Rapport EIES Dessalement Eau Jorf Lasfar
Rapport EIES Dessalement Eau Jorf Lasfar
Rapport EIES Dessalement Eau Jorf Lasfar
Groupe OCP
Version définitive
Juillet 2023
PROJET DE LA STATION MODULAIRE DE DESSALEMENT DES EAUX DE MER A JORF LASFAR ET CONDUITES D’ADDUCTION
DES COMMUNES DE MOULAY ABDELLAH, EL JADIDA, EL HAOUZIA ET AZZEMOUR EN EAU POTABLE PAR L’OCP
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Rapport d’Etude d’Impact sur l’Environnement – Version définitive -juillet 2023
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TABLE DES
MATIERES
A PROPOS D’OCP....................................................................................................................................11
A PROPOS DU PROJET...........................................................................................................................12
1. CADRE LEGISLATIF ET INSTITUTIONNEL.................................................................................13
1.1. Cadre juridique.........................................................................................................................13
1.1.1. Note explicative du cadre conventionnel reliant l'OCP/l'Etat marocain pour le
présent projet...........................................................................................................13
1.1.2. Réglementation nationale.........................................................................................15
1.1.3. Conventions internationales.....................................................................................33
1.2. Cadre institutionnel..................................................................................................................35
1.2.1. Institutions ministérielles.........................................................................................35
1.2.2. Organisation pour la gestion des risques environnementaux et sociaux..................42
1.2.3. Organes de coordination..........................................................................................43
3. JUSTIFICATION ET DESCRIPTION DU PROJET..........................................................................46
3.1. Présentation et Justification du projet......................................................................................46
3.2. Analyse des variantes...............................................................................................................47
3.3. Implantation du projet..............................................................................................................50
3.3.1. Station modulaire de dessalement............................................................................50
3.3.2. Réservoirs de stockage projetés...............................................................................51
3.3.3. Conduites d’adduction AEP.....................................................................................51
3.4. Description des composantes du projet....................................................................................54
3.4.1. Station de dessalement modulaire............................................................................54
3.4.1.1. Présentation générale de la station...........................................................................54
3.4.1.2. Qualité de l’eau d’entrée..........................................................................................54
3.4.1.3. Processus de dessalement........................................................................................55
3.4.1.4. Qualité des eaux produites.......................................................................................64
3.4.1.5. Gestion des saumures et des effluents.....................................................................64
3.4.1.6. Analyses physicochimiques des rejets.....................................................................69
3.4.1.7. Synthèse des produits chimiques utilisés lors du processus de dessalement...........71
3.4.1.8. Utilités utilisées au niveau des stations de dessalement..........................................71
3.4.1.9. Stockage et Distribution de l’eau traitée..................................................................73
3.4.2. Réseau d’adduction AEP.........................................................................................73
3.5. Plan de gestion des déchets......................................................................................................75
3.5.1. Phase travaux...........................................................................................................75
3.5.2. Phase exploitation....................................................................................................75
3.6. Aspect socio-économique lié au projet....................................................................................79
Sb : Antimoine
SDAU : Schéma directeur d’aménagement urbain
SIG : Système d’Information Géographique
SME : Système de management environnemental
SO2 : Dioxyde de soufre
A PROPOS D’OCP
En tant que leader mondial sur le marché des phosphates et de ses dérivés,
OCP est un acteur clé sur le marché international, depuis sa création en 1920.
OCP intervient dans tous les aspects de la création de valeur dans l’industrie des phosphates, de
l’extraction du minerai jusqu'à la production des engrais, en passant par la fabrication de l'acide
phosphorique.
La variété et la qualité des gisements de phosphate marocains sont parmi les meilleures au monde ce qui
assure la richesse des différents produits proposés par OCP. Par ailleurs, la stratégie commerciale d’OCP
est basée sur le développement d’un portefeuille de produits innovants et de qualité qui peuvent être
adaptés à divers sols et cultures. De plus, la grande capacité industrielle d’OCP, associée à son système
de production flexible, permet d’assurer une structure optimisée des coûts.
Responsabilités Environnementales, Partant des responsabilités que lui confère sa position de leader
mondial, OCP nourrit une double ambition qui consiste à répondre de manière décisive aux besoins de
l’agriculture mondiale tout en assurant la protection de l’environnement.
En effet, l’écoconception de ses investissements améliore sa compétitivité, car elle lui permet, entre
autres, de réaliser des économies en eau et en énergie et de recycler, de valoriser ou d’éliminer d’une
manière écoresponsable ses déchets.
L’adhésion volontaire d’OCP à des programmes environnementaux, visant le respect des normes
internationales les plus strictes, témoigne en outre de son engagement en matière de développement
durable.
Responsabilités Economiques, OCP veille à créer des emplois et de la richesse que ce soit d’une manière
directe en recrutant des ressources locales, ou indirectement à travers ses nombreuses relations avec des
partenaires industriels territoriaux et des prestataires de services régionaux et nationaux. En effet, les
projets industriels, fonciers, sociaux et de loisirs résultant des activités d’OCP créent chaque année de
nombreux nouveaux emplois.
Responsabilités Sociales, OCP entretient un dialogue permanent et constructif avec ses salariés à travers
un processus annuel de négociation collective. En effet, cet organisme développe des projets sociaux et
culturels sur ses divers sites d'implantations. La création d’infrastructures sociales, éducatives, culturelles
et médicales bénéfique à tous les collaborateurs.
A PROPOS DU PROJET
Le Projet de dessalement de l’eau pour l’alimentation du complexe OCP JORF LASFAR et la ville d’EL
JADIDA et d’AZEMMOUR s’inscrit dans le cadre du programme d’urgence eau du Groupe OCP.
Suite à une année (2022) marquée par une forte sécheresse et une pression accrue sur les ressources en
eau dans tout le pays et notamment dans le bassin Oum Er Rbia, un Plan d‘urgence a, ainsi, été mis en
place pour assurer l'approvisionnement en eau industrielle des sites OCP à Jorf Lasfar permettant la
satisfaction de 100% des leurs besoins à partir de sources non conventionnelles d'ici fin 2023. Ce
programme permettra par conséquent d’accompagner le développement de la capacité de production de
l’OCP S.A, sans faire appel aux ressources naturelles.
En outre, les dotations en eau OCP libérées pourront être réorientées vers le renforcement de l’usage
local en eau potable du bassin Oum Er Rbia. Pour ce fait, OCP a décidé, avec toutes les parties prenantes
concernées, de mettre en place des capacités d'eau de dessalement supplémentaires afin de fournir de
l’eau potable à EL JADIDA, extensible à Azemmour en 2023-2024
Le projet objet de la présente étude d’impact sur concerne PROJET DE LA STATION MODULAIRE
DE DESSALEMENT DES EAUX DE MER A JORF LASFAR ET CONDUITES D’ADDUCTION
DES COMMUNES DE MOULAY ABDELLAH, EL JADIDA, EL HAOUZIA ET AZZEMOUR EN
EAU POTABLE PAR L’OFFICE CHERIFIEN
DES PHOSPHATES. Par ailleurs, le projet peut être diviser en 2 grandes composantes. Il s’agit de :
Ainsi, le groupe OCP a mandaté le bureau d’études JESA pour la réalisation de l’Etude d’Impact sur
l’Environnement (EIE) de ce projet, conformément aux exigences de la loi Marocaine n°12-03 et ses
décrets d’application.
Cette étude consiste à évaluer et identifier les impacts du projet sur l’environnement et à proposer dans
l’objectif d’optimiser son intégration dans le milieu récepteur des mesures d’atténuation, de
compensation et d’élimination des impacts négatifs. Ainsi, l’objectif principal de cette étude est d’arriver
à un projet optimal sur le plan environnemental et social tout en respectant les impératifs techniques et
économiques associés à sa réalisation.
Le contrat de concession est régi par La Loi n° 36-15 du 10 aout 2016 relative à l’eau, qui vise
notamment, la mise en place des règles et outils de planification de l’eau y compris les eaux
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ET CONDUITES D’ADDUCTION DES COMMUNES DE MOULAY ABDELLAH, EL JADIDA, EL
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HAOUZIA ET AZZEMOUR EN EAU POTABLE PAR L’OCP
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usées,
les eaux de mer dessalées et autres pour accroitre le potentiel hydrique national en tenant compte
des changements climatiques afin de s'y adapter.
Le contrat de concession sera conclu entre
- L’Etat Marocain, représenté par le Ministre de l’Equipement et de l’Eau, désigné ci-après
par « le Concédant »,
Et
- OCP Green Water (OGW)
Le Concédant concède au Concessionnaire le droit de dessaler les eaux de mer pour fournir de
l’eau industrielle au Groupe OCP et de l’eau potable aux gestionnaires des services publics de
distribution d’eau potable chargés des périmètres de distribution, à savoir (i) la régie autonome
de distribution d’eau, d’électricité et de gestion d’assainissement liquide des provinces d’El Jadida
et de Sidi Bennour et (ii) la régie autonome intercommunale de distribution d’eau et d’électricité
de la province de Safi
Au titre de la fourniture d’eau potable aux Régies, le Concessionnaire est rémunéré par un prix
versé par les Régies selon les termes et conditions de contrats de fourniture d’eau potable
conclus avec chaque régie à cet effet.
Le Concessionnaire assure la gestion et l’exploitation des Unités de Dessalement à ses risques et
périls et sous sa seule responsabilité
Le Concédant reconnaît qu’au titre de la fourniture d’eau potable aux Régies, les obligations et
responsabilités du Concessionnaire se limitent à l’obligation d’assurer la gestion et l’exploitation
des Unités de Dessalement de sorte à assurer la fourniture d’eau potable aux Régies
Le Concessionnaire ne saurait être tenu responsable de la qualité de l’eau potable fournie aux
usagers des services publics de distribution d’eau potable assurés par les Régies, lesquelles sont
seules responsables de la gestion desdits services publics.
Au titre des contrats de fourniture aux régies et du contrat de concession, OCP Green water a
l’obligation de livrer aux régies aux points de livraison convenus une Eau Potable répondant en
permanence aux normes marocaines en vigueur à tout instant pendant la durée d’effet du
Contrat (« l’Eau Potable »).
L’eau produite par le Concessionnaire par dessalement des eaux de mer doit répondre à la norme
marocaine d’eau potable destinée à l’alimentation humaine et prendre en considération les
directives de l’OMS pour les paramètres ne figurant pas dans la Norme Marocaine.
A la date, ces normes sont les suivantes :
Le projet de contrat de fourniture prévoit que dans le cas où un problème de qualité serait
identifié par les régies et confirmé par OGW comme trouvant sa source dans l’eau fournie par
OGW aux Points de Livraison ou en cas d’arrêt pour travaux ou réparation des installations sur les
installations de OGW dépassant les 12 h d’arrêt , OGW versera aux Régies une pénalité égale aux
coûts fixes supportés par la Régie durant la période d’arrêt causé par ce problème de qualité,
sans préjudice de (i) la prise en charge intégrale par OGW de tous les frais d’analyse et de
régularisation
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HAOUZIA ET AZZEMOUR EN EAU POTABLE PAR L’OCP
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du problème de qualité et des volumes d’eau mobilisés à cet effet et/ou déclarés non conformes
et (ii) la responsabilité exclusive et intégrale d’OGW au titre de tous préjudices pour les régies en
conséquence du problème de qualité.
1.1.2. Réglementation nationale
1.1.2.1. Loi Cadre n° 99-12 portant Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable
Elle s’inscrit dans le cadre des Hautes Directives Royales au Gouvernement, à la suite du discours du
Trône du 30 juillet 2009, au sujet de la déclinaison de la charte nationale de l’environnement et du
développement durable.
En cela, elle traduit la détermination du Maroc à inscrire ses efforts de développement économique,
social, culturel et environnemental dans une perspective durable, en veillant à ce que les stratégies
sectorielles, les programmes et les plans d’action prévus soient menés dans le strict respect des exigences
de protection de l’environnement et du développement durable.
Elle a pour objectif la fédération de toutes les forces vives du pays autour d’un projet commun et
structurant pour un environnement considéré comme un patrimoine commun de la nation dont la
protection de l’environnement qui est une responsabilité collective qui incombe aux générations
présentes et futures. Elle est un pacte établi en concertation sur des valeurs partagées, sur un code de
relation et de vie en commun et un document d’orientation et un fil conducteur des actions à engager
permettant la sauvegarde des espaces, des réserves et des ressources naturelles dans le cadre du
processus de développement durable.
La charte a pour souci majeur d’inscrire la réalisation des projets de développement dans la promotion du
développement durable alliant le progrès social et la prospérité économique avec la protection de
l’environnement, et ce dans le respect des droits, devoirs, principes et valeurs prévus dans la charte.
« Article 24 : Le gouvernement veille à la mise en place des structures, des institutions, des mécanismes
et des procédures nécessaires à la bonne gouvernance environnementale, notamment dans les domaines
relatifs :
• à la mise en conformité des politiques publiques avec les exigences de protection de l’environnement et
du développement durable ;
• au débat sur les questions majeures se rapportant au devenir des politiques publiques en matière de
protection de l’environnement et de développement durable. »
La loi 11-03 relative à la protection et à la mise en valeur de l'environnement, promulguée par le Dahir
N°1-03-59 du 10 rabii I 1424 (12 mai 2003) définit les principes et les orientations d'une stratégie
juridique environnementale pour le Maroc. Cette loi de portée générale répond aux besoins d'adopter une
démarche globale et intégrée assurant le meilleur équilibre possible entre la nécessité de préservation de
l'environnement et les besoins de développement économique et social du pays.
La loi 11-03 a pour objectif de rendre plus cohérent, sur le plan juridique, l'ensemble des textes ayant une
incidence sur l'environnement. Ces textes relevant par nature de la compétence de plusieurs
administrations, la loi est destinée à fournir un cadre de référence posant les principes fondamentaux sur
la base desquels les futurs textes relatifs à la protection de l'environnement devront être élaborés.
Rappelons l’obligation de protéger le sol, le sous-sol et les richesses qu'ils contiennent contre toute forme
de dégradation, la faune, la flore et la biodiversité au moyen d'une gestion rationnelle en vue de préserver
toutes les espèces et de garantir l'équilibre écologique et enfin l’obligation de tout exploitant d’une
installation classée soumise à autorisation d'établir un plan d'urgence prévoyant l'alerte des autorités
compétentes et des populations avoisinantes, l'évacuation du personnel et les moyens permettant de
circonscrire les causes des sinistres pouvant résulter de l'installation.
1.1.2.3. Loi N°12-03 relative aux études d'impact sur l'environnement et ses décrets d’application
La loi 12-03 relative aux études d'impact sur l'environnement, établit la liste des projets éligibles, la
procédure de réalisation et la consistance des études d'impact. La loi institue également la création d'un
comité national des études d'impact environnemental présidé par le ministre de l’Environnement. Ce
comité a pour rôle de décider, sur la base des résultats de l’étude d'impact, de l’acceptabilité
environnementale qui conditionne la mise en œuvre des projets assujettis.
Parmi les décrets d’application de la loi N°12-03 relative aux études d'impact sur l'environnement en
relation avec le projet :
A noter que le seuil des 200 Millions de DH étant le barème pour statuer si l’examen du projet sera
national ou régional.
Décret n° 2-04-564 du 5 Kaada 1429du 4 novembre 2008 fixant les modalités d'organisation et
de déroulement de l'enquête publique relative aux projets soumis aux études d'impact sur
l'environnement.
Ce décret a pour objet de définir les modalités d'organisation et de déroulement de l'enquête publique
prévue à l'article 9 de la loi n° 12-03 relative aux études d'impact sur l'environnement susvisée et à
laquelle les projets énumérés dans la liste annexée à ladite loi y sont soumis.
Ce même décret à travers ces différents articles définit les profils opérant au sein de la police de
l’environnement, leurs rôles auprès de l’autorité gouvernementale chargée de l’environnement, le plan
national pour la protection de l’environnement.
Le présent projet est assujetti à une étude d’impact sur l’environnement sur la base de cette loi et celle de
la loi 11-03 (Article 49 – Chapitre 5 ).
Il est à noter que l’élaboration de la présente loi s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la loi cadre
n°99-12 portant charte nationale de l’environnement et du développement durable qui prévoit dans son
article 8, la révision du cadre législatif relatif aux EIEs afin d’y intégrer l’évaluation stratégique
environnementale.
- L’assujettissement des politiques, des stratégies, des programmes et des plans et schémas de
développement sectoriels ou régionaux susceptibles d’avoir des incidences sur l’environnement à
l’évaluation environnementale stratégique ;
- La fixation de la procédure et les modalités d’examen de l’évaluation environnementale stratégique
et le recours à la consultation publique dans ce processus ;
- L’actualisation de la liste des projets soumis à l’étude d’impact sur l’environnement en définissant
des indicateurs permettant de se prononcer sur l’assujettissement ou non des projets à l’étude
d’impact sur l’environnement ;
- La simplification des conditions de l’évaluation environnementale des petits projets ayant des
impacts faibles sur l’environnement, en obligeant Ieurs maitres d’ouvrage de ne présenter qu’une
notice d’impact sur l’environnement simplifié au lieu de les soumettre à l’étude d’impact sur
l’environnement
;
- Le renforcement du rôle des comités régionaux des études d’impact sur l’environnement en
prévoyant la possibilité de créer des comités sous régionaux pour faciliter les conditions de travail
desdits comités au niveau territorial de la région ;
- L’institution de l’audit environnemental prévu par la Ioi cadre n°99-12 susmentionnée en vue
d’évaluer l’impact de certaines activités déjà existantes qui n’ont pas fait l’objet d’un audit
environnemental avant la publication de ce projet de loi et ce pour accompagner lesdites activités à
se conformer aux règlements et normes environnementales en vigueur.
1.1.2.5. Loi n° 47-18 portant réforme des Centres Régionaux d’Investissement et création des
Commissions Régionales Unifiées d’Investissement.
Avec la nouvelle loi, les CRI sont érigés en établissements publics dotés de personnalité morale et de
l’autonomie financière. Chacun des centres dans son territoire est chargé de contribuer à la mise en œuvre
de la politique de l’Etat en matière de développement, d’incitation, de promotion et d’attraction des
investissements à l’échelon régional et d’accompagnement global des entreprises notamment les PME et
es TPE. Les CRI sont tenus d’assister les investisseurs dans l’accomplissement des procédures et
démarches administratives requises pour la création de leurs entreprises. Ils sont même tenus entre autres
d’assurer le suivi des entreprises, en particulier les PME et les TPE et de les accompagner, à leur
demande, durant leur cycle de vie, en leur apportant notamment conseil et assistance pour faire face à
d’éventuelles difficultés.
En vue d’assurer un traitement intégré et harmonisé des dossiers d’investissement, il est créé, dans
chacune des régions du Royaume, un organe de décision et de coordination de l’action des
administrations compétentes en matière d’investissement dénommé « commission régionale unifiée
d’investissement », désignée dans la présente loi par « Commission régionale ».
- Procéder à une évaluation préalable des projets d’investissement qui lui sont soumis sur les plans
économique, social, environnemental et urbanistique ainsi qu’en matière de création d’emplois et
le cas échéant, s’assurer de leur éligibilité au régime incitatif et avantages accordés par l’Etat tel
que prévu par la législation et la règlementation en vigueur;
- Statuer ou donner son avis ou avis conforme, selon le cas, dans les conditions et selon les
procédures fixées par la législation et la règlementation en vigueur, sur tous les actes
administratifs nécessaires à la réalisation des projets d’investissement notamment examiner les
études d’impact sur l’environnement et donner son avis sur l’acceptabilité environnementale des
projets d’investissement qui lui sont soumis;
La présente loi a pour objectif la définition des règles de gestion, d’utilisation et de protection
quantitative et qualitative de l’eau, des écosystèmes aquatiques et du domaine public hydraulique en
général, ainsi que les règles de gestion des risques liés à l’eau pour une meilleure protection des
personnes et des biens.
Elle vise, également, la mise en place des outils de planification intégrée et participative de l’eau ainsi
que la gestion rationnelle et durable et une meilleure valorisation des eaux y compris les eaux non
conventionnelles pour accroître le potentiel hydrique national et le prémunir contre les changements
climatiques.
La Section 2 de la la loi N° 36-15 sur l'eau traite le Dessalement des eaux de mer. Selon l’Article 72 de la
présente loi : « Toute personne physique ou morale, de droit public ou privé, peut procéder au
dessalement des eaux de mer pour la satisfaction de ses propres besoins en eau ou celles d’autres usagers
conformément à la législation et la réglementation en vigueur »
Cette section de la loi précise également les modalités relatives aux projets de dessalement des eaux de
mer notamment les modalités d’élaboration et d’approbation du contrat de concession et du cahier des
charges.
« ARTICLE 75 : Le droit de dessalement de l’eau de mer peut être conféré aux personnes physiques ou
morales de droit privé par un contrat de concession et un cahier des charges conformément aux
dispositions du présent chapitre. 22 Le projet de dessalement de l’eau de mer contenant la demande de
concession est déposé contre récépissé auprès de l’administration ou de l’établissement public concerné
selon l’usage de l’eau dessalée. Ce projet est instruit par ladite administration ou ledit établissement
dans un délai de 60 jours à compter de la date de ce récépissé. »
caractéristiques de ces eaux, les modalités de leur utilisation, les conditions sanitaires y afférentes et, le cas
échéant, la zone de leur distribution sont fixées par voie réglementaire. »
« ARTICLE 77 : Les projets de dessalement d’eaux de mer réalisés par des personnes physiques ou
morales de droit privé pour la satisfaction de besoins propres en eau inférieurs au seuil fixé par voie
réglementaire peuvent être soumis au régime de l’autorisation selon les conditions fixées par voie
réglementaire. »
Décret n° 2-04-553 relatif aux déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects
dans les eaux superficielles ou souterraines
L’article premier de ce décret n° 2-04-553 du 24 Janvier 2005 définit le déversement comme étant tout
déversement, écoulement, rejet, dépôt direct ou indirect dans une eau superficielle ou une nappe
souterraine susceptible d’en modifier les caractéristiques physiques, y compris thermiques et radioactives,
chimiques, biologiques ou bactériologiques.
L’unité de gestion de l’eau est le bassin hydraulique : la demande de l’autorisation de déversement est
adressée au directeur de l’agence du bassin hydraulique concernée. La décision d’autorisation fixe
notamment :
Le produit des redevances de déversement est destiné par l’agence du bassin à l’octroi des aides
financières pour la dépollution et pour l’assistance technique à toute personne physique ou morale qui
entreprend des actions spécifiques de dépollution des eaux.
Décret n° 2-97-787 du 4 février 1998 (6 chaoual 1418) relatif aux normes de qualité des eaux et
à l'inventaire du degré de pollution des eaux.
Ce décret fixe les normes de qualité des eaux auxquelles une eau doit satisfaire selon l’utilisation qui en
sera faite (Méthode d’analyse et échantillonnage, les classes de qualité permettant de normaliser et
d’uniformiser l’appréciation de la qualité des eaux, ainsi que les paramètres physico-chimiques). Ce
décret aborde également le responsable et le mode de l’inventaire du degré de pollution des eaux
superficielles et souterraines.
Le présent arrêté détermine les valeurs limites générales de rejet dans les eaux tant superficielles que
souterraines :
Tableau 1 : Limites générales des rejets dans les eaux superficielles et souterraines
Valeurs limites générales de rejet dans les eaux
Paramètres
superficielles ou souterraines
Température (°C) 30
Ph 5,5 à 8,5
MES (mg/l) 30
Azote kjeldhal (mg N/l) 40
Phosphore total (mg P/l) 2
DCO (mg O2/l) 120
DBO5 (mg O2/l) 40
Chlore actif (Cl2) (mg/l) 1
Dioxyde de chlore (ClO2) (mg/l) 0,05
Aluminium (Al) en mg/l 10
Détergents (anionique, cationique et ionique) (mg/l) 2
Conductivité électrique (uS/cm) 2700
Salmonelles/5000 ml Absence
Cyanures libres (CN+) (mg/l) Absence
2-
Sulfates (SO4 ) (mg/l) 0.1
Sulfures libres (S2-) (mg/l) 500
Fluorures (F2-) (mg/l) 0.5
Indice de Phénols (mg/l) 3
Hydrocarbures par infrarouge (mg/l) 20
Huiles et graisses (mg/l) 20
Antimoine (Sb) (mg/l) 0.1
Argent (Ag) (mg/l) 0.05
Arsenic (As) (mg/l) 0.05
Baryum (Ba) (mg/l) 0.5
Cadmium (Cd) (mg/l) 0.2
Cobalt (Co) (mg/l) 0.1
1.1.2.7. Norme Marocaine NM 03.7.001 relative à la Qualité des eaux à usage alimentaire
Norme Marocaine homologuée par décision du Directeur de l’Institut Marocain de
Normalisation N° 982-20 du 12 Mars 2020, publiée au B.O N° 6874 du 16 Avril 2020.
Les valeurs mesurées pour les paramètres figurant au niveau du tableau ci-dessous ne doivent pas
dépasser les valeurs maximales admissibles (VMA), ou doivent respecter la fourchette s’il y a lieu.
Au cas où des paramètres ne figurant pas dans la présente norme sont analysés, on se référera aux valeurs
guides de l’OMS relatives à la qualité de l’eau de boisson.
EXPRESSION
PARAMETRES VMA COMMENTAIRES
DES
RESULTAT
S
Paramètres bactériologiques
Escherichia coli
0 UFC
/100ml Les teneurs en chlore résiduel doivent être
comprises entre : 0,1 et 1 mg/l à la
Entérocoques intestinaux 0 UFC
distribution et 0,5 à 1,0 mg/l à la production
/100ml
PROJET DE LA STATION MODULAIRE DE DESSALEMENT DES EAUX DE MER A JORF LASFAR ET 22
CONDUITES D’ADDUCTION DES COMMUNES DE MOULAY ABDELLAH, EL JADIDA, EL HAOUZIA ET
AZZEMOUR EN EAU POTABLE PAR L’OCP
Rapport d’Etude d’Impact sur l’Environnement – Version définitive -juillet 2023
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Substances minérales
Nitrites NO2 : mg/l 0,5 Somme des rapports :
Nitrates NO3 : mg/l 50 (NO3)/50 + (NO2)/3 ne doit pas dépasser 1.
Arsenic As : µg/l 10
Baryum Ba : mg/l 0,7
Cadmium Cd : µg/l 3
Cyanures CN : µg/l 70
Chrome Cr :µg/l 50
VMA est fixée sur des critères
Manganèse Mn : mg/l d’acceptabilité. Effets sanitaires
0,1 apparaissent à partir de 0,5 mg/l
VMA est fixée sur des critères
Cuivre Cu : mg/l 1 d’acceptabilité. Effets sanitaires
apparaissent à partir de 2 mg/l
Fluorures F : mg/l 1,5
Mercure Hg : µg/l 1
Plomb Pb : µg /l 10
Sélénium Se : µg/l 10
Bore B : mg/l 2,4
Nickel Ni : µg/l 20
Substances organiques
Pesticides Par «pesticides» on entend :
1-par substance individualisée - les insecticides organiques
- les herbicides organiques
A l'exception des substances - les fongicides organiques
suivantes : - les nématocides organiques
- Aldrine, µg/l 0.1
- les acaricides organiques
dieldrine,
l'heptachlore et - les algicides organiques
L’heptachlore-époxyde µg/ 0.03 - les rodenticides organiques
- les produits anti-moisissures
2- et pour le total des substances l organiques
mesurées 0.5 les produits apparentés (notamment les
µg/ régulateurs de croissances) et leurs
métabolites, produits de dégradations et de
l réactions pertinents.
Hydrocarbures
polycycliques
Aromatiques
(HPA)
Total des substances
suivantes : µg/l 0.1
1. Benzo(b)fluorranthène,
2. Benzo(k)fluorranthène,
3. Benzo(ghi)pérylène
Indénol(1.2.3-cd)pyrène
Benzo(a) pyrène µg/l 0.01
Composés organiques
hautementvolatils :
Benzène µg/l 1
1.1.2.8. Dahir n° 1-15-87 du 29 ramadan 1436 (16 juillet 2015) portant promulgation de la loi n° 81-
12 relative au littoral
La présente loi établit les principes et les règles fondamentales d'une gestion intégrée durable du littoral
en vue de sa protection, de sa mise en valeur et de sa conservation.
Décret N° 2-15-769 du 3 Rabii I 1437 (15 décembre 2015) fixant la composition, le nombre des
membres, les attributions et les modalités de fonctionnement de la commission nationale de la
gestion intégrée du littoral et des commissions régionales ainsi que les modalités d'élaboration
du plan national et des schémas régionaux du littoral.
Décret N° 2-95-717 du 10 Rejeb 1417 (22 novembre 1996) relatif à la préparation et à la lutte
contre les pollutions marines accidentelles.
Arrêté du premier ministre n° 3-3-00 du 17 Joumada I 1424 (16 juillet 2003) portant application
du décret N° 2-95-717 du 10 Rejeb 1417 (22 novembre 1996) relatif à la préparation et à la lutte
contre les pollutions marines accidentelles.
Décret N° 2-99-1257 du 29 moharrem 1421 (4 mai 2000) portant création du Conseil supérieur
pour la sauvegarde et l'exploitation du patrimoine halieutique.
1.1.2.9. Dahir n°1‐69‐170 du 25 juillet 1969 sur la défense et la restauration des sols
Ce dahir et la loi n°11-03 permettent par des moyens qui combinent la contrainte et l'intérêt des
propriétaires fonciers, d'assurer le reboisement et l'affectation des sols à des pratiques culturales
spécifiques en vue de combattre l'érosion et d'assurer la protection d'ouvrages ou de biens déclarés
d'intérêt national.
Par un dispositif éclaté comprenant plus d'une centaine de textes, le droit en vigueur cherche à
sauvegarder les ressources naturelles, à en organiser l'exploitation et à assurer parallèlement la protection
de l'hygiène et de la sécurité publiques dans leur utilisation.
Les activités susceptibles d'engendrer des risques pour l'hygiène, la sécurité ou la salubrité font pour leur
part l'objet de règles de prévention et de contrôle. Il en va ainsi de l'ensemble des établissements
incommodes, insalubres ou dangereux qui relèvent tant en ce qui concerne leur localisation que de leur
installation et les conditions de leur fonctionnement d'un contrôle administratif étroit qui peut imposer
notamment des règles particulières pour l'élimination des déchets et la réduction des nuisances.
Ce texte de loi est applicable au projet à la fin de la phase de travaux pour réhabiliter les zones
temporairement occupées et au courant de la phase exploitation pour limiter la pollution du sol et des
ressources aux alentours du site.
1.1.2.10. Dahir n ° 1-06-153 du 22 novembre 2006 portant promulgation de la Loi n°28-00 relative à la
gestion des déchets et à leur élimination & Dahir n°1-12-25 du 13 ramadan 1433 (2 août
2012) portant promulgation de la loi n°23-12 modifiant la loi n°28-00
La loi n° 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination, publiée en 2006, a pour objectif
d’instaurer une gestion des déchets respectant l’environnement et participant à la préservation de la santé
de l’homme. En effet, cette loi s’est fixée comme objectifs :
Cette loi s'applique aux déchets ménagers et assimilés, aux déchets inertes, industriels, hospitaliers et
dangereux. Elle s'applique aussi aux épaves maritimes, aux épaves aéronefs, aux immersions et rejets
effectués par les navires et les aéronefs ainsi qu'aux cadavres d'animaux.
Par ailleurs, en vertu de ladite loi, l'ouverture, la fermeture, le transfert et la modification substantielle
d'installations de traitement, de valorisation, d'élimination, ou de stockage des déchets ne peuvent se faire
sans l'autorisation de l'autorité gouvernementale chargée de l'environnement. Cette autorisation est
subordonnée à l’octroi d’une décision d’acceptabilité environnementale délivrée après présentation et
examen d’une étude d'impact sur l'environnement.
Enfin, pour ce qui est des infractions et des sanctions, la loi définit les infractions qui sont susceptibles de
présenter ou présentent une quelconque menace pour la santé de l'homme ou l'environnement. Ces
infractions sont passibles de peines, d'amendes ou d'emprisonnement selon la gravité de l'infraction.
Le décret n° 2-07-253 du 18 juillet 2008 portant classification des déchets et fixant la liste des
déchets dangereux. Dans ce décret, les déchets sont inventoriés et classés en fonction de leur
nature et leur provenance dans un catalogue dénommé « Catalogue Marocain des Déchets ».
Le décret n° 2-09-139 du 21 mai 2009 relatif à la gestion des déchets médicaux et
pharmaceutiques.
Décret n° 2-09-683 du 23 Rejeb 1431 (6 juillet 2010) relatif au plan directeur régional de gestion
des déchets industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux et des déchets ultimes et
des déchets inertes.
Cette loi vise la préservation et la lutte contre les émissions de polluants atmosphériques susceptibles de
porter atteinte à la santé de l'homme à la faune, au sol, au climat, au patrimoine culturel et à
l'environnement en général. Elle s'applique à toute personne physique ou morale soumise au droit public
ou privé, possédant, détenant, utilisant ou exploitant des immeubles, des installations minières,
industrielles, commerciales ou agricoles, ou des installations relatives à l'industrie artisanale ou des
véhicules, des engins à moteur, des appareils de combustion, d'incinération des déchets, de chauffage ou
de réfrigération.
Elle interdit de dégager dans l'air des polluants tels que les gaz toxiques ou corrosifs, les fumées, les
vapeurs, la chaleur, les poussières, les odeurs au-delà de la quantité ou de la concentration autorisée par
les normes fixées par voie réglementaire, et définit les moyens de lutte contre la pollution de l'air, les
procédures de sanction en cas de dommages ou de pollution grave et les mesures d'incitation à
l'investissement dans les projets de prévention de la pollution de l'air.
Rappelons que le propriétaire de toute installation devrait s'engager à prendre toutes les précautions et
mesures nécessaires pour empêcher l'infiltration ou l'émission des polluants d'air dans les lieux de travail,
à les maintenir en delà des limites admises, qu'il s'agisse de polluants dus à la nature des activités
exercées par l'installation ou résultant de défauts dans les équipements et les matériels. Un renvoi vers la
santé et la sécurité au travail y figure notamment à travers l’assurance d’une protection nécessaire aux
ouvriers conformément aux conditions d'hygiène et de sécurité de travail.
Enfin à noter qu’elle permet à toute personne physique ou morale dont la santé ou les biens ont subi un
préjudice du fait d'une émission, d'un dégagement ou d'un rejet de polluants dans l'atmosphère, de
déposer une demande d’enquête à l'autorité compétente dans un délai de quatre-vingt-dix jours de la
constatation du dommage, à condition que la demande soit assorti d'une expertise médicale ou technique.
Décret N°2-09-286 du 20 Hija 1430 (8 décembre 2009) fixant les normes de qualité de l'air et
les modalités de surveillance de l'air.
Ce décret fixe en application des articles 3, 4 et 24 de la loi n° 13-03 relative à la lutte contre la pollution
atmosphérique, les normes de qualité de l'air et les modalités de mise en place des réseaux de
surveillance. Selon l'article 5, les substances atmosphériques polluantes qui feront l'objet d'une
surveillance obligatoire sont: le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde
d'azote (NO2), les particules en suspension (MP10), l'ozone (03), le Plomb (Pb) et le cadmium (Cd) dans
les poussières et le benzène. Le tableau ci-dessous donne les valeurs limites de concentration de ces
substances polluantes dans l'air.
