Universite de Bamako
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TROISIEME TRIMESTER
PLAN
Introduction
Rappel embryologique
Technique d’imagerie
Résultats normaux
Conclusion
INTRODUCTION
L’exploration de l’embryon et/ou du fœtus et de ses annexes a considérablement
été bouleversée par l’avènement de l’échographie depuis les années 70. Les
indications se sont étendues et d’autres voies se sont ouvertes en l’occurrence
les gestes d’intervention écho guidée et le couplage avec l’exploration doppler
pour la surveillance du bien être fœtal. Les autres méthodes d’imagerie médicale
occupent peu de place en dehors de l’IRM qui de plus en plus est pratiquée.
Malgré cet arsenal en imagerie médical dans l’exploration de l’embryon, du
fœtus et de ses annexes, la clinique reste le point d’entrée de ces méthodes
d’exploration.
I- RAPPEL EMBRYOLOGIQUE
Après la fécondation, l’œuf amorce sa migration dans la trompe de Fallope. Il
présente au cours de cette migration une division cellulaire dite en blastomères.
Aux environs du 4ème jour l’œuf atteint la cavité utérine, comportant à ce stade
64 blastomères. C’est le stade de la morula.
Aux 5-6 ème jours, une cavité liquidienne appelée blastocèle s'interpose entre
les cellules périphériques qui sont les futures cellules trophoblastiques et les
cellules centrales qui constituent le bouton embryonnaire. L’ensemble forme le
blastocyste.
Au 7ème jour, l’œuf s'implante au sein de l'endomètre.
le mésoblaste para-axial,
le mésoblaste intermédiaire,
le mésoblaste latéral.
A la partie postérieure de la vésicule vitelline se développe le diverticule
allantoïdien. C'est à son niveau que vont apparaître les gonocytes primordiaux
qui migreront ensuite vers les ébauches génitales.
L’interrogatoire
Un interrogatoire préalable et en cours d’examen permet de compléter utilement
l’enquête :
L’appareillage
Il doit être de bonne qualité. Le mode B « dynamique » ou échotomoscopie ou
échographie « temps réel » est le plus utile. Une occultation partielle de la
lumière de la salle d’examen permet une meilleure lecture des écrans.
Le radiologue
Le radiologue doit maîtriser la technique de l’échographie et posséder de bonnes
bases en obstétrique. Il se place à droite de la patiente, la main droite manipulant
la sonde, la main gauche réglant l’appareil
La voie endovaginale
Elle est pratiquée en seconde intention et tend à devenir systématique au premier
trimestre de la grossesse en raison de son apport diagnostic considérable.
L’examen est réalisé vessie vide avec une sonde sectorielle de haute fréquence
(5 à 10 MHz) recouverte d’un préservatif dans lequel un gel coupleur a été
préalablement versé. Cette voie permet d’obtenir des images de haute définition.
L’échographie doppler
Elle permet une appréciation qualitative et quantitative des flux sanguins aussi
bien sur le versant maternel (artères utérines) que sur le versant fœtal (artères
ombilicale et cérébrales) Cette étude est réalisée en doppler pulsé selon l’âge de
la grossesse soit par voie endovaginale (sonde de 5 à 10 MHz), soit par voie
transabdominale (sonde de 3.5 MHz)
3. LES INDICATIONS
Le calendrier communément utilisé est le suivant :
C- CONTENU UTERIN
Ses indications sont considérablement réduites en raison des performances et de
l’innocuité de l’échographie obstétricale
Bien qu’en fin de grossesse l’irradiation du fœtus ne comporte que peu de risque
ou pas de risque, il est impératif d’en peser l’indication et de réduire autant que
possible la dose délivrée tout en conservant une qualité d’image satisfaisante
Technique
cliché d’ensemble de face
o patiente en procubitus sur table d’examen de face stricte, coussin sous
la partie haute des cuisses et sous la poitrine afin de diminuer la
pression abdominale
o centrage sur L4
o cassette format 36 x 43
o cliché haute tension avec temps de pose court.
