Deversoires

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Deversoires d’orage :

Irrigation : sa9ye

- Exemple de dimensionnement d'un déversoir d'orage

Situation: Un bassin versant urbain de 20 hectares est équipé d'un réseau


d'assainissement séparatif. Le déversoir d'orage sera situé à l'exutoire du bassin
versant et permettra de rejeter l'excès d'eau de ruissellement dans un cours d'eau
naturel.
Données:
 Surface du bassin versant (A) = 20 ha = 200 000 m²
 Coefficient d'imperméabilisation (C) = 0,6
 Intensité pluviale de référence (I) pour une fréquence de 1 an = 36 mm/h
 Pente du terrain moyenne (S) = 3%
 Capacité du réseau d'assainissement aval (Qp) = 2 m³/s
 Point de rejet conforme à la réglementation environnementale
Calcul du débit d'orage (Q):
Méthode rationnelle:

Q = C x I x A / 3600

Q = 0,6 x 36 x 200 000 / 3600

Q = 120 m³/s

Vérification de la capacité du réseau d'assainissement:


Q < Qp

120 m³/s < 2 m³/s

Le débit d'orage est supérieur à la capacité du réseau d'assainissement aval. Le


déversoir d'orage est donc nécessaire.

Dimensionnement du déversoir d'orage:


Méthode par formule:

L = Q / (√(g x h))

où:

 L = longueur du déversoir (m)


 Q = débit d'orage (m³/s)
 g = accélération de la pesanteur (9,81 m/s²)
 h = hauteur de lame d'eau sur le déversoir (m)
Choix d'une hauteur de lame d'eau:

La hauteur de lame d'eau est généralement choisie entre 0,5 et 1 mètre. Dans cet
exemple, on choisira une hauteur de lame d'eau de 0,7 mètre.

L = 120 / (√(9,81 x 0,7))

L ≈ 24,8 mètres

Le déversoir d'orage aura une longueur d'environ 24,8 mètres.


Vérification de la vitesse d'écoulement à l'aval du déversoir:

La vitesse d'écoulement à l'aval du déversoir ne doit pas dépasser la vitesse limite


admissible pour le milieu naturel récepteur. Dans cet exemple, on supposera une
vitesse limite admissible de 1 m/s.

V = Q / (L x h)

V = 120 / (24,8 x 0,7)

V ≈ 0,71 m/s
La vitesse d'écoulement à l'aval du déversoir est inférieure à la vitesse limite
admissible.

Conclusion:

Le dimensionnement du déversoir d'orage pour ce bassin versant donne une


longueur de 24,8 mètres et une hauteur de lame d'eau de 0,7 mètre. La vérification
de la capacité du réseau d'assainissement et de la vitesse d'écoulement à l'aval du
déversoir a permis de confirmer la faisabilité de cette solution.

Il est important de noter que cet exemple est simplifié et qu'un


dimensionnement plus précis nécessiterait l'utilisation de méthodes plus
complexes et de logiciels de calcul spécialisés.
Déversoir d’orage : Principe de
Fonctionnement et de
dimensionnement
Définition
Le déversoir d’orage est un ouvrage de dérivation conçu pour limiter le
débit dirigé par temps de pluie vers l’aval du réseau et donc vers la station
d’épuration des eaux usées. La deuxième fonction du déversoir est
d’assurer un partage des flux polluants entre le milieu naturel et le
collecteur aval. La figure ci-dessous illustre le principe du déversoir d’orage

Fonctionnement d’un déversoir d’orage


Le déversoir d’orage permet une régulation hydraulique des effluents en
dérivant une partie de ces effluents lorsque le débit à l’amont dépasse une
certaine valeur que l’on appelle « débit de référence ».

Types de déversoirs d’orage


Il existe une variété de types de déversoirs, qui sont différents de point de
vue géométrie, position du seuil par rapport à l’écoulement et
comportement hydraulique.

Parmi lesquels on trouve :

 Déversoirs ne possédant pas de seuil ;


 Déversoirs à crête :
 A seuil unique / A seuil double ;
 A seuil frontal / A seuil latéral / A seuil dit intermédiaire ;
 A seuil bas / A seuil haut ; / A seuil identique.

Principe de dimensionnement du déversoir d’orage


Le dimensionnement d’un déversoir d’orage commence par le choix du
débit de référence et du débit amont maximal en fonction des objectifs de
protection (du milieu naturel, de la ville contre l’inondation…) qui doivent
être assurés par le réseau d’assainissement.

