L'emprunt Arabe Dans Les Romans de Tahar Ben Jelloun
L'emprunt Arabe Dans Les Romans de Tahar Ben Jelloun
L'emprunt Arabe Dans Les Romans de Tahar Ben Jelloun
Département de français
N° d’ordre…..
N° de série…..
Membres de jury :
Département de français
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Membres de jury :
Mes très chers parents, Ammar et Naїma qui ont toujours été là pour
nous « vous avez tout sacrifié pour vos enfants, pour nous assurer un
avenir meilleur je vous en serez redevable toute ma vie. »
Merci.
Table des matières
Introduction générale………………………………………………….7
1.1 L’arabe………………………………………………………………...………..14
1.1.1 L’arabe classique………………………………………………………...14
1.1.2 L’arabe standard………………………………………………………...15
1.1.3 L’arabe marocain………………………………………………………..15
1.1.4 Protocole de transcription……………………………………………….16
1.2 Le berbère………………………………………………………………...…….17
1.2.1 Le tamazight…………………………………………...………………..17
1.2.2 Le tachelhit………………………………………..…………………….17
1.2.3 Le tarifit……………………………………..…………………………. 18
1.3 Le Français………………………………………..……………………………18
1.4 L’espagnole……………………………………….……………………………19
1.5 L’hébreu……………………………………………………………...…………20
2.1.1 L’interférence………………………………………………..…………...22
• L’interférence phonétique……………………………………………23
• L’interférence lexicale………………………………………………..23
• L’interférence syntaxique……………………………...…………….24
1 La typologie de Gumperz………………………………………..………….24
2.1.4 Le calque………………………………………..………………………..26
• Le calque morphologique……………………………………………26
• Le calque syntaxique…………………………...……………………26
2.2 L’emprunt………………………………………………...…………………….26
1- La démarche……………………………………………..……………………..34
2- L’échantillonnage……………………………………..………………………..35
3- Corpus…………………………………………………..…………………........36
Chapitre II : Analyse du corpus………………..…………………...37
Résumé………………………………………………………………………………65
Introduction générale
Introduction
Les langues entrent en contact les unes avec les autres, provoquant
des situations linguistiques. L’influence qu’ont les unes sur les autres se
manifeste par des emprunts et de nouvelles formulations syntaxiques.
1
KHATIBI, A, (1983), « Bilinguisme et littérature », in Maghreb pluriel, Paris, Denoël, p.188.
7
que « la néologie »2, l’emprunt, l’alternance codique, l’interférence…,
j’ai pu comprendre ce qui se passait dans ces écrits littéraires. Ce qui
nous semblait étrange pendant les trois années de licence, est aujourd’hui
notre thème de recherche dont le but est celui de l’obtention du diplôme :
Master 2 Académique en langue française. L’intitulé est : " l’emprunt
arabe dans les romans de Tahar ben jelloun".
Diverses, sont les raisons qui nous ont été d’une grande aide dans
le choix du sujet de notre recherche .Citons par exemple la richesse et la
diversité langagière et culturelle, que nous vivons suite au phénomène de
l’emprunt qui permet la continuité et la vitalité des langues.
4
Dubois et Al, 2007, Linguistique et science du langage. Paris. Larousse. P.177
5
Hamers, in Moreau, 1997 :136
9
autre langue pour l’introduire dans celle qui utilisée comme outil
d’expression.
10
également les mémoires publiés sur notre thème (l’emprunt,
plurilinguisme, …).
11
Partie I
Partie Théorique
Chapitre I
La Situation Sociolinguistique
Au Maroc
Introduction
1.1 L’arabe
1.2 Le berbère
6
BOUKOUS, A. (1995), société, langues et cultures au Maroc, Enjeux symboliques, Rabat :
publications de la faculté des lettres et des sciences Humaines, p.17.
15
Devenue une langue officielle en juillet 2011 « l’amazighe
constitue une langue officielle de l’Etat, en tant que patrimoine commun
de tous les marocains sans exception »7.
1.2.1 Le Tamazight
1.2.2 Le Tachelhit
1.2.3 Le Tarifit
7
La Constitution Marocaine, 2011, article 5 (cf. Le texte intégrale et à l’adresse suivante :
http://www.bladi.net/IMG/Constitution-maroc-2011.pdf),p.03.
