Plan de la matière :

• Chapitre I: Circuits monophasés

• Chapitre II: Systèmes triphasés équilibrés

• Chapitre III: Circuits magnétiques

• Chapitre IV: Transformateurs monophasés

• Chapitre V: Transformateurs triphasés

52
 Chapitre III: Circuits magnétiques

1 Les sources du champ magnétique

1.Les
Les sources du champ magnétique sont :

* Aimants
Ai t naturels
t l (aimant
( i t permanent)
t) : Il possède
èd la
l propriété
iété d’
d’attirer
tti le l fer.
f
Ils sont à base d’oxyde de fer Fe3O4 (magnétite) extraie du mont Magnetos, une
montagne à Magnésie en Asie d’où le nom de magnétite et celui du magnétisme.

* Aimants artificiels (électroaimant) : Le champ magnétique est produit lorsqu’un

bobinage de fil conducteur est parcouru par un courant électrique. C’est un champ
magnétique créé par une distribution de courants électriques.
électriques

Sous l’effet de ce champ magnétique, un matériau entouré par le bobinage s’aimante.

ƒ Si l’aimantation cesse avec coupure du courant,
courant on dit que c’est un matériau
amagnétique ou paramagnétique.
ƒ Si l’aimantation p
persiste même avec coupure
p du courant, on dit q
que c’est un matériau
ferromagnétique.
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 Chapitre III: Circuits magnétiques

2 Les grandeurs du magnétisme

2.
La caractérisation d’un champ magnétique dans
r un milieu quelconque est faite par rdeux
vecteurs le champ d’excitation magnétique H et le champ d’induction magnétique B .
2.1. Champ d’excitation magnétique:

• Intensité du champ magnétique • Intensité du champ magnétique

créé par un conducteur rectiligne : créé par un solénoïde :

A une distance r du fil, le champ Au centre du solénoïde, le champ

magnétique s’exprime : magnétique s’exprime :
I N
H= H= I
2π r L 54
 Chapitre III: Circuits magnétiques

• Théorème d’Ampère :
r r N r r
∫ H dl = ∑ ± I i ∫ H dl = I 1 + I 4 − I 3 − I 5
C C
i =1

La circulation du champ H le long d’un

d un contour fermé C est égale à la somme algébrique des
courants traversant le contour.
Le champ d’excitation H est mesuré en Ampère/mètre (A/m).
2 2 Champ
2.2. Ch d’i
d’induction
d ti magnétique:
éti
Dans le vide ou dans l’air, le champ d’induction B et le champ d’induction H sont colinéaires :
r r
B = μ0 H en Tesla (T )
Avec μ 0 est la perméabilité du vide μ 0 = 4π 10
−7

r r
Dans la matière: B=μH
Avec μ est la perméabilité absolu du milieu qui dépend du matériau avec μ = μ r μ 0
et μ r c’est la perméabilité relative. 55
 Chapitre III: Circuits magnétiques

Eau cuivre
Eau, cuivre, argent
argent,…

Air platine
Air, platine, aluminium,…
aluminium

Fer cobalt,
Fer, cobalt nickel
nickel,…

56
 Chapitre III: Circuits magnétiques

Les machines de l’électrotechnique (transformateurs, machines tournantes) sont des

machines électromagnétiques.
électromagnétiques

Elles ont besoin de la présence d’un champ magnétique d’intensité importante pour
fonctionner.
fonctionner
Pour augmenter la valeur de ce champ magnétique, elles possèdent un circuit
magnétique constitué dans un matériau ferromagnétique.
*d’une part : le matériau ferromagnétique canalise le champ magnétique,
*d’autre part : sous l’effet du champ magnétique, une pièce ferromagnétique s’aimante,
elle se comporte alors comme un aimant et induit un nouveau champ magnétique qui se
rajoute au champ initial.

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 Chapitre III: Circuits magnétiques

2.3. Flux
l magnétique:
é
C’est le flux du champ de vecteur d’induction magnétique à travers une surface S.
r r
Φ = ∫∫ B dS en Weber ( Wb )
s
• Loi de Faraday :
dΦ
F.e.m e=−
dt
• Loi de Hopkinson :
Considérons un circuit magnétique
g q bobiné :
r
r r B r BL
Le théorème d’Ampère s’écrit sur ce contour : ∫C
H dl = NI = ∫ dl
C μ
NI =
μ
Or Φ = B S
L
NI = Φ
Sμ
Pour retenir une relation pratique entre le flux et le courant qui le crée, on fait intervenir la
grandeur appelée Réluctance magnétique et notée R satisfaisant à la relation dite d’Hopkinson :
L
NI = Φ R R= 58
Sμ
 Chapitre III: Circuits magnétiques

NI
Le flux total : Φ T = N Φ On écrit alors Φ T = N = LI
R N2
La grandeur L est l’inductance du circuit bobiné, son unité est le Henry (H) : L =
R
• Résumé
Ré é:
Courant : i Champ magnétique : Induction : Flux :
Spires
p et ggéométrie Nature Géométrie
du circuit du matériau du circuit
Relations : Théorème d’Ampère : Perméabilité magnétique : Flux :
NI = H L B=μH Φ = BS
Analogie électrique‐magnétique :
Electrique Magnétique
g q
U=RI NI=Rφ
Courant I Flux φ
Résistance R Reluctance R
Tension U NI (Ampère tours) 59
 Chapitre III: Circuits magnétiques

3 Loi comportementale des milieux ferromagnétiques :

3.
3.1. Courbe de première aimantation et cycle d’hystérésis :
• Courbe de première aimantation :

C’est la courbe B=f(H) lorsque le corps ferromagnétique ne

possède aucune aimantation.