La surveillance de l'air, l'article 9 stipule la mise en place par l'autorité gouvernementale chargée de
l'environnement, en concertation avec les autorités gouvernementales, les autorités locales et les
collectivités locales concernées et en partenariat avec les organismes publics ou privés intéressés par la
protection de l'air d'un réseau de surveillance de la qualité de l'air dans chaque agglomération chef-lieu
de région. Selon ce même article, ce réseau peut être étendu ou installé dans d'autres agglomérations ou
zones où le niveau de concentration d'une ou plusieurs substances polluantes dans l'air dépasse les
normes en vigueur. Par ailleurs, le décret institue un comité permanent de suivi et de surveillance de la
qualité de l'air au niveau régional (article 11), et un comité national regroupant les représentants des
institutions publiques concernées (article 13).
1.1.2.12. Dahir du 25 août 1914 portant réglementation des établissements insalubres, incommodes ou
dangereux, tel qu’il a été modifié et complété par les dahirs des 13 octobre 1933, 11 août
1937, 9 juin 1938, 9 novembre 1942 et 18 janvier 1950
Les installations classées sont soumises à autorisation et doivent respecter les normes et standards de
qualité de l’environnement visés dans la loi 11-03.
En cas de risque majeur et certain, l’administration compétente peut décider de suspendre totalement ou
partiellement les activités de l’installation classée responsable du risque, et peut lui imposer d’installer
des équipements de mesure de la pollution et de lui transmettre périodiquement les relevés effectués sur
la nature et la quantité des rejets liquides, solides et gazeux.
En ce qui concerne les rejets industriels, le dahir du 25 août 1914 place les établissements insalubres,
incommodes ou dangereux sous le contrôle et la surveillance de l'autorité administrative. Les
établissements sont divisés en trois classes suivant les opérations qui y sont effectuées, les inconvénients
et les nuisances qu'ils causent du point de vue de la sécurité, de la salubrité et de la commodité publique.
1.1.2.13. Dahir n° 1-11-37 du 29 Joumada II 1432 (2 juin 2011) portant promulgation de la loi n° 30-
05 relative au transport par route de marchandises dangereuses
Dans tous les cas, des mesures doivent être prises pour éviter toute fuite dans des conditions normales de
transport, le transport des emballages vides et non nettoyés, ayant renfermés certaines catégories de
marchandises dangereuses, à condition toutefois que des mesures appropriées soient prises pour éviter les
risques éventuels.
Les marchandises dangereuses sont classées en fonction de leur degré de danger conformément à
l'Accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par route (ADR), fait à
Genève le 30 septembre 1957, tel que publié par le dahir n° 1-96-3 du 18 Rabii II 1424 (9 juin 2003).
1.1.2.14. Dahir n°1-11-161 du 29 septembre 2011 portant promulgation de la loi n° 47-09 relative à
l’efficacité énergétique
La loi N° 47-09 du 9 mai 2012 relative à l’efficacité énergétique a pour objet d’augmenter l’efficacité
énergétique dans l’utilisation des sources d’énergie, éviter le gaspillage, atténuer le fardeau du coût de
l’énergie sur l’économie nationale et contribuer au développement durable. Sa mise en œuvre repose
principalement sur les principes de la performance énergétique, des exigences d’efficacité énergétique,
des études d’impact énergétique, de l’audit énergétique obligatoire et du contrôle technique.
La loi 12-90 relative à l'urbanisme, promulguée par Dahir n°1-92-31 du 17 juin 1992, définit les
principes et les orientations d'une stratégie juridique en matière d'urbanisme et d'aménagement du
territoire pour le Maroc. Cette loi a pour objectif de répondre aux besoins d’une démarche globale et
intégrée, susceptible de faire face à la forte croissance urbaine due à l'afflux massif des ruraux, au
développement de l'armature urbaine le long du littoral atlantique, à la sur densification et à la
paupérisation des médinas, ainsi qu'à la formation et la prolifération des noyaux de bidonvilles et des
quartiers clandestins, compte tenu de la difficulté de reproduire les modèles hérités notamment les
quartiers Habous.
Elle a pour objet également de définir les différents documents d'urbanisme, les règlements de
construction ainsi que d'instituer des sanctions pénales. Elle est composée de 93 articles et d'un décret
d'application n° 2-92-832 comprenant 43 articles explicitant le contenu de la loi. Le tout fournit une
définition juridique des différents documents d'urbanisme (SDAU, PZ, PA, arrêtés d'alignement, permis
de construire) et réglemente la construction.
Le Décret n° 2-92-832, composé de 43 articles, désigne la délimitation des périmètres des centres
délimités, de leurs zones périphériques des groupements d'urbanisme, des zones agricoles et des zones
forestières. La loi du 17 juin 1992 comporte quatre titres, dont le premier ne traite que les définitions
préliminaires. Le Titre II comporte cinq chapitres relevant des documents d'urbanisme (Schéma
Directeur d'Aménagement Urbain - Plan de Zonage - Plan d'Aménagement).
Les chapitres I et II qualifient les champs d'application, les définitions et les objets du SDAU, du PZ et
du PA, ainsi que leur étude, leurs procédures d'instruction et d'approbation et leurs effets. Les arrêtés
d'alignement emportant cessibilité, ont été sujets du Chapitre IV, où est dénommée leur étude ainsi que
leur procédure d'instruction et d'approbation. L'ensemble des cinq chapitres composant le titre III de cette
loi est réservé aux constructions. Les chapitres I, II et III concernent, respectivement, le permis de
construire, l'intervention de l'architecte et de sa mission, ainsi que le permis d'habiter et du certificat de
conformité. Alors que les deux derniers chapitres traitent des règlements de construction et des
dispositions diverses. Le titre IV traite des sanctions, alors que le titre V désigne les dispositions
diverses, les décrets et les arrêtés de reconnaissance ainsi que les mesures transitoires.
1.1.2.16. Loi n°66-12 relative au contrôle et à la répression des infractions en matière d’urbanisme et
de construction
Cette loi tend à l’unification et à la simplification des procédures de contrôle et de répression des
infractions en matière d’urbanisme et de construction. Elle vise un meilleur encadrement de l’acte de
construction (autorisations, organisation du chantier, etc.).En outre, elle donne plus de pouvoir aux
agents contrôleurs en vue de remédier aux situations d’infractions (Arrêt des travaux, avertissements,
saisie du matériel de construction).
L’institution des obligations régit l’ouverture et la fermeture des chantiers et l’obligation de la tenue d’un
cahier de chantier contenant tous les renseignements permettant, notamment, aux professionnels
d’assurer le suivi du chantier :
- En fin des travaux : le pétitionnaire dépose la déclaration de fermeture des travaux le Président de la
Commune délivre le Permis d’habiter ou Certificat de conformité sur la base d’une attestation de
conformité établie au siège de la commune.
La loi a donné aux personnes ayant procédé à des constructions illégales la possibilité de demander au
président du conseil communal un permis de régularisation ou de mise en conformité. Elle a fourni une
liste exhaustive des infractions en matière d’urbanisme (réalisation d’une construction ou le démarrage
des travaux sans autorisation préalable ou sur un terrain non constructible, exploitation d’une
construction sans l’obtention du permis d’habiter ou de certificat de conformité, non-respect des
dispositions relatives à l’organisation du chantier).
La loi organique portant sur les communes fixe les conditions de la gestion par la commune de ses
affaires de manière démocratique, la mise en œuvre par le président de la commune des délibérations et
décisions du Conseil de la région, les conditions de dépôt des pétitions par les citoyens et les
associations, les prérogatives propres à la commune, les prérogatives qu’elle partage avec l’Etat, celles
qui lui sont transférées par l’Etat, en plus du système financier des communes et la source de ses
ressources financières.
Elle définit également les conditions et les modalités de constitution par les communes de groupements
territoriaux, ainsi que les modalités de la promotion de la coopération entre les communes, les
mécanismes visant à accompagner l’évolution territoriale dans ce sens, les règles de gouvernance
relatives à l’application du principe de la libre administration des affaires de la commune, et le contrôle
de la gestion des programmes et de la comptabilité.
La législation du travail se caractérise par sa conformité avec les principes de base fixés par la
Constitution et avec les normes internationales telles que prévues dans les conventions des Nations Unies
et de ses organisations spécialisées en relation avec le domaine du travail. Le travail ne constitue pas une
marchandise et le travailleur n'est pas un outil de production. Il n'est donc permis, en aucun cas, d'exercer
le travail dans des conditions portant atteinte à la dignité du travailleur.
Les dispositifs de la loi 65-99, relative au code du travail, ont pour objectifs l'amélioration des conditions
du travail et de son environnement et la garantie de la santé et de la sécurité sur les lieux du travail.
L'employeur est tenu de s'assurer que l'emballage, l’étiquetage et la fiche de données de sécurité
répondent aux conditions du travail prévues par les normes marocaines relatives aux préparations
chimiques dangereuses.
Il est tenu d’évaluer les risques encourus pour la santé et la sécurité des salariés pour toute activité
susceptible de présenter un risque d'exposition à des agents chimiques dangereux. Lorsqu’il y a une
exposition à plusieurs agents chimiques dangereux, l'opération d’évaluation devrait prendre en compte
les risques combinés de l'ensemble de ces agents.
Par ailleurs, il est tenu de définir et d’appliquer les mesures de prévention visant à supprimer ou à réduire
au minimum le risque d’exposition aux agents chimiques dangereux en agissant sur les méthodes de
travail, le nombre de salariés exposés, la durée d’exposition, la quantité des agents chimiques etc…, de
consigner les résultats dans une fiche d’évaluation des risques chimiques, et les communiquer à toutes les
parties concernées spécifiées dans le présent texte.
L’employeur doit gérer le stockage, la manutention et l’isolement des agents chimiques incompatibles
afin d’empêcher la présence sur le lieu de travail de concentrations dangereuses de substances
inflammables ou de quantités dangereuses de substances chimiques instables ; d’éviter les risques de
débordement ou d’éclaboussures, ainsi que de déversement par rupture des parois susceptibles de
provoquer des brûlures d’origine thermique ou chimique.
Ce texte traite également le risque biologique, les principales différences résident principalement dans la
durée d’archivage qui est fixée à 10 ans et la vaccination des salariés non immunisés contre les agents
biologiques pathogènes auxquels ils sont ou peuvent être exposés.
Arrêté du ministre de l’Emploi et des affaires sociales n° 4576-14 du ler rabii 1 1436 (24 décembre
2014) fixant les valeurs limites d'exposition professionnelle à certains produits chimiques dangereux
Le présent arrêté fixe les valeurs moyennes et limites d’exposition professionnelle à certains produits
chimiques dangereux. Les valeurs moyennes sont mesurées ou calculées par rapport à une période de
référence de 8 heures, pondérées dans le temps. L’exposition à court terme est une valeur limite au-
dessus de laquelle il ne doit pas y avoir d'exposition, elle se rapporte à une période de quinze minutes
sauf indication contraire.
Les valeurs sont en milligrammes par mètre cube d'air à 20° C et 101.3 kPa (760 mm de mercure) ou
partie par million en volume dans l'air (ml/m3). On y trouve plusieurs substances notamment l’acide
chlorhydrique, Ammoniac anhydre, Fluorure d'hydrogène, plomb, silice, sulfure d'hydrogène, etc …
1.1.2.19. Loi n°116-14 modifiant et complétant la loi 52-05 portant code de la route
La loi portant code de la route, qui est entrée en vigueur à compter du 1er Octobre 2010, est considérée
comme un cadre juridique de référence. Son but est de réformer, de moderniser les dispositions existantes
pour lutter contre le fléau des accidents de la circulation et instaurer des droits et des devoirs pour les
usagers de la route.
- Mise à niveau et amélioration du contrôle routier en prévoyant les mécanismes nécessaires pour
assurer l’efficacité du contrôle ;
- Mise à niveau du secteur de contrôle technique des véhicules ;
- Mise à niveau des règles de la conservation de la voie publique, en définissant les actes sur la voie
publique et ses dépendances soumis à autorisation.
1.1.2.20. Loi 16-99 modifiant et complétant le dahir n°1.63.260 du 12 novembre 1963 relatif au
transport par véhicules automobiles sur route
Cette loi met en œuvre le système des agréments à travers l’établissement des tarifs de transport routier
de marchandises tout en prévoyant un certain nombre de mesures en vue de mieux organiser le secteur de
transport routier :
Sont considérées comme maladies professionnelles les affectations aigues ou chroniques, désignées par
arrêtés du directeur des communications, de la production industrielle et du travail pris après avis
conforme du directeur de la santé, de la famille et de la jeunesse, lorsque ces affectations atteignent les
ouvriers habituellement occupés aux travaux industriels correspondants.
Tout employeur dont les procédés de travail comportent l’usage de substances susceptibles de provoquer
les maladies ayant un caractère professionnel est tenu avant le commencement des travaux d’en faire la
déclaration à l’inspecteur du travail dans la circonscription duquel est située son exploitation.
Outre ces lois relatives à la préservation de l’environnement, le maître d’ouvrage et les différentes parties
prenantes du projet sont amenés à respecter toute réglementation en vigueur qui touche de près ou de loin
le projet tout au long des différentes phases de réalisation et d’exploitation.
1.1.2.22. Dahir n°1-80-341 du 25 décembre 1980 portant promulgation de la loi 22-80 sur le patrimoine
culturel et historique & Dahir n°1-06-102 du 18 Joumada I 1427 (15 juin 2006) portant
promulgation de la loi n°19-05 modifiant et complétant la loi n°22-80
Cette loi vise la conservation de tous les objets d’art et d’antiquité mobiliers qui présentent pour le Maroc
un intérêt historique, archéologique, anthropologique ou intéressant les sciences du passé. Cette loi
prévoit deux mesures de protection : le classement et l’inscription. Selon l’article 6 de cette loi,
l’immeuble ou le meuble inscrit ne peut être dénaturé ou détruit, restauré ou modifié qu’après
autorisation
administrative. Par ailleurs, si au cours d’un travail quelconque, une fouille entreprise dans un but non
archéologique met au jour des monuments, les autorités doivent être avisées de cette découverte. Ces
monuments ne doivent être ni dégradés, ni déplacés. Les objets d’art ou antiquité deviennent propriété de
l’Etat.
Les présentes directives s’appliquent au bruit au-delà du périmètre de l’établissement. Elles envisagent la
mise en œuvre de méthodes de prévention et de mitigation du niveau de bruit à la source. De même elles
instituent des lignes directrices sur les niveaux du bruit à ne pas dépasser et précisent les conditions
normales de mesures.
1.1.2.24. Dahir du 12 Janvier 1955 portant emploi sur les appareils à pression de gaz et ses textes
d’applications.
Le tableau ci-dessous récapitule les principaux protocoles et conventions signés et ratifiés par le Maroc.
Convention Africaine
pour la conservation de
Ratification et entrée en Applicable, elle vise la protection du sol,
la nature et des Protection faune flore
vigueur 1977 de l’eau, de la faune et de la flore
ressources Naturelles-
1968
Charte Maghrébine
relative à la protection
Protection de Applicable, elle vise la protection
de l’environnement et Signature en 1992
l’environnement de l’environnement
de développement
durable-1992
Applicable, elle vise la stabilisation des
Convention sur Lutte contre les concentrations de gaz à effet de serre dans
les changements changements Entrée en vigueur en 1996 l’atmosphère à un niveau qui empêche toute
climatiques-1992 climatiques perturbation anthropique dangereuse
du système climatique.
Vise à lutter contre le changement
Lutte contre les climatique en réduisant les émissions de gaz
Protocole de Kyoto changements Adhésion en 2002 carbonique. Le projet s’inscrit dans cette
climatique volonté nationale de développement des
énergies propres.
7 conventions parmi les 8
fondamentales ont été
ratifiées :
- Convention n° 98 sur le
Convention Depuis 1956, le Maroc droit d'organisation et de
internationales ratifiées a ratifié 65 conventions négociation collective, Ces conventions sont intégrées dans les
par le Maroc dans le de l’organisation 1949, ratifiée le 20 - 05 – 57 textes nationaux et sont applicables au
domaine du droit du internationale du - Convention n° 29 sur le projet en ce qu’elle réglemente le travail
travail Travail(OIT) travail forcé, 1930, ratifiée
le 20-05-57
- Convention n° 100 sur
l'égalité de rémunération,
1951, ratifiée le 11-05-79
Interdiction de la
La Convention vise une interdiction
production et de
progressive de la production et de
l’utilisation d’un
l'utilisation d'un Polluant organique
produits Organiques
persistant (POP). Elle a pour objectif
Persistant. Elle a pour
Convention de principal de protéger la santé humaine et
objectif principal de
Stockholm Ratification en 2004 l'environnement des effets néfastes des
protéger la santé
POP.
humaine et
Applicable au projet notamment pour le
l’environnement des
choix des huiles utilisées dans les
effets néfastes des
transformateurs
polluants organiques
persistants
Les institutions clés agissant dans le domaine de l’environnement y compris les organismes sous-tutelles
et leurs implications dans ladite projet : :
- Promotion de la coopération avec les organismes publics, les collectivités territoriales, le secteur
privé et les organisations non gouvernementales dans le domaine de l’environnement et du
développement durable ;
- Mise en place des structures nécessaires à l’observation et le suivi de l’état de l’environnement et
la collecte des données et des informations environnementales au niveau national et régional en
collaboration avec les départements concernés ;
- Intégration de la dimension de l’environnement dans les programmes de développement, de
l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique en collaboration et coordination avec
les parties concernées ;
- Suivi de l’évaluation stratégique environnementale des politiques et des programmes de
développement public ;
- Suivi de l’évaluation de l’impact des projets et des activités d’investissement sur
l’environnement en concertation avec les départements concernés.
- Elaborer et mettre en œuvre la politique gouvernementale dans les domaines de l'énergie, des
mines et de la géologie ;
- Assurer la tutelle des entreprises et établissements publics qui relèvent de sa compétence ainsi
que le contrôle des autres secteurs dépendant de son autorité, en application de la législation et
de la réglementation en vigueur ;
- Veiller à la bonne gestion et au développement du patrimoine géologique, énergétique et minier;
- Mettre en œuvre les orientations relatives à la recherche géologique et à la prospection des
ressources du sol et du sous-sol du pays;
- Prendre les options et mesures nécessaires pour garantir la sécurité des approvisionnements
énergétiques, généraliser l'accès des populations rurales et urbaines aux services énergétiques
commerciaux et assurer la sureté des personnes et des installations énergétiques et minières;
- Mettre en œuvre la politique de stockage stratégique et entreprendre les mesures d'urgence visant
la sécurité des approvisionnements en cas de crise;
- Veiller à assurer en permanence une vision stratégique et prospective permettant, en particulier,
le développement institutionnel harmonieux, l'adaptation continue et le développement des
filières des secteurs énergétique, minier et géologique ;
- Veiller à l'organisation et au fonctionnement des marchés électrique, gazier et pétrolier, dans le
cadre de la consolidation d'un marché énergétique libéralisé et intégré dans son environnement
régional, notamment par le renforcement des échanges à travers les interconnexions, afin de
permettre au pays de jouer un rôle actif dans le cadre de la dynamique régionale et internationale
de développement du secteur ;
- Animer les actions visant le renforcement des échanges et la concertation avec l'ensemble des
administrations, organismes et partenaires concernés par le développement des secteurs de
l'énergie et des mines ;
- Faire établir les bases de données et les informations nécessaires à l'élaboration des analyses à
caractère économique et stratégique et des études d'impact, à travers la mise en place d'un
système d'observation et de planification énergétiques et miniers ;
- Veiller à la promotion de l'ingénierie nationale dans les domaines énergétique, minier et
géologique, ainsi qu'à la formation des capacités humaines requises et à la préparation des
structures d'encadrement nécessaires.
- Elaborer les stratégies de développement des secteurs de l’industrie, du commerce, des nouvelles
technologies et de la poste, et leur déclinaison en programmes opérationnels ;
- Valider les stratégies de développement des investissements et d’amélioration de la compétitivité
des PME, ainsi que leur déclinaison en programmes opérationnels ;
- Piloter et mettre en œuvre les stratégies de développement des secteurs de l’industrie, du
commerce, des nouvelles technologies et de la poste ;
- Assurer la veille stratégique, le suivi et l’évaluation des stratégies des secteurs de l’industrie, du
commerce et des nouvelles technologies ;
- Promouvoir et développer l’innovation dans les domaines de l’industrie et des nouvelles
technologies ;
- Développer et coordonner les espaces d’accueil industriels, commerciaux et technologiques,
ainsi que les pôles de compétitivité ;
- Contribuer à la définition des plans de formation dans les secteurs de l’industrie, du commerce et
des nouvelles technologies, et participer au suivi de leur mise en œuvre ;
- Définir le cadre législatif et organisationnel pour les secteurs de l’industrie, du commerce et des
nouvelles technologies ;
- Promouvoir la qualité et la sécurité dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des
nouvelles technologies ;
- Assurer la communication dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des nouvelles
technologies.
Compte tenu des pouvoirs attribués aux autres secteurs ministériels et aux institutions et organes
concernés conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur, le Ministère de l'Equipement,
du Transport, de la Logistique et de l'Eau est chargé de :
- Elaborer et mettre en œuvre la politique gouvernementale dans les domaines des routes, des
ports, des chemins de fer, de la marine marchande, de l’hydraulique, de la météorologie et du
climat, et de l’alimentation en eau potable ;
- Elaborer et mettre en œuvre la politique gouvernementale dans les domaines des transports
routiers, ferroviaires et maritimes ;
- Elaborer la politique gouvernementale dans le domaine de la sécurité routière et coordonner sa
mise en œuvre ;
- Préparer la politique gouvernementale dans le domaine de développement des activités
logistiques et veiller à son exécution.
1.2.1.4. Ministère de l’agriculture et de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts
Département de l’agriculture
Le ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts
(MAPMDREF) - Département de l'Agriculture - est chargé d'élaborer et de mettre en œuvre la politique
du gouvernement dans le domaine agricole.
- Procéder aux études et recherches visant le développement de l'agriculture aux niveaux régional
et national ;
- Elaborer les textes juridiques et réglementaires relatifs aux activités agricoles ;
La création des ABHs, confirme la volonté du législateur marocain d’asseoir les fondements de la gestion
décentralisée de l’eau au niveau de chaque bassin ou ensemble de bassins tant au niveau de la prise de
décision qu’au niveau de la mise en œuvre de la politique de l’eau. Les agences de bassins prennent en
charge certaines missions qui étaient du ressort des Directions des Régions Hydrauliques (DRH) et sont
chargées des études d’évaluation, de suivi, de planification. Elles sont également investies de certaines
missions d’entretien et de maintenance des ouvrages et d’octrois d’aides, prêts et subventions à toute
personne engageant des investissements d’intérêt collectif d’aménagement ou de préservation des
ressources en eau (station d’épuration des eaux usées domestique, dépollution des unités industrielles,
élaboration etc.).
Le présent projet est du ressort de l’Agence du Bassin Hydraulique de Oum Er Rabia (ABHOER).
1.2.1.6. Régie Autonome de Distribution d'Eau et d'Electricité Province d'El Jadida (RADEEJ)
La RADEEJ assure la distribution de l’eau potable au niveau de sa zone d’action. La RADEEJ a comme
objectifs l’amélioration de la qualité des services, rationalisation de l’utilisation de la ressource en eau,
sécurisation et continuité de l’alimentation en eau potable et le renforcement de l’infrastructure afin de
couvrir les besoins croissants en eau potable.
La RADEEJ assure la gestion du réseau d’assainissement liquide au niveau de sa zone d’action à travers
le renforcement du réseau et son entretien et le contrôle de la qualité des eaux traitées.
L’ONEE constitue un acteur privilégié dans le domaine de l’environnement, a établi un premier guide
méthodologique en 1996 pour la réalisation des EIE des projets d’Alimentation en Eau Potable qu’il
entreprend.
Les agences urbaines créées par dahir portant loi n˚1.93.51 du 22 Rebia i 1414 (10 septembre 1993)
instituant les agences urbaines. Il est créé sous la dénomination d’agences urbaine, des établissements
publics dotés de la personnalité morale et de l’autonomie financière dont le ressort territorial correspond
à une ou plusieurs préfectures et/ou provinces. Les agences urbaines sont soumises à la tutelle de l’État,
laquelle a pour objet de faire respecter, par les organes compétents de l’agence, les dispositions du
présent dahir portant loi, en particulier celles relatives aux missions qui lui sont dévolues et, de manière
générale de veiller en ce qui la concerne, à l’application de la législation et de la réglementation
concernant les établissements publics. (Art.1er du décret n˚2-93-67). Chaque agence urbaine a un ressort
territorial précisé par son décret de création en particulier l’agence urbaine d’El Jadida dont la zone
d’action comprend la zone du projet.
Le ministère de l’Intérieur assure la tutelle des collectivités locales et supervise la planification des
programmes d’équipement communaux et les moyens financiers nécessaires à leur réalisation.
Les collectivités locales ont en charge les fonctions qui leurs sont dévolues par la charte communale. En
ce qui concerne les projets à caractère communal, la charte leur confère de grandes responsabilités en
matière d’environnement, et notamment les projets relatifs à la distribution de l’eau potable, à
l’assainissement, aux déchets solides, et à la protection des ressources naturelles.
Malgré les pouvoirs qui leurs sont conférés, la pratique a démontré les difficultés de ces administrations
pour gérer correctement ce service vu les moyens financiers, techniques et humains dont ils disposent,
restant limités par rapport aux tâches qui leurs sont confiées. Dans ce cadre, la politique actuelle tend à
confier la gestion des projets de l’alimentation en eau potable, de l’assainissement liquides aux régies, à
l’ONEE ou au secteur privé.
Dans son mandat de protéger la santé de la population, ce ministère se déploie dans la lutte contre les
maladies microbiennes à assurer la protection des ressources hydriques. La structure de ce ministère
chargée du contrôle de la qualité des eaux est celle de la Direction de l’Epidémiologie et des Programmes
Sanitaires. En milieu rural, le ministère joue un rôle important pour la préservation des points d’eau, leur
désinfection, la construction de puits et de sources et participe à l’information et à l’éducation sanitaire
des populations. Il intervient également dans la gestion des ordures ménagères pour protéger les
ressources en eau.
Le déploiement du SME ISO 14001 et des PSSE sont sous la responsabilité du directeur HSE site, piloté
par le responsable environnement site qui assure le rôle de garant. Le déploiement au niveau de chaque
entité est à la charge du responsable HSE entité, qui remonte l’information au responsable
environnement site pour consolidation.
Le cas des projets en construction, fait partie de l’entité SGID (Sustainability and Green Industrial
Development), dont le HSE et l’entité environnement sont aussi responsable de déploiement du SME iso
14001 et des PSSE au niveau de cette entité. Pour chaque projet, un HSE ou responsable environnement
est affecté. Il assure le travail et remonte l’information au HSE SGID pour consolidation.
Par ailleurs, OCP SA a créé en 2022 la filiale OCP GREEN WATER S.A (OGW) dédiée au
développement, exploitation des unités de production de l’eau potable et eau douce industrielle au niveau
des unités de dessalement d’eau de mer ainsi que la commercialisation de l’eau potable aux régies de
distribution des villes d’El Jadida et Safi et l’eau industrielle pour des besoins des complexes chimiques
d’OCP.
L’organisation d’OGW comporte une entité QSE qui se charge de la gestion des aspects relatifs aux
volets Qualité, Sécurité et Environnement conformément aux exigences des normes marocaines en
vigueur et les standards d’OCP en la matière.
De ce fait, les exigences relatives aux aspects environnementaux et sociaux issus de l 'EIE de chaque
projet sont gérées dans le contexte du SME ISO 14001 par le HSE du projet supporté par les équipes
HSE et environnement JESA). »
En ce qui concerne le mécanisme de gestion des doléances, celui-ci reposera sur la même organisation
mise en place pour la gestion des aspects ESS. Le registre physique de recueil des doléances, présent au
niveau des chantiers, fera l'objet d'un suivi régulier de la part de l'assistance technique (JESA) afin de
vérifier la présence éventuelle de doléances à traiter. Une affiche de réception des doléances sera
également placée à différents points du chantier/projet, comportant une adresse électronique et un
numéro de téléphone (JESA) à contacter pour toute plainte ou demande d'information spécifique au
projet.
Les doléances reçues feront l'objet d'un tri, d'une analyse de leur recevabilité et d'un traitement (Niveau
1) séance tenante lors des réunions hebdomadaires des projets. Ces réunions réuniront les représentants
d'OCP, JESA, les entreprises impliquées et d'autres parties prenantes selon les besoins.
L'issue donnée à toute doléance fera l'objet d'une réponse officielle au plaignant, via un appel
téléphonique et en renseignant également la case de réponse au niveau du registre physique de recueil
des doléances.
En cas d'insatisfaction (cas rares), le plaignant sera informé par l'équipe de l'assistance technique des
étapes suivantes (cf. Médiation : niveau 2 SGD en annexe) ainsi que des différentes voies de recours
possibles.
Les indicateurs relatifs au système de gestion des doléances seront rassemblés, traités et analysés de la
même manière que les autres aspects ESS. Ils seront présentés dans les rapports de suivi de la
performance environnementale et sociale des chantiers/projets.
En effet, durant la phase travaux, l’OCP engage JESA comme assistance technique, qui se charge entre
autres, de la gestion des aspects environnementaux et sociaux liés au projet ainsi que les aspects Hygiène
Santé et Environnement (HSE).
En effet, la présence régulière de l’équipe de suivi des aspects environnementaux et sociaux permet
d’assurer
o D’accompagner les entreprises dans la réalisation, la mise en œuvre et le déploiement d’un
système de management Environnemental, Social et Santé Sécurité (ESSS) conformément aux
exigences ESSS de l’OCP et JESA ;
o L’assurance de la présence d’un encadrement adapté, sûr et compétent durant les périodes de
travaux,
o L’assurance que les procédures de sécurité sont réellement élaborées et mises en pratique par
tous les intervenants,
o L’assurance du suivi de la conformité aux Programme de Suivi et Surveillance
Environnemental (PSSE) et du Plan de Santé et Sécurité au Travail (PSST) ;
o L’organisation des réunions régulières avec les entreprises de travaux sur les aspects ESSS ;
o La revue des programmes de travaux des entreprises vis-à-vis de la prévention ESSS,
o La veille à l’établissement et l’utilisation des registres des doléances et de sécurité appropriés,
o La réalisation des inspections ESSS régulières,
o La réalisation des audits ESS,
o D’assurer un système de reporting (Hebdomadaire et mensuel).
1.2.3. Organes de coordination
1.2.3.1. Commissions régionales unifiées d’investissement
En vue d’assurer un traitement intégré et harmonisé des dossiers d’investissement, il est créé, dans
chacune des régions du Royaume, un organe de décision et de coordination de l’action des
administrations compétentes en matière LOI N°47.18 Portant Réforme des Centres Régionaux
d’Investissement et Création des Commissions Régionales Unifiées d'Investissement dénommé «
commission régionale unifiée d’investissement »,
Selon l’article 29 de la loi 47.18 et en substitution aux commissions et comités exerçant à la date d’entrée
en vigueur de la présente loi les attributions prévues par le présent article et nonobstant toute disposition
législative ou règlementaire contraire, la Commission régionale est chargée dans son ressort territorial de
:
Procéder à une évaluation préalable des projets d’investissement qui lui sont soumis sur les plans
économique, social, environnemental et urbanistique ainsi qu’en matière de création d’emplois et
le cas échéant, s’assurer de leur éligibilité au régime incitatif et avantages accordés par l’Etat tel
que prévu par la législation et la règlementation en vigueur ;
- Statuer ou donner son avis ou avis conforme, selon le cas, dans les conditions et selon les
procédures fixées par la législation et la règlementation en vigueur, sur tous les actes
administratifs nécessaires à la réalisation des projets d’investissement
- Examiner et émettre son avis sur les projets d’investissement qui lui sont présentés pour
bénéficier des avantages accordés dans le cadre du système incitatif en vigueur et/ou des fonds
prévus à cet effet, ainsi que sur les contrats et les conventions y afférents. Et d’une manière
générale, la commission peut statuer sur tous les domaines relatifs à l’investissement.
Du fait de son mandat, il est appelé à jouer un rôle déterminant dans l’élaboration et l’exécution de la
politique gouvernementale en matière de protection de l’environnement. Composé des Ministères
intéressés par l’environnement, ses attributions sont essentiellement :
Cet organe placé sous la présidence du Roi, a été créé en 1981 et chargé de définir la politique nationale
dans le domaine de l’eau. Ses prérogatives consistent essentiellement à :
la gestion des réseaux d’observation et de mesure de la pollution et de surveillance des milieux naturels,
qui lui confère la possibilité d’assurer le contrôle des rejets liquides déversés par les différentes unités
industrielles dans les milieux naturelles et déterminé ainsi la charge de pollution au niveau des cours
d’eau, des sédiments et des biotes.
Aujourd’hui, l’OREDD est un service au sien de la Direction Régionale de l’Environnement (DRE). Son
rôle principal est « d'améliorer la connaissance de l'état de l'environnement au niveau local, d'approfondir
l'analyse des interactions environnement-développement et de développer la prospective pour orienter la
prise de décisions dans la perspective d’atteindre les objectifs du Développement Durable.
Conscient des responsabilités qui accompagnent sa position de leader mondial, le Groupe OCP vise à
remplir les deux conditions d’une même ambition : satisfaire ses besoins en eau et assurer la préservation
de l’environnement et des ressources naturelles. Dans cette optique le groupe adopte le dessalement
d’eau de mer. En effet, c’est une alternative capable de répondre aux besoins croissants en eau
domestique et industrielle qui favorise la gestion raisonnée de la ressource.
Suite à une année (2022) marquée par une forte sécheresse et une pression accrue sur les ressources en
eau dans tout le pays et notamment dans le bassin Oum Er Rbia, un Plan d‘urgence a, ainsi, été mis en
place pour assurer l'approvisionnement en eau industrielle des sites OCP à Jorf Lasfar permettant la
satisfaction de 100% des leurs besoins à partir de sources non conventionnelles d'ici fin 2022. Ce
programme permettra par conséquent d’accompagner le développement de la capacité de production de
l’OCP S.A, sans faire appel aux ressources naturelles.
En outre, les dotations en eau OCP libérées pourront être réorientées vers le renforcement de l’usage
local en eau potable du bassin Oum Er Rbia. Pour ce fait, OCP a décidé, avec toutes les parties prenantes
concernées, de mettre en place des capacités d'eau de dessalement supplémentaires afin de fournir de
l’eau potable à EL JADIDA, extensible à Azemmour en 2023.
A noter qu’actuellement, l'eau nécessaire à la plate-forme OCP de Jorf Lasfar est fournie par :
L’usine de dessalement,
L’Office National de l'Eau et de l'Electricité - Branche Eau,
L'eau arrivant avec le phosphate de la mine de Khouribga (Slurry pipeline).
Slurry pipeline
2 x 25000 m3 PlateformeOCP
Station de dessalement
Ainsi, le projet de dessalement de l’eau au niveau du site de Jorf Lasfar dans le cadre de son programme
d’urgence permettra principalement :
Auto-suffisance en eau du complexe OCP Jorf Lasfar par le biais de l’utilisation de ressources
d’eau non conventionnelles afin de répondre aux besoins accrus du programme industriel du
groupe OCP ;
Réduire son impact environnemental en préservant les ressources en eau conventionnelles.
La diminution de la facture d’électricité de fonctionnement en bénéficiant du bilan
énergétique positif du site Jorf Lasfar ;
Alimentation en eau dessalée des villes d’El Jadida et Azemmour ainsi que les communes de
Moulay Abdellah et El Haouzia et par conséquent contribuer à la préservation des ressources
en eau conventionnelles de la région notamment au niveau du bassin d’Oum Errabia.
1.2. Analyse des variantes
Le choix du tracée de la conduite d’adduction a été dictée par la volonté de réaliser les travaux dans les
délais les plus courts et de minimiser, voir éviter, tout impact sur le foncier des particuliers, évitant ainsi
tout risque réinstallation physique ou économique. De ce fait, toute option nécessitant le recours au
processus d’expropriation a été écartée.
Le lot 1 : sur emprise d’ADM. Le choix de cette emprise avait pour objectif de ne pas avoir
recours au processus d’expropriation sur terrains des particuliers. L’usage de cette emprise a été
autorisé dans le cadre d’une convention OCP-ADM
Le lot 2 : il s’agit d’un tracé sur zone urbaine. Pour ce lot, 04 variantes ont été identifiées :
Tracée 4 Présence de câbles et conduites enterrées, densité Grande largeur de la route pour Risque 1
pondérée de la circulation et de la population circulation des engins de chantier expropriatio
Loin des avenues objet de travaux de n /nul
réhabilitation par la commune
Linéaire relativement court
Ci-dessous la matrice d’évaluation qui a été établie au moment du choix des tracés. Etant donné que le
projet est drivé par le délais et qu’entre les tracés il n’y a pas de majeure différence, l’analyse financière
faisait pas partie de l’analyse.
Note
5 Trés avantageux
4 Avantageux
3 Acceptable
2 Contraignant
1 Très contraignant
0 Eliminatoire
Le choix s’est porté sur la variante 4 vue qu’elle n’est pas en interface avec les travaux de
réaménagement en cours des boulevards R et O et présente un encombrement moindre en réseaux
enterrées et en densité de population et de circulation. Cela se traduit par un risque minime voir nul sur
l’expropriation.
Le site de la station de dessalement modulaire est facilement accessible depuis la voirie existante au sein
du complexe de l’OCP et se situe administrativement à la Commune Moulay Abdellah.
Dans le cadre du projet, deux réservoirs sont projetés. Un premier Réservoir d’une capacité de 5 000 m3
pour l’eau dessalée brute. Ce réservoir sera semi enterré et sera implanté limitrophe de la station de
dessalement existante à l’intérieur du Site OCP (terrain OCP).
Le deuxième réservoir pour l’eau déminéralisée destinée à l’alimentation de la ville d’El Jadida en eau
potable. Ce réservoir est semi enterré également d’une capacité de stockage de 15 000 m3 et est situé à
l’extérieur au nord du site de l’OCP. Le terrain abritant le réservoir a été acquis à l’amiable. L'acte
d’acquisition est joint au rapport en annexe.
Le réseau d’adduction AEP projeté dans le cadre du projet assurera l’acheminement l’alimentation en eau
depuis la source (stations de dessalement) vers les réservoirs de stockage et en conséquence le lieu de
consommation notamment le château d’eau de la ville d’El Jadida en passant par les réservoirs, de
Moulay Abdellah, d’El Haouzia, PUMA et de la RADEEJ (zone Mazagan).
Les conduites d’adduction traverseront les communes de Moulay Abdellah, El Haouzia, El Jadida et
Azemmour.
Un réseau d’adduction est projeté dans le cadre du projet afin d’assurer l’acheminement et l’alimentation
en eau potable depuis la source (stations de dessalement) vers les réservoirs de stockage :
Phase 1 : de la station modulaire Jorf Lasfar à la ville d’El Jadida (Réservoir Ibn Badiss) (23,2 km)
Phase 2 : de la station modulaire jorf lasfar à la commune Moulay Abdellah et d’El Jadida à la
ville d’Azemmour (Réservoir d’Azemmour) (21,95 km)
En ce qui concerne cette deuxième phase du projet, une réunion de validation du tracé
d'Adduction AEP El Jadida - Azemmour a eu lieu, regroupant les différentes parties prenantes,
notamment les représentants de la province et des communes, RADEEJ, ONEE et. Au cours de
cette réunion, les différentes parties ont donné leur accord pour la réalisation du projet, ainsi que
leur accord de principe pour l'occupation temporaire des terrains sous leur occupation ou leur
propriété. Les dossiers techniques ont été transmis aux administrations concernées afin de faire
les demandes d'occupation temporaire et de dégradation de chaussée (demandes en cours de
traitement).
Un dossier regroupant l’ensemble du volet foncier ainsi que le PV de la réunion de validation du
tracé avec les parties prenantes sont joints en annexe.
Le tableau ci-dessous illustre le statut foncier des terrains abritant l’ensemble des composantes
du projet.
Elément du projet Statut foncier
Lot 1 : tracé de la conduite Domaine public autoroutier
Lot 2 : tracé de la conduite d’adduction en eau Domaine public routier suivant le couloir
potable Azemmour ONEE-BO (titre 5791/Z)
Réservoir projetée ( 15 000m3) Terrain privée (acquis à l’amiable)
Tracé de la conduite (Haouzia) Domaine public
Tracé de la conduite Puma Domaine public
PROJET DE LA STATION MODULAIRE DE DESSALEMENT DES EAUX DE MER A JORF LASFAR ET CONDUITES D’ADDUCTION
DES COMMUNES DE MOULAY ABDELLAH, EL JADIDA, EL HAOUZIA ET AZZEMOUR EN EAU POTABLE PAR L’OCP
53
Rapport d’Etude d’Impact sur l’Environnement – Version définitive -juillet 2023
1.4. Description des composantes du projet
3.4.1. Station de dessalement modulaire
La station de dessalement sera implémentée sur une superficie de 12,5 ha avec une capacité de
dessalement de 42 Mm3/an ; cette capacité s’ajoutera à la capacité de la station de dessalement existante
en exploitation (40 Mm3/an) pour une capacité totale de 82 Mm3/an.
Cette station permettra d’alimenter le site Jorf Lasfar en eau douce qui sera utilisée dans le processus
industriels d’une part et d’alimenter la ville d’El Jadida (phase 1) et la ville d’Azemmour (phase 2).
La station de dessalement sera de type modulaire avec 5 modules. Chaque module sera exploité par un
exploitant/fournisseur différent. Le procédé de dessalement qui sera adopté au niveau des 5 modules est
celui de l’Osmose inverse.
Le tableau ci-après présente la qualité de l’eau de mer à l’entrée de la station modulaire de dessalement :
Le procédé adopté au niveau de la station modulaire de dessalement Jorf Lasfar projetée est le traitement
de l'eau par osmose inverse. Ce procédé permet d’obtenir une eau déminéralisée avec un taux de
récupération de 40 à 46% (selon les modules). L’eau de mer est pompée à partir de la prise des eaux de
mer. Elle passe par un système de prétraitement, qui permet d'éliminer les particules en suspension
contenues dans l’eau pompée pour minimiser le risque d'encrassement du système d’osmose inverse.
Ensuite, l’eau prétraitée passe par un système d’ultrafiltration avant d’arriver à l’unité d’osmose inverse,
puis elle est soumise à différents post-traitements (reminéralisation).
En effet, tous les modules de dessalement des eaux se composeront des unités suivantes :
L’eau de mer sera prélevée du bassin d’eau de mer REM4 existante et distribuée aux cinq unités SWRO
(modules) à l’aide d’une pompe existante et d’un collecteur de 2000 mm
C. Système de prétraitement
Pour chaque module (selon les débits susmentionnés) l’eau est refoulée vers la section du prétraitement.
L’ajout d'acide sulfurique peut être administré pour l’Ajustement du pH pour la coagulation et Prévention
de l'entartrage du CaCO3.
Le point d'injection est situé en aval du système d’admission d’eau de mer décrit avant. Le mélange se fait
au niveau d’un mélangeur statique. Un système de stockage et de dosage de l'acide sulfurique est installé.
L’addition de coagulant
Afin de réduire la concentration de colloïdes dans l'eau de mer, le procédé de coagulation est utilisé et se
compose principalement de deux phases : l'addition de coagulant et la filtration d'eau de mer.
Un coagulant inorganique est utilisé pour coaguler tout colloïde et toute matière particulaire fine dans
l'eau de mer ainsi que pour améliorer la performance de l'étape de filtration.
Le coagulant qui peut être utilisé dans cette méthode est le chlorure ferrique (FeCl3). Le point d'injection
est situé au même niveau que celui de l’ajout de l’acide sulfurique (pompe d’alimentation cité ci-dessus).
Pour améliorer le mélange du coagulant et de l'eau de mer.
D. Ultrafiltration
L’ultrafiltration est, comme son nom l’indique, une méthode de filtration de l’eau. Ce système de
filtration d’eau permet l’élimination d'un grand nombre d’impuretés présentes dans l’eau. Sa principale
fonction est d’éliminer les virus et les bactéries présents dans l’eau.
L’eau de mer traverse après un système d’ultrafiltration. La filtration sur membrane (ultrafiltration)
forme une barrière physique et offre une élimination des particules en suspension, matières colloïdales,
limons, algues et bactéries contenus dans l’eau de mer.
Le système de l'UF comprend des trains d'UF et chaque train est équipé de modules (membranes
d’ultrafiltration). Ce choix de configuration permet d'atteindre une augmentation de flux acceptable
lorsqu'une ou deux lignes sont hors service ou en lavage. Un Bac/réservoir de l’eau ultra-filtrée permet
de transmettre l’eau ultra-filtrée au système d’osmose inverses (Cf. étape suivante)
Dans le cas où le nettoyage physique reste insuffisant, le nettoyage chimique est effectué.
En plus des opérations quotidiennes de lavage à contre-courant et de CEB, lorsque les membranes ont
perdu leur perméabilité, un nettoyage sur place (CIP) peut être effectué. Dans ce cas, une solution
chimique est recyclée pendant plusieurs heures à travers les membranes.
CIP (Nettoyage sur place) : Périodiquement, selon l'expérience d'exploitation, le CIP est
effectué avec de l'eau perméat et des solutions de nettoyage chimique pour éliminer les
contaminants ou les saletés. Le CIP est réalisé dans l'ensemble du train. La fréquence
estimée du CIP est d'une fois tous les 1 mois à 3 mois selon la qualité de l'eau et l'expérience
d'exploitation. Les produits chimiques utilisés sont : l’acide sulfurique, soude caustique et
l’hypochlorite de sodium.
Les eaux de lavage à contre-courant sont dirigées vers le bassin des eaux usées et les eaux usées du
lavage CEB sont dirigées vers le bassin de neutralisation.
Le procédé d’osmose inverse (OI) consiste à séparer les substances dissoutes d’une solution salée
pressurisée en la faisant diffuser à travers une membrane.
Le système d’OI est composé de pompes haute pression, d’un système de récupération d'énergie et des
trains d’osmose inverse. Le système est complété par un système de rinçage et de nettoyage.
L'unité de dessalement OI permet d’obtenir une eau dessalée avec une rétention de 98% à 99% du sel
dissous dans l'eau de mer. Le taux de récupération est de 40 à 46%.
La pression d'entrée d'osmose inverse requise sera fournie par une pompe à haute pression d'osmose
inverse. Le système osmose inverse est conçu avec un dispositif de récupération d'énergie pour
augmenter la pression de l'eau d'alimentation.
L'eau sous pression s'écoulera à travers les membranes OI. Dans chaque élément de membrane, l'eau
d'alimentation sous pression est divisée en deux flux :
Le premier flux est l'eau dessalée ou adoucie, appelée eau de produit ou perméat, qui traverse la
membrane.
Le deuxième flux est l'eau concentrée, appelée saumure. Le concentrat est dirigé vers le système
de récupération d'énergie, où il transmet directement son énergie à une partie de l'eau
d'alimentation.
A cet effet, ce procédé permet la séparation de l'eau et des sels dissous au moyen de membranes semi-
perméables sous l'action de la pression. En effet, les membranes utilisées laissent passer les molécules
d'eau et bloquent le passage des particules des sels dissous et des molécules organiques de 10 -7 mm de
taille.
L'énergie requise par l'osmose inverse est uniquement celle électrique consommée principalement par les
pompes haute pression.
L’eau de mer est soumise à une pression élevée à l’aide de pompes à haute pression et un dispositif de
récupération d’énergie et est acheminée vers les trains d’OI pour le dessalement. La saumure (rejet après
OI) est retournée aux dispositifs de récupération d’énergie et l’énergie excédentaire est donc récupérée
avant que la saumure soit rejetée à la mer.
Groupe de pompes à haute pression : Une partie, du débit total (45%) de l’eau ultra-filtrée, est refoulée
grâce à la pompe à haute pression (HP) à travers les modules d’osmose inverse. Toutefois, avant le
passage de l’eau à travers la pompe HP et afin d’éviter que cette dernière cavite, l’eau est mise sous
pression grâce à une pompe de renfort (booster LP).
Système de récupération d’énergie : La saumure qui sort des trains d’OI (Cf. étape suivante) perd peu
d’énergie par rapport à la pression avec laquelle l’eau de mer rentre aux trains d’OI. Cette dernière est
acheminée vers un système de récupération d’énergie qui permet de récupérer l’énergie excédentaire. Le
débit restant (55%) passe à travers ce système puis un système de pompe haute pression avant de rentrer
aux trains OI.
Le procédé d’osmose inverse (OI) consiste à séparer les substances dissoutes d’une solution salée
pressurisée en la faisant diffuser à travers une membrane.
La technologie d’OI est basée sur des membranes qui permettent à l’eau de mer de passer à travers
pendant que les ions, qui sont les éléments de base du sel, sont retenus. Par conséquent, l’alimentation en
eau est divisée en un courant d’eau pure et un courant d’eau « usée » qui contient les ions piégés, appelé
saumure, et qui est dirigé vers le canal de rejet d’eau de mer. Le taux de recouvrement typique, à savoir
le flux de perméat connecté au flux de l’eau de mer dans la section d’OI, est typiquement de 40% à 45%,
dépendant principalement du taux de salinité de l’eau de mer et de sa température. Les membranes d’OI
s’appliquent à l’enlèvement des contaminants suivants : pesticides, radionucléides, Arsenic, Bore,
nitrates seuls et nitrites-nitrates.
À la suite du processus de dessalement, les eaux saumâtres de l’unité d’osmose inverse seront mélangées
avec de l’eau de mer circulant en amont dans les REM et en provenance de la station de pompage
initiale, et ce pour être réutilisée dans le système de refroidissement des unités industrielles à Jorf Lasfar.
Des bassins de retour d’eau de mer sont positionnés au sein du complexe de façon à réduire la
température d'eau de mer pour qu’elle réponde aux exigences de la banque mondiale (Ces bassins sont
dimensionnés de manière à ce que la différence de température entre le point de rejet direct dans la mer
et celle de la température ambiante ne dépasse pas 3°C (Exigence de la banque mondiale), tout en
sachant que le Maroc ne dispose pas encore de normes de rejets en mer, par conséquent, les standards de
la banque mondiale seront appliqués.
Ces bassins d’eau de mer sont composés de deux compartiments chacun. Le premier bassin reçoit et
stocke de l’eau de mer venant du bassin primaire d’eau de mer. Le deuxième compartiment reçoit le
retour d’eau de mer de refroidissement en provenance des différentes unités.
Ces saumures seront mélangées aux eaux de refroidissement avant d’être rejetées en mer via le canal
principal. Ce canal est conçu pour refroidir et diluer davantage les eaux issues des saumures et de
refroidissement via un système d’enchainement de cascades tout au long du parcours jusqu’au littoral.
A noter que les REM ont un débit de 318 200 m3/h et les saumures issues de dessalement représenteront
(en se basant sur la quantité d’eau dessalé produit par heure) un débit approximatif de 6 600 m3/h ce qui
donnera un pourcentage de 2% du volume global circulant dans les eaux de mer du site.
c) Dosage des produits chimiques pour le système d’OI : Système de dosage d'hydroxite de
calcium (Ca(OH)2) :
Un système de dosage d'hydroxite de calcium sera adopté pour répondre aux exigences du pH. Le dosage
d'hydroxyde de calcium permettra d’atteindre un pH compris entre 7 et 7,5 dans la ligne de perméat. Un
niveau bas dans le réservoir de dosage déclenchera les pompes.
d) Système de rinçage :
La membrane osmose inverse, la pompe haute pression et la canalisation haute pression seront rincées
avec de l'eau de perméat OI avant chaque arrêt afin d'éviter la formation de tartre dans la membrane et la
prévention de la corrosion dans les canalisations.
- Eviter le dépôt, sur les membranes, au niveau des groupes à haute pression (pompes et système
de récupération d’énergie), de solides et de sels lorsque pour un quelconque motif l’équipement
d’Osmose Inverse s’arrête.
Le nettoyage chimique a pour but d'éliminer toutes les saletés accumulées sur les membranes et a lieu
après des périodes d'utilisation relativement longues. L'opération de nettoyage consiste à faire recirculer
la solution de nettoyage à grande vitesse à travers les membranes.
F. Système de post-traitement
Le perméat d'osmose inverse de tous les modules de dessalement passe dans le système de post-
traitement pour une reminéralisation supplémentaire afin de réduire sa nature corrosive avant d'être
collecté dans le bassin d'eau produit.
Le système de post-traitement adopté par tous les exploitants (module) comprend le dosage du dioxyde
de carbone (CO2), de l’hydroxyde de calcium et de l’hypochlorite de sodium :
Acidification par ajout de dioxyde de carbone (CO2) : Le CO2 est ajouté au perméat afin
d’atteindre le niveau d’acidité requis. Le CO2 dissous est injecté par un système de diffuseurs
Alcalinisation par absorption de calcium (Ca) : L’alcalinisation de l’eau dessalée se fait par
absorption de calcium à partir de l’ajout de l’hydroxyde de calcium Ca(OH)2.
Neutralisation du Ph : L’ajustement du pH se complète par l’ajout de soude caustique (NaOH).
Désinfection par ajout de Chlore (Cl2) : La désinfection de l’eau dessalée et reminéralisée vise à
assurer la qualité bactériologique de l’eau distribuée. Cette étape est réalisée par ajout de
l’hypochlorite de sodium.
Pour les autres modules, un AO est lancé dans le cadre du projet pour la mise en place d’un système de
reminéralisation par passage à travers d’un lit calcite. Ce système consiste à un passage d’eau par gravité
à travers un lit calcite du haut vers le bas en passant par les différentes étapes de reminéralisation (Figure
en haut).
Le tableau suivant résume les différentes qualités de l’eau atteintes après chaque unité de la station de
dessalement :
Les saumures issues du processus de dessalement présentent une salinité d’environ 70 g/l. un collecteur
de saumure collectera les rejets de saumure de toutes les unités d’osmose inverse modulaires et sera
connecté au collecteur de saumure existant. Les saumures seront par la suite mélangées avec l’eau de mer
de refroidissement pour réduire leur concentration en sels avant d’être entièrement recyclé comme eau de
procédé (utilisation dans le refroidissement) au niveau du complexe OCP avant son déversement en mer
Via le canal de rejet d’eau de mer existant .
L'eau de mer sous pression est acheminée vers les trains d’OI (Osmose Inverse) et est dessalée par
osmose inverse. Le perméat produit par chaque train est recueilli dans le réservoir de perméat. La
saumure retourne au système de récupération d’énergie et est ensuite évacuée vers l'interface saumure
(REM I, REM II, REM III et REM IV) par le système de collecte de saumure. En effet, Le rejet des eaux
saumâtres de la station de dessalement est recyclé vers les eaux de refroidissement du complexe Jorf
Lasfar avant son déversement en mer. Cette configuration permet d’une part la réutilisation des rejets des
eaux saumâtres et d’autre part une forte dilution de ces eaux saumâtres qui ne représentent que 2% des
eaux de refroidissement du complexe Jorf Lasfar. (Voir COMPLEMENT 6 : ÉVALUATION DE
L’IMPACT DES SAUMURES SUR LE MILIEU MARIN)
À la suite du processus de dessalement, les eaux saumâtres de l’unité d’osmose inverse seront mélangées
avec de l’eau de mer circulant en amont dans les REM et en provenance de la station de pompage
initiale, et ce pour être réutilisée dans le système de refroidissement des unités industrielles à Jorf Lasfar.
Des bassins de retour d’eau de mer sont positionnés au sein du complexe de façon à réduire la
température d'eau de mer pour qu’elle réponde aux exigences de la banque mondiale (Ces bassins sont
dimensionnés de manière à ce que la différence de température entre le point de rejet direct dans la mer
et celle de la température ambiante ne dépasse pas 3°C à moins de 100m du point de rejet (Ligne
directrice du SSI de la BAD) ), tout en sachant que le Maroc ne dispose pas encore de normes de rejets
en mer, par conséquent, les standards de la banque mondiale seront appliqués.
PROJET DE LA STATION MODULAIRE DE DESSALEMENT DES EAUX DE MER A JORF LASFAR ET CONDUITES D’ADDUCTION
DES COMMUNES DE MOULAY ABDELLAH, EL JADIDA, EL HAOUZIA ET AZZEMOUR EN EAU POTABLE PAR L’OCP
64
Rapport d’Etude d’Impact sur l’Environnement – Version définitive -juillet 2023
Ces bassins d’eau de mer sont composés de deux compartiments chacun. Le premier bassin reçoit et
stocke de l’eau de mer venant du bassin primaire d’eau de mer. Le deuxième compartiment reçoit le
retour d’eau de mer de refroidissement en provenance des différentes unités.
Le retour d’eau de mer de refroidissement en provenance des différentes unités sera par la suite rejeté en
mer via le canal principal. Ce canal est conçu pour refroidir et diluer davantage les eaux issues des
saumures et de refroidissement via un système d’enchainement de cascades tout au long du parcours
jusqu’au littoral.
Effluents liquides
- Les effluents de nettoyage des filtres autonettoyants qui contiennent les sels et les matières en
suspension contenues dans l’eau de mer
- Les effluents de nettoyage sur place des membranes des trains de l’OI (Osmose Inverse)
- Les effluents des nettoyages chimiques de l'UF-OI
- Les eaux usées provenant du lavage à contre-courant chimique amélioré (CEB) de l’UF par acide
Les effluents liquides seront dans un premier temps acheminé vers un bassin de neutralisation qui sera
conçu pour cet effet dans le cadre du projet.
Les effluents neutralisés seront par la suite mélangés avec les eaux de refroidissement avant d’être
recyclés comme eau de procédé au niveau du complexe OCP.
Le canal de rejet des eaux de mer et le point de rejet final des eaux de refroidissement sont présenté au
niveau de la figure ci-aprés:
Station de dessalement
existante
Canal d’eau de mer
Les effluents dont le pH est élevé ou faible doivent être neutralisés avant d'être rejetés dans le bassin
d'eaux usées. Il s’agit d’un réservoir construit en béton armé, équipé par des pompes doseuses où l'acide
sulfurique ou la soude caustique peuvent être ajoutés.
Des réservoirs locaux et des pompes doseuses sont inclus afin de doser l'acide sulfurique et l'hydroxyde
de sodium.
Le système est complété par l'installation de deux pompes centrifuges (1 pompe de service + 1 pompe de
secours) qui peuvent être utilisées soit pour créer un mélange approprié pendant la neutralisation, soit
pour recycler le liquide dans la fosse ou pour amener l'effluent neutralisé dans le bassin des eaux usées.
Chaque possibilité a une vanne automatique dans chaque tuyau.
Les figures ci-après présente la localisation du bassin de neutralisation (Figure 1) ainsi que la conduite
des effluents et saumures vers le canal avant mélange avec les eaux de refroidissement «
Brine&Effluents vers canal 1/2/3 » vers les REM. (Figure 2).
Station de dessalement
existante
Canal d’eau de mer
Des analyses physicochimiques de l’eau, des effluents et de la saumure sont entreprises à une fréquence
régulière tout au long du processus de dessalement. Au total, 9 points d’analyses sont fixes. Les schémas
ci dessous présente le protocole d’échantillonnage et les paramètres analyses à différentes étapes du
processus.
Un système de Stockage et distribution de produits chimiques sera également mis en place dans le cadre
du projet.
Electricité
L’alimentation électrique nécessaire pour le fonctionnement de la station de dessalement sera assuré par un
poste électrique nommé PJ5 et conçu dans ce sens avec une puissance de 33 MW provenant de
Eau de mer
Au niveau de la station de dessalement site, l’eau de mer sera utilisée et traitée pour obtenir une eau
douce, d’une capacité de production de 42 Mm3/an utilisée dans les processus industriels et pour
l’alimentation des villes d’El Jadida et Azemmour et qui sera acheminée via une conduite AEP.
Le projet consiste d’un côté d’augmenter la production en eau dessalée afin d’alimenter les unités
industrielles de Jorf Lasfar en eau non conventionnel et de l’autre côté alimenter en eau potable les villes
d’El Jadida et Azemmour.
Réservoir 2 pour l’eau minéralisée destinée à l’alimentation de la ville d’El Jadida en eau
potable. Ce réservoir est d’une capacité de stockage de 15 000 m3 composé de deux chambres de
7500 m3 chacune et est situé à l’extérieur au nord du site de l’OCP. Le terrain abritant le
réservoir est en cours d’expropriation. L’accord de principe est obtenu.
Le réservoir 15 000 est semi enterré en béton avec un revêtement cuvelage standard
Tableau 10 : récapitulatif des caractéristiques des réservoirs de stockage de l’eau
projetés
Capacité de
Réservoirs Eau stockée Type Dimension (L x l x H) (m) Matériau
stockage (m3)
Eau dessalée Semi Béton avec revêtement
Réservoir 5000 5 000 m3 40.8m x 25.8m x 7.5m
brute enterré HDPE.
Eau Semi Béton avec Revêtement
Réservoir 15000 15 000 m3 100m x 36m x 5m
reminéralisée enterré cuvelage standard
Les eaux dessalées brute destinées à l’alimentation du site OCP Jorf Lasfar seront acheminées vers le
réservoir 5000 projeté et seront par la suite acheminées vers le réservoir principal existant de l’OCP
(Château) via le réseau de distribution à l’intérieur du complexe. Il s’agit de deux bassins d’une capacité
de 25 000 m3.
L’eau destinée à alimenter la ville d’E Jadida sera acheminé, via les pompes à eau et la conduite de
refoulement vers le réservoir 15000 de l’eau déminéralisée projeté et par la suite via la conduite
d’adduction AEP jusqu’à la ville d’El Jadida et la ville d’Azemmour.
Phase 1 : de la station modulaire Jorf Lasfar à la ville d’El Jadida (Réservoir Ibn Badiss) (23,2 km)
Phase 2 : de El Jadida à la ville d’Azemmour (Réservoir d’Azemmour) (21,95 km)
Ce réseau parcourt une distance globale d’environ 45 km. Il s’agit de conduites enterrées en PRV
(Polyester Renforcé de Fibre de Verre) et en acier revêtues.
A noter que le tronçon du tracé de la conduite AEP d’El Jadida à Azemmour (Phase 2) est un tracé
préliminaire qui sera confirmé par les autorités.
Le réseau d’adduction Eau potable et les diamètres nominales sont présentés dans la figure ci-après.
Réservoir Moulay
Abdellah
SP El Haouzia
vers le réservoir
d’El Haouzia
PROJET DE LA STATION MODULAIRE DE DESSALEMENT DES EAUX DE MER A JORF LASFAR ET CONDUITES 74
D’ADDUCTION DES COMMUNES DE MOULAY ABDELLAH, EL JADIDA, EL HAOUZIA ET AZZEMOUR EN EAU POTABLE PAR L’OCP
Rapport d’Etude d’Impact sur l’Environnement – Version définitive -juin 2023
1.5. Plan de gestion des déchets
Conformément à la loi 28-00, un plan de gestion des déchets a été élaboré afin d’assurer une gestion
adéquate des différents déchets pouvant être générés par le projet.
En général, la prévention peut être obtenue grâce à une planification adéquate avec une conception
dédiée à faible consommation, une utilisation efficace des matériaux et matières premières impliquant
une sélection soigneuse, un ordre précis et un contrôle efficace des processus.
Pour tous les projets en construction et en exploitation au niveau du complexe OCP Jorf Lasfar, les
déchets seront traités ou disposés dans des lieux et ce en conformité avec la réglementation marocaine et
le référentiel de l’OCP en matière de gestion de déchets (Cf Annexe 5 et 6)
Les produits d’excavation : les excédents s’il y lieu seront acheminés vers un lieu choisi
en concertation avec les services compétents, si non, on tend vers un équilibre déblai-remblai
Les déchets d’emballages en papier carton ;
Les déchets d’emballages en plastique ;
Les déchets ménagers des employés en phase d’extension et mise à niveau ;
Les éventuels déversements d’huiles des engins de transport en cas d’accident ou panne
Les rejets liquides des toilettes ;
Les déchets pharmaceutiques ou médicaux (présence d’infirmerie sur le chantier) ;
Les cartouches d’encre vide et tonnerres d’imprimantes ; et
Les déchets électroniques des bureaux.
La saumure ;
Effluents liquides provenant du système de dessalement de l’eau (Cf paragraphe 3.3.1.5
Les membranes d’osmose inverse ;
Effluents générés par l’étape neutralisation
Les déchets d’emballages en papier carton ;
Les cartouches d’encre vide et tonnerres d’imprimantes ;
Les déchets électroniques des bureaux ;
Les déchets d’emballages en plastique ;
Les déchets ménagers des employés ;
Les éventuels déversements d’huiles des engins de transports de matières premières et adjuvants
en cas d’accident ou panne ;
Les rejets liquides domestiques, etc.
PROJET DE LA STATION MODULAIRE DE DESSALEMENT DES EAUX DE MER A JORF LASFAR ET CONDUITES 78
D’ADDUCTION DES COMMUNES DE MOULAY ABDELLAH, EL JADIDA, EL HAOUZIA ET AZZEMOUR
Rapport d’Etude d’Impact sur l’Environnement – Version définitive -juin 2023
1.6. Aspect socio-économique lié au projet
Le projet induira une série d’impacts positifs sur le milieu socio-économique en phase construction et
exploitation. En effet, de nouveaux emplois seront créés et offerts à des personnes qualifiées en phase
travaux et exploitation. Le tableau ci-dessous présente le nombre d’emploi qui seront créés en phase
construction et exploitation :
Ainsi, ce type d’emploi serait très important sur le plan économique et social. Si bien que les
rémunérations qui seront directement versées aux ouvriers contribueront, par voie de conséquence, à
l’enrichissement de l’économie locale et à la réduction de la pauvreté au sein de la population locale.
A l’instar de l’ensemble des projets du complexe OCP, ce projet contribuera également à la dynamique
du développement économique que connait la province. En effet, la phase chantier du projet nécessitera
la mobilisation de plusieurs sous-traitants installés dans la zone du projet pour la fourniture de matériaux
et d’équipements nécessaires à l’activité, ainsi que pour les besoins quotidiens des travailleurs. Le projet
injectera plusieurs millions de dirhams dans l’économie locale que ce soit en phase travaux ou en phase
d’exploitation.
Phase II : Alimentation de Moulay Abdellah et de la L’Appel d’offre est lancé le 23 janvier 2023
ville d’Azemmour
Conduite AEP Moulay Abdellah 24/05/2023 30/07/2023
L’objectif de la caractérisation de l’état initial de l’environnement est de faire ressortir les principaux
éléments du milieu qui pourraient être sensibles au regard de la réalisation du projet.
La zone d’étude est délimitée en fonction de la distribution géographique des effets anticipés du projet.
Dans le cas du présent projet, les éléments qui seront évalués devront être situés dans la zone
potentiellement affectée par le projet de dessalement de l’eau et l’alimentation du complexe Jorf Lasfar
et les villes d’El Jadida et d’Azemmour.
La délimitation de la zone d’étude permettra d’étudier un territoire qui englobera l’ensemble des
éléments qui peuvent être touchés par les actions du projet.
En outre, cette zone correspond au linéaire de pose des conduites, en plus d’une aire de 500 m de
part et d’autre du tracé et ses ouvrages annexes susceptible d’être touchée par les répercussions
liées à la phase de construction et d’exploitation.
Cette zone correspond aux zones alimentées, elle englobe toutes les communes qui seront
desservies dans le cadre du présent projet. Il s’agit des communes d’El Haouzia, El Jadida et
Azemmour ainsi que le complexe OCP Jorf Lasfar (situé au niveau de la commune de Moulay
Abdellah)
La carte suivante présente la délimitation de la zone d’étude des milieux physique et biologique relatifs au
présent projet :
PROJET DE LA STATION MODULAIRE DE DESSALEMENT DES EAUX DE MER A JORF LASFAR ET CONDUITES 82
D’ADDUCTION DES COMMUNES DE MOULAY ABDELLAH, EL JADIDA, EL HAOUZIA E
Rapport d’Etude d’Impact sur l’Environnement – Version définitive -juin 2023
2.2. Situation géographique et administrative
4.2.1. Unité de dessalement
La station de dessalement modulaire projetée est localisée au niveau du complexe chimique du Groupe OCP
à Jorf Lasfar, soit plus précisément à environ vingt kilomètres au sud de la ville d’El Jadida et à environ 2
km à l’est de l’océan Atlantique (aux coordonnées 33°5’55’’ de latitude nord et 8°36’28’’ de longitude
ouest).
Le site industriel OCP Jorf Lasfar est accessible par la route régionale 301 reliant El Jadida et Safi, la route
régionale 316 assurant l’accès à la route nationale N1 et par l’autoroute A5.
D’un point de vue administratif, le site d’implantation de l’unité de dessalement se situe dans la région
Casablanca-Settat, Province d’El Jadida, Commune Moulay Abdellah.
La conduite d’adduction reliant l’unité de dessalement 45 Mm3 à la Ville d’EL Jadida sera implantée tout au
long de l’Autoroute A1 sur une distance de 23 km.
La deuxième phase du projet consistant à alimenter la ville de Azemmour se caractérisera par la réalisation
de la continuité de la conduite d’adduction reliant la ville d’El Jadida à la ville d’Azemmour en suivant
également l’autoroute A1 et par la suite les routes et chemins d’accès existants.
D’un point de vue administratif, le trajet parcouru par la conduite d’adduction AEP du Site Jorf Lasfar à la
ville d’Azemmour se situe au niveau de la Province d’El Jadida (région Casablanca-Settat), et parcourant les
communes de Moulay Abdellah, El Jadida, Haouzia et Azemmour.
PROJET DE LA STATION MODULAIRE DE DESSALEMENT DES EAUX DE MER A JORF LASFAR ET CONDUITES 83
D’ADDUCTION DES COMMUNES
Le projet s’implémente à Jorf Lasfar de la province El Jadida faisant partie de la région de Doukkala ‐Abda
qui appartient au Maroc occidental. Le climat de la région, influencé par la proximité de l’océan atlantique,
est semi-aride à hiver tempéré et parfois pluvieux (de Novembre à Avril) et un été sec et chaud (de Mai à
Septembre).
4.3.1.1. Température
Les températures de la région se distinguent par une variabilité intra-annuelle, mais sont peu variables d'une
année à l’autre. Les maximales moyennes mensuelles oscillent entre 16.8 °C et 27.9 °C, enregistrées
respectivement aux mois de janvier et août.
Les températures minimales varient de 7.6°C au mois de janvier à 18.9 °C au mois d’Août ; Les
températures moyennes mensuelles varient entre 12.2°C au mois de janvier et 23.4 °C au mois d’Août.
PROJET DE LA STATION MODULAIRE DE DESSALEMENT DES EAUX DE MER A JORF LASFAR ET CONDUITES D’ADDUCTION DES 85
4.3.1.3. Pluviométrie
La pluviométrie est caractérisée par une variabilité saisonnière avec une totale de 372 mm. Elle est
récurrente en automne et en hiver. Les chutes de pluies sont souvent brusques et violentes s’étalant sur huit
mois, d’Octobre à Mai, totalisant environ 50 à 60 jours pluvieux par an. On distingue aussi la période
estivale (de Mai à Octobre) qui est presque entièrement sèche.
L’évolution de l’humidité relative de l’air est accentuée vers la frange littorale. Elle est en moyenne
comprise entre 70 et 80%. Elle peut atteindre ou dépasser 90% le matin et peut diminuer jusqu’à 60% à midi.
L’humidité de l’air reste un important facteur de compensation de l’aridité.
Au printemps et en automne, l’humidité se traduit par des vagues de brouillard qui pénètrent à l'intérieur des
terres. En été, elle reste élevée sous l’influence marine ce qui contribue à l’adoucissement du climat.
Exceptionnellement, sous l’effet du Chergui, l’humidité peut descendre à environ 10-15% comme minima
absolus.
4.3.1.5. Vent
Les vents soufflent fréquemment dans le Sahel et sont particulièrement forts dans la zone côtière et fréquents
vers la fin de l’après-midi. Les cherguis à vent chaud sont parfois enregistrés en avril et mai.
Les données enregistrées de l’année 2016 à partir de la station météorologie la plus proche de la zone de Jorf
Lasfar, à savoir la station d’El Jadida (latitude : 33°13' 21’’N, longitude : 8°32’55’’W, et altitude : 25 m)
indiquent que les vents dominants soufflent du Nord et du Nord-Est à une vitesse qui peut dépasser parfois
les 8.2 m/s, suivant la rose des vents ci-après :
Les principales sources de pollution affectant la qualité de l’air au niveau de la zone abritant l’unité de
dessalement au niveau du complexe industriel OCP Jorf Lasfar sont les rejets gazeux émanant de la zone
industrielle notamment le SO2
Le tableau ci-dessous présente les concentrations moyennes maximales atteintes hors la limite du complexe
OCP S.A pour le polluant SO2 et pour chaque période fixée. Ces concentrations ont été comparées avec les
critères de la qualité de l’air ambiant.
Tableau 16: Concentrations moyennes maximales de la qualité de l'air pour l'état de base
Polluants Période Conc. max hors limite (μg/m3) Critères de la qualité d'air (μg/m3)
24h 230 125
SO2
1 an 40 20
D’après le tableau, on constate que les concentrations du SO2 obtenues présentent un dépassement hors
limites du complexe industriel par rapport aux critères de la qualité de l’air ambiant.
La zone d’implantation de la conduite principale d’adduction de Jorf Lasfar à Azemmour est située
principalement au long de l’autoroute A1 caractérisé par une circulation routière au niveau d’une zone rurale
rural et agricole. La qualité de l’air est par conséquent influencé principalement par les émissions
atmosphériques liées à la circulation routière au niveau de l’Autoroute.
La zone d’étude se compose de deux régions naturelles, disposées en bandes sensiblement parallèles :
- Le Sahel, bande côtière longeant l’océan Atlantique, dont le relief est marqué par une alternance de
dunes et d’inter dunes parallèles au rivage atlantique. Par sa position et sa morphologie, il constitue
une barrière naturelle à l’écoulement vers l’océan des eaux superficielles issues de la plaine des
Doukkala Abda et des Rehamna.
- La plaine des Doukkala Abda : vaste étendue dont le relief est peu marqué, légèrement incliné vers
l’ouest jusqu’au Sahel
Sur le plan géomorphologique, le site fait partie du sahel situé entre les Abda-Doukkala et la côte, avec une
superficie de l’ordre de 4200 km2, depuis Azemmour jusqu’à Safi, sur une longueur de 150 km. C’est un
pays de dunes consolidés, allongées en longues crêtes d’orientations SW-NE, parallèles au rivage. Dans ce
secteur, une étroite frange côtière sous forme de gouttières de quelques kilomètres de large contraste avec le
reste du Sahel.
De manière plus ciblée, le site d’implantation du projet de la zone d’El Jorf Lasfar à la ville d’El Jadida et
Azemmour est caractérisé par des reliefs de 30 à 70 m d’altitude (figure 10).
4.3.3. Géologie
Sur le plan géologique, la région du Sahel ‐Doukkala fait partie du domaine de la Meseta Marocaine qui est
encadrée par les chaînes atlasique et rifaine. Elle est définie par le régime tabulaire des dépôts secondaires et
tertiaires sur des terrains précambriens et primaires fortement plissés par l’orogenèse hercynienne. Le
domaine du Sahel‐Doukkala comprend deux entités géologiques distinctes, le socle précambrien et
paléozoïque et la couverture formée par des terrains secondaires, tertiaires et quaternaires.
D’après la carte ci-dessous les principales formations géologiques présentes à l’intérieure de la zone du
projet sont :
Zone d’étude
La zone d’étude qui s’étend du Jorf Lasfar à Azemmour appartient à l’unité hydrogéologique dite Sahel
Doukkala. Cet aquifère s’étend sur une superficie de l’ordre de 6350 Km² longeant l’océan atlantique. La
nappe est limitée au Nord et au Nord Est par l’Oued Oum Er Rbia, à l’Ouest par l’Océan Atlantique, au Sud
Est par le massif des Rehamna et au Sud par les collines de Mouissate.
La structure générale est celle d’un monoclinal crétacé (Jurassique supérieur au Sud) appuyé sur le socle
paléozoique des Rehamna et qui plonge vers l’Ouest (c’est à dire vers l’Océan). Une remontée du socle est
visible ponctuellement à El Jadida, recouverte au Sud par une bande côtière de Cénomanien transgressif.
L’ensemble s’ennoie progressivement vers l’Ouest sous une couverture plio-quaternaire détritique et
limoneuse dans les Doukkala, marine et dunaire dans le Sahel.
Les deux aquifères des calcarénites du Plio-Quaternaire et des calcaires de Dridrate constituent, du fait de
leurs karstification, les principaux réservoirs.
La nappe du Sahel circule dans des formations dunaires du plio-quaternaire et des formations calcaires du
crétacé. On distingue généralement quatre principaux niveaux aquifères, qui sont dans l’ordre stratigraphique
:
La recharge de la nappe provient des infiltrations directes des eaux de pluie et l’écoulement de l’eau
souterraine se fait en direction de l’océan. L’exploitation intensive des eaux de cette nappe pour le
développement des cultures maraîchères, a conduit à une intrusion marine et la formation d’un biseau salé
qui avance actuellement dans les secteurs de Sidi Moussa et de Oualidia. Les valeurs les plus fréquentes de
la transmissivité varient entre 10-4 et 10-2 m2/s.
Concernant la qualité de l’eau de cette nappe, elle est globalement moyenne à mauvaise dans certains
secteurs. La salinité des eaux est moyenne à relativement élevée au niveau de certains secteurs surexploités
de la frange côtière où les échanges avec la mer sont facilités par la karstification. Le faciès chimique est
chloruré sodique à sulfaté calcique. La salinité varie entre 300 et 7000 mg/l.
4.3.5. Hydrologie
La zone d’étude est située au niveau de la bande côtière dite « Sahel » qui constitue une barrière naturelle
entre l’océan et les plaines de l’intérieur. Cette zone ne dispose donc pas de réseau hydrographique
développé ni pérenne, ni temporaire.
Le seul cours d’eau pérenne important de la région est l’Oum Rbia situé hors de la zone d’étude, à 1 km à
l’est du projet.
Cependant, on note la présence de l'oued Felfel qui constitue, lors des fortes crues, un exutoire possible au
bassin central, dont le drainage artificiel améliore l'évacuation des eaux de surface. L’oued Felfel débouche,
après un trajet de 25 km, dans une grande Daya, la Daya Fahs, située à 1 km du site du projet (hors zone
d’étude).
La sismicité observée au Maroc depuis le début du vingtième siècle, a été relativement modérée, il n’y
a eu que deux séismes de magnitude supérieure ou égale à 6, celui d’Agadir en 1960 et d’Al Hoceima
en 2004. La carte de sismicité du Maroc ci-dessous révèle que le Maroc est divisé en plusieurs zones
de sismicité homogène présentant approximativement le même niveau de risque sismique. Ces zones
sont départagés comme suit :
On en déduit de la carte que la zone d’implantation du projet s’étend sur une zone de sismicité faible.
En outre, aucun épicentre ou séismes de grande magnitude n’est enregistré dans la zone.
La zone côtière englobant les usines OCP de Jorf Lasfar et Safi se trouve dans l'écorégion marine
Saharienne Upwelling de la Province marine de Lusitanie (Spalding et al. 2007). Le plateau
continental peu profond de cette région s'étend progressivement jusqu'à environ 200 m de profondeur
avant une forte augmentation de la profondeur à environ 40 à 60 km au large de la côte. Les modèles
de marée dans la région sont semi-diurnes, dont l'amplitude varie entre 2,1 et 3,4 m (Chafik et al.
2001).
La région est connue par l'importance de ses gisements d'algues marines, surtout les Gélidiales dont
principalement Gelidium sesquipedale, espèce de grand intérêt socio- économique.
Dans le site de Jorf Lasfar (à l'extérieur du port) une centaine d’espèces d’algues sont répertoriées
formant de nombreuses associations. Ces espèces sont très largement dominées par les rhodophycées
avec 95 espèces, puis les Cchlorophycées avec 25 espèces et enfin les phaeophycées avec 23 espèces.
La côte d’El Jadida englobant la zone étendue du projet est parmi les sites les plus riches en algues de
toute la côte atlantique marocaine. La flore algale d’El Jadida est essentiellement constituée par des
algues de grande taille et présente une richesse très importante en alginophytes. Nombreuses espèces y
constituent de ce fait des ressources génétiques très diversifiées dont plus particulièrement Fucus
vesiculosus, Sargassum, sp, Gelidium sesquipedale, Gelidium latifolium et Hypnea musciformis,
Bifurcaria bifurcata, Ellisolandia elongata, Plocamium cartilagineum, Gracilaria cervicornis, Halopitys
incurvus et Laminaria digitata (Lakhdar, 2018). La plus exploitée étant Gelidium sesquipedale qui a un
rendement intéressant en agar avoisinant les 25 à 30% du poids sec. Elle est la seule de la flore marine
marocaine, que la loi essaye de protéger de l’intense exploitation destructive.
Partout dans le milieu marin, les invertébrés benthiques sont représentés par les trois groupes :
arthropodes, essentiellement les crustacés, mollusques et polychètes.
Les invertébrés benthiques sont relativement bien représentés à l'échelle régionale. Ils sont largement
dominés par les arthropodes, en particulier les crustacés avec 61 espèces et des mollusques (57
espèces). Les polychètes, troisième groupe faunistique sur le plan qualitatif y comptent 33 espèces.
Les crustacés sont les mieux représentés, quantitativement, par Jassa falcata, Ischyromeme lacazei et
Idotea pelagica dans les eaux très battus, par Melita palmata, Hyale perrieri,…dans les vasques
médiolittorales et les genres Urothoe, Cyathure, etc. dans les eaux relativement calmes et plus au
moins stagnantes.
En ce qui concerne les mollusques, la région compte plusieurs moulières à base de Mytilus
galloprovincialis/edulis qui se rencontrent aussi bien dans les zones très battues que celles les plus
calmes ou même portuaires, en fouling. La majorité des espèces sont cependant à large répartition
écologique et n'indique pas un milieu particulier. Cette région compte également plusieurs autres
espèces caractérisant différents types de milieux pouvant être reconnus dans la zone.
L’analyse du climat et des caractéristiques de la houle au large dans la région d’El Jadida repose sur
les données de la Direction de la Météorologie Nationale.
Les hauteurs significatives des houles varient entre 0,5 m et 7 m. L’histogramme des fréquences révèle
que plus de 41,66 % des houles ont une hauteur significative comprise entre 1 m et 1,5 m, ce qui
équivaut à plus de 150 jours par an. Cette fréquence est suivie par la classe comprise entre 1,5 et >2 m
qui correspond à 26,41 % (96 jours/an) des observations et par la classe de 2 à >4 m avec 17,87 % (65
jours/an). Les fortes (>4 m) et les très fortes (4-7 m) houles représentent 7,28 % soit 64 jours/an.
Figure 22 : Distribution fréquentielle des directions de provenance de la houle (%), Jorf Lasfar 1991-
2001
Les marées
La marée sur le littoral Atlantique marocain est semi diurne : deux pleines mers et deux basses mers
journalières. Les unes et les autres ont des hauteurs très voisines. Les hauteurs des plus fortes marées
sur la côte Atlantique du Maroc dépassent légèrement 4 m, les plus faibles environ 2m.
Le tableau ci-dessous présente les valeurs des niveaux caractéristiques de marées au port d’El Jadida
tel qu’indiqué sur les cartes marines de navigation.
Les eaux du large de la côte Atlantique marocaine subissent l’influence de trois courants :
Au large de la côte marocaine, les courants de canaries sont générés par le déplacement de
l’anticyclone des Açores. C’est un courant profond, froid (les températures ne dépassent jamais 18°C),
constant, venant des hautes latitudes et se dirigeant vers le Sud en effectuant des méandres autour des
îles Canaries. Il manifeste son activité maximum sur la côte marocaine en s’étendant sur le plateau
continental pendant l’hiver, où le retrait des eaux chaudes estivales et la position méridionale de
l’anticyclone des Açores favorisent l’extension du courant froid. La salinité de ces eaux froides varie
entre 3,6 et 3,65 %.
Au large du port de Jorf Lasfar, le courant océanique est uniforme et orienté NE vers le SO avec une
vitesse généralement établie à 0,25 m/s. Les courants aux alentours du port de Jorf Lasfar sont
également parallèles à la côte et dépendent en grande partie de la marée et des vents qui agissent
conjointement et de manière très sensible sur le sens et la vitesse des courants superficiels
(SOGREAH/GREPEN 2008).
Les courants principaux : courants superficiels (bleu clair); le courant de fond (en bleu foncé) ; Les
caps majeurs, sources d'eaux douces (flèches bleues) et des apports de poussières (> 10 g m-² y -¹ en
hachuré jaune) ; Les zones de rétention (orange) et de dispersion (vert) situées sur le plateau
continental ; Les zones frontales entre des masses d'eau (tirets bleus) et les structures tourbillonnaires
méso-échelles (bleu : cyclones ; rouge : anticyclones) au sud des Îles Canaries. Les différentes masses
d’eau : Eau Centrale Nord Atlantique (NACW) ; SACW : Eau Centrale Sud Atlantique (SACW) ; le
Courant des Açores (AC) ; le Courant des Canaries (CanC) ; le Courant Mauritanien (MC) ; Courant
Nord Equatorial (NEC) ; Contre-courant Nord équatorial (NECC). (Arístegui et al 2009)
Devant le site de Jorf Lasfar, les fonds se creusent rapidement au pied des falaises et atteignent
rapidement -10m NGM avec une pente moyenne de 5% environ, et s'étendent ensuite vers le large
avec une pente très faible de 0,55%. L'isobathe -30 m se situe à 3000 m environ du trait de côte.
L'épaisseur du recouvrement sableux est très variable d'un point à un autre. Les sables sont presque
inexistants, sur une frange littorale allant de la côte jusqu'à des fonds de -10 m Z.H.
Phytoplanctons
Les études concernant le phytoplancton au Maroc sont très peu nombreuses et les connaissances
acquises sur ce compartiment biologique restent lacunaires. L’étude nationale sur la biodiversité fait
état de 68 espèces recensées au Maroc et estime que ce chiffre est sous-estimé. Ces espèces se
répartissent sur les diatomées (68 espèces), les Dinoflagellées (22 espèces), les Chrysophycées (3
espèces), les Xanthophycées (2 espèces) et les Coccolithophorridées (2 espèces).
Les connaissances sur les phanérogames marines de la côte sont très lacunaires et se limitent à des
signalisations de certains herbiers le long de la zone intertidale et à l’intérieur des lagunes et estuaires
essentiellement. Aucune phanérogame marine n’a été recensée dans le périmètre d’étude.
L’exploitation des algues concerne principalement les algues rouges du groupe des Gélidiales et est
destinée à l’extraction de l’agar-agar. Les gisements de la région d’El Jadida constituent la majeure
partie des algues fournies pour l’industrie de transformation (I.N.R.H., 2002). Les espèces exploitées
appartiennent toutes au genre Gelidium et l’espèce la plus exploitée est l’algue rouge Gelidium
corneum (= Gelidium sesquipedale).
Dans la région d’El Jadida, Gelidium corneum n’existe plus qu’entre 0 et 16 m de profondeur alors
qu’entre 16 m et 30 m de profondeur le substrat est rocheux est entièrement recouvert d’algue calcaire
(I.N.R.H., 2002a).
Les champs les plus denses de Gelidium corneum se trouve au niveau de Sidi Bouzid avec une
moyenne de 4kg/m² alors que les champs les moins denses de cette même espèce se localisent entre
Moulay Abdellah et Cap blanc avec une densité de 2 à 1 kg/m² (I.N.R.H., 2002).
Ressources Halieutiques
Les ressources halieutiques sont nombreuses et variées au large de Jorf Lasfar. En Atlantique de manière
générale, parmi les ressources halieutiques pélagiques, les stocks des petits pélagiques constituent plus de 70
% des ressources marines ; la sardine étant l'espèce pélagique la plus importante en termes de débarquements
(I.N.R.H., 2002b). A moindre mesure, d’autres espèces sont pêchées comme l’anchois, le chinchard, le
maquereau, la sardinelle, etc.
Les ressources halieutiques démersales de la côte atlantique nord atlantique sont composées d’espèces de
poissons à haute valeur commerciale. Plus d’une centaine d’espèces sont identifiées parmi les poissons,
crustacés et céphalopodes. Les familles les plus représentées dans les captures sont les merlucidés, les
sparidées, les mullidées, etc.
Une vingtaine d’espèces de mammifères marins sont connues dans les eaux marocaines. Peu de données
existent sur ce groupe d’animaux et les connaissances les concernant restent lacunaires. Les observations les
plus abondantes concernent spécialement le groupe des Delphinidés en particulier le grand dauphin
(Tursiops truncatus) et l’orque (Orcinus orca). Ces animaux sont très discrets et leur observation nécessite
beaucoup d’attention et des études spécifiques.
PROJET DE LA STATION MODULAIRE DE DESSALEMENT DES EAUX DE MER A JORF LASFAR ET CONDUITES 104
D’ADDUCTION DES COMMUNES
Complément de l’EIE pour la Banque Africaine de Développement– juin 2023
Les mammifères marins signalés (cas d’échouage ou observation en mer) dans la région atlantique nord-
marocaine sont le dauphin commun (Delphinus delphis), le globicephale noire (Globicephala melas) et le
rorqual de Rudolphi (Balaenoptera borealis). Toutefois, d’autres espèces de mammifères marins peuvent
fréquenter les côtes de ce secteur en raison de leur large répartition sur la côte atlantique marocaine.
Selon la nature du fond marin, les ressources démersales peuplant la zone Atlantique nord marocaine,
peuvent être classées en trois grands groupes :
o Les espèces des fonds sableux comme les merlus, les crevettes, les pageots, les soles, les langues, le
turbot, les loups et les mulets.
o Les espèces des fonds vaseux et sablo-vaseux telles que les merlus, les crevettes, la langoustine, les
grandes soles, les baudroies, les raies, le tacaud et le merlan bleu.
o Les espèces des fonds durs et rocheux telles que les grands merlus, les ombrines, le congre, les pagres,
les sars, les dentés, les murènes, les grondins, les homards, et les langoustes. Les zones rocheuses
occupent une grande partie du plateau continental et abritent un potentiel important d'espèces nobles.
Les principaux stocks démersaux peuplant les fonds meubles (sableux, vaseux et sablo-vaseux) sont
représentés par plus de deux cents espèces appartenant principalement aux Crustacés, aux Merlucciidae, aux
Céphalopodes, aux Squalidae, aux Sparidae, aux Scorpaenidae, aux Macrouridae, aux Gadidae, etc.
(Benchoucha et al. 2002). La plupart des espèces se distribuent sur toute la côte à des profondeurs plus ou
moins importantes.
La région d’El Jadida se caractérise par des concentrations moyennes à fortes en Sardine, des concentrations
faibles en anchois, chinchard et poulpe et des concentrations moyenne en merlu et crevette rose.
Zooplancton
A l’état actuel des connaissances, le zooplancton des eaux marines du Maroc, aussi bien Atlantique que
Méditerranéenne, compte environ 1063 espèces (ONEM, 1998).
Dans le secteur de Jorf Lasfar, les connaissances sur le zoopancton sont issues de l’étude menée par Tellal et
Chiahou (2005). Le zooplancton marin du secteur étudié est dominé par des espèces de l’embranchement des
Arthropodes (Copépodes, larves de Cirripèdes, larves d’Euphausiacés, larves de Décapodes), le reste est
constitué de stades larvaires d’Annélides, Mollusques, Radiolaires et Tintinnides. Les Copépodes constituent
le groupe le plus dominant et le plus diversifié (80% du zooplancton marin).
La zone étudiée est située dans l’étage de végétation infra-méditerranéen. L'originalité du secteur tient à la
présence d'une flore thermophile constituée de Chamaerops humilis ou de Chamaecytisus albidus, qui sont
typiques du faciès le plus thermophile du maquis méditerranéen.
Dans la majorité de la zone d’étude, en dehors de quelques zones isolées, la végétation ne reflète pas l’état
optimal de ce qui se développe naturellement dans la région tant la pression humaine, surtout agricole et
pastorale et l’érosion qui en a découlé sont fortes.
Le site industriel de Jorf Lasfar est localisé au sud de la ville d’El Jadida. L’aire d’étude s’intègre dans un
contexte paysager homogène assez monotone, dont le sol est caractérisé par l’affleurement du substratum
calcaire, dégagé par l’érosion éolienne en conséquence des fortes pressions culturales exercées sur ce
territoire fragile.
Les terrains non arables ou cultivés supportent ainsi une végétation herbacée clairsemée, rase voire quasi
absente par endroits car soumise à une forte pression pastorale. Des nappes plus ou moins larges de
végétation arbustive sont formées de Chamaerops humilis (Doum) ou de Chamaecytisus albidus. Ce dernier
est parfois présent comme un sous-bois dans les boisements d’Eucalyptus.
La végétation ligneuse haute naturelle a presque entièrement disparu. De rares représentants des formations
forestières (lentisque, Oléastre, Thuya, ...) qui occupaient autrefois le Sahel de Doukkala et Abda ne sont
actuellement plus rencontrés que dans quelques cimetières ou marabouts.
Les habitats naturels du site peuvent être scindés en 3 grands ensembles en fonction notamment de la
structure générale de la strate végétale dominante :
Formation forestière
Falaise littorale
La zone d’implantation de la conduite AEP se trouves également au niveau du Sahel Doukkala, qui subit le
phénomène de désertification dû aux conditions climatologiques agressives (climat semi-aride) et aux
activités anthropozoogènes.
Au niveau de la zone continentale, le couvert végétal et le sol ont connu une détérioration. Le sol étant
déstabilisé et déstructuré se voit peu à peu emporté par les vents, particulièrement en périodes de
dessèchement ou d’absence du couvert végétal. Ainsi, des affleurements ponctuels de la dalle rocheuse
apparaissent, particulièrement du nord vers le sud. Cet affleurement constitue donc un indicateur
représentatif du degré de progression du processus de désertification.
Au niveau de tout le littoral sud de la région Sahel-Doukkala, les formations végétales ligneuses hautes
endémiques ont presque totalement disparu. La végétation d'origine qui était constituée d'une arganeraie a
Le site d’implantation de la conduite AEP et sa zone d’impact (500 m de part et d’autre du tracé) est
également caractérisé par la présence de l'impact humain avec un paysage à prédominance rural et agricole
constitué principalement de cultures et d'agglomérations humaines.
4.4.4.1.1. Herpétofaune
Lors des expertises réalisées en juin 2021, aucun individu n’a pu être observé malgré les recherches intenses
sur le site. Il est fort probable que la plupart de ce groupe d’espèce ait disparue de la zone industrielle de Jorf
Lasfar.
Il s’avère que la forte pression humaine exercée sur la zone de Jorf Lasfar, ainsi que la modification des
habitats d’espèces ont influencé directement sur la raréfaction et la disparition des espèces en général et de
l’herpétofaune plus particulièrement.
4.4.4.1.2. Mammifères
A l’instar de l’herpétofaune terrestre, aucun mammifère n’a pu être observé malgré nos recherches intenses
lors des expertises réalisées durant le mois de juin 2021. Il est fort probable qu’ils se soient rarifiés dans la
zone de Jorf Lasfar pour les mêmes raisons que l’herpétofaune.
4.4.4.1.3. Oiseaux
Les inventaires ornithologiques sur le site industriel de Jorf Lasfar ont permis d’établir une liste des oiseaux
sédentaires et nicheurs, ainsi que d’évaluer l’importance les statuts de patrimonialité des espèces observées.
L’inventaire des espèces rencontrées dans la zone considérée comporte 36 espèces. La diversité avienne est
représentée essentiellement par les limicoles (11 espèces), les passereaux (10 espèces), les Laridés (3
espèces) et les rapaces diurnes (3 espèces). Les autres espèces sont réparties entre les grands échassiers (1
espèce), les Colombidés (2 espèces), les martinets (1 espèce), les cormorans (1 espèce) et le flamant (1
espèce).
Une diversité très limitée, seulement 36 espèces ont été observées. Cette faible diversité est due au départ de
la majorité des migrateurs et des hivernants, d’une part, et à l’urbanisation du site d’autre part, ce qui a réduit
les habitats propices aux oiseaux terrestres.
1
2021, ETUDE DE LA BIODIVERSITE DES SITES OPERATIONNELS OCP SA- Inventaire et diagnostic de la biodiversité au niveau
du site opérationnel de Jorf Lasfar, OCP, JESA.
Les statuts phénologiques (de migration, d’hivernage et de nidification) sur le site sont basés sur ceux du
Maroc (Bergier et al. 2017). Des variantes de statut peuvent être observées dans le site surtout en ce qui
concerne le statut de nicheur lorsqu’aucun signe de nidification n’a été relevé. Ces espèces sont regroupées
ci-dessous par ressemblance de leurs profils temporels dans le site, en plusieurs groupes phénologiques :
Quatorze (14) espèces sont potentiellement observées durant toute l’année. Six (6) espèces sont des
nicheuses sédentaires au Maroc et sept (7) espèces sont des nicheuses régulières qui entretiennent une
population sédentaire, à laquelle s’ajoutent des migrateurs et des hivernants. Le cas du Moineau espagnol est
particulier car des estivants nicheurs s’ajoutent à la population résidente.
b. Estivants nicheurs
Les Six (6) oiseaux de ce groupe n’arrivent qu’au début du printemps ; ils nichent puis repartent vers le sud
pour hiverner. Parfois, ils laissent de rares hivernants (Martinet pâle, Faucon crécerellette, Pie-grièche à tête
rousse, Hirondelle rustique, Traquet oreillard) ou s’ajoutent à la population résidente comme c’est le cas du
Moineau espagnol.
Les seize (16) espèces de ce groupe sont des hivernantes régulières dont les effectifs subissent des
modifications plus ou moins importantes avec des hausses fréquentes au moment des passages prénuptial
et/ou postnuptial.
d. Hivernants
La première remarque qui découle de cette analyse phénologique est que 19 espèces ont été notées comme
nicheuses au sein du site parmi les 36 espèces recensées, ce qui représentent 52,8 % du peuplement. Il faut
savoir que notre période de prospection a coïncidé avec la période de la nidification et le début de la
migration postnuptiale.
4.4.4.1.4. Chiroptères
Sur l’ensemble des nuits d’enregistrement, 288 contacts de chiroptères ont été obtenus, ce qui traduit une
abondance élevée. Ce résultat n’est pas surprenant dans la mesure où les milieux présents sur la zone
immédiate sont favorables aux développent des chiroptères : arbres, bâtiments, mur de clôture, bassin d’eau,
etc…
a. Lépidoptères
Les récoltes des Lépidoptères dans le site industriel de Jorf Lasfar a permis d’établir une liste de 7 espèces
appartenant aux familles des Papilionidae, Pieridae, Lycaenidae, Nymphalidae et Erebidae
La majorité des espèces rencontrées sont extrêmement commune et répandue, en plaines comme en reliefs et
sur les marges sahariennes.
b. Coléoptères terrestres
Quant aux Coléoptères terrestres, trois (3) espèces de la famille des Tenebrionidae ont été enregistrées.
Pimelia rugosa est une espèce endémique marocaine, elle présente une large diffusion couvrant la majorité
des domaines géographiques du pays incluant le domaine saharien.
Pachychila salzmanni est une espèce endémique marocaine dont l’aire de distribution s’étend depuis le Rif
jusqu’à l’extrémité sud occidentale des chaînes atlasiques marocaines
Il s’agit d’espèces fréquentant une large gamme d’habitats et rencontrées au niveau de l’aire rapprochée et
éloignée du site industriel de Jorf Lasfar.
Lors de nos expertises réalisées fin du mois de juin 2021, nous avons pu identifier deux espèces d’
Arachnidae (une espèce de Scorpions et une espèce d’Araignées).
Buthus occitanus est une espèce de Scorpions de la famille des Buthidae à diffusion Holoméditerranéenne.
Au Maroc, cette espèce exploite un large éventail d’habitats, elle occupe aussi bien les plaines que les
chaînes montagneuses marocaines.
Lycosa suboculata est une espèce d’araignée endémique Maghrébine, appartenant à la famille des Lycosidae.
Seuls le Rif, le Moyen Atlas, et quelques localités du Maroc atlantique moyen abritent des populations
réduites de cette espèce qui est en déclin continu. Toutefois, malgré la fragmentation et l’accélération des
pertes d’habitats de cette espèce, Son degré de vulnérabilité n’a pas été évalué à l’échelle globale et régionale
dans les listes rouges de l’UICN.
Les territoires traversés par le projet qui suit le chemin de l’autoroute sont à majorité agricoles et laissent peu
de place à la faune sauvage.
Les massifs forestiers traversés peuvent abriter certaines espèces de faune sauvage, mais aucune observation
n’a pu être faite lors des prospections de terrain.
Selon le Plan Directeur des Aires Protégées, aucun parc national n’est proche de la zone d’étude. Cependant,
les sites d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE) les plus proche de l’aire d’étude sont :
- SIBE Jorf Lasfar, qui est également classifié IBA (IBA MA020) par BirdLife international.
Ce SIBE est reconnu pour ses hautes falaises de grés qui représentent un important relais hivernant et
migrateur pour les populations de rapaces, et une source de nourriture abondante pour les échassiers et
autres oiseaux d’eau. Il est aussi reconnu pour un plateau rocheux atteignant jusqu’à 300 m de large,
entrecoupé de criques et de plages de sable et de galets et dont à la surface on trouve de nombreux
bassins creusés peu profonds de 1 à 4 m de profondeur, remplis de végétation marécageuse.
En outre ce SIBE est réputé pour sa richesse faunistique notamment des espèces d’amphibiens et de
reptiles dont quatre sont endémiques au Maroc et présente donc un enjeu fort en matière de
conservation.
Ce SIBE est situé à environ 3 km de la limite du site industriel de Jorf Lasfar
2
2021, ETUDE DE LA BIODIVERSITE DES SITES OPERATIONNELS OCP SA- Inventaire et diagnostic de la biodiversité au niveau
du site opérationnel de Jorf Lasfar, OCP, JESA.
La zone d’étude se situe dans l’unité morphologique naturelle appelée le Littoral. Cette bande parallèle à la
mer présente des sols plutôt sableux et légèrement salins. On y retrouve :
Zone industrielle Jorf Lasfar située à l’est du port de Jorf Lasfar, accueille Le Groupe OCP, ainsi que
d’autres établissements industriels dont une aciérie (SONASID) et une centrale thermique (JLEC).
La zone Jorf Lasfar abrite égalent le port de Jorf Lasfar
Il s’agit de la zone d’implantation de l’unité de dessalement. Le paysage général est principalement
représenté par des installations industrielles du la zone industrielle de Jorf-Lasfar avec la présence de
bâtis et terrains agricoles aux alentours ainsi que des dunes à vocation pastorale avec quelques zones
boisées et des terres incultes
Autoroute A1 et Routes abritant la conduite d’adduction de la zone de Jorf Lasfar jusqu’à la ville
d’El Jadida et Azemmour et les différents réservoirs qui seront alimentés par l’Eau Potable ainsi que
la voie ferroviaire entre El Jadida et Azemmour
Larges espaces abritant des habitations rurales et des terrains agricoles caractérisé principalement par
des cultures céréalières en sec situé de part et d’autre du tronçon de l’Autoroute A1 abritant la
conduite AEP (Jorf Lasfar- El Jadida)
La ville d’El Jadida et d’Azemmour ainsi que les centres des communes rurales abritant le projet et
qui seront également alimenter par l’eau potable dans le cadre du présent projet (Moulay Abdellah et
El Haouzia)
La zone PUMA : il s’agit du projet du Pôle Urbain de Mazagan de 1400 ha et qui sera également
alimenté par l’EP
PROJET DE LA STATION MODULAIRE DE DESSALEMENT DES EAUX DE MER A JORF LASFAR ET CONDUITES D’ADDUCTION
116 DES COMMUNE
Rapport d’Etude d’Impact sur l’Environnement – Version définitive -juillet 2023
Figure 32 : Illustration de l’occupation du sol à proximité du
projet
PROJET DE LA STATION MODULAIRE DE DESSALEMENT DES EAUX DE MER A JORF LASFAR ET CONDUITES 117
D’ADDUCTION DES COMMUNES DE MOULAY ABDELLAH, EL JADIDA, EL HAOUZIA E
Complément de l’EIE pour la Banque Africaine de Développement– juin 2023
2.6. Description du milieu humain
4.6.1. Démographie
4.6.1.1. Population
La population de la province d’El Jadida s’élève à 786 716 habitants, selon le Recensement Général de la
Population et de l’Habitat en 2014. Cette population est répartie entre 40% des urbains et 60% des
ruraux.
La taille moyenne des ménages au niveau de la zone d’impact varie entre 5,1 hab/ménage au niveau d’El
Haouzia, 4,2 au niveau de My Abdellah, 4,1 au niveau d’Azemmour et 3,9 au niveau du centre d’El
Jadida, cette dernière moyenne reste inférieure aux moyennes provinciales, régionales ou encore
nationales. Cette tendance s’observe généralement dans les milieux urbains et ceux qui tendent vers
l’urbanisation, une urbanisation catalysée par l’installation d’une nouvelle classe sociale, essentiellement
des travailleurs dans les différents projets et chantiers du complexe de Jorf Lasfar.
Les statistiques sont semblables pour la région de Casablanca Settat, La Province d’El Jadida et les
communes et centres urbains inclus dans la zone d’étude où le taux d’activité global et d’environ 50%.
En revanche, des disparités s’observent si on fait une analyse genre notamment au niveau de la commune
de My Abdellah où 84% des hommes sont actifs contre uniquement 16,1% des femmes.
Tableau 21: Population active selon le genre (Source : RGPH 2014)
Population active Hommes Femmes Taux d’activité %
GRAND CASABLANCA- 2 546 267 1 890 948 655 219 50.7
SETTAT
PROVINCE D’EL JADIDA 279 653 223 999 55 654 50.5
My Abdellah 26 800 3843 22 957 52.4
4.6.1.3. Le Chômage
En 2014, e taux de chômage était de l’ordre de 16.3 % pour la région, réparti entre 26 % chez les femmes
et 13 % chez les hommes. Les taux de chômage sont moins élevés dans les communes de l’aire de l’étude
avec respectivement 19,7% et 18,2% à Azemmour et El Jadida. Quant aux disparités, elles ont les mêmes
tendances qu’au niveau régional et provincial.
En 2014, la province d'El Jadida a enregistré un taux de pauvreté globale de 14,0%, contre 6,2% au
niveau régional et 11,7% au niveau national.
Ce taux est réparti entre la pauvreté monétaire uniquement (4,0%), la pauvreté multidimensionnelle
uniquement (8,1%) et le noyau dur de la pauvreté (1,9%).
Quant au taux de vulnérabilité monétaire qui représente la proportion de la population qui est fragile ou
économiquement vulnérable face au fléau de la pauvreté, il est de 15,4% au niveau de la province contre
8,1% au niveau régional et 12,5% au niveau national.
La province d’El Jadida occupe la deuxième place à l’échelle provincial après la province de sidi Bennour.
À l’échelle de l’aire d’étude, et selon le milieu de résidence, les taux de pauvreté et de vulnérabilité sont
présentés dans le tableau suivant :
Le taux d’analphabétisme de la province d’El Jadida est de 38,3%. Ce taux est moins élevé au niveau de
la commune de Moulay Abdellah où 34,2% de la population est analphabète, et la commune
d’Azemmour où 26.2% de la population est analphabète avec une prédominance chez les femmes
(34,8%).
Le phénomène est plus accentué à l’échelle de la commune d’El Haouzia où 40.8% des hommes sont
analphabètes contre 63.7% des femmes. D’une manière générale, ces taux restent tous plus élevé que la
moyenne de la région de Casablanca Settat.
Concernant l’éducation et la scolarisation, nous remarquons, d’une manière générale, que les niveaux
d’enseignement de la population diminuent en allant du niveau régional, au niveau provincial jusqu’au
niveau communal.
4.6.2. Santé
La province est le siège d’un hôpital général de 360 lits, d’un hôpital de pneumo phtisiologie de 80 lits,
et d’une polyclinique de santé publique de 45 lits.
- La route nationale 1 qui relie le nord du pays au sud et qui, dans la province, passe par la
ville d’El Jadida et Safi.
- La route nationale 7 qui relie le centre au sud du pays, en passant par la ville de Marrakech.
- Un important réseau de routes régionales et provinciales.
- L’autoroute Casablanca/El Jadida.
- L'autoroute El Jadida-Safi, longue de 143 km.
Sur le plan social, l’accessibilité est un indicateur clé lié à l’infrastructure. Exprimée souvent par la
distance moyenne des ménages à une route goudronnée, cet indicateur affiche une valeur de 1km à
l’échelle de la CR de Sidi Abed, et de 0,5 km au niveau de la CR de My Abdellah. Ainsi, les communes
de la zone d’impact sont relativement mieux desservies en infrastructure que la province d’El Jadida ou
encore la région de Casablanca Settat dont les distances moyennes sont respectivement de 1,4 km et 1,7
km.
L’Office national des chemins de fer du Maroc dessert la province avec 2 gares situées à Jorf Lasfar et El
Jadida. Celle de Jorf Lasfar est destinée au transport des marchandises.
Une nouvelle voie, doublant la voie ferrée existante entre Nouasseur et Jorf Lasfar, a été mise en service
le 31 mars 2007. Cette réalisation, qui s’étale sur une longueur de 103 km et qui comporte également la
suppression de 33 passages à niveau et leur remplacement par des ouvrages de franchissement sécurisés,
a contribué au renforcement de la vocation industrielle de la zone de Jorf Lasfar.
4.6.3.3. Ports
Il existe deux infrastructures portuaires au niveau de la province d’El-Jadida. Le premier est le port d’El
Jadida et le second est le port de Jorf Lasfar situé à moins de 20 km l’un de l’autre.
Le port d’El Jadida accueille principalement des bateaux de plaisance et il est réservé aux activités de
pêches commerciales, artisanales et sportives.
Le port de Jorf Lasfar est un port en eau profonde, il est spécialisé dans les activités reliées à la
transformation minéralière. La desserte du port se fait via :
- Le réseau routier : par la R301 que ça soit à partir d’El Jadida ou à partir de Safi, la liaison avec
- Le réseau ferroviaire : La ligne ONCF-NOUACEUR-JORF Lasfar permet la desserte du port via
la gare de tirage existante dans le site.
- Aéroport : Le plus proche aéroport à Jorf Lasfar et celui de NOUACER à Casablanca, 110 Km
par voie ferroviaire ou par autoroute.
L’activité industrielle est marquée par la prédominance des industries « chimiques et para- chimiques »,
Ces dernières contribuent à la création de la richesse régionale. Elles sont suivies par les industries «
Agro- alimentaires » et les industries « métalliques et mécaniques ».
On retrouve dans la province d’El Jadida plusieurs zones dédiées au développement industriel dont deux
sont d’importance majeure : ce sont la zone industrielle d’El Jadida d’une superficie de 117 ha et pouvant
abriter jusqu’à 360 établissements et le parc industriel de Jorf Lasfar s’étend actuellement sur 550 ha et
s’élargit pour atteindre 615 ha.
Le secteur industriel emploie 11 837 à l’échelle de la province d’El JADIDA pour un total d’environ 170
000 ménages. L’industrie permet d’assurer 6% d’emplois à l’échelle de la zone. En chiffres, l’industrie
est caractérisée par :
4.6.4.1. Assainissement
C’est la RADEEJ qui est responsable de la gestion des services d’assainissement liquide dans la province
d’El Jadida. Au niveau de l’aire de l’étude, le mode d’assainissement liquide est présenté par commune au
niveau de la figure ci-après.
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
La province d’El Jadida est alimentée en électricité par l'Office National de l'Electricité et de l'Eau
Potable (ONEE) qui transforme l’énergie de haute et de moyennes tensions. L’énergie en excès produite
par Le Groupe OCP est également vendue à l’ONEE. La Régie autonome de distribution d’eau et
d’électricité d’El Jadida (RADEEJ) est responsable de la distribution de l’électricité à partir de deux
postes sources. Le premier dessert, entre autres, la ville d’El Jadida et sa zone industrielle alors que le
second alimente, entre autres, le port et la zone industrielle de Jorf Lasfar et la commune rurale de
Moulay Abdellah,
Sur le plan social, le tableau suivant donne les taux d’accès à l’eau et à l’électricité au niveau de l’aire de
l’étude, la province d’El Jadida, la région du grand Casablanca Settat et au niveau du pays.P
4.6.5.1. Agriculture
L’agriculture occupe une place centrale dans l’économie de la province d'El Jadida ; vu la part de la
population active qui y participe, de la production céréalière et de la superficie agricole cultivée.
Tableau 27: Production (en tonne) des principales cultures de la province d'El Jadida-Campagne agricole 2016-
2017
Cultures Plantations
Céréales Légumineuses Fourrages
Maraîchères fruitières
Province d’El Jadida 497821 2210 328208 31816 744429
L’agriculture de la province est une agriculture à majorité Bour ; les terres irriguées ne représentent que
15,65% de la superficie agricole utile de la province ; soit 38637 Ha.
L’élevage joue également un rôle vital dans la province d'El Jadida, et ce en raison de l’importance des
pâturages et du climat semi-aride des zones intérieures. La province est d’ailleurs réputée par la race
d’ovins "Sardi".
Au titre de l’année 2017, le cheptel provincial est estimé à 591400 têtes, composé essentiellement des
ovins (70,66%), des bovins (28,56%) et des caprins (0,78%).
Tableau 28: Effectif du cheptel et animaux de trait par espèce de la province d'El Jadida (Tête) - 2017
Ovins Bovins Caprins Chevaux Mulets Anes
Province d’El Jadida 417 900 168 900 4 600 8 520 12 680 26 640
Région 2162600 673740 51970 34080 31 600 79 340
Province / Région (%) 19,32 26,06 8,85 25% 40,12 33,57
4.6.5.3. Forêts
Les forêts ne représentent pas une richesse importante dont jouit la province. Elle dispose d’une faible
couverture forestière étalée sur une superficie de 12601 hectares. Cette couverture forestière est à majorité
composée des « Essences feuillues artificielles », soit près de 65,39% de la couverture forestière de la
province en 2017, suivies par « Essences secondaires » avec 29,43%.
Les environs, l’amont et l’aval du site du projet, du fait de leur nature côtière, sont le théâtre d’activités
marines diverses, incluant des activités de pêche et, dans une moindre mesure, , d’aquaculture et de
plaisance.
Activités de pêche.
L’activité de pêche est favorisée par la présence d’infrastructures. Les principaux ports accueillants les
activités de pêche côtière et artisanale sont:
- en amont du projet :
o le port de Lahdida, situé à 50 km au nord du site du projet,
o le port d’El Jadida à 18 km au nord du site du projet ;
- à hauteur du projet :
o le port de Jorf Lasfar, un port un port de vocation minéralière, énergétique et diverse,
mais qui abrite également une importante activité de pêche ;
- en aval :
o le port de Sidi Aabed, un port de pêche située à 10 km au sud du site du projet.
L’évolution du nombre de bateaux de pêche côtière et artisanale montre une légère régression entre 2017
et 2019, le nombre total de bateaux passant de 1 972 à 1 612. Malgré cette évolution, les 4 ports
concentrent 75% de la flotte totale de la région de Casablanca-Settat qui s’élevait à 2 120 bateaux de
pêches en 2019.
202202202
150
66 82
Port de Lahdida Port d'El Jadida Port de Jorf Lasfar Port de Sidi Abed
Figure 35: Evolution de la flotte de pêche côtière et artisanale - Nombre de bateaux au 31 décembre3
Comme le montre la figure ci-après, la flotte de pêche est dominée par les canots. Ces derniers constituent
l’exclusivité de la flotte des petits ports de pêche que sont ceux de Lahdida et de Sidi Aabed.
PalangriersSenneurs (Sardiniers)ChalutiersCanotsAutres
Figure 36 : Répartition du nombre de bateaux par type à fin 20194
En 2019, comme le montre le tableau ci-après, la flotte de bateaux des quatre ports a permis de capturer
29 559 tonnes d’espèces marines d’une valeur de 137,2 millions de MAD. Ceci représente 67% de la
production en volume de la région de Casablanca-Settat dans son ensemble (42% en valeur).
3
HCP-Direction Régionale de Casablanca-Settat, Annuaire Statistique 2020, Novembre 2021
4
HCP-Direction Régionale de Casablanca-Settat, Annuaire Statistique 2020, Novembre 2021
5
HCP-Direction Régionale de Casablanca-Settat, Annuaire Statistique 2020, Novembre 2021
PROJET DE LA STATION MODULAIRE DE DESSALEMENT DES EAUX DE MER A JORF LASFAR ET
CONDUITES D’ADDUCTION DES COMMUNES DE MOULAY ABDELLAH, EL JADIDA, EL HAOUZIA ET
12
AZZEMOUR EN EAU POTABLE PAR L’OCP
Rapport d’Etude d’Impact sur l’Environnement – Version définitive -juillet 2023
PROJET DE LA STATION MODULAIRE DE DESSALEMENT DES EAUX DE MER A JORF LASFAR ET
CONDUITES D’ADDUCTION DES COMMUNES DE MOULAY ABDELLAH, EL JADIDA, EL HAOUZIA ET
12
AZZEMOUR EN EAU POTABLE PAR L’OCP
Rapport d’Etude d’Impact sur l’Environnement – Version définitive -juillet 2023
ALGUES
41%
CEPHALOPODES POISSONS
1% PELAGIQUES
55%
COQUILLAGES
0%
CRUSTACES
1%
POISSON BLANC
2%
Activités aquacoles
Activités de plaisance
Une activité de plaisance se pratique à partir de la base nautique d’El Jadida8, située 18 km au nord du
site du projet.
4.6.5.5. Industrie
En matière d'industrie, le nombre d’unités exerçantes en 2015, s’est élevé à 171 établissements, soit
5,52% de l’effectif total des unités implantées dans la région.
Tableau 30: Grandeurs industrielles au niveau de la province d’El Jadida (Valeurs en millier de DH) - 2015
Nombre Emploi Chiffre
Production Investissements Exportations
Etablissements Permanent D’affaires
Provinces
d’El Jadida et
171 8902 16548776 15697920 286796 9501545
Sidi
Bennour (T)
Région 3097 270455 302116048 276642490 14753629 74731316
(T)/Région (En %) 5,52 3,29 5,48 5,67 1,94 12,71
Source : Annuaire Statistique Régional 2018
6
HCP-Direction Régionale de Casablanca-Settat, Annuaire Statistique 2020, Novembre 2021
7
https://www.fellah-trade.com/fr/filiere-animale/chiffres-cles-aquaculture, consulté le 18 mai 2023 8
Royaume du Maroc, Guide de la plaisance au Maroc, Octobre 2017
(http://www.equipement.gov.ma/ports/Publications/Documents/Guide%20plaisance%202017.pdf )
Presque 60,53% de cette production a été exporté. Pour ce qui est des investissements, leur montant qui
se chiffre à près de 287 millions de dirhams, ne représente que 1,94% des investissements au niveau
régional.
L’industrie au niveau de la province est représentée entre autres et principalement par le Parc industriel
du Jorf Lasfar (Abritant le projet de dessalement) se trouvant à 10km du chef-lieu de la commune de
Moulay Abdellah.
La zone industrielle de Jorf-Lasfar s’étend actuellement sur 550 ha et s’élargit pour atteindre 615 ha.
Proximité du port de Jorf-Lasfar. Les principaux opérateurs portuaires sont :
Le complexe OCP-Jorf Lasfar permet de produire de l’acide phosphorique, par la transformation des
phosphates extraits des gisements, du soufre solide et liquide importés et de l’ammoniac importé.
Une partie de cette production est transformée en engrais (DAP, MAP, NPK et TSP) et en acide
phosphorique purifié.
Ces produits sont exportés à plus de 40 pays sur les cinq continents, une partie est livrée au marché
intérieur.
Située au Sud-Ouest du port, sur une superficie d’environ 60 ha, la centrale compte 4 unités pour une
puissance totale de plus de 1300 MW, et satisfait plus de 50% de la demande totale nationale de
l’électricité. Premier producteur indépendant de l’électricité au Maroc ; La JLEC vend l’électricité à un
client unique, en l’occurrence l’ONE. Au terme du contrat de concession pour 30 ans, la JLEC transfère
la centrale à l’ONE sans contrepartie financière.
Le charbon importé est déchargé au quai n°3 de 180 ml à -12,50 m, pouvant recevoir des navires de
75000t de capacité. L’acheminement du charbon entre le port, le parc de stockage et la centrale est
effectué par un convoyeur de 2Km de longueur avec une cadence de 2.400 T/h.
Une station de chargement des Wagons de chemin de fer permet la desserte en charbon de la centrale
thermique ONEE à Mohammedia.
SONASID
SONASID est le principal acteur de l’industrie sidérurgique au Maroc. Dans un contexte concurrentiel,
SONASID se modernise et développe sa compétitivité. Ainsi, depuis sa création, SONASID soutient le
développement d’une industrie sidérurgique à même de répondre aux demandes d’aujourd’hui et de
demain.
La société d’exploitation des ports, régie par la loi n°17-95 sur les sociétés anonymes, les dispositions de
la présente loi et par ses statuts, désignée par la suite par la société.
La société a pour objet d’exercer, concurremment avec les personnes morales de droit public ou privé
auxquelles aura délivrée l’autorisation d’exploitation ou la concession visée respectivement aux articles
12 et 16 Dahir n°1-05-146 du chaoul 1426 (23 novembre 2005) portant promulgation de la loi n°15-02
relative aux ports et portant création de l’agence national des ports et de la société d’exploitation des
ports, l’exploitation des activités portuaires et, le cas échéant, la gestion des ports.
4.6.5.6. Le tourisme
L’émergence du secteur touristique, dans la province d’El Jadida, fut autant favorisée par une vision de
développement durable. Les efforts fournis par les acteurs locaux s’articulent autour des orientations
nationales. La station Mazagan, infrastructure touristique aux normes internationales, réalisée dans le
cadre du plan Azur, est un exemple réussi de l’aboutissement de cette approche. Quant au futur parc
d’expositions d’El Jadida, qui abritera, entre autres, le Salon du cheval d’El Jadida, va non seulement
impulser les activités liées à la filière équine mais aussi de promouvoir le tourisme d’affaires dans la
région.
La province d’El Jadida dispose d’une multitude de ressources d’une grande diversité culturelle :
L’objectif de l’étude d’impact environnemental et social (EIES) est d’identifier et évaluer la sévérité des
impacts potentiels sur les récepteurs et ressources identifiés ; élaborer et décrire les mesures
d’atténuation qui seront prises pour prévenir ou minimiser tout effet négatif potentiel et optimiser les
éventuels bénéfices ; et communiquer la sévérité des impacts résiduels qui subsisteront une fois les
mesures d’atténuation appliquées.
La phase d’évaluation des impacts consiste en une analyse des sources potentielles d’impact associées au
Projet, et de la sensibilité des milieux récepteurs naturels et humains. Elle repose sur les données issues :
Des études de l’environnement et du contexte social à l’état initial (pour déterminer la sensibilité
du milieu récepteur) ; et,
Des interactions avec l’équipe du Projet, pour mettre au point la description du Projet, analyser la
manière dont le Projet peut générer des sources d’impacts environnementaux et sociaux (E&S),
et (le cas échéant) identifier les variantes envisageables au Projet.
Une fois les impacts analysés et les mesures d’atténuation identifiées, ils sont compilés dans un plan de
gestion qui pourra être utilisé comme un cadre à la gestion des impacts E&S, tout au long du Projet.
Tel que mentionné ci-dessus, un impact est évalué à partir des critères définis ci-après, qu’il soit positif
ou négatif.
Durée de l’impact
Un impact peut être qualifié de temporaire ou de permanent. Un impact temporaire peut s'échelonner sur
quelques jours, semaines ou mois, mais doit être associé à la notion de réversibilité. Cependant, un
impact permanent a un caractère d'irréversibilité et est observé de manière définitive ou à très long terme.
Étendue de l’impact
L’étendue de l’impact correspond à l’ampleur spatiale de la modification de l’élément affecté. On
distingue trois niveaux d’étendue : régionale, locale et ponctuelle.
L’étendue régionale se rapporte généralement à un vaste territoire ayant une structure géographique et/ou
administrative. Ce territoire peut être défini et perceptible par une population donnée ou par la présence
de composantes naturelles du milieu comme, par exemple, la province d’El Jadida ou la région naturelle
du désert côtier atlantique.
L’étendue locale renvoie à une portion de territoire plus restreinte, à un écosystème particulier, à une
entité municipale donnée (commune urbaine ou rurale) ou encore à une dimension environnementale qui
n’est perceptible que par une partie d’une population régionale.
L’étendue ponctuelle correspond à une perturbation bien circonscrite, touchant une faible superficie
utilisée ou perceptible par seulement un groupe restreint d’individus.
Un impact de moyenne intensité engendre des perturbations de la composante du milieu touchée qui
modifient son utilisation, ses caractéristiques ou sa qualité. Enfin, une forte intensité est associée à un
impact qui résulte en des modifications importantes de la composante du milieu, qui se traduisent par des
différences également importantes au niveau de son utilisation, de ses caractéristiques ou de sa qualité.
Importance de l’impact
La corrélation entre les descripteurs de durée, d’étendue et d’intensité permet d’établir une appréciation
globale des divers impacts. À cet effet, le tableau ci-dessous sert de guide pour évaluer l’importance d’un
impact, mais il revient à l’évaluateur de porter un jugement global sur l’impact en fonction des
spécificités du milieu. L’appréciation globale est classée selon les quatre catégories suivantes :
o Impact majeur : les répercussions sur le milieu sont très fortes et peuvent difficilement être
atténuées.
o Impact modéré : les répercussions sur le milieu sont appréciables, mais peuvent être atténuées
par des mesures spécifiques.
o Impact mineur : les répercussions sur le milieu sont significatives, mais réduites, et exigent ou
non l’application de mesures d’atténuation.
o Impact négligeable : les répercussions sur le milieu ne sont pas significatives ou sont
hypothétiques et sans conséquence notable ; cette catégorie d’importance n’apparaît donc pas
dans la grille d’évaluation de l’importance de l’impact.
Il peut arriver des cas où il n’est pas possible d’apprécier l’impact, surtout s’il s’agit d’un risque
hypothétique ou si les connaissances scientifiques sont insuffisantes pour porter un jugement. S’il y a
lieu, ces cas sont décrits.
Importance
Intensité Etendue Durée
Majeure Modérée Mineure
Permanente
Régionale
Temporaire
Permanente
Forte Locale
Temporaire
Permanente
Ponctuelle
Temporaire
Permanente
Régionale
Temporaire
Permanente
Moyenne Locale
Temporaire
Permanente
Ponctuelle
Temporaire
Faible Régionale Permanente
Temporaire
Locale Permanente
L’évaluation des impacts a pour but de s’assurer que les décisions relatives au Projet prennent en compte
ses impacts probables sur l’environnement et la société, mais également d’identifier les mesures
susceptibles d’être prises pour garantir que les impacts soient aussi faibles que possible d’un point de vue
technique et financier.
Pour les impacts initialement évalués au cours de la EIES comme étant de sévérité Majeure, une
modification de l’avant-projet est généralement nécessaire pour les éviter, les réduire ou les atténuer, et
leur sévérité devra ensuite être de nouveau évaluée. Pour les impacts jugés de sévérité Modérée, en
fonction des besoins, les mesures d’atténuation envisagées, celles retenues et le motif de leur sélection
(ex : en termes de faisabilité technique et de bilan coûts/avantages) sont exposés. Les impacts jugés de
sévérité Mineure sont habituellement maîtrisés par le biais de bonnes pratiques sectorielles, plans et
procédures d’exploitation.
La EIES a vocation à contribuer à la prise de décisions relatives aux projets en toute connaissance de
leurs impacts probables sur l’environnement et la société. Comme expliqué ci-dessous, les impacts
résiduels et leur sévérité, reportés dans le présent rapport, s’appuient sur la description du Projet, à savoir
en tenant compte de toutes les mesures d’atténuation.
Par ailleurs, la hiérarchisation des mesures d’atténuation devrait prendre en considération les éléments
suivants :
Prévention à la source
Développer le projet de sorte que les caractéristiques à l’origine d’un impact sont éliminées au stade de
l’avant-projet.
Réduction à la source
Modifier l’avant-projet ou les procédures d’exploitation pour réduire l’impact. Par exemple, les mesures
utilisées pour traiter les effluents et déchets rentrent dans cette catégorie.
Si un impact ne peut être réduit sur-site, des mesures peuvent être appliquées hors-site (ex : installations
de clôtures pour prévenir la divagation de la faune sur le site).
Réparation ou correction
Certains impacts induisent des dégradations inévitables sur une ressource (ex : disparition de terres
agricoles et espaces forestiers lors de l’aménagement de voies d’accès, bases-vie de chantier ou aires de
stockage). Les réparations impliquent principalement des mesures de type restauration et rétablissement.
Compensation en nature
3.2. Cadrage
La première étape consiste à identifier, d’une part, les sources d’impact, et, d’autre part, les éléments du
milieu susceptibles d’être affectés. Cette identification permet de s’assurer qu’aucun élément n’aura été
omis lors de l’analyse.
Les sources d’impact correspondent aux différentes opérations qui auront cours lors de la réalisation des
travaux ou encore lors de la période de présence et d’exploitation du projet. Ces éléments proviennent
donc de la description du projet.
Les éléments du milieu susceptibles de subir des répercussions sont extraits de la description du milieu. Il
s’agira en fait de faire ressortir les éléments inventoriés qui pourraient être impactés d’une façon ou
d’une autre par les différentes actions du projet.
Une fois ces deux groupes d’éléments connus, la grille d’interrelations est établie. Elle présente d’un côté
les sources d’impact et de l’autre, les éléments du milieu. À l’intérieur de cette grille sont identifiés les
éléments du milieu qui pourraient être affectés par une source d’impact donnée.
Les composantes de l’environnement, qui sont potentiellement susceptibles de subir des impacts, sont
groupées selon le milieu concerné et classées selon leur sensibilité.
L’analyse de cette sensibilité permet de définir le niveau de résistance que l’élément présente par
rapport au projet.
Cette sensibilité est le croisement de l’impact appréhendé et de la valeur de l’élément telle que présentée
ci-dessous :
Sources d’impact
La présente section examine les caractéristiques du projet de manière à dégager les composantes
susceptibles d'avoir une incidence sur le milieu dans lequel il s'insère. Ces composantes sont regroupées
et définies comme sources d'impacts. L’inventaire des activités qui peuvent potentiellement générer, lors
du déroulement du projet, des impacts sur les éléments du milieu, selon les différentes phases du projet
est comme suit :
Phase de pré-construction
Phase de construction
Travaux de
Cette activité comporte l’excavation en tranchée, la pose des conduites et
canalisations (unités
l’installation des équipements techniques (pompes, vannes, vidanges, etc.).
de dessalement)
La présence des ouvriers sur le chantier pendant la phase de construction, cause une
Présence de la Base perturbation des habitudes de la population locale (principalement au niveau de la
Vie zone d’installation des conduites d’adduction) et engendre aussi bien des déchets
liquides que solides.
Elle correspond à toutes les opérations en relation avec la gestion des rejets liquides
Gestion des rejets
et solides du projet principalement relatifs aux unités de dessalement.
Dysfonctionnement / Risque physique de pollution due à une fuite ou dysfonctionnement des usines de
fuites dessalement.
Cette activité regroupe tous les travaux d’entretien des composantes du projet,
Entretien etréparation réhabilitation du réseau de conduite, de remplacement des équipements dans le
cadre de l’entretien préventif, changement des filtres…
Travaux de démolition Cette étape correspond au démantèlement de tous les ouvrages du projet,
et de démantèlement démontage du réseau, démontage des équipements annexes et l’arasement des
fondations des plateformes bétonnées,
Gestion des débris et Elle correspond à toutes les opérations en relation avec la gestion des débris et
déchets déchets résultants de l’étape du démantèlement et leur évacuation vers un lieu de
décharge autorisé selon la nature de chaque déchet.
Réhabilitation du site Les travaux de réhabilitation du site devront conduire à la remise en état des lieux
pour aboutir à leur réintégration dans leur environnement naturel.
Dysfonctionnement / fuites
Transport et circulation
Installation du chantier
Entretien et réparation
Mise en œuvre
Remise en état
Signalisation
Sol X X X X X X X X X X X X X
Milieu Air X X X X X X X
physique Eaux X X X X X X X X X X
Paysage X X X X X X X
Milieu marin X X X
Milieu
biologique Flore X X X X X
Faune X X X X X X X
Espaces protégés
Population et habitas X X X X X X X X X
Agriculture X X X X X X X X
Santé & Hygiène X X X X X X X X X X
Milieu
Ambiance sonore X X X X X X X X
humain
Activité socio-
X X X X X X X X X X
économique/emplois
Infrastructure et équipement X X X X X X X
Archéologie et patrimoine
Pendant la préparation du site et la construction des installations et infrastructures connexes, des effets
sur la qualité de l’air seront ressentis localement, en raison du soulèvement de poussières causé par la
circulation des véhicules sur des chemins non asphaltés et par les travaux de préparation des sites et de
terrassement. De plus, la circulation de véhicules transportant des équipements et des matériaux de
construction (béton, fer, charpente, …) ainsi que la machinerie utilisée pour la préparation des sites et la
construction des installations occasionneront localement des émissions de polluants atmosphériques
nuisant à la qualité de l’air.
En ce qui concerne les unités de dessalement, pour la grande majorité de la population locale, l’impact lié
au soulèvement de poussières, dû à la plupart des travaux sur le site du projet, est négligeable, car ces
travaux seront effectués à plusieurs kilomètres des grandes zones résidentielles. La qualité de l’air de ces
zones pourrait cependant être affectée ponctuellement par la pollution générée par les camions lors du
transport de matériel. L’importance de l’impact sur la qualité de l’air associé à cette activité est jugée
négligeable en raison de la faible fréquence de passage des camions en cause par rapport à la circulation
locale existante.
En ce qui concerne les travaux relatifs à la pose de la conduite d’adduction, la zone d’étude se situe dans
une zone principalement rurale et mitoyenne de terrains agricoles. Par ailleurs, la zone de pose de conduit
est en partie dans le milieu urbain et traverse des quartiers.
La phase travaux engendrera des émissions de poussières qui peuvent impacter ces activités agricoles,
surtout celles plus proches du site, si des mesures appropriées ne sont pas entreprises. Cependant, les
émissions de poussières volatiles résultant de la circulation sur le site ou des gaz d’échappement ne
causeront pas d’impact significatif sur la qualité de l'air vu que la circulation des engins et émissions de
poussières devraient être limitées dans les sites de chantier et de nature temporaire pendant les travaux.
L’impact appréhendé le plus notable sera pour les travailleurs qui seront déployés directement sur le site
des travaux ainsi que dans les zones urbaines et exposés aux émissions directes des véhicules et des
soulèvements de poussières.
Critère Évaluation
Type Direct – Négatif
Forte (pour les travailleurs)
Intensité Moyenne (pour la population vivant près des futures constructions)
Moyenne (pour la population locale)
Durée Temporaire
Ponctuelle (pour les travailleurs et la population vivant à la limite de
Étendue propriété près des futures constructions)
Locale (pour la population locale)
Mineure (pour les travailleurs et la population vivant à la limite de
Importance de l’impact
propriété près des futures constructions)
Les mesures d’atténuation qui sont de facto intégrées dans les procédures mises en place par l’OCP et traduites dans les
Les contracteurs fourniront aux travailleurs des équipements de protection personnelle (masques) lorsqu’ils seront expos
Arrosage périodique des plates-formes de terrassements, des pistes et des voies d’accès afin de minimiser les émissions d
Les camions transportant des matériaux granulaires et volatiles seront recouverts d’une bâche
;
La limitation de la vitesse sur le chantier (20km/h), et au voisinage des sites de travaux pour atténuer l’envol des pouss
Stockage adapté des produits volatiles, pour éviter l’envol des particules fines (sable fin, etc.).
Maintenir les véhicules de transport et la machinerie en bon état de fonctionnement afin de minimiser les gaz d’échappe
Réparer dans les plus brefs délais les engins de chantier et les véhicules qui produisent des émissions excessives de gaz
Tous les véhicules de transport et la machinerie seront équipés de dispositifs anti-pollution.
Maintenir en bon état le système antipollution des engins de chantier et des véhicules ;
Ces mesures d’atténuation sont inscrites de manière systématique dans les cahiers de charges des
contracteurs ce qui assurera leur mise en œuvre. Cette procédure est mise en place conformément aux
politiques HSE du Groupe OCP et les procédures applicables au site Jorf.
À la suite de l’application des mesures d’atténuation énoncées, l’importance de l’impact des travaux de
construction et de préparation du site restera mineure, plus particulièrement pour les travailleurs sur le
site, bien que des mesures d’atténuation soient appliquées, car les poussières et les émanations émises à
l’atmosphère ne peuvent être complètement atténuées.
S’agissant des mesures applicables au niveau des sites urbains, il y a lieu de mentionner ce qui suit :
Lors des travaux de préparation des sites et la mise en place des nouvelles installations et de leurs
infrastructures connexes, des équipements mécaniques (ex. : pelles mécaniques, niveleuses, compacteurs,
camions lourds, etc.) seront utilisés et ces équipements peuvent constituer une nuisance sonore dans le
voisinage immédiat et pour les travailleurs.
En ce qui concerne les travaux de construction des unités de dessalement, compte tenu de la distance
entre la majorité des sites des travaux et la limite de propriété de l’OCP d’un côté et de la population
avoisinante de l’autre côté, les bruits normaux générés par les équipements (ex. : moteurs) sur ces sites
de travaux de construction seront à peine perceptibles à l’extérieur des limites de propriété de l’OCP. Des
intensités sonores de plus grandes intensités, comme des bruits d’impact (coup de bennes de camions et
enfoncement de pieux), pourraient cependant être faiblement perceptibles à l’extérieur des limites de
propriété de l’OCP sur de courtes périodes, et ce, même compte tenu du bruit de fond qui est déjà présent
dans la zone d’étude.
En ce qui concerne les travaux relatifs à la pose de la conduite d’adduction, la zone d’étude se situe d’une
part dans une zone principalement rurale et mitoyenne de terrains agricoles, en plus de la zone urbaine au
niveau des villes et des zones urbanisées La phase travaux engendrera une nuisance sonore liées aux
travaux relatifs à la pose de la conduite. Ces nuisances sonores pourraient cependant être faiblement
perceptibles par la population avoisinante rurale, et ce, compte tenu du bruit de fond qui est déjà présent
dans la zone d’étude liés au trafic routier au niveau de l’Autoroute A1.
L’impact appréhendé est estimé comme étant plus considérable pour les travailleurs présents directement
sur les lieux des travaux. Cependant, les travailleurs seront équipés de protège-tympans.
La durée est temporaire et son étendue locale pour la population et ponctuelle pour les travailleurs. Par
conséquent, l’importance de l’impact du bruit en zone industrielle et résidentielle est considérée mineur
Critère Évaluation
Direct (pour les travailleurs) – Négatif
Type
Indirect (pour la population locale)- Négatif
Forte (pour les travailleurs)
Moyenne (pour la population avoisinant les lieux des travaux de
Intensité
construction)
Faible (pour le reste de la population locale)
Durée Temporaire
Ponctuelle (pour les travailleurs)
Étendue
Locale (pour la population
locale)
Mineure (pour les travailleurs et la population)
Importance de l’impact
Mesures d’atténuation Oui
Mineure (pour les travailleurs et la population)
Importance de l’impact résiduel
Les mesures d’atténuation qui seront mises en place par l’OCP et ses contractants afin de limiter la génération de bruit, et
Respecter strictement les horaires de travail et exiger un arrêt avant la tombée de la nuit pour atténuer l’impact du bruit ;
S’assurer que les conducteurs respectent les limites de vitesse, notamment à proximité des quelques zones d’habitations
Veiller à utiliser des engins en bon état et aux normes en matière de bruit.
Choisir les équipements les moins bruyants disponibles sur le marché.
Eteindre les machines à usage intermittent entre les périodes de travail ou les ralentir à leur régime minimal ;
Positionner les équipements secondaires tels les compresseurs, les génératrices et les pompes devraient de façon à minimis
Utiliser les capots d’insonorisation pour les équipements mécaniques du chantier ;
Procéder à la construction d’écrans antibruit provisoires autour des parties du site particulièrement bruyantes ;
Utiliser des avertisseurs visuels à la place des avertisseurs sonores.
Ces mesures d’atténuation seront inscrites dans les cahiers de charges des contractants ce qui assurera
leur mise en œuvre.
Toutefois, durant cette phase de chantier pourrait être observé une contamination accidentelle du sol et
des eaux souterraines suite à une mauvaise manipulation des matières dangereuses (peinture, produit
chimiques…), de déversements accidentels des hydrocarbures, ou rejets des eaux usées directement dans
la nature (eaux de lavage des engins, eaux usées de la base vie, …). En outre, le transport et la circulation
des engins lourds de chantier provoqueront un compactage de sols, notamment dans les endroits qui ne
seraient pas circonscrits au chantier.
La mise en dépôt des déblais et l’exploitation des zones d’emprunt vont modifier les reliefs et la qualité
des sols à ces endroits.
Par ailleurs, les impacts des travaux de réalisation du projet sur le sol et les eaux souterraines seront
temporaires, et considérés faibles, et prendront fin après la remise en état du site..
Critère Évaluation
Type Direct - Négatif
Intensité Faible
Durée Temporaire
Ponctuelle
Étendue
Mineure
Importance de l’impact
Avec la mise en place de mesures de bonne gestion de chantier, et plus particulièrement des mesures d’atténuation énum
Pendant cette phase, l’atteinte au paysage actuel du site d’implantation se manifeste par une légère
détérioration temporaire de l’esthétique du paysage dû à la présence de chantiers et de machinerie, ainsi
les dépôts provisoires des terres et matériaux de construction.
Cette détérioration temporaire et ponctuelle, se camoufle par la présence physique des unités
industrielles qui entourent le site d’implantation du projet. Ainsi, l’importance de l’impact de la
détérioration du paysage demeure mineure.
En ce qui concerne les travaux d’installation de la conduite AEP entre Jorf Lasfar et la zone
d’Azemmour, Il s’agit également d’une détérioration temporaire du paysagequi est due principalement aux
différents types de travaux d’excavation et de pose de conduites et des matériaux de remblaiement et
équipements annexes. L’impact visuel est également temporaire et ponctuel au niveau de l’emprise des
conduites. Par conséquent, l’importance de l’impact est également mineure.
Critère Évaluation
Type Indirect - Négatif
Intensité Faible
Durée Temporaire
Étendue Ponctuelle
Avec la mise en place de mesures de bonne gestion de chantier, et plus particulièrement des mesures
d’atténuation énumérées ci-après, permettra de minimiser l’impact sur le paysage :
Gérer les aires de stockage de matériaux et des déchets de manière à minimiser leur visibilité.
Minimiser la hauteur des installations de chantier, des équipements de travaux et des bases
vie.
Prévoir une réhabilitation du site à la fin des travaux de construction via une remise en état
des accès provisoires, des pistes du chantier, des bases vies…en vue de revaloriser le
paysage
et assurer la meilleure intégration visuelle possible du projet au sein son environnement
Le site d’installation des unités de dessalement projetées s’inscrive dans une zone à forte anthropisation à
l’intérieur du complexe industriel du Jorf Lasfar et est marqué par la quasi-absence de la végétation
naturelle. L’intensité de l’impact sur la végétation est donc considérée faible. Sa portée est restreinte aux
sites des futures installations, donc ponctuelle, et sa durée permanente. L’importance de l’impact anticipé
sur la végétation en phase de construction est donc jugée mineure.
Il est à noter qu’à la fin des travaux de construction, des aires touchées par les travaux de chantier seront
revitalisées en espace vert. La perte de végétation sur le site du projet sera également compensée par la
plantation d’arbres et d’arbustes aux alentours des futures installations de dessalement.
En ce qui concerne les travaux liés à l’installation des conduites AEP, les mouvements de terres, la pose
des conduites, ainsi que les matériaux de remblais peuvent causer une destruction d’une partie des
cultures situées le long du tracé proposé
En outre, la zone d’implantation des conduites est principalement rurale avec une prédominance de
terrains agricoles sans particularité floristique ou écologique remarquable qui doit faire objet d’une
attention spécifique. L’importance de l’impact anticipé sur la végétation en phase de construction est
donc jugée également mineure au niveau de la zone d’implantation de la conduite d’adduction.
Critère Évaluation
Type Direct - Négatif
Intensité Faible
Durée Temporaire
Ponctuelle
Étendue
Mineure
Importance de l’impact
Le nivellement des sites, la destruction du couvert végétal et autres activités d’aménagement des sites
entraîneront des pertes permanentes d’habitats pour la faune.
Le site d’implantation des unités de dessalement s’inscrit dans une zone à forte anthropisation à
l’intérieur du complexe industriel du Jorf Lasfar. De plus, aucun habitat faunique particulier n’a été
répertorié lors des visites de terrain. La perte d’habitats est donc considérée d’intensité faible, de portée
ponctuelle et de durée permanente. L’impact sur cette composante est donc d’importance mineure.
Cependant, ces travaux pourront occasionner une gêne temporaire pour la faune notamment l’avifaune
présente dans la région, ce qui atténué par la nature du site globale du parc industrielle, caractérisé par la
forte présence des activités humaines.
En ce qui concerne le tracé de la conduite AEP, ce dernier suivra le tracé de l’Autoroute A1 caractérisé
par une prédominance de terrains agricoles de part et d’autre avec l’absence d’habitat faunistique
particulier. Par conséquent l’impact sur la faune peut être également considérée d’intensité faible, de
portée ponctuelle et de durée permanente.
Critère Évaluation
Type Direct - Négatif
Intensité Faible
Durée Temporaire
Ponctuelle
Étendue
Mineure
Importance de l’impact
Les mesures d’atténuation qui seront mises en place par l’OCP et ses contractants afin de limiter l’impact des travaux de
Concentrer les travaux sur une courte durée avec le respect des plannings préétablit pour ne pas produire un dérangemen
Définir clairement les aires de coupe afin d’y restreindre le défrichement au-delà des limites de batterie ;
Protéger la végétation qui aura été conservée en bordure de l’emprise.
Éloigner les équipements de la végétation ;
L’importance des impacts négatifs prévisibles sur la population et leurs habitats est estimée de moyenne
au niveau des alentours immédiats de la zone du projet. Le dérangement de la population sera causé au
moment des travaux d’excavation et de pose de conduites, et l’interruption d’accès probable par la piste
longeant le tracé de la conduite projetée en quelques endroits durant les travaux.
Critère Évaluation
Type Direct - Négatif
Intensité Moyenne
Durée Temporaire
Locale
Étendue
Moyenne
Importance de l’impact
Les mesures d’atténuation qui seront mises en place par l’OCP et ses contractants afin de limiter l’impact sur la populatio
Ces impacts ont été gérés lors des travaux à travers la mise en œuvre de mesures pertinentes, à savoir :
L’engagement avec les usagers en cas de nécessité d’empiéter temporairement sur leurs terrains
pour une entente à l’amiable ;
L’engagement pour l’indemnisation de tout dégât accidentellement causé aux terrains riverains ;
L’évitement d’entretiens d’engins sur le terrain et mobilisation de bacs de rétention pour prévenir
les fuites ;
La restauration de la terre végétale après remblais des tranchées ;
La mise en place de barrières solides le long des tranchées ;
La mise en place de passerelles temporaires pour favoriser la circulation des riverains ;
La réception et le traitement de toute doléances émanant des usagers ;
La mise en place d’un dispositif de gestion du trafic (mise en place de glissières et mobilisation
de porte-drapeaux).
Une communication continue avec les riverains et l’ensemble des parties prenantes pour le bon
déroulement de cette phase
Rappelons que les clauses environnementales et sociales contenues dans l’annexe S comportent les
actions de mitigation nécessaires à entreprendre pour la gestions de impacts environnementaux et sociaux
de la phase de chantier. L’annexe S est un document contractuel qui engagent les contractants pendant la
durée des travaux.
Le système de suivi et de reporting mis en place ( rapport en PJ), présentent un ensemble d’indicateurs de
performance E&S qui attestent de la bonne gestion des risques et des impacts négatifs liés à cette phase.
L’intensité de l’impact positif sur l’économie de la région d’El Jadida, durant la construction, peut donc
être considérée forte, et ce, considérant que la région comporte des centaines de milliers de travailleurs
dont plusieurs sont disponibles au travail. Même si les besoins en main-d’œuvre sont importants, il est
estimé qu’ils pourront majoritairement être comblés à partir de la population locale.
Critère Évaluation
Type Indirect – Positif
Intensité Forte
Durée Temporaire
Étendue Régionale
Importance de l’impact Moyenne (+)
Mesures d’atténuation Non (Application de mesures de bonification)
Importance de l’impact résiduel Moyenne (+)
Impact cumulatif Moyenne (+)
L’impact sur l’économie de la région d’El Jadida étant positif, aucune mesure d’atténuation n’est proposée. Cepen
5.4.1.3.3. Agriculture
L'activité agricole peut être impactée par les travaux d’excavation et de pose des conduites, et les risques
liés à la contamination par les fuites accidentelle des hydrocarbures.
Il est à noter que le tracé n'affectera pas les parcelles agricoles. Les pertes dues aux dommages et
destructions des cultures au cours des travaux seront évalués selon la grille officielle des prix arrêtés et
que le propriétaire sera compensé par ces pertes.
Une coordination et une vérification avec l’agriculteur l’utilisation prévue des champs limitrophes
(installation du chantier et ouvrages d'accès) est recommandée pour réduire l'intensité de l'impact de
l'utilisation des terrains agricoles par les installations de chantier et le dépôt provisoire.
Critère Évaluation
Type Direct - Négatif
Intensité Moyenne
Durée Temporaire
Les mesures d’atténuation qui seront mises en place par le Groupe OCP pour minimiser l’impact sur la
santé & sécurité en phase de construction sont les suivantes :
Les travaux devront être effectués de façon à nuire le moins possible aux cultures et aux
pratiques culturales existantes (durée, période, étendu) ;
Toute intervention sur un terrain privé doit faire l’objet d’une entente avec le propriétaire ;
Accéder à l’emprise par les chemins existants ou circuler à la limite des espaces en culture et
élaborer les accès en concertation avec les agriculteurs.
Localiser les équipements autant que possible sur les limites des espaces cultivés ou les
répartir de façon à en réduire le nombre au minimum.
Après entente avec les propriétaires, permettre la remise en culture de l’emprise.
Éviter la perturbation de l’activité agricole, en n’utilisant que le terrain strictement nécessaire
pour la circulation, la pose, la sécurité et l’entretien de la conduite.
Installer des barrières ou des clôtures temporaires aux endroits où cette mesure est nécessaire
pour la protection des cultures et du bétail.
Choisir de préférence les endroits non cultivés comme aire d’entreposage. L’espace doit être
minimal et ses limites balisées.
À la fin des travaux, enlever tous les débris, remettre en état les espaces agricoles perturbés
et les chemins de ferme.
À la suite de l’application des mesures de bonification proposées, l’impact résiduel reste d’importance
moyenne.
Aucun impact significatif sur la santé et la sécurité, à l’extérieur du parc industriel et au niveau de la zone
d’implantation de la conduite, n’est identifié durant la phase construction , à l’exception de la circulation
des engins de chantier et des camions de transport des matériaux, qui peut menacer la sécurité de la
population avoisinante du parc.
Cependant, la présence du chantier et les travaux peuvent présenter des risques sur la santé et sécurité des
travailleurs et employés. En effet, les risques sont principalement liés aux :
Utilisation du matériel : Comme dans tout chantier, des risques de blessures pourraient survenir et, dans
certaines conditions, des maladies professionnelles consécutives à des efforts physiques, des écrasements,
des chocs, des gestes répétitifs, des mauvaises postures, etc. Ces risques de blessures sont liés aussi bien
à la manutention manuelle que mécanique. Ils pourraient provenir de la circulation des engins mobiles
(collision, dérapage) ou de la charge manutentionnée (chute d’objets, renversement);
Travaux en hauteur : des chutes de personnes ou d’objets pourraient être occasionnées lors des travaux
en hauteur. Les chutes sont la première cause des accidents de travail les plus mortels en phase de
construction.
Le bruit associé à la construction du projet se remarquera principalement lors des étapes suivantes :
Les mouvements et les bruits des engins lourds au cours des travaux de dégagement de l’emprise et les
terrassements sont des sources de nuisances sonores. Ces nuisances constituent une gêne principalement
pour les ouvriers. Une exposition au bruit sur une longue période, pourrait provoquer des troubles
auditifs.
Imperfection technique des ouvrages : Des ouvrages mal réalisés pourraient s’écrouler et impacter
l’intégrité physique des travailleurs.
Les déchets : les déchets de construction et de démolition constituent l’un des principaux flux de déchets.
Ces déchets se composent à plus de 90 % de débris de béton et de maçonnerie. On enregistre également
des déchets dangereux qui se composent pour l’essentiel d’huile usagers, de chiffons sales, de graisses,
de batteries, de diluants, de peintures, etc. ; qui constituent un danger potentiel pour le personnel de
construction s’ils ne sont pas bien gérés
Critère Évaluation
Type Indirect - Négatif
Intensité Moyenne
Durée Temporaire
Étendue Locale
Importance de l’impact Mineure
Mesures d’atténuation Oui
Importance de l’impact résiduel Négligeable
Impact cumulatif Négligeable
Les mesures d’atténuation qui seront mises en place par le Groupe OCP pour minimiser l’impact sur
la santé & sécurité en phase de construction sont les suivantes :
Donner accès à une eau potable de qualité pour tous les travailleurs ;
Former des personnes clés en premiers soins ;
Pourvoir tous les travailleurs du chantier d’une assurance médicale adéquate ;
Sensibiliser les travailleurs à se protéger lorsqu’il y a beaucoup de poussières dans l’air
(masque, foulard, etc.) et s’assurer que tous les contractants fournissent à leurs employés ces
équipements de protection personnelle ;
Informer les populations locales vivant à proximité des sites de travaux et s’assurer de limiter
lorsque possible les émanations de poussières ;
Utiliser des véhicules de transport et de la machinerie munis de dispositifs antipollution ;
À la suite de l’application des mesures d’atténuation proposées, l’impact résiduel reste d’importance
mineure
Pour ce Fait, il est donc primordial d’adapter les modes d’exécution des tranchées au niveau de ces axes
et voies et d’observer toutes les mesures afin de garantir la sécurité des riverains, automobilistes,
cyclistes et piétons tout en veillant à perturber le moins possible les activités in site. Il faut également
éviter de programmer cette phase dans les horaires de point.
Afin de minimiser les risques liés à la phase chantier, l’entrepreneur doit établir des mesures de sécurité
au travail et mettre en œuvre un plan de la santé et la sécurité spécifique au site. Les mesures à prendre
doivent satisfaire aux objectifs de santé, de sécurité et de l’environnement, et doivent être intégrées dans
la gestion quotidienne du chantier. Certaines de ces mesures sont mentionnées ci-dessous :
Somme toute, l’intensité des impacts sur les infrastructures au niveau de la zone d’étude est considérée
moyenne, la durée temporaire et l’étendue locale. En conséquence, l’importance de l’impact est
considérée mineure.
Critère Évaluation
Type Indirect - Négatif
Intensité Moyenne
Durée Temporaire
Étendue Locale
Importance de l’impact Mineure
Mesures d’atténuation Oui
Importance de l’impact résiduel Mineure
Impact cumulatif Mineure
La mise en application de ces mesures permet d’atténuer les impacts sur les infrastructures routières à
l’intérieur de la zone d’étude. L’impact résiduel reste toutefois mineur puisqu’il est impossible d’éliminer
entièrement les effets du passage des camions sur le trafic routier.
En termes d’impact sur le foncier, il est important de rappeler que ce critère a constitué le paramètre le
plus important dans le choix de la variante à retenir. Ainsi l’objectif était d’éviter au maximum l’impact
sur le foncier en longeant des conduites et des terrains publiques. Le projet a nécessité l’acquisition d’une
seule parcelle, à travers un achat à l’amiable (Cf. annexe foncier), abritant le Réservoir 2 pour l’eau
minéralisée destinée à l’alimentation de la ville d’El Jadida en eau potable. Ce réservoir est d’une
capacité de stockage de 15 000 m3 et est situé à l’extérieur au nord du site de l’OCP.
Les cartes ci-dessous montrent le découpage du projet selon le statut des terrains et le mode d’occupation,
les pièces justificatives concernant chaque tronçon/ terrain sont en annexe.
Unités de dessalement
En phase de construction, les impacts sur la qualité de vie des habitants sont liés essentiellement aux
émissions sonores et aux émissions de poussières, ainsi la gestion des rejets liquides et solides de cette
Les sources d’impact pouvant affecter la qualité de vie des travailleurs et de la population d’El Jadida
sont les activités de préparation des sites, le transport des matériaux et les travaux de construction des
nouvelles installations.
Critère Évaluation
Type Indirect - Négatif
Faible (pour la population locale et les travailleurs)
Intensité
Moyenne (pour la population vivant à proximité des zones de travaux)
Durée Temporaire
Locale (pour la population locale)
Étendue Ponctuelle (pour la population vivant à proximité des zones de travaux et les
travailleurs)
Importance de l’impact Mineure
Mesures d’atténuation Oui (voir sections sur la santé et les infrastructures et services)
Importance de l’impact résiduel Négligeable
Impact cumulatif Négligeable
Conduite AEP
Les risques liés à l’Ouverture des tranchées et pose de la conduite AEP sont principalement :
Risques liés à l’ouverture des tranchées, leur stabilisation et des risques liés au passage de la
population avoisinante à proximité des travaux.
Dans le cas où le balisage n’est pas ou mal effectué, les parois mal stabilisées, les accès
non sécurisés aux fonds de fouilles, les passages pour piétons mal conçus ou non prévus, des
impacts
Adapter les modes d’exécution des tranchées afin de garantir la sécurité des riverains,
automobilistes, tout en veillant à perturber le moins possible les activités in site
Mise en place de la signalisation nécessaire (de jour comme de nuit) pour garantir toutes les
mesures de sécurité des opérateurs et de la population au droit des sites de travaux
Les fouilles doivent être stabilisées ainsi que les remblais en talus jouxtant les tranchées pour
éviter tout éboulement sur le personnel opérant en fond de fouille.
Tout le personnel doit être équipé d’EPI, notamment en bottes renforcées, casques, gilets et
gants.
Un accès sécurisé au fond de fouille doit être mis en place pour pouvoir accéder à la tranchée.
Programmer la phase de travaux en dehors des heures de pointes caractérisé par une forte
circulation
Le résumé des impacts potentiels liés aux activités de la phase de construction est présenté au tableau
suivant Pour chaque composante du milieu affectée par le projet, sont précisées la nature de l’impact, son
importance, les mesures d’atténuation proposées et l’importance de l’impact résiduel. Il ressort que la
totalité des impacts potentiels est d’importance mineure. Seuls les impacts potentiels sur l’ambiance
sonore et les eaux souterraines sont considérés d’importance moyenne avant l’application de mesures
d’atténuation. Une fois celles-ci mises en œuvre, les impacts résiduels potentiels restent encore
considérés d’importance mineure à moyenne, lesquels sont toutefois de durée temporaire. Notons que
l’impact potentiel des activités de construction est considéré moyen (positif) concernant les activités
économiques (création d’emplois, dépenses locales, régionales et nationales).
par émission de Stockage adapté des produits volatiles, pour éviter l’envol des particules fines (sable Direct- vivant à la cadre de la
Qualité de l’air futures Temporaire propriété près limite de propriété
poussières et fin, etc.). négatif limite de surveillance de la
constructions) des futures près des futures
émanations Maintenir les véhicules de transport et la machinerie en bon état de fonctionnement propriété près qualité de l’air
et négligeable constructions) constructions)
gazeuses afin de minimiser les gaz d’échappement en procédant à un contrôle régulier de tout le des futures ambiant
(pour la et négligeable Négligeable (pour la
parc de véhicules ; constructions)
population (pour la population locale)
et locale (pour
Réparer dans les plus brefs délais les engins de chantier et les véhicules qui produisent locale) population
la population)
des émissions excessives de gaz d’échappement ; locale)
Tous les véhicules de transport et la machinerie seront équipés de dispositifs anti-
pollution.
Maintenir en bon état le système antipollution des engins de chantier et des véhicules
;
- Gérer les aires de stockage de matériaux et des déchets de manière à minimiser leur
visibilité.
- Minimiser la hauteur des installations de chantier, des équipements de travaux et des
Légère bases vie. Indirect-
Paysage Faible Temporaire Ponctuelle Mineure Négligeable Négligeable
modification du - Prévoir une réhabilitation du site à la fin des travaux de construction via une remise Négatif
paysage en état des accès provisoires, des pistes du chantier, des bases vies…en vue de
revaloriser le paysage et assurer la meilleure intégration visuelle possible du projet
au
sein son environnement
- Concentrer les travaux sur une courte durée avec le respect des plannings préétablit
Milieu biologique
Création d’emplois
;
humain
Milieu
Dépenses
effectuées pour le - Favoriser l’embauche de travailleurs provenant de la région ;
Activités déplacement et la Indirect-
- Privilégier les entreprises régionales lors des achats de fournitures ou pour les activités Forte Temporaire Régionale Moyenne (+) Moyenne (+) Moyenne (+)
économiques construction des positif
installations, de sous-traitance si ces dernières peuvent fournir les services requis.
injectées dans
l’économie
(impact positif).
- Les travaux devront être effectués de façon à nuire le moins possible aux cultures et
aux pratiques culturales existantes (durée, période, étendu) ;
Excavation
- Toute intervention sur un terrain privé doit faire l’objet d’une entente avec le
propriétaire ;
Destruction des
cultures par les - Accéder à l’emprise par les chemins existants ou circuler à la limite des espaces
installations de en culture et élaborer les accès en concertation avec les agriculteurs.
chantier et le dépôt - Localiser les équipements autant que possible sur les limites des espaces cultivés ou les
provisoire répartir de façon à en réduire le nombre au minimum. Direct
Agriculture Mise en place des - Après entente avec les propriétaires, permettre la remise en culture de l’emprise. Moyenne Temporaire Locale Moyenne Moyenne Moyenne
-
remblais primaire
et secondaires - Éviter la perturbation de l’activité agricole, en n’utilisant que le terrain strictement Négatif
Contamination par nécessaire pour la circulation, la pose, la sécurité et l’entretien de la conduite.
le reste des huiles - Installer des barrières ou des clôtures temporaires aux endroits où cette mesure est
de vidanges et des nécessaire pour la protection des cultures et du bétail.
hydrocarbures - Choisir de préférence les endroits non cultivés comme aire d’entreposage. L’espace
doit être minimal et ses limites balisées.
- À la fin des travaux, enlever tous les débris, remettre en état les espaces agricoles
perturbés et les chemins de ferme.
- Donner accès à une eau potable de qualité pour tous les travailleurs ;
- Former des personnes clés en premiers soins ;
Activités de - Pourvoir tous les travailleurs du chantier d’une assurance médicale adéquate ;
préparation du site - Sensibiliser les travailleurs à se protéger lorsqu’il y a beaucoup de poussières dans
et construction : l’air (masque, foulard, etc.) et s’assurer que tous les contractants fournissent à leurs
- Gaz employés ces équipements de protection personnelle ; Indirect-
Santé Moyenne Temporaire Locale Mineure Négligeable Négligeable
d’échappement Négatif
des camions;
- Informer les populations locales vivant à proximité des sites de travaux et s’assurer
de limiter lorsque possible les émanations de poussières ;
- Poussières.
- Utiliser des véhicules de transport et de la machinerie munis de dispositifs
antipollution ;
- Recouvrir les camions transportant des matériaux avec des bâches ;
- Utiliser des abat-poussières sur les routes et les chemins non asphaltés.
- Mettre en place un programme de sécurité au travail ;
- Assigner un responsable au poste de coordonnateur en sécurité pendant toute la
durée des travaux ;
- Prévoir la formation et l'adhésion de tous les travailleurs au programme de sécurité ;
Activités de
préparation du site
- Rendre obligatoire le port des accessoires minimum en sécurité sur un chantier :
casque, bottes de travail avec semelles et extrémités renforcées, gants. De plus, des
et de construction :
masques, protège-tympans et lunettes protectrices devront être utilisés lors de
- Accident
certaines tâches à risque ;
s
- Imposer, selon les zones à risques élevés d’accidents, des limites de vitesse Indirect-
Sécurité routiers; Moyenne Temporaire Locale Mineure Négligeable Négligeable
aux conducteurs des camions, en dessous des limites permises sur les routes ; Négatif
- Présence de
machinerie - Éduquer, informer et insister auprès des conducteurs sur l'importance du partage de la
lourde près des route avec les autres usagers et du respect des limites de vitesse prescrites ;
travailleurs; - Installer des panneaux aux entrées et sorties du chantier de construction annonçant la
- Accidents sur
circulation de camions ;
le chantier.
- Prévoir l’instauration d’un plan d’urgence pour remédier aux défaillances et
aux incidents imprévisibles ;
- Prévoir des sanctions en cas de conduite dangereuse ;
- Limiter l'accès au chantier au personnel autorisé seulement ;
- Adapter les modes d’exécution des tranchées afin de garantir la sécurité des riverains,
automobilistes, tout en veillant à perturber le moins possible les activités in site
Locale (pour
- Mise en place de la signalisation nécessaire (de jour comme de nuit) pour garantir Faible (pour la
la population
toutes les mesures de sécurité des opérateurs et de la population au droit des sites de population
locale) et
travaux locale et les
ponctuelle
Impact sur la travailleurs) et
qualité de vie liée à - Les fouilles doivent être stabilisées ainsi que les remblais en talus jouxtant les Indirect- moyenne (pour
(pour la
- Conduite AEP la pose de la tranchées pour éviter tout éboulement sur le personnel opérant en fond de fouille. Négatif la population
Temporaire population Mineure Mineure Mineure
- Tout le personnel doit être équipé d’EPI, notamment en bottes renforcées, casques, vivant à
conduite AEP vivant à
gilets et gants. proximité des
proximité des
zones de
- Un accès sécurisé au fond de fouille doit être mis en place pour pouvoir accéder à la zones de
travaux et les
tranchée. travaux)
travailleurs)
- Programmer la phase de travaux en dehors des heures de pointes caractérisé par une
forte circulation
En phase exploitation, les unités de dessalement ainsi que les autres composantes du projet notamment les
conduites d’adduction n’émettront aucun rejet atmosphérique
En revanche, des mesures peuvent être appliquer pour maintenir la qualité de l’air au niveau de la zone
d’étude :
Optimiser les circuits d’approvisionnement en matières premières pour limiter les émissions des
véhicules ;
Bâcher les camions transportant des éléments susceptibles d’émettre de la poussière ;
Courant cette phase d’exploitation, le fonctionnement normal des installations de dessalement émis des bruits
et vibrations de différentes sources notamment :
Le bruit engendré par la circulation des engins et poids lourds transporteurs de matières premières.
Le bruit engendré par les utilités (compresseur d’air, groupes électrogène..).
Le bruit engendré par les équipements mécaniques de l’installation (ventilateurs, pompes, agitateurs,
filtration, écoulement, traitement..).
Le déplacement et la mobilité des véhicules à l’intérieur du site dont le transport du personnel.
L’implantation du projet à l’intérieur du projet en exploitation affecté préalablement par des nuisances et
vibrations sonores occasionnelles qui proviennent de diverses sources et de divers équipements en cours
d’exploitation.
Selon les bonnes pratiques internationales, une distance de 250 m entre la source du bruit et les habitations
environnantes est suffisante pour atténuer l’importance de l’impact. En effet, l’absence de riverain à
proximité immédiate du site, permettent d’atténuer l’intensité de l’impact.
De ce fait, seules les ouvriers et les personnes présentes à l’intérieur du site sont les plus sensibles à cet
impact. Sachant que cet impact n’est plus perceptible à l’extérieur.
Critère Évaluation
Type Direct – Négatif
Intensité Faible
Durée Permanente
Étendue Ponctuelle
Importance de l’impact Mineure
Exiger le port obligatoire des EPI pour les employés pendant les heures de travail à proximité des zones bruyantes (ex : cas
Utiliser les équipements mécaniques les moins bruyants possibles (ventilateur, pompes, compresseur, groupe électrogène
Cartographier les zones bruyantes du site du projet et réaliser régulièrement des mesures acoustiques ;
Utiliser des véhicules en bon état et conformes aux normes acoustiques en vigueur ;
Limiter la vitesse de circulation des véhicules sur le site.
a. Unité de dessalement
Pendant la phase exploitation, le risque de contamination du sol et les eaux souterraines peut provenir
principalement d’une fuite et/ou déversement accidentel des matières premières et des produits chimiques
stockés, ravitaillés ou utilisés dans le nettoyage chimique des équipements.
Ainsi toute opération de transport, manutention et stockage de ces produits chimiques doit se faire suivant les
directives environnementales afin d’éviter toute altération et pollution accidentelle par infiltration de ces
substances dangereuses.
En outre, les opérations d’entretien et de maintenance des équipements peut également porter préjudice aux
le sol et eaux souterraines, en cas d’une mauvaise gestion. Toutefois, le contexte hydrologique pauvre en
ressource en eau et l’absence de captage d’eau à l’intérieur de la zone d’impact, en plus de la faible
fréquence d’occurrence des événements cités ci-dessus et leurs étendu qui ne dépasse pas la limite du
complexe industriel, l’importance de ces impacts peut être considéré mineure.
Et ce sur la base, que toutes les installations de production prévues dans le cadre du projet seront installées
sur des plateformes entièrement imperméabilisé et équipées des systèmes de récupération des fuites, limitant
ainsi la contamination des sols et des eaux souterraines.
Les produits dangereux seront désormais stockés dans des cuves étanches et sur des rétentions conformément
aux directives environnementales en vigueur afin d’éviter toute altération et pollution des eaux souterraines et
du sous-sol par infiltration de ces substances.
En plus, l’OCP dispose d’un référentiel environnement relatif à la gestion des produits auxiliaires, qui
permet d’assurer l’élaboration et la mise en œuvre de principes de gestion permettant un usage en toute
sécurité et
Les eaux usées sanitaires rejoindront le réseau des eaux usées sanitaires existant du projet.
En ce qui concerne les saumures issues du procédé de dessalement, elles seront diluées avec les eaux de
refroidissement pour réduire leur concentration en sels avant d’être recyclé comme eau de procédé au niveau
du complexe OCP. Aucun rejet direct de saumure au niveau du milieu marin n’est prévu.
En ce qui concerne les effluents provenant de la station de dessalement, il s’agit des effluents de nettoyage
des filtres autonettoyants qui contiennent les sels et les matières en suspension contenues dans l’eau de mer
et les effluents de nettoyage sur place des membranes des trains de l’OI (Osmose Inverse). Ses effluents
liquides seront dans un premier temps acheminé vers un bassin de neutralisation qui sera conçu pour cet effet
dans le cadre du projet. Les effluents neutralisés seront par la suite mélangés avec les eaux de
refroidissement avant d’être recyclés comme eau de procédé au niveau du complexe OCP.
Le canal de rejet des eaux de mer et le point de rejet final des eaux de refroidissement sont présentés au
niveau de la figure 5.
A cet effet, nous pouvons déduire que l’importance de l’impact sur le sol et les eaux souterraines est jugée
faible.
Critère Évaluation
Type Direct - Négatif
Intensité Faible
Durée Permanente
Étendue Ponctuelle
Importance de l’impact Mineure
Mesures d’atténuation Oui
Importance de l’impact résiduel Mineure
Impact cumulatif Mineure
b. Adduction en eau
Le projet permettra une Auto-suffisance en eau du complexe OCP Jorf Lasfar afin de répondre aux besoins
accrus du programme industriel du groupe OCP et l’alimentation en eau dessalée des villes d’El Jadida et
Azemmour et par conséquent contribuer à la préservation des ressources en eau conventionnelles de la région
notamment au niveau du bassin d’Oum Errabia.
Le projet aura donc un impact positif sur les ressources en eau notamment superficielle.
Critère Évaluation
Type Direct - Négatif
Intensité Forte (+)
Durée Permanente
Étendue Locale
Importance de l’impact Majeur (+)
Cependant, les opérations d’entretien pourraient avoir un impact négatif en cas de fuite causant le gaspillage
d’eau.
Critère Évaluation
Type Direct - Négatif
Intensité Faible
Durée Permanente
Étendue Locale
Importance de l’impact Mineure
Mesures d’atténuation Oui
5.4.2.1.4. Paysage
La mise en œuvre du projet avec toutes ses composantes n’impactera pas le cadre paysager vu que les unités
de dessalement se situe à l’intérieur du complexe chimique OCP Jorf Lasfar, au-delà de l’usine, la conduite
qui va desservir les unités industrielles en eau dessalée et déminéralisée sera complétement enterré, et
visuellement inaperçue.
En ce qui concerne les conduites d’adduction AEP alimentant les villes d’EL Jadida et Azemmour, aura
n’impact sur le paysage n’est identifié, vu que les conduites seront complétement enterrées et visuellement
inaperçues.
Critère Évaluation
Type Direct - Négatif
Intensité Faible
Durée Permanente
Étendue Locale
Importance de l’impact Mineure
Mesures d’atténuation Oui (unités de dessalement)
Importance de l’impact résiduel Négligeable
Impact cumulatif Négligeable
L’impact sur le milieu marin est lié principalement aux rejets liquides de l’unité de dessalement. Rappelons
que dans le cadre de ce projet, les effluents liquides sont :
Les saumures issues de toutes les unités d’osmose inverse modulaires seront collectées par un
collecteur de saumure et sera connecté au collecteur de saumure existant. Les saumures seront par la
suite mélangées avec l’eau de mer de refroidissement pour réduire leur concentration en sels avant
d’être recyclé comme eau de procédé au niveau du complexe OCP.
Aucun rejet direct dans le milieu marin est prévu. Tous les effluents issus de la station modulaire de
dessalement seront traités et recyclés au niveau de la plateforme OCP.
Les valeurs moyennes de la T°, du pH et du TDS sont stables malgré les variations que peuvent enregistrées
les valeurs des mêmes paramètres au niveau des saumures à la sortie de la station de dessalement, montrant
ainsi l’absence d’impact significatif de ces derniers sur les rejets finaux. Cela s’explique par la forte dilution
de ces eaux saumâtres qui ne représentent que 1 à 2% des eaux de refroidissement du complexe Jorf Lasfar.
S’agissant de la température, il n'y a aucun impact température de la station, le procédé n'est pas de nature
thermique. La valeur moyenne de la température de l’eau à l’entrée de la station est 18,5 C°, cette valeur ne
dépasse jamais la valeur maximale de 25,5 C°.
Tableau 36 : tableau comparatif des résultats d'analyses (T,TDS et pH) des saumures à la sortie de la station de
dessalement et au point de rejet ( mer)
Valeur rejets déssalement Valeur point de rejet ( mer)
DATA 3 years ( T (°C) pH TDS T°GRI pH GRI TDS GRI
phase 1 )
Critère Évaluation
Type Direct - Négatif
Intensité Faible
Durée Permanente
Étendue Locale
Importance de l’impact Mineure
Mesures d’atténuation Oui
Importance de l’impact résiduel Négligeable
Impact cumulatif Négligeable
Les rejets des saumures vont rejoindre les eaux de refroidissement et seront diluées avant de rejoindre la mer.
Comme déjà décrit, le projet de dessalement modulaire des eaux sera implanté à l’intérieur du parc industriel
de Jorf Lasfar dans un milieu fortement anthropisé marqué par la quasi-absence de la végétation naturelle.
De ce fait, la phase d’exploitation n’enregistre aucun impact significatif sur les composantes de la
biodiversité terrestre hormis le risque de contamination locale suite à un évènement accidentel difficile à se
produire, sachant que tout stockage à la manipulation de produits chimiques se fera au niveau des
plateformes et sur des rétentions conformément aux directives environnementales en vigueur afin d’éviter
tout déversement vers le milieu naturel.
En outre, il est à noter l’absence d’espèces végétales protégées et remarquables, d’un grand intérêt
écologique, ce qui explique la faible sensibilité du milieu à l’intérieur de la zone d’influence et la faible
fréquence d’occurrence des accidents de déversement en plus de l’application de moyens d’atténuation, ainsi
l’importance de l’impact du projet sur la composante floristique terrestre est qualifiée mineure.
Critère Évaluation
Type Indirect - Négatif
Intensité Faible
Durée Permanente
Étendue Ponctuelle
Importance de l’impact Mineure
Mesures d’atténuation Oui
Importance de l’impact résiduel Mineure
Impact cumulatif Négligeable
L’exploitation du projet n’induira aucun contournement de la route et les accès actuels seront préservés.
Toutefois, l’exploitation du projet induira une légère augmentation du trafic liée essentiellement à
l’approvisionnement en matières premières, le transport du personnel et l’évacuation des déchets de toutes
les composantes de l’usine, ce flux est jugé de très faible vue la fréquence d’approvisionnement et
d’évacuation des déchets et le faible nombre du personnel travaillant dans Les deux unités de dessalement.
En ce qui concerne la conduite AEP, les opérations d’entretien ou de réhabilitation du réseau peuvent
générer également des nuisances vis-à-vis de la circulation des véhicules et/ou de la population avoisinante si
les tranchées des canalisations doivent être ouvertes. Cependant, l’importance de cet impact est jugée
négligeable vu la fréquence des opérations d’entretien et de maintenance limité dans le temps.
Critère Évaluation
Type Indirect- Négatif
Intensité Faible
Durée Permanente
Étendue Locale
Importance de l’impact Mineure
Mesures d’atténuation Oui
Importance de l’impact résiduel Mineure
Impact cumulatif Négligeable
De même, une mauvaise gestion des eaux souillées et des déchets solides, peut porter également atteinte à la
santé des employés et du voisinage. Toutefois, l’OCP dispose d’un référentiel environnement pour la gestion
des déchets, qui détermine les exigences de prévention et de gestion des déchets fixées par OCP SA en
conformité avec la réglementation en vigueur. Concernant les rejets liquides, elles seront toutes collectées et
traitées séparément avant toute mise en demeure.
La conception du projet assure une bonne circulation d’air et d’eau en évitant les point de stagnation ou de
rétention, en plus, l’installation est conçue d’une façon à éviter tout contact humain avec les liquides des
nettoyants chimiques qui sont dans des circuits fermés.
Les zones de stockage des matières premières sont conçues pour éviter tout mélange impropre. Les
installations et les canalisations seront réalisés dans les règles de l’art en conformité avec la réglementation
les standards en vigueur. Ainsi, la maintenance des équipements et installations est prévue conformément à
la réglementation et les standards en vigueur.
Critère Évaluation
Type Direct - Négatif
Intensité Moyenne
Durée Permanente
Étendue Ponctuelle
Importance de l’impact Moyenne
Mesures d’atténuation Oui
Importance de l’impact résiduel Mineure
Impact cumulatif Mineure
Les mesures suivantes sont recommandées pour atténuer les risques sur la santé et sécurité :
Mettre à la disposition du personnel les EPI adaptés et adéquats à leurs fonctions ;
Sensibiliser et mettre à disposition du personnel, le règlement intérieur relatif aux instructions d'hygiène et de sécurité à resp
Informer le personnel sur les risques et les mesures préventives propres à chaque type de fonction de travail, suite à la manip
Assurer les conditions de propreté, d’hygiène et de salubrité au niveau des locaux du travail
Eviter l’exposition des salariés au danger (manipuler les machines et les produits chimiques sans le port des EPI, porter des
Afficher les Fiches de Données de Sécurité (FDS) dans les zones de stockage des produits chimiques
Prévoir un médecin de travail et une infirmerie au niveau du site du projet ;
Les principaux impacts de la phase d’exploitation des nouvelles unités de dessalement, sont liés
essentiellement aux nuisances d’ordre environnementale qui pourraient être ressentis par la population
avoisinante ou existante ou niveau de la zone d’influence du projet. Ces nuisances peuvent avoir plusieurs
sources et origines :
- Rejets liquides : généralement ils sont récupérés et traitées avant toute évacuation vers l’extérieur de
la station de dessalement.
- Rejets solides : ils sont composés essentiellement des déchets managers, des effluents suite au
prétraitement, et des filtres et cartouches récupérés essentiellement par leurs fournisseurs.
Notons que le complexe industriel chimique Jorf Lasfar est certifié ISO14001 version 2015 relative au
management environnemental, et par conséquent les nouvelles stations de dessalement seront aussi en
conformité avec ce certificat, qui exige de se conformer à la procédure commune de gestion des déchets
solides quelques soient leurs natures ou leurs origines.
L’implantation du projet ainsi que sa conception, ont permet d’avoir une configuration sans effet significatif
sur la qualité de vie à l’extérieur de l’emprise du complexe industriel Jorf Lasfar.
Critère Évaluation
Type Indirect - Négatif
Intensité Faible
Durée Temporaire
Étendue Ponctuel
Importance de l’impact Mineure
Mesures d’atténuation Oui
De bonnes pratiques d’exploitation des réseaux de distribution et alimentation en eau potable contribuent à
maintenir une eau potable de bonne qualité. Le présent paragraphe présentera les recommandations et
mesures à mettre en place pour maintien la qualité de l’eau et la quantité d’eau.
Les recommandations et bonnes pratiques à mettre en place peuvent être résumé comme suit :
Tenir à jour la cartographie du réseau sur un échelle approprié et indiquer tous les éléments
constituant le réseau notamment, emplacement et diamètre de la conduite, Vannes, emplacement
et capacité des réservoirs, points de raccordement avec d’autres réseaux, …
Cette cartographie permettra entre autres de disposer plus rapidement des bonnes informations,
particulièrement lors des urgences.
Instaurer et maintenir le rinçage unidirectionnel de l’ensemble du réseau : Le rinçage permet de
déloger les dépôts dans les conduites en augmentant la vitesse de l’eau à un niveau supérieur à
l’opération habituelle. D’une manière générale, i permet de maintenir la qualité générale de l’eau
dans le réseau.
Inspecter et entretenir les équipements à intervalles réguliers : L’inspection et l’entretien des
équipements du réseau sont des éléments essentiels à son fonctionnement adéquat. La fréquence
Un réservoir d'eau est une enceinte de confinement de l'eau permettant son stockage pour une utilisation
ultérieure. Le réservoir d’eau a 4 fonctions :
Les recommandations et bonnes pratiques à mettre en place peuvent être résumé comme suit :
Assurer un fonctionnement correct de tous les ouvrages en place avec un programme d’entretien et
de suivi régulier,
Il y a lieu de signaler que le projet de dessalement est modulaire avec cinq exploitants, chaque module
fonctionne indépendamment et dispose de plusieurs trains d’osmose inverse. Ainsi, en cas de
dysfonctionnement d’un module, les autres seront opérationnels et prêts à produire de l’eau potable en
attendant la résolution de tout dysfonctionnement.
Le dysfonctionnement de la station de dessalement peut porter sur une panne liée au procédé, dans ce cas de
figure, le projet sera mis en arrêt immédiat. Afin d’assurer l’alimentation en eau potable de la ville d’El
Jadida et la ville d’Azemmour, OCP et les parties prenantes sont en cours de discussion de mettre en place
une solution qui consiste à garder le backup avec ONEE qui alimente les régies (RADEEJ).
Le résumé des impacts potentiels liés aux activités de la phase d’exploitation est présenté au tableau suivant.
Pour chaque type d’émissions (rejets atmosphériques, rejets liquides et bruit) et chaque composante de milieu
affectée par le projet, sont précisés la nature de l’impact, son importance, les mesures d’atténuation
proposées et l’importance de l’impact résiduel.
Il ressort que la totalité des impacts potentiels sont d’importance Moyenne à mineure. Il s’agit
principalement des impacts potentiels santé et sécurité des travailleurs et risque de contamination du sol et
des eaux. Toutefois, l’impacts résiduel devient mineure avec l’application rigoureuse des mesures
d’atténuations proposées et des bonnes pratiques et ce conformément à la réglementation nationale ainsi
qu’au procédures et référentiels environnement misent en place par l’OCP. Notons que l’impact potentiel du
projet sur les activité socio-économique potentiel est positif principalement en matière de création d’emplois
direct, achat de fournitures diverses pour le fonctionnement des nouvelles installations.
- Exiger le port obligatoire des EPI pour les employés pendant les heures de
travail à proximité des zones bruyantes (ex : casques de protection auditive,
bouchons d’oreilles) ;
- Utiliser les équipements mécaniques les moins bruyants possibles
(ventilateur, pompes, compresseur, groupe électrogène...) et garantir
Ambiance sonore Émission de bruit et vibration l’entretien régulier de ces derniers ; Direct Faible Permanente Ponctuelle Mineure Mineure Mineur
- Cartographier les zones bruyantes du site du projet et réaliser régulièrement
des mesures acoustiques.
- Utiliser des véhicules en bon état et conformes aux normes acoustiques en
vigueur ;
- Limiter la vitesse de circulation des véhicules sur le site ;
Restreindre le nombre de voies de circulation et limiter le déplacement
de la machinerie aux zones de fonctionnement de l’installation ;
Réaliser le ravitaillement en carburant des véhicules, dans des lieux
spécialisés désignés à cet effet ;
Mener les opérations de lavage, de vidange et de maintenance des
véhicules et camions hors site dans les ateliers mécaniques spécialisés ;
Placer tout réservoir de matières dangereuses ou hydrocarbures dans
Physique
Milieu
- Exiger le port obligatoire des EPI pour les employés pendant les heures de
travail à proximité des zones bruyantes (ex : casques de protection auditive,
bouchons d’oreilles) ;
- Utiliser les équipements mécaniques les moins bruyants possibles
(ventilateur, pompes, compresseur, groupe électrogène...) et garantir Direct -
Ambiance sonore Émission de bruit et vibration l’entretien régulier de ces derniers ; Faible Permanente Ponctuelle Mineure Mineure Mineur
Négatif
- Cartographier les zones bruyantes du site du projet et réaliser régulièrement
des mesures acoustiques.
- Utiliser des véhicules en bon état et conformes aux normes acoustiques en
vigueur ;
- Limiter la vitesse de circulation des véhicules sur le site ;
Perte d’habitats fauniques et perte de peuvent représenter un danger pour la biodiversité terrestre en cas de Indirect -
terrestre Faible Permanente Ponctuelle Mineure Mineure Négligeable
la flore déversement accidentel sur le sol ou dans les eaux ; Négatif
Entretien et contrôle permanant des émissions atmosphériques afin
d’éviter tout dépassement des seuils réglementaires en termes de rejets
atmosphériques.
Emplois créés - Favoriser autant que possible l’embauche des travailleurs ou sous-traitants
Activités Achat de fournitures diverses pour le provenant de la ville d’El Jadida et des communes rurales avoisinantes Indirect- Faible à Moyenne à majeure
Permanente Régionale Moyenne (+) Moyen (+)
économiques fonctionnement des nouvelles - Favoriser autant que possible les achats de fournitures et de biens-matériels Positif moyenne (+) (+)
installations (impacts positifs) auprès d’entreprises d’El Jadida
Production d’émissions
atmosphériques, de résidus solides et
d’effluents liquides
Circulation routière accrue Interdire l’accès à l’installation pour la population locale ;
Risques d’accident reliés aux Eliminer régulièrement les déchets solides et liquides ;
Indirect-
Qualité de vie installations, aux opérations et au Sensibiliser les employés du projet sur l’attitude à adopter pour réduire Faible Temporaire Ponctuelle Mineure Mineure Négligeable
transport des matières dangereuses au minimum les perturbations qui pourraient affecter le mode et la
Négatif
(plus particulièrement l’ammoniac) qualité de vie des populations voisines ;
Bruits importants et vibrations
générées par les équipements de la
nouvelle ligne
Assurer un bon entretien du réseau pour éviter les colmatages qui créeraient
des perturbations ;
Impact sur la qualité de vie liée à Direct-
Conduite AEP En cas de fuite causé par une détérioration des conduites ou tout autre Faible Permanente Locale Mineure Mineure Mineur
la pose de la conduite AEP
ouvrage, prévoir des vannes d’arrêt par section de réseau ; Négatif
Assurer un suivi de la qualité des eaux transitées ;
Démantèlement des équipements : Par démantèlement du projet, on entend le démantèlement de tous les
ouvrages et les équipements de l’usine (constructions métalliques, les ouvrages de génie civile, conduites
et réseau divers, cuves et réservoirs, plateformes,….),
Les impacts dus au démantèlement du projet sont globalement identiques à ceux du chantier de
construction. En effet, en plus des impacts déjà cités et qui sont liés à la phase de chantier (terrassement,
réouverture des tranchées, mouvement de terres, compactage du sol, risque de pollution accidentelle…)
s’ajoute la gestion des déchets issus du démantèlement du projet.
Gestion des déchets et débris : La gestion des déchets et débris, consiste en la récupération des déchets et
débris résultants du démantèlement des ouvrages et équipements du projet, suivi du tri qui va permettre
l’acheminement des matériaux recyclables vers des filières de valorisation adéquates, et les débris et les
déchets inertes seront évacués vers un lieu de décharge autorisé selon la nature de chaque déchet.
Transport et circulation : Une fois les équipements démantelés, ils devront être transportés vers des sites
appropriés, ce qui demandera l’utilisation de camions semblables à ceux qui ont été utilisés au cours de
la phase de construction. Cela entraînera une circulation accrue de camions.
Réhabilitation des sols : Les terrains, sur lesquels auront été installés les ouvrages et les composantes de
l’usine, seront régalés et végétalisés afin de leur redonner une surface la plus naturelle possible. De
même, une étude de caractérisation de la qualité des sols sera également effectuée, afin de permettre de
s’assurer que les sols en place ne présentent aucune trace de contamination.
Par ailleurs, les activités prévues pendant la phase de démantèlement et de réhabilitation du site, induisent
des impacts ayant une importance similaire ou au moins de même nature à ceux recensés en phase de
construction. Par ailleurs, les mesures d’atténuation proposées pour la phase de construction sont
toujours applicable sauf une mise à joure ou une modification dans les standards applicables.
Importance
Composante de Mesures d’atténuation à Importance
Milieu Nature des impacts Type Intensité Durée Etendue de l’impact Impact cumulatif
l’environnement mettre en place de l’impact résiduel
Mineure
Forte (pour Ponctuelle
(pour les
les (pour les
travailleurs et
travailleurs), travailleurs et
la population
moyenne la population
vivant à la
(pour la vivant à la
limite de
Idem que celles de la population limite de
Direc propriété près
Qualité de l’air Dégradation de la qualité de l’air par émission de poussières et émanations gazeuses phase de vivant près Temporaire propriété près Négligeable Négligeable
t (-) des futures
construction des futures des futures
constructions)
constructions) constructions)
et négligeable
et négligeable et locale
(pour la
(pour la (pour la
population
population population) locale)
locale)
Forte (pour
les
travailleurs),
moyenne
Étendue :
(pour la
Ponctuelle
Idem que celles de la population
(pour les
Ambianc phase de Direc avoisinant les
Bruit dans la zone industrielle et rurale Temporaire travailleurs) Mineure Négligeable Négligeable
e sonore t (-) lieux des
construction et locale
travaux de
(pour la
construction)
population)
et faible (pour
Physique
Milieu
le reste de la
population
locale)
régalés et végétalisés
Milieu
Dépenses effectuées pour le déplacement et les travaux de démantèlement et de remise en état injectées dans et Temporaire Moyenne
phase de Forte (+) Régionale (+) Moyenne (+) Moyenne (+)
l’économie indirect (+) (+)
(Impact positif). construction (+)
Ces conditions et mesures devront être appliquées par divers intervenants selon leur implication dans le
projet (concepteurs, entrepreneurs et exploitants). L’OCP s’engage à informer ses partenaires, sous-
traitants ou autres intervenants de ces exigences visant à s’assurer que l’ensemble du projet est acceptable
au niveau environnemental. Il sera de la responsabilité du promoteur de s’assurer de l’application et de la
mise en œuvre de ces conditions et mesures.
Toutes les parties prenantes du projet sont tenues de respecter toute la réglementation environnementale
nationale applicable au projet tout au long des phases du projet.
OCP S.A est responsable de la mise en application du PSSE et doit adopter une organisation pouvant
assurer cette mission.
En effet, OCP aura la responsabilité de s’assurer que les mesures d’atténuation préconisées dans cette
étude soient contenues et intégrées dans les documents d’appels d’offres et les contrats relatifs au projet
avec les contractants. Le responsable désigné par OCP aura donc la responsabilité de s’assurer de la
réalisation des mesures de protection de l’environnement auprès des contractants.
Durant les travaux, c’est au responsable environnement du chantier que reviendra la responsabilité de
l’application et la mise en œuvre sur le terrain des mesures d’atténuation préconisées dans la présente
étude. Celui-ci devra reporter auprès de sa hiérarchie, les observations et remarques relatives au degré
d’application des mesures d’atténuation et les aspects méritant de faire l’objet d’un suivi particulier.
En effet, ce responsable environnement du chantier, doit être un ingénieur environnement de l’OCP S.A
ou bien un ingénieur d’un bureau d’études mandaté par OCP S.A. Il aura pour missions :
Organiser une réunion d’ouverture en présence du personnel OCP avant le début des travaux,
pour présenter le PSSE ainsi que les responsabilités respectives de chaque acteur impliqué dans
le projet ;
Veiller à la mise en œuvre stricte des prescriptions et exigences du PSSE émanant de l’étude
d’impact sur l’environnement ;
Approuver le système de management environnemental des contractants ainsi que l’ensemble de
leur documentation et politiques de gestion environnementale du chantier (procédure de gestion
des déchets, plan d’intervention d’urgence, plan HSE, planning de formations.) ;
Le contractant mandataire des travaux est responsable de chaque zone correspondant à ses activités dans
le projet. Le contractant est tenu de respecter toutes les exigences environnementales issues de la
réglementation nationale ainsi que le PSSE. Il assume, l’entière responsabilité des préjudices
environnementaux dues à son activité et ce, conformément à la législation en vigueur.
Les aspects qui devront faire l’objet d’une attention particulière et éventuellement une surveillance
environnementale et sociale durant la phase des travaux dans l’esprit du respect de l’environnement sont
décrits ci-après.
Le responsable du chantier veillera à vérifier le bon choix des sites de chantier de manière précise au
début des travaux, afin de limiter l’impact des différentes installations. Pour cela il est recommandé
d’installer les aires du chantier dans des endroits présentant les caractéristiques suivantes :
Ces aires devraient être clôturées et leurs accès bien gardés pour limiter l’interaction entre leurs activités
et le milieu extérieur au strict nécessaire. Il est particulièrement important de veiller à ce qu’aucun rejet
ne soit fait à l’extérieur des sites du chantier.
Dans la mesure du possible, le mandataire des travaux est tenu de favoriser le recrutement local de la
main d’œuvre non qualifiée, tout en veillant à assurer une équité homme-femme lorsque la nature des
travaux le permet.
Ainsi, le mandataire est tenu aussi de maintenir à jour un registre qui décrit l’évolution de la main
d’œuvre qui travaille sur toute la durée des travaux de chantier, et d’en fournir une copie en cas d’une
demande par le maitre d’ouvrage.
OCP SA veillera sur l’embauche locale, de façon à respecter un pourcentage minimal d’emploi local qui
sera communiqué par le maitre d’ouvrage au moment de la réunion de démarrage des travaux.
Le mécanisme de gestion des plaintes couvre les différents volets du projet durant tout son cycle de vie.
Dans le cas du projet, les motifs éventuels de litige peuvent être :
- Les nuisances causées par le projet au cours des travaux : bruits, poussières, dérangement de la
circulation subis par :
Les plaintes exprimées peuvent souvent être résolues à l’amiable, en utilisant des règles de médiation.
Ainsi, de nombreuses plaintes peuvent être résolues :
- Par des explications supplémentaires (par exemple, expliquer l’intérêt du projet, comment les
impacts environnementaux ont été évalués et les mesures d’atténuation mises en place) ;
Lors de la réalisation des travaux le contractant doit mettre en place les mesures appropriées afin de
protéger la flore environnante, notamment :
Minimiser la surface concernée par le défrichement nécessaire pour l’exécution des travaux ;
Interdire la circulation des engins au-delà des zones de travaux afin d’éviter une éventuelle
dégradation de structures et composantes végétales limitrophes au site du projet ;
Restaurer et reboiser la végétation après la fin des travaux sur une superficie au moins
équivalente à celle détruite pour qu’elle retrouve sa capacité d’accueil de la faune environnante ;
Assurer des sessions de formation et de sensibilisation à la valeur de la biodiversité, aux impacts
qu’elle peut subir et les mesures à mettre en place pour sa conservation ;
Adopter les mesures de protection du sol et des ressources en eau précitées, afin d’éviter tout
risque de pollution accidentelle qui pourrait avoir une incidence négative sur la flore
environnante.
OCP SA exigera au mandataire des travaux de mettre en œuvre une politique d’Hygiène, santé et
sécurité, à travers l’implémentation de ce qui suit :
Disposer d’un nombre suffisant de toilettes sur le chantier (toilettes chimiques ou avec fosse
septique étanche avec cuvette de rétention pour éviter la contamination des eaux souterraines), à
hauteur de : 1 toilette pour 20 employés ;
Parmi les techniques à envisager pour la réduction et le contrôle des émissions atmosphériques provenant
de la démolition, de la construction et du démantèlement, il y a lieu de mentionner ce qui suit :
L’arrosage périodique des plates-formes de terrassements, des pistes et des voies d’accès afin de
minimiser les émissions de poussières ;
La mise en place d'une bâche de protection sur les camions transportant des matériaux volatiles
afin de limiter l’émanation de poussières et des particules dans l’air ;
La limitation de la vitesse sur le chantier (20km/h), et au voisinage du site pour atténuer l’envol
des poussières ;
Le contrôle et la visite technique périodique des véhicules du chantier ;
La mise en place d’un personnel qualifié pour l’entretien et le suivi régulier des engins ;
L’engagement avec un prestataire agrée spécialiser dans le contrôle, la maintenance et
l’évaluation de la conformité réglementaire de toute la flotte du chantier aux normes de rejets
atmosphériques des sources mobiles ;
La mise à disposition des équipements de protection individuelle (EPI) à tout le personnel du
chantier (Ex : les masques de protection).
Etant donné la nature des travaux (Travaux de démolition, d’excavations, de terrassements, de transport
de matériaux…) les horaires de travail devront être modelés de manière à limiter le dérangement des
populations riveraines. Quand il sera nécessaire de travailler la nuit, les travaux devront être réduits aux
opérations engendrant le moins de bruits et de vibrations, et ce après l’obtention d’une autorisation par le
maitre d’ouvrage par écrit.
Par ailleurs, le contractant doit s’assurer de l’entretien régulier de sa machinerie lourde et des
équipements qui peuvent être à la source de nuisances sonores importantes. Il doit veiller à ce que les
équipements et le matériel et ceux de ses sous-traitants soient toujours en bon état.
a) Définitions
« Déversement accidentel » : la présence accidentelle d'un produit polluant hors de son lieu habituel de
confinement, peu importe le volume.
« Produit polluant » : « Tout produit solide, liquide ou gazeux (…) résultant des activités humaines et
susceptibles, directement ou indirectement, de polluer l’environnement ou de favoriser sa dégradation »
(Loi marocaine n°11-03 relative à la protection et à la mise en valeur de l’environnement).
Le contractant doit également sensibiliser ses employés et les sous-traitants à leurs responsabilités en cas
de déversement accidentel, à l’importance d’une intervention rapide, de même qu’à l’application d’un
plan d’intervention. Le contractant doit démontrer qu'il dispose sur le chantier d’un kit de première
intervention. Le contractant doit être en mesure de démontrer que son personnel a été informé de la
démarche à suivre en cas de déversement accidentel. Si le contractant ne possède pas l’expertise
nécessaire pour intervenir efficacement, il doit mandater à ses frais, une firme spécialisée dans le
domaine.
Le contractant devra dédier une aire unique et sécurisée pour le ravitaillement des engins.
Le contractant doit veiller sur la gestion adéquate de tous ces types de déchets. En outre, le contractant
s'engage à réaliser ce qui suit :
Le contractant assurera le transport de ces déchets de manière sécuritaire dans un site autorisé par
l’Autorité compétente. Le brûlage ou l’incinération des déchets sur le chantier est strictement interdit.
Le stockage de ces déchets doit être effectué dans des zone adéquates conformes et suffisamment
spacieuse pour contenir ces déchets. Ces zones doivent être étanche (en béton ou équivalent) afin
d’assurer la protection du sol et des eaux souterraines.
Les déchets issus des travaux de peinture, produits chimiques, sols souillés… doivent être gérés en tant
que déchet dangereux. Et les zones de travail pour cette nature de travaux doivent être étanches et
imperméables et suffisamment spacieuses pour contenir de tels activités sans impacter le sol et les
ressources en eau souterraines.
Le contractant est tenu d’assurer une gestion adéquate de ces déchets en mobilisant les moyens humains
financiers et techniques nécessaires. Gestion des déchets dangereux.
Toutes les opérations d’entretien (réparation, vidange, lavage …) des engins du chantier doivent se faire
dans un atelier de mécanique ou dans une station-service proche du site du projet.
Afin d’empêcher toute opération de réparation, de lavage ou de vidange dans l’emprise du projet, les
engins en panne devraient être tractés vers l’enceinte du chantier.
Le responsable du chantier devra s’assurer que les engins de chantier ne resteront en aucun cas dans
l’emprise du projet au-delà des horaires de travail. A la fin de chaque journée, tous les engins et
véhicules devront être garés dans l’emplacement réservé comme parking.
Au cours de la mise en œuvre du projet, s’il s’avère nécessaire de procéder à des changements par
rapport à la conception initiale afin de tenir compte des conditions ou des situations imprévues ou
inattendues, un processus de gestion des changements sera mis en place afin de s’assurer que les
changements proposés ne causeront pas des impacts préjudiciables sur l’environnement, et le cas échéant
prévoir des mesures d’atténuation y afférentes. Le processus de gestion des changements comportera les
éléments qui suivent :
Les opérations de démobilisation et réaménagement des aires de travail, devront être programmées et
réalisées dans les règles de l’art de façon à causer le moins de préjudice à l’environnement naturel et
humain, sous la supervision du responsable du chantier.
De ce fait les agents de chantier doivent s'engager à respecter et appliquer les bonnes pratiques
environnementales et sécuritaires lors de la phase des travaux (application des procédures, gestion
adéquate des déchets, port des EPI, gestion des non conformités, etc.).
Les plans d'intervention d'urgence (PIU) sont des plans d'action généraux pour lutter contre les situations
d'urgence qui peuvent survenir au sein d'un chantier de construction. Cela permettra de protéger
l’hygiène, la sécurité et aussi l’environnement ; et les dommages doivent être réduits au minimum en cas
d'urgence sur le chantier. Les plans d'urgence servent de guide pour les travailleurs sur le chantier pour
répondre aux urgences de façon ordonnée et efficace. Le PIU sera conforme aux Directives EHS de l’IFC
(y compris « Communauté Santé & Sécurité »)
L'urgence la plus commune de l'environnement sur le site de construction est le déversement de pétrole et
de produits chimiques, ce qui est une cause potentielle de contamination des sols, des eaux souterraines et
de la pollution des eaux. Les déversements de matières dangereuses peuvent inclure :
Le diesel ;
Adhésifs ;
L'huile hydraulique ;
L’huile lubrifiante et la graisse ;
Les solvants de nettoyage ;
La peinture, l’enduit et les diluants de peinture ;
Autres produits chimiques…
Le PIU doit être prêt à couvrir les risques d'accident ou de déversement et sera diffusé et disponible pour
tous les travailleurs dans le chantier de construction. Le personnel clé connait et comprend ses
responsabilités ainsi que la coordination des actions qu'il mène avec ses subordonnés.
Ce plan servira de guide pour organiser une intervention rapide et efficace en cas de déversement de
pétrole affectant ou susceptibles d'affecter la zone du site et d'assurer la préparation, la réponse et la
déclaration à la suite d'un incident de pollution pétrolière et chimique.
Préparation ;
Réponse ;
Rapport ;
Une variété d'équipements et l’équipement de protection individuelle peuvent être nécessaires pour
répondre aux incidents chimiques ou un déversement de pétrole. Une liste de matériel est détaillée ci-
dessous :
b) Intervention
Dans le cas d'un déversement de produits chimiques ou de pétrole, les mesures suivantes seront adoptées
:
Des mesures correctives pour collecter et évacuer tous les matériaux contaminés par le déversement de
pétrole ou d'un événement de fuite doivent être prises immédiatement. Les actions suivantes sont
nécessaires :
Tout reste d'huile sur le terrain doit être collecté en utilisant un kit de déversement de pétrole. Le
déversement est entouré par le kit, puis la zone du déversement doit être réduite lentement en
enfermant l'absorbant. Les tampons absorbants seront utilisés pour absorber l'huile. Une fois
toute l'huile sur la surface du sol recueillie, les agents absorbants eux-mêmes doivent être stockés
et éliminés d’une façon appropriée.
c) Rapports
Toute personne impliquée dans les travaux de construction et témoin d'un incident doit être en mesure de
signaler l'incident au superviseur responsable. Le coordonnateur de l'environnement est chargé de veiller
à ce qu'un rapport soit déposé décrivant la cause de l'incident, les mesures prises, l'incident et les actions
recommandées pour s’assurer que l'incident ne se reproduise pas.
La surveillance environnementale a pour but de s’assurer du respect des mesures proposées dans l’étude
d’impact, notamment les mesures d’atténuation ; et le respect et la prise en compte de la réglementation
en vigueur en matière d’environnement, les engagements par rapport aux collectivités locales et autorités
ministérielles et les exigences de la population. Toutefois, pour réaliser ladite surveillance OCP SA doit
intervenir sur deux niveaux.
Le premier niveau concerne le contrôle, qui est essentiellement réalisé par les missions de contrôle qui se
déroulent simultanément à l’avancement des travaux. Ces dernières permettent de s’assurer que
l’entreprise respecte les clauses contractuelles. Le contrôle environnemental sert à vérifier la mise en
œuvre des mesures d’atténuation environnementale qui doivent être réalisées par l’entreprise des travaux.
Les missions de contrôle ont pour objectifs :
Contrôler de façon permanente la mise en œuvre des mesures environnementales sur le terrain ;
Consigner par écrit (fiches de conformité ou de non-conformité) les prestations
environnementales, leur avancement et leur exécution suivant les normes ;
Signaler lors de la mission de contrôle tout problème environnemental particulier non prévu ;
Remettre à une fréquence mensuelle, un rapport sur la mise en œuvre des engagements
contractuels de l’entreprise en matière de gestion environnementale.
Le second niveau concerne l’inspection, qui est réalisée en majeure partie par OCP SA ou par un bureau
d’étude mandaté à cet effet, et qui veille à vérifier la qualité de la mise en œuvre des mesures
d’atténuation et les interactions entre le projet et la population environnante. Ce niveau d’intervention
peut être aussi intégré au suivi qui peut être réalisé par les instances concernées et les autorités locales.
Sur la base de la vérification des rapports de contrôle soit, par des visites de terrain ou bien suite
à des plaintes de la population ou des instances concernées ;
Au moment de la réception provisoire des travaux.
Pour le contrôle il est proposé d’effectuer une visite mensuelle du chantier et de rédiger un rapport des
non-conformités relevées s’il y a lieu. Le rapport de contrôle doit contenir les éléments suivants :
Il y a lieu de mentionner que les travaux objet de la présente Etude d’impact sur l’environnement ont
démarré et qu’une mission d’audit E&S a été réalisée par un mandataire indépendant et que le résumé de
cette mission est présenté en annexe 7.
Le tableau suivant récapitule les coûts des principales mesures environnementales et sociales de la mise en œuvre du PSSE et de son suivi.
Tableau 40 : Les coûts des principales mesures environnementales et sociales de la mise en œuvre du PSSE et de son
suivi
Composante PSSE Sous composante Observation Estimation Coût Estimation Coût ($) Méthode de calcul
(MAD)
Estimation faite sur
la base de 5% du
Ce budget englobe l'hygiène CAPEX du projet
Plan d'atténuation Toutes les composantes du projet
Sécurité et Environnement
63000000.00 6,262,830.0
tenant compte du
retour d'expérience
de l'OCP et JESA
Mobilisation de ressources
Programme de Hypothèse : une seule ressource
surveillance va assurer la surveillance
environnemental environnementale en phase 1200000.00 119,292.0
en phase de travaux des points précisés
Phase travaux 2000 heures de suivi chantier par
travaux an * rate horaire moyen (600 dhs)
Pas de budget additionnel, le cout
Mise en œuvre du est inclus dans le budget alloué au
PAC de l’audit
Phase 1 du projet programme de surveillance - - -
E&S environnemental en phase travaux
Cout total phase travaux (le cout total a été multiplié par 1.5 en guise de marge de sécurité vu
96300000 9 897 293,27
que les couts ci-dessus sont des couts minimums)
Les exploitants des nouvelles installations seront responsables d’effectuer les mesures, l’échantillonnage
et les analyses prévus dans le programme de surveillance. L’objectif du programme de surveillance est
de vérifier les caractéristiques des rejets à l’environnement.
A noter que les analyses de laboratoire de la qualité des eaux dessalé et rejets sont réalisé par un
laboratoire locale installé au niveau de la station de dessalement. Ces analyses peuvent être, en cas de
besoin, confirmés par le Laboratoire Central du complexe OCP Jorf Lasfar.
Qualité des eaux - Inspection de la qualité Continue À la sortie de la station de Journal des dates OCP
physico- chimique et dessalement d’échantillonnage et fiches S.A
bactériologique de l’eau à d’analyses de laboratoire
la sortie immédiate de la
station. (Selon la Norme
Marocaine NM 03.7.001
relative à la qualité des
eaux à usage alimentaire)
N.B : voir ci-après le
tableau qui résume la
qualité de l’eau atteinte à
la sortie des stations de
dessalement.
- Inspection et l’entretien de Définir en concertation avec Conduite AEP Journal des dates OCP
la conduite d’adduction l’ingénieur conseil la d’inspection/entretien S.A
AEP fréquence adéquate pour Rapport de chaque opération
éliminer tout risque de d’inspection et/ou
dysfonctionnement d’entretien (dates,
À titre indicatif, l’ensemble observations, opérations
du réseau doit être inspecté réalisées,)
dans un intervalle
raisonnable tous les cinq ans
par exemple9
9
Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Direction de l’eau potable et des eaux souterraines. Guide de bonnes pratiques d’exploitation des
Qualité de l’eau marine - Température Semestriel Les coordonnées Lambert des Journal des dates OCP
- pH points de prélèvements d’échantillonnage et fiches S.A
- TDS présentés au niveau de la d’analyses de laboratoire
carte ci-après : Analyses réalisées par un
Point de référence : laboratoire agrée.
199565.696 286706.398
Meters
Point 1 : 196339.230
282036.301 Meters
Point 2 : 195848.260
281864.244 Meters
Point 3 : 195056.085
281256.625 Meters
Rejets liquides (saumures et - Température Bi-mensuelle À la sortie de la station de Journal des dates OCP
effluents neutralisés) à la - pH dessalement d’échantillonnage et fiches S.A
sortie des stations de - Conductivité d’analyses de laboratoire
dessalement - TDS
- Turbidité
- Cl2 libre
- MES
Rejet final au niveau de la - Température Semestrielle Conduite de refroidissement Journal des dates OCP
conduite re refroidissement - pH d’échantillonnage et fiches S.A
- Conductivité d’analyses de laboratoire
- TDS
- Turbidité
- Cl2 libre
- MES
Membranes de l’osmose - Bac de stockage en Annuelle Points de stockage avant la En cas de défaillance dans la OCP
inverse nombre suffisant collecte gestion des déchets, une S.A
- Nombre de passage pour solution doit être envisagée
la collecte avec les autorités
compétentes et la société
mandatée de la collecte des
déchets
Gestion des déchets - Bac de dépôt en nombre Hebdomadaire/ au besoin Points de dépôt des déchets En cas de défaillance dans la OCP
( voir le tableau ci-après qui suffisant avant le ramassage gestion des déchets, une S.A
présente : le volume des - Nombre de passage pour solution doit être envisagée
déchets issus du processus, le le ramassage avec les autorités
mode de gestion et la compétentes et la société
destination) mandatée de la collecte des
déchets
Pollution accidentelle et - Inspection des tanks et des Mensuelle Zone de stockage En cas de défaillance, on OCP
déversement de matières fûts contenant des matières devra décrire le type de S.A
dangereuses dangereuses matière déversée, les
quantités, la cause et la
méthode de nettoyage
utilisée
Bruit sur les sites - Assurer l’utilisation de Annuelle Aux abords et à l’intérieur Journal des mesures OCP
matériel en bon état et de la station de S.A
équiper les travailleurs de dessalement
protections acoustiques en
cas de besoin.
