Exposé Pétrochimie

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Introduction

Depuis leur découverte au début du XXe siècle, les polymères ont marqué une
révolution sans précédent dans l'histoire de la chimie et de l'industrie. Ces
macromolécules aux propriétés remarquables sont devenues des éléments
essentiels de notre quotidien, transformant la manière dont nous vivons,
travaillons et interagissons avec notre environnement. Que ce soit dans les
emballages alimentaires qui prolongent la durée de conservation des
produits, les matériaux légers et résistants utilisés dans l'industrie
aérospatiale, ou les dispositifs médicaux innovants qui sauvent des vies, les
polymères sont omniprésents et incontournables dans notre monde
moderne.

L'industrie de la production des polymères est une force motrice majeure de


l'économie mondiale. Avec des marchés diversifiés allant de l'électronique
grand public aux textiles, en passant par l'énergie et l'automobile, cette
industrie est caractérisée par une croissance soutenue et une innovation
constante. La production des polymères est un processus complexe qui
commence par la synthèse des monomères, les petites unités moléculaires à
partir desquelles les polymères sont construits. Ces monomères sont ensuite
assemblés en longues chaînes par des réactions de polymérisation, donnant
naissance à une grande variété de polymères aux propriétés spécifiques.

Cependant, cette expansion rapide de l'industrie des polymères n'est pas sans
conséquences. Les préoccupations environnementales liées à la pollution
plastique, à la gestion des déchets et aux émissions de gaz à effet de serre
sont devenues des défis majeurs auxquels l'industrie doit faire face. Dans ce
contexte, de nouvelles approches sont explorées pour rendre la production
des polymères plus durable, en utilisant des matériaux biosourcés, en
améliorant les processus de recyclage et en développant des polymères
biodégradables.

1
I. Généralité

1- Généralité sur les polymères


Polymères : Le mot « polymère » vient du grec : « polus » = plusieurs et « meros
» partie.

Un ensemble d’unité liée par des liaisons chimiques

Ex :
Éthylène : CH2 = CH2

Polyéthylène

Styrène

Polystyrène

Le polymère est une molécule géante constituée par des unités structurable petite
nommé monomère liée par des liaisons covalentes (mise en commun deux électrons).
Un monomère est une molécule qui Contient deux ou plusieurs sites qui font des
liaisons

Ex : CH2 = CH2: éthylène (Diacide) HOOC-R-COOH

Donc le site ou peut avoir la liaison et poussée par une double liaison ou une
fonction.
Il existe 3 familles de polymère que sont : les polymères naturels, les polymères artificiels et les polymères
synthétique (thermoplastique et thermodurcissable).

2- Architecture macromoléculaire
2
Selon l’architecture macromoléculaire, on distingue :
 Les polymères linéaires
 Les polymères ramifiés.

2.1- Polymères linéaires

Le polymère le plus simple est un polymère linéaire. Un polymère linéaire est


simplement une chaîne dans laquelle toutes les liaisons carbone-carbone existent en une
seule ligne droite. Un exemple de polymère linéaire est le téflon, qui est fabriqué à
partir de tétrafluoroéthylène. Il s’agit d’un seul brin d’unités composé de deux atomes
de carbone et de quatre atomes de fluor. Une fois formés, ces polymères linéaires
peuvent créer des brins de fibres ou former un maillage qui peut être très solide et
difficile à percer.

fig.1.Polymère linéaire

2.2- Polymères ramifiés


Les polymères ramifiés sont définis comme ayant des chaînes de polymères secondaires
liées à une épine dorsale primaire, ce qui donne lieu à une variété d’architectures de
polymères comme les polymères en étoile, en forme de H, en pompon et en forme de
peigne.

Fig.2.Polymères ramifiés

2-3- Polymères réticulés


Le polymère réticulé forme de longues chaînes, soit ramifiées ou linéaires, qui peuvent
former des liaisons covalentes entre les molécules de polymère. Comme les polymères
réticulés forment des liaisons covalentes beaucoup plus fortes que les forces
intermoléculaires qui attirent d’autres chaînes de polymères, le résultat est un matériau plus
3
solide et plus stable. Un exemple de ceci est quand le caoutchouc naturel est vulcanisé, ce
qui signifie qu’il est chauffé ainsi les molécules de soufre dans les chaînes de polymère de
caoutchouc forment des liaisons covalentes entre elles. Cette différence de résistance est
perceptible lorsque vous comparez la rigidité, la rigidité et la durabilité d’un pneu de voiture
avec celle d’un élastique.

