Poly Topographie2013

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ECOLE NATIONALE D’INGENIEURS DE TUNIS

Département de Génie Civil

Première année

Génie Civil et Génie Hydraulique et Environnement

TOPOGRAPHIE

Lamia Guellouz

Année universitaire 2012-2013

Topographie 1
Topographie 2
S O M M A IR E

Introduction 4

Chapitre 1 : La Géodésie 5

Chapitre 2 : Mesures planimétriques 14

Chapitre 3 : Mesures altimétriques 24

Chapitre 4 : Méthodes de Levé 31

Chapitre 5 : Lecture des cartes 37

Chapitre 6 : Les Profils et calculs de cubature.


Les implantations 44

Références bibliographiques 48

Topographie 3
Introduction
Topographie : du Grec topos : lieu, et graphein : décrire.
Topographie : Technique de représentation sur un plan des formes du terrain avec les détails
naturels ou artificiels qu’il porte (Le Petit Larousse Compact, 95).
Le topographe est un spécialiste de topographie, le géomètre est le technicien qui procède à des
opérations de levés de terrains.
La topographie comprend deux disciplines :
• la topométrie qui est la technique d’exécution des mesures du terrain;
• la topologie qui est la science des formes du terrain.
L’opération qui consiste à représenter graphiquement un lieu sur le papier est appelée le levé
topographique. Il peut être une fin en soi quand l’échelle est très grande et la zone représentée est
très limitée. Le plan topographique, ainsi obtenu, peut servir à définir des limites de propriété (plans
cadastraux). Le cadastre est l’ensemble des documents sur lesquels est enregistré le découpage d’un
territoire en propriétés et en culture ainsi que le nom des propriétaires des différentes parcelles.
Il peut aussi servir à implanter des ouvrages de génie civil : ponts, barrages, bâtiments ...
Pour qu’un plan topographique soit la représentation véritable de l’état des lieux, il faut qu’on
puisse y trouver tous les éléments permettant de situer ces lieux dans l’espace. Donc il faut qu’il soit
la fidèle projection horizontale de tous les détails naturels ou artificiels du terrain tels que rivières,
voies ferrées, maisons, routes, etc., ce qui relève de la Planimétrie. Le relief doit être aussi indiqué
sur le plan à l’aide des cotes d’altitude ou des courbes de niveau, ces opérations relèvent de
l’Altimétrie.
Pour les opérations de faible étendue on néglige les effets de la courbure de la terre, qu’on considère
comme une sphère. C’est ainsi qu’on estime qu’un plan de faible étendue est un plan tangent à cette
portion de sphère, c’est-à-dire que le plan est considéré comme perpendiculaire à la verticale du
lieu.
Par ailleurs, le levé topographique sert à l’établissement de cartes. Les surfaces reproduites peuvent
être étendues, dans ce cas il faut tenir compte de la courbure de la terre ainsi que de son
aplatissement. Ces opérations dépendent de la Géodésie.
Dans ce cours on va étudier la géodésie avec ses deux principaux buts qui sont :
• la recherche de la forme et des dimensions de la Terre;
• la détermination avec le plus de précision possible, des coordonnées rectangulaires de points
géodésiques qui serviront de base aux levés topographiques.
On verra les méthodes de mesures d’angles et de distance, la précision et les erreurs de ces
méthodes ainsi que le nivellement. Enfin on verra les méthodes de levé, la lecture des cartes et les
implantations.

Topographie 4
Chapitre 1 : La Géodésie
1. Objet de la Géodésie
Origine du mot : Du Grec Géo: Terre ; désie: mesurer.
L'objet de la géodésie est l'étude globale de la Terre et de son champ de pesanteur. Il s’agit de
définir la forme et les dimensions de notre planète ainsi que l’origine et l’orientation des systèmes
de coordonnées utilisés pour cartographier la Terre.
Des centaines de descriptions de la Terre ont été établies depuis la première estimation de ses
dimensions faite par Aristote. Les premières mesures étaient basées sur des observations
astronomiques et des mesures terrestres (voir Lecture : Principe d’Eratosthène), actuellement on
utilise les satellites artificiels.
Les informations géodésiques modernes varient du simple modèle plan de la Terre aux modèles
complexes utilisés pour les applications internationales et qui décrivent avec précision la forme, les
dimensions, l’orientation, le champ de pesanteur et la vitesse angulaire de rotation de la Terre. La
cartographie, la navigation et l’astronomie utilisent les données géodésiques : la Géodésie
représente donc une science d’une importance capitale.

2. Les modèles de la Terre


Pour décrire la Terre globalement il faut lui substituer un modèle relativement simple, vu que sa
surface est complexe et irrégulière. Dans ce modèle on ne tiendra pas compte des particularités du
relief (montagnes, vallées, océans,...). Le relief constitue la surface terrestre proprement dite qu'on
appelle surface topographique.
Le modèle le plus simple est le plan: c'est ce que nos ancêtres ont d'abord imaginé. Puis Thalès
(636-546 av. JC) a prouvé la sphéricité de la Terre en reconnaissant sa forme à l’ombre circulaire
projetée par la Terre sur la Lune lors de l’éclipse lunaire. Strabon (-58/+23) a confirmé la forme
sphérique de la Terre en remarquant que lorsqu’un bateau s’éloigne du port, sa coque,
progressivement masquée par l’horizon, disparaît avant son mât. Les premières estimations du
rayon de la Terre ont été faites dans l’antiquité par Eudoxe de Cnide (408/355 av. JC) et par
Eratosthène (276/196 av. JC). Ce dernier en 205 avant J.C. a trouvé une valeur de 40349 km pour la
circonférence de la Terre c’est-à-dire un rayon de 6422 km (BelHadj Ali & Louati, 2005). Ensuite
plusieurs autres expériences ont été conduites notamment par El Birouni qui en 1017 a mesuré un
rayon de 6338.80 km à Nandana (Pakistan). Comparée aux chiffres d’aujourd’hui 6353.41 km pour
la latitude de Nandana la différence est de 17.57 km (Sinoué, 1989).
En observant le mouvement des astres les savants se sont rendu compte de l'existence de l'axe
autour duquel tourne la terre: l'axe des pôles. Ce n’est qu’au dix-huitième siècle que des mesures
ont montré que la Terre est un ellipsoïde. Le léger aplatissement de la Terre aux pôles donne une
différence d’environ 20 km entre le rayon moyen du modèle sphérique de la Terre et du rayon
mesuré aux pôles. Les modèles d’ellipsoïdes actuels résultent de plusieurs années de mesures à
partir de satellites. Actuellement une autre représentation de la Terre est utilisée : le géoide.

Topographie 5
2.1. Le géoide:
C 'est une surface équipotentielle du champ de gravité de la Terre. L’intérêt de cette surface réside
dans l’importance des opérations de nivellement, dont l’idée maîtresse est de déterminer l’altitude
d’un point, par rapport à un plan origine perpendiculaire au champ de gravité, suivant une direction
pointant vers le centre de masse de la Terre.
La variation locale du champ de la pesanteur, qui est due aux variations du noyau et des matériaux
de surface, fait que le géoïde est une surface irrégulière.
Des mesures précises, à l'aide de satellites artificiels, du champ de gravité terrestre améliorent la
connaissance de cette surface de référence. C'est une surface de nature géophysique assez bien
connue de nos jours. Elle sert aux calculs de positionnement (GPS) et aux calculs balistiques
(lancement de projectiles).

Figure 1 : Représentation des différentes surfaces de la Terre (Dana, 1994)

2.2. Les ellipsoïdes:


Le géoïde est une surface physique sur laquelle il est difficile de déterminer un point; on a donc été
amené à définir des surfaces mathématiques de révolution sur lesquelles chaque point peut être
défini par ses coordonnées: ce sont les ellipsoïdes. Ils permettent la modélisation de la surface
géomorphologique. Les modèles d’ellipsoïdes de la Terre sont utilisés pour les calculs précis des
positions sur les longues distances et pour le positionnement par GPS.
De nombreux ellipsoïdes ont été calculés, définis par leur grand axe (rayon au niveau de l’équateur),
leur petit axe (rayon au niveau des pôles), leur origine et leur aplatissement (rapport entre le rayon
équatorial et le rayon au pôle).
Les ellipsoïdes épousent au mieux le géoïde dans une région donnée (Voir tableau 1). Le meilleur
de ces modèles est celui qui représente la forme de la Terre avec une surface régulière s’approchant
le plus du niveau moyen des mers de plus ou moins une centaine de mètres.

Topographie 6
L'ellipsoïde GRS80 est celui qui s'approche le plus du géoïde. En Tunisie, on utilise l'ellipsoïde de
Clarke 1880.

