CAR PenalCode
CAR PenalCode
CAR PenalCode
centrafricaine
Loi
n°
10.001
Portant
Code
Pénal
Centrafricain
REPUBLIQUE
CENTRAFRICAINE
PRESIDENCE
DE
LA
REPUBLIQUE
Art.1er
:
Les
infractions
pénales
sont
classées
selon
leur
gravité
en
crimes,
délits
et
contraventions.
Le
crime
est
l’infraction
que
la
loi
punit
d’une
peine
afflictive
et
infamante
ou
d’une
peine
infamante
seulement.
Le
délit
est
l’infraction
que
la
loi
punit
d’une
peine
correctionnelle.
La
contravention
est
l’infraction
que
la
loi
punit
d’une
peine
de
simple
police.
Art.2
:
Nul
crime,
nul
délit
et
nulle
contravention
ne
peuvent
être
punis
de
peines
qui
n’étaient
pas
prévues
par
la
loi
avant
qu’ils
fussent
commis.
Art.3
:
Toute
tentative
de
crime
qui
aura
été
manifestée
par
un
commencement
d’exécution,
si
elle
n’a
été
suspendue
ou
si
elle
n’a
manqué
son
effet
que
par
des
circonstances
indépendantes
de
la
volonté
de
son
auteur,
est
considérée
comme
le
crime
même.
Art.4
:
Les
tentatives
de
délit
ne
sont
considérées
comme
délits
que
dans
les
cas
prévus
par
la
loi.
Art.5
:
Nul
crime,
nul
délit
ne
peut
être
excusé
ni
la
peine
atténuée
que
dans
les
cas
et
les
circonstances
où
la
loi
déclare
le
fait
excusable
ou
permet
de
lui
appliquer
une
peine
moins
rigoureuse.
Art.6
:
Il
n’y
a
ni
crime,
ni
délit
lorsque
le
prévenu
a
été
contraint
au
moment
des
faits
par
une
force
à
laquelle
il
n’a
pu
résister.
1
Art.8
:
Nul
n’est
responsable
pénalement
que
de
son
propre
fait.
Il
n’y
a
ni
crime
ni
délit
lorsque
les
faits
ont
été
commis
sous
l’empire
d’un
trouble
psychique
ou
neuropsychique
ayant
aboli
le
discernement
ou
le
contrôle
des
actes
ou
lorsque
son
auteur
a
agi
sous
l’empire
d’une
force
extérieure
ou
d’une
contrainte
à
laquelle
il
n’a
pu
résister.
Art.9
:
Lorsqu’un
mineur
de
moins
de
18
ans
aura
commis
une
infraction,
il
sera
déféré
au
Juge
des
enfants
qui
informera
avec
tous
les
pouvoirs
du
Juge
d’Instruction
et
pourra
ensuite
:
-‐
soit
condamner
le
mineur
aux
peines
portées
par
le
présent
code,
-‐
soit
le
condamner
à
une
peine
inférieure
dont
le
minimum
sera
celui
de
peines
de
simple
police
;
-‐
soit
ne
prononcer
aucune
condamnation
et
prendre
toutes
mesures
qu’il
jugera
utiles
pour
assurer
l’amendement
du
mineur
et
sa
rééducation.
Toutefois,
le
mineur
âgé
de
moins
de
14
ans
ne
pourra
faire
l’objet
que
de
mesures
de
rééducation
dans
les
conditions
fixées
par
une
loi
particulière.
Art.10
:
Les
personnes
morales,
à
l’exclusion
de
l’Etat,
sont
pénalement
responsables
dans
les
cas
prévus
par
la
loi
ou
le
règlement,
des
infractions
commises
pour
leur
compte,
par
leurs
organes
ou
représentants.
Toutefois,
les
collectivités
territoriales
et
leurs
groupements
ne
sont
pénalement
responsables
que
des
infractions
commises
dans
l’exercice
d’activités
susceptibles
de
faire
l’objet
de
conventions
de
délégation
de
service
public.
La
responsabilité
pénale
des
personnes
morales
n’exclut
pas
celle
des
personnes
physiques,
auteurs
ou
complices
des
mêmes
faits.
Art.11
:
Les
complices
d’un
crime
ou
d’un
délit
seront
punis
de
la
même
peine
que
les
auteurs
de
ce
crime
ou
de
ce
délit,
sauf
les
cas
où
la
loi
en
aurait
disposé
autrement.
Art.12
:
Seront
punis
comme
complices
d’une
action
qualifiée
crime
ou
délit
:
1.
Ceux
qui,
par
dons,
promesses,
menaces,
abus
d’autorité
ou
de
pouvoir,
machinations
ou
artifices
coupables,
auront
provoqué
cette
action
ou
donné
des
instructions
pour
les
commettre
;
2.
Ceux
qui
auront
procuré
des
armes,
des
instruments
ou
tout
autre
moyen
qui
aura
servi
à
l’action,
sachant
qu’ils
devaient
y
servir
;
3.
Ceux
qui
auront,
avec
connaissance,
aidé
ou
assisté
l’auteur
ou
les
auteurs
de
l’action
dans
les
faits
qui
l’auront
préparée
ou
facilitée
ou
dans
ceux
qui
l’auront
consommée,
sans
préjudice
des
peines
qui
seront
spécialement
portées
par
le
présent
code
contre
les
auteurs
de
complots
ou
de
provocations
attentatoires
à
la
sûreté
intérieure
ou
extérieure
de
l’Etat,
même
dans
le
cas
où
le
crime
qui
était
l’objet
des
conspirations
ou
des
provocations
n’aurait
pas
été
commis
;
4.
Ceux
qui,
connaissant
la
conduite
criminelle
des
malfaiteurs
exerçant
des
brigandages
ou
des
violences
contre
la
sûreté
de
l’Etat,
la
paix
publique,
les
personnes
ou
les
propriétés,
leur
fournissent
habituellement
logement,
lieu
de
retraite
ou
de
réunion.
Art.13
:
Ceux
qui,
en
dehors
des
cas
prévus
ci–dessus,
auront
sciemment
recelé
une
personne
qu’ils
savaient
avoir
commis
un
crime
ou
un
délit,
qu’ils
savaient
être
recherchée
pour
ces
faits
par
la
justice,
ou
qui
auront
soustrait
ou
tenté
de
soustraire
le
criminel
à
l’arrestation
ou
aux
recherches,
ou
l’auront
aidé
à
se
cacher
2
ou
à
prendre
la
fuite,
seront
punis
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
trois
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
2.000.000
de
francs
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement,
le
tout
sans
préjudice
des
peines
plus
fortes
s’il
y
échet.
Sont
exemptés
des
dispositions
de
l’alinéa
précédant
les
parents
ou
alliés
de
l’auteur
de
ces
faits,
jusqu’au
quatrième
degré
inclusivement.
Art.14
:
Sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
trois
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
2.000.000
de
francs
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement,
celui
qui,
ayant
eu
connaissance
d’un
crime
déjà
tenté
ou
consommé,
n’aura
pas
averti
aussitôt
les
autorités
administratives,
judiciaires
ou
militaires,
alors
qu’il
était
encore
possible
d’en
prévenir
ou
limiter
les
effets,
ou
qu’on
pouvait
penser
que
les
coupables
ou
l’un
d’eux
commettraient
de
nouveaux
crimes
qu’une
dénonciation
pouvait
prévenir.
Sont
exemptés
des
dispositions
du
présent
article,
les
parents
ou
alliés
jusqu’au
quatrième
degré
inclusivement,
des
auteurs
ou
complices
du
crime
ou
de
la
tentative,
sauf
en
ce
qui
concerne
les
crimes
commis
sur
les
mineurs.
Art.15
:
Sans
préjudice
de
l’application,
le
cas
échéant,
des
peines
plus
fortes
prévues
par
le
présent
code
et
les
lois
spéciales,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
trois
mois
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
2.000.000
de
francs
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement,
quiconque
pouvant
empêcher
par
son
action
immédiate,
sans
risque
pour
lui
ou
pour
les
tiers,
soit
un
fait
qualifié
crime,
soit
un
délit
contre
l’intégrité
corporelle
de
la
personne,
s’abstient
volontairement
de
le
faire.
Art.16
:
Sera
puni
des
mêmes
peines,
celui
qui,
connaissant
la
preuve
de
l’innocence
d’une
personne
incarcérée
préventivement
ou
jugée
pour
crime
ou
délit,
s’abstient
volontairement
d’en
apporter
aussitôt
le
témoignage
aux
autorités
de
justice
ou
de
police.
Toutefois,
aucune
peine
ne
sera
prononcée
contre
celui
qui
apportera
témoignage
tardivement,
mais
spontanément.
Sont
exemptés
des
dispositions
de
l’alinéa
précédent,
le
coupable
du
fait
qui
motivait
la
poursuite,
ses
co-‐auteurs,
ses
complices
et
les
parents
ou
alliés
de
ces
personnes
jusqu’au
quatrième
degré
inclusivement.
T
I
T
RE
II
DES
PEINES,
DES
MESURES
COMPLEMENTAIRES
ET
DE
LEURS
MODES
D’EXECUTION
CHAPITRE
1
DES
PEINES
EN
MATIERE
CRIMINELLE,
CORRECTIONNELLE
ET
DE
SIMPLE
POLICE
Art.17
:
Les
peines
criminelles
encourues
par
les
personnes
physiques
sont
:
1.
La
mort
;
2.
Les
travaux
forcés
à
perpétuité
;
3.
Les
travaux
forcés
à
temps.
Art.18
:
Les
peines
en
matière
correctionnelle
encourues
par
les
personnes
physiques
sont
:
1.
L’emprisonnement
pour
une
durée
d’un
mois
et
un
jour
au
moins
et
de
dix
ans
au
plus,
sauf
le
cas
de
récidive
ou
autres
où
la
loi
aura
déterminé
d’autres
limites
;
2.
Le
travail
d’intérêt
général
pour
une
période
de
trente
cinq
heures
à
quatre
cent
vingt
heures
;
3.
L’amende
au
dessus
de
100.000
francs.
Art.19 : Les peines de simple police encourues par les personnes physiques sont : 1.
3
L’emprisonnement
d’une
durée
d’un
jour
à
un
mois
;
2.
Le
travail
d’intérêt
général
pour
une
période
de
trente
cinq
heures
au
maximum
;
3.
L’amende
de
1.000
à
100.000
francs.
Art.23
:
La
condamnation
aux
peines
établies
par
la
loi
est
toujours
prononcée
sans
préjudice
des
restitutions
et
des
dommages
–
intérêts
qui
peuvent
être
dus
aux
parties.
En
cas
de
concurrence
de
l’amende
et
des
frais
de
justice
avec
les
dommages–intérêts
sur
les
biens
insuffisants
du
condamné,
les
dommages–intérêts
obtiendront
la
préférence.
Art.24 : Lorsque la loi le leur ordonne ou les y autorise, les tribunaux jugeant en
4
matière
correctionnelle
interdiront
ou
pourront
interdire,
pour
la
durée
qu’ils
fixeront,
l’exercice
en
tout
ou
partie
des
droits
civiques,
civils
et
de
famille
suivants
:
1.
de
vote
;
2.
d’éligibilité
;
3.
d’être
appelé
ou
nommé
aux
fonctions
de
juré
ou
autres
fonctions
publiques,
aux
emplois
de
l’administration,
ou
d’exercer
ces
fonctions
ou
emplois
;
4.
de
port
d’armes
;
5.
de
vote
et
de
suffrage
dans
les
délibérations
de
famille
;
6.
d’exercice
de
l’autorité
parentale
;
7.
d’être
tuteur,
curateur
si
ce
n’est
de
ses
enfants
et
seulement
sur
l’avis
de
la
famille
;
8.
d’être
expert
ou
employé
comme
témoin
dans
les
actes
;
9.
de
témoigner
en
justice,
autrement
que
pour
y
faire
de
simples
déclarations
;
10.
d’être
arbitre
ou
amiable
compositeur.
Toute
condamnation
à
une
peine
criminelle
pourra
entraîner
l’interdiction
de
l’exercice
des
droits
mentionnés
ci
–
dessus.
Art.25
:
Tous
les
arrêts
qui
porteront
la
peine
de
mort
ou
des
travaux
forcés
à
perpétuité
ou
à
temps
seront
imprimés
par
extrait
et
affichés
dans
la
ville
où
l’arrêt
a
été
rendu,
à
la
mairie
du
lieu
du
crime
et
du
domicile
de
l’accusé
et
par
voie
de
presse.
Art.26
:
Tout
condamné
à
mort
sera
fusillé.
Les
corps
des
suppliciés
seront
remis
à
leurs
familles
si
elles
les
réclament,
à
charge
par
elles
de
les
faire
inhumer.
Aucune
condamnation
à
mort
ne
pourra
être
exécutée
les
jours
de
fête
nationale
ou
religieuse,
et
les
dimanches.
Si
une
femme
condamnée
à
mort
déclare
être
enceinte
et
si
cette
déclaration
est
reconnue
exacte,
elle
ne
subira
la
peine
que
trois
ans
après
sa
délivrance.
Art.27
:
Les
personnes
condamnées
aux
travaux
forcés
seront
employées
aux
travaux
dont
les
modalités
d’exécution
seront
fixées
par
décret.
Art.28
:
Quiconque
aura
été
condamné
à
la
peine
d’emprisonnement
sera
enfermé
dans
une
maison
de
correction.
-‐
La
peine
à
un
jour
d’emprisonnement
est
de
vingt
quatre
heures.
-‐
La
peine
à
un
mois
d’emprisonnement
est
de
trente
jours.
-‐
Quiconque
aura
été
condamné
au
travail
d’intérêt
général
sera
tenu
d’effectuer
un
travail
non
rémunéré
au
bénéfice
d’une
collectivité
publique,
d’un
établissement
public,
d’une
association
ou
groupement
organisé
d’utilité
publique
ou
d’un
quartier.
Art.29 : L’exécution des peines privatives de liberté court du jour de l’arrestation.
Art.31
:
La
condamnation
définitive
à
l’amende,
aux
dommages–intérêts
et
frais
de
justice
sera
poursuivie
contre
le
condamné
par
la
voie
de
la
contrainte
par
corps.
Cette
contrainte
ne
sera
jamais
exercée
contre
la
partie
civile
et
le
civilement
responsable.
Art.32 : La contrainte par corps pour les amendes et frais de justice sera de : -‐ Dix
5
jours
pour
les
amendes
et
frais
de
justice
dont
le
montant
n’excède
pas
10.000
francs
;
-‐
Vingt
jours
lorsque
le
total
est
compris
entre
10.001
et
25.000
francs
;
-‐
Un
mois
lorsque
le
total
est
compris
entre
25.001
et
50.000
francs
;
-‐
Deux
mois
lorsque
le
total
est
compris
entre
50.001
et
100.000
francs
;
-‐
Trois
mois
lorsque
le
total
est
compris
entre
100.001
et
250.000
francs
;
-‐
Six
mois
lorsque
le
total
est
compris
entre
250.001
et
500.000
francs
;
-‐
Huit
mois
lorsque
le
total
est
compris
entre
500.001
et
1.000.000
de
francs
;
-‐
Un
an
lorsque
le
total
excède
1.000.000
de
francs.
Art.33
:
Dans
les
cas
de
condamnation
à
des
dommages–intérêts,
la
contrainte
par
corps
sera
de
:
-‐
Dix
jours
pour
les
condamnations
qui
n’excèdent
pas
20.000
francs
;
-‐
Vingt
jours
pour
les
condamnations
de
20.001
à
50.000
francs
;
-‐
Un
mois
pour
les
condamnations
de
50.001
à
250.000
francs
;
-‐
Trois
mois
pour
les
condamnations
de
250.001
à
1.000.000
de
francs
;
-‐
Six
mois
pour
les
condamnations
supérieures
à
1.000.000
de
francs.
Art.36
:
La
partie
qui
a
obtenu
des
dommages–intérêts
et
qui,
sous
la
réserve
que
la
décision
est
devenue
définitive
depuis
plus
d’un
mois
n’a
pas
été
indemnisée,
pourra
provoquer
l’incarcération
du
condamné
par
déclaration
écrite
devant
le
Procureur
de
la
République.
Elle
pourra
par
une
déclaration
dans
les
mêmes
formes,
mettre
fin
à
l’exécution
de
la
contrainte,
qui,
dans
ce
cas,
ne
sera
jamais
reprise.
En
matière
de
dommages–intérêts,
la
contrainte
par
corps
n’est
pas
libératoire
jusqu’à
complet
désintéressement
de
la
partie
civile.
Art.37
:
S’il
existe
des
motifs
graves,
le
condamné
pourra
demander
qu’il
soit
sursis
à
l’exercice
de
la
contrainte
par
corps
par
simple
déclaration
devant
le
magistrat
du
ministère
public
ou,
dans
les
lieux
dépourvus
de
tribunaux,
devant
un
officier
de
police
judiciaire,
à
charge
pour
ce
dernier
d’en
aviser
immédiatement
le
magistrat
du
ministère
public.
Art.38
:
Le
condamné
à
la
contrainte
par
corps
qui
voudra
bénéficier
du
sursis
devra,
lors
de
sa
comparution
devant
le
Magistrat
ou
l’officier
de
police
judiciaire,
exposer
les
motifs
qu’il
invoque.
Si
les
motifs
lui
paraissent
suffisants,
le
Magistrat
pourra
suspendre
l’exercice
de
la
contrainte
par
corps.
Quand
la
déclaration
est
faite
devant
un
officier
de
police
judiciaire,
ce
dernier
vérifie
le
bien–fondé
des
déclarations
du
condamné
et
transmet
son
enquête
au
Magistrat
qui
statue.
6
Art.39
:
Les
condamnés
qui
justifient
de
leur
insolvabilité
et
ceux
qui
auront
commencé
leur
soixantième
année
seront
mis
en
liberté
après
avoir
subi
la
contrainte
par
corps
pendant
la
moitié
des
durées
fixées
à
l’article
32.
Art.40
:
S’il
y
a
un
civilement
responsable,
la
contrainte
par
corps
pour
les
frais
de
justice
et
les
dommages–intérêts
ne
sera
exercée
contre
le
condamné
que
lorsque
toutes
les
voies
d’exécution
auront
été
épuisées
contre
le
civilement
responsable.
Tous
les
individus
condamnés
pour
un
même
crime
ou
pour
un
même
délit
seront
tenus
solidairement
des
restitutions
et
dommages–intérêts.
Toutefois,
le
Juge
pourra,
dans
sa
décision,
fixer
la
quote
part
de
chacun.
Art.41:
Quiconque
ayant
été
condamné
à
une
peine
criminelle,
et
qui
aura
commis,
dans
un
délai
de
dix
ans
après
sa
libération,
un
second
crime
puni
des
travaux
forcés
à
temps,
sera
condamné
aux
travaux
forcés
à
perpétuité
;
si
le
second
crime
est
puni
de
travaux
forcés
à
perpétuité,
le
coupable
sera
condamné
à
la
peine
de
mort.
Art.42
:
Tout
individu
ayant
été
condamné
par
une
juridiction
quelconque
de
la
République
Centrafricaine
à
une
peine
d’emprisonnement
correctionnelle
avec
ou
sans
sursis
devenue
définitive,
qui
aura
commis,
dans
un
délai
de
cinq
ans
après
sa
libération
ou
après
que
cette
décision
soit
devenue
définitive
tout
délit
identique
ou
apparenté,
pourra
être
condamné
au
double
de
la
peine
prévue
par
la
loi.
Art.44 : La condamnation est inscrite au casier judiciaire, mais la mention expresse
7
de
la
suspension
y
est
portée.
Art.45
:
Le
Juge
de
l’application
des
peines
est
chargé
de
veiller
à
l’exécution
des
présentes
dispositions
qu’il
peut
faire
révoquer
par
la
juridiction
compétente.
Art.46
:
Le
meurtre
ainsi
que
les
blessures
et
les
coups
sont
excusables,
s’ils
ont
été
provoqués
par
des
coups
ou
violences
graves
envers
les
personnes.
Le
parricide
n’est
jamais
excusable.
Les
crimes
et
délits
mentionnés
au
premier
alinéa
du
présent
article
sont
également
excusables,
s’ils
ont
été
commis
en
repoussant
pendant
le
jour
l’escalade
ou
l’effraction
des
clôtures,
murs
ou
entrées
d’une
maison
ou
d’un
appartement
habité
ou
de
leurs
dépendances.
Le
meurtre
commis
par
l’époux
sur
l’épouse,
ou
par
celle
–
ci
sur
son
époux,
n’est
pas
excusable
si
la
vie
de
l’époux
ou
de
l’épouse
qui
a
commis
le
meurtre
n’a
pas
été
mise
en
péril
dans
le
moment
où
le
meurtre
a
eu
lieu.
Néanmoins,
dans
le
cas
d’adultère,
le
meurtre
commis
par
un
époux
sur
son
conjoint
ainsi
que
sur
le
complice,
à
l’instant
où
il
les
surprend
en
flagrant
délit,
est
excusable.
Le
crime
de
castration,
s’il
a
été
immédiatement
provoqué
par
un
outrage
violent
à
la
pudeur,
sera
considéré
comme
meurtre
ou
blessures
excusables.
Art.47
:
Lorsque
le
fait
d’excuse
sera
prouvé,
s’il
s’agit
d’un
crime
emportant
la
peine
de
mort,
ou
celle
des
travaux
forcés
à
perpétuité,
la
peine
sera
réduite
à
un
emprisonnement
d’un
à
cinq
ans.
S’il
s’agit
d’un
crime
emportant
la
peine
des
travaux
forcés
à
temps,
la
peine
sera
réduite
à
un
emprisonnement
de
six
mois
à
deux
ans.
S’il
s’agit
d’un
délit,
la
peine
sera
réduite
à
un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
six
mois,
le
tout
sans
préjudice
de
l’application
des
circonstances
atténuantes.
Art.48
:
L’homicide,
les
blessures
et
les
coups
sont
justifiés
et
n’entraînent
pas
condamnation
:
1.
Lorsqu’ils
étaient
ordonnés
par
la
loi
et
commandés
par
l’autorité
légitime
;
2.
Lorsqu’il
y
a
état
de
nécessité.
Toutefois,
les
dispositions
qui
précèdent
ne
sont
pas
applicables
au
crime
de
génocide,
aux
crimes
contre
l’humanité
et
aux
crimes
de
guerre.
Art.49
:
L’homicide,
les
blessures
et
les
coups
sont
justifiés
et
n’entraînent
pas
condamnation
lorsqu’ils
étaient
commandés
par
la
nécessité
actuelle
de
la
légitime
défense
de
soi
ou
d’autrui,
de
ses
biens
ou
de
ceux
d’autrui.
Sont
compris
dans
les
cas
de
nécessité
actuelle
de
défense,
les
deux
cas
suivants
:
1.
Si
l’homicide
a
été
commis,
si
les
blessures
ont
été
faites
ou
si
les
coups
ont
été
portés
en
repoussant
pendant
la
nuit
l’escalade
ou
l’effraction
des
clôtures,
murs
ou
entrées
d’une
maison,
d’un
appartement
habité
ou
de
leurs
dépendances
;
2.
Si
le
fait
a
eu
lieu
en
se
défendant
contre
les
auteurs
de
vol
ou
de
pillage
exécutés
avec
violence.
Art.50:
Les
peines
prévues
par
la
loi
contre
ceux
des
individus
reconnus
coupables
et
qui
auront
bénéficié
des
circonstances
atténuantes
seront
modifiées,
ainsi
qu’il
suit
:
-‐
Si
la
peine
prévue
par
la
loi
est
la
mort,
la
peine
prononcée
sera
celle
des
travaux
8
forcés
à
perpétuité
ou
à
temps
;
-‐
Si
la
peine
prévue
par
la
loi
est
celle
des
travaux
forcés
à
perpétuité,
la
peine
prononcée
sera
celle
des
travaux
forcés
à
temps
ou
de
l’emprisonnement
de
cinq
à
dix
ans
;
-‐
Si
la
peine
prévue
par
la
loi
est
celle
des
travaux
forcés
à
temps,
la
peine
prononcée
sera
celle
d
l’emprisonnement
de
deux
à
dix
ans
;
-‐
Si
la
peine
prévue
par
la
loi
est
celle
de
l’emprisonnement,
qu’elle
qu’en
soit
la
durée,
le
Juge
pourra,
dans
tous
les
cas,
prononcer
une
peine
d’emprisonnement
même
inférieure
à
un
mois
et
un
jour
et
l’assortir
d’une
amende
dont
le
maximum
ne
saurait
dépasser
2.000.000
de
francs,
ou
la
remplacer
par
une
amende
d’un
même
montant
;
-‐
Si
la
peine
prévue
par
la
loi
est
une
amende,
l’amende
prononcée
pourra
toujours
être
ramenée
à
1000
francs
;
-‐
Si
la
peine
prévue
est
l’emprisonnement
et
l’amende,
le
tribunal
pourra
prononcer
l’une
de
ces
deux
peines
seulement
et
faire
application
des
dispositions
qui
précèdent.
