89441050435

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 4

AccueilParcourirRechercheSe connecter Pour profiter de 10 contenus offerts. AccueilParcourirRechercheSe connecter Pour profiter de 10 contenus offerts.

Le commentaire consiste en l'analyse d'un texte extrait d'une œuvre d'un philosophe. L'élève doit argumenter pour expliquer la pensée de l'auteur et son raisonnement. L'organisation de la
réponse doit reposer sur une problématique et un plan cohérents qui permettent de comprendre comment fonctionne le texte et quelle est la pensée du philosophe en relation au thème discuté par ce dernier.Il y a des critères d'évaluation à respecter. La réponse est notée sur 20 points. On évalue : la compréhension du texte (la connaissance de
l'époque et du courant philosophique de l'auteur n'est en principe pas requise, mais son utilité est indéniable !) la capacité à structurer un plan précis et pertinent la capacité d'analyse la finesse de l'interprétation la maîtrise des notions abordées en cours la qualité et notamment la clarté de la rédaction la solidité de l'argumentation relever le nom de
l'ouvrage, l'année d'écriture du document et le nom de l'auteur définir le thème du texte (définir le contexte d'écriture du texte n'est théoriquement pas indispensable, mais généralement utile à cet exercice. Devant un texte politique par exemple, il n'est pas indifférent qu'il soit d'Aristote ou de Rousseau : les confondre peut conduire aussi à des
erreurs dans l'analyse, car vous interpréteriez le texte autrement que dans son intention véritable. Par exemple, Aristote, évoquant l'esclavage, veut en fait le justifier, ce qui n'est pas forcément "dit" par le texte lui-même. Ce sera l'inverse avec Rousseau, hostile à toute dépendance). Cette étape se fait sur la feuille de brouillon.L'objectif de cette
étape est de comprendre de quoi parle l'auteur et de quelle manière il structure son argumentation. On relève les termes-clés du texte. Afin de bien comprendre la pensée de l'auteur, on reformule au brouillon les phrases principales avec des mots simples. On détermine la thèse de l'auteur. Il s'agit du "message" qu'il veut faire passer (par exemple,
l'auteur est contre l'esclavage). On détermine la problématique à laquelle il essaie de répondre pour appuyer sa thèse (par exemple, l'auteur va se demander en quoi l'esclavage n'est pas "humaniste", c'est-à-dire conforme à ce qu'on peut attendre de l'homme en général et à ce qu'on lui doit, comme le respect). On détaille la façon dont le texte est
structuré (on peut s'aider en soulignant les connecteurs logiques dans le texte). L'objectif est d'être capable de retranscrire les étapes de l'argumentation. Le travail d'étude de texte est le même que celui de l'étude du "genre argumentatif" en français. C'est la raison pour laquelle des auteurs comme Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Diderot sont
appelés traditionnellement les "philosophes". Ils utilisent particulièrement, en effet, le genre argumentatif. La différence est que l'explication de texte, sans être un "commentaire composé" au sens des études littéraires, c'est-à-dire l'étude du seul texte proposé, ouvre logiquement sur la discussion des idées du texte, sur le débat philosophique. Le
problème posé est, en philosophie, plus important que la manière dont il est développé par l'écriture. Cette étape se fait sur la feuille de brouillon.On écrit un plan détaillé de réponse : La première partie présente le texte de façon globale (thèse, problématique, étapes de l'argumentation). La deuxième partie est une explication linéaire de
l'argumentation dans le détail. On expose dans l'ordre tous les arguments en les expliquant et en montrant comment ils justifient la thèse. On met en avant les liens logiques entre les différents arguments. Dans la dernière partie, on remet en perspective la pensée de l'auteur par rapport aux autres courants de pensée qui traitent du même sujet. On
mobilise alors les connaissances acquises pendant l'année. Il n'est pas interdit de "mélanger" ces différents éléments (explication, commentaire logique et illustration par le contexte) mais cette pratique est beaucoup plus difficile et suppose une plus grande maîtrise de la pensée.
C'est pourquoi il est conseillé, en général, de dissocier ces approches et de préférer l'analyse patiente du texte dans toute son articulation, avant de le discuter et enfin de l'illustrer s'il est possible (au moins en conclusion). Cette étape se fait sur la feuille de brouillon.On rédige intégralement l'introduction au brouillon. On la retranscrira ensuite sur la
copie. Cette introduction est composée de trois parties : une présentation de l'extrait étudié, de l'auteur et du contexte historique dans la mesure où on les connaît.
A défaut, une "phrase d'attaque" soulignera l'importance du problème posé par le texte. l'annonce de la problématique l'annonce du plan Cette étape se fait sur la feuille de brouillon.On rédige intégralement la conclusion au brouillon. On la retranscrira ensuite sur la copie. Cette conclusion est composée de deux parties : reprise des différents
éléments du développement ouverture à d'autres façons d'aborder le sujet traité par l'auteur, ou à un sujet plus vaste ou connexe, mais qu'on ne traitera pas (par exemple, élargir la question de la justice sociale à celle de la justice de l'Etat, ou inversement).
Il faut prendre en compte les points suivants : L'introduction et la conclusion ont déjà été rédigées au brouillon, il suffit de les recopier.
