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Chapitre 2 RCC

Ce document décrit les principes de la responsabilité civile contractuelle selon le droit des obligations au Cameroun. Il explique les conditions de mise en œuvre de la responsabilité contractuelle, notamment l'existence d'un contrat valable et d'un dommage résultant de l'inexécution d'une obligation contractuelle.

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Chapitre 2 RCC

Ce document décrit les principes de la responsabilité civile contractuelle selon le droit des obligations au Cameroun. Il explique les conditions de mise en œuvre de la responsabilité contractuelle, notamment l'existence d'un contrat valable et d'un dommage résultant de l'inexécution d'une obligation contractuelle.

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Chapitre 2 : Responsabilité civile contractuelle

A ses principales sources aux articles de 228 à 305 du DOC.


La responsabilité civile contractuelle d’une personne est engagée lorsque cette
Personne n’a pas exécuté une obligation résultant d’un contrat, l’a exécutée
partiellement ou ne l’a pas exécutée conformément à ses engagements.
Le principe de la responsabilité civile contractuelle est énoncé à l'article 263.

Section 1 : Les conditions de la mise en œuvre de la


responsabilité contractuelle
Sous-section 1 : Les conditions substantielles
il faut d'une part qu'existe un contrat valable (§1), d'autre part que le dommage
résulte de l'inexécution d'une obligation née du contrat (§2), enfin que le contrat
relie le responsable à la victime.
§ 1 : Existence d'un contrat valable
A- Existence du contrat
Lorsqu’un contrat n’est pas conclu se pose le problème de la limite du sphère extra
contractuelle car il existe 3 cas qui sont considères comme situation de
responsabilité contractuelles même s’il n’y a pas de contrat qui sont :
I- Les situations précontractuelles
a- Les pourparlers :
Sont une invitation à engager une négociation.
En principe, chacun est libre de poursuivre ou non les négociations puisqu’il s’agit
d’une période de réflexion. Toutefois, cette liberté n’est pas sans limite. Les parties
doivent négocier de bonne foi. Si l’une des parties qui les a rompus est de mauvaise
foi, elle engage sa responsabilité extracontractuelle.
b- Les avant-contrats :
La conclusion du contrat peut être précédée de l’établissement d’un acte que l’on
appelle un avant-contrat ou contrat préparatoire.
Les dommages causés lors de cette phase relèvent de la responsabilité contractuelle.
II- Les situations para-contractuelles :
Ce sont des situations qui ressemblent à celle d’un contrat qui s’exécute en l’absence
de tout contrat.
En raison de l'absence de tout lien contractuel, la responsabilité contractuelle n'a pas
été retenue par la jurisprudence.
III- Les situations post-contractuelles
Elles correspondent à la situation dans laquelle des parties ont été liées par un
contrat mais ne le sont plus car le contrat a pris fin.
En revanche, si au moment du fait dommageable, il n’y a plus de contrat, mais une
obligation survit à ce contrat visant à régir une situation post-contractuelle, c’est la
responsabilité contractuelle qui sera engagée.
B- Validité du contrat
L’article 2 du DOC prévoit quatre conditions essentielles pour la validité d’un
contrat : la capacité de contracter (I), le consentement des parties qui s’obligent(II),
un objet certain (III) et une cause licite (IV).
I- La capacité juridique
Toute personne est présumée capable et il n’y a pas d’incapacité que dans les cas
prévus par la loi, cela renvoie à l’article 3 du DOC, qui dispose « toute personne est
capable d’obliger et de s’obliger, si elle n’est déclarée incapable par cette loi ».
Cette capacité est de :
a- La capacité de jouissance :
C’est la capacité à acquérir des droits et d’en devenir titulaire, c’est à dire la
détention d’un pouvoir de création ou d’application du droit mais aussi d’assumer
des obligations telles que fixées par la loi.
b- La capacité d’exercice :
C’est la faculté qu’a une personne d’exercer ses droits personnels et patrimoniaux,
et qui rend ses actes valables.
La pleine capacité : toute personne ayant atteint l’âge de majorité fixé à 18 ans sauf
pour le dément, le prodigue et le faible d’esprit. Toutefois, le mineur de moins de 18
ans peut bénéficier d’une déclaration d'émancipation ordonné par un juge ou d’une
autorisation d’administration d’une partie de ses biens.
II- Le consentement
Cette rencontre de volonté s’opère selon le processus suivant : dans un premier
temps, une personne, le pollicitant, émet une offre de contracter. Dans un second