Les
tribunaux
pourront,
en
outre,
réduire
ou
ne
pas
prononcer
les
peines
complémentaires,
à
l’exclusion
de
la
confiscation.
Les
dispositions
du
présent
article
sont
toujours
applicables
sauf
dans
les
cas
où
elles
ont
été
expressément
exclues
par
la
loi.
TITRE
III
DES
CRIMES
ET
DELITS
CONTRE
LES
PARTICULIERS
CHAPITRE
I
DU
MEURTRE,
DE
L’ASSASSINAT,
DU
PARRICIDE,
DE
L’INFANTICIDE
ET
DE
L’EMPOISONNEMENT
Art.52
:
Tout
coupable
de
meurtre
est
passible
de
la
peine
des
travaux
forcés
à
perpétuité.
Art.55
:
Le
guet-‐apens
consiste
à
attendre
plus
ou
moins
de
temps
dans
un
ou
divers
lieux,
un
individu,
soit
pour
lui
donner
la
mort,
soit
pour
exercer
sur
lui
des
actes
de
violences.
Art.56
:
Est
qualifié
parricide,
le
meurtre
des
père
ou
mère
légitimes,
naturels,
ou
adoptifs,
ou
de
tout
autre
ascendant
légitime.
L’infanticide
est
le
meurtre
ou
l’assassinat
d’un
enfant
nouveau–né.
Art.57
:
Est
qualifié
empoisonnement,
tout
attentat
à
la
vie
d’une
personne
par
l’effet
de
substances
qui
peuvent
donner
la
mort
plus
ou
moins
promptement,
de
quelque
manière
que
ces
substances
aient
été
employées
ou
administrées,
et
quelles
qu’en
aient
été
les
suites.
Art.58
:
Tout
coupable
d’assassinat,
de
parricide
et
d’empoisonnement
sera
puni
de
mort.
9
Art.59
:
Sera
également
puni
de
mort
quiconque
se
sera
rendu
coupable
de
meurtre
commis
dans
un
but
d’anthropophagie.
Art.61
:
Seront
punis
comme
coupables
d’assassinat,
tous
malfaiteurs,
quelle
que
soit
leur
dénomination
qui,
pour
l’exécution
de
leurs
crimes,
emploient
des
tortures
ou
commettent
des
actes
de
barbarie.
Art.62
:
Tout
crime
qui
précède,
accompagne
ou
suit
un
autre
crime
ou
qui
a
pour
objet
soit
de
préparer
ou
de
faciliter
un
délit
ou
un
crime,
soit
de
favoriser
la
fuite
ou
d’assurer
l’impunité
de
l’auteur
ou
du
complice
d’un
délit
ou
d’un
crime,
est
puni
de
la
peine
de
mort.
Art.63
:
Quiconque
aura
menacé,
par
écrit
anonyme
ou
signé,
image,
symbole
ou
emblème,
d’assassinat,
d’empoisonnement
ou
de
tout
autre
attentat
contre
les
personnes,
qui
serait
punissable
de
la
peine
de
mort,
des
travaux
forcés
à
perpétuité
ou
à
temps,
dans
le
cas
où
la
menace
aurait
été
faite
avec
ordre
de
déposer
une
somme
d’argent
dans
un
lieu
indiqué
ou
de
remplir
toute
autre
condition,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
deux
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
400.000
francs.
Art.64
:
Le
coupable
pourra,
en
outre,
être
privé
des
droits
mentionnés
à
l’article
24
du
présent
code
pendant
cinq
ans
au
moins
et
dix
ans
au
plus,
à
compter
du
jour
où
il
aura
subi
sa
peine.
Art.65
:
Si
cette
menace
n’a
été
accompagnée
d’aucun
ordre
ou
condition,
la
peine
sera
d’un
emprisonnement
de
six
mois
au
moins
et
de
trois
ans
au
plus,
et
d’une
amende
de
100.002
à
400.000
francs.
Art.66
:
Si
la
menace
est
faite
avec
ordre
ou
sous
condition
et
a
été
verbale,
le
coupable
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
six
mois
à
deux
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
400.000
francs.
Quiconque
aura,
par
l’un
des
moyens
prévus
aux
articles
précédents,
menacé
de
voies
de
fait
ou
violences
non
prévues
par
l’article
63,
si
la
menace
a
été
faite
avec
ordre
ou
sous
condition,
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
trois
mois
et
d’une
amende
de
100.002
à
200.000
francs.
CHAPITRE
III
DES
BLESSURES
ET
COUPS
VOLONTAIRES
NON
QUALIFIES
MEURTRE
ET
AUTRES
CRIMES
ET
DELITS
VOLONTAIRES.
Art.67
:
Quiconque
aura
volontairement
porté
des
coups
ou
fait
des
blessures
ou
exercé
des
violences
et
voies
de
fait
sur
les
personnes,
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
deux
ans
et
d’une
amende
de
50.002
à
400.000
francs,
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement.
S’il
y
a
eu
préméditation
10
ou
guet–apens,
l’emprisonnement
sera
de
deux
à
cinq
ans
et
l’amende
de
100.002
à
500.000
francs.
Art.68
:
Sera
puni
d’un
emprisonnement
de
deux
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
500.000
francs,
tout
individu
qui,
volontairement,
aura
fait
des
blessures
ou
porté
des
coups,
ou
commis
tout
autre
acte
de
violence
ou
voies
de
fait,
s’il
est
résulté
de
ces
sortes
de
violences
une
maladie
ou
incapacité
de
travail
personnelle
pendant
plus
de
vingt
jours.
Art.69
:
Quand
les
violences
prévues
aux
articles
précédents
auront
été
suivies
de
mutilation,
amputation
ou
privation
de
l’usage
d’un
membre,
cécité,
perte
d’un
œil,
ou
autres
infirmités
permanentes,
le
coupable
sera
puni
de
deux
à
dix
ans
de
prison
et
de
100.002
à
500.000
francs
d’amende.
Art.70
:
Si
les
coups
portés
ou
les
blessures
faites
volontairement,
mais
sans
intention
de
donner
la
mort,
l’ont
pourtant
occasionnée,
le
coupable
sera
puni
des
travaux
forcés
à
temps.
Lorsqu’il
y
aura
eu
préméditation
ou
guet–apens,
la
peine,
si
la
mort
s’en
est
suivie,
sera
celle
des
travaux
forcés
à
perpétuité.
Art.72
:
Lorsque,
du
fait
d’une
action
concertée
ou
non,
menée
à
force
ouverte
par
un
groupe,
des
violences
ou
voies
de
fait
auront
été
commises
contre
les
personnes,
les
instigateurs
et
les
organisateurs
de
cette
action,
ainsi
que
ceux
qui
y
auront
participé
volontairement,
seront
punis
d’un
emprisonnement
de
trois
à
dix
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
500.000
francs.
Lorsque,
du
fait
d’un
rassemblement
illicite
ou
légalement
interdit
par
l’autorité
administrative,
des
violences
ou
voies
de
fait
auront
été
commises,
les
instigateurs
et
les
organisateurs
de
ce
rassemblement
qui
n’auront
pas
donné
l’ordre
de
dispersion,
dès
qu’ils
auront
eu
connaissance
de
ces
violences
ou
voies
de
fait,
seront
punis
d’un
emprisonnement
de
cinq
à
dix
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
500.000
francs.
Ceux
qui
auront
continué
de
participer
activement
à
ce
rassemblement,
après
le
commencement
et
en
connaissance
des
violences
et
voies
de
fait,
seront
punis
d’un
emprisonnement
de
trois
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
200.000
francs.
Seront
punis
d’un
emprisonnement
de
trois
à
dix
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
500.000
francs,
ceux
qui
se
seront
introduits
dans
un
rassemblement,
même
licite,
en
vue
d’y
commettre
ou
de
faire
commettre
par
les
autres
participants,
des
violences
et
voies
de
fait.
Art.73
:
L’individu
qui
aura
volontairement
fait
des
blessures
ou
porté
des
coups
à
ses
père
et
mère
légitimes,
naturels
ou
adoptifs,
ou
autres
ascendants
légitimes,
sera
puni
ainsi
qu’il
suit
:
1.
De
deux
à
cinq
ans
de
prison,
si
les
blessures
ou
les
coups
n’ont
occasionné
aucune
maladie
ou
incapacité
de
travail
personnel
tel
que
mentionnée
à
l’article
68
;
2.
De
cinq
à
dix
ans
de
prison,
s’il
y
a
eu
incapacité
de
travail
pendant
plus
de
vingt
jours,
préméditation
ou
guet
–
apens
;
3.
Des
travaux
forcés
à
temps
de
dix
à
vingt
ans
lorsque
la
disposition
à
laquelle
le
cas
se
réfère
11
prévoit
une
peine
de
plus
de
cinq
ans
de
prison
;
4.
Des
travaux
forcés
de
vingt
ans
à
perpétuité
si
la
disposition
à
laquelle
le
cas
se
réfère
prévoit
la
peine
des
travaux
forcés
à
temps
de
dix
à
vingt
ans.
Art.74
:
Quiconque
aura
volontairement
fait
des
blessures
ou
porté
des
coups
à
un
enfant
au-‐dessous
de
l’âge
de
15
ans
accomplis
ou
qui
l’aura
volontairement
privé
d’aliments
ou
de
soins
au
point
de
compromettre
sa
santé,
sera
puni
d’emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
600.000
francs.
S’il
résulte
des
blessures,
des
coups
ou
de
la
privation
d’aliments
ou
de
soins,
une
maladie
ou
incapacité
de
travail
de
plus
de
vingt
jours
ou
s’il
y
a
eu
préméditation
ou
guet-‐apens,
la
peine
sera
de
trois
à
dix
ans
de
prison
et
de
400.000
à
1.000.000
de
francs
d’amende.
Si
les
coupables
sont
les
père
ou
mère
légitimes,
naturels
ou
adoptifs
ou
autres
ascendants
légitimes,
ou
toutes
autres
personnes
ayant
autorité
sur
l’enfant
ou
ayant
sa
garde,
les
peines
seront
celles
portées
au
paragraphe
précédent,
s’il
n’y
a
eu
ni
maladie,
ni
incapacité
de
travail
de
plus
de
vingt
jours,
ni
préméditation
ou
guet–apens
et
celles
des
travaux
forcés
à
temps
dans
le
cas
contraire.
Si
les
blessures,
les
coups
ou
les
privations
d’aliments
ou
de
soins
ont
été
suivis
de
mutilation
ou
de
privation
de
l’usage
d’un
membre,
d’amputation,
de
cécité,
perte
d’un
œil
ou
autres
infirmités
permanentes,
ou
s’ils
ont
occasionné
la
mort
sans
intention
de
la
donner,
la
peine
sera
celle
des
travaux
forcés
à
temps,
et
si
les
coupables
sont
des
personnes
désignées
dans
le
paragraphe
précédent,
celle
des
travaux
forcés
à
perpétuité.
Si
les
blessures,
les
coups
ou
les
privations
d’aliments
habituellement
pratiqués
ont
entraîné
la
mort,
même
sans
intention
de
la
donner,
les
auteurs
seront
punis
de
mort.
Si
les
coups
portés
et
les
blessures
faites
l’ont
été
à
l’occasion
des
rixes,
excès,
sévices
entre
époux,
le
coupable
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
trois
à
six
ans
et
d’une
amende
de
1.000.000
à
2.000.000
de
francs.
Art.75
:
Sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
à
trois
ans
et
d’une
peine
d’amende
de
100.001
à
200.000
francs,
quiconque
aura
à
l’occasion
du
décès
ou
des
cérémonies
du
deuil
et
veuvage
exercé
des
sévices
ou
mauvais
traitements
sur
le
conjoint
survivant.
Art.76
:
Outre
les
peines
correctionnelles
mentionnées
dans
les
articles
précédents,
les
tribunaux
pourront
prononcer
l’interdiction
des
droits
mentionnés
à
l’article
24
du
présent
code.
Art.77
:
Toute
personne
coupable
du
crime
de
castration
subira
les
travaux
forcés
à
perpétuité.
Si
la
mort
en
est
résultée,
le
coupable
subira
la
peine
de
mort.
12
seulement,
la
femme
qui
se
sera
procurée
l’avortement
à
elle
même
ou
aura
tenté
de
se
le
procurer,
ou
qui
aura
consenti
à
faire
usage
des
moyens
à
elle
indiqués
ou
administrés
à
cet
effet.
Les
médecins,
personnels
de
santé,
sage–femmes,
chirurgiens,
dentistes,
pharmaciens,
ainsi
que
les
étudiants
en
médecine,
les
étudiants
ou
employés
en
pharmacie,
herboristes,
bandagistes,
marchands
d’instruments
de
chirurgie,
infirmiers,
infirmières,
masseuses,
qui
auront
indiqué,
favorisé
ou
procuré
les
moyens
de
pratiquer
l’avortement
seront
condamnés
aux
peines
prévues
au
paragraphe
1
et
2
du
présent
article.
La
suspension
pendant
cinq
ans
au
moins
ou
l’incapacité
absolue
de
l’exercice
de
leur
fonction
sera,
en
outre
prononcée
contre
les
coupables.
Quiconque
contrevient
à
l’interdiction
d’exercer
sa
profession
prononcée
en
vertu
du
paragraphe
précédent
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
six
mois
à
deux
ans
au
plus
et
d’une
amende
de
1.000.000
de
francs
au
plus,
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement.
Art.79
:
L’interruption
thérapeutique
de
grossesse
est
admise
sur
avis
d’un
collège
de
médecins
dans
les
cas
spécifiquement
énumérés
ci-‐dessous
:
1.
Lorsqu’il
a
été
prouvé
que
l’enfant
naîtra
avec
des
malformations
physiques
ou
mentales
graves
ou
incurables
;
2.
Lorsque
cette
grossesse
compromet
gravement
la
vie
de
la
mère
;
3.
Lorsque
la
conception
a
eu
lieu
par
suite
de
viol,
inceste
ou
lorsque
la
fille
mineure
enceinte
se
trouve
dans
un
état
de
détresse
grave.
Art.80
:
L’interruption
thérapeutique
de
grossesse
ne
peut
être
pratiquée
qu’avant
le
délai
de
huit
semaines.
Cette
interruption
ne
peut
être
pratiquée
que
par
un
médecin
et
dans
un
établissement
hospitalier
Art.81
:
Celui
qui
aura
occasionné
à
autrui
une
maladie
ou
incapacité
de
travail
en
lui
administrant
volontairement
de
quelque
manière
que
ce
soit,
des
substances
qui,
sans
être
de
nature
à
donner
la
mort,
sont
nuisibles
à
la
santé,
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
50.001
à
100.000
francs.
Si
la
maladie
ou
incapacité
de
travail
personnel
a
duré
plus
de
vingt
jours
la
peine
sera
de
cinq
à
dix
ans
de
prison.
Si
le
coupable
a
commis
le
délit
spécifié
aux
deux
alinéas
ci-‐dessus
envers
un
de
ses
ascendants
tels
qu’ils
sont
désignés
à
l’article
73,
il
sera
puni
au
premier
cas
de
cinq
à
dix
ans
de
prison
et
au
second
cas
des
travaux
forcés
à
temps.
Art.82
:
Celui
qui
aura
occasionné
à
autrui,
même
avec
son
consentement,
une
maladie
ou
incapacité
de
travail
en
lui
administrant
volontairement,
de
quelque
manière
que
ce
soit,
ou
en
le
défiant,
en
l’incitant
ou
en
le
contraignant
à
s’administrer
lui–même
des
substances
qui,
sans
être
de
nature
à
donner
la
mort,
sont
nuisibles
à
la
santé,
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
200.000
francs.
Le
tribunal
pourra
prononcer
l’interdiction
de
séjour.
Si
la
maladie
ou
incapacité
de
travail
personnel
a
duré
plus
de
vingt
jours
la
peine
sera
de
cinq
à
dix
ans
de
prison.
Au
cas
où
le
coupable
aura
administré
des
substances
de
nature
à
donner
la
mort,
mais
sans
intention
de
la
donner
et
sans
que
celle-‐ci
s’en
est
suivie,
la
peine
sera
celle
des
travaux
forcés
à
perpétuité.
CHAPITRE
IV
DE
L’HOMICIDE,
DES
BLESSURES
ET
COUPS
INVOLONTAIRES
ET
DU
DEFAUT
D’ASSISTANCE
13
Art.83
:
Quiconque,
par
maladresse,
imprudence,
inattention,
négligence
ou
inobservation
des
règlements
aura
commis
involontairement
un
homicide,
ou
en
aura
été
involontairement
la
cause,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
trois
mois
à
deux
ans
et
d’une
amende
de
50.001
à
100.000
de
francs.
S’il
est
résulté
du
défaut
d’adresse
ou
de
précaution
des
blessures,
coups
ou
maladie
entraînant
une
incapacité
de
travail
de
plus
de
douze
jours,
le
coupable
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
un
an
et
d’une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement.
Art.84
:
Sera
puni
d’un
emprisonnement
de
trois
mois
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
500.000
francs,
quiconque
s’abstient
volontairement
de
porter
à
une
personne
en
péril
l’assistance
que,
sans
risque
pour
lui
ni
pour
les
tiers,
il
pouvait
lui
prêter
soit
par
son
action
personnelle,
soit
en
provoquant
un
secours.
Art.85
:
Toute
personne
qui
aura
commis
un
outrage
à
la
pudeur
dans
un
lieu
public
sera
punie
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
six
mois
et
d’une
amende
de
100.002
à
300.000
francs
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement.
Tout
acte
contre
nature
commis
dans
un
lieu
ouvert
au
public
avec
un
individu
du
même
sexe
sera
considéré
comme
outrage
public
à
la
pudeur
et
puni
d’un
emprisonnement
de
six
mois
à
deux
ans
et
d’une
amende
de
150.000
à
600.000
francs.
Art.86
:
Tout
attentat
à
la
pudeur
consommé
ou
tenté
sans
violence
sur
la
personne
d’un
enfant
de
l’un
ou
de
l’autre
sexe,
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
800.000
francs.
L’emprisonnement
sera
de
deux
à
cinq
ans
si
l’enfant,
de
sexe
féminin,
âgé
de
dix
huit
ans
et
non
émancipé
par
le
mariage,
est
élève
d’un
établissement
scolaire
et
si
l’auteur
de
l’attentat
est
en
service
dans
cet
établissement.
Quiconque
aura
commis
un
attentat
à
la
pudeur
consommé
ou
tenté
avec
violence
contre
des
individus
de
l’un
ou
l’autre
sexe,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
cinq
à
dix
ans.
Art.87
:
Tout
acte
de
pénétration
sexuelle,
de
quelque
nature
qu’il
soit,
commis
sur
la
personne
d’autrui
par
violence,
contrainte,
menace
ou
surprise,
est
qualifié
de
viol.
Quiconque
aura
commis
le
crime
de
viol
sera
puni
des
travaux
forcés
à
temps.
Si
le
crime
a
été
commis
sur
la
personne
d’un
enfant
en
dessous
de
l’âge
de
18
ans
accomplis,
le
coupable
subira
le
maximum
de
la
peine
des
travaux
forcés
à
temps.
Tout
attentat
à
la
pudeur
consommé
ou
tenté
sur
la
personne
d’un
enfant
de
moins
de
quinze
ans
de
l’un
ou
l’autre
sexe
est
réputé
viol.
Dans
les
cas
précédents,
si
les
coupables
sont
les
ascendants
de
la
personne
sur
laquelle
a
été
commis
l’attentat,
s’ils
sont
de
la
classe
de
ceux
qui
ont
autorité
sur
elle,
s’ils
sont
instituteurs
ou
serviteurs
à
gages
des
personnes
ci–dessus
désignées,
ou
d’un
établissement
scolaire
dont
elle
est
l’élève,
s’ils
sont
ministres
d’un
culte
ou
si
le
coupable,
quel
qu’il
soit,
a
été
aidé
dans
son
crime
par
une
ou
plusieurs
personnes,
la
peine
sera
augmentée
d’un
degré.
Art.88
:
Le
viol
est
puni
de
la
peine
de
mort
lorsqu’il
a
entraîné
le
décès
de
la
victime
ou
s’il
a
été
précédé,
accompagné
ou
suivi
d’enlèvement,
de
tortures
ou
d’actes
de
14
barbarie.
Art.90
:
Sera
considéré
comme
proxénète
et
puni
d’un
emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs,
celui
:
1.
Qui,
d’une
manière
habituelle,
aide,
assiste
ou
protège
sciemment
la
prostitution
d’autrui
ou
le
racolage
en
vue
de
la
prostitution
;
2.
Qui,
sous
une
forme
quelconque,
partage
les
produits
de
la
prostitution
d’autrui
ou
reçoit
des
subsides
d’une
personne
se
livrant
habituellement
à
la
prostitution
;
3.
Qui,
vivant
sciemment
avec
une
personne
se
livrant
habituellement
à
la
prostitution,
ne
peut
justifier
de
ressources
suffisantes
pour
lui
permettre
de
subvenir
à
sa
propre
existence
;
4.
Qui
embauche,
entraîne
ou
entretient,
même
avec
son
consentement,
une
personne
même
majeure
en
vue
de
la
prostitution,
ou
la
livre
à
la
prostitution
ou
à
la
débauche
;
5.
Qui
fait
office
d’intermédiaire,
à
un
titre
quelconque
entre
les
personnes
se
livrant
à
la
prostitution
ou
à
la
débauche
et
les
individus
qui
exploitent
ou
rémunèrent
la
prostitution
ou
la
débauche
d’autrui.
Art.91
:
La
peine
sera
d’un
emprisonnement
de
trois
à
dix
ans
et
d’une
amende
de
200.000
à
2.000.000
de
francs
dans
les
cas
où
:
1.
Le
délit
a
été
commis
à
l’égard
d’un
mineur
;
2.
Le
délit
a
été
accompagné
de
contraintes,
d’abus
d’autorité
ou
de
dol.
Art.92
:
Sous
réserve
des
peines
plus
fortes
prévues
par
les
dispositions
réprimant
le
racolage
public,
sera
puni
des
peines
portées
au
précédent
article,
quiconque
aura
attenté
aux
mœurs
en
excitant,
favorisant
ou
facilitant
habituellement
la
débauche
ou
la
corruption
de
la
jeunesse
de
l’un
ou
de
l’autre
sexe
en
dessous
de
l’âge
de
18
ans.
Art.93
:
Tout
conjoint
qui,
sans
motif
grave
et
légitime,
aura
abandonné
le
domicile
conjugal
pendant
au
moins
deux
mois,
sera
puni
d’une
peine
d’emprisonnement
de
trois
mois
au
moins
à
deux
ans
au
plus.
Le
conjoint
plaignant
restera
maître
d’arrêter
l’effet
de
cette
condamnation
en
consentant
à
reprendre
la
vie
conjugale.
Art.95
:
Quiconque
étant
engagé
dans
les
liens
du
mariage
monogamique
en
aura
contracté
un
autre
avant
la
dissolution
du
précédent,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
six
mois
à
trois
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs.
L’officier
public
qui
aura
prêté
son
ministère
à
ce
mariage,
connaissant
l’existence
du
précédent,
sera
condamné
à
la
même
peine.
Art.96 : Le fait de harceler autrui en usant d’ordres, de menaces, de contraintes ou
15
de
pressions
graves,
dans
le
but
d’obtenir
des
faveurs
de
nature
sexuelle
par
une
personne
abusant
de
l’autorité
que
lui
confèrent
ses
fonctions,
est
puni
d’un
an
d’emprisonnement
et
de
50.002
à
500.000
francs
d’amende.
Art.97
:
Seront
punis
de
la
peine
de
cinq
à
dix
ans
de
prison,
ceux
qui,
sans
ordre
des
autorités
constituées
et
hors
les
cas
où
la
loi
ordonne
de
saisir
des
prévenus,
auront
arrêté,
détenu
ou
séquestré
des
personnes
quelconques.
Seront
également
punis
de
la
même
peine,
ceux
qui
auront
conclu
une
convention
ayant
pour
objet
d’aliéner
soit
à
titre
gratuit,
soit
à
titre
onéreux,
la
liberté
d’une
tierce
personne.
La
confiscation
de
l’argent,
des
objets
ou
valeurs
reçus
en
exécution
de
ladite
convention
sera
toujours
prononcée.
Le
maximum
de
la
peine
sera
toujours
prononcé
si
la
personne
faisant
l’objet
de
la
convention
est
âgée
de
moins
de
18
ans.
Art.98
:
Quiconque
aura
mis
ou
reçu
une
personne
en
gage,
quel
qu’en
soit
le
motif,
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
deux
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
200.000
francs.
La
peine
d’emprisonnement
pourra
être
portée
à
cinq
ans,
si
la
personne
mise
ou
reçue
en
gage
est
âgée
de
moins
de
dix
huit
ans.
Les
coupables
pourront,
en
outre,
dans
tous
les
cas,
être
privés
des
droits
mentionnés
à
l’article
24
du
présent
code
pendant
cinq
ans
au
moins
et
dix
ans
au
plus.
Art.101
:
Les
auteurs
d’arrestation
arbitraire
pratiquée
avec
un
faux
costume,
sous
un
faux
nom
ou
sur
un
faux
ordre
de
l’autorité
publique,
seront
punis
de
travaux
forcés
à
temps.