cliché de profil
o seul le fœtus est concerné
o patiente en décubitus latéral sur le côté correspondant au dos du fœtus
en incidence de face
o cuisses en extension et un ballon de compression au niveau ou un peu
en arrière du point de centrage
o centrage à mi hauteur utérine, entre paroi abdominale antérieure et le
rachis
cliché en oblique :
o uniquement qu’en cas de mauvaise visibilité sur les incidences
précédentes
o patiente en décubitus oblique de 25 à 30° du côté du rachis fœtal, sous
compression abdominale. La compression ne se met que le temps
nécessaire à la prise du cliché.
Indications :
confirmation des grossesses multiples
étude de l’âge de la gestation et de la maturité fœtale
anomalie de la présentation
L’échographie aujourd’hui a pratiquement happé toutes ces indications
1. Technique
Réalisation au 3e trimestre
Prémédication maternelle per os par benzodiazépine
Relaxation maternelle
Antenne de surface
Séquences en pondération T1 (renseignements morphologiques) et surtout
T2 (renseignements tissulaires)
Compromis « séquence courte – bonne résolution spatiale »
Séquences rapides et hyper-rapides (HASTE, RARE) pondérées T2
2. Indications
Les indications dans la pathologie obstétricale restent rares, l’échographie reste
la meilleure méthode d’exploration. L’IRM vient en complément dans les cas
suivants :
G- AUTRES METHODES
Elles sont peu ou pas utilisées. Il s’agit :
Pelvi-scannométrie
Radiopelvimétrie
Humérus fémur
Tibia-péroné radius-cubitus
Des courbes de croissance anténatale des os longs ont été établies. Il n’est pas
indispensable de mesurer à chaque examen les huit segments de membre. La
durée d’examen s’en trouverait considérablement allongée. Il existe une bonne
corrélation entre la taille du fœtus et la mesure du tibia. Cette seule mesure,
rapide, doit suffire comme critère supplémentaire d’appréciation de la croissance
fœtale.
le fœtus est viable légalement (180 jours) quand les points astragaliens et
calcanéens sont visibles
le fœtus est à terme quand les points de Told sont présents ou quand il
existe 2 des 3 points suivants : Béclard, Told ou cuboïdien.
Le fœtus a un terme dépassé (> 280 jours) quand:
o le point de Told est de taille supérieur au point de Béclard
o le point cuboïdien est large et bien ossifié
o le point huméral est présent
o il existe un état de souffrance fœtale pour postmaturité : diminution
de la ligne graisseuse sous-cutanée du crâne, des genoux, des fesses
et du dos, maximale à terme.
1.3. Biométrie par l’IRM
Contrairement à l’échographie où seules les structures osseuses sont mesurées, il
est possible en IRMF de réaliser une biométrie cérébrale « vraie » du fait de la
bonne visibilité des espaces sous-arachnoïdiens.
< 1 cm
Ou < 2 cm
Ou < 3 cm
Hydramnios ≥ 12 cm
Oligoamnios <5
Hydramnios > 25 cm
minutes
2 0
CONCLUSION
L’échographie reste bien sûr l’examen-clé en matière de diagnostic
anténatal. L’écho 2D en est la plus pratiquée. L’adjonction de l’écho 3D
donne une précision supplémentaire à l’échographie 2D dans le concept
même d’analyse des tomographies pratiquées.
Cependant, l’IRMF présente un apport diagnostique incontestable dans le
dépistage de certaines malformations cérébrales, notamment pendant le
troisième trimestre. Sa technique reste cependant exigeante. Et l’IRM
demeure un complément de l’échographie
Les autres méthodes comme la pelvi-scannométrie, le contenu utérin et la
radiopelvimétrie ne sont pratiquement plus pratiquée