Réaménagement de La Zone Portuaire La Ville de Tipaza: Institut D'architecture Et D'urbanisme
Réaménagement de La Zone Portuaire La Ville de Tipaza: Institut D'architecture Et D'urbanisme
Réaménagement de La Zone Portuaire La Ville de Tipaza: Institut D'architecture Et D'urbanisme
MASTER2
ARCHITECTUREET PROJETURBAIN
Mémoiredemaster
Étudiante : Encadreur :
DJILAILI WASSILA Mr. Ben Ouared Djamel.
Co-Encadreur :
Mr.Tahari Mohamed Amine
Mr.SafarZitounDjaafar
Mr. Kharoubi Djilali
2015/2016
Remerciement
-À
mestrèschersparentspourl’amour,lesacrifice,L’affection,
lesoutien etlacompréhensiondontilsm’ontentouré
-Ames frères :redhamouloud.fares
a mon adorable sœur
Mon idole ma source d’inspiration : Fella
À ma belle-sœur et ma petite nièce Lydia
À touslesamis spécialement Karim
À mes chères copines : ma princesse (Sara) ma bibi (rima)
Ma jumelle (Randy) a mes chères cousines (ahlem et
zineb)
-Atouteslespersonnesayantcontribuéàlabonnemarchede
notremémoireetquej’aioublié de citer
Résumé :
L’objectif de cette étude est de mettre la lumière sur la problématique de la rupture ville/port
dans le cas TIPAZA, le port est considéré comme une source de dégradation qui nuit à la
qualité de vie de la ville.
La recomposition ville/port demeure comme l’opportunité ultime pour dépasser ce problème
de rupture.
Ce travail traite du renouvellement et du réaménagement de toute la zone portuaire ou
l’accent est mis sur le loisir afin de recomposer le lien entre Tipaza et son port qui va
apporter un renouveau à la ville, pour ce faire, ce travail a suivi un processus qui comporte 3
parties:
- une phase introductive : qui présente la formulation de la problématique spécifique à
notre aire d’intervention qui est Tipaza avec son port.
- une deuxième phase : état de l’art qui a pour objectif d’expliquer les concepts et les
notions clés dont on a eu besoin pour la bonne compréhension du thème afin
d’optimiser notre intervention nous avons développé une analyse d’exemples à
l’échelle internationale d’où on a pu tirer des recommandations que nous avons essayé
d’intégrer dans notre cas d’étude
- Une troisième phase : le cas d’étude qui se caractérise par une analyse synchronique et
diachronique qui explique la croissance la ville de Tipaza, pour pouvoir ressortir avec
les éléments de permanences et les éléments singuliers qui devront être pris en compte
avant l’intervention.
En conclusion, notre intervention de réaménagement du front d’eau de Tipaza s’avère une
réponse possible pour recomposer le lien la ville et son port.
The Abstract:
The aim of this study is to enlighten the issue of the rupture In the relation between the city/
sea in the case of TIPAZA port, the latter was the primary cause of environmental
degradation in this city.
city / port reconstruction remains as the ultimate opportunity to overcome this breaking
problem.
This work deals with theprocess of renewal and redevelopment of the entire port area with the
focus on the concept of leisure to redial the connection between Tipaza and its port to bring
a revival to the city, to do this, this work has followed a process contains 3 parts:
- An introductory phase that presents the formulation of the specific problems in our area of
intervention which is Tipaza port.
- A second phase state of art which aims to explain key concepts and notions that for the
understanding of the theme we needed to optimize our response we have developed an
analysis of examples in internationally where we could take the recommendations that we
have tried to incorporate in our case study
- A third phase: the case study that is characterized by a synchronic and diachronic analysis
that explains the growing city of Tipaza, in order to come out with the elements of
permanence and unique elements that should be considered before surgery .
To conclude , our redevelopment intervention waterfront Tipaza proves a possible answer to
redial the link the city and its port.&é²
CHAPITRE I:
INTRODUCTION
CHAPITRE II :
L’ÉTAT DES CONNAISSANCES
CHAPITRE III :
CAS D’ÉTUDE
I. BIBLIOGRAPHIE
A. Ouvrages généraux :
B. Ouvrages spécifiques :
D. Articles généraux :
E. Thèses :
I. Introduction
I.1 Introduction à la thématique générale du master : ARCHITECTURE ET
PROJET URBAIN’
S9appuyant sur le considérable capital de connaissances produit et accumulé au cours du temps par
la recherche urbaine, la recherche urbanistique investit actuellement, d9une manière particulière, le
domaine des pratiques nouvelles et des instruments nouveaux de projet ainsi que les nouveaux
moyens de contrôle de l9urbanisation et de ses formes.
Dans ce vaste domaine (de contrôle de l9urbanisation et de ses formes), le master 8Architecture et
Projet urbain9 soulève tout particulièrement la problématique spécifique de la capacité des
instruments d9urbanisme normatifs et réglementaires en vigueur à formuler et produire des
réponses urbaines adéquates aux transformations que connaissent les villes dans leurs centres et
périphéries.
1
INTRODUCTION
critique de l9urbanisme fonctionnaliste, et simultanément, celle qui exprimera la revendication par
les architectes d9un retour dans le champ de l9urbanisme opérationnel »1.
Au cours de la décennie qui suivra, parmi les différents auteurs et théoriciens du projet urbain,
Christian Devillers se distinguera sur la scène architecturale comme auteur 3 et acteur- dont la
contribution épistémologique sur le thème du projet urbain sera la plus conséquente2. Après avoir
rappelé les principales qualités qui font la ville : sédimentation, complexité, perdurance des
formes pour de nouveaux usages, etc., Devillers développera trois aspects3 : le premier concerne
une théorie de la forme urbaine, le deuxième aborde les méthodes du projet urbain, alors que le
troisième s9attaque à la difficile question des logiques institutionnelles et procédurales.
Il conclura par affirmer que le projet urbain « est une pensée de la reconnaissance de ce qui est là
(...) des fondations sur lesquelles on s9appuie pour établir des fondations pour d9autres qui
viendront après »: une conception de l9architecture dans son rapport au lieu et à l9histoire, assurant
la durabilité et la continuité historique
Dans les faits, le projet urbain est aujourd9hui un ensemble de projets et de pratiques qui gèrent
notamment de l9espace public et privé, du paysage urbain.
« Sans refléter une doctrine au sens étroit du terme, l9idée de projet urbain renvoie cependant à un
point de vue doctrinal qu9on s9efforce de substituer à un autre : l9urbanisme opérationnel, et qui
peut s9exprimer plus ou moins en fonction de seuils »4.
Il s9agira alors, d9une part, de développer les outils de définition, de gestion et de contrôle de la
forme urbaine et de réintroduire la dimension architecturale et paysagère dans les démarches
d9urbanisme, et, d9autrepart, situer la démarche du projet urbain entre continuité avec les données
de la ville historique et référence à l’expérience de la modernité.
Dans la démarche du master 8Architecture et Projet urbain9, le passage analyse-projet a constitué
une préoccupation pédagogique majeure dans l9enseignement du projet architectural et urbain.
1
.Bonillo J. L., Contribution à une histoire critique du projet architectural et urbain, Thèse d9H.D.R., Laboratoire INAMA,
E.N.S.A.Marseille, (Mars 2011)
2
Devillers, Ch., « Le projet urbain », in architecture : recherche et action, Actes du colloque des 12 et 13 mars 1979 à Marseille/Palais Des
Congrès, Paris, ministère de l'Environnement et du cadre de vie, CERA/ENSBA. Concernant cet auteur, voir également: Devillers, Ch., Pour
un urbanisme de projet, mai 1983 ; et Conférences paris d9architectes, pavillon de l9arsenal 1994 3 Christian Devillers, Le projet urbain, et Pierre
Riboulet, La ville comme Suvre, Paris, éd. du Pavillon de l9arsenal, 1994.