Fig.3.Polymères réticulés

3- Différents types de polymères

a- Les homopolymères
Homopolymère est un polymère qui est produit par la polymérisation d’un monomère
unique. Par exemple, le polystyrène n’est composé que de résidus de monomère de styrène,
ce qui en fait un homopolymère. Voici d’autres exemples de thermoplastiques
homopolymères utilisés dans le moulage par injection :

Polypropylène, Polycarbonate, Polyester (PET), PBT, LDPE, PEHD et beaucoup


d’autres
Ou bien
-M–M–M–

CH2 – CH2 – CH2 – CH2

Ce n'est pas le monomère

L’un des homopolymères les plus importants et les plus communs, on considère
l'exemple des polymères vinyliques de formule générale :

Où A est un groupement variant d'un polymère vinylique à l'autre.

b- Les copolymères
Un copolymère est un polymère constitué de deux ou plusieurs monomères. Le processus par lequel un
copolymère est formé à partir de multiples espèces de monomères est connu sous le nom de copolymérisation.

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b.1- Copolymère Statique
Les copolymères statistiques sont des polymères dans lesquels deux ou plusieurs
monomères sont disposés dans une séquence qui suit une règle statistique.

Si la fraction mole d’un monomère est égale à la probabilité de trouver un résidu


de ce monomère à n’importe quel point de la chaîne, le polymère entier est alors connu
sous le nom de polymère aléatoire.

Ces polymères sont généralement synthétisés par la méthode de polymérisation


par radicaux libres.

Un exemple de polymère statistique est le caoutchouc fabriqué à partir des


copolymères de styrène et de butadiène.

Une illustration décrivant la structure d’un copolymère statistique est fournie ci-
dessous

-AABABBAAABA-

b.2- Copolymère alterné

Les copolymères en alternance contiennent une seule chaîne principale avec des
monomères en alternance.

La formule d’un copolymère alternatif composé de monomères A et B peut être


généralisée à (-A-B-)n.

Le nylon 6,6 est un exemple de copolymère alternatif, constitué d’unités alternées


d’hexaméthylène diamine et d’acide adipique.

Une illustration décrivant la structure générale de ces polymères est fournie ci-
dessous.

-ABABAB-

b.3- copolymère à bloc ou séquencé


Lorsque plus d’une unité homopolymère est liée par des liaisons covalentes, la
macromolécule à chaîne unique qui en résulte est appelée copolymère bloc.

L’unité intermédiaire à laquelle les deux chaînes homopolymères sont liées est
appelée bloc de jonction.

Un copolymère bibloc contient deux blocs homopolymères alors qu’un


copolymère triblock contient trois blocs distincts d’homopolymères.

Un exemple d’un tel polymère est l’acrylonitrile butadiène styrène, communément


appelé caoutchouc SBS.

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Une illustration décrivant la structure d’un copolymère en bloc composé des
monomères « A » et « B » est présentée ci-dessous.

AA.......AAABBB.......BBBAA.....AA

b-4 Copolymères greffes (PS choc)


Les copolymères ramifiés comportant des chaînes principales et des chaînes
latérales structurées différemment sont appelés copolymères greffés. Une illustration
détaillant la structure d’un copolymère greffé composé de monomères A et B est fournie
ci-dessous.

b-5 copolymère périodique


Ces polymères présentent une séquence de répétition dans laquelle les monomères sont
disposés en une seule chaîne. Une illustration de la structure d’un copolymère
périodique composé de monomères A et B.

(-A-A-B-A-B-B-A-A-A-B-A-)n

II- Elaboration et synthèse de polymères


La polymérisation est la réaction qui, à partir des monomères, forme en les liants
des composés de masse moléculaire plus élevée, les polymères ou macromolécules.
Le tableau ci-dessous donne les différentes voies de polymérisations :

Monomères

Polymérisation

En étapes En chaînes

Polycondensation 6Radicalaire Ionique

Anionique Cationique
fig.4. Différentes voies de polymérisation pour la synthèse de polymère

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II .1- La Synthèse des polymères

En 1929, Carothers classe les polymères synthétiques en deux classes


selon la méthode de préparation utilisée : polymères de condensation et
polymères d’addition.

Pour les polymères de condensation (ou réaction par étapes), la


réaction se produit entre deux molécules polyfonctionnelles par l’élimination
d’une petite molécule, par exemple l’eau.

