2014 AxelCanbakan
2014 AxelCanbakan
2014 AxelCanbakan
Auteur:
Axel Canbakan
Author:
Date: 2014
Type: Mémoire ou thèse / Dissertation or Thesis
Référence: Canbakan, A. (2014). Validation d'un nouveau calcul de référence en évolution
pour les réacteurs thermiques [Master's thesis, École Polytechnique de Montréal].
Citation: PolyPublie. https://publications.polymtl.ca/1480/
URL de PolyPublie:
https://publications.polymtl.ca/1480/
PolyPublie URL:
Directeurs de
recherche: Alain Hébert, & Jean-François Vidal
Advisors:
Programme:
Génie énergétique
Program:
AXEL CANBAKAN
DÉPARTEMENT DE GÉNIE PHYSIQUE
ÉCOLE POLYTECHNIQUE DE MONTRÉAL
Ce mémoire intitulé :
REMERCIEMENTS
Tout d’abord, je souhaite remercier mon directeur de recherche Alain Hébert qui a accepté
de me prendre en maı̂trise et sans qui mon stage au CEA Cadarache n’aurait pu être possible.
Je tiens à souligner sa grande disponibilité ainsi que ses conseils avisés vis-à-vis de mon travail.
Ensuite, je tiens à remercier toutes les personnes avec qui j’ai pu travailler lors de mon
séjour au SPRC/LEPh, en particulier mon tuteur Jean-François Vidal. Sa disponibilité et sa
patience m’ont permis d’appréhender le monde de la neutronique. Merci à Jean-Marc Palau
et Yannick Peneliau qui m’ont aidé à comprendre TRIPOLI4D. Je n’oublie pas ma collègue
de bureau, Bénédicte Roque, qui a supporté mes râleries continues devant mes scripts et mes
problèmes de neutronique durant 6 mois. De manière générale, j’adresse mes pensées à toute
l’équipe du LEPh.
Finalement, mes pensées vont à ma famille et mes amis qui m’ont soutenu durant ces
deux ans.
v
RÉSUMÉ
L’autoprotection des résonances est un élément essentiel dans les schémas de calcul dé-
terministes. Bien qu’il soit incontournable dans les codes réseaux, il introduit un biais non
négligeable au niveau des paramètres évalués tel que le flux. Jusqu’à présent dans les études
françaises pour réacteurs à eau légère, une méthode d’équivalence basée sur les taux effectifs
est utilisée. Du fait du développement de la puissance des unités de calcul, celle-ci peut être
remplacée par la méthode des sous-groupes qui est plus précise, notamment avec une équa-
tion de ralentissement exact (ce qui n’est pas le cas pour la méthode d’équivalence). Issue
des calculs pour réacteurs rapides, cette dernière présente de nombreux avantages tant sur le
plan mathématique qu’informatique.
Le but de ce mémoire est de présenter une validation aussi précise que possible à temps 0
ainsi qu’en évolution de la nouvelle méthode d’autoprotection pour les réacteurs thermiques.
L’objectif in fine de ce travail est que ce document puisse servir de justification à toute per-
sonne désirant utiliser la méthode des sous-groupes ou les autres options présentées ci-dessous.
Une fois validée, d’autres éléments sont étudiés afin de présenter une combinaison alliant
rapidité d’exécution et précision des résultats. Les paramètres supplémentaires considérés
sont greffés au schéma de calcul de réseau de type SHEM-MOC qui correspond à un calcul
de flux basé sur la Méthode des Caractéristiques avec un découpage énergétique de type
SHEM à 281 groupes.
Tout d’abord, différentes bibliothèques de données nucléaires générées par le CEA sont éva-
luées. Ensuite, un maillage énergétique adapté pour la méthode des sous-groupes est choisi
et comparé au SHEM281. D’autres éléments tels que la correction de l’anisotropie de la loi
de choc et la modélisation spatiale du terme source dans le MOC sont étudiés.
Un jeu de données DRAGON5 est aussi étudié et présente des caractéristiques intéres-
santes. Un découpage à 295 groupes (et non 361 groupes comme choisi pour APOLLO2) est
appliqué à la méthode d’autoprotection en sous-groupes développée dans le code. L’intérêt
d’utiliser DRAGON5 est de permettre d’effectuer des validations qui ne sont pas possibles
dans APOLLO2. En effet, avec DRAGON5, il est possible d’autoprotéger un profil de tem-
pérature et de choisir le MOC pour calculer le flux dans la partie autoprotection.
– L’autoprotection par la méthode des sous-groupes est au moins aussi précise (souvent
plus) que la méthode Sanchez-Coste à condition de considérer un maillage SHEM361 ;
– Le MOC linéaire donne des résultats plus précis que le MOC constant, même si un
maillage du modérateur est nécessaire ;
– La loi de choc en P3 donne des résultats satisfaisants, ce qui assure une cohérence avec
les calculs cœur 2D ;
– Un maillage type SHEM à 295 groupes est suffisant pour utiliser la méthode des sous-
groupes SPM dans DRAGON5.
vii
ABSTRACT
The aim of this thesis is to suggest a validation as precise as possible without burnup, and
then with an isotopic depletion study for the subgroup method. In the end, users interested
in implementing a subgroup method in their scheme for Pressurized Water Reactors can rely
on this thesis to justify their modelization choices.
Moreover, other parameters are validated to suggest a new reference scheme for fast execu-
tion and precise results. These new techniques are implemented in the French lattice scheme
SHEM-MOC, composed of a Method Of Characteristics flux calculation and a SHEM-like
281-energy group mesh. First, the libraries processed by the CEA are compared. Then, this
thesis suggests the most suitable energetic discretization for a subgroup method. Finally,
other techniques such as the representation of the anisotropy of the scattering sources and
the spatial representation of the source in the MOC calculation are studied.
DÉDICACE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iii
REMERCIEMENTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iv
RÉSUMÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . v
ABSTRACT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . vii
CHAPITRE 1 INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1 Éléments de la problématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Objectifs de recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Plan du mémoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
RÉFÉRENCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
ANNEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
xii
2.1 Discrétisation des résonances de l’U238 (20, 9eV ) et du Pu240 (20, 5eV )
avec le maillage SHEM361. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2 Concentration de Pu239 en fonction de l’anneau de combustible considéré. 11
2.3 Cellule avec combustible et modérateur discrétisés. . . . . . . . . . . . 11
2.4 Différentes représentations d’une section efficace. . . . . . . . . . . . . . 14
2.5 Phénomène d’autoprotection sur la résonance de l’U238 à 20, 9 eV . . . 15
2.6 Principe de l’autoprotection introduite par R. Sanchez et M. Coste-
Delclaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.7 Discrétisation en espace et en angle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.8 Section efficace de l’U235 multigroupe et le découpage 13 groupes. . . . 36
3.1 Géométrie d’assemblage UOX et MOX avec un maillage Moulin à Vent. 38
3.2 Géométrie d’assemblage U O2 Gd2 O3 avec un maillage Moulin à Vent. . 39
4.1 Discrétisation géométrique pour une cellule (1). . . . . . . . . . . . . . 41
4.2 Discrétisation géométrique pour une cellule (2). . . . . . . . . . . . . . 42
4.3 Comparaison des facteurs en fonction du type de maillage géométrique
(pcm). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
4.4 Cellule considérée pour l’étude de convergence en rouge. . . . . . . . . 45
5.1 Nappe de la différence du taux de fission normalisée en %. . . . . . . . 58
5.2 Nappe de la différence du taux de fission normalisée - MOX. . . . . . . 63
5.3 Nappe de la différence du taux de fission normalisée en % - UO2 Gd2 O3 . 72
5.4 Nappe de la différence du taux de fission normalisée en % - UOX. . . . 77
5.5 Nappe de la différence du taux de fission normalisée en % - MOX. . . . 79
5.6 Nappe de la différence du taux de fission normalisée en % - UO2 Gd2 O3 . 81
5.7 Nappe de la différence du taux de fission normalisée en % - UOX. . . . 86
5.8 Nappe de la différence du taux de fission normalisée en % - MOX. . . . 89
5.9 Nappe de la différence du taux de fission normalisée en % - UO2 Gd2 O3 . 92
5.10 Nappe de la différence du taux de fission normalisée en % - UOX. . . . 96
5.11 Nappe de la différence du taux de fission normalisée en % - MOX. . . . 99
5.12 Nappe de la différence du taux de fission normalisée en % - UO2 Gd2 O3 . 102
5.13 Nappe de la différence du taux de fission normalisée pour l’UOX en %
- DRAGON5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
5.14 Nappe de la différence du taux de fission normalisée pour le MOX en
% - DRAGON5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
xvi
6.25 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - UO2 Gd2 O3 -
(3,3). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
6.26 Évolution du Nd145 et du Nd148 pour la référence DRAGON5 - UOX. 128
6.27 Évolution du kef f en fonction de l’irradiation pour DRAGON5 - UOX. 129
6.28 Évolution de l’erreur du kef f en fonction de l’irradiation pour DRA-
GON5 - UOX. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
6.29 Evolution des concentrations des actinides majeurs - DRAGON5 - UOX
- (5,1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
6.30 Evolution des concentrations des actinides mineurs - DRAGON5 - UOX
- (5,1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
6.31 Evolution des concentrations des produits de fission (1) - DRAGON5
- UOX - (5,1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
6.32 Evolution des concentrations des produits de fission (2) - DRAGON5
- UOX - (5,1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
6.33 Évolution du Nd145 et du Nd148 pour la référence DRAGON5 - MOX. 133
6.34 Évolution du kef f en fonction de l’irradiation pour DRAGON5 - MOX. 134
6.35 Évolution de l’erreur du kef f en fonction de l’irradiation pour DRA-
GON5 - MOX. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
6.36 Evolution des concentrations des actinides majeurs - DRAGON5 -
MOX - (2,1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
6.37 Evolution des concentrations des actinides mineurs - DRAGON5 -
MOX - (2,1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
6.38 Evolution des concentrations des produits de fission (1) - DRAGON5
- MOX - (2,1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
6.39 Evolution des concentrations des produits de fission (2) - DRAGON5
- MOX - (2,1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
6.40 Évolution du Nd145 et du Nd148 pour la référence DRAGON5 - UO2 Gd2 O3 .138
6.41 Évolution du kef f en fonction de l’irradiation pour DRAGON5 - UO2 Gd2 O3 .139
6.42 Évolution de l’erreur du kef f en fonction de l’irradiation pour DRA-
GON5 - UO2 Gd2 O3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
6.43 Evolution des concentrations des actinides majeurs - DRAGON5 -
UO2 Gd2 O3 - (3,3). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
6.44 Evolution des concentrations des actinides mineurs - DRAGON5 -
UO2 Gd2 O3 - (3,3). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
6.45 Evolution des concentrations des produits de fission (1) - DRAGON5
- UO2 Gd2 O3 - (3,3). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
xviii
G.28 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - MOX - (9,8). 182
G.29 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - MOX - (9,8). 182
G.30 Évolution des concentrations de l’Uranium - UO2 Gd2 O3 - (6,1). . . . . 183
G.31 Évolution des concentrations du Plutonium et du Neptunium - UO2 Gd2 O3
- (6,1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183
G.32 Évolution des concentrations de l’Américium et du Curium - UO2 Gd2 O3
- (6,1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
G.33 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - UO2 Gd2 O3 -
(6,1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
G.34 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - UO2 Gd2 O3 -
(6,1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185
G.35 Évolution des concentrations de l’Uranium- UO2 Gd2 O3 - (8,6). . . . . . 185
G.36 Évolution des concentrations du Plutonium et du Neptunium - UO2 Gd2 O3
- (8,6). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186
G.37 Évolution des concentrations de l’Américium et du Curium - UO2 Gd2 O3
- (8,6). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186
G.38 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - UO2 Gd2 O3 -
(8,6). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187
G.39 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - UO2 Gd2 O3 -
(8,6). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187
H.1 Évolution des concentrations des actinides (1) - UOX - (6,3). . . . . . . 188
H.2 Évolution des concentrations des actinides (2) - UOX - (6,3). . . . . . . 189
H.3 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - UOX - (6,3). 189
H.4 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - UOX - (6,3). 190
H.5 Évolution des concentrations des actinides (1) - MOX - (6,3). . . . . . . 190
H.6 Évolution des concentrations des actinides (2) - MOX - (6,3). . . . . . . 191
H.7 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - MOX - (6,3). 191
H.8 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - MOX - (6,3). 192
H.9 Évolution des concentrations des actinides (1) - MOX - (8,4). . . . . . . 192
H.10 Évolution des concentrations des actinides (2) - MOX - (8,4). . . . . . . 193
H.11 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - MOX - (8,4). 193
H.12 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - MOX - (8,4). 194
H.13 Évolution des concentrations des actinides (1) - MOX - (8,6). . . . . . . 194
H.14 Évolution des concentrations des actinides (2) - MOX - (8,6). . . . . . . 195
H.15 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - MOX - (8,6). 195
H.16 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - MOX - (8,6). 196
xxi
H.17 Évolution des concentrations des actinides (1) - MOX - (9,8). . . . . . . 196
H.18 Évolution des concentrations des actinides (2) - MOX - (9,8). . . . . . . 197
H.19 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - MOX - (9,8). 197
H.20 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - MOX - (9,8). 198
H.21 Évolution des concentrations des actinides (1) - UO2 Gd2 O3 - (6,1). . . 198
H.22 Évolution des concentrations des actinides (2) - UO2 Gd2 O3 - (6,1). . . 199
H.23 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - UO2 Gd2 O3 -
(6,1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199
H.24 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - UO2 Gd2 O3 -
(6,1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
H.25 Évolution des concentrations des actinides (1) - UO2 Gd2 O3 - (8,6). . . 200
H.26 Évolution des concentrations des actinides (2) - UO2 Gd2 O3 - (8,6). . . 201
H.27 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - UO2 Gd2 O3 -
(8,6). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201
H.28 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - UO2 Gd2 O3 -
(8,6). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202
xxii
CHAPITRE 1
INTRODUCTION
En se basant sur la réaction en chaı̂ne créée par la fission d’isotopes lourds, une nouvelle
industrie s’est développée après la Seconde Guerre mondiale dans le but de produire de l’éner-
gie. Du fait des orientations politiques et scientifiques des différents pays, plusieurs filières
électronucléaires ont vu le jour. À présent, celle qui domine le marché est la technologie des
Réacteurs à Eau sous Pression (REP), initialement introduite par l’américain Westinghouse.
Globalement, ce type de réacteur est divisé en trois boucles. Le circuit primaire qui contient
le cœur chauffe de l’eau sous pression par la fission de neutrons thermiques. Une fois chauffé,
le caloporteur via des générateurs de vapeur permet de porter à ébullition l’eau de la boucle
secondaire. Cette dernière va ainsi sous forme de vapeur, actionner des alternateurs puis sera
refroidie par un dernier circuit connecté à une source froide.
Comme indiqué précédemment, les neutrons pour les réacteurs similaires aux REP sont
thermiques. Il existe d’autres réacteurs fonctionnant avec des neutrons n’ayant pas subi de
ralentissement. Mais cette catégorie n’est pas traitée dans ce mémoire. Néanmoins, Simon
(2011) a réalisé une étude préliminaire portant sur ce type de réacteur, sans toutefois atteindre
le niveau de détail traité ici.
D’une installation à une autre, les différents paramètres peuvent varier tel que l’enrichis-
sement du combustible, le nombre de générateurs de vapeur, etc. mais la partie cœur des
REP reste globalement la même. Les éléments fissibles provoquant les réactions de fission
sont localisés dans des barres de combustible. Celles-ci sont regroupées en 154 assemblages
dans le cœur d’un REP 900 M W e. Pour un assemblage, on dénombre 289 emplacements
pour le combustible. De plus, 24 gaines vides en alliage de zirconium permettent d’accueillir
les grappes de contrôle (nommées Trous d’eau) et un emplacement central est présent pour
l’instrumentation du cœur (Bébin, 1979).
Que ce soit pour le pilotage, pour des études de sûreté ou de la conception, il est nécessaire
de modéliser finement le comportement neutronique du réacteur. Dans ce but, les physiciens
des réacteurs résolvent l’équation bilan de Boltzmann modélisant la variation de la population
neutronique au sein d’un élément de volume. En effet, ce sont principalement les neutrons
qui induisent la fission. Le flux neutronique est donc une donnée fondamentale permettant
d’obtenir notamment la distribution de puissance thermique dans le cœur.
Cependant, il existe aussi une autre famille de codes de calcul dits stochastiques. À contra-
rio des codes déterministes, ceux-ci ne résolvent pas l’équation intégro-différentielle de Boltz-
mann. En réalité, ils suivent la marche aléatoire du neutron. Basé sur les statistiques et la
connaissance de densités de probabilités, pour une population assez grande, ce type de code
est jugé exact. Les deux qui seront traités au cours de ce mémoire sont :
– SERPENT2 : code distribué par le centre de recherche VTT en Finlande (Leppänen,
2007) ;
– TRIPOLI4 : code développé par le CEA (Dumonteil et al., 2007).
Pour clore cette introduction au monde de la neutronique, dans son travail, l’ingénieur-
chercheur doit faire face à un certain nombre d’approximations. Il cherche à composer la
meilleure combinaison permettant d’atteindre ses objectifs. La précision du calcul est di-
rectement liée au temps d’exécution. Le neutronicien doit être capable de gérer les limites
numériques intrinsèques aux codes, mais aussi la partie en amont qui est quant à elle phy-
sique. Les données nucléaires étant la base même de la neutronique, un regard critique y est
porté, car elles ne sont pas exemptes de biais dûs à leur mesure et évaluation.
3
Pour les neutroniciens, développer des schémas de calcul avec les codes déterministes
nécessite différentes étapes qui sont :
– La vérification : on s’assure qu’il n’y a pas de bogues dans le schéma et que les
évolutions successives des codes n’introduisent pas de bogues supplémentaires ;
– La validation : le schéma de calcul est comparé à un calcul stochastique dit de réfé-
rence ;
– La qualification : le schéma de calcul est comparé à une expérience réelle.
En se basant sur l’état de l’art des connaissances neutroniques, on remarque que l’étape de
validation est rarement faite avec une évolution isotopique. Généralement, on utilise les codes
stochastiques à différentes irradiations. De plus, autant la validation que la qualification sont
basées sur un ensemble cohérent et qualifié de schémas de calculs, qui doivent être développés
en supplément des codes informatiques. Dans le cas du code APOLLO2, ces schémas de calculs
ont pour acronyme SHEM-MOC ou REL2005. Au niveau du code modulaire multigroupe
DRAGON5, la validation n’a pas été réalisée de façon complète, alliant étude macroscopique
et microscopique.
Le but de ce projet de recherche est de valider un nouveau calcul de référence pour les
réacteurs thermiques. Des études précises à temps 0 et en évolution permettront d’offrir une
légitimité à tout utilisateur de ce nouveau schéma de référence.
4
Les différents éléments cités précédemment sont étudiés pour des assemblages de type
REP. Au niveau du combustible, l’UOX, le MOX et l’UOX gadoliné sont considérés.
De plus, une expérience numérique est réalisée sous DRAGON5 avec un crayon UOX
possédant un gradient de température au sein du combustible. Cela permet de s’affranchir
de la température effective du combustible.
Cette étude est divisée en plusieurs parties. Tout d’abord un état de l’art sur la neu-
tronique est abordé. Les méthodes employées dans les expériences telles que la méthode
des caractéristiques et l’autoprotection des résonances par les sous-groupes sont mises en
exergues.
À la suite de cela, lorsque le lecteur aura appréhendé les différentes notions de neutroniques
liées à ce sujet, l’étude sera divisée en trois principales parties. Tout d’abord, les paramètres
recommandés par le CEA dans ses schémas de calcul SHEM-MOC et REL2005 sont étudiés,
puis la validation à temps 0 du nouveau calcul est faite et pour finir l’étude en évolution est
réalisée.
Ces différents sujets couverts, des perspectives seront évoquées ainsi qu’une conclusion.
Des annexes sont disponibles, permettant d’approfondir les résultats obtenus au cours des
différentes analyses.
5
CHAPITRE 2
REVUE DE LITTÉRATURE
Cette partie s’efforce d’aborder les notions de base de la neutronique. Cette description
n’est pas exhaustive et a surtout pour objectif de présenter la théorie derrière ce projet. La
partie code réseau pour les calculs déterministes et les généralités stochastiques (i.e. Monte
Carlo) sont uniquement évoquées.
~ t)
n(~r, V, Ω,
Ce qui donne
~ t)dr3 dV d2 Ω
n(~r, V, Ω,
qui correspond au nombre de neutrons dans un élément de volume dr3 autour du point ~r dans
l’élément de vitesse dV autour de V et dans l’angle solide d2 Ω autour de Ω, tout cela au temps
t. Ces différentes informations permettent de définir la variable modélisée par l’équation de
transport, qui est le flux neutronique :
~ t) = V · n(~r, V, Ω,
φ(~r, V, Ω, ~ t) (2.1)
6
D’une manière générale, et en considérant le fait que le projet s’effectue en état dit sta-
tique, l’équation de transport se résume à la forme suivante (Hébert, 2009a) :
~ · ∇φ(~r, V, Ω)
Ω ~ + Σ(~r, V )φ(~r, V, Ω)
~ = Q(~r, V, Ω)
~ (2.2)
Il est à noter que Σ(~r, V ) est la section efficace macroscopique totale. Le membre de droite
est le terme de source, sa définition est la suivante :
Z Z ∞
Q(~r, E, Ω) = 2
dΩ 0 ~ ←Ω
dE 0 Σs (~r, E ← E 0 , Ω ~ 0 )φ(~r, E 0 , Ω
~ 0)
4π 0
(2.3)
1
+ Qf iss (~r, E)
4πkef f
où
– Σs (~r, E ← E 0 , Ω~ ←Ω ~ 0 ) est la section efficace macroscopique différentielle prenant en
compte la diffusion et les réactions (n,x n) ;
– E = 12 mV 2 ;
– kef f est le coefficient de multiplication effectif ;
– Qf iss (~r, E) est le terme de production par fission, supposé isotrope dans le laboratoire.
Ce dernier est défini tel que :
f iss
JX Z ∞
Q f iss
(~r, E) = χj (E) dE 0 νΣf,j (~r, E 0 )φ(~r, E 0 ) (2.4)
j=1 0
avec,
– J f iss le nombre total d’isotopes fissiles ;
– νΣf,j (~r, E 0 ) le nombre de neutrons émis par fission par la section efficace macroscopique
de fission du j ième isotope fissile.
~ · ∇φg (~r, Ω)
Ω ~ + Σg (~r)φg (~r, Ω)
~ = Qg (~r, Ω)
~ (2.6)
G Z f iss
JX G
~ =
X
~ Ω~ 0 )φh (~r, Ω
~ 0 )d2 Ω0 + 1 X
Qg (~r, Ω) Σs,g←h (~r, Ω, χj,g νΣf,j,h (~r)φh (~r) (2.7)
h=1 4π 4πkef f j=1 h=1
avec : Z Eg−1
χj,g ≡ hχj ig = du χj (u) (2.8)
Eg
Z Eg−1
1
νΣf,j,h (~r) = νΣf,j (~r, E)φ(~r, E)dE (2.9)
φh (~r) Eg
Z Eg−1 Z Eh−1
~ ~ 1 ~ ·Ω~ 0 )φ(~r, E 0 )dE 0 dE
0
Σs,g←h (~r, Ω · Ω ) = Σs (~r, E ← E 0 , Ω (2.10)
φh (~r) Eg Eh
Les valeurs compilées sont alors processées via le code NJOY (MacFarlane et Muir, 1994),
permettant d’adapter les données nucléaires au besoin du physicien. Les éléments notables
dans le cas de ce projet sont l’interpolation de la température (de 0 K à la température du
système), le découpage multigroupe et le traitement des tables de probabilité dans le domaine
non résolu.
Pour le besoin de cette étude, l’évaluation choisie est la JEFF3.1.1. À cela s’ajoutent
trois découpages énergétiques dit SHEM (Santamarina Hfaiedh Energy Mesh) réalisés au
CEA/SPRC. Ils offrent pour deux d’entre eux la particularité de décrire finement les réso-
nances à basse énergie, ce qui permet de s’affranchir de l’autoprotection en dessous de 22, 5eV .
8
4
10
U238 discret
U238 ponctuel
Pu240 ponctuel
Pu240 discret
3
10
2
10
1
10
1.3 1.31 1.32 1.33
10 10 10 10
Énergie en eV
Figure 2.1 Discrétisation des résonances de l’U238 (20, 9 eV ) et du Pu240 (20, 5 eV ) avec le
maillage SHEM361.
À noter qu’une autre approximation est appliquée lors du processing. Dans le domaine
thermique, les effets d’agitation thermique ne sont plus négligeables. Un milieu diffuseur de
neutrons va alors transférer une partie de son énergie aux neutrons, ce qui va permettre
à un pourcentage de la population d’effectuer une remontée énergétique. Cet effet est dit
d’upscattering et n’a lieu qu’à faible énergie.
Deux techniques sont possibles pour traiter l’anisotropie du choc. Soit on développe la
section efficace de diffusion jusqu’à un ordre N , soit on applique une correction de transport
9
L
0
X 2l + 1
Σs (~r, E ← E , µ) = Σs,l (~r, E ← E 0 )Pl (µ)
l=0
2 (2.11)
+∆Σtr,L+1 (~r, E ← E 0 )δ(µ − 1)
où Σs,l (~r, E ← E 0 ) est le coefficient de Legendre modifié et ∆Σtr,L+1 (~r, E ← E 0 ) un nouveau
terme.
En prenant en compte le fait que ces coefficients conservent les moments de Legendre, on
obtient d’après Hébert (2009a) :
La densité de source avec la correction de transport et qui est injectée dans l’équation de
Boltzmann est :
Z ∞
~ 1
Q(~r, E, Ω) = dE 0 Σs,0 (~r, E ← E 0 )φ(~r, E 0 )
4π 0
f iss
JX Z ∞ (2.14)
1 0 0 0
+ χj (E) dE νΣf,j (~r, E )φ(~r, E )
4πkef f j=1 0
Avec la composante P0 :
L’autre méthode (non utilisée dans ce projet) est le one-over-E weighting approximation
10
Généralement, pour ce type de projet, on étudie uniquement une cellule. Mais dans ce mé-
moire, il a été jugé préférable d’utiliser un assemblage, mettant en exergue les hétérogénéités
dues aux trous d’eau (effet Dancoff d’après Reuss et Bussac (1985)).
Afin de pouvoir modéliser le plus fidèlement possible le système, un maillage spatial est
apposé sur la géométrie. Dans le cas du combustible, les isotopes évoluent différement en
fonction de leur position au sein du crayon.
0.00022
0.0002
0.00018
0.00014
0.00012
1 2 3 4
Indice de l’anneau de combustible
Le modérateur peut aussi être discrétisé. Il correspond au principal milieu ralentissant les
neutrons. Différents modèles sont présentés dans ce projet. À part la configuration la plus
simple (i.e. sans discrétisation), les différents cas sont basés sur le maillage spatial dit Moulin
à Vent (Vidal et al., 2007).
~ t) = βφ(~rs , Vn , Ω
φ(~rs , Vn , Ω, ~ 0 , t) avec Ω
~ ·N
~ (~rs ) < 0 (2.17)
~ 0 est la direction de la particule sortante et ~rs est un point appartenant à ∂V et N
où Ω ~ (rs )
sa normale sortante.
Si β est nul, alors le résultat est une condition frontière de vide. S’il est égal à 1, la
condition frontière est dite réflexive. Il est à noter que généralement, on fait varier β entre 0
et 1. Il est possible que β soit supérieur à 1 mais uniquement dans des cas particuliers.
~ ·N
Ω ~ (~rs ) = −Ω
~0 ·N
~ (~rs ) et (Ω
~ × Ω
~ 0) · N
~ (~rs ) = 0 (2.18)
Condition frontière blanche : La condition présentée est une condition réflexive où
toutes les particules traversant la frontière sont réémises dans le volume V sous la forme
d’une distribution angulaire isotrope. Mathématiquement, la représentation est :
Z
~ t) = β
φ(~rs , Vn , Ω, ~0 ·N
d2 Ω0 [Ω ~ (~rs )]φ(~rs , Vn , Ω
~ 0 , t) (2.19)
π ~ 0 ·N
Ω ~ (~
rs )>0
~ ·N
avec Ω ~ (~rs ) < 0
Condition frontière périodique : Cette condition est utilisée lorsque le flux d’une fron-
tière équivaut à celui d’une autre frontière parallèle dans un maillage périodique.
