DP N°05-117 Du 11 Avril 2005 - Protection - Ray - Ionisant
DP N°05-117 Du 11 Avril 2005 - Protection - Ray - Ionisant
DP N°05-117 Du 11 Avril 2005 - Protection - Ray - Ionisant
13 avril 2005 3
DECRETS
Décret présidentiel n°° 05-117 du 2 Rabie El Aouel 1426 Vu le décret présidentiel n° 96-436 du 20 Rajab 1417
correspondant au 11 avril 2005 relatif aux correspondant au 1er décembre 1996 portant création,
mesures de protection contre les rayonnements organisation et fonctionnement du commissariat à
ionisants. l’énergie atomique ;
————
Vu le décret présidentiel n° 99-86 du 29 Dhou El Hidja
Le Président de la République, 1419 correspondant au 15 avril 1999 portant création de
centres de recherche nucléaire ;
Vu la Constitution, notamment ses articles 77-6° et 125
(alinéa 1er) ; Vu le décret exécutif n° 90-78 du 27 février 1990 relatif
aux études d’impact sur l’environnement ;
Vu l’ordonnance n° 66-154 du 8 juin 1966, modifiée et
Vu le décret exécutif n° 91-05 du 19 janvier 1991 relatif
complétée, portant code de procédure civile ;
aux prescriptions générales de protection applicables en
Vu l’ordonnance n° 66-155 du 8 juin 1966, modifiée et matière d’hygiène et de sécurité en milieu de travail ;
complétée, portant code de procédure pénale ; Vu le décret exécutif n° 93-120 du 15 mai 1993 relatif à
l’organisation de la médecine du travail ;
Vu l’ordonnance n° 66-156 du 8 juin 1966, modifiée et
complétée, portant code pénal ; Décrète :
Vu l’ordonnance n° 75-58 du 26 septembre 1975, CHAPITRE I
modifiée et complétée, portant code civil ;
CHAMP D’APPLICATION
Vu la loi n° 85-05 du 16 février 1985, modifiée et
complétée, relative à la protection et à la promotion de la Article 1er.— Le présent décret a pour objet de fixer :
santé ;
— les règles générales de protection contre les risques
Vu la loi n° 88-07 du 26 janvier 1988 relative à des rayonnements ionisants, en particulier lors des
l’hygiène, à la sécurité et à la médecine du travail ; opérations d’importation, de transit, de fabrication, de
transformation, d’utilisation, de manipulation, de
Vu la loi n° 90-03 du 6 février 1990, modifiée et transport, d’entreposage, de stockage, d’évacuation et
complétée, relative à l’inspection du travail ; d’élimination des substances radioactives et de toute autre
pratique qui implique un risque résultant des :
Vu la loi n° 90-08 du 7 avril 1990 relative à la * expositions professionnelles ;
commune ; * expositions potentielles ;
Vu la loi n° 90-09 du 7 avril 1990 relative à la wilaya ; * expositions médicales ;
* expositions du public ;
Vu la loi n° 90-11 du 21 avril 1990, modifiée et
complétée, relative aux relations de travail ; * situations d’exposition d’urgence ;
— les règles d’autorisation de la détention et de
Vu l’ordonnance n° 95-07 du 23 Chaâbane 1415 l’utilisation des substances naturelles ou artificielles et
correspondant au 25 janvier 1995 relative aux assurances ; des appareils émettant des rayonnements ionisants
destinés à des fins industrielles, agricoles, médicales et
Vu la loi n° 03-10 du 19 Joumada El Oula 1424 scientifiques.
correspondant au 19 juillet 2003 relative à la protection de
l’environnement dans le cadre du développement durable ; Sont exclues du champ d’application du présent décret
les expositions dues aux radionucléides naturellement
Vu le décret n° 85-231 du 25 août 1985 fixant les présents dans le corps humain, aux rayonnements
conditions et modalités d’organisation et de mise en cosmiques à la surface de la terre, et à des concentrations
œuvre des interventions et secours en cas de catastrophes ; non modifiées de radionucléides dans les matières
premières.
Vu le décret n° 85-232 du 25 août 1985 relatif à la
prévention des risques de catastrophes ; Art. 2. — Les conditions et les modalités particulières
relatives à la détention et à l’utilisation de sources de
Vu le décret n° 86-132 du 27 mai 1986 fixant les règles rayonnements ionisants à des fins médicales ainsi qu’à des
de protection des travailleurs contre les risques de fins industrielles notamment la radiographie industrielle
rayonnements ionisants ainsi que celles relatives au sont déterminées par arrêté ministériel ou conjoint, selon
contrôle de la détention et de l’utilisation des substances le cas, par les ministres chargés de la santé, du travail et
radioactives et des appareils émettant des rayonnements de la sécurité sociale, de l’énergie et des mines et de
ionisants ; l’industrie.
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c) l’attestation d’affiliation du personnel à un service de Art. 13. — L’utilisateur prend toutes dispositions en
médecine du travail ; vue d’assurer la mise en place d’une organisation de la
prévention des accidents radiologiques par :
d) l’attestation de suivi dosimétrique du personnel ;
a) le contrôle des moyens effectivement mis en œuvre
e) un plan d’action et de secours pour les situations
en vue de la protection contre l’exposition aux
d’urgence radiologique, approuvé par les services
compétents de la protection civile ; rayonnements ionisants ou la contamination radioactive ;
f) un certificat d’étalonnage des détecteurs de b) la mise en œuvre des moyens nécessaires au contrôle
rayonnements ionisants. radiologique et des moyens associés de signalisation et
d’alarme en vue d’assurer le respect des limites de dose ;
Le commissariat à l’énergie atomique peut assortir la c) la mise à jour du registre prévu à l’article 14 du
délivrance de l’autorisation de conditions particulières. présent décret ;
Art. 8. — La demande d’autorisation doit être adressée d) la délimitation et la signalisation des zones définies à
au commissariat à l’énergie atomique qui doit rendre une l’article 26 du présent décret ;
décision dans un délai maximum de deux (2) mois. Le e) l’élaboration, l’application et la vérification de
refus d’autorisation est motivé. l’efficacité des consignes :
L’autorisation est délivrée pour une durée déterminée — de protection et de surveillance à observer pour le
compte tenu de la nature et de l’ampleur des risques liés à fonctionnement normal des installations ;
la pratique ou de toute autre considération particulière
pertinente. La durée ne peut en aucun cas excéder cinq (5) — d’exécution des travaux d’entretien, de réparation ou
années. d’expérimentation ;
— d’intervention en cas d’accident.
Le renouvellement de l’autorisation s’effectue trois
mois avant sa date d’expiration. La demande de f) la mise en place des mesures relatives au port de
renouvellement doit faire ressortir clairement toute dispositifs et équipements de protection individuelle
modification. prévus aux articles 28 et 29 ci-dessous et dont l’usage doit
être personnellement et clairement expliqué ;
Art. 9. — Les modifications des conditions
d’exercice d’une activité pour laquelle une autorisation a g) l’étalonnage et la vérification périodique du bon
été délivrée doivent faire l’objet d’une nouvelle demande. fonctionnement de tous les appareils de mesure utilisés
pour la protection collective contre les rayonnements
La cessation d’activité doit faire l’objet d’une ionisants ;
déclaration au commissariat à l’énergie atomique. Si
l’activité est de nature médicale, une copie de la h) l’affichage sur les lieux de travail, du nom et
déclaration doit être adressée au wali territorialement de l’adresse de la personne compétente en radioprotection
compétent. et du médecin du travail chargé de procéder aux examens
médicaux en application de l'article 35 ci-dessous.