Des polymères d’addition (ou de réaction en chaîne) sont formés dans


une réaction en chaîne de monomères qui ont des liaisons doubles.

II .1.1- Réactions de polycondensation

Les réactions de polycondensation sont les réactions chimiques dans


lesquelles le polymère est produit par des liaisons successives entre
monomères, qui émettent des molécules condensées pendant le processus de
liaison.

Les molécules condensées qui sont libérées dans l’environnement, en


raison du processus de polycondensation dépend de la nature des monomères
qui vont se lier afin de faire le polymère, par exemple, silicone-adhésifs à
base de 2 composants qui sont produits au cours de la phase de
polymérisation de la réaction de polycondensation émis alcools dans
l’environnement, à la suite des molécules condensées produites au cours de
la réaction de polycondensation.

Les molécules condensées qui se forment au cours du processus de


polycondensation sont des molécules de faible poids moléculaire comme
l’eau, le chlorure d’hydrogène, les alcools, etc. qui sont à l’état gazeux et qui
se séparent du polymère résultant par évaporation.

II .1.2- Polyaddition

Les réactions de polyaddition sont des réactions chimiques dans


lesquelles le polymère est issu d’ajouts successifs de groupes fonctionnels
(monomère A) à l’intérieur de structures moléculaires à double liaison
(monomère B).

On part d’une molécule contenant des doubles liaisons (monomère B),


qui par l’action de la température, de la pression ou d’un agent chimique
rompt la double liaison, est à ce moment où le monomère A occupe la place
de la double liaison et s’incorpore à la structure et forme le polymère.

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Une des principales caractéristiques des réactions de polyaddition est
que pendant la formation du polymère elle n’émet pas de composés volatils,
comme c’est le cas des réactions de polycondensation.

II .1.3- Equation de Carothers

Dans la polymérisation par étapes, l’équation de Carothers (ou


équation de Carothers) donne le degré de polymérisation, Xn, pour une
conversion de monomère fractionnaire donnée, p. Il existe plusieurs versions
de cette équation, proposées par Wallace Carothers, qui a inventé le nylon en
1935.

Les équations suivantes sont liées à l’équation de Carothers (pour le


cas le plus simple des polymères linéaires formés à partir de deux
monomères en quantités équimolaires) :

où :

{Xw} est le degré de polymérisation moyen en masse ;

{Mn} est la masse molaire moyenne en nombre ;

{Mw} est la masse molaire moyenne en masse ;

{M0} est la masse molaire de l'unité répétitive ou motif monomère ;

{PDI} est l'indice de polymolécularité (en anglais : Polydispersity index).

La dernière équation montre que la valeur maximale de Đ est 2, qui se


produit à une conversion monomère de 100% (ou p = 1). Ceci est vrai pour la
polymérisation par étapes des polymères linéaires. Pour la polymérisation par
chaînes ou pour les polymères ramifiés, le Đ peut être beaucoup plus élevé.
En pratique, la longueur moyenne de la chaîne de polymères est limitée par
la pureté des réactifs, l’absence de réactions secondaires (c.-à-d. rendement

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élevé) et la viscosité du milieu.

II.1.4- Réactions de polymérisation en chaînes(radicalaire, cationique,


anionique)

La polymérisation de croissance en chaîne est une technique de


polymérisation où des molécules monomères non saturées s’ajoutent au site
actif sur une chaîne de polymères en croissance une à la fois. Il existe un
nombre limité de ces sites actives à tout moment de la polymérisation, ce qui
donne à cette méthode ses caractéristiques clés.

En 1953, Paul Flory a d’abord classé la polymérisation comme «


polymérisation par étapes » et « polymérisation par chaînes ». [3] L’UICPA
recommande de simplifier davantage la « polymérisation en chaîne » pour la
« polymérisation en chaîne ». C’est un type de polymérisation où un centre
actif (radical libre ou ion) est formé, et une pluralité de monomères peuvent
être polymérisés ensemble dans un court laps de temps pour former une
macromolécule ayant un grand poids moléculaire. En plus des sites actifs
régénérés de chaque unité monomère, la croissance des polymères ne se
produira qu’à un (ou peut-être plus) des paramètres.

De nombreux polymères courants peuvent être obtenus par


polymérisation en chaîne comme le polyéthylène (PE), le polypropylène
(PP), le chlorure de polyvinyle (PVC), le méthacrylate de polyméthyle, le
polyacrylonitrile, l’acétate de polyvinyle.