~ t) = φ(~rs + ∆~r, Vn , Ω,
φ(~rs , Vn , Ω, ~ t) (2.20)
Condition frontière dite de zéro-flux : Cette condition non-physique stipule qu’il n’y
a pas de particules sur la frontière ∂V .
Dans le cadre de cette étude, la condition choisie est une condition de réflexion spéculaire.
13
Initialement, elles ont été introduites par les Russes (Nikolaev et al., 1971) et les Améri-
cains (Cullen, 1974) dans les années 1970. Pierre Ribon, avec le code CALENDF a permis de
développer les tables de probabilité mathématiques basées sur des polynômes orthogonaux
et les quadratures de Gauss (Ribon, 1989). Les codes APOLLO2 et DRAGON5 s’inspirent
des travaux de ce dernier.
Comme on peut le voir, la densité de probabilité Π intervient dans l’intégrale. Elle cor-
respond à la probabilité que la section efficace totale soit comprise entre σ et σ + dσ. Le
deuxième graphique de la figure 2.4 montre que le profil de Π est complexe à calculer.
Il existe cependant une méthode pour surmonter cet obstacle. Elle consiste à modéliser Π
par une distribution de pics de Dirac ayant chacun un poids associé (troisième graphique).
L’intégrale I peut alors être approchée par :
Z N
1 X
I= f (σ(u)))du ≈ wi f (σ(i)) (2.23)
∆ug g i=1
Les 2N inconnues (wi , σi ) sont calculées par une quadrature de Gauss (Ribon, 1989).
Chaque couple est appelé sous-groupe, d’où l’origine du nom de la méthode d’autoprotection
14
éponyme.
Ce qui vient d’être présenté s’applique au domaine résolu. Pour le domaine non résolu, la
méthode diffère. En physique nucléaire, qu’elle soit expérimentale ou théorique, il est impos-
sible de résoudre les résonances dans ce domaine. Par contre, on peut simuler les résonances en
utilisant une méthode statistique. Trois méthodes sont proposées dans le code CALENDF : les
représentations ponctuelles, l’utilisation de la théorie Monte Carlo et le recours à l’analytique.
La première et la dernière famille sont peu, voir pas utilisées à cause du temps de calcul
et de la mémoire requise pour générer les sections efficaces désirées.
La méthode Monte Carlo est donc la seule disponible pour modéliser les tables de proba-
bilité dans le domaine non résolu. Bien qu’il ne soit pas possible de connaı̂tre les résonances
réelles, le physicien nucléaire a à sa disposition les lois de distribution des paramètres de
résonance ainsi que leurs valeurs moyennes. En créant au sein du domaine énergétique spé-
cifié plusieurs jeux de paramètres de résonances aléatoires, il est possible de reproduire les
paramètres de résonance et leurs valeurs moyennes avec des erreurs statistiques associées.
15
Lorsque cela est fait, le domaine non résolu est alors traité comme le domaine résolu pour
construire les tables de probabilité.
Cette méthode a beaucoup d’intérêt, car elle surmonte la difficulté tout en conservant le
formalisme nucléaire employé dans le domaine où les résonances sont décrites. Cependant,
l’utilisation de la méthode Monte Carlo est assez chronophage.
L’objectif de l’autoprotection des résonances est de déterminer σ̃ρ,g qui est la section
efficace microscopique autoprotégée pour chaque réaction ρ dans le groupe g. Elle se définit
ainsi :
hσρ φig
σ̃ρ,g = µg (2.24)
hφig
En reprenant le modèle multigroupe évoqué précédemment, les différents paramètres sont
moyennés sur les groupes d’énergie et en particulier les sections efficaces. Dans le cas des
isotopes fissiles et lourds, de nombreuses résonances peuvent être observées au sein d’un
même groupe. Dans un souci de conservation des taux de réaction, une simple moyenne n’est
16
pas pertinente. Dans le cas où l’on observe de très fortes absorptions avec les résonances, le
flux neutronique se voit dans cette région fortement atténué. Il faut donc prendre en compte
cet effet de creusement de flux.
Différentes méthodes d’autoprotection ont été évaluées. La première est celle utilisée dans
les schémas de calcul SHEM-MOC et REL2005 du CEA. Elle se base sur un principe d’équiva-
lence en dilution développé par Richard Sanchez et Coste-Delclaux (2006). Les autres sont les
méthodes des sous-groupes développées dans APOLLO2 par Coste-Delclaux (2006) et celle de
DRAGON5 réalisée par Hébert (2009b). Ces trois techniques seront maintenant présentées.
6
Sections efficaces
Tabulations homogènes
autoprotégées
Définition
5 4
du taux
Ral. exact Equivalence des taux Ral. exact
Géo. hétérogène Géo. homogène
Maillage grossier Maillage fin
Géométrie Géométrie
hétérogène homogène équivalence du
paramètre
de dilution
2 3
~ = R0 Φ(u, Ω)
(Σ0 (u) + Σ1 (u))Φ(u, Ω) ~ + R1 Φ(u, Ω)
~ (2.25)
Où Σ0 et Σ1 sont les sections efficaces macroscopiques totales du noyau résonant et des noyaux
modérateurs, Φ le flux, Ri , les opérateurs de ralentissement les indices 0 et 1 correspondent
respectivement à l’isotope résonant et aux isotopes modérateurs.
~ = φ(~r, u)ψ(~r, u, Ω)
Φ(~r, u, Ω) ~ (2.26)
La fonction de structure fine φ possède une variation régulière en léthargie et est utilisée dans
les intégrales de résonance des différentes réactions. Le flux macroscopique ψ représente le
~
comportement asymptotique du flux neutronique entre les résonances : ψ(~r, u, Ω) ~ = R1 Φ(~r,u,Ω)
Σs,1
Comme on peut le voir, le modèle se base sur un certain nombre d’équivalences et approxi-
mations. De plus, lorsqu’il y a plusieurs isotopes à autoprotéger, cela devient plus compliqué.
Comme présenté dans l’équation de ralentissement, il n’y a qu’un seul isotope résonnant consi-
déré. Les autres ont un comportement type modérateur. Certaines difficultés apparaissent
lorsque plusieurs isotopes ont des résonances dans un même groupe. Dans ce cas, on parle de
recouvrement de résonance.
Tout d’abord, le découpage énergétique doit être suffisamment fin. Pour cette étude, un
schéma de type SHEM361 a été sélectionné. De plus, il n’est pas nécessaire de prendre en
compte l’effet de recouvrement des résonances. Lors des différents cas de validation réalisés
par Coste-Delclaux (2006), les écarts dus aux protections mutuelles ont été négligeables uni-
quement pour un maillage hyper raffiné. La dernière différence par rapport à la technique de
Sanchez-Coste est que les sous-groupes sont utilisables pour n’importe quel isotope, car dans
la théorie, il n’y a pas d’hypothèses liées aux isotopes ”lourds”, ni la nécessité de la présence
d’isotopes légers (justifant la factorisation de structure fine).
D’après l’équation (2.24), une section efficace autoprotégée est fonction du flux Φ et de
la section efficace extraite de la bibliothèque σρ . Ce sont donc les deux valeurs à calculer.
Pour le flux, le code se base sur une équation de ralentissement sous forme intégrale avec
un terme de source externe :
X
Σ(u)i Vi Φi (u) = Pij (u)Vj (Rj Φj (u) + Qj (u)) ∀ i (2.27)
j
19
Ce qui permet d’obtenir le flux moyen et le taux de réaction moyen en combinant les
équations (2.28) et (2.27) tout en supposant qu’il n’y a pas de correlations entre τj et Pij :
X Vj Pij X Vj Pij
hΦi ig = h τj ig = h ig hτj ig (2.29)
j
Vi Σi j
Vi Σi
et
X Vj Pij g X Vj Pij
hσρ,x,i Φi ig = hσρ,x,i τj i = hσρ,x,i ig hτj ig (2.30)
j
Vi Σi j
Vi Σi
Les grandeurs intégrales suivantes sont calculées avec des tables de probabilité comme
présenté précédemment :
Z N
Pij 1 Pjk (u) X Pij
h ig = ' wi (2.31)
Σi ∆ug g Σj (u) i=1
Σi
Z N
Pij 1 Pjk (u) X Pij
hσρ,x,i ig = σρ,x,j (u) du ' wi σρ,i (2.32)
Σi ∆ug g Σj (u) i=1
Σi
Donc pour calculer les sections autoprotégées à partir des équations (2.29) et (2.30), il ne
reste plus qu’à obtenir la densité de collision τj dans la région j.
Pour cela, il faut partir de la définition de la grandeur :
Z
g 1
hτj i = g
Rj Φj (u)du + hQj ig (2.33)
∆u g
Z Z
1 1
= Rxj Φj (u)du + R1j Φj (u)du + hQj ig (2.34)
∆ug g ∆ug g
Une distinction est faite entre le ralentissement par le noyau résonnant Rx et par les
modérateurs R1 . La source est connue. Spatialement uniforme avec une valeur de 1 par
léthargie, elle n’est présente que dans le premier groupe autoprotégé.
En se basant sur la définition des opérateurs de ralentissement résonnant et modérateur,
on obtient : Z X g0 →g 0 0
Rxj Φj (u)du = px,∞,j ∆ug hΣs,x,j Φj ig (2.35)
g g 0 ≤g
20
Z X 0 0 0
R1j Φj (u)du = Σgs1j→g ∆ug hΦj ig (2.36)
g g 0 ≤g
En injectant les équations (2.36) et (2.35) dans l’équation (2.28), le résultat devient :
1 X g0 →g g0 X Vk Pjk g0 0
hτj ig = g
px,∞ ∆u hΣs,x,j i hτk ig +
∆u g0 ≤g k
Vj Σj
(2.37)
1 X g0 →g g0 X Vk Pjk g0 g0
Σs1j ∆u h i hτ k i + hQj ig
∆ug g0 ≤g k
Vj Σ j
De la même façon que pour la méthode implémentée par Coste-Delclaux (2006), l’équation
considérée correspond au ralentissement pur. En effet, dans les domaines épithermique et
non résolu, la diffusion inélastique, (n,x n) et la fission sont négligées. Tout comme l’agitation
thermique et les liaisons moléculaires. De plus, on suppose que la diffusion élastique est
isotrope.
avec en plus Nx (~r) la densité de l’isotope résonant en ~r et Rx {ϕ(~r, u)} l’opérateur microsco-
pique de ralentissement de l’isotope lourd.
qui donne :
K
~ = 1 [Σ1,s (~r) + Nx (~r)
X
~ · ∇ϕk (~r, Ω)
Ω ~ + [Σ1 (~r) + Σk (~r)]ϕk (~r, Ω) ωl σx,s,l (~r)ϕl (~r)] (2.40)
4π l=1
où
~ · ∇ϕ(n) (~r, Ω)
Ω ~ + [Σ1 (~r) + Σk (~r)]ϕ(n) (~r, Ω)−
~
k k
1 (n) 1 (n) (2.41)
Nx (~r)ωk σx,s,k (~r)ϕk (~r) = S
4π 4π k
où
K
X
(n) (n−1)
Sk (~r) = Σ1s (~r) + Nx (~r) ωl σx,s,l (~r)ϕl (~r) (2.42)
l=1
l6=k
La méthode des sous-groupes dans DRAGON5 a été implémentée de sorte qu’il soit pos-
sible de choisir une résolution du flux par les probabilités de collisions ou par la méthode des
caractéristiques.
et Z
1
σρ,i,k = d3 rσρ,k (~r)ϕk (~r) (2.44)
Vi ϕi,k Vi
22
Cela permet finalement de calculer les moyennes des taux de réaction et du flux pour la
section efficace autoprotégée avec les tables de probabilité :
K
X
hφi ig = ωk ϕi,k (2.45)
k=1
et
K
X
hσρ,i ϕi ig = ωk σρ,i,k ϕi,k (2.46)
k=1
où
Ka
X b
X
a,(n) a,(n−1) b,(n−1)
Sk (~r) = Σ1s (~r) + Nxa (~r) ωla σx,s,l
a
(~r)ϕl (~r) + N (~r) b b
σs,l (~r)ϕl (~r) (2.48)
l=1 l=1
l6=k
Cette approximation est acceptable dans les groupes d’énergie suffisamment petits, mais
ne fonctionne pas dans le cas où il y a des recouvrements de résonances d’un même isotope
mais à des températures différentes (Hébert, 2009b).
23
Dans ce cas, il est nécessaire de mettre en place une corrélation entre les isotopes A et B.
Pour cela, on se base sur des matrices de corrélation présentées dans (Hébert, 2005). Basée
sur les travaux introduits par Grimstone et al. (1990), cette technique est présente au sein de
DRAGON5 (Hébert, 2014b). Cela donne l’équation suivante :
PKb ab b b,(n−1)
l=1 ωk,l Σl (~r)ϕl (~r) a,(n)
~ ·∇
Ω a,(n) ~ + [Σ1 (~r) +
(~r, Ω) Σak + ]ϕk ~
(~r, Ω)
ab b,(n−1)
PKb
l=1 ωk,l ϕl (~r) (2.49)
1 a,(n) 1 a,(n)
− N a (~r)ωka σs,k
a
(~r)ϕk (~r) = S (~r)
4π 4π k
ab
Si l’on pose ωk,l = ωka ωlb , l’équation (2.49) correspond à (2.47). Similairement, si nous
ab ab
exprimons ωk,l tel que ωk,l = ωka δk,l où δk,l est le delta de Kronecker, on obtient une équation
avec une corrélation totale. Cette dernière prend en compte les profils de température et se
résout de manière similaire au cas sans autoprotection des mélanges.
Les deux méthodes de calcul de flux employées dans ce projet sont la méthode des ca-
ractéristiques et une méthode approximé des probabilités de collision qu’est la méthode des
courants d’interfaces.
Quel que soit le formalisme employé, la résolution se fait de la même façon selon un
schéma itératif basé sur la théorie multigroupe. L’itération débute dans le premier groupe
par une source de fission connue et le système est résolu groupe par groupe. Lorsque cela est
fait, le flux multigroupe obtenu est utilisé pour recalculer de nouvelles sources de fission, et
l’algorithme recommence le calcul à partir du groupe 1. Cela est fait tant que le système ne
satisfait pas les critères de convergence. Cette partie correspond aux itérations externes.
Dans les groupes rapides, connaissant les sources de ralentissement, les itérations externes
faites de manière décroissante suffisent. Mais ce n’est pas le cas pour les groupes thermiques. À
ce niveau d’énergie, le milieu modérateur est capable de transférer de l’énergie aux neutrons.
Pour prendre en compte cet effet, des itérations thermiques sont utilisées pour faire converger
le flux. Les groupes concernés sont ceux en dessous de la coupure thermique. Au sein d’un
groupe, on va retrouver des itérations dites internes pour calculer le flux en faisant converger
spatialement le système.
Dans le cadre de ce projet, deux techniques sont utilisées pour calculer le flux :
– La méthode des courants d’interface dans certains cas pour le calcul de flux lors de
l’autoprotection des résonances ;
24
Le formalisme introduit ici se base sur la méthode des Probabilités de Collision (PC).
À contrario des méthodes intégro-différentielles, les PC résolvent l’équation de transport
intégrale et ne traitent pas explicitement les variables angulaires. Celles-ci sont intégrées en
amont et éliminées du problème.
Par contre, les PC réalisent une intégration spatiale entre toutes les régions i et j, ce
qui implique une occupation mémoire importante et un temps de calcul non négligeable par
rapport à la méthode MOC qui ne couple entre elles que les régions en contact. La méthode
PC n’est donc pas particulièrement adaptée pour les systèmes contenants un grand nombre
de régions.
Afin d’optimiser cette méthode intégrale, la méthode des courants d’interface est appli-
quée. Le principe est de subdiviser le domaine spatial en sous-domaines et d’appliquer dans
chacun la méthode des probabilités de collision. Les domaines sont ensuite connectés par les
courants aux interfaces communes en faisant des hypothèses fortes sur ces courants.
À chaque point ~rs de la surface ∂V limitant une cellule, le flux angulaire sortant peut être
développé selon une double expansion Pn :
~ = 1
X
φ+ (~rs , Ω) ~ N
ϕ+ (~rs )ψρ (Ω, ~ +) (2.50)
4π ρ ρ
~ ·N
où Ω ~ + > 0, N
~ + étant le vecteur unitaire sortant normal à ∂V
Les fonctions sont choisies de telle sorte qu’elles respectent la condition d’orthogonalité
suivante : Z
~ ·N
d2 Ω(Ω ~ )ψν (Ω,
~ N~ )ψρ (Ω,
~ N~ ) = πδνρ (2.51)
~ N
Ω· ~ >0
~ N
ψ0 (Ω, ~ ) = 1 (composante DP0 )
√ √
~ N
ψ1 (Ω, ~ ) = 3 2(Ω~ ·N
~ ) − 2 2 (premiere composante DP1 ) (2.52)
~ N
ψ2 (Ω, ~ ) = 2(Ω
~ ·N
~ ⊥ ) (seconde composante DP1 )
~ est dé-
Pour satisfaire l’équation de conservation neutronique, le flux entrant φ− (~rs , Ω)
veloppé d’une manière similaire. En supposant que les coefficients des différentes expansions
25
XX (ν)
φi = ϕ−
ν,β PiSβ + Σj Qj pij
β ν
XX (ρν) ρ
ϕ+
ρ,α = ϕ−
ν,β PSα Sβ + Σj Qj pSα j (2.53)
β ν
X (ρ)
ϕ−
ρ,β = Aα,β ϕ+
ρ,α
α
En rassemblant les trois équations, il est possible d’établir un système matriciel visant à
obtenir le flux intégré φi dans la région i. Avec l’option des itérations flux-courant, ce système
est résolu itérativement et non par inversion matricielle.
La méthode des caractéristiques est une technique basée sur la résolution des équations
aux dérivées partielles du premier ordre le long de trajectoires appelées caractéristiques. Sur
ces dernières, l’équation aux dérivées partielles devient une équation différentielle ordinaire.
Nous présentons cette méthode de calcul de flux en se basant sur Coste-Delclaux et al. (2014).
Une discrétisation spatiale et angulaire (en ordonnées discrètes) est établie. Au sein de
chaque région, on suppose les sections efficaces constantes. Pour les sources, cela dépend de la
méthode employée. Par souci de simplicité, on suppose dans cette partie que le terme source
est constant spatialement (le Linéaire Surfacique est présenté plus tard).
d ~ Ω)
~ + Σ(~r0k + sΩ)φ(~r0k + sΩ,
~ Ω)
~ = Q(~r0k + sΩ,
~ Ω)
~
φ(~r0k + sΩ, (2.54)
ds
~
~ Ω) = φ(~r0k + s0 Ω,
φ(~r0k + sΩ, ~ −Σi (s−s0 ) + qi (Ω) (1 − e−Σi (s−s0 ) )
~ Ω)e (2.55)
Σi
~ de la région Di , nous
En choisissant comme point courant, le point de sortie (~r0k + s00 Ω)
26
avons : k
00 ~
~ 0~ ~ −Σi Iik 1 − e−Σi Ii ~
φ(~r0k + s Ω, Ω) = φ(~r0k + s Ω, Ω)e + qi (Ω) (2.56)
Σi
où Iik = s00 − s0 .
L’équation 2.56 est appelée Équation de transmission.
Pour obtenir le résultat moyen sur l’ensemble de la caractéristique, on moyenne l’équation
2.55 en faisant varier s entre s0 et s00 :
~ Ω)
φ(~r0k + s0 Ω, ~ − φ(~r0k + s00 Ω,
~ Ω)
~ ~
qi (Ω)
φ̄ki = + (2.57)
Σi Iik Σi
De part cette équation, nous obtenons donc un flux moyen le long de la trajectoire.
À présent, il reste à prendre en compte l’intégration transverse selon s⊥ pour obtenir les
variations du flux angulaire sur l’ensemble des régions Di .
Sur la région Di de volume Vi , le flux angulaire moyen φ̄i est défini tel que :
Z Z Z
~ = 1
φ̄i (Ω) ~ ⊥ + sΩ,
dV φ(s⊥ Ω ~ = 1
~ Ω) ds⊥ ~ ⊥ + sΩ,
dsφ(s⊥ Ω ~ Ω)
~ (2.58)
Vi Vi
Le calcul est itératif, donc un terme d’erreur est présent. De plus, l’un des désavantages
vis-à-vis de la méthode des probabilités de collision est qu’il est nécessaire de lire, à partir
d’un fichier, pour chaque trajectoire, les informations sur ses intersections avec les éléments
27
surfaciques et volumiques de la géométrie. Cette information, stockée sur fichier binaire, est
appelée tracking. Cela augmente le temps de calcul du flux. D’où la nécessité d’avoir recours à
des méthodes d’accélération visant à limiter le nombre d’accès au tracking (Le Tellier, 2006).
Mais la taille des matrices produites par le MOC est inférieure à celle des PC, ce qui se révèle
intéressant dans des études avec de nombreuses régions.
En supplément du calcul du flux, un modèle de fuite est établi. Dans ce projet et dans
la plupart des travaux liés à la physique des réacteurs, les géométries ne sont pas infinies.
N’ayant pas connaissance de l’environnement de l’assemblage, la supposition à faire est qu’il
soit entouré d’assemblages identiques.
La technique équivaut à ajuster les fuites de neutrons dans chaque groupe d’énergie de
telle sorte que kef f soit égal à 1. La stratégie générale, sans entrer dans les détails, est la
suivante :
1. Un premier calcul de flux est effectué avec des conditions fermées. Pour l’étude, la
condition frontière spéculaire est choisie ;
2. Le modèle de fuite est introduit en posant une approximation en mode fondamental.
~ avec
Le flux est le produit d’une distribution macroscopique dans l’espace ϕ(~r, E, Ω)
un flux fondamental homogène ψ(~r) :
~ = ψ(~r)ϕ(~r, E, Ω);
φ(~r, E, Ω) ~ (2.59)
B 2 étant le buckling, en le faisant varier, il est possible d’ajuster ψ(~r) de sorte à obtenir
kef f = 1.
Différentes options pour le modèle de fuite sont disponibles. L’option choisie est un modèle
de fuite où le buckling est fixe. Dans ce projet, il est fixé à 0 pour permettre la comparaison
aux codes Monte Carlo. Les neutrons ne peuvent s’échapper de la géométrie, ce qui donne
kef f = k∞ .
Terme source
En observant l’équation 2.57, on remarque que le flux angulaire est fonction du terme
source dans la région j. Dans la méthode des caractéristiques, il est possible de modéliser
spatialement la source de plusieurs façons.
28
Soit on suppose qu’au sein d’une même région spatiale j, Qj est constant, soit on suppose
qu’il est linéaire. Par ailleurs, une discrétisation spatiale non linéaire du terme source est
possible, mais n’est pas considérée dans cette étude du fait qu’il est difficile d’y appliquer une
technique d’accélération à l’heure actuelle (Santandrea et Sanchez, 2002).
L’intérêt d’un schéma linéaire surfacique est de pouvoir mieux modéliser le comportement
de la source au sein d’une région. Pour une trajectoire k traversant la région i dans la direction
~ on peut écrire :
Ω,
Qk (s, Ω) ~ s + Qk (d, Ω)(1
~ = Qk (0, Ω) ~ − )
s
(2.61)
d d
avec d la longueur du segment au sein de la région k.
~ est déterminé, il ne reste plus qu’à l’injecter dans l’équation 2.57.
Lorsque Qk (~r, Ω)
Les matériaux au sein du réacteur, que ce soit le combustible ou les structures, subissent
une exposition au flux neutronique. Certains isotopes, même à l’origine stables, vont donc
subir des réactions de différentes sortes. On peut citer les captures radiatives, la fission d’iso-
topes, les transmutations et les réactions de type (n,x n). De plus, des émissions radiatives
apparaissent (α, β − , β + , etc.). Tout cela va provoquer une modification des concentrations
des différents éléments. L’usure du combustible, c’est-à-dire son taux de combustion face au
flux neutronique est mesuré par l’irradiation en M W j/t, ce paramètre est défini tel que :
Z t
V
B(t) = dt0 hHφ(t0 )iD (2.62)
W 0
et
où
– K = Nombre d’isotopes évoluant ;
– L = Nombre d’isotopes fissiles créant des produits de fission ;
– Nk (t) = Densité de l’isotope k dépendante du temps ;
– λk = Constante de décroissance radioactive de l’isotope k ;
– σx,k (t, u) = section efficace microscopique pour la réaction x sur l’isotope k. ;
– φ(t, u) = Flux neutronique ;
– Yk,l = Spectre de fission de l’isotope l au produit k ;
– mk,l (t) = Terme de production de l’isotope k par l’isotope l.
Dans le code DRAGON5, un modèle de saturation est appliqué (Hébert, 2013). Les isotopes
ayant Λk (t0 )[tf − t0 ] > Ymax et Λk (tf )[tf − t0 ] > Ymax avec Ymax fixé à une grande valeur
arbitraire sont considérés à saturation. De ce fait, dNk /dt = 0 dans l’équation 2.63, ce qui
donne :
Sk (t)
Nk (t) = (2.68)
Λk (t)
Dans DRAGON5, les isotopes avec une demi-vie très courte sont supposés être à satu-
ration et sont résolus séparément des isotopes non saturés. L’approximation s’applique aussi
pour APOLLO2.
Cet ensemble d’équations peut se mettre sous la forme d’un système matriciel, il est alors
possible de résoudre numériquement les équations de Bateman de plusieurs manières. En
effet, le système prend la forme (Pusa, 2013) :
Où n(t) et n(0) sont des vecteurs contenant les concentrations isotopiques à deux pas d’irra-
diation successifs et A, la matrice de burnup (d’irradiation).
Il est à noter que DRAGON5 utilise l’algorithme de Kaps-Rentrop de 4ème ordre (Hébert,
2013), alors que SERPENT2 se base sur la méthode Chebyshev Rational Approximation
(CRAM) (Leppänen, 2012). Cette dernière permet d’obtenir une approximation rationnelle
de la matrice exponentielle de burnup.
30
De plus, pour les différents codes, il a été choisi d’activer la méthode de prédiction-
correction (Dufek et al., 2013). Ce qui permet d’obtenir des valeurs plus précises au niveau
des variations de concentrations isotopiques. Par contre, le cycle de transport est répété, ce
qui rend cette option chronophage.
Quel que soit le code utilisé, la solution des équations d’évolution est fonction de facteurs
de normalisation. Il est possible d’effectuer cela en fixant l’énergie émise par les isotopes
lourds initiaux en début et en fin d’évolution par une constante W :
K
X
[κf,k hσf,k (t0 )φ(t0 )i + κγ,k hσγ,k (t0 )φ(t0 )i]Nk (t0 ) =
k=1
K
(2.70)
X
[κf,k hσf,k (tf )φ(tf )i + κγ,k hσγ,k (tf )φ(tf )i]Nk (tf ) = C0 W
k=1
où
– κf,k = énergie (M eV ) émise par fission pour l’isotope fissile k ;
– κγ,k = énergie (M eV ) émise par capture radiative pour l’isotope k ;
– C0 = facteur de conversion (M eV /M J) ;
– W = constante (M W/cm3 ).
2.2.1 Introduction
La méthode Monte Carlo étant utilisée comme référence, cette partie est consacrée à la
théorie associée. Elle est différente à bien des égards de ce qui a été présenté jusqu’à présent.
Elle se base sur la marche aléatoire des neutrons (Hébert, 2009a). En ayant recours aux
densités de probabilité associées aux différents comportements physiques du neutron ainsi
qu’à une population neutronique nombreuse (millions de particules), il est possible d’obtenir
des grandeurs neutroniques moyennes et leur précision statistique associée.
Basée sur différents outils probabilistes, voici brièvement ce qui compose la méthode
Monte Carlo multigroupe.
Soit une variable aléatoire ξ définie sur un domaine Ω. Chaque fonction f (ξ) est aussi une
variable aléatoire. Par conséquent, les différentes relations probabilistes sont :
Z
E[f (ξ)] = dξ p(ξ)f (ξ) (2.71)
Ω
31
Z
V ar[f (ξ)] = dξ p(ξ)(f (ξ) − E[f (ξ)])2 (2.72)
Ω
p
σ[f (ξ)] = V ar[f (ξ)] (2.73)
De plus, la fonction de répartition donne la probabilité qu’une variable aléatoire ait une
valeur plus petite que x : Z x
P (x) ≡ P (ξ < x) = dξ p(ξ) (2.74)
−∞
avec r qui varie de 0 à 1. Donc le code génère aléatoirement une valeur r pour obtenir ξ. Il est
alors possible d’obtenir l’espérance, l’écart-type et la variance à travers un échantillonnage.
La seule contrainte est de pouvoir inverser la fonction de répartition.