Nom Date Rayon équatorial Rayon polaire Applatissement Utilisation


ou demi-grand axe a ou demi-petit axe b
(m) (m)
Everest 1830 6 377 276.3 6 356 075.4 1/300.80 Inde, Burma, Pakistan,
Afghanistan, Thailande
Bessel 1841 6 377 397.2 6 356 079.0 1/299.15 Europe centrale, Chili,
Indonésie
Airy 1849 6 377 563.4 6 356 256.9 1/299.32 Grande Bretagne
Clarke 1866 6 378 206.4 6 356 583.8 1/294.98 Amérique du Nord,
Philippines
Clarke 1880 6 378 249.1 6 356 514.9 1/293.46 La plupart de l’Afrique,
France
International 1924 6 378 388.0 6 356 911.9 1/297 Restant du monde
WGS 72 1972 6 378 135.0 6 356 750.5 1/298.26 NASA
GRS 1980 1980 6 378 137.0 6 356 752.3 1/298.257 Système géodésique de
référence
(adopté par la 17ème
Assemblée Générale
Géodésique et Géophysique
Internationale)
WGS84 1984 6 378 137.0 6 356 752.314 245
Tableau 1 : Caractéristiques de certains ellipsoïdes (GTDA, 1993)

3. Les systèmes de coordonnées angulaires:


3.1. Les coordonnées géographiques
Les coordonnées géographiques d'un point M de la surface de la Terre sont la longitude λ et la
latitude ϕ de la projection de M sur l'ellipsoïde suivant la normale et la distance algébrique h de Mo
à M.

Figure 2 : Coordonnées géographiques (Botton)

Topographie 7
La longitude λ : c'est l'angle orienté entre le plan méridien origine et le plan méridien contenant le
point M. Le méridien origine international est celui de Greenwich mais de nombreux systèmes
utilisent d'autres méridiens origines (par exemple, celui de Paris en France). C'est l'angle compté de
0 à 200G vers l'Est et de 0 à 200G vers l'Ouest.

La latitude ϕ : c'est l'angle orienté entre le plan de l'équateur et la normale à l'ellipsoïde passant par
le point M, il est compté de 0 à 100G Nord et de 0 à 100G Sud.

La hauteur h : c'est la distance algébrique MoM entre le point M et l'ellipsoïde.

3.2. Les coordonnées astronomiques :


Les coordonnées astronomiques d'un lieu à la surface de la terre sont celles de la verticale de ce lieu.
On peut les déterminer par l'observation des astres.
Lors de l'observation d'une étoile Q, nous avons trois directions :
celle de l'étoile observée OQ.
celle de la verticale du lieu OZ. P (Nord)
celle du pôle OP (nord, par exemple) Méridien Origine
λ
qui est celle de l'axe de la rotation diurne.
Q p γ
O
z

Figure 3 : Coordonnées astronomiques

Nous définissons en traçant ces trois directions une sphère S de centre O et de rayon quelconque:
sphère céleste. Le triangle sphérique tracé sur cette sphère est le triangle de position.

La colatitude γ = PZ du lieu c'est le complément de la latitude ϕ = 90°- γ


La distance zénithale z = ZQ de l'étoile au moment de l'observation (sa valeur doit être corrigée
en raison de la réfraction).
La distance polaire p= PQ de l'étoile.
La longitude est l'angle GPZ= λ

Ces mesures nous permettent de déterminer notre position en observant les étoiles la nuit et le soleil
le jour.

4. Représentation plane de la Terre


Le passage d'une représentation courbe de la Terre à une représentation plane n'est jamais parfait car
les ellipsoïdes ne sont pas des surfaces développables. La cartographie utilise donc des systèmes de
projection pour modéliser la géométrie de la surface terrestre sur un plan. Tous les systèmes de
représentation altèrent les longueurs.

Topographie 8
Le passage des coordonnées géographiques (λ,ϕ) aux coordonnées rectangulaires dans le plan (x,y)
se fait à l’aide d’une relation bi-univoque :
x = f (λ, ϕ) λ = F( x , y)
 et 
 y = g (λ, ϕ) ϕ = G ( x , y)

Soient M et N deux points sur l'ellipsoïde et m et n leurs images sur le plan :


mn − MN
l’altération des longueurs E =
MN

on s'astreint dans les projections à avoir des altérations les plus faibles possibles : inférieures à
1/1000.

4.1. Différents types de projection :


Selon la classification adoptée, on distingue d’une part :
Projection conforme : elle conserve les angles c’est-à-dire que les méridiens et les parallèles
sont perpendiculaires et l’échelle est la même en tous points et dans toutes les directions.
Projection équivalente : le rapport des surfaces entre l’ellipsoïde et l’image plane est conservé,
mais les angles et les distances ne le sont pas,
Projection aphylactique : c’est un compromis des deux précédentes, elle ne conserve ni les
angles ni les surfaces.

Et d’autre part, selon la surface développable utilisée :


Projection cylindrique : la surface développable est un cylindre. Donc c’est la projection d’une
sphère sur un cylindre qui lui est tangent ou sécant et ayant pour axe celui des pôles ou non.

Figure 4 : Projections cylindriques (Henry)

Projection azimutale : c’est la projection d’une sphère sur un plan qui lui est tangent ou sécant.
Projection conique : la surface développable est un cône. Donc c’est la projection d’une sphère
sur un cône qui est tangent à un parallèle qui peut être l’équateur ou non.

Topographie 9
Figure 5 : Projections coniques (Henry)

4.2. Les projections courantes :


Projection de Mercator directe, équatoriale : c’est une projection conforme dont la surface
développable est un cylindre tangent à l’équateur. Les méridiens sont transformés en droites
parallèles qui se croisent avec les parallèles à angle droit. Cette projection est utilisée dans la
navigation maritime car les lignes droites sur la carte sont des lignes d’azimuts constants.
Projection Lambert : c’est la projection de chaque point de l’ellipsoïde sur un cône qui lui est
tangent selon un parallèle. Les images des méridiens sont des droites concourantes et celles des
parallèles sont des arcs de cercles.
Projection UTM (Universal Transversal Mercator) : c’est une projection conforme, dont la
surface développable est un cylindre tangent au méridien de Greenwich et dont l’axe est
parallèle au plan de l’équateur.

On utilise en Tunisie le système de projection Lambert : la projection Lambert Nord Tunisie


s’appuyant sur le parallèle 37G50 Nord et la projection Lambert Sud Tunisie s’appuyant sur le
parallèle 39G50 Nord (voir figure 6).

5. Les coordonnées rectangulaires


5.1. Les systèmes S.T.T. et I.G.N.

Nous avons vu dans les paragraphes précédents que la géodésie nous permettait de représenter des
points du terrain sur une carte. Une carte est un document plan et on utilise donc sur les cartes, en
plus des coordonnées géographiques, un système de coordonnées rectangulaires. En Tunisie, nous
utilisons le système S.T.T. de l’O.T.C. : Office de la Topographie et de la Cartographie.

Pour ce système l’origine est la station de Carthage, l’axe des x est le nord géographique et l’axe des
y est dirigé vers l’ouest (voir figure 7).

Topographie 10
Figure 6 : Les systèmes de projections utilisés en Tunisie (Favre, 89)

Nord géographique
xSTT
YIGN

ySTT 300 000

500 000 XIGN

Figure 7 : Systèmes de coordonnées utilisés en Tunisie

Topographie 11
Il existe un autre système de coordonnées IGN (X, Y) (Institut Géographique National) c’est un
système français dont l’origine est différente de celle du système STT.
Le passage de l’un à l’autre se fait par :

X = 500 000 - y x = Y - 300 000


 
Y = 300 000 + x  y = 500 000 - X

5.2. Le système de coordonnées géocentriques

C’est un système de coordonnées cartésiennes en 3D. Les coordonnées d'un point M de la surface de
la Terre sont exprimées sous la forme de coordonnées cartésiennes géocentriques (X,Y,Z) prises
dans un repère orthonormé dont l'origine est le centre des masses de la Terre, Oz l'axe de rotation de
la Terre et Oxy le plan de l'équateur. L’axe Ox passe par le méridien origine.

Figure 8 : Systèmes de coordonnées géocentriques (Botton)

Topographie 12
6. Lecture : le Principe d’Eratosthène (d’après « La Géodésie » par PL Bartslé)
Si la terre est une sphère; un problème se présente immédiatement : quel est son rayon? La
première réponse dont la trace écrite est parvenue jusqu’à nous est due à Eratosthène (-276/-196).
A défaut d’antériorité connue, il faut considérer ce savant comme le créateur de la géodésie.
La méthode imaginée par Eratosthène conserve encore toute sa valeur aujourd’hui. Aussi
l’appellerons-nous « principe d’Eratosthène ». Voici la méthode.
Pour déterminer le modèle sphérique de la terre, il suffit de connaître son rayon. Eratosthène a
trouvé R en appliquant la relation qui existe entre la longueur L d’un arc de grand cercle et son
angle au centre D (exprimés en radian) : L = R D
Si le grand cercle est un méridien, D n’est autre que la différence de latitude entre les deux
extrémités de l’arc, puisque les verticales sont les rayons de la sphère (voir figure ci-dessous).
Eratosthène a admis qu’Alexandrie, la ville où il vivait et Syène,
C H
située plus au sud, appartenaient au même méridien (en réalité, il B
D
y a une différence de longitude de 2°59’). Il considérait en outre
R A L K
que Syène était sur le Tropique du Cancer (latitude 23°1/2);
Syène, l’actuelle Assouan, est à la latitude 24°04’. Or, sur le D S
R
Tropique, le Soleil passe exactement au zénith à midi (direction O
SK sur la figure) le jour du solstice d’été (22 ou 23 juin). A ce
même instant, l’angle D est l’angle
de la direction du Soleil OK avec la verticale OA d’Alexandrie.C’est la distance zénithale du Soleil
à ce moment. On peut la déterminer facilement en mesurant l’ombre AB portée sur un plan
horizontal par une verticale AC, un obélisque, par exemple. A midi, l’ombre est la plus courte. Son
AB
minimum Ab se mesure aisément. On mesure aussi la hauteur de l’obélisque, et on a: tgD =
AC
d’où on tire D. Quant’ à la longueur L de l’arc AS, Eratosthène l’a estimée sur la base de mesures
antérieures, correspondant sans doute à ce que nous appelons aujourd’hui le cadastre.Dans le but
de généraliser plus loin la méthode d’Eratosthène, retenons de celle-ci que l’information cherchée
a été obtenue en combinant des mesures purement terrestres à des mesures astronomiques. Tel peut
être un premier énoncé du « principe d’Eratosthène ».