Le dimensionnement de la géométrie de l’ouvrage se fait de telle sorte qu’il


n’y ait pas de déversement. Ce calcul se fait en fonction des pentes et des
formes de sections des canalisations en amont, en aval et au niveau du
déversoir. Dans le cas des déversoirs à seuil, on dimensionne la hauteur de
crête.

De plus, un dispositif limitant le débit passant vers le collecteur aval peut


être mis en place. Dans ce cas, l’objectif est de pouvoir modifier facilement
le débit de référence. Ce dispositif peut être fixe (section réduite, masque,
…) ou mobile (vanne,…)

Etapes de dimensionnement du déversoir d’orage


1.Détermination du débit des eaux pluviales

Ils existent plusieurs formules de calcul du débit des eaux pluviales. Parmi
lesquelles, la méthode rationnelle et la méthode superficielle qui sont les
modèles les plus répandus actuellement.

En effet, la méthode la plus utilisée au Maroc pour le calcul du débit des


eaux pluviales est la méthode superficielle de Caquot du fait qu’elle donne
des résultats satisfaisants. Elle s’écrit comme suit :

Q = K1/u * Iv/u * C1/u x Aw/u

Avec :

Q : Débit (m3/s) ;

K : Coefficient d’expression; K = 0,5b x a /6,6 ;

a : Coefficient d’expression; a = 1 + 0,287 b ;

v : Coefficient d’expression; v = -0,41 b ;


w : Coefficient d’expression; w = 0,95 + 0,507 b ;

I : Pente hydraulique canalisée (m/m) ;

A : Surface du bassin (ha) ;

C : Coefficient de ruissellement du bassin.

2.Détermination du débit des eaux usées

L’estimation du débit des eaux usées se réfère à la consommation


moyenne d’eau potable CEP par habitant et par jour, liée aux facteurs socio
économiques de l’agglomération. La formule de calcul de CEP est la suivante

CEP = dot x Nbr hab x TBr

Avec :

CEP : Consommation moyenne d’eau potable (l/j) ;

dot : Dotation en eau potable (l/hab/j) ;

Nbr hab :N des habitants (hab) ;

TBr : Taux de branchement (%).

L’évaluation du débit moyens journalier Qm doit prendre en considération le


taux de retour à l’égout Tre et celui de raccordement Trac au réseau
d’assainissement .

Qm = CEP x Tre x Trac / 86400

Avec :

Qm : Débit moyen journalier des eaux usées domestiques (l/s) ;

CEP: Consommation moyenne d’eau potable (l/j) ;

Tre: Taux de retour à l’égout (%) ;

Trac : Taux de raccordement (%).

3.Evaluation du débit amont du déversoir

Pour un système unitaire, le débit maximal d’entrée QAmont est

QAmont = Qts + Qp
Avec :

Qts : Débit maximal à temps sec en m3/s ;

Qp : Débit de pointe des eaux pluviales en m3/s.

Evaluation du débit aval du déversoir


Le débit admis en aval du déversoir d’orage QAval (en l/s) devient :

QAval = Cd . Qts

Avec :

Cd : Coefficient de dilution ;

Qts : Débit maximal à temps sec en m3/s.

En toute rigueur, le coefficient de dilution doit être en fonction des débits


drainés en cours de crue et des objectifs de qualité fixés pour le milieu
naturel de rejet.

Evaluation du débit déversé Qdév


C’est le débit déversé par le déversoir, il est en fonction de la dilution
admise par le milieu récepteur. Le débit maximum déversé est exprimé
comme suit :

Qdév = QAmont – QAval = QAmont – Cd . Qts

Ce qui signifie que le déversoir d’orage, en fonctionnement normal, ne doit


déverser aucune goutte d’eau dans la nature tant que QAmont est inférieur à
(Cd . Qts).

Détermination des dimensions du seuil déversant


L’évaluation des débits déversés par l’intermédiaire des déversoirs dorage
s’effectue par l’utilisation de relations empiriques. Ces équations sont
toutes bâties à partir de résultats expérimentaux. On trouve par exemple la
formule de Dominguez qui permet le calcul du débit déversé en fonction
des valeurs de hauteur d’eau à l’amont et/ou à l’aval du déversoir.