3
Intervention de Ch. Devillers en Mars 1979 au colloque intitulé Architecture : Recherche et Action au Palais des Congrès de Marseille
4
Bonillo J. L., L9analyse morphologique et le projet urbain dans Intergéo-Bulletin, 1995, n° 118
2
INTRODUCTION
Dans ce registre, on citera Albert Levy et Vittorio Spigai [1989] dans leur 8Contribution au projet
urbain9, qui privilégieront la dimension historique pour assurer le passage entre analyse et projet :
la continuité historique devant permettre d9assurer la 8conformation9 du projet à (et dans) son
milieu.
Cette même préoccupation est abordée par David Mangin et Pierre Panerai [1999] sous une autre
optique : celle de la réinsertion des types bâtis, majoritairement produite par l9industrie du
bâtiment, dans une logique de tissus.
L9histoire des villes, quant à elle, nous enseigne la permanence des tracés (voiries, parcellaires&)
et l9obsolescence parfois très rapide des tissus. Il convient donc à partir de la production courante
d9aujourd9hui (types, programmes, financements et procédés constructifs habituels des maitres
d9Suvre moyens) de travailler dans une perspective nouvelle qui intègre dès l9origine une
réflexion sur les évolutions et les transformations possibles, d9origine publique et privée. Cette
tentative d9actualiser les mécanismes et les techniques qui ont permis de produire les villes,
débouche ici sur des indications très pragmatiques et pratiques
(Tracés, trames, dimensionnements, découpage, terminologie&).
L9objectif principal du master 8Architecture et Projet urbain9 s9inscrit dans une construction
théorique qui fait de l9abandon de l9utopie de la ville fonctionnelle du mouvement moderne et de
l9acceptation de la ville concrète héritée de l9histoire, la référence essentielle de la démarche du
master. La ville héritée de l9histoire est le contexte obligé d9inscription de l9architecture. En retour
l9architecture&. Construis la ville.
Le retour à l9histoire ne signifie cependant pas le rejet 8simpliste9 de la modernité pour une
attitude nostalgique envers la production urbaine ancienne : les productions architecturales et
urbaines du XXe siècle nécessitent en effet une plus large évaluation critique de leurs modèles et
méthodes, suscitant de nombreuses voies de recherche
Au courant de l9année universitaire 2015/2016 et parmi les différentes optiques à partir desquelles
le projet urbain a été abordé et développé, trois thèmes ont été privilégiés :
• Le Projet urbain et les Instruments d9urbanisme
À travers la thématique du projet urbain, les étudiants pourront alors proposer un territoire de
réflexion et d9expérimentation sur la ville.
3
INTRODUCTION
5
Claude CHALINE, « Ces ports qui créèrent des villes », Le Harmattan, 1994.
6
Denis DAVOULT, Éric GUEGUEN, VILLE ET PORT : mutation et recomposition, NOTE DE SYNTHÈSE ET BIBLIOGRAPHIE, Association
internationale Villes et Ports (AIVP), paris
4
INTRODUCTION
souligner que ce réaménagement est long et difficile à mettre en Suvre et requiert énormément de
moyens, de volonté et de prudence. Ses Répercussions seront importantes et décisives pour
l'avenir de la ville portuaire.
Pour traiter la question de la rupture de l9interface ville-port, notre motivation s9est portée sur
Tipaza, une ville iconique pour le pays comblée d9atouts, mais qui témoigne de multiples
difficultés.
TIPAZA ville historique et touristique qui alterne son développement entre l9ouverture sur la mer
(via son port) et les moments où elle se développe vers l9intérieur des terres ; chacun de ces
retournements modifie la forme urbaine et remodèle la relation entre la ville et la mer.
Hier petit village de pêcheurs aujourd9hui chef-lieu de wilaya, alors que rien ne la prédit a ce
statut. Et pendant presque une dizaine d9années, la plupart des services et des directions étaient
éparpillés sur d9autres villes comme Kolea et Hadjout en essentiel.
Et fur aux mesures, on a créé l9infrastructure au siège de la wilaya de Tipaza on a imposé
beaucoup plus d9urbanisation a une ville qui était en rapport avec la mer d9une façon naturelle.
C9est une nouvelle situation qui mérite d9être étudiée et analyser.
Nous tenterons donc de donner une nouvelle connotation à cette ville
À regarder de plus près, tous les ingrédients sont aujourd9hui réunis pour faire de Tipasa une ville
originale s9appuyant sur ses atouts traditionnels: ses richesses archéologiques, sa vocation
agricole, sa façade maritime et enfin, sa vocation touristique très remarquée.
L9objectif de notre travail est d9intervenir efficacement pour permettre à la ville de Tipaza de se
positionner en tant que destination phare du tourisme de croisière et de plaisance à l9échelle
régionale nationale et même internationale.
Créer en 1984, sur une bande côtière de 123km, la Wilaya de Tipasa se présente comme
Un long quadrilatère qui longe la côte de l9ouest d9Alger.
La commune de Tipaza s9étend sur une superficie de 7000 ha pour une population de
27450habitants dont14320 soit 52% regroupés dans l9agglomération chef-lieu.
Tipaza est desservi principalement par :
5
INTRODUCTION
TIPASA, site du patrimoine mondial depuis 1983, classé dans l9inventaire des monuments
universels, vu l9originalité des structures antiques toujours apparentes et lisibles8.
Figure I-1 parc archéologique - source:PPMVSA Figure I-2 parc archéologique - source:PPMVSA
I.3 La problématique :
I.3.1 La problématique générale de l’aire d’étude :
À l9instar des autres villes algériennes, Tipaza a connu une croissance démesurée mal contrôlée
malgré la volonté des politiques d9organiser son développement à travers une approche
planificatrice.
Tipaza comme toutes les autres villes portuaires, son destin était rattaché à celui de son port .Ce
dernier a gravé l9histoire de la ville et la même guidées à travers le temps d9abord comme
comptoir d9échange créateur de la ville ensuite point d9ouverture sur la méditerranée et enfin
village de pêcheur lors de la colonisation française.
Au paravent, la ville de Tipaza présentait une relation très forte avec la mer, son développement
vers le sud (vers les terres) n9a fait qu9affaiblir cette relation jusqu9à créer une rupture.
L9absence de front de mer fait que la ville tourne le dos à son littoral (la mer) le seul contact
physique qui existe entre la ville et la mer est assuré par le vieux port et quelques voies
mécaniques dites rues transversales orientées (nord-sud).
Le vieux port ne rend pas service a cette relation ville- mer au contraire son état dégradé et son
manque d9infrastructures et d9animation contribue à l9affaiblissement de la relation ville port
(plaisance ; tourisme et pèche) et éventuellement la relation vile mer.
La liaison nord-sud assurée par les transversales est toutefois affaiblie par l'inadéquation de
quelques activités de services qui tendent à ignorer la mer.
C9est vrai que la croissance urbaine de cette ville côtière est condamnée par certaines contraintes
dont ; les sites archéologiques à l9Est et à l9Ouest, les terres agricoles au sud, et la mer
méditerranéenne au nord. Mais rien n9empêche que ces contraintes soient à la fois des avantages.
À cette fin, il convient désormais nécessaire de nous pencher sur les questions qui émergent :
Par quel moyen nous pouvons contrôler la croissance urbaine de cette ville ?
Comment rendre à la ville son statue de ville touristique en exaltant ses potentialités ?
8
PDAU 2009
6
INTRODUCTION
I.3.2 Problématique spécifique de l’aire d’intervention
Le choix s9est porté sur la zone portuaire de Tipaza vue sa situation unique au monde entre
deux parcs archéologiques classés patrimoine mondial de l9UNESCO à l9est et à l9ouest,
une mer méditerranéenne au nord et le centre historique de la ville au sud.
Une superficie d9environ 74 hectares Le site présent beaucoup de potentialités qui permettentà la
ville de se positionner en tant que destination phare du tourisme de croisière et de plaisance,
néanmoins des contraintes importantes existent au niveau de ce site qui sont à ne pas
négliger citant
-la présence des deux parcs archéologiques à l9est et l9ouest du site comme cité précédemment.
-la proximité de la vieille ville (noyaux historiques).
- les vents de l9ouest qui présentent un danger remarquable.
-la hauteur de la nouvelle la digue qui constitue la première barrière visuelle contre la mer.
