Togo Compact Pour Lalimentation Et Lagriculture
Togo Compact Pour Lalimentation Et Lagriculture
Togo Compact Pour Lalimentation Et Lagriculture
Résumé exécutif
1. Stratégie
Pour combler la différence entre les besoins et les productions sur le plan alimentaire,
le Togo a l’objectif d’atteindre une production supplémentaire de 72 114 tonnes de
riz, 1 432 985 tonnes de maïs et de 30 000 tonnes supplémentaires de viande de
poulet. La réalisation de cet objectif nécessitera plus de résilience à travers l’utilisation
de nouvelles variétés et de machines agricoles, dont des butteuses pour réduire la
pénibilité du travail et accélérer les travaux champêtres.
Le Togo vise : i) l’emblavement de 7 212 hectares en maîtrise totale de l’eau pour la
production rizicole ; ii) l’amélioration du niveau de rendement moyen, de 1 230 à 4
000 kg/ha pour le maïs, et de 1 687 à 10 000 kg/ha pour le riz ; iii) la production
additionnelle de 25,7 millions de poulets de chair.
2. Engagement politique
Pour réaliser son plan d’autosuffisance alimentaire, le Togo se fixe des actions prioritaires
: i) l’optimisation de la mise en valeur des Zones d’aménagement agricoles planifiées
(ZAAP) ; ii) l’accélération de la mise en place des agropôles ; iii) le renforcement de la
mécanisation agricole et de l’irrigation ; iv) la facilitation de l’accès des producteurs aux
intrants de qualité ; v) le développement de l’élevage ; vi) la diffusion des technologies
éprouvées ; et vii) la promotion des investissements privés dans le secteur agricole.
3. Besoins financiers
3
v) le développement des centres d’élevage et de ranchs ainsi que des fermes piscicoles et
bassins aquacoles
vi) le développement des filières de rente (anacarde, café, cacao, coton, sésame, soja,
ananas, mangues biologiques)
ix) l’aménagement de pistes rurales pour un meilleur accès aux zones de production agricoles
et évacuation des produits vers le marché
5. Mécanisme de coordination
Un mécanisme a été mis en place par décret (n°2022-022/PR du 9 février 2011) pour le
pilotage, la coordination et la gestion opérationnelle des programmes et projets.
Ce mécanisme comprend : i) le Comité interministériel de pilotage stratégique (CIPS) ; ii) le
Comité technique de pilotage (CTP) ; iii) les Comités régionaux d’orientation et de pilotage
(CROP).
Les organes de coordination et de gestion opérationnelle sont constitués de la Coordination
nationale stratégique (CNS), la Coordination opérationnelle déléguée (COD) et la
Coordination opérationnelle régionale (COR).
4
Table de matières
1. Introduction et situation actuelle 6
5. Appel à l’action 36
6. Mise en oeuvre 40
5
1
Introduction et situation
actuelle
6
Une insécurité alimentaire
croissante
Données sur la sous-alimentation
La population sous-alimentée a baissé de 300 000 personnes (de 1,5 à 1,2 million) entre
1990 et 2018. Ces performances ont été saluées par la communauté internationale
à travers deux distinctions décernées par la FAO au chef de l’État en 2013 et 2015,
en reconnaissance des efforts exceptionnels accomplis par le Togo en matière de
sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Les besoins alimentaires du Togo sont estimés à 167 580 tonnes pour le riz, 125 160
tonnes pour le blé et 883 316 tonnes pour les autres céréales, soit un total de 1 176
056 tonnes. Les importations
du Togo sont estimées à 275 000 tonnes pour le riz, 125 000 tonnes pour le blé (aucune
pour les autres céréales), soit une estimation totale de 400 000 tonnes.
Les estimations en termes de déficit brut sont de 72 114 tonnes pour le riz et de 125 160
tonnes pour le blé (concertation régionale sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle
au Sahel et en Afrique de l’Ouest, rapport Togo de novembre 2022).
L’inflation est passée de 1,8 % à 2,6 % entre 2020 et 2021, en raison principalement de
la hausse des prix des denrées alimentaires due aux contraintes d’approvisionnement
liées à la pandémie de Covid-19. En 2022, l’inflation devrait être de 4,6% au lieu d’une
estimation initiale de 2,4% (Togo : situation économique, stratégie de développement
agricole, perspectives de décembre 2022).