temps : l’offre fait l’objet d’une acceptation par le destinataire.
a- l’offre :
L’offre est une proposition de contracter adresser à une personne déterminée ou au
public.
Pour être valide, l’offre doit être ferme et précise.
b- L’acceptation :
En vertu de l’article 27 du DOC « Une réponse conditionnelle ou restrictive équivaut
au refus de la proposition, accompagné d'une proposition nouvelle ».
L’acceptation est l’agrément pur et simple donné à l’offrant. Dès qu’il y ait rencontre
entre L’offre et l’acceptation, le contrat est formé.
c- Les qualités du consentement :
Le texte de référence est l’article 39 du DOC aux termes duquel « Est annulable le
consentement donné par erreur, surpris par dol, ou extorqué par violence ».
L’article 54 du DOC ajoute un autre vice de consentement supplémentaire. Il s’agit
de la maladie et des cas analogues (4).
1- L’erreur :
L’erreur n’est sanctionnée que lorsqu’elle est opérante et présente une certaine
gravité.
Il en est ainsi de l’erreur-obstacle qui exclue toute rencontre de volonté au point
qu’il n’y a donc de contrat. C’est le cas de l’erreur sur la nature ou l’objet du contrat.
Il en est également de l’erreur vice du consentement proprement dite qui porte sur
la qualité déterminante de la chose, objet du contrat. C’est le cas de l’erreur sur la
substance ou la personne.
Il en est aussi de l’erreur de droit, comme le cas d’une personne qui ignore le droit
Successoral et se trompe dans la part qui lui revient dans la succession.
Ces erreurs ne sont cause de rescision que si elles ont déterminé le consentement
du contractant.
De même, l’erreur n’entraine pas dans tous les cas la rescision du contrat, afin
d’éviter que le contractant ne soit victime d’une injustice trop grave. Il en est ainsi de
l’erreur inexcusable (erreur grossière que l’on pouvait vérifier facilement avant la
conclusion du contrat).
2- Le dol :
C’est une erreur provoquée, une tromperie.
Le dol entraine la rescision du contrat même si cette erreur porte sur une qualité non
Substantielle.
Le dol nécessite la réunion de deux éléments : l’un psychologique et l’autre matériel.
• L’élément psychologique :
Le dol sanctionne une faute intentionnelle qui suppose la volonté manifeste et réelle
de tromper l’autre partie.
• L’élément matériel :
C’est ainsi que le mensonge est constitutif de dol à condition qu’il atteigne un certain
seuil de gravité.
La réticence est également constitutive de dol selon l’article 52 du DOC. Est un Dol
par omission.
Le dol ne peut entrainer la rescision du contrat que lors de la réunion des conditions
suivantes :
Le dol doit avoir déterminé la conclusion du contrat Le dol doit avoir émané de l’un
des contractants, le dol pratiqué par un tiers à le même effet, lorsque la partie qui en
profite en avait connaissance.
3- La violence :
Le DOC a consacré plusieurs articles à la violence (de 46 à 51). Elle peut être définie
comme étant la contrainte exercée sur un contractant en vue d’obtenir de celui-ci un
consentement forcé. La violence peut être morale, physique ou pécuniaire.
L’annulation des contrats suppose la réunion des conditions suivantes :
-La violence doit, conformément à l’article 47 du DOC, être déterminante
-La violence doit être illégitime, lorsqu’on a abusé de la position de la partie
menacée pour lui extorquer des avantages excessifs ou indus.
4- La maladie et les cas analogues :art 54 du DOC
« Les motifs de rescision fondés sur l'état de maladie, et autres cas analogues, sont
abandonnés à l'appréciation des juges ».
III - L’objet : art 2 du DOC
Habituellement, on considère que l’objet doit avoir les qualités suivantes : l’objet
doit exister. Il doit être déterminé ou déterminable. Il doit être possible et licite.
IV- La cause :
La théorie moderne considère que la cause est subjective et concrète, propre à
chaque
Individu. Ce sont les mobiles ayant amené les parties à contracter qui sont prise en
considération.
§ 2- Dommage résultant de l'inexécution d'une obligation contractuelle :
Pour que la responsabilité soit contractuelle, il faut en outre que le dommage
procède de l'inexécution de l'une des obligations nées du contrat.
Il faut alors :
A- Dommage réparable :
L'inexécution, à laquelle il faut assimiler l'exécution tardive, incomplète ou
défectueuse, de l’obligation contractuelle n'est génératrice de responsabilité
contractuelle que dans la mesure où elle entraîne un dommage pour le créancier.
I- La nature du dommage :
a- Le dommage matériel : art 264
Appelé également dommage patrimonial ou pécuniaire.
1- La perte éprouvée :
Il s'agit d'une diminution subie par le patrimoine du créancier victime de