-Ainsi que l9héritage archéologique au niveau du port (caveau punique)
Ainsi, L9analyse faite sur notre site d9intervention nous a permis d9extraire des problèmes
spécifiques à notre site.
- L9existence de baraques et des constructions vétustes qui nécessitent des actions de
renouvellement urbain.
-Le manque d'équipements d9accompagnements.
-L9absence des normes architecturales et des normes d'embellissement.
-L9absence de front de mer.
De ce fait nous avons opté pour une politique de mise en valeur en développant des projets de
réhabilitation de cet espace portuaire délaissé, qui constituent en fait un pont et une liaison entre
le centre-ville (pole socio-économique, culturel et historique) et le territoire du port
7
INTRODUCTION
Nous proposant différentes transformations pour que les entités ville-port-mer restent unies, de
manière profitable à tous, acteurs urbains et portuaires, mais aussi habitants et touristes sportifs et
plaisanciers.
Notre principale tâche se résume en la création de nouvelles plates-formes issues de la
récupération des tissus illicites et dégradés du lieu, la création de nouveaux bâtiments et bâtirlieu
de vie pour tous fait dans le respect de la richesse historique du lieu.
Une revalorisation de l9espace pour répondre aux problématiques suivantes :
-quel projet urbain pour le retour de la ville à la mer. ??
- Par quel moyen nous pouvant rehausser l’image de la ville touristique en réconciliant sa
relation ville - mer ?
8
INTRODUCTION
•Définir le cadre conceptuel qui recouvre toute la partie théorique. Il sera question dans un
phase2: premier chapitre, d’identifier la thématique de recherche ainsi que la présentation du cas
d’étude, puis dans un second chapitre développer le sens des concepts relatifs au thème de
ph théorique
recherche ainsi qu’aux différentes dimensions et autres critères y afférents.
1. Le premier chapitreconsistera à :
1. L9introduction à la thématique du master
2. Introduction générale
3. Motivation du choix de l9aire d9étude
4. Présentation succincte du cas d9étude (la ville de Tipaza)
5. Présentation de la Problématique générale de l9air d9étude
6. Présentation de la Problématique spécifique de l9air d9intervention
9
INTRODUCTION
7. Présentation de la démarche méthodologique
8. Présentation succincte du contenu de chaque chapitre.
2. Le deuxième chapitre sera consacré pour :
1. LE PROJET URBAIN: une démarche stratégique pour la relation ville/port
2. Renouvellement urbain
3. ville portuaire définition terminologique et typologique
4. La ville portuaire définition et typologique
5. La ville portuaire définition et typologie
6. Un système ville-port
7. Les activités spécifiques du système ville-port
8. Les actions sur les front de mer
9. Les mouvements de 8water fronts revitalisations9
10. La reconquête
11. La reconversion portuaire
12. Analyse des cas d9exemples : Marseille et Tanger
13. Conclusion.
10
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
9
Claude CHALINE, « Ces ports qui créèrent des villes »,L9Harmattan, 1994
10
DUCRUET César. 2004
11
MASBOUNGI Ariella, projet urbain en France, 2002, Ed : Le moniteur, paris, P08.
11
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
que : le renouvellement urbain, la ville portuaire, les ports, le système ville-port et sur le type
d9intervention que nous allons mener afin de retisser le lien Tipaza et son port
LE GARREC Sylvaine, explique que « Le renouvellement urbain est, en urbanisme, une forme
d'évolution de la ville qui désigne l'action de reconstruction de la ville sur elle-même et de
recyclage de ses ressources bâties et foncières. Celle-ci vise en particulier à traiter les problèmes
sociaux, économiques, urbanistiques, architecturaux de certains quartiers anciens ou
dégradés »12ses différents types d9interventions :
Aborder la ville portuaire comme thème de recherche est complexe, le concept même de « ville
portuaire » serait apparu au Japon13 dans un contexte unissant étroitement l9activité portuaire.
Ce qui peut être dit, c9est que la ville portuaire se présente comme imbrication spatiale entre un
espace de vie qui est la ville et un autre plus au moins particulier qui la caractérise créé pour des
fins économiques et de transport qui est le port.
Cette dernière trouve sa particularité de sa situation géographique au bord de l9eau ou de mer
comme cas général qui présente un moyen de transport depuis que l9homme a su comment
attacher deux troncs de bois. Cela a fait de la ville portuaire, une baie ouverte fréquentée des deux
côtés; du côté eau, via un transport nautique, du côté terre, via un transport terrestre. Cela lui a
renforcé sa positioncomme un nSud d9accrochage entre continents ce qui favorise son
développement plus que toutes les autres villes.
Sylvaine Le Garrec, Le renouvellement urbain, la genèse d9une notion fourre-tout, Paris, Plan Urbanisme Construction Architecture, février 2006,
12
92p.
13
(D. SCHIRMANN-DUCLOS. 1994 in. Ces ports qui créèrent des villes
12
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
La ville portuaire définition et typologie :
Du point de vue terminologique : la ville portuaire, c9est une villedotée d9un port.
Et si nous essayons de décortiquer le concept, nous trouvons qu9il est composé de deux termes
essentiels, 8ville9 et 8port9 que nous allons tenter de définir :
II.3.1.1 La ville :
La ville est : « agglomérations relativement importantes dont les habitants ont des activités
professionnelles diversifiées, notamment dans le secteur tertiaire »14.
Certains urbanistes la présente et la compare à un organisme vivant doté d9une morphologie
(structurelle, formelle, fonctionnelle), d9une physiologie (métabolisme urbain) et d9une forme
d9intelligence urbaine que constituent sa capacité de gouvernance et l9efficacité de portage
politique de son développement15.
II.3.1.2 Le port :
II.3.1.3 Le port est l9élément caractéristique de la ville portuaire. Dans l9étymologie grecque, port
est un mot dérivé du mot latin « portus » qui signifie « passage ». Dans le domaine
marin, un port est un endroit situé sur le littoral maritime, sur les berges d'un lac ou sur
un cours d'eau, il est destiné à accueillir des bateaux et navires. Un port peut remplir
plusieurs fonctions, mais doit avant tout permettre d'abriter les navires, en particulier
pendant les opérations de chargement et de déchargement16.
14
Définition selon Larousse
15
BEREZOWSKA-AZZAG Ewa. 2008
16
Définition selon l9encyclopédie libre Wiképedia, Ibid.
13
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
II.3.1.4 Les types de ports :Il existe 4types de ports
D9une manière très descriptive la ville portuaire est définie en géographie urbaine par les
spécialistes de la question dont nous retenons que c9est un : « peuplement urbain aux
caractéristiques spécifiques dérivées de ses fonctions maritimes d9échange, d9initiative, de
transport (&) ces fonctions différencient la ville-port des autres peuplements urbains régionaux et
déterminent sa configuration physique, économique et sociale »17.
Selon l9exemple de P. BRUYELLE , la ville-port associe « le port, organisme technique qui doit
répondre à des conditions précises pour l9accès, l9évolution, le stationnement des navires, pour la
manutention, le stockage et le transport des marchandises (&), des activités plus ou moins liées à
la fonction portuaire, à la localisation littorale, comme des industries ou des commerces (&) la
ville proprement dite qui se greffe dessus, avec ses morphologies, ses habitants, ses activités ». 18
La ville portuaire donc, est une ville qui tire son nom, son importance et ses particularités de son
port. Dissemblable des autres villes, elle présente une imbrication de deux entités distinctes (ville
et port) par leurs morphologies, fonctions et intérêts et qui forment un système nommé système
ville-port. La mobilité comme facteur principal de créations et de mutations des villes a fait de la
ville portuaire un cas particulier et cela par sa double inscription au sein d9un réseau à la fois
nautique et terrestre, un point de nodalité dans l9espace géographique qui lui confère une forte
centralité caractérisée par une double réticularité maritime et terrestre. Trois concepts forment
les critères de classification typologique des villes portuaires.19
17
REEVES P. 1994.. Ces ports qui créèrent des villes).