Topographie 13
Chapitre 2 : Mesures planimétriques

Les méthodes de lever topographique consistent à déterminer des points en position (x,y) et en
altitude z pour les reporter sur un plan. Dans ce chapitre on va s’intéresser à la détermination
planimétrique des points et c’est dans ce but qu’on va étudier les méthodes de mesures d’angles et
de distance.
Pour déterminer les coordonnées d’un point M, connaissant ceux d’un point A connu, on utilise les
coordonnées polaires M(R,θ) et on le reporte sur le plan par des méthodes graphiques ou
numériques. x
On mesure θ et R et ainsi on détermine :
xM = xA + R cosθ M θ
yM = yA + R sinθ
R

y A

1. Mesures des angles horizontaux


1.1. Définitions :
L’Orientement d’une direction est l’angle que fait le nord géographique (axe des x dans le système
S.T.T.) avec cette direction, compté dans le sens contraire de celui des aiguilles d’une montre.
Le Gisement d’une direction est l’angle que fait le nord géographique avec cette direction, compté
dans le sens des aiguilles d’une montre.
x

M Orientement

y A
Gisement
1.2. Aspects pratiques des mesures des angles horizontaux.

L’appareil utilisé pour la mesure des angles horizontaux est appelé un goniomètre, il peut s’agir
d’un Théodolite ou d’une station totale (cf. Travaux Pratiques). Il comporte:

♦ un limbe horizontal qui est un cercle gradué dont l’origine est variable.

♦ un système de centrage qui nous permet de coïncider le centre du limbe avec le point
stationné.

♦ une lunette qui sert à viser un point.

Topographie 14
Le mode opératoire consiste à stationner un point A, à viser un point B et à effectuer une lecture sur
le point B: LB. Ensuite on vise le point C et on fait une lecture LC.
L’angle BÂC = LB - LC
B
Axe de la lunette
Limbe horizontal
C LB

LC A

zéro

Figure 1 : Représentation schématique d’un Théodolite (WILD,77)

2. Mesures des angles verticaux.


On mesure des angles verticaux dans le but de déterminer des distances horizontales ou des
différences d’altitudes. En effet les mesures de distance nous donnent les distances suivant la pente
et pour calculer les distances horizontales ou la dénivelée nous avons besoin de la mesure de l’angle
vertical.

On appelle éclimètre l’appareil qui permet la mesure des angles verticaux, comme dans
le cas de la mesure des angles horizontaux il peut s’agir d’un Théodolite ou d’une
station totale (cf. Travaux Pratiques). L’éclimètre comporte un limbe vertical qui est un
cercle gradué dont l’origine peut être (voir figure ci-dessous):

♦ Le plan horizontal, l’angle mesuré est appelé le site et est noté i.

♦ La verticale ascendante, l’angle mesuré est appelé la distance zénithale et est noté z.

♦ La verticale descendante, l’angle mesuré est appelé la distance radiale et est noté n.

Topographie 15
verticale

zAB B

A horizontale
n

Remarque : le Théodolite et la station totale nous permettent de mesurer la distance zénithale.

3. Mesures des longueurs.


Une longueur peut être mesurée directement en la comparant à une longueur étalon ou
indirectement par les méthodes stadimétriques et télémétriques ou encore graphiquement ou par le
calcul lorsque l’on connaît les coordonnées des points limitant cette longueur.
3.1. Méthodes directes de mesure des longueurs.
On mesure une longueur directement par chaînage en la comparant à une longueur étalon (un mètre,
double décamètre, ...). On porte cet étalon bout à bout autant de fois qu’il est nécessaire.
3.1.1. Chaînage suivant la pente
On utilise généralement un ruban d’acier gradué au centimètre et on procède par jalonnement, c’est-
à-dire qu’on aligne entre les deux points, à vue ou au théodolite, autant de jalons qu’il est
nécessaire. Si une partie de l’alignement n’est pas visible à partir du point de départ, à cause d’un
changement de pente, on se place en un jalon déjà posé et on opère de même. Si le point d’arrivée
n’est pas visible à partir du point de départ, on procède par tâtonnement jusqu’à obtenir
l’alignement des jalons.
Cette méthode nous permet de mesurer la distance suivant la pente.
3.1.2. Chaînage par cultellation.
C’est la méthode qui consiste à mesurer, en terrain accidenté, une distance par ressauts horizontaux.
On mesure directement la distance horizontale mais la précision de la mesure est faible vu qu’il est
difficile de réaliser l’horizontalité du ruban.
L3
Dh(AB) = L1 + L2 + L3 B
L2
L1

Topographie 16
3.2. Méthodes indirectes de mesure des longueurs.
3.2.1. Mesures électroniques de distances
Le distancemétre est un appareil qui permet de mesurer électroniquement la distance selon la pente
entre deux points A et B. Ces appareils ont des portées différentes (1km → 60km), et une gamme de
précision assez large
Dans le cas de la station totale, qui comporte un théodolite électronique et un calculateur
programmable, le distancemétre est incorporée dans l’appareil. Si le distancemétre est indépendant,
il doit être monté sur un théodolite afin d’assurer l’alignement et mesurer l’angle vertical.
Le principe de ces appareils est d’envoyer une onde électromagnétique à partir de A qui sera
réfléchie par un réflecteur préalablement installé sur le point B. Le réflecteur est constitué d’un
prisme qui renvoi un rayon réfracté parallèlement au rayon incident. Connaissant la vitesse de
propagation de l’onde et le temps mis par l’onde pour faire l’aller-retour, (fournis par le
distancemétre), on calcule la distance :

t. V
D= .
2

verticale
B
Dp
zAB

Dh horizontale
A
Il faut mesurer les paramètres météorologiques, (Patm, T°, humidité de l’air), qui influencent la
vitesse de propagation de l’onde dans l’air, et en tenir compte dans les corrections à faire.
Un autre type d’appareil mesure la différence de phase entre l’onde émise et l’onde réfléchie et
donne la distance en fonction du déphasage.
Les appareils modernes sont précis ⇒ 5mm/km
3.2.2 Les procédés stadimétriques.

Ils sont très peu utilisés actuellement. Le principe étant de mettre à l’extrémité de la distance à
mesurer une mire (règle graduée), et à l’autre on stationne avec un Théodolite ou un Niveau.
L’image de la mire se forme sur le réticule qui comporte, outre deux fils en croix, deux autres fils
horizontaux et deux autres verticaux.
mire

fil axial

α l fils stadimétriques

D
Topographie 17
α l/2 l α
tg = ⇒ D= cotg α est l’angle stadimétrique.
2 D 2 2
Généralement, les appareils sont à angle stadimétrique constant tel que :
1 α
cot g = 100
2 2

D’où D = 100 l donc D en (m) est égale à la valeur de l en (cm) lue sur la mire.

Cas d’une visée inclinée.


On utilise un théodolite
L’ L
verticale
D’
zAB
β B

Dh horizontale

A
D’ = 100 L’ avec L’ = Lcosβ
La distance horizontale Dh = D’cosβ = 100 L cos²β or β = 100G - zAB
La dénivelée ∆H = D’ sinβ +hA - hB donc Dh = 100 L sin²zAB
3.2.3. Mesure d’une distance limitée par un point inaccessible
A accessible Dh = A0C0 à déterminer
C inaccessible

B
B0
C
β

A α
C0
D
A0
On choisit un point B tel que A0B0 pourra être mesurée avec précision, on mesure les angles
horizontaux α et β. On applique la relation des sinus pour le triangle A0B0C0.

A 0 C 0 B0 C 0 A 0 B0 A 0 B 0 sin β
= =

sin β (
sin α sin 200 G − α − β ) ⇒ Dh = A0C0 =
sin (α + β )

Topographie 18
3.3 Réductions des distances
Les mesures directes et indirectes des longueurs se font suivant la pente, or on représente sur un
plan les distances horizontales sur une surface de référence. Les opérations qui consistent à
transformer les longueurs s’appellent les réductions.

3.3.1 Réduction à l’horizontale


D est la distance mesurée suivant la pente
Dh est la distance réduite à l’horizontale (Projection sur une surface horizontale arbitraire).
verticale
D
cos α = h ⇒ D h = D P sin z AB B
Dp
zAB Dp

A α
Dh horizontale

3.3.2 Réduction à la surface de référence


C’est la surface horizontale définie par le niveau moyen des mers ⇒ donc on réduit la distance au
niveau zéro.
zAB Dp B
Dh 0 Dh RDh
tgβ = = ⇒ Dh 0 = A Dh
R R + HA R + HA HA
Dh0
R
R
β

3.3.3 Réduction à la surface de projection


C’est l’opération qui permet de passer de la longueur sur l’ellipsoïde Dh0 à la longueur en projection
Dr. Elle entraîne une altération linéaire:
Dr = Dh0 (1+ε) où ε est l’altération linéaire

Topographie 19
4. Théorie des erreurs
En topographie, on mesure différentes grandeurs, sachant que toute grandeur est toujours
déterminée avec une précision limitée, on s’efforce d’utiliser les instruments et les méthodes les
plus appropriés c’est à dire donnant une précision suffisante, mais dans toute mesure, on peut
commettre des fautes et des erreurs
4.1. Les fautes

Elles proviennent d’une étourderie, une maladresse ou un oubli. Elles ont un caractère aléatoire.
Exemple: faute de lecture sur une graduation.
Pour éviter les fautes, on doit utiliser des méthodes de vérification:

Méthode de vérification directe: répéter la mesure (aller-retour).

