BAC BLANC - FRANÇAIS
Consigne : Vous ferez le commentaire du poème suivant. Vous pourrez vous appuyer sur le parcours de lecture prop
PREMIÈRE ST2S
I – L’araignée et l’ortie sont deux créatures maudites et détestées
II – Le poète expose les raisons pour lesquelles il aime ces deux créatures
« J’aime l’araignée et j’aime l’ortie », Les Contemplations, VICTOR HUGO, 1856
(Victor HUGO est un écrivain, poète et dramaturge français du XIX e siècle. Il est principalement connu pour avoir écrit les romans Les
Misérables et Notre-Dame de Paris, la pièce de théâtre Hernani ainsi que le recueil intitulé Les Contemplations qu’il publia en 1856 et dans
lequel il évoque notamment la mort de sa fille Léopoldine.)
J'aime l'araignée et j'aime l'ortie,
Parce qu'on les hait ;
Et que rien n'exauce et que tout châtie1 1
Châtier = punir, sanctionner
4 Leur morne2 souhait ; 2
Morne = triste, terne, mélancolique
3
Chétives = faibles, maigres, petites
Parce qu'elles sont maudites, chétives3, 4
Guet-apens = piège, embuscade
Noirs êtres rampants ;
Parce qu'elles sont les tristes captives 5
Gueux = miséreux, misérable
8 De leur guet-apens4 ;
6
Abîmes = gouffres, précipices, profondeurs
Parce qu'elles sont prises dans leur œuvre ;
Ô sort ! fatals nœuds !
Parce que l'ortie est une couleuvre,
12 L'araignée un gueux5;
Parce qu'elles ont l'ombre des abîmes6,
Parce qu'on les fuit,
Parce qu'elles sont toutes deux victimes
16
De la sombre nuit...
Passants, faites grâce à la plante obscure,
Au pauvre animal.
20 Plaignez la laideur, plaignez la piqûre,
Oh ! plaignez le mal !
Il n'est rien qui n'ait sa mélancolie ;
Tout veut un baiser.
24 Dans leur fauve horreur, pour peu qu'on oublie
De les écraser,
Pour peu qu'on leur jette un œil moins superbe,
Tout bas, loin du jour,
28 La vilaine bête et la mauvaise herbe
Murmurent : Amour !
Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
Parcours : écrire et combattre pour l'égalité.
Texte de Martine Reid, « George Sand : le combat d’une romancière féministe », revue Textes et
documents pour la classe, 15 septembre 2014.
Contraction de texte
Vous résumerez ce texte en 196 mots. Une tolérance de +/- 10% est admise : votre travail comptera au moins 176
mots et au plus 216 mots.
Vous placerez un repère dans votre travail tous les 50 mots et indiquerez, à la fin de votre contraction, le nombre total
de mots utilisés.
Toute sa vie, George Sand s’est montrée très attentive à la condition des femmes de son temps. On
en trouve d’innombrables preuves dans sa correspondance, mais aussi dans ses romans, dans sa
monumentale Histoire de ma vie et dans les nombreux articles et brochures qu’elle a publiés.
George Sand s’intéresse particulièrement aux questions qui regardent la vie privée des femmes : le
droit à la libre disposition de soi et de ses biens, le mariage et la maternité. Elle réclame inlassablement
l’obtention des droits civils, dont le divorce (supprimé en 1816 et rétabli en 1884), qui feront des femmes
les égales des hommes. Parce qu’à l’heure où elle écrit, celles-ci sont considérées comme « mineures »,
dépendantes de leur père puis de leur mari, comme le prévoit le Code civil en vigueur depuis 1804. George
Sand juge qu’il est trop tôt pour réclamer pour les femmes des droits politiques, qui leur permettraient de
voter et de se présenter aux élections.
Si elle réclame le divorce, elle juge toutefois que celui-ci ne doit être obtenu que pour pouvoir se
remarier dans de meilleures conditions. Le « contrat social » qui lie un 15 homme et une femme lui paraît
absolument nécessaire. Le mariage assure à la femme un nom, un toit, du pain ; il assure aussi à ses
enfants un devenir et un avenir stable. Quant aux femmes, elles doivent trouver dans cette structure
l’équilibre qui convient au plein exercice de leur « nature », qui leur fait trouver le bonheur dans la
maternité et l’éducation de leurs enfants. Ce combat relève avant tout pour George Sand de l’égalité,
égalité des droits devant la loi, des époux dans le mariage, l’un ne pouvant disposer de l’autre comme de
sa chose, notamment dans le domaine sexuel. Cette égalité va de pair à ses yeux avec l’égalité des
conditions, la « cause de la femme et celle du peuple » offrant « une similitude frappante ».
