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Physique-Chimie 1: Utilisation Des Batteries Li-Ion

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Physique-chimie 1

2023
PSI
4 heures Calculatrice autorisée
Utilisation des batteries Li-ion
Ce sujet aborde quelques éléments liés à l’utilisation des batteries lithium-ion. À partir d’une première étude
chimique et thermodynamique sur un accumulateur en fonctionnement, on s’intéresse à la diffusion thermique
dans une batterie composée d’un ensemble d’accumulateurs. Enfin, une dernière partie aborde l’utilisation de
panneaux solaires comme source d’énergie. Les trois parties sont largement indépendantes.
Certaines questions, peu ou pas guidées, demandent de l’initiative de la part du candidat. Leur énoncé est repéré
par une barre en marge. Il est alors demandé d’expliciter clairement la démarche, les choix et de les illustrer,
le cas échéant, par un schéma. Le barème valorise la prise d’initiative et tient compte du temps nécessaire à la
résolution de ces questions.
Un formulaire et certaines valeurs numériques sont regroupés en fin d’énoncé.

I Étude d’un accumulateur Li-ion

Figure 1 Accumulateur Li-ion de type 18650

I.A – Accumulateur lithium fer phosphate


Les batteries Li-ion LiFePO4 /C ont une densité d’énergie quatre fois supérieure à celle des batteries au plomb.
Elles sont actuellement utilisées dans les voitures électriques et les smartphones. Un accumulateur est constitué
d’une électrode en lithium fer phosphate (LiFePO4 ) et d’une électrode de graphite (C). En fonctionnement,
l’électrode LiFePO4 ne peut pas être complètement dé-lithiée et la quantité de matière en ions Li+ effectivement
extraite est de seulement 0,6 mol. On considère que les deux demi-équations suivantes modélisent les réactions
qui se déroulent aux électrodes :

LiFePO4 (s) ⟶ 0,6 Li+ + 0,6 𝑒− + Li0,4 FePO4 (s) (I.1)


Li+ + 6 C(s) + 𝑒− ⟶ LiC6 (s) (I.2)

Q 1. Identifier, en justifiant, la réaction se déroulant à l’anode et celle à la cathode.


Q 2. Écrire l’équation bilan de la pile en fonctionnement.
Q 3. En utilisant une approche électrochimique, proposer une estimation de la masse d’un accumulateur
18650 de capacité spécifique 2600 mA⋅h.
Q 4. La masse d’un tel accumulateur est mesurée à 𝑚 = 45,5 g. Proposer une explication de la différence
avec la masse obtenue à la question précédente.

I.B – Courbe galvanostatique


Des courbes densité de courant-potentiel, comme celle simplifiée proposée en figure 2, permettent de mieux
connaitre les limites de l’électrode employée. Le solvant utilisé est l’éthyl-propyl-carbonate (EPC) dont le do­
maine d’inertie électrochimique est compris entre les potentiels 𝐸EPC,1 = –3,0 V et 𝐸EPC,2 = 2,1 V. Par
convention, l’abscisse des courbes densité de courant-potentiel utilisant le lithium est le potentiel évalué par
rapport au potentiel standard du couple Li+ /Li(s) .
Q 5. Décrire le montage à trois électrodes permettant de tracer une courbe courant-potentiel.
Q 6. Attribuer à la portion (a) de la courbe la demi-équation d’oxydoréduction susceptible de se produire
en s’appuyant notamment sur les données numériques.
La diminution de courant sur la portion (b) est attribuée à un phénomène de passivation à la surface de
l’électrode accompagné d’une transition de phase.
Q 7. Proposer une explication de l’augmentation brutale de la densité de courant sur la portion (c) de la
courbe.

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450

400

350

300
(c)
𝑗 (mA⋅cm−2)

250

200

150

100
(b)
(a)
50

0
2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0

𝐸 − 𝐸Li + /Li (V)
(s)

Figure 2 Courbe densité de courant-potentiel simplifiée d’une électrode de LiFePO4(s) , le


solvant utilisé est l’éthyl-propyl-carbonate (EPC) contenant des ions Li+ à 1 mol⋅L−1

Q 8. Tracer l’allure de la branche de réduction du couple Li+ /LiC6 (s) pour une électrode en graphite
plongeant dans de l’EPC avec une concentration en ions Li+ de 𝐶0 = 4,0 mol⋅L–1 . On supposera que le couple
considéré correspond à un système rapide. Justifier l’intérêt d’utiliser des concentrations élevées.