7
Inflation du coût des denrées alimentaires
En janvier 2022, le taux d’inflation, calculé sur la base des indices moyens des douze
mois de 2021 au niveau national, a progressé de 5%, contre 4,5% en décembre 2021
(Indice national harmonisé des prix à la consommation pour les pays membres de
l’UEMOA – Togo - janvier 2022, INSEED).
L’inflation est passée de 1,8 % à 2,6 % entre 2020 et 2021, en raison principalement de
la hausse des prix des denrées alimentaires due aux contraintes d’approvisionnement
liées à la pandémie de Covid-19. En 2022, l’inflation devrait être de 4,6% au lieu d’une
estimation initiale de 2,4% (Togo : situation économique, stratégie de développement
agricole, perspectives de décembre 2022).
Par ailleurs, les effectifs de la production animale (volaille, ovins, caprins, bovins,
porcins) sont en nette progression par rapport à la campagne précédente : 33 126
567 têtes de volailles (+8%), 1 991 387 têtes d’ovins (+6%), 5 453 571 têtes de caprins
(+ 8%), 483 051 têtes de bovins (+2%) et 1 151 921 têtes de porcins (+ 2%).
La production halieutique est projetée à 20 050 tonnes en 2022, contre 19 450 tonnes
en 2021 (+3,08%), dont 12 000 tonnes issues de la pêche artisanale maritime, 150
tonnes de la pêche industrielle, 6 400 tonnes de la pêche continentale et 1 500 tonnes
de la pisciculture.
Le déficit de couverture des besoins en produits carnés et halieutiques atteint
respectivement 40% et 78% environ.
8
Autres facteurs externes clefs
• Productivité
Pour la saison 2022-2023, la production de céréales (maïs, riz paddy, sorgho, mil
et fonio) est estimée à 1 432 985 tonnes, soit une hausse de 2,1% par rapport à la
campagne précédente (1 403 573t), avec un bilan céréalier excédentaire.
La production estimée des légumineuses et d’oléagineux est de 518 008 tonnes (+6,8
% sur un an). Une hausse de plus de 13% est observée pour le soja, qui est l’une des
principales spéculations pourvoyeuses de revenus. Les productions prévisionnelles des
légumineuses en 2022-2023, comparées à la moyenne des cinq dernières campagnes
agricoles, sont en hausse de 40,60%, grâce notamment au soja (+138%).
Les rendements moyens de maïs et de riz sont respectivement de 1 230 kg/ha et 1 687
kg/ha en 2021 (DSID), contre 5 878 et 4 764 kg/ha au niveau mondial (FAOSTAT). Ils
représentent respectivement 21% et 35% de la moyenne internationale.
Selon les cultures, les pertes de rendement occasionnées par les poches de sécheresse
pourraient être très élevées. En 2014, elles ont entraîné une perte de 0,9t/ha pour le
maïs, 0,8t/ha pour le sorgho/mil, 1,2t/ha pour le riz, et 1,1t/ha pour l’igname dans la
région des plateaux de l’est. En 2015, la situation s’est aggravée pour le maïs (1,3t/ha)
et le riz (1t/ha).
9
Les espèces fruitières et légumières sont également affectées, notamment par la
recrudescence des mouches blanches, les chenilles diverses, les criquets pèlerins, etc.
Les pertes post-récolte peuvent atteindre 30% à plus de 50% de la production totale.
Les pertes à la récolte sont plus élevées que celles constatées au stockage et au
transport. Les taux de pertes post-récolte varient de 0% à 6,42% pour les céréales
aux différentes étapes (moisson, séchage, entreposage, stockage, transport, usinage,
emballage, vente), selon les calculs réalisés à partir des données 2021 de « African
Postharvest Losses Information System ».
10
À cet effet, une stratégie nationale de mise en œuvre a été élaborée, assortie d’une
matrice d’actions, visant à densifier le tissu industriel togolais et à l’intégrer dans le
système commercial régional, continental et international afin d’accélérer la croissance
économique du pays. En effet, l’appartenance du Togo à la ZLECAf permet d’accroître
ses exportations avec l’émergence de nouveaux exportateurs, en particulier les micro,
petites et moyennes entreprises, et de profiter des potentialités offertes par cette
zone de libre-échange pour tirer parti des avantages comparatifs et concurrentiels.