Art. 10. — Les sources radioactives et les appareils
générateurs de rayonnements ionisants ayant fait l’objet La personne compétente doit être qualifiée en
d’autorisation ou de déclaration ne peuvent être transférés radioprotection pour prendre les premières mesures
ni cédés à des tiers ; toute opération de cette nature est d’urgence en cas d’accident. Elle doit détenir un certificat
subordonnée aux règles prévues dans le régime des d’aptitude à la manipulation des sources de rayonnements
autorisations. ionisants délivré par le commissariat à l’énergie
atomique, à l’exclusion des personnels qualifiés
Art. 11. — Le commissariat à l’énergie atomique peut professionnellement.
retirer ou suspendre une autorisation ; le cas échéant après
une mise en demeure infructueuse dans les cas ci-après :
Dans tous les cas, l’utilisateur met en place un dispositif
a) pour non respect de l’une des conditions prévues par de radioprotection assurant la prévention contre les
l’article 7 ci-dessus ; risques radiologiques ; le cas échéant, selon un dispositif
b) pour renseignements inexacts ; arrêté par les services techniques du commissariat à
l’énergie atomique.
c) pour des raisons liées à l’habilitation professionnelle.
Art. 14. — L’utilisateur tient à jour un registre coté et
Art. 12. — L’utilisateur est tenu d’informer au moins paraphé qui mentionne :
trois (3) mois à l’avance le commissariat à l’énergie
atomique de la date : — les caractéristiques de chaque source ou générateur
de rayonnements ionisants, l’état des déplacements dont
1) du début des essais précédant la mise en service de ils ont fait l’objet et les incidents qui ont pu les affecter ;
l’installation lorsqu’ils mettent en jeu des rayonnements
ionisants ; — toutes les modifications apportées à l’appareillage
émetteur de rayonnements ionisants et aux dispositifs de
2) de la mise en service de l’installation, le cas échéant, protection, la nature des travaux exécutés, leur date et
de la mise en œuvre de la pratique faisant appel à une durée d’exécution et incidents survenus au cours de leur
source de rayonnements ionisants. exécution ;
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— les dates des examens de contrôle prévus aux articles d) dose équivalente aux extrémités (mains et pieds) ou à
57 à 61 du présent décret et les observations relevées à la peau de 500 mSv (cinq cent millisievert) en un an.
cette occasion. Ces renseignements indiquent, en outre, les
noms des travailleurs qui ont exécuté les travaux Pour les apprentis âgés de 16 à 18 ans qui suivent
exceptionnels prévus à l’article 55 ci-dessous ; une formation à un emploi comportant une exposition
aux rayonnements ionisants et pour les étudiants âgés de
— l’inventaire périodique des sources mobiles effectué 16 à 18 ans qui doivent utiliser des sources au cours de
à intervalles appropriés pour confirmer qu’elles se leurs études, l’exposition professionnelle doit être
trouvent à l’emplacement qui leur a été assigné et qu’elles maîtrisée de sorte que les limites ci-après ne soient pas
sont en sûreté. dépassées :
Le registre est tenu à la disposition des inspecteurs en a) dose efficace de 6 mSv (six millisievert) en un an ;
radioprotection du commissariat à l’énergie atomique
chargés des contrôles radiologiques, nonobstant les autres b) dose équivalente au cristallin de 50 mSv (cinquante
contrôles prévus par la législation et la réglementation en millisievert) en un an ;
vigueur. c) dose équivalente aux extrémités ( mains et pieds ) ou
à la peau de 150 mSv ( cent cinquante millisievert )
Art. 15. — L’utilisateur prend toutes les mesures en un an.
nécessaires pour informer et instruire les travailleurs
manipulant des sources de rayonnements ionisants sur : Les limites de dose efficace fixées ci-dessus
s’appliquent à la somme des doses pertinentes résultant
— les risques d’exposition ou de contamination ; d’une exposition externe pendant la période spécifiée, et
des doses engagées pertinentes résultant d’une
— les précautions à prendre pour éviter ces risques ; contamination interne pendant la même période. La
période de calcul de la dose engagée est de 50 ans pour les
— les méthodes de travail offrant les meilleures adultes et 70 ans pour les enfants.
garanties de sécurité ;
Les doses efficaces engagées par unité d’incorporation
— l’obligation de se conformer aux consignes de par ingestion et par inhalation seront précisées par arrêté
sécurité et aux prescriptions médicales. du ministre chargé de la santé. les facteurs de pondération
radiologique et tissulaire figurent en annexe III du présent
Art. 16. — L’utilisation et la manipulation des sources décret.
radioactives et des appareils émettant des rayonnements
ionisants doivent toujours se faire par un personnel Art. 19. — Les travailleurs dont l’exposition est
qualifié, sous la surveillance d’un personnel susceptible de dépasser les limites de dose admises pour
techniquement compétent en radioprotection. les personnes du public données par l’article 84 ci-dessous
sont classés par l’employeur dans l’une des catégories
Ce personnel doit maîtriser le fonctionnement des suivantes :
appareils utilisés, connaître les dangers présentés par — catégorie A : travailleurs dont les conditions
leur exploitation et les mesures à prendre pour les habituelles de travail sont susceptibles d’entraîner le
prévenir. dépassement des trois dixièmes (3/10) des limites
annuelles de dose, visées à l’article 18 ci-dessus ;
CHAPITRE III
— catégorie B : travailleurs non susceptibles de
EXPOSITIONS PROFESSIONNELLES recevoir, dans les conditions habituelles de travail, des
doses supérieures à trois dixièmes (3/10) des limites
Art. 17. — Est interdit l’emploi à des travaux sous annuelles de dose visées à l’article 18 ci-dessus.
rayonnements ionisants de personnes âgées de moins de
dix huit (18) ans, à l’exclusion des travaux à des fins de Section 2
formation pratique ou d’apprentissage, pouvant être
Limites de dose dans des circonstances particulières
entrepris à partir de l’âge de seize (16) ans.
Art. 20. — Lorsque en raison de circonstances
Section 1 particulières, les expositions sont supérieures aux limites
de dose admises et que par ailleurs ces expositions
Limites de dose revêtent un caractère exceptionnel et temporaire, le
Art. 18. — L’exposition professionnelle de tout commissariat à l’énergie atomique peut déroger à titre
travailleur doit être maîtrisée de sorte que les limites exceptionnel et temporaire aux limites de dose définies à
ci-après ne soient pas dépassées : l’article 18 ci-dessus, après accord des services
compétents des ministères chargés de la santé et du
a) dose efficace de 20 mSv (vingt millisievert) par an en travail, sur rapport du médecin du travail concerné.
moyenne sur cinq années consécutives ;
Art. 21. — La demande de modification temporaire de
b) dose efficace de 50 mSv (cinquante millisievert) en la limite de dose introduite par le détenteur de
une seule année ; l’autorisation doit comprendre :
c) dose équivalente au cristallin de 150 mSv (cent a) la description des circonstances particulières
cinquante millisievert) en un an ; justifiant la modification temporaire de la limite de dose ;
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b) la présentation des documents prouvant : L’utilisateur veille à ce que l’accès à ces zones soit
limité aux seules personnes expressément autorisées et
— qu’un programme d’optimisation a bien été mis en que la durée de leur présence dans celles-ci soit la plus
œuvre ; réduite possible.