On fait progressivement croître le champ d’excitation

dans lequel est plongé le matériau. La courbe représente
l’induction B=f(H). On distingue deux zones :
1. Zone linéaire :
dans cette zone, B=µH avec µ constante. C’est une zone généralement
exploitée pour les transformateurs et les machines tournantes.
tournantes
2. lorsque devient top grand, B ne varie presque plus. Le matériau
Zone de saturation :
magnétique est dit saturé. On a toujours B=µH, mais µ n’est plus constant. B tend vers le
champ
h Bsat.

60
 Chapitre III: Circuits magnétiques

• Cycle d’hystérésis :
C’est la courbe B=f(H) lorsque le corps ferromagnétique
possède déjà une aimantation.
A partir d’un point (H, B) de la courbe de première
aimantation, on diminue le champ H, l’induction B ne repasse
pas sur la même courbe. En conséquence, B nulle ne correspond
plus à une valeur nulle de H. Il subsiste une induction
rémanente Br.
1 Champ rémanent Br : quand I=0,
1. I=0 d’où
d où H=0,
H=0 ll’induction
induction
B ne s’annule pas elle conserve une certaine valeur Br appelée induction rémanente
2. Excitation coercitive Hc :
pour annuler cette induction rémanente Br, il faut inverser le sens
du courant pour produire un champ magnétisant de sens contraire c’est
c est le champ coercitif Hc.Hc
3. Hystérésis :
Lorsqu’on fait circuler régulièrement le champ magnétisant entre deux limites
fixes, on constate qu’après une dizaine de cycles, l’induction finit par évoluer, elle aussi entre
deux limites stables. L’ensemble décrit une courbe fermée appelée cycle d’hystérésis.
61
 Chapitre III: Circuits magnétiques

3.2. Pertes magnétiques :

• Pertes par hystérésis :
Ce type
yp de pertes
p est lié au cycle
y d’hystérésis
y du matériau. Le p parcours du cycle
y B(H)( ) fait
apparaître une perte d’énergie qui correspond à un échauffement de la matière. Les pertes par
hystérésis sont donc proportionnelles à la fréquence, à la surface de l’hystérésis qui est liée à la
structure du matériau.

PH = α BM2 f

Dans le cadre de transformateur, on utilise des matériaux doux (désaimante facilement donc Hc
estt petit
tit ) pour diminuer
di i PH.
• Pertes par courants de Foucault :
Ess variations du champ magnétique dans la matière génèrent par induction des courants
induits qui se rebouclent sur eux‐mêmes. Il y a donc échauffement par effet joule. Cette fois‐ci
ces pertes sont proportionnelles au carré de la fréquence : PCF = β BM2 f 2 62
 Chapitre III: Circuits magnétiques

Afin de limiter les pertes par courants de Foucault, on réduit le parcours des courants induits,
c’est pour cette raison que l’on utilise des circuits magnétiques feuilletés isolés.
On désigne par « Pertes fer » la totalité des pertes énoncées : Pfer = PH + PCF
4. Bobine à noyau
y de fer :
Une bobine à noyau de fer est constitué d’un noyau magnétique fermé (généralement un tore)
sur lequel est enroulé une bobine caractérisée par N spires et une résistance interne R.

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 Chapitre III: Circuits magnétiques

4.1. Formule de Boucherot :

Si on considère une bobine parfaite (R=0) :
dΦ
v+e=0 v = −e = N (loi de Faraday)
dt
dΦ V 2 V 2 ⎛ π⎞
Si v( t ) = V 2 sin ωt = sin ωt Φ = sin ⎜ ωt − ⎟
dt N Nω ⎝ 2⎠
V 2
Si on pose Φ max = V = 4.44 f N Bmax S
2π f N
4.2. Schéma équivalent :
On considère par la suite une bobine réelle (R≠0) :
Le flux total créé à travers la bobine : Φ t = Φ m + Φ f
Avec Φ m est le flux canalisé dans le fer et Φ f est le flux de fuite dans l’air avec Φ m ff Φ f
Φm
L= : inductance principale de la bobine,
I
Φf
l= : inductance de fuite .
I 64
 Chapitre III: Circuits magnétiques

• Schéma équivalent du bobinage :

R l
L
Or Pfer = PH + PCF = K Bm2
En considérant le loi de Boucherot : V = 4.44 f N Bmax S = K v Bm
Pfer = K Bm2 = K 'U 2
U2 1
En général la puissance active : P = RI = 2
K' =
R R
Pour les pertes fer, on note cette résistance R : R f
Schéma équivalent total :
R l

Rf L

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