En prenant en compte le fait que f [P −1 (rn )] soit aussi une variable aléatoire, l’application
du théorème central limite permet d’admettre que la distribution se comporte comme une loi
normale. En posant ζn ≡ f [P −1 (rn )] et ζ̄ ≡ E[f (ξ)], le théorème pose :
N
1 X
EN (ξ) = ζi (2.77)
N i=1
De plus, φ(ζ)dζ est la probabilité que EN (ζ) ait une valeur entre ζ̄ et ζ̄ + dζ tel que :
√
N N |ζ−ζ̄|2
φ(ξ) = √ e− 2σ2 (2.78)
σ 2π
Comme les équations précédentes le laissent paraı̂tre, plus l’échantillonnage est grand,
plus les résultats sont précis.
Il est alors possible d’étudier le comportement d’un neutron en se basant sur un échan-
tillonnage et une densité de probabilité.
Dans le but de palier aux difficultés numériques pouvant augmenter le temps de calcul,
32
certaines techniques sont introduites (Hébert, 2009a). Pour contourner l’impossibilité d’in-
verser certaines fonctions de répartition, on définit une fonction g facilement inversable tel
que :
p(ξ) ≤ cg(ξ) (2.79)
L’une des autres difficultés de la méthode Monte Carlo est la variation des propriétés
neutroniques des différents milieux. Pour chacun, une section efficace propre est définie.
Pour palier à cela, un algorithme de rejet proposé par Woodcock et al. (1965) impose une
même section efficace totale à tous les milieux. À chaque section efficace totale, il rajoute une
section efficace de collision virtuelle enlevant les écarts. De ce fait, lors de la marche aléatoire
du neutron, lorsqu’une collision virtuelle s’effectue, elle n’est pas stockée et le code considère
que le neutron ne s’est pas arrêté. Cela simplifie grandement le traitement.
En conclusion à cette partie sur la méthode Monte Carlo, le calcul du kef f est évoqué.
Ce paramètre est un élément important de neutronique. Dans la partie déterministe, il est
obtenu lors de la résolution de l’équation de transport, introduit comme la plus grande valeur
propre du système matriciel. Dans le cas stochastique, sa définition est tout autre. Lors d’un
calcul Monte Carlo, N cycles exécutent chacun un lot de M neutrons. Pour un cycle n, kef f,n
33
N
1 X
kef f = kef f,n (2.81)
N − I n=I+1
Il est à noter qu’une normalisation des kef f,n est nécessaire pour s’assurer que la population
neutronique demeure constante d’un cycle à l’autre.
Dans le but de valider les modèles, des variables sont proposées ci-dessous, permettant
d’étudier le système tant d’un point de vue microscopique que macroscopique.
avec :
– χn,2n : facteur de réaction à seuil (n,2n) ;
– pair : facteur de fission rapide des noyaux pairs ;
– impair : facteur de fission rapide des noyaux impairs ;
– p : facteur anti-trappe ;
– f : facteur d’utilisation thermique ;
34
Le calcul de ces facteurs se base sur un découpage à deux groupes d’énergie. On dissocie
le groupe rapide (1) du groupe thermique (2). La coupure est faite à 0, 625 eV , ce qui permet
de prendre en compte la résonance du Plutonium 240 à 1 eV dans le facteur anti-trappe.
Dans les formules classiques, le facteur n’était pas séparé selon la parité de l’isotope. Le
problème, c’est que cela ne mettait pas en relief le fait que l’Uranium 235 fissionne dans le
domaine thermique et épithermique.
On définit des taux de réaction pour obtenir les facteurs désirés :
– S : la source des neutrons qui est normalisée à 1 dans nos études ;
– P : la production totale qui équivaut à la somme de la production paire et la production
impaire. Ce facteur correspond aussi à la somme de la production rapide et thermique :
A = A1 + A2 (2.85)
le domaine rapide ;
3.
P1,impair + P2
A1 − F1,impair + A2
impair = (2.89)
P2
A1 − F1,pair − F1,impair + A2
Ce facteur représente la fission des actinides impairs (U235, Pu239, Pu241, Am241...)
dans le domaine rapide ;
4.
A2
p= (2.90)
A1 − F1,pair − F1,impair + A2
Ce facteur correspond à la probabilité qu’un neutron atteigne le domaine thermique
sans être absorbé dans les résonances des isotopes lourds ;
5.
A2,c
f= (2.91)
A2
Ce facteur caractérise la probabilité qu’un neutron thermique se fasse absorber dans le
combustible avec A2,c l’absorption thermique dans le combustible ;
6.
P2
η= (2.92)
A2,c
Ce dernier paramètre équivaut au facteur de multiplication neutronique pour les neu-
trons thermiques.
avec Σ la section efficace macroscopique d’un noyau et pour une réaction considérée et Φ, le
flux.
Le choix d’effectuer une étude avec un découpage énergétique a été préféré. En effet,
étudier les taux de réaction intégrés sur tout le domaine énergétique aurait présenté peu
d’intérêt car des compensations d’erreurs s’opèrent.
4
10
361 groupes
13 groupes
3
10
Section efficace (b)
2
10
1
10
0
10 −4 −2 0 2 4 6
10 10 10 10 10 10
Énergie (eV)
CHAPITRE 3
CONFIGURATIONS ÉTUDIÉES
Un assemblage de type REP est étudié dans le cadre de ce projet. Côté déterministe,
du fait des symétries, on ne considère qu’un huitième d’assemblage alors que pour le code
stochastique, un assemblage entier est choisi.
Différents types de combustible sont sélectionnés, car jugés les plus représentatifs des
configurations françaises : l’UOX, le MOX et l’UOX contenant des cellules dites gadolinées.
Pour le premier cas, l’enrichissement en Uranium 235 est de 4 % avec quelques traces d’Ura-
nium 234. Pour le MOX, l’assemblage présenté dans l’étude est dit trizoné. Au centre est
utilisé un enrichissement haute teneur (rouge), puis moyenne (vert) et basse teneur (bleu) en
périphérie de l’assemblage. Le dernier combustible utilisé possède certaines pastilles d’Oxyde
d’Uranium combinées à du Gadolinium. L’objectif étant de compenser la réactivité excéden-
taire initiale.
Figure 3.1 Géométrie d’assemblage UOX et MOX avec un maillage Moulin à Vent.
39
Un certain nombre d’options de la physique des réacteurs ont été étudiées au sein de ce
mémoire.
Pour l’autoprotection des résonances, la méthode des sous-groupes développée par Mireille
Coste-Delclaux (Coste-Delclaux, 2006) est comparée à la méthode dite de Sanchez-Coste dans
APOLLO2 selon le formalisme Livolant-Jeanpierre. Une autre technique des sous-groupes est
aussi étudiée, la Subgroup Projection Method, disponible dans DRAGON5 et développée par
Alain Hébert (Hébert, 2009b).
Afin de respecter la condition d’utilisation de la méthode des sous-groupes (source constante
au sein d’un groupe d’énergie), différents maillages énergétiques fins sont utilisés. Le SHEM
à 281 groupes qui est celui recommandé par le CEA avec la méthode Sanchez-Coste sert de
comparaison au SHEM361 (Hébert et Santamarina, 2008) et au SHEM295.
Jusqu’à présent, dans les différents schémas de calcul industriel du CEA, la recomman-
dation est de modéliser l’anisotropie de la loi de choc avec un développement en polynômes
de Legendre à l’ordre 0 avec une correction de transport (P0 corrigé). Une alternative est
considérée avec un développement en polynômes de Legendre à l’ordre 3 (P3). Ce qui peut
40
être intéressant du fait que les calculs cœurs utilisent un développement de type P3. Une
remarque à faire importante : lorsque l’on parle des études en P3, cela ne concerne que le
calcul de flux général, et non celui réalisé lors de l’autoprotection. Ce dernier est réalisé en P0
corrigé. Ce détail prend toute son importance et est sous-entendu dans la suite de ce mémoire.
Pour le maillage spatial, différents degrés de discrétisation sont considérés. Ils seront pré-
sentés ultérieurement. On considère les deux maillages recommandés par le CEA, le Moulin
à Vent (REL2005) et le Raffiné (SHEM-MOC). En plus de ceux-là, un maillage Simple (sans
discrétisation du modérateur) et un maillage Hyper Raffiné sont évalués.
Au niveau du calcul du flux par la Méthode des Caractéristiques, une option propre au
terme source est étudiée. La modélisation spatiale de ce dernier peut être réalisée de plusieurs
façons. D’une manière générale, dans les applications industrielles, la représentation spatiale
est constante au sein d’une région géométrique. Mais il est possible de la caractériser de façon
linéaire (Santandrea et Sanchez, 2002). Cette alternative est étudiée dans le cadre du projet.
CHAPITRE 4
VALIDATIONS PRÉLIMINAIRES
Comme le montrent les figures 4.1 et 4.2, la variation de discrétisation s’effectue prin-
cipalement au niveau du modérateur, ce qui permet de caractériser la thermalisation des
neutrons.
Le premier impact du maillage est le temps de calcul :
– Maillage Simple : 266 s (−43 %) - 313 régions ;
– Maillage Moulin à Vent : 471 s - 801 régions (référence) ;
– Maillage Raffiné : 1773 s (+276 %) - 2586 régions ;
– Maillage Hyper Raffiné : 1794 s (+280 %) - 3966 régions.
La discrétisation de type Moulin à Vent est prise comme référence de par son utilisation
dans le schéma de calcul REL2005. Le temps de calcul est fonction de la précision du maillage,
ce qui n’est pas étonnant. Par contre, l’écart entre le Raffiné et l’Hyper Raffiné n’est pas très
significatif alors que le nombre de régions augmente considérablement.
Figure 4.3 Comparaison des facteurs en fonction du type de maillage géométrique (pcm).
À présent, nous abordons l’étude macroscopique (tableau 4.3) avec la formule des six
facteurs et la comparaison par rapport à TRIPOLI4 en pcm. Pour chaque facteur, la méthode
utilisée est la suivante et est reprise pour chaque comparaison de la formule des six facteurs
43
au sein de ce travail :
AP 2
δX = ln( ) · 105 (4.1)
XT 4
L’étude est basée sur une représentation linéaire de la source en MOC.
Les résultats sont sans équivoques, le maillage Simple n’est pas utilisable et de nombreuses
compensations s’opèrent en observant la formule des six facteurs. De plus, on note un écart
significatif au niveau du facteur anti-trappe pour les maillages Raffiné et Hyper Raffiné.
Si l’on étudie les taux d’absorption isotope par isotope pour les cas précédemment étudiés,
des compensations s’opèrent notamment dans les groupes encadrant les résonances de l’U238
à 36, 7 eV et 20, 9 eV . En première conclusion, les maillages Raffiné, Hyper Raffiné et Moulin
à Vent sont toujours considérés. Le maillage Simple est abandonné. Malgré le fait que l’écart
de temps de calcul entre les maillages soit très variable.
Le but étant de voir s’il est possible de réduire le temps de calcul. Le cas avec le terme
source constant s’exécute en 1278 s alors que l’autre met 1773 s (+38 %). La combinaison
avec le maillage Hyper Raffiné semble plus adaptée. À présent, nous abordons l’étude micro-
scopique des taux d’absorption pour l’isotope le plus absorbant.
Le tableau 4.1 présente le taux d’absorption de l’Uranium 238 pour TRIPOLI4 ainsi que
l’erreur relative associée sur un maillage énergétique à 13 groupes. On y présente aussi les
différences relative (∆r) en % et absolue (∆a) en pcm des modèles RAF/LISU et RAF+/CST
d’APOLLO2. Les écarts sont obtenus de la façon suivante :
τAP 2 − τT 4
∆r = · 100 (4.2)
τT 4
44
À la suite de ce mémoire, tous les tableaux présentant des taux d’absorptions contiendront
la même nomenclature, que cela soit pour APOLLO2 ou DRAGON5.
La première constatation en observant le tableau 4.1, est que les résultats entre les deux
configurations sont assez similaires. Deux groupes subissent une sur-estimation de l’absorption
pour le taux de réaction de l’U238. Ce sont les groupes 7 et 8. Ils contiennent les deuxième
et troisième résonances de l’Uranium 238 à 20, 9 eV et 36, 7 eV respectivement.
Au niveau de l’Uranium 235 (non présenté sous forme de tableau dans ce mémoire), la
plupart des groupes ne présentent pas d’écarts significatifs sauf dans le groupe thermique
13. Pour la première combinaison, l’écart est de −87 pcm et −120 pcm pour la deuxième (en
relatif, inférieur à 1 %). L’origine de cette sous-estimation de l’absorption (donc de la fission)
de l’Uranium 235 vient de la sur-absorption réalisée par l’U238 dans les groupes 8 et 9.
Un choix s’impose pour la suite du projet de validation. Les résultats étant similaires, la
décision est assez arbitraire. La configuration maillage Hyper Raffiné/source constante est
abandonnée. Les raisons sont multiples. Tout d’abord, le maillage Hyper Raffiné n’est pas
compatible avec DRAGON5 du fait que certaines régions sont trop petites. De plus, bien que
la modélisation géométrique linéaire du terme source dans le MOC existe depuis plusieurs
45
années dans APOLLO2, elle était jusqu’à présent instable. C’est l’occasion donc de valider
cette nouvelle option. De plus, celle-ci est en cours de développement dans DRAGON5.
Comme le montre la figure 2.2, la concentration des isotopes varie sous irradiation en
fonction de la position par rapport au centre de la pastille de combustible. Un découpage
annulaire est alors nécessaire.
Les recommandations du CEA sont un découpage à 4 anneaux pour les pastilles d’UOX
/MOX et un découpage à 11 anneaux pour les cellules gadolinées (voir section 2.1.4).
Pour les codes stochastiques, cette discrétisation est nécessaire qu’en évolution alors que
pour les codes déterministes, elle est aussi indispensable pour l’autoprotection. Mais il faut
s’assurer que le découpage converge. Pour cela, une cellule d’assemblage est prise et découpée
de manière similaire au code déterministe. Puis le taux de fission normalisé est étudié.
Les résultats du tableau 4.2 montrent qu’il n’y a pas besoin de modifier le découpage. En
effet, l’écart le plus important est inférieur à 1 %, le reste étant absolument négligeable.
46
Comme présenté dans la théorie du calcul du flux par la méthode des caractéristiques
(voir section 2.1.10), une discrétisation spatiale en 3D est réalisée par des caractéristiques.
Elles sont donc représentées par différents paramètres, que sont leur espacement latéral ∆r,
l’angle radial ϕ et l’angle azimutal Ψ. Les quadratures utilisées dans APOLLO2 sont basées
sur des fonctions de Bickley. Il est à noter que cette étude de convergence ne s’applique que
pour APOLLO2 car DRAGON5 utilise des quadratures de Gauss (aussi disponibles dans
APOLLO2 mais non utilisées dans nos études).
La démarche est la suivante : l’étude part des paramètres recommandés pour le SHEM-
MOC par le CEA, puis les angles (en degrés) sont réduits afin d’observer si une amélioration
de la convergence est possible.
Les résultats sont similaires entre les différentes configurations. On observe néanmoins de
très légères améliorations mais qui ne nécessitent pas un raffinement des paramètres d’inté-
gration. Le temps d’exécution est fonction des différentes variables tel que :
ϕ·Ψ
T ∝ (4.4)
∆r
Tableau 4.3 Taux d’absorption de l’U238 pour les paramètres de traçage du MOC.
Tableau 4.4 Taux d’absorption de l’U235 pour les paramètres de traçage du MOC.
Jusqu’à présent, dans les schémas de calcul du CEA, la recommandation est d’utiliser une
bibliothèque énergétique à 281 groupes (SHEM281). L’une des conditions de l’emploi de la
méthode des sous-groupes pour l’autoprotection des résonances est qu’au sein d’un groupe
d’énergie, la source soit constante. Cela oblige donc à mailler suffisamment le domaine éner-
gétique.
Le but de cette section est de comparer une configuration exécutant la méthode des sous-
groupes à 281 groupes et 361 groupes, afin de voir laquelle des deux est exploitable. Tout
d’abord, nous présentons l’étude macroscopique avec la formule des six facteurs comparée à
TRIPOLI4.
Sans même étudier les taux d’absorptions, la formule des six facteurs montre que 281
groupes d’énergie ne sont pas suffisant pour employer la méthode d’autoprotection des sous-
groupes. Le facteur anti-trappe p qui caractérise le ralentissement des neutrons, donc l’au-
toprotection, est largement sur-estimé. Mais pour s’assurer que le problème vient bien de la
méthode d’autoprotection, il faut observer le taux d’absorption de l’Uranium 238. Comme
expliqué précédemment, en dessous de 22, 5 eV , le maillage est suffisamment raffiné pour évi-
ter l’autoprotection. Donc si les écarts du 281 groupes s’observent au-dessus de cette limite,
cela veut dire que le maillage engendre des erreurs dans les sections autoprotégées. Donc
l’hypothèse que décorrélation réactions/source n’est pas vérifiée.
Comme le montre le tableau 4.6, les écarts sont principalement observés au dessus du
groupe 8, or la borne supérieure du groupe 8 est fixée à 22, 5 eV , ce qui correspond à la
limite de l’autoprotection. Donc 281 groupes d’énergie ne sont pas suffisants pour appliquer
la méthode des sous-groupes.
Pour la suite de l’étude, le découpage énergétique à 361 groupes est réservé à la méthode
des sous-groupes alors que celui à 281 groupes est utilisé pour le Sanchez-Coste.
49
Quelle que soit la méthode d’autoprotection des résonances, il est nécessaire de calculer
le flux ou le terme source (sous-groupes d’APOLLO2). DRAGON5 permet de choisir entre
le MOC ou la méthode par courant d’interface, alors qu’APOLLO2 n’autoprotège qu’en se
basant sur le formalisme Pij multi cellule. La méthode des caractéristiques étant plus longue
en terme d’exécution, elle n’offre qu’un intérêt limité par rapport au Pij lors de l’autopro-
tection. Mais il est quand même intéressant de comparer les deux méthodes. Pour cela, nous
nous basons sur un assemblage UOX dans DRAGON5.
Les résultats de l’étude microscopique du tableau 4.7 montrent qu’il n’y a aucun intérêt
à utiliser le MOC dans l’autoprotection. Les écarts par groupe sont quasiment similaires. Il
est donc fortement recommandé d’utiliser la méthode des courants d’interface et non le MOC
50
pour le calcul du flux lors de l’autoprotection. À noter une mauvaise estimation du groupe
rapide 1. Nous pouvons penser que la DRAGLIB utilisée modélise mal la réaction (n, 2n).
Tableau 4.7 Comparaison des taux d’absorption U5/U8 pour l’UOX en fonction du calcul du
flux dans l’autoprotection - DRAGON5.
Comme introduit dans la section 2.1.2, l’effet d’upscattering est tronqué dans les biblio-
thèques énergétiques françaises. La limite est imposée lorsque l’effet est jugé négligeable.
Jusqu’à présent, cette borne était fixée à 4 eV pour la bibliothèque du code déterministe
APOLLO2. À noter que pour les DRAGLIB, il n’y a pas de coupure pour l’upscattering.
Pour la bibliothèque en énergie continue du code TRIPOLI4, la limite est fixée à 4, 86 eV . Il
est donc nécessaire d’utiliser une bibliothèque multigroupe pour APOLLO2 plus adaptée à
la comparaison avec TRIPOLI4 ayant une coupure thermique à 4, 86 eV . L’étude permet de
mettre en exergue la nécessité d’utiliser la bibliothèque la plus récente, la CEA V5.1.2 (en
opposition à la CEA V4.1.2). L’étude est faite sur un cas MOX car il possède un spectre plus
dur que l’UOX, ce qui montre plus facilement les écarts.
D’un point de vue macroscopique, il n’y a pas de variation notable entre les deux biblio-
thèques. La version avec la coupure relevée est légèrement moins bonne. L’étude du taux
51
Pour l’Uranium 238, une légère amélioration est observée dans le groupe 10. La borne
inférieure étant 4 eV , la coupure du CEA V5.1.2 se situe dans ce groupe. C’est donc l’un
des premiers effets du relèvement. Mais la différence est tout de même négligeable lorsque
l’on observe l’écart relatif. Ne présentant pas de variations significatives, l’U235 n’est pas
présenté. Par contre, pour les actinides mineurs, il y a des différences comme le montrent le
Plutonium 240 et le Plutonium 241 (tableaux 4.10 et 4.11).
Pour le Plutonium 240, des écarts s’observent dans le groupe 11 qui a sa borne supérieure
fixée à 4 eV . Elle correspond à la coupure thermique du CEA V4.1.2. La sous-absorption est
réduite avec la nouvelle bibliothèque, donc l’upscattering a bien un effet sur les résultats.
L’amélioration est de l’ordre de 25 pcm, ce qui correspond à 0 %.
52
l’écart relatif.
Si l’on observe, pour un taux de vide de 100 %, en suivant les recommandations du CEA,
nous obtenons l’écart du taux d’absorption pour l’U238 par rapport à TRIPOLI4 en pcm
dans le tableau 4.12 :
Tableau 4.12 Taux d’absorption en pcm de l’U238 à 100 % de taux de vide - MOX.
Dans le cas où la bibliothèque choisie est la V4.1.2, les résultats sont cohérents avec des
résultats significativement meilleurs pour les sous-groupes. Par contre, lorsque la CEA V5.1.2
est employée, le taux d’absorption de l’U238 est dégradé. Une étude de perturbation sous
APOLLO2 (Perruchot-Triboulet, 1996) a permis de mettre en exergue le problème. Il provient
des actinides non autoprotégés. La solution trouvée est de mettre à jour les recommandations
en choisissant d’autoprotéger tous les actinides (écart de −150 pcm pour les sous-groupes).
Dans cette section, les différents paramètres nécessaires à l’exécution d’un calcul de type
SHEM-MOC ont été validés. Le but est d’offrir un calcul optimisé afin d’éviter certains biais
inhérents à la validation notamment pour la méthode des sous-groupes et du linéaire surfa-
cique.
CHAPITRE 5
VALIDATION À TEMPS 0
Différentes options de calcul sont étudiées lors de ce projet, mais c’est surtout la méthode
d’autoprotection ainsi que le découpage énergétique qui nous intéressent. Le but étant de vé-
rifier que la méthode des sous-groupes avec un maillage énergétique SHEM offre de meilleurs
résultats qu’une autoprotection classique avec la méthode des taux effectifs.
Pour cette première étude concernant APOLLO2, la méthode des sous-groupes développée
par Mireille Coste-Delclaux est comparée à une configuration employant la méthode Sanchez-
Coste.
56
Comme le montre le tableau 5.1, la méthode des sous-groupes est plus chronophage que
la Sanchez-Coste. L’une des principales raisons est liée au choix du découpage énergétique.
La méthode basée sur les tables de probabilité utilise plus de groupes que la deuxième. D’où
l’augmentation du temps de calcul qui se retrouve à chaque étape du schéma de calcul. Il est
intéressant de noter que pour l’UOX gadoliné, l’écart de temps est réduit. On peut supposer
des difficultés de convergence pour la méthode Sanchez-Coste.
5.1.1 UOX
Tableau 5.2 Formule des six facteurs pour la méthode d’autoprotection - UOX.
Le tableau 5.3 présente les résultats pour le taux d’absorption de l’Uranium 238. La
méthode des sous-groupes offre un meilleur calcul des groupes 3 et 5. Le premier englobe la
première résonance de l’O16 à 494 keV ainsi que le seuil inélastique de l’U238 (45 keV ). Pour
le deuxième groupe, il y a un recouvrement de résonances entre le Zr91 (291 eV ) et l’Uranium
238 (292 eV ). Par ailleurs, quelle que soit la méthode d’autoprotection, on retrouve des écarts
significatifs dans les groupes 7 et 8 qui contiennent les résonances de l’U238 à 20, 9 eV et
36, 7 eV .
D’une manière générale, l’étude du taux d’absorption de l’Uranium 235 apporte peu d’in-
formations. C’est surtout l’Uranium 238 qui est l’isotope absorbant le plus répandu dans la
configuration qui importe. Le tableau 5.4 présente tout de même des informations intéres-
57
santes.
Le groupe 7 qui contient la résonance de l’U238 à 36, 7 eV est très bien calculé par la
méthode des sous-groupes. Par contre, on retrouve une sous-absorption significative en absolu
(non en relatif) qui concerne les deux méthodes d’autoprotection pour le groupe thermique
13 de l’Uranium 235. Cet effet est récurrent et compense la sur-absorption de l’U238 lors du
ralentissement neutronique.
La figure 5.1 présente la différence par rapport à TRIPOLI4 de la nappe du taux de fission
normalisée. La différence est évaluée de la façon suivante :
τAP 2 − τT 4
∆= · 100 (5.1)
τT 4
Cela est repris pour toutes les études de nappe du taux de fission. Les erreurs stochastiques
associées peuvent être retrouvées en annexe C. De manière générale, les erreurs par rapport
au code stochastique sont faibles. Néanmoins, les cellules présentant des écarts situées près
des trous d’eau caractérisent l’effet Dancoff. Par ailleurs, la méthode des sous-groupes est
légèrement moins bonne que le Sanchez-Coste mais l’erreur reste relativement faible.
D’un point de vue macroscopique, les résultats semblent satisfaisants avec un écart de
−61 pcm entre DRAGON5 (kef f (D5) = 1, 306755) et TRIPOLI4 (kef f (T 4) = 1, 307798).
Pour l’étude macroscopique, on ne présente que les écarts absolus et non relatifs. TRI-
POLI4 et APOLLO2 utilisent des bibliothèques produites par le CEA. On peut donc penser
qu’une certaine harmonisation est faite au niveau des options lors du processing de ces der-
nières afin de réduire certains écarts telles que les évaluations de l’Américium 241 et du
Neptunium 237. Or ce n’est pas le cas pour DRAGON5. Il semblerait qu’il y ait des diffé-
rences entre la DRAGLIB obtenue à l’IGN (Hébert, 2014a) et bibliothèque CEA. En absolu,
il n’y a pas d’écarts, mais en relatif, pour des taux de réaction très faibles, des écarts relatifs
importants apparaissent.
Comme le montre le tableau 5.5, les résultats sont encourageants. Les deux écarts notables
sont les groupes 12/13 pour l’U235 et le groupe rapide 1 de l’Uranium 238. Pour les groupes
thermiques, ils se compensent entre eux, ce qui au final n’a que peu d’effet sur le coefficient
de multiplication effectif. Par contre, pour le groupe rapide de l’Uranium 238, l’écart n’est
pas négligeable et engendre une sous-absorption de −36 pcm de la part de DRAGON5. Cet
écart se retrouve sur toutes les simulations DRAGON5. Il conviendrait d’effectuer des études
plus fines : groupes plus fins et observations par réactions.
Tableau 5.5 Taux d’absorption pour une cellule UOX avec profil de température.
5.1.3 MOX
L’autoprotection des résonances pour du combustible MOX est plus complexe que le cas
UOX. En plus des actinides majeurs que sont l’U238, l’U235 et l’U234, d’autres actinides
sont présents. Pour l’étude, du Plutonium 238, Plutonium 239, Plutonium 240, Plutonium
241, Plutonium 242, de l’Américium 241 et du Neptunium 237 sont présents. Il est donc né-
cessaire d’autoprotéger plus d’isotopes tout en ayant conscience qu’il y a des recouvrements
de résonances.
Pour ces noyaux, comme le montre l’étude de la formule des six facteurs, les résultats sont
moins bons au niveau du facteur anti-trappe par rapport au cas UOX (tableau 5.6).
Par ailleurs, il est intéressant de noter que le facteur impair présente un écart par rapport
à TRIPOLI4 avec la méthode des sous-groupes. Il représente la fission des actinides impairs
dans le domaine rapide.
Tableau 5.6 Formule des six facteurs pour la méthode d’autoprotection - MOX.
En observant les taux d’absorption de l’Uranium 238 (tableau 5.7), on note que les biais
dûs à l’autoprotection ne sont pas négligeables. Tout d’abord, le groupe 3 qui contient la
première résonance de l’O16 ainsi que le seuil inélastique de l’U238 est mieux calculé avec les
sous-groupes. D’autres groupes ont des écarts réduits, notamment le groupe 7 qui encadre
une résonance de l’U238 à 36, 7 eV . Mais il regroupe aussi une résonance du Pu240 (38, 8 eV )
et donc influe sur la protection mutuelle.
À noter que le groupe 6 encadrant la résonance de l’U238 à 66 eV est moins bien calculé
avec la méthode des sous-groupes. C’est le seul écart notable.