Santé et sécurité - Application des mesures Annuelle Station de dessalement En cas de défaillance, une OCP
du plan HSE mise à jour du plan HSE doit S.A
- Assurer un suivi être envisagée
médical pour le
personnel de
l’unité
Insertion paysagère - Aspect visuel des Annuelle Station de dessalement et Des travaux de finitions et de OCP
composantes du projets canalisations remises en état correctes S.A
Entretien des équipements - Plan d’entretien régulier Trimestrielle/ au besoin Stations de dessalement Rapport annuel de la station OCP
des stations de tous les équipements S.A
(changement des
membranes OI usées, …)
En matière de seuils de rejets, le cadre législatif marocain ne prévoit pas actuellement des critères
spécifiques pour rejets directs à la mer.
Cependant, le Dahir n° 1-15-87 du 29 ramadan 1436 (16 juillet 2015) portant promulgation de la loi n° 81-12
relative au littoral stipule dans l’article 37 que : « Tout rejet causant une pollution du littoral est interdit,
toutefois, l’administration compétente peut autoriser le déversement de rejets liquides ne dépassant des
valeurs limites spécifiques … ». En contrepartie ne sont pas encore décrétés les valeurs limites générales et
les valeurs limites spécifiques de déversement de rejets liquides en mer.
Pour ce fait, OCP dans le cadre de l’étude « OCP Effluent » a réalisé un benchmark des règlementations
internationales disponibles, et qui sont représentatives de la situation du groupe OCP (Pays producteurs de
phosphate et/ou d’engrais phosphatés), en plus des recommandations de la Banque mondiale, Cet examen a
permis de dresser un tableau récapitulatif des normes de rejets applicables aux eaux usées.
Il est à noter que le groupe OCP prend en considération les valeurs les plus contraignantes.
Référentiel :
Les réglementations internationales disponibles dans ce domaine sont :
Réf 1
Réf 2
Les directives environnementales, sanitaires et sécuritaires de la banque mondiale sont :
• Environmental, Health and Safety Guidelines for Phosphate Fertilizer Manufacturing, April 30, 2007;
• Environmental, Health and Safety Guidelines for Large Volume Inorganic Compounds Manufacturing and
Coal Tar Distillation, December 10, 2007;
• Environmental, Health and Safety Guidelines for Mining, December 10, 2007.
• Environmental, Health, and Safety Guidelines for Thermal Power Plants
• Environmental, Health, and Safety (EHS) Guidelines: General EHS guidelines: environmental wastewater
and ambient water quality
• Environmental, Health, and Safety Guidelines for Nitrogenous Fertilizer Production, April 30, 2007;
• Parmi ces seuils limites de rejets, ceux de la Tunisie, la Jordanie, la Chine, la Colombie et l'Inde
concernaient spécifiquement les eaux marines.
C. Suivi de la qualité de l’eau marine
Le carte ci-après présente la localisation des points de prélèvement pour le suivi de la qualité des eaux
marines :
Le Site Jorf Lasfar fait objet en continu d’un suivi environnemental global pour les aspects suivants :
Qualité de l’air
Qualité du milieu marin
Qualité de la nappe phréatique
Paysage et aspect visuel
Qualité du sol
Ce suivi concerne tout concerne tout le complexe chimique Jorf Lasfar au trement dit touts les projets
en phase de construction et en phase d’exploitation.
Pour surveiller la qualité de l’air, OCP Jorf Lasfar dispose de trois stations localisées dans trois points
situés selon la direction de prépondérance du vent à savoir : Le sud-ouest , à l’est et le nord-est.
Les stations qualité d’air disposent d’Analyseurs de poussière , Nox/NH3, SO2/H2S et HF, et de
station météorologique contenant des Capteurs T°/Patm/RH, Girouette, Anémomètre, Pluviomètre et
Radiomètre. Les stations sont reliées à une station centrale qui consolide les données et alimente le
logiciel de modélisation de la dispersion des émissions atmosphériques.
Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme d’excellence environnementale, le Groupe OCP
S.A a dédié une grande importance au milieu marin. En effet, le groupe est conscient de l’importance
des océans au niveau du globe et qu’il s’agit d’un enjeu majeur pour le développement durable. A cet
effet, OCP S.A s’est engagé à réaliser des actions visant à moyen terme la réduction et la maîtrise de
l’impact de ses effluents liquides sur le milieu marin, à savoir :
• Surveillance de la qualité des effluents par des ressources internes et externes. Tous les
laboratoires internes de mesure des effluents liquides sont accrédités selon la norme
internationale ISO 17025.
• Surveillance par des tiers réalisés périodiquement afin de garantir la qualité des milieux
récepteurs tels que l'eau de mer et les eaux souterraines.
• Réalisation périodique des études d’évaluation des impacts des effluents liquides sur le
milieu marin ;
• Prévention des déversements accidentels grâce à des bassins de rétention pour tous les
stocks de produits chimiques, permettant la collecte et le recyclage si nécessaire.
• Veille et benchmark permanent sur le plan législatif et réglementaire ;
• L’élaboration et le lancement de la mise en œuvre de sa vision relative au stockage et à la
valorisation du phosphogypse sur tous ses sites de transformation chimique ;
• Études d'évaluation environnementale axées sur l'impact sur la faune et la flore,
renouvelées périodiquement par des organismes internationaux spécialisés et de premier
plan.
Au niveau du site de Jorf Lasfar, un programme de surveillance des rejets d’eau du canal d’eau de mer
(Eaux de refroidissement) est mis en place et réalisé par l’équipe environnement du Site Jorf Lasfar
avec une fréquence bimensuelle.
Température °C X Bi mensuelle
pH X Bi mensuelle
Conductivité X Bi mensuelle
Cependant, le Dahir n° 1-15-87 du 29 ramadan 1436 (16 juillet 2015) portant promulgation de la loi
n° 81-12 relative au littoral stipule dans l’article 37 que : « Tout rejet causant une pollution du littoral
est interdit, toutefois, l’administration compétente peut autoriser le déversement de rejets liquides ne
dépassant des valeurs limites spécifiques … ». En contrepartie ne sont pas encore décrétés les valeurs
limites générales et les valeurs limites spécifiques de déversement de rejets liquides en mer.
Pour ce fait, OCP dans le cadre de l’étude « OCP Effluent » a réalisé un benchmark des
règlementations internationales disponibles, et qui sont représentatives de la situation du groupe OCP
(Pays producteurs de phosphate et/ou d’engrais phosphatés), en plus des recommandations de la
Banque mondiale,
Cet examen a permis de dresser un tableau récapitulatif des normes de rejets applicables aux eaux
usées
Paramètres Unité Valeurs Limites Générales de Rejet applicable aux déversements Valeurs Limites Spécifiques
des eaux usées en mer Réf 1 de Rejet (Industries des
phosphates) Florida-US
EPA- IFC Réf 2
pH 5,5 – 10 6-9
Ammoniac (mg/l) - - 5 10
Référentiel :
Les réglementations internationales disponibles dans ce domaine sont :
Réf 1
• Pays producteurs de phosphate et/ou d’engrais phosphatés), et azotés
• Réglementations de l’Union Européenne, du Brésil, de l’US-EPA et de l’état de Floride, de la Tunisie,
de l’Arabie saoudite, de la Colombie, de la Chine, de la Jordanie, de l’Espagne, de l’Inde, de l’Afrique
du Sud, et du Mexique
Réf 2
Les directives environnementales, sanitaires et sécuritaires de la banque mondiale sont :
• Environmental, Health and Safety Guidelines for Phosphate Fertilizer Manufacturing, April 30, 2007;
• Environmental, Health and Safety Guidelines for Large Volume Inorganic Compounds Manufacturing
and Coal Tar Distillation, December 10, 2007;
• Environmental, Health and Safety Guidelines for Mining, December 10, 2007.
• Environmental, Health, and Safety Guidelines for Thermal Power Plants
• Environmental, Health, and Safety (EHS) Guidelines: General EHS guidelines: environmental
wastewater and ambient water quality
• Environmental, Health, and Safety Guidelines for Nitrogenous Fertilizer Production, April 30, 2007;
• Parmi ces seuils limites de rejets, ceux de la Tunisie, la Jordanie, la Chine, la Colombie et l'Inde
concernaient spécifiquement les eaux marines.
Pour surveiller les eaux souterraines, le forage de 7 puits est réalisé autour du complexe Jorf Lasfar.
Des analyses physico-chimiques sont réalisées au niveau du laboratoire centrale du complexe Jorf
Lasfar . Des compagnes mensuelles permettent d’avoir la qualité de l’eau des 7 puits mis en place au
niveau de la plateforme.
Rangement de la ferraille
Propreté des chaussées et trottoirs
Gestion de déchets
Propreté de la zone de stockage des huiles usagées
Absence de fuite
Absence de déversement des produits chimiques sur le sol
Le suivi de la qualité de l’environnement global du site Jorf Lasfar se résume comme suit :
CLIMATE-DATA.ORG, Les données climatiques pour les villes du monde entier, Climat EL Jadida,
Maroc FENNANE & IBN TATTOU, IBN TATTOU & FENNANE, 2008, l'Inventaire chorologique
du Maroc, 2005 FENNANE & IBN TATTOU, Catalogue des plantes endémiques, rares ou menacées
du Maroc 1998 PDAIRE ABHOER, Réseau de nappes dans le bassin d'Oum Er Rbia, 2019
2000
INRH, Cartes de distribution des œufs et larves de poissons en mai-juin 2014, 2014
Le projet objet de cette étude s’inscrit dans le programme d’urgence d’eau de l’OCP permettra
principalement :
La conduite d’adduction AEP suivra les routes existantes et principalement le tracé de l’autoroute A1
au nord-Est du complexe jusqu’à la ville d’E Jadida (phase 1) et la ville d’Azemmour (phase 2).
D’un point de vue administratif, la composante « Station de dessalement » se situent dans la région
Casablanca-Settat, Province d’El Jadida, Commune Moulay Abdellah. Le tracé de la conduite
d’adduction et ses connexions diverse traversent les communes de Moulay Abdellah, Haouzia,
Azemmour et El Jadida (région Casablanca-Settat, Province d’El Jadida).
Station de dessalement modulaire : permettra d’alimenter le site Jorf Lasfar en eau douce qui
sera utilisée dans le processus industriels d’une part et d’alimenter la ville d’El Jadida (phase
1) et la ville d’Azemmour (phase 2).
Réseau d’adduction AEP : Ce réseau parcourt une distance globale d’environ 46 km. Il s’agit
de conduites enterrées en PRV (Polyester Renforcé de Fibre de Verre) et en acier revêtues. Il
permettra d’acheminer l’eau douce depuis la station de dessalement vers les réservoirs de
stockage et en conséquence le lieu de consommation.
Milieu physique
Hydrogéologie : la zone d’étude du projet qui s’étend du Jorf Lasfar à Azemmour appartient à l’unité
hydrogéologique dite Sahel Doukkala. Cet aquifère s’étend sur une superficie de l’ordre de 6350 Km²
longeant l’océan atlantique.
Hydrologie :la zone ne dispose pas de réseau hydrographique développé ni pérenne, ni temporaire. Le
seul cours d’eau pérenne important de la région est Oum Er Rbia situé hors de la zone d’étude, à 1 km
à l’est du projet.
Milieu biologique
Flore : La zone étudiée est située dans l’étage de végétation infra-méditerranéen. L'originalité du
secteur tient à la présence d'une flore thermophile constituée de Chamaerops humilis ou de
Chamaecytisus albidus, qui sont typiques du faciès le plus thermophile du maquis méditerranéen.
Faune : Au niveau de la zone côtière du Sahel-Doukkal recèle une faune diversifiée, dont une
description est donnée au niveau du rapport d’EIE détaillé. En ce qui concerne le Tracé de la Conduite
d’adduction AEP vers El Jadida & Azemmour, les territoires traversés par le projet sont à majorité
agricoles et laissent peu de place à la faune sauvage.
Milieu humain
La population de la province d’El Jadida s’élève à 786 716 habitants, selon le Recensement Général
de la Population et de l’Habitat en 2014. Cette population est répartie entre 40% des urbains et 60%
des ruraux.
Si on se focalise plus spécifiquement sur la zone d’impact du projet, on englobe les communes de
Moulay Abdellah, d’El Haouzia, d’El Jadida et d’Azemmour dont la population est caractérisée
comme suit :
Occupation du sol
Zone industrielle Jorf Lasfar située à l’est du port de Jorf Lasfar. Il s’agit de la zone
d’implantation de l’unité de dessalement.
Autoroute A1 et Routes abritant la conduite d’adduction de la zone de Jorf Lasfar jusqu’à
la ville d’El Jadida et Azemmour et les différents réservoirs qui seront alimentés par l’Eau
Potable ainsi que la voie ferroviaire entre El Jadida et Azemmour
Larges espaces abritant des habitations rurales et des terrains agricoles caractérisé
principalement par des cultures céréalières en sec situé de part et d’autre du tronçon de
l’Autoroute A1 abritant la conduite AEP (Jorf Lasfar- El Jadida)
La ville d’El Jadida et d’Azemmour ainsi que les centres des communes rurales abritant le
projet
Zones touristiques :il s’agit principalement de la zone Mazagan (Mazagan Beach Resort)
La zone PUMA : il s’agit du projet du Pôle Urbain de Mazagan de 1400 ha et qui sera
également alimenté par l’eau potable.
A titre indicatif, les lois et dahirs au Maroc qui s'appliquent significativement au présent projet sont :
Durant la phase travaux, les impacts sur l’environnement identifiés sont dus aux installations du
chantier et des travaux d’exécution, et sont liés principalement au risque de contamination des
sols ou des ressources hydriques entraînés par les risques de déversements accidentels de produits
polluants (produits chimiques, ...), de dégagement des poussières suite aux activités du chantier et
de l’augmentation des nuisances sonores dues au bruit des machines.
Phase exploitation
Durant la phase d’exploitation, les impacts négatifs sur l’environnement concerneront principalement
l’exploitation de la station modulaire de dessalement, il s’agit de :
- Rejet des effluents liquides dont principalement les saumures. Ces eaux auront une forte salinité
pouvant atteindre une concentration de 70 g/l,
- Stockage des produits utilisés dans les processus de dessalement de l’eau de mer,
- Rejet des boues déshydratées issus du processus de prétraitement.
En ce qui concerne le réseau de conduite AEP projeté, le risque d’impact est lié principalement au
mauvais entretien du réseau et les dysfonctionnements résultants notamment le risque de colmatage.
5. Consultations
Conformément aux dispositions du décret N° 2-04-564 d’application de la loi 12-03 sur les EIE,
fixant les modalités d’organisation et de déroulement de l’enquête publique « EP » relative au projet
soumis aux EIE, une enquête Publique a été menée du 04 février 2023 au 23 février 2023 pour ce
présent projet.
D’après l’examen des registres de cette enquête, aucune remarque ni réserve n’ont été enregistrées.
Localisation/lieu de
Catégorie Indicateurs / paramètre à surveiller Fréquence Enregistrement des données Responsable
prélèvement
Qualité des eaux - Inspection de la qualité physico- Continu À la sortie de la station Journal des dates d’échantillonnage et fiches OCP S.A
chimique et bactériologique de l’eau à de dessalement d’analyses de laboratoire
la sortie immédiate de la station. (Selon
la Norme Marocaine NM 03.7.001 relative à
la qualité des eaux à usage alimentaire)
- Inspection et l’entretien de la conduite Définir en concertation avec l’ingénieur Conduite AEP Journal des dates d’inspection/entretien OCP S.A
d’adduction AEP conseil la fréquence adéquate pour Rapport de chaque opération d’inspection
éliminer tout risque de et/ou d’entretien (dates, observations,
dysfonctionnement opérations réalisées,)
À titre indicatif, l’ensemble du réseau
doit être inspecté dans un intervalle
Pollution accidentelle et - Inspection des tanks et des fûts Mensuelle Zone de stockage En cas de défaillance, on devra décrire le type OCP S.A
déversement de contenant des matières dangereuses de matière déversée, les quantités, la cause et
matières dangereuses la méthode de nettoyage utilisée
Bruit sur le site - Assurer l’utilisation de matériel en bon Annuelle Aux abords et à Journal des mesures OCP S.A
état et équiper les travailleurs de l’intérieur de la station
de dessalement
10
Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Direction de l’eau potable et des eaux souterraines. Guide de bonnes pratiques
d’exploitation des installations de distribution d’eau potable. 2017, Quebec
Les mesures environnementales et sociales, nécessaires à l’atténuation des impacts négatifs du projet
seront directement intégrés à l’offre de l’entreprise et leur mise en œuvre sera suivie par le Groupe
OCP ;
Le tableau suivant récapitule les coûts estimatifs des principales mesures environnementales et
sociales de la mise en œuvre du PSSE et de son suivi.
Le mécanisme de gestion des plaintes couvre les différents volets du Projet durant tout son cycle de vie.
Dans le cas du projet, les motifs éventuels de litige peuvent être :
- Les nuisances causées par le projet au cours des travaux : bruits, poussières, dérangement de la
circulation subis par :
Les plaintes exprimées peuvent souvent être résolues à l’amiable, en utilisant des règles de médiation.
Ainsi, de nombreuses plaintes peuvent être résolues :
Par des explications supplémentaires (par exemple, expliquer l’intérêt du projet, comment les
impacts environnementaux ont été évalués et les mesures d’atténuation mises en place) ;
Par l’arbitrage, en faisant appel à des personnes ou institutions extérieures au projet.
REMARQUES REPONSES
CRUI JESA/OCP
Direction Régionale de la Transition Energétique
L’unité envisage d’utiliser des appareils à pression de gaz, elle doit
se conformer à la réglementation en vigueur :
Dahir du 12 Janvier 1955 portant emploi sur les appareils
à pression de gaz et ses textes d’applications.
Si l’unité envisage d’utiliser un groupe électrogène, elle doit - Remarque prise en considération, voir paragraphe
se conformer par rapport à la réglementation en vigueur : 2.1.1.24. Dahir du 12 Janvier 1955 portant emploi sur
Décret n° 2-94-503 du 23-09-1994 tel qui a été modifié et les appareils à pression de gaz et ses textes
complété (GE) ; d’applications et 2.1.1.25. Les textes réglementaires
régissant l’emploi du groupe électrogène
Arrêté du ministre des travaux publics du 14 avril
1956 portant réglementation sur la production de
l’énergie
électrique régissant l’emploi des groupes électrogènes et
au transformateur électrique
Province d’El Jadida :
- Remarque prise en considération Voir EIE et annexe :
- Le tracé de la conduite AEP est présenté au niveau des
cartes notamment la Figure 8 : implantation de la
conduite d’adduction AEP (Jorf Lasfar-El Jadida-
Azemmour) en A3
- Les dimensions de chaque tronçon de la conduite est
également précisé au niveau de la figure
Détailler le tracé des conduites d’adduction d’eau dessalée entre susmentionnée
le site OCP à Jorf Lasfar et les réservoirs de stockage au niveau - Voir également tracé détaillé de la conduite
des communes de My Abdellah, d’El Jadida, de Haouzia d’adduction El Jadida Azemmour
et d’Azemmour ; - A noter que le tronçon El Jadida -Azemmour (phase
2) est un tracé préliminaire qui sera confirmé par les
autorités
- Le tracé des conduites d’adduction projetées suit
principalement le tracé du réseau routier (notamment
l’autoroute A1) et chemin d’accès existant. Cette
variante retenue a permis, (malgré la distance
parcouru) d’éviter l’atteinte des terrains notamment
agricoles.
Actualiser le planning prévisionnel de réalisation du projet ; - Le planning présenté au niveau de l’EIE et le PSSE est
actualisé (à la date mars 2023)
- Voir éléments ajoutés :
Schématiser le procédé de dessalement en précisant pour
chaque étape de traitement, la nature et le volume des intrants Figure 4 : Principe général du processus de
(eau, additifs…) et des extrants (PF, déchets et rejets générés) ; dessalement d'eau de mer
le bilan de matière des 5 module de dessalement
- La zone des déchets n’est pas encore défini à ce stade
de l’étude.
- Pour tous les projets en construction et en exploitation
au niveau du complexe OCP Jorf Lasfar, les déchets
seront traités ou disposés dans des lieux et ce en
conformité avec la réglementation marocaine et le
référentiel de l’OCP en matière de gestion de déchets
Ajouter la zone des déchets aux composantes du projet et - Deux annexes sont ajoutées expliquant la procédure de
préciser son emplacement sur le plan de masse ; gestion de déchets adoptés au sein du complexe OCP
Jorf Lasfar :
Annexe 5 : RÉFÉRENTIEL Environnement OCP -
Gestion des déchets
Annexe 6 - Procédure de gestion des déchets
chantiers en phase construction
- Ces précisions sont au niveau du chapitre Impacts et
mesures d’atténuation ainsi qu’au niveau du PSSE.
Les termes de références (TDR) objet du présent document se rapportent à la réalisation d’un audit
environnemental et social de deux projets s’inscrivant dans le du programme d’urgence eau du Groupe
OCP. Il s’agit de :
Projet de la station modulaire de dessalement des eaux de mer à JORF LASFAR et conduites
d’adduction des communes de moulay abdellah, EL JADIDA, EL HAOUZIA ET AZZEMOUR
en eau potable ;
Projet des stations de dessalement modulaires de Safi
Cette mission fait suite à la Due diligence E&S réalisée par une commission de la Banque Africaine de
Développement ( BAD) en tant que bailleurs de fond, elle doit par conséquent être réalisée conformément
aux exigences nationales et à celles de la BAD.
Les deux projets sont actuellement en phase de chantier, d’où l’intérêt que revêt cette mission pour la
vérification de la conformité des travaux.
Objectifs de la mission
Les critères clés, mais non exhaustifs, à prendre en compte lors de la réalisation de l'audit sont :
Tâches
Pour chaque projet, le consultant retenu est censé entreprendre les tâches suivantes :
c. Examiner les rapports disponibles sur le projet, y compris le rapport d'évaluation du projet,
les accords de prêt/don, les rapports périodiques de mise en œuvre du projet, toute la
documentation pertinente et les enregistrements disponibles et nécessaires à l'évaluation de
la performance E&S du projet.
d. Organiser une réunion d'ouverture avec la Direction de l'audité et, le cas échéant, les
représentants de l'agence d'exécution du projet, du contractant, etc.
g. Tenir des consultations avec les organismes de réglementation et les parties prenantes
concernés (y compris, mais sans s'y limiter, la cellule d’exécution du projet (CEP), les
bénéficiaires locaux, les personnes affectées par le projet, la société civile, les ministères et
les entrepreneurs), sur l'état du projet en ce qui concerne les risques et impacts E&S
identifiés ainsi que les mesures d'atténuation et les autorisations légales planifiées et mises
en œuvre.
h. Effectuer des inspections du site du projet pour évaluer les activités E&S mise en œuvre, y
compris la gestion des entrepreneurs et les risques et impacts environnementaux et sociaux
connexes.
i. Préparer un rapport complet. Le rapport doit présenter une analyse convaincante des
constatations et des causes au regard de la portée et des critères d'audit prédéterminés. Il
devrait présenter une analyse logique (qualitatif et quantitatif) de l'efficacité des mesures
d'atténuation, des risques résiduels, des questions d'environnement, santé et sécurité (ESS),
etc. Le rapport comprendra également un plan d'action de correction (PAC) résumant les
recommandations concrètes pour le suivi des conclusions et des mesures correctives, y
compris des coûts clairement estimés, les rôles et les responsabilités spécifiques.
j. Organiser une réunion de clôture avec la Direction de l'entité auditée et les responsables des
fonctions auditées. Le but de cette réunion est de présenter les constatations de l'audit afin
de s'assurer qu'elles sont clairement comprises et reconnues par l'entité auditée. Toute
opinion divergente en suspens, entre l'équipe d'audit et l'entité auditée, doit être discutée et
enregistrée.
Livrables
Le principal produit livrable de cet exercice sera Deux rapports d'audit de conformité E&S pour chacun
des sites , y compris un plan d'action de correction (PAC). Chaque rapport d'audit doit fournir des
informations qui permettront à OCP, la Banque et les parties prenantes concernées d'identifier, d'évaluer
et de gérer les risques environnementaux et sociaux liés aux projets dans leur état d’avancement
actuel. Des
Qualifications du consultant
• Au moins un diplôme Bac+5 dans les disciplines liées à la gestion environnementale et sociale.
• Un minimum de huit (8) années d'expérience professionnelle pertinente en audit
environnemental et social. Une expérience dans les grands domaines de l'évaluation
environnementale et sociale et, dans la gestion et la surveillance de l'environnement, est un
atout.
• Expérience dans la préparation et/ou la gestion de la mise en œuvre des EIES, PGES, PAR de
projets financés par la BAD ou d'autres IFD.
i. Nom du client
Signatures des membres de l'équipe d'audit et du représentant de l'audité
iii. Résumé
Un résumé concis de tous les domaines environnementaux et sociaux importants de non- conformité,
des sujets de préoccupation et un bref résumé des conclusions et recommandations.
iv. Contenu
Le contenu du rapport doit comprendre les sections suivantes :
1. Introduction
Client et audité.
2. Description du projet
Description concise du projet, de l'organisation du projet, de la zone/l'emplacement et des
opérations passées et actuelles. La description doit se concentrer sur les composantes,
activités et processus du projet qui sont des sources d'aspects/risques environnementaux et
sociaux.
5. Constatations
Liste des constatations. Ce chapitre contient les constatations individuelles de la
vérification, subdivisées en :
• Non-conformité
• Sujets de préoccupation
Les sections ci-dessus (non-conformité, sujets de préoccupation) peuvent être subdivisés en
rubriques en fonction du type de problèmes (environnementaux et sociaux) ou du type de
critères appliqués.
7. Conclusions
Contient des conclusions basées sur le niveau agrégé, la criticité ou l'importance des
constatations individuelles par rapport aux objectifs, à la portée ou aux critères de l'audit.
9. Annexes
a) Organigramme du projet (audité)
b) Zone, carte de localisation
c) Critères (liste détaillée des critères)
d) Registre des documents
e) Registre des entretiens
f) Registre des observations
g) Tout autre document clé, photo, note, par ex. qui étayent les conclusions (preuves)
h) Références (articles, normes, etc.)
i) Liste des personnes interrogées
Les plaignants conservent la liberté de recourir au système judiciaire (niveau 3) lors qu’aucune réponse
ou solution satisfaisante n’a été reçue aux niveaux 1 et 2.
- Les nuisances causées par le projet au cours des travaux : bruits, poussières, dérangement de la
circulation subis par :
Les plaintes exprimées peuvent souvent être résolues à l’amiable, en utilisant des règles de médiation.
Ainsi, de nombreuses plaintes peuvent être résolues :
Par des explications supplémentaires (par exemple, expliquer l’intérêt du projet, comment les
impacts environnementaux ont été évalués et les mesures d’atténuation mises en place) ;
Par l’arbitrage, en faisant appel à des personnes ou institutions extérieures au projet.
A la suite de ce premier examen, une résolution est proposée au plaignant (ou bien la plainte est refusée
ou considérée non recevable). Si le plaignant est d’accord avec la résolution proposée, la plainte est
fermée.
b. Médiation (Niveau 2)
Si le plaignant n’adhère pas à la solution proposée, la plainte est maintenue ouverte, et la deuxième
étape est déclenchée : un médiateur est saisi de la plainte et invité à proposer une résolution.
En effet, les plaintes qui n’auront pas reçu une réponse acceptée par la partie plaignante passeront par
une nouvelle étape de recherche de solution à l’amiable : la médiation réalisée par un médiateur.
Dans le cas présent, OMBUDSMAN peut jouer le rôle de médiateur. En effet, la médiation fait partie de
ses prérogatives, étant appelé à traiter les « demandes de médiation pour règlement à l’amiable d’une
doléance »11
La partie peut aussi recourir à un autre médiateur, qui peut être un comité de médiation composé de
personnes indépendantes et impartiales parmi les catégories suivantes :
Un représentant d’OCP ;
Si la résolution proposée par le médiateur est satisfaisante pour le plaignant et pour la partie visée par la
plainte, la plainte peut être clôturée. Dans le cas contraire, le plaignant est invité à rechercher une
résolution par les moyens légaux à sa disposition. En effet, conformément aux standards internationaux
- N° de la plainte ;
- Nom du plaignant ;
- Sexe du plaignant ;
- Objet de la plainte ;
- Situation datée (en 1er examen, résolu en 1er examen, en médiation, résolu en médiation, en
recours judiciaire, clôturée, autre) ;
e. Délais de traitement
Dans le cadre du mécanisme proposé, toute plainte enregistrée donne lieu à :
Un accusé de réception émis immédiatement (notamment lorsque la plainte est introduite par voie
écrite) ;
RESUME
Dans le cadre de son programme d’urgence eau, le Groupe OCP a entamé les travaux de construction de deux
projets :
Le projet de la station modulaire de dessalement des eaux de mer à Jorf Lasfar et conduites d’adduction
des communes de Moulay Abdellah, El Jadida, Haouzia et Azemmour en eau potable (« le Projet », objet
du présent audit) ;
Le projet des stations modulaires de dessalement de Safi.
La Banque Africaine de Développement (BAD), bailleur de fonds des deux projets a exigé la réalisation d’un
audit environnemental et social (E&S) des travaux entamés (la « Mission »). La mission d’audit, confiée au
bureau d’études « AREMO Ingénierie » par JESA, avait pour objectif d'évaluer le niveau de conformité des
travaux entamés dans le cadre des deux projets susmentionnés aux exigences E&S applicables.
Le présent audit a porté sur les travaux de construction de la phase I, en cours, du projet de la station modulaire
de dessalement des eaux de mer à Jorf Lasfar et conduites d’adduction des communes de Moulay Abdellah, El
Jadida, Haouzia et Azemmour en eau potable (« le Projet ») et leur conformité aux critères de vérifications. Ces
critères de vérification sont : les législations, réglementations et procédures nationales, les exigences E&S de la
BAD, et les bonnes pratiques industrielles internationales (BPII) du secteur du Projet.
Le Projet consiste en la réalisation d’une station modulaire de dessalement des eaux de mer à Jorf Lasfar et de
conduites d’adduction en eau potable (AEP) des communes de Moulay Abdellah, El Jadida, Haouzia et
Azemmour en eau potable. La station de dessalement, en projet, est implantée sur une superficie de 12,5 ha à
proximité de la station de dessalement existante à l’intérieur du site OCP de Jorf Lasfar. Cette station, en projet,
permettra d’alimenter le site industriel Jorf Lasfar en eau douce qui sera utilisée dans le processus industriel et
d’alimenter les villes d’El Jadida (phase I) et d’Azemmour et de Moulay Abdellah (phase II). L’achèvement de
ces phases est prévu en mois de novembre 2023 (phase I) et décembre 2023 (phase II).
Compte-tenu des TdR de la Mission, de ses objectifs, de ses délais impartis et de l’avancement des travaux, les
limites suivantes sont à considérer :
Seuls les travaux de construction déjà entamés (portant sur la phase I) et leur organisation ont fait
l’objet de l’audit,
Les consultations avec les parties prenantes, autres que celles intervenant directement dans l’exécution
des travaux n’ont pas été menées (exemple des organismes de réglementation, des autorités locales,
etc.),
Les rencontres avec les personnes affectées positivement ou négativement par le Projet ne sont pas
prévues,
L’examen et l’évaluation des documents E&S du Projet qui ne sont pas en relation avec la réalisation
des travaux objet de la Mission n’est pas prévue,
L’audit ne couvre pas les dispositions de l’Accord de prêt de la BAD puisque le Projet est en cours
d’instruction par la BAD en vue de l’octroi d’un prêt entreprise au profit d’OCP Green water.
L'audit a identifié les non-conformités, les bonnes pratiques et les lacunes, et a proposé des mesures correctives.
9
Rapport d’Audit de Conformité E&S
Station modulaire de dessalement des eaux de mer à Jorf Lasfar et conduites d’adduction en eau potable des communes de Moulay
Abdellah, El Jadida, Haouzia et Azemmour en eau potable par le Groupe OCP
Les principales constatations/actions de correction proposées par l’audit ainsi que leurs délais d’exécution sont
présentés dans le tableau ci-après.
Aucun budget additionnel n’est alloué à la mise en place du Plan d’Action de Correction/recommandations
proposé, l’équipe et l’organisation déjà mises en place sont capables de mettre en œuvre les
actions/recommandations proposées.
1
Rapport d’Audit de Conformité E&S
Station modulaire de dessalement des eaux de mer à Jorf Lasfar et conduites d’adduction en eau potable des communes de Moulay Abdellah, El Jadida, Haouzia et Azemmour en eau potable par le Groupe OCP
Autorisations du Projet :
Le Projet est subordonné à plusieurs autorisations, notamment le contrat de
concession et le cahier des charges afférent pour le droit de dessalement des
eaux de mer, l’autorisation de construire, le certificat de conformité,
l’autorisation de prise d’eau de mer, l’autorisation de rejet, les autorisations de
raccordement aux différents réseaux, etc. conformément aux différentes lois et Documenter l’ensemble des autorisations
règlements nationaux. Aucune preuve d’obtention de telles autorisations ou de nécessaires au Projet et l’état JESA/OCP 2 mois
suivi de leur obtention n’existent ou, du moins, ne sont pas mis à la d’avancement de leur obtention.
disposition de l’équipe d’audit. En outre, Il a été mentionné aux auditeurs que
ce Plan a bénéficié de dérogations permettant le lancement des travaux.
Cependant, ces dérogations n’ont pas été mises à disposition de l’équipe
d’audit.
1
Rapport d’Audit de Conformité E&S
Station modulaire de dessalement des eaux de mer à Jorf Lasfar et conduites d’adduction en eau potable des communes de Moulay Abdellah, El Jadida, Haouzia et Azemmour en eau potable par le Groupe OCP
Rapportage :
JESA fait un suivi des indicateurs clés de performance à travers une Développer ces rapports de telle sorte
à ce qu’ils relatent l’ensemble des
plateforme numérique qui porte essentiellement sur le volet SST sans
aspects ESSS, y compris le suivi des
tenir compte d’indicateurs sociaux. acquisitions des terres et des
JESA élabore un rapport périodique de suivi qui tient compte des indemnisations, le suivi de la gestion
rubriques de cette plateforme (essentiellement le volet SST) sans tenir des griefs, le suivi des non-
conformités, les indicateurs de
compte des indicateurs sociaux. JESA/OCP 3 mois
performance ESSS, etc.
Certains rapports exigés par le PSSE ne sont pas élaborés, à savoir :
Elaborer ces rapports selon la période
o le rapport annuel d’information et de sensibilisation destiné à la convenue dans le PSSE, les diffuser aux
population avoisinante/commune/ autorité locale, parties prenantes concernées et au maitre
d’ouvrage et les mettre à la disposition
o le rapport mensuel d’activité qui sera destiné au Maitre des autorités compétentes.
d’ouvrage
1
Rapport d’Audit de Conformité E&S
Station modulaire de dessalement des eaux de mer à Jorf Lasfar et conduites d’adduction en eau potable des communes de Moulay Abdellah, El Jadida, Haouzia et Azemmour en eau potable par le Groupe OCP