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ROYAUME DU MAROC

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR,


DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE LA FORMATION DES CADRES
UNIVERSITE HASSAN II DE CASABLANCA
FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES -- MOHAMMEDIA

devoir 1:
le cadre reglementaire
des eaux au maroc

NOM PRENOM: Sous la demande de :


OMAR MASTARI Pr.MOUHIR LAtife

Année universitaire 2022/2023


INTRODUCTION :
CHAPITRE I : DISPOSITIONS GENERALES

Section 1 : Objectifs et principes généraux

ARTICLE 1: La présente loi a pour objectif la définition des règles de gestion, d’utilisation et de
protection quantitative et qualitative de l’eau, des écosystèmes aquatiques et du domaine public
hydraulique en général, ainsi que les règles de gestion des risques liés à l’eau pour une meilleure
protection des personnes et des biens.

Elle vise, également, la mise en place des outils de planification intégrée et participative de
l’eau ainsi que la gestion rationnelle et durable et une meilleure valorisation des eaux y compris les
eaux non conventionnelles pour accroître le potentiel hydrique national et le prémunir contre les
changements climatiques.
PARTIE 1 : DEFINITIONS

Eau : selon la loi n° 36-15 c’est une matière vitale composée d’oxygene et d’hydrogène sous ses trois
formes liquide, solide et gazeuse. Elle constitue en bien piblic qui, sous réserve des dispositions de la
section 2 du chapitre 11 de la présente loi, ne peut pas faire l’objet d’appropriation privée et de
transaction par vente ou achat.

Eau : L'eau est formée d'hydrogène et d'oxygène (H2O). Ses caractéristiques sont les suivants Liquide
naturel, inodore, incolore et transparent quand il est pur.

Eau usée : selon la loi n° 36-15, une eau qui a subi une modification de sa composition ou de son
état naturel du fait de son utilisation.

Eaux continentales: selon la loi n° 36-15, l'ensemble des eaux terrestres superficielles et
souterraines.

Eau minérale naturelle : selon la loi n° 36-15, une eau qui sourde de nappes souterraines par des
sources et des émergences naturelles ou qui est captée à partir de forage ou puits, et qui dispose
d'une composition chimique naturellement constante et ne nécessite aucun traitement chimique
pour la rendre potable.

Eaux de table: eaux provenant des réseaux publics d'approvisionnement en eau potable ou les eaux
rendues potables

Programme national d’assainissement liquide(PNA)

Le PNA fixe les objectifs spécifiques pour l’horizon 2020 et 2030 suivants :

- Atteindre un taux de raccordement global au réseau d’assainissement en milieu urbain de


80% en 2020 ;
- Atteindre un volume des eaux usées traitées de 60% en 2020

Ainsi, les principaux impacts du PNA sont l’amélioration des conditions sanitaires dans les communes
concernées et l’amélioration environnementale des bassins hydrauliques. Les autres retombées sont
le développement touristique et la création d’emplois en particulier dans l’ingénierie, le BTP et le
tourisme.
PARTIE 2 : OBJECTIFS

CHAPITRE III : UTILISATION ET EXPLOITATION DU DOMAINE PUBLIC


HYDRAULIQUE
Section 3: Usages des eaux

- Sous-section 1: Eaux à usage agricole

ARTICLE 43: Toute personne physique ou morale qui veut utiliser les eaux pour l’irrigation de
cultures est tenue de déposer, contre récépissé, auprès de l’organisme compétent un projet
répondant à toutes les exigences et comportant la demande d’autorisation ou de concession. Cet
organisme doit instruire ledit projet dans un délai de 90 jours à compter de la date de ce récépissé
conformément aux dispositions de la présente loi et ses textes d’application. Si ledit organisme ne se
prononce pas au terme de ce délai, la mise en œuvre du projet est réputée autorisée.

Lorsque l'avis de l’organisme compétent est défavorable, il doit être motivé.

ARTICLE 44: L'autorisation de prise d'eau à usage d'irrigation est accordée au profit d'un fonds
déterminé. Le bénéficiaire de l'autorisation ne peut, sans autorisation nouvelle, utiliser les eaux au
profit d'autres fonds.

En cas de cession du fonds, l'autorisation est transférée de plein droit au nouveau


propriétaire; celui-ci doit déclarer cette cession à l'agence de bassin dans un délai de trois mois à
dater du transfert.

Tout transfert de l'autorisation, effectué indépendamment du fonds au profit duquel elle est
accordée, est nul et entraîne la révocation de l'autorisation.

