28 Maladie de Paget
28 Maladie de Paget
28 Maladie de Paget
Introduction/définition :
Intérêts :
Etiopathogénie :
1- Etiologies :
L’étiologie exacte est inconnue.
A- Des facteurs génétiques : devant :
Fréquence formes familiales : 14 %
Mutations du gène du séquestosome (SQSTM1) identifiées chez patients
pagétiques.
Forme Juvénile :
Déformations osseuses et surdité
Autosomique récessif
Absence ostéoprogéritine
B- Une hypothèse virale :
ME : mise en évidence dans le cytoplasme des ostéoclastes, de structures
cylindriques comparables aux résidus de nucléocapside des paramyxovirus
(rougeole, virus respiratoire syncytial).
Aucun virus n’a pu être directement isolé d’un os pagétique
Études immuno-histochimiques, utilisant des AC contre des protéines de
structure des paramyxovirus, révèlent la présence d’Ag reconnus par ces
AC au sein des ostéoclastes de l’os pagétique.
Techniques d’hybridation in situ : présence d’ARN messager viral dans 80 à
90 % des ostéoclastes pagétiques.
2- Physiopathologie :
Non claire
La maladie de Paget pourrait résulter d’une infection virale contractée dans la prime
enfance l’ostéodystrophie n’apparaissant qu’après une phase de latence prolongée chez
des sujets génétiquement prédisposés.
Il résulte une transformation des ostéoclastes et des ostéoblastes avec accélération de
l’ostéolyse-ostéosynthèse augmentation de synthèse de RANKL
Aboutissant à la formation d’os hypertrophique et fragile.
Anatomopathologie :
Diagnostic positif :
1- surconstances de découverte :
Formes asymptomatiques :
Actuellement, beaucoup de cas de MOP sont de diagnostic fortuit, à l’occasion
d’examens complémentaires effectués pour un autre motif :
radiographies, révélant des images souvent caractéristiques de condensation ou de
raréfaction osseuse
scintigraphie osseuse réalisée par exp dans le cadre du bilan d’extension d’un cancer
du sein ou de la prostate, révélant des hyper fixations osseuses focales et pouvant
faire craindre l’existence de localisations secondaires
une élévation du taux des phosphatases alcalines.
Formes symptomatiques
Elles sont révélées par :
Douleurs osseuses
Augmentation de la chaleur locale des téguments au voisinage d’une lésion
pagétique
Déformations du crâne, d’un os long
Complications osseuses : fissure, fracture
Complications neurologiques : hypoacousie, radiculalgie, claudication intermittente
d’origine neurologique
2- Signes cliniques :
Douleurs osseuses
Permanentes, lancinantes, parfois pulsatiles. Elles doivent toujours faire redouter
une complication.
Augmentation de la température locale
Au contact des localisations pagétiques superficielles, l’Hypervascularisation des
téguments se traduit par une augmentation de la chaleur locale que l’on apprécie par
un examen comparatif avec le côté épargné.
Déformations osseuses
Tardives : hypertrophie crânienne, hypertrophie d’une articulation périphérique,
incurvation d’un os long (fémur en crosse à convexité antéro-externe, tibia en lame
de sabre, etc.).
3- Biologie :
Bilan phosphocalcique sanguin et urinaire : Il est normal.
Il n’y a pas de syndrome inflammatoire.
Phosphatases alcalines :
Élévation du taux sérique des PA totales : meilleur reflet de l’activité de la maladie de
Paget.
Le dosage de l’ostéocalcine n’a pas d’intérêt.
Hydroxyprolinurie des 24 heures
Son dosage est abandonné du fait de son manque de spécificité.
Pyridinoline et peptides liés aux molécules de pontage du collagène leur dosage n’est pas
réalisé en pratique courante.
Dans les formes localisées ou lentement évolutives, le taux des paramètres de
remodelage osseux peut être normal
4- Radiographies
Radiographie standard :
Signes radiographiques sont assez caractéristiques pour affirmer le Dgc (+)
Quelle que soit la localisation, le remaniement pagétique se traduit par :
hypertrophie ou déformation osseuse : l’os s’allonge, s’épaissit, prend un aspect
massif
condensation osseuse trabéculaire constituée de travées osseuses grossières,
épaissies, dont l’orientation est anarchique
Dédifférenciation cortico-médullaire, estompant les limites entre la corticale et la
médullaire de l’os
zone d’ostéolyse, souvent à la jonction avec l’os sain, faisant craindre une dégénérescence
sarcomateuse ou le développement d’une métastase osseuse en os pagétique
condensation globale, réalisant un aspect de « vertèbre ivoire » ou de vertèbre « en cadre ».
Scintigraphie
Scintigraphie osseuse au 99mTc : cartographie de la répartition des lésions pagétiques qui
apparaissent sous la forme de foyers hyper-fixants.
IRM et scanner
Intérêt dans l’exploration des complications de la maladie
Neurologiques : compression radiculaire ou médullaire
Dégénérescence sarcomateuse
5- Arguments histologiques :
Examen histologique de l’os : rarement nécessaire au diagnostic Sauf présentations
atypiques : formes lytiques peuvent imposer le recours à la biopsie pour affirmer la
nature pagétique de la lésion et éliminer une pathologie tumorale.
Complications
1- Complications osseuses :
Fissures et fractures
Dégénérescence sarcomateuse < 1 %
Pronostic redoutable.
Localisations : fémur, aile iliaque et humérus.
Douleurs inhabituelles, AEG, syndrome inflammatoire, hypercalcémie et/ou ostéolyse
radiologique aux limites floues.
La biopsie osseuse est indispensable au diagnostic.
2- Complications articulaires
Arthropathies chroniques peuvent se développer sur les articulations dont une
composante osseuse est atteinte par la maladie pagétique.
Coxopathie pagétique :
o Asymptomatique ou douleurs similaires à celles de la coxarthrose.
o L’atteinte pagétique concerne le plus souvent la cotyle : déforme sous la
pression exercée par la tête fémorale (protrusion acétabulaire).
o Atteinte de l’extrémité fémorale supérieure responsable d’une
déformation en coxa valga.
o Interligne articulaire peut être normale ou amincie.
o Évolution lente et la Coxopathie pagétique est longtemps bien tolérée.
o Recours à la prothèse de hanche rarement nécessaire.
Arthropathie du genou :
o Plus rare, conséquence de l’incurvation antéro-externe du fémur et de
l’hypertrophie des condyles fémoraux.
3- Complications neurologiques :
Céphalées : fréquentes dans les localisations crâniennes.
Hypoacousie
Compression du VIII par atteinte pagétique du rocher, peut évoluer lentement vers
une surdité de perception.
Surdité de transmission possible, conséquence de la transformation pagétique des
osselets.
Compression d’autres nerfs crâniens
D’autres nerfs crâniens peuvent être étirés ou comprimés par une atteinte de la base
du crâne (le I et le V notamment).
Compression basilaire :
Responsable d’une hydrocéphalie à pression normale.
Compressions médullaires et radiculaires
CML: rachis dorsal.
Compressions radiculaires, crurales ou sciatiques : atteintes lombaires
4- Complications cardiovasculaires
MOP dans ses formes très étendues, peut classiquement être responsable d’une
insuffisance cardiaque à haut débit (Hypervascularisation).
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