Fiche Révision Descartes
Fiche Révision Descartes
Fiche Révision Descartes
1.Descartes
René Descartes est un philosophe français ayant écrit au XVII-ème siècle. Sa pensée a influencé
durablement la philosophie mais aussi le mode de réflexion français.
La sensibilité a été longtemps considérée comme le moyen privilégié de connaître le réel. C'est ce que va
ébranler la pensée de DESCARTES.
Mais, pour comprendre l'intégralité de son raisonnement, il convient de rappeler les influences majeures
d'une telle pensée. DESCARTES s' inscrit dans la lignée directe des scientifiques qui lui sont contemporains.
DESCARTES partira de cette hypothèse pour aboutir lui à un doute radical, utile pour sa démonstration,
pour sa méthode( l’expérience immédiate ,celle des sens,est trompeuse,et que nous ne pouvons nous y
fier )
Dans la préface des Principes de la philosophie, Descartes donne une image pour montrer ce
qu’est la philosophie :
« Ainsi toute la philosophie est comme un arbre, dont les racines font la métaphysique le tronc est
la physique, et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences, qui se réduisent
à trois principales, à savoir la médecine, la mécanique, et la morale (…) » (par mécanique, on
entend « les techniques »).
La philosophie est un ensemble ordonné et hiérarchisé de connaissances. Il s’agit d’en
dégager avec certitude les fondements afin d’édifier un savoir doté de vérité. Pour mener à bien
cette entreprise il est requis :
• d’utiliser une méthode générale, contenant un petit nombre de règles simples permettant
à l’esprit de bien juger, en évitant la « précipitation » et la « prévention » (avoir de la
prévention : avoir les idées reçues contrariant l’exercice du jugement) ;
• de douter systématiquement de toutes les connaissances acquises. Pour Descartes, le
doute est une démarche de l’esprit offrant le moyen de dissoudre les préjugés.
La première certitude résistant au doute est celle de mon existence en tant que pensée. Le doute
suspend la validité de tous les contenus de pensée mais ne peut suspendre l’existence même de la
pensée. La formulation «Cogito, ergo sum» (je pense, donc je suis) n’est pas seulement
l’aboutissement d’un raisonnement mais est aussi une expérience intuitive. Elle montre qu’avant
de savoir avec certitude ce qu’il sait, l’homme sait avec certitude qu’il est : il est tout d’abord
assuré de son existence comme substance pensante c’est-à-dire comme âme.
L’âme est une substance immatérielle caractérisée par la pensée, (substance : une réalité existant
par soi, indépendante des autres réalités) alors que le corps est une substance matérielle
caractérisée par l’étendue (c’est-à dire l’extension en longueur, largeur, profondeur).
Retenons donc : l’entreprise du doute réfère l’homme non pas à son existence corporelle (celle du
corps matériel) mais à son existence métaphysique (celle de la pensée immatérielle) .
Cette première certitude (celle du cogito) n’amène pas l’homme à se croire tout-puissant. En
effet, Dieu, être immatériel, parfait et éternel, créateur de toutes les substances, dépasse l’homme
et donne valeur de vérité aux certitudes acquises. Il fonde l’unité de la nature, qu’il soumet à
des lois invariables (que la physique a charge d’étudier). Il est principe de toutes choses. L’esprit
humain ne peut comprendre Dieu (Dieu reste incompréhensible) mais, grâce à la puissance de la
raison, est en mesure de connaître son existence : les Méditations métaphysiques montrent que
l’existence de Dieu se prouve rationnellement.
Descartes explique notamment que la perfection de Dieu implique la nécessité de son
existence.
Retenons : l’existence de l’âme et l’existence de Dieu constituent les premières certitudes
métaphysiques. Elles sont les racines de toutes les autres connaissances.
Ainsi Dieu, objet de foi (dans le domaine de la religion) est aussi objet de connaissance rationnelle
(dans le domaine métaphysique).
À la fin des Méditations métaphysiques toutes les raisons de douter sont définitivement
dépassées : il existe des choses matérielles et Dieu, être souverainement bon, ne peut vouloir me
tromper. Les expériences perceptives me font connaître l’union de l’âme et du corps. L’homme,
en faisant un bon usage de sa raison, peut corriger ses défaillances et ses erreurs : Dieu a fait
l’homme capable de se connaître et de se perfectionner.
• seul l’homme dispose d’une âme au sein du règne animal : l’âme est principe de pensée
et non principe de vie. Ni les animaux, ni les plantes ne pensent. Descartes rompt ainsi avec
la tradition issue d’Aristote (voir fiche sur Aristote) ;
• le langage n’appartient qu’à l’homme, car seul celui-ci dispose d’une âme : alors que
l’homme, être pensant, exprime ses idées par le moyen des symboles du langage,
indéfiniment combinables, l’animal se borne à exprimer ses besoins corporels par le moyen
de signaux matériels programmés, limités en nombre ;
• la science est en mesure de connaître les actions et les réactions des corps par
l’examen de leurs figures et de leurs mouvements. Les animaux sont constitués de
parties matérielles agencées ensemble de même manière que les parties constitutives des
machines : aussi le fonctionnement d’un organisme vivant est comparable à celui d’une
montre. Tel est le sens du « mécanisme cartésien » qui engagera de grands progrès dans le
domaine scientifique.
L’homme ne cesse d’éprouver les effets du corps sur l’âme : ainsi les passions ne viennent pas du
corps seul, mais de l’union de l’âme et du corps. L’animal éprouve des sensations mais
n’éprouve pas de passions car il n’est pas doté d’âme. Dans l’ouvrage Les passions de l’âme,
Descartes entend montrer l’utilité des passions : il étudie les six passions fondamentales
(admiration - désir - joie - tristesse - haine - amour) et montre comment l’homme, sujet
pensant, est en mesure de les utiliser de manière positive. La maîtrise des passions s’inscrit
dans la cadre d’une existence visant l’équilibre, la santé, et le bonheur.
b. La sagesse philosophique