En cas de morcellement du fonds bénéficiaire, la répartition des eaux entre les parcelles doit
faire l'objet d'autorisations nouvelles, qui se substitueront à l'autorisation primitive.

ARTICLE 45: La concession de prise d'eau à usage d'irrigation est accordée à toute personne
physique ou morale au profit des terrains situés dans un périmètre déterminé

En cas de changement du propriétaire, les bénéfices et les charges de la concession sont


transférés de plein droit aux nouveaux propriétaires, qui doivent déclarer le transfert à l'agence de
bassin dans un délai de trois mois à dater de la mutation.

La répartition des eaux concédées entre des terrains appartenant à des propriétaires
différents, est fixée par l'acte de concession ; elle ne peut être modifiée que dans les conditions
prévues pour la modification de cet acte.

ARTICLE 46: Les agents de police de l’eau prévus à l’article 136 ci-dessous sont chargés de constater
la conformité des travaux d'équipement et des programmes de mise en valeur réalisés avec
l'autorisation accordée visée à l’article 43 ci dessus.

En cas d'infraction, l’organisme compétent met en demeure le propriétaire ou l'exploitant du


fonds de se conformer aux dispositions édictées par l'acte d'autorisation dans un délai de 60 jours.
Si l'infraction persiste, le propriétaire ou l'exploitant du fonds peut être astreint par
l’organisme compétent au paiement, à titre réparatoire, d'une somme de 5000 à 25000 dirhams.

Si, malgré l'amende infligée, l'infraction persiste, l'autorisation visée à l'article 43 est
révoquée sans indemnité.

ARTICLE 47: Dans les périmètres équipés en totalité ou en partie par l'Etat, l’administration peut
prescrire la modification des systèmes d'irrigation mis en place aux fins de réaliser des économies
d'eau ou de mieux valoriser les ressources en eau. Les utilisateurs sont tenus de se conformer à ces
modifications.

L’acte prescrivant la modification des systèmes d'irrigation fixe, le cas échéant, l’aide
financière et les modalités de son octroi.

En cas d'infraction dûment constatée, l’administration met en demeure les usagers de


satisfaire dans les délais impartis aux mesures prescrites, sous peine de paiement, à titre réparatoire,
d'une somme de 500 à 5000 dirhams.

- Sous-section 2: Eaux à usage alimentaire


ARTICLE 48: Les eaux à usage alimentaire comprennent :

a) les eaux destinées directement à la boisson ;


b) les eaux destinées à la préparation, au conditionnement ou à la conservation des denrées
alimentaires destinées à la consommation humaine.

ARTICLE 49: Les eaux à usage alimentaire doivent être potables. L'eau est considérée comme
potable au sens de la présente loi lorsqu'elle satisfait aux normes de qualité fixées par voie
réglementaire.

ARTICLE 50: Il est interdit de proposer, de vendre ou de distribuer, sous quelque forme que ce soit,
en vue de l'alimentation humaine, une eau non potable.

Il est également interdit d'utiliser pour la préparation, le conditionnement et la conservation


des denrées alimentaires, des eaux qui ne répondent pas aux normes visées à l'article 49 ci-dessus.

Toutefois, en cas de nécessité liée à la composition naturelle de l'eau, à l’absence d’une autre
alternative ou en cas de force majeur, l’administration peut, sous certaines conditions fixées par voie
réglementaire, autoriser l'utilisation localement et temporairement d'une eau ne répondant pas à
toutes les normes visées à l'article 49 ci-dessus si elle ne constitue pas un danger pour la santé
humaine.

ARTICLE 51: Le traitement des eaux à usage alimentaire est soumis à autorisation délivrée par
l’administration.

La procédure d’octroi de l’autorisation est fixée par voie réglementaire.

ARTICLE 52: Des périmètres de protection immédiate, rapprochée ou éloignée peuvent être
délimitées, sur la base des études nécessaires, autour des captages d'alimentation publique tels que
sources, puits, forages, impluviums, retenues de barrages, des ouvrages de retenue, dont les eaux
sont destinées à l’alimentation humaine en eau.
Les terrains de la zone de protection immédiate doivent être acquis conformément à la loi
relative à l’expropriation par l'organisme chargé de l'exploitation des ouvrages. Ces terrains font
partie intégrante de l'ouvrage au profit duquel ils ont été acquis. A l’intérieur de cette zone, toute
activité ou installation susceptible de constituer une source de pollution des eaux est interdite.