Dans cette optique, il est important de faire émerger un véritable tissu industriel
dynamique à travers l’accompagnement des industries manufacturières vers la
croissance.
Ainsi, le Togo s’est doté d’un Plan stratégique de développement des agropoles 2017-
2030, approuvé par décret n°2017-110/PR du 29 septembre 2017. Ce plan portant sur
la mise en place de l’agropole de Kara consiste, pour l’essentiel, à développer, sur une
superficie de 165 000 hectares, des infrastructures hydro-agricoles sur le site du bassin
de la Kara, à mettre en valeur les terres agricoles et à appuyer l’installation d’unités
de transformation agro-industrielle à travers l’investissement privé pour favoriser la
transformation et la valorisation de la production agricole dans la zone du projet.
11
2
Plans nationaux d’investis-
sement dans l’agriculture et
progrès à ce jour
12
Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme détaillé du développement de
l’agriculture en Afrique (PDDAA), le Togo a engagé la 2ème génération du Plan
national d’investissement Agricole (PNIA). La première concerne le Programme
national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) 2010-2015, et
la 2ème génération du Programme national d’investissement agricole et de sécurité
alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN) 2017-2026 est en cours de mise en œuvre.
Le Programme national
d’investissement agricole et
de sécurité alimentaire (PNIASA)
Son objectif est de contribuer à la croissance économique et à la réduction de la
pauvreté. De façon plus spécifique, le programme visait :
13
Le Programme national
d’investissement agricole et de
sécurité alimentaire et
nutritionnelle (PNIASAN)
Tirant les leçons de la mise en œuvre du PNIASA, le gouvernement a énoncé une
nouvelle vision de l’agriculture togolaise à l’horizon 2030, intégrée dans la nouvelle
Politique nationale agricole. Cette vision s’énonce ainsi : « une agriculture moderne,
durable et à haute valeur ajoutée, au service de la sécurité alimentaire nationale et
régionale, d’une économie forte, inclusive, compétitive et génératrice d’emplois
décents et stables à l’horizon 2030 ».
14
La feuille de route
gouvernementale « Togo 2025 »
Tirant les leçons des deux premières années de mise en œuvre du PND d’une part, et
face à la pandémie de Covid-19 d’autre part, et afin de donner une impulsion nouvelle
à l’économie togolaise, le gouvernement s’est doté, en octobre 2020, d’une feuille de
route « Togo 2025 ». Elle a pour vision « un Togo en paix, une nation moderne avec
une croissance économique inclusive et durable ».
Pour le secteur agricole, la vision est de faire de l’agriculture togolaise « une agriculture
productive, à haute valeur ajoutée, moteur de valeur économique des agriculteurs et
de croissance du pays ».
Il s’agit de :
La mise en œuvre de ces projets et réformes devrait permettre d’atteindre les objectifs
prioritaires suivants :
ii) des gains de productivité agricole annuels entre 2021 et 2025 fixés entre 8 et 10%
iii) la balance commerciale (exports et substitution aux imports) portée à plus de 120
milliards de FCFA.
15
Il est mis en œuvre à travers divers projets :
Par ailleurs, d’autres interventions sont attendues, avec l’appui des partenaires
techniques et financiers :
16
Création d’emploi
17
Réalisations et lacunes du PNIA
• 20 ESOP ont été créé dans les filières riz, soja, ananas, miel et manioc, avec un
investissement de 2,17 milliards de FCFA.
• Deux unités agro-industrielles mises en place : l’usine de production de jus d’ananas
d’Adeticopé et l’huilerie de Yélivo à Sokodé.
• 21 797 tonnes de riz ont été transformées.
• 191 microprojets financés à hauteur de 1,36 milliard de FCFA à travers le fonds
compétitif de PASA.
• 44 079 hectares de plantation de café et 25 473 hectares de cacaoyers régénérés.
• 206 fermes piscicoles et trois écloseries installées.
• Introduction de 3 679 géniteurs améliorateurs de petits ruminants et 5 300
géniteurs améliorateurs de volailles.
