MACROECONOMIE II Faculté Des Sciences Niveau : L2

2017/2018 Economiques et de Gestion Filière : Licence Appliquée

Nombre de pages : 2 pages de Sousse en Sc. Economiques
Durée : 2 heures
EXAMEN JANVIER 2018 RESPONSABLE DE LA MATIERE : GARFA KAMEL

RQ : L’étudiant est appelé à bien prendre soin de la présentation de sa copie. Celle-ci sera prise en considération
lors de l’évaluation de la note finale.

Répondre par vrai ou faux en justifiant (0 pour toute réponse non justifiée) (2 points)
1. À court terme comme à long terme, les mouvements de la production sont issus aussi bien
des mouvements de la DG que des mouvements de l’OG.
Vrai Faux
À CT, les mouvements de la production sont issus aussi bien des mouvements de la DG que de
l’OG, mais à LT, la production revient à son niveau de plein-emploi lui-même déterminé par
l’équilibre sur le marché du travail, et l’OG serait indépendante de la DG.

2. Dans le modèle OG-DG, une courbe d’offre globale croissante implique l’existence d’un
arbitrage entre l’inflation et le chô mage.
Vrai Faux
À court terme, la courbe d’OG est croissante, ce qui implique que toute politique économique
est dans la mesure d’affecter la production et l’emploi. A ce niveau, il existe une relation
inverse entre la quantité produite et le niveau des prix, et tout décideur politique aura à
choisir entre une baisse des prix mais une hausse du chô mage, ou vice versa.

QCM : Cocher la bonne réponse (2 points)

1. La condition de Marshall-Lerner :
a- traduit l’effet d’une appréciation monétaire sur le solde de la balance commerciale
b- signifie qu’une dévaluation entraine à court terme une amélioration de la balance
commerciale
c- se vérifie à court terme
d- signifie que l’effet de dépréciation sur les quantités exportées l’emporte sur son effet
sur la valeur des importations.
2. Le solde de la balance commerciale peut s’améliorer à la suite:
a- d’une hausse du revenu national
b- d’une hausse du niveau des prix national.
c- d’une hausse du revenu étranger
d- d’une baisse du niveau des prix étranger.

Exercice 1 (8.5 points)

Soit une économie fermée, avec des prix rigides, modélisée à partir des fonctions suivantes:

1
C = C0 + cYd = 100 + 0,7Yd : Fonction de consommation
I = I0 – bi = 8000 − 36000 i : L’équation
d’investissement T = T0 = 3000 : Les recettes fiscales
G = G0 = 3600 : Dépenses
publiques M0 = 7500 : L’offre de
monnaie
L2 = f – hi = 4500 − 30000 i : Demande d’encaisses de spéculation
L1 = gY = 0,3Y : Demande d’encaisses de transaction
YPE = 24000 : La production de plein emploi.
1. Distinguer les variables endogènes des variables exogènes ?
Les deux grands variables d’intérêt qu’on cherche à déterminer sont la production Y et
le taux d’intérêt i, mais il y a aussi, la consommation C, l’investissement I, L1 et L2. Les
variables exogènes ou encore explicatives sont les dépenses publiques G, les recettes
fiscales T, l’offre de la monnaie M0. (1 point)
2. Déterminer les équations IS et LM.
 Equation IS : Equilibre sur le marché des B&S
OG = DG ce qui donne : Y = C + G + I (0.25 point)
Y = [100 + 0,7 (Y-T)] +3600 + (8000 − 36000 i) =11700 + 0,7Y - 0.7*3000 - 36000i
Y = 9600 + 0,7Y- 36000i d’où 0,3Y = 9600 – 36000 i
Par conséquent ; Y = 32000 – 120000 i (IS) (0,75 point)
 Equation LM : Equilibre sur le marché de la monnaie
Md = M o
0,3Y + 4500 – 30000 i =7500 (0.25 point)
0,3Y = 3000 + 30000 i d’où Y = 10000 + 100000 i (LM) (0.75 point)
3. Calculer les valeurs des variables endogènes à l’équilibre.
L’équilibre est donné par l’intersection entre IS et LM
Y = 32000 – 120000 i (IS)
Y = 10000 + 100000 i (LM)
IS = LM donne 32000 – 120000 i = 10000 + 100000 i
220000 i = 22000 d’où i* = 0,1=10% (0.25 point)
Par conséquent, Y* = 20000 (0.25 point)
L’équilibre est donné par E(Y*=20000 ; i*=10%)
C*= 100 + 0,7Yd = 100 + 0.7(20000-3000) = 12000 (0.25 point)
I* = 8000 − 36000 i = 8000 – 36000*0.1= 4400 (0.25 point)
L1 = 0.3*20000 = 6000 (0.25 point)
L2 = 4500 − 30000 i = 4500 – 30000*0.1 = 1500 (0.25 point)
4. Sachant qu’à l’équilibre IS-LM, le produit s’écrit :