— que toutes les mesures ont été prises pour améliorer
les conditions radiologiques de travail de façon que les Art. 26. — L’utilisateur doit définir autour de la source
limites de dose fixées à l’article 18 ci-dessus puissent être de rayonnements ionisants dont il a la responsabilité :
observées ; — une zone contrôlée, dont l’accès est réglementé pour
— que le suivi dosimétrique et l’enregistrement des des raisons de protection radiologique, dans laquelle les
doses de chaque travailleur sont respectés et susceptibles travailleurs sont susceptibles de dépasser, dans les
de faciliter le transfert des dossiers dosimétriques entre conditions normales de travail, les trois dixièmes (3/10) de
employeurs. l’une des limites de dose fixées par l’article 18 ci-dessus ;
Art. 22. — Toute modification temporaire relative à la — une zone surveillée, dans laquelle les travailleurs
limitation des doses : sont susceptibles de dépasser, dans les conditions
normales de travail, un dixième (1/10) de l’une des limites
a) doit être en conformité avec les limites de dose pour de dose fixées par l’article 18 ci-dessus.
les circonstances particulières qui figurent à l’article 23
ci-dessous ; Lorsqu’il existe une zone contrôlée, la zone surveillée
lui est contiguë. En tout état de cause, l’utilisateur doit
b) ne peut s’appliquer que pendant une période limitée ; tenir compte de la nature et de l’étendue des risques
c) doit être reconsidérée tous les ans ; radiologiques dans les zones surveillées en :
d) ne peut faire l’objet d’un renouvellement ; a) délimitant la zone surveillée par des moyens
appropriés et en disposant des panneaux réglementaires
e) ne peut s’appliquer qu’à des zones de travail aux points d’accès de cette zone ;
déterminées.
b) assurant une dosimétrie d’ambiance à l’aide d’un ou
Art. 23. — Lorsque, dans des circonstances de plusieurs dosimètres témoins, selon les cas ;
particulières, le commissariat à l’énergie atomique
accorde une autorisation de modification temporaire, les c) vérifiant régulièrement les niveaux d’exposition dans
conditions suivantes sont applicables : les zones surveillées pour s’assurer que les conditions
radiologiques n’ont pas subi de modification défavorable
a) la période à prendre en considération dans le calcul à la radioprotection.
des doses moyennes peut, exceptionnellement, aller
jusqu’à dix années consécutives, la dose efficace pour tout Art. 27. — L’utilisateur doit procéder, avant la mise en
travailleur ne dépassant pas 20mSv (vingt millisievert) par service d’une source de rayonnements ionisants, à la
an en moyenne sur cette période et 50 mSv (cinquante délimitation des zones contrôlées et surveillées. Dans le
millisievert) en une seule année ; néanmoins, les cas d’une installation à poste mobile, il doit délimiter les
circonstances sont réexaminées lorsque la dose totale zones autour des nouveaux emplacements de la source.
reçue par un travailleur depuis le début de la période
prolongée de calcul des doses moyennes atteint 100 mSv Après toute modification d’utilisation de la source, de
(cent millisievert) l’équipement ou du dispositif de protection, l’employeur
doit s’assurer que les zones contrôlées et surveillées sont
b) l’adaptation temporaire de la limitation des doses ne toujours convenablement délimitées et, le cas échéant,
dépasse pas 50 mSv (cinquante millisievert) en un an, et la effectuer les adaptations nécessaires.
période de validité de la modification temporaire ne Les accès de chaque zone doivent faire l’objet d’une
dépasse pas cinq (5) ans. signalisation particulière qui sera fixée par arrêté
interministériel des ministres chargés de la santé, du
Section 3 travail et de l’intérieur.
Dispositif de protection radiologique
Art. 28. — La protection contre l’exposition externe est
Art. 24. — Les installations renfermant des sources de réalisée par :
rayonnements ionisants doivent comporter un dispositif de
protection radiologique de manière que les doses efficaces — le blindage de la source radioactive ;
qui pourraient être reçues par des travailleurs ne dépassent — l’installation d’obstacles physiques délimitant un
pas les limites de dose fixées à l’article 18 ci-dessus. périmètre de franchissement interdit autour de la source
pendant son fonctionnement ;
En outre, l’utilisateur doit veiller à la mise en œuvre
d’un programme d’optimisation de la radioprotection pour — l’installation d’écrans fixes ou mobiles et
chacune des installations dont il a la responsabilité, ayant l’utilisation d’appareils de manipulation à distance,
pour objectif de maintenir les doses au niveau le plus bas appropriés au type de rayonnement ;
que l’on puisse raisonnablement atteindre. — la vérification périodique du bon fonctionnement de
tous les dispositifs de mesure de rayonnements ionisants ;
Art. 25. — L’utilisateur prend toutes les dispositions
pour que soient délimitées des zones spécialement — l’installation de dispositifs de mesure de
réglementées devant faire l’objet d’une signalisation rayonnements ionisants avec signalisation sonore et
distincte lorsque le risque d’exposition ou de visuelle ;
contamination dépasse les limites de dose fixées pour les — le port de dispositifs et équipements de protection
personnes du public par l’article 84 ci-dessous. individuelle maintenus en bon état.
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Art. 29. — La protection contre la contamination est Art. 33. — Les employeurs veillent à ce que les
réalisée par : travailleurs qui peuvent être exposés à une contamination
radioactive, y compris ceux qui sont dotés de systèmes
— le confinement des sources radioactives ; respiratoires autonomes, fassent l’objet de contrôles
— l’aménagement efficient du lieu de travail par le anthropogammamétriques ou radiotoxicologiques ou les
confinement de la source, l’emploi de surfaces lisses et deux à la fois, selon les cas.
imperméables, ainsi que l’enlèvement des objets
superflus ; Art. 34. — Les conditions et modalités de mise en
œuvre des dispositions de la présente section, relatives à
— la mise en place d’une ventilation appropriée qui doit l’agrément et aux conditions d’utilisation des dosimètres
assurer un renouvellement suffisant de l’air et le maintien individuels seront fixées par arrêté conjoint des ministres
des locaux en dépression afin d’éviter la dispersion de la chargés de la santé et du travail.
contamination ;
— l’équipement des postes de travail en moyens Section 5
appropriés à la manipulation de substances radioactives ; Protection médicale des travailleurs exposés
— la disposition des boîtes à gants qui doivent être à des rayonnements ionisants
hermétiques, ventilées et en dépression par rapport aux
locaux de travail ; Art. 35. — Les travailleurs de la catégorie A doivent
faire l’objet d’une surveillance médicale particulière
— le fonctionnement de la ventilation qui doit pouvoir comprenant :
être assuré en cas de coupure de l’alimentation électrique ;
1) un examen médical approprié avant toute affectation
— l’équipement des postes de travail en hottes ou à un poste de travail ;
enceintes fermées sous dépression ;
2) des examens médicaux périodiques dont la fréquence
— l’équipement en moyens appropriés de lutte contre et la nature sont définies par la réglementation en
l’incendie ; vigueur ;
— le port de dispositifs et d’équipements de protection 3) des examens nécessaires en cas d’exposition et/ou de
individuelle maintenus en bon état. contamination.
Art. 31. — Les travailleurs qui sont employés Une femme qui allaite ne peut être affectée ou
régulièrement dans une zone surveillée ou qui ne maintenue à un poste de travail en zone contrôlée
pénètrent qu’occasionnellement dans une zone contrôlée impliquant un risque de contamination interne.
peuvent faire l’objet d’un suivi dosimétrique individuel.
Lorsque cette méthode est jugée inadaptée et ou Art. 37. — Les travailleurs doivent faire l’objet d’une
inadéquate, leur exposition est estimée par le biais des surveillance individuelle de l’exposition. Pour chaque
résultats des contrôles radiologiques effectués sur les lieux travailleur, le temps d’exposition doit être déterminé
de travail. compte tenu du caractère permanent ou occasionnel de
son affectation.
Art. 32. — La nature, la fréquence et la précision du
suivi dosimétrique individuel sont déterminées en fonction Art. 38. — Les résultats dosimétriques ainsi que ceux
de la hauteur et des fluctuations éventuelles des niveaux des contrôles prescrits par l’article 35 ci-dessus doivent
d’exposition ainsi que de la probabilité et de l’ampleur des faire l’objet de relevés portés dans le dossier médical des
expositions potentielles. intéressés prévu à l’article 41 ci-dessous.
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Art. 39. — Pour les travailleurs de la catégorie A, les Dès constatation des dépassements des limites de dose,
résultats des mesures d’exposition et de contamination l’employeur doit faire déclaration immédiate de son
ainsi que les résultats des examens médicaux doivent constat au commissariat à l’énergie atomique, au service
être conservés pendant la durée de vie de l’intéressé et, en de médecine du travail ainsi qu’à l’inspection du travail ;
tous cas, pendant au moins trente (30) ans après la fin de chacun agissant dans les limites de ses attributions telles
la période d’exposition aux rayonnements ionisants. que fixées par la réglementation en vigueur.
Art. 47. — En cas d’utilisation d’appareils émettant Les solutions radioactives instables ainsi que les
des rayonnements ionisants dits « à poste mobile », solutions qui contiennent plus de 185 MBq d’émetteurs
l’utilisateur fixe les mesures de sécurité conformément alpha ou plus de 1850 MBq d’émetteurs bêta doivent être
aux prescriptions de l’article 13 ci-dessus. conservées dans des récipients munis d’une ouverture
d’aération, à moins que d’autres mesures ne préviennent
Art. 48. — Les circuits de mesures relatifs à la toute surpression inadmissible.
protection contre les rayonnements ionisants doivent être
en état de fonctionnement permanent et distincts des Art. 54. — L’emballage pour le transport de sources
commandes des appareils ou installations. radioactives dans l’enceinte de l’établissement doit
satisfaire aux exigences suivantes :
Art. 49. — Les appareils de contrôle radiologique
doivent être correctement entretenus et testés, et sont a) il doit permettre d’atténuer les rayonnements
réétalonnés par un laboratoire d’étalonnage agréé à des ionisants de telle façon que les débits de dose de 2 mSv/h
intervalles appropriés dont la périodicité ne dépasse pas (deux millisieverts par heure) à la surface extérieure et de
une (1) année. 0,1 mSv/h (un dixième de millisievert par heure) à un (1)
mètre de la surface ne soient nulle part dépassés ;
Art. 50. — Les substances radioactives scellées, non b) il doit empêcher toute déperdition de substances
scellées ou sous forme spéciale doivent être stockées de radioactives ;
telle façon qu’elles ne soient accessibles qu’aux personnes
limitativement désignées par l’utilisateur. c) un récipient cassable contenant une substance
radioactive à l’état liquide, gazeux ou pulvérulent doit être
enfermé dans une enveloppe incassable.
Art. 51. — Les substances radioactives doivent être
stockées dans des conteneurs appropriés qui sont Dans le cas d’une substance radioactive liquide, cette
entreposés dans des enceintes spécialement aménagées, enveloppe doit contenir une matière ayant une capacité
fermant à clé et répondant aux conditions de sécurité d’absorption suffisante pour retenir le liquide.
spécifiques.
Le récipient et l’enveloppe doivent être étanches
La présence de substances radioactives dans les lorsqu’ils contiennent un gaz radioactif.
enceintes et dans les conteneurs de stockage doit être
signalée de telle façon que son identification soit possible Art. 55. — Nonobstant le contrôle dosimétrique du
en tout temps. personnel, il est procédé avant l’exécution des travaux
exceptionnels sur les sources ou appareils émettant des
Art. 52. — Les entrepôts doivent satisfaire aux rayonnements ionisants et leurs dispositifs de protection,
exigences suivantes : tels que les travaux de réglage, de démontage et de
a) être désignés comme tels et ne pas servir à d’autres remontage, de réparation ou d’entretien, au calcul et à la
fins ; vérification du débit d’équivalent de dose auquel
s’exposeront les travailleurs concernés.
b) être protégés contre l’action du feu et le risque
d’explosion ;
Art. 56. — L’utilisateur prend toutes les dispositions
c) être munis d’écrans de manière telle que dans les nécessaires pour éliminer tout risque d’exposition ou de
zones accessibles à quiconque, les débits d’exposition ne contamination sur les lieux des activités lorsque celles-ci
puissent être supérieurs à 3 µSv/h (trois microsieverts par ne sont plus autorisées.
heure) ;
d) être soumis à une surveillance constante ; En cas de cessation définitive d’emploi de sources
radioactives de moyennes et hautes activités, l’utilisateur
e) le sol de la salle de stockage doit être étanche et les est tenu de les retourner au fournisseur.
murs doivent être facilement décontaminables. Il ne doit y
avoir aucun circuit d’eau dans la salle de stockage.
Section 2
Lorsque plusieurs sources radioactives sont entreposées
ensemble, elles doivent être munies d’écrans de manière Contrôles radiologiques
telle que la manipulation d’une des sources affaiblisse, le
moins possible, la protection contre les radiations des Art. 57. — Tout utilisateur de sources de rayonnements
autres sources. ionisants comportant des risques d’exposition ou de
contamination est tenu, dans des conditions fixées par les
Lorsque, pour une raison quelconque, des sources articles ci-après, d’effectuer les contrôles :
radioactives scellées et non scellées sont entreposées dans
un même local, elles doivent être disposées séparément — des sources et de leurs dispositifs de protection ;
aussi éloignées que possible les unes des autres.
— d’ambiance et de rejet ;
Art. 53. — Le récipient contenant les sources — des appareils de mesure et de surveillance ;
radioactives non scellées ne doit permettre aucune
dispersion des substances radioactives ; il doit être — des dispositifs de détection des rayonnements
incassable et hermétiquement fermé ou bien placé dans ionisants, de signalisation et d’alarme ;
une enveloppe incassable pouvant contenir toute la — de qualité de toute installation abritant une source de
substance radioactive et son emballage. rayonnements ionisants.
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Ces contrôles doivent être effectués selon les méthodes En cas de risque de contamination, des contrôles
qui seront fixées par arrêté interministériel des ministres périodiques de l’atmosphère, des surfaces, du matériel et
chargés de l’intérieur, de la santé et du travail, par les des vêtements doivent être effectués.
personnes physiques ou morales qualifiées et agréées par
le commissariat à l’énergie atomique. La périodicité de ces contrôles doit être fixée en
fonction de la nature et de l’importance des risques.
Les chantiers ou locaux situés en dehors de la zone Les rejets doivent faire l’objet d’une surveillance
contrôlée doivent faire l’objet d’un contrôle d’ambiance. permanente au point d’émission, en outre, une
surveillance du milieu adaptée à la nature des opérations
Art. 58. — Les contrôles des sources scellées, des sera effectuée.
installations ainsi que des appareils émettant des
rayonnements ionisants et de leurs dispositifs de Section 3
protection sont effectués : Assurance de la qualité
— avant la mise en service de la source ou du Art. 62. — Les pratiques qui font appel à l’usage de
générateur ; sources radioactives de moyennes et hautes activités,
— après toute modification apportée aux modalités notamment dans les domaines de la gammagraphie
d’utilisation de l’installation, équipements de protection industrielle, la radiothérapie et l’irradiation à des fins de
ou de blindage ainsi qu’après tous travaux de réglage, de stérilisation ou de conservation font l’objet de
démontage et de remontage, de réparation et d’entretien ; programmes d’assurance de la qualité. A ce titre,
l’utilisateur doit :
— après tout dépassement des limites de dose fixées à
l’article 18 ci-dessus ; — prévoir des actions programmées et systématiques
visant à donner des assurances suffisantes quant au respect
— périodiquement selon les fréquences qui seront des règles de sûreté radiologique liées à l’utilisation de
fixées par l’arrêté visé à l’article 57 ci-dessus ; sources radioactives ;
— après tout incident survenu sur le matériel et toute — définir un cadre permanent afin de consolider et
anomalie constatée sur l’installation en ce qui concerne la d’améliorer constamment le dispositif de radioprotection
protection des travailleurs. opérationnelle dans ses différents aspects techniques et
humains.
Art. 59. — Tout utilisateur de sources scellées doit Section 4
procéder périodiquement à des contrôles d’étanchéité de
la source. Ces contrôles doivent être effectués dans des Inventaire de sources et matières radioactives
conditions qui seront fixées par l’arrêté visé à l’article 57 Art. 63. — Une comptabilité doit être tenue pour
ci-dessus. La périodicité des contrôles ne peut excéder un chaque entrepôt de sources et matières radioactives. Elle
(1) an. doit renseigner, en tout temps, sur l’emplacement, la
Si après un contrôle d’étanchéité il est décelé une nature et l’activité des sources dont l’employeur est
contamination, la source doit être, dans les plus brefs responsable.
délais, renvoyée au fournisseur aux fins de réparation ou
de remplacement, ou enlevée par le commissariat à CHAPITRE V
l’énergie atomique. EXPOSITIONS MEDICALES
L’utilisateur doit prévoir les mesures d’urgence à Art. 64. — Aucune exposition médicale à des fins
appliquer en cas de rupture de l’enveloppe de la source et diagnostiques ou thérapeutiques ne doit être effectuée sans
porter ces mesures à la connaissance du personnel affecté prescription médicale.
à la manipulation de la source.
Art. 65. — Tout acte radiologique à des fins
diagnostiques ou thérapeutiques doit être justifié par une
Art. 60. — En ce qui concerne les sources non scellées, comparaison des avantages qu’il procure sur le plan
il doit être procédé au contrôle : diagnostique ou thérapeutique et du détriment
— des installations et des locaux où elles seront radiologique qu’il entraîne, compte tenu des avantages et
utilisées et entreposées ; des risques des autres techniques disponibles, ne faisant
pas appel aux rayonnements ionisants.
— des moyens d’évacuation des rejets.
Art. 66. — Tout médecin prescrivant ou pratiquant des
En outre, en cas de cessation d’utilisation définitive des actes radiologiques diagnostiques et/ou thérapeutiques, est
sources non scellées, il doit être procédé à un contrôle tenu, au premier chef, d’assurer la protection et la sûreté
radiologique des locaux avant de les affecter à un autre globale des patients lors de la prescription et de
usage. l’exécution de l’acte.
Art. 61. — En cas de risque d’exposition, le contrôle Art. 67. — L’exposition de patients aux rayonnements
peut être exercé à l’aide de détecteurs fixes ou mobiles. ionisants lors d’actes diagnostiques ou thérapeutiques doit
Les techniques employées doivent permettre l’évaluation obéir aux règles d’optimisation de la radioprotection. Ces
du débit de doses. règles ont trait à :
12 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N°° 27 4 Rabie El Aouel 1426
13 avril 2005
— la conception des équipements médicaux émetteurs Art. 75. — Dans le cas des mères allaitantes,
de rayonnements ionisants ; l’allaitement est interrompu jusqu’à ce que le
— l’ensemble des opérations de radiodiagnostic ou de radionucléide ait été excrété à un niveau tel qu’il ne donne
radiothérapie ; plus lieu à une dose efficace inacceptable chez le
nourrisson.
— l’étalonnage des sources de rayonnements ionisants ;
— la dosimétrie clinique ; Art. 76. — Les radionucléides ne doivent être
— l’assurance de la qualité pour les expositions administrés à des enfants que s’il y a des indications
médicales. cliniques sérieuses, et il est obligatoire que l’activité
Les règles d’optimisation indiquées ci-dessus ainsi que administrée soit réduite compte tenu du poids corporel, de
les niveaux indicatifs pour les expositions médicales à la surface corporelle ou d’autres critères appropriés.
l’intention des praticiens seront fixés par arrêté du
ministre chargé de la santé. Art. 77. — En cours de radiothérapie, l’exposition de
tissus normaux doit être maintenue au niveau le plus bas
Art. 68. — Pour les usages thérapeutiques des qu’il soit raisonnablement possible d’atteindre tout en
rayonnements ionisants, les prescriptions en matière de délivrant la dose requise au volume-cible défini dans le
dosimétrie clinique, d’étalonnage d’appareils de mesure plan de traitement et que les organes soient protégés par
des rayonnements ionisants et d’assurance de la qualité des écrans lorsque cela est faisable et approprié.
sont appliquées sous la supervision d’un spécialiste en
radiophysique. Art. 78. — L’hospitalisation dans les chambres
Art. 69. — Pour les usages diagnostiques des spécialement aménagées est obligatoire pour les personnes
rayonnements ionisants, les prescriptions fixées et ayant devant subir une curiethérapie ou un traitement au moyen
trait à l’imagerie et à l’assurance de la qualité sont de radionucléides.
appliquées sur avis d’un spécialiste de la radiophysique,
selon les protocoles définis par les spécialistes concernés, Art. 79. — Les patients ayant subi un traitement au
et approuvés par le ministère chargé de la santé. moyen de radionucléides scellés ou non scellés doivent
être maintenus en hospitalisation jusqu’à ce que l’activité
Art. 70. — Un spécialiste en radiophysique doit être des substances radioactives administrées ait atteint des
affecté à toute unité de radiothérapie. niveaux inférieurs à ceux indiqués par l’arrêté prévu par
Les unités de radiologie et de médecine nucléaire font l’article 67 ci-dessus.
appel, en tant que de besoin, à un spécialiste en
radiophysique. Art. 80. — En cas d’exposition médicale accidentelle,
ayant entraîné une exposition anormale du patient
Un arrêté du ministre chargé de la santé fixera les dépassant les niveaux indicatifs, le radio-physicien
modalités y afférentes. procédera sans délai à l’estimation des doses reçues par le
patient et leur distribution. En outre, l’utilisateur doit
Art. 71. — L’examen radiologique est personnel. A prendre les dispositions nécessaires pour :
l’exclusion du personnel compétent dont la présence
s’avère indispensable, aucune personne autre que le a) la définition des mesures correctives nécessaires pour
patient n’est admise dans la salle où est disposé l’appareil éviter qu’un tel incident ne se renouvelle,
émetteur de rayonnements ionisants sauf dans le cas où le
patient nécessiterait l’aide d’une tierce personne. Lorsque b) la mise en œuvre de mesures correctives qui relèvent
l’exposition est effectuée à des fins thérapeutiques, de sa propre responsabilité,
l’installation doit être dotée de dispositifs de contention de
manière à immobiliser le patient. c) la remise au commissariat à l’énergie atomique d’un
rapport indiquant la cause de l’incident et contenant les
Art. 72. — La radioscopie doit être obligatoirement renseignements mentionnés aux alinéas ci-dessus ainsi
utilisée avec amplificateur de brillance. que toute information requise par cette autorité.
Art. 73. — Pour les actes radiologiques destinés Art. 81. — Au cours d’un examen de radiologie
exclusivement aux femmes enceintes ou en état de diagnostique, les praticiens qui prescrivent et effectuent
procréation, le médecin doit s’assurer au préalable que cet examen sont tenus de s’assurer :
l’examen prévu n’est pas incompatible avec l’état de la a) de l’utilisation d’un matériel adéquat ;
patiente. En tout état de cause, les expositions à des fins
de diagnostic ou de thérapie sont à éviter, sauf si elles sont b) que les patients subissent l’exposition minimale
motivées par des raisons cliniques sérieuses. nécessaire pour atteindre l’objectif diagnostique requis ;
Tout acte radiologique à des fins diagnostiques ou c) qu’il est tenu compte des niveaux indicatifs
thérapeutiques effectué chez une femme enceinte doit être applicables aux expositions médicales ;
programmé de façon à ce que la dose subie par le fœtus ou
l’embryon, éventuellement présent, soit minimale. d) qu’il est tenu compte des informations fournies par
des examens antérieurs.
Art. 74. — L’administration de radionucléides à des
fins diagnostiques à des femmes enceintes ou susceptibles Art. 82. — Les praticiens qui prescrivent et effectuent
de l’être doit être évitée, sauf si elle est motivée par des des diagnostics à l’aide de radionucléides doivent
considérations médicales vitales. s’assurer :
4 Rabie El Aouel 1426 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N°° 27
13 avril 2005 13
a) que les patients subissent l’exposition minimale pour — le programme comportant les mesures de protection
atteindre l’objectif diagnostique visé ; appropriées visant à réduire l’exposition des personnes du
public ;
b) qu’il est tenu compte des informations pertinentes
fournies par des examens antérieurs ; — le programme détaillé des essais de mise en service
de l’installation ;
c) qu’il est tenu compte des niveaux indicatifs
applicables aux expositions médicales. — l’étude d’impact radiologique de l’installation ;
— le plan d’urgence et de secours.
Art. 83. — Les responsables des installations de
radiothérapie, de radiologie diagnostique et de médecine Ces documents sont appréciés à la lumière des clauses
nucléaire conservent pendant une période et mettent à fixées par un cahier des charges établi par le commissariat
disposition, selon les besoins, les dossiers contenant toutes à l’énergie atomique.
les informations relatives à la prescription et l’exécution
de l’acte radiologique. Ils doivent en outre conserver et Art. 86. — Des dispositions particulières concernant le
mettre à disposition, selon les besoins, les résultats des confinement doivent être prises pour la construction et
étalonnages et des vérifications périodiques des l’exploitation d’une installation qui pourrait donner lieu à
paramètres cliniques et physiques pertinents retenus une contamination radioactive susceptible de se propager
pendant les traitements. dans les zones accessibles au public.
Les informations détaillées qui doivent être contenues Art. 87. — Les rejets de substances radioactives dans
dans les dossiers ainsi que la période de conservation l’environnement, dont les niveaux sont supérieurs aux
seront spécifiées dans l’arrêté visé par l’article 67 limites d’exemption, doivent faire l’objet d’une demande
ci-dessus. d’autorisation par l’exploitant de l’installation au
commissariat à l’énergie atomique, laquelle est délivrée
CHAPITRE VI après avis des services compétents du ministère chargé de
EXPOSITION DU PUBLIC l’environnement.
En tout état de cause, l’exploitant doit tenir ces rejets
Section 1 sous contrôle, il doit assurer une surveillance radiologique
Limites de dose et une comptabilité adéquate des substances radioactives
rejetées.
Art. 84. — L’exposition de personnes du public ne doit
pas dépasser les limites suivantes qui s’appliquent aux Art. 88. — L’exploitant d’une installation est tenu
doses moyennes estimées aux groupes critiques : d’effectuer des études pour identifier le groupe critique et
a) une dose efficace de 1 mSv en un an ; les voies d’exposition.
b) dans des circonstances particulières, une dose Pour le choix du groupe critique, il est tenu compte de
efficace allant jusqu’à 5 mSv en une seule année à toutes les générations actuelles et futures.
condition que la dose moyenne sur cinq années
consécutives ne dépasse pas 1 mSv par an ; Art. 89. — L’exploitant est tenu de surveiller les rejets
de substances radioactives au point d’émission.
c) une dose équivalente au cristallin de 15 mSv en
un an ; En outre, une surveillance radiologique de
l’environnement immédiat adaptée à la nature des
d) une dose équivalente à la peau de 50 mSv en un an. opérations, doit être effectuée par l’exploitant d’une
installation qui renferme des substances radioactives ou
Les limites de dose fixées ci-dessus ne s’appliquent pas qui entreprend une pratique en dehors d’une installation
aux personnes du public qui contribuent volontairement fixe.
aux soins donnés à des patients subissant une exposition à
des fins diagnostiques ou thérapeutiques, ou leur rendant Section 3
visite. Surveillance de la radioactivité
La dose reçue par ces personnes adultes doit néanmoins sur le territoire national
être maintenue à un niveau tel qu’il soit peu probable Art. 90. — Le commissariat à l’énergie atomique est
qu’elle dépasse 5 mSv pendant toute la durée de l’acte chargé du contrôle permanent de la radioactivité sur le
médical. territoire national.
Section 2 Il doit s’assurer le concours des organismes compétents
pour l’établissement du réseau national de surveillance
Sources d’irradiation externe radiologique.
Art. 85. — Avant implantation de son installation, Dans les conditions normales, le contrôle prévu,
l’exploitant d’une source d’irradiation externe doit ci-dessus, comporte :
remettre au commissariat à l’énergie atomique pour
approbation les documents suivants : 1) la détermination régulière de la radioactivité de l’air,
des eaux, du sol et de la chaîne alimentaire ;
— les plans d’ensemble et les plans d’implantation des
équipements ; 2) l’évaluation des doses éventuellement reçues par la
— les études de protection biologique ; population.
— les supports établissant les contraintes de doses Le commissariat à l’énergie atomique transmet les
spécifiques à son installation ; résultats et les conclusions aux autorités compétentes.
14 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N°° 27 4 Rabie El Aouel 1426
13 avril 2005
Art. 91. — Les documents relatifs aux mesures c) aviser immédiatement les autorités compétentes,
d’ambiance autour des installations susceptibles d’être à notamment les services de la protection civile et le
l’origine d’une exposition externe et/ou d’une commissariat à l’énergie atomique, de tous les accidents,
contamination ainsi que les résultats de l’évaluation des en particulier ceux dont les conséquences s’étendent ou
doses reçues par des personnes du public doivent être pourraient s’étendre à l’extérieur de l’établissement. Selon
conservées et archivées par le commissariat à l’énergie la nature et la gravité de l’accident, il peut être fait appel
atomique. aux services compétents des ministères chargés de la
défense nationale, de l’intérieur, de la santé et de
Section 4 l’environnement ;
Contrôle isotopique des produits alimentaires d) fournir une assistance à l’autorité publique et, le cas
échéant, établir un compte rendu en procédant à l’analyse
de tout accident survenu.
Art. 92. — Les importateurs de produits alimentaires
soumis au contrôle préalable sur les niveaux de En tout état de cause, l’employeur doit tenir informées
contamination radioactive doivent procéder à cette les autorités :
opération avant réception de ces produits. — de l’évolution en cours et prévisible de la situation ;
Art. 93. — Les analyses isotopiques sont effectuées — des mesures prises pour la protection des travailleurs
par le commissariat à l’énergie atomique qui doit se et des personnes du public ;
prononcer au plus tard dans les quarante huit heures (48h) — des expositions subies ou susceptibles d’être subies.
sur les niveaux de contamination radioactive.
Le plan d’action et de secours doit faire l’objet d’un
Les contrôles portent sur les échantillons prélevés selon réexamen et d’une mise à jour périodique.
les modalités et techniques d’échantillonnage inhérentes à
chaque type de produit. L’employeur est tenu de dispenser une formation
pratique et théorique au personnel d’intervention en
Art. 94. — La commercialisation et la consommation matière d’urgence radiologique.
des produits alimentaires importés sont subordonnées aux
résultats indiquant que les niveaux de contamination ne Art. 98. — Les plans d’urgence doivent contenir :
dépassent pas les tolérances maximales fixées par arrêté — les éléments de déclenchement des opérations
du ministre chargé du commerce. d’urgence et ceux relatifs à la répartition des tâches entre
les intervenants ;
Art. 95. — Les importateurs sont tenus d’exiger de leurs
— des niveaux d’intervention dont les principes
fournisseurs pour chaque cargaison un certificat
directeurs sont fixés par arrêté interministériel des
d’analyses isotopiques, délivré par l’autorité compétente
ministres chargés de l’intérieur, de la santé et de
en la matière du pays duquel relève la marchandise, l’environnement ;
attestant du niveau de contamination radioactive dans les
produits importés. — des procédures permettant la mise en liaison avec les
organismes d’intervention compétents ;
CHAPITRE VII — des niveaux d’action pour d’éventuelles opérations
SITUATION D’EXPOSITION D’URGENCE de retrait et de remplacement de produits de
consommation et d’eau potable et, s’il y a lieu, des
Art. 96. — Les incidents et les accidents radiologiques niveaux d’intervention et d’action protectrices à long
ou nucléaires sont classés selon des niveaux définis par terme.
arrêté interministériel des ministres chargés de l’intérieur, Art. 99. — Lors d’un accident, les informations
de la santé et de l’environnement. recueillies doivent permettre :
— d’évaluer au plus tôt l’étendue et l’impact de
Art. 97. — L’utilisateur doit élaborer, pour
l’accident radiologique sur l’environnement et de suivre
l’établissement dont il a la responsabilité, un plan d’action
son évolution de manière constante ;
et de secours d’urgence approuvé par le commissariat à
l’énergie atomique et les services compétents de la — de mettre en œuvre toute action protectrice
protection civile. Ce plan doit prévoir le dispositif nécessaire.
nécessaire pour : Art. 100. — Les interventions dans les situations
accidentelles sont mises en œuvre sur la base de niveaux
a) être en mesure, dans la limite de ses moyens, de faire d’intervention et de niveaux d’action qui sont exprimés
face à tout incident radiologique pouvant survenir dans respectivement, en termes de doses à éviter et de
l’établissement ; concentration de radioéléments dans la chaîne alimentaire.
b) s’assurer de l’aide des autorités publiques et Les niveaux d’intervention, les niveaux d’action ainsi
d’organismes nationaux pour faire face aux accidents que les niveaux de dose sont définis par arrêté
importants survenus dans l’établissement mais n’ayant interministériel des ministres chargés de l’intérieur, de la
aucune incidence en dehors de celui-ci ; santé et de l’environnement .
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13 avril 2005 15
Il est mis fin à une mesure de protection lorsqu’une Art. 108. — Tout utilisateur qui détient des sources de
nouvelle évaluation montre qu’elle ne se justifie plus. rayonnements ionisants doit, dans un délai de trois (3)
mois à compter de la date de publication du présent décret
Art. 104. — La participation à des interventions au Journal officiel de la République algérienne
d’urgence est limitée en premier lieu aux travailleurs démocratique et populaire, faire une déclaration au
exerçant habituellement en zone contrôlée inscrits sur une commissariat à l’énergie atomique qui spécifie :
liste préalablement établie. En outre, les autres travailleurs
— la quantité de chaque type de substance radioactive
et les volontaires sont informés sur les risques des
détenue,
expositions susceptibles de dépasser les limites de dose
définies pour les conditions normales de travail. — le type, l’usage et la localisation d’appareils émettant
des rayonnements ionisants.
Art. 105. — Aucun travailleur participant à une
intervention ne doit être soumis à une exposition L’utilisateur doit, en outre, prendre toutes les mesures
supérieure à la limite de dose maximale pour une seule visant à adapter les installations ou pratiques en
année, sauf : conformité avec les exigences définies par les dispositions
a) pour sauver des vies ou éviter des blessures très du présent décret.
graves ;
Art. 109. — Sont abrogées toutes dispositions
b) pour éviter une dose collective élevée ; antérieures contraires au présent décret, notamment celles
du décret n° 86-132 du 27 mai 1986, susvisé.
c) pour empêcher l’aggravation de la situation risquant
d’évoluer vers une catastrophe.
Toutefois, les textes pris en application du décret
Lors d’une intervention, toutes les mesures doivent être n° 86-132 susvisé demeurent en vigueur, pour une
prises pour maintenir les doses reçues par les travailleurs période maximale d’une année à compter de la date de
au dessous du double de la limite de dose maximale pour publication du présent décret au Journal officiel de la
une seule année. République algérienne démocratique et populaire.
Toutefois, et à titre exceptionnel, dans le cas des actions Art. 110. — Le présent décret sera publié au Journal
destinées à sauver des vies humaines, toutes les officiel de la République algérienne démocratique et
dispositions nécessaires doivent être mises en œuvre pour populaire.
maintenir les doses reçues au dessous du décuple de la
limite de dose maximale pour une seule année. Fait à Alger, le 2 Rabie El Aouel 1426 correspondant au
11 avril 2005.
En outre, l’enregistrement des doses reçues
individuellement par chaque intervenant doit être effectué. Abdelaziz BOUTEFLIKA.
16 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N°° 27 4 Rabie El Aouel 1426
13 avril 2005
ANNEXE I
LIMITES D’EXEMPTION
ACTIVITES MASSIQUES EXEMPTEES ET ACTIVITES EXEMPTEES POUR LES NUCLEIDES
ACTIVITE ACTIVITE
NUCLEIDE MASSIQUE ACTIVITE NUCLEIDE MASSIQUE ACTIVITE
(Bq/g) (Bq) (Bq/g) (Bq)
ANNEXE I (Suite)
ACTIVITE ACTIVITE
NUCLEIDE MASSIQUE ACTIVITE NUCLEIDE MASSIQUE ACTIVITE
(Bq/g) (Bq) (Bq/g) (Bq)
ANNEXE I (Suite)
ACTIVITE ACTIVITE
NUCLEIDE MASSIQUE ACTIVITE NUCLEIDE MASSIQUE ACTIVITE
(Bq/g) (Bq) (Bq/g) (Bq)
ANNEXE I (Suite)
ACTIVITE ACTIVITE
NUCLEIDE MASSIQUE ACTIVITE NUCLEIDE MASSIQUE ACTIVITE
(Bq/g) (Bq) (Bq/g) (Bq)
ANNEXE I (Suite)
ACTIVITE ACTIVITE
NUCLEIDE MASSIQUE ACTIVITE NUCLEIDE MASSIQUE ACTIVITE
(Bq/g) (Bq) (Bq/g) (Bq)
a
Nucléides et leurs produits de filiation inclus dans l’équilibre séculaire :
ANNEXE II
LISTE ALPHABETIQUE DES RADIOELEMENTS
NUMERO NUMERO
SYMBOLE NOM SYMBOLE NOM
ATOMIQUE ATOMIQUE
∫
dosimétrie, définie par la relation : t0 +τ
de HT(τ) = HT (t) dt
D=
dm t0
où de est l’énergie moyenne transmise par le rayonnement où t0 est le moment de l’incorporation et H (t) le débit de
ionisant à la matière dans un élément de volume, et dm la dose équivalente à l’instant t dans un organe ou un tissu T
masse de matière dans l’élément de volume. On peut et τ le temps écoulé depuis l’incorporation de substances
calculer l’énergie moyenne pour tout volume défini, la
dose moyenne étant égale à l’énergie totale transmise dans radioactives. Lorsque τ n’est pas spécifié, on considérera
ce volume divisée par la masse du volume. L’unité SI de qu’il est de 50 ans pour les adultes et qu’il va jusqu’à
dose absorbée est le joule par kilogramme (J/Kg) appelé l’âge de 70 ans dans le cas des incorporations par des
gray (Gy). enfants.
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13 avril 2005 23
FACTEUR DE PONDERATION
TYPE ET DOMAINE D’ENERGIE DU RAYONNEMENT RADIOLOGIQUE WR
> 20 MeV 5
Dans le cas des neutrons, si une fonction continue est Groupe critique : Groupe de personnes du public
nécessaire pour calculer le facteur de pondération raisonnablement homogène quant à son exposition pour
radiologique, on peut utiliser l’approximation suivante où
une source de rayonnements et une voie d’exposition
E est l’énergie des neutrons en MeV :
données, et caractéristique des individus recevant la dose
– (ln(2E))2/6 équivalente (suivant le cas) la plus élevée par cette voie
WR = 5 + 17.e
d’exposition du fait de cette source.
Pour les types et les énergies de rayonnements qui ne
sont pas indiqués dans le tableau, on peut considérer que Incorporation : Processus d’introduction de
WR est égale à Q à 10mm de profondeur dans la sphère de radionucléides dans l’organisme par inhalation ou
la CIUMR et l’obtenir comme suit :
ingestion ou à travers la peau.
∫
∞
1
Q= Q (L)DL dL Personne du public : Au sens général, tout individu de
D 0 la population, sauf, lorsqu’il est exposé
professionnellement ou médicalement. Lorsqu’il s’agit de
où D est la dose absorbée, Q (L)le facteur de qualité en vérifier le respect de la limite de dose annuelle pour
fonction du transfert linéique d’énergie non restreint, L,
dans l’eau spécifié dans la publication 60 de la CIPR, et l’exposition du public, individu représentatif du groupe
DL la distribution de D dans L critique pertinent.
Pratique : Toute activité humaine qui introduit des
1 pour L ≤ 10
Q(L)= 0,32 L – 2,2 pour 10 < L < 100 sources d’exposition ou des voies d’exposition
300/ √L pour L ≥ 100 supplémentaires, ou étend l’exposition à un plus grand
nombre de personnes, ou modifie le réseau de voies
où L est exprimé en KeV. µm-1 d’exposition à partir de sources existantes, augmentant
ainsi l’exposition ou la probabilité d’exposition de
Facteur de pondération tissulaire : Multiplicateur de personnes, ou le nombre des personnes exposées.
la dose équivalente à un organe ou tissu (dont les valeurs
sont indiquées ci-après) que l’on emploie aux fins de la
radioprotection pour tenir compte des différences dans la Source : Tout ce qui peut provoquer une exposition à
sensibilité des divers organes et tissus à l’induction des rayonnements, par exemple par émission de
d’effets stochastiques des rayonnements. rayonnements ionisants ou libération de substances ou de
matières radioactives. Ainsi, les matériaux émettant du
FACTEUR DE radon sont des sources de l’environnement ; un irradiateur
TISSU OU ORGANE PONDERATION gamma de stérilisation est une source associée à la
TISSULAIRE WR pratique de la radioconservation des denrées alimentaires ;
un appareil à rayons X peut servir de source pour la
Gonades 0,20 pratique du radiodiagnostic; et une centrale nucléaire
constitue une source pour la pratique de la production
Moelle osseuse (rouge) 0,12 d’électricité d’origine nucléaire. Une installation
complexe ou multiple se trouvant sur un emplacement ou
Colon 0,12
un site peut, le cas échéant, être considérée comme une
Poumon 0,12 source unique aux fins de l’application de la
réglementation.
Estomac 0,12
Sources naturelles : Sources de rayonnements existant
Vessie 0,05 dans la nature, tels que les rayonnements cosmiques et les
sources de rayonnements terrestres.
Seins 0,05
Décret présidentiel n°° 05-118 du 2 Rabie El Aouel 1426 Art. 2. — Au sens du présent décret on entend par :
correspondant au 11 avril 2005 relatif à
l’ionisation des denrées alimentaires. 1) Denrée alimentaire : Toute substance brute ou
———— traitée en produit fini ou semi-fini, destinée à la
consommation humaine , et toute autre substance entrant
Le Président de la République, dans le processus de fabrication, de transformation ou de
traitement de l’aliment.
Vu la Constitution, notamment ses articles 77-6° et 125
(alinéa 1er) ; Sont exclus les produits cosmétiques, les tabacs et les
médicaments.
Vu l’ordonnance n° 66-154 du 8 juin 1966, modifiée et
complétée, portant code de procédure civile ; 2) Rayonnements ionisants : Tout rayonnement
électromagnétique ou corpusculaire pouvant provoquer
Vu l’ordonnance n° 66-155 du 8 juin 1966, modifiée et des ionisations soit directement, soit indirectement dans la
complétée, portant code de procédure pénale ; matière qui lui est exposée.
Vu l’ordonnance n° 66-156 du 8 juin 1966, modifiée et 3) Installation d’irradiation : Installation agréée,
complétée, portant code pénal ; enregistrée et autorisée par les autorités compétentes pour
Vu l’ordonnance n° 75-58 du 26 septembre 1975, le traitement à l’aide des rayonnements ionisants des
modifiée et complétée, portant code civil ; denrées alimentaires.
Vu l’ordonnance n° 75-59 du 26 septembre 1975, 4) Aliments ionisés : Toute denrée alimentaire ayant
modifiée et complétée, portant code de commerce ; subi un traitement à l’aide de rayonnements ionisants.
Vu la loi n° 85-05 du 16 février 1985, modifiée et Sont exclus les aliments exposés aux rayonnements à
complétée, relative à la protection et à la promotion de la des fins de mesures de contrôle.
santé ; 5) Dose globale moyenne absorbée de 10 kGy : dose
Vu la loi n° 87-17 du 1er août 1987 relative à la moyenne d’irradiation absorbée par l’aliment, à condition
protection phytosanitaire ; que la fraction massique de l’aliment ayant reçu moins de
15 kGy soit supérieure à 97,5%.
Vu la loi n° 89-02 du 7 février 1989 relative aux règles
générales de protection du consommateur ; Art. 3. — La liste des denrées susceptibles d’être
Vu l’ordonnance n° 95-07 du 23 Chaâbane 1415 ionisées et commercialisées ainsi que les doses absorbées
correspondant au 25 janvier 1995 relative aux assurances ; relatives à chaque type de denrées seront fixées par arrêté
conjoint du ministre chargé de l’agriculture et du ministre
Vu le décret présidentiel n° 96-436 du 20 Rajab 1417 chargé du commerce.
correspondant au 1er décembre 1996 portant création,
organisation et fonctionnement du commissariat à Ladite liste est actualisée dans les mêmes formes.
l’énergie atomique ;
Art. 4. — Toute installation d’irradiation doit répondre
Vu le décret présidentiel n° 99-86 du 29 Dhou El Hidja aux exigences de protection radiologique et faire l’objet
1419 correspondant au 15 avril 1999 portant création de d’une autorisation délivrée par le commissariat à l’énergie
centres de recherche nucléaire ; atomique conformément aux procédures en vigueur.
Vu le décret présidentiel n° 05-117 du 2 Rabie El Aouel Art. 5. — Seuls sont autorisés les traitements par des
1426 correspondant au 11 avril 2005 relatif aux mesures rayonnements ionisants émis par :
de protection contre les rayonnements ionisants ;
— les sources de Cobalt 60 (Co 60) ,
Vu le décret exécutif n° 90-39 du 30 janvier 1990 relatif
au contrôle de la qualité et à la répression des fraudes ; — les sources de Césium 137 (Cs 137) ,
Vu le décret exécutif n° 90-266 du 15 septembre 1990 — les appareils générateurs de faisceaux d’électrons
relatif à la garantie des produits et services ; d’énergie ne dépassant pas 10 mégaélectronvolts (10
MeV),
Vu le décret exécutif n° 90-367 du 10 novembre 1990
relatif à l’étiquetage et à la présentation des denrées — les appareils générateurs de rayons X d’énergie ne
alimentaires ; dépassant pas 5 mégaélectronvolts (5 MeV).
Vu le décret exécutif n° 91-53 du 23 février 1991 relatif Art. 6. — Ne peuvent être affectées à des opérations
aux conditions d’hygiène lors du processus de la mise à la d’ionisation de denrées alimentaires auprès d’une
consommation des denrées alimentaires ; installation d’irradiation que les personnes ayant suivi une
Vu le décret exécutif n° 92-65 du 12 février 1992 relatif formation qualifiante, reconnue par les services
au contrôle de la conformité des produits fabriqués compétents du commissariat à l’énergie atomique.
localement et importés ;
Art. 7. — L’exploitant d’une installation d’irradiation
s’assure qu’il a été délivré au moins la dose effective
Décrète : minimum au produit à traiter. Celle-ci doit s’inscrire dans
Article 1er. — Le présent décret a pour objet de fixer l’intervalle de doses recommandé correspondant à chaque
les règles de traitement, de contrôle et de commerce des type de produits et à l’objectif recherché.
denrées alimentaires traitées par ionisation.
Art. 8. — L’exploitant d’une installation d’irradiation
Il s’applique aux opérations de traitement, d’emballage, est responsable des dommages résultant d’une opération
d’étiquetage, d’importation, d’exportation, d’entreposage, d’ionisation accidentelle. En tout état de cause, les denrées
de stockage et de commercialisation des denrées alimentaires irradiées accidentellement ne peuvent être
alimentaires ionisées. commercialisées.
26 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N°° 27 4 Rabie El Aouel 1426
13 avril 2005