Les critères et la procédure de délimitation des périmètres de protection rapprochées ou


éloignées, les installations, les travaux et les actes pouvant être interdits ou réglementés, sont fixés
par voie réglementaire.

ARTICLE 53: Tout système de distribution d'eau à ciel ouvert destinée à l'alimentation humaine est
interdit.

ARTICLE 54: Toute production d’eau potable, doit être au préalable autorisée dans les conditions
fixées par voie réglementaire.

L’administration fixe conformément aux conditions définies par voie réglementaire :

la liste des additifs, réactifs, procédés et toutes autres substances, ainsi que les doses maximales
permises pour la production d’eau potable ;

- La liste des matériaux :


 Utilisés directement ou rentrant dans le procédé de fabrication des équipements, des
conduites, des adductions d’eau potable;
 Ou utilisés dans les travaux et les constructions des installations de production et de
distribution d’eau potable ;
- Les normes de qualité de l’eau potable.

ARTICLE 55: La surveillance de la qualité de l'eau doit être assurée de manière permanente par le
producteur et le distributeur.

La surveillance visée ci-dessus sera attestée par un laboratoire agrée par l’administration, à
travers des prélèvements d’eau inopinés pour analyses à la charge du producteur et du distributeur,
chacun en ce qui le concerne.

Les modalités de surveillance de la qualité de l'eau à assurer par le producteur et le


distributeur d’eau ainsi que les conditions d’agrément des laboratoires sont fixées par voie
réglementaire.

Le contrôle de la qualité de l'eau et des conditions de sa production et de sa distribution est


assuré par l’administration selon les modalités fixées par voie réglementaire.

- Sous-section 3: Exploitation et vente des eaux minérales naturelles,


eaux dites "eaux de source" et eaux dites "eaux de table"

ARTICLE 56: Aucune eau ne peut être considérée « eaux minérales naturelles », eaux dites « eaux de
sources » et eaux dites « eaux de table » que lorsqu’elle est conforme aux normes fixées par voie
réglementaire.

Sous réserve des dispositions de la section 1 du chapitre 3 de la présente loi, les conditions
de captage, d’exploitation, de conditionnement, d'étiquetage, de mise en vente des eaux minérales
naturelles, des eaux dites « eaux de sources » et des eaux dites « eaux de table » sont fixées par voie
réglementaire.
ARTICLE 57: Les eaux minérales naturelles possédant des propriétés favorables à la santé humaine
peuvent être utilisées comme agents thérapeutiques.

L'utilisation comme agents thérapeutiques des eaux minérales naturelles ou de leurs dérivés
ne peut avoir lieu que si leur exploitation a été autorisée et soumise au contrôle de l’administration.
Si cette utilisation a lieu sur place, elle ne peut être admise que dans un établissement dont
l'implantation, les plans, la construction, les aménagements et l'équipement ont été approuvés par
l’administration.

Si cette utilisation a lieu en dehors du point d'émergence de l’eau minérale naturelle, elle ne
peut être admise que si l'eau est transportée dans les conditions fixées par voie réglementaire.

ARTICLE 58: L'utilisation des eaux minérales naturelles en crénothérapie est soumise à autorisation
de l’administration dans les conditions fixées par voie réglementaire.

ARTICLE 59: Sont fixées par voie réglementaire les conditions d’octroi de l’autorisation de vente des

- eaux minérales naturelles ;


- eaux de sources sous la dénomination gazeuses, non gazeuses, gazéifiées, dégazéifiées et
renforcées en gaz carbonique ;
- eaux de table sous la dénomination d’eaux gazéifiées.

ARTICLE 60: Tout produit extrait des eaux minérales naturelles susceptible d'être conditionné
comme médicament est soumis à la législation et à la réglementation sur les médicaments.

ARTICLE 61: Seules les eaux minérales naturelles et les eaux dites « eaux de source » peuvent être
importées, sous réserve de l'autorisation de l’administration dans les conditions prévues par voie
réglementaire.

ARTICLE 62: En cas d'infraction aux dispositions des articles 57, 58 et 59 ci-dessus et sans préjudice
des dispositions de l'article 148 ci-après, l’administration peut, après mise en demeure restée sans
effet, retirer l'autorisation d'exploiter et de vendre les eaux concernées.

Le délai de cette mise en demeure ne peut être inférieur à 15 jours.

CHAPITRE IV : VALORISATION ET UTILISATION DES EAUX DE PLUIES


ARTICLE 63 : Les propriétaires ou les exploitants ont le droit de collecter, de stocker et d'user des
eaux pluviales tombées sur leurs propriétés.

