Récapitulatif Macro (Dossier 1)

Chapitre I : Introduction à la macroéconomie et histoire de la pensée

économique
L’économie est présente au cœur du débat public.
Lien avec : bourse, prévisions de la croissance, chiffres chômage, crise grecque, Brexit, etc.
Qu'est-ce que l'économie ?
(Réponses différente en fonction des théories économiques, pensées)

 Etymologie grec : Oikos (maison) et Nomos (gérer) = « la manière de gérer les affaires
de la maison ».
 S’oppose aux affaires politiques (affaires de la cité).
 S’occupe de quelque chose de plus quotidien.
« L’ensemble des activités d’une collectivité humaine relatives à la production, la distribution
et la consommation des richesses ». Et par extension, le système régissant ces activités.
Trois grands thèmes de l’économie :

- La production des richesses

(Ex : Comment on fait pour booster la production?)
- La distribution des richesses ou la redistribution
(Ex : Comment richesse de l’activité de production va se répartir entre individus,
producteurs, salariés…)
- La consommation des richesses
(Ex : Comment dans un pays on consomme ?)
Science économique :

 Composante des sciences sociales/humaines étudiant répartition des ressources rares

 « Analyse/Explique modalités selon lesquelles un individu/société affecte des moyens
limités à la satisfaction de besoins nombreux et illimités » # R. Barre, Économiste
politique, PUF, 1959).

 Démarche des sciences économiques

1) Observation
des faits
2) Théorie Modèle à partir de l’observation, généralise ce qu’on observe pour
économique proposer politique éco qui marche tjrs. Propose des modèles
d’optimisation sous contraintes (Ex : maximiser bien-être des individus).
3) Politique Assurer l’allocation optimale des ressources. (Ex: Comment satisfaire
économique conso le maximum individu mais contraints par leur revenus, temps?)
4) Allocation
optimal des Utiliser au mieux les ressources rares pour satisfaire les individus.
ressources

Ambrine K
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I) Les théories économiques

Même quand un politique pense être neutre, il est très probable qu’il soit influencé par
une personne.
Quelles sont les origines des théories économiques ?
 Proviennent de la civilisation mésopotamienne datant de -6 000 av. JC
 Le code d’Hammourabi montre qu’à l’époque, on avait déjà un système éco :
 Les échanges se font en fonction de l’argent ou de la monnaie.
 Etablissement des prix, salaires, activité marchande etc.

Grecs Développe une grande pensée économique, condamnent l’accumulation

(Aristote et Platon) des richesses pour elles-mêmes et le profit.

Moyen-Age Théologiens positionnaient contre le prêt, les emprunts avec taux

(Réf : Saint Thomas d’Aquin) d’intérêts puisque ça amène à faire du profit.

Mercantilistes (15ème) Science qui pense que l’enrichissement des nations repose sur le
(Réf : Jean Bodin) commerce. Qu’il faut booster les exportations et limiter les importations.

Economistes classiques Marx va dire ce sont des classiques parce qu’il pense différemment
(Réf : Adam Smith comme (péjoratif). Ricardo « le marché est plus efficace lorsqu’on laisse faire le
chef de fil, Ricardo, Malthus...) marché et les individus. Suivant leurs intérêts individuels, favorise l’intérêt
collectif de l’offre et la demande ».
Ce sont les pères du libéralisme économique.

Économistes Créent réellement une école de pensée de l’économie libérale.

Néoclassique
J.M. Keynes (1936) Années 30, il va s’opposer et dire que le marché n’est pas toujours
efficace, il faut parfois introduire l’état dans l’économie qui interviendra.

Aujourd’hui Pleins de nouveaux développement en matière d’économie : La nouvelle

économie qui repose sur la neuroscience, théorie des jeux
(développement de l’économie moderne) etc.

Bilan du dilemme du prisonnier :

 Pour favoriser l’intérêt collectif, il faudrait de la confiance.

 Dilemme modélise des problématiques dans différents domaines économiques :
- Politique tarifaire (comment les entreprises fixent leurs prix, si ils baissent tous les
deux le prix, ils risquent de se retrouver en faillite)
- Politique économique
- Commerce international

Ambrine K
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A) La théorie économique :


Composante de la science économique

s’agit d’une méthode, d’une série d’outils intellectuels qui aident leurs détenteurs à
tirer des conclusions correctes. # R.Barre
 Boîte à outil, et au moment où on en a besoin, il y a pleins d’outils qui peuvent servir.
 Lieu d'affrontements doctrinaux assez vifs
 « Si vous mettez deux économistes dans une pièce, vous aurez deux avis différents. A moins
que l'un d'entre eux ne soit Lord Keynes, vous aurez trois avis différents. ». # W. Churchill
 Manière de dire qu’il n’y a pas qu’une seule réponse

B) Domaines et champs de l'analyse économique :

Sont très variés et nombreux :

Economie du travail, de l'entreprise, économie sociale, environnementale, de la drogue, de la santé...