16
1.3 Le français
De nous jours on trouve le français partout dans les rues (sur les
panneaux affichant les noms de rues et de villes, les affiches
8
Commission spéciale d’éducation et de formation, charte, nationale d’éducation et de formation,
octobre 1999.
9
BAIDA. A. (2006), cité par MESSAOUDI, L., (2010), « La langue française au Maroc, fonction élitaire
ou utilitaire ? », in pratiques innovantes du plurilinguisme émergence et prise en compte en
situation francophone, BLANCHET, A. et MARTINEZ, P. (dir), paris, édition des Archives
contemporaines, agence universitaire.
17
publicitaires…), les médias (informations télévisés ou journalistiques),
économie, conversations, etc.
1.4 L’espagnol
1.5 L’hébreu
11
ZAFRANI, H., (1967), « les langues juives du Maroc », in revue de l’occident musulman et de la
méditerranée, vol. 4, n˚4,1967, pp. 175-176.
19
Chapitre II
Et
2.1.1 L’interférence
Pour Weinreich
12
WEINREICH-Uriel, cité par L.J-CALVET, sociolinguistique, Ed PUF, 1996, p .23.
22
L’interférence est Définie, comme étant les modifications et les
différences que subit une langue suite au contact avec une autre langue.
Selon le dictionnaire de la linguistique « on dit qu’il y a interférence
quand un sujet bilingue utilise dans une langue cible A, un trait
phonétique, morphologique, lexical ou syntaxique caractéristique de la
langue B »13.
• L’interférence phonétique
• L’interférence lexicale
13
DUBOIS et AL, 2007, linguistique et science du langage paris, Larousse. P.177.
14
HAMERS, J., BLANC, M., (1983), Bilingualité et Bilinguisme, Bruxelles : Mardaga, p.452.
15
BLANC-Michel, concept de base de la linguistique, paris, Ellipse, 1998, p.179.
23
• L’interférence syntaxique
1. La typologie de Gumperz
16
GUMPERZ.J., (1989), sociolinguistique interactionnelle. Une approche interprétative, paris,
L’Harmattan, p.57.
24
• L’alternance codique conversationnelle :
17
HAMERS. J.F et BLANC, Op.cit. p.168.
25
Le code mixing ou le mélange de codes consiste à mélanger deux
ou plusieurs langues, des mots de la langue de base mixés avec des mots
d’une autre langue.
2.1.4 Le calque
2.2 L’emprunt
26
attribuées par les linguistes et les dictionnaires. Qu’est-ce- qu’un
emprunt, quels sont ces différents types et catégories, etc.
18
Nouveau Petit Rober, 2001, dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, version
2.1. Le CD-ROM.
19
Dictionnaire de la linguistique et de sciences du langage, p.177.
20
DUBOIS et AL, op.cit.
27
Pour Hamers et Blanc l’emprunt est «un élément d’une langue
intégré au système linguistique d’une autre langue »21.
C’est le fait d’emprunter une unité lexicale d’une autre langue est
l’adopté dans son lexique, l’emprunt lexical peut être intégral (forme et
sens) ou partiel (forme ou sens seulement).
21
HAMERS ET BLANC, op.cit. p.451
22
HAMERS, J.F., (1997), « Emprunt », in MOREAU. L.M., (éd) sociolinguistique concepts de base.
Mardaga, p.36.
23
D.MORSLY. Le français dans la réalité algérienne, p.297.
28
• L’emprunt intégral : est l’emprunt de la forme et du sens sans
aucune adaptation de la langue emprunteuse.
• L’emprunt hybride : c’est un emprunt de sens, mais la forme est
empruntée partiellement.
• Le faux emprunt : faux emprunt ou bien faux anglicisme est une
construction à partir de lemme ou de morphème.
Les faux emprunts se forment de plusieurs façons, par exemple,
tennisman/tenniswomen forme créée en français pour désigner le
joueur de tennis (man) et la joueuse de tennis (women), or qu’en
anglais, on utilise tennisplayer pour les deux (homme ou femme) .