L’Uranium 235 n’est pas présenté car l’impact de l’autoprotection est limité sur cet iso-
tope. Par contre, deux autres actinides sont intéressants : le Plutonium 239 (tableau 5.8) et
le Plutonium 240 (tableau 5.9). Le premier présente des améliorations significatives avec la
62
méthode des sous-groupes dans les groupes 5 et 6. Le groupe 5 qui correspond au recouvre-
ment des résonances du Zirconium 91 et de l’Uranium 238 a un écart nul par rapport à la
référence avec les sous-groupes. De même que le groupe 6 qui encadre la résonance de l’U238
à 66 eV ainsi que la protection mutuelle avec le Plutonium 240 et le Plutonium 239. Le gain
est de 2 %. Ce qui est remarquable, c’est que pour la méthode de Sanchez-Coste, on observe
une sous-absorption alors que pour les sous-groupes, ce sont des sur-absorptions. La méthode
des sous-groupes est moins précise pour le groupe 7 à 36, 7 eV avec un écart de 8 %.
Au niveau du Plutonium 240, on note que la méthode des sous-groupes est plus efficace.
Tout particulièrement dans le groupe 7. Cela est dû à la compensation des sur-absorptions
observées dans l’Uranium 238 et le Plutonium 239. À noter que dans ce groupe-là, le calcul
est meilleur alors que la méthode des sous-groupes n’effectue aucune protection des mélanges
(résonances du Pu240 et de l’U238).
En observant les résultats des écarts du taux de fission normalisée, certains écarts, faibles,
se distinguent. Tout d’abord, les cellules les moins bien calculées se retrouvent de nouveau à
proximité des trous d’eau. Par ailleurs, la cellule dans le coin, qui reçoit le plus de neutrons
thermalisés, produit donc plus de fission. Elle présente le plus grand écart par rapport à
TRIPOLI4.
63
Dans les cas UOX et MOX observés, la méthode des sous-groupes semble plus efficace
que l’autoprotection Sanchez-Coste. L’un des avantages indéniables est la prise en compte
des effets de protection mutuelle. Pour la deuxième technique, il est nécessaire d’effectuer
une autoprotection des mélanges. La question légitime est de se demander si cela améliore
réellement les résultats.
Le tableau 5.10 présente le taux d’absorption de l’Uranium 238 dans le cas Sanchez-Coste
avec et sans l’autoprotection des mélanges.
Tableau 5.10 Taux d’absorption de l’U238 pour le mélange avec S-C - MOX.
Comme le montre le tableau 5.10, l’autoprotection des mélanges est recommandée. Les
améliorations sont situées dans les groupes 5, 6, 7 et 10. Ils encadrent tous des protections
mutuelles sauf le groupe 10. Le groupe 6 correspond au recouvrement des isotopes U238,
Pu240 et Pu239 autour de 66 eV . On retrouve une protection mutuelle de l’U238 et du Pu240
à environ 37 eV . Par contre, pour la première résonance de l’U238 à 6, 67 eV , l’amélioration
est une conséquence des groupes où il y a un traitement du recouvrement.
Par conséquent, l’utilisation de l’autoprotection des mélanges est nécessaire pour la mé-
thode d’autoprotection basée sur le formalisme Sanchez-Coste.
65
Après avoir validé la méthode des sous-groupes pour des conditions nominales, il faut à
présent valider son comportement dans des cas extrêmes. L’un de ceux-là est le durcissement
du flux neutronique. Si le caloporteur est vidangé, les neutrons se verront moins thermalisés
et un décalage du flux vers les groupes rapides sera observé. Afin d’étudier cet effet, trois cas
sont observés : taux de vide de 40 %, 80 % et 100 %.
Taux de vidange à 40 %
U238 Pu239
S-C SSG S-C SSG
Groupe Borne sup. ∆r ∆a ∆r ∆a ∆r ∆a ∆r ∆a
1 19,6 MeV -1 -21 -1 -21 -1 -3 -1 -3
2 2,23 MeV -1 -12 -1 -12 -1 -4 -1 -4
3 494 keV -1 -24 0 -3 0 -2 0 -2
4 11,1 keV 0 11 0 4 0 4 1 10
5 748 eV 1 51 -1 -46 4 140 0 5
6 76,3 eV -1 -13 3 32 -9 -203 0 6
7 39,7 eV 3 83 1 28 6 26 8 35
8 22,5 eV 1 34 1 35 1 4 1 4
9 19 eV -1 -7 -1 -7 1 37 1 36
10 7,6 eV 0 -14 0 -15 -1 -2 -1 -2
11 4 eV -1 -6 -1 -7 -1 -14 -1 -14
12 0,625 eV -1 -3 -1 -3 0 -42 0 -44
13 190 meV 0 -1 0 -1 -1 -69 -1 -70
Total 78 -16 -128 -43
Dès une vidange de 40 % (tableau 5.11), de nettes différences s’observent. Les groupes 6
et 7 qui encadrent les résonances de l’U238 à 36, 7 eV et 66 eV sont nettement mieux cal-
culés avec la méthode des sous-groupes. Il est intéressant d’observer le groupe 5 où il y a
le recouvrement de résonances du Zr91 et de l’U238. En effet, les écarts sont opposés avec
une sous-absorption pour le Sanchez-Coste et une sur-absorption pour la méthode des sous-
groupes.
Quant au Plutonium 239, la méthode basée sur le formalisme Sanchez-Coste a des diffi-
cultés dans les groupes 5 et 6 (résonance de l’U238 à 66 eV ). Des compensations s’y opèrent,
mais la méthode des sous-groupes est significativement meilleure.
66
Taux de vidange à 80 %
Plus le taux de vidange augmente, plus le flux neutronique durcit. Pour l’Uranium 238
(tableau 5.12), les écarts entre la méthode des sous-groupes et Sanchez-Coste s’intensifient
dans les groupes d’énergie élevée. On note un mauvais calcul de la résonance de l’Oxygène
16 (434 keV ) du groupe 3 par le Sanchez-Coste. De même que les groupes 4 et 5 qui cor-
respondent au recouvrement de résonances entre le Zr91 (291 eV ) et l’U238 (292 eV ). Par
ailleurs, la méthode des sous-groupes est très satisfaisante pour le calcul de la troisième ré-
sonance de l’U238 (36, 7 eV ) située dans le groupe 6.
Pour le Plutonium 239 (tableau 5.12), les résultats sont aussi très satisfaisants pour la
méthode des sous-groupes avec la correction des écarts observés dans le Sanchez-Coste pour
les groupes 5 (Zr91/U238) et 6 (U238).
U238 Pu239
S-C SSG S-C SSG
Groupe Borne sup. ∆r ∆a ∆r ∆a ∆r ∆a ∆r ∆a
1 19,6 MeV -1 -30 -1 -30 -1 -4 -1 -4
2 2,23 MeV 0 -12 0 -12 0 -4 0 -4
3 494 keV -1 -84 0 -12 0 -8 0 -9
4 11,1 keV 1 46 0 18 0 7 1 17
5 748 eV 2 159 -1 -80 3 175 0 5
6 76,3 eV 0 1 3 53 -9 -322 0 7
7 39,7 eV 4 119 1 25 7 42 9 53
8 22,5 eV 1 23 0 -2 2 10 -6 -30
9 19 eV -2 -12 1 6 1 43 1 63
10 7,6 eV -1 -27 -1 -32 -1 -3 -8 -19
11 4 eV -2 -11 -2 -10 -2 -20 -2 -19
12 0,625 eV -2 -2 -2 -2 -1 -65 -1 -60
13 190 meV 0 -1 0 0 -1 -29 -1 -27
Total 170 -79 -179 -26
Un taux de vide de 100 % signifie qu’il n’y a plus de modérateur, donc aucun ralentisse-
ment ne s’opère. Ce phénomène s’observe très nettement dans le tableau 5.13 où les écarts
en absolu sont nuls dans les groupes à basse énergie. Par contre, à cause du durcissement du
flux neutronique, de la capture s’opère dans les premiers groupes. Les groupes 3 et 5 sont
67
toujours aussi bien calculés pour la méthode des sous-groupes. Du fait de l’écart très élevé
du taux d’absorption dans le groupe 3, on peut se demander si le maillage à 281 groupes
encadre suffisamment bien la résonance de l’O16 à 434 keV .
À noter que pour le Plutonium 239, les écarts par rapport à TRIPOLI4 sont plus im-
portants avec la méthode des sous-groupes qu’avec le Sanchez-Coste dans les groupes 3 et 4.
Néanmoins, l’écart en relatif est faible et le groupe 5 (recouvrement Zr91/U238) compense
significativement cet écart total.
Pour les groupes 6 à 12, nous observons un écart relatif important comparé à la différence
en absolue qui est très faible. Cela montre qu’il y a très peu de neutrons ayant une énergie
inférieure à 76, 3 eV car ils ont été absorbés dans les groupes d’énergie plus élevés.
Tableau 5.13 Taux d’absorption U238 et Pu239 avec vidange à 100 % - MOX.
U238 Pu239
S-C SSG S-C SSG
Groupe Borne sup. ∆r ∆a ∆r ∆a ∆r ∆a ∆r ∆a
1 19,6 MeV -1 -45 -1 -44 -1 -5 -1 -5
2 2,23 MeV 1 66 1 69 1 35 2 37
3 494 keV -1 -502 0 -32 0 10 0 -40
4 11,1 keV 0 78 -1 -127 -1 -35 -2 -71
5 748 eV 6 66 -2 -28 4 27 0 0
6 76,3 eV 28 2 -12 -1 -5 -1 -20 -2
7 39,7 eV 28 1 -44 -1 31 0 -56 0
8 22,5 eV 18 0 -68 -1 27 0 -67 0
9 19 eV 6 0 -80 0 9 0 -81 -1
10 7,6 eV 6 0 -84 0 0 0 -85 0
11 4 eV -2 0 -79 0 0 0 -78 0
12 0,625 eV 16 0 -70 0 18 0 -63 0
13 190 meV -1 0 -5 0 -1 0 -4 0
Total -334 -165 32 -83
Dans un cas particulier avec un taux de vide permettant de se rapprocher d’une confi-
guration de type RNR, la méthode des sous-groupes est meilleure. Deux détails ressortent
du cas avec le Sanchez-Coste. Tout d’abord, la première résonance de l’Oxygène 16 est mal
calculée. L’une des raisons est que le maillage à 281 groupes ne décrit pas correctement cette
résonance. L’autre raison est aussi le fait que la méthode basée sur le formalisme Sanchez-
Coste n’autoprotège pas dans les groupes rapides. Il est nécessaire de corriger la procédure
gibiane (langage de rédaction des jeux de données APOLLO2) afin de recalculer les résultats
68
avec les groupes rapides autoprotégés. Mais même sans cela, la méthode des sous-groupes est
préférable pour modéliser une perte de caloporteur.
Lors de l’élaboration du SHEM, Hfaiedh (2006) s’est fixé une précision cible de 300 pcm
pour les cas REP vidangé. Or avec la méthode des sous-groupes combinée au SHEM361, les
écarts sont significativement inférieurs.
Cette partie a pour but de montrer que même lors d’excursions dans les régions où les
températures avoisinent la fusion du combustible, le modèle est toujours valide. Plus la tem-
pérature est élevée, plus l’effet Doppler élargit les résonances des différents isotopes. Cela
crée donc des recouvrements de résonances non présents à température nominale. De plus,
le maillage énergétique SHEM a été optimisé pour une température de 300 K, et des écarts
pourraient apparaı̂tre à cause de ce choix.
Les modèles portent sur le MOX du fait des différents actinides présents au sein du com-
bustible, ce qui met en exergue les écarts.
N’ayant pas de sens physique, les températures choisies sont les plus élevées disponibles
dans les bibliothèques discrètes de TRIPOLI4. La configuration est donc la suivante :
– Combustible, gaines, tubes guides, vide : 2274 K ;
– Modérateur : 574 K.
L’étude de la formule des six facteurs (tableau 5.14) montre un facteur anti-trappe p très
élevé. Donc l’augmentation de température influe surtout sur la partie autoprotection des
résonances du calcul. Cela se retrouve dans les deux cas.
Une excursion dans les très hautes températures n’est pas sans effet sur le ralentissement
neutronique comme le montre le tableau 5.15 pour l’U238. Dans la partie non autoprotégée,
les résultats sont satisfaisants avec des écarts inférieurs à 1 %.
69
Par contre dans les énergies supérieures, le constat est différent. Les tables de probabilité
prennent très bien en compte cette dilatation des résonances, quel que soit l’isotope. Tout
d’abord, le groupe 3 qui contient la première résonance de l’Oxygène 16 à 434 keV présente
une sous-absorption avec le Sanchez-Coste.
Le dernier combustible considéré dans l’étude est l’UOX gadoliné. Ne possédant pas d’ac-
tinides mineurs dans sa composition initiale, la seule différence par rapport à l’UOX est la
70
Malgré un léger décrochage du facteur pair qui caractérise la fission des actinides pairs
dans le domaine rapide (tableau 5.16), la méthode des sous-groupes est plus avantageuse avec
un meilleur calcul du facteur anti-trappe. L’écart par rapport au code de référence TRIPOLI4
passe de −200 pcm à −125 pcm pour le facteur de multiplication.
Tableau 5.16 Formule des six facteurs pour l’autoprotection - UO2 Gd2 O3 .
De plus, pour les résonances de l’Uranium 238 à 66eV (groupe 6) et 36, 7eV (groupe 7), la
méthode des sous-groupes permet de réduire les écarts. À noter que pour celle à 66eV , le code
71
passe d’une sous-absorption à une sur-absorption. Pour ces trois groupes, des phénomènes de
protection mutuelle ont lieu, mais sont bien calculés sans autoprotection des mélanges.
Les résultats encourageants observés pour l’Uranium 238 se confirment avec l’Uranium
235. Lorsque l’on étudie le tableau 5.18, on retrouve la sous-absorption significative pour cet
isotope dans le groupe thermique. La méthode Sanchez-Coste présente des écarts significatifs
dans les groupes 5 et 6. Le premier encadre le recouvrement des résonances du Zr91 (292 eV )
et de l’U238 (102 eV , 117 eV et 189 eV ). Le deuxième correspond à la quatrième résonance
de l’Uranium 238 à 66 eV . Pour le groupe 5, l’écart est réduit à 0 % (réduction de la sur-
absorption de 1 %). Le groupe 6 présente l’écart le plus marquant. La sous-absorption de
43 pcm est réduite à 1 pcm, ce qui corrige l’erreur de 4 %.
Les isotopes ne présentant pas d’écarts notables ne sont pas présentés ici. Par contre, le
Gadolinium 156, le Gadolinium 158 et le Gadolinium 160 montrent dans certains groupes des
signes indiquant un problème de calcul du flux. En effet, l’écart se retrouve quelque soit le
modèle de simulation alors que tous les autres groupes sont très bien calculés.
La figure 5.3 représente la différence du taux de fission normalisée pour l’UOX gadoliné.
À noter que la cellule à l’emplacement (3,2) est noire. Dû à une erreur lors du post
traitement des taux de réaction, le résultat obtenu est aberrant mais n’affecte pas les
cellules environnantes. Il a donc été décidé de la supprimer de la normalisation afin
d’éviter d’avoir des résultats biaisés pour les autres cellules.
Les résultats entre la méthode des sous-groupes et celle de Sanchez-Coste sont assez
similaires. Il est intéressant de noter que l’écart significatif observé dans le coin de l’as-
semblage pour le MOX n’y est plus. Par contre, les erreurs sur les trois cellules ayant
une valeur supérieure à −0, 2 % sont accentuées avec la méthode des sous-groupes car
elles contiennent du Gadolinium.
En guise de conclusion à cette première étude, la méthode des sous-groupes est plus efficace
que la méthode Sanchez-Coste. Bien que le temps d’exécution soit plus long, les améliorations
apportées ne sont pas négligeables. Avec la méthode basée sur les tables de probabilité, il n’y
a plus besoin d’effectuer d’autoprotection des mélanges. De plus, dans des cas non nominaux,
que ce soit une vidange ou une excursion dans les très hautes températures, la méthode des
sous-groupes présente des résultats acceptables.
73
Néanmoins, certaines tendances apparaissent dans les différentes études. Les groupes 7 et
8 qui encadrent respectivement la troisième (36, 7 eV ) et la deuxième (20, 9 eV ) résonance
présentent des écarts significatifs. Quelle que soit la méthode d’autoprotection. il conviendrait
d’identifier l’origine du problème qui peut provenir par exemple d’un manque de raffinement
de ces résonances.
Pour la configuration qui a été étudiée, d’autres options ont été choisies et il convient de
les valider. L’une d’elles est la modélisation spatiale linéaire du terme source dans le MOC.
74
5.2.1 UOX
En étudiant les écarts sur le bilan macroscopique (tableau 5.20) avec la formule des
six facteurs, le Linéaire Surfacique présente quelques avantages. Bien qu’en observant le
coefficient de multiplication effectif, l’amélioration soit faible, il faut prendre en compte des
compensations entre les différents facteurs. Le facteur anti-trappe p et le facteur d’utilisation
thermique f se compensent pour la modélisation constante de la source.
Tableau 5.20 Formule des six facteurs pour la modélisation de la source - UOX.
Pour la suite de cette étude, l’abréviation CST désigne une modélisation spatiale constante
du terme source dans le MOC.
De même que pour les autres études du taux d’absorption de l’Uranium 235 (tableau
5.22) dans ce projet, on retrouve une sous-absorption significative dans le groupe thermique.
Le Linéaire Surfacique présente un avantage intéressant. Il a la capacité de réduire significa-
tivement les écarts des groupes 8 et 9 engendrés avec la source constante. Ces deux groupes
encadrent respectivement la deuxième résonance de l’U238 (20, 9 eV ) et des résonances d’iso-
topes impairs.
76
L’un des intérêts du LISU vient des isotopes du modérateur. Ces derniers enregistrent un
écart dans le groupe thermique comme le montrent les tableaux 5.23 et 5.24. Avec l’utilisation
77
La figure 5.4 compare les écarts du taux de fission normalisée en fonction de la modéli-
sation spatiale du terme source dans le MOC. La différence entre les deux configurations est
minime. Néanmoins, il y a quand même une légère amélioration avec le LISU. Ce qui peut
supposer que pour des combustibles plus complexes tel que le MOX, les résultats seraient
meilleurs par rapport à la source constante.
5.2.2 MOX
Pour le combustible MOX, l’amélioration est plus marquée que pour l’UOX (tableau 5.25).
Pour le facteur anti-trappe, l’écart est réduit de 70 pcm. Des améliorations sont visibles pour
pair et impair . Par contre, le facteur d’utilisation thermique se voit dégradé avec le LISU.
Tableau 5.25 Formule des six facteurs pour la modélisation de la source - MOX.
Le tableau 5.26 montre que le Linéaire Surfacique apporte des améliorations sur le trai-
tement des résonances de l’Uranium 238. Les groupes 7 et 8 qui encadrent respectivement
la troisième (36, 7 eV ) et la deuxième (20, 9 eV ) résonance de l’U238 se voient améliorés.
78
Dans chaque groupe, un gain de 1 % est observé. Par contre, le groupe 5 qui correspond
au recouvrement des résonances du Zr91 (292 eV ) et de l’U238 (102 eV , 117 eV et 189 eV )
présente des résultats légèrement moins bons qu’avec la source constante. Mais cela n’est pas
problématique, car l’écart relatif reste le même.
Pour les autres actinides, il n’y aucune différence significative entre le fait d’utiliser une
modélisation spatiale linéaire ou constante du terme source pour le MOC. Par contre, la
correction effectuée dans le groupe thermique du B10 et du H1 est toujours présente, ce qui
présente un avantage pour le LISU (tableaux 5.27 et 5.28).
Comme le montre la figure 5.5, il y a toujours un écart dans la cellule située au coin de
l’assemblage. Par contre, les quelques cellules frontalières à un trou d’eau sont améliorées. De
manière générale, l’utilisation du Linéaire Surfacique améliore concrètement la distribution
spatiale du taux de fission.
De même que pour l’UOX et le MOX, l’utilisation du linéaire surfacique avec du Gadoli-
nium améliore les résultats macroscopiques (tableau 5.29). Le facteur anti-trappe est amélioré
de 50 pcm. De même que pair et η. Par contre, le facteur d’utilisation thermique f est signifi-
cativement dégradé avec le Linéaire Surfacique en passant de −10pcm à −42pcm. Néanmoins,
le coefficient de multiplication effectif est meilleur avec une représentation spatiale linéaire
du terme source pour le MOC qu’avec une modélisation constante.
80
Tableau 5.29 Formule des six facteurs pour la modélisation de la source - MOX.
Tableau 5.30 Taux d’absorption de l’U238 pour la modélisation de la source - UO2 Gd2 O3 .
Pour l’Uranium 235, les écarts entre les différentes modélisations spatiales du terme source
dans le MOC sont négligeables. La seule amélioration observée est dans le groupe 2. Il cor-
respond au seuil de fission de l’U238 (environ 1 M eV ) et à la deuxième (1 M eV ) et troisième
résonance de l’O16. Avec une représentation spatiale constante de la source, l’écart est de
−1 % (−2 pcm). L’erreur disparait avec le Linéaire Surfacique.
L’amélioration observée dans ce groupe confirme ce qui a été analysé. Quel que soit le
type de combustible utilisé, une amélioration s’observe pour les isotopes du modérateur. D’où
81
l’effet sur l’Uranium 235. Par ailleurs, cette réflexion s’applique aussi pour l’U238.
D’ailleurs quand on étudie les résultats des tableaux 5.31 et 5.32, l’utilisation du Linéaire
Surfacique permet un gain de 30 pcm, ce qui corrige la sous-absorption enregistrée dans le
modérateur.
Tableau 5.32 Taux d’absorption du B10 pour la modélisation de la source - UO2 Gd2 O3 .
Pour la distribution de la nappe du taux de fission, on retrouve encore la cellule (3,2) qui
est omise de la normalisation. D’une manière générale, les emplacements présentant le plus
grand écart sont ceux situés à proximité des trous d’eau et qui contiennent du Gadolinium.
Les résultats sont globalement légèrement améliorés sans pour autant réduire significative-
ment les écarts pour les cellules gadolinées.
Modéliser spatialement le terme source dans le MOC de manière linéaire apporte des
améliorations. Pour les isotopes du modérateur, l’écart récurrent observé dans le groupe
thermique disparait, ce qui impacte les résultats pour les isotopes du combustible au niveau
des groupes encadrant les résonances de l’Oxygène 16. Néanmoins, il est nécessaire de prendre
en compte l’aspect chronophage du Linéaire Surfacique. Le temps de calcul est doublé par
rapport à une modélisation spatiale constante du terme source dans le MOC.
83
Dans les schémas de calcul industriels français, la loi de choc est modélisée par un dévelop-
pement en polynômes de Legendre à l’ordre 0 auquel on adjoint une correction de transport.
Une autre méthode permet de modéliser l’anisotropie de la loi de choc. Elle consiste à déve-
lopper les sections efficaces différentielles de diffusion en polynômes de Legendre à un ordre
supérieur. Au sein des bibliothèques de données nucléaires françaises, ce développement est
disponible jusqu’à l’ordre 5. Afin d’obtenir un compromis entre précision des résultats et
efficacité du temps de calcul, on se restreint au troisième ordre. Des études montrent des
résultats quasi identiques entre ordre 3 et ordre 5 (Calloo, 2012).
Pour rappel, quelle que soit la configuration choisie, le calcul de flux dans le module
d’autoprotection est toujours en P0 corrigé.
5.3.1 UOX
Au niveau du P0c, le pair et le facteur d’utilisation thermique f sont moins bons par
rapport au P3 et tous deux sous-estimés. On observe donc une compensation par rapport au
facteur p qui est sur-estimé.
Tableau 5.34 Formule des six facteurs pour la correction de loi de choc - UOX.
Dans le tableau 5.35, de nombreux écarts apparaissent pour l’U238 en fonction de la mo-
délisation de la loi de choc.
Tout d’abord, le taux d’absorption total ne reflète pas ce qui a été observé dans l’étude
macroscopique. Le P3 semble plus performant. Les groupes rapides 1 et 2 qui correspondent
aux réactions suivantes présentent des écarts :
– Groupe 1 : Seuil de fission (n,x n) à 6, 2 M eV , réaction inélastique de l’O16 à 6, 4 M eV
et les fissions de deuxième et troisième chance de l’U238 ;
– Groupe 2 : Seuil de fission de l’U238 à environ 1 M eV et les deuxième (1 M eV ) et
troisième (1, 31 M eV ) résonances de l’Oxygène 16.
L’utilisation d’un développement de type P3 permet de réduire la sous-absorption de ces
deux groupes de 18 pcm.
Par contre, les groupes 7 et 8 qui encadrent les troisième et deuxième résonances de
l’U238 à respectivement 36, 7 eV et 20, 9 eV sont moins bien calculés avec le P3 avec une
augmentation de 1 % de l’écart de chaque groupe.
Tableau 5.35 Taux d’absorption de l’U238 pour la correction de la loi de choc - UOX.
TRIPOLI4 P0 corrigé P3
Groupe Borne sup. Taux Erreur % ∆r ∆a ∆r ∆a
1 19,6 MeV 1,87E-02 2,57E-03 -1 -23 -1 -13
2 2,23 MeV 1,63E-02 1,89E-03 -1 -16 0 -8
3 494 keV 1,63E-02 1,46E-03 0 0 0 0
4 11,1 keV 2,72E-02 2,79E-03 0 4 0 4
5 748 eV 4,27E-02 4,56E-03 -1 -31 0 -15
6 76,3 eV 9,80E-03 1,16E-02 -1 -5 1 6
7 39,7 eV 2,02E-02 8,46E-03 1 18 2 35
8 22,5 eV 2,25E-02 9,22E-03 0 6 1 32
9 19 eV 5,31E-03 3,82E-03 -1 -3 -1 -3
10 7,6 eV 4,32E-02 6,49E-03 -1 -43 0 -3
11 4 eV 7,02E-03 2,31E-03 0 -3 -1 -5
12 0,625 eV 9,62E-03 2,42E-03 0 1 0 -1
13 190 meV 4,19E-02 2,08E-03 0 -8 0 -12
Total -192 15
Pour l’Uranium 235, il n’y a pas de grandes différences entre le P0c et le P3. On re-
trouve dans le groupe thermique une sous-absorption caractéristique de -52 pcm et −87 pcm
respectivement pour le P0c et le P3. Pour l’Uranium 238, la modélisation couplée à la cor-
rection de transport présentait globalement une sous-absorption alors que le P3 avait une
sur-absorption. Ce qui entraı̂ne pour l’U235, les résultats observés.
Les écarts des nappes du taux de fission présentés dans la figure 5.7 montrent l’intérêt
d’un développement en polynômes de Legendre d’ordre supérieur. Globalement, le P3 présente
une nappe de fission homogène alors que le P0 corrigé présente plus d’hétérogénéités. Pour
ce dernier, il y a plus de cellules ne présentant aucun écart par rapport au code stochastique.
Mais d’une manière générale, les erreurs sont faibles dans les deux types de configurations.
86
5.3.2 MOX
Pour l’étude macroscopique du tableau 5.36, la première constatation est que le facteur p,
caractéristique du ralentissement neutronique présente un signe opposé en fonction de la mé-
thode employée. Par ailleurs, la modélisation adjointe à une correction de transport montre
des résultats peu satisfaisants notamment pour les facteurs pair et δf .
Le fait que p soit sur-évalué et que les autres facteurs soient sous-évalués permet de com-
penser l’erreur du coefficient de multiplication effectif. La modélisation de type P3 présente
de meilleurs résultats par rapport au P0 corrigé sauf pour le facteur impair .
Tableau 5.36 Formule des six facteurs pour la correction de la loi de choc - MOX.
L’étude du taux d’absorption de l’Uranium 238 (tableau 5.37) montre l’intérêt du P3 sur
cet isotope absorbant. Dans le groupe 10, qui encadre la première résonance de l’U238 à
6, 67 eV , le P3 permet de faire passer l’erreur de −54 pcm à −12 pcm. De même que pour
le groupe 5 qui encadre le recouvrement de résonances du Zr91 (291 eV ) et l’U238 (102 eV ,
117 eV et 189 eV ). Mais pour ce dernier, l’amélioration est moins marquée avec seulement
17 pcm d’écart.
87
Les groupes 1 et 2 sont aussi améliorés et caractérisent pour rappel les réactions suivantes :
– Groupe 1 : Seuil de fission (n,x n) à 6, 2 M eV , réaction inélastique de l’O16 à 6, 4 M eV
et les fissions de deuxième et troisième chance de l’U238 ;
– Groupe 2 : Seuil de fission de l’U238 à environ 1 M eV et les deuxième (1 M eV ) et
troisième (1, 31 M eV ) résonances de l’Oxygène 16.