I.C – Échauffement d’un accumulateur


I.C.1) Thermodynamique physique
Depuis l’utilisation de ces batteries Li-ion, plusieurs cas d’explosion ont été recensés que ce soit pour les té­
léphones portables, les ordinateurs ou encore les véhicules. Des courts-circuits au sein de l’accumulateur ont
souvent été incriminés. En 2011, des chercheurs Taïwanais ont montré que lorsque la température dépasse 100 °C,
les accumulateurs Li-ion peuvent exploser et induire localement une élévation de température de 900 °C.
Q 9. Estimer le temps de décharge d’une batterie Li-ion mise en court-circuit dont la résistance interne est
𝑟 = 7,7 mΩ, la tension à vide 𝑈 = 3,7 V et la capacité spécifique 2600 mA⋅h.
Q 10. Déterminer s’il est possible qu’un court-circuit puisse être responsable d’une telle élévation de tempé­
rature.
I.C.2) Influence de l’électrolyte
Ces chercheurs ont constaté que l’explosion d’une batterie Li-ion peut survenir même pour un accumulateur
déchargé. Parmi les réactions intervenant dans les explosions de batteries Li-ion, la combustion de l’acide
pyruvique (C3 H4 O3 (l) ), utilisé comme électrolyte, joue un rôle important dans l’élévation de température. Sa
réaction de combustion est modélisée par l’équation
5
O + C3 H4 O3 (l) ⟶ 3 CO2 (g) + 2 H2 O(g) (I.3)
2 2 (g)
Q 11. Justifier que l’enthalpie standard de formation de O2 (g) est nulle.
Q 12. Déterminer l’enthalpie standard de réaction à 298 K. Commenter son signe.
Afin d’évaluer les risques lors d’une surchauffe d’une batterie Li-ion, un accumulateur de type 18650 initialement
à la température 𝑇𝑖 = 298 K sous une pression 𝑃𝑖 = 1,0 bar est placé dans un calorimètre en acier fermé
hermétiquement de volume 𝑉0 = 150 mL (figure 3). Le système est équipé d’une mesure en temps réel de la
température et de la pression malgré l’explosion. Cette batterie est chauffée progressivement jusqu’à 𝜃0 = 129°C,
température à partir de laquelle l’explosion de la batterie commence. Dans toute l’étude, on suppose que la
capacité thermique du calorimètre est négligeable et que le volume occupé par la batterie est négligeable devant
l’espace libre disponible. En outre, on considère les gaz comme parfaits.

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vanne de
sécurité
𝜃
thermocouple

𝑃
transducteur
de pression

𝑉0

Figure 3 Vent Sizing Package 2 (VSP2™), calorimètre adiabatique


à faible inertie thermique, d’après https://www.fauske.com

Q 13. Déterminer, compte tenu de l’évolution de la température observée (figure 4), si le calorimètre est
parfaitement calorifugé.
Q 14. En estimant le temps caractéristique de retour à la température ambiante, justifier que la transforma­
tion du contenu du calorimètre liée à l’explosion peut être assimilée à une transformation adiabatique.

1000

900

800

700

600
𝑇 (°C)

500

400

300

200

100

0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
𝑡 (min)
Figure 4 Profil de température d’une batterie chauffée dans un calorimètre,
d’après Can-Yong Jhu et al, Journal of Hazardous Materials, 2011

On suppose notamment que


— la contribution des gaz enfermés dans l’enceinte est négligeable en termes de bilan thermique ;
— l’énergie libérée lors de l’explosion correspond en bonne approximation à l’échange thermique isotherme à
pression constante associé à la réaction (I.3) ;
— le dioxygène nécessaire à la réaction (I.3) est fourni en quantité juste suffisante par une décomposition interne
de l’accumulateur.
Q 15. En utilisant la figure 4, estimer la quantité de matière d’acide pyruvique mise en jeu lors de l’explosion.
Q 16. Déterminer la quantité de matière d’acide pyruvique 𝑛C3 H4 O3 ,lim conduisant à la pression 𝑝lim = 75bar
dans le calorimètre.
Q 17. Sachant que le calorimètre utilisé peut résister à une pression de 75 bar, conclure quant à l’intérêt
d’un des éléments constitutifs du calorimètre schématisé sur la figure 3.

