Electro Chimie 03
Electro Chimie 03
Electro Chimie 03
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C’est à dire en terme de potentiels standard : 2 Conversion d’énergie chimique en énergie électrique
◦
−FECu ◦ ◦
2+ /Cu+ = −2FECu2+ /Cu + FECu+ /Cu
2
(C) ou en ampère-heure (Ah), avec 1 Ah=3600 C. ia et opposée à l’intensité cathodique ic .
Ainsi une pile AAA de capacité 900 mAh peut, en théorie, fournir un courant de On peut alors, à l’aide des courbes intensité-potentiel, déterminer la valeur des
45 mA pendant 20 heures. potentiels pris par chaque électrode et la tension ∆Ed lors de la décharge .
Avec une tension nominale de 1,5 V, l’énergie électrique maximale que cette pile i
peut fournir vaut E = 1, 35 Wh. Red 2 Ox 2
anode cath.
Les courbes ci-dessous représentent la décharge d’un accumulateur 9V, de capacité ia E eq ∆E d ηc E eq
150 mAh, respectivement dans des résistances de 200 Ω, 300 Ω et 2500 Ω. La E
tension U désigne la tension aux bornes de la résistance. ic =− ia ηa
10 Red 1 Ox 1
R =2500 ohms
8 R =300 ohms La tension aux bornes de la pile est toujours plus faible que la valeur d’équilibre
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R =200 ohms donnée par la formule de Nernst et ceci d’autant plus que l’intensité débitée est
U (V)
importante :
4 cath. − E anode − (η − η )
∆Ed = Eeq eq a c
2
0
0 2 4 6
t (h) Chute ohmique
2.3 Approche cinétique Comme tout générateur réel, une pile possède une résistance interne Rint , respon-
Pile en circuit ouvert sable d’une chute ohmique Rint i, la tension réellement disponible aux bornes de
la pile est :
Lorsque la pile ne débite pas, la tension à ses bornes est égale à la tension à vide :
cath. anode
∆E = Eeqcath. − E anode , différence des potentiels d’électrode donnés par la formule
eq
U = Eeq − Eeq − (ηa − ηc ) − Rint i
de Nernst.
i Pour minimiser la résistance interne, il faut utiliser des solutions ioniques concen-
E trées. Les dispositifs de type pont salin qui séparent les compartiments font éga-
Red 2 Ox 2 lement croître la résistance interne.
anode cath. cath.
E eq E eq Ox 1 Red 1 E eq
E
anode
Red 1 Ox 1 Ox 2 Red 2 E eq 3 Conversion d’énergie électrique en énergie chimique
∆E
3.1 Principe d’un électrolyseur
Pile en fonctionnement
Dans le cas d’un électrolyseur, la cellule électrochimique fonctionne en récepteur.
La pile se décharge à travers un circuit extérieur (par exemple une résistance) qui Un générateur extérieur impose la circulation du courant et on observe une réac-
impose l’intensité i dans le circuit. Cette intensité est égale à l’intensité anodique tion d’oxydoréduction forcée :
3
+ − 3.4 Application
I E On effectue l’électrolyse d’une solution de sulfate de cuivre dans le but d’obtenir
I UAC
anode
E eq Ox 1 Red 1 un dépôt de cuivre métallique. L’intensité de l’électrolyse est maintenue constante
e− e− à 3, 7 mA pendant 6 heures.
U AC
1. À quelle électrode le dépôt de cuivre est-il observé ?
cath. Ox 2 Red 2
E eq
2. La masse de l’électrode a augmenté de 24, 1 mg. Calculer le rendement
cathode C faradique.
anode A
3. Déterminer l’épaisseur du film de cuivre (plaque d’aire S = 100 cm2 ).
Red1 + Ox2 = Ox1 + Red2
3.5 Recharge d’un accumulateur
3.2 Approche thermodynamique → Un accumulateur, générateur électrochimique rechargeable, peut se comporter
en générateur (pile) ou en récepteur (électrolyse).
La tension du générateur doit être supérieure à la différence des poten-
tiels rédox pour forcer une réaction qui ne se déroule pas spontanément. → C’est la nature renversable des réactions aux électrodes qui permet le processus
de recharge.
UAC min = Eeq
anode − E cath.
eq
→ Tout dégagement gazeux rend impossible le fonctionnement en accumulateur
→ Appliquer une différence de potentiel importante en espérant une recharge
3.3 Approche cinétique rapide risque de provoquer l’électrolyse du solvant qui se traduit par des dégage-
L’électrolyseur impose le passage d’un courant d’intensité i, l’énergie électrique ments gazeux (risque d’explosion).
est convertie en énergie chimique. → Les conditions expérimentales (en particulier le choix des électrodes) peuvent
permettre (au travers des phénomènes de surtension) de favoriser la réaction
À l’aide des courbes intensité-potentiel, on détermine la tension à imposer pour
d’électrolyse souhaitée par analyse des courbes intensité-potentiel.
obtenir l’intensité souhaitée. Du fait des phénomènes cinétiques irréversibles, cet
tension est toujours plus importante que la tension minimale de nature thermo-
dynamique.
i Capacités exigibles :
U AC Red 1 Ox 1 → Conversion d’énergie chimique en énergie électrique :
ia Établir l’inégalité reliant la variation d’enthalpie libre et le travail électrique.
ηc
E
Citer la relation entre la tension à vide d’une pile et l’enthalpie libre de réaction.
cath. anode ηa Déterminer la capacité d’une pile en Ah.
ic =−ia E eq E eq
Utiliser les courbes courant-potentiel pour expliquer le fonctionnement d’une pile
Red 2 Ox 2
électrochimique et prévoir la valeur de la tension à vide.
Compte tenu de la résistance de l’électrolyseur, il faut en pratique imposer une Citer les paramètres influençant la résistance interne du dispositif électrochimique.
tension : Mettre en œuvre une démarche expérimentale utilisant des piles.
anode cath.
UAC = Eeq − Eeq + ηA − ηC + Ri → Conversion d’énergie électrique énergie chimique :
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Utiliser les courbes courant-potentiel pour expliquer le fonctionnement d’un élec-
trolyseur et prévoir la valeur de la tension de seuil.
Déterminer un rendement faradique à partir d’informations fournies concernant
le dispositif étudié.
Évaluer l’épaisseur d’un dépôt électrolytique ou la masse de produit formé pour
une durée donnée d’électrolyse.
Utiliser les courbes courant-potentiel pour justifier les contraintes dans la recharge
d’un accumulateur.
Évaluer l’épaisseur d’un dépôt électrolytique ou la masse de produit formé pour
une durée donnée d’électrolyse.
Utiliser les courbes courant-potentiel pour expliquer la recharge d’un accumulateur
et prévoir la valeur de la tension de seuil.
Approche documentaire : à partir de documents sur des accumulateurs (lithium
ion, nickel-métal hydrure), comparer la constitution, le fonctionnement, et l’effi-
cacité de tels dispositifs.