Si
la
personne
arrêtée,
détenue
ou
séquestrée
a
été
menacée
de
mort
ou
a
subi
des
dommages
corporels,
le
coupable
sera
puni
des
travaux
forcés
à
perpétuité.
Si
la
personne
arrêtée,
détenue
ou
séquestrée
a
été
soumise
à
des
tortures
corporelles,
traitements
cruels
ou
dégradants,
ou
si
la
mort
s’en
est
suivie,
la
peine
encourue
sera
la
peine
capitale.
CHAPITRE VII DES CRIMES ET DELITS ENVERS L’ENFANT ET LA FEMME
Art.102
:
Sera
punie
d’un
à
cinq
ans
d’emprisonnement,
toute
personne
coupable
de
substitution
d’un
enfant
à
un
autre,
ou
de
supposition
d’un
enfant
à
une
femme
qui
ne
sera
pas
accouchée.
Sera
puni
d’un
à
cinq
ans
d’emprisonnement,
celui
qui,
étant
chargé
de
la
garde
d’un
enfant,
ne
le
représentera
point
aux
personnes
qui
ont
droit
de
le
réclamer.
Art.103 : Sera puni de la peine d’emprisonnement de cinq à dix ans, quiconque, par
16
fraude
ou
violence,
aura
enlevé
ou
fait
enlever
des
mineurs
de
dix
huit
ans
ou
les
aura
entraînés,
détournés
ou
déplacés,
ou
les
aura
fait
entraîner,
détourner
ou
déplacer
des
lieux
où
ils
étaient
mis
par
ceux
sous
l’autorité
ou
sous
la
direction
desquels
ils
étaient
soumis
ou
confiés.
Si
le
mineur
ainsi
enlevé
ou
détourné
est
âgé
de
15
ans,
la
peine
sera
celle
des
travaux
forcés
à
temps.
Le
maximum
de
la
peine
des
travaux
forcés
à
temps
sera
appliqué
quel
que
soit
l’âge
du
mineur,
si
le
coupable
s’est
fait
payer
ou
a
eu
pour
but
de
se
faire
payer
une
rançon
par
les
personnes
sous
l’autorité
ou
la
surveillance
desquelles
le
mineur
était
placé.
Art.105
:
Lorsqu’une
mineure
ainsi
enlevée
ou
détournée
aura
épousé
son
ravisseur,
celui–ci
ne
pourra
être
poursuivi
que
sur
la
plainte
des
personnes
qui
ont
qualité
pour
demander
l’annulation
du
mariage
et
qu’après
que
cette
annulation
aura
été
prononcée.
Art.106
:
Quand
il
aura
été
statué
sur
la
garde
d’un
mineur
par
décision
de
justice
provisoire
ou
définitive,
le
père,
la
mère
ou
toute
autre
personne
qui
ne
représentera
pas
ce
mineur
à
ceux
qui
ont
le
droit
de
le
réclamer,
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
un
an
et
d’une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement.
Sera
puni
de
la
même
peine,
celui
qui,
même
sans
fraude
ou
violence,
l’enlèvera
ou
le
détournera,
ou
le
fera
enlever
ou
détourner
des
mains
de
ceux
auxquels
sa
garde
aura
été
confiée.
Art.107
:
Quiconque
aura
exposé
ou
fait
exposer,
délaissé
ou
fait
délaisser
en
un
lieu
solitaire
un
enfant
hors
d’état
de
se
protéger
lui-‐même
en
raison
de
son
état
physique,
sera
pour
ce
seul
fait
condamné
à
un
emprisonnement
d’un
à
trois
ans
et
une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs.
Art.108
:
La
peine
portée
au
précédent
article
sera
de
deux
à
cinq
ans
et
l’amende
doublée
si
l’auteur
est
l’ascendant
ou
toute
autre
personne
ayant
autorité
sur
l’enfant
ou
à
qui
il
a
été
confié.
Art.110
:
Toute
attirance
érotique
d’un
adulte
à
l’égard
d’un
enfant
constitue
le
délit
de
pédophilie.
Quiconque
se
sera
rendu
coupable
de
pédophilie,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
deux
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
2.000.000
de
francs.
En
cas
de
récidive,
la
peine
sera
portée
au
double
et
l’auteur
subira
la
peine
17
complémentaire
prévue
à
l’article
21
alinéa
3
du
présent
code.
Art.111
:
La
pornographie
est
une
représentation
complaisante
des
sujets
dans
une
œuvre
littéraire,
artistique
ou
cinématographique
portant
atteinte
aux
bonnes
mœurs.
Quiconque
se
sera
rendu
coupable
d’actes
pornographiques
à
l’égard
des
enfants,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
deux
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
2.000.000
de
francs.
En
cas
de
récidive,
la
peine
sera
portée
au
double.
Art.112
:
Quiconque,
aura
volontairement
fait
des
blessures,
porté
des
coups,
exercé
des
violences
et
voies
de
fait
ou
privé
d’aliments
une
femme
survivante
à
l’occasion
du
décès
de
son
conjoint,
de
cérémonies
de
deuil
et
de
veuvage,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
trois
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
2.000.000
de
francs.
Art.115
:
Si
les
mutilations
ont
entraîné
la
mort
de
la
victime,
les
auteurs
seront
punis
d’une
peine
de
travaux
forcés
à
perpétuité.
Art.116
:
Sera
puni
d’un
emprisonnement
de
six
mois
à
un
an
et
d’une
amende
de
50.002
à
500.000
francs,
celui
qui,
ayant
connaissance
d’une
excision
déjà
prévue
ou
pratiquée,
n’aura
pas
averti
les
autorités
publiques
compétentes.
Art.117
:
Lorsque
le
viol
prévu
à
l’article
88
du
présent
code,
aura
été
commis
sur
une
femme
particulièrement
vulnérable
en
raison
d’un
état
de
grossesse,
d’une
maladie,
d’une
infirmité
ou
d’une
déficience
physique
ou
mentale,
soit
sous
la
menace
d’une
arme,
soit
par
deux
ou
plusieurs
auteurs
ou
complices,
soit
par
un
ascendant
légitime,
naturel
ou
adoptif
de
la
victime
ou
par
une
personne
qui
a
abusé
de
l’autorité
que
lui
confèrent
ses
fonctions,
la
peine
sera
celle
des
travaux
forcés
à
perpétuité.
CHAPITRE
VIII
DES
TORTURES,
ACTES
DE
BARBARIE
ET
AUTRES
TRAITEMENTS
CRUELS,
INHUMAINS
ET
DEGRADANTS
18
Sur
une
personne
dont
la
particulière
vulnérabilité,
due
à
son
âge,
à
une
maladie,
à
une
infirmité,
à
une
déficience
physique
ou
psychique
ou
à
un
état
de
grossesse,
est
apparente
ou
connue
de
son
auteur
;
3.
Sur
un
ascendant
légitime
ou
naturel
ou
sur
les
père
ou
mère
adoptifs
;
4.
Sur
un
membre
du
Gouvernement,
un
Parlementaire,
un
Magistrat,
un
Juré,
un
Avocat,
un
Médecin,
un
Officier
Public
ou
ministériel
ou
tout
autre
dépositaire
de
l’autorité
publique
ou
chargée
d’une
mission
de
service
public,
dans
l’exercice
ou
à
l’occasion
de
l’exercice
de
ses
fonctions
ou
de
sa
mission,
lorsque
la
qualité
de
la
victime
est
apparente
ou
connue
de
l’auteur
;
5.
Sur
un
témoin,
une
victime
ou
une
partie
civile,
soit
pour
l’empêcher
de
dénoncer
les
faits,
de
porter
plainte
ou
de
déposer
en
justice,
soit
en
raison
de
la
dénonciation,
de
sa
plainte
ou
de
sa
déposition
;
6.
Par
le
conjoint
ou
le
concubin
de
la
victime
;
7.
Par
une
personne
dépositaire
de
l’autorité
publique
ou
chargée
d’une
mission
de
service
public
dans
l’exercice
ou
à
l’occasion
de
l’exercice
de
ses
fonctions
ou
de
sa
mission
;
8.
Par
plusieurs
personnes
agissant
comme
auteur
ou
complice
;
9.
Avec
préméditation
;
10.
Avec
usage
de
la
force.
La
peine
encourue
est
de
vingt
ans
de
travaux
forcés
lorsque
l’infraction
est
commise
sur
un
mineur
de
moins
dix
huit
ans
par
un
ascendant
légitime,
naturel
ou
adoptif
ou
par
toute
autre
personne
ayant
autorité
sur
le
mineur.
Art.120
:
La
torture
est
punie
de
la
peine
de
mort
lorsqu’elle
précède,
accompagne
ou
suit
un
crime.
Lorsqu’il
y
a
mutilation
ou
infirmité
permanente,
la
peine
sera
celle
des
travaux
forcés
à
perpétuité.
Art.121
:
Ceux
qui,
sans
autorisation
préalable
de
l’officier
public
dans
le
cas
où
elle
est
prescrite,
auront
fait
inhumer
un
individu
décédé,
seront
punis
d’un
mois
et
un
jour
à
trois
mois
d’emprisonnement
et
d’une
amende
de
100.002
à
200.000
francs
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement.
Art.122
:
Quiconque
aura
recélé
ou
caché
le
cadavre
d’une
personne
homicidée
ou
morte
des
suites
de
coups
et
blessures,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
six
mois
à
deux
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
400.000
francs
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement,
sans
préjudice
de
peines
plus
graves,
s’il
a
participé
au
crime.
Art.123
:
Sera
puni
d’un
emprisonnement
de
trois
mois
à
trois
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
400.000
francs,
quiconque
se
sera
rendu
coupable
du
délit
de
violation
de
tombeaux
ou
sépultures
sans
préjudice
des
peines
contre
ces
crimes
et
les
délits
qui
seraient
joints
à
celui–ci.
Les
mêmes
peines
seront
applicables
à
quiconque
aura
profané
ou
mutilé
un
cadavre
non
inhumé,
sans
préjudice
des
peines
contre
les
crimes
édictés
à
l’article
60
du
présent
code.
19
témoin
qui
a
déposé
contre
lui
subira
la
même
peine.
Art.128
:
Dans
tous
les
cas,
les
coupables
pourront
être
privés
des
droits
mentionnés
à
l’article
24
pendant
cinq
ans
au
moins
et
dix
ans
au
plus.
Les
biens
reçus
par
le
faux
témoin
à
cet
effet
seront
confisqués
au
profit
du
Trésor
Public.
Art.129
:
Quiconque,
soit
au
cours
d’une
procédure,
et
en
tout
état
de
cause,
soit
en
toute
matière
en
vue
d’une
demande
ou
d’une
défense
en
justice,
aura
usé
de
promesses,
offres
ou
présents,
de
pressions,
menaces,
voies
de
fait,
manœuvres
ou
artifices
pour
déterminer
autrui
à
faire
ou
délivrer
une
déposition,
une
déclaration
ou
une
attestation
mensongère,
sera,
que
cette
subornation
ait
ou
non
produit
son
effet,
puni
d’un
emprisonnement
d’un
à
trois
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
500.000
francs,
sans
préjudice
des
peines
plus
fortes
prévues
aux
articles
précédents
s’il
est
complice
d’un
faux
témoignage
qualifié
crime
ou
délit.
Art.130
:
L’interprète
qui,
en
matière
pénale
ou
civile,
aura
de
mauvaise
foi
dénaturé
la
substance
de
paroles
ou
de
documents
oralement
traduits,
sera
puni
des
peines
du
faux
témoignage
conformément
aux
dispositions
des
articles
124
et
suivants.
La
subornation
d’interprète
sera
punie
comme
subornation
de
témoin
selon
les
dispositions
de
l’article
précédent.
Art.131
:
Quiconque
aura,
par
quelque
moyen
que
ce
soit,
fait
une
dénonciation
calomnieuse
contre
un
ou
plusieurs
individus,
aux
officiers
de
police
administrative
ou
judiciaire
ou
à
toute
autorité
ayant
le
pouvoir
d’y
donner
suite
ou
de
saisir
l’autorité
compétente,
ou
encore
aux
supérieurs
hiérarchiques
ou
employeurs
du
dénoncé,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
cinq
ans
à
dix
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
500.000
francs.
Si
la
personne
dénoncée
faussement
devait
encourir
une
peine
criminelle,
l’auteur
de
la
dénonciation
calomnieuse
sera
puni
de
la
même
peine.
Le
tribunal
pourra,
en
outre,
ordonner
l’insertion
du
jugement
intégralement
ou
par
extrait,
dans
un
ou
plusieurs
journaux
et
aux
frais
du
condamné.
Si
le
fait
dénoncé
est
susceptible
de
sanction
pénale
ou
disciplinaire,
les
poursuites
pourront
20
être
engagées
en
vertu
du
présent
article,
soit
après
jugement
ou
arrêt
d’acquittement
ou
de
relaxe,
soit
après
ordonnance
ou
arrêt
de
non–lieu,
soit
après
classement
de
la
dénonciation
par
le
Magistrat,
le
fonctionnaire,
l’autorité
supérieure
ou
l’employeur,
compétent
pour
lui
donner
la
suite
qu’elle
était
susceptible
de
comporter.
La
juridiction
saisie
en
vertu
du
présent
article
sera
tenue
de
surseoir
à
statuer
si
des
poursuites
concernant
le
fait
dénoncé
sont
pendantes.
Art.133
:
Toute
allégation
ou
imputation
d’un
fait
qui
porte
atteinte
à
l’honneur
ou
à
la
considération
de
la
personne
ou
du
corps
auquel
le
fait
est
imputé,
constitue
une
diffamation.
Art.135
:
L’offense
comprend
l’outrage,
la
diffamation
et
l’injure.
L’offense
commise
soit
par
des
discours,
cris
ou
menaces
proférées
dans
des
lieux
ou
réunions
publics,
soit
par
des
écrits,
des
imprimés
vendus
ou
distribués,
mis
en
vente
ou
exposés
au
regard
du
public,
contre
les
dépositaires
en
exercice
des
pouvoirs
de
la
nation
que
sont
le
Président
de
la
République,
les
membres
du
Gouvernement,
les
parlementaires,
sera
punie
d’un
emprisonnement
de
trois
à
dix
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
500.000
francs
ou
l’une
de
ces
deux
peines
seulement.
Sera
punie
de
la
même
peine,
l’offense
contenue
dans
une
correspondance
circulant
à
couvert.
Cependant,
l’offense
commise
en
présence
du
Président
de
la
République
sera
punie
de
cinq
à
dix
ans
et
d’une
amende
de
200.000
à
2.000.000
de
francs
ou
l’une
de
ces
deux
peines
seulement.
Quant
à
l’offense
qui
a
lieu
en
présence
des
autres
dépositaires
des
pouvoirs
de
la
nation,
la
peine
sera
de
deux
à
cinq
ans
et
l’amende
de
200.000
à
1.000.000
de
francs
ou
l’une
de
ces
deux
peines
seulement.
Art.136
:
L’offense
commise
publiquement
envers
les
chefs
d’Etat
étrangers,
les
Chefs
de
Gouvernement
étrangers,
les
Ministres
d’un
Gouvernement
étranger
et
les
membres
d’une
délégation
officielle
en
mission
en
République
Centrafricaine,
sera
punie
d’un
emprisonnement
de
trois
mois
à
un
an
et
d’une
amende
de
100.002
à
400.000
francs.
21
l’occasion
de
leur
exercice,
quelque
outrage
tendant
à
inculper
leur
honneur
ou
leur
délicatesse,
celui
qui
aura
adressé
cet
outrage
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
deux
ans.
Art.142
:
Tout
individu
qui,
même
sans
arme
et
sans
qu’il
en
soit
résulté
une
blessure,
aura
frappé
l’une
des
autorités
visées
aux
articles
135,
136
et
137
ou
un
Magistrat
dans
l’exercice
de
ses
fonctions
ou
à
l’occasion
de
cet
exercice,
ou
commis
toute
autre
violence
ou
voie
de
fait
envers
eux
dans
les
mêmes
circonstances,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
deux
à
cinq
ans.
Le
coupable
sera
en
outre
privé
des
droits
mentionnés
à
l’article
24
du
présent
code
pendant
cinq
ans
au
moins
et
dix
ans
au
plus,
à
compter
du
jour
où
il
aura
subi
sa
peine.
Art.145
:
Est
puni
d’un
emprisonnement
de
six
mois
à
deux
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
500.000
francs
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement,
celui
qui,
soit
par
des
gestes,
paroles
ou
cris
proférés
dans
les
lieux
ouverts
au
public,
soit
par
tout
procédé
destiné
à
atteindre
le
public,
porte
atteinte
à
l’honneur
ou
à
la
considération
d’une
personne
en
lui
imputant
directement
ou
non,
des
faits
dont
il
ne
peut
rapporter
la
preuve.
La
vérité
de
l’imputation
peut
toujours
être
prouvée
sauf
:
-‐
Lorsqu’elle
concerne
la
vie
privée
de
la
victime
;
-‐
Lorsqu’elle
se
réfère
à
un
fait
remontant
à
plus
de
dix
ans
;
-‐
Ou
lorsqu’elle
se
réfère
à
un
fait
constituant
une
infraction
amnistiée
ou
prescrite
qui
a
donné
lieu
à
une
condamnation
effacée
par
la
réhabilitation
ou
la
révision.
Art.146
:
Est
puni
d’un
emprisonnement
de
trois
mois
à
un
an
et
d’une
amende
de
100.002
à
500.000
francs
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement,
celui
qui
sans
22
avoir
été
provoqué,
use
à
l’encontre
d’une
personne
d’une
expression
outrageante,
d’un
geste,
d’un
terme
de
mépris
ou
d’une
invective
qui
ne
renferme
l’imputation
d’aucun
fait.
Art.148
:
Les
médecins,
chirurgiens
et
autres
personnels
de
santé,
ainsi
que
les
Pharmaciens,
les
Sages–femmes
et
toutes
autres
personnes
dépositaires,
par
état
ou
profession
ou
par
fonctions
temporaires
ou
permanentes,
des
secrets
qu’on
leur
confie,
qui,
hors
le
cas
où
la
loi
les
y
oblige
ou
les
y
autorise
à
porter
dénonciation
auront
révélé
ces
secrets,
seront
punis
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
six
mois
et
d’une
amende
de
100.002
à
400.000
francs
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement.
Toutefois,
les
personnes
ci–dessus
énumérées,
sans
être
tenues
de
dénoncer
les
avortements
et
tous
actes
jugés
par
elles
criminels
dont
elles
ont
eu
connaissance
à
l’occasion
de
l’exercice
de
leur
profession,
n’encourent
pas,
si
elles
les
dénoncent,
les
peines
prévues
au
paragraphe
précédent.
Citées
en
justice
dans
une
procédure,
elles
demeurent
libres
de
fournir
leur
témoignage
à
la
justice
sans
s’exposer
à
aucune
peine.
Art.149
:
Sera
puni
d’un
emprisonnement
de
cinq
à
dix
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs,
quiconque
se
sera
livré
à
des
pratiques
de
charlatanisme
ou
de
sorcellerie
susceptibles
de
troubler
l’ordre
public
ou
de
porter
atteinte
aux
personnes
ou
à
la
propriété
ou
aura
participé
à
l’achat,
à
la
vente,
à
l’échange
ou
au
don
des
restes
et
ossements
humains.
L’interdiction
de
séjour
comme
peine
complémentaire
sera
toujours
prononcée.
Art.150
:
Lorsque
ces
pratiques
auront
occasionné
des
blessures
graves
ou
des
infirmités
permanentes,
la
peine
sera
celle
des
travaux
forcés
à
temps.
Lorsqu’il
en
sera
résulté
la
mort,
les
auteurs
seront
punis
de
travaux
forcés
à
perpétuité.
23
d’exploitation
de
mineurs
de
moins
de
18
ans,
est
punie
de
la
peine
des
travaux
forcés
à
temps,
indépendamment
de
l’utilisation
d’un
des
moyens
mentionnés
à
l’alinéa
premier
du
présent
article.
Les
fins
d’exploitation
comprennent,
entre
autres,
l’exploitation
de
la
prostitution
d’autrui
ou
d’autres
formes
d’exploitation
sexuelle,
le
travail
ou
les
services
forcés,
l’esclavage
ou
les
pratiques
analogues
à
l’esclavage,
la
servitude
ou
le
prélèvement
d’organes.
T
I
T
R
E
IV
DES
CRIMES
CONTRE
LA
PERSONNE
HUMAINE
CHAPITRE
I
DU
CRIME
DE
GENOCIDE
Art.152
:
Sont
qualifiées
crime
de
génocide,
les
violations
des
dispositions
du
Statut
de
Rome
de
la
Cour
Pénale
Internationale
et
notamment
le
fait
de
commettre
ou
de
faire
commettre
l’un
quelconque
des
actes
ci-‐après,
en
exécution
d’un
plan
concerté,
dans
l’intention
de
détruire
en
tout
ou
en
partie,
un
groupe
national,
ethnique,
racial
ou
religieux,
ou
un
groupe
déterminé
à
partir
de
tout
critère
arbitraire
:
-‐
Le
meurtre
de
membres
du
groupe
;
-‐
L’atteinte
grave
à
l’intégrité
physique
ou
psychique
des
membres
du
groupe
;
-‐
La
soumission
intentionnelle
du
groupe
à
des
conditions
d’existence
de
nature
à
entraîner
sa
destruction
totale
ou
partielle;
-‐
Les
mesures
visant
à
entraver
les
naissances
au
sein
du
groupe
;
-‐
Le
transfert
forcé
d’enfants
du
groupe
à
un
autre
groupe.
Art.153
:
Constitue
un
crime
contre
l’humanité,
l’un
quelconque
des
actes
ci-‐après
lorsqu’il
est
commis
dans
le
cadre
d’une
attaque
généralisée
ou
systématique
lancée
contre
toute
population
civile
et
en
connaissance
de
cette
attaque
:
-‐
Le
meurtre
;
-‐
L’extermination
;
-‐
La
déportation
ou
transfert
forcé
de
population
;
-‐
La
réduction
en
esclavage
;
-‐
La
pratique
massive
et
systématique
d’exécutions
sommaires
;
-‐
Les
disparitions
forcées
de
personnes
;
-‐
L’emprisonnement
ou
autre
forme
de
privation
grave
de
liberté
physique
en
violation
des
dispositions
fondamentales
du
droit
international
;
-‐
La
pratique
de
la
torture
et
des
actes
inhumains
;
-‐
Le
viol,
l’esclavage
sexuel,
la
prostitution
forcée,
la
grossesse
forcée,
la
stérilisation
forcée
ou
toute
autre
forme
de
violence
sexuelle
de
gravité
comparable
;
-‐
La
persécution
de
tout
groupe
ou
de
toute
collectivité
identifiable
pour
des
motifs
d’ordre
politique,
racial,
national,
ethnique,
culturel,
religieux
ou
en
fonction
d’autres
critères
universellement
reconnus
comme
inadmissible
en
droit
international,
suivant
les
dispositions
du
Statut
de
Rome
;
-‐
Les
crimes
d’apartheid
;
-‐
Tous
autres
actes
inhumains
de
caractère
analogue
causant
intentionnellement
de
grandes
souffrances
ou
des
atteintes
graves
à
l’intégrité
physique
ou
à
la
santé
physique
ou
mentale.
Art.154
:
Aux
fins
du
présent
code,
on
entend
par
‶
crime
de
guerre
“
:
Les
infractions
graves
aux
conventions
de
Genève
du
12
août
1949
à
savoir,
l’un
quelconque
des
actes
y
mentionnés
lorsqu’ils
visent
des
personnes
ou
des
biens
protégés
par
les
dispositions
desdites
conventions.
24
Art.155
:
Constituent
également
des
crimes
de
guerre,
les
autres
violations
graves
des
lois
et
coutumes
applicables
aux
conflits
armés
internationaux
dans
le
cadre
établi
du
droit
international.
Art.157
:
Les
dispositions
de
l’article
précédent
s’appliquent
aussi
aux
conflits
armés
qui
opposent
de
manière
prolongée
sur
son
territoire,
l’Etat
Centrafricain
à
des
groupes
armés
organisés
ou
des
groupes
armés
organisés
entre
eux.
CHAPITRE
IV
DES
DISPOSITIONS
COMMUNES
AU
CRIME
DE
GENOCIDE,
AUX
CRIMES
CONTRE
L’HUMANITE
ET
AUX
CRIMES
DE
GUERRE
Art.158
:
Le
crime
de
génocide,
les
crimes
de
guerre
et
les
crimes
contre
l’humanité
sont
punis
de
la
peine
de
mort.
Art.161
:
L’auteur
ou
le
complice
d’un
crime
visé
par
le
présent
chapitre
ne
peut
être
exonéré
de
sa
responsabilité
du
seul
fait
qu’elle
a
accompli
un
acte
prescrit
ou
autorisé
par
des
dispositions
législatives
ou
réglementaires
ou
un
acte
commandé
par
l’autorité
légitime.