• Mise en place de 3 800 poulaillers traditionnels améliorés et 2 500 bergeries
traditionnelles améliorées.
• 470 unités d’élevage commerciaux promues.
• Renforcement de capacité de 783 femmes leaders des communautés pour la
promotion des mets locaux à haute valeur nutritive.
• Trois abattoirs construits (Kpalimé, Sokodé et Djamdè).
• 474 tracteurs et autres équipements (35 batteuses-vanneuses, 35 motoculteurs,
35 égreneuses, 35 décortiqueuses, 35 moissonneuses-batteuses, 50 motopompes)
mis à la disposition des producteurs.
• 4 500 hectares de terres agricoles, dont 1 040 hectares aménagés en maîtrise
totale d’eau.
• 5 000 kits d’irrigation à base du système de pompage solaire déployé auprès des
producteurs.
• 1 831 hectares de bas-fonds aménagés.
• 27 700 hectares de zones d’aménagement agricole planifié mis en place.
• Plus de 1 150 équipements de transformation acquis au profit des transformateurs
(700 égreneuses, 100 décortiqueuses de riz, 150 batteuses-vanneuses, 250
râpeuses-presses).
• 6 750 coopératives agricoles et de 16 interprofessions mises en place pour la
structuration des producteurs.
• 51 667 acteurs des chaînes de valeurs agricoles ont eu accès au crédit à hauteur
de 3,8 milliards de FCFA grâce à la facilitation du MIFA.
• Deux instituts de formation en alternance pour le développement (IFAD) créé
(Elavagnon pour l’aquaculture et Barkoissi pour l’élevage).
• 24 forages construits sur les ZAAP et construction de superstructures et bacs.
• Dix sites pilotes mis en place pour soutenir la production bovine et la sensibilisation
des autorités locales et des acteurs du secteur agricole sur les dispositions
pratiques de gestion des troupeaux bovins suivant l’approche ZAPB.
18
Difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des projets du PNIA :
19
Évaluation des résultats obtenus
par rapport aux indicateurs clés de
performance (hausse de la
productivité et de la production,
etc.)
• Une production céréalière (maïs, sorgho, mil et riz) de 1 399 182 tonnes en
2021 (contre 942 233t en 2010), soit un taux de croissance de 48,5 %. Pour les
tubercules, la production a augmenté de 1 621 744t à 2 164 679t (+33,5%). Pour les
légumineuses (haricot, arachide et soja), la production a presque doublé (+91%),
de 243 016t en 2015 à 463 846t en 2021.
• Une croissance soutenue dans les filières de rente.
La production de coton a été multiplié par cinq entre 2010 et 2018 (+408,35 %, de 27
000t à 137 255t). Cette performance est due à la restructuration du secteur, avec la
création de la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT) et la mise en place de la
Fédération nationale des groupements des producteurs de coton. Entre 2012 et 2018,
la production de café a progressé de 76% et celle du cacao (+107%) a plus que doublé
(de 10 843t à 19 076t / de 6 126t à 12 674t) à la Entre 2010 et 2021, la croissance
a plus que doublé (+115%) en ce qui concerne les effectifs d’animaux (bovins, ovins,
caprins, porcins et volailles), de 32 506 743 unités à 69 876 687.
20
Comment ces évolutions se
reflètent-elles dans les tendances
nationales ?
Réduction de la pauvreté
L’incidence de la pauvreté a diminué de 9,7 points en milieu rural (73,4 % en 2011, 63,7
% en 2017), contre une baisse de 5,2 points au niveau national (58,7 % en 2011, 53,5 %
en 2017) et une légère dégradation en milieu urbain, de 31,4 % en 2011 à 36,9 % en 2017.
Cette baisse en milieu rural est due, entre autres, à l’amélioration des revenus des
producteurs grâce à la mise en œuvre des différents projets du PNIASA.
En effet, le revenu monétaire par an per capita des producteurs agricoles s’est amélioré
de 39%, passant de 217 149 FCFA en 2010 (1,19 dollar par jour) à 318 567 FCFA en
2018 (1,75 dollar/jour) et traduit une progression vers l’atteinte du seuil de pauvreté
monétaire estimé à 444 548 FCFA par an, soit environ deux dollars par jour. Cette
tendance haussière s’est poursuivie en 2019, où le revenu avoisinait 336 300 francs
CFA, soit USD 1,84 dollar par jour (Performance du secteur en 2019).
