Cours de La Psychologie Congnitive 2021 2022 Mme Abdi
Cours de La Psychologie Congnitive 2021 2022 Mme Abdi
Cours de La Psychologie Congnitive 2021 2022 Mme Abdi
ABDI Samira
Niveaux L2 Psychologie
Entrée
Quatre périodes historiques essentielles peuvent être distinguées au cours desquelles
l’objet de la psychologie a évolué de façon surprenante : de l’antiquité au XIX siècle ou les
écris étaient centrés sur l’étude de l’âme ; la fin du XIX siècle ou la psychologie a fait son
apparition ; le début du xx siècle avec l’apparition d’un nouveau courant : le behaviorisme ou
l’objet d’étude n’est plus l’âme mais des manifestations observables (comportements) ; et la
seconde moitié du xx siècle avec l’avènement de la psychologie cognitive.
Qu’est-ce que la psychologie ?
S’interroger sur ce qu’est la psychologie, c’est d’abord considérer sa définition, puis
présenter ce qui caractérise les divers secteurs de pratique de cette discipline.
Le terme psychologie est issu de la combinaison des mots « psyché » (esprit, âme, en
grec ancien) et « logos » (parole, discours en grec ancien, et renvoie à l’étude e l’esprit et de la
vie mentale. La psychologie est l’étude systématique et scientifique des processus mentaux.
La définition actuelle de la psychologie est le résultat des travaux et des débats des
pionniers de cette science, qui était au départ défini de manière beaucoup plus restreinte.
Chaque élément de cette définition doit être pris dans un sens très large.
Les comportements sont des actions observables ou des réactions humaines et animales,
comme manger, parler, rire, courir, lire et dormir. Les processus mentaux ne sont pas
directement observables, mais précédent ou suivent les comportements, la pensée,
l’imagination et le rêve (Rod, 2007).
L’expression « étude scientifique » au lieu de « science » est souvent utilisée dans la
définition de la psychologie. Nous préférons ici le terme « science », étant donné que la
psychologie ne consiste pas seulement à étudier le comportement et les processus mentaux,
mais également à appliquer dans le quotidien les connaissances acquises. Il est donc important
de faire la différence entre le comportement et les processus mentaux.
Le terme comportement renvoie à l’ensemble des actions et réactions d’un être (humain ou
animal) observables directement (par exemple, un geste de la main, le clignement des yeux) ou
indirectement à l’aide d’appareils (par exemple, l’activité électrique du cerveau).
Par conséquent, le terme processus mentaux renvoi à l’ensemble des phénomènes traduisant
une activité interne intellectuelle ou affective (par exemple, rêver, apprendre, se souvenir,
ressentir une émotion) (Parent & Cloutier, 2013).
La psychologie cognitive
La cognition est un concept bien installé aujourd’hui au cœur de la psychologie, dont il
constitue l’un des objets les plus identifiables.
Les définitions de la cognition que nous proposent les différents dictionnaires font
souvent référence au terme « connaissance » (Lieury, 2017).
En fait, toute acquisition ou utilisation d’une connaissance met en cause la cognition. Plus
précisément, la cognition peut être définie comme l’ensemble des activités mentales impliquées
dans nos relations avec l’environnement: la perception d’une stimulation, sa mémorisation, son
rappel, la résolution de problème ou la prise de décision (Bonnet et al., 2003).
Selon Jean-François Le Ny (2005) la cognition est l’ensemble des dispositifs dont la fonction
est de produire et d’utiliser de la connaissance » (Le Ny, 2005).
La psychologie cognitive est une branche de la psychologie qui étudie la cognition. Elle traite
des processus mentaux, donc de l’activité du cerveau. Les sciences neurologiques ont le même
objet d’étude: les activités du cerveau dans ses réactions aux stimulations de l’environnement
(Robert, 2015).
En fait, en psychologie cognitive, on observe plutôt le comportement des individus pour
tenter d’une part de démontrer l’utilisation des images mentales et, d’autre part, pour identifier
les facteurs qui affecteront cette utilisation. Depuis plusieurs années, l’approche de traitement
de l’information constitue la perspective majeure en psychologie cognitive. Cette approche a
comme principale caractéristique de considérer les processus mentaux comme une succession
d’étapes.