Toutefois,
la
juridiction
tient
compte
de
cette
circonstance
lorsqu’elle
détermine
la
peine
et
en
fixe
le
quantum.
Art.162
:
L’action
publique
relative
aux
crimes
prévus
par
les
sections
I,
II
et
III
du
présent
titre
ainsi
que
l’action
civile
et
l
TIT RE V DES CRIMES ET DELITS CONTRE LES BIENS CHAPITRE I DU VOL
25
3.
La
soustraction
frauduleuse
d’un
véhicule
quel
qu’il
soit
ou
d’une
embarcation,
si
le
coupable
a
eu
l’intention
de
se
l’approprier
contre
le
gré
du
propriétaire,
même
temporairement
;
4.
Les
modifications
ou
altérations
frauduleuses
d’installations,
de
distribution
d’électricité,
eau,
gaz,
téléphone
et
les
pirateries
informatiques,
électroniques
ou
autres
sources
d’énergie,
ayant
pour
but
de
diminuer
les
redevances
dues
par
l’utilisateur
ou
d’augmenter
les
redevances
dues
par
un
abonné
régulier
;
5.
Les
filouteries
commises
au
préjudice
des
restaurateurs
et
hôteliers
par
des
individus
qui,
se
sachant
dans
l’impossibilité
absolue
de
payer
se
sont
fait
servir
des
boissons
ou
des
aliments
qu’ils
auront
consommés
ou
des
chambres
qu’ils
auront
effectivement
occupées
;
toutefois,
l’occupation
du
logement
ne
devra
pas
avoir
excédé
une
durée
de
dix
jours
;
6.
Les
filouteries
commises
au
préjudice
des
conducteurs
de
voitures
de
place
ou
tout
autre
véhicule
par
des
individus
qui,
se
sachant
dans
l’impossibilité
absolue
de
payer,
les
auront
pris
en
location.
Art.165
:
Ne
pourront
donner
lieu
qu’à
des
réparations
civiles
les
soustractions
commises
:
1.
Par
le
mari
au
préjudice
de
sa
femme,
par
la
femme
au
préjudice
de
son
mari
;
par
un
veuf
ou
une
veuve
quant
aux
choses
qui
auraient
appartenu
au
conjoint
décédé
;
2.
Par
des
enfants
ou
autres
descendants
au
préjudice
de
leurs
pères
ou
mères
ou
autres
descendants
;
par
des
pères
ou
mères
ou
autres
ascendants
au
préjudice
de
leurs
enfants
ou
autres
descendants
;
3.
Par
les
alliés
au
même
degré,
à
condition
que
les
soustractions
soient
commises
pendant
la
durée
du
mariage
et
en
dehors
d’une
période
pendant
laquelle
les
époux
sont
autorisés
à
vivre
séparément
;
Tous
autres
individus
qui
auraient
recélé
ou
utilisé
à
leur
profit
tout
ou
partie
des
objets
volés,
seront
punis
comme
coupables
de
recel
conformément
aux
dispositions
des
articles
206
et
207
du
présent
code.
Art.166
:
Les
vols
visés
aux
articles
163
et
164
du
présent
code
et
les
tentatives
de
ces
mêmes
délits
seront
punis
d’un
emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
500.000
francs.
Art.167 : Tout vol commis à main armée est passible de la peine de mort.
Art.168
:
Sera
puni
des
travaux
forcés
à
perpétuité,
tout
individu
coupable
de
vol
commis
avec
trois
des
circonstances
suivantes
:
1.
Si
le
vol
a
été
commis
la
nuit
;
2.
S’il
a
été
commis
par
deux
ou
plusieurs
personnes
;
3.
Si
le
vol
a
été
commis
soit
à
l’aide
d’effraction
extérieure
ou
intérieure,
d’escalade,
de
fausses
clés,
dans
une
maison,
appartement,
chambre
ou
logement
habité
ou
servant
à
l’habitation,
bâtiment
ou
entrepôt,
soit
en
prenant
le
titre
ou
en
revêtant
l’uniforme
d’un
agent
de
l’autorité
civile
ou
militaire,
ou
en
alléguant
un
faux
ordre
de
l’autorité
civile
ou
militaire
;
4.
Si
le
vol
a
été
commis
avec
violence
;
La
même
peine
sera
applicable
en
cas
de
vol
commis
avec
violences
si
l’incapacité
de
travail
provoquée
par
la
violence
est
égale
ou
supérieure
à
vingt
jours.
Art.169
:
Sera
puni
des
travaux
forcés
de
dix
à
vingt
ans,
tout
individu
coupable
de
vol
commis
soit
avec
effraction
extérieure
ou
intérieure
ou
à
l’aide
d’escalade
ou
de
fausses
clés,
dans
une
maison,
appartement,
chambre,
logement
habité
ou
servant
à
l’habitation,
bâtiment
ou
entrepôt,
soit
en
prenant
le
titre
ou
en
revêtant
l’uniforme
d’un
agent
de
l’autorité
civile
ou
militaire,
ou
alléguant
un
faux
ordre
de
l’autorité
26
civile
ou
militaire,
ou
qui
aura
fait
usage
d’un
véhicule
motorisé
pour
faciliter
son
acte
ou
favoriser
sa
fuite.
La
même
peine
sera
applicable
à
tout
individu
coupable
de
vol
commis
avec
violence,
si
l’incapacité
de
travail
provoquée
par
la
violence
a
été
nulle
ou
inférieure
à
vingt
jours.
Art.170
:
Sera
puni
de
cinq
à
dix
ans
d’emprisonnement,
tout
individu
coupable
d’un
vol
commis
la
nuit
dans
une
maison
ou
un
bâtiment
ou
entrepôt
ou,
si
le
vol
a
été
commis
le
jour,
avec
l’une
des
circonstances
suivantes
:
1.
En
réunion
;
2.
Si
le
voleur
est
domestique
ou
un
homme
au
service
à
gage,
même
lorsqu’il
aura
commis
le
vol
envers
des
personnes
qu’il
ne
servait
pas,
mais
qui
se
trouvaient,
soit
dans
la
maison
de
son
maître,
soit
dans
celle
où
il
l’accompagnait
ou,
si
c’est
un
ouvrier,
compagnon
ou
apprenti
dans
la
maison,
l’atelier
ou
le
magasin
de
son
maître,
ou
un
individu
travaillant
habituellement
dans
l’habitation
où
il
aura
volé.
Art.171
:
Tout
individu
qui,
pour
commettre
un
vol,
aura
enlevé
ou
tenté
d’enlever
des
bornes
servant
de
séparation
aux
propriétés,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
deux
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
50.002
à
500.000
francs.
rt.175
:
Quiconque,
soit
en
faisant
usage
de
faux
noms
et
de
fausses
qualités,
soit
en
employant
des
manœuvres
frauduleuses
pour
persuader
l’existence
d’entreprises
fausses
ou
simulées,
d’un
pouvoir
ou
d’un
crédit
imaginaire
ou
pour
faire
naître
l’espérance
ou
la
crainte
d’un
succès,
d’un
accident
ou
de
tout
autre
événement
chimérique,
se
sera
fait
remettre
ou
délivrer
ou
aura
tenté
de
se
faire
remettre
des
fonds,
des
meubles
ou
des
obligations,
dispositions,
billets,
promesses,
quittances
ou
décharges
et
aura
par
un
de
ces
moyens,
escroqué
ou
tenté
d’escroquer
la
totalité
ou
partie
de
la
fortune
d’autrui,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
deux
à
dix
ans
et
d’une
amende
de
400.000
francs
à
4.000.000
de
francs.
Si
le
délit
a
été
commis
par
une
personne
ayant
fait
appel
au
public
en
vue
de
l’émission
d’actions,
obligations,
27
bons,
parts
et
titres
quelconques,
soit
d’une
société,
soit
d’une
entreprise
commerciale
ou
industrielle,
l’emprisonnement
pourra
être
porté
à
vingt
ans
et
l’amende
à
8.000.000
de
francs.
Art.176
:
Celui
qui,
de
mauvaise
foi
a,
soit
émis
un
chèque
sans
provision
préalable
et
disponible
ou
avec
une
provision
inférieure
au
montant
du
chèque,
soit
retiré
après
l’émission
tout
ou
partie
de
la
provision,
soit
fait
défense
au
tiré
de
payer,
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
2.000.000
de
francs.
Sera
puni
de
la
même
peine,
celui
qui,
sciemment,
a
accepté
de
recevoir
un
chèque
émis
dans
les
conditions
visées
à
l’alinéa
précédent.
Est
passible
des
peines
d’escroquerie
prévues
par
l’article
175
du
présent
code
:
-‐
Celui
qui
a
contrefait
ou
falsifié
un
chèque
;
-‐
Celui
qui
a
sciemment
accepté
de
recevoir
un
chèque
contrefait
ou
falsifié.
A
l’occasion
des
poursuites
pénales
exercées
contre
le
tireur,
le
bénéficiaire
qui
s’est
constitué
partie
civile,
est
recevable
à
demander
devant
les
juges
de
l’action
publique
une
somme
égale
au
montant
du
chèque,
sans
préjudice,
le
cas
échéant,
de
tous
dommages–intérêts.
Il
pourra
néanmoins,
s’il
le
préfère,
agir
en
paiement
de
sa
créance
devant
la
juridiction
civile.
Le
chèque
postal
et
la
carte
bancaire
sont
assimilés
au
chèque
bancaire
pour
l’application
des
dispositions
précédentes.
Art.177
:
Quiconque
abusant
d’un
blanc–seing
qui
lui
aura
été
confié,
aura
frauduleusement
écrit
au–dessus
une
obligation
ou
décharge,
ou
tout
autre
acte
pouvant
compromettre
la
personne
ou
la
fortune
du
signataire,
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
2.000.000
de
francs.
Dans
le
cas
où
le
blanc–seing
ne
lui
aurait
pas
été
confié,
il
sera
poursuivi
comme
faussaire
et
puni
comme
tel.
Art.179
:
Sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
4.000.000
de
francs,
tout
acquéreur
ou
détenteur
de
biens
nantis
qui
les
détruit
ou
tente
de
les
détruire,
les
détourne
ou
tente
de
les
détourner,
les
altère
ou
tente
de
les
altérer
d’une
manière
quelconque
en
vue
de
faire
échec
aux
droits
du
créancier.
Sera
punie
de
la
même
peine,
toute
manœuvre
frauduleuse
destinée
à
priver
le
créancier
de
son
privilège
sur
les
biens
nantis
ou
à
les
diminuer.
28
deux
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
400.000
à
4.000.000
de
francs.
Il
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
deux
à
dix
ans
et
d’une
amende
de
400.000
à
4.000.000
de
francs
si
la
garde
des
objets
saisis
et
qu’il
aura
volontairement
détruits
ou
détournés,
tenté
de
détruire
ou
de
détourner
avait
été
confiée
à
un
tiers.
La
même
peine
prévue
au
premier
alinéa
du
présent
article
sera
également
applicable
à
tout
débiteur,
emprunteur
ou
tiers,
donneur
de
gages
qui
aura
détourné
ou
tenté
de
détourner,
volontairement
détruit
ou
tenté
de
détruire
les
objets
donnés
par
lui
à
titre
de
gage.
Celui
qui
aura
recelé
sciemment
des
objets
détournés,
le
conjoint,
les
ascendants
ou
descendants
du
saisi,
du
débiteur,
de
l’emprunteur
ou
du
tiers
donneur
de
gages
qui
l’auront
aidé
dans
la
destruction,
le
détournement
ou
la
tentative
de
destruction
ou
de
détournement
de
ces
objets,
seront
punis
d’une
peine
égale
à
celle
qu’il
aura
encourue.
Art.181
:
Seront
punies
des
mêmes
peines,
les
personnes
coupables
de
toutes
manœuvres
destinées
à
priver
le
créancier
de
son
privilège
sur
les
biens
nantis
ou
saisis
ou
à
les
diminuer.
Art.182
:
Dans
tous
les
cas
prévus
aux
chapitres
I,
II
et
III
du
présent
titre,
le
coupable
pourra
être
privé
en
tout
ou
partie
des
droits
de
l’article
24
pour
une
durée
maximum
de
dix
ans.
Art.183
:
Seront
punis
d’un
emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs
:
1°
Ceux
qui
auront
tenu
une
maison
de
jeux
de
hasard
sans
autorisation
et
y
auront
admis
le
public,
soit
librement,
soit
sur
la
présentation
des
intéressés
ou
affiliés,
les
banquiers
de
cette
maison;
2°
Ceux
qui
auront
établi
ou
tenu
des
loteries
non
autorisées
par
la
loi,
tous
les
administrateurs,
préposés
ou
agents
de
ces
établissements.
Les
coupables
pourront
être
de
plus,
à
compter
du
jour
où
ils
auront
subi
leur
peine,
interdits
pendant
cinq
ans
au
moins
et
dix
ans
au
plus
des
droits
mentionnés
à
l’article
24
du
présent
code.
Dans
tous
les
cas,
seront
confisqués
au
profit
du
Trésor
Public,
tous
les
fonds
ou
effets
qui
seront
trouvés,
exposés
au
jeu
ou
mis
à
la
loterie,
les
meubles,
instruments,
ustensiles,
appareils
employés
ou
destinés
au
service
des
jeux
ou
des
loteries,
les
meubles
et
les
effets
mobiliers
dont
les
lieux
sont
garnis
ou
décorés.
29
adjudication
publique,
procéderont
ou
participeront
à
une
remise
aux
enchères
sans
le
concours
d’un
officier
ministériel
compétent.
CHAPITRE
VI
DE
LA
VIOLATION
DES
REGLEMENTS
RELATIFS
AUX
MANUFACTURES
DE
COMMERCE
ET
AUX
ARTS
Art.185
:
Sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
trois
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs,
quiconque,
à
l’aide
de
violences,
voies
de
faits,
menaces
ou
manœuvres
frauduleuses,
aura
amené
ou
maintenu,
tenté
d’amener
ou
de
maintenir
une
cessation
concertée
de
travail,
dans
le
but
de
forcer
la
hausse
ou
la
baisse
des
salaires
ou
de
porter
atteinte
au
libre
exercice
de
l’industrie
ou
du
travail.
Art.186
:
Tout
directeur,
commis,
ouvrier
de
fabrique
qui
aura
communiqué
ou
tenté
de
communiquer
à
quiconque
des
secrets
de
la
fabrique
où
il
est
employé,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
deux
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
200.000
à
4.000.000
de
francs.
Art.187
:
Seront
punis
d’un
emprisonnement
de
deux
mois
à
deux
ans
et
d’une
amende
de
400.000
à
8.000.000
de
francs
tous
ceux
qui
:
1.
Par
des
faits
faux
ou
calomnieux,
auront
semé
sciemment
dans
le
public,
par
des
offres
jetées
sur
le
marché
à
dessein
de
troubler
les
cours,
par
des
suroffres
faites
aux
prix
que
demandaient
les
vendeurs
eux
–
mêmes,
par
des
voies
ou
moyens
frauduleux
quelconques
;
2.
Exerçant
ou
tentant
d’exercer,
soit
individuellement,
soit
par
réunion
ou
coalition,
une
action
sur
le
marché
dans
le
but
de
se
procurer
un
bien
qui
ne
serait
pas
le
résultat
du
jeu
naturel
de
l’offre
et
de
la
demande,
auront
directement
ou
par
personne
interposée
opéré
ou
tenté
d’opérer
la
hausse
ou
la
baisse
artificielle
du
prix.
Art.188
:
La
peine
sera
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
trois
ans
et
d’une
amende
de
400.000
à
10.000.000
de
francs,
si
la
hausse
ou
la
baisse
ont
été
opérées
ou
tentées
sur
des
grains,
farine,
substances
farineuses,
denrées
alimentaires,
boissons,
combustibles
ou
engrais
commerciaux.
L’emprisonnement
pourra
être
porté
à
cinq
ans
et
l’amende
à
20.000.000
de
francs,
s’il
s’agit
de
denrées
ou
marchandises
qui
ne
rentrent
pas
dans
l’exercice
habituel
de
la
profession
du
délinquant.
Art.189
:
Toute
diffusion,
toute
édition
d’écrits,
de
composition
musicale,
de
dessin,
de
peinture
ou
toute
autre
production,
imprimée
ou
gravée
en
entier
ou
en
partie,
au
mépris
des
lois
et
règlements
relatifs
à
la
propriété
des
auteurs,
est
une
contrefaçon
et
toute
contrefaçon
est
un
délit.
Art.190
:
Le
délit
d’ouvrages
contrefaits
et
l’introduction
sur
le
territoire
de
la
République
Centrafricaine
de
tels
ouvrages
sont
un
délit
de
la
même
espèce.
30
contrefaits
seront
aussi
confisquées
et
détruites.
Art.193
:
Dans
les
cas
prévus
par
les
articles
précédents,
le
produit
des
confiscations
ou
les
recettes
confisquées
seront
remises
au
propriétaire,
pour
l’indemniser
d’autant
du
préjudice
qu’il
aura
souffert
;
le
surplus
de
son
indemnité
ou
l’entière
indemnité,
s’il
n’y
a
eu
ni
vente
d’objets
confisqués
ni
saisie
de
recettes,
sera
réglé
par
les
voies
ordinaires.
Art.194
:
Toute
personne
physique
ou
morale
chargée
de
fournitures,
d’entreprises
ou
régie
pour
le
compte
des
armées
ou
des
administrations
publiques,
qui,
sans
y
avoir
été
contrainte
par
une
force
majeure,
aura
fait
manquer
le
service
dont
il
est
chargé,
sera
punie
d’un
emprisonnement
de
cinq
à
dix
ans
de
prison
et
d’une
amende
de
100.002
à
2.000.000
de
francs,
le
tout
sans
préjudice
de
peines
plus
fortes
en
cas
d’intelligence
avec
l’ennemi
s’il
s’agit
des
armées.
Art.197
:
Quoique
le
service
n’est
pas
manqué,
si
par
négligence,
les
livraisons
et
les
travaux
ont
été
retardés
ou
s’il
y
a
eu
fraude
sur
la
nature,
la
qualité
ou
la
quantité
des
travaux,
de
la
main
d’œuvre
ou
des
choses
fournies,
les
coupables
seront
punis
d’un
emprisonnement
de
six
mois
au
moins
et
de
cinq
ans
au
plus
et
d’une
amende
de
100.002
à
2.000.000
de
francs.
Dans
les
divers
cas
prévus
par
les
articles
composant
le
présent
chapitre,
la
poursuite
ne
pourra
être
faite,
que
sur
la
dénonciation
des
autorités
publiques
compétentes.
CHAPITRE
VIII
DU
BLANCHIMENT
SECTION
1
DU
BLANCHIMENT
SIMPLE
ET
DU
BLANCHIMENT
AGGRAVE
31
actes
;
2.
La
dissimulation
ou
le
déguisement
de
la
nature,
de
l’origine,
de
l’emplacement
de
la
disposition,
du
mouvement
ou
de
la
propriété
de
biens
provenant
d’un
crime
ou
d’un
délit
;
3.
L’acquisition,
la
détention
ou
l’utilisation
des
biens
provenant
d’un
crime
ou
d’un
délit
;
4.
La
participation
à
l’un
des
actes
visés
au
présent
article,
l’association
pour
commettre
ledit
acte,
les
tentatives
de
le
perpétrer,
le
fait
d’aider,
d’inciter
ou
de
conseiller
quelqu’un
à
le
faire
ou
le
fait
d’en
faciliter
l’exécution.
La
connaissance
de
l’origine
des
biens
ou
l’intention
de
commettre
les
faits
susvisés
nécessaire
en
tant
qu’éléments
de
l’infraction
peut
être
établie
à
partir
de
circonstances
de
fait
objectives.
Art.201
:
Dans
le
cas
de
condamnation
pour
l’une
des
infractions
prévues
aux
articles
199
et
200,
la
juridiction
compétente
doit
ordonner
la
confiscation
des
biens
objet
de
l’infraction,
y
compris
les
revenus
et
autres
avantages
qui
en
ont
été
tirés.
Art.202
:
Lorsque
le
crime
ou
le
délit
dont
proviennent
les
biens
et
les
fonds
sur
lesquels
ont
porté
les
opérations
de
blanchiment
est
puni
d’une
peine
privative
de
liberté
pour
une
durée
supérieure
à
celle
de
l’emprisonnement
encouru
en
application
des
articles
199
et
200,
le
blanchiment
est
puni
de
la
peine
attachée
à
l’infraction
dont
son
auteur
a
eu
connaissance
et,
si
cette
infraction
est
accompagnée
de
circonstances
aggravantes,
des
peines
attachées
aux
seules
circonstances
dont
il
a
eu
connaissance.
Art.205
:
Les
peines
applicables
aux
personnes
morales
sont
celles
prévues
à
l’article
20
du
présent
code.
Art.206 : Ceux qui, sciemment, auront recelé en tout ou partie des choses
32
soustraites,
détournées
ou
obtenues
à
l’aide
d’un
crime
ou
d’un
délit,
seront
punis
d’un
à
dix
ans
d’emprisonnement
et
d’une
amende
de
100.002
à
2.000.000
de
francs,
sans
préjudice
des
peines
plus
fortes
s’il
échet,
en
cas
de
complicité
de
crime.
Art.207
:
Dans
le
cas
où
une
peine
afflictive
ou
infamante
est
applicable
au
fait
qui
a
procuré
les
choses
recelées,
le
receleur
sera
puni
de
la
peine
attachée
par
la
loi,
au
crime
et
aux
circonstances
du
crime
dont
il
aura
eu
connaissance
au
temps
du
recel.
Néanmoins,
la
peine
de
mort
sera
remplacée
à
l’égard
des
receleurs
par
celle
des
travaux
forcés
à
perpétuité.
L’amende
prévue
à
l’article
précédent
pourra
toujours
être
prononcée.
Art.208
:
Sera
punie
d’une
peine
d’emprisonnement
de
six
mois
à
deux
ans
et/ou
d’une
amende
de
100.001
à
1.000.000
de
francs,
toute
personne
tenue
d’accomplir
une
des
formalités
prescrites
à
l’article
25
et
suivants
de
l’Acte
Uniforme
relatif
au
droit
commercial
général
et
qui
s’en
serait
abstenue,
ou
encore
qui
aurait
effectué
une
formalité
par
fraude.
Art.209
:
Sera
punie
d’une
peine
d’emprisonnement
de
six
mois
à
deux
ans
et/ou
d’une
amende
de
100.001
à
1.000.000
de
francs,
toute
personne
qui
se
rendra
coupable
d’une
inscription
de
sûreté
mobilière,
effectuée
par
fraude,
ou
portant
des
indications
inexactes
données
de
mauvaise
foi.
La
juridiction
compétente,
en
prononçant
la
condamnation,
pourra
ordonner
la
rectification
de
la
mention
inexacte
dans
les
termes
qu’elle
déterminera.
Art.210
:
Sera
puni
des
peines
prévues
à
l’article
précédant,
le
locataire-‐gérant
d’un
fonds
de
commerce
qui
omet
d’indiquer
en
tête
de
ses
bons
de
commandes,
factures
et
autres
documents
à
caractère
financier
ou
commercial,
son
numéro
d’immatriculation
au
registre
de
commerce
et
du
crédit
immobilier
ou
sa
qualité
de
locataire
gérant.
33
dépositaire,
une
liste
des
actionnaires
ou
des
bulletins
de
souscription
ou
de
versement
mentionnant
des
souscriptions
fictives
ou
des
versements
de
fonds
qui
n’ont
pas
été
mis
définitivement
à
la
disposition
de
la
société
;
3.
sciemment,
par
simulation
de
souscriptions
ou
de
versements
ou
par
publication
de
souscriptions
ou
de
versement
qui
n’existent
pas
ou
de
tous
autres
faits
faux,
aura
obtenu
ou
tenté
d’obtenir
des
souscriptions
ou
des
versements
;
4.
sciemment,
pour
provoquer
des
souscriptions
ou
des
versements,
aura
publié
les
noms
de
personnes
désignées
contrairement
à
la
vérité
comme
étant
ou
devant
être
attachées
à
la
société
à
titre
quelconque
ou
aura
frauduleusement
fait
attribuer
à
un
apport
en
nature,
une
évaluation
supérieure
à
sa
valeur
réelle.
Art.212
:
Seront
punis
d’une
peine
d’emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et/ou
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs,
ceux
qui
auront
sciemment
négocié
:
1.
des
actions
nominatives
qui
ne
sont
pas
demeurées
sous
la
forme
nominative
jusqu’
à
leur
entière
libération
;
2.
des
actions
d’apport
avant
l’expiration
du
délai
pendant
lequel
elles
ne
sont
pas
négociables
;
3.
des
actions
de
numéraire
pour
lesquelles
le
versement
du
quart
du
nominal
n’a
pas
été
effectué.
Art.213
:
Seront
punis
d’une
peine
d’emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et/ou
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs,
les
dirigeants
sociaux
qui,
en
l’absence
d’inventaire
ou
au
moyen
d’inventaire
frauduleux,
auront
sciemment
opéré
entre
les
actionnaires
ou
les
associés
la
répartition
de
dividendes
fictifs.
