Cour Complet Production
Cour Complet Production
Cour Complet Production
Zerguine Bilal
Les centrales thermiques :
1- Introduction :
Une centrale thermique est une centrale électrique qui produit de l'électricité à partir d'une source
de chaleur selon le principe des machines thermiques. Certaines installations utilisent une partie de cette
chaleur pour d'autres applications : on parle alors de cogénération.
L'origine de cette source de chaleur dépend du type de centrale thermique :
réaction nucléaire (fission de noyaux d'uranium 235 ou de plutonium 239) pour les centrales
nucléaires ;
« Centrale à flamme » utilisant généralement un combustible fossile (gaz naturel, du fioul,
certaines huiles minérales, du charbon) ou d'autres types de combustibles (déchets industriels ou
agricoles, des déchets ménagers) pour les centrales à flamme ;
centrale géothermique, utilisant l'énergie géothermique profonde ;
centrales solaires thermiques à concentration, utilisant la chaleur reçue du soleil via un dispositif
de concentration.
2- Fonctionnement
La source chaude chauffe (directement ou indirectement) de l'eau qui passe de l'état liquide à l'état
vapeur, la vapeur ainsi produite est admise dans une turbine à vapeur où sa détente provoque la rotation
des roues de la turbine, accouplée à un alternateur qui transforme l'énergie mécanique de la turbine en
énergie électrique. À la sortie de la turbine, la vapeur est condensée dans un condenseur alimenté par une
source froide (eau de mer, eau de rivière…), elle se retrouve à l'état liquide et ce condensat est renvoyé
dans le système d'alimentation en eau pour un nouveau cycle de vaporisation.
3- Type : Les centrales thermiques se répartissent en trois grandes catégories, selon la nature de leur
source de chaleur
Centrales nucléaires
Centrales à flamme (charbon, fioul ou gaz)
Centrales récupérant de la chaleur pré-existante (solaire, géothermique…)
a- Centrale nucléaire :
Principe :
CIRCUIT PRIMAIRE
Dans le réacteur, la fission des atomes (uranium par exemple) produit une grande quantité de chaleur.
Cette chaleur fait augmenter la température de l'eau qui circule autour du réacteur. L'eau est maintenue
sous pression pour l'empêcher de bouillir. Ce circuit est fermé.
CIRCUIT SECONDAIRE
Dans le générateur de vapeur, l'eau chaude du circuit primaire chauffe l'eau du circuit secondaire qui se
transforme en vapeur. La pression de cette vapeur fait tourner une turbine qui entraîne à son tour un alternateur qui
produit du courant électrique. Le transformateur élève la tension du courant pour qu'il puisse être plus facilement
transporté dans les lignes à très haute tension.
CIRCUIT DE REFROIDISSEMENT
À la sortie de la turbine, la vapeur du circuit secondaire est à nouveau transformée en eau grâce à un
condenseur dans lequel circule de l'eau froide en provenance de la mer ou d'un fleuve. Ce troisième circuit est
appelé circuit de refroidissement. En bord de rivière, l'eau de ce troisième circuit peut alors être refroidie au
contact de l'air circulant dans de grandes tours, appelées tours de refroidissement.
soit dans une chaudière utilisant la chaleur dégagée par la combustion pour produire de la vapeur d'eau
sous pression, qui entraîne la turbine accouplée à l'alternateur,
soit dans une turbine à combustion turbine à gaz qui entraîne un alternateur.
Centrales à cogénération :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_thermique
http://info.tsr.ch/infographies/energie/energie.php
http://gtes3.secondes.info/fonctionnement-dune-centrale-thermique-a-flamme/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Turbine_%C3%A0_gaz
Les centrales photovoltaïques
3. Introduction
Hypothèse Energie s'est donné pour but de proposer des solutions optimisées en énergie solaire grâce à
une veille technologique constante. L'énergie solaire recouvre deux concepts différents :
- l'énergie thermique est utilisée pour le chauffage et l'eau sanitaire
- l'énergie photovoltaïque permet de créer de l'électricité qui sera utilisée sur place ou vendue au
distributeur local d'électricité.