II .1.4.1- Lancement de la chaîne

L’initiation de la chaîne est le processus de génération initiale d’un porteur


de chaîne (les porteurs de chaîne sont certains intermédiaires tels que les
radicaux et les ions dans le processus de propagation de chaîne) dans une
polymérisation de chaîne. Selon différents modes de dissipation d’énergie, il
peut être divisé en initiation thermique, initiation à haute énergie et initiation
chimique, etc. L’initiation thermique est un processus qui a obtenu de
l’énergie et qui s’est dissocié en clivage homolytique pour former un centre
actif par mouvement thermique moléculaire. L’initiation à haute énergie
désigne la production de porteurs de chaîne par rayonnement. L’initiation
chimique est due à l’initiateur chimique.

M* est le monomère activé ou centre actif.

A+M M*

II .1.4.2- Propagation en chaîne

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L’IUPAC a défini la propagation en chaîne comme un centre actif sur
la molécule de polymère en croissance, qui ajoute une molécule de
monomère pour former une nouvelle molécule de polymère qui est une unité
de répétition plus longue avec un nouveau centre actif.

M*+M MM*

Ainsi la propagation va être la répétition de cette forme d’équation :

M*+M MM*+M MMM* +M MMMM*+M


MMMMM*…

Pour symboliser MnM*, on va écrire simplement M*. Cela veut dire


que le monomère activé M* est équivalent du point de vue thermodynamique
ou cinétique au polymère terminé par M* (MnM*).

II .1.4.3- Transfert en chaîne

Le processus de polymérisation n’a pas à subir de transfert en chaîne.


Le transfert en chaîne signifie que dans une polymérisation en chaîne, le
centre actif du polymère A prend un atome de la molécule B et se termine.
La molécule B produit plutôt un nouveau centre actif. Cela peut se produire
dans la polymérisation des radicaux libres, la polymérisation ionique et la
polymérisation de coordination. En général, le transfert en chaîne génère un
sous-produit et, dans la plupart des cas, diminue la masse molaire du
polymère préparé.

La troisième phase est la phase de terminaison

II .1.4.4- Terminaison de chaîne

La fin de la chaîne se réfère à dans le processus de polymérisation de la


chaîne, le centre actif disparaît, ce qui entraîne la fin de la chaîne de
propagation. Il est différent du transfert en chaîne. Au cours du processus de
transfert en chaîne, le point actif se déplace uniquement vers une autre
molécule, mais ne disparaît pas

MM* Désactivation MM

On classe la polymérisation en chaîne dans l’un des groupes suivants :


la polymérisation radicalaire et la polymérisation ionique.

II .1.5- Réactions de polymérisation radicalaire

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Tous les monomères à partir desquels des polymères d’addition sont
fabriqués sont des alcènes ou des alcènes substitués fonctionnellement. Les
transformations chimiques les plus courantes et les plus favorisées
thermodynamiquement des alcènes sont les réactions d’addition. Beaucoup
de ces réactions d’addition sont connues pour procéder par étapes en passant
par des intermédiaires réactifs, et c’est le mécanisme suivi par la plupart des
polymérisations. Un diagramme général illustrant cet assemblage de
macromolécules linéaires, qui soutient les polymères de croissance de chaîne
de nom, est présenté ici. Comme une liaison pi dans le monomère est
convertie en liaison sigma dans le polymère, la réaction de polymérisation est
habituellement exothermique de 8 à 20 kcal/mol. En effet, des cas de
polymérisation non contrôlée et explosive ont été signalés.

Fig.5

II .1.5.1- Exemples d’amorceurs radicalaires les plus courants

L'amorçage radicalaire se fait par rupture homolytique de la liaison (-O-O-).

Fig.6. Peroxyde de benzoyle (POB)

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Fig.7. Azo bis Iso Butyro Nitrile (AIBN)

Fig.8. Peroxyde de tertiobuthyle (POtBu)

La polymérisation est généralement amorcée par un radical libre


attaquant le lien double d’un vinyle ou d’un carbone-oxygène (Odian, 2004).
Le monomère portant ce vinyle vient alors s’ajouter au site initiateur et porte
à son tour le radical pour continuer la réaction avec une autre molécule du
monomère. Cette chaîne peut prendre fin si un second radical vient réagir
avec le premier pour former un lien entre deux bouts de chaîne ou avec un
second radical issu de l’initial

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Étape Réaction Équations cinétiques (Ravve, 2012)

Initiation kd d[R·]/dt = Ri = 2kd[I]