Ces relations ne sont applicables que pour certains types d’écoulement


(fluvial) et uniquement pour certaines géométries de déversoir .
Qdév = μ . L . H . (2gH)1/2

Avec :

Qdév : Débit déversé en m3/s ;

g : Accélération de la pesanteur en m/s2 ;

L : Longueur du seuil ;

H : Hauteur de la ligne d’eau par rapport au seuil, appelée aussi lame


déversant ou encore charge sur le seuil ;

μ : Coefficient qui dépend du type du déversoir.

Le tableau ci-dessous donne μ selon le type de déversoir :

On suppose donc implicitement que le régime d’écoulement est fluvial dans la partie amont.
Si le régime est torrentiel dans la conduite amont, il y a création d’un ressaut et la mise en
charge de la conduite amont générant une élévation importante de la ligne d’eau. Dans ce
cas, il est recommandé de changer la pente de la conduite ou sa section sur un tronçon juste
en amont de l’ouvrage pour retrouver le régime fluvial.

déversoirs
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Le débit des déversoirs est donné par la formule générale :


où :

Q = débit, en m3·s–1 (ou L · s–1),

μ = coefficient de débit du déversoir,

Ls = largeur du seuil déversant, en m,

h = hauteur de lame, en m (ou cm),

g = accélération de la pesanteur, en m · s–2 (= 9,81 à Paris).

On désigne par ailleurs par P, la « pelle » ou hauteur du seuil au-dessus du fond


amont, et par L la largeur du canal à l’amont du déversoir.

déversoir rectangulaire en mince paroi avec


vitesse d’approche faible

dans le cas d’une sortie de réservoir par exemple.

cas particulier du déversoir de trop-plein circulaire


pour un trop-plein de diamètre 0,20 m < Ø < 0,70 m avec entonnement suffisant pour
éviter toute réaction de l’aval.

déversoir rectangulaire en mince paroi sur un


canal
déversoir sans contraction latérale (Ls = L), avec écoulement
à nappe libre (figure 43)
Un déversoir est ainsi défini quand l’épaisseur e du seuil est moindre que la moitié
de la charge h, quand l’écoulement est tel qu’il laisse un espace rempli d’air à
pression atmosphérique entre la lame et la paroi aval du seuil, et quand la largeur de
la lame déversante est exactement la même que celle du canal.

Figure 43. Déversoir sans


contraction latérale

Le coefficient de débit m est donné par l’une des formules suivantes :

 Formule de Bazin (1898), d’un emploi général en France :

 Formule proposée par la Société des Ingénieurs et Architectes Suisses (SIA) :

Ces formules, avec h et P exprimées en m, sont utilisables pour des hauteurs de


lame h comprises entre 0,10 m et 0,60 m pour la formule de Bazin, et entre 0,025 m
et 0,80 m pour celle de la SIA, cette dernière donnant des résultats légèrement
inférieurs à ceux obtenus par la formule de Bazin.

Les conditions suivantes devront en outre être vérifiées :

 pour Bazin : P compris entre 0,20 et 2 m ;


 pour SIA : P supérieur à h.

Enfin, la mesure de h se fera à une distance du seuil au moins égale à cinq fois la
hauteur maximale de lame. Si l’aération sous la nappe est insuffisante (nappe
déprimée), le débit est accru et sa loi mal définie, ce qui n’est pas admissible pour un
déversoir de mesure.

déversoir avec contraction latérale


La SIA a proposé pour μ la formule suivante :

À signaler la formule simplifiée de Francis :

pour laquelle la surlargeur de part et d’autre du seuil doit être au moins égale à 3 h,
la hauteur de lame étant mesurée à 2 m au moins vers l’amont.
Tableau 72. Débit en L · s–1 par m de longueur de seuil selon Bazin(1)
Tableau 73. Débit en L · s–1 par m de longueur de seuil selon la SIA(1)

déversoir triangulaire en mince paroi

où :

Q = débit, en m3·s–1,

μ = coefficient de débit du déversoir rectangulaire de Bazin en mince paroi sans


contraction latérale

h = hauteur de lame, en m,

θ = angle au sommet du déversoir.

Le débit d’un déversoir triangulaire peut se déduire du débit du déversoir


rectangulaire sans contraction latérale, à hauteur de lame et pelle identique, en
multipliant ce débit par :

Pour = 90 °, la formule de Thompson est parfois utilisée :

Cette formule est très approximative car elle ne tient pas compte de l’incidence de la
pelle.

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