3.1. Photovoltaïque
3.1.1 Principe d’une cellule photovoltaïque : « L’effet photovoltaïque » est un phénomène physique
propre à certains matériaux appelés "semi-conducteurs", (le plus connu est le silicium utilisé pour les
composants électroniques). Lorsque les "grains de lumière" (les photons) heurtent une surface mince de
ces matériaux, ils transfèrent leur énergie aux électrons de la matière. Ceux-ci se mettent alors en
mouvement dans une direction particulière, créant ainsi un courant électrique qui est recueilli par des fils
métalliques très fins. Ce courant peut être ajouté à celui provenant d’autres dispositifs semblables de
façon à atteindre la puissance désirée
pour un usage donné.
Les capteurs les plus courants sont des panneaux rectangulaires de quelques millimètres d’épaisseur,
d’une surface comprise entre 0.5 et 3 m2 et pesant quelques kilogrammes.
a) Les cellules monocristallines, élaborées à partir d'un bloc de silicium cristallisé en un seul cristal.
Les cellules sont rondes ou presque carrées. Rendement de 12 à 16%, méthode de production
difficile.
b) Les cellules polycristallines, élaborées à partir d'un bloc de silicium cristallisé en forme de
cristaux multiples. Rendement de 11 à 13%, coût de production moins élevé que les cellules
monocristallines.
c) Les modules photovoltaïques amorphes : Cette technologie permet d'utiliser des couches très
minces de silicium qui sont appliquées sur du verre, du plastique souple ou du métal, par un
procédé de vaporisation sous vide. Rendement n'est que 6 à 10% actuellement, coût de production
bien plus bas.
3. 1.1.2. Les cellules photovoltaïques : Les cellules solaires photovoltaïques appelées aussi photopiles
transforment directement la lumière du soleil en électricité. Elles n'utilisent pas la chaleur du soleil mais
l'énergie de ses photons. C'est l'effet photovoltaïque. Une cellule est un petit générateur de courant
continu qui débite une tension de moins d'un volt. Un panneau est composé de plusieurs cellules montées
en série et en parallèle pour obtenir une puissance générée plus importante.
Remarque : La cellule individuelle ne délivre environ qu’une tension de 0.5 Volt et ne produit qu'une très
faible puissance électrique, typiquement de 1 à 3 W. Pour produire plus de puissance, les cellules sont
assemblées pour former un module. Les connections en série de plusieurs cellules augmentent la tension
pour un même courant, tandis que la mise en parallèle accroît le courant pour une même tension.
.
U = U1 = U2 = U3 = Un . I = I1 + I2 + I3 + ...
U = U1 + U2 + ... + Un . I = I1 = I2 = In
+ In
L’énergie reçue est l’énergie Wr émise par les rayonnements du soleil (les photons).
L’énergie produite est l’énergie électrique We.
Les rayons qui frappent la cellule photovoltaïque ne sont pas tous absorbés : il y a des pertes par
réflexion sur la surface de la cellule. L’énergie Wray est l’énergie issue
des pertes par rayonnement.
L’énergie Wj perdue par effet Joule est due à l’échauffement de la cellule
sous l'influence du rayonnement qu'elle reçoit.
L’angle d’exposition au soleil : Une orientation plein sud perpendiculaire au soleil de midi est
l'orientation idéale. A la ligne équinoxiale, on a donc des panneaux horizontaux, il est conseiller de
les incliner avec un angle de 40 à 60° par rapport au sol.
La puissance maximale du panneau solaire : Par convention internationale, on exprime la puissance
optimale que peut fournir une cellule photovoltaïque en Watt - crête (Wc). Cette puissance optimale
est définie par un éclairement énergétique de 1 000 watts par mètre carré, une température de 25° C
du semi-conducteur, des rayons solaires perpendiculaires à sa surface et une charge idéale.