Toutes les femmes attentives à ces questions ne sont pas du même avis. Les représentantes du
saint-simonisme (mouvement d’inspiration socialiste) jugent bon de réclamer les droits politiques en
même temps que les droits civils, et invitent par ailleurs, loin du mariage, à une certaine liberté dans le
domaine sexuel. En février 1848, George Sand écrit régulièrement dans l’organe officiel du Gouvernement
provisoire, le Bulletin de la République, et participe à la diffusion des idées socialistes ; les saint-
simoniennes souhaitent que l’écrivaine se présente à la députation 1. Parce qu’elle ne dispose pas des
droits civils, et qu’elle considère qu’ils sont la condition de l’exercice des droits politiques, George Sand
refuse. [...]
En matière de « féminisme », George Sand n’est pas la plus audacieuse. Elle défend le mariage et la
famille et voit dans leur refus une « déplorable fantaisie ». Elle distingue manifestement ce qu’elle a pu
obtenir pour elle-même (une séparation légale), ce qu’elle a choisi de vivre (liberté affective, indépendance
de ton et de conduite) de ce qu’elle souhaite pour les femmes des villes et celles de la campagne,
auxquelles elle s’intéresse particulièrement.
Si elle n’est pas la plus audacieuse, elle est la plus efficace, et, de loin, la plus connue. Comme Hugo,
Lamartine ou plus tard Zola, George Sand met au service de ses idées un talent exceptionnel et une
matière romanesque considérable. Après avoir contesté le mariage dans ses premiers romans, elle élabore
des scénarios dans lesquels les protagonistes finissent par se marier, mais non sans avoir travaillé d’abord,
chacun à sa manière, à se trouver l’égal de son ou de sa partenaire. Tout oppose, par exemple, la petite
Fadette, sauvageonne misérable, au fils de paysans fortunés amoureux d’elle, Landry Barbeau. Le roman
1
Fonction de député
de 1851 montre comment l’héroïne devient pourtant peu à peu l’égale de celui qu’elle finira par épouser,
égale en savoir et en intelligence, mais aussi financièrement. Cette égalité passe notamment aux yeux de
George Sand par une valorisation des savoirs traditionnels et des savoirs ménagers, pour lesquels elle
imagine une rémunération dans Nanon (1872). Extrêmement attentive au quotidien des femmes, George
Sand milite sans relâche pour l’égalité, « beau rêve, dit-elle, dont je ne verrai pas la réalisation ». Elle le fait
en créant une revue, puis un journal d’opposition ; elle le fait en intervenant dans le débat public sous la
forme de « lettres ouvertes » et de brochures ; elle le fait enfin par la création d’héroïnes pourvues « des
meilleures qualités des deux sexes », courageuses, intelligentes et débrouillardes, amoureuses sans
renoncer à leur indépendance, fières de ce qu’elles savent, de ce qu’elles font et de ce qu’elles aiment –
féministes, incontestablement.
784 mots
Essai
Martine Reid écrit : « George Sand milite sans relâche pour l’égalité, ʺbeau rêve, dit-elle, dont je ne verrai
pas la réalisationʺ. »
Selon vous, écrire et combattre pour l’égalité, est-ce viser forcément une efficacité immédiate ?
Vous développerez de manière organisée votre réponse à cette question, en prenant appui sur La
Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges, sur le texte de l’exercice de la
contraction et sur ceux que vous avez étudiés dans le cadre de l’objet d’étude « La littérature d’idées du
XVIe au XVIIIe siècle ». Vous pourrez aussi faire appel à vos lectures et à votre culture personnelle.
Oui : les personnalités déjà connu peuvent apporter des résultats plus vite
Ex amixem avec la fondation enfant du désert pour le fait d’accéder à l’éducation des jeunes en Afrique.
Amixem est devenue parrain de cette association et en a parler et depuis sur ces réseaux sociaux et depuis
plusieurs école on était construite grâce au dont et au soutien de sa communauté.
De plus, les circonstances peuvent faire plus ou moins avancé les choses
Ex en ce moment les médiats parlent beaucoup de la réforme des retraites et c’est dût à cela que des
personnes ce battent pour le changement de cela. Grâce à tout ça, la réforme a pu être légèrement
changer.
Non : le fait de défendre peut prendre plusieurs année voir siècle pour réussir à faire changer les
habitudes et les opinions de certaines personnes.
Ex : la DDFC Olympe De Gouge à mit plusieurs années à faire changer l opinions des personnes
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« One day » de Martin Luther King à changer les esprits en une vie
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