Méthode de vérification indirecte: on compare une série de mesures à un résultat déjà connu
d’avance.
En topographie, presque tous les procédés comportent des vérifications directes et indirectes.
4.2. Les erreurs
Elles sont les inexactitudes dues aux limites ou aux imperfections des instruments et de nos sens.
Elles sont petites prises isolément, mais quand elles s’accumulent, elles peuvent devenir
importantes.
4.2.1. Erreurs systématiques
Elles résultent d’un défaut d’un instrument, elles obéissent donc à une loi et peuvent être évitées.
(Exemple: mesurer une distance avec un ruban d’acier de 20m court de 1cm).
Cas 1: Les erreurs systématiques s’ajoutent:
si es est l’erreur sur une mesure,
n.es est l’erreur sur n mesures.

Autre cas: erreur d’excentricité de l’axe principal d’un Théodolite par rapport au centre du limbe
gradué: les erreurs sont variables.
Conclusion: Les erreurs systématiques peuvent être éliminées comme on le verra par la suite, par
des modes opératoires.
4.2.2. Erreurs accidentelles
Elles ont des causes connues ou inconnues et peuvent faire différer des résultats successifs.
Exemples :

Mesurer une distance par chaînage, (différentes tensions appliquées au ruban d’acier).

Erreurs d’interpolation sur une graduation.

Erreurs de parallaxe(regarder la graduation perpendiculairement).


On peut minimiser les effets des erreurs accidentelles en calculant la moyenne arithmétique ou la
moyenne pondérée d’une grandeur après avoir exécuté plusieurs mesures :
n
∑ xi
i =1
Xm = n = nombre de mesures.
n
Topographie 20
n
∑ pi x i
i =1
Xp = n
quand les mesures sont d’inégales précisions.
∑ pi
i =1

Les pi sont les poids des mesures, ils sont inversement proportionnels aux carrés des écarts types des
différentes mesures.
4.3. Erreurs de mesure des angles horizontaux
4.3.1. Erreurs accidentelles

Erreur de pointé: les lectures de deux pointés (deux visées différentes) donnent deux lectures
légèrement différentes. C’est l’erreur de juxtaposition du fil vertical du réticule sur l’objet
visé. Cette erreur dépend de:
- La forme du point visé.

- La vision de l’opérateur.
- La stabilité de l’appareil de mesure.
On réalise des réticules permettant la bissection et l’encadrement.

Erreur de lecture sur le limbe : en effectuant une série de lectures sur le même pointé, on
remarque qu’elles sont différentes ⇒ d’où incertitude sur les lectures.

4.3.2. Erreurs systématiques

Erreur d’excentricité de l’axe principal par rapport au centre du limbe gradué.


Erreur de collimation horizontale: c’est une erreur due à un défaut de construction: c’est
l’erreur de perpendicularité de l’axe optique par rapport à l’axe des tourillons TT’. La lunette
décrit un cône au lieu d’un plan vertical.

Erreur de tourillonnement: On appelle tourillonnement le défaut d’horizontalité de l’axe des


tourillons lorsque la nivelle est calée ⇒ l’axe des tourillons n’est pas horizontal. L’axe
optique va décrire un plan de visée incliné par rapport à la verticale.
Les erreurs de tourillonnement et de collimation sont corrigées par le double retournement.

Graduation du limbe: par construction, les gravures des graduations du limbe ne sont pas tout
à fait homogènes. On réduit l’effet de cette erreur en effectuant des mesures en changeant la
position « origine » du limbe horizontal.

Topographie 21
4.3.3. Emploi d’un Théodolite en mode goniométrique

a) Détermination de l’orientement (ou gisement) du zéro du limbe : on l’obtient facilement si on


connaît l’orientement d’une direction.
A
zéro
θ0 LA

S
θSA

Pour éliminer les sources ou risques d’erreurs sur la mesure de θ0, on le détermine à partir de trois
directions connues et on prend comme θ0 la moyenne arithmétique des trois valeurs.

b) Le tour d’horizon

Si on a à mesurer plusieurs angles ayant un même sommet O, on vise un point référence R et on


effectue une lecture. On vise ensuite successivement les points M, A, B, C, D. On vise à nouveau R
et on fait une lecture sur le limbe horizontal.
On dit qu’on ferme le tour d’horizon
On calcule la différence entre la première et la deuxième lecture sur R. Cette différence est appelée
écart de fermeture, elle doit être inférieure en valeur absolue à une tolérance fixée en fonction de la
précision de l’instrument de mesure.
Si l’écart est admissible, on adopte comme lecture sur référence la moyenne des deux lectures déjà
effectuées, et on retranche des valeurs retrouvées pour les autres visées. On obtient alors des valeurs
rapportées à la référence.

c) La réitération
Pour éliminer l’influence des erreurs systématiques, on réitère plusieurs fois le tour d’horizon en
donnant à chaque fois au limbe une origine différente, et on effectue autant de tours d’horizon cercle
à droite (CD) que cercle à gauche (CG), les uns étant effectués en tournant dans un sens, les autres
en sens inverse.
400G
Pour n réitérations, les n origines du limbe seront , n étant un nombre pair.
n

Exemple: pour quatre réitérations, on effectuera successivement.


Graduation 0G CG
100 G CD
50 G CG
150 G CD

Topographie 22
4.4. Erreurs de mesure des angles verticaux
4.4.1. Erreurs accidentelles

Erreurs de pointé

Défaut de verticalité de l’axe principal

Défaut de la nivelle des sites (% à l’horizontale)


4.4.2. Erreurs systématiques

La collimation verticale: c’est un défaut dû au calage du limbe vertical. (Le zéro du limbe
vertical ne correspond pas à la verticale dans le cas du Théodolite). On élimine cette erreur
par le double retournement.
4.5. Erreurs de mesure des longueurs par chaînage
4.5.1. Erreurs accidentelles

Erreur de lecture sur le ruban.

Erreur de coïncidence entre les portées successives.


Erreur d’alignement des portées.

Erreur de tension du ruban.

4.5.2. Erreurs systématiques

L’étalonnage du ruban de 20m est réalisé à la température de 20°C avec une erreur moyenne
quadratique, par exemple, de 3mm. Cette erreur introduit une erreur systématique.

La dilatation du ruban d’acier sous l’effet de la température.


1
L’erreur moyenne relative d’un chaînage est de , ainsi une longueur de 200m est mesurée avec
1000
une erreur moyenne de 20cm. Donc cette méthode est plutôt précise mais longue et difficile en
conséquence coûteuse.

Topographie 23
Chapitre 3 : Mesures altimétriques

Définitions
Les altitudes sont les hauteurs des points au-dessus du géoïde suivant la verticale du lieu.

Le nivellement est l'ensemble des procédés topographiques permettant de définir la différence


d'altitude entre deux points. Les différents procédés de nivellement sont:

Le nivellement géométrique ou direct.

Le nivellement trigonométrique ou indirect, qui utilise d'une part les mesures de distances entre
points, et d'autre part, l'inclinaison d'une visée : l’angle vertical.

Le nivellement barométrique basé sur la différence de pression atmosphérique entre deux points.
(précision de 3 à 4 m lorsqu'on effectue un grand nombre d'observations).

1. Le nivellement géométrique
Le principe du nivellement géométrique est de déterminer la différence d'altitude entre deux points
en utilisant un niveau avec lequel on définit un plan horizontal et on fait deux visées sur une mire
placée successivement au premier et au deuxième point. La différence des deux lectures donne la
différence d'altitude entre les deux points.

mire

mire

Visée
horizontale LB
LA
B
niveau
A

HA + LA = HB + LB ⇒ ∆H = LA – LB

1.1. Le nivellement par rayonnement

A partir d'une seule station, on détermine l'altitude de plusieurs points visibles de cette station. On
commence par déterminer l'altitude du plan de visée en visant un point d'altitude connue :

HPV = HRéf + LRéf


Les altitudes des autres points sont déterminées par:

HA = HPV - LA

Topographie 24
1.2. Nivellement par cheminement

On procède par cheminement lorsque les deux points sont éloignés ou bien non visibles l'un à partir
de l'autre. Cheminement de A → B

L2AR L3AV
L2AV
L1AR
2 Station 3
L3AR LB
Station 2
LA 3
L1AV
1 Station 4
B
Station 1
A

Les dénivelées sont déterminées par : et les altitudes par :

dh1 = La – L1AV Alt 1 = Alt A + dh1

dh2 = L1AR – L2AV Alt 2 = Alt 1 + dh2

dh3 = L2AR – L3AV Alt 3 = Alt 2 + dh3

dh4 = L3AR – LB Alt B = Alt 3 + dh4

∑ dh = ∑ L
n
i
n
iAR − ∑ L iAV
n
Alt B = Alt A + ∑ dh
n
i

Lorsque l'altitude du point A est connue et celle du point B est inconnue ⇒ on dit que le
cheminement est ouvert.

Si les altitudes des points A et B sont connues ⇒ le cheminement est dit fermé ou encadré.
Alt B – Alt A = ∆H = ∑ dh
n
i

connu mesuré
ε= ∑ dh
n
i - ∆H l’erreur de fermetureedu cheminement.

Si l'erreur de fermeture ε est inférieure à la tolérance de fermeture (qui dépend de la longueur du


cheminement et de la précision du niveau utilisé) on pose :

c = -ε où c est la compensation : c’est la correction à apporter aux mesures.

Topographie 25
Il y a plusieurs modes de compensation :
c −ε
compenser l'écart de fermeture proportionnellement au nombre de portées : ci = =
n n
c dh i
compenser selon la dénivelée ci =
∑ dh i

dhicomp = dhi + ci : dénivelée compensée

Hicomp = Hi-1comp + dhicomp : altitude compensée

Remarques :
Un cheminement est dit bouclé si les points de départ et d’arrivée sont confondus.
1
2

A
3
6 5
4
On peut réaliser une association de cheminement et de rayonnement.

1.3. Calcul d'un point nodal

Plusieurs cheminements se rejoignent en un point connu ⇒ l'altitude de ce point est déterminée par
la moyenne pondérée des différentes valeurs.
3
2 2
1
1
III P
I
N
2
3 2
IV 1 1

II
3
Alt PNI = Alt I + ΣdhI

Alt PNII = Alt II + ΣdhII

Alt PNIII = Alt III + ΣdhIII

Alt PNIV = Alt IV + ΣdhIV


PN I .p I + PN II .p II + PN III .p III + PN IV .p IV
Alt PN =
∑ pi
i

pI = est le poids du cheminement du tronçon partant de I.

Topographie 26
Les poids peuvent être inversement proportionnels à la longueur cumulée de chaque tronçon :
1
pi =
∑ Li
Ou bien en considérant que plus on stationne en des points intermédiaires, plus il y a risque
d’erreur.

pi = 1
ni

ni = nombre de points dans le tronçon


1
ou pi =
∆h i

∆hi somme des valeurs absolues des dénivelées de cheminement

Enfin : ⇒ On calcule les fermetures de chaque cheminement et détermine les compensations.

1.4. Les fautes et les erreurs en nivellement géométrique

Les fautes se résument essentiellement en :

faute de lecture sur la mire.

Confusion du fil niveleur avec les fils stadimétriques.

Faute de manipulation de l'appareil.

1.4.1. Les erreurs dues à l'instrument.

Erreurs systématiques

Erreur de sphéricité de la terre (pour les grandes portées).

La collimation verticale: c’est une erreur de non-parallélisme de l'axe optique par rapport à la
direction de la nivelle.

L’A ε ε L’B
LA LB

B
niveau
A DA DB
L'A = L A + e A avec e A = DA tg ε ≅ D A.ε

L'B = LB + eB avec e B = D B tg ε ≅ D B.ε

∆H = L'A- L'B = LA – LB + DA ε - DB ε = LA – LB + (DA - DB) ε

Topographie 27
si DA = DB ⇒ ∆H = L'A- L'B donc, avec l'égalité des portées, on élimine l'erreur de collimation
verticale.

Erreurs accidentelles

erreur de parallaxe provient du dérèglement de l'oculaire ou de la mise au point en distance.

erreur d'estimation: on n'apprécie pas le 1/10 des graduations.

erreur de calage de la bulle.

erreur due à la dilatation des organes tenant la bulle

erreur atmosphérique: erreur de réfraction à température élevée on voit un flamboiement.

1.4.2. Les erreurs dues à la mire

erreur d'étalonnage de la mire

erreur de graduation (entre systématiques et accidentelles)

erreur de verticalité de la mire, elle est d'autant plus grande qu'on vise haut. (½ systématique et
½ accidentelle).
Erreurs accidentelles : Erreur de dilatation de la mire.

2. Le nivellement géodésique (ou indirect ou trigonométrique)

2.1. Principe

On l'utilise quand le nivellement géométrique devient difficile, voire impossible, par exemple une
pente très raide et donc pour déterminer une dénivelée, (on utilise un Théodolite et un
distancemétre), on mesure la distance entre les deux points ainsi qu'un angle vertical de la visée
(exemple: distance zénithale).
verticale hb
B
Dp dh
zAB
∆H

ha Dh
A horizontale
dh = Dh cotgzAB = Dp coszAB

ha + dh = ∆H +hb ⇒ ∆H = dh + ha – hb

⇒ ∆H = Dp coszAB + ha – hb

AltB = AltA + ∆H

Si AltA est connue et AltB inconnue, on stationne en A, et on vise B ⇒ on dit qu'on fait une visée
directe. Si on stationne en B et on vise A ⇒ visée inverse.

Topographie 28
Généralement, on fait une visée directe et une visée inverse et pour la dénivelée, on prend la
moyenne des deux mesures.

2.2. Cheminement de nivellement géodésique

On se propose de déterminer les altitudes de points situés entre deux points d'altitudes connues A et
B.

On procède soit par: cheminement principal, c'est à dire on stationne sur tous les sommets et on
effectue à chaque fois une visée directe et une visée inverse (visées réciproques).

Soit par: cheminement secondaire: un sommet sur deux est stationné, donc toutes les visées sont
unilatérales.

On effectue ensuite la compensation:

- ∆HAB = Σ∆Hi

- calcul de l'erreur de fermeture et des compensations ci.

- on recalcule les altitudes.

La compensation est faite en fonction des longueurs des côtés si la pente est faible, sinon elle est
faite en fonction des dénivelées.

2.3. Erreur de niveau apparent


En plus des erreurs de mesure d'angle et de distance, il faut tenir compte des erreurs induites par la
sphéricité de la terre et la réfraction.

2.3.1. Sphéricité de la terre

Si la distance AB est importante, il faut tenir compte de la sphéricité de la terre dans la


détermination de la dénivelée. Supposons que l'appareil est en A, la dénivelée réelle entre A et B est
Bb (voir figure). Si on ne tient pas compte de la sphéricité de la terre, on calcule la dénivelée à partir
de la distance zénithale et la distance horizontale ∆HAB = BH = dénivelée erronée.

Comme D est généralement très faible ⇒ c est très petit (D = 3km c ≅ 1/2000)
On retrouve l'angle c dans le triangle b'BH donc BH ≅ Bb' zAB B
c
D b’
Le même b'H est petit ⇒ Ab' ≅ AH = D b s
A
Pour passer de la dénivelée calculée BH à la dénivelée
réelle Bb, il faut donc apporter une correction bb' = s :
dite sphéricité.

Dans le triangle rectangle (centre de la terre, A, b')

⇒ R² + D² = (R + s)²

R² + D² = R² + s² +2 s R
c
⇒ s² +2sR = D² on néglige s² devant 2 s R

Topographie 29
D2
⇒s=
2R

2.3.2. Réfraction de la lumière


b’
Les rayons lumineux ne suivent pas dans l'atmosphère une
trajectoire rectiligne, mais sont réfractés en chaque point et B
ρ
donc leur trajectoire prend la forme d'une courbe tournant
b
sa concavité vers le bas. La courbure de cette courbe est en A
chaque point fonction du gradient vertical de température
dT/dz.

On appelle angle de réfraction en A l'angle que fait le


rayon lumineux avec la droite AB.

- La dénivelée calculée est bb'

- La dénivelée réelle est bB


c
L'erreur de réfraction est: r = Bb'

Or Bb' = AB.ρ = D ρ

La loi de Biot ⇒ ρ = K c ; K = coefficient de réfraction.


D2 D
D'où, Bb' = AB ρ = K car c =
R R

La valeur moyenne de K = 0.08


D2
Donc r = K
R

Remarque: la correction de l'erreur de la sphéricité de la terre consiste à élever le point visé donc
ajouter s à la dénivelée calculée.

Par contre, la réfraction nous donne un point plus élevé donc la correction de l'erreur de réfraction
doit abaisser le point visé.

Donc la correction du niveau apparent, (somme des deux), est NA = s – r

D2 D2 1 D2
NA = - K = ( - K)
2R R 2 R

D2 D2
NA = (0.5 – 0.08) ≅ 10-6
6367 103 15

D(m)
1 100 125 1000 2000

NA(m) 6.6 10-8 6.6 10-4 1.04 10-3 6.6 10-2 0.264

Topographie 30
Chapitre 4 : Méthodes de Levé

1. Définition
Le levé, ou lever, topographique est l’ensemble des opérations nécessaires à l’élaboration d’une
carte. Les méthodes de lever consistent donc à déterminer des points en position (x,y) et
éventuellement en altitude z, à partir des points géodésiques pour les coordonnées et des repères du
NGT pour les altitudes.

Les besoins en matière de carte sont très variés et ces besoins conditionnent le choix de l’échelle
donc la précision à obtenir et les détails à représenter sur la carte.

Les prix de revient, la rapidité et les moyens dont on dispose, déterminent aussi l’échelle donc la
précision et les méthodes à utiliser.

2. Méthode générale de levé


La représentation des détails du terrain sur une carte nécessite la mise en œuvre des différents
procédés de détermination de points étudiés aux chapitres précédents. Les méthodes de levé sont un
dosage de ces procédés suivant l’échelle, la nature du terrain et la précision voulue, mais les règles
générales, toujours valables et dont le but principal est d’éviter l’accumulation des erreurs sont:

- aller du général au particulier (du plus grand au plus petit) du canevas au lever de détails.

- Décomposer le travail en une série d’opération qui s’imbriquent les unes dans les autres en se
contrôlant.

- Grouper les opérations de même nature pour effectuer un travail en série (opérations de terrain -
opérations de bureau) (opérations altimétriques - opération planimétrique).

3. Le Canevas
C’est la charpente ou l’ossature du lever. Il consiste à recouvrir la surface du levé d’un réseau de
points ou des lignes constituant des mailles indépendantes de sorte qu’une erreur commise dans une
maille n’ait pas de répercussion sur les autres mailles. Le canevas facilite les raccords entre les levés
de détails car ils sont exécutés indépendamment.

3.1. Le canevas planimétrique

Pour l’établir on peut faire appel à des mesures d’angle : triangulation ou de distance uniquement
trilatération. Si on associe les mesures de distances et d’angles horizontaux on effectue des
opérations de polygonation.

Le canevas est constitué de réseaux de points du - 1er ordre : 30 à 60 km entre les points

- 2eme ordre : 15 à 20 km entre les points

Topographie 31
- 3eme ordre : 6 à 10 km entre les points

- 4eme ordre : 2 à 3 km entre les points

- 5eme ordre : 1 km entre les points

3.1.1. La triangulation

On procède par chaîne de triangle connaissant les coordonnées des points A, B, C et D:

x (Nord)
θtAB
A 2
C
β
2
1 4
α 3
B γ 5
1 D
3

Par le calcul, d’après les coordonnées, on détermine DhAB, θtAB, DhCD, θtCD. Par mesure d’angles
horizontaux et en utilisant la relation des sinus, on pourra déterminer les coordonnées des points
intermédiaires, jusqu’à déterminer les coordonnées de C et D. On calcule l’orientement de la
direction CD à partir des résultats de la triangulation et on détermine l’écart de fermeture ε.

−ε
On procède par compensation des différents angles c=
nombre de triangle

De même on détermine la distance horizontale CD par la triangulation, on calcule l’écart de


fermeture et on fait une compensation sur les angles pour corriger les côtés.
C
3.1.2. Triangulation par point isolé : Intersection

On vise le point M à déterminer à partir de trois points connus. On


détermine les orientements des trois directions AM, CM et BM en γ
M
stationnant avec un théodolite aux points A, B et C.
α
On détermine les coordonnées du point M en résolvant le triangle A
β
(AMB). On vérifie les coordonnées ainsi trouvées avec celles
B
données par la visée de C.
Les trois visées ne se coupent pas au même point mais en trois points M1, M2 et M3. Si l’écart entre
ces points est inférieur à la tolérance, on détermine les coordonnées du point M en choisissant un
point à l’intérieur du triangle (M1M2M3) en tenant compte de la longueur de chaque visée.

3.1.3. Le relèvement

C’est une opération de triangulation qui consiste à stationner le point inconnu P et à viser à partir de
ce point, les points connus A, B, C et D.

Topographie 32
3.1.3.1. Méthode graphique P
Définition : le lieu des points à partir desquels on voit un α α
segment AB sous un angle α est un arc de cercle appelé
A B
arc capable.

On stationne au point P, à déterminer, et on observe les points A, B, C et E, connus. On détermine


les angles que font les directions PA, PB, PC et PE entre elles, et en construisant les arcs capables
des segments AB, BC, CE et EA, le point P est déterminé par intersection de ces arcs.

3.1.3.2. Par le calcul : méthode de Gauss ou de Pothenod


A partir du point P, on vise les points A, B et C et on mesure les angles α et β. Cette méthode
consiste à déterminer les angles en A et en C (x et y), d’en déduire les orientements de AP et CP et
d’où par intersection, les coordonnées de P.

β
α
x y C
A

B
3.1.4. Le recoupement
On détermine le point P à partir de trois points (A, B et C) dont un seul est stationnable, B par
exemple.
Nord
On stationne en B et on détermine le θ0 de la station en visant A A
et C, on vise P et on calcule l’orientement de BP. On stationne
θ0
ensuite en P et on vise B, puis A pour mesurer l’angle AP̂B et θBP B
calculer l’orientement de AP. Le point P est déterminé comme
zéro
l’intersection des deux directions d’orientement θBP et θAP. On
C
utilise le point C pour la vérification. P
3.1.5. La trilatération

C’est un mode qui utilise des mesures de distances uniquement par le théorème de Carnot:

Soit un triangle ABP, on a la relation suivante : P


D B 2 = D A 2 + D AB2 − 2 D A D AB cos α
DA
On détermine l’angle α puis l’orientement de AP de la même DB
α
façon on détermine l’angle β puis l’orientement de BP. Le point A β
P est déterminé par intersection des deux directions. DAB
B

Topographie 33
3.1.6. Le rayonnement

On stationne le point inconnu P ou un point connu A et on détermine les coordonnées par mesure
d’angle et de distance. Le rayonnement est une opération peu contrôlée donc inadmissible dans
l’établissement d’un canevas.

3.1.7. La polygonation

On tend une ligne polygonale entre deux points connus A et B. Les segments de la polygonale sont
déterminés par mesures d’angles et de distances. LA figure ci-dessous montre un Cheminement de
polygonation tendu. C et D sont deux points d’appui, la visée AC est la visée d’orientation de la
polygonale, BD est la visée de fermeture de la polygonale. Le cheminement de polygonation peut
être fermé s’il revient à son point de départ (A et B sont confondus).

D
C
α1
α3
α2 αB
αA
P1 P3
A P2 B

On stationne tous les points, on fait des lectures d’angles horizontaux, verticaux et des mesures de
distance. Au point de départ A et d’arrivée B , on vise les points d’appui C et D.

En chaque point stationné on fait une lecture d’angle horizontal sur le point avant et une lecture sur
le point arrière, la différence entre ces deux lectures donne les angles αi. A partir de ces angles et de
l’Orientement de la direction AC, on détermine les orientements des côtés de la polygonale jusqu’au
segment BD, or les deux points B et D sont connus donc on peut calculer l’orientement de cette
direction. L’écart de fermeture angulaire est fa = θmesuré
BD − θBD

Si cet écart est inférieur à la tolérance il est acceptable. La tolérance est déterminée en fonction du
nombre de sommets intermédiaires stationnés (n+1 angles mesurés) et de e l’erreur moyenne
angulaire accidentelle sur chaque angle observé. Donc fa < 2.5 e n +1 .
− fa
La compensation angulaire Ca = , est faite sur les orientements déjà calculés :
n +1
θcomp
AP1 = θ AP1 + Ca

θcomp
P1P 2 = θ P1P 2 + 2 Ca

.....

BD = θ BD + (n + 1) Ca
θcomp

Le calcul des distances se fait en déterminant d’abord les distances horizontales puis les réduisant
au niveau zéro et à la représentation :

Topographie 34
R Dh
D h = D p sin z D0 = Dr = D0 (1+ε)
R+H

Pour chaque côté de la polygonale, on détermine les différences de coordonnées entre les sommets

∆x = D r cos θ x P1 = x A + D r1 cos θ comp


AP1
successifs :  d’où 
∆y = D r sin θ  y P1 = y A + D r1 sin θ AP1
comp

Jusqu’à déterminer les coordonnées du point B. L’écart de fermeture linéaire est la distance entre le
point B ainsi déterminé (qu’on notera B’) et celui donné, ses composantes sont :
f x = x B' − x B écart de fermeture en x

f y = y B' − y B écart de fermeture en y

2.5 fT
Bf
x
fy
B’

A 2.5 fL

Soient fT et fL les tolérances transversales et longitudinales dues, respectivement, aux erreurs sur les
mesures d’angles et aux erreurs sur les mesures de distances.

On représente l’ellipse de tolérance en portant la direction AB du cheminement puis 2.5 fL dans la


direction AB et 2.5 fT dans la direction perpendiculaire.
Pour que les résultats soient acceptables, le point B’ doit être à l’intérieur de l’ellipse.

La compensation est faite selon n le nombre de côtés si leurs longueurs sont sensiblement égales :
− fx − fy
Cx = Cy =
n n

ou bien proportionnellement aux longueurs des côtés :


− fx li − fy li
Cx = Cy =
i i
n n
∑l j ∑l j
j=1 j=1

Topographie 35
3.2. Le canevas altimétrique

La première opération à effectuer dans l’établissement du canevas altimétrique, est le rattachement


au système NGT. Il s’agit de déterminer l’altitude de points à l’intérieur de la zone à lever par
nivellement géométrique. Ensuite on détermine les altitudes des points par nivellement géodésique.
On apporte les corrections nécessaires et on fait les moyennes des visées.

3.3.Conclusion
Dans ce qui précède, on a vu les méthodes et procédés qui permettent de faire un canevas des points
dont les coordonnées et les altitudes sont connues. Le but essentiel est de représenter le terrain sur
une carte.
Il existe des repères en Tunisie déterminés par le TGT : Triangulation Générale de la Tunisie
(réseau de points dont les coordonnées sont connues). Et des repères d’altitude déterminés par le
NGT : Nivellement Général de la Tunisie.
Ces réseaux ont plusieurs niveaux caractérisés par leur précision. Par exemple la précision du réseau
du premier ordre est de 0.8 mm au km.

4. Le lever de détails
On emploi les méthodes déjà employées pour le canevas pour déterminer les coordonnées et les
altitudes des points. Le levé proprement dit comporte deux parties :

• la topométrie consiste à déterminer altimétriquement et planimétriquement des points avec


précision.

• La topographie consiste à reproduire rigoureusement le dessin de la planimétrie et du modèle du


terrain, c’est une figuration expressive et parlante du terrain : donc ça implique le choix des
détails à représenter.

Topographie 36
Chapitre 5 : Lecture des cartes
1. Introduction : Cartographique et Topographie
Les levés topographiques, planimétriques et altimétriques, servent à établir des cartes et des plans.
Les cartes et les plans topographiques représentent aussi bien la planimétrie que l’altimétrie.
Les levés planimétriques englobent tous les plans fonciers (délimitation des propriétés, plan
d’immatriculation). Ces plans sont établis par les géomètres assermentés de l’OTC après bornage
effectué en présence d’un juge du tribunal immobilier. Ces plans ont un caractère juridique et sont
sévèrement contrôlés et considérés comme exacts.

• Les plans cadastraux consistent à représenter, pour une région donnée, l’ensemble des limites
de propriétés après délimitation effectuée en présence du juge du tribunal immobilier.

• Les plans parcellaires comportent toutes les limites de propriétés apparentes ; ce travail est
effectué par un topographe non nécessairement assermenté et pas en présence de juge. Ces
plans n’ont pas un caractère juridique et sont faits pour les besoins d’un projet de Génie civil
(expropriation par exemple).
Les plans topographiques sont un outil essentiel des ingénieurs Génie civil. Ils s’en servent pour
l’étude des projets :
1 1
• cartes au ou pour les études préliminaires : avant-projet.
50000 20000

• Ou plans à plus grande échelle établit pour les besoins du projet d’exécution.

2. La planimétrie
C’est la représentation des éléments du terrain en position. Exemple : route, piste, oued, limites de
culture, canaux, bâtiments etc.…
2.1. Les systèmes de coordonnées
Nous avons vu que la géodésie donnait au topographe, dans un système de représentation plane de
l’ellipsoïde, un canevas de points de triangulation (1er, 2ème, et 3ème ordre).
Ces points, dont les coordonnées géodésiques (λ, ϕ) sont bien connues, sont aussi déterminés en
coordonnées rectangulaires. (x,y).
Dans le Système Topographique Tunisien (STT) les coordonnées sont déterminées par :
x = k (R 0 − R cos γ )
 où k, R0, R et γ sont déterminés en fonction de (λ, ϕ) ainsi que
 y = − k R sin γ
(λ0, ϕ0) caractéristiques de la projection Lambert (Nord Tunisie ou Sud Tunisie) et des
caractéristiques de l’ellipsoïde de Clarke.

Nous pouvons résoudre le problème inverse passage des coordonnées rectangulaire(x, y) aux
coordonnées géodésiques (λ, ϕ).

Topographie 37
Il existe un autre système de coordonnées IGN (X, Y) (Institut Géographique National) c’est un
système français dont l’origine est différente de celle du système STT (les anciennes cartes de la
Tunisie utilisent ce système).
Le passage de l’un à l’autre se fait par :
X = 500 000 - y x = Y - 300 000
 
Y = 300 000 + x  y = 500 000 - X

Nord géographique
L’origine du STT est la station de xSTT
Carthage (1950) . L’origine du YIGN
NGT est Bab Bhar et il existe une
nouvelle origine à Sfax rattachée ySTT 300 000
au NGT.

500 000
XIGN
2.2. Le carroyage
Le système de coordonnées est matérialisé sur le plan ou la carte par un carroyage à une échelle
donnée. Le carroyage est donc formé de lignes parallèles aux axes x et y du système de
représentation plane, à intervalles réguliers qui forment une série de carrés réguliers.
Ce carroyage porte en marge l’inscription des coordonnées de la ligne parallèle à l’axe des x ou des
y.
1 1
Exemple : carte au ou ⇒ 2 ou 4 cm de côté donc 1 Km sur le terrain
50 000 250 000
1
⇒ 10 cm ⇒ 500m
5000

Sur les cartes on trouve également un 2ème carroyage curviligne représentant les longitudes et latitudes, leurs
inscriptions se font en marge.
2.3. L’échelle
1
On classe les plans et les cartes suivant leur échelle. On note l’échelle plus n est grand plus
n
l’échelle est petite et inversement. Lorsque l’échelle est petite la représentation est appelée carte.
Mais si l’échelle est grande on l’appelle plan. Plus l’échelle est grande plus on peut représenter de
détails.

Topographie 38
Très petites échelles 1/2 000 000

1/1 000 000

1/500 000

Petites échelles 1/200 000 Domaine de la cartographie

1/100 000

1/50 000 Généralement pour les études

Moyennes échelles 1/25 000

1/20 000

1/10 000

Grandes échelles 1/5 000 Echelles de


l’ingénieur GC
1/2 000

1/1 000 Domaine de la topographie

Très grandes échelles 1/500

1/200

1/100

Plans de détails

Tableau 1 : Classification des cartes suivant l’échelle

Topographie 39
2.4. Les détails planimétriques
Les détails planimétriques à représenter sont les suivants :

- Les voies de communication : les routes, autoroutes, chemins, piste, sentiers, voies ferrées,
téléphérique…

- Les bâtiments : maisons, usines, ferme, transformateurs, mosquée, bâtiments publics…

- L’hydrographie : rivière, oueds et talweg, canaux d’irrigation, sources, puits…

- Les limites de végétation ou de culture : zone boisée, plantation d’arbres fruitiers,


oliveraies…

- Ligne électriques : HT, BT, MT,

- Conduites d’eau importantes et égouts dans la mesure où leur situation est apparente.

2.5. Les signes conventionnels


Compte tenu de leur faible dimension un certain nombre de détails ne pourraient pas être
représentés à l’échelle du lever pourtant leur importance est considérable, donc il est impératif de
les représenter et pour cela on adopte des signes conventionnels qui seront d’autant plus nombreux
et nécessaires que l’échelle est petite.
1 1
Exemple: une route de 12m de largeur à l’échelle sera représentée par de mm.
50 000 4
1
Et comme il est difficile de représenter deux traits distants de mm, on adopte donc une largeur
4
conventionnelle pour les routes GP (Grand Parcours) et une autre largeur pour les routes MC
(Moyenne Communication) etc. Une maison au bord de la route sera déplacée conventionnellement.
Lorsque la carte est en couleur, on adopte des conventions de couleurs :

- voies de communication, bâtiments en noir

- Hydrographie en bleu

- Végétation en vert

- Altimétrie en bistre (brun jaunâtre)

- Toponymie en noir

Topographie 40
2.6. Exemple d’utilisation d’une carte topographique : détermination graphique d’une
distance
A l’aide d’une règle graduée (ou d’un kutch) on peut mesurer la distance séparant 2 points identifiés
sur la carte. On multiplie par le dénominateur de l’échelle (ou directement à l’aide du kutch) pour
avoir la distance réduite à la projection. Pour obtenir la distance suivant la pente, on fait les
opérations inverses suivantes:
D (R + H)
D0 = r D h = D0 D p = D 2h + ∆H 2
1+ ε R

où ∆Η est la différence d’altitude entre les 2 points.


Si deux points sont très loin l’un de l’autre sur la carte ou sur deux cartes différentes on détermine la
distance les séparant à l’aide des coordonnées.

3. L’altimétrie

Une carte complète doit comporter, en plus du tracé de la planimétrie, la représentation des
formes du terrain. Dans ce but on emploi les courbes de niveau.

(L’altimétrie est la mesure des altitudes, la bathymétrie est la mesure des profondeurs des mers et
des lacs).

3.1. Les courbes de niveau


3.1.1. Définition.
Une courbe de niveau est le lieu des points ayant même altitude, c’est l’intersection d’une surface de
niveau avec le terrain. On prend la projection sur l’ellipsoïde de référence de cette intersection, puis
on passe de l’ellipsoïde au plan.
Si on opère dans un espace inférieur à 500m on peut remplacer la surface de niveau par un plan et
négliger la courbure de la terre.
3.1.2. Equidistance
Pour que les courbes de niveau donnent une image assez suggestive du terrain, on prendra les
intersections du terrain avec des plans équidistants.
On appelle équidistance la différence d’altitude constante entre 2 courbes de niveau successives.
Elle varie selon l’échelle de la carte :

- 5 ou 10m pour les échelles moyennes

- 20 ou 50m pour les petites échelles

- 0.5 ou 2m pour les plans à grandes échelles

Remarques :

• Lorsque la pente est forte les courbes de niveau sont serrées et groupées.
• Lorsque la pente est faible les courbes de niveau sont espacées.

Topographie 41
3.1.3. Différents types de courbes de niveaux

- Les courbes maîtresses : elles sont dessinées en trait continu épais toutes les 5 équidistances à
partir de l’altitude zéro.

- Les courbes ordinaires : elles sont dessinées en trait continu fin à chaque équidistance.

- Les courbes intercalaires : elles sont dessinées en trait discontinu et ne sont pas complètes.
On les dessine à moitié de l’équidistance lorsque la pente du terrain est très faible et donc les
courbes de niveau ordinaires sont très espacées. On les dessine aussi lorsque la pente est non
uniforme.

A
60

B
55
52.5
C
50

3.2. Détermination de l’altitude d’un point


Par simple interpolation on détermine la côte d’un point situé entre deux courbes de niveau.
e.a
zA= 120 +
(a + b ) Me 125 M
A
e est l’équidistance. N 120
A
a b
N

Pour que l’interpolation soit exacte, il faut que la pente entre les deux courbes soit uniforme.