En moyenne le rendement n’excède pas 15%. Il vient dans les conditions optimales : We = 0.15Wr
L’énergie thermique du soleil est récupérée par des capteurs composés de tuyaux en cuivre dans lesquels
circule de l'eau ou un autre fluide (circuit primaire). Cette eau circule dans un réservoir où elle chauffe
l'eau qui sera utilisée pour le chauffage ou l'eau sanitaire (circuit secondaire).
3.2.1 Les centrales solaires thermiques : Ce type d'installation, surtout exploité aux États-Unis
actuellement, repose sur la technique suivante : Des miroirs captent le rayonnement solaire en un point de
façon à générer des températures très élevées (de 400 à 1 000 °C). La chaleur obtenue transforme de l'eau
en vapeur d'eau dans une chaudière. La vapeur sous pression fait tourner une turbine qui entraîne un
alternateur qui produit un courant électrique alternatif. Il existe 3 types de centrales solaires :
de 600°C.
Avantages Inconvénients
Energie propre, silencieuse et gratuite. Installation à prévoir au plus près de la
Energie disponible toujours et partout. maison.
Grande longévité des modules photovoltaïques 30 ans. Energie disponible surtout l’été et
Peu d’entretien de l’installation. devant être complétée.
Energie rentable pour les sites isolés. Limites de charge et de décharge pour
Autonomie possible avec des batteries. des batteries : de 30% à 80% pour une
Possibilité de revendre l’électricité produite. durée de vie de 7 à 10 ans.
Le générateur équipant une habitation peut être Recyclage des batteries
financé en partie par des fonds publics. Intégration des panneaux solaires dans
le paysage.
III.3.2.Une centrale éolienne
2.1.Définition
Une éolienne est une machine qui transforme l'énergie cinétique du vent
(déplacement d'une masse d'air) en énergie mécanique ou électrique. Une
éolienne de haute qualité a un taux de disponibilité de plus de 98 %, c'est à dire
que les éoliennes sont opérationnelles en moyenne sur 99 % des heures de l'année.
Ce facteur de disponibilité se situe bien au-delà des autres moyens de production
d'électricité.
Les éoliennes sont conçues de manière à produire un maximum de puissance
pour des vents de force moyenne fréquemment rencontrée. Elles aboutissent leur
puissance nominale pour une vitesse de vent de 50 km/h (14 m/s). Si les vents
deviennent plus violents, la machine subit des contraintes plus importantes. Elle
est alors freinée grâce à un système de régulation électronique qui lui permet de
rester à la puissance maximale (atteinte dès 50
km/h) tout en limitant les efforts sur la
structure.
Au delà d'un certain seuil (90 km/h, soit 25
m/s), la régulation ne suffit plus. La machine
est alors stoppée afin de lui éviter de subir des
charges trop importantes.
Les parcs éoliens d'une puissance supérieure ou égale à 10MW se raccordent au réseau haute tension,
63000 V.
Les parcs éoliens d'une puissance inférieure à 10 MW se raccordent au réseau moyenne tension,
20 000 Volts.
Les parcs d'aérogénérateurs (ou fermes éoliennes) ont pour but de fournir de l'électricité à
l'échelle d'une région ou d'un pays !
Pour capter l'énergie cinétique des masses d'air en mouvement, il s'agit de ralentir l'air qui traverse l'hélice
en transformant les forces agissant sur les pales en puissance de rotation. Pour cela, les pales se présentent
obliquement au vent avec un angle appelé angle de calage, provoquant la rotation par un effet de vis ou de
tire-bouchon. La théorie (théorème de Betz) montre que, pour récolter une puissance de rotation
maximum, l'hélice doit réduire de trois fois la vitesse du vent, et non pas l'arrêter. L'énergie récoltée
dépend du cube de la vitesse et de la surface balayée par l'hélice, donc du carré de son diamètre. La
densité intervient également: de l'air humide ou froid, une haute pression atmosphérique (basse altitude)
seront des facteurs favorables.