Ces performances ont été saluées par la communauté internationale à travers deux
distinctions décernées par la FAO au chef de l’État en 2013 et 2015, en reconnaissance
des efforts exceptionnels accomplis par le Togo en matière de sécurité alimentaire et
nutritionnelle (Performance du secteur en 2019).
Par ailleurs, la proportion de la population sous-alimentée a été réduite de 21,3 % en
2015 à 20,4 % en 2020.
21
S’agissant de l’état nutritionnel des adultes, la situation des femmes est alarmante.
L’anémie a peu évolué entre les deux périodes 2005-2007 et 2010-2011. Plus de la
moitié des femmes togolaises en âge de procréer (56,57 %) souffraient d’anémie en
2005-2015, et ce taux est resté pratiquement inchangé de 2011 à 2015 (53,15 %).
La prévalence de l’anémie chez les femmes enceintes a atteint 58,60 % entre 2010
et 2015. De plus, 7 % des femmes ont un indice de masse corporelle inférieur à 18,5,
indiquant une déficience énergétique chronique alors que 31 % des femmes ont un
indice de masse corporelle élevé de 25 ou plus et sont donc en surpoids (MPDAT, MS
et ICF International, 2015)
Sur les périodes 2011-2017 et 2017-2019, les exportations sont passées, en moyenne,
de 93,8 à 140,14 milliards de FCFA en valeur, contre des importations de 145,2 à 193,13
milliards de FCFA. L’accroissement des volumes d’exportations a été rendu possible
par les facilités mises en place pour améliorer la qualité des produits agricoles.
22
23
3
Combler le déficit :
que faut-il faire ?
Conséquences de l’inaction (dans la
mesure du possible sur la base des
preuves disponibles)
25
Impacts positifs potentiels de la
réalisation des objectifs du Pacte
Ils permettront une augmentation des productions couvrant la demande alimentaire
et agro-industrielle, une augmentation des revenus de la population, le renforcement
de la cohésion sociale et de la sécurité civile, etc.
26
Objectifs
• Une plus grande résilience à travers de nouvelles variétés et des machines agricoles
(butteuse pour réduire la pénibilité et accélérer les travaux champêtres).
• Des rendements plus élevés : objectif moyen des rendements céréaliers de 5 878
kg/ha pour le maïs et 4 764 Kk/ha pour le riz ; ce qui nécessite des hausses de
rendement de 378 % pour le maïs et 182 % pour le riz.
27
Valeur ajoutée
Pour créer ….. million d’hectares de terres agricoles supplémentaires, il faudra environ
…..million d’hectares dans le pays Togo pour la culture maraichère, …..million d’hectares
dans le pays Togo pour les autres cultures vivrières.
Pour atteindre ces objectifs de production, les partenaires devront redoubler d’efforts
et tirer parti de nouvelles opportunités.
28
Faire davantage de ce qui
fonctionne, de manière plus
efficace et efficiente
• Optimiser la mise en valeur des ZAAP.
• Accélérer la mise en place des agropoles.
• Soutenir la mécanisation agricole.
• Promouvoir l’irrigation.
• Faciliter l’accès des producteurs aux intrants de qualité.
• Développer l’élevage.
• Diffuser des technologies éprouvées.
• Promouvoir davantage les investissements privés dans le secteur agricole
29
Optimiser l’effet de levier des op-
portunités nouvelles et existantes
30
Politiques et meilleures pratiques,
appropriation par le pays
À l’instar de la mobilisation du secteur privé, l’inclusion est surtout destinée aux
couches vulnérables et l’amélioration de la productivité aux petits exploitants.
On note :
Au Togo, les facilités offertes par le gouvernement aux très petites et moyennes
entreprises (TPME) sont, entre autres, des sessions de renforcement des capacités,
des encadrements et des facilitations d’accès aux financements à un taux réduit de
4,5 %.
Par rapport à l’inclusion des couches vulnérables dans la mise en œuvre des projets
et programmes, il est recommandé dans le ciblage des bénéficiaires un quota minimal
de 40 % de femmes et jeunes.