D’après (Mariame Habib, 2018) « cognition » (savoir, connaissance) en latin), renvoie
à la connaissance, que l’on doit comprendre ici au sens large, c’est à dire toutes les informations
que l’organisme accumule, stock, et utilise (Habib et al., 2018).
Autrement dit, la psychologie cognitive est l’étude des processus mentaux qui nous permettant
de connaitre, comprendre, et appréhender le monde qui nous entourne.
On outre, Les processus mentaux sont nourris par des informations entrantes, ou
« input ». Les informations entrantes proviennent du monde extérieur et sont interprètes par
nos sens. Ses inputs sont des inputs sensoriels pour désigner les informations (lumière, sens,
odeurs…) captées par nos différentes modalités sensorielles (vue, ouïe, odorat…).
Le traitement des informations entrantes par les processus mentaux résulte en une réponse, ou
« output », la plupart du temps sous la forme d’un comportement.
La perception
La perception comme elle est mentionnée plus haut, est loin d’être un processus passif
d’enregistrement de l’information. Le cerveau est programmé pour donner une signification à
l’information qui lui parvient. La perception est un ensemble de tâches cognitives qui consistent
à sélectionner, à organiser et à interpréter les stimulations sensorielles.
Résumé du cours
A retenir que La sensation c’est la captation de la stimulation par les organes des sens
transmises au cerveau grâce à la transduction, c’est-à-dire par la transformation d’une
stimulation en un influx nerveux. La perception c’est interprétation que fait le cerveau de
l’information sensorielle.
On a vu aussi que la vision concerne les stimulus en relation avec la lumière. Les yeux
perçoivent les couleurs. Le cerveau traite l’information visuelle. L’audition (ou fonction du sens
de l’ouïe ou l’audition) est la sensibilité aux ondes sonores et aux vibrations captées par l’oreille
interne. Il s’agit d’une fonction supérieure du cerveau humain qui permet la compréhension et
le décodage du langage. L’odorat (olfaction) est un sens chimique.
Le goût est intercepté par la muqueuse olfactive à l’intérieur du nez.
Le toucher correspond à la captation de la pression, de la chaleur du froid et de la
douleur.
Cours 3 : L’attention
ENTREE
L’attention est la capacité de maintenir son activité sur une tache donnée pendant une
assez longue durée. L’objectif de ce cours est de faire le point sur les connaissances actuelles
sur cette faculté mentale que nous mettons en œuvre à chaque moment.
Apres avoir définit l’attention, nous verrons quelles sont les différentes facettes de celle-
ci ainsi son rôle dans la construction de la représentation et l’objet perçu. Nous terminerons
notre chapitre en précisant les facteurs qui peuvent capter, attirer l’attention.
Définitions :
Pour W. James, « l’attention est la prise de possession par l’esprit sous une forme claire
et vive d’un objet ou d’une suite de pensées parmi plusieurs » (Lemaire & Didierjean, 2018).
Si l’on tient au petit robert, l’attention est l’action permettant de fixer l’esprit sur
quelque chose ou la concentration de l’activité mentale sur un objet déterminé.
Dans le domaine de l’attention divisée il s’agit d’identifier la nature des traitements
cognitifs impliqués lorsque les individus traitent plusieurs informations, par contre dans le
domaine de l’attention sélective vise à comprendre comment les individus traitent sélectivement
un ensemble d’information.
Selon (lieury & léger, 2020) l’attention c’est un catalyseur de l’activité mentale de
l’individu ver un seul objet, une seule activité.
L’attention est un état mental qui permet a l’individu de faire le tri parmi plusieurs objets
externes ou internes afin d’orienter le système cognitif et donc le traitement de l’information
(lieury & léger, 2020)
Selon (laure, 2016) : « la faculté de l’esprit de se consacrer à un objet, utiliser ses
capacités à l’observation, l’étude, le jugement d’une chose qu’elle soit, ou encore une à la
pratique d’une action.
L’attention est exclusive du fait qu’on ne peut pas réellement porter son attention que
sur un objet à la fois, même si on peut parfois avoir le sentiment inverse (laure, 2016)
Processus attentionnels
L’attention alors est la capacité de maintenir son activité, c'est-à-dire de mobiliser ses
ressources cognitives sur une tâche donnée pendant une assez longue durée. Ce qui entraîne un
accroissement d'efficacité du traitement de l’information, trois aspects caractérisent l’attention :
la sélectivité et la concentration et le partage.