Formule de Betz donnant la puissance maximale qu'il Formule pratique pour une éolienne rapide à
est possible de capter axe horizontal, tenant compte d'un rendement
3
P max = 8/27*ρ*S*V Avec: P : puissance en Watts, V P = 0,2 D2 * V3 Avec:
moyen:
: vitesse du vent en m/s, ρ : densité de l'air, environ
1,3 kg/m3, S : surface balayée par l'hélice en m2. D: diamètre de l'hélice en mètres
2.2.4 Rapport taille/puissance : On note une tendance à préférer des machines plus puissantes et en moins
grand nombre pour une installation donnée.
Avantages Inconvénients
Les grandes éoliennes (offshore) peuvent L'énergie éolienne est plus chère que
concurrencer à moindre coût l'énergie notre électricité. Une petite éolienne
produite par le nucléaire. n'est pas rentable dans les pays
Energie renouvelable et gratuite développé.
Energie modulable, adapté au capital Lorsque la production dépasse la
disponible et aux besoins en énergie (des consommation
aérogénérateurs de toutes puissances le stockage est encore onéreux. Mais en cas de
existent.) raccordement au réseau électrique, 100% de l'énergie
Grande fiabilité et frais de fonctionnement éolienne est utilisée et le stockage n'est pas nécessaire.
limités Effets sur le paysage : les turbines sont
Installation (et donc démontage aussi) très une présence verticale frappante dans le
rapide et relativement simple paysage. Il convient donc de prendre
La période de haute productivité se situe en soigneusement en compte
hiver (vents plus forts), ce qui correspond à l'emplacement, la couleur et la forme
la période de l'année où la demande est plus des aérogénérateurs (d'où l'intérêt du
forte. offshore).
Projets subventionnés par la commission Le bruit est considéré comme
Européenne ainsi que par l'ADEME. négligeable (comme le vent dans les
feuilles d'un arbre) si les habitations sont
situées à plus de 300m.
Les éoliennes sont encore un
investissement important.
Les démarches administratives sont très lourdes pour
l'installation des grandes éoliennes.
Cour production d’énergie……………………………………………………2eme année ST
Limite de Betz : Le coefficient de puissance a été introduit par la théorie de Betz. La limite de
Betz indique que, pour les meilleures machines : bipale ou tripale, à axe horizontal, on ne
récupère au maximum que 59% de l'énergie due au vent, ce qui signifie
que Cp max (théorique) est environ égal à 0,59. Pour
une éolienne de puissance réelle, il est de l'ordre de 0,3
à 0,4 au maximum. La théorie de Betz modélise le
passage de l'air avant et après les pales de l'éolienne
par un tube de courant avec :
1.1 Introduction
L’hydroélectricité, comme son nom l’indique, est utilisée uniquement pour produire de
l’électricité. Elle est la source d’énergies renouvelables la plus puissante utilisée actuellement.
Au Québec, 94% de l’énergie électrique est produite par les centrales hydroélectriques. Il existe
deux types de centrales hydroélectriques, c’est-à-dire les centrales à barrage et les centrales au fil
de l’eau. Les centrales à barrage utilisent un immense réservoir pour créer une chute qui alimente
la turbine. Tandis que les centrales au fil de l’eau utilisent le fort débit d’un cours d’eau pour
faire tourner les turbines. Généralement, une centrale à barrage possède seulement une turbine de
grande puissance tandis que la centrale au fil de l’eau utilise plusieurs turbines de puissance
moindre.
A). L’eau : L'eau est une source d'énergie propre. Son exploitation pour la production
d'électricité ne génère ni déchets toxiques ni pollution atmosphérique. Cependant, la construction
d'un barrage reste une intervention humaine sur la nature qui a des conséquences sur le paysage
ainsi que sur la vie aquatique et terrestre, la qualité de l'eau et. C'est pourquoi, tout projet
d'aménagement hydroélectrique est dépassé d'une étude estimant l'impact environnemental des
installations et définissant les mesures nécessaires pour en minimiser les effets.