18
P. BRUYELLE (1994 in. Ces ports qui créèrent des villes. p.115
19
C ducret César 2010
14
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
Entre fonction portuaire et autres urbaines, les villes portuaires se distinguent avec un ensemble de
concepts qui déterminent leur typologie spatiofonctionnelle :
La centralité20 : est en général comprise comme la mesure de la situation d9un nSud dans un
réseau, tandis que le centre est un point autour duquel se distribuent d9autres objets dans l9espace,
ou encore « une agglomération de taille quelconque rendant des services à un espace environnant
»21. En termes d9activités économiques, la centralité exprime un « degré de complexité
fonctionnelle acquis par un centre, qui lui confère une puissance d9attraction sur une région »
22
on distingue trois types de centralité :
a. Endogène : qui exprime une centralité interne par exemple les places centrales.
b. Interne : centre économique à l9échelle d9une agglomération.
c. Exogène :8Gateway9 ou porte d9entrée.
Dans le cas des ports, la combinaison de ces trois aspects exprime un pouvoir de génération de
flux23.
La nodalité : elle se définit par une « situation carrefour dans un réseau de relation ». Par
extension, c9est « l9ensemble des propriétés qui caractérisent les noeuds de transport » et les
points de jonction de toute nature24.Dans le cas des villes portuaires, la nodalité se rapporte aux
infrastructures portuaires, principalement à leur taille et leur degré d9accessibilité nautique et
terrestre.
La réticularité : terme utilisé en chimie, il vient de réseau, qui donne l9adjectif réticulaire, et peut
être interprété comme la propriété d9un lieu ou d9un espace à créer du réseau ou à être une partie
d9un réseau. Pour les villes portuaires, la réticularité ou «intermediacy » correspond à leur niveau
d9insertion dans les réseaux des opérateurs de transport (D. Fleming et Y. Hayuth. 1982). Cette
qualité d9insertion n9est pas forcément liée à la centralité ou à la modalité, même si la plupart des
ports considèrent qu9améliorer leur modalité va accélérer leur élection par les compagnies
20
A. Bailly. 1994 in. Ces ports qui créèrent des villes (DUCRUET César. 2010)
21
(R. Brunet. 1993 in. Port-cadre de ville)
22
BAUDOUIN.T, COLLIN.M, PRELORENZO.C, « Urbanité des cités portuaires », 1997, l'Harmattan, collection "Maritimes", Paris. P1
23
D. Fleming et Y. Hayuth, 1982
24
(J.J. BAVOUX et coll. 2005).
15
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
maritimes. Dans la ville portuaire, on parle d9une double réticularité, une réticularité maritime et
une autre terrestre.
Entre fonction portuaire et fonction urbaine, nous pouvons qualifier les deux entités distinctes de
fonction et de forme (la ville et le port), donc de système. « Le système ville-port a atteint son
degré maximal de complexité durant la Révolution industrielle et ses prolongements, jusqu9aux
premières décennies du 20e siècle »25. Mais cette complexité existe toujours pour certaines villes
portuaires, dont la fonction du port persiste à exister, comme dans les cas d9Alger, Tunis, Naples,
Nantes
Figure II-3Systèmes ville port fin du 20e/21esiècles. Source : CHALINE Claude. 1994. p. 27..4
Selon Claude Challine, le système ville-port est basé fonctionnellement sur un ensemble
d9activités spécifiques que nous pouvons grouper comme suit :
- Navigation et activités directement associées : transport, maintenance et entretien des navires,
éventuellement construction navale.
- Manutention des marchandises, stockage, redistribution par voie fluviale, cabotage, chemin de
fer, et part route.
- Activités manufacturières, fonctionnant pour traiter des produits importés, notamment
agroalimentaires, ou pour alimenter l9exportation.
- Trafic de passagers à courtes, moyennes et longues destinations, même si ce dernier s8est
fortement réduit après les années 50 à cause du développement du transport aérien des passagers.
- Activités de port de pêche.
25
CHALINE Claude,«Ces ports qui créèrent des villes", 1994 p.25, Ed. l'Harmattan, Paris
16
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
Services et activités tertiaires aux effectifs soit peu spécialisés (restauration, hôtellerie,
commerce), soit très spécialisés, notamment dans les sièges de compagnies de navigation,
d9import/export, de négoces d9assurances et de finances26.
La reconquête :
26
CHALINE Claude,«Ces ports qui créèrent des villes", 1994 p.26, Ed. l'Harmattan, Paris
27
CHALINE Claude, op, cité, Paris, P51.
28
BOUBACHE E et DENIS D, et al.1997
29
BOUBACHE E et DENIS D. et coll. 1997
17
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
« Reconquête » - un terme récurrent dans la littérature francophone qui traduit bien la volonté des
villes de retrouver un morceau d9urbanité autrefois confisqué par le port pour des besoins alors
dépassés et sans plus aucun rapport avec l9image moderne de la cité postindustrielle.30
Dans le présent chapitre l9étude sera focalisée sur des exemples récents, car aux fils du temps le
concept de waterfronts revitalisations a évolué, on parle plus des rénovations 8bulldozer9
synonymes de 8tabula rasa9 des années 50-60- 197031, de nouvelles notions apparaissent
notamment de renouvellement urbain, d9écologie et de développement durable. D9autre point de
vue, l9exemple voué (européens) se trouve géographiquement proche de notre cas d9étude, car
généralement la proximité géographique est synonyme de similarité et de 8comparabilité9.
Dans le présent chapitre, l9objectif n9est pas seulement de montrer la succession des phénomènes
qui ont guidé vers la recomposition ville-port (clivage, délaissement, recomposition) d9une
manière concrète, mais également les facteurs de réaménagement et les incitations (sociales,
économiques, environnementales et même politiques) qui ont guidé vers
30
Notons que la littérature anglo-saxonne parle de revitalisation mais aussi de reconversion, régénération, redéveloppement, etc.
31
DJEDOUANI RAKEM S. 2004
18
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
les reconversions portuaires ainsi que les choix de réaménagements adoptés par les villes. Les
critères du choix des exemples sont basés sur; la proximité géographique par rapport à Tipaza, la
proximité chronique des opérations de réaménagement (des réaménagements en cours ou qui
datent des années 1990) ainsi que l9équivalence des villes choisies (Marseille et Tanger) de point
de vue statuaire (importance de la ville dans son territoire et l9importance de son port pour le
pays), et les ambitions futures de la ville
Figure II-4Projets Euro Med à Marseille, France ; réaménagement des anciens sites portuaires comme nouveau centre tertiaire pour la ville- source Google
Le port de Marseille, le frère jumeau du port d9Alger, la ressemblance entre les deux villes après
La colonisation française (1830) était très frappante, l9essor des deux villes était si similaire au
point que certains n9ont pas hésité à dire; « Alger veut copier Paris, il parviendra tout au plus à se
transformer en un vilain Marseille » 32
Le port de Marseille est considéré comme une des clés de voûte dans l9économie française, non
seulement par son emplacement sur la mare natrum la seconde voie maritime la plus importante
au monde, mais également de son statut
En 1980, le trafic des bassins Ouest à Fos était si important que les Marseillais ne percevaient plus
l9intérêt de garder le port dans le centre-ville et ils le voyaient comme une tâche dans la ville ou un
spectacle désolant. Un délaissement total de l9ancien port Est sera encouragé par cette nouvelle
ZIP durant les années 1990.
32
FEYDAU.1862
19
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
Figure II-5Carte Périmètre d’Euroméditerranée source :Google Figure II-6Carte de situation géographique de« Source : Google
l9objectif d9Euro Med lancé en 1995 est plus ambitieux qu9une simple opération de
réaménagement portuaire par un renouvellement urbain au profit des friches portuaires, la cible
d9Euro Med est de revitaliser, restructurer et de ré identifier la ville de Marseille qui a longtemps
souffert à cause du clivage ville/port qui remonte à la révolution industrielle.
Les objectifs visés par le projet Euro Med fondé toujours sur les trois piliers du développement
durable, c9est-à-dire ; le développement du projet est fondé sur des principes économique, social,
et environnemental et cela par (selon une étude réalisée par l9agence d9urbanisme AUCAM1.
2008. p.3)
- Redynamiser l9économie locale afin de créer un centre tertiaire au rayonnement international.