I 2R·
d[R·]/dt = Ki[R·][M]
−→

ki
R · +M −→ RM

Propagation kp Σ
RP = kp [ RM·][M]

RM· + nM −→ Pn+1·

Terminaison kt d[P ·]/dt = 2k [P ·]2


Pn+1· +Pm+1· −→ t
polym.
k tr
Transfert Pn · +S −→ Pn
+ S· S · +nM →
SM·

Tableau.2. Mécanismes de réaction de polymérisation radicalaire

Dans le tableau 2.1, il fait référence à l’initiateur, R aux radicaux issus de sa décomposition, M au
monomère, P au polymère et S à un agent de transfert. Les constantes cinétiques kd, ki, kp, kt et ktr
sont respectivement les constantes de dissociation de l’initiateur, d’initiation, de propagation, de
terminaison et de transfert, déterminées expérimentalement (littérature).

Dans le cas d’une copolymérisation radicalaire, les étapes de réaction


seront différentes en fonction du monomère se trouvant en bout de chaîne.
Dans ce cas, l’étape de propagation sera divisée en quatre autres étapes où le
bout de chaîne avec radical réagira en fonction de sa nature et de celle du
monomère présent. Les équations associées à l’étape de propagation pour un
copolymère sont illustrées dans le tableau 2.2.

Monomère 1: k 11
P M1· + M1 − −→
P
k 12
M1· P M1· + M2 − −→

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P M2·

Monomère 2: k 21
P M2· + M1 − −→
P
k 22
M2· P M2· + M2 − −→
P M2·

Cinétique globale de propagation: Σ Σ2 Σ


RP = 2 kab [ P Ma·][Mb]

a=1 b=1

Tableau.3. Mécanismes de propagation pour deux espèces actives

Les valeurs de k11, k12, k22, k21 peuvent parfois être retrouvées dans la
littérature, sinon elles doivent être déterminées expérimentalement. Ces
valeurs sont très utiles dans le cas où on désire obtenir un copolymère final
ayant une proportion fixée de chaque monomère afin de mieux manipuler les
propriétés du produit final (Cyanamid, 1959).

II.1.6- Polymérisation ionique

Il existe deux types de polymérisation ionique : La polymérisation anionique et la


polymérisation cationique.

II.1.6.1- Réactions de polymérisation cationique

Les alkènes, ou oléfines, sont probablement la matière première polymère la plus


courante. Les liaisons pi des alkènes sont intrinsèquement nucléophiles. L’ajout
d’un électrophile à un alkène entraîne un clivage de la liaison pi, avec les
électrons attiré vers l’électrophile, et par conséquent un cation peut être laissé
sur une extrémité de l’ancienne liaison double.

Fig.9.

15
Si le cation résultant interagit avec un autre alkène, une autre réaction
électrophile se produit, et ainsi de suite, conduisant à la polymérisation. En
raison de la présence d’un intermédiaire cationique clé le long de la voie de
réaction, cette méthode de polymérisation est appelée polymérisation
cationique. C’est un exemple de réaction en chaîne initiée par une espèce
cationique.

Fig.10.

Il va de soi que les alkènes qui forment des cations stables seraient
particulièrement sensibles à la polymérisation par voie cationique. Les
cations sont des intermédiaires de haute énergie, donc si un cation est
relativement facile à former, alors la barrière pour le processus est
considérablement abaissée. L’isobutylène (CH3)2C=CH2 est un bon
exemple d’alkène qui formerait un cation stable lors de la protonation. La
stabilité relative des cations plus substitués dicte que la charge positive se
trouve à une position tertiaire.

Fig.11.

Le degré de substitution n’est qu’une façon de stabiliser les


carbocations. La conjugaison est également un facteur important de la
stabilité des cations. Les alkènes qui donnent lieu à des cations délocalisés
sont également de bons candidats pour la polymérisation cationique. Le
styrène, PhCH=CH2, ainsi que le butadiène, CH2=CHCH=CH2, et
l’isoprène du produit naturel connexe, CH2=C(CH3)CH=CH2, peuvent tous
être polymérisés à l’aide de méthodes cationiques.

16
Fig.12.

Ces exemples sont stabilisés par délocalisation allylique : le cation fait


partie d’un système qui contient une fonction C=C-C+, qui est délocalisée
comme +C-C=C. Les cations peuvent également être stabilisés via pi-
donation. L’oxygène et l’azote étant particulièrement bons pour les
carbocations, les substituants d’oxygène et d’azote sur les alkènes rendent
ces composés sensibles à la polymérisation cationique. Les éthers vinyliques,
par exemple, peuvent être polymérisés de cette façon.