Par contre, les groupes 6, 7 et 8 qui encadrent la quatrième (66 eV ), troisième (36, 7 eV ) et la
deuxième (20, 9 eV ) résonance de l’Uranium 238 présentent des écarts plus importants pour
le P3 que pour le P0 corrigé.
Tableau 5.37 Taux d’absorption de l’U238 pour la correction de la loi de choc - MOX.
TRIPOLI4 P0 corrigé P3
Groupe Borne sup. Taux Erreur % ∆r ∆a ∆r ∆a
1 19,6 MeV 2,00E-02 8,48E-05 -1 -26 -1 -16
2 2,23 MeV 1,65E-02 5,44E-05 -1 -16 0 -8
3 494 keV 1,67E-02 4,66E-05 0 0 0 -1
4 11,1 keV 2,76E-02 0,0001582 0 5 0 3
5 748 eV 4,26E-02 0,0004119 -1 -48 -1 -31
6 76,3 eV 9,13E-03 0,0002311 1 11 2 21
7 39,7 eV 1,96E-02 0,0003567 0 7 1 24
8 22,5 eV 2,12E-02 4,30E-04 0 4 1 30
9 19 eV 4,72E-03 3,75E-05 -1 -5 -1 -5
10 7,6 eV 4,04E-02 5,81E-04 -1 -54 0 -12
11 4 eV 4,87E-03 2,59E-05 -1 -5 -1 -5
12 0,625 eV 2,44E-03 1,76E-05 -1 -3 -1 -2
13 190 meV 9,22E-03 6,41E-05 1 8 0 -2
Total -123 -2
L’Uranium 235 ne présente pas d’écarts notables entre les deux types de représentation
de la loi de choc. Par contre, le Plutonium 239 présente des variations intéressantes comme
le montre le tableau 5.38.
De même que pour l’Uranium 238, le taux d’absorption du Plutonium 239 est mieux cal-
culé dans le groupe 2 avec un écart de presque 0 %. Le groupe 9 qui encadre des résonances
d’isotopes impairs, donc en particulier le Pu239, voit son erreur sensiblement augmenter de
5 pcm. Par contre, le groupe 12 concentre la plus grande correction. Celui-ci encadre les
premières résonances de l’U235, du Pu239 et du Pu241. Le P3 permet de réduire l’écart de
−85 pcm à 10 pcm. Mais le taux d’absorption étant élevé, l’amélioration ne permet de gagner
88
que 1 %.
Tableau 5.38 Taux d’absorption du Pu239 pour la correction de la loi de choc - MOX.
TRIPOLI4 P0 corrigé P3
Groupe Borne sup. Taux Erreur % ∆r ∆a ∆r ∆a
1 19,6 MeV 2,55E-03 9,99E-06 -1 -3 -1 -2
2 2,23 MeV 4,91E-03 1,22E-05 -1 -5 0 -2
3 494 keV 5,27E-03 1,14E-05 0 -1 0 -1
4 11,1 keV 6,84E-03 2,52E-05 1 7 1 7
5 748 eV 2,35E-02 0,0001281 0 5 0 5
6 76,3 eV 1,72E-02 0,0001785 0 4 0 4
7 39,7 eV 3,10E-03 5,55E-05 8 25 8 25
8 22,5 eV 3,14E-03 9,20E-05 0 2 1 2
9 19 eV 3,43E-02 3,23E-04 1 19 1 24
10 7,6 eV 1,83E-03 1,93E-05 -1 -2 -1 -2
11 4 eV 1,17E-02 7,03E-05 -1 -11 -1 -10
12 0,625 eV 1,58E-01 1,11E-03 -1 -85 0 -10
13 190 meV 1,82E-01 1,07E-03 0 82 -1 -97
Total -37 -56
Pour le Plutonium 240, des écarts s’observent entre le P0c et le P3 mais uniquement dans
le groupe 11. Celui-ci encadre la première résonance du Pu240 et du Pu242. Dans le cas de la
modélisation avec la correction de transport, il y a une sous-absorption de −78 pcm (−1 %)
alors qu’avec un développement en polynômes de Legendre d’ordre 3, l’écart est réduit à
−11 pcm (0 %).
Par ailleurs, il a été évoqué que le Linéaire Surfacique permet d’annuler l’écart observé
dans les isotopes du modérateur pour le domaine thermique. Or cela n’est pas totalement
vrai. C’est la combinaison (P3+LISU) qui permet de le faire. Si la modélisation de la loi de
choc avec une correction de transport est choisie, les écarts dans le modérateur se retrouvent.
C’est donc un avantage indéniable du P3 par rapport au P0c.
En comparaison aux études précédentes, il n’est pas possible de dire que ce sont les cellules
localisées près des trous d’eau qui sont concernées. Par contre, lorsque le développement en
polynômes de Legendre à l’ordre 3 est choisi, la nappe est plus homogène. La cellule localisée
au coin de l’assemblage composée de MOX basse teneur possède l’erreur la plus significative.
De même que pour l’UOX, le coefficient de multiplication effectif présente un plus grand
écart pour le P3 par rapport à TRIPOLI4 que le P0 corrigé (tableau 5.39). Le facteur anti-
trappe est significativement dégradé pour la modélisation basée sur le développement po-
lynomial alors que pour le P0c, l’écart est inférieur à 30 pcm. Par contre, tous les autres
facteurs (sauf χ pour les (n,x n)) sont moins bons pour la représentation avec correction de
transport que pour le P3, notamment, le facteur d’utilisation thermique f et le facteur de
multiplication neutronique η. Ces deux derniers présentent de grands écarts par rapport à la
référence, mais ont des signes opposés, ce qui engendre une compensation, un coefficient de
multiplication effectif plus faible pour le P0 corrigé que pour le P3.
Tableau 5.39 Formule des six facteurs pour la correction de la loi de choc - UO2 Gd2 O3 .
Tableau 5.40 Taux d’absorption de l’Uranium 238 pour la correction de la loi de choc -
UO2 Gd2 O3 .
TRIPOLI4 P0 corrigé P3
Groupe Borne sup. Taux Erreur % ∆r ∆a ∆r ∆a
1 19,6 MeV 1,86E-02 9,13E-03 -1 -23 -1 -13
2 2,23 MeV 1,63E-02 7,18E-03 -1 -16 0 -8
3 494 keV 1,63E-02 6,69E-03 0 0 0 0
4 11,1 keV 2,71E-02 1,54E-02 0 6 0 4
5 748 eV 4,25E-02 2,77E-02 -1 -27 0 -11
6 76,3 eV 9,77E-03 7,29E-02 -1 -5 1 6
7 39,7 eV 2,01E-02 5,22E-02 1 18 2 35
8 22,5 eV 2,23E-02 5,92E-02 0 6 1 32
9 19 eV 5,28E-03 1,95E-02 -1 -3 -1 -3
10 7,6 eV 4,30E-02 4,14E-02 -1 -42 0 1
11 4 eV 6,92E-03 1,12E-02 -1 -4 -1 -4
12 0,625 eV 8,91E-03 1,26E-02 0 2 0 0
13 190 meV 3,59E-02 1,17E-02 0 1 0 -13
Total -88 26
Pour l’Uranium 235, il n’y a pas de différences remarquables sauf dans le groupe ther-
mique. L’utilisation du P3 provoque une sous-absorption de −104 pcm (0 %) alors que le
P0 corrigé affiche une sur-absorption de 29 pcm (0 %). Pour le développement polynomial,
l’origine de l’écart provient de la sur-absorption observée dans les groupes 7 et 8 pour l’U238,
alors que pour le P0 corrigé, ce sont les isotopes du Gadolinium qui en sont responsables.
91
TRIPOLI4 P0 corrigé P3
Groupe Borne sup. Taux Erreur % ∆r ∆a ∆r ∆a
10 7,6 eV 4,32E-04 0,038572 -1 0 -1 0
11 4 eV 3,34E-03 0,017902 1 4 0 1
12 0,625 eV 3,33E-03 0,010787 -1 -3 0 0
13 190 meV 1,06E-02 0,00758 -2 -16 0 -1
Total -12 3
TRIPOLI4 P0 corrigé P3
Groupe Borne sup. Taux Erreur % ∆r ∆a ∆r ∆a
10 7,6 eV 5,66E-03 0,031654 -1 0 -1 0
11 4 eV 2,55E-02 0,013249 0 0 0 0
12 0,625 eV 8,12E-02 0,012866 -1 -13 0 1
13 190 meV 3,48E-01 0,011554 -2 -75 0 -5
Total -83 1
En étudiant les comparaisons des deux isotopes principaux du Gadolinium (tableaux 5.41
et 5.42), l’utilisation d’un développement en polynômes de Legendre à l’ordre 0 avec une
correction de transport implique une sous-absorption dans les groupes 12 et 13. Pour le cas
du P3, les taux d’absorption sont très bien calculés. Sur les deux isotopes, la sous-absorption
totale engendrée atteint −95 pcm lorsque le P0c est utilisé.
La différence des nappes du taux de fission de la figure 5.9 montre l’intérêt d’avoir recours
à un développement polynomial et non à une solution avec correction de transport. D’une
manière générale, pour les deux modélisations, les taux de fission sont bien représentés sauf
pour trois cellules. Ces dernières contiennent du Gadolinium et possèdent une erreur proche
de 1 %. Dans le cas du P3, elles ont aussi une erreur mais significativement inférieure avec un
écart d’environ 0, 30 %. Mais en étudiant toutes les cellules, on réalise que le développement
en polynômes de Legendre à l’ordre 3 est plus précis.
92
Par contre, les conclusions des études précédentes indiquent qu’un travail reste nécessaire
pour améliorer le calcul de la deuxième et troisième résonance de l’U238. En observant les
taux d’absorption avec une correction de l’anisotropie de la loi de choc de type P0c, les écarts
s’en trouvent réduits. Malgré cela, il est quand même avantageux de garder le P3 qui améliore
les résultats d’une manière générale et non uniquement sur des résonances ciblées. Au final,
la précision-cible imposée par Hfaiedh (2006) n’est réalisable pour les actinides uniquement
lorsque le P0 corrigé est choisi. Mais il n’a pas pris en compte le fait qu’il y a un écart
significatif dans le groupe thermique pour les isotopes du modérateur.
93
5.4.1 APOLLO2
Toutes les options ont été évaluées, il est possible d’en tirer un certain nombre de conclu-
sions. Tout d’abord, la configuration suivante est effectivement la plus précise :
– Autoprotection par la méthode des sous-groupes ;
– Maillage spatial Raffiné ;
– Représentation spatiale linéaire du terme source dans le MOC ;
– Développement à l’ordre 3 en polynômes de Legendre pour la modélisation de la loi de
choc.
Par contre, cette combinaison est extrêmement chronophage. En comparant à un cas de type
SHEM-MOC dégradé contenant les paramètres suivants :
– Autoprotection par la méthode des sous-groupes ;
– Maillage spatial de type Moulin à Vent ;
– Représentation spatiale constante du terme dans le MOC ;
– Développement à l’ordre 0 en polynômes de Legendre avec une correction de transport
pour la loi de choc.
On observe donc un très grand écart dans le temps de calcul. En effet, dans la configuration
la plus précise, le temps d’exécution est de 1773 s alors que dans le cas dégradé, il est de 70 s.
Il est donc nécessaire de trouver un compromis satisfaisant entre temps de calcul et pré-
cision des résultats.
La méthode des sous-groupes est conservée car elle présente un intérêt incontestable sans
augmenter significativement le temps de calcul. Pour la loi de choc, le choix d’une modélisation
en polynômes de Legendre à l’ordre 3 a aussi un intérêt particulier sans être chronophage.
Les deux éléments qui augmentent en fin de compte significativement le temps d’exécution
sont le maillage spatial et la représentation spatiale du terme source dans le MOC.
Comme étudiées dans la partie sur les études préliminaires, les deux options sont com-
plémentaires. Plus on décrit précisément le comportement de l’une, moins l’autre a besoin
d’être décrite finement.
Au final, le choix s’est porté sur une modélisation spatiale linéaire du terme source dans
le MOC avec un maillage Moulin à Vent.
94
En données d’entrée, le maillage SHEM361 est conservé avec une bibliothèque CEA
V5.1.2. Les études porteront donc sur la formule des six facteurs, les différents taux d’ab-
sorption ainsi que la nappe du taux de fission. Les combustibles étudiés sont l’UOX, le MOX
et l’UO2 Gd2 O3 .
Dans les études qui suivent, le cas nommé Référence correspond à la combinaison la plus
précise. Le tout est comparé au code stochastique TRIPOLI4.
UOX
Tableau 5.44 Formule des six facteurs pour la configuration choisie - UOX.
Le tableau 5.45 permet de noter que certains groupes sont mieux calculés pour l’U238
avec un maillage de type Moulin à Vent. Le groupe rapide 1 qui encadre le seuil de la réaction
(n,x n) à 6, 2 M eV de l’U238 et la réaction inélastique O16 à 6, 4 M eV ainsi que les fissions
de deuxième et troisième chance présente de meilleurs résultats. L’erreur de 1 % observée
pour la référence est réduite à 0 %. Par ailleurs, on observe aussi de meilleurs résultats pour
la nouvelle configuration dans les groupes 7 et 8 qui encadrent respectivement la troisième
résonance de l’U238 (36, 7 eV ) et la deuxième résonance à 20, 9 eV . Le gain en absolu est de
17 pcm cumulé sur les deux groupes. Par contre, le domaine de recouvrement des résonances
95
du Zr91 (291 eV ) et de l’U238 (292 eV ) se voit dégradé de moitié en passant de −15 pcm à
−30 pcm. De même que le groupe 10 qui encadre la première résonance de l’U238 à 6, 67 eV
présente une sous-absorption passant de −3 pcm (0 %) à −24 pcm (−1 %).
De manière générale, les résultats de la comparaison des taux d’absorption pour l’U235
(tableau 5.46) sont assez similaires entre les différentes configurations. Le seul écart notable
se trouve dans les groupes 5, 6 et 7 où la nouvelle configuration semble moins performante.
Par contre, le constat ne s’applique pas pour la nappe du taux de fission en figure 5.10. Une
dégradation généralisée sur la périphérie du huitième d’assemblage apparaı̂t avec l’utilisation
du Moulin à Vent. L’écart enregistré par rapport au taux de fission du code stochastique
est approximativement de 0, 30 %. Ceci est toutefois relativement faible en comparaison au
temps de calcul gagné.
96
MOX
Pour l’étude macroscopique du combustible MOX, les deux modèles présentent des signes
opposés pour le coefficient de multiplication effectif (tableau 5.47). De même que l’UOX, le
facteur anti-trappe est mieux calculé dans le schéma basé sur le maillage Moulin à Vent. Le
97
Par contre, le facteur d’utilisation thermique f et η présentent un écart plus élevé par
rapport à la référence.
Tableau 5.47 Formule des six facteurs pour la configuration choisie - MOX.
Pour l’Uranium 238, ce sont encore les groupes 10 et 5 qui sont impactés négativement
par la nouvelle configuration, bien que cela représente près de 40 pcm de sous-absorption,
l’écart relatif équivaut à 1 % (tableau 5.48), ce qui est acceptable. Pour rappel, le groupe 5
encadre le recouvrement de résonances entre le Zr91 (291 eV ) et l’U238 (292 eV ). Le groupe
10 correspond à la première résonance de l’U238 à 6, 67 eV .
Par contre, ce qui est intéressant, c’est que dans les groupes encadrant les résonances de
l’U238 (8, 7 et 6) recouvertes par celles du Pu239 et Pu240, l’écart absolu est inférieur pour la
nouvelle configuration que pour la référence. La constatation s’observe aussi dans les groupes
rapides, mais de façon moins marquée.
Pour le Pu239, le comportement des deux combinaisons est assez similaire sauf pour les
groupes 9 et 13 (tableau 5.49). Le premier groupe encadre une résonance du Plutonium 239
et est mieux calculé avec un maillage spatial de type Moulin à Vent.
Le groupe thermique est aussi mieux calculé avec la nouvelle configuration. En absolu,
l’écart est important, mais vis-à-vis d’une étude relative, la sous-absorption est négligeable.
On suppose que la dérive provient d’une sur-absorption des neutrons lors de leur ralentisse-
ment au sein de l’Uranium 238.
Pour le Plutonium 240, les résultats du tableau 5.50 sont satisfaisants. Néanmoins, pour
le groupe 11, il y a un écart significatif entre la référence et la nouvelle configuration. Les
premières résonances du Pu240 et du Pu242 sont encadrées par ce groupe. Au niveau de
la référence, une sous-absorption notable de −11 pcm est constatée. Pour la configuration
choisie, cette dernière se dégrade pour atteindre −52 pcm, ce qui engendre une erreur de 1 %.
De manière générale, les résultats des études sur les taux d’absorption sont acceptables
pour la nouvelle configuration lorsque l’on prend en compte la réduction significative du
temps de calcul.
99
De même que pour l’UOX, la nappe du taux de fission est dégradée avec le maillage Moulin
à Vent (figure 5.11). La plupart des cellules présentant un écart significatif sont localisées à
la périphérie de l’assemblage. À la différence du premier combustible, ce ne sont pas toutes
les cellules situées à la limite de l’assemblage mais uniquement certaines à proximité d’un
trou d’eau. Mais il est nécessaire de relativiser et de noter le fait que même les plus grands
écarts sont inférieurs ou égaux à 0, 35 %. Ce qui rend cette configuration viable.
UO2 Gd2 O3
Pour l’UOX gadoliné, les observations macroscopiques sont singulièrement les mêmes que
pour les cas précédents (tableau 5.51). On retrouve un facteur anti-trappe moins bien calculé
pour la référence. Cela est dû principalement à une suppression de compensations. De même,
le facteur d’utilisation thermique f et η présentent des écarts importants par rapport au code
stochastique dans la nouvelle configuration.
Tableau 5.51 Formule des six facteurs pour la configuration choisie - UO2 Gd2 O3 .
Pour l’U238 (tableau 5.52), le comportement est en tout point similaire à celui observé
pour l’UOX et le MOX. Le recouvrement de résonances du Zr91 (292 eV ) et de l’U238 à
(292eV ) du groupe 5 est moins bien calculé pour la nouvelle configuration. La sous-absorption
passe de −11 pcm à −26 pcm. Un comportement semblable est observé pour le groupe 10 qui
correspond à la première résonance de l’U238 à 6, 67eV . Le résultat se dégrade de 23pcm. Par
contre, les résonances de l’U238 à 20, 9 eV et 36, 7 eV sont mieux calculées avec le maillage
de type Moulin à Vent avec un gain de 27 pcm.
Tableau 5.52 Taux d’absorption de l’U238 pour la configuration choisie - UO2 Gd2 O3 .
Tableau 5.53 Taux d’absorption de l’U235 pour la configuration choisie - UO2 Gd2 O3 .
Pour le taux d’absorption de l’Uranium 235 (tableau 5.53), les résultats sont similaires
entre les deux modèles. Néanmoins, on remarque une légère dégradation pour la nouvelle
configuration dans les groupes énergétiquement inférieur à 748 eV . Pour la référence, il n’y a
que l’écart du groupe thermique qui correspond principalement à la sur-absorption observée
dans les groupes intermédiaires de l’Uranium 238.
Pour les isotopes du Gadolinium, il n’y a pas d’écart entre l’utilisation du Moulin à Vent
ou du Raffiné comme maillage spatial. La seule remarque est l’apparition d’une sur-absorption
dans le groupe thermique pour les isotopes suivants : Gadolinium 157, Hydrogène 1, Bore 10.
La sur-absorption totale est de l’ordre d’une soixantaine de pcm.
Pour la nappe du taux de fission (figure 5.12), les écarts observés dans les études pré-
cédentes se retrouvent. Ce sont les cellules en périphérie de l’assemblage qui présentent la
plus grande dispersion. À contrario du MOX, le combustible situé au sein de la géométrie ne
présente pas d’écarts significatifs par rapport à la référence. L’écart le plus important noté
atteint 0, 52 %, ce qui rend tout de même la nappe du taux de fission acceptable.
102
Pour conclure cette étude, l’objectif principal est de proposer une combinaison d’options
permettant d’apporter de meilleurs résultats que les schémas de calcul actuels tout en se
rapprochant de leurs temps d’exécution. Par rapport à la configuration de référence, le temps
de calcul a été réduit de plus de 60 % (jusqu’à −73 % pour l’UOX).
Au niveau de l’étude macroscopique, les résultats sont satisfaisants avec des facteurs anti-
trappe inférieurs à ceux de la combinaison la plus précise. Cependant, cela est dû à des
compensations d’écarts. Les autres facteurs ont des écarts plus élevés, notamment le facteur
d’utilisation thermique f .
Pour les études microscopiques, trois constatations sont récurrentes pour les différents
types de combustible. Tout d’abord, les résonances de l’U238 à 20, 9 eV et 36, 7 eV sont
mieux calculées avec le maillage de type Moulin à Vent. Ceci est intéressant car normalement,
les résultats devraient être dégradés. Par contre, on retrouve bien la première résonance de
l’U235 à 6, 67 eV et le recouvrement de résonances entre le Zr91 et l’U238 moins bien calculés
avec la configuration choisie. Malgré ces remarques, l’utilisation du maillage spatial Moulin
à Vent est justifiée.
Au niveau de la nappe du taux de fission, une dégradation significative s’observe. Elle est
principalement localisée sur les cellules situées en périphérie de l’assemblage. Une possibilité
d’amélioration serait peut-être de remplacer le maillage Moulin à Vent par un maillage Raffiné
sur les cellules périphériques. Mais d’une manière générale, les écarts sont acceptables.
103
5.4.2 DRAGON5
Notons que DRAGON5 n’utilisant pas d’APOLIB, des écarts provenant des données nu-
cléaires apparaissent. Cela s’observe pour des taux de réaction faibles. Des écarts négligeables
en absolu peuvent avoir des écarts relatifs importants mais non significatifs. À contrario
d’APOLLO2, on choisit de ne présenter que les écarts absolus pour DRAGON5.
UOX
Du point de vue macroscopique, l’écart du kef f est sous-estimé de 300pcm par DRAGON5.
Le tableau 5.55 présente les écarts absolus sur les taux d’absorption de différents noyaux dans
l’UOX en pcm entre DRAGON5 et TRIPOLI4. Bien que les résultats soient moins bons que
ceux d’APOLLO2, les écarts sont relativement faibles. Certains groupes présentent des erreurs
élevées, notamment le groupe 1 de l’U238. Celui-ci concerne le seuil de réaction (n,x n) de
l’U238, la diffusion inélastique de l’O16 ainsi que les fissions de deuxième et troisième chance.
On y note une sous-absorption de −46 pcm.
Le groupe 5 qui regroupe le recouvrement de résonances entre le Zr91 (291eV ) et la résonance
104
Figure 5.13 Nappe de la différence du taux de fission normalisée pour l’UOX en % - DRA-
GON5.
105
MOX
Pour le combustible MOX, les résultats sont acceptables comme le montre le tableau
5.56. On retrouve toujours l’écart significatif dans l’Uranium 238 au niveau du groupe rapide
1. Des sur-absorptions apparaissent au niveau de la première et la deuxième résonance de
l’U238 à 6, 67 eV et 20, 9 eV . Il y a un élément important à noter. Au niveau des groupes
12 et 13, nous observons une compensation des absorptions entre les deux groupes. Pour le
groupe 12, un problème de discrétisation de la résonance du Pu239 à 0, 3 eV apparaı̂t. Nous
pouvons nous demander si elle est suffisamment discrétisée par le maillage SHEM295. Ces
quelques remarques influent significativement sur le coefficient de multiplication effectif avec
une sous-estimation de −262 pcm de la part de DRAGON5.
La figure 5.14 représente les nappes des différences du taux de fission normalisées pour
le MOX. Les résultats sont moins bon comparés au calcul APOLLO2, mais ils restent ac-
ceptables. Les erreurs associées sont toutes inférieures à 0, 6 %. Les crayons présentant le
106
plus grand écart sont localisés à proximité des trous d’eau et ne contiennent que du combus-
tible haute teneur. Les pastilles moyenne teneur et basse teneur sont celles qui sont le mieux
calculées.
Figure 5.14 Nappe de la différence du taux de fission normalisée pour le MOX en % - DRA-
GON5.
UO2 Gd2 O3
Pour le tableau 5.57, on a choisi de ne représenter que les isotopes ayant des écarts si-
gnificatifs avec la référence stochastique. L’U238 présente toujours une sous-absorption dans
le groupe rapide avec près de −46 pcm. Par ailleurs, le groupe 5 qui correspond à une zone
de recouvrement entre le Zr91 et le U238 sur-absorbe de 123 pcm. La première résonance de
l’Uranium 238 (groupe 10) à 6, 67 eV présente une sur-absorption non négligeable de 50 pcm.
Pour les autres isotopes, les écarts sont localisés dans les groupes thermiques 12 et 13. L’Ura-
nium 235 sur-absorbe de 50 pcm dans le groupe 13. Mais étant la région contenant toutes
les fissions, le taux d’absorption est élevé, ce qui relativise l’écart en absolu. Du fait des dif-
férentes compensations pour l’U238, le résultat du coefficient multiplicatif est excellent avec
un écart de 6 pcm.
Comme le présente la figure 5.15, des résultats significativement dégradés au niveau des
crayons gadolinés sont observés. Celui qui présente un écart conséquent est localisé en (6,1)
avec un écart de l’ordre de −1, 2 %. Pour les deux autres pastilles gadolinées localisées en
(3,3) et (5,5), les écarts sont respectivement de l’ordre de −0, 79 % et −1, 16 %. Ces écarts
affectent les cellules environnantes. Au niveau des autres cellules, les résultats restent corrects
et significativement inférieurs au pour cent. L’effet du Gadolinium sur les écarts est néanmoins
non négligeable et devrait être étudié plus en profondeur.
107
Figure 5.15 Nappe de la différence du taux de fission normalisée pour l’UO2 Gd2 O3 en % -
DRAGON5.
groupe rapide de l’U238. Il conviendrait de relancer le modèle avec une autre bibliothèque.
109
CHAPITRE 6
VALIDATION EN ÉVOLUTION
Après avoir validé le schéma à temps 0, il convient d’effectuer la même démarche pour
le cas où le combustible des cellules évolue. De nombreux éléments doivent être pris ici en
compte. Il est possible d’influer sur la méthode de résolution, le choix des pas de temps,
l’utilisation d’une technique de prédicteur-correcteur, la normalisation, etc.
Pour ce projet, l’évolution est faite jusqu’à une irradiation de 60 GW j/t. Les pas choisis
sont ceux proposés par le CEA (annexe D.1), afin de s’assurer d’une convergence optimale.
Il en est de même pour l’autoprotection des résonances. En effet, cette étape de la chaı̂ne de
calcul n’est pas réalisée à chaque pas de temps mais à certains pas biens précis. Le but étant
d’allier convergence et vitesse d’exécution des calculs.
Les différents cas étudiés sont le cas référence et la configuration choisie. Les combustibles
considérés sont l’UOX, le MOX et l’UOX gadoliné.
Pour rappel, les options choisies dans APOLLO2 sont les suivantes :
Référence :
– Autoprotection des sous-groupes ;
– SHEM à 361 groupes ;
– Maillage géométrique Raffiné ;
– Modélisation linéaire du terme source dans le MOC ;
– Développement en polynômes de Legendre à l’ordre 3 pour la correction de l’anisotropie
de la loi de choc.
Configuration choisie :
– Autoprotection des sous-groupes ;
– SHEM à 361 groupes ;
– Maillage géométrique de type Moulin à Vent ;
– Modélisation linéaire du terme source dans le MOC ;
– Développement en polynômes de Legendre à l’ordre 3 pour la correction de l’anisotropie
de la loi de choc.
À contrario de la validation à temps 0, l’étude en évolution ne se concentre que sur l’ana-
lyse du facteur de multiplication effectif et de la concentration de différents isotopes. Les
éléments intéressants pour la validation sont les actinides mineurs, majeurs ainsi que certains
110
produits de fission.
Du fait du manque de temps lors du séjour au CEA/SPRC/LEPh, les calculs n’ont pu être
totalement réalisés sous TRIPOLI4D. Afin de proposer quand même une étude en évolution,
le code stochastique utilisé est SERPENT2. Une validation entre SERPENT2 et TRIPOLI4
est proposée en annexe E ainsi que les résultats obtenus pour l’UOX avec TRIPOLI4D en
annexe F.
De plus, il est nécessaire de préciser que les chaı̂nes d’évolution entre APOLLO2 et SER-
PENT2 ne sont pas les mêmes, ce qui implique des écarts supplémentaires.