Comme pour la dissertation, des modifications mineures peuvent apparaître. L'essentiel est de ne pas perdre de vue le plan, la progression logique du développement prévu par le plan. Les grandes parties sont séparées par un saut de ligne. Elles doivent faire à peu près la même longueur. Un "redécoupage" est possible, en général, en vue de les
proportionner. Les différents paragraphes commencent par un alinéa. Chaque paragraphe ne traite que d'une idée. En général, le développement suit les idées du texte. Il importe surtout que toutes soient traitées. On attend un travail qui fait au moins une copie double. Cette étape est importante, il faut vérifier que la syntaxe et l'orthographe sont
correctes. L'examinateur peut enlever des points s'il y a trop de fautes (4 au maximum, ce qui peut faire la différence entre échec et admission, surtout pour les épreuves à gros coefficients).N'hésitez pas à revoir les bases de l'expression (accords, conjugaisons, etc.. ) si vous en éprouvez le besoin. Voici notre guide de conseils pour l’explication de
texte (aussi appelée “commentaire de texte”) pour la redoutée épreuve du philosophie au bac. Introduction à l’explication de texte en philosophie L’explication doit être une analyse argumentée d’un extrait d’oeuvre d’un philosophe célèbre qui est au programme officiel de philosophie (Descartes, Kant, Platon, ou Nietzsche par exemple). Les
différences entre explication et dissertation L’explication de texte est toujours le troisième sujet possible lors du bac philosophie. Il est donc impératif d’en maîtriser la méthode et la structure. Ce, pour plusieurs raisons : Les deux sujets de dissertation peuvent vous rebuter. Il ne faudrait surtout pas que vous rendiez une copie blanche pour la
première fois le jour du bac. Sachez aussi que la moyenne des notes au commentaire de texte est plus faible que pour la dissertation. Soyez donc bien sûr de votre choix. Plus aisé en apparence, le commentaire de texte est en fait plus compliqué que la dissertation car les correcteurs suspectent souvent les élèves choisissant le 3ème sujet de paresse
intellectuelle et sont donc plus sévères. Quand faut-il choisir l’explication ? Avant de choisir définitivement le texte, lisez au moins 5 fois le texte. Les éléments suivants doivent vous permettre de choisir ou non le commentaire philosophique : Quand vous comprenez les termes du textes (si le texte parle d’onto-théologie et que vous ignorez sa
signification, reportez-vous sur la dissertation) Quand vous la thématique du texte vous apparaît clairement (la mort, la responsabilité, la conscience, la justice, …). Posez-vous la question : “De quoi parle ce texte ?” Si vous pouvez répondre sans hésitation, vous pouvez opter pour le texte. Posez-vous la question : “Quelle thèse l’auteur défend-il ?” Si
vous répondez à cette question, optez définitivement pour le commentaire. Méthodologie Détaillée Définition : Expliquer, du latin explicare, signifie d’abord déplier, mettre à plat, c’est-à-dire transformer un tout complexe, parfois confus voire compliqué en un ensemble d’élément simple et immédiatement compréhensible par le premier venu.
Expliquer un texte : Vous devez faire comprendre à un lecteur la signification du texte, ce qui suppose d’abord de montrer comment (de quelle manière, c’est-à-dire avec quels arguments, quels raisonnements et quels exemples) ce texte répond à un problème philosophique, et pourquoi il répond ainsi à ce problème et pas autrement, ce qui suppose de
défendre la cohérence de la pensée de l’auteur. Puis vous devez discuter la thèse de l’auteur, ce qui signifie d’une part montrer ce que l’auteur dit de vrai, de juste, de pertinent et d’autre part montrer ce qui vous parait discutable, ce qui peut être remis en question voire ce qui vous semble faux. Vous devez alors trier le bon grain de l’ivraie, donc
critiquer cette pensée (évaluer la pensée de l’auteur objectivement, c’est-à-dire en prenant vos distances avec le texte). Comprendre et faire comprendre, c’est penser et apprendre à penser, c’est penser à partir d’une pensée dont la valeur est reconnue par une longue tradition et surtout apprendre à penser par soi-même. Et penser par soi-même
c’est déjà philosopher (cf. sapere aude, Kant). C’est pourquoi cet exercice est fondamental pour votre éducation philosophique. I. Lire le texte 1) Commencez par lire plusieurs fois le texte (au moins 3 fois) attentivement.
2) Numérotez les lignes. 3) Recherchez les connecteurs logiques et souligner les : donc, en revanche, au contraire, par conséquent, c’est pourquoi, etc… Cela vous indiquera si l’auteur donne une thèse, un exemple, un argument, une conséquence etc… 4) Repérez les mots ou expressions qui méritent d’être expliqués pour rendre le texte plus
facilement compréhensible à n’importe quel lecteur qui ne serait pas familier avec les concepts philosophiques. II. Au brouillon 1) Repérez le(s) thème(s) du texte : de quoi parle le texte ? De quoi est-il ici question ? Il s’agit ici de notions philosophiques (comme la politique ou la science par exemple), inutile d’être trop précis. 2) Repérez la thèse du
texte : quelle est l’idée défendue par l’auteur ? Où veut-il en venir ? Cette thèse est explicite la plupart du temps et vous pouvez la repérer quelque part dans le texte. Si la thèse est implicite, il faudra la formuler avec vos mots sans trahir la pensée de l’auteur ou faire de contre-sens.
3) Construisez la problématique du texte : c’est la question à laquelle le texte répond, l’alternative qui est tranchée par la thèse de l’auteur. La réponse à la problématique est la thèse du texte.

Devant un texte politique par exemple, il n'est pas indifférent qu'il soit d'Aristote ou de Rousseau : les confondre peut conduire aussi à des erreurs dans l'analyse, car vous interpréteriez le texte autrement que dans son intention véritable. Par exemple, Aristote, évoquant l'esclavage, veut en fait le justifier, ce qui n'est pas forcément "dit" par le texte
lui-même. Ce sera l'inverse avec Rousseau, hostile à toute dépendance). Cette étape se fait sur la feuille de brouillon.L'objectif de cette étape est de comprendre de quoi parle l'auteur et de quelle manière il structure son argumentation. On relève les termes-clés du texte. Afin de bien comprendre la pensée de l'auteur, on reformule au brouillon les
phrases principales avec des mots simples. On détermine la thèse de l'auteur.
Il s'agit du "message" qu'il veut faire passer (par exemple, l'auteur est contre l'esclavage). On détermine la problématique à laquelle il essaie de répondre pour appuyer sa thèse (par exemple, l'auteur va se demander en quoi l'esclavage n'est pas "humaniste", c'est-à-dire conforme à ce qu'on peut attendre de l'homme en général et à ce qu'on lui doit,
comme le respect). On détaille la façon dont le texte est structuré (on peut s'aider en soulignant les connecteurs logiques dans le texte). L'objectif est d'être capable de retranscrire les étapes de l'argumentation.