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I.D – Emballement thermique
On suppose que la réaction de combustion de l’électrolyte (I.3) suit une loi de vitesse d’ordre 1 par rapport à
l’acide pyruvique C3 H4 O3 . On considère que les réactifs sont introduits en proportions stœchiométriques dans
un volume 𝑉 constant. On note 𝛼diss (𝑡) le taux d’avancement de la réaction comme rapport de la quantité de
matière en acide pyruvique consommé par la quantité de matière initiale, notée 𝑛0 .
Q 18. Exprimer la loi de vitesse donnant la vitesse de disparition de l’acide pyruvique en fonction de 𝛼diss (𝑡),
𝑛0 , 𝑉 et la constante de vitesse 𝑘.
Q 19. Rappeler la loi d’Arrhénius. Préciser l’influence de la température sur la vitesse de réaction.
Q 20. On considère une batterie de capacité thermique 𝐶, siège de la réaction (I.3) de combustion de l’électro­
lyte. On décompose la transformation adiabatique entre 𝑡 et 𝑡+d𝑡 en une transformation chimique à température
et pression constantes puis un échauffement isobare de la batterie. Exprimer la variation d’enthalpie lors de ces
deux transformations infinitésimales. Montrer que l’évolution de température vérifie :

d𝑇 𝐸
= 𝛽(1 − 𝛼diss ) exp (− 𝑎 )
d𝑡 𝑅𝑇
où 𝛽 est une constante positive à exprimer en fonction des constantes et données du problème.
Q 21. Au regard de l’équation différentielle ci-dessus, justifier le terme d’emballement thermique lorsque
l’avancement de la réaction est faible (𝛼diss ≪ 1).
Le dispositif expérimental décrit figure 3 permet de relever la température en fonction du temps notamment
d𝑇 1
pour 𝛼diss (𝑡) ≪ 1. La figure 5 donne une représentation de ln en fonction de .
d𝑡 𝑇
7,0
6,5
6,0
5,5
5,0
en °C⋅min−1)

4,5
4,0
3,5
3,0
2,5
d𝑇 d𝑇
d𝑡 d𝑡

2,0
(

1,5
ln

1,0
0,5
0,0
−0,5

1,90 1,95 2,00 2,05 2,10 2,15


−1
1000/𝑇 (K )
Figure 5 Tracé de ln(d𝑇 /d𝑡) en fonction de 1000/𝑇 pour une batterie Li-ion déchargée
pendant son explosion, d’après Can-Yong Jhu et al, Journal of Hazardous Materials, 2011

Q 22. En supposant que le modèle isobare reste valide, calculer l’énergie d’activation à l’aide de la courbe
de la figure 5.

II Contrôle thermique d’un ensemble d’éléments


Une batterie d’une voiture électrique est composée d’environ 2000 éléments et représente une part non négligeable
du prix du véhicule. Le contrôle de la température a pour but d’optimiser les performances de la batterie, tout
en limitant son vieillissement. Un système de gestion thermique de batterie idéal permet :
— d’éviter à la batterie de subir des températures extrêmes (inférieures à −30 °C et au-delà de 40 °C) ;
— de minimiser l’écart de température entre les accumulateurs à 10 °C ;
— de conserver une température moyenne dans le pack aux alentours de 25 à 30 °C.
Le premier point permet d’éviter la dégradation de la batterie et de ses performances. L’uniformisation de la
température des cellules accorde tous les accumulateurs au même niveau de performance pendant toute la durée
de vie de la batterie. Enfin, la gamme de température moyenne proposée permet d’associer des performances
optimales vis-à-vis du fonctionnement de la batterie et de sa durée de vie.

