Tribunal Administratif de La Reunion #1400432 Republique Française
Tribunal Administratif de La Reunion #1400432 Republique Française
Tribunal Administratif de La Reunion #1400432 Republique Française
DE LA REUNION
REPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 1400432
___________
M. S…
Rapporteur Le tribunal administratif de La Réunion,
___________
M. C… (1ère chambre)
Rapporteur public
___________
68-03-03-005
C
Par une requête et des mémoires complémentaires, enregistrés les 17 avril 2014,
26 février 2016, 18 mars 2016 et 28 avril 2016, M. X…, Mme R…, M. G…, M. R…, M. B…,
Mme L…, M. H…, Mme V…, Mme T…, Mme B…, M. H…, M. O… et M. B…, représentés
par Me D…, avocat, demandent au tribunal :
comprend six salles de cinéma, pour un total de 1 001 places, avec un espace confiserie-
billetterie et un foyer vue mer ; que le niveau R+3 accueille les bureaux administratifs du
cinéma et des cabines de projection ; que par un arrêté du 5 janvier 2014, le permis a été
transféré à la SCI L… ; que par un recours gracieux du 24 janvier 2014, reçu le jour même,
M. X… et douze autres habitants du quartier ont demandé au maire de Saint-Denis de retirer
cet arrêté ; que par lettre du 13 février 2014, notifiée le 17 février suivant, cette demande a été
rejetée ; que M. X… et autres demandent l’annulation de l’arrêté du 25 novembre 2013
accordant le permis de construire, ainsi que de la décision de rejet du recours gracieux formé
contre cet arrêté ;
la réalité de ces atteintes ; qu’ainsi qu’il a été exposé au point 1 ci-dessus, le projet litigieux
concerne un complexe cinématographique et commercial d’une surface de plancher de
6 633 m2, 1 001 places de cinéma, quatorze commerces et six restaurants ; que ce complexe,
qui comprend quatre niveaux, présente une longueur de plus de 80 mètres, une largeur de plus
de 20 mètres et une hauteur au faîtage de 18 mètres ; que, par suite, la fin de non-recevoir
tirée de l’absence de justification de l’intérêt à agir des requérants pour demander l’annulation
du permis litigieux doit être rejetée ;
10. Considérant que l’étude de sécurité publique permet, selon les dispositions de
l’article L. 111-3-1 du code de l'urbanisme, d’apprécier les conséquences de la réalisation
d’un projet sur la protection des personnes et des biens contre les menaces et les agressions, et
comprend notamment en vertu de l’article R. 111-49 du même code, les mesures proposées,
concernant en particulier l'aménagement des voies et espaces publics et, lorsque le projet
porte sur une construction, l'implantation, la destination, la nature, l'architecture, les
dimensions et l'assainissement de cette construction et l'aménagement de ses abords, pour
prévenir et réduire les risques de sécurité publique mis en évidence dans le diagnostic, et
faciliter les missions des services de police, de gendarmerie et de secours ; qu’en l’espèce, eu
égard à la nature du projet, à son importance et à sa localisation, l’absence d’étude de sécurité
N° 1400432 5
publique a été susceptible d’exercer une influence sur la décision prise et entache ainsi
d’irrégularité le permis de construire qui a été délivré ;
14. Considérant qu’il résulte de ce qui précède que M. X… et autres sont fondés à
demander l’annulation de l’arrêté du 25 novembre 2013 du maire de Saint-Denis, ainsi que de
la décision du 13 février 2014 rejetant leur recours gracieux formé contre cet arrêté ;
N° 1400432 6
DECIDE: