Chap II Red 3 Phs NC
Chap II Red 3 Phs NC
Chap II Red 3 Phs NC
II Redresseurs Triphasés
A.II.1 Redresseurs Triphasés mono alternance : montage P3
La figure suivant représente le montage P3, avec le redresseur à trois diodes. Seul le
secondaire en étoile du transformateur est représenté.
Seule la diode dont l'anode est au plus haut potentiel peut conduire.
Supposons qu'à un instant donné, v1 est la tension la plus élevée. Si la diode D2 conduit
(vD2 = 0 , u d = v 2 ),
D1 se trouve sous la tension : vD1 = v1 − ud = v1 − v2 > 0 et devient passante.
On a alors : vD1 = 0 et vD2 = v2 −v1 < 0
donc la diode D2 se bloque. On a donc :
u d = v 1 quand v1> v2 et v3
u d = v 2 quand v2> v1 et v3
u d = v 3 quand v3> v1 et v2
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Figure 3-4. Montage P3 : tension redressée.
• Valeur moyenne.
On note Udo la valeur moyenne de ud(t) dans le cas idéal envisagé .
+T / 6 π /3
3 3 3 3VM
On calcule : Udo = ∫ ud (t )dt =
T −T / 6 2π ∫V
π
− /3
M Cosωtdt =
2π M
• Valeur efficace.
π /3
3 VM 3 3
On calcule : U deff = ∫u .dt = 1+
2
2π 4π
d
π
− /3 2
• Facteur de forme.
U deff
F= = 1.02
U do
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Etude des courants
• Courant dans la charge.
Ce courant est constant par hypothèse (charge fortement inductive).
Le montage P3 présente à chaque instant une diode susceptible d'être passante.
L'hypothèse d'avoir Id constant est donc réaliste.
• Courant dans une diode.
Le courant dans les diodes est égal à Id lorsque la diode considérée est passante. Il est égal
à 0 si la diode est bloquée. Chaque diode est donc parcourue par un courant d'intensité Id
pendant une fraction 1/3 de la période T des tensions d'alimentation. L'intensité if1 du
courant traversant D1 évolue donc comme l'indique la figure suivante :
On en déduit aisément les valeurs moyenne et efficace du courant dans une diode.
Le courant dans un enroulement secondaire est identique au courant passant dans la diode
qui lui est connectée.
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A.II 2 Redressement triphasé double alternance ou en pont : montage PD3
La règle pour déterminer les diodes passantes est la même que pour le montage P3 :
• pour le commutateur à cathode commune, la diode dont l'anode est au potentiel le plus
élevé conduit, d’où la dénomination « + positif » ;
• pour le commutateur à anode commune, la diode dont la cathode est au potentiel
négatif le plus faible conduit, d’où la dénomination « + négatif ».
Donc :
- lorsque v1 > v3 > v2 , D1 et D’ 2 ' conduisent : u d = v1 − v2 ;
- lorsque v1 > v2 > v3 , D1 et D’ 3 ' conduisent : u d = v1 − v3 ;
- lorsque v2 > v1 > v3 , D2 et D’ 3 ' conduisent : u d = v2 − v 3 ;
- etc ...
Chaque diode conduit ainsi pendant un tiers de période tandis que la tension redressée se
compose de six portions de sinusoïdes par période.
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ud
La tension redressée ud est périodique de période (T/6). Entre 0 et (T/6), cette tension a
pour expression : u d( t ) = UM Cos ωt
avec : U dM = U √2 , U étant la valeur efficace des tensions composées.
• Valeur moyenne.
+ T / 12 π /6
6 6 3 3VM
Udo = ∫ ud (t )dt =
T −T / 12 2π π
∫V
− /6
M Cosωtdt =
π
= 2 * Udo3diodes
• Valeur efficace.
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π /6
3 UM 1+ 3 / 2
U deff = ∫π u .dt =
2
2π 2π / 6
d
− /6 2
• Facteur de forme.
Ce résultat montre clairement que la forme de la tension redressée est plus proche du
continu que pour le montage P3 (F = 1,02).
où if1 et i’f1 ' sont les intensités du courant dans les diodes D1 etD’1
Chacune de ces diodes conduit le courant de la charge durant T/3 ; leur déblocage est
décalé dans le temps d'une demi-période. Le graphe de l'intensité is1 est donc celle de la
figure (b). Les valeurs moyenne et efficace ont respectivement pour expression :
La valeur moyenne de l'intensité des courants secondaires est nulle et la valeur efficace
est 2 fois plus grande qu'en commutation parallèle simple alternance, à courant égal.
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Figure. Courant au secondaire du transformateur (enroulement 1).
On a établi sur la figure précédente que les montages parallèles doubles imposent aux
diodes de supporter en inverse la valeur maximale de la tension redressée :Uinv Max = UM
Jusqu'ici nous avons supposé la source et le redresseur parfaits. En fait, les impédances
des éléments du redresseur et celle du réseau qu'il alimente entraînent une diminution de
la valeur moyenne Ud0 de la tension redressée au fur et à mesure que le courant continu
débité Id croît. Au début de la caractéristique de tension (Ud0, Id), c'est-à-dire entre la
marche à vide et la marche en pleine charge, la chute de tension moyenne totale ΔUdo est
d'ordinaire faible par rapport à la tension à vide.
On peut donc, avec une bonne approximation, calculer la chute de tension totale :
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On écrit : Udoréelle= Udo - ∆Udo avec : ∆Udo = ∆1 Ud0+ ∆2 Ud0+ ∆3 Ud0
Surtout pour les montages de forte puissance, c'est le phénomène d’empiétement lors des
commutations qui est à l'origine de la principale chute de tension.
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• Calcul de la chute de tension moyenne :
A l'instant t0 où v1(t)= v2(t), les diodes commutent : l'intensité iF2 du courant dans D2 cesse
d'être nulle et commence à augmenter. iF2 prend la valeur Id à l'instant t0+τ où se termine
la commutation. Simultanément l’intensité iF1 du courant dans D1 est passée de Id à
l’instant t0 à 0 à l’instant t0+τ. Pendant la durée τ, les deux diodes sont simultanément
conductrices ; c’est le phénomène d’empiétement (la diode D1 reste enclenchée au-delà de
la limite idéale de conduction et empiète sur la région de conduction de D2). Pendant la
durée τ de l’empiétement la tension redressée ud doit satisfaire à (loi des mailles) :
où udi est la forme de la tension redressée dans le cas d’une commutation instantanée.
La valeur moyenne de ∆1ud vaut donc :
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soit encore :
En conclusion, on voit que la chute de tension moyenne en charge est d’autant plus
grande que l’inductance de fuites ramenée au secondaire est plus importante et l’intensité
du courant à commuter plus grande.
impliquent :
D’où :
D’où :
L’instant t0 +τ définit la fin de l’empiétement à laquelle iF2 prend la valeur Id. Donc :
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La durée de l’empiétement est donc d’autant plus grande que l’intensité du courant à
commuter est importante et que l’inductance de fuite est plus élevée. Elle diminue
lorsque l’amplitude de la tension composée qui provoque la commutation augmente.
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A.II.3 .b Chute de tension ohmique
Les enroulements du transformateur provoquent une chute de tension continue du fait de
leurs résistances propres (que l'on peut ramener au secondaire). Cette chute de tension
s'écrit : ∆2u= Rs id s
Rs étant la résistance du transformateur ramenée au secondaire et is l'intensité du courant
dans un enroulement secondaire.
Pour étudier les divers redresseurs à diodes, nous avons commencé par supposer la source
des tensions alternatives parfaite (impédance nulle) et le récepteur de courant fortement
inductif conduisant à un courant constant. Puis, pour corriger les résultats obtenus en
évaluant la chute de tension en charge, nous avons tenu compte de l'impédance de la
source tout en supposant encore le redresseur fortement inductif.
Pour compléter cette étude des redresseurs à diodes, nous allons examiner l'influence de
la nature du récepteur sur le fonctionnement des montages et la valeur des diverses
variables, afin de voir dans quelle mesure il faut corriger les résultats obtenus en
supposant le récepteur fortement inductif.
Cette étude corrective supposera la source parfaite.
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Les deux cas de charges les plus fréquents sont les suivants :
• récepteur passif, résistant et inductif ;
• récepteur actif comportant en série une résistance, une inductance et une force
électromotrice.
avec : τ = L/R
.
La solution particulière (régime permanent) s'écrit sous la forme :
et
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On peut caractériser la charge par son facteur de qualité :
Q = Lω/R
De façon qualitative, plus le facteur de qualité Q sera élevé, plus le courant redressé id(t)
se rapprochera du continu (la charge est de plus en plus inductive).
On exprime Z, tgϕ, Cosϕ et Sinϕ en fonction de Q :
car, en régime permanent, le courant id(t) est forcément périodique de même période π/p
que la tension redressée ud(t) du fait que tous les éléments du circuit étudié sont linéaires.
On obtient alors en définitive :
Les figures 3-12 et 3-13 montrent l'allure de id(t) pour différentes valeurs de Q pour
R=10Ω et UdM = 380 √2 , respectivement pour p = 2 (montage P2) et p = 3 (montage P3).
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Figure. Allure du courant redressé id(t) pour p = 2 .
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• Valeurs minimale et maximale.
Les valeurs minimale et maximale, IdM et Idm, s'obtiennent en recherchant les instants où la
dérivée du courant id(t) s'annule, soit : di d/dωt = 0
Les deux valeurs de ωt satisfaisant cette condition correspondent, l'une (ωtm) négative au
minimum de id(t), l'autre (ωtM) positive à son maximum.
Les valeurs extrêmes du courant, obtenues pour di d/dωt = 0 correspondent à R id = ud soit:
• Valeur efficace.
Par définition :
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Tableau. Valeurs du courant id(t) rapportées à Id.
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