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II.A – Diffusion thermique
On considère un ensemble d’accumulateurs Li-ion en série formant un bloc cylindrique homogène de rayon 𝑎 et
de longueur 2𝐿 = 1,00 m. Le tout est plongé dans l’air considéré comme un thermostat à la température 𝑇ext .
On suppose le gradient radial de température suffisamment faible pour que, dans la section droite d’abscisse 𝑥,
la température 𝑇 (𝑥, 𝑡) soit uniforme. On note 𝜇 la masse volumique de l’accumulateur cylindrique, 𝑐 sa capacité
thermique massique et 𝜆 sa conductivité thermique ; ces trois grandeurs sont constantes et uniformes.
En fonctionnement en régime permanent, chaque accumulateur dégage une puissance par unité de volume 𝑝𝐽 ,
uniforme et constante, notamment en raison de l’effet Joule. On note ℎ𝑐𝑐 le coefficient conducto-convectif à
travers la surface latérale de sorte que la loi de Newton pour l’interface accumulateur-fluide s’écrive

𝚥 ⃗ = ℎ𝑐𝑐 (𝑇 (𝑥, 𝑡) − 𝑇ext )𝑢⃗

où 𝑢⃗ est le vecteur unitaire local, normal à la surface latérale, orienté vers le fluide.

moteur

𝑇ext
𝑇 (𝑥, 𝑡)
2𝑎
ℎ𝑐𝑐

𝑥
−𝐿 0 𝐿
Figure 6 Notations

Q 23. À partir d’un bilan d’énergie sur un système judicieusement choisi, montrer que le champ de tempé­
rature vérifie l’équation aux dérivées partielles suivante :

∂𝑇 (𝑥, 𝑡) ∂2 𝑇 (𝑥, 𝑡) 2ℎ𝑐𝑐


𝜇𝑐 =𝜆 + (𝑇ext − 𝑇 (𝑥, 𝑡)) + 𝑝𝐽 .
∂𝑡 ∂𝑥2 𝑎

𝑎𝜆
Q 24. Simplifier l’équation précédente en régime stationnaire, en faisant apparaitre les grandeurs 𝐻 = √
2ℎ𝑐𝑐
𝑝𝐽 𝑎
et 𝑇𝑙 = 𝑇ext + .
2ℎ𝑐𝑐
Q 25. Préciser la signification physique de la grandeur 𝐻.
Q 26. On admet que 𝑇 (𝑥 = ±𝐿) = 𝑇ext . En déduire que le profil de température peut se mettre sous la
forme

𝑥
𝑇 (𝑥) = 𝐴 cosh ( )+𝐵
𝐻

où 𝐴 et 𝐵 seront des constantes exprimées en fonction de 𝐻, 𝐿, 𝑇ext et 𝑇𝑙 .


Q 27. Ce modèle a permis de construire les représentations graphiques présentées figure 7. Commenter
qualitativement ces simulations au regard des expressions de 𝐻 et 𝑇𝑙 . Parmi les valeurs proposées pour les
paramètres 𝜆 et ℎ𝑐𝑐 de ces simulations, préciser lesquelles permettraient de contribuer à une bonne gestion
thermique de la batterie.

II.B – Étude sur banc d’essai


Afin d’assurer le bon fonctionnement d’une batterie, la température des différents éléments peut être contrôlée
grâce à un flux d’air circulant autour des éléments. Afin d’évaluer les échanges thermiques avec l’air, un ensemble
de 𝑁 = 144 accumulateurs de type 18650 (de diamètre 𝑑 = 18 mm) sont superposés les uns aux autres et
placés dans un caisson ventilé et calorifugé, de section parfaitement adaptée à la dimension du pack (figure 8).
L’écoulement de l’air, supposé stationnaire et incompressible, est assuré par un ventilateur imposant un débit
volumique en entrée de 𝑄𝑉 ,𝑒 = 80 m3 ⋅h–1 . Des instruments de mesure permettent d’évaluer la température de
l’air à l’entrée du caisson (𝜃𝑒 = 20,0 °C) ainsi qu’à sa sortie (𝜃𝑠 = 25,5 °C).
Q 28. Les différents accumulateurs sont placés côté à côte selon un agencement 6 × 6 × 4 (figures 8 et 9).
Exprimer puis calculer 𝑑écoulement , la distance caractéristique de l’écoulement entre les éléments.
Q 29. Estimer la vitesse de l’écoulement entre les accumulateurs, en supposant l’écoulement parfait.