• Le calque : pour le calque, il comprend le calque morphologique,
le calque sémantique et le calque phraséologique.
29
L’emprunt phonétique, rend le mot emprunté complètement
différent de ce qu’il était dans sa langue d’origine et cela lorsque les
deux langues sont vraiment différentes et ne se rencontrent pas au niveau
du système phonologique.
30
2.2.3.3 l’emprunt brut et assimilé
31
Partie II
Partie Pratique
Chapitre I
Méthodologie de la recherche
Introduction
1- La démarche
2- L’échantillonnage
Un récit oral mis à l’écrit, ayant une structure de conte, avec Zahra
qui joue le rôle du conteur ou de narratrice, elle interpelle les lecteurs à
chaque fois, crainte de perdre leurs attentions, et de pouvoir raconter sont
aventure afin de découvrir sont identité en tant que femme, une identité
volée par un père dépourvu de descendance masculine, et de raconter les
divers épreuves qu’elle a dut passer.
35
et même les petits instants ou Lala Fatma délirait à cause de la maladie
d’Alzheimer.
Les heurs que l’auteur à passé à côté de sa mère malade, lui ont
permis de sculpter cette œuvre, qui nous livre les secrets de toute une vie
d’une femme, rythmée par les traditions et les coutumes marocaines.
3- Le Corpus
36
Chapitre II
Analyse du corpus
Introduction
38
D’après le classement des emprunts dans le tableau, le
commentaire que nous pouvons faire est que la majorité des emprunts
utilisés par l’auteur se trouvent dans la case des emprunts « lexicaux »,
sur 33 emprunts 18 mots sont des emprunts intégraux.
Notre lecture des résultats nous permet de dire, que les deux
romans de Tahar Ben Jelloun, sont riches d’emprunts arabes. Ces
derniers ont deux origines (l’arabe marocain et l’arabe standard).
Les mots empruntés à l’arabe standard sont souvent des mots qui
renvoient à la religion musulmane et des fondements de l’islam (sourate,
zakate, allah), et nous trouvons aussi (seroual, sadaq, istiqlal).
39
Dans l’ensemble ce sont des mots inhabituels et étranges pour la
langue française.
40
règles de la langue emprunteuse, pour en faciliter l’intégration et
l’utilisation des mots nouveaux.
41
Dans le tableau présenté nous pouvons lire la fidélité et le respect
de l’auteur envers les deux langues (l’arabe et le français).
Vu les divers modifications qu’on subi les emprunts dans les deux
romans, nous allons classer chaque emprunt selon son intégration dans le
système phonétique.
42
Phonétisme arabe Phonétisme français
Chrif Cherif
Rial Réal
Marabout /murābit/
/ᵐᵃʶᵃᵇᵘ/
43
Dans ce tableau nous présentons les emprunts qui ont subi un
changement au niveau des sons qui n’existent pas en français : le cas des
deux sons /q/ et /ᵋ/, qu’on a remplacé par les sons les plus proches à
Le mot Le sens
Hammam -l’établissement ou le bâtiment du bain
-le bain d’eau chaude
Marabout -saint musulman
-un sorcier
-le tombeau
3.4-L’adaptation syntaxique
44
La forme Les emprunts
adjective mesquin mesquins
(S.N) Le M’sid
Le hammam
Mon burnous
Le khlie
Le kanoun
(S.P) De fqih
De lala
45
appartenance Fassia, fassi, sahraoui, françaoui, beldi, soufi.
politique Istiqlal, istiqlali, watani, « Al Maghribou lana wa la li
ghayrina ».
Autres Lala haja, rassoul, chrif, gazelle, chourafas, yamma,
cherif, adouls, moulay, sadaq, l’assise, youyou,
nagafats, sidi, sidna, mesquin, henné, fqih, tolbas,
monika, rials, sbohi, el haj, fouta, chiekh, marabout,
djnouns, khôl, risalat-el-ghufran, une fleur, gens de
bien, la nuit du destin, mon foie, sofa.