l'inexécution du contrat.
2- Le gain manqué :
Il s’agit ici que la victime de l'inexécution manque un enrichissement qu'elle aurait
dû réaliser si le contrat avait été correctement exécuté.
b- Le dommage moral :
Le dommage moral est celui qui résulte de l'atteinte à un droit extrapatrimonial. Il
existe 3 types :
1- L'atteinte à l'intégralité corporelle :
Prix pour la douleur/ Privation des joies de l’existence (sport, mariage) / préjudice
esthétique.
2- L'atteinte à l'affection : Chagrin qu’une personne ressent suite à la perte d’un être
cher.
3- L'atteinte à un droit moral de la personnalité :
Les droits de la personnalité sont ceux « qui visent la garantie et l'épanouissement
de la personne elle-même » 2 . Le droit au nom, à l'honneur ou à la réputation.
II- Les caractères du préjudice réparable :
a- Le dommage doit être certain :
Le juge ne peut accorder une réparation pour un dommage éventuel hypothétique.
Mais qu'en est-il du dommage futur ? Celui-ci est réparable dans deux cas :
1-D'abord lorsqu'il revêt un caractère de certitude incontestable, comme le gain
manqué
2-Le préjudice futur est également réparable lorsqu'il se concrétise par la perte
d'une chance.
b- Le dommage ne doit pas avoir été réparé :
La victime de l'inexécution d'une obligation contractuelle déjà indemnisée ne peut
obtenir une réparation. Il faut, bien entendu, qu'il s'agisse d'une réparation totale.
B- L’inexécution d’une obligation contractuelle : la faute
L’article 263 du DOC dispose « Les dommages-intérêts sont dus, soit à raison de
l’inexécution de l’obligation, soit à raison du retard dans l’exécution, et encore qu’il
n’y ait auc une mauvaise foi de la part du débiteur ».
I- La gradation de la faute :
a- Faute intentionnelle :
Désignée parfois par le terme « dol ». Il s'agit bien entendu du dol dans l'exécution et
non du dol dans la formation du contrat déjà examiné.
b- Faute non intentionnelle : se subdivise en 3 catégories
1-Faute lourde ou grave, Il s'agit d'une faute que n'aurait pas commise l'homme
moyen placé dans les mêmes circonstances de fait. Est équipollente au dol.
2- La faute légère, c'est celle qui aurait pu être commise par un homme moyen placé
dans les mêmes circonstances de fait.
3- La faute très légère, c'est celle qu’aurait pu être commise par un homme prudent
et diligent.
II-La preuve de la faute :
La charge de la preuve sera différente selon qu’il s’agisse d’une obligation de moyens
ou d’une obligation de résultat.
Une obligation de moyen est une obligation par laquelle le débiteur s’oblige à utiliser
tous les moyens possibles en vue d’atteindre un résultat déterminé, mais sans
s’engager à y parvenir (médecin, avocat…). Ce que le créancier doit donc démontrer,
c’est que les moyens adéquats pour parvenir au résultat n’ont pas été mis en œuvre.
Or, dans l’obligation de résultat, le débiteur a promis un résultat précis (le cas du
transporteur). Le créancier doit donc simplement démontrer que le résultat n’a pas
été obtenu.
C- Lien de causalité entre l’inexécution de l’obligation contractuelle et le dommage
L'inexécution n'est génératrice de responsabilité que dans la mesure où elle a un lien
direct avec le dommage subi par le créancier insatisfait. Exemple de vache malade
D- Absence des causes d’irresponsabilité :
L'exécution du contrat peut être rendue impossible par certaines causes. Dans ce
cas, le débiteur n'est pas responsable de l'inexécution du préjudice qui en résulte
pour le créancier. Ces causes sont énumérées à l'article 268 et 270 du DOC. Il s'agit
de la force majeure (I) et de la demeure du créancier (II).
I- La force majeure ou le cas fortuit
Est considéré comme tel s’il présente les 3 caractères suivants conformément à
l’article 269 du DOC) : l’imprévisibilité (a), l’irrésistibilité (b) et l’extériorité (c).
a- L’imprévisibilité :
L'événement qui a rendu l'exécution impossible doit avoir échappé au débiteur au
moment de la conclusion du contrat.
b- L’irrésistibilité :
L'événeme nt qui a entraîné l'inexécution doit être de ceux qu'il est absolument
impossible d'éviter.
c- L’extériorité :
L'événement qui a empêché l'exécution doit être extérieur au débiteur.
Ces caractères de la force majeure sont cumulatifs.
Remarquons, néanmoins, qu'un évènement qui a été occasionné par une faute
précédente du débiteur ne constitue pas une force majeure en application de
l’article 269, alinéa 3 du DOC.
II- La demeure du créancier :
Lorsque l'évènement qui a empêché l'exécution du contrat réside dans le
comportement du créancier, la responsabilité du débiteur ne peut être engagée.
C’est ce qui ressort de l’article 270 du DOC.