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ℎ𝑐𝑐 = 5 W⋅m–2 ⋅K–1 fixé, 𝜆 en W⋅m−1⋅K−1 𝜆 = 0,4 W⋅m–1 ⋅K–1 fixé, ℎ𝑐𝑐 en W⋅m−2⋅K−1

ℎ𝑐𝑐 = 1
𝜆 = 0,4
30

25
ℎ𝑐𝑐 = 10
𝑇 (𝑥) − 𝑇ext (K)

20

ℎ𝑐𝑐 = 100
15
𝜆=1

10

5
𝜆 = 10
0
−40 −20 0 20 40 −40 −20 0 20 40
𝑥 (cm) 𝑥 (cm)
Figure 7 Profils de température pour une même puissance volumique 𝑝𝐽 , à coefficient ℎ𝑐𝑐 fixé ou à 𝜆 fixé
𝑅
𝐼

𝑃𝑒 , 𝜃𝑒 𝑃𝑠 , 𝜃𝑠

𝑄𝑉 ,𝑒

𝜃pack
Figure 8 Banc d’essai de contrôle de la température au sein d’un ensemble
d’accumulateurs, inspiré des travaux de Charles-Victor Hémery, Études des
phénomènes thermiques dans les batteries Li-ion, Université de Grenoble, 2013

𝑑
𝑑écoulement

𝑑
Figure 9 Disposition des accumulateurs dans l’écoulement

Q 30. Estimer le nombre de Reynolds pour l’écoulement entre les accumulateurs. Conclure sur le régime de
l’écoulement.
Q 31. Démontrer, à l’aide d’un bilan d’énergie sur un système judicieusement choisi et en explicitant toute
hypothèse éventuellement utile, l’équation
𝒫 = 𝐷𝑚 (ℎ𝑠 − ℎ𝑒 )

où ℎ𝑠 et ℎ𝑒 sont les enthalpies massiques de l’air respectivement en sortie et en entrée du caisson, 𝒫 est la
puissance thermique échangée entre l’ensemble des accumulateurs et le fluide et 𝐷𝑚 le débit massique d’air.

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Q 32. Déterminer l’expression de la puissance échangée entre l’ensemble des accumulateurs et l’air supposé
se comporter comme un gaz parfait, puis calculer sa valeur numérique à partir des mesures de températures 𝜃𝑒
et 𝜃𝑠 .
Q 33. En fonctionnement, la température du pack est mesurée à 𝜃pack = 30,0 °C et est supposée uniforme
sur l’ensemble du pack. On note 𝜃¯ = (𝜃𝑒 + 𝜃𝑠 )/2, la température moyenne de l’air circulant autour du pack.
Estimer la valeur du coefficient conducto-convectif ℎ𝑐𝑐 .
Q 34. Les manomètres mesurent une chute de pression Δ𝑃 = 10 mbar de part et d’autre des accumulateurs.
Expliquer l’origine de cette variation de pression.
Q 35. Exprimer puis calculer la puissance électrique consommée par le ventilateur en considérant que le
rendement électromécanique du ventilateur vaut 60 %. Commenter ce résultat.

III Utilisation de panneaux solaires


III.A – Puissance nécessaire pour une voiture
Q 36. On considère le véhicule présenté figure 10 roulant sur un sol horizontal. En admettant que les frot­
tements de l’air sont prépondérants devant toute autre forme de dissipation d’énergie et à l’aide des figures 11
et 12, proposer une estimation de la vitesse maximale que peut atteindre ce véhicule, sans tenir compte de la
présence de tout dispositif de stockage d’énergie.