31
En lien avec la productivité agricole, les petits exploitants bénéficient des appuis
multiformes tels que la facilitation de l’accès aux intrants de qualité, la vulgarisation
des meilleures techniques agricoles, l’accès aux terres cultivables à travers les
aménagements agricoles et l’accès aux technologies de la petite irrigation. Aussi, le
MIFA S.A et le Fonds national de la finance inclusive (FNFI), à travers l’accès des
agriculteurs aux services financiers (AGRISEF), permettent d’octroyer du crédit
agricole à un plus grand nombre de producteurs à des taux d’intérêt relativement
faibles.
32
Financement axé sur les résultats
La LOLF introduit de nouvelles réformes dans la gestion des finances publiques, qui
portent notamment sur l’obligation de résultats, le mode de formulation et de suivi du
budget, le renforcement de la transparence, la sincérité budgétaire et le renforcement
des pouvoirs de contrôle dans la gestion des finances publiques.
Aussi le ministère a-t-il élaboré et validé son manuel de gestion axée sur les résultats
depuis 2014. On note également l’existence du groupe des partenaires techniques et
financiers du secteur agricole.
33
4
Contribution des partenaires
aux opportunités clés
34
Contribution possible d’un parte-
naire au Pacte
Production de riz :
30 000 tonnes supplémentaires sont nécessaires pour satisfaire les besoins nationaux.
Le coût de la mise en œuvre des actions s’élève à 371,870 milliards de FCFA. Ce
budget permettra de produire un effectif supplémentaire de 25 725 305 poulets de
chair (Annexe 2)
Production de maïs :
une production supplémentaire de 1 432 985 tonnes est nécessaire pour un rendement
moyen de quatre tonnes par hectare. Le besoin d’investissement est évalué à 183,923
milliards de FFCA (annexe 3).
35
5
Appel à l’action
36
Succès du Togo et initiatives
phares, y compris celles de la
Banque africaine de
développement.
Il faut noter néanmoins que des défis nouveaux et émergents ont rendu l’atteinte de
l’autosuffisance plus coûteuse.
Avec appui des autres PTF (BM, AFD, UE, GIZ, BOAD, BID)
• 20 ESOP créés dans les filières riz, soja, ananas, miel et manioc, avec un
investissement de 2,17 milliards de FCFA.
• Deux unités agro-industrielles mises en place : usine de production de jus
d’ananas d’Adeticopé et l’huilerie de Yélivo à Sokodé ;
• 21 797 tonnes de riz transformées.
• 91 microprojets financés à hauteur de 1,36 milliard de FCFA à travers le fonds
compétitif du PASA.
• 44 079 hectares de plantation de café et 25 473 ha de cacaoyer régénéré.
• 206 fermes piscicoles et trois écloseries installées.
• Introduction de 3 679 géniteurs améliorateurs de petits ruminants et 5 300
géniteurs améliorateurs de volailles.
• Mise en place de 3 800 poulaillers traditionnels améliorés et 2 500 bergeries
traditionnelles améliorées.
• 470 unités d’élevage commerciaux promus.
• Renforcement de capacité de 783 femmes leaders dans les communautés
pour la promotion des mets locaux à haute valeur nutritive.
• Trois abattoirs construits à Kpalimé, Sokodé et Djamdè.
• 474 tracteurs et autres équipements (35 batteuses-vanneuses, 35 motoculteurs,
35 égreneuses, 35 décortiqueuses, 35 moissonneuses-batteuses, 50
motopompes) mis à disposition des producteurs.
37
6 750 coopératives agricoles et 16 interprofessions mises en place pour la structuration
des producteurs.
• 51 667 acteurs des chaînes de valeur agricoles ayant accès au crédit à hauteur de
3,8 milliards de FCFA grâce à la facilitation du MIFA.
• Deux instituts de formation en alternance pour le développement (IFAD) créés :
Les actions structurantes engagées par le Togo pour une transformation structurelle
de l’agriculture sont notamment :
38
Principales opportunités et des in-
vestissements nécessaires pour
atteindre l’autosuffisance
Opportunités :
Investissements nécessaires
39
6
Mise en oeuvre
40
Préparation de plans de mise en
œuvre détaillés après Dakar 2 et
avenants
• Mise en place de conseils présidentiels de haut niveau pour les Pactes pour
l’alimentation et de l’agriculture afin de stimuler l’action et d’obtenir des résultats
à grande échelle pour atteindre les objectifs fixés.