La sélectivité
L’individu reçoit en permanence un nombre incalculable de stimuli de toutes sortes, et
il lui faut décider lequel d’entre eux est pertinent à considérer. La sélection est nécessaire pour
éviter une surcharge d’informations.
2- La concentration
C’est l’effort mental investi dans une ou plusieurs tâches. Evidemment certaines tâches
demandent plus de concentration que d’autres,
3- Le partage
Implique de prêter attention simultanément à plusieurs messages (MAQUESTIAUX,
2017).
Pour les spécialistes (boujon et quaireau) il existe plusieurs formes d’attention dont les
principes sont l’attention soutenue (ou maintenue), l’attention sélective (ou focalisée) et enfin
l’attention divisée.
Les formes de l’attention
Pour les spécialistes (boujon et quaireau) il existe plusieurs formes d’attention dont les
principes sont l’attention soutenue (ou maintenue), l’attention sélective (ou focalisée) et enfin
l’attention divisée
L’attention soutenue
L’attention soutenue c’est d’étudier le maintien d’une efficience attentionnelle sur la
durée, et comment l’intensité de celle- ci peut varier en fonction du temps. Il s’agit ainsi de
repérer comment l’efficacité de l’attention sélective peut évoluer en fonction du temps. Dans
ce cadre deux formes d’attentions souvent confondues peuvent être définies : la vigilance et
l’attention soutenue.
La vigilance renvoie à l’évolution temporelle de l’efficacité de détection alors que
l’attention soutenue renvoie à l’examen des fluctuation temporelles de l’efficacité de l’attention
(laure, 2016).
L’attention soutenue désigne : « le maintien de façon volontaire et prolongée de
l’attention se traduisant par une sensation d’effort pour résister aux distractions ».
L’une des épreuves les plus contraignante est celle des horloges de NORMAN
MACKWORTH (1958, cité par BOUJON et QUAIREAU, 1997). L’aiguille d’une fausse
horloge fait 100 déplacements dans un tour complet, mais, de temps à autre, elle saute deux
crans.
Ce double saut est très rare (6fois pour 1000), ce qui nécessite une attention très soutenue.
L’attention chute fortement après la première demi-heure pour atteindre un équilibre après une
heure et demie (lieury, 2015b).
L'attention sélective ou focalisée
L’attention sélective ou focalisée est la forme la plus spécifique de l’attention et correspond
dans l’usage courant a la concentration, cette focalisation nous permet de traiter ce stimulus
plus profondément (PATRICK & DIDIERJEAN, 2018).
L’attention sélective est le travail cognitif volontaire de filtration de l’information. Elle
comporte deux tâches : se concentrer sur une partie de l’information et éliminer de la conscience
l’information inutile.
L’attention divisée ou partagée
L’attention partagée (ou divisée) consiste à répartir l’attention sur plusieurs taches, par
exemple écouter deux messages au même temps, marcher et parler au téléphone.
Elle renvoie à la capacité de répartir ou partager son attention entre plusieurs informations
ou entre plusieurs taches, ce partage de l’attention peut s’effectuer entre deux ou plusieurs
sources d’informations différentes ou entre deux ou plusieurs taches.
Attention divisée entre plusieurs sources d’informations
On peut parler d’attention divisée entre plusieurs sources d’informations, quand il est
nécessaire de prendre en compte simultanément différentes informations qui ont soit des
origines différentes en termes de localisation dans le champ perceptif. Par exemple quand on
regarde un film, la compréhension de l’histoire s’effectue grâce à l’attention divisée.
On trouve le partage entre plusieurs sources d’informations quand on suit une présentation
orale accompagnée d’un diaporama (comme suivre un cours ou une communication dans un
colloque).
Attention divisée entre plusieurs taches
L’attention partagée, ou attention entre plusieurs taches, c’est quand l’individu doit
effectuer simultanément plusieurs taches et que toutes les taches demandent une attention
(c’est-à-dire qu’aucune de ces taches n’est automatisée).
Selon lachaut (2011), quand on effectue plusieurs taches en même temps, par exemple
préparer à manger et aider l’enfant à faire ses devoirs.