Figure 10 La société néerlandaise Lightyear propose une berline équipée


de 5 m2 de panneaux solaires qui mesure 5,05 m de longueur, 1,82 m de
largeur et 1,40 m de hauteur et possède un coefficient de trainée 𝐶𝑥 = 0,23

Les cellules solaires en tandem qui associent le silicium à une pérovskite aux halogénures
métalliques constituent une voie prometteuse pour dépasser la limite d’efficacité des cellules
individuelles. Nous décrivons un tandem pérovskite/silicium monolithique avec un rendement
de conversion de puissance certifié de 29,15 %. L’absorbeur de pérovskite, avec une bande
interdite de 1,68 eV, est resté stable en phase sous illumination grâce à une combinaison
d’extraction rapide des trous et de recombinaison non radiative minimisée à l’interface sélective
des trous. Ces caractéristiques ont été rendues possibles par une monocouche de carbazole
à substitution méthyle auto-assemblée comme couche sélective de trous dans la cellule de
pérovskite. L’extraction accélérée des trous était liée à un faible facteur d’idéalité de 1,26 et
à des facteurs de remplissage à jonction unique allant jusqu’à 84 %, tout en permettant une
tension en circuit ouvert en tandem pouvant atteindre 1,92 V. À l’air, sans encapsulation, un
tandem conserve 95 % de son efficacité initiale après 300 heures de fonctionnement.

Figure 11 Résumé de l’article de Amran Al-Ashouri et al., publié dans Science en décembre 2020

III.B – Conversion de puissance


La tension 𝑉𝑝𝑠 fournie par les panneaux solaires ne permet pas de recharger directement une batterie de ten­
sion 350 V. Un régulateur MPPT (Maximum Power Point Tracking) constitué d’un convertisseur électronique
DC/DC a pour rôle d’optimiser les valeurs des paramètres électriques de fonctionnement entre le système photo­
voltaïque et la batterie. Le champ d’application de ces convertisseurs est large ; on étudie ici un hacheur parallèle
(convertisseur Boost) dont le schéma de principe est donné en figure 13.
Ce système est composé principalement d’une bobine d’inductance 𝐿 et de deux interrupteurs 𝑇𝑟 et 𝐷 considérés
comme idéaux. Le conducteur ohmique de résistance 𝑅 modélise la batterie à charger. Un signal rectangulaire
périodique de période 𝑇 commande l’interrupteur 𝑇𝑟 . Selon l’état des deux interrupteurs, on peut distinguer
deux phases de fonctionnement :
— la phase active, de durée 𝛼𝑇 , lorsque l’interrupteur 𝑇𝑟 est fermé et l’interrupteur 𝐷 est ouvert ; le coefficient
𝛼 désigne le rapport cyclique ;
— la phase de roue libre, de durée (1 − 𝛼)𝑇 , lorsque l’interrupteur 𝑇𝑟 est ouvert et l’interrupteur 𝐷 est fermé.

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800

700

600
Puissance surfacique (W⋅m−2)

500

400

300

200

100

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
Heure de la journée (UTC)
Figure 12 Puissance surfacique journalière reçue à Paris moyennée sur le mois de
juillet pour une année météorologique typique, d’après https://re.jrc.ec.europa.eu
𝐷
𝑖𝐿 𝐿 𝑖𝐷
𝑣𝐿 𝑖𝑠
𝑖𝑇𝑟 𝑣𝐷 𝑖𝐶

𝑉𝑝𝑠 𝑇𝑟 𝑣𝑇𝑟 𝐶 𝑣𝐶 𝑅 𝑣𝑠

Figure 13 Schéma de principe d’un convertisseur Boost

Dans l’étude qui suit, nous faisons les hypothèses suivantes :