Art.214
:
Encourent
une
peine
d’emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et/ou
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs,
les
dirigeants
sociaux
qui
auront
sciemment,
même
en
l’absence
de
toute
distribution
de
dividendes,
publié
ou
présenté
aux
actionnaires
ou
associés
en
vue
de
dissimuler
la
véritable
situation
de
la
société,
des
états
financiers
de
synthèse
ne
donnant
pas,
pour
chaque
exercice,
une
image
fidèle
des
opérations
de
l’exercice,
de
la
situation
financière
et
de
celle
du
patrimoine
de
cette
période.
Art.215
:
Encourt
une
peine
d’emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et/ou
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs,
tout
gérant
de
la
SARL,
l’administrateur,
le
président
directeur
général,
le
directeur
général,
l’administrateur
général
ou
l’administrateur
général
adjoint
qui,
de
mauvaise
foi,
aura
fait
des
biens
ou
du
crédit
de
la
société
un
usage
qu’
il
savait
contraire
à
l’intérêt
de
celle-‐ci,
à
des
fins
personnelles
matérielles
ou
morales
ou
pour
favoriser
une
autre
personne
morale
dans
laquelle
il
était
intéressé,
directement
ou
indirectement.
Art.216:
Encourent
une
peine
d’emprisonnement
de
six
mois
à
deux
ans
et
d’une
amende
de
100.001
à
2.000.000
de
francs,
ceux
qui
sciemment,
auront
empêché
un
actionnaire
ou
un
associé
de
participer
à
une
assemblée
générale.
Art.217
:
Encourent
une
peine
d’emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et/ou
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs,
les
administrateurs,
président
du
34
conseil
d’administration,
président
directeur
général,
directeur
général
ou
administrateur
général
adjoint
d’une
société
anonyme
qui,
lors
d’une
augmentation
de
capital,
auront
émis
des
actions
ou
des
coupures
d’actions
:
1.
Avant
que
le
certificat
du
dépositaire
ait
été
établi
;
2.
Sans
que
les
formalités
préalables
à
l’augmentation
de
capital
aient
été
régulièrement
accomplies
;
3.
Sans
que
le
capital
antérieurement
souscrit
de
la
société
ait
été
intégralement
libéré
;
4.
Sans
que
les
nouvelles
actions
d’apport
aient
été
intégralement
libérées
avant
l’inscription
modificative
au
registre
du
commerce
et
du
crédit
mobilier
;
5.
Sans
que
les
actions
nouvelles
aient
été
libérées
d’un
quart
au
moins
de
leur
valeur
nominale
au
moment
de
la
souscription
;
6.
Le
cas
échéant,
sans
que
l’intégralité
de
la
prime
d’émission
ait
été
libérée
au
moment
de
la
souscription.
Les
mêmes
sanctions
pénales
sont
également
applicables
aux
personnes
visées
au
présent
article
qui
n’auront
pas
maintenu
les
actions
de
numéraire
sous
forme
nominative
jusqu’
à
leur
entière
libération.
Art.218
:
Encourent
une
peine
d’emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et/ou
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs,
les
dirigeants
sociaux
qui,
lors
d’une
augmentation
de
capital
:
1.
n’auront
pas
fait
bénéficier
les
actionnaires,
proportionnellement
au
montant
de
leurs
actions,
d’un
droit
préférentiel
de
souscription
des
actions
de
numéraire
lorsque
ce
droit
n’a
pas
été
supprimé
par
l’assemblée
générale
et
que
les
actionnaires
n’y
ont
pas
renoncé
;
2.
n’auront
pas
fait
réserver
aux
actionnaires
un
délai
de
vingt
jours
au
moins
à
dater
de
l’ouverture
de
la
souscription,
sauf
lorsque
ce
délai
a
été
clos
par
anticipation
;
3.
n’auront
pas
attribué
les
actions
rendues
disponibles,
faute
d’
un
nombre
suffisant
de
souscriptions
à
titre
irréductible,
aux
actionnaires
qui
ont
souscrit
à
titre
réductible
un
nombre
d’
actions
supérieur
à
celui
qu’ils
pouvaient
souscrire
à
titre
irréductible,
proportionnellement
aux
droits
dont
ils
disposent
;
4.
n’auront
pas
réservé
les
droits
des
titulaires
de
bons
de
souscription.
Art.219
:
Encourent
une
peine
d’emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et/ou
d’une
amende
de
100.000
à
5.000.000
de
francs,
les
dirigeants
sociaux
qui,
sciemment,
auront
donné
ou
confirmé
des
indications
inexactes,
dans
les
rapports
présentés
à
l’assemblée
générale
appelée
à
décider
de
la
suppression
du
droit
préférentiel
de
souscription.
Art.220
:
Encourt
un
emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs,
l’administrateur,
le
président
directeur
général,
le
directeur
général,
l’administrateur
général
ou
l’administrateur
général
adjoint
qui,
sciemment,
aura
procédé
à
une
réduction
de
capital
:
1.
sans
respecter
l’égalité
des
actionnaires
;
2.
sans
avoir
communiqué
le
projet
de
réduction
de
capital
aux
commissaires
aux
comptes
45
jours
avant
la
tenue
de
l’assemblée
générale
appelée
à
statuer
sur
la
réduction
de
capital.
Art.221
:
Encourent
un
emprisonnement
de
six
mois
à
deux
ans
et/ou
d’une
amende
de
500.000
à
2.000.000
de
francs,
les
dirigeants
sociaux
qui
n’auront
pas
provoqué
la
désignation
des
commissaires
aux
comptes
de
la
société
ou
ne
les
auront
pas
convoqués
aux
assemblées
générales.
35
Art.222
:
Encourt
une
peine
d’emprisonnement
de
six
mois
à
deux
ans
et/ou
d’une
amende
de
500.000
à
2.000.000
de
francs,
toute
personne
qui,
soit
en
son
nom
personnel,
soit
à
titre
d’associé
d’une
société
de
commissaires
aux
comptes,
aura
sciemment
accepté,
exercé
ou
conservé
des
fonctions
de
commissaires
aux
comptes,
nonobstant
les
incompatibilités
légales.
Article
223
:
Encourt
une
peine
d’un
à
cinq
ans
et/ou
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs,
tout
commissaire
aux
comptes
qui,
soit
en
son
nom
personnel,
soit
à
titre
d’associé
d’une
société
de
commissaires
aux
comptes,
aura
sciemment
donné
ou
confirmé
des
informations
mensongères
sur
la
situation
de
la
société
ou
qui
n’aura
pas
révélé
au
ministère
public
les
faits
délictueux
dont
il
aura
eu
connaissance.
Art.224
:
Encourent
une
peine
d’emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et/ou
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs,
les
dirigeants
sociaux
ou
toute
personne
au
service
de
la
société
qui,
sciemment,
auront
mis
obstacle
aux
vérifications
ou
au
contrôle
des
commissaires
aux
comptes
ou
qui
auront
refusé
la
communication,
sur
place,
de
toutes
les
pièces
utiles
à
l’exercice
de
leur
mission
et
notamment
de
tous
contrats,
livres,
documents
comptables
et
registres
de
procès-‐
verbaux.
CHAPITRE
IV
DES
INFRACTIONS
RELATIVES
A
LA
DISSOLUTION
ET
A
LA
LIQUIDATION
DES
SOCIETES
COMMERCIALES
Art.225
:
Seront
punis
d’une
peine
d’emprisonnement
de
deux
à
dix
ans
et/ou
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs,
les
dirigeants
de
société
qui,
sciemment,
lorsque
les
capitaux
propres
de
la
société
deviennent
inférieurs
à
la
moitié
du
capital
social
du
fait
des
pertes
constatées
dans
les
états
financiers
de
synthèse
:
1.
n’auront
pas
fait
convoquer,
dans
les
quatre
mois
qui
suivent
l’approbation
des
états
financiers
de
synthèse
ayant
fait
apparaître
ces
pertes,
l’assemblée
générale
extraordinaire
à
l’effet
de
décider,
s’il
y
a
lieu,
la
dissolution
anticipée
de
la
société
;
2.
n’auront
pas
déposé
au
greffe
du
tribunal
chargé
des
affaires
commerciales,
inscrit
au
registre
du
commerce
et
du
crédit
mobilier
et
publié
dans
un
journal
habilité
à
recevoir
les
annonces
légales,
la
dissolution
anticipée
de
la
société.
Art.226
:
Sera
puni
d’une
peine
d’emprisonnement
de
deux
à
dix
ans
et/ou
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs,
le
liquidateur
d’une
société
qui,
sciemment
:
1.
n’aura
pas,
dans
le
délai
d’un
mois
à
compter
de
sa
nomination,
publié
dans
un
journal
habilité
à
recevoir
les
annonces
légales
du
siège
social,
l’acte
le
nommant
liquidateur
et
déposé
au
registre
du
commerce
et
du
crédit
mobilier
les
décisions
prononçant
la
dissolution
;
2.
n’aura
pas
convoqué
les
associés,
en
fin
de
liquidation,
pour
statuer
sur
le
compte
définitif
de
la
liquidation,
sur
le
quitus
de
sa
gestion
et
la
décharge
de
son
mandat
et
pour
constater
la
clôture
de
la
liquidation
;
3.
n’aura
pas
déposé
au
greffe
du
tribunal
chargé
des
affaires
commerciales,
les
comptes
définitifs
qu’il
a
établis,
auxquels
il
est
tenu
d’
y
joindre
soit
la
décision
de
l’assemblée
générale
des
associés
statuant
sur
les
comptes
de
la
liquidation,
le
quitus
de
la
gestion
du
liquidateur
et
la
décharge
de
son
mandat,
soit
à
défaut,
la
36
décision
de
justice
rendue
par
la
juridiction
compétente
approuvant
ses
comptes.
Art.227
:
Lorsque
la
liquidation
intervient
sur
décision
judiciaire,
encourt
une
peine
d’emprisonnement
de
deux
à
dix
ans
et
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs,
le
liquidateur
qui,
sciemment
:
1.
n’aura
pas,
dans
les
six
mois
de
sa
nomination,
présenté
un
rapport
sur
la
situation
active
et
passive
de
la
société
en
liquidation
et
sur
la
poursuite
des
opérations
de
liquidation,
ni
sollicité
les
autorisations
nécessaires
pour
les
terminer
;
2.
n’aura
pas,
dans
les
trois
mois
de
la
clôture
de
chaque
exercice,
établi
les
états
financiers
de
synthèse
au
vu
de
l’inventaire
et
un
rapport
écrit
dans
lequel
il
rend
compte
des
opérations
de
liquidation
au
cours
de
l’exercice
écoulé
;
3.
n’aura
pas
permis
aux
associés
d’exercer,
en
période
de
liquidation,
leur
droit
de
communication
des
documents
sociaux
dans
les
mêmes
conditions
qu’antérieurement
;
4.
n’aura
pas
convoqué
les
associés,
au
moins
une
fois
par
an,
pour
leur
rendre
compte
des
états
financiers
de
synthèse
en
cas
de
continuation
de
l’exploitation
sociale
;
5.
n’aura
pas
déposé,
à
un
compte
de
consignation
ouvert
dans
une
banque
au
nom
de
la
société
en
liquidation,
dans
le
délai
de
quinze
jours
à
compter
de
la
décision
de
répartition,
les
sommes
affectées
aux
répartitions
entre
les
associés
et
les
créanciers
;
6.
n’aura
pas
déposé,
sur
un
compte
de
consignations
ouvert
dans
les
écritures
du
Trésor,
dans
le
délai
d’
un
an
à
compter
de
la
clôture
de
la
liquidation,
les
sommes
attribuées
à
des
créanciers
ou
à
des
associés
et
non
réclamées
par
eux.
Art.228
:
Sera
puni
d’une
peine
d’emprisonnement
de
deux
à
dix
ans,
et/
ou
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs,
le
liquidateur
qui,
de
mauvaise
foi
:
1.
aura
fait
des
biens
ou
du
crédit
de
la
société
en
liquidation,
un
usage
qu’il
savait
contraire
à
l’intérêt
de
celle-‐ci,
à
des
fins
personnelles
ou
pour
favoriser
une
autre
personne
morale
dans
laquelle
il
était
intéressé,
directement
ou
indirectement
;
2.
aura
concédé
tout
ou
partie
de
l’actif
de
la
société
en
liquidation
à
une
personne
ayant
eu
dans
la
société
la
qualité
d’associé
en
nom,
de
commandité,
de
gérant,
de
membre
du
conseil
d’administration,
d’administrateur
général
ou
de
commissaire
aux
comptes,
sans
avoir
obtenu
le
consentement
unanime
des
associés
ou,
à
défaut,
l’autorisation
de
la
juridiction
compétente.
Art.229
:
Encourent
une
peine
d’emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et/
ou
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs,
les
présidents,
administrateurs
ou
les
directeurs
généraux
de
société
qui
auront
émis
des
valeurs
mobilières
offertes
au
public
:
1.
sans
qu’une
notice
soit
insérée
dans
un
journal
habilité
à
recevoir
les
annonces
légales,
préalablement
à
toute
mesure
de
publicité
;
2.
sans
que
les
prospectus
et
circulaires
reproduisent
les
énonciations
de
la
notice
prévue
au
paragraphe
1er
du
présent
article,
et
contiennent
la
mention
de
l’insertion
de
cette
notice
au
journal
habilité
à
recevoir
les
annonces
légales
avec
référence
au
numéro
dans
lequel
elle
a
été
publiée
;
3.
sans
que
les
affiches
et
les
annonces
dans
les
journaux
reproduisent
les
mêmes
énonciations
ou
tout
au
moins
un
extrait
de
ces
énonciations
avec
référence
à
ladite
notice,
et
indications
du
numéro
du
journal
habilité
à
recevoir
les
annonces
légales
dans
lequel
elle
a
été
publiée
;
4.
sans
que
les
affiches,
les
prospectus
et
les
circulaires
mentionnent
la
signature
de
la
personne
ou
37
du
représentant
de
la
société
dont
l’offre
émane
et
précisent
si
les
valeurs
offertes
sont
cotées
ou
non
et,
dans
l’affirmative,
à
quelle
bourse
;
5.
la
même
sanction
pénale
sera
applicable
aux
personnes
qui
auront
servi
d’intermédiaires
à
l’occasion
de
la
cession
de
valeurs
mobilières
sans
qu’aient
été
respectées
les
prescriptions
du
présent
article.
Art.230
:
Seront
punis
d’une
peine
d’emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et/ou
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs,
les
entrepreneurs
individuels
et
les
dirigeants
sociaux
qui
:
-‐
n’ont
pas,
pour
chaque
exercice
social,
dressé
l’inventaire
et
établi
les
états
financiers
annuels
ainsi
que,
le
cas
échéant,
le
rapport
des
gestions
et
le
bilan
social
;
-‐
ont
sciemment
établi
et
communiqué
des
états
financiers
ne
présentant
pas
une
image
fidèle
du
patrimoine,
de
la
situation
financière
et
du
résultat
de
l’exercice.
Art.231
:
Sera
puni
d’une
peine
d’emprisonnement
de
deux
à
cinq
ans
et/ou
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs,
le
détenteur
ou
toute
autre
personne
qui,
par
des
manœuvres
frauduleuse,
prive
le
créancier
nanti
de
ses
droits
ou
les
diminue.
Art.232
:
Sera
punie
des
peines
prévues
à
l’article
précédant,
le
preneur
ou
toute
personne
qui,
par
des
manœuvres
frauduleuses,
prive
le
bailleur
de
son
privilège
totalement
ou
partiellement.
Art.233
:
Sera
puni
d’une
peine
d’emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et/ou
d’une
amende
de
500.000
à
2.000.000
de
francs,
le
débiteur
saisi
ou
le
tiers
détenteurs
entre
les
mains
de
qui
la
saisie
a
été
effectuée
qui
n’a
pas
respecté
son
obligation
de
gardien.
Art.234
:
Sera
puni
des
peines
prévues
à
l’article
précédant,
le
débiteur,
le
détenteur
ou
toute
autre
personne
qui
aurait
aliéné
ou
déplacé
les
objets
saisis.
Art.235
:
Sera
puni
d’une
peine
d’emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et/ou
d’une
amende
de
1.000.000
à
2.000.000
de
francs,
le
commissaire
priseur
ou
tout
autre
auxiliaire
de
justice
chargé
de
la
vente
qui
a
reçu
une
somme
au
dessus
des
enchères.
CHAPITRE
IX
DE
LA
BANQUEROUTE,
DES
INFRACTIONS
ASSIMILEES
ET
AUTRES
INTRACTIONS
Art.236
:
Sera
puni
d’une
peine
d’emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et/ou
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs,
tout
commerçant,
toute
personne
physique
et
tout
associé
de
sociétés
commerciales
investi
de
la
qualité
de
commerçant,
qui
se
rendrait
coupable
de
la
banqueroute
simple,
en
se
trouvant
en
38
état
de
cessation
de
paiements
notamment
dans
un
des
cas
suivants
:
1.
s’il
a
contracté
sans
recevoir
des
valeurs
en
échange,
des
engagements
jugés
trop
importants
eu
égard
à
sa
situation
lorsqu’il
les
a
contractés
;
2.
si,
dans
l’intention
de
retarder
la
constatation
de
la
cessation
de
ses
paiements,
il
a
fait
des
achats
en
vue
d’une
revente
au
dessous
des
coûts
ou
si,
dans
la
même
intention,
il
a
employé
des
moyens
ruineux
pour
se
procurer
des
fonds
;
3.
si,
sans
excuse
légitime,
il
ne
fait
pas
au
greffe
de
la
juridiction
compétente
la
déclaration
de
son
état
de
cessation
des
paiements
dans
le
délai
de
trente
jours
;
4.
si
sa
comptabilité
est
incomplète
ou
irrégulièrement
tenue
ou
s’il
n’a
tenu
aucune
comptabilité
conforme
aux
règles
comptables
et
aux
usages
reconnus
de
la
profession
eu
égard
à
l’importance
de
l’entreprise
;
5.
si,
ayant
été
déclaré
deux
fois
en
état
de
cessation
des
paiements
dans
un
délai
de
cinq
ans,
ces
procédures
ont
été
clôturées
pour
insuffisance
d’actif.
Art.237:
Sera
puni
d’un
emprisonnement
de
deux
à
dix
ans
et/ou
d’une
amende
de
2.000.000
à
10.000.000
de
francs,
tout
commerçant,
toute
personne
physique
et
tout
associé
de
sociétés
commerciales
investi
de
la
banqueroute
frauduleuse,
en
cessation
de
paiement
et
qui
:
1.
a
soustrait
sa
comptabilité
;
2.
a
détourné
ou
dissipé
tout
ou
partie
de
son
actif
;
3.
soit
dans
les
écritures,
soit
par
des
actes
publics
ou
des
engagements
sous
seing
privé,
soit
dans
son
bilan,
s’est
frauduleusement
reconnu
débiteur
de
sommes
qu’il
ne
devait
pas
;
4.
a
exercé
la
profession
commerciale
contrairement
à
une
interdiction
prévue
par
les
Actes
Uniformes
de
l’OHADA
ou
par
la
loi
en
vigueur
en
République
Centrafricaine
;
5.
après
la
cessation
des
paiements,
a
payé
un
créancier
au
préjudice
de
la
masse
;
6.
a
stipulé
avec
un
créancier
des
avantages
particuliers
à
raison
de
son
vote
dans
les
délibérations
de
la
masse
ou
qui
a
fait
avec
un
créancier
un
traité
particulier
duquel
résulterait
pour
ce
dernier
un
avantage
à
la
charge
de
l’actif
du
débiteur
à
partir
du
jour
de
la
décision
d’ouverture
;
7.
a,
de
mauvaise
foi,
à
l’occasion
d’une
procédure
de
règlement
judiciaire,
présenté
un
compte
de
résultat,
un
bilan,
un
état
des
créances
et
des
dettes
ou
un
état
actif
ou
passif
des
privilèges
et
sûretés,
inexact
ou
incomplet
;
8.
a,
sans
autorisation
du
Président
de
la
juridiction
compétente,
accompli
un
des
actes
interdits
par
les
dispositions
de
l’article
11
de
l’Acte
Uniforme
relatif
au
redressement
et
liquidation
judiciaire.
Art.238
:
Sera
punie
d’une
peine
d’emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et/ou
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs,
toute
personne
physique
dirigeante
de
personnes
morales
assujetties
aux
procédures
collectives,
toute
personne
représentante
permanente
de
personne
morale
dirigeante
et
de
tout
dirigeant
de
droit
ou
de
fait
qui
a
:
1.
consommé
des
sommes
appartenant
à
la
personne
morale
en
faisant
des
opérations
de
pur
hasard
ou
des
opérations
fictives
;
2.
dans
l’intention
de
retarder
la
constatation
de
la
cessation
des
paiements
de
la
personne
morale,
fait
des
achats
en
vue
d’une
revente
en
dessous
du
cours
ou,
dans
la
même
intention,
employé
des
moyens
ruineux
pour
se
procurer
des
fonds
;
3.
après
cessation
des
paiements
de
la
personne
morale,
payé
ou
fait
payer
un
créancier
au
préjudice
de
la
masse
;
4.
fait
contracter
par
la
personne
morale,
pour
le
compte
d’autrui,
sans
qu’elle
reçoive
de
valeurs
en
échange,
des
engagements
jugés
trop
importants
eu
égard
à
sa
situation
lorsque
ceux-‐ci
ont
été
contractés
;
5.
tenu
ou
fait
tenir
ou
laissé
tenir
irrégulièrement
ou
incomplètement
la
comptabilité
de
la
personne
morale
dans
les
conditions
prévues
à
l’article
228-‐4
de
l’Acte
Uniforme
39
relatif
au
redressement
et
liquidation
judiciaire
;
6.
omis
de
faire
au
greffe
de
la
juridiction
compétente,
dans
le
délai
de
trente
jours,
la
déclaration
de
l’état
de
cessation
des
paiements
de
la
personne
morale
;
7.
en
vue
de
soustraire
tout
ou
partie
de
leur
patrimoine
aux
poursuites
de
la
personne
morale
en
état
de
cessation
de
paiement
ou
à
celles
des
associés
ou
des
créanciers
de
la
personne
morale,
détourné
ou
dissimulé
une
partie
de
leurs
biens
ou
qui
se
sont
frauduleusement
reconnus
débiteurs
de
sommes
qu’ils
ne
devaient
pas.
Art.241
:
Sera
puni
d’une
peine
d’emprisonnement
de
deux
à
cinq
ans,
tout
conjoint,
descendant,
ascendant
ou
collatéral
du
débiteur
ou
ses
alliés
qui,
à
l’insu
du
débiteur,
aurait
détourné,
diverti
ou
recelé
des
effets
dépendant
de
l’actif
du
débiteur
en
état
de
cessation
des
paiements.
La
juridiction
compétente
saisie,
statue
sur
les
dommages-‐
intérêts
et
sur
la
réintégration
dans
le
patrimoine
du
débiteur,
40
des
biens,
droits
ou
actions
soustraits.
Art.242
:
Sera
puni
des
peines
prévues
à
l’article
236
du
présent
code
pour
les
infractions
commises
par
une
personne
faisant
appel
au
public
au
préjudice
d’un
loueur,
dépositaire,
mandataire,
constituant
de
nantissement,
prêteur
à
usage
ou
maître
d’ouvrage,
tout
syndic
d’une
procédure
collective
qui
:
1.
exerce
une
activité
professionnelle
sous
le
couvert
de
l’entreprise
du
débiteur
masquant
ses
agissements
;
2.
dispose
du
crédit
ou
des
biens
du
débiteur
comme
ses
biens
propres
;
3.
dissipe
les
biens
du
débiteur
;
4.
poursuit
abusivement
et
de
mauvaise
foi,
dans
son
intérêt
personnel,
soit
directement,
soit
indirectement,
une
exploitation
déficitaire
de
l’entreprise
du
débiteur
;
5.
en
violation
des
dispositions
de
l’article
51
de
l’Acte
Uniforme
portant
organisation
des
procédures
collectives
d’apurement
du
passif,
se
rend
acquéreur
pour
son
compte,
directement
ou
indirectement,
des
biens
du
débiteur.
Art.243
:
Sera
puni
des
mêmes
peines
pour
les
infractions
commises
au
préjudice
d’un
incapable,
le
créancier
qui
a
:
1.
stipulé
avec
le
débiteur
ou
avec
toute
personne,
des
avantages
particuliers
à
raison
de
son
vote
dans
les
délibérations
de
la
masse
;
2.
fait
un
traité
particulier
duquel
il
résulterait
en
sa
faveur
un
avantage
à
la
charge
de
l’actif
du
débiteur
à
partir
du
jour
de
la
décision
d’ouverture
de
la
procédure
collective.
Art.244
:
Les
conventions
prévues
au
présent
article
sont,
en
outre,
déclarées
nulles
par
la
juridiction
répressive,
à
l’égard
de
toute
personne,
même
du
débiteur.
Dans
le
cas
où
l’annulation
de
ces
conventions
est
poursuivie
par
la
voie
civile,
l’action
est
portée
devant
la
juridiction
compétente
pour
l’ouverture
de
la
procédure
collective.