Les conditions techniques de réalisation, de gestion et de maintenance des ouvrages de


collecte et de stockage desdites eaux pluviales ainsi que, le cas échéant, les conditions d’utilisation et
les normes de qualité de ces eaux selon l’usage sont fixées par voie réglementaire.

L’agence de bassin hydraulique ou l’administration peut assister financièrement et


techniquement toute personne physique ou morale qui, conformément aux dispositions du présent
article, entreprend la réalisation d’ouvrages de valorisation des eaux pluviales pour les utiliser. Elle
peut, aussi, assister toute personne qui en fait la demande à restaurer et à réhabiliter des ouvrages
existants de stockages des eaux de pluies.

Les conditions et les modalités d’octroi de ladite assistance sont fixées par voie
réglementaire.
ARTICLE 64 : L’administration peut, le cas échéant, lors de l’établissement de plans d’urbanisme ou
de schémas de lotissements ou de villes nouvelles, demander la prise en considération des
potentialités en matière de collecte et de valorisation des eaux pluviales.

Dans les zones où l’administration a demandé la prise en considération desdites


potentialités, les plans sont établis et les travaux d’équipements de collecte et de valorisation des
eaux de pluies sont réalisés en collaboration et coordination avec l’agence du bassin hydraulique
concernée.

CHAPITRE V : VALORISATION ET UTILISATION DES EAUX NON


CONVENTIONNELLES
Section première : Utilisation des eaux usées et des boues de l’épuration
ARTICLE 65: Aucune eau usée ne peut être utilisée pour quelque usage que se soit si elle n’est pas
conforme aux normes de qualité requises selon l’usage fixées par voie réglementaire sous réserve
des dispositions de l’article 70 ci-dessous.

Lorsque une épuration complémentaire des eaux usées épurées est nécessaire pour les
rendre conforme auxdites normes, cette épuration doit être opérée par les soins de l’utilisateur des
eaux usées ou, à défaut, par le propriétaire ou le gestionnaire des installations de collecte et de
traitement des eaux usées. La prise en charge par ledit propriétaire ou gestionnaire de ce traitement
complémentaire donne lieu au paiement, à son profit, par l’utilisateur d’une contrepartie fixée d’un
commun accord entre les deux parties.

ARTICLE 66 : En aucun cas les eaux usées mêmes épurées ne peuvent être utilisées à la boisson, à la
préparation, au conditionnement ou à la conservation de produits ou denrées alimentaires.

L’utilisation des eaux usées épurées ne peut être autorisée pour le lavage et le
refroidissement des récipients et autres objets destinés à contenir des produits ou denrées
alimentaires, ou à servir à leur préparation, leur conditionnement ou leur conservation.

ARTICLE 67 : A l’exception des utilisations interdites en vertu de l’article 66 ci-dessus et du recyclage


interne des eaux usées par l’attributaire de l’autorisation ou de la concession, toute utilisation des
eaux usées est soumise à autorisation de l'agence de bassin hydraulique après avis de
l’administration. Les conditions d'utilisation des eaux usées sont fixées par voie réglementaire.

L’utilisation des eaux usées est dispensée du paiement de la redevance d’utilisation du


domaine public hydraulique.

ARTICLE 68 : L’autorisation d’utilisation des eaux usées doit, notamment, contenir la durée de
l’autorisation qui ne peut dépasser vingt (20) ans renouvelable, les prescriptions techniques relatives
à l’utilisation des eaux usées et, le cas échéant, à leur épuration, le volume et l’usage qui sera fait des
eaux usées, les mesures à prendre pour protéger le milieu naturel et les conditions de suivi, de
surveillance et d’assistance technique par l’agence de bassin.

Cette autorisation est suspendue ou révoquée sans indemnité: −si les conditions qu’elle comporte ne
sont pas observées ;

- si elle est cédée ou transférée sans l’agrément de l’agence de bassin ; −si les eaux reçoivent
une utilisation autre que celle autorisée ;
- en cas d’arrêt de l’épuration des eaux usées lorsque celle-ci est obligatoire ;
- en cas de détérioration de la qualité des eaux usées épurées.

Les modalités de suivi de la qualité des eaux usées par l’utilisateur, le propriétaire ou le gestionnaire
de la station d’épuration des eaux usées sont fixées par voie réglementaire.

ARTICLE 69: Tout utilisateur des eaux usées peut bénéficier du concours financier et de l'assistance
technique de l'agence de bassin hydraulique et de l’administration selon les modalités fixées par voie
réglementaire.