Cours 4 : La mémoire
Entrée
La mémoire iconique
On appelle mémoire iconique la mémoire sensorielle visuelle. Elle consiste en une
persistance des impressions visuelles afin de les rendre rapidement disponibles pour leur
traitement même après la disparition du stimulus.
Sperling 1960 a été le premier à démonter l’existence de la mémoire iconique. Son expérience
consiste à présenter dans un temps bref, une série de douze lettres réparties sur trois lignes
(quatre lettres par ligne). On demande au sujet de rappeler parmi l’ensemble des lettres
présentées, les lettres présentes dans une ligne particulière (Lieury, 2010) .
-La mémoire échoïque
Efron (1970) a montré que la persistance auditive témoigne de l’existence d’un stockage
à très court terme de l’information auditive (Lieury, 2017).
La mémoire échoïque est la mémoire sensorielle auditive, elle se rapporte aux impressions
auditives de courte durée qui persistent. La durée de la mémoire échoïque se situe aux alentours
de deux à trois secondes.
Il existe deux formes de mémoire échoïque : celle qui ne dure qu’une fraction de seconde
et qui consiste en un court stockage de l’information et celle qui dure plusieurs secondes et qui
représente un long stockage de l’information. La mémoire échoïque serait localisée dans le
cortex auditif (Lieury, 2004).
La mémoire à court terme
La mémoire à court terme (MCT) ou mémoire de travail traite l’information active. Pour
traiter l’information nouvelle, la mémoire à court terme lui donne un format psychologique plus
complet que la mémoire sensorielle. C’est une information faite de représentations mentales
stables, cohérentes et organisées, qui intègrent des éléments d’information provenant des
connaissances accumulées. Quant à l’information ancienne, si la mémoire de travail la rappelle,
elle l’encode de nouveau, ce qui lui permet de former de nouvelles associations entre les
éléments (Huffman, 2014).
Les informations stockées dans les mémoires sensorielles sont maintenant transmises à
la mémoire à court terme. La mémoire à court terme est aussi une mémoire éphémère (une
courte durée) car elle ne retient l’information que pendant une trentaine de secondes au
maximum. Il existe une grande variété de mémoire à court terme, cette diversité peuvent être
classées en fonction des codes qu’elles utilisent. Le codage des informations en mémoire à court
terme :
Les codes sensoriels
Les codes les plus connus sont le code visuel et le code auditif, ces codes prolongent les
stockages réalisés dans les mémoires sensorielles. Le codage auditif, par exemple, consiste à
répéter sans cesse un numéro de téléphone afin de le retenir mentalement.
Le code lexical
C’est une sorte de fichier dans lequel figurent tous les mots connus de l’individu. Il
permet la mise en relation des caractéristiques phonologiques avec le programme articulaire de
chaque mot (Pierre, 2008).
La mémoire à long terme
La mémoire à long terme est la rétention de d’informations sous une forme de stockage
pouvant conserver les informations durant des jours, des semaines ou même toute la vie.
Les travaux expérimentaux conduits sur les souvenirs anciens montrent que l’information peut
être conservée très longtemps en mémoire, le problème que rencontre souvent l’individu qui
recherche ses souvenirs est de ne pouvoir les retrouver (Fortin & Rousseau, 2015).
En bref, la mémoire à long terme, est caractérisée par la capacité est immense avec un
oubli progressif, parfois sur plusieurs années. Voilà dans un premier temps les deux
caractéristiques de la mémoire à court terme et la mémoire à long terme.
La mémoire à long terme n’est pas un système unitaire, plusieurs chercheurs distinguent entre
mémoire implicite, dite non-déclarative et mémoire explicite, dite déclarative.
-La mémoire implicite (non-déclarative)
Intervient lorsque nous utilisons des informations que nous avons préalablement stockées sans
que cela ne passe par la conscience. La mémoire implicite permet la réalisation de tâches
perceptivo-motrices et cognitives automatisées comme la lecture d’un texte ou la conduite d’un
véhicule, c’est la mémoire des automatismes, du « savoir-faire ».
-La mémoire explicite (déclarative)
La mémoire explicite est sollicitée pour la recherche consciente et intentionnelle d’informations
préalablement stockées, par exemple pour se rappeler le titre d’un film vu la veille, se souvenir
de la date d’anniversaire d’un ami, chercher le résultat d’une multiplication…etc. La mémoire
explicite se subdivise en mémoire épisodique et mémoire sémantique.