B). Installations : Certaines installations hydroélectriques comportent des barrages, qui servent
à augmenter la hauteur de la chute d'eau ou à régulariser le débit, et des réservoirs où l'eau est
emmagasinée comme réserve d'énergie. D'autres produisent de l'électricité en utilisant le débit de
l'eau de façon immédiate (centrales au fil de l'eau). Certaines centrales hydroélectriques utilisent
des systèmes de pompage qui leur permettent d'emmagasiner l'eau pour pouvoir la réutiliser lors
de périodes de forte demande d'énergie (centrales à réserve pompée).
L'eau accumulée dans les barrages ou dérivées par les prises d'eau, constitue une énergie
potentielle disponible pour entraîner en rotation la turbine d’une génératrice. L'énergie
hydraulique se transforme alors en énergie mécanique. Cette turbine accouplée mécaniquement à
un alternateur l’entraîne en rotation afin de convertir l'énergie mécanique en énergie électrique
(figure 1).
→ hauteur de la chute,
→ débit de la chute.
Avec :
Avec :
On peut alors calculer la puissance d’une chute d’eau en fonction de sa hauteur et de son débit
M .g.h V .M v .g.h
P or M V .M v donc P
t t
On retrouve le débit, qui n’est rien d’autre que le rapport d’un volume par le temps : P
=Q.Mv.g.h
Avec :
On voit que, pour avoir une puissance importante, le produit (Q.h) doit être le plus élevé
possible. L'idéal est d'avoir un grand débit sur une grande hauteur de chute. Malheureusement
ces deux conditions sont rarement réunies. Les termes Mv et g sont constants.
Ce type de turbine permet de convertir en énergie mécanique l'énergie d'une chute d'eau, et sert
essentiellement à la production d'électricité. On distingue quatre types de turbines:
Pelton à action, utilisée pour les hautes chutes, Francis à réaction pour les chutes intermédiaires,
Kaplan et hélice à réaction pour les basses chutes.
1.3.1. Turbine PELTON (fig2): La roue porte à sa périphérie une succession de coupelles
appelées augets. L’alimentation se fait par un injecteur, sorte de tuyère ou l’eau est mise en
vitesse sous forme d’un jet c’est le choc du jet sur les augets qui fait tourner la roue. Une
turbines PELTON est une turbine à action parce que : a roue tourne sous l’effet d’un choc. C’est
aussi une turbine à injection partielle parce que l’eau n’arrive sur la roue qu’en quelques points
(6 jets maxi).
1.3.2. Turbine FRANCIS (fig.3): La roue comporte un certain nombre d’aubes fixes serrées
entre le plafond et la ceinture. Elle est alimentée en eau par sa périphérie, au moyen d’une
tuyauterie enroulée en colimaçon, la bâche spirale. Entre la bâche et la roue, des aubes directrices
permettent de régler le débit et dirigent l’eau convenablement sur la roue. L’écoulement dans
turbine Francis est centripète.
Une turbine Francis est turbine à réaction parce que le mouvement de la roue est du à une
déviation des filets fluides et non pas à un choc (même principe que le tourniquet hydraulique).
C’est une turbine à injection totale parce qu’elle est alimentée sur toute sa périphérie.
1.2.3. Turbine Hélices et KAPLAN (Fig. 4): La roue d’une turbine hélice se présente un peu
comme une hélice de navire. L’écoulement de l’eau y est axial. L’alimentée se fait aussi au
moyen d’une bâche spirale d’aubes directrices. On distingue :
- les turbines hélices, dont la roue possède des pales fixes sur le moyeu ;
- les turbines hélices à pas variable, dont l’inclinaison des pales sur la verticale peut être
modifiée lorsque la turbine est arrêtée ;
- les turbines Kaplan dont la position des pales est réglable en marche.
Toutes ces turbines sont, comme les turbines Francis, des turbines à réaction et des turbines à
injection totale
1.4.1. Centrales de hautes chutes (Fig. 1) : La hauteur de chute est supérieure à 500 à 2 000 m
mais les débits moyens ne sont que de quelques dizaines de m 3/s. Il s'agit de centrale située en
montagne (forte différence sur de courtes distances). L'eau est retenue par des barrages et est
évacuée par des conduites forcées vers la turbine. L'unité de production est éloignée plusieurs
kilomètres du barrage.