Devant un texte politique par exemple, il n'est pas indifférent qu'il soit d'Aristote ou de Rousseau : les confondre peut conduire aussi à des erreurs dans l'analyse, car vous interpréteriez le texte autrement que dans son intention véritable. Par exemple, Aristote, évoquant l'esclavage, veut en fait le justifier, ce qui n'est pas forcément "dit" par le texte
lui-même. Ce sera l'inverse avec Rousseau, hostile à toute dépendance). Cette étape se fait sur la feuille de brouillon.L'objectif de cette étape est de comprendre de quoi parle l'auteur et de quelle manière il structure son argumentation. On relève les termes-clés du texte. Afin de bien comprendre la pensée de l'auteur, on reformule au brouillon les
phrases principales avec des mots simples. On détermine la thèse de l'auteur. Il s'agit du "message" qu'il veut faire passer (par exemple, l'auteur est contre l'esclavage).
On relève les termes-clés du texte. Afin de bien comprendre la pensée de l'auteur, on reformule au brouillon les phrases principales avec des mots simples.
On détermine la thèse de l'auteur. Il s'agit du "message" qu'il veut faire passer (par exemple, l'auteur est contre l'esclavage). On détermine la problématique à laquelle il essaie de répondre pour appuyer sa thèse (par exemple, l'auteur va se demander en quoi l'esclavage n'est pas "humaniste", c'est-à-dire conforme à ce qu'on peut attendre de l'homme
en général et à ce qu'on lui doit, comme le respect).

Devant un texte politique par exemple, il n'est pas indifférent qu'il soit d'Aristote ou de Rousseau : les confondre peut conduire aussi à des erreurs dans l'analyse, car vous interpréteriez le texte autrement que dans son intention véritable. Par exemple, Aristote, évoquant l'esclavage, veut en fait le justifier, ce qui n'est pas forcément "dit" par le texte
lui-même. Ce sera l'inverse avec Rousseau, hostile à toute dépendance). Cette étape se fait sur la feuille de brouillon.L'objectif de cette étape est de comprendre de quoi parle l'auteur et de quelle manière il structure son argumentation. On relève les termes-clés du texte. Afin de bien comprendre la pensée de l'auteur, on reformule au brouillon les
phrases principales avec des mots simples. On détermine la thèse de l'auteur. Il s'agit du "message" qu'il veut faire passer (par exemple, l'auteur est contre l'esclavage). On détermine la problématique à laquelle il essaie de répondre pour appuyer sa thèse (par exemple, l'auteur va se demander en quoi l'esclavage n'est pas "humaniste", c'est-à-dire
conforme à ce qu'on peut attendre de l'homme en général et à ce qu'on lui doit, comme le respect). On détaille la façon dont le texte est structuré (on peut s'aider en soulignant les connecteurs logiques dans le texte).
L'objectif est d'être capable de retranscrire les étapes de l'argumentation. Le travail d'étude de texte est le même que celui de l'étude du "genre argumentatif" en français. C'est la raison pour laquelle des auteurs comme Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Diderot sont appelés traditionnellement les "philosophes". Ils utilisent particulièrement, en effet,
le genre argumentatif. La différence est que l'explication de texte, sans être un "commentaire composé" au sens des études littéraires, c'est-à-dire l'étude du seul texte proposé, ouvre logiquement sur la discussion des idées du texte, sur le débat philosophique. Le problème posé est, en philosophie, plus important que la manière dont il est développé
par l'écriture. Cette étape se fait sur la feuille de brouillon.On écrit un plan détaillé de réponse : La première partie présente le texte de façon globale (thèse, problématique, étapes de l'argumentation). La deuxième partie est une explication linéaire de l'argumentation dans le détail. On expose dans l'ordre tous les arguments en les expliquant et en
montrant comment ils justifient la thèse. On met en avant les liens logiques entre les différents arguments. Dans la dernière partie, on remet en perspective la pensée de l'auteur par rapport aux autres courants de pensée qui traitent du même sujet. On mobilise alors les connaissances acquises pendant l'année. Il n'est pas interdit de "mélanger" ces
différents éléments (explication, commentaire logique et illustration par le contexte) mais cette pratique est beaucoup plus difficile et suppose une plus grande maîtrise de la pensée.
C'est pourquoi il est conseillé, en général, de dissocier ces approches et de préférer l'analyse patiente du texte dans toute son articulation, avant de le discuter et enfin de l'illustrer s'il est possible (au moins en conclusion). Cette étape se fait sur la feuille de brouillon.On rédige intégralement l'introduction au brouillon. On la retranscrira ensuite sur la
copie. Cette introduction est composée de trois parties : une présentation de l'extrait étudié, de l'auteur et du contexte historique dans la mesure où on les connaît. A défaut, une "phrase d'attaque" soulignera l'importance du problème posé par le texte. l'annonce de la problématique l'annonce du plan Cette étape se fait sur la feuille de brouillon.On
rédige intégralement la conclusion au brouillon. On la retranscrira ensuite sur la copie. Cette conclusion est composée de deux parties : reprise des différents éléments du développement ouverture à d'autres façons d'aborder le sujet traité par l'auteur, ou à un sujet plus vaste ou connexe, mais qu'on ne traitera pas (par exemple, élargir la question de
la justice sociale à celle de la justice de l'Etat, ou inversement). Il faut prendre en compte les points suivants : L'introduction et la conclusion ont déjà été rédigées au brouillon, il suffit de les recopier.