Sous-section 2 : Les conditions procédurales


Pour mettre en œuvre son droit à indemnisation, la victime doit Satisfaire à certaines
conditions d’ordre procédural.
Il s’agit principalement de l’existence d’une mise en demeure (§1) prévu par l’article
255 du DOC et de la nécessité d’agir dans un délai déterminé devant le tribunal
compétent (§2).
§ 1- La mise en demeure
Pour mettre en œuvre son droit à indemnisation, le créancier doit en principe mettre
le débiteur en demeure d'exécuter ses obligations, sauf lorsque l'exécution n'est
définitivement plus possible.
D’où l’intérêt d’envisager le domaine de la nécessité de la mise en demeure (A),
avant
d’aborder ses formes et ses effets (B).
A- Domaine de la nécessité de la mise en demeure
Faut-il, avant d'engager la responsabilité civile du débiteur, lui rappeler son
obligation en lui demandant de l'exécuter, c'est-à-dire le mettre en demeure ?
Deux situations sont à distinguer, selon qu'un terme ait été fixé (I) ou non pour
l'exécution de l'obligation (II).
I- Si un terme a été fixé :
L’article 255 à son alinéa 1, prévoit un principe emprunté au droit allemand selon
lequel « le débiteur est constitué en demeure par la seule échéance du terme établi
par l'acte constitutif de l'obligation ». Le silence de son créancier après cette date ne
doit nullement être interprété comme une prorogation tacite d'échéance.
II - Si aucun terme n'a été fixé :