Groupe turbine alternateur : La turbine est de type PELTON. L'alternateur est en prolongement
de la turbine, sa vitesse est donc celle de la turbine (solidarité mécanique). L'alternateur est
couplé sur le réseau 50 Hz avec d'autres alternateurs ; il est donc nécessaire d'adapter
continuellement la vitesse de rotation de telle façon que la fréquence des FEM induites soit
50Hz.
1.4.2. Centrales de moyennes chutes (Fig. 6) : La hauteur de chute sont de l’ordre de 100
mètres et les débits moyens au moins de 100 m3/s. Un barrage, souvent important, coupe une
bassine profonde afin de constituer un vaste réservoir ; l’eau arrive à l’usine, située au pied du
barrage, par des conduites forcées ayant un diamètre de plusieurs mètres (parfois jusqu’à 10 m).
Groupe turbine alternateur : Les turbines utilisées sont de type FRANCIS à axe vertical,
directement accouplées à l’alternateur (toujours situé au-dessus de la turbine) ; la fréquence de
rotation est inférieure à celle d’un groupe de haute chute.
1.4.3. Centrales de basses chutes (Fig. 7) : La hauteur de chute sont de l’ordre de la dizaine de
mètres et les débits moyens de plusieurs centaines de m 3/s. On les appelle aussi centrale au fil de
l'eau. Elles sont installées le long des fleuves ne présentant qu’une faible pente mais un débit très
élevé. Un canal d’amenée capte l’eau à une prise d’eau (sorte de mur barrant le fleuve), longe le
fleuve durant plusieurs kilomètres puis alimente les turbines de la centrale ; le canal de fuite
restitue ensuite l’eau au fleuve.
Groupe turbine alternateur : La turbine est de type KAPLAN disposé sur un axe vertical (sorte
de épaisse hélice semblable à celle d’un navire) ; maintenant on utilise des groupes bulbes :
l’alternateur et sa turbine constituent un même ensemble complètement immergé Fig.8.
Les centrales au fil de l’eau n’ont pas de barrage, donc pas de retenue : comme l’eau du fleuve
doit obligatoirement s’écouler, elles fonctionnent en permanence.
Pompage : l'alternateur consomme de l'énergie pour remonter l'eau d'un bassin inférieur à un
bassin supérieur.
Les stations de transfert d'énergie par pompage fonctionnent sur le principe du recyclage de l'eau
par pompage.
Le système comporte deux bassins, l'un au-dessus de la centrale (Fig.9) et l'autre immédiatement
en aval. En période de forte consommation (l'énergie est chère), l'eau contenue dans le bassin
supérieur produit de l'énergie puis s'accumule dans le bassin inférieur. En période de basse
consommation (l'énergie est bon marché), elle est remontée par pompage vers le bassin supérieur
pour être ensuite réutilisée.
Avantages
Production d'énergie active durant les heures de fortes consommations d'électricité.
Pompage durant les heures creuses afin de reconstituer la réserve d'eau dans le bassin de retenu.
Ce procédé permet de stocker l'énergie électrique en surplus du réseau en une énergie potentielle
qui sera transformée à nouveau.
Démarrage et arrêt des centrales très rapides.
Aucune pollution n'est dégagée lors de la production d'électricité.
Production d'électricité décentralisée (pas de pertes liées aux transports).
Haut niveau de rendement des machines, capable de transformer 90% de l'énergie de l'eau en
énergie mécanique.
Souplesse d'exploitation, qu'accroissent encore les progrès de l'automatisme et des télécommandes.
Inconvénients
Modification du débit et du niveau de l'eau.
Perturbation de la faune et de la flore.
Surcoût lié à la nécessité d'installer des passes à poissons.
Risque pour les personnes en aval lié au barrage.
Avantages Désavantages
100% renouvelable. Impact sur le paysage côtier.
Non-polluante. Modifie les horaires des marées.
Silencieuse. Dépend de l’amplitude des marées.