- Améliorer l9habitat en réhabilitant certains quartiers et en construisant de nouveaux logements
et équipements de proximité, en favorisant la mixité sociale.
- Renouveler l9interface urbano-portuaire.
- Renforcer les infrastructures de transport.
- Améliorer le paysage urbain de la ville et notamment sa vitrine maritime.
- Recréer des espaces publics
- Élargir le centre.
- Rééquilibrage territorial de la ville; procéder au rééquilibrage nord-sud de la ville.
- Implanter de nouvelles structures à vocation culturelle.
Comme tout bon projet water front, l9assiette du projet visée ne comprend pas uniquement l9aire
du port, mais également une vaste zone de la ville, ceci a pour objectif d9assurer une cohérence
dans l9aménagement et également un bassin d9influence vaste afin de rattacher et assurer une
relation forte entre la ville et le port. Ainsi pour le projet Euro Med trois ZAC seront déterminées
pour le réaménagement ; la ZAC de la Joliette, la ZAC Saint-Charles, la ZAC citée de la
Méditerranée.
20
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
La Cité de la Méditerranée englobe dans ses 110 hectares, soit un tiers du périmètre
Euro-méditerranéen, une surface longeant le littoral sur 2.7 kilomètres, du môle J4, au pied du
Fort St-Jean, à Arenc plus au Nord, bien que le port s9étende sur tout le littoral nord jusqu9àla
chaîne de l9Estaque,
Le projet de la Cité de la Méditerranée, entre port et ville, propose d9offrir « un nouvelhorizon » à
Marseille. L9architecture phare, les équipements culturels, commerciaux et deloisir sont utilisés
pour recréer ces espaces : « Le concept de la Cité de la Méditerranéeconsiste à installer dans un
même site un certain nombre de grands équipements, publics etprivés, de manière à ce qu9ils
renforcent mutuellement leurs fréquentations, leursprogrammations, leur notoriété 33»
La transformation de la façade maritime de l'opération marque la réouverture de la Métropole
Sur la mer, le réaménagement de l'interface avec le port et le regain de son
dynamismeéconomique. Elle transforme également la silhouette de la ville.
33
Les nouvelles relations ville-port à Marseille dans le cadre du renouvellement urbain Euroméditerranée 2006
21
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
Le Boulevard du Littoral
Le Boulevard du Littoral doit offrir une nouvelle articulation entre la ville et le port.
22
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
Figure II-9Carte Plan de la ZAC Cité de laMéditerranée Source : fond de carte Euroméditerrané
23
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
II.3.6 La reconversion de la zone portuaire de TANGER :
Tanger a toujours été un « petit ville monde ».Elle est inscrite depuis longtemps dans l9imaginaire
mondial comme une ville d9échange, cosmopolite et mystérieuse.
Porte de la Méditerranée, porte de l9Afrique, elle dispose d9un site unique et idéalement situé.
Ville internationale avant l9heure, elle a tous les atouts pour retrouver à l9ère de la globalisation le
statut qu9elle a acquis il y a plus d9un siècle.
La grande géographie de la baie, la topographie qui met en scène la médina et la bathymétrie du
détroit, qui a dicté l9implantation et les évolutions du port, ont composé au fil du temps un
ensemble unique et indissociable.
Tanger a connu une croissance démographique accélérée depuis le début des années 2000 et
s9affiche comme la vitrine du dynamisme économique du Maroc.
Le port à conteneur Tanger Med (2,1 millions EVP en 2012), et les zones franches qui lui sont
liées constituent le symbole de ce Dynamisme.
Figure II-10Perspective du Projet Vue Côté Sud © SAPT source : AIVP - The worldwide network of Port Cities
24
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
Le projet Tanger Ville est non seulement prévu pour attirer d9avantage de visiteurs, mais
aussipour créer une nouvelle relation ville-port et proposer aux habitants une nouvelle qualité de
vie.
Trouver le meilleur équilibre de surface et d9organisation entre les espaces publics et les
espaces privés.
Disposer les espaces bâtis en fonction de l9impact du projet dans le paysage, vu de la ville.
26
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
Place du large : située à l9extrémité du môle de commerce entre le bassin de plaisance et celui des
croisières. Sur une superficie de 5 hectares, elle offrira une vue panoramique sur la mer et la
médina et permettra aux visiteurs un espace polyvalent idéal pour les promenades au bord de l9eau
et l9accueil de diverses manifestations à grande affluence.
27
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
des autres quais, elle sera aménagée sous forme d9un pont d9un bateau. Elle comportera des
espaces de promenades, de restauration et d9animation
Le parc du Port : Cette grande pinède est le poumon vert du projet et s9étend de la nouvelledarse
du vieux port jusqu9au nouveau bassin de plaisance, sur une superficie de 3 hectares.
Place de la Mosquée : aménagée sur une surface de 1,5 hectare, elle abrite la grande mosquée.
Cette esplanade assure la jonction entre l9espace dédié à la pêche et le reste du projet. Cet espace
constituera le premier repère pour les touristes de croisière qui débarquent au port de Tanger.
28
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
Le grand môle se trouve entre les deux bassins de plaisance et constitue l9endroit idéal de
résidence pour les plaisanciers permanents ou de transit.
II.4 Conclusion :
29
L9ÉTAT DES CONNAISSANCES
Au final, il faut dire que la reconquête des waters fronts, ne se présente pas comme une simple
transformation et recyclage des territoires portuaires délaissés, mais comme un recentrage et un
remodelage qui va ouvrir à la ville portuaire de nouvelles perspectives de mondialisation et de
métropolisation. Ainsi le couple ville et port ont compris que la rupture n9apporte aucun intérêt
bien au contraire, et qu9ils doivent s9allier et se compléter afin de brasser fonction portuaire et
fonction urbaine. Leurs forces se trouvent dans cette complémentarité qui a fait leurs gloires et
leurs grandeurs historiques.
À travers l9analyse des exemples nous avons montré que ces reconversions des villes portuaires
galopent vers une recomposition ville-port, les liens perdus entre ville et port sont retrouvés, la
ville reprend son port, tisse de nouveaux liens avec ce dernier et regagne son front d9eau ce qui lui
rehausse l9image et lui offre de nouvelles activités susceptibles d9attirer de nouveaux flux.
Fort atout, ce mouvement qualifié de waterfront revitalisationcette nouvelle utilisation des fronts
d9eau ont permis aux villes (Tanger et Marseille) de se revaloriser par de nouvelles vitrines
maritimes modernes qui embellissent leur paysage urbain, aussi l9adoption de nouvelles
fonctions à caractère tertiaire et qui concordent mieux avec le nouveau contexte socio-économique
de la ville lui en permis de se moderniser.
Leurs ports demeurèrent un moteur de métropolisation et de mondialisation grâce aux nouvelles
fonctions d9attractivité de flux économique et professionnel qu9assurent à travers les nouveaux
centres de décision, ou des flux scientifiques et touristiques.
Les réaménagements water fronts ont permis aux villes portuaires de s9assurer une place mondiale
et d9accéder au mouvement urbain du siècle grâce aux nouvelles fonctions ajoutées.
30
CAS D9EUDE
- Tipaza ou Tipasa (en arabe : /از.تي, en tifinagh : ⵜⵉ>=ⵣ=), est une ville berbère côtière et une
commune algérienne de la wilaya de Tipaza dont elle est le chef-lieu, situé à 70 km à l'ouest
d'Alger et à 28km de Cherchell.
-Créée sur une bande côtière de 123km, la Wilaya de Tipasa se présente comme un long
quadrilatère qui longe la côte de l9ouest d9Alger.
31
CAS D9EUDE
III.1.1.1 Situationgéographique:
III.1.1.3 Reliefs :
Le site de Tipaza occupe sur le littoral ouest d9Alger la dernière série de petits promontoires d9une
côte découpée en calanques depuis bous mail jusqu9à la baie largement ouverte du CHENOUA
Le massif du chenoua qui s9élève à plus de 900 mètres d9altitude au-dessus de la mer à l9ouest de
Tipaza, sépare cette région de celle de Cherchell distance d9une vingtaine de kilomètres.