Fig.13.

La manière évidente d’initier ces polymérisations est par addition


d’un acide fort. La protonation de l’alkène devrait certainement entraîner la
formation d’une carbocation. Cependant, les acides forts les plus courants
sont les acides minéraux, généralement présents dans les milieux aqueux. La
présence d’eau nucléophile aurait rapidement bouché la carbocation avant
que la polymérisation puisse avoir lieu.

Fig.14.

Bien sûr, le chlorure d’hydrogène ne nécessite pas d’eau comme


solvant. L’ajout de gaz HCl sec à l’oléfine d’intérêt devrait entraîner la
formation de cations sans hydratation subséquente. Malheureusement, la
seule présence de l’ion chlorure, qui peut aussi agir comme un nucléophile,
condamne la polymérisation à une mort précoce.

17
Fig.15.

Il y a d’autres acides moins nucléophiles qui ne sont pas aussi


fortement enclins à l’addition classique à travers un alkène par rapport à la
mesure que nous associons avec HCl. L’acide sulfurique et divers acides
sulfoniques me viennent à l’esprit. Même dans ces cas, cependant, la
polymérisation est limitée par l’effondrement éventuel du nucléophile avec
l’extrémité cationique de la chaîne.

Au lieu d’utiliser des acides Brønsted forts pour initier la polymérisation, il est en fait très
commun d’utiliser des acides Lewis. Les acides de Lewis ne peuvent pas initier
directement la polymérisation cationique, mais ils peuvent co-initier la réaction en
présence d’une impureté d’eau, par exemple. L’acide de Lewis active l’eau vers la
libération d’un proton. Le proton déclenche alors la réaction. Des traces de HCl peuvent
également agir comme initiateur lorsqu’un co-initiateur d’acide de Lewis est employé,
parce que

Fig.16.

Les initiateurs protiques ne sont pas strictement nécessaires pour la


polymérisation cationique. Les acides forts de Lewis sont également
capables d’activer les halogénures alkylés. La carbocation qui en résulte peut
alors déclencher la réaction en chaîne de polymérisation.

Fig.17.

II.1.6.1- Polymérisation anionique

La polymérisation anionique est une forme de polymérisation en chaîne


qui englobe la polymérisation des monomères de vinyle avec de forts
groupes électronégatifs. Ce type de polymérisation est souvent utilisé pour
produire des caoutchoucs polydiènes synthétiques, des caoutchoucs styrène-
butadiène en solution (SBR) et des élastomères styréniques thermoplastiques.

18
L’étape d’initiation d’une polymérisation anionique implique une
attaque nucléophile sur un monomère résultant en carbanion.
Fondamentalement, tous les monomères de vinyle avec des substituants
électronégatifs (forts) se polymérisent facilement en présence de ces anions.
Certains substituants à retrait d’électrons qui stabilisent la charge négative
par la délocalisation de la charge et permettent ainsi une polymérisation
anionique stable comprennent -CN, -COOR, -C6H5 et -CH=CH2, pour n’en
nommer que quelques-uns. Par conséquent, les monomères tels

Fig.18.

Les donneurs d’électrons typiques (bases de Lewis ou nucléophiles)


sont des métaux alcalins, comme le lithium ou le sodium. Les autres
initiateurs nucléophiles puissants comprennent les amides de métaux
covalents ou ioniques, les alkoxydes, les hydroxydes, les amines, les
phosphines, les cyanures et les composés organométalliques tels que les
composés alkylés et les réactifs Grignard1-3. ou nucléophile négatif (B:-) au
monomère. Par exemple, le démarrage et la polymérisation du styrène avec
de l’amide de potassium se déroulent comme suit :

A-Amorçage (initiation)

KNH2 ⇔ K+ + NH2-

B-Propagation

NH2- + M → NH2M-

C-Transfert et terminaison

NH2Mn- + M → NH2Mn+1-

NH2Mn- + NH3 → NH2MnH + NH2-

Ces étapes ne sont pas obligatoires, elles n’ont pas lieu en « polymérisation vivante ».
La répulsion ionique empêche la terminaison des chaines.

19
Conclusion

20
Références bibliographiques

-COURS DE DECOUVERTE (POLYMERES) Dr F.Z.BENABIDU


NIVERSITE Ferhat ABBAS SETIF-1
-https://www.mdpi.com/journal/polymers/sections/Polymer_Applications

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