La figure 6.1 illustre les cellules considérées pour l’étude des concentrations des actinides
et des produits de fission. Celles en rouge sont pour l’UOX, en vert pour le MOX et en bleu
pour l’UOX gadoliné.
Dans ce chapitre, les configurations sont donc la configuration la plus précise pour APOLLO2
et la configuration optimale DRAGON5 présentée dans la section 5.4.2.
111
6.1 APOLLO2
6.1.1 UOX
La première étape de validation est d’étudier l’évolution des Néodymes. Ces isotopes
ont la particularité de varier linéairement en fonction de l’irradiation. Ils permettent donc
d’indiquer s’il y a un problème dû à la normalisation entre chaque pas d’évolution.
−5
x 10
4.5
51 − Nd145
4 51 − Nd148
63 − Nd145
3.5 63 − Nd148
86 − Nd145
3 86 − Nd148
E24 atomes / CC
51 − Nd145 − S2
2.5 51 − Nd148 − S2
63 − Nd145 − S2
2
63 − Nd148 − S2
86 − Nd145 − S2
1.5
86 − Nd148 − S2
0.5
0
0 10 20 30 40 50 60
Irradiation GWj/t
Figure 6.2 Évolution du Nd145 et du Nd148 pour le P3 RAF LISU avec sous-groupes - UOX.
Afin de garder une certaine consistance à ce mémoire, les pastilles (5,1) (UOX), (2,1)
(MOX) et (3,1) (UOX gadoliné) seront présentées, le reste est disponible dans les annexes.
Comme le montre la figure 6.2, les résultats sont cohérents entre SERPENT2 et APOLLO2.
Il est intéressant de remarquer que l’irradiation diffère en fonction de la pastille, ce qui montre
l’importance de l’environnement pour l’évolution du combustible.
1.5
1.2
1.1
0.9
0.8
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
−50
−100
Sous−groupes
−150 Sanchez−Coste
−200
−250
pcm
−300
−350
−400
−450
−500
−550
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Le premier constat est que le calcul basé sur la méthode de Sanchez-Coste donne des ré-
sultats plus proches de ceux de SERPENT2 à t = 0, mais elle présente une plus grande dérive
en fonction de l’irradiation. Dans la partie validation à temps 0, la méthode des sous-groupes
est plus proche de TRIPOLI4. L’explication vient du fait des bibliothèques des données nu-
cléaires. En effet, SERPENT2 utilise directement les informations produites par ENDF alors
113
que TRIPOLI4 (et TRIPOLI4D) utilise la bibliothèque CEA V5.1.2 qui est compilée par le
CEA tout comme celle utilisée pour APOLLO2. D’où ce changement de tendance. Ce qui
ressort clairement, c’est que la méthode des sous-groupes présente des résultats similaires à
la méthode de Sanchez-Coste.
Une dégradation s’observe pour les deux calculs déterministes lors de l’augmentation des
espacements entre pas de temps. Cela montre un manque de convergence généralisé, et il
serait peut-être plus intéressant de réduire l’espacement entre les pas de temps plutôt que
d’utiliser la méthode de prédicteur-correcteur dans SERPENT2. Des études de convergences
seraient à faire dans de futurs travaux.
Comme spécifié précédemment, les bibliothèques utilisées sont différentes, donc il est
préférable de présenter l’évolution des concentrations en absolu plutôt que leurs écarts à des
fins de comparaison. C’est un choix arbitraire où nous privilégions l’étude qualitative à l’étude
quantitative. Tout d’abord, les résultats pour les actinides sont représentés dans les figures
6.5 à 6.7.
1
U234 − AP2 SSG
0.9 U234 − AP2 SC
U234 − SERPENT2
0.8 U235 − AP2 SSG
U235 − AP2 SC
0.7 U235 − SERPENT2
U236 − AP2 SSG
0.6
Normalisation
U236 − AP2 SC
U236 − SERPENT2
0.5 U238 − AP2 SSG
U238 − AP2 SC
0.4
U238 − SERPENT2
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Il est à noter que les concentrations sont normalisées. La raison n’est pas physique mais
uniquement pratique. Afin de ne pas alourdir ce mémoire, certains isotopes sont regroupés sur
une même figure même si les échelles de concentrations sont différentes. Ce qui est intéressant
114
dans notre cas, c’est d’étudier l’allure ainsi que les écarts entre les différentes méthodes de
calcul. Donc une normalisation de type ”min max” ((y − min)/(max − min) ==> [0, 1]) est
appliquée.
Pour l’Uranium, les résultats des calculs déterministes et de la référence sont confondus.
Au niveau de l’erreur relative, l’U236 et l’U238 ne présentent aucune erreur. Il n’y a que
l’U235 et l’U234 qui ont une sur-production de 1 % à 60 GW j/t dans APOLLO2.
Pu239 − AP2 SC
0.6
Pu239 − SERPENT2
0.5 Pu240 − AP2 SSG
Pu240 − AP2 SC
0.4 Pu240 − SERPENT2
Pu241 − AP2 SSG
0.3 Pu241 − AP2 SC
Pu241 − SERPENT2
0.2
Pu242 − AP2 SSG
0.1 Pu242 − AP2 SC
Pu242 − SERPENT2
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
De même que pour l’Uranium, le Plutonium de la figure 6.6 est bien calculé quelle que
soit la méthode d’autoprotection. Le seul isotope qui présente des écarts à irradiation éle-
vée est le Neptunium 237. En moyenne, les écarts observés pour ces isotopes sont de l’ordre
de −1% (sous-production du code déterministe). Le plus grand écart est d’environ de −1, 5%.
Par ailleurs, il est important de noter que pour le Plutonium notamment, des écarts
relatifs extrêmement élevés (plusieurs milliers de pour-cent) sont observés à très faible irra-
diation. L’origine de ces erreurs est l’utilisation de bibliothèques différentes entre APOLLO2
et SERPENT2. De petites différences entre ces dernières prennent des proportions énormes
lorsque les concentrations sont faibles. Cet effet pourrait provenir du fait que la convergence
du calcul d’évolution diffère d’un code à l’autre.
115
Am243 − SERPENT2
Cm242 − AP2 SSG
0.5 Cm242 − AP2 SC
Cm242 − SERPENT2
0.4
Cm243 − AP2 SSG
0.3 Cm243 − AP2 SC
Cm243 − SERPENT2
0.2 Cm244 − AP2 SSG
Cm244 − AP2 SC
0.1 Cm244 − SERPENT2
Cm245 − AP2 SSG
0 Cm245 − AP2 SC
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4 Cm245 − SERPENT2
x 10
De manière générale, la figure 6.7 relatif aux actinides mineurs présente de bons résultats
mais moins précis que ceux présentés précédemment. En effet, l’Américium et le Curium sont
des isotopes en fin de la chaı̂ne de filiation radioactive de l’Uranium 238, donc ils accumulent
toutes les erreurs de leurs isotopes pères. Les deux éléments qui divergent sont le Cm245 à
partir de 5 GW j/t et l’Am242m dès 1, 5 GW j/t. Pour le premier, la sous-production par
APOLLO2 est de −3 % et pour le deuxième, la sur-production est de 1%. Pour l’Am242m,
l’écart absolu semble très élevé mais sa concentration est faible. L’une des explications vien-
drait du rapport d’embranchement de l’Am241. Cet isotope produit de l’Am242m par réac-
tion (n, γ). Or ce rapport diffère entre APOLLO2 (13%) et DRAGON5/SERPENT2 (11, 5%).
Les figures 6.8 et 6.9 présentent l’évolution des produits de fission. Que cela soit pour la
méthode des sous-groupes ou le Sanchez-Coste, les résultats sont meilleurs que ceux observés
pour les actinides. En effet, à part exception, les erreurs sont inférieures à 0, 5% alors que pour
les actinides, les écarts atteignaient 1 %. Néanmoins, deux produits de fission se distinguent
des autres, ce sont l’Argent 109 et le Samarium 147. Pour le premier, la divergence apparait
dès 1 GW j/t et atteint une sous-production par APOLLO2 de −8 %. Cependant, cet écart
a tendance à se réduire en relatif lorsque l’irradiation et donc la concentration augmente.
Pour le Samarium 147, l’erreur est plus faible avec une sur-production d’APOLLO2 de 2 %
à 60 GW j/t.
116
Figure 6.8 Évolution des concentrations des produits de fission (1)- UOX - (5,1).
Figure 6.9 Évolution des concentrations des produits de fission (2)- UOX - (5,1).
117
Pour l’UOX, la méthode des sous-groupes donne des résultats au moins aussi précis que
le Sanchez-Coste. Les écarts observés par rapport à SERPENT2 ne proviennent donc pas de
l’autoprotection.
6.1.2 MOX
De même que pour l’UOX, la figure 6.10 présente l’évolution de la concentration des Nd145
et Nd148 pour les 5 pastilles considérées. Comme l’on peut voir, les résultats SERPENT2
et APOLLO2 sont confondus, ce qui indique un bon calage au niveau de l’irradiation. Nous
présentons uniquement les résultat pour la cellule (2,1). Cette dernière se trouve face au trou
d’eau contenant le tube guide.
−5
x 10 21 − Nd145
4.5
21 − Nd148
4 63 − Nd145
63 − Nd148
3.5 84 − Nd145
84 − Nd148
86 − Nd145
3
86 − Nd148
E24 atomes/CC
98 − Nd145
2.5
98 − Nd148
21 − Nd145 − S2
2
21 − Nd148 − S2
63 − Nd145 − S2
1.5
63 − Nd148 − S2
84 − Nd145 − S2
1 84 − Nd148 − S2
86 − Nd145 − S2
0.5 86 − Nd148 − S2
98 − Nd145 − S2
0 98 − Nd148 − S2
0 10 20 30 40 50 60
Irradiation GWj/t
Figure 6.10 Évolution du Nd145 et du Nd148 pour le P3 RAF LISU avec sous-groupes -
MOX.
Lorsque l’on observe l’erreur du kef f avec la figure 6.12, le premier constat est que la
méthode des sous-groupes et la méthode dite de Sanchez-Coste présentent des résultats qua-
siment similaires. C’est un résultat encourageant pour la méthode des sous-groupes bien que
la dérive soit légèrement plus forte pour cette approche. Au niveau de l’écart observé avec
le code de référence, l’explication vient du choix de la correction de l’anisotropie de la loi de
choc. Comme observé dans la validation à temps 0, le kef f n’est pas bien calculé en P3 mais
du point de vue microscopique, les résultats sont significativement meilleurs.
118
1.2
1.15 SERPENT2
APOLLO2 − Sous−groupes
APOLLO2 − Sanchez−Coste
1.1
1.05
0.95
0.9
0.85
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
200
Sous−groupes
Sanchez−Coste
100
0
pcm
−100
−200
−300
−400
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Par rapport à l’UOX, la figure 6.13 présente une production de l’U234 qui provient de la
désintégration α du Pu238. Les résultats sont légèrement moins bons comparés au cas précé-
119
dent, notamment pour l’U236 avec une sous-production par APOLLO2 de −1 %. L’Uranium
235 est aussi concerné bien que cela ne se voit pas sur le graphique. À 60 GW j/t, le code
déterministe produit un excédent de 2 % d’U235 quelle que soit la méthode d’autoprotection.
Il n’y a pas réellement d’explication. L’U235 est créé par (n, γ) de l’U234, (n, 2n) de l’U236
et décroissance α du Pu239. Or l’U234 ne présente pas d’écart significatif (sur-production de
0, 5 %), de même que l’U236 et le Pu239. Donc le problème pourrait provenir des données
liées à la fission.
1.4
U234 − AP2 SSG
U234 − AP2 SC
1.2 U234 − SERPENT2
U235 − AP2 SSG
U235 − AP2 SC
1 U235 − SERPENT2
U236 − AP2 SSG
U236 − AP2 SC
Normalisation
0.4
0.2
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
La figure 6.14 présente l’évolution des Plutoniums et du Neptunium. Que cela soit en
absolu ou en relatif, les résultats sont excellents et inférieurs au pour cent. La méthode des
sous-groupes est très sensiblement plus précise.
120
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
0.6
Cm242 − AP2 SSG
0.5 Cm242 − AP2 SC
Cm242 − SERPENT2
0.4 Cm243 − AP2 SSG
Cm243 − AP2 SC
0.3 Cm243 − SERPENT2
Cm244 − AP2 SSG
0.2 Cm244 − AP2 SC
Cm244 − SERPENT2
0.1 Cm245 − AP2 SSG
Cm245 − AP2 SC
0 Cm245 − SERPENT2
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
La figure 6.15 présente l’évolution des Curiums et des Américiums en fonction de l’irradia-
tion. Entre la méthode des sous-groupes et la technique de Sanchez-Coste , les résultats sont
confondus. Par contre, par rapport au code stochastique, les écarts sont plus marqués. No-
tamment l’Américium 242m avec une sur-production constante de 15 % due à la différence du
rapport d’embranchement entre les différents codes. L’Am241 et l’Am243 sont correctement
calculés. Par contre, tous les Curium présentent une sous-production de −2 % sauf le Cm245
qui atteint −6 % à 60 GW j/t. Mis à part l’Am242m, tous les autres isotopes présentent des
résultats acceptables du fait de leur emplacement dans la chaı̂ne de filiation radioactive de
l’U238.
Gd155 − SERPENT2
0.6
Mo95 − AP2 SSG
Mo95 − AP2 SC
Mo95 − SERPENT2
Tc99 − AP2 SSG
0.4
Tc99 − AP2 SC
Tc99 − SERPENT2
Ru101 − AP2 SSG
0.2 Ru101 − AP2 SC
Ru101 − SERPENT2
Ag109 − AP2 SSG
Ag109 − AP2 SC
0 Ag109 − SERPENT2
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure 6.16 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - MOX - (2,1).
122
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure 6.17 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - MOX - (2,1).
Les figures 6.16 et 6.17 représentent l’évolution des produits de fission. Les résultats sont
très satisfaisants, néanmoins, on retrouve toujours la même forte différence pour l’Argent
109. Ce dernier présente une sous-production de −5 % à 60 GW j/t. Pour les autres isotopes,
la plupart des écarts sont entre 0 % et −1, 5 %. Il n’y a que le Samarium 147 qui est sur-
produit dans APOLLO2 et atteint 1 % à 60 GW j/t. D’ailleurs, quelle que soit la méthode
d’autoprotection, les résultats sont similaires.
Bien qu’il y ait une légère dégradation au niveau du calcul de l’Uranium 235, les ré-
sultats sont tout aussi satisfaisants qu’avec le combustible UOX. Il reste l’UOX gadoliné à
valider, mais avoir validé l’UOX et le MOX pour les sous-groupes qui présentent des résultats
similaires au Sanchez-Coste est encourageant.
−5
x 10
3.5
33 − Nd145
33 − Nd148
3
61 − Nd145
61 − Nd148
86 − Nd145
2.5
86 − Nd148
33 − Nd145 SP2
E24 atomes / CC
33 − Nd148 SP2
2
61 − Nd145 SP2
61 − Nd148 SP2
86 − Nd145 SP2
1.5
86 − Nd148 SP2
0.5
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Irradiation GWj/t
Figure 6.18 Évolution du Nd145 et du Nd148 pour le P3 RAF LISU avec sous-groupes -
UO2 Gd2 O3 .
SERPENT2
1.15 APOLLO2 − Sous−groupes
APOLLO2 − Sanchez−Coste
1.1
1.05
0.95
0.9
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t x 10
4
Nous présentons les figures 6.19 et 6.20 qui correspondent à l’évolution du kef f . Bien
que la tendance soit la même quel que soit le code, un décalage est observé. À la fin de
124
l’irradiation, l’écart atteint −500 pcm pour les sous-groupes et −425 pcm pour le Sanchez-
Coste. Cet écart s’observe déjà à temps 0. La dérive est à peu près similaire entre les deux
méthodes d’autoprotection. Néanmoins, la modélisation du pic de réactivité à 1, 2 GW j/t est
bien effectuée. Il correspond au moment où tout le Gadolinium a été consommé.
−50
−100 Sous−groupes
Sanchez−Coste
−150
−200
−250
−300
−350
−400
−450
−500
−550
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
La figure 6.21 montre que les Uraniums sont représentés correctement dans la cellule (3,3)
qui contient du Gadolinium. Par contre, en observant la figure 6.22, un problème apparaı̂t.
La plupart des isotopes présentent des écarts significatifs, le seul correctement représenté est
le Np237. Ce sont donc les Plutoniums qui présentent une mauvaise estimation. Le constat
n’est pas propre à APOLLO2 car l’étude de l’assemblage gadoliné sous DRAGON5 arrive à
la même conclusion.
Il conviendrait de sérieusement analyser le problème avec des études plus poussées. Utiliser
TRIPOLI4D permet de cerner plus précisément le problème en supprimant l’inconnue liée
à la bibliothèque de données nucléaires. De plus, simplifier le problème avec un cas à une
cellule peut s’avérer nécessaire. Passer à l’étape de qualification (Chaucheprat et al., 1986)
permet d’indiquer quel code est à l’origine des divergences.
Le problème est propre à l’effet du Gadolinium. En effet, en annexe, la cellule (8,6) ne
contenant pas de Gadolinium est analysée et ne présente aucun écart entre les deux codes.
Du fait de l’écart engendré par le Plutonium, des erreurs similaires se retrouvent sur
l’Américium et le Curium dans la figure 6.23.
125
1
U234 − AP2 SSG
U234 − AP2 SC
0.9
U234 − SERPENT2
U235 − AP2 SSG
0.8 U235 − AP2 SC
U235 − SERPENT2
0.7 U236 − AP2 SSG
U236 − AP2 SC
0.6 U236 − SERPENT2
Normalisation
0.3
0.2
0.1
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
1
Np237 − AP2 SSG
Np237 − AP2 SC
0.9 Np237 − SERPENT2
Pu238 − AP2 SSG
0.8 Pu238 − AP2 SC
Pu238 − SERPENT2
0.7 Pu239 − AP2 SSG
Pu239 − AP2 SC
Normalisation
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t x 10
4
Figure 6.22 Évolution des concentrations du Plutonium et du Neptunium - UO2 Gd2 O3 - (3,3).
126
1
Am241 − AP2 SSG
Am241 − AP2 SC
0.9
Am241 − SERPENT2
Am242m − AP2 SSG
0.8 Am242m − AP2 SC
Am242m − SERPENT2
0.7 Am243 − AP2 SSG
Am243 − AP2 SC
0.6
Normalisation
Am243 − SERPENT2
Cm242 − AP2 SSG
0.5 Cm242 − AP2 SC
Cm242 − SERPENT2
0.4 Cm243 − AP2 SSG
Cm243 − AP2 SC
0.3 Cm243 − SERPENT2
Cm244 − AP2 SSG
0.2 Cm244 − AP2 SC
Cm244 − SERPENT2
0.1 Cm245 − AP2 SSG
Cm245 − AP2 SC
0 Cm245 − SERPENT2
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure 6.23 Évolution des concentrations de l’Américium et du Curium - UO2 Gd2 O3 - (3,3).
1
Rh103 − AP2 SSG
Rh103 − AP2 SC
0.9 Rh103 − SERPENT2
Cs133 − AP2 SSG
Cs133 − AP2 SC
0.8 Cs133 − SERPENT2
Gd155 − AP2 SSG
Gd155 − AP2 SC
0.7 Gd155 − SERPENT2
Mo95 − AP2 SSG
Mo95 − AP2 SC
0.6 Mo95 − SERPENT2
Tc99 − AP2 SSG
Normalisation
Tc99 − AP2 SC
0.5 Tc99 − SERPENT2
Ru101 − AP2 SSG
Ru101 − AP2 SC
0.4
Ru101 − SERPENT2
Ag109 − AP2 SSG
Ag109 − AP2 SC
0.3
Ag109 − SERPENT2
0.2
0.1
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t x 10
4
Figure 6.24 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - UO2 Gd2 O3 - (3,3).
127
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure 6.25 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - UO2 Gd2 O3 - (3,3).
Les figures 6.24 et 6.25 représentent l’évolution des produits de fission. Des écarts s’ob-
servent mais ils sont moins marqués que pour les actinides. Nous remarquons que le Gd155
est mal évalué, atteignant une erreur de 10 % lors de sa disparition. Cela montre qu’il y a un
problème au niveau de l’estimation du Gadolinium.
Bien que le kef f soit correctement représenté, un effort conséquent doit être entrepris par
les développeurs de codes neutroniques afin de précisément cerner d’où vient cette mauvaise
estimation. En effet, quelle que soit la méthode d’autoprotection, les résultats présentent à
peu près les mêmes valeurs. Mais celles-ci sont éloignées de la référence stochastique.
6.2 DRAGON5
L’étude en évolution sous DRAGON5 se base sur la même méthodologie que celle choisie
pour APOLLO2.
Le modèle sélectionné sous DRAGON5 est le suivant :
– Méthode des sous-groupes type Subgroup Projection Method ;
– Maillage énergétique type SHEM295 ;
– Maillage spatial Raffiné ;
128
6.2.1 UOX
Nous présentons d’abord l’évolution des Néodymes pour les trois pastilles considérées. Le
but étant toujours de vérifier la normalisation par rapport à chaque pas d’irradiation.
−5
x 10
4.5
51 − Nd145
4 51 − Nd148
63 − Nd145
63 − Nd148
3.5
86 − Nd145
86 − Nd148
3 51 − Nd145 SP2
51 − Nd148 SP2
E24 atomes/CC
1.5
0.5
0
0 10 20 30 40 50 60
Irradiation GWj/t
Comme le montre la figure 6.26, il n’y a aucun écart entre le code stochastique SERPENT2
et la configuration DRAGON5. Il n’y a donc pas besoin de recalculer les pas d’irradiation
locaux.
Les figures 6.27 et 6.28 représentent le kef f . Comme le montre la tendance du premier
graphique, les résultats sont confondus entre les deux codes. Lorsque l’on étudie plus préci-
sément l’écart en pcm, nous observons qu’il y a une sous-estimation d’environ 100 pcm puis
la différence augmente pour atteindre −270 pcm à 60 GW j/t. L’une des raisons expliquant
cet écart est le relâchement des pas d’évolution aux environs de 2 GW j/t.
129
Cette première étude macroscopique est satisfaisante et valide ce schéma pour DRAGON5
en évolution. Il reste à présenter l’étude des concentrations.
1.5
1.4 SERPENT2
DRAGON5 SSG
1.3
1.2
1.1
0.9
0.8
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
−50
−100
−150
pcm
−200
−250
−300
−350
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure 6.28 Évolution de l’erreur du kef f en fonction de l’irradiation pour DRAGON5 - UOX.
De même que pour l’étude UOX d’APOLLO2, n’est présentée ici que l’évolution des
130
actinides et des produits de fission du crayon (5,1). Les résultats des pastilles (6,3) et (8,6)
sont disponibles en annexe H.
1
U234 − D5 SSG
U234 − SERPENT2
0.9
U235 − D5 SSG
U235 − SERPENT2
0.8
U236 − D5 SSG
U236 − SERPENT2
0.7 U238 − D5 SSG
U238 − SERPENT2
0.6 Np237 − D5 SSG
Normalisation
Np237 − SERPENT2
0.5 Pu238 − D5 SSG
Pu238 − SERPENT2
0.4 Pu239 − D5 SSG
Pu239 − SERPENT2
0.3 Pu240 − D5 SSG
Pu240 − SERPENT2
Pu241 − D5 SSG
0.2
Pu241 − SERPENT2
Pu242 − D5 SSG
0.1
Pu242 − SERPENT2
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t x 10
4
Figure 6.29 Evolution des concentrations des actinides majeurs - DRAGON5 - UOX - (5,1).
1 Am241 − D5 SSG
Am241 − SERPENT2
0.9 Am242m − D5 SSG
Am242m − SERPENT2
0.8 Am243 − D5 SSG
Am243 − SERPENT2
0.7 Cm242 − D5 SSG
Cm242 − SERPENT2
0.6 Cm243 − D5 SSG
Normalisation
Cm243 − SERPENT2
0.5 Cm244 − D5 SSG
Cm244 − SERPENT2
0.4 Cm245 − D5 SSG
Cm245 − SERPENT2
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure 6.30 Evolution des concentrations des actinides mineurs - DRAGON5 - UOX - (5,1).
Comme le montrent les figures 6.29 et 6.30, les résultats sont acceptables malgré quelques
écarts. DRAGON5 sur-estime de manière marquée (3 %) à partir de 4 GW j/t la production
131
de Plutonium 242. Le Neptunium 237 est sous-produit par le code déterministe à partir
d’environ 5 GW j/t.
Ce sont les Curiums et les Américiums qui présentent le plus d’écarts du fait qu’ils accumulent
les erreurs de leurs isotopes pères. L’erreur la plus notable provient du Cm245 qui apparaı̂t
dès 4GW j/t et qui est d’environ 10%. À la fin de l’évolution, c’est aussi l’Am241 qui présente
des difficultés de calcul avec une sous-production de −5 % de la part de DRAGON5. Malgré
ces écarts, il est à noter que l’Am242m et l’Am243 sont parfaitement estimés.
1
Rh103 − D5 SSG
0.9 Rh103 − SERPENT2
Cs133 − D5 SSG
0.8 Cs133 − SERPENT2
Gd155 − D5 SSG
0.7 Gd155 − SERPENT2
Mo95 − D5 SSG
0.6 Mo95 − SERPENT2
Normalisation
Tc99 − D5 SSG
0.5 Tc99 − SERPENT2
Ru101 − D5 SSG
0.4 Ru101 − SERPENT2
Ag109 − D5 SSG
0.3 Ag109 − SERPENT2
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure 6.31 Evolution des concentrations des produits de fission (1) - DRAGON5 - UOX -
(5,1).
Les produits de fission de la figure 6.31 sont très bien calculés. Il n’y a que l’Argent 109
où il y a un petit écart mais qui reste tout de même inférieur à 1 %.
Pour ceux de la figure 6.32, les écarts sont beaucoup plus marqués. Le Samarium 149
présente une sur-production de la part de DRAGON5 de l’ordre de 8 % dès le début de
l’évolution. On peut soupçonner un problème dans la chaı̂ne d’évolution du Samarium dans
la bibliothèque utilisée par DRAGON5 car nous avons un parfait accord entre APOLLO2 et
SERPENT2. Les autres isotopes ont aussi des écarts qui restent toutefois relativement faibles
atteignant au maximum une déviation de 2 % sauf pour le Samarium 151 qui est sur-estimé
par DRAGON5 d’environ 5 % en fin d’évolution à 60 GW j/t.
En guise de conclusion pour cette étude sur l’UOX, les résultats sont prometteurs vis-
à-vis l’utilisation de ce schéma sur DRAGON5. Malgré des écarts sur certains isotopes, la
132
présentation du kef f suggère des bons résultats. Néanmoins, l’un des axes d’améliorations
serait de voir d’où viennent les écarts significatifs liés au Plutonium 242. L’erreur pourrait
provenir de l’Am241 qui est un des isotopes père en plus du Pu241 (qui est quant à lui bien
estimé). De plus, un écart s’observe pour le Sm149 dans la figure 6.32. Cette différence n’était
pas perceptible dans APOLLO2. On peut supposer un problème dans la chaı̂ne d’évolution
de cet isotope dans la bibliothèque de type DRAGLIB utilisée.
Sm147 − D5 SSG
Sm147 − SERPENT2
1 Sm149 − D5 SSG
Sm149 − SERPENT2
Sm150 − D5 SSG
Sm150 − SERPENT2
0.8 Sm151 − D5 SSG
Sm151 − SERPENT2
Sm152 − D5 SSG
Normalisation
Sm152 − SERPENT2
0.6
Eu153 − D5 SSG
Eu153 − SERPENT2
0.4
0.2
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure 6.32 Evolution des concentrations des produits de fission (2) - DRAGON5 - UOX -
(5,1).
133
6.2.2 MOX
−5
x 10
4.5
21 − Nd145
21 − Nd148
4 63 − Nd145
63 − Nd148
3.5 84 − Nd145
84 − Nd148
86 − Nd145
3
86 − Nd148
E24 atomes / CC
98 − Nd145
2.5 98 − Nd148
51 − Nd145 SP2
2 51 − Nd148 SP2
63 − Nd145 SP2
63 − Nd148 SP2
1.5
84 − Nd145 SP2
84 − Nd148 SP2
1 86 − Nd145 SP2
86 − Nd148 SP2
0.5 98 − Nd145 SP2
98 − Nd148 SP2
0
0 10 20 30 40 50 60
Irradiation GWj/t
Nous pouvons donc affirmer que d’un point de vue macroscopique, le résultat en évolution
pour le cas MOX sous DRAGON5 est satisfaisant.