Par contre le relief moins fort est constitué par des collines du sahel qui s9allongent parallèlement
a la cote depuis les auteurs du massif montagneux à l9est jusqu9à la dépression de l9oued Nador
favorise l9ouverture vers elle est une direction favorise l9ouverture vers elle et une direction axiale
est-ouest
32
CAS D9EUDE
33
CAS D9EUDE
III.1.2 Processus de formation et de développement de la ville de Tipaza :
PANERAI a dit34 « connaitre une ville n9est pas simple, surtout quand elle est vaste et que chaque
époque est venue déposer sans trop de précautions sa marque sur celle des générations
précédentes ».
À l9instar des villes côtières méditerranéennes, Tipasa fut jadis un lieu privilégié qui, dès les
temps préhistoriques, attira les hommes. Partout ils y laissèrent leurs empreintes. Leur présence
sur cette partie du littoral est attestée depuis au moins le Paléolithique moyen (- 40.000 ans).
Les hommes se sont abrités dans les grottes du littoral, à l9Est comme à l9ouest de Tipasa, à
proximité des rivages.
Ce choix leur permettait de combiner à la fois : la chasse dans la montagne, et la récolte des
produits de la mer à des fins alimentaires ou esthétiques. Un peu plus tard, du 4e au 3e siècle av.
J.-C., ils commençaient à s9intéresser aux terres fertiles, ce qui a permis de développer par la suite
la technique d9agriculture.
34:
Philippe panerait,analyse urbaine, Édition barzakh, Alger, p 07.
34
CAS D9EUDE
III.1.2.2 Tipaza à l’époque phénicienne (1er siècle AV-J) :
-à cette époque, Tipasa n9est pas restée en dehors du mouvement d9expansion phénicienne à
travers le bassin méditerranéen. Au début, elle était une escale parmi d9autres, échelonnées tous
les 30 à 50Km sur la côte méditerranéenne située entre ICOSIUM (ALGER) et IOL
(CHERCHELL) ; d9où est l9origine de son appellation ainsi que le rôle primitif de son
établissement. Elle devient par la suite un comptoir maritime. De cette époque, toutes les traces
d9urbanisation avaient disparu, et seules les nécropoles demeurent témoins de celles-ci.
- La plupart des historiens, archéologues et écrivains, ce sont mis d9accord sur les paramètres qui
ont conditionné le choix de ce site et qui se résument à :
-De toute façon, la présence du port amènera par la suite, l9installation d9un petit comptoir
d9échange et de commerce.
Aujourd9hui la présence des vestiges, des nécropoles de cette période justifie tout cela.
Ce comptoir est situé au niveau du promontoire central, à Ras Bel Aich, près du phare actuel. Le
surpeuplement de ce comptoir obligea les Phéniciens à passer d9un stade d9installation à un stade
d9occupation, c9est pour cela que le comptoir du promontoire central, cité ci-dessus, passa d9un
statut à un autre.
35
CAS D9EUDE
III.1.2.3 Tipaza à l’époque des royaumes indépendants mauritaniens :
-A ce moment-là, on double la route maritime des caboteurs par une route côtière terrestre venant
d9IOL et rejoignant ICOSIUM (l9actuel tracé du bord de mer).
Cette route fut le grand axe de la Maurétanie pendant longtemps et à travers laquelle Tipasa
devient un centre de transit et de négoce. Le choix d9établissement avait porté cette fois
définitivement sur le promontoire du Forum, où la nécropole ouest en est un excellent indice .
En ce moment, on note, la subsistance de l9axe littoral est-ouest, sans qu9il y soit une relation
forte avec l9arrière-pays
-Ainsi, naît et se fixe sur le promontoire du Forum un établissement préexistant, dont
l9enceinte d9Antonin le Pieu en est un fort indice de lecture de ce premier noyau urbain.
Figure III-5 Perspectives sur la ville de Tipaza a l’époque romaine source :ppmvss
36
CAS D9EUDE
III.1.2.4 Tipaza à l’époque romaine :
-Les Romains ont détruit tout ce qui était Carthaginois en effaçant ainsi les traces de
toutes les périodes précédentes. Juste après son annexion, les Romains ont réussi à établir
une paix relativement durable avec les autochtones ; donc la ville n9était pas dotée de
remparts.
-Premier noyau 40avant JC-150apres JC :
- La ville romaine primitive s9est installée en 46 apr. J.-C., la ville est alors confirmée au
niveau du promontoire central, les romains se sont établis sur le comptoir phénicien, son
tracé à épouser celui de la ville préexistante. Son enceinte était caractérisée par deux axes
principaux, le CARDO MAXIMUS et le DECUMANUS MAXIMUS.
Elle est dotée d9une enceinte avec des édifices d9intérêts communs édilitaires et de
spectacles, qui sont : L9enceinte ; le forum ; la basilique judiciaire ; le capitole ; le curie.
-Deuxième noyau 150apr. J.-C.- 450apr. J.-C. :
- Entre 145- 150 après J.C, Tipasa fût élevée au rang de colonie « Aelia Tipasinis » et se
voit dotée d9une autre enceinte de 22OO m de longueur.
-L'accroissement de population a engendré une croissance de la ville dans 03directions
(sud, est, ouest) en dépassant la clôture primitive, et la construction d9un nouveau
rempart doté de 03 portes (est, ouest et sud).
-La construction de quelques édifices publics : Nymphée ; l9aqueduc ; les thermes ; le
théâtre.
37
CAS D9EUDE
38
CAS D9EUDE
III.1.2.6 Époque vandale (430 après J.C) et Byzantine (533 après J.C) :
-les tribus vandales occupèrent la ville de Tipasa et détruisirent le rempart pour faire de
celle-ci une ville ouverte.
-Quant à l9époque byzantine, elle n9a laissé que peu de traces. Le port de Tipasa n9a pu
connaître qu9une occupation temporaire, certaines basiliques ont fait l9objet de
remaniements pouvant être attribués aux Byzantins
Du 9e au 15e siècle , Tipasa fait partie des dynasties locales : les Rustumides , les
Fatimides , les Zirides puis les Abdalwadides , dont la contribution au développement
urbanistique de Tipasa est inexistante sur le terrain, ce qui amena trois hypothèses
possibles :
-Utilisation des vestiges de la cité romaine trouvés d9une façon sporadique.
-Rajout de structures minimes aux structures romaines qui avaient disparu avec le temps.
-La cité de Tipasa ne fut pas occupée par les musulmans, mais son territoire fut
simplement géré par le pouvoir des dynasties qui se sont succédé en Afrique du Nord
- En 1853, l'administration française décide par décret, la création d'un village français sur
l'emplacement de la ville romaine de Tipasa. (Projet demenchy).
- Le plan établit présente une surface de 9,8 ha, divisée en cinq îlots, le lotissement a pris le
grand axe central Nord3Sud comme axe de symétrie qui divise les quatre îlots rectangulaires de
dimension (106 x 78) m², dont chacun dispose de 8 parcelles de surface égale 1100 m².
39
CAS D9EUDE
En 1861 : une croissance urbaine vers le Nord3Ouest par la construction de l9îlot industriel (chaix
trumeaux).
En 1925 : le noyau ancien de TIPAZA avait connu un développement de réseaux routiers relies
aux différentes directions grâce à ce développement, l9extension vers le Sud3Ouest se concrétise
par un îlot «Bourgade» comprenant une quinzaine de bâtiments a vocation administrative.
En 1948 : l9aménagement d9un nouvel îlot du noyau qui marque une 2eme extension vers l9Est, et
une continuité de l9axe Nord3Sud.
40
CAS D9EUDE
De 1953 à 1959 : la morphologie de la ville permet de fixer le port au Nord et les terres agricoles
au Sud.
De1959 à 1962 : pour les raisons politiques, TIPAZA est passée du mode de croissance continue
au mode discontinu la construction d9une cité de regroupement Oued Merzou (quartier musulman)
dans la partie Sud, cette cité sera caractérisée par une rupture totale par rapport au noyau de la
ville.