Le
créancier
est
tenu
de
rapporter,
à
qui
de
droit,
les
mesures
ou
valeurs
qu’il
a
reçues
en
vertu
des
conventions
annulées.
L’annulation
d’un
avantage
particulier
n’entraîne
pas
l’annulation
du
concordat
sous
réserve
des
dispositions
de
l’article
140
de
l’Acte
Uniforme
portant
organisation
des
procédures
collectives
d’apurement
du
passif.
Sans
préjudice
des
dispositions
relatives
au
casier
judiciaire,
toutes
décisions
de
condamnation
rendues
en
vertu
des
dispositions
du
présent
chapitre
sont,
aux
frais
des
condamnés,
affichées
et
publiées
dans
un
journal
habilité
à
recevoir
les
annonces
légales
ainsi
que,
par
extrait
sommaire,
au
journal
officiel
mentionnant
le
numéro
du
journal
d’annonces
légales
ou
la
première
insertion
a
été
publiée.
Art.245
:
Seront
punies
d’une
peine
d’emprisonnement
de
deux
à
dix
ans
et/ou
d’une
amende
de
1.000.000
à
5.000.000
de
francs
:
-‐
les
personnes
convaincues
d’avoir,
dans
l’intérêt
du
débiteur,
soustrait,
recélé
ou
dissimulé
tout
ou
partie
de
biens
meubles
ou
immeubles,
sans
préjudice
de
l’application
des
dispositions
pénales
relatives
à
la
complicité
;
-‐
les
personnes
convaincues
d’avoir
frauduleusement
produit
dans
la
procédure
collective,
soit
en
leur
nom,
soit
par
personne
interposée
ou
supposition
de
personnes
des
créances
supposées
;
-‐
les
personnes
qui,
faisant
le
commerce
sous
le
nom
d’autrui
ou
sous
un
nom
supposé,
ont
de
mauvaise
fois,
détourné,
dissimulé
ou
tenté
de
dissimuler
une
partie
de
leurs
biens.
41
T
I
T
R
E
VII
DE
QUELQUES
INFRACTIONS
SPECIALES
CHAPITRE
I
DES
DROGUES,
STUPEFIANTS,
DE
L’INTERDICTION
DE
SEJOUR,
DE
L’USURE,
DU
VIH/SIDA
ET
AUTRES
MALADIES
SEXUELLEMENT
TRANSMISSIBLES
Art.246
:
Lorsqu’une
personne
aura
commis
une
infraction
en
rapport
avec
les
drogues,
stupéfiants
et
les
substances
psychotropes,
il
sera
fait
application
des
dispositions
de
la
loi
n°
01.011
du
18
Juillet
2001.
Art.247
:
L’interdit
de
séjour
qui,
en
violation
de
l’arrêté
qui
lui
a
été
notifié,
paraît
dans
un
lieu
qui
lui
est
interdit,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
trois
mois
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs.
La
même
peine
sera
appliquée
à
l’individu
qui
sera
trouvé
sur
le
territoire
de
la
République
en
violation
d’un
arrêté
d’expulsion
régulièrement
notifié.
Art.249
:
Quiconque,
se
sachant
séropositif,
aura
sciemment
contaminé
ou
tenté
de
contaminer
autrui,
de
quelque
manière
que
ce
soit,
sera
puni
de
la
peine
des
travaux
forcés
à
perpétuité.
La
peine
encourue
est
d’un
à
cinq
ans
pour
l’auteur
de
la
contamination
ou
de
la
tentative
de
contamination
atteint
d’une
maladie
ou
affectation
grave
ou
incurable,
sexuellement
transmissible.
Art.250
:
Est
puni
d’un
emprisonnement
de
trois
mois
à
deux
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs
ou
de
l’une
de
ses
deux
peines
seulement,
celui
qui,
hors
les
cas
prévus
par
la
loi
:
1.
procède
au
dépistage
du
VIH/SIDA
ou
de
toutes
autres
maladies
sexuellement
transmissibles
sur
une
personne
sans
son
consentement
;
2.
révèle
le
cas
de
séropositivité
d’une
personne
sans
son
consentement.
CHAPITRE
III
DE
L’EXPOSITION
D’AUTRUI
A
UN
RISQUE
DE
MORT
ET
DES
RECHERCHES
BIOMEDICALES
ILLICITES
42
portée
à
dix
ans
et
l’amende
à
10.000.000
de
francs
lorsque
la
victime
est
un
mineur.
Art.253
:
Sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
à
trois
ans
et
d’une
amende
de
100.000
à
1.000.000
de
francs,
quiconque
aura
exposé
directement
autrui
à
un
risque
immédiat
de
mort
ou
de
blessures
de
nature
à
entraîner
une
mutilation
ou
une
infirmité
permanente,
par
la
violation
manifestement
délibérée
d’une
obligation
particulière
de
sécurité
ou
de
prudence
imposée
par
la
loi
ou
le
règlement.
Art.254:
Sera
puni
d’un
mois
à
trois
ans
d’emprisonnement
et
d’une
amende
de
500.000
à
5.000.000
de
francs
:
1.
Le
fait
de
pratiquer
ou
de
faire
pratiquer
une
recherche
biomédicale
sur
autrui
sans
son
consentement
;
2.
Le
fait
d’obtenir
d’autrui
l’un
de
ses
organes
ou
le
prélèvement
de
tissu,
cellule
ou
produit
de
son
corps
contre
un
paiement,
quelle
que
soit
la
forme
;
3.
Le
fait
d’obtenir
des
embryons
humains
contre
un
paiement,
quelle
que
soit
la
forme.
Art.255
:
Sera
punie
de
la
peine
des
travaux
forcés
à
temps
et
d’une
amende
de
50.000.000
à
250.000.000
de
francs,
toute
personne
qui
commet
l’un
des
actes
suivants
:
1-‐
le
recel,
la
détention,
l’utilisation,
la
cession,
l’aliénation
ou
la
dispersion
de
matières
nucléaires,
sans
y
être
habilité,
et
entraînant
ou
pouvant
entraîner
la
mort
ou
des
dommages
corporels
pour
autrui
ou
des
dégâts
matériels
;
2-‐
le
vol
de
matières
nucléaires
;
3-‐
le
détournement
ou
toute
autre
appropriation
indue
de
matières
nucléaires
;
4-‐
le
fait
d’exiger
des
matières
nucléaires
par
la
menace,
le
recours
à
la
force
ou
par
toute
autre
forme
d’intimidation
;
5-‐
la
menace
d’utiliser
des
matières
nucléaires
pour
tuer
ou
causer
des
dommages
corporels
ou
des
dégâts
matériels
afin
de
contraindre
une
personne
physique
ou
morale,
une
organisation
internationale
ou
un
Etat
à
faire
ou
à
s’abstenir
de
faire
un
acte.
Art.256
:
Le
trafic
illicite
de
migrants
est
le
fait
d’assurer,
afin
d’en
tirer,
directement
ou
indirectement
un
avantage
financier
ou
un
autre
avantage
matériel,
l’entrée
illégale
dans
un
Etat
d’une
personne
qui
n’est
ni
un
ressortissant,
ni
un
résident
permanent
de
cet
Etat.
Le
trafic
illicite
de
migrants
ou
sa
tentative
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
à
trois
ans.
Il
sera
puni
de
cinq
ans
à
dix
ans
d’emprisonnement
:
1.
Lorsqu’il
est
commis
de
façon
à
mettre
ou
à
risquer
de
mettre
en
danger
la
vie
ou
la
sécurité
des
migrants
concernés
;
2.
Lorsqu’il
est
commis
un
traitement
inhumain
ou
dégradant
de
ces
migrants,
y
compris
pour
l’exploitation.
Art.257:
Sera
puni
d’un
emprisonnement
de
cinq
à
dix
ans
et
d’une
amende
de
200.000
à
500.000
francs,
quiconque
aura
fabriqué
un
document
de
voyage
ou
d’identité
frauduleux,
procuré,
fourni
ou
possédé
un
tel
document,
afin
de
permettre
le
trafic
illicite
des
migrants.
Art.258
:
Sera
puni
des
mêmes
peines,
quiconque
aura
intentionnellement
permis
à
une
personne,
qui
n’est
ni
un
ressortissant,
ni
un
résident
permanent
de
demeurer
en
République
Centrafricaine
sans
satisfaire
aux
conditions
nécessaires
au
séjour
43
légal,
par
tous
moyens
illégaux,
afin
de
permettre
le
trafic
illicite
de
migrants.
CHAPITRE
VI
DE
LA
DETENTION,
DU
PORT
ET
DE
L’USAGE
ILLEGAL
DES
ARMES
ET
MUNITIONS
DE
GUERRE
Art.259
:
Toute
personne
qui
aura
détenu,
porté,
fait
ou
tenté
de
faire
usage
d’armes
ou
munitions
de
guerre,
si
elle
n’est
un
élément
des
forces
de
défense
et
de
sécurité
ou
des
forces
paramilitaires
en
mission
ou
service
commandé,
ou
autorisé
à
les
détenir
sera
punie
de
cinq
à
dix
ans
d’emprisonnement
et
d’une
amende
de
5.000.000
à
10.000.000
de
francs.
Art.260
:
Sera
punie
de
la
même
peine,
toute
personne
qui
aura
sorti
ou
tenté
de
sortir
des
armes
ou
munitions
de
guerre
des
poudrières,
entrepôts
ou
magasins
sans
autorisation
préalable
de
l’autorité
militaire
compétente.
Art.261
:
Toute
personne
qui
aura
commis
un
crime
ou
un
délit
quelconque
à
l’aide
d’armes
ou
munitions
de
guerre
au
cours
ou
hors
mission
ou
service
commandé,
sera
punie
de
la
peine
des
travaux
forcés
à
temps
et
d’une
amende
de
5.000.000
à
10.000.000
de
francs.
Art.262
:
Si
les
crimes
ou
délit
ainsi
commis
l’ont
été
soit
de
nuit,
soit
en
groupe,
soit
qu’ils
aient
entraîné
des
blessures,
mutilation,
infirmité,
cécité,
mort
d’homme
ou
s’ils
ont
été
accompagnés,
suivis
ou
précédés
d’actes
de
tortures,
de
barbarie,
ou
de
viol,
le
coupable
sera
puni
de
la
peine
de
mort.
Art.263
:
En
tout
état
de
cause,
il
sera
fait
application
des
dispositions
de
l’article
24
du
présent
code.
Les
armes
et
munitions
de
guerre,
ainsi
que
les
véhicules
et
autres
moyens
ayant
servi
à
leur
transport
seront
saisis
et
confisqués
au
profit
de
l’Etat.
CHAPITRE
VII
DE
LA
FABRICATION
ET
DU
TRAFIC
ILLICITE
D’ARMES
A
FEU,
DE
LEURS
PIECES,
ELEMENTS
ET
MUNITIONS
Art.264
:
La
fabrication
illicite
d’armes
à
feu,
de
leurs
pièces,
éléments
et
munitions
est
le
fait
d’assembler
des
armes
à
feu,
leurs
pièces,
éléments
ou
munitions
:
1.
Sans
marquages
des
armes
à
feu
au
moment
de
leur
fabrication
;
2.
A
partir
des
pièces
ou
d’éléments
ayant
fait
l’objet
d’un
trafic
illicite
;
3.
Sans
licence
ou
autorisation
de
l’autorité
compétente.
Art.265:
La
fabrication
illicite
ou
la
tentative
de
fabrication
illicite
d’armes
à
feu,
de
leurs
pièces,
éléments
et
munitions,
est
punie
d’un
emprisonnement
de
cinq
à
dix
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
500.000
francs.
Le
trafic
illicite
d’armes
à
feu,
de
leurs
pièces,
éléments
et
munitions
est
le
fait
d’importer,
d’exporter,
d’acquérir,
de
vendre,
de
livrer,
de
transporter
ou
de
transférer
des
armes
à
feu,
leurs
pièces,
éléments
ou
munitions
à
partir
du
territoire
de
la
République
Centrafricaine
ou
à
travers
ce
dernier
vers
le
territoire
d’un
autre
Etat,
soit
sans
autorisation
légale,
soit
si
les
armes
à
feu
ne
sont
pas
marquées.
Le
trafic
illicite
ou
la
tentative
de
trafic
illicite
d’armes
à
feu,
de
leurs
pièces,
éléments
et
munitions
sera
puni
comme
la
fabrication
ou
la
tentative
de
fabrication
d’armes
à
feu.
44
TITRE
VIII
DES
CRIMES
ET
DELITS
CONTRE
LA
NATION,
L’ETAT
ET
LA
PAIX
PUBLIQUE
CHAPITRE
I
DES
CRIMES
CONTRE
LA
SURETE
EXTERIEURE
DE
L’ETAT
Art.267
:
Sera
coupable
de
trahison
et
puni
de
mort
:
1.
Tout
Centrafricain
qui
livrera
à
une
puissance
étrangère
ou
à
ses
agents,
sous
quelque
forme
et
par
quelque
moyen
que
ce
soit,
un
secret
de
la
défense
nationale
ou
qui
assurera
par
quelque
moyen
que
ce
soit,
la
possession
d’un
secret
de
cette
nature,
en
vue
de
le
livrer
à
une
puissance
étrangère
ou
à
ses
agents
;
2.
Tout
Centrafricain
qui
détruira
ou
détériorera
volontairement
un
navire,
un
appareil
de
navigation
aérienne,
un
matériel,
une
fourniture,
une
construction
ou
une
installation
susceptibles
d’être
employés
pour
la
défense
nationale,
ou
qui
pratiquera
sciemment,
soit
avant,
soit
après
leur
achèvement,
des
malfaçons
de
nature
à
les
empêcher
de
fonctionner
ou
à
provoquer
un
accident
;
3.
Tout
Centrafricain
qui
aura
participé
sciemment
à
une
entreprise
de
démoralisation
de
l’armée
ou
de
la
nation
ayant
pour
objet
de
nuire
à
la
défense
nationale.
Art.268
:
Sera
puni
de
cinq
à
dix
ans
de
prison,
tout
Centrafricain
ou
étranger
qui,
en
temps
de
paix
se
sera
rendu
coupable
:
1.
De
malfaçon
volontaire
dans
la
fabrication
de
matériels
de
guerre,
lorsque
cette
malfaçon
ne
sera
pas
de
nature
à
provoquer
un
accident
;
2.
De
détérioration
ou
destruction
volontaire
de
matériels
ou
fournitures
destinés
à
la
défense
nationale
ou
utilisés
pour
elle
;
3.
D’entrave
violente
à
la
circulation
de
ce
matériel
;
4.
De
participation
en
connaissance
de
cause
à
une
entreprise
de
démoralisation
de
l’armée,
ayant
pour
objet
de
nuire
à
la
défense
nationale.
Art.269
:
Est
punie
de
la
même
peine,
la
participation
volontaire
à
une
action
commise
en
bande
et
à
force
ouverte
ayant
eu
pour
but
l’un
des
délits
prévus
aux
paragraphes
1,
2,
et
3,
du
précédent
article,
ainsi
que
la
préparation
de
ladite
action.
Art.270
:
Sera
coupable
d’espionnage
et
puni
de
mort,
tout
étranger
qui
commettra
l’un
des
actes
visés
aux
articles
266
2,
3,
4
et
5
et
à
l’article
267
1,
2
et
3.
La
45
provocation
à
commettre
ou
l’offre
de
commettre
l’un
des
crimes
visés
aux
articles
266,
267
et
au
présent
article
sera
punie
comme
le
crime
même.
Art.271
:
Sont
réputés
secrets
de
la
défense
nationale
pour
l‘application
du
présent
code
:
1.
Les
renseignements
d’ordre
militaire,
diplomatique,
économique
ou
industriel
qui,
par
leur
nature,
ne
doivent
être
connus
que
des
personnes
qualifiées
pour
les
détenir,
et
doivent,
dans
l’intérêt
de
la
défense
nationale,
être
tenus
secrets
à
l’égard
de
toute
autre
personne
;
2.
Les
objets,
matériels,
écrits,
dessins,
plans,
cartes,
levés,
photographies
ou
autres
reproductions
et
tous
autres
documents
quelconques,
qui,
par
leur
nature,
ne
doivent
être
connus
que
des
personnes
qualifiées
pour
les
manier
ou
les
détenir,
et
doivent
être
tenus
secrets
à
l’égard
de
toute
autre
personne
comme
pouvant
conduire
à
la
découverte
de
renseignements
appartenant
à
l’une
des
catégories
visées
à
l’alinéa
précédent
;
3.
Les
informations
militaires
de
toute
nature,
non
rendues
publiques
par
le
Gouvernement
et
non
comprises
dans
les
énumérations
ci-‐dessus,
dont
la
publication,
la
diffusion,
la
divulgation
ou
la
reproduction
aura
été
interdite
par
une
loi
ou
un
décret
;
4.
Les
renseignements
relatifs
soit
aux
mesures
prises
pour
découvrir
ou
arrêter
les
auteurs
et
les
complices
de
crimes
ou
de
délits
contre
la
sûreté
extérieure
de
l’Etat,
soit
à
la
marche
des
poursuites
et
de
l’instruction,
soit
aux
débats
devant
la
juridiction
de
jugement.
Art.272
:
Sera
coupable
d’atteinte
à
la
sûreté
extérieure
de
l’Etat
et
puni
des
peines
portées
à
l’article
266,
tout
Centrafricain
ou
tout
étranger
:
1.
Qui
aura,
par
des
actes
non
approuvés
par
le
Gouvernement,
exposé
des
Centrafricains
à
subir
des
représailles
;
2.
Qui,
en
temps
de
paix,
enrôlera
des
soldats
pour
le
compte
d’une
puissance
étrangère,
en
territoire
centrafricain
;
3.
Qui,
en
temps
de
guerre,
entretiendra,
sans
autorisation
du
gouvernement,
une
correspondance
ou
des
relations
avec
les
sujets
ou
les
agents
d’une
puissance
ennemie
;
4.
Qui,
en
temps
de
guerre,
au
mépris
des
prohibitions
édictées,
fera
directement
ou
par
intermédiaire,
des
actes
de
commerce
avec
les
sujets
ou
les
agents
d’une
puissance
ennemie.
Art.273
:
Sera
coupable
d’atteinte
à
la
sûreté
extérieure
de
l’Etat
et
puni
des
peines
portées
l’article
266,
tout
Centrafricain
ou
tout
étranger
qui
entretiendra
avec
les
agents
d’une
puissance
étrangère
des
intelligences
ayant
pour
objet,
ou
ayant
eu
pour
effet
de
nuire
à
la
situation
militaire
ou
diplomatique
de
l’Etat
Centrafricain.
Art.274
:
Sera
coupable
d’atteinte
à
la
sûreté
extérieure
de
l’Etat
et
puni
des
peines
portées
à
l’article
266,
tout
Centrafricain
ou
tout
étranger
qui
:
1.
Dans
un
but
autre
que
celui
de
le
livrer
à
une
puissance
étrangère
ou
à
ses
agents,
s’assurera,
par
quelque
moyen
que
ce
soit,
la
possession
d’un
secret
de
la
défense
nationale,
ou
le
portera,
sous
quelque
forme
et
par
quelque
moyen
que
ce
soit,
à
la
connaissance
du
public
ou
d’une
personne
non
qualifiée
;
2.
Par
imprudence,
négligence
ou
inobservation
des
règlements,
laissera
détruire,
soustraire
ou
enlever,
en
tout
ou
en
partie,
et
même
momentanément,
des
objets,
matériels,
documents
ou
renseignements
qui
lui
étaient
confiés,
dont
la
connaissance
pourrait
conduire
à
la
découverte
d’un
secret
de
la
défense
nationale,
ou
en
laissera
prendre,
même
en
partie,
connaissance,
copie
ou
reproduction
;
3.
Sans
autorisation
préalable
de
l’autorité
compétente,
livrera
ou
communiquera
à
une
personne
agissant
pour
le
46
compte
d’une
puissance
ou
d’une
entreprise
étrangère,
soit
une
invention
intéressant
la
défense
nationale,
soit
des
renseignements,
études
ou
procédés
de
fabrication
se
rapportant
à
une
invention
de
ce
genre,
ou
à
une
application
industrielle
de
la
défense
nationale.
Art.275
:
Sera
également
coupable
d’atteinte
à
la
sûreté
extérieure
de
l’Etat
et
puni
des
mêmes
peines
sans
préjudice,
s’il
y
a
lieu,
des
peines
portées
contre
la
tentative
des
crimes
prévus
aux
articles
266
et
267,
tout
centrafricain
ou
tout
étranger
qui
:
1.
S’introduira,
sous
un
déguisement
ou
un
faux
nom,
ou
en
dissimulant
sa
qualité
ou
sa
nationalité,
dans
une
forteresse,
un
ouvrage,
poste
ou
arsenal,
dans
les
travaux,
camps,
bivouacs
ou
cantonnements
d’une
armée,
dans
un
bâtiment
de
guerre,
de
commerce
employé
pour
la
défense
nationale,
dans
un
appareil
de
navigation
aérienne
ou
dans
un
véhicule
militaire
armé,
dans
un
établissement
militaire
ou
maritime
de
toute
nature
ou
dans
un
chantier
travaillant
pour
la
défense
nationale
;
2.
Même
sans
se
déguiser,
ou
sans
dissimuler
son
nom,
sa
qualité,
ou
sa
nationalité,
aura
organisé
d’une
manière
occulte,
un
moyen
quelconque
de
correspondance
ou
de
transmission
à
distance
susceptible
de
nuire
à
la
défense
nationale
;
3.
Survolera
le
territoire
centrafricain
au
moyen
d’aéronef
étranger
sans
y
être
autorisé
par
une
convention
diplomatique
ou
une
permission
de
l’autorité
centrafricaine
;
4.
Dans
une
zone
d’interdiction
fixée
par
l’autorité
militaire
ou
maritime,
exécutera,
sans
autorisation
de
celle-‐ci,
des
dessins,
photographies,
levés
ou
opérations
topographiques
à
l’intérieur
ou
autour
des
places,
ouvrages,
postes
ou
établissements
militaires
ou
maritimes
;
5.
Séjournera,
au
mépris
d’une
interdiction
édictée
par
décret,
dans
un
rayon
déterminé
autour
des
ouvrages
fortifiés
ou
des
établissements
militaires
ou
maritimes.
47
ayant
servi
à
le
commettre
sera
de
droit,
sans
qu’il
y
ait
lieu
de
rechercher
s’ils
appartiennent
ou
non
aux
condamnés.
La
rétribution
reçue
par
le
coupable
ou
le
montant
de
sa
valeur,
lorsque
la
rétribution
n’a
pu
être
saisie,
sera
déclarée
acquis
au
trésor
par
le
jugement.
Pour
l’application
des
peines,
les
crimes
contre
la
sûreté
extérieure
de
l’Etat
seront
considérés
comme
crimes
et
délits
de
droit
commun.
L’article
50
pourra
être
appliqué
par
la
juridiction
compétente
dans
les
conditions
fixées
par
le
présent
code
pénal.
Art.278
:
Outre
les
personnes
désignées
aux
articles
11
et
206
du
présent
code,
sera
puni
comme
complice
ou
comme
receleur,
tout
Centrafricain
ou
tout
étranger
:
-‐
Qui,
connaissant
les
intentions
des
auteurs
des
crimes
et
délits
contre
la
sûreté
extérieure
de
l’Etat,
leur
fournira
subsides,
moyens
d’existence,
logements,
lieu
de
retraite
ou
de
réunion
;
-‐
Qui
portera
sciemment
la
correspondance
des
auteurs
d’un
crime
ou
d’un
délit
ou
leur
facilitera
sciemment,
de
quelque
manière
que
ce
soit,
le
recel,
le
transport
ou
la
transmission
de
l’objet
du
crime
ou
du
délit
;
-‐
Qui
recèlera
sciemment
les
objets
ou
instruments
ayant
servi
ou
devant
servir
à
commettre
le
crime
ou
le
délit
ou
les
objets,
matériels
ou
documents
obtenus
par
le
crime
ou
le
délit
;
-‐
Qui,
sciemment,
détruira,
soustraira,
recèlera,
dissimulera
ou
altérera
un
document
public
ou
privé
de
nature
à
faciliter
la
recherche
du
crime
ou
du
délit,
la
découverte
des
preuves
ou
le
châtiment
de
ses
auteurs.
Dans
le
cas
prévu
à
l’article
13,
la
juridiction
pourra
exempter
de
la
peine
encourue
les
personnes
désignées
à
cet
article
qui
n’auront
pas
participé
d’une
autre
manière
au
crime
ou
au
délit.
CHAPITRE
II
DE
LA
NON
REVELATION
DES
CRIMES
QUI
COMPROMETTENT
LA
SURETE
INTERIEURE
OU
EXTERIEURE
DE
L’ETAT
Art.280
:
Sera
punie
des
peines
prévues
à
l’article
266
contre
les
atteintes
à
la
sûreté
extérieure
de
l’Etat,
toute
personne
qui,
ayant
connaissance
des
projets
d’actes
de
trahison
ou
d’espionnage,
n’en
fera
pas
la
déclaration
aux
autorités
militaires,
administratives
ou
judiciaires,
dès
le
moment
où
elle
les
aura
connus.