Par exemple, Aristote, évoquant l'esclavage, veut en fait le justifier, ce qui n'est pas forcément "dit" par le texte lui-même. Ce sera l'inverse avec Rousseau, hostile à toute dépendance). Cette étape se fait sur la feuille de brouillon.L'objectif de cette étape est de comprendre de quoi parle l'auteur et de quelle manière il structure son argumentation. On
relève les termes-clés du texte. Afin de bien comprendre la pensée de l'auteur, on reformule au brouillon les phrases principales avec des mots simples. On détermine la thèse de l'auteur. Il s'agit du "message" qu'il veut faire passer (par exemple, l'auteur est contre l'esclavage). On détermine la problématique à laquelle il essaie de répondre pour
appuyer sa thèse (par exemple, l'auteur va se demander en quoi l'esclavage n'est pas "humaniste", c'est-à-dire conforme à ce qu'on peut attendre de l'homme en général et à ce qu'on lui doit, comme le respect). On détaille la façon dont le texte est structuré (on peut s'aider en soulignant les connecteurs logiques dans le texte). L'objectif est d'être
capable de retranscrire les étapes de l'argumentation. Le travail d'étude de texte est le même que celui de l'étude du "genre argumentatif" en français. C'est la raison pour laquelle des auteurs comme Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Diderot sont appelés traditionnellement les "philosophes". Ils utilisent particulièrement, en effet, le genre
argumentatif. La différence est que l'explication de texte, sans être un "commentaire composé" au sens des études littéraires, c'est-à-dire l'étude du seul texte proposé, ouvre logiquement sur la discussion des idées du texte, sur le débat philosophique. Le problème posé est, en philosophie, plus important que la manière dont il est développé par
l'écriture. Cette étape se fait sur la feuille de brouillon.On écrit un plan détaillé de réponse : La première partie présente le texte de façon globale (thèse, problématique, étapes de l'argumentation).
La deuxième partie est une explication linéaire de l'argumentation dans le détail. On expose dans l'ordre tous les arguments en les expliquant et en montrant comment ils justifient la thèse. On met en avant les liens logiques entre les différents arguments. Dans la dernière partie, on remet en perspective la pensée de l'auteur par rapport aux autres
courants de pensée qui traitent du même sujet. On mobilise alors les connaissances acquises pendant l'année. Il n'est pas interdit de "mélanger" ces différents éléments (explication, commentaire logique et illustration par le contexte) mais cette pratique est beaucoup plus difficile et suppose une plus grande maîtrise de la pensée. C'est pourquoi il est
conseillé, en général, de dissocier ces approches et de préférer l'analyse patiente du texte dans toute son articulation, avant de le discuter et enfin de l'illustrer s'il est possible (au moins en conclusion).
Cette étape se fait sur la feuille de brouillon.On rédige intégralement l'introduction au brouillon. On la retranscrira ensuite sur la copie. Cette introduction est composée de trois parties : une présentation de l'extrait étudié, de l'auteur et du contexte historique dans la mesure où on les connaît. A défaut, une "phrase d'attaque" soulignera l'importance
du problème posé par le texte. l'annonce de la problématique l'annonce du plan Cette étape se fait sur la feuille de brouillon.On rédige intégralement la conclusion au brouillon.
On la retranscrira ensuite sur la copie.
Cette conclusion est composée de deux parties : reprise des différents éléments du développement ouverture à d'autres façons d'aborder le sujet traité par l'auteur, ou à un sujet plus vaste ou connexe, mais qu'on ne traitera pas (par exemple, élargir la question de la justice sociale à celle de la justice de l'Etat, ou inversement). Il faut prendre en
compte les points suivants : L'introduction et la conclusion ont déjà été rédigées au brouillon, il suffit de les recopier. Comme pour la dissertation, des modifications mineures peuvent apparaître.
L'essentiel est de ne pas perdre de vue le plan, la progression logique du développement prévu par le plan. Les grandes parties sont séparées par un saut de ligne. Elles doivent faire à peu près la même longueur. Un "redécoupage" est possible, en général, en vue de les proportionner. Les différents paragraphes commencent par un alinéa. Chaque
paragraphe ne traite que d'une idée. En général, le développement suit les idées du texte. Il importe surtout que toutes soient traitées. On attend un travail qui fait au moins une copie double. Cette étape est importante, il faut vérifier que la syntaxe et l'orthographe sont correctes.
L'examinateur peut enlever des points s'il y a trop de fautes (4 au maximum, ce qui peut faire la différence entre échec et admission, surtout pour les épreuves à gros coefficients).N'hésitez pas à revoir les bases de l'expression (accords, conjugaisons, etc.. ) si vous en éprouvez le besoin. Voici notre guide de conseils pour l’explication de texte (aussi
appelée “commentaire de texte”) pour la redoutée épreuve du philosophie au bac. Introduction à l’explication de texte en philosophie L’explication doit être une analyse argumentée d’un extrait d’oeuvre d’un philosophe célèbre qui est au programme officiel de philosophie (Descartes, Kant, Platon, ou Nietzsche par exemple). Les différences entre
explication et dissertation L’explication de texte est toujours le troisième sujet possible lors du bac philosophie. Il est donc impératif d’en maîtriser la méthode et la structure. Ce, pour plusieurs raisons : Les deux sujets de dissertation peuvent vous rebuter. Il ne faudrait surtout pas que vous rendiez une copie blanche pour la première fois le jour du
bac. Sachez aussi que la moyenne des notes au commentaire de texte est plus faible que pour la dissertation. Soyez donc bien sûr de votre choix. Plus aisé en apparence, le commentaire de texte est en fait plus compliqué que la dissertation car les correcteurs suspectent souvent les élèves choisissant le 3ème sujet de paresse intellectuelle et sont donc
plus sévères. Quand faut-il choisir l’explication ? Avant de choisir définitivement le texte, lisez au moins 5 fois le texte. Les éléments suivants doivent vous permettre de choisir ou non le commentaire philosophique : Quand vous comprenez les termes du textes (si le texte parle d’onto-théologie et que vous ignorez sa signification, reportez-vous sur la
dissertation) Quand vous la thématique du texte vous apparaît clairement (la mort, la responsabilité, la conscience, la justice, …). Posez-vous la question : “De quoi parle ce texte ?” Si vous pouvez répondre sans hésitation, vous pouvez opter pour le texte. Posez-vous la question : “Quelle thèse l’auteur défend-il ?” Si vous répondez à cette question,
optez définitivement pour le commentaire. Méthodologie Détaillée Définition : Expliquer, du latin explicare, signifie d’abord déplier, mettre à plat, c’est-à-dire transformer un tout complexe, parfois confus voire compliqué en un ensemble d’élément simple et immédiatement compréhensible par le premier venu. Expliquer un texte : Vous devez faire
comprendre à un lecteur la signification du texte, ce qui suppose d’abord de montrer comment (de quelle manière, c’est-à-dire avec quels arguments, quels raisonnements et quels exemples) ce texte répond à un problème philosophique, et pourquoi il répond ainsi à ce problème et pas autrement, ce qui suppose de défendre la cohérence de la pensée
de l’auteur. Puis vous devez discuter la thèse de l’auteur, ce qui signifie d’une part montrer ce que l’auteur dit de vrai, de juste, de pertinent et d’autre part montrer ce qui vous parait discutable, ce qui peut être remis en question voire ce qui vous semble faux. Vous devez alors trier le bon grain de l’ivraie, donc critiquer cette pensée (évaluer la
pensée de l’auteur objectivement, c’est-à-dire en prenant vos distances avec le texte). Comprendre et faire comprendre, c’est penser et apprendre à penser, c’est penser à partir d’une pensée dont la valeur est reconnue par une longue tradition et surtout apprendre à penser par soi-même. Et penser par soi-même c’est déjà philosopher (cf. sapere
aude, Kant). C’est pourquoi cet exercice est fondamental pour votre éducation philosophique. I. Lire le texte 1) Commencez par lire plusieurs fois le texte (au moins 3 fois) attentivement. 2) Numérotez les lignes. 3) Recherchez les connecteurs logiques et souligner les : donc, en revanche, au contraire, par conséquent, c’est pourquoi, etc… Cela vous
indiquera si l’auteur donne une thèse, un exemple, un argument, une conséquence etc… 4) Repérez les mots ou expressions qui méritent d’être expliqués pour rendre le texte plus facilement compréhensible à n’importe quel lecteur qui ne serait pas familier avec les concepts philosophiques. II.