La marginalisation de cette dernière entité est flagrante
41
CAS D9EUDE
III.1.2.9 Époque post Indépendance : de 1984 à nos jours :
III.1.3 Synthèse :
42
CAS D9EUDE
Le dédoublement des sous-entités jusqu9à la production d9une entité finie qui sera
considéré comme l9entité achevée.
Une structure urbaine claire intégrée à la structure territoriale et naturelle, c9est à dire des
limites naturelles portées par un parcours territorial, et au croisement des deux parcours
matrices et d9implantation on retrouve la configuration de l9espace public majeur de la
ville (qui a des proportions monumentales).
Une répartition cohérente et hiérarchisée d9activités, d9équipements et de l9habitat.
35;354
: Philippe panerait, analyse urbaine, Édition barzakh, Alger, page 07.
43
CAS D9EUDE
-L9entité originelle se dédouble en deux fois vers le sud ainsi que vers l9est et l9ouest, les axes de
dédoublement sont clairement identifiables à l9ouest, l9est et au sud du noyau central. Ils sont
prolongés par des parcours dont les figures urbaines sont inachevées ou à l9état naissant. Les
lignes fortes du relief ont orienté et conditionné cette ossature.
44
CAS D9EUDE
L’approche l’urbaine :
L9analyse structurelle d9un territoire de projet doit s9appuyer sur une approche dynamique qui
permet de comprendre les mécanismes de réorganisation permanente de l9espace, quel que soit son
rythme.
Cette analyse doit amener à mieux cerner les composantes et les variables de l9espace considéré,
en vue d9une définition pertinente du cadre du projet de renouvellement urbain
En s9appuyant sur la méthode de Kevin Lynch dans son livre l9image de la cité nous allons
identifier les limites-les voies- les quartiers 3les nSuds 3les points de repéré (portes et places)
Suivie par une lecture du cadre bâti afin d9arriver à déterminer le plan de structure de la ville.
D9après Kevin Lynchles limites sont les éléments linéaires que l9observateur n9emploie pas ou ne
considère pas comme des voies. Ce sont les frontières entre deux phases, les solutions de
continuité linéaire, rivages, tranchées de voies ferrées limites d9extension, murs, elles servent de
références latérales plutôt que d9axe de coordonnés. De telles limites peuvent être des barrières
plus ou moins franchissables, qui isolent une région d9une autre, ou bien elles peuvent être des
coutures, lignes le long desquelles deux régions se relient et se rejoignent l9une à l9autre.36
Dans la ville de Tipaza on a pu identifier les deux types de limites ou d9obstacles :
On trouve des limites naturelles franchissables comme la montagne et les terrains agricoles donc
sont des contraintes et on trouve des limites naturelles infranchissables comme la mer et les ruines
donc sont des servitudes. On trouve aussi des limites artificielles franchissables comme les axes
structurants 3l9axe centralisant qui mène vers la cité oued Merzoug.
-L'axe de transit qui est l'axe de périphérie de la ville et la route nationale n11
36
L’image de la cité :kevin Lynch
45
CAS D9EUDE
III.1.6 Les voies :
D9après Kevin Lynch les voies sont les chenaux le long de quel l9observateur se déplacer
habituellement occasionnellement, ou potentiellement. Ce peut être des rues, des allées
piétonnières, des voies métropolitaines, des canaux, des voies de chemin de fer .pour
beaucoup de gens, ce sont les éléments prédominants de leurs images .les gens observent
la ville quand ils y circulent et les autres éléments de l9environnement sont disposés et
mis en relation le long de ces voies.
III.1.6.1 Au niveau du noyau colonial :
III.1.6.1.1Axe structurant :
Paroi Sud:
Paroi Nord :
Ellesecomposedumurde
Elle se compose d9une Soutènementdelaplace.
partievégétaleet d9une -LaRN11 présenteun
autre qui comprend les axedontlachausséeestde7à
habitations 11m,avec
qui nedépassentpas le R+2. deuxtrottoirsdepartetd9autre
de5mmiseenvaleurparl9implantat
iondesarbresà2mduborddelachau
46
CAS D9EUDE
III.1.6.1.2Axe culturel :
A-Partie piétonne
III.1.6.1.3Axeadministratif :
Anciencheminempruntéparlesécoliers,
ilsesituesur l9emplacementdu
rempartantique.Cetaxematérialise lalimiteente le
noyaucolonialetlenoyaupostcolonial,ilsecaractéris
eparlaprésence d9équipementsadministratifs (le
siègedela wilaya,letribunal,gendarmerie&etc.)
47
CAS D9EUDE
Ancien axe de croissance :
Issu du premier tracé colonial de 1854, il
constitue les limites du noyau colonial. Il permet
de relier le noyau colonial avec les extensions
actuelles.
Cet axe favorise la relation entre le port et la
nouvelle ville.
La rue mesure 16m de large avec une chaussée
de 08m, et deux trottoirs de part et d9autre de
4m.
Bâtie
III.1.6.1.4Rue de la marine:
Elle figure dans le plan de DEMONCHY de
1845 pour articuler la place du marché à la
place d9armes et aujourd'hui elle articule la
ville à la mer c9est une rue de 20m de largeur
avec un trottoir de 5m de part et d9autre
marque par une implantation d9arbres à 2m du
bord de la chaussée.
Le rez-de-chaussée des constructions donne sur
la rue réservée aux activités de commerceavec
un gabarit qui ne dépasse pas le R+1.
La rue matérialise l9axe de symétrie du noyau
colonial avec une perspective de la place versla
mer
48
CAS D9EUDE
III.1.7 Les nœuds :
Ce sont des jonctions de voies où l9on doit prendre des décisions (de direction notamment, mais
aussi de mode de transport : ainsi les stations de métro, les gares sont des nSuds), contrainte qui
rend les voyageurs plus attentifs (et donc plus sensibles à ce qui est placé là).
La force de l9impression visuelle faite par les nSuds dépend de la vigueur de leur forme, de la
clarté des liaisons entre les différentes voies et de la particularité des bâtiments qui sont là
•les nSuds principaux :
À l'entrée et la sortie de la ville, ils permettent l'accès à la ville ainsi que
l'orientation vers plusieurs directions en dehors de la ville.
- « Les points de repère sont des éléments construits de bâtiments exceptionnels ou monuments
caractérisés par une forme particulière qui facilite leurs identifications peuvent être des places,
carrefour, square& »
-la ville de Tipasa représente plusieurs éléments de repères est qui sont : Lamosquée, la place
desmartyrs, la mairie, l9église le port
49
CAS D9EUDE
50
CAS D9EUDE
III.2.4 Bâti et non bâti :
Synthèse
faibledensitédubâtinot
ammentdansletissupos
tcolonial.
Synthèse:prédominancede
L’habitatindividueldanslaville.
51
CAS D9EUDE
Laprédominancedel9habitat,plusprécisémentde l9habitatindividuelàl9échellede
lacommunede«Tipasa».
-Lemanqued9équipementssportifsetéducatifs.
-Concentrationd9équipementadministratifsurle même axe ;la routedesécoles.
-Faibledensité,notammentdansletissudel9après-guerre.
-Savocation :résidentielleettouristique.
-Ruptureentrelequartieretlamer.
-Manqueou absenced9airededétenteetdeloisir.
-un équipement est un ensemble de biens appartenant à des organismes et institutions, publics ou
privés fixes ou mobiles, destinés à permettre l9exercice d9une activité ou d9une fonction.
- Dans cette partie, nous
allons localiser les différents
équipements présents dans
la ville de Tipaza (Voir
figure)
- Autrefois dans les villes,
les équipements étaient
hiérarchisés et distribués
avec une certaine répartition
stratégique ; on peut voir
cela dans le noyau Figure III-32carte des équipements
52
CAS D9EUDE
L9ilot : c9est la plus petite unité urbaine matérialisée par une portion de terrain en milieu urbain
délimité par des voies (minimum3) ; comportant le bâti et le parcellaire.
Trame romaine
- En deuxième lieu nous sommes passés à l9analyse du tissu colonial français (le noyau
central) :
- Au niveau du noyau originel nous constatons qu9il y a une logique subtile dans le
découpage des ilots :
- La centralisation du parcours matrice et du parcours d9implantation.