— le régime périodique est établi ;
— la tension d’alimentation 𝑉𝑝𝑠 est continue et constante ;
— la valeur de la capacité 𝐶 est suffisamment grande afin de pouvoir considérer la tension de sortie 𝑣𝑠 comme
supérieure à 𝑉𝑝𝑠 .
III.B.1) Phase active 0 ⩽ 𝑡 < 𝛼𝑇
Q 37. On admet que 𝑣𝑠 > 0. Justifier que la diode est bloquée. Représenter alors le schéma du circuit
équivalent pour cette phase active supposée débuter à l’instant 𝑡 = 0.
Q 38. En déduire l’expression de 𝑖𝐿 (𝑡) avec pour condition initiale 𝑖𝐿 (𝑡 = 0) = 𝑖𝐿,min .
Q 39. Indiquer le temps caractéristique associé à l’ensemble résistance-condensateur. En déduire une condi­
tion sur 𝐶 pour que la tension 𝑣𝑠 puisse être considérée comme constante.
III.B.2) Phase de roue libre 𝛼𝑇 ⩽ 𝑡 < 𝑇
Q 40. Représenter le schéma équivalent du convertisseur Boost durant la phase de roue libre.
Q 41. On pose 𝑖𝐿 (𝑡 = 𝛼𝑇 ) = 𝑖𝐿,max . En déduire l’expression de 𝑖𝐿 (𝑡) en fonction de 𝑉𝑝𝑠 , 𝑣𝑠 , 𝐿, 𝛼𝑇 et 𝑖𝐿,max .
III.B.3) Valeurs moyennes sur une période
Q 42. Déterminer deux expressions distinctes de la valeur de l’ondulation de l’intensité 𝑖𝐿,max − 𝑖𝐿,min , en
fonction de 𝛼, 𝑇 , 𝐿, 𝑉𝑝𝑠 et 𝑣𝑠 .
Q 43. Représenter l’allure de l’évolution de l’intensité 𝑖𝐿 (𝑡) sur une durée de deux périodes.

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Q 44. En déduire ⟨𝑣𝐿 (𝑡)⟩ et ⟨𝑣𝑠 (𝑡)⟩, les valeurs moyennes sur une période des tensions 𝑣𝐿 (𝑡) et 𝑣𝑠 (𝑡), en
fonction de 𝑉𝑝𝑠 et 𝛼.
Q 45. Justifier la dénomination de hacheur-survolteur associée au convertisseur Boost. Déterminer la valeur
du rapport cyclique 𝛼 pour permettre la recharge de la batterie étudiée si la tension aux bornes de l’association
des panneaux solaires est de 72 V.

Données
Valeurs relatives à l’accumulateur 18650
— Capacité spécifique 𝑄 = 2600 mA⋅h
— Tension 𝑈 = 3,7 V
— Masse 𝑚 = 45,5 g
— Diamètre 𝑑 = 18 mm
— Hauteur ℎ = 65 mm
— Résistance interne 𝑟 = 7,7 mΩ
— Capacité thermique massique 𝑐𝑝 = 0,73 J⋅g–1 ⋅K–1
— Conductivité thermique 𝜆 = 0,40 W⋅m–1 ⋅K–1

Grandeurs générales
— Masses molaires
Li Fe P C O H
−1
𝑀 (g⋅mol ) 6,9 55,8 31,0 12,0 16,0 1,0
— Potentiels standards
Li+ /Li(s) Li+ /LiFePO4 (s) Li+ /LiC6 (s)
𝐸 ∘ (V) −3,0 0,6 −2,9
— Enthalpies standard de formation à 298 K
C3 H4 O3(l) CO2(g) H2 O(g)
∘ −1
Δ𝑓 𝐻 (kJ⋅mol ) −1165,30 −393,5 −241,8
— Constante de Faraday : ℱ = 9,65 × 104 C⋅mol–1
— Constante universelle des gaz parfaits : 𝑅 = 8,31 J ⋅K–1 ⋅mol–1
𝑅𝑇
— Dans les conditions usuelles de température et de pression, ln 10 = 0,059 V

— Viscosité cinématique de l’air : 𝜈 = 1,6 × 10–5 m2 ⋅s–1
— Masse volumique de l’air dans les conditions usuelles de température et de pression : 𝜌air = 1,2 kg⋅m–3
— Capacité thermique massique à pression constante de l’air : 𝑐𝑝 (air) = 1,0 kJ⋅K–1 ⋅kg–1
— Coefficient conducto-convectif de l’air dans les conditions opératoires décrites en II.A : ℎ𝑐𝑐 = 5 W⋅m–2 ⋅K–1

Formulaire
— Force de trainée d’un corps de surface frontale 𝑆, de coefficient de trainée 𝐶𝑥 , se déplaçant à la vitesse 𝑣,
dans un fluide de masse volumique 𝜌 :
1
𝐹 = 𝐶 𝜌𝑆𝑣2 .
2 𝑥

• • • FIN • • •

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