Au brouillon 1) Repérez le(s) thème(s) du texte : de quoi parle le texte ? De quoi est-il ici question ? Il s’agit ici de notions philosophiques (comme la politique ou la science par exemple), inutile d’être trop précis.
2) Repérez la thèse du texte : quelle est l’idée défendue par l’auteur ? Où veut-il en venir ? Cette thèse est explicite la plupart du temps et vous pouvez la repérer quelque part dans le texte. Si la thèse est implicite, il faudra la formuler avec vos mots sans trahir la pensée de l’auteur ou faire de contre-sens.
3) Construisez la problématique du texte : c’est la question à laquelle le texte répond, l’alternative qui est tranchée par la thèse de l’auteur. La réponse à la problématique est la thèse du texte. Exemple : Thème: la justice. Thèse : Socrate affirme dans ce texte qu’il vaut mieux subir l’injustice que la commettre. Problématique : Ou bien, il vaut mieux
toujours obéir aux lois, même si elles sont injustes, ou bien au contraire il est préférable de désobéir a la loi si elle est injuste, au risque de commettre une injustice vis-à-vis de la loi. 4) Repérez le plan du texte c’est-à-dire sa structure argumentative : thèse, problème, argument, conséquence de la thèse, réfutation de la thèse… La thèse et les
arguments sont des passages obligés que vous devez toujours repérer. Demandez-vous toujours ce que l’auteur est en train de faire et pourquoi il le fait ainsi. Remarque : Un texte comporte au minimum 2 parties, le plus souvent 3, parfois 4. 5) Au brouillon, refaites les étapes de l’argumentation : thèse, argument 1, argument 2, argument 3 etc… 6)
Pour chaque moment ou partie du texte, préparez les arguments qui vous permettront de critiquer la pensée de l’auteur. Cherchez des exemples et des contre-exemples, des auteurs dont la pensée confirme ou au contraire réfute celle de l’auteur. Enfin, choisissez ce que vous allez dire en fonction de ce que vous pensez en vous appuyant sur les
exemples et références philosophiques que vous avez trouvées. 7) Construisez le plan détaillé de votre explication, sur une feuille à part, lequel plan suit la structure logique du texte que vous venez de repérer : I. Lignes 1 à x : thèse du texte. Notez ce que vous allez dire pour l’expliquer. II. Lignes x à y : argument servant à démontrer la thèse etc…
Vous vous appuierez dessus lors de la rédaction. III.
Rédaction A) Introduction 1) Amorce : présentez les deux idées opposées qui vont amener à la problématique du texte. Vous pouvez même vous servir de vos références culturelles comme les mythes antiques pour introduire la réflexion.
L’attention, l’amorce est facultative mais veillez toujours à présenter le texte que vous allez commenter ainsi que le thème philosophique sur lequel il porte. 2) Problématique : Formulez le problème du texte que vous avez reconstitué sous la même forme que la problématique que vous élaborez dans vos dissertations (cf. Méthodologie de la
dissertation) : Est-ce vraiment/ réellement cela ou bien, au contraire, plutôt ceci ? 3) Enoncez la thèse de l’auteur (en citant le texte et en précisant les lignes le cas échéant). Vous devez être aussi précis et exact que possible.