Art.281
:
Sera
punie
des
mêmes
peines,
toute
personne
qui,
étant
en
relation
avec
un
individu
exerçant
une
activité
de
nature
à
nuire
à
la
défense
nationale,
n’aura
pas
averti
les
autorités
visées
à
l’article
précédent,
dès
le
moment
où
elle
aura
pu
se
rendre
compte
de
cette
activité.
Art.282
:
Sera
exempt
de
la
peine
encourue
celui
qui,
avant
toute
exécution
ou
tentative
d’un
crime
ou
d’un
délit
contre
la
sûreté
intérieure
ou
extérieure
de
l’Etat,
en
donnera
le
premier,
connaissance
aux
autorités
administratives
ou
judiciaires.
Art.283
:
L’exemption
de
la
peine
sera
seulement
facultative
:
1.
Si
la
dénonciation
intervient
après
la
consommation
ou
la
tentative
du
crime
ou
du
délit,
mais
avant
l’ouverture
des
poursuites
;
2.
A
l’égard
du
coupable
qui,
après
l’ouverture
des
48
poursuites,
facilitera
l’arrestation
des
auteurs
ou
complices
de
la
même
infraction,
ou
d’autres
infractions
de
même
nature
et
de
même
gravité.
Art.284
:
Les
étrangers
qui
seront
exempts
de
peine,
par
application
des
articles
précédents,
pourront
néanmoins
être
interdits
de
séjour.
Art.285
:
L’attentat
est
l’entreprise
violente
contre
les
personnes
ou
les
biens
dont
le
but
est
soit
de
détruire
ou
de
changer
le
Gouvernement,
soit
d’exciter
les
citoyens
ou
habitants
à
s’armer
contre
l’autorité
de
l’Etat.
Il
est
puni
de
la
peine
des
travaux
forcés
à
perpétuité.
Art.286
:
Le
complot
ayant
pour
but
le
crime
mentionné
à
l’article
précédent,
s’il
a
été
suivi
d’un
acte
commis
ou
commencé
pour
en
préparer
l’exécution,
sera
puni
de
travaux
forcés
à
temps
de
cinq
à
dix
ans.
S’il
n’a
été
suivi
d’aucun
acte
commis
ou
commencé
pour
en
préparer
l’exécution,
la
peine
sera
celle
d’un
emprisonnement
de
cinq
à
dix
ans.
Il
y
a
complot,
dès
que
la
résolution
d’agir
est
concertée
et
arrêtée
entre
deux
ou
plusieurs
personnes.
S’il
y
a
eu
proposition
faite
et
non
agréée
de
former
un
complot
pour
arriver
au
crime
mentionné
à
l’article
285
du
présent
code,
celui
qui
aura
fait
une
telle
proposition
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
à
cinq
ans.
Le
coupable
pourra
de
plus
être
interdit
en
tout
ou
en
partie
des
droits
mentionnés
à
l’article
24
du
présent
code.
Art.287
:
L’attentat
dont
le
but
sera
soit
d’inciter
à
la
guerre
civile
en
armant
ou
en
poussant
les
citoyens
ou
habitants
à
s’armer
les
uns
contre
les
autres,
soit
de
porter
la
dévastation,
le
massacre
et
le
pillage
sera
puni
de
mort.
Le
complot
ayant
pour
but
l’un
des
crimes
prévus
au
présent
article
et
la
proposition
de
former
ce
complot
seront
punis
des
peines
portées
à
l’article
268,
suivant
les
distinctions
qui
y
sont
établies.
Art.288
:
Seront
punis
de
mort,
ceux
qui
auront
levé
ou
fait
lever
des
troupes
armées
ou
leur
auront
fourni
ou
procuré
des
armes
ou
munitions
sans
ordre
ou
autorisation
du
pouvoir
légitime.
Art.289
:
Sera
puni
de
cinq
à
dix
ans
d’emprisonnement,
quiconque
s’affilie,
adhère,
ou
de
quelque
manière
que
ce
soit,
participe
à
l’activité
d’un
groupement
ou
organisme
qui
tend
par
ses
conseils,
instructions,
consignes
ou
par
quelque
moyen
que
ce
soit
:
1.
A
provoquer
la
désobéissance
aux
lois
et
règlements
ou
aux
ordres
du
Gouvernement
;
2.
A
inciter
la
population
au
refus
collectif
de
payer
l’impôt
et
ses
accessoires
ou
à
en
différer
le
paiement.
Si
l’activité
du
groupement
ou
organisme
tend
dans
les
conditions
ci-‐dessus
mentionnées
à
préparer
où
à
provoquer
des
mouvements
de
désordre
ou
de
rébellion
contre
l’autorité
de
l’Etat,
le
coupable
sera
puni
de
la
peine
des
travaux
forcés.
Art.290
:
Est
passible
d’une
peine
de
cinq
à
dix
ans
d’emprisonnement,
quiconque
aura
sciemment
accordé
ou
consenti
l’usage
d’un
local
pour
la
réunion
de
personnes
appartenant
à
un
groupement
ou
organisme
de
la
nature
exprimée
ci-‐dessus.
49
Art.291
:
Est
puni
d’emprisonnement
de
trois
à
dix
ans,
quiconque
aura
refusé
de
payer
l’impôt
ou
ses
accessoires
ou
en
aura
différé
le
paiement
dans
le
but
de
faire
échec
à
l’autorité
de
l’Etat.
Art.292
:
Est
interdite,
la
diffusion
par
quelque
moyen
que
ce
soit,
des
propagandes
tendant
à
inspirer
aux
citoyens
ou
habitants
le
mépris
de
certaines
catégories
de
personnes
ou
la
haine,
à
les
pousser
à
l’attaque
par
la
violence,
à
la
révolte,
à
la
subversion,
contre
la
constitution,
les
pouvoirs
de
l’Etat
légalement
établis,
les
fonctionnaires
de
l’Etat
et
les
Magistrats
dans
l’exercice
de
leurs
fonctions,
les
services
militaires,
la
perception
des
impôts,
les
structures
économiques
et
sociales
de
la
nation,
la
répartition
des
biens
immeubles
et
des
richesses
immobilières.
Est
également
interdite
la
diffusion
des
propagandes
qui
seront
de
nature
à
nuire
aux
intérêts
vitaux
de
l’Etat
et
de
la
nation.
Les
auteurs
des
infractions
ci-‐dessus
spécifiées
seront
punis
d’une
peine
d’emprisonnement
de
cinq
à
dix
ans
et
d’une
amende
de
500.000
à
10.000.000
de
francs.
Art.293
:
Sera
puni
d’une
peine
d’emprisonnement
de
deux
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs,
quiconque
aura
fait
des
déclarations
publiques
ou
des
propagandes
en
faveur
de
la
ségrégation
raciale,
tribale,
ethnique,
régionale,
du
génocide
et
de
tous
actes
reprouvés
par
la
conscience
humaine.
Art.294
:
Sera
puni
de
la
même
peine,
quiconque
aura
commis
une
discrimination
entre
les
personnes
physiques
ou
morales
en
raison
de
leur
origine,
sexe,
situation
familiale,
état
de
santé,
handicap,
mœurs,
opinions
politiques,
activités
syndicales,
appartenance
à
une
nation,
à
une
ethnie,
une
race,
ou
religion
déterminée.
SECTION 1 DE LA CAPTURE ILLICITE D’AERONEFS, DE NAVIRES ET DE PLATES FORMES
50
FIXES
SECTION II DES INFRACTIONS CONTRE LA SECURITE DE L’AVIATION CIVILE
Art.298
:
Sera
punie
de
la
peine
de
travaux
forcés
à
temps
toute
personne
qui
:
1.
Se
livre
à
un
acte
de
violence
à
l’encontre
d’une
personne
se
trouvant
à
bord
d’un
aéronef
en
vol,
si
cet
acte
est
de
nature
à
compromettre
la
sécurité
de
cet
aéronef,
détruit
ou
cause
des
dommages
à
un
aéronef,
que
celui-‐ci
soit
en
service
ou
non,
qui
le
rendent
inapte
au
vol
ou
qui
sont
de
nature
à
compromettre
sa
sécurité
en
vol
;
2.
Place
ou
fait
placer
sur
un
aéronef
en
service,
par
quelque
moyen
que
ce
soit,
un
dispositif
ou
des
substances
propres
à
détruire
ledit
aéronef
ou
à
lui
causer
des
dommages
qui
le
rendent
inapte
au
vol
ou
qui
sont
de
nature
à
compromettre
sa
sécurité
en
vol
;
3.
Détruit
ou
endommage
des
installations
ou
services
de
navigation
aérienne
ou
en
perturbe
le
fonctionnement,
si
l’un
de
ces
actes
est
de
nature
à
compromettre
la
sécurité
d’un
aéronef
en
vol
;
4.
Communique
une
information
qu’elle
sait
être
fausse,
et
de
ce
fait,
compromet
la
sécurité
d’un
aéronef
en
vol.
Art.299
:
Sera
punie
de
la
même
peine
toute
personne
qui,
en
vue
de
contraindre
une
personne
physique
ou
morale
à
accomplir
ou
à
s’abstenir
d’accomplir
un
acte
quelconque,
menace
de
commettre
l’une
des
infractions
prévues
à
l’article
298.
Art.300
:
Sera
punie
de
la
peine
des
travaux
forcés
à
temps
toute
personne
qui,
à
l’aide
d’un
dispositif,
d’une
substance
ou
d’une
arme
:
1.
se
livre
à
l’encontre
d’une
personne,
dans
un
aéroport
servant
à
l’aviation
civile
internationale,
à
un
acte
de
violence
ou
de
nature
à
causer
des
blessures
graves
ou
la
mort
;
2.
détruit
ou
endommage
gravement
les
installations
d’un
aéroport
servant
à
l’aviation
civile
internationale
ou
en
interrompt
les
services.
Art.301
:
La
peine
sera
celle
des
travaux
forcés
à
perpétuité
si
ces
actes
sont
de
nature
à
compromettre
la
sécurité
de
cet
aéroport.
SECTION IV DES INFRACTIONS CONTRE LA SECURITE D’UN NAVIRE OU D'UNE PLATE
51
FORME
FIXE
Art.302
:
Sera
punie
de
la
peine
des
travaux
forcés
à
temps,
toute
personne
qui
:
1.
se
livre
à
un
acte
de
violence
à
l’encontre
d’une
personne
se
trouvant
à
bord
d’un
navire
ou
d’une
plate-‐forme
fixe,
si
cet
acte
est
de
nature
à
compromettre
la
sécurité
de
la
navigation
du
navire
ou
de
la
plate-‐forme
;
2.
détruit
ou
cause
à
un
navire,
à
sa
cargaison
ou
une
plate-‐forme
fixe
des
dommages
qui
sont
de
nature
à
compromettre
la
sécurité
de
la
navigation
du
navire
ou
de
la
plate
forme
;
3.
place
ou
fait
placer
sur
un
navire
ou
une
plate-‐forme
fixe,
par
quelque
moyen
que
ce
soit,
un
dispositif
ou
une
substance
propre
à
détruire
ledit
navire
ou
la
plate-‐forme
fixe,
ou
de
nature
à
compromettre
la
sécurité
de
la
plate-‐forme,
ou
à
causer
au
navire
ou
à
sa
cargaison
des
dommages
qui
sont
de
nature
à
compromettre
la
sécurité
de
la
navigation
du
navire
;
4.
détruit
ou
endommage
gravement
des
installations
ou
services
de
navigation
maritime
ou
en
perturbe
le
fonctionnement,
si
l’un
de
ces
actes
est
de
nature
à
compromettre
la
sécurité
de
la
navigation
d’un
navire
;
5.
communique
une
information
qu’elle
sait
être
fausse,
et
de
ce
fait,
compromet
la
sécurité
d’un
navire.
Art.303
:
Toute
personne
qui,
en
vue
de
contraindre
une
personne
physique
ou
morale
à
accomplir
ou
à
s’abstenir
d’accomplir
un
acte
quelconque,
menace
de
commettre
l’une
des
infractions
prévues
aux
alinéas
1
et
2
de
l’article
298,
sera
punie
de
travaux
forcés
à
temps
si
cette
menace
est
de
nature
à
compromettre
la
sécurité
de
la
navigation
ou
de
la
plate-‐forme
fixe.
Art.304
:
Sera
punie
de
la
peine
des
travaux
forcés
à
temps
toute
personne
qui
:
a)
pour
accomplir
un
acte
dont
la
nature
ou
le
contexte
vise
à
intimider
une
population
ou
contraindre
un
gouvernement
ou
une
organisation
internationale
à
accomplir
ou
à
s’abstenir
d’accomplir
un
acte
quelconque
:
1.
Utilise
contre
ou
à
bord
d’un
navire,
ou
déverse
à
partir
d’un
navire,
des
explosifs,
des
matières
radioactives
ou
des
armes
biologiques,
chimiques
ou
nucléaires
(BCN),
d’une
manière
qui
provoque
ou
risque
de
provoquer
la
mort
ou
des
dommages
corporels
ou
matériels
graves
;
2.
Déverse,
à
partir
d’un
navire,
des
hydrocarbures,
du
gaz
naturel
liquéfié,
ou
d’autres
substances
nocives
ou
potentiellement
dangereuses,
qui
ne
sont
pas
visés
au
paragraphe
a)
1,
en
quantités
ou
concentrations
qui
provoquent
ou
risquent
de
provoquer
des
dommages
corporels
ou
matériels
graves
;
3.
Utilise
un
navire
d’une
manière
qui
provoque
la
mort
ou
des
dommages
corporels
ou
matériels
graves
;
4.
Menace
de
commettre
l’une
quelconque
des
infractions
visées
au
paragraphe
a)
1
et
2,
ladite
menace
étant
assortie
ou
non
d’une
condition
;
b)
transporte
à
bord
d’un
navire
:
1.
Des
explosifs
ou
des
matières
radioactives,
en
sachant
que
ceux-‐ci
sont
destinés
à
provoquer
ou
à
menacer
de
provoquer
la
mort,
des
dommages
corporels
ou
matériels
graves,
ladite
menace
étant
assortie
ou
non
d’une
condition,
afin
d’intimider
une
population
ou
de
contraindre
un
gouvernement
ou
une
organisation
à
accomplir
ou
s’abstenir
d’accomplir
un
acte
quelconque
;
2.
Toute
arme
biologique
chimique
et
nucléaire
(BCN),
en
sachant
qu’il
s’agit
d’une
arme
BCN
au
sens
du
paragraphe
a)
;
3.
Des
matières
brutes
ou
produits
fissiles
spéciaux,
équipements
ou
matières
spécialement
conçus
ou
préparés
pour
le
traitement,
l’utilisation
ou
la
production
de
produits
fissiles
spéciaux,
en
sachant
que
ces
matières,
produits
ou
équipements
sont
destinés
à
une
activité
explosive
nucléaire,
ou
à
toute
autre
activité
nucléaire
non
soumise
à
des
garanties
en
vertu
d’un
accord
de
garanties
généralisées
de
l’Agence
Internationale
de
l’Energie
Atomique
;
4.
Des
équipements,
52
matières
ou
logiciels
ou
des
technologies
connexes
qui
contribuent
de
manière
significative
à
la
conception,
la
fabrication
ou
au
lancement
d’une
arme
BCN,
en
ayant
l’intention
de
les
utiliser
à
cette
fin.
Art.306
:
Toute
personne
qui
transporte
à
bord
d’un
navire
une
autre
personne
en
sachant
que
cette
personne
a
commis
un
acte
qui
constitue
une
infraction
visée
par
la
présente
section
et
en
ayant
l’intention
d’aider
cette
personne
à
échapper
à
des
poursuites
pénales,
sera
punie
de
travaux
forcés
à
temps.
Art.307
:
Sera
punie
de
la
même
peine,
toute
personne
qui,
lorsque
cet
acte,
par
sa
nature
ou
son
contexte,
vise
à
intimider
une
population
ou
à
contraindre
un
gouvernement
ou
une
organisation
internationale
à
accomplir
ou
à
s’abstenir
un
acte
quelconque
:
1.
Utilise
contre
ou
à
bord
d’une
plate-‐forme
fixe,
ou
déverse
à
partir
d’une
plate-‐forme
fixe,
des
explosifs,
des
matières
radioactives
ou
des
armes
BCN,
d’une
manière
qui
provoque
ou
risque
de
provoquer
la
mort
ou
des
dommages
corporels
ou
matériels
graves
;
2.
Déverse,
à
partir
d’une
plate-‐forme
fixe,
des
hydrocarbures,
du
gaz
naturel
liquéfié,
ou
d’autres
substances
nocives
ou
potentiellement
dangereuses,
qui
ne
sont
pas
visés
à
l’alinéa
1
en
quantités
ou
concentrations
qui
provoquent
ou
risquent
de
provoquer
la
mort
ou
des
dommages
corporels
ou
matériels
graves
;
3.
Menace
de
commettre
l’une
quelconque
des
infractions
visées
aux
1
et
2,
ladite
menace
étant
ou
non
assortie
d’une
condition.
Art.308
:
Sera
punie
des
travaux
forcés
à
perpétuité,
toute
personne
qui
blesse
ou
tue
toute
autre
personne,
lorsque
ces
faits
présentent
un
lien
de
connexité
avec
l’une
des
infractions
prévues
aux
articles
298
à
307
du
présent
code.
Art.309
:
Lorsque
la
personne
responsable
de
la
direction
ou
du
contrôle
d’une
personne
morale
constituée
sur
le
territoire
de
l’Etat
Centrafricain
ou
régie
par
sa
législation
a,
en
cette
qualité,
commis
une
infraction
prévue
par
les
dispositions
qui
précèdent,
cette
personne
sera
punie
de
travaux
forcés
à
temps.
53
Art.311
:
Sera
punie
de
la
peine
des
travaux
forcés
à
temps,
toute
personne
qui
s’empare
d’une
personne
ou
la
détient
et
menace
de
la
tuer,
de
la
blesser
ou
de
continuer
à
la
détenir
afin
de
contraindre
une
tierce
partie,
à
savoir
un
Etat,
une
organisation
internationale
intergouvernementale,
une
personne
physique
ou
morale
ou
un
groupe
de
personnes,
à
accomplir
un
acte
quelconque
ou
à
s’en
abstenir
en
tant
que
conditions
explicites
ou
implicites
de
la
libération
de
l’otage.
Art.312
:
Sera
punie
de
la
peine
des
travaux
forcés
à
perpétuité,
toute
personne
qui
commet
un
meurtre,
un
enlèvement
suivi
de
mort
contre
la
personne
ou
la
liberté
d’une
personne
jouissant
d’une
protection
internationale
;
Sera
punie
des
travaux
forcés
à
temps,
toute
personne
qui
en
recourant
à
la
violence,
contre
les
locaux
officiels,
le
logement
privé
ou
les
moyens
de
transport
d’une
personne
jouissant
d’une
protection
internationale,
commet
une
attaque
de
nature
à
mettre
sa
personne
ou
sa
liberté
en
danger
;
Sera
punie
d’un
emprisonnement
de
deux
à
cinq
ans,
toute
personne
qui
menace
de
commettre
une
telle
attaque.
SECTION
VII
DES
INFRACTIONS
COMMISES
A
L’EXPLOSIF
OU
PAR
D’AUTRES
ENGINS
MEURTRIERS
Art.313
:
a)
Sera
punie
de
la
peine
des
travaux
forcés
à
perpétuité,
toute
personne
qui
livre,
pose
et
fait
exploser
ou
détonner
dans
ou
contre
un
lieu
public,
une
installation
gouvernementale
ou
une
autre
installation
publique,
un
système
de
transport
public
ou
une
infrastructure,
une
arme
ou
un
engin
conçu
pour
ou
ayant
la
capacité
de
provoquer
la
mort,
des
dommages
graves
ou
d’importants
dégâts
matériels,
par
l’émission,
la
dissémination
ou
l’impact
de
produits
chimiques
toxiques,
d’agents
biologiques,
toxiques
ou
substances
analogues
ou
de
rayonnements
ou
de
matières
radioactives
,
dans
l’intention
de
provoquer
la
mort
ou
des
dommages
corporels
graves
ou
dans
l’intention
de
causer
des
destructions
massives
des
installations,
des
systèmes
des
infrastructures,
lorsque
ces
destructions
entraînent
ou
risquent
d’entraîner
des
pertes
économiques
considérables.
b)
La
même
peine
est
applicable
à
toute
personne
qui
:
1.
Organise
la
commission
d’une
infraction
au
sens
du
paragraphe
a)
ou
donne
l’ordre
à
d’autres
personnes
de
la
commettre
;
2.
Contribue
de
toute
autre
manière
à
la
commission
de
l’une
ou
plusieurs
des
infractions
visées
au
paragraphe
a)
par
un
groupe
de
personnes
agissant
de
concert,
si
sa
contribution
est
délibérée
et
faite
soit
pour
faciliter
l’activité
criminelle
générale
du
groupe
ou
en
servir
les
buts,
soit
en
pleine
connaissance
de
l’intention
du
groupe
de
commettre
l’infraction
ou
les
infractions
visées.
54
officielles.
L’infrastructure
“
s’entend
de
tout
équipement
public
ou
privé
fournissant
des
services
d’utilité
publique,
tels
que
l’adduction
d’eau,
l’évacuation
des
eaux
usées,
l’énergie,
le
combustible
ou
les
communications
;
Le
lieu
public
“
s’entend
des
parties
de
tout
bâtiment,
terrain,
voies
publiques,
cours
d’eau
et
autres
endroits
qui
sont
accessibles
ou
ouverts
au
public,
de
façon
continue,
périodique
ou
occasionnelle
et
comprend
tout
lieu
à
usage
commercial,
culturel,
historique,
éducatif,
religieux,
officiel,
récréatif
ou
autre
qui
est
ainsi
accessible
ou
ouvert
au
public
;
Le
système
de
transport
public
“
s’entend
de
tous
les
équipements,
véhicules
et
moyens,
publics
ou
privés
qui
sont
utilisés
dans
le
cadre
de
services
de
transport
des
personnes
ou
de
marchandises
accessibles
au
public.
Art.316
:
Toute
personne
qui
commet
l’un
des
actes
suivants,
sera
punie
des
travaux
forcés
à
perpétuité
:
1.
Le
recel,
la
détention,
l’utilisation,
le
transfert,
l’altération,
la
cession
ou
la
dispersion
de
matières
nucléaires,
sans
l’autorisation
requise,
et
entraînant
la
mort
ou
des
blessures
graves
pour
autrui
ou
des
dommages
substantiels
aux
biens
ou
à
l’environnement
;
2.
Le
vol
simple
ou
le
vol
qualifié
de
matières
nucléaires
;
3.
Le
détournement
ou
toute
autre
appropriation
indue
de
matières
nucléaires
;
4.
Le
transport,
l’envoi
ou
le
déplacement
des
matières
nucléaires
vers
ou
depuis
un
Etat
sans
autorisation
requise
;
5.
Un
acte
dirigé
contre
une
installation
nucléaire,
ou
un
acte
perturbant
le
fonctionnement
d’une
installation
nucléaire,
par
lequel
l’auteur
provoque
intentionnellement
ou
sait
qu’il
peut
provoquer
la
mort
ou
des
blessures
graves
pour
autrui
ou
des
dommages
substantiels
aux
biens
ou
à
l’environnement
par
suite
de
l’exposition
à
des
rayonnements
ou
du
relâchement
de
substances
radioactives,
à
moins
que
cet
acte
ne
soit
entrepris
en
conformité
avec
le
droit
interne.
6.
La
menace
:
1.
D’utiliser
des
matières
nucléaires
dans
le
but
de
causer
la
mort
ou
des
blessures
graves
à
autrui
ou
des
dommages
substantiels
aux
biens
ou
à
l’environnement
ou
de
commettre
l’infraction
décrite
au
5
;
2.
De
commettre
une
des
infractions
décrites
aux
2
et
3
dans
le
but
de
contraindre
une
personne
physique
ou
morale,
une
Organisation
internationale
ou
un
Etat
à
faire
ou
à
s’abstenir
de
faire
un
acte.
55
décrites
à
l’article
précédent
par
un
groupe
de
personnes
agissant
de
concert.
Un
tel
acte
est
intentionnel
et
:
1.
Soit
vise
à
faciliter
l’activité
criminelle
ou
à
servir
le
but
criminel
du
groupe,
lorsque
cette
activité
ou
ce
but
suppose
la
commission
d’une
infraction
prévue
aux
articles
316
et
319
;
2.
Soit
est
fait
en
sachant
que
le
groupe
a
l’intention
de
commettre
une
infraction
prévue
aux
articles
316
et
319.
Art.319
:
Sera
punie
des
travaux
forcés
à
perpétuité,
toute
personne
qui
commet
l’un
des
actes
suivants
:
a)
Lorsqu’elle
détient
des
matières
radioactives,
fabrique
ou
détient
un
engin
:
1.
Dans
l’intention
d’entraîner
la
mort
d’une
personne
ou
de
lui
causer
des
dommages
corporels
graves
;
2.