46
Aïd: /ᵋid/ fêtes religieuse des musulmans, aïd-el-kébir, aïd-el-séghir. Elle
confond l’aïd-el-séghir, la fête qui marque la fin du ramadan avec l’aïd-
el-kébir (Sur ma mère p114).
Beldi: /beldi/ adjectif de l’arabe marocain, qui sert pour désigner des
personnes ou des choses qui ne vient pas de l’étranger. Achetez des
poulets “beldi”, des poulets de fermes. (Sur ma mère p87).
Djnouns: /dᶾnun/ de l’arabe marocain qui veut dire des esprits pouvant
avoir des pouvoirs. Deux djnouns… (La nuit sacrée p369).
47
Fassi: /fasi/ de l’arabe marocain (f. fassia), les personnes qui sont
originaire de fes. Le fassi pour la fassia. (Sur ma mère p16).
Gazelle : /gazᵋl/ n.f, un mot qui veut dire, que cette fille est belle. Que
dieu te garde cette gazelle (Sur ma mère p 15).
Muezzin : la personne qui appel a la prière. Ils jouaient dans les rues, et
leurs cris se mêlaient à ceux du muezzin. (La nuit sacrée p 338).
48
Monika : de l’arabe marocain, qui veut dire une poupée. Mais qui a pris
ma monika ? Elle est si jolie ma poupée. (Sur ma mère p 247).
Rif : n.m une région du nord au Maroc. Les femmes du Rif comptaient
en rials. (Sur ma mère p147).
Sadaq : /sadaq/ n.m de l’arabe standard, une somme d’argent des bijoux
et cadeaux donné par le mari au père de la marie. Le sadaq a été remis à
la famille de la fiancée. (Sur ma mère p32).
Sbohi : /sboħi/ de l’arabe marocain, qui veut dire le jour qui suit la nuit
de noce. Le lendemain c’est le jour du sbohi. (Sur ma mère p53).
49
Tayabates : /ṭayâbat/ n.f, de l’arabe marocain, des femmes qui
s’occupent de la cuisine dans les fêtes. Les tayabates, masseuses et
laveuse sont là. (Sur ma mère p38).
Tbak : /ṭbak/ de l’arabe marocain, grande boite décorée qui sert pour
emporter le manger préparer par la marier ou pour emporter les cadeaux.
Vers une heure de l’après-midi, les deux plats furent mis dans un tbak et
envoyés à la belle-famille. (Sur ma mère p54).
Conclusion
51
Conclusion générale
Conclusion
53
sommes rendus compte qu’a l’intérieur d’un seule roman cohabitent
plusieurs langues telles (le berbère et l’espagnol).
L’analyse des mots que nous avons faite, nous a permis de dire
qu’emprunté à la langue arabe ne veut pas dire que le français manque de
mots, mais pour éviter le recours aux longues expressions et de trouver
un équivalant dans unes autre langue.
L’étude des emprunts arabes, qui se trouvent dans les deux romans
« La nuit sacrée » et « Sur ma mère », nous ont permis d’éclaircir la
problématique et les questions posées et de confirmer les hypothèses
proposées au début de notre travail, les mots existant dans la langue
française ne sont pas assez signifiants pour exprimer les idées.
54
cultive les emprunts arabes, des œuvres où on ne trouve pas de traces
aux frontières à l’aide du contact de langues.
Enfin ; notre travail avait pour but, d’analyser des mots empruntés
à l’arabe et de suivre, leurs adaptations dans la langue d’accueil (le
français).
55
Liste de références bibliographique
Références Bibliographique
Corpus
Ouvrages consultés
Les Dictionnaires
Sitographie
https://www.bladi.net/IMG/pdf/Constitution-maroc-2011.pdf,p.03.(01/05/2017, à
15h00).
https://is.muni.cz/th/70428/ff_m_b1/Diplomova_prace_Eva_Holubova.pdf
(25/03/2017, à 13h30).
Liste des tableaux
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For our present work, we are going to try, to discover the process
of integration of Arabic loans in the French language, and we’re going to
classified them according to their types, categories and origins. As we
have also been interested in the adaptation (morphological, phonetic,
semantic, and syntactic) of these borrowings to the French linguistic
system. In another point we have tried to explain the distribution of these
Arab loans according to the different domains.