2

Y *   
C0  I 0  G  cT   Mo
  1 1
 g h
(1  c) b  g
  (1  c)  b h  
   

et sachant que l’Etat vise d’atteindre la situation du plein emploi. Il a le choix entre
plusieurs politiques :
a- Une politique budgétaire expansive financée par emprunt. De combien devrait alors
augmenter les dépenses publiques ?

Nous savons que Y  1

G :
(1 c)  b(g /
h)

Y  1 1
G  G (1point)
(1  0.7)  36000(0.3 / 0.66
30000)
G  0.66Y  0.66 * 4000  2640

Pour réaliser le plein-emploi, il va falloir augmenter les dépenses publiques de 2640.

b- Une politique fiscale restrictive. De combien devrait varier alors les impôts ?
 c  0.7
Nous savons que Y  T  T  1.06T :
(1 c)  b(g / 0.66
h)
T   Y * 0.66  3771
D’où
0.7

Pour réaliser le plein-emploi, il va falloir baisser les impô ts de 3771. (1 point)

5. L’Etat ne vise plus la réalisation du plein emploi, mais cherche plutôt à combler le déficit
budgétaire. Il décide alors de réduire les dépenses publiques afin d’atteindre l’équilibre
budgétaire. Analyser l’impact de cette mesure sur la production et le taux d’intérêt.
C’est une politique restrictive G  600 : puisque G - T=-600. Ainsi G’=3000. (0.5 point)
 La nouvelle équation IS :
Y = [100 + 0,7 (Y-T)] +3000 + (8000 − 36000 i) =11100 + 0,7Y - 0.7*3000 -
36000i Y = 9000 + 0,7Y- 36000i d’où 0,3Y = 9000 – 36000 i
Par conséquent ; Y = 30000 – 120000 i (IS’) (0,5 point)
 L’équation LM ne varie pas.
Les nouvelles valeurs des variables endogènes à l’équilibre.
L’équilibre est donné par l’intersection entre IS et LM
Y = 30000 – 120000 i (IS)
Y = 10000 + 100000 i (LM)
3
IS’ = LM donne 30000 – 120000 i = 10000 + 100000 i
220000 i = 20000 d’où i* = 0,0909=9.09% (0.5 point)
Par conséquent, Y* = 19090 (0. 5 point)

4
Exercice II (8 points)
On considère une économie où les prix sont flexibles où le taux de salaire monétaire est
rigide à la baisse. Il ne peut être inférieur à 4 :W  W avec W  4
La fonction de production Y dépend du niveau de l'emploi L et s’écrit : Y = 8L0,5
 W 2
L'offre de travail dépend positivement du salaire réel : elle s’écrit L0    .
P
Y est le produit réel, P le niveau général des prix, G les dépenses
gouvernementales. La consommation réelle, C, est proportionnelle au revenu
disponible : C = 0,75Yd.
Y
Les impô ts sont proportionnels au revenu: T  .
3
L'investissement, I est une fonction décroissante du taux d'intérêt, i :
1
I  i .
 
Soit M l’offre
o
 Y 1de la monnaie, et M la demande d'encaisses monétaires nominales qui s'écrit
d

Md P 
 
 2 i
1- Définir puis déterminez la fonction de demande globale de biens. Quelle est sa
dérivée par rapport au prix P ?
« Il s’agit de la courbe qui traduit la relation entre la quantité globale demandée et
le niveau des prix P ». (0.25 point)
Elle se détermine à partir des IS et LM.
 Equation IS
1
Y  C  G  I  0,75(Y  T )  G 
i
Y 1
 0,75Y  0,75x G
3 i
1
D’où Y / 2  G  et donc, Y  2G  2
(0.75 point)
i i (I
 Equation LM
Md   M o   Y 1
o
o  Y 1
M  P M  P 2  i    P    2  i 

       

Ceci donne l’équation suivante :

o 2
Y  2 M  (LM)
P i (0.75 point)

2
A partir de (IS), on peut remarquer que Y . Celle-ci est à remplacer dans
2G
i
LM, on aura :
5
 o
Y  2 M  Y  2G Mo
P et par suite Y P G (0.5 point)

6
 C’est l’équation de la courbe de DG. Nous remarquons une relation négative entre
YD et le NGP : quand ce dernier s’accroit, la demande baisse et inversement. La dérivée
de
o
M
la quantité demandée par rapport aux prix P est égale à . (0.5 point)
P2

2- Pour une situation de plein emploi, on demande de déterminer la production réelle, le

niveau de l'emploi et le taux de salaire réel. Existe-t-il un chômage, et s’il existe
comment serait-il qualifié ?

La maximisation des profits des firmes donne :

Pml
Y  W 
 L  P 

4   W   Ld  16
Autrement, 1  8  L1/ 2   P  2
2 L W 

P (0.5 point)

L’équilibre du marché du travail donne : 2

16 W 
LD  L0  2   
W  P
 
P
W 
D’où ,  P   w PE  2 c’est le salaire réel d’équilibre de PE. (0.5 point)
  PE

Donc, LPE  4 c’est le niveau d’emploi du plein-emploi.

YPE  8 4  16
Et par suite, la production de plein-emploi est
(0.5 point)
:

A ce niveau, nous remarquons que le taux de chô mage est nul. La demande du travail est
égale à l’offre du travail, les entreprises utilisent pleinement le facteur travail, et les
capacités productives de l’économie sont donc pleinement exploitées. S’il existe, le
chô mage serait qualifié de volontaire. (0.5 point)

3- Le taux de salaire nominal est rigide à la baisse en dessous de 4. Quel est le niveau
minimum des prix qui assure le plein emploi ?
Si le salaire nominal minimum est égal à 4,(W  4) , le niveau général des prix minimum
(Pmin) qui assure la situation du plein-emploi est tel que :

W  W  w  2 : Le niveau minimum des prix qui assure le plein-emploi est

 
   
P


PE
P PE
W  W  42
P
 W  wPE 2
min

P (0.75 point)
7
 4- On suppose que Mo = 24 et G = 4. Et sachant que W  4 , déterminez les niveaux
d'équilibre des prix, du taux de salaire réel, de la production réelle et de l'emploi. Que
remarquez vous ?.

Il s’agit du cas keynésien, le salaire nominal rigide, et les prix varient. Pour répondre à
cette question, il faut suivre les étapes suivantes :
- L’équilibre du marché des B&S : Déterminer le NGP (P*) ainsi que la production
globale Y*. On aura :
M
YD  o
 G  24  4
P P

Y 8
LD
8 16  8 4
 8P
W 2 4
 P
 P
YD Y 24
O   4  8P
P (0.5 point)
8P  4P  24  0
2

La résolution de cette équation de second degré donne :

  b 2  4ac  784
4  28
P   b   2
2a 2*8
Donc P*=2 = Pmin
Y *  8 * 2  16  (0.5 point)
P
Y
W
 42w
PE
- Le NGP détermine à son tour le salaire réel 
:  P * 2 (0.5 point)
W 16 16
- Le salaire réel fixe l’emploi LD ( ): D

L (0.5 point)
P*  W  2 2 2
 
 P
Cet équilibre, avec un niveau de prix égal à 2 et un salaire nominal fixe (égal à 4), garantie une
situation de plein emploi. (0.5 point)

Bon Travail