Coût nul du combustible. Transfert d’énergie coûteux.
Pratiquement inépuisable. Énergie limitée.
Disponible à n’importe quel climat et Accès fermé à l’estuaire (barrage).
époque de l’année.
Avantages Inconvénients
Potentiel considérable 12,5GW Europe Coût d’investissement initial très élevé
France : 20 % Possible impact sur la faune et flore
Energie renouvelable et écologique Difficultés d’installation et de
Pas de pollution visuelle et sonore maintenance
Encombrement réduit
l’envoi de la vapeur dans la turbine. Dans les cas plus rares de vapeur sèche, on peut l’envoyer
directement dans la turbine, sans traitement particulier autre qu’une purification à la sortie du puits.
b) Géothermie moyenne énergie (100 °C < température < 180 °C) : permet de produire de l’électricité
mais nécessite d’utiliser un fluide intermédiaire qui se vaporise et entraîne la turbine chauffage urbain ou
production d’eau chaude, chauffage de serres ou de piscines, thermalisme, l’eau utilisée est sous la forme
liquide et maintenue sous pression pour lui éviter de bouillir. Si la température de l’eau est inférieure à
140° C, on utilise en général un échangeur de chaleur : l’eau réchauffe le liquide d’un circuit secondaire
(par exemple un alcane léger) et le porte à bouillonnement. C’est le gaz ainsi produit dans le circuit
secondaire qui fera tourner une turbine et produira l’électricité, avant d’être de nouveau liquéfié.
c) Géothermie très basse énergie (30 °C < température < 100 °C) : chauffage urbain ou production
d’eau chaude, chauffage de serres ou de piscines, thermalisme
d) Géothermie très basse énergie (température < 30 °C) : exploitation de l’énergie contenue dans le sol
ou dans les nappes d’eau souterraine peu profondes pour couvrir des besoins en chaud et/ou en froid, en
limitant la consommation d’énergie traditionnelle.
1ère possibilité : exploitation de l’énergie contenue dans les nappes d’eaux souterraines fig.2.
2ème possibilité : exploitation de l’énergie contenue dans le sol fig.3.
Fig 2
Fig3
Les pompes à chaleur (PAC) : Principe = transfert d’énergie depuis une source froide (énergie du
sous-sol) vers une source chaude (installation de chauffage) au moyen d’un circuit fermé dans
lequel circule un fluide soumis à un cycle thermodynamique (succession d’états vapeur/liquide)
4.3Caractéristiques des différents types de géothermie
Type de géothermie Caractéristiques du réservoir Température Utilisations
°C
Géothermie haute énergie Eau et vapeur roches chaudes sèches Production d’électricité ou chauffage
(à + de 3000 m de profondeur) Base T > 150
granitique
Eau et/ou vapeur de vapeur humide.
Zones géographiques à fort gradient Production d’électricité l’utilisation d’un
Géothermie moyenne géothermique fluide intermédiaire.
90 < T < 180
énergie Réservoir situé entre 2000 et 4000 Applications industrielles; lavage de laine,
mètres et inférieur à 1000 mètres en pâte à papier, distillation eau douce...
zone haute énergie
Extraction d’eau et utilisation directe Chauffage urbain, de serres, utilisation de
pour alimenter des réseaux de chaleur dans des procédés industriels,
Géothermie basse énergie chaleur. Réservoirs situés entre 30< T < 90 hydrothérapie. Insuffisant pour la production
1500 et 2500 mètres de profondeur d’électricité.
(Nappe aquifère).
Géothermie très basse Nappe phréatique, aquifère peu < 30 Chauffage ou climatisation de locaux
énergie profonde profondeur < 100 m après élévation de la température avec
une pompe à chaleur (PAC)
c) Les biocarburants sont principalement issus des cultures végétales. Après transformation, ils sont aux
mélangés carburants ordinaires: essence et gazole en différentes proportions. Le carbone dégagé lors de
la combustion des biocarburants est réabsorbé par les cultures suivantes dont ils sont issus.