-La mémoire épisodique
C’est une mémoire autobiographique (mémoire affective), elle concerne les évènements
personnels.
- La mémoire sémantique :
C’est une mémoire encyclopédique, elle contient des connaissances factuelles, des
concepts, des lois, des règles…etc. (Tiberghien, 2007).
L’oubli à court terme
L’oubli désigne implicitement l’incapacité de récupérer une information qui a été
retenue, l’existence d’une mémoire à court terme est caractérisée par l’apparition d’un oubli
massif et très rapide moins il faut des techniques assez précises pour mettre cela en évidence.
Peterson 1959 a fait une expérience, ou il présente une courte séquence de 3secondes, a la
cadence d’une 1 seconde toutes les demis secondes, suivie à la même cadence par un nombre
de 3 chiffres.
Pendant le délai de rappel, le sujet doit compter à rebours, (compter rapidement) à voix
haute de 3en 3 au rythme d’un métronome (appareil qui mesure la vitesse) toutes les demi-
secondes par exemple 357,354,351etc. (Rey, 2018).
L'oubli en mémoire à long terme
L’oubli en mémoire à long terme c’est une information secondaire vient perturber une
information que l’on veut retenir. Les psychologues appellent ça des d’interférence.
Lorsque nous ne promettons de retenir plusieurs informations qui se ressemble en nous insistant
sur les différences les plus fine, nous nous disons souvent : je vais tout mélanger ! Il s’agit de
l’appréhension intuitive d’un phénomène d’interférence (Robert, 2015).
On distingue deux formes d’interférence : l’interférence proactive et l’interférence
rétroactive.
L’interférence proactive
On parle d’interférence proactive, c’est l’effet d’une connaissance déjà mémorisée sur
la rétention d’une information nouvelle, par exemple, (je vais avoir de mal à me souvenir de
cette chose car j’ai déjà retenu quelque chose qui lui ressemble beaucoup).
L’interférence rétroactive
Cependant, Dans l’interférence rétroactive, au contraire, le matériel nouvellement
mémorisé gêne la récupération de l’ancien. C’est le plus souvent invoquée comme étant cause
de l’oubli. Elle engendre une perturbation dans la rétention d’une information antérieurement
mémorisées par l’acquisition, plus ou moins volontaires, d’une information nouvelle (Fortin
& Rousseau, 2015).
Résumé du cours
En résumant, La mémoire, c’est la capacite à retenir les informations et les récupérer au
besoin, est une faculté indispensable ; sans elle, nous serions incapables d’accomplir les tâches
quotidiennes les plus simples. Le processus de mémorisation comporte trois opérations de base :
l’encodage, le stockage et la récupération.
On distingue différentes formes de mémoire selon l’aspect pris en considération. Selon
la durée de rétention, on constate les trois formes suivantes : la mémoire sensorielle, la mémoire
à court terme et la mémoire à long terme. Par ailleurs, si l’on se base sur la nature du contenu,
on reconnaît deux grandes formes de mémoire : la mémoire déclarative (épisodique et
sémantique) et la mémoire non déclarative (notamment procédurale).
L’oubli serait dû à des facteurs tels que le stockage de la trace, les effets d’interférence
(rétroactive et proactive), le manque d’indices facilitant la récupération ainsi que certains
traumatismes psychologiques qui empêcheraient le rappel de souvenirs pénibles.
Cours 5 : Réflexion et raisonnement
Entrée
Chaque jour, nous faisons appel de nombreuses fois au raisonnement. Le raisonnement
est une activité mentale au cours de laquelle nous traitons de l’information dans le but d’en tirer
des conclusions. Les raisonnements déductif et inductif comptent parmi les formes les plus
élémentaires de raisonnement et ils permettent l’établissement de conclusions à partir d’un
ensemble d’observations et de propositions : les prémisses.
Ce cours porte sur les raisonnements, sur leur structure et sur les normes qui permettent de les
évaluer. Des raisonnements sont proposés dans tous les domaines et dans toutes sortes de
contextes.
Définition du raisonnement
Un raisonnement est une suite d’affirmations comprenant une conclusion et des
prémisses, qui sont énoncées dans l’intention de soutenir la conclusion (Meunier, 2016).