Topographie 42
3.3. Détermination de la pente du terrain
Si on note MN la distance horizontale séparant deux courbes de niveau et e l’équidistance, alors la
e
pente du terrain est : P =
NM

3.4. Lignes et points particuliers de la forme du terrain

- Les lignes de crête : ou faîtes ce sont les lignes de partage des eaux. Elles se ramifient de
l’amont vers l’aval.

- Les talwegs : ce sont les lignes d’écoulement de l’eau. Ils se ramifient de l’aval vers l’amont.

- Sommet : c’est le point le plus haut du terrain. Les courbes de niveau sont des ellipses telles
que les courbes enveloppées ont des altitudes plus élevées que les courbes enveloppantes.

- Cuvette : elle est opposée au sommet donc les courbes enveloppantes ont des altitudes plus
élevées que les courbes enveloppées.

- Le col : c’est un point bas sur une ligne de crête. Les courbes de niveau ont la forme
d’hyperboles conjuguées.

Topographie 43
Chapitre 6 : Les Profils et calculs de cubature
Les implantations

1. Définitions
Un profil est l’intersection du terrain avec une surface verticale : c’est une coupe donnée qui nous
permet de déterminer et d’observer les dénivelées, les pentes, les accidents du terrain donc elle nous
permet d’analyser les détails du relief.
Il existe trois types de profils :
-Le profil en long : c’est l’intersection de la surface du sol avec la surface engendrée par une droite
verticale se déplaçant le long d’un tracé, puis le développement de cette surface sur un plan
(exemple : route, piste). On peut établir le profil à partir de données relevées sur une carte ou un
plan, soit à partir de mesures faites directement sur le terrain.
-Le profil en travers : c’est l’intersection du terrain avec un plan vertical perpendiculairement à
l’axe du projet. Sa largeur est limitée par le projet. Il est généralement établit sur le terrain (sauf
pour les plans à très grandes échelles).
Ces profils sont nécessaires pour le calcul des terrassements.
-Le profil type est un profil en travers établit selon des situations de terrain bien déterminées.
On distingue trois types de profil en travers:
Profil remblai Profil déblai Profil mixte

2. Méthode d’établissement du profil en long


2.1. A partir d’une carte topographique
On trace avec précision sur la carte l’axe du projet à étudier et on mesure les distances cumulées des
intersections de l’axe avec les courbes de niveaux et les points interpolés. Les particularités du
terrain telles que le passage d’une route, d’un ruisseau, bois etc. sont relevées.
On reporte à l’échelle les distances horizontales en abscisse et les altitudes en ordonnées. L’échelle
des altitudes est souvent prise plus grande que celle des distances horizontales (10 fois).
Les différents points sont ensuite reliés par des segments de droite.
2.2. A partir d’un levé sur le terrain
On relève tous les changements de pente le long du tracé du projet. On met des piquets en tous les
points d’inflexion du terrain. Si le terrain est plat on met un piquet tous les 50 m ou tous les 30 m
dans les courbes. On mesure les distances entre piquets et on détermine les altitudes des piquets.
On reporte sur le profil en long : en abscisse les distances horizontales et en ordonnée les altitudes.
Les altitudes seront prises par rapport à un plan de comparaison d’altitude inférieure à la côte la plus
faible du terrain ou du projet.

Topographie 44
2.3. La cartouche du profil en long
Ligne rouge
752
plan de comparaison 740 m
Numéros des points 1 2 3 4 5
Côte du TN
Côte du projet
Distances partielles
Distances cumulées
Alignements et courbes*
Rampes et pentes*
* relatives au projet

Les informations relatives au TN (terrain naturel) sont inscrites en noir et celle relative au projet en
rouge.

2.4. Le tracé du projet- Terrassement


On trace la ligne du projet en respectant les pentes maximums prévues. Le terrassement est par
définition les travaux de remblais et de déblais.
Le remblai est le volume de terre qu’on doit ajouter au terrain naturel pour atteindre la côte du
projet. Donc on doit remblayer lorsque la ligne du projet est au-dessus du TN. Le remblai est coloré
en rose sur le graphe.
Le déblai est le volume de terre qu’on doit enlever du TN. La ligne du projet est au-dessous du TN.
Le déblai est coloré en jaune sur le graphe.
Point de passage c’est le point d’intersection du TN avec la ligne de projet. Il délimite les zones de
remblai d’un côté et les zones de déblais de l’autre. Ce point est déterminé en calculant son altitude
et la distance qui le sépare du point de départ du profil.

3. Méthode d’établissement du profil en travers


On l’établit dans le sens de parcours du projet en se mettant face à l’extrémité finale du projet.
On établit les profils en travers à chaque inflexion du terrain. On reporte les mesures de terrain sur
le papier en adoptant la même échelle pour les longueurs et les altitudes. Chaque profil en travers
étant indépendant, on peut choisir des plans de comparaison différents. La largeur du profil en
travers dépend des dimensions du projet et de la nature du relief.
Le tracé du projet : on porte sur le profil en travers le point représentant l’axe du projet puis on
dessine en rouge le profil en travers type. On fait coïncider le profil type avec le profil en travers.
Le raccord entre le terrain naturel et le profil du projet se fait par des talus. Les inclinaisons usuelles
sont : en remblai 3/2 et en déblai 1/4 dans le rocher et 5/4 ailleurs en bon terrain.
Pour éviter les dégâts des eaux de ruissellement il faut les canaliser donc on creuse des fossés:

Topographie 45
TN
projet projet
TN projet
TN

En remblai : fossé de protection En déblai : fossé de protection Fossé inutile


de l’ouvrage

La cartouche du profil en travers est semblable à celle du profil en long. Elle comporte des
informations qui facilitent le travail sur chantier.

Numéros des points


Côte du TN
Côte du projet
Distances partielles
Distances cumulées

4. Calcul de cubatures
4.1. But
le but des calculs de cubature est d’évaluer le volume des terrassements en déblai ou en remblai
pour déterminer le coût ou la durée des travaux. Les mêmes méthodes peuvent servir à calculer le
volume d’une retenue d’eau. Il s’agit donc d’évaluer un volume en fonction du relief figurant sur
une carte ou à partir des profils en long et en travers.
Le calcul rigoureusement mathématique n’est pas nécessaire du fait de l’imprécision des données
(nombre limité des profils ou des courbes de niveau).
Dans le calcul des déblais il faut tenir compte du foisonnement qui est l’augmentation du volume de
terre après remaniement et qui varie de 10 à 15 % selon la nature du terrain. Et dans le calcul des
remblais il faut considérer le tassement.
4.2. Méthodes de calcul
Les calculs de cubature se font actuellement à l’aide de logiciel. A la main le volume de déblai, par
exemple, se calcule par :
 S1 + S2 
V= L
 2 

où S1 et S2 sont les surfaces de déblai de deux profils en travers successifs distants de L.


S2
S1

S1 et S2 sont traditionnellement calculées en divisant la surface en triangles et trapèzes.

Topographie 46
5. Les implantations
L’implantation est l’opération topographique qui consiste à matérialiser sur le terrain la position des
points caractéristiques d’un projet. C’est un « levé à l’envers ».
Exemples : - matérialiser les points où seront forés des pieux.
- implanter la courbe d’une route dans un virage.
On utilise dans les implantations des procédés similaires à ceux des levés. L’implantation doit être
préparée avant son exécution. Il faut établir une chronologie des opérations successives.
Toute implantation doit être soigneusement contrôlée par des mesures surabondantes. Le meilleur
contrôle d’une implantation est le levé a posteriori des points piquetés à partir d’une référence
différentes et la comparaison des écarts.
5.1. Implantation planimétrique
En utilisant un plan de masse, on calcule les distances horizontales des distances à implanter en
faisant l’inverse des réductions à la projection et au niveau zéro. On calcule aussi les angles entre
les points à implanter et un point ou une direction repérés sur le terrain.
On déterminera ainsi les coordonnées polaires des points à partir de leurs coordonnées
rectangulaires. Il existe plusieurs méthodes d’implantation on présente comme exemple celle du
rayonnement.
Exemple : le rayonnement
Soit à implanter l’arc de cercle de rayon R et tangent à TP (la direction de référence) en T.
On implantera des points M1, M2, M3, ... à intervalles réguliers. On choisit un angle α.
O On calcule la distance TM1 dans le triangle

α (OTM1), on a :
R
TM 12 = 2R 2 − 2R 2 cos α
T 2α α
d’où TM 1 = 2R sin
2
M2
puis on calcule TM2, TM3 ...
α
Sur le terrain: on stationne avec un goniomètre
M1 P α
au point T on ouvre l’angle la direction de
2
α
P servant de référence, puis on porte la distance 2R sin , d’où le point M1. De même pour M2,
2
M3...
5.2. Implantation altimétrique
L’implantation altimétrique consiste en la mise en place d’un point d’altitude prédéterminée. Il
s’agit par exemple de la mise en place d’un coffrage ou de la construction d’un barrage.
On détermine l’altitude d’un repère situé sur la verticale du point par
nivellement direct ou indirect, puis le point est positionné par simple report de Repère
leur dénivelée.
Exemple : l’implantation d’un collecteur au
fond d’une tranchée

Topographie 47
Références bibliographiques

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TRIGUI M. « Cours de topographie », polycopié ENIT 1999.

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Topographie 48

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