Vous devez également situer précisément le texte : citez le titre et présenter brièvement l’auteur si vous le connaissez et ce que vous savez de lui et de sa pensée (siècle, nationalité, mouvement philosophique dominant) en écrivant que ce qui vous parait utile à la bonne compréhension du texte. Exemple et modèle du début de l’introduction : Amorce :
Dans l’abbaye de Thélème décrite par Rabelais, il n’y pas de lois et chacun doit agir moralement pour préserver la paix. Mais si un homme mal intentionné pénétrait dans l’abbaye, il pourrait profiter de l’absence de lois. Problématique : Alors ou bien il vaut mieux commettre l’injustice en espérant qu’elle soit profitable ou bien au contraire il est
préférable de subir l’injustice plutôt que de la commettre, car c’est le seul comportement qui soit vraiment juste. Présentation du texte, de l’auteur et de sa thèse : Dans notre texte extrait du Gorgias (153a1-170b3 ou I, chap. 6, §9, etc…) portant principalement sur le thème de la justice, le philosophe grec de l’Antiquité, Platon, tranche la question en
faveur de la seconde alternative en affirmant que : (Et vous énoncez précisément la thèse). 4) Annoncez les questions que le texte suscite : ici vous introduisez les éléments que vous allez discuter (=critique). Ce sont les enjeux du texte. 5) Annoncez le plan du texte, les grands moments, les grandes étapes de son argumentation, aussi précisément que
possible en employant le vocabulaire de l’argumentation adéquat. Exemple et modèle de l’annonce du plan : « Nous pouvons diviser ce texte en trois moments distincts. D’abord, Lignes 1 à X, Platon énonce la thèse selon laquelle…, puis Lignes X à Y, il argumente en montrant que…, puis/ en conséquence/ de là, il s’en suit, Lignes Y à Z,… ». B)
Développement Remarque : 1) Votre développement doit suivre le plan du texte : votre I correspond au premier moment du texte, votre II au deuxième moment, etc… 2) Chacune de vos parties peut comporter un moment analytique suivi d’un moment critique. I) Premier moment/partie du texte A) Analyse et explication (obligatoire) 1) Introduisez
l’idée développée par l’auteur dans l’ensemble de ce premier moment du texte. Vous devez alors faire preuve d’esprit de synthèse c’est-à-dire que vous devez être capable de réunir en une seule idée tout ce que cherche à montrer l’auteur dans cette partie. Il s’agit de procéder phrase par phrase et parfois mot par mot. 2) Dites quelle est la fonction
logique de cette idée : thèse, problème, argument, conséquence, réfutation (les connecteurs logiques peuvent vous y aider). 3) Citez précisément les passages importants (une citation ne doit pas dépasser trois lignes sur votre page) : « … », (lignes x à y). b) Analysez ces passages et ce que cela implique. 4) Définissez les mots et concepts importants et
les concepts philosophiques 5) Donnez une raison, expliquez pourquoi l’auteur pense comme cela, et pourquoi il a raison de le faire. 6) Donnez un exemple pertinent. 7) Dites quelles sont les conséquences théoriques qui en découlent. B) Critique (facultatif) Vous devez ici évaluer la pensée de l’auteur, juger son idée, déterminer la pertinence de son
argumentation. La pensée de l’auteur se trouve au tribunal de votre raison, à vous de la juger coupable ou innocente. Pour cela vous devez vous appuyer sur les exemples et les références philosophiques que vous aurez trouvés (Cf. II. Au brouillon, 6.), c’est-à-dire des preuves recevables pour tout lecteur. Il y a deux voire trois sortes de critiques. 1) La
critique négative : séparer l’ivraie du bon grain. Elle doit apparaitre au moins une fois dans votre explication car elle témoigne de votre capacité à résister à la séduction du raisonnement de l’auteur. Pour cela, vous devez démontrer les raisons de votre désaccord non par une réfutation agressive et péremptoire, mais par des contre-exemples et des
références philosophiques qui contredisent l’auteur avec pertinence. Exemple: A) Vous expliquez la preuve anthologique cartésienne de l’existence de Dieu. B) Vous critiquez cette preuve en vous appuyant sur la réfutation kantienne de la Critique de la raison pure, et vous rappelez l’exemple des cent Thalers. 2) La critique positive : vous conservez le
bon grain. Dans le cas où la pensée de l’auteur vous semble aussi pertinente que vraisemblable, vous pouvez abonder dans le sens de l’auteur en trouvant des exemples et des références qui la justifient. Ici vous devez défendre l’auteur, montrer sa cohérence. 3) La critique constructive : vous faites fructifier le bon grain pour en obtenir un meilleur.
Vous devez montrer qu’en vous appuyant sur la pensée de l’auteur, vous pouvez mieux comprendre tel problème philosophique, que vous pouvez tenter d’y répondre d’une meilleure façon. Cela implique vous vous soyez capable d’ajouter quelque chose qui améliore cette pensée, la corrige, la rectifie parfois. Il s’agit ici de rendre hommage à la pensée
de l’auteur comme précurseur. Attention : Vous n’êtes en aucun cas obligé de produire une critique au sein de vos parties, faites le uniquement si vous maîtrisez votre sujet et que vous pensez avoir des choses intéressantes à dire : ce sera valorisé) Remarque : 1) Vous devrez procéder ainsi pour chacune des autres parties de votre développement.
2) Vous pouvez diviser vos grandes parties en deux, trois ou quatre sous-parties qui correspondent à l’analyse d’une ou plusieurs phrases du texte. 3) Vous pouvez ou non rédiger des introductions et des conclusions partielles (pour chaque grande partie) pour présenter la partie que vous allez expliquer et pour récapituler votre avancement dans
l’explication ainsi que ce que l’auteur a réussi à démontrer. C) Conclusion 1) Rappelez le problème du texte 2) Montrez de façon synthétique comment l’auteur répond à ce problème : la thèse et sa démonstration. Essayer de retracer la pensée de l’auteur en rappelant comment il s’y ait pris au fur et à mesure du texte ; ce qu’il est parvenu à faire/à
démontrer. 3) Rappelez les points que vous avez discutés, savoir lesquels vous ont semblé discutables et lesquels vous ont paru pertinents, et expliquer pourquoi ( facultatif) IV. Remarques générales 1) L’explication devra requérir des connaissances philosophiques, si vous accordez une place à la critique (il suffit d’apprendre le cours pour en avoir).
2) Expliquer ne signifie jamais paraphraser. La paraphrase, défaut majeur des explications, consiste à se contenter de répéter avec d’autres mots ce que vous devez expliquer.
Pour cela, veillez toujours à dire pourquoi l’auteur pense ceci, pourquoi il le prouve de cette manière et pas autrement. Il s’agit de rendre compte de la nécessité interne du texte. Définissez les mots importants, trouvez des exemples pertinents qui illustrent la pensée de l’auteur pour éviter au mieux la paraphrase.