Coordination et supervision
41
• La COR est dirigée par le directeur régional de l’agriculture, de l’élevage et de la
pêche, assisté par un expert en suivi-évaluation et un secrétaire-comptable pour
assurer la gestion quotidienne du projet dans chaque région.
Par ailleurs, il a été mis en place, par décret n°2017-134/PR du 23 novembre 2017, la
Cellule présidentielle d’exécution et de suivi des projets (CPES), chargée de mettre
en œuvre les initiatives présidentielles transverses et d’assurer leurs résultats dans
les délais impartis, avec un bon niveau de consommation de ressources. Elle assure
l’obtention des résultats attendus des projets relevant des priorités présidentielles
dans les délais impartis et avec le bon niveau de consommation de ressources.
La LOLF introduit de nouvelles réformes dans la gestion des finances publiques, qui
portent notamment sur l’obligation de résultats, le mode de formulation et de suivi du
budget, le renforcement de la transparence, la sincérité budgétaire et le renforcement
des pouvoirs de contrôle dans la gestion des finances publiques. Le ministère a élaboré
et validé un manuel de gestion axée sur les résultats depuis 2014. On note également
l’existence du groupe des partenaires techniques et financiers du secteur agricole.
42
Risques et atténuation
La mise en œuvre des projets et programmes agricoles sera confrontée à des risques
divers susceptibles d’affecter les résultats et la durabilité attendus.
Toutefois, le dispositif et les modalités de mise en œuvre des activités envisagées ainsi
que des mesures d’atténuation spécifiques prévues permettront d’atténuer les effets
potentiellement néfastes de ces risques sur les résultats attendus du Projet.
Risque financier : amener les bailleurs de fonds à s’engager pour le financement des
actions et domaines prioritaires du pays. Renforcement de la coordination du lobbying
pour la mobilisation des ressources privées. Par ailleurs, des mesures doivent être
prises pour réduire les délais pour les décaissements et le traitement des dossiers.
43
ANNEXES
ANNEXE 1 : Budget Projet riz
Objectif : couvrir le déficit de 72 114 tonnes pour le riz paddy
Quan-
Libellés PU Montant
tité
Extension de périmètres
80 600 000 7 212 581 287 200 000
rizicoles
Tracteur et accessoires
(charrues, pulvérisateurs,
45 000 000 50 2 250 000 000
remorques, roues-cages,
etc.)
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ANNEXE 3 : Budget Projet maïs
Objectif : doubler la production en passant de 1 432 985 tonnes à 2 865 970 tonnes, à
raison d’un rendement moyen de quatre tonnes par hectares
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• Le Programme de développement de la filière du maïs, destiné à augmenter
de manière significative la production, la transformation et la conservation des
produits, et à développer l’exportation de matières premières et des produits
transformés (provende) vers les marchés régionaux (COI, SADC).
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Mise en œuvre
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Mise en oeuvre
Pour exercer les missions qui lui sont assignées, le MINAE s’appuie sur ses directions
générales, ses directions et services centraux, et ses 22 directions régionales.
La réalisation de ces actions constitue une condition sine qua non de la capacité
de Madagascar à faire face à une éventuelle crise alimentaire, causée par une crise
financière mondiale, la raréfaction des ressources en eau et les conséquences de la
guerre en Ukraine.
Les impacts positifs potentiels de la réalisation des objectifs du Pacte sont donc
nombreux. La productivité optimale dans les filières agricoles ne sera pas encore
atteinte en 2027, ce qui suppose la possibilité pour Madagascar d’améliorer sa
compétitivité sur les marchés
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Déclaration du
gouvernement et de ses
Partenaires
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Déclaration du gouvernement et de
ses Partenaires
Les programmes du gouvernement, qui intègrent ceux retenus pour le Pacte pour
l’alimentation et l’agriculture de Madagascar, sont présentés en annexe.
Pour atteindre cet objectif d’investissement :
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