Deux grands domaines d'étude :

 La Microéconomie :
- Concentre sur les agents économiques (Exemple : les consommateurs, les
producteurs)
 La Macroéconomie :
- Focalise sur l'ensemble du système économique. (Exemple : le chômage au niveau d’un
pays, la croissance)

C) L'évolution de l'analyse économique

Présentation schématique des grandes tendances de la théorie économique :

Panorama rapide des théories:

 Entre 16 et 18ème, prémices de l’économie :
- Mercantilistes (La richesse est fondée sur l’or, le commerce etc.)
- Physiocrates (La richesse est fondée sur la terre, sur l’agriculture).

 Fin 18 début 19ème :

- Classiques (Adam Smith, Ricardo, JB Say, Malthus etc.)
- Marx qui est assez différent (pensée à mettre à part).
 Idée : Marché assure la coordination optimale entre les individus par le jeu de l’offre et
de la demande.

Ambrine K
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 Entre 19ème et années 30-40 :

 Il y a un grand clivage (séparation) traditionnel entre :
- Néoclassiques : Fondent une école, veulent faire de l’économie une science et
introduire les mathématiques en économie. (Walras, Pareto, Menger, Jevons)
- Keynésiens (Keynes, 1936) : Expose que le marché n’est pas toujours optimal, l’état
doit intervenir

 Années 50 à Aujourd’hui, certaines branches classiques et keynésiennes vont

radicaliser les deux positions :
- « Nouveaux Classiques » : Théorie des classiques mais durcit.
- « Post Keynésiens » : Théorie keynésienne mais accentuée.
En opposition avec :

- Economiste de la « synthèse » : Ceux qui prend dans les deux pour trouver la solution
la plus adéquate.
- « Hétérodoxes » : Mouvements développé en contradiction de ses différents clivages.
Estiment qu’il n’y a pas uniquement un marché contre l’état, mais d’autres équilibres
possibles qui ne passent pas par le marché. Cela peut passer par exemple par des
conventions et des accords entre les agents.

Aujourd'hui ces classements ont perdu une grande part de leur signification: ce qui compte
davantage, c'est que le modèle fonctionne, quelle que soit son inspiration.

Ambrine K
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II) La Macroéconomie

A) Une branche de l’économie

Macro et Micro :
Liées car décisions niveau individuel peut impacter sur le global.
Logiques différentes en fonction des inspirations théoriques:

 Analyse classique ou néoclassique : Macro fondée sur l'analyse microéconomique.

 Analyse keynésienne : généralisation comportements individuels des consommateurs
et producteurs:
- Principe du « no bridge » (pas de pont entre la macro et la micro)
- Pour Keynes, il n’y a pas de microéconomie.

 La Macroéconomie a un impact direct

Exemples :
Déficit public et dette de l'État
+ Elle est importante, + l’état doit rembourser sa dette.
+ L’Etat doit rembourser sa dette, + elle va mettre en place des politiques d’impositions…
= Pour faciliter remboursement de la dette = Peut avoir un impact sur l’investissement
La croissance économique
L’économie influence les managers…

OBJECTIF : l'étude et la description pour expliquer et prévoir

 On part du monde tel qu'il est (approche positive = approche descriptive)
- Exemple : On observe que la France possède un taux de 10% de chômage.

 Décrire comment le monde devrait être (approche normative = on pose un jugement

de valeur)
- Exemple : 10% c’est trop, on voudrait plutôt 4%.

 Assurer la meilleure allocation des ressources.

BUT : Observation des faits -> proposer une étude économique et politique favorisant
l’allocation optimale des ressources pour satisfaire un besoin
« l'étude du fonctionnement de l’économie dans son ensemble à partir de l’observation de
données et de l’élaboration de modèles théoriques.».