3) Les citations du texte doivent être soigneusement choisies (pas de juxtaposition effrénée) et expliquées. 4) Montrez que vous cherchez à comprendre et à faire comprendre, le lecteur retiendra votre bonne volonté et votre honnêteté intellectuelle. 5) Le danger n’est pas le hors-sujet comme en dissertation mais le contre-sens, c’est-à-dire
comprendre exactement l’inverse de ce que l’auteur a voulu dire. Si vous avez un doute, relisez attentivement le texte ou choisissez la dissertation. 6) Il n’y a pas de consignes concernant la longueur de l’explication de texte, mais une taille idéale devrait faire entre 8 et 12 pages. Felix qui potuit rerum cognoscere causas[1] [1]Géorgiques, Virgile, I,
vers 489 : « Heureux celui qui a pu pénétrer la raison des choses » Par Thomas Primerano, professeur de philosophie, diplômé de la Sorbonne, membre de l’Association de la Cause Freudienne de Strasbourg, membre de Société d’Études Robespierristes, auteur de ‘’Rééduquer le peuple après la terreur’’ publié chez BOD. Vous pouvez nous envoyer
votre demande d’aide (gratuite) via le formulaire ci-dessous : [contact-form-7 id=”4310″ title=”Form Dissertation”] Comment réussir votre explication de texte ? Je vous explique dans cet article quelles sont les différentes étapes de la méthode de l’explication de texte en philosophie. Pour bien commencer son explication de texte en philosophie, il faut
d’abord prendre conscience qu’un texte de philosophie n’est pas un texte que l’on va comprendre immédiatement et simplement. Il va donc être nécessaire de le lire plusieurs fois d’abord, puis de s’arrêter précisément sur chaque phrase ou chaque expression pour en expliquer le sens. Les premières lectures du texte vont d’abord permettre
d’identifier le thème du texte, c’est-à-dire que vous devez chercher de quoi parle ce texte en général. Très souvent le thème du texte correspond à une des 17 notions du programme de philosophie. Vous pouvez ainsi avoir un texte dont le thème est « la liberté ». Il faut ensuite chercher la thèse du texte c’est-à-dire l’affirmation centrale de l’auteur
dans le texte. L’enjeu est ici de trouver que ce l’auteur défend à propos du thème.
Par exemple, si le thème est « la différence entre l’homme et l’animal », la thèse du texte pourrait être « l’homme est un être doué de raison et de langage contrairement à l’animal ». La recherche de la thèse est un point très important de la méthode de l’explication de texte en philosophie. Une fois que vous avez identifié la thèse du texte, il faut
trouver le problème auquel l’auteur répond dans ce texte. Le problème n’est donc pas le plus souvent formulé dans le texte lui-même. Il faut imaginer le problème que s’est posé l’auteur avant d’écrire son texte. Une bonne manière de trouver le problème du sujet peut consister à prendre la thèse du texte et à chercher la thèse adverse. Par exemple, si
la thèse du texte est : « l’homme est constamment tourné vers le passé ou le futur », la thèse adverse est : « l’homme est tourné vers le présent ». Une fois que vous avez identifié thèse et antithèse vous pouvez formuler le problème sous forme d’alternative. Par exemple : « l’auteur s’est demandé si les hommes étaient plutôt tourné vers le futur et le
passé ou bien vers le présent ». Enfin, pour finir le travail au brouillon il faut découper le texte, c’est-à-dire identifier différentes parties dans le texte et justifier ce découpage en précisant ce que l’auteur y fait à chaque fois. Il peut par exemple, formuler sa thèse, développer un argument, proposer un exemple, formuler la thèse de l’opinion commune
et y répondre etc. Pour plus de clarté je précise les différents éléments de l’introduction entre parenthèses avant : (Présentation du texte) Dans ce texte de Pascal, extrait des Pensées, il est question de (thème du texte, ici deux notions) notre rapport au temps et des effets de ce rapport au temps sur notre bonheur. (Formulation du problème auquel le
texte répond sous forme d’alternative) Pascal s’est demandé si la tendance des hommes à se focaliser le plus souvent sur le passé et sur le futur les rend plutôt heureux ou plutôt malheureux. (Formulation de la thèse c’est-à-dire de la réponse que fait l’auteur au problème dans ce texte) Dans ce texte, Pascal défend l’idée selon laquelle nous avons
tendance à toujours nous tourner vers le futur (pour espérer) et vers le passé (pour regretter ce que nous avons fait ou ce que nous avons perdu) et ainsi à ne jamais vivre pleinement au présent ce qui nous rend finalement malheureux. (Formulation du plan du texte en insistant sur ce que fait l’auteur dans ce passage d’un point de vue argumentatif)
Dans la première partie du texte des lignes 1 à 6, l’auteur énonce sa thèse selon laquelle les hommes ont tendance à ne pas s’intéresser au présent mais uniquement au futur et au passé. Puis dans une deuxième partie des lignes 6 à 10, il donne de raisons qui selon lui justifient que les hommes se détournent du présent. Enfin des lignes 10 à la fin, il
donne d’abord un argument de fait pour justifier sa thèse puis il énonce la deuxième partie de sa thèse selon laquelle cette tendance que nous avons à nous détourner du présent nous rend malheureux. Expliquer et non répéter le texte : Le problème que rencontrent beaucoup d’étudiants quand ils font une explication de texte de philosophie est qu’ils
ont tendance à seulement répéter le texte. Nous allons donc voir comment expliquer réellement le texte. Alors que faire pour vraiment expliquer le texte ? Pour bien expliquer le texte, vous devez réaliser 4 opérations : Clarifier le texte Expliciter la construction du texte Justifier ce que dit l’auteur/le défendre Faire une objection Afin que vous
compreniez bien ces 4 opérations, je vais les expliquer en montrant que chacune d’elle peut correspondre à un métier. D’abord, il vous faut incarner un professeur qui essaie de rendre le texte le plus clair possible pour ses élèves. Concrètement cela signifie que vous devez montrer que vous avez compris le sens de la phrase ou de l’expression que
vous expliquez.
