Chapitre 3

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Chapitre 3: Les modèles à

correction d’erreur

Département des Sciences Economiques


Econométrie de la Finance
Dr MEHIDI KAHINA
semestre 1 2023/2024

M2 EMB
Table des matières

Introduction 3
I - Définition de la cointégration 4
II - Test de cointégration (test de la trace) 5
III - Le modèle ECM 6
IV - Le modèle VECM 7
Conclusion 8
Bibliographie 9

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Introduction

La vérification de l’existence d’une relation linéaire entre plusieurs variables et l’estimation de ses
paramètres est confrontée à de nombreux problèmes, d’autant plus que certaines variables ont une
tendance stochastique (racine unitaire).
Même si dans la réalité, aucune relation linéaire ne lie ces variables, une estimation par MCO peut donner
des résultats qui font croire faussement qu’une telle relation existe et qu’elle est importante (coefficient
de détermination élevé et statistique de Student significative).
C’est le phénomène bien connu de régression fallacieuse (GRA 1974) et (PHI 1986).
En fait, l’existence d’une réelle relation à long terme entre les variables intégrées est soumise à certaines
conditions, appelées cointégration entre les variables intégrées. Si les variables sont intégrées (ce que
l’on vérifie avec les tests de racine unitaire), il faut vérifier leur éventuelle cointégration pour savoir si elles
entretiennent réellement une relation de long terme.

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Définition de la cointégration I

Définition

Des processus stochastiques X1, X2….Xn intégrés du même ordre « d » sont cointégrés s’il existe une
combinaison linéaire de ces processus qui est intégrée d’un ordre inférieur à « d ».
Il faut donc qu’il existe une valeur b > 0 des valeurs B1, B2……Bn vérifiant :
B1X1, B2X2……Bn Xn est I (d-b) où chaque variables X1, X2….Xn est I (d).
L’exemple le plus fréquent est celui de « n » variables X1, X2….Xn , toutes intégrées d’ordre « 1 » et
cointégrées s’il existe une combinaison linéaire B1X1, B2X2……Bn Xnstationnaire, donc une expression
B1X1, B2X2……Bn Xn I (0).
En pareil cas, chaque variable individuelle est non stationnaire avec une tendance stochastique ou
déterministe, puisqu’elle est I (1) et donc à tendance à s’éloigner de ses propres caractéristiques
initiales avec de larges fluctuations. Toutefois étant cointégrées, ces variables divergent ensemble,
elles ont tendance à ne pas trop s’éloigner les unes des autres, puisqu’une fonction de ces variables
reste stationnaire. Une force économique les relie à long terme, de manière qu’elles ne s’écartent pas
durablement d’une relation d’équilibre.

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Test de cointégration (test de la trace) II

Les tests de Johansen permettent de vérifier des hypothèses sur le nombre de vecteurs de
cointégration dans un système VAR (p) reliant des variables qui sont toutes intégrées du même ordre.
Pour bien mener le test de la trace, Johansen propose cinq spécifications concernant soit les séries,
soit les vecteurs de cointégration.
A) Absence de tendance linéaire dans les données (les séries sont toutes des processus DS)
A-1) Absence d’une tendance linéaire dans les séries et d’un constante dans la relation de long terme
(la constante dans la relation de cointégration est non significative)
A-2) Absence d’une tendance linéaire dans les séries, mais présence d’une constante dans la relation de
long terme.
B) Présence d’une tendance linéaire dans les données.
B-1- Présence d’une tendance dans les données et d’une constante dans la relation de long terme.
B-2- Présence d’une tendance dans les données et dans la relation de long terme.
C) Présence d’une tendance quadratique dans les données (une tendance qui n’est pas linéaire).
Le choix d’une de ces cinq spécifications s’effectue en fonction des données et la forme supposée de la
tendance.

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Le modèle ECM III

Si on a deux séries cointégrées, on peut estimer le modèle à correction d’erreur (ECM) suivant :

Autour de la relation de long terme, le modèle à correction d’erreur permet d’intégrer les fluctuations
de court terme.
Le coefficient δ - qui doit être négatif et significatif- rend compte d’une force de rappel vers l’équilibre
de long terme.
La dynamique du court terme s’écrit :

La dynamique du long terme s’écrit :

Car à long terme :

Donc la dynamique de court terme devient à long terme :

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Le modèle VECM IV

Le modèle VECM est un modèle qui permet de modéliser les adaptations (ajustements) entre plusieurs
variables conduisant à une situation d’équilibre à long terme.
Il s’agit d’un modèle qui intègre à la fois l’évolution du court terme et de long terme.

Méthode

Synthèse de la procédure du test de cointégration et d’estimation du VECM.


Etape 1 : Tester la stationnarité des séries pour déterminer s’il y possibilité de cointégration ou non.
Etape 2 : Déterminer le nombre de retard du modèle VAR (P) avec les critères d’AIC et SC.
Etape 3 : Mettre en place le test de Johansen permettant la détermination du nombre de vecteurs de
cointégration et identification de la relation de long terme.
Etape 4 : Estimer et valider le modèle VECM avec les tests usuels.

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Conclusion

Les modèles à correction d’erreur ont l’avantage, d’une part, d’utiliser les séries brutes permettant ainsi
de garder toute l’information, et d’autre part de donner une bonne estimation avec des équations de long
terme et de court terme.

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Bibliographie

[1] BOURBONNAIS R, (2009), « Econométrie, Manuel et exercices corrigés », 7th Edition, DUNOD, Paris
[2] LARDIC Sandrine et MIGNON Valérie, (2002), « Econométrie des séries temporelles Macroéconomiques
et financières ». Edition ECONOMICA.
[3] MIGNON Valérie, (2008), « Econométrie. Théorie et Applications», Corpus Economie. Edition
ECONOMICA.

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