Ambrine K
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B) Méthodologie

Modèle économique = représentation plus simplifiée de l’économie = formalisation

mathématisée de la réalité :
Théorie économique repose sur des modèles : expressions théorique sous forme
d’hypothèses qui relie des variables :
 Modèle 1 : Y = C + I
 C = Co + b Y
 I = Io
 Deux types de variables :

Endogènes Exogènes
Celles que le modèle va expliquer Considérées comme « données »

Variable expliquée = Variable dépendante Variable explicative = variable indépendante

Détermination dépend des autres variables Ne dépend pas des autres variables endogènes

Exemple modèle 1 : Y variable endogène Ex modèle 1 : Co et I variables exogènes car elles

ne dépendent pas de Y

Ex Théorie de la production :

- Objectif : analyse du rendement « Comment maximiser la production ? »

- Fonction : production est déterminée par la combinaison de deux facteurs de
production : le Capital (K) et le Travail (L)

Expression Mathématiqe : Q = f (K, L)

- Q, la quantité produite dans une économie,
- Elle est une fonction
- De la quantité de capital (K)
- Et de la quantité de travail (L)
 Met en évidence des relations de « causalité » entre des variables exogènes
(extérieures) et des variables endogènes (intérieures)
 Sa limite sera l’interdépendance des variables.
« Un bon modèle doit être à même d'expliquer un grand nombre de faits en ne faisant appel
qu'à un nombre restreint d'hypothèses ». # R. Solow

Ambrine K
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Les Méthodes inductives et déductives :

 Méthode inductive : A partir de l’observation des faits particuliers, rechercher des

lois générales
 Méthode déductive : A partir d’une ou plusieurs propositions, établir une conclusion
dite « nécessaire » (axiome logique).

Loi et théorie :

Théorie économique = théorie scientifique -> a deux finalités :

- Décrire la réalité économique
- Tirer des propositions des règles de fonctionnement de l'économie mises en
évidence.

Une loi économique est une relation établie, démontrée en économie.

Exemple : observer sur 100 ans la relation de tel variable.

C) Postulats (=Hypothèse)

L’économie repose sur des hypothèses :

L'homo oeconomicus -> théorique du comportement de l’être humain considéré comme

rationnel :
 Calcule coût/avantage.
 Idées de rationalité, utilisation optimale des ressources rares pour atteindre fonction
d'utilité.
Exemple : Favoriser l’action qui rapportera le plus -> Sur Critiques socio, psycho, écono...

L'une des hypothèses de base macroéconomique porte sur la vitesse d'ajustement des prix
et des salaires :
Hypothèse de flexibilité: ajust rapide des prix en cas de déséquilibre (long terme).
 Modèle d'équilibre général classique ou néoclassique

Hypothèse de rigidité: déséquilibres possibles (court terme).

 Modèle d'équilibre global keynésien.

L'Hypothèse « ceteris paribus » : « Toutes choses étant égales par ailleurs »

 Permet d'analyser le rôle des variables prises isolément et d'isoler causes d'un
phénomène = étudie impacts d’un phénomène sur un autre en espérant que tous les
autres sont fixés.
Ex : Salaire homme-femme, on déterminer les différences de salaires en considérant que les
deux individus ont le même niveau d’étude, au même endroit, même lieu de résidence etc.

Ambrine K
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D) Quelques Grands Débats Facteur exogène :

Qu’on ne maîtrise pas
1) Théorie de la croissance Facteur endogène :
Où l’on peut agir dessus
Croissance économique dépend d’un facteur exogène ou endogène?

 Le modèle de Solow:
 Existe une croissance exogène :
Dépend de l’évolution de facteurs extérieurs considérés comme « venant de nulle part »,
comme la population et le progrès technique.
Ne dépend donc pas du fonctionnement de l’économie.

 Dans années 90, renouveau de la pensée économique:

 On peut agir sur la croissance, car est endogène.
Dépend de la mise en place des politiques économiques favorisant le progrès technique,
l’aménagement d’infrastructures etc…

4 facteurs influencent le taux de croissance :

 Les externalités positives
 La Recherche & le Développement
 L'accumulation de capital humain
 L'investissement de l'État dans des infrastructures

2) Rôle de l’État dans l’économie

A. Smith (classique):
Est-ce que l’état doit intervenir dans l’économie ? Ou Est-ce que le marché est suffisant ?

3) L’approche classique par A. Smith : Prix, qui lui permet de

rémunérer les facteurs de
 La notion de la « main invisible » production et e faire du profit
- Le marché est suffisant
- Concurrence met en place un « juste prix ».
Si c’est le juste prix, alors les autres restent dans leur secteur.