« Si aucune échéance n’est établie, le débiteur n'est constitué en demeure que par
une interpellation formelle du représentant légitime de ce dernier ». art 255 du DOC
« L’interpellation du créancier n'est pas requise :
1°- Lorsque le débiteur a refusé formellement d'exécuter son obligation
2°- Lorsque l'exécution est devenue impossible » art 256
B- Formes et effets de la mise en demeure
I- La forme :
La mise en demeure doit demander, de façon non équivoque au débiteur d’exécuter
son obligation dans un délai raisonnable en l’avertissant que passé ce délai le
créancier se réserve le droit de prendre les mesures qu’il juge nécessaires pour la
protection de ses intérêts. Elle doit être faite par écrit conformément à l’art 255 les
interpellations verbales et les visites rendues au débiteur pour lui demander
l’exécution même prouvée ne sont pas constitutives de mise en demeure.
II- Les effets de la mise en demeure :
a- Les dommages-intérêts moratoires :
Ce sont les intérêts dus par le débiteur en raison du retard dans l’exécution.
Considéré en retard (en demeure) qu'après une interpellation formelle.
b- Le transfert des risques :
Lorsque l'obligation du débiteur a pour objet la livraison d'un corps certain, la mise
en demeure met la chose à ses risques. « le débiteur en demeure répond du cas
fortuit et de la force majeure ». art266
§2- L’action en réparation :
La victime qui désire obtenir une indemnisation doit engager une action en justice.
A- La compétence juridictionnelle :
La victime peut saisir, selon l'origine de sa créance soit le tribunal de première
instance, soit le tribunal de commerce. Les litiges bancaires qui relèvent
exclusivement de la compétence du tribunal de commerce.
S’il y a en même temps une infraction pénale, la victime peut se constituer partie
civile devant les tribunaux répressifs pour réclamer réparation de son dommage.
Mais, ces juridictions appliquent les règles de la responsabilité civile
extracontractuelle.
B- La prescription :
En matière civile, l’article 371 du DOC dispose « La prescription, pendant le laps de
temps fixé par la loi, éteint l'action naissant de l'obligation ». De son côté l’article
387 du DOC prévoie que : « toutes les actions naissant d'une obligation sont
prescrites par quinze ans, sauf les exceptions ci-après et celles qui sont déterminées
par la loi dans les cas particuliers ».
Commercial :5ans / médecins, chirurgiens, accoucheurs, dentistes, pharmaciens,
établissements publics ou privés destinés au traitement des maladies physiques ou
mentales, architectes, ingénieurs, experts, géomètres=== 2 ans

Section 2 : Les conventions contractuelles relatives à la


responsabilité
Les parties peuvent aménager leurs rapports comme elles l’entendent, en précisant
dans quels cas le débiteur sera responsable

Sous-section 1 : Les clauses relatives aux conditions de la responsabilité


du débiteur
Les parties insèrent souvent dans leurs contrats des clauses par lesquelles elles
modifient les conditions de la responsabilité dans le sens soit de l'aggravation (§ 1),
soit de l'allégement (§ 2).
§ 1- Les clauses aggravant les conditions de la responsabilité
Si la règle consiste à ce que l'inexécution ne soit pas génératrice de responsabilité
lorsqu'elle résulte d'un cas fortuit ou de force majeure, rien n'empêche les parties
d'écarter cette règle par une clause du contrat.
§ 2- Les clauses limitatives des conditions de la responsabilité
De même, les parties peuvent insérer dans leurs contrats une clause qualifiant de
force majeure un fait qui ne présente pas ce caractère d'après le droit commun.

Sous-section 2 : Les conventions relatives au montant des dommages-


intérêts
Les parties peuvent éviter le recours au juge en insérant dans leur contrat des
clauses relatives au montant des dommages-intérêts. Il s’agit de la clause limitative
du montant maximal de la réparation (§1) et de la clause pénale (§2).
§1- Les clauses de limitation du montant de la réparation
Par ces clauses, on fixe, non pas le montant de la réparation, mais le plafond que
cette réparation ne doit pas dépasser.
Ceci explique que la loi les exclut dans certains contrats. Il en est ainsi de l'article 743
du DOC qui déclare nulles les clauses par lesquelles les hôteliers, aubergistes qui
limitent le montant de la réparation en cas de perte. Art743
§2- La clause pénale
La clause pénale est une évaluation forfaitaire du montant des dommages et intérêts
à laquelle procèdent les parties au contrat à l’avance dans le cas où le débiteur,
n’exécuterait pas ou exécuterait de façon défectueuse ou avec retard son obligation.
Toutefois, certains textes, fixant le montant de la clause pénale éventuellement
encourue, l'excluent ou en limitent un plafond à ne pas dépasser.
Quant au DOC, le législateur marocain a permis, en vertu de l’article 264, au juge de
réduire le montant des dommages-intérêts convenu s'il est excessif ou augmenter sa
valeur s'il est minoré comme il peut réduire le montant des dommages-intérêts
convenu.

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