Dans
l’intention
de
causer
des
dégâts
substantiels
à
des
biens
ou
à
l’environnement.
b)
Lorsqu’elle
emploie
de
quelque
manière
que
ce
soit
des
matières
ou
engins
radioactifs,
utilise
ou
endommage
une
installation
nucléaire
de
façon
à
libérer
ou
risquer
de
libérer
des
matières
radioactives:
1.
Dans
l’intention
d’entraîner
la
mort
d’une
personne
ou
de
lui
causer
des
dommages
corporels
graves
;
2.
Dans
l’intention
de
causer
des
dégâts
substantiels
à
des
biens
ou
à
l’environnement
;
3.
Dans
l’intention
de
contraindre
une
personne
physique
ou
morale,
une
Organisation
internationale
ou
un
Gouvernement
à
accomplir
un
acte
ou
à
s’en
abstenir.
Art.320
:
La
même
peine
est
applicable
à
toute
personne
qui
:
a)
Menace,
dans
des
circonstances
qui
rendent
la
menace
crédible,
de
commettre
une
infraction
visée
au
paragraphe
b
de
l’article
319
;
b)
Exige
la
remise
de
matières
ou
engins
radioactifs
ou
d’installations
nucléaires
en
recourant
à
la
menace,
dans
des
circonstances
qui
la
rendent
crédible
ou
à
l’emploi
de
la
force.
Art.322
:
Sera
punie
de
la
peine
des
travaux
forcés
à
temps
de
dix
ans
au
moins
et
d’une
amende
pouvant
aller
jusqu’à
dix
fois
le
montant
des
sommes
en
cause
ans
être
inférieure
à
10.000.000
de
francs,
toute
personne
qui,
par
quelque
moyen
que
ce
soit,
directement
ou
indirectement,
illicitement
et
délibérément,
fournit
ou
réunit
56
des
fonds
dans
l’intention
de
les
voir
utilisés
ou
en
sachant
qu’ils
seront
utilisés,
en
tout
ou
partie,
en
vue
de
commettre
:
a)
Un
acte
constituant
une
infraction
de
terrorisme
prévue
par
le
présent
code
;
b)
Tout
autre
acte
destiné
à
tuer
ou
blesser
grièvement
un
civil,
ou
toute
autre
personne
qui
ne
participe
pas
directement
aux
hostilités
dans
une
situation
de
conflit
armé,
lorsque
par
sa
nature
ou
son
contexte,
cet
acte
vise
à
intimider
une
population
ou
à
contraindre
un
Gouvernement
ou
une
organisation
internationale
à
accomplir
ou
à
s’abstenir
d’accomplir
un
acte
quelconque.
Art.323
:
Les
mêmes
peines
sont
applicables
à
toute
personne
qui
:
a)
Organise
la
commission
d’une
des
infractions
prévues
à
l’article
322,
ou
donne
l’ordre
à
d’autres
personnes
de
la
commettre.
b)
Contribue
à
la
commission
de
l’une
ou
plusieurs
des
infractions
prévues
à
l’article
303
par
un
groupe
de
personnes
agissant
de
concert.
Ce
concours
doit
être
délibéré
et
doit
:
1.
Viser
à
faciliter
l’activité
criminelle
du
groupe
ou
en
servir
le
but,
lorsque
cette
activité
ou
ce
but
supposant
la
commission
d’une
des
infractions
prévues
à
l’article
322
;
2.
être
apporté
en
sachant
que
le
groupe
a
l’intention
de
commettre
une
infraction
au
sens
de
l’article
322.
Art.325
:
Sera
punie
de
travaux
forcés
à
perpétuité,
toute
personne
responsable
de
la
direction
ou
du
contrôle
d’une
personne
morale
constituée
sur
le
territoire
Centrafricain
ou
régie
par
sa
législation
qui
a,
en
cette
qualité,
financé
le
terrorisme.
Art.327
:
La
peine
privative
de
liberté
encourue
par
l’auteur
ou
le
complice
d’un
acte
de
terrorisme
est
réduite
de
moitié
si,
ayant
averti
les
autorités
administratives,
judiciaires
ou
militaires,
il
a
permis
de
faire
cesser
les
agissements
incriminés
ou
d’éviter
que
l’infraction
n’entraîne
mort
d’homme
ou
infimité
permanente
et
d’identifier,
le
cas
échéant,
les
autres
coupables.
Lorsque
la
peine
encourue
est
la
peine
des
travaux
forcés
à
perpétuité,
celle-‐ci
est
ramenée
à
la
peine
de
travaux
forcés
à
temps.
Art.328:
Les
personnes
physiques
coupables
de
l’une
des
infractions
prévues
par
le
présent
chapitre
encourent
également
les
peines
complémentaires
suivantes
:
1.
L’interdiction
des
droits
civiques,
civils
et
de
famille
suivant
les
modalités
prévues
par
l’article
24
du
présent
code
;
Le
maximum
de
la
durée
de
l’interdiction
est
de
quinze
ans
en
cas
de
crime
et
de
dix
ans
en
cas
de
délit.
2.
L’interdiction
d’exercer
une
fonction
politique
ou
d’exercer
l’activité
professionnelle
ou
sociale
dans
l’exercice
ou
à
l’occasion
de
l’exercice
de
laquelle
l’infraction
a
été
commise
;
Le
57
maximum
de
la
durée
de
l’interdiction
temporaire
est
de
cinq
ans.
3.
L’interdiction
de
séjour.
Le
maximum
de
la
durée
de
l’interdiction
est
de
quinze
ans
en
cas
de
crime
et
de
dix
ans
en
cas
de
délit.
Art.331
:
Quiconque
par
attroupement,
voies
de
fait
ou
menaces,
aura
empêché
ou
tenté
d’empêcher
un
ou
plusieurs
citoyens
d’exercer
leurs
droits
civiques,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
six
mois
au
moins
et
de
deux
ans
au
plus
et
de
l’interdiction
du
droit
de
vote
et
d’être
éligible
pendant
cinq
ans
au
moins
et
dix
ans
au
plus.
Si
l’infraction
a
été
commise
par
suite
d’un
plan
concerté
pour
être
exécutée
dans
tout
ou
partie
de
la
République,
la
peine
sera
celle
de
travaux
forcés.
Art.332
:
Tout
citoyen
qui,
étant
chargé
dans
un
scrutin
du
dépouillement
des
billets
contenant
les
suffrages
des
citoyens,
sera
surpris
falsifiant
ces
billets
des
votants,
des
noms
autres
que
ceux
qui
lui
auraient
été
déclarés,
sera
puni
d’une
peine
d’emprisonnement
de
six
mois
à
deux
ans.
Art.333
:
Toutes
autres
personnes
coupables
des
faits
énoncés
à
l’article
précédent,
seront
punies
d’un
emprisonnement
de
six
mois
au
moins
et
de
deux
ans
au
plus
et
de
l’interdiction
du
droit
de
vote
et
d’éligibilité
pendant
cinq
ans
au
moins
et
dix
ans
au
plus.
Art.334
:
Tout
citoyen
qui
aura
dans
les
élections,
acheté
ou
vendu
un
suffrage
à
un
prix
quelconque,
ou
orienté
le
choix
d’un
électeur,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
six
mois
à
deux
ans
et/ou
d’une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs.
Il
sera
en
outre
puni
de
l’interdiction
des
droits
de
vote
et
d’être
éligible
ainsi
que
de
toute
fonction
ou
emploi
public
pendant
cinq
ans
au
moins
et
dix
ans
au
plus.
Art.335
:
Dans
tous
les
cas
de
crimes
et
délits
contre
la
sûreté
intérieure
ou
extérieure
de
l’Etat,
contre
la
constitution,
les
récidivistes
seront
frappés
par
une
interdiction
de
séjour
d’un
à
cinq
ans.
Art.336
:
Lorsqu’un
fonctionnaire
public,
un
agent
ou
un
préposé
du
Gouvernement
aura
ordonné
ou
fait
quelque
acte
arbitraire
ou
attentatoire
soit
à
la
liberté
individuelle,
soit
aux
droits
civiques
d’un
ou
de
plusieurs
citoyens,
soit
à
la
constitution,
il
sera
condamné
à
une
peine
de
deux
mois
à
deux
ans
de
prison
et
pourra
être
privé
pendant
la
même
durée
des
droits
mentionnés
à
l’article
24,
à
58
compter
du
jour
où
il
aura
subi
sa
peine.
S’il
justifie
qu’il
a
agi
par
ordre
de
ses
supérieurs
pour
des
objets
du
ressort
de
ceux-‐ci
sur
lesquels
il
leur
était
dû
l’obéissance
hiérarchique,
il
sera
exempt
de
la
peine,
laquelle
sera
dans
ce
cas,
appliquée
seulement
aux
supérieurs
qui
auront
donné
l’ordre.
Art.337
:
Les
fonctionnaires
publics
chargés
de
la
police
administrative
ou
judiciaire
qui
auront
refusé
ou
négligé
de
déférer
à
une
réclamation
légale
tendant
à
constater
les
détentions
illégales
et
arbitraires
soit
dans
les
maisons
destinées
à
la
garde
des
détenus,
soit
partout
ailleurs,
et
qui
ne
justifieront
pas
les
avoir
dénoncés
à
l’autorité
supérieure,
seront
punis
des
peines
prévues
à
l’article336.
Art.338
:
Seront
coupables
de
détention
arbitraire
et
punis
de
six
mois
à
deux
ans
d’emprisonnement,
les
gardiens
et
concierges
des
maisons
de
dépôts,
d’arrêts,
de
justice
ou
de
peine,
qui,
de
mauvaise
foi,
auront
reçu
un
prisonnier
sans
mandat,
jugement
ou
billet
d’écrou,
ou
quand
il
s’agira
d’une
expulsion
ou
d’une
extradition,
sans
ordre
provisoire
du
Gouvernement,
ceux
qui
l’auront
retenu
ou
auront
refusé
de
le
représenter
à
l’Officier
de
Police
ou
au
porteur
de
ces
ordres,
sans
justifier
de
la
défense
du
Procureur
de
la
République
ou
du
Juge.
Ceux
qui
auront
refusé
d’exhiber
leurs
registres
à
l’Officier
de
Police,
seront,
comme
coupables
de
détention
arbitraire,
punis
de
six
mois
à
deux
ans
d’emprisonnement
et
d’une
amende
de
100.002
francs
à
4.000.000
de
francs.
Art.339
:
Seront
punis
d’un
à
dix
ans
d’emprisonnement,
les
fonctionnaires
publics
qui
auront
par
délibération,
arrêté
de
donner
des
démissions
dont
l’objet
ou
l’effet
serait
d’empêcher
ou
suspendre
soit
le
bon
fonctionnement
des
administrations
publiques,
soit
l’accomplissement
d’un
service
quelconque.
Art.340
:
Quiconque
aura
contrefait
ou
altéré
les
monnaies
ou
billet
de
banque
ayant
cours
légal
en
République
Centrafricaine
ou
participé
à
l’émission
ou
exposition
desdites
monnaies
contrefaites
ou
altérées,
ou
à
leur
introduction
sur
le
territoire
Centrafricain,
sera
puni
des
travaux
forcés
à
temps.
Art.342
:
La
participation
énoncée
aux
précédents
articles
ne
s’applique
point
à
ceux
qui,
ayant
reçu
pour
bonnes,
des
pièces
de
monnaies
ou
billets
de
banque
contrefaits,
altérés,
les
ont
remis
en
circulation.
Toutefois,
celui
qui
aura
fait
usage
desdites
pièces
ou
billets
de
banque
après
en
avoir
vérifié
ou
fait
vérifier
les
vices,
sera
puni
d’une
amende
triple
au
moins
et
sextuple
au
plus
de
la
somme
représentée
par
les
pièces
ou
billets
de
banque
qu’il
aura
rendus
à
la
circulation
sans
que
cette
amende
puisse,
en
aucun
cas,
être
inférieure
à
200.000
francs.
59
Art.343
:
Les
personnes
coupables
des
crimes
mentionnés
à
l’article
340
seront
exemptes
de
peine,
si,
avant
la
consommation
de
ces
crimes
et
avant
toutes
poursuites,
elles
en
ont
donné
connaissance
et
révélé
les
auteurs
aux
autorités
constituées
ou
si,
même
après
les
poursuites
commencées,
elles
ont
facilité
l’arrestation
des
autres
coupables.
CHAPITRE
IX
DE
LA
CONTREFAÇON
DES
SCEAUX
DE
L’ETAT,
DES
EFFETS
PUBLICS,
POINÇONS,
TIMBRES
ET
MARQUES
Art.344
:
Ceux
qui
auront
contrefait
le
sceau
de
l’Etat
ou
fait
usage
du
sceau
contrefait,
ceux
qui
auront
contrefait
ou
falsifié
soit
des
effets
émis
par
le
Trésor
Public
avec
son
timbre
ou
sa
marque,
ou
qui
auront
fait
usage
de
ces
effets
contrefaits
ou
falsifiés
ou
qui
les
auront
introduits
sur
le
territoire
centrafricain,
seront
punis
des
travaux
forcés
à
temps.
Les
sceaux
contrefaits,
les
effets
contrefaits
ou
falsifiés
seront
confisqués
et
détruits.
Les
dispositions
des
articles
342
et
343
sont
applicables
aux
crimes
mentionnés
ci-‐dessus.
Art.346
:
Sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs,
quiconque,
s’étant
dûment
procuré
les
vrais
timbres,
marteaux
ou
poinçons
ayant
l’une
des
destinations
exprimées
à
l’article
345,
en
aura
fait
une
application
ou
usage
préjudiciable
aux
droits
ou
intérêts
de
l’Etat.
Art.347
:
Seront
punis
d’un
emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs
:
-‐
Ceux
qui
auront
contrefait
les
marques
destinées
à
être
apposées
au
nom
du
Gouvernement
sur
les
diverses
espèces
de
denrées
ou
de
marchandises,
ou
qui
auront
fait
usage
de
ces
fausses
marques
;
-‐
Ceux
qui
auront
contrefait
les
papiers
à
entête
ou
imprimés
officiels
en
usage
dans
les
assemblées
instituées
par
la
constitution,
les
administrations
publiques
ou
les
différentes
juridictions,
qui
les
auront
vendus,
colportés
ou
distribués
ou
qui
auront
fait
usage
des
papiers
ou
imprimés
ainsi
contrefaits
;
-‐
Ceux
qui
auront
contrefait
le
sceau,
timbre
ou
marque
d’une
autorité
quelconque,
ou
qui
auront
fait
usage
de
sceau,
timbre
ou
marque
contrefaits;
-‐
Ceux
qui
auront
contrefait
ou
falsifié
les
timbres
postes,
empreintes
d’affranchissement
ou
coupons-‐réponses
émis
par
l’administration
des
postes
et
les
timbres
mobiles,
qui
auront
vendu
ou
colporté,
distribué
ou
utilisé
sciemment
lesdits
timbres,
empreintes
ou
coupons
réponses
contrefaits
ou
falsifiés.
Les
coupables
pourront,
en
outre,
être
privés
des
droits
mentionnés
à
l’article
24
du
présent
code
pendant
cinq
ans
au
moins
et
dix
ans
au
plus
à
compter
du
jour
où
ils
auront
subi
leur
peine.
Dans
tous
les
cas,
le
corps
du
délit
sera
confisqué
et
détruit.
Les
dispositions
qui
précèdent
seront
applicables
aux
tentatives
de
ces
mêmes
délits.
60
Art.348
:
Quiconque
s’étant
indûment
procuré
de
vrais
sceaux,
marques,
timbres
ou
imprimés
prévus
à
l’article
précédent,
en
aura
fait
ou
tenté
d’en
faire
une
application
ou
un
usage
frauduleux,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
six
mois
à
trois
ans.
Les
coupables
pourront,
en
outre,
être
privés
des
droits
mentionnés
à
l’article
24
du
présent
code,
pendant
cinq
ans
au
moins
et
dix
ans
au
plus,
à
compter
du
jour
où
ils
auront
subi
leur
peine.
Art.349
:
Seront
punis
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
dix
mois
et
d’une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement
:
-‐
Ceux
qui
auront
fabriqué,
colporté
ou
distribué
tous
objets,
imprimés
ou
formules
obtenus
par
les
procédés
quelconques
qui,
par
leur
forme
extérieure,
présenteraient
avec
les
pièces
de
monnaies
ou
billets
de
banque
ayant
cours
légal
en
République
Centrafricaine,
avec
les
titres
des
rentes,
vignettes
et
timbres
du
service
des
Postes
et
Télécommunications
ou
des
régies
de
l’Etat
ou
des
collectivités
publiques,
actions,
obligations,
parts
d’intérêts,
coupons
de
dividendes
ou
intérêts
y
afférents
et
généralement
avec
les
valeurs
fiduciaires
émises
par
l’Etat
et
les
autres
collectivités
publiques,
ainsi
que
par
des
sociétés,
compagnies
ou
entreprises
privées,
une
ressemblance
de
nature
à
faciliter
l’acceptation
desdits
objets,
imprimés
ou
formules,
aux
lieux
et
places
des
valeurs
imitées
;
-‐
Ceux
qui
auront
fabriqué,
vendu,
colporté,
distribué
ou
utilisé
des
imprimés
qui,
par
leur
format,
leur
couleur,
leur
texte,
leur
disposition
typographique
ou
tout
autre
caractère,
présenteraient
avec
les
papiers
en-‐tête
ou
imprimés
officiels
en
usage
dans
les
assemblées
instituées
par
la
constitution,
les
administrations
publiques
et
les
différentes
juridictions,
une
ressemblance
de
nature
à
causer
une
méprise
dans
l’esprit
du
public
;
-‐
Ceux
qui
auront
sciemment
fait
usage
de
timbres-‐poste
ou
de
timbres
mobiles
ayant
déjà
été
utilisés,
ainsi
que
ceux
qui
auront
par
tous
les
moyens
altéré
des
timbres
dans
le
but
de
les
soustraire
à
l’oblitération
et
de
permettre
ainsi
leur
réutilisation
ultérieure
;
-‐
Ceux
qui
auront
surchargé
par
impression,
perforation
ou
tout
autre
moyen
les
timbres-‐
postes
ou
autres
valeurs
fiduciaires
postales
périmées
ou
non,
à
l’exception
des
opérations
prescrites
par
le
service
des
Postes
et
Télécommunications
pour
son
compte,
ainsi
que
ceux
qui
auront
vendu,
colporté,
offert,
distribué,
exporté
des
timbres-‐
postes
ainsi
surchargés
;
-‐
Ceux
qui
auront
contrefait,
imité
ou
altéré
les
cartes
postales
centrafricaines
ou
étrangères,
les
cartes
d’abonnement
à
la
poste
restante,
qui
auront
vendu,
colporté
ou
distribué
lesdites
cartes
ou
en
auront
fait
usage
;
-‐
Ceux
qui
auront
contrefait,
imité
ou
altéré
les
vignettes,
timbres,
empreintes
d’affranchissement
ou
coupons-‐réponses
émis
par
les
services
des
postes
d’un
pays
étranger,
qui
auront
vendu,
colporté,
distribué
lesdites
vignettes,
timbres,
empreintes
d’affranchissement
ou
coupons-‐réponses
ou
qui
auront
fait
usage.
Dans
tous
les
cas
prévus
au
présent
article,
le
corps
du
délit
sera
confisqué.
CHAPITRE
X
DES
FAUX
EN
ECRITURES
PUBLIQUES
OU
AUTHENTIQUES
ET
DE
COMMERCE
OU
DE
BANQUE
Art.350
:
Sera
puni
des
travaux
forcés
à
temps
tout
fonctionnaire
ou
officier
public
qui,
dans
l’exercice
de
ses
fonctions,
aura
commis
un
faux
:
-‐
Soit
par
fausse
signature
;
-‐
Soit
par
altération
des
actes,
écritures
ou
signatures
;
-‐
Soit
par
supposition
de
personnes
;
-‐
Soit
par
les
écritures
faites
ou
intercalées
sur
des
registres
ou
;
-‐
D’autres
actes
publics,
depuis
leur
confection
ou
clôture.
61
Art.351
:
Sera
puni
des
travaux
forcés
à
temps,
tout
fonctionnaire
ou
officier
public
qui,
en
rédigeant
des
actes
de
son
ministère,
en
aura
frauduleusement
dénaturé
la
substance
ou
les
circonstances,
soit
en
écrivant
des
conventions
autres
que
celles
qui
auraient
été
tracées
ou
dictées
par
les
parties,
soit
en
constatant
comme
vrais
des
faits
faux,
ou
comme
avoués
des
faits
qui
ne
l’étaient
pas.
Art.354
:
Sera
puni
de
cinq
à
dix
ans
de
prison
tout
individu
qui
aura,
de
l’une
des
manières
exprimées
à
l’article
350
commis
un
faux
en
écriture
privée.
Sera
puni
de
la
même
peine
celui
qui
aura
fait
usage
de
la
pièce
fausse.
CHAPITRE
XII
DES
FAUX
COMMIS
DANS
LES
PASSEPORTS,
CARTES
D’IDENTITE,
PERMIS
DE
CHASSE
ET
AUTRES
CERTIFICATS
Art.355
:
Sera
puni
d’un
emprisonnement
de
six
mois
au
moins
et
de
trois
ans
au
plus,
quiconque
fabriquera
un
faux
passeport,
une
fausse
carte
d’identité,
un
faux
permis
de
chasse
ou
tout
autre
document
délivré
par
les
administrations
publiques
en
vue
de
constater
un
droit,
une
identité
ou
une
qualité,
ou
d’accorder
une
autorisation,
ou
falsifiera
un
passeport,
une
carte
d’identité,
un
permis
de
chasse
ou
tout
autre
document
administratif
originairement
véritable,
ou
fera
usage
d’un
passeport,
d’une
carte
d’identité,
d’un
permis
de
chasse
ou
de
tout
autre
document
administratif
fabriqué
ou
falsifié.
Art.357
:
La
même
peine
sera
applicable
à
tout
individu
qui
aura
fait
usage
d’un
de
ces
documents
délivrés
sous
un
autre
nom
que
le
sien.
Les
logeurs
et
aubergistes
qui,
sciemment,
inscriront
sur
leurs
registres
sous
des
faux
noms
ou
supposés
les
personnes
logées
chez
eux,
ou
qui,
de
connivence
avec
elles,
auront
omis
de
les
inscrire,
seront
punis
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
au
moins
et
de
trois
mois
au
plus.
Art.358
:
Les
officiers
publics
qui
délivreront
ou
feront
délivrer
l’un
des
documents
énumérés
par
l’article
356
à
une
personne
hors
les
conditions
prévues
par
la
loi,
62
seront
punis
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
au
moins
à
six
mois
au
plus.
Si
l’officier
public
instruit
de
la
supposition
du
nom
a
néanmoins
délivré
ou
fait
délivrer
le-‐
dit
document
sous
le
nom
supposé,
il
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
an
au
moins
et
trois
ans
au
plus.
Le
coupable
pourra,
en
outre,
être
privé
des
droits
mentionnés
à
l’article
24
du
présent
code
pendant
cinq
ans
au
moins
et
dix
ans
au
plus
à
compter
du
jour
ou
il
aura
subi
la
peine.
Art.359
:
Sera
puni
d’un
emprisonnement
de
six
mois
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
4.000.000
de
francs
sans
préjudice
de
l’application,
le
cas
échéant,
des
peines
plus
fortes
prévues
par
le
présent
code
et
les
lois
spéciales,
quiconque
:
1.
Aura
établi
sciemment
une
attestation
ou
un
certificat
de
nature
publique
ou
privée
faisant
état
de
faits
matériellement
inexacts
;
2.
Aura
falsifié
ou
modifié
d’une
façon
quelconque
une
attestation
ou
un
certificat
de
même
nature
originairement
sincère
;
3.
Aura
fait
sciemment
usage
d’une
attestation
ou
d’un
certificat
inexact
ou
falsifié
ou
l’aura
sciemment
détenu.
La
peine
de
prison
pourra
être
portée
à
dix
ans,
lorsqu’il
pourrait
résulter
préjudice
envers
les
tiers.
La
peine
sera
celle
des
travaux
forcés
à
temps
lorsqu’il
pourrait
résulter
préjudice
envers
le
Trésor
Public.
Si
le
coupable
est
un
agent
ou
un
fonctionnaire
de
l’Etat
appartenant
au
service
de
la
direction
des
régies
financières
ou
des
assurances,
la
peine
sera
celle
des
travaux
forcés
à
perpétuité.
Il
sera
toujours
prononcé
contre
le
condamné
une
amende
de
100.001
à
6.000.000
de
francs.
De
plus
la
privation
des
droits
énoncés
à
l’article
24
du
code
pénal
sera
prononcée
dans
tous
les
cas.
CHAPITRE XIII DES FRAUDES DANS LES EXAMENS ET CONCOURS PUBLICS
Art.361
:
Quiconque
se
sera
rendu
coupable
d’un
délit
de
cette
nature,
notamment
en
livrant
à
un
tiers
ou
en
communiquant,
seulement
avant
l’
examen,
le
concours,
à
quelques
unes
des
parties
intéressées
le
texte
ou
le