 La « main invisible » du marché permet d’atteindre l’intérêt général au travers des

intérêts particuliers.
 La pression de la concurrence fait que l’offre s’ajoute à la demande.

« L’étude de son propre avantage, non celui de la société qu’il avait en vue, l’amène à préférer
l’emploi qui est le plus avantageux pour la société. Amené par une main invisible, il recherche son
intérêt personnel, pour atteindre une fin qui n’entrait nullement dans ses intention». # A. Smith

 Le rôle de l'État est résiduel

- N’intervient pas dans l’économie.
- Joue sa fonction d’état gendarme : il va assurer que la concurrence marche bien en posant
des normes.

Ambrine K
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4) La notion de « la loi des débouchés »

Théorie formulée autrement par Jean-Baptiste Say.

- On va produire en fonction de nos contraintes (offre).
- Ce volume de production va générer des revenus (revenus pour les offreurs)
- Ces revenus vont permettre d’écouler la production (créer de la demande).
 Toute offre génère sa propre demande, pas besoin de se préoccuper de si la demande
va suivre, elle va forcément suivre puisque les producteurs auront des revenus pour
acheter.

 Peut y avoir une crise de production

Cependant, d’après JB. Say, cette crise est temporaire : toute offre va générer des
revenus qui vont servir à consommer les produits.

5) La loi des débouchés reformulée

 Loi reformulée par les néoclassiques qui intègrent le taux d’intérêt :

Le principal contradicteur de J-B. Say est T. Malthus.

Pour lui, la crise de surproduction est possible car :
- la tendance des capitalistes est de diminuer leur consommation afin d’augmenter leur
épargne
- les travailleurs ne perçoivent qu'une fraction de ce qu'ils produisent.

Ambrine K
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6) L'approche keynésienne :
La Grande Dépression de 1929-1933 : la théorie classique subit une attaque intellectuelle
frontale face à un chômage de masse et à une surproduction.
Dans la perspective des années 30 où on a un chômage de masse et une surproduction
(problème économique complétement impensé par les néoclassiques, puisque normalement
le marché est optimal),
 Il montre qu’au contraire leurs débouchés ne marchent pas.

J-M. Keynes conteste la loi des débouchés et la neutralité de la monnaie.

C’est l’offre qui s’adapte à la demande, ce qu’il faut c’est booster la demande pour faire en
sorte d’entrainer une production.
 La logique est complètement inverse.
 L’état doit intervenir quand il n’y a pas assez de demande privé
Pour lui, les prix sont rigides :
L’ajustement ne peut se faire que par les quantités et l'offre s'adapte à la demande.

7) La théorie de la valeur
Dès l'Antiquité, Aristote s'est interrogé sur la source de la valeur d'un bien et de sa mesure :
valeur d'usage ou valeur d'échange ?
Paradoxe de l’eau et du diamant :
« Rien n’est plus utile que l’eau. Cependant vous ne l’échangerez que pour bien peu de chose.
Un diamant, au contraire, n’a guère de valeur d’usage. En revanche, il arrive très souvent
qu’on obtienne une très grande quantité d’autres biens en échange de celui-ci ».
# A. Smith

8) Les grands débats : mesure subjective ou objective?

 E. B. De Condillac (18ème) est du côté subjectif de la valeur.

 Pour A. Smith, la théorie de la valeur est centrée sur l'offre.
Il y a une distinction entre les biens :
- non reproductibles dont la valeur réside dans la rareté
- reproductibles dont la valeur réside dans la quantité de travail : la valeur travail
 D. Ricardo développe une théorie de la valeur travail incorporé : travail nécessaire à
la production des biens utilisés dans la production du bien final.
 K. Marx, reprenant A. Smith et D. Ricardo, développe la notion d'exploitation : Il
distingue le travail simple et le travail complexe mais aussi les conditions de
production et le travail nécessaire socialement (temps moyen)
 Les néoclassiques fondent leur théorie de la valeur sur la demande et la notion
d'utilité marginale:
« La valeur n’est pas inhérente aux biens : c’est un jugement que les sujets économiques
portent sur l’importance des biens ».
# C. Menger
Aujourd'hui, quels que soient les débats, il est ainsi parfaitement possible de présenter des
approches keynésiennes et classiques :
 à moyen terme, en donnant aux marchés suffisamment de temps pour s'adapter, le
raisonnement économique opère sur un terrain classique
 à court terme, prix et salaires sont peu flexibles.

Ambrine K
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Quelques schémas intéressants :

Ambrine K