134
1.2
1.15
SERPENT2
DRAGON5 SSG
1.1
1.05
0.95
0.9
0.85
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
350
300
250
200
150
pcm
100
50
−50
−100
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure 6.35 Évolution de l’erreur du kef f en fonction de l’irradiation pour DRAGON5 - MOX.
Étudions à présent les concentrations des actinides et des produits de fission. Nous ne
présentons les résultats que du crayon (2,1). Pour les cellules (6,3), (8,4), (8,6) et (9,8), ils
sont disponibles et commentés en annexe H.
135
1 U234 − D5 SSG
U234 − SERPENT2
0.9 U235 − D5 SSG
U235 − SERPENT2
0.8 U236 − D5 SSG
U236 − SERPENT2
0.7 U238 − D5 SSG
U238 − SERPENT2
0.6
Normalisation
Np237 − D5 SSG
Np237 − SERPENT2
0.5 Pu238 − D5 SSG
Pu238 − SERPENT2
0.4 Pu239 − D5 SSG
Pu239 − SERPENT2
0.3 Pu240 − D5 SSG
Pu240 − SERPENT2
0.2 Pu241 − D5 SSG
Pu241 − SERPENT2
0.1 Pu242 − D5 SSG
Pu242 − SERPENT2
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure 6.36 Evolution des concentrations des actinides majeurs - DRAGON5 - MOX - (2,1).
Pour la figure 6.36, les résultats sont très bons. Aucun écart notable n’est présent. Le
seul isotope qui propose un léger décalage est le Np237, et encore, cela n’a pas d’effet sur
son isotope fils qu’est le Pu238 dans la chaı̂ne de filiation radioactive de l’U235. Les résultats
sont meilleurs que pour le cas UOX, cela n’est pas étonnant. Dans le MOX, le système fis-
sile évolue peu car nous avons déjà du Plutonium au départ. Sont brûlés successivement les
isotopes impairs, le Pu240 puis le Pu242. Par contre pour l’UOX, il n’y a que l’U235 comme
fissile au départ. Le système forme du Pu239 qui va contribuer pour plus de 10 % aux fissions
en fin d’irradiation (et former en cascade les autres Pu).
Pour les actinides mineurs, les résultats sont légèrement moins bons (figure 6.37). L’isotope
présentant le plus grand écart est l’Am242m avec une sous-estimation d’environ 2 % par
DRAGON5. Cet isotope est produit par réaction (n,γ) à partir de l’Am241. Or ce dernier
isotope est très bien évalué. Pour améliorer l’Am242m, il conviendrait d’étudier les paramètres
liés à la réaction qui le produit. Sinon, en fin d’irradiation, les Curiums présentent de légers
écarts, mais qui restent totalement acceptables.
136
Am241 − D5 SSG
1 Am241 − SERPENT2
Am242m − D5 SSG
Am242m − SERPENT2
Am243 − D5 SSG
0.8 Am243 − SERPENT2
Cm242 − D5 SSG
Cm242 − SERPENT2
Normalisation
Cm243 − D5 SSG
0.6 Cm243 − SERPENT2
Cm244 − D5 SSG
Cm244 − SERPENT2
Cm245 − D5 SSG
0.4
Cm245 − SERPENT2
0.2
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure 6.37 Evolution des concentrations des actinides mineurs - DRAGON5 - MOX - (2,1).
Étudions à présent les produits de fission avec les figures 6.38 et 6.39. Les résultats sont
aussi satisfaisants que pour les actinides. Aucun écart n’est notable. Les seuls isotopes pré-
sentant des écarts sont le Samarium 149 avec presque 7 % de sous-estimation par DRAGON5
à partir de 1 GW j/t et Samarium 152 avec une sous-estimation de 3 % en fin d’irradiation
par le code déterministe.
1
Rh103 − D5 SSG
Rh103 − SERPENT2
0.9
Cs133 − D5 SSG
Cs133 − SERPENT2
0.8
Gd155 − D5 SSG
Gd155 − SERPENT2
0.7
Mo95 − D5 SSG
Mo95 − SERPENT2
0.6
Normalisation
Tc99 − D5 SSG
Tc99 − SERPENT2
0.5 Ru101 − D5 SSG
Ru101 − SERPENT2
0.4 Ag109 − D5 SSG
Ag109 − SERPENT2
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t x 10
4
Figure 6.38 Evolution des concentrations des produits de fission (1) - DRAGON5 - MOX -
(2,1).
137
1 Sm147 − D5 SSG
Sm147 − SERPENT2
0.9 Sm149 − D5 SSG
Sm149 − SERPENT2
0.8 Sm150 − D5 SSG
Sm150 − SERPENT2
0.7 Sm151 − D5 SSG
Sm151 − SERPENT2
Normalisation
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure 6.39 Evolution des concentrations des produits de fission (2) - DRAGON5 - MOX -
(2,1).
En guise de conclusion sur le cas MOX avec DRAGON5, nous pouvons que dire que
l’étude est très bonne avec de très faibles écarts au niveau des concentrations. Les résultats
sont même meilleurs que par rapport au cas UOX.
138
−5
x 10
3.5
33 − Nd145
33 − Nd148
3
61 − Nd145
61 − Nd148
86 − Nd145
2.5
86 − Nd148
33 − Nd145 SP2
E24 atomes / CC
33 − Nd148 SP2
2
61 − Nd145 SP2
61 − Nd148 SP2
86 − Nd145 SP2
1.5
86 − Nd148 SP2
0.5
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Irradiation GWj/t
Figure 6.40 Évolution du Nd145 et du Nd148 pour la référence DRAGON5 - UO2 Gd2 O3 .
Pour l’étude de ce type de combustible, trois cellules sont considérées. La (3,3) et la (6,1)
contiennent du Gadolinium avec de l’UOX support. La (8,6) quant à elle n’a que de l’UOX.
Au niveau de l’étude de l’évolution en concentration des Néodymes, la pastille n’ayant pas
de poison présente un très bon résultat entre DRAGON5 et SERPENT2. Par contre, de lé-
gères divergences sont observées pour les cellules (3,3) et (6,1) mais il n’est pas nécessaire de
modifier les pas d’irradiation locale (voir figure 6.40).
En étudiant les figures 6.41 et 6.42, nous pouvons voir que le résultat pour le kef f est très
satisfaisant. En effet, le premier graphique montre que la tendance du code déterministe suit
celle de SERPENT2. Même le pic de réactivité qui correspond à l’instant où il n’y a plus de
Gadolinium est très bien représenté. C’est d’ailleurs à ce moment-là où l’erreur absolue est la
plus faible avec à peu près 0pcm d’erreur. Par contre, au début de l’irradiation, une différence
d’environ −215 pcm est observée est se retrouve en fin d’étude à 40 GW j/t. D’un point de
vue macroscopique, les résultats sont très encourageants du fait de la difficulté d’évaluer
correctement l’effet du poison sur l’assemblage.
139
1.25
1.2
SERPENT2
DRAGON5 SSG
1.15
1.1
1.05
0.95
0.9
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure 6.41 Évolution du kef f en fonction de l’irradiation pour DRAGON5 - UO2 Gd2 O3 .
50
−50
−100
pcm
−150
−200
−250
−300
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Pour les concentrations, nous ne présentons que les résultats de la pastille gadolinée (3,3).
En effet, les crayons n’ayant pas de poison neutronique ne présentent quasiment aucun écart.
140
U234 − D5 SSG
U234 − SERPENT2
1
U235 − D5 SSG
U235 − SERPENT2
U236 − D5 SSG
0.8 U236 − SERPENT2
U238 − D5 SSG
U238 − SERPENT2
Np237 − D5 SSG
Normalisation
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure 6.43 Evolution des concentrations des actinides majeurs - DRAGON5 - UO2 Gd2 O3 -
(3,3).
Cm243 − SERPENT2
0.6 Cm244 − D5 SSG
Cm244 − SERPENT2
Cm245 − D5 SSG
Cm245 − SERPENT2
0.4
0.2
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t x 10
4
Figure 6.44 Evolution des concentrations des actinides mineurs - DRAGON5 - UO2 Gd2 O3 -
(3,3).
Comme le montre la figure 6.43, il n’y a que les Plutoniums qui présentent des écarts
croissants en fonction de l’irradiation (sauf le Pu238). Les autres isotopes sont très bien cal-
141
culés. Les Curiums et les Américiums présentent aussi des écarts grandissants (figure 6.44).
L’Am241 produit les Curiums et les Américiums, le Plutonium 242 fait de même. Ces deux
isotopes présentent des écarts qui sont donc répercutés sur les actinides mineurs.
Il est à noter que ces écarts ne se retrouvent que pour les cellules contenant du Gadolinium.
Celles qui n’ont que de l’UOX sont très bien évaluées.
Rh103 − D5 SSG
1 Rh103 − SERPENT2
Cs133 − D5 SSG
Cs133 − SERPENT2
Gd155 − D5 SSG
0.8 Gd155 − SERPENT2
Mo95 − D5 SSG
Mo95 − SERPENT2
Tc99 − D5 SSG
Normalisation
0.2
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure 6.45 Evolution des concentrations des produits de fission (1) - DRAGON5 - UO2 Gd2 O3
- (3,3).
Par rapport à l’UOX et au MOX étudiés précédemment, une différence apparaı̂t dans la
figure 6.45. Le Gadolinium 155 ne part plus avec une concentration nulle dans la pastille
(3,3) du fait qu’elle était à l’origine gadolinée. On peut observer une bonne évaluation de ce
poison. Pour les autres isotopes, de très légers écarts apparaissent mais restent inférieur au
pour cent, ce qui est encourageant.
Pour les isotopes de la figure 6.46, le résultat est plus mitigé. De grands écarts sont obser-
vés, notamment pour le Sm149 qui atteint presque 10 % en fin d’irradiation. Pour les autres
Samarium, l’erreur est de l’ordre de 5 %.
En conclusion, l’étude du kef f est très satisfaisante mais les concentrations présentent
quant à elles des écarts significatifs. Il faut cependant relativiser cela, car nous n’avons pré-
senté que les résultats d’une cellule gadolinée. Lorsque l’on observe une cellule contenant
142
uniquement de l’UOX, les résultats sont bons. Ce constat général est à mettre en parallèle
avec ceux d’APOLLO2. Quel que soit le code déterministe, de grands écarts s’observent par
rapport à SERPENT2. Résoudre le problème lié à l’utilisation du Gadolinium devrait être
considéré par les neutroniciens.
Sm147 − D5 SSG
1 Sm147 − SERPENT2
Sm149 − D5 SSG
Sm149 − SERPENT2
Sm150 − D5 SSG
Sm150 − SERPENT2
0.8 Sm151 − D5 SSG
Sm151 − SERPENT2
Sm152 − D5 SSG
Sm152 − SERPENT2
Normalisation
Eu153 − D5 SSG
0.6 Eu153 − SERPENT2
0.4
0.2
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t x 10
4
Figure 6.46 Evolution des concentrations des produits de fission (2) - DRAGON5 - UO2 Gd2 O3
- (3,3).
143
CHAPITRE 7
CONCLUSION
L’objectif principal était de valider la méthode des sous-groupes ainsi que d’autres options
pour le calcul des assemblages REP. Après une optimisation d’un schéma type SHEM-MOC,
nous avons adapté et simplifié le schéma sous APOLLO2. Le souci principal était d’obtenir
des jeux de données suffisamment proches d’une utilisation industrielle, tout en enlevant les
éléments jugés superflus au projet de validation.
Après une validation de la méthode d’autoprotection, d’autres options ont été considérées
et soumises à l’étude. Pour rappel, les éléments validés dans le cadre de ce projet :
Après études, le modèle jugé le plus précis est le suivant sous APOLLO2 :
– Bibliothèque de données nucléaires CEA V5.1.2 ;
– Méthode des sous-groupes ;
144
À partir des études pour APOLLO2, un schéma optimisé pour DRAGON5 est aussi
suggéré.
Après une validation à temps 0, une étude en évolution a été menée en utilisant comme
référence des codes Monte Carlo couplés avec des solveurs d’évolution : TRIPOLI4D et SER-
PENT2.
Comparer APOLLO2 à TRIPOLI4D est très intéressant du fait qu’ils utilisent les mêmes
bibliothèques CEA. Donc on peut résolument supprimer le biais provenant des données nu-
cléaires. Le problème est que dû à un manque de temps, il n’a pas été possible d’exécuter
tous les jeux de données TRIPOLI4D. La comparaison faite par rapport à SERPENT2 pré-
sente donc des écarts liés à la différence de bibliothèque. Il serait plus rigoureux d’étudier
l’évolution par rapport au code TRIPOLI4D.
évolution. Une validation par rapport aux taux de réaction à certains pas d’irradiation bien
ciblés peut consolider l’étude.
Les résultats présentés dans le cas UOX gadoliné peut être limitant. Le seul élément qui
en ressort est la mauvaise estimation des concentrations lorsqu’il y a du Gadolinium. il n’est
pas vraiment possible de statuer sur l’influence de la méthode d’autoprotection sur ce cas.
L’une des suites devant être donnée à ce travail est le développement de schémas de
calculs d’assemblage à deux niveaux. Nous proposons la mise au point de schémas de calculs
semblables aux procédures REL2005 (Vidal et al., 2007) où le calcul de flux du premier niveau
serait réalisé avec un maillage SHEM361 et où l’autoprotection serait basée sur la méthode des
sous-groupes. De tels schémas de calculs pourraient se substituer aux procédures REL2005
pour produire les bibliothèques multi-paramètres requises pour le calcul de coeur entier. Des
schémas de calculs basés sur la méthodes des sous-groupes peuvent être développés dans
APOLLO2 et sont parfaitement compatibles avec les algorithmes fondateurs du futur code
APOLLO3.
De plus, certains matériaux additionnels peuvent être testés tel que le Hafnium qui est
un absorbant utilisé dans les systèmes français.
L’une des améliorations futures est aussi la réduction du temps de calcul. En effet, les
nouvelles options ont été validées mais elles sont significativement chronophages. Cela peut
être un frein pour leurs incorporation dans les schémas de calcul industriels.
S’intéresser au mauvais calcul des concentrations lorsqu’il y a du Gadolinium est un
élément important à considérer dans des études futures.
146
RÉFÉRENCES
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Engineering, 151, 1–24.
HÉBERT, A. (2009a). Applied Reactor Physics. Presses Internationales Polytechniques.
HÉBERT, A. (2009b). Development of the Subgroup Projection Method for Resonance
Self-Shielding Calculations. Nuclear science and engineering, 162, 56–75.
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Nuclear Reactors for Space. Proceedings of Nuclear and Emerging Technologies for Space
2013. Albuquerque, NM, no. paper 6722.
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culations. Review of Applied Physics. Pas encore publié lors de la rédaction de ce mémoire.
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Nuclear Power : A Sustainable Resource. Casino-Kursaal Conference Center, Interlaken,
Suisse.
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de réseau. Thèse de doctorat, École Polytechnique de Montréal, Montréal, Québec, Canada.
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de doctorat, Helsinki University of Technology, Espoo, Finlande.
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Comissariat à l’Énergie Atomique et aux énergies alternatives.
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91. Rapport technique, Los Alamos National Lab., NM (United States). Funding organisa-
tion : USDOE, Washington, DC (United States).
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Institut de Génie Nucléaire, Département de génie mécanique, École Polytechnique Mont-
réal, technical report : IGE-335 édition.
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method of subgroups for considering the resonance structure of cross sections in neutron
calculations (first part). Atomnaya Energiya, 30, 528–533.
148
ANNEXE A
ANNEXE B
Tableau B.2 kef f des différents modèles DRAGON5 et TRIPOLI4 (+incertitudes en pcm).
Il n’est pas nécessaire d’indiquer les temps d’exécution pour DRAGON5 et TRIPOLI4.
Pour le premier code, les valeurs sont données précédemment dans ce mémoire. Pour le
deuxième, les calculs étaient arrêtés au bout d’une journée.
151
ANNEXE C
Figure C.3 Erreurs associées à la nappe du taux de fission en % - UO2 Gd2 O3 - TRIPOLI4.
152
ANNEXE D
Pas d’évolution
Les pas utilisés pour l’évolution des différents combustibles se basent sur les recommanda-
tions du CEA. La particularité de l’UOX gadoliné est que les pas sont discrétisés en fonction
de l’emplacement du pic de réactivité observé lorsque l’évolution du kef f est étudié. Ils sont
exprimés en terme d’irradiation (GW j/t).
6 14 3,5 56 60 15
6,5 15 3,75 58 15,25
7 16 4 60 15,5
7,5 17 4,25 16
8 18 4,5 16,5
8,5 19 4,75 17
9 20 5 17,5
9,5 21 5,25 18
10 22 5,5 18,5
10,5 23 5,75 19
11 24 6 19,5
11,5 25 6,25 20
12 26 6,5 20,5
12,5 27 6,75 22,5
13 28 7 24,5
13,5 29 7,25 26,5
14 30 7,5 28,5
14,5 31 7,75 30,5
15 32 8 32,5
15,5 33 8,25 34,5
16 34 8,5 36,5
16,5 35 8,75 38,5
17 36 9 40,5
154
ANNEXE E
Pour le MOX, les résultats sont satisfaisants (tableau E.2). Au niveau de l’Uranium 235,
les écarts observés dans les groupes thermiques ont été totalement résorbés. Les erreurs ab-
solues observables se retrouvent pour l’Uranium 238 et le Plutonium 240.
156
Pour l’UOX gadoliné (tableau E.3), les isotopes présentés sont ceux qui ont un écart
significatif par rapport à TRIPOLI4. Les autres isotopes du Gadolinium ne présentent au-
cun écart. On remarque une sous-absorption significative généralisée dans le groupe 5. Cela
correspond à un recouvrement de résonances entre le Zr91 et l’U238. Un écart notable est
présent dans le groupe rapide 1 pour l’U238 pour atteindre une sous-absorption de −82 pcm.
Le Gadolinium 155 présente des écarts significatifs entre SERPENT2 et TRIPOLI4 dans les
groupes à basse énergie où sont localisées ses résonances absorbantes, des variations pour la
validation en évolution peuvent être observées.
On peut conclure que de manière générale, les résultats sont acceptables et valident l’uti-
lisation de SERPENT2 comme code de référence pour l’évolution.
Nous présentons aux tableaux E.4 à E.6 les erreurs statistiques associées à SERPENT2
pour la validation de ce code à temps par rapport à TRIPOLI4. Les erreurs statistiques de
ce dernier se retrouvent tout au long de ce mémoire dans les différents tableaux étudiant les
taux d’absorption à temps 0.
ANNEXE F
1.4
1.35 TRIPOLI−4D
APOLLO2 − Sous−groupes
1.3
APOLLO2 − Sanchez−Coste
1.25
1.2
1.15
1.1
1.05
0.95
0.9
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t x 10
4
D’un point de vue macroscopique, la dérive du kef f est plus faible en Sanchez-Coste,
bien que globalement, les sous-groupes sont plus efficace (figures F.1 et F.2). La technique
prédicteur-correcteur n’étant pas activée dans l’étude TRIPOLI4D, nous observons qu’à par-
tir de 2 GW j/t, moment où les pas d’irradiation sont relâchés, les résultats sont moins sa-
tisfaisants. Au niveau de l’évolution des isotopes, les résultats sont acceptables (figure F.3
à F.14). Nous ne commentons que la cellule (5,1). La plupart des actinides ont une erreur
inférieure à 1, 5 %, sauf le Cm242 qui accumule les écarts de ses isotopes pères. De plus,
notons que le Cm245 présente ce qui semble être un problème de convergence car sa variation
temporelle n’est pas linéaire. Quant aux produits de fission, ils sont tous très bien évalués
avec des écarts inférieurs à 1% sauf pour le Gd155 à partir de 2GW j/t. Le problème viendrait
159
−50
APOLLO2 − Sous−groupes
APOLLO2 − Sanchez−Coste
−100
−150
−200
pcm
−250
−300
−350
−400
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t x 10
4
Cellule (5,1)
4
U234
3.5 U235
U236
3 U238
Np237
2.5 Pu238
Pu239
2 Pu240
Pu241
1.5 Pu242
%
Am241
1 Am242m
Am243
0.5 Cm242
Cm243
0 Cm244
Cm245
−0.5
−1
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t x 10
4
Figure F.3 Écarts relatifs sur la concentration des actinides en fonction de l’irradiation -
Sous-groupes - (5,1) - UOX.
160
5
U234
U235
U236
4 U238
Np237
Pu238
3 Pu239
Pu240
Pu241
2 Pu242
%
Am241
Am242m
Am243
1
Cm242
Cm243
Cm244
0 Cm245
−1
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure F.4 Écarts relatifs sur la concentration des actinides en fonction de l’irradiation -
Sanchez-Coste - (5,1) - UOX.
1.5
Rh103
Cs133
Gd155
1 Mo95
Tc99
Ru101
Ag109
0.5 Sm147
Sm149
Sm150
%
Sm151
0 Sm152
Eu153
−0.5
−1
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure F.5 Écarts relatifs sur la concentration des PF en fonction de l’irradiation - Sous-
groupes - (5,1) - UOX.
161
2
Rh103
Cs133
Gd155
1.5
Mo95
Tc99
Ru101
1 Ag109
Sm147
Sm149
0.5 Sm150
%
Sm151
Sm152
Eu153
0
−0.5
−1
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure F.6 Écarts relatifs sur la concentration des PF en fonction de l’irradiation - Sanchez-
Coste - (5,1) - UOX.
Cellule (6,3)
3
U234
U235
2.5 U236
U238
2 Np237
Pu238
Pu239
1.5 Pu240
Pu241
1 Pu242
%
Am241
Am242m
0.5
Am243
Cm242
0 Cm243
Cm244
Cm245
−0.5
−1
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure F.7 Écarts relatifs sur la concentration des actinides en fonction de l’irradiation -
Sous-groupes - (6,3) - UOX.
162
4
U234
3.5 U235
U236
3 U238
Np237
2.5 Pu238
Pu239
2 Pu240
Pu241
1.5 Pu242
%
Am241
1 Am242m
Am243
0.5 Cm242
Cm243
0 Cm244
Cm245
−0.5
−1
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure F.8 Écarts relatifs sur la concentration des actinides en fonction de l’irradiation -
Sanchez-Coste - (6,3) - UOX.
1
Rh103
0.8 Cs133
Gd155
0.6 Mo95
Tc99
0.4 Ru101
Ag109
0.2 Sm147
Sm149
0 Sm150
%
Sm151
−0.2 Sm152
Eu153
−0.4
−0.6
−0.8
−1
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure F.9 Écarts relatifs sur la concentration des PF en fonction de l’irradiation - Sous-
groupes - (6,3) - UOX.
163
1.5
Rh103
Cs133
Gd155
1 Mo95
Tc99
Ru101
Ag109
0.5 Sm147
Sm149
Sm150
%
Sm151
0 Sm152
Eu153
−0.5
−1
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure F.10 Écarts relatifs sur la concentration des PF en fonction de l’irradiation - Sanchez-
Coste - (6,3) - UOX.
Cellule (8,6)
3
U234
U235
2.5 U236
U238
2 Np237
Pu238
Pu239
1.5 Pu240
Pu241
1 Pu242
%
Am241
Am242m
0.5
Am243
Cm242
0 Cm243
Cm244
Cm245
−0.5
−1
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure F.11 Écarts relatifs sur la concentration des actinides en fonction de l’irradiation -
Sous-groupes - (8,6) - UOX.
164
5
U234
U235
U236
4 U238
Np237
Pu238
3 Pu239
Pu240
Pu241
2 Pu242
%
Am241
Am242m
Am243
1
Cm242
Cm243
Cm244
0 Cm245
−1
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure F.12 Écarts relatifs sur la concentration des actinides en fonction de l’irradiation -
Sanchez-Coste - (8,6) - UOX.
1
Rh103
Cs133
0.8 Gd155
Mo95
0.6 Tc99
Ru101
0.4 Ag109
Sm147
0.2 Sm149
Sm150
%
0 Sm151
Sm152
Eu153
−0.2
−0.4
−0.6
−0.8
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure F.13 Écarts relatifs sur la concentration des PF en fonction de l’irradiation - Sous-
groupes - (8,6) - UOX.
165
2
Rh103
Cs133
Gd155
1.5 Mo95
Tc99
Ru101
1 Ag109
Sm147
Sm149
0.5 Sm150
%
Sm151
Sm152
Eu153
0
−0.5
−1
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure F.14 Écarts relatifs sur la concentration des PF en fonction de l’irradiation - Sanchez-
Coste - (8,6) - UOX.
166
ANNEXE G
Pour le cas UOX, les résultats sont satisfaisants. Le même constat peut être appliqué
à ce qui a été observé pour la cellule (5,1). Une sous-estimation du code déterministe est
réalisée pour l’Ag109 ainsi qu’une sur-estimation pour l’Am242m. Pour ce dernier isotope, la
remarque indiquée précédemment est la différence du rapport d’embranchement (n, γ) entre
APOLLO2 et SERPENT2/DRAGON5. L’emplacement de la cellule dans l’assemblage n’a
pas d’influence sur le calcul des concentrations.
L’étude MOX présente les mêmes conclusions que pour l’UOX, l’Ag109 et l’Am242m sont
toujours décalés entre le stochastique et le déterministe. Qu’importe la teneur ou l’environ-
nement, les résultats des différentes cellules sont similaires.
Par contre pour l’assemblage gadoliné, les variations entre crayons sont importantes. Cela est
dû à la présence de Gadolinium. La cellule (8,6) qui ne contient pas de poison neutronique
présente des résultats aussi bons que l’UOX ou le MOX. Mais la pastille (6,1) a les mêmes
écarts que la cellule (3,3) gadolinée présentée précédemment.
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Pu239 − AP2 SC
0.6
Pu239 − SERPENT2
0.5 Pu240 − AP2 SSG
Pu240 − AP2 SC
0.4 Pu240 − SERPENT2
Pu241 − AP2 SSG
0.3 Pu241 − AP2 SC
Pu241 − SERPENT2
0.2
Pu242 − AP2 SSG
0.1 Pu242 − AP2 SC
Pu242 − SERPENT2
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Gd155 − SERPENT2
0.6 Mo95 − AP2 SSG
Mo95 − AP2 SC
Mo95 − SERPENT2
0.4 Tc99 − AP2 SSG
Tc99 − AP2 SC
Tc99 − SERPENT2
Ru101 − AP2 SSG
0.2
Ru101 − AP2 SC
Ru101 − SERPENT2
Ag109 − AP2 SSG
0 Ag109 − AP2 SC
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4 Ag109 − SERPENT2
x 10
Figure G.4 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - UOX - (6,3).
Figure G.5 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - UOX - (6,3).
169
Cellule (8,6)
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
0.6
Pu239 − SERPENT2
0.5 Pu240 − AP2 SSG
Pu240 − AP2 SC
0.4 Pu240 − SERPENT2
Pu241 − AP2 SSG
0.3 Pu241 − AP2 SC
Pu241 − SERPENT2
0.2
Pu242 − AP2 SSG
Pu242 − AP2 SC
0.1
Pu242 − SERPENT2
0
0 1 2 3 4 5 6
4
Irradiation MWj/t x 10
Gd155 − SERPENT2
0.6 Mo95 − AP2 SSG
Mo95 − AP2 SC
Mo95 − SERPENT2
0.4 Tc99 − AP2 SSG
Tc99 − AP2 SC
Tc99 − SERPENT2
Ru101 − AP2 SSG
0.2 Ru101 − AP2 SC
Ru101 − SERPENT2
Ag109 − AP2 SSG
0 Ag109 − AP2 SC
0 1 2 3 4 5 6 Ag109 − SERPENT2
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure G.9 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - UOX - (8,6).
171
Sm150 − AP2 SC
0.6
Sm150 − SERPENT2
0.5 Sm151 − AP2 SSG
Sm151 − AP2 SC
0.4 Sm151 − SERPENT2
Sm152 − AP2 SSG
0.3 Sm152 − AP2 SC
Sm152 − SERPENT2
0.2
Eu153 − AP2 SSG
0.1 Eu153 − AP2 SC
Eu153 − SERPENT2
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure G.10 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - UOX - (8,6).