Le raisonnement est une capacité que l’individu utilise pour s’adapter à son environnement.
Raisonner consiste à faire des inférences, c’est-à-dire à produire des informations nouvelles à
partir des données de la situation en utilisant les informations à disposition (de la situation, de
nos connaissance).
Cette activité est impliquée dans plusieurs activités cognitives : la compréhension, les
prédictions des événements futurs, la prise de décision, le jugement, la résolution de problèmes,
cette activité est mise en œuvre dans la vie quotidienne.
Les types de raisonnement
Traditionnellement deux grands types de raisonnement sont distingués et étudiés : le
raisonnement démonstratif et le raisonnement non démonstratif.
Le raisonnement non démonstratif
Ce type de raisonnement consiste à identifier. Une règle, une loi qui permet d’expliquer un ou
plusieurs faits. Il en existe deux sortes : inductif et abductif.
Raisonnement inductif
Le raisonnement inductif consiste à trouver des règles générales à partir d’exemples
particuliers. Le raisonnement inductif est un mécanisme par lequel nous tirons des
généralisations à partir des éléments ou des cas particuliers (Léger, 2016).
L’étude du raisonnement inductif a pour objectif de décrire les processus et stratégies que
l’individu emploie pour extraire des régularités générales à partir un des régularités
spécifiques :
Pour pouvoir généraliser nos observations, il faut pouvoir extraire des généralités ou des
constances à partir d’un ensemble disparate d’évènements.
Le processus qui permet au système cognitif d’extraire ces constances est la catégorisation.
La catégorisation permet de mettre plusieurs objets dans une même classe et ainsi d’identifier
comme semblables des objets qui sont différents, ce qui permet de mettre prune et banane dans
la même catégorie (les fruits) alors qu’ils sont différents (notamment visuellement) (Poinsot
& Antoine, 2008).
- le raisonnement abductif
Le raisonnement abductif consiste en l’explication d’un fait singulier par un événement
singulier.
Le raisonnement démonstratif : (le raisonnement déductif)
La logique est un ensemble de règle qui garantit ou non la cohérence d’énoncés
successifs. Un raisonnement déductif obéit aux règles de la logique formelle. Il consiste à
formuler une conclusion qui soit en accord avec les données initiales de la situation et les règles
de la logique formelle (Bonnet et al., 2003).
Les étapes du raisonnement
Selon la théorie des modèles mentaux, un raisonnement se ferait en mettant en œuvre
trois étapes de traitement : une étape de compréhension, une étape d’inférence et une étape de
falsification.
La compréhension
Au cours de cette étape les sujets utilisent leurs connaissances du langage et du
l’environnement pour comprendre les prémisses (connaissances anciennes).
Johnson -Laird appelle « des modèles mentaux » de la situation, ces modèles mentaux sont
des éléments ou des individus particuliers aux groupes décrits dans les prémisses er des relations
entre ces éléments.
Par exemple « tous les artistes sont musiciens », les sujets peuvent penser à un artiste
musicien, puis a un autre artiste musicien (Meunier, 2016).
L’inférence
Après dans la deuxième étape, les sujets tentent de fournir une description sommaire
des éléments de la situation auxquels ils ont pensé. Cette description correspond à la production
d’une conclusion qui est valide avec l’ensemble des modèles mentaux construits.
Falsification ou réfutation
Au cours de la troisième étape, les sujets rechercherait des modèles alternatifs a ceux
contenus dans les prémisses. Elle consiste à trouver des modèles alternatifs à ceux élaborés en
première lecture qui permettraient de falsifier leurs conclusions. Si les sujets trouvent un ou des
modèles alternatifs, ils retournent à la deuxième étape et tentent de voir s’il peuvent tirer une
conclusion valide commune aux modèles qu’ils ont réussi à construire (Montminy, 2018).
Résumé du cours
Pour conclure, Le raisonnement c’est une activité mentale volontaire au cours de laquelle nous
traitons de l’information.
Les psychologues cognitivistes ont étudié deux types de raisonnement, le raisonnement
déductif et le raisonnement inductif. Le raisonnement déductif consiste à découvrir les
implications de certaines informations. Le raisonnement inductif consiste découvrir la relation
générale qui existe entre différents cas particuliers.
