Speedy Obésité 1
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Outre ces actions sur le SNC, la leptine a une action périphérique importante, comme en témoigne
la présence de récepteurs dans divers organes: foie, muscle, gonades etc. Elle module l’emploi des
nutriments de manière variable selon le tissu concerné. Au niveau de l ’ adipocyte, elle inhibe le
transport du glucose insulino-dépendant, la lipogenèse et la synthèse de glycogène.
Ce dernier phénomène est également affecté dans le foie, mais sans modification de l’affinité du
récepteur à l’insuline.
D’autre part, elle exerce une action sur le muscle, une diminution de la lipogenèse et du transport
non insulino-dépendant du glucose. Sur le plan énergétique, la leptine provoque une modification
de l’utilisation des substrats dans le tissu musculaire. Elle privilégie l’oxydation des graisses dans
le principal tissu producteur d’énergie. Par ces actions complexes, elle participe de manière active à
la diminution de la sensibilité à l’insuline, telle qu’elle peut être rencontrée chez le patient obèse.
Actuellement les seuls troubles hormonaux clairement démontrés chez les patients obèses sont une
diminution de la sensibilité à l ’ insuline des tissus périphériques et un hyperinsulinisme basal. Il
convient d ’ être particulièrement prudent dans la recherche de facteurs responsables de ces
changements hormonaux. Les modifications des taux circulant de leptine et des différents autres
peptides ne nous renseignent guère sur l’origine de ces troubles métaboliques, même s’il apparaît
avec une grande probabilité qu’ils participent à la résistance à l’insuline des tissus périphériques. Il
se pourrait que le tissu adipeux joue un rôle de pivot dans la genèse de cette résistance et de son
expression secondaire dans le muscle et le foie.
Quoiqu’il en soit, les altérations de la production d’insuline et des effets de cette hormone sont des
éléments très importants, car elles représentent une première étape réversible vers les complications
de l’obésité, diabète type II et maladies cardiovasculaires. A cet égard, il est important de remarquer
que l’hyperinsulinémie basale du diabétique type II a une valeur prédictive des complications
cardiovasculaires, indépendante des autres données biologiques habituelles.
Types d’obésité
Investigations endocriniennes
Approche thérapeutique
L’approche nutritionnelle
Il est évident que l’apport énergétique joue un rôle fondamental dans l’obésité. Le temps n’est plus
au régime mais à une prise en compte du comportement alimentaire. Il s’agit de diminuer la prise
alimentaire en quantité et en fréquence. De ce point de vue, l’analyse du comportement alimentaire
de paires de jumeaux dont l’un était obèse est intéressante. Sans surprise, le jumeau obèse mange
plus en quantité, plus gras et a une attirance pour les douceurs. En agissant en première intention
sur ce comportement alimentaire, une réduction de l’apport énergétique est escompté. Une fois ce
pas franchi, il devient alors plus facile d ’ apporter des conseils diététiques de manière à
éventuellement manipuler la diète.
L’activité physique
Certaines approches controversées dans la prise en charge de ces situations «habituelles » d’excès
pondéral ont démontré un effet sur les modifications hormonales précédemment décrites. C’est en
particulier le cas de l ’ activité physique. Les études épidémiologiques lui ont conféré un rôle de
comportement positif de santé. Mais son effet va bien au-delà de ce simple bénéfice de «bonne
santé». L’activité physique est associée à une diminution de l ’ insulinémie basale, à une
amélioration de la sensibilité à l’insuline des tissus périphériques. Elle permet également de lutter
contre l’effet lipogénique de l’insuline. L’activité physique occupe donc une place non négligeable
dans la prise en charge de l’obésité juvénile, pour autant que l’on donne aux patients les moyens
physiques de la tolérer.
Conclusion
On ne peut résumer l’obésité infantile à une prévalence ou à un risque. Il s’agit d’une maladie avec
des modifications métaboliques précoces qui représente un défi pour l’avenir. Pour les pédiatres, il
s’agit d’améliorer et de développer les outils thérapeutiques adaptés à la prise en charge de l’enfant
et de l’adolescent.