172
1
U234 − AP2 SSG
U234 − AP2 SC
0.9
U234 − SERPENT2
U235 − AP2 SSG
0.8
U235 − AP2 SC
U235 − SERPENT2
0.7
U236 − AP2 SSG
U236 − AP2 SC
0.6
Normalisation
U236 − SERPENT2
U238 − AP2 SSG
0.5
U238 − AP2 SC
U238 − SERPENT2
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
0.6
Pu240 − AP2 SSG
0.5 Pu240 − AP2 SC
Pu240 − SERPENT2
0.4 Pu241 − AP2 SSG
Pu241 − AP2 SC
0.3 Pu241 − SERPENT2
Pu242 − AP2 SSG
0.2 Pu242 − AP2 SC
Pu242 − SERPENT2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure G.14 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - MOX - (6,3).
174
0.6
Sm151 − AP2 SSG
0.5 Sm151 − AP2 SC
Sm151 − SERPENT2
0.4 Sm152 − AP2 SSG
Sm152 − AP2 SC
0.3 Sm152 − SERPENT2
Eu153 − AP2 SSG
0.2 Eu153 − AP2 SC
Eu153 − SERPENT2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure G.15 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - MOX - (6,3).
175
Cellule (8,4)
1
U234 − AP2 SSG
U234 − AP2 SC
0.9
U234 − SERPENT2
U235 − AP2 SSG
0.8
U235 − AP2 SC
U235 − SERPENT2
0.7
U236 − AP2 SSG
U236 − AP2 SC
0.6
Normalisation
U236 − SERPENT2
U238 − AP2 SSG
0.5 U238 − AP2 SC
U238 − SERPENT2
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Am243 − SERPENT2
0.6 Cm242 − AP2 SSG
Cm242 − AP2 SC
Cm242 − SERPENT2
Cm243 − AP2 SSG
0.4
Cm243 − AP2 SC
Cm243 − SERPENT2
Cm244 − AP2 SSG
0.2 Cm244 − AP2 SC
Cm244 − SERPENT2
Cm245 − AP2 SSG
Cm245 − AP2 SC
0 Cm245 − SERPENT2
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure G.19 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - MOX - (8,4).
177
1
Sm147 − AP2 SSG
Sm147 − AP2 SC
0.9 Sm147 − SERPENT2
Sm149 − AP2 SSG
0.8 Sm149 − AP2 SC
Sm149 − SERPENT2
0.7 Sm150 − AP2 SSG
Sm150 − AP2 SC
0.6
Normalisation
Sm150 − SERPENT2
Sm151 − AP2 SSG
0.5 Sm151 − AP2 SC
Sm151 − SERPENT2
0.4 Sm152 − AP2 SSG
Sm152 − AP2 SC
0.3 Sm152 − SERPENT2
Eu153 − AP2 SSG
0.2 Eu153 − AP2 SC
Eu153 − SERPENT2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure G.20 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - MOX - (8,4).
178
Cellule (8,6)
U236 − SERPENT2
U238 − AP2 SSG
0.5 U238 − AP2 SC
U238 − SERPENT2
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
1
Np237 − AP2 SSG
Np237 − AP2 SC
0.9
Np237 − SERPENT2
Pu238 − AP2 SSG
0.8 Pu238 − AP2 SC
Pu238 − SERPENT2
0.7 Pu239 − AP2 SSG
Pu239 − AP2 SC
0.6
Normalisation
Pu239 − SERPENT2
Pu240 − AP2 SSG
0.5 Pu240 − AP2 SC
Pu240 − SERPENT2
0.4 Pu241 − AP2 SSG
Pu241 − AP2 SC
0.3 Pu241 − SERPENT2
Pu242 − AP2 SSG
0.2 Pu242 − AP2 SC
Pu242 − SERPENT2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure G.22 Évolution des concentrations du Plutonium et du Neptunium - MOX - (8,6).
179
Am243 − SERPENT2
0.6 Cm242 − AP2 SSG
Cm242 − AP2 SC
Cm242 − SERPENT2
Cm243 − AP2 SSG
0.4
Cm243 − AP2 SC
Cm243 − SERPENT2
Cm244 − AP2 SSG
0.2 Cm244 − AP2 SC
Cm244 − SERPENT2
Cm245 − AP2 SSG
Cm245 − AP2 SC
0 Cm245 − SERPENT2
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Gd155 − SERPENT2
0.6 Mo95 − AP2 SSG
Mo95 − AP2 SC
Mo95 − SERPENT2
Tc99 − AP2 SSG
0.4
Tc99 − AP2 SC
Tc99 − SERPENT2
Ru101 − AP2 SSG
0.2 Ru101 − AP2 SC
Ru101 − SERPENT2
Ag109 − AP2 SSG
Ag109 − AP2 SC
0 Ag109 − SERPENT2
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure G.24 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - MOX - (8,6).
180
1
Sm147 − AP2 SSG
Sm147 − AP2 SC
0.9 Sm147 − SERPENT2
Sm149 − AP2 SSG
0.8 Sm149 − AP2 SC
Sm149 − SERPENT2
0.7 Sm150 − AP2 SSG
Sm150 − AP2 SC
0.6
Normalisation
Sm150 − SERPENT2
Sm151 − AP2 SSG
0.5 Sm151 − AP2 SC
Sm151 − SERPENT2
0.4 Sm152 − AP2 SSG
Sm152 − AP2 SC
0.3 Sm152 − SERPENT2
Eu153 − AP2 SSG
0.2 Eu153 − AP2 SC
Eu153 − SERPENT2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure G.25 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - MOX - (8,6).
181
Cellule (9,8)
1
Np237 − AP2 SSG
Np237 − AP2 SC
0.9
Np237 − SERPENT2
Pu238 − AP2 SSG
0.8 Pu238 − AP2 SC
Pu238 − SERPENT2
0.7 Pu239 − AP2 SSG
Pu239 − AP2 SC
0.6
Normalisation
Pu239 − SERPENT2
Pu240 − AP2 SSG
0.5 Pu240 − AP2 SC
Pu240 − SERPENT2
0.4 Pu241 − AP2 SSG
Pu241 − AP2 SC
0.3 Pu241 − SERPENT2
Pu242 − AP2 SSG
0.2 Pu242 − AP2 SC
Pu242 − SERPENT2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Am243 − SERPENT2
0.6 Cm242 − AP2 SSG
Cm242 − AP2 SC
Cm242 − SERPENT2
Cm243 − AP2 SSG
0.4
Cm243 − AP2 SC
Cm243 − SERPENT2
Cm244 − AP2 SSG
0.2 Cm244 − AP2 SC
Cm244 − SERPENT2
Cm245 − AP2 SSG
Cm245 − AP2 SC
0 Cm245 − SERPENT2
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Gd155 − SERPENT2
0.6 Mo95 − AP2 SSG
Mo95 − AP2 SC
Mo95 − SERPENT2
Tc99 − AP2 SSG
0.4
Tc99 − AP2 SC
Tc99 − SERPENT2
Ru101 − AP2 SSG
0.2 Ru101 − AP2 SC
Ru101 − SERPENT2
Ag109 − AP2 SSG
Ag109 − AP2 SC
0 Ag109 − SERPENT2
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure G.28 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - MOX - (9,8).
1
Sm147 − AP2 SSG
Sm147 − AP2 SC
0.9 Sm147 − SERPENT2
Sm149 − AP2 SSG
0.8 Sm149 − AP2 SC
Sm149 − SERPENT2
0.7 Sm150 − AP2 SSG
Sm150 − AP2 SC
0.6
Normalisation
Sm150 − SERPENT2
Sm151 − AP2 SSG
0.5 Sm151 − AP2 SC
Sm151 − SERPENT2
0.4 Sm152 − AP2 SSG
Sm152 − AP2 SC
0.3 Sm152 − SERPENT2
Eu153 − AP2 SSG
0.2 Eu153 − AP2 SC
Eu153 − SERPENT2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure G.29 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - MOX - (9,8).
183
1
U234 − AP2 SSG
0.9 U234 − AP2 SC
U234 − SERPENT2
U235 − AP2 SSG
0.8
U235 − AP2 SC
U235 − SERPENT2
0.7
U236 − AP2 SSG
U236 − AP2 SC
0.6
Normalisation
U236 − SERPENT2
U238 − AP2 SSG
0.5 U238 − AP2 SC
U238 − SERPENT2
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
1
Np237 − AP2 SSG
Np237 − AP2 SC
0.9
Np237 − SERPENT2
Pu238 − AP2 SSG
0.8
Pu238 − AP2 SC
Pu238 − SERPENT2
0.7
Pu239 − AP2 SSG
Pu239 − AP2 SC
0.6
Normalisation
Pu239 − SERPENT2
Pu240 − AP2 SSG
0.5 Pu240 − AP2 SC
Pu240 − SERPENT2
0.4 Pu241 − AP2 SSG
Pu241 − AP2 SC
0.3 Pu241 − SERPENT2
Pu242 − AP2 SSG
0.2 Pu242 − AP2 SC
Pu242 − SERPENT2
0.1
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
1
Am241 − AP2 SSG
Am241 − AP2 SC
0.9
Am241 − SERPENT2
Am242m − AP2 SSG
0.8
Am242m − AP2 SC
Am242m − SERPENT2
0.7 Am243 − AP2 SSG
Am243 − AP2 SC
0.6
Normalisation
Am243 − SERPENT2
Cm242 − AP2 SSG
0.5 Cm242 − AP2 SC
Cm242 − SERPENT2
0.4 Cm243 − AP2 SSG
Cm243 − AP2 SC
0.3 Cm243 − SERPENT2
Cm244 − AP2 SSG
0.2 Cm244 − AP2 SC
Cm244 − SERPENT2
0.1 Cm245 − AP2 SSG
Cm245 − AP2 SC
0 Cm245 − SERPENT2
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure G.32 Évolution des concentrations de l’Américium et du Curium - UO2 Gd2 O3 - (6,1).
1
Rh103 − AP2 SSG
Rh103 − AP2 SC
0.9
Rh103 − SERPENT2
Cs133 − AP2 SSG
0.8
Cs133 − AP2 SC
Cs133 − SERPENT2
0.7
Gd155 − AP2 SSG
Gd155 − AP2 SC
0.6
Normalisation
Gd155 − SERPENT2
Mo95 − AP2 SSG
0.5 Mo95 − AP2 SC
Mo95 − SERPENT2
0.4 Tc99 − AP2 SSG
Tc99 − AP2 SC
0.3 Tc99 − SERPENT2
Ru101 − AP2 SSG
0.2 Ru101 − AP2 SC
Ru101 − SERPENT2
0.1 Ag109 − AP2 SSG
Ag109 − AP2 SC
0 Ag109 − SERPENT2
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure G.33 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - UO2 Gd2 O3 - (6,1).
185
Sm150 − SERPENT2
Sm151 − AP2 SSG
0.6 Sm151 − AP2 SC
Sm151 − SERPENT2
Sm152 − AP2 SSG
0.4 Sm152 − AP2 SC
Sm152 − SERPENT2
Eu153 − AP2 SSG
Eu153 − AP2 SC
0.2 Eu153 − SERPENT2
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure G.34 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - UO2 Gd2 O3 - (6,1).
Cellule (8,6)
1
U234 − AP2 SSG
U234 − AP2 SC
0.9
U234 − SERPENT2
U235 − AP2 SSG
0.8
U235 − AP2 SC
U235 − SERPENT2
0.7
U236 − AP2 SSG
U236 − AP2 SC
0.6
Normalisation
U236 − SERPENT2
U238 − AP2 SSG
0.5 U238 − AP2 SC
U238 − SERPENT2
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
1
Np237 − AP2 SSG
Np237 − AP2 SC
0.9
Np237 − SERPENT2
Pu238 − AP2 SSG
0.8
Pu238 − AP2 SC
Pu238 − SERPENT2
0.7 Pu239 − AP2 SSG
Pu239 − AP2 SC
0.6
Normalisation
Pu239 − SERPENT2
Pu240 − AP2 SSG
0.5 Pu240 − AP2 SC
Pu240 − SERPENT2
0.4 Pu241 − AP2 SSG
Pu241 − AP2 SC
0.3 Pu241 − SERPENT2
Pu242 − AP2 SSG
0.2 Pu242 − AP2 SC
Pu242 − SERPENT2
0.1
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure G.37 Évolution des concentrations de l’Américium et du Curium - UO2 Gd2 O3 - (8,6).
187
Gd155 − SERPENT2
0.6 Mo95 − AP2 SSG
Mo95 − AP2 SC
Mo95 − SERPENT2
Tc99 − AP2 SSG
0.4 Tc99 − AP2 SC
Tc99 − SERPENT2
Ru101 − AP2 SSG
Ru101 − AP2 SC
0.2
Ru101 − SERPENT2
Ag109 − AP2 SSG
Ag109 − AP2 SC
0 Ag109 − SERPENT2
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure G.38 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - UO2 Gd2 O3 - (8,6).
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure G.39 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - UO2 Gd2 O3 - (8,6).
188
ANNEXE H
Le cas UOX montre des résultats intéressants. En effet, avec APOLLO2, nous avions
l’Ag109 et l’Am242m qui présentaient de forts écarts par rapport au code stochastique. Or
avec DRAGON5, ces derniers disparaissent quelle que soit la cellule étudiée.
Pour le MOX, l’évolution des concentrations est satisfaisante, bien que l’Am242m pré-
sente un écart de 5 % par rapport à SERPENT2. Le Sm152 est aussi un peu dévié mais reste
acceptable. L’influence de l’emplacement ainsi que de la teneur de la cellule n’influe pas sur
l’estimation des concentrations.
Pour le dernier combustible étudié, les remarques sont les mêmes que pour le crayon
(3,3), de fortes disparités apparaissent pour le Plutonium et donc se répercutent sur les
transuraniens en présence de Gadolinium.
UOX Cellule (6,3)
1
U234 − D5 SSG
U234 − SERPENT2
0.9
U235 − D5 SSG
U235 − SERPENT2
0.8
U236 − D5 SSG
U236 − SERPENT2
0.7
U238 − D5 SSG
U238 − SERPENT2
0.6
Np237 − D5 SSG
Normalisation
Np237 − SERPENT2
0.5 Pu238 − D5 SSG
Pu238 − SERPENT2
0.4 Pu239 − D5 SSG
Pu239 − SERPENT2
0.3 Pu240 − D5 SSG
Pu240 − SERPENT2
0.2 Pu241 − D5 SSG
Pu241 − SERPENT2
0.1 Pu242 − D5 SSG
Pu242 − SERPENT2
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.1 Évolution des concentrations des actinides (1) - UOX - (6,3).
189
1
Am241 − D5 SSG
Am241 − SERPENT2
0.9
Am242m − D5 SSG
Am242m − SERPENT2
0.8 Am243 − D5 SSG
Am243 − SERPENT2
0.7 Cm242 − D5 SSG
Cm242 − SERPENT2
0.6 Cm243 − D5 SSG
Normalisation
Cm243 − SERPENT2
0.5 Cm244 − D5 SSG
Cm244 − SERPENT2
0.4 Cm245 − D5 SSG
Cm245 − SERPENT2
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.2 Évolution des concentrations des actinides (2) - UOX - (6,3).
Rh103 − D5 SSG
1 Rh103 − SERPENT2
Cs133 − D5 SSG
Cs133 − SERPENT2
Gd155 − D5 SSG
0.8 Gd155 − SERPENT2
Mo95 − D5 SSG
Mo95 − SERPENT2
Normalisation
Tc99 − D5 SSG
0.6 Tc99 − SERPENT2
Ru101 − D5 SSG
Ru101 − SERPENT2
Ag109 − D5 SSG
0.4
Ag109 − SERPENT2
0.2
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.3 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - UOX - (6,3).
190
Sm147 − D5 SSG
Sm147 − SERPENT2
1 Sm149 − D5 SSG
Sm149 − SERPENT2
Sm150 − D5 SSG
Sm150 − SERPENT2
0.8 Sm151 − D5 SSG
Sm151 − SERPENT2
Normalisation
Sm152 − D5 SSG
0.6 Sm152 − SERPENT2
Eu153 − D5 SSG
Eu153 − SERPENT2
0.4
0.2
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.4 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - UOX - (6,3).
1 U234 − D5 SSG
U234 − SERPENT2
0.9 U235 − D5 SSG
U235 − SERPENT2
0.8 U236 − D5 SSG
U236 − SERPENT2
0.7 U238 − D5 SSG
U238 − SERPENT2
0.6
Normalisation
Np237 − D5 SSG
Np237 − SERPENT2
0.5 Pu238 − D5 SSG
Pu238 − SERPENT2
0.4 Pu239 − D5 SSG
Pu239 − SERPENT2
0.3 Pu240 − D5 SSG
Pu240 − SERPENT2
0.2 Pu241 − D5 SSG
Pu241 − SERPENT2
0.1 Pu242 − D5 SSG
Pu242 − SERPENT2
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.5 Évolution des concentrations des actinides (1) - MOX - (6,3).
191
Am241 − D5 SSG
1
Am241 − SERPENT2
0.9 Am242m − D5 SSG
Am242m − SERPENT2
0.8 Am243 − D5 SSG
Am243 − SERPENT2
0.7 Cm242 − D5 SSG
Cm242 − SERPENT2
Normalisation
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.6 Évolution des concentrations des actinides (2) - MOX - (6,3).
1
Rh103 − D5 SSG
Rh103 − SERPENT2
0.9
Cs133 − D5 SSG
Cs133 − SERPENT2
0.8
Gd155 − D5 SSG
Gd155 − SERPENT2
0.7
Mo95 − D5 SSG
Mo95 − SERPENT2
0.6
Normalisation
Tc99 − D5 SSG
Tc99 − SERPENT2
0.5 Ru101 − D5 SSG
Ru101 − SERPENT2
0.4 Ag109 − D5 SSG
Ag109 − SERPENT2
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.7 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - MOX - (6,3).
192
1 Sm147 − D5 SSG
Sm147 − SERPENT2
0.9 Sm149 − D5 SSG
Sm149 − SERPENT2
0.8 Sm150 − D5 SSG
Sm150 − SERPENT2
0.7 Sm151 − D5 SSG
Sm151 − SERPENT2
Normalisation
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.8 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - MOX - (6,3).
Cellule (8,4)
U234 − D5 SSG
1
U234 − SERPENT2
U235 − D5 SSG
0.9
U235 − SERPENT2
0.8 U236 − D5 SSG
U236 − SERPENT2
0.7 U238 − D5 SSG
U238 − SERPENT2
Normalisation
Figure H.9 Évolution des concentrations des actinides (1) - MOX - (8,4).
193
Am241 − D5 SSG
1 Am241 − SERPENT2
Am242m − D5 SSG
0.9 Am242m − SERPENT2
Am243 − D5 SSG
0.8
Am243 − SERPENT2
Cm242 − D5 SSG
0.7
Cm242 − SERPENT2
Normalisation
Cm243 − D5 SSG
0.6
Cm243 − SERPENT2
Cm244 − D5 SSG
0.5
Cm244 − SERPENT2
0.4 Cm245 − D5 SSG
Cm245 − SERPENT2
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.10 Évolution des concentrations des actinides (2) - MOX - (8,4).
1
Rh103 − D5 SSG
Rh103 − SERPENT2
0.9
Cs133 − D5 SSG
Cs133 − SERPENT2
0.8
Gd155 − D5 SSG
Gd155 − SERPENT2
0.7
Mo95 − D5 SSG
Mo95 − SERPENT2
0.6
Normalisation
Tc99 − D5 SSG
Tc99 − SERPENT2
0.5 Ru101 − D5 SSG
Ru101 − SERPENT2
0.4 Ag109 − D5 SSG
Ag109 − SERPENT2
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.11 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - MOX - (8,4).
194
Sm147 − D5 SSG
1 Sm147 − SERPENT2
Sm149 − D5 SSG
0.9
Sm149 − SERPENT2
Sm150 − D5 SSG
0.8
Sm150 − SERPENT2
Sm151 − D5 SSG
0.7
Sm151 − SERPENT2
Normalisation
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.12 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - MOX - (8,4).
Cellule (8,6)
1
U234 − D5 SSG
0.9 U234 − SERPENT2
U235 − D5 SSG
0.8 U235 − SERPENT2
U236 − D5 SSG
U236 − SERPENT2
0.7
U238 − D5 SSG
U238 − SERPENT2
0.6
Normalisation
Np237 − D5 SSG
Np237 − SERPENT2
0.5
Pu238 − D5 SSG
Pu238 − SERPENT2
0.4 Pu239 − D5 SSG
Pu239 − SERPENT2
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.13 Évolution des concentrations des actinides (1) - MOX - (8,6).
195
Am241 − D5 SSG
1 Am241 − SERPENT2
Am242m − D5 SSG
0.9
Am242m − SERPENT2
Am243 − D5 SSG
0.8
Am243 − SERPENT2
Cm242 − D5 SSG
0.7
Cm242 − SERPENT2
Normalisation
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t x 10
4
Figure H.14 Évolution des concentrations des actinides (2) - MOX - (8,6).
1
Rh103 − D5 SSG
Rh103 − SERPENT2
0.9
Cs133 − D5 SSG
Cs133 − SERPENT2
0.8
Gd155 − D5 SSG
Gd155 − SERPENT2
0.7 Mo95 − D5 SSG
Mo95 − SERPENT2
0.6
Normalisation
Tc99 − D5 SSG
Tc99 − SERPENT2
0.5 Ru101 − D5 SSG
Ru101 − SERPENT2
0.4 Ag109 − D5 SSG
Ag109 − SERPENT2
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.15 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - MOX - (8,6).
196
1 Sm147 − D5 SSG
Sm147 − SERPENT2
0.9 Sm149 − D5 SSG
Sm149 − SERPENT2
0.8 Sm150 − D5 SSG
Sm150 − SERPENT2
0.7 Sm151 − D5 SSG
Sm151 − SERPENT2
Normalisation
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.16 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - MOX - (8,6).
Cellule (9,8)
1 Am241 − D5 SSG
Am241 − SERPENT2
0.9 Am242m − D5 SSG
Am242m − SERPENT2
0.8 Am243 − D5 SSG
Am243 − SERPENT2
0.7 Cm242 − D5 SSG
Cm242 − SERPENT2
Normalisation
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.17 Évolution des concentrations des actinides (1) - MOX - (9,8).
197
1 U234 − D5 SSG
U234 − SERPENT2
0.9 U235 − D5 SSG
U235 − SERPENT2
0.8 U236 − D5 SSG
U236 − SERPENT2
0.7 U238 − D5 SSG
U238 − SERPENT2
0.6
Normalisation
Np237 − D5 SSG
Np237 − SERPENT2
0.5 Pu238 − D5 SSG
Pu238 − SERPENT2
0.4 Pu239 − D5 SSG
Pu239 − SERPENT2
0.3 Pu240 − D5 SSG
Pu240 − SERPENT2
0.2 Pu241 − D5 SSG
Pu241 − SERPENT2
0.1 Pu242 − D5 SSG
Pu242 − SERPENT2
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.18 Évolution des concentrations des actinides (2) - MOX - (9,8).
1
Rh103 − D5 SSG
Rh103 − SERPENT2
0.9
Cs133 − D5 SSG
Cs133 − SERPENT2
0.8
Gd155 − D5 SSG
0.7 Gd155 − SERPENT2
Mo95 − D5 SSG
0.6 Mo95 − SERPENT2
Normalisation
Tc99 − D5 SSG
0.5 Tc99 − SERPENT2
Ru101 − D5 SSG
0.4 Ru101 − SERPENT2
Ag109 − D5 SSG
0.3 Ag109 − SERPENT2
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t x 10
4
Figure H.19 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - MOX - (9,8).
198
Sm147 − D5 SSG
Sm147 − SERPENT2
1
Sm149 − D5 SSG
Sm149 − SERPENT2
Sm150 − D5 SSG
0.8 Sm150 − SERPENT2
Sm151 − D5 SSG
Sm151 − SERPENT2
Normalisation
Sm152 − D5 SSG
0.6 Sm152 − SERPENT2
Eu153 − D5 SSG
Eu153 − SERPENT2
0.4
0.2
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.20 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - MOX - (9,8).
1
U234 − D5 SSG
U234 − SERPENT2
0.9
U235 − D5 SSG
U235 − SERPENT2
0.8 U236 − D5 SSG
U236 − SERPENT2
0.7 U238 − D5 SSG
U238 − SERPENT2
0.6
Normalisation
Np237 − D5 SSG
Np237 − SERPENT2
0.5 Pu238 − D5 SSG
Pu238 − SERPENT2
0.4 Pu239 − D5 SSG
Pu239 − SERPENT2
0.3 Pu240 − D5 SSG
Pu240 − SERPENT2
0.2 Pu241 − D5 SSG
Pu241 − SERPENT2
0.1 Pu242 − D5 SSG
Pu242 − SERPENT2
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.21 Évolution des concentrations des actinides (1) - UO2 Gd2 O3 - (6,1).
199
1
Am241 − D5 SSG
Am241 − SERPENT2
0.9
Am242m − D5 SSG
Am242m − SERPENT2
0.8
Am243 − D5 SSG
Am243 − SERPENT2
0.7
Cm242 − D5 SSG
Cm242 − SERPENT2
0.6
Normalisation
Cm243 − D5 SSG
Cm243 − SERPENT2
0.5 Cm244 − D5 SSG
Cm244 − SERPENT2
0.4 Cm245 − D5 SSG
Cm245 − SERPENT2
0.3
0.2
0.1
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.22 Évolution des concentrations des actinides (2) - UO2 Gd2 O3 - (6,1).
1
Rh103 − D5 SSG
0.9 Rh103 − SERPENT2
Cs133 − D5 SSG
Cs133 − SERPENT2
0.8
Gd155 − D5 SSG
Gd155 − SERPENT2
0.7
Mo95 − D5 SSG
Mo95 − SERPENT2
0.6
Normalisation
Tc99 − D5 SSG
Tc99 − SERPENT2
0.5 Ru101 − D5 SSG
Ru101 − SERPENT2
0.4 Ag109 − D5 SSG
Ag109 − SERPENT2
0.3
0.2
0.1
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.23 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - UO2 Gd2 O3 - (6,1).
200
Sm147 − D5 SSG
1
Sm147 − SERPENT2
Sm149 − D5 SSG
0.9
Sm149 − SERPENT2
Sm150 − D5 SSG
0.8
Sm150 − SERPENT2
Sm151 − D5 SSG
0.7
Sm151 − SERPENT2
Sm152 − D5 SSG
Normalisation
0.6
Sm152 − SERPENT2
Eu153 − D5 SSG
0.5
Eu153 − SERPENT2
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.24 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - UO2 Gd2 O3 - (6,1).
Cellule (8,6)
1
U234 − D5 SSG
0.9 U234 − SERPENT2
U235 − D5 SSG
0.8 U235 − SERPENT2
U236 − D5 SSG
0.7 U236 − SERPENT2
U238 − D5 SSG
U238 − SERPENT2
0.6
Normalisation
Np237 − D5 SSG
Np237 − SERPENT2
0.5
Pu238 − D5 SSG
Pu238 − SERPENT2
0.4
Pu239 − D5 SSG
Pu239 − SERPENT2
0.3 Pu240 − D5 SSG
Pu240 − SERPENT2
0.2 Pu241 − D5 SSG
Pu241 − SERPENT2
0.1 Pu242 − D5 SSG
Pu242 − SERPENT2
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.25 Évolution des concentrations des actinides (1) - UO2 Gd2 O3 - (8,6).
201
Am241 − D5 SSG
1 Am241 − SERPENT2
Am242m − D5 SSG
Am242m − SERPENT2
Am243 − D5 SSG
0.8 Am243 − SERPENT2
Cm242 − D5 SSG
Cm242 − SERPENT2
Cm243 − D5 SSG
Normalisation
0.2
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.26 Évolution des concentrations des actinides (2) - UO2 Gd2 O3 - (8,6).
Rh103 − D5 SSG
Rh103 − SERPENT2
1
Cs133 − D5 SSG
Cs133 − SERPENT2
Gd155 − D5 SSG
0.8 Gd155 − SERPENT2
Mo95 − D5 SSG
Mo95 − SERPENT2
Tc99 − D5 SSG
Normalisation
0.2
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t x 10
4
Figure H.27 Évolution des concentrations des produits de fission (1) - UO2 Gd2 O3 - (8,6).
202
Sm147 − D5 SSG
Sm147 − SERPENT2
Sm149 − D5 SSG
1 Sm149 − SERPENT2
Sm150 − D5 SSG
Sm150 − SERPENT2
0.8 Sm151 − D5 SSG
Sm151 − SERPENT2
Normalisation
Sm152 − D5 SSG
Sm152 − SERPENT2
0.6 Eu153 − D5 SSG
Eu153 − SERPENT2
0.4
0.2
0
0 1 2 3 4 5 6
Irradiation MWj/t 4
x 10
Figure H.28 Évolution des concentrations des produits de fission (2) - UO2 Gd2 O3 - (8,6).