Cours 6 : La motivation
Introduction :
La motivation est un phénomène largement recherché et étudié. C'est un champ qui
intrigue beaucoup de scientifiques. Depuis quelques décennies on voit le nombre de recherches
sur la motivation au travail, sur la motivation pour faire du sport, sur la motivation en milieu
scolaire.
La motivation peut se définir comme l’ensemble des mécanismes biologiques et
psychologiques qui permettent le déclenchement de l’action, l’orientation (vers un but, ou à
l’inverse pour s’en éloigner) et enfin l’intensité et la persistance : plus on est motivé et plus
l’activité est grande et persistante.
Pour Fabien Fenouillet (2016) la motivation désigne une force intra - individuelle qui
peut avoir des déterminants internes et /ou externes et qui permet d’expliquer la direction, le
déclenchement, la persistance et l’intensité du comportement ou de l’action.
La motivation est une force interne mais ses déterminants peuvent être internes et / ou
externes. Par exemple, il est possible de récompenser un élève pour le motiver à apprendre.
En fonction des théories, ces besoins peuvent être dans deux grandes familles :
Les besoins biologiques (ou physiologiques) : qui sont construits autour d’un manque
: la faim ou la soif sont des besoins typiques de cette catégorie.
Les besoins psychologiques qui reposent sur la satisfaction : l’individu qui vit au milieu d’amis
et de proches satisfait d’avantage son besoin de relations sociales que celui qui vit seul en
ermite.
Bien que divergentes, ces deux formes de besoins remplissent la même fonction vitale
mais avec une temporalité différente.
Le besoin physiologique de nourriture doit être résolu relativement rapidement pour ne pas
mettre en péril la survie de l’individu.
Résume de cours
Quelle que soit, l’instabilité psychomotrice et le TDAH, qui en est l’une de ses
expressions cliniques, se manifestent dans un registre relationnel. Le tableau clinique associe
l’inattention, l’impulsivité et, à un degré variable. Il importe de bien explorer les conduites et
symptômes associés au tableau initial d’instabilité et d’explorer l’attention à l’aide d’un bilan
psychologique. Le TDAH au sein de laquelle on retrouve une altération précoce du
développement des fonctions attentionnelles. Une telle démarche diagnostique permet de mieux
déterminer les traitements spécifiques.
Glossaire : pour comprendre quelques concepts.
Psychologie : Science du comportement et des processus mentaux.
Comportement : Ensemble des actions et des réactions d’un être (humain ou animal) observables
directement ou indirectement à l’aide d’appareils.
Processus mentaux : Ensemble des phénomènes traduisant une activité interne intellectuelle ou affective
(par exemple, rêver, apprendre, se souvenir, ressentir une émotion).
Sensation : Processus par lequel les sens détectent des stimuli et les transmettent au cerveau.
Perception : Processus par lequel nous prenons connaissance de notre environnement en sélectionnant,
en organisant et en interprétant l’information reçue par l’intermédiaire de nos sens.
Captation : Saisie d’une forme d’énergie donnée par un organe sensoriel.
Transduction : Transformation en influx nerveux d’une énergie captée par un organe sensoriel.
Seuil absolu : Sur le plan théorique, quantité minimale d’énergie requise pour donner lieu à une
sensation. Sur le plan pratique, quantité minimale d’énergie requise pour donner lieu à une sensation 50
% du temps.
Adaptation sensorielle Tendance d’un récepteur sensoriel à répondre de moins en moins à une
stimulation.
Stimulation : Aspect des milieux interne et externe que captent les organes des sens.
Transformation d’une stimulation en influx nerveux. Perception Processus psychologique de sélection,
d’organisation et d’interprétation des données sensorielles.
2 Le traitement de l’information La construction de la perception n’est pas un processus à sens unique
qui consiste à acheminer l’information des capteurs sensoriels jusqu’au cerveau.
Traitement ascendant : Traitement de l’information sensorielle qui commence avec les stimulations et
aboutit au cerveau.
Traitement descendant : Ensemble des cognitions, attentes et apprentissages qui influencent le
traitement de l’information sensorielle.
Adaptation sensorielle : Tendance d’un récepteur sensoriel à répondre de moins en moins à une
stimulation.
Rétine : Membrane située au fond de l’œil et tapissée de cellules réagissant à la lumière.