Plusieurs choses à faire pour cela : Si c’est une phrase un peu difficile à comprendre (comme cela peut être souvent le cas dans un texte de philosophie), vous avez le droit de faire de la bonne paraphrase, c’est-à-dire reformuler le passage de manière plus claire. Il ne faut surtout pas en rester là néanmoins, il est également très important de définir
les termes importants du texte et c’est absolument nécessaire si ce sont des notions du programme comme temps, bonheur etc. Enfin, il est bienvenu afin de rendre le texte plus clair et de montrer que vous l’avez bien compris de prendre des exemples pour illustrer ce que dit l’auteur. Quand vous expliquez un texte de philosophie, un des objectifs est
de faire ressortir clairement ce que fait l’auteur, c’est-à-dire la manière dont il construit son argumentation afin de justifier la validité de sa thèse. Il faut envisager un texte de philosophie comme une construction. Le but du texte est de soutenir la thèse (le toit), pour cela l’auteur utilise des arguments, des définitions, des exemples etc… Vous devez
donc être capable de voir et révéler le plan du texte. Il est donc très important de préciser régulièrement à quel élément du texte nous avons affaire ici. Est-ce la thèse, un exemple, un premier argument, l’opinion commune ou sa réfutation ? Il s’agit essentiellement de montrer comment chaque élément du texte permet à l’auteur d’avancer dans la
défense de sa thèse. Dans l’exemple d’explication de texte de philosophie à la fin de cet article, cette opération est notée : (construction du texte) Il faut avoir en tête qu’un texte de philosophie est comme un temple Grec. Le but de l’auteur est de défendre une thèse c’est-à-dire une idée qui n’est pas évidente et qui doit être justifiée. Pour cela, l’auteur
doit construire son texte en donnant des arguments pour justifier sa thèse, ce sont les colonnes qui soutiennent le toit du temple. Il doit également définir ce dont il parler c’est le socle nécessaire sur lequel s’appuient les arguments. Il faut ensuite montrer pourquoi l’auteur affirme ce qu’il affirme, c’est-à-dire justifier, argumenter ses propos, montrer
pourquoi il a raison de dire ce qu’il dit et donc en quelque sorte prendre sa défense face à des objections éventuelles (là, on est sûr de ne pas faire de paraphrase, mais il faut veiller à ne pas trop s’éloigner du texte). Pour ce faire, vous avez besoin de pouvoir mobiliser des connaissances acquises en cours. Vous pouvez même formuler une éventuelle
objection et montrer comment l’auteur y répond déjà dans son texte. Les passages qui correspondent à cette opération sont suivis de (justification) dans l’exemple rédigé ci-dessous.
Remarque : Vous devez d’abord avoir bien compris le texte et cherché à défendre les propos de l’auteur avant de passer à l’opération suivante. Une fois que vous avez bien clarifié le passage et que vous avez cherché à le justifier alors il est possible de faire une objection. Vous devez alors incarner un scientifique qui pose des questions et vérifie tout
ce qu’on lui dit car il doute. Vous avez la possibilité de faire un paragraphe d’objection qui peut être appuyé sur la référence à un autre auteur qui soutient une thèse ou une argumentation différente. Il n’est pas nécessaire de faire une objection dans chaque partie, mais il est nécessaire qu’il y ait au moins une objection dans tout le devoir. Bien
entendu, cette objection doit être argumentée et il faut absolument éviter de dire que l’auteur n’a rien compris, ou se contredit, car cela montre en général que c’est l’étudiant qui n’a pas compris le texte.
Je vous montre dans l’exemple suivant, comment il est possible de réaliser une explication de texte de philosophie en suivant les quatre opérations. Pour chaque opération différente, je précise de quelle opération il s’agit juste après entre parenthèses et en gras.
Il s’agit de l’explication du début du texte seulement. Dans ce texte, Pascal commence par énoncer sa thèse (construction du texte), il nous dit “nous ne tenons jamais au temps présent” c’est-à-dire que l’homme ne vit pas le moment présent mais regarde le futur ou le passé (Clarifier-reformulation). Ici par temps, on peut entendre le temps objectif
c’est-à-dire la durée qui est mesurée par l’horloge ou la montre de la même manière pour tous (Clarifier-définition). Le temps présent est le temps où nous sommes en train de vivre, car c’est en réalité le seul qui existe objectivement (Clarifier-définition). En effet, le passé n’existe plus et le futur n’existe pas encore si ce n’est dans notre esprit
(Clarifier-définition). Ainsi, on peut observer que nombre de voyageurs passent beaucoup de temps à prendre des photos de leurs voyages au lieu de profiter des paysages directement. Ils semblent plus préoccupés par le fait de garder des souvenirs du passé plutôt que de vivre pleinement au présent (Clarifier-Exemple). Ensuite l’auteur remarque que
nous considérons le futur avec espoir et nous voulons qu’il arrive plus vite.
Il semble dire implicitement que nous ne sommes pas satisfaits du présent et que donc nous voulons que le futur arrive. Il remarque qu’ils veulent hâter le futur, or il est impossible de faire venir le futur plus vite objectivement (Justification). Et si l’on considère le temps subjectif c’est-à-dire le temps vécu et que nous percevons singulièrement, alors
regarder le futur ne le fait pas passer plus vite, au contraire il faudrait s’amuser au présent et y vivre pleinement pour que le futur arrive plus vite (Justification). De même, selon lui, nous avons tendance à vouloir retenir le passé car nous regrettons qu’il disparaisse, peut-être pensons que nous étions mieux dans le passé (Clarifier). Les nostalgiques
ont ainsi ce regret du passé et ils ne sont pas très heureux au présent. Ainsi, dans Midnight in Paris de Woody Allen, le personnage principal déménage à Paris et il n’est pas heureux dans le présent car il considère le 19e siècle à Paris comme l’âge d’or de la culture humaine. Un événement fantastique a lieu et il se trouve conduit dans le passé et à
cette époque il rencontre une femme qui, elle, est nostalgique de la Belle époque. Elle ne se trouve alors pas bien dans l’époque où elle est et qu’admire tant le personnage principal. (Clarifier-Exemple) On voit donc que souvent les hommes ont tendance à ne pas se satisfaire de leur époque même si elle est de valeur et à vouloir le passé sans vivre
dans le moment présent. L’auteur a donc montré que nous ne vivons pas bien au présent et espérons le futur ou regrettons le passé (construction du texte). Voilà, j’espère que cette méthode de l’explication de texte en philosophie vous aidera à réussir vos explications. Pour plus de détails, n’hésitez pas à télécharger ma méthode complète ou à
regarder mes vidéos sur la méthode de l’explication de texte. Si vous avez aimé, n'hésitez pas à partager !

Vous aimerez peut-être aussi