ARTICLE 70: Les utilisations des eaux usées existantes à la date de publication de la présente loi au
Bulletin officiel disposent d’un délai fixé par l’agence de bassin hydraulique pour se conformer aux
dispositions de la présente loi.

ARTICLE 71: Lorsque l’utilisateur des eaux usées est le premier usager de l’eau, il n’est délivré
qu’une seule autorisation qui définit en même temps les conditions de prélèvement d’eau et les
conditions d’utilisation des eaux usées.

ARTICLE 72: Les boues d'épuration des eaux usées doivent faire l'objet d'un traitement par un
procédé autorisé par la réglementation en vigueur. Les types de boues et de traitement des boues
selon leurs caractéristiques et destinées, ainsi que les modes d’élimination desdits boues en général
sont fixés par voie réglementaire.

ARTICLE 73: Les gestionnaires ou les propriétaires des stations d’épuration et des dispositifs
d’assainissement autonome agréer procédant au traitement et à la valorisation des boues
d’épuration peuvent bénéficier du concours financier de l’administration et des agences de bassins
hydrauliques dans les conditions fixées par voie réglementaire.

Section 2: Du dessalement des eaux de mer

ARTICLE 74: Sous réserve des dispositions de la présente loi et des lois en vigueur relatives,
notamment, aux établissements classés et aux études d’impact sur l’environnement, toute personne
physique ou morale de droit public ou de droit privé peut procéder au dessalement des eaux de mer
pour la satisfaction de ses propres besoins en eau ou celles d’autres usagers.

ARTICLE 75: Le droit de dessalement de l’eau de mer peut être conféré aux personnes physiques ou
morales de droit privé par un contrat de concession et un cahier des charges conformément aux
dispositions du présent chapitre.

Le projet de dessalement de l’eau de mer contenant la demande de concession est déposé


contre récépissé auprès de l’administration ou de l’établissement public concerné selon l’usage de
l’eau dessalée. Ce projet est instruit par ladite administration ou ledit établissement dans un délai de
60 jours à compter de la date de ce récépissé.

ARTICLE 76: Le contrat de concession et le cahier de charges y afférent relatifs au projet de


dessalement d’eaux de mer sont établis par l’administration ou l’établissement public en
coordination avec les administrations et établissements publics concernés.

La procédure d’établissement et d’approbation du contrat de concession et du cahier des


charges ainsi que les éléments qu’ils doivent contenir notamment les droits et obligations des parties
contractantes, les moyens techniques de l’offre des eaux, les caractéristiques de ces eaux, les
modalités de leur utilisation, les conditions sanitaires y afférentes et, le cas échéant, la zone de leur
distribution sont fixées par voie réglementaire.

ARTICLE 77: Les projets de dessalement d’eaux de mer réalisés par des personnes physiques ou
morales de droit privé pour la satisfaction de besoins propres en eau inférieurs au seuil fixé par voie
réglementaire peuvent être soumis au régime de l’autorisation selon les conditions fixées par voie
réglementaire.

CONCLUSION :
La réforme du secteur de l'eau était une initiative visant à moderniser la gestion des
ressources en eau et à doter les autorités publiques des outils nécessaires pour répondre aux
multiples défis posés. Pour atteindre ces objectifs, des réformes ont été proposées sur les plans
institutionnel et juridique.

Au niveau institutionnel, la réforme a impliqué une réorganisation des différentes structures


impliquées dans la gestion de l'eau, y compris les agences gouvernementales, les organisations non
gouvernementales et les sociétés privées. Les nouvelles structures ont été conçues pour être plus
efficaces et mieux coordonnées, afin d'améliorer la planification, la mise en œuvre et le suivi des
politiques de gestion de l'eau.

Sur le plan juridique, la réforme a impliqué une révision complète de la législation sur l'eau.
Cela a permis de clarifier les rôles et les responsabilités des différents acteurs impliqués dans la
gestion de l'eau, d'élaborer des règles plus strictes pour la protection des sources d'eau, de
promouvoir l'utilisation rationnelle des ressources en eau et de garantir une gestion durable de l'eau.

En résumé, la réforme du secteur de l'eau avait pour objectif de moderniser la gestion des
ressources en eau, de doter les autorités publiques des outils nécessaires pour relever les défis posés
et d'assurer une gestion durable de l'eau pour les générations futures. Les réformes proposées ont
été mises en place pour améliorer l'efficacité de la gestion de l'eau et pour garantir une utilisation
rationnelle et durable des ressources en eau.

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