Nerf optique : Faisceau de nerfs qui transmettent au cerveau l’influx nerveux stimulé par la lumière.
Récepteur cutané : terminaison nerveuse libre ou encapsulée dans les petits organistes, qui amplifient le
signal.
Valence est utilisé pour désigner la qualité intrinsèquement agréable ou désagréable d'un stimulus ou
d'une situation. Dans le contexte de la psychologie des émotions, le concept de valence renvoie aussi au
caractère plaisant de certains états émotionnels (comme la joie ou la contemplation du beau) auxquels
on attribue une valence positive par opposition aux émotions à valence négative (comme la peur ou
la tristesse) généralement associées à un mal-être, un désagrément ou une souffrance.
Oreille externe : partie visible de l’oreille dont la principale composante, le pavillon, capte les vibrations.
Cils : Cellules de l’oreille interne qui transforment les vibrations en influx nerveux.
Nerf auditif : Faisceau de neurones qui transmet l’influx nerveux de l’oreille interne au cerveau.
Attention sélective : Traitement volontaire d’une partie de l’information sensorielle disponible.
Habituation : Tendance perceptive à ne plus porter son attention sélective sur des stimulus constants.
Attention sélective : Traitement volontaire d’une partie de l’information sensorielle disponible.
Effet cocktail party : Capacité à changer volontairement de cible d’attention.
Problème d’agencement : un problème qui demande de réarranger des éléments pour satisfaire un critère
précis.
Problème : situation dans laquelle une personne cherche à atteindre un but et doit trouver les moyens
pour y parvenir.
Insight : la découverte soudaine d’une solution après des tentatives infructueuse de résoudre un
problème.
Problème d’induction : un problème qui demande de trouver une organisation parmi une série de relation
fixe.
Transformation : un problème qui demande de modifier l’état initial, au travers d’une séquence
d’opérations, jusqu’à ce qu’il corresponde à l’état-but.
Trouble déficitaire de l’attention (TDA) : Ensemble de symptômes liés à une tendance à la distraction
et des difficultés d’organisation. Quand l’hyperactivité y est associée (TDAH), les mouvements sont
excessifs et impulsifs.
Neurone : Cellule constituant l’unité de base du système nerveux et dont l’action consiste à recevoir les
signaux provenant d’autres cellules, à les compiler de façon à générer un nouveau signal, et à transmettre
ce signal à d’autres cellules.
Influx nerveux : Signal de nature électrochimique créé par un neurone à la suite de signaux reçus, et
ensuite transmis le long de l’axone vers d’autres cellules ; correspond au passage du potentiel de repos
au potentiel d’action.
Synapse : Point où un influx nerveux est transmis à une autre cellule (neurone ou autre).
Système nerveux central (SNC) : division du système nerveux constituée des neurones contenus dans le
cerveau et la moelle épinière.
Moelle épinière : Partie du système nerveux central principalement formée d’axones logés dans la
colonne vertébrale et assurant la communication entre le cerveau et la partie du système périphérique
qui n’y est pas directement reliée.
Lobe temporal Chacun des lobes (gauche et droit) situés dans la partie du cerveau qui se trouve près de
la tempe et des oreilles.
Lobe pariétal Chacun des lobes (gauche et droit) situés dans la partie supérieure du cerveau, un peu vers
l’arrière de la tête.
Lobe frontal : Chacun des lobes (gauche et droit) situés dans la partie du cerveau qui se trouve derrière
l’os frontal.
Cortex préfrontal : Région du cortex frontal la plus récente dans l’évolution et qui est considérablement
plus développée chez l’espèce humaine que chez les autres espèces animales.
Aires corticales : Régions du cortex cérébral présentant certains caractères anatomiques donnés et
auxquelles on a pu, pour certaines d’entre elles, associer une fonction particulière.
Aires visuelle Région du cortex cérébral, située dans la partie arrière du lobe occipital de chaque
hémisphère, qui reçoit et traite les influx nerveux en provenance de l’œil.
Aire auditive Région du cortex cérébral, située approximativement au centre de la partie supérieure du
lobe temporal de chaque hémisphère, qui reçoit et traite les influx nerveux en provenance de l’oreille.
Stimulus (au pluriel : stimuli) Objet, situation ou événement susceptible de provoquer une réponse, c’est
à dire une réaction de la part d’un organisme.