- Deux logiques de division se distinguent :
53
CAS D9EUDE
d9implantation afin d9avoir un maximum d9ouverture et de
commercialité sur le port.
Partie haute : De forme isométrique qui est liée à la topographie du
site et à l9interaction des trames induites du tracé géométrique.C9est
comme une barrière orienté vers la place et dont le cadre bâti est
explicitement ordonnancé par le tracé géométrique (donnant une
impression d9amphi théâtre)
Nous remarquons aussi que l9axe d9implantation est comme dévier
afin que la perspective donne directement sur l9église.
- Une répartition homogène des activités tout le long des voies délimitant les ilots (une
mixité fonctionnelle) ; (voir la figure55) nous voyons apparaitre les activités au RDC et
l9habitat à l9étage. Nous voyons aussi l9évolution du bâti par rapport à l9ilot par exemple ;
quand l9ilot donne sur le parcours matrice (voir façade sud figure56) nous voyons
apparaitre beaucoup de commerces au RDC, et en on retrouve moins sur le parcours
d9implantation.
- Puis en troisième lieu nous avons essayé d9analyser le tissus post colonial et les extensions
nouvelles.
54
CAS D9EUDE
- Sur les nouvelles extensions le tissu se déploie comme suit (voir figure58) :
- Empiètent sur les terres agricoles.
- Absence des percées dans les nouvelles extensions.
- une trame irrégulière (ses percées urbaines ne sont pas orientées vers la mer).
- l9avènement de l9urbanisme moderne basé sur la typologie de l9immeuble barre.
55
CAS D9EUDE
56
Figure III-39place du marché
CAS D9EUDE
III.2.10.1.1 La synthèse :
LaStructureurbainedésignelaformeurbaineou
sonétude(formation,évolution,transformations,strates,structure&).
Lamorphologieurbaineest lerésultat
desconditionshistoriques,politiques,culturelles(etnotammentarchitecturales)
danslesquelleslavilleaétécrééeet s'estagrandie. Elleest lefruitd'uneévolution spontanéeou
planifiéeparlavolontédespouvoirspublics.
Lesnotionsvoisinesde"structureurbaine","formeurbaine","morphologie urbaine"&
nesont pastoujoursclairesetlesdéfinitionsvarientsouventd'un auteur àl'autre.
Àtraversl9étudemorphologiquedesespacesdecommunicationsociale :(lesrueset lesplaces),
nousavonsvu commentcesélémentsstructurent lavilleen donnantunehiérarchieàcelle-ci.
Mer Méditerranée
Foret
Foret
Terres agricoles
Oued Merzoug
57
CAS D9EUDE
La Structure urbaine de la ville reste à définir surtout dans son extension sud.
Dévalorisation des parcours d9implantation.
Absence de places publiques et de jardins dans la partie sud de la ville, et manque de figure
urbaine achevée.
Prédominance d9une logique de secteur.
Un grand nombre de poches vides et de terrains inexploité.
Un grand nombre d9habitats précaires et illicites.
Zone portuaire qui ferme la mer à la ville.
Aucune stratégie de gestion dans la croissance urbaine.
Par apportau
constatétablidanslequelnousavonsrelevélesprincipalessituationsrelatives
àlavilledeTipaza,notretravailconsisteàapporterdesalternatives. Dans
lebutprincipalestd9arriveràunemeilleureimagesur leplan
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itectural,etdoncdeluidonnersonimagetouristique.
Aprèsavoiridentifiélesproblèmes,àtraversunesynthèsedelalecturedenotresiteetafind
erépondreànosproblématiquesetélaborerunschémadeprinciped9aménagement,nousav
onsoptépour un certain nombred9actionsurbaines, tellesque:
Première intervention :
La récupération des friches
issu des constructions vétustes
avec la préservation de la
structure existante a fin de
restructurer la zone portuaire
et l9inscrire dans un cadre
résidentiel.
Deuxième
Figure III-41 zone d'intervension
intervention :
Consiste à répondre à la
Le village colonial présente un relief à faible déclivité qui organise le tissu urbain
en forme de banquette descendent vers la mer cet aspect donne avantage à la
relation ville port.
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Cet axe est un des plus importants de la ville de par sa taille et sa situation il relie deux
espaces publics par excellence (place public 3port de plaisance) son aboutissement est un
point de convergence et une centralité qui servira d9élément de repère (Equipment
multifonctionnel à caractère public)
Cette opération va réconcilier la relation de la société avec le port, car il n9existe pas
d9activité qui aurait causé une rupture (port industriel ou port militaire) il existe une bonne
accessibilité depuis la ville vers le port l9espace du port n9est. Pasinterdit au public
Troisième opération :
La proposition d9une nouvelle jetée afin de protéger la falaise des vents de l9ouest.
Quatrième opération :
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Les parcs archéologiques sont relativement délaissés, leurs accessibilité du côté de la ville
est étouffé et de du côté du port n9existe pas Il est donc question de les relier et les
revaloriser le long d9un circuit touristique menant du parc archéologique est au parc
archéologique ouest.
Cinquième opération :
1- Danscetteétapeon vaaffecter lesactivitésdanschaqueilot quilecorrespond lemieux :
une grande surface sera consacrée à une galerie commerciale à double niveau qui offrira une
diversité de magasins.
La partie proche du bassin de pèche sera réserver pour la pêcherie et les boutiques spécialisé dans
les articles de pêche, d9accastillage& La partie centrale accueillera des ateliers d9artisanat et
boutique souvenirs
La dernière partie sera pour différentes activités
L9étage sera réservé à la consommation cafétéria, restaurant spécialisé en poissons ouvert sur une
grande terrasse
Il était donc question de reprendre toutes les activités commercial et culturel présentes au niveau
du port tel quel (commerce 3restauration- pêcherie 3artisanat) et les réorganiser autour de la zone
portuaire.
Comme cité précédemment la morphologie du site nous a permis d9exploité l9entre sols et
organiser toutes les activités de commerces en dessous des belvédères créer c9est-à-dire en rapport
direct avec les bassins (pêche et plaisance)
Nous avons Favorisé les promenades et les parcours piéton en permettant une relation visuelle,
auditive et olfactive avec le port.
Nous avons mis en valeur les circuits piétons avec l9intégration d9éléments végétaux afin de créer
des séquences animées.
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Afin de permettre un meilleur aménagement global de la ville nous avons proposé un plan
d9aménagement qui illustre toutes les actions et interventions qu9on a cité plus haut
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RENDU 3D DU PROJET
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Espace
Espace
Commerces
Hébergement
et Loisirs
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Le volume service : Au RDC on retrouve des boutiques, des sanitaireset les espaces de
consommation organisé autour d9un patio qui servira d9une terrasse public. (Un
espaceded9attente)
Al9étageon retrouve principalement un grand espace réservé au sport (salle de gymnase spa
etc.)Avec un espace de consommation et des boutiques.
Le2emeniveau on retrouve un grand restaurant avec terrasse et des
Boutiques
Le 3eme étage est réservé principalement pour les activités calme (salle de projection
l9administration et les bureaux)
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III.3.4 Dossier Graphique « Plans-Coupes-Façade-Perspectives :
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CONCLUSION:
IV. Conclusion:
Il est montré à travers ce travail. Que les changements que nous avons apportés ont pour but de
recomposer et revitaliser les espaces laissés à l9abandon. Cette recomposition parait comme la
chance ultime pour dépasser les problèmes de la ville, la moderniser et de lui donner une nouvelle
image forte et digne de son statut.La recomposition ville-port devient inévitable pour Tipaza, le
réaménagement du front d9eau de Tipaza devient une nécessité, Cette opération nous a permis de
répondre aux problématiques posées dans le constant qui est en premier lieu de rendre à la ville
son port et cela en s9intégrant au site discrètement sans caché la façade maritime, avec un
aménagement qui permet une descente naturel de la ville au port et valorisation du patrimoine,
ainsi la ville portuaire retrouvant unité et cohérence.
Ce travail représente le fruit de notre cursus universitaire dont nous avons été animés d9un certain
réalisme et d9une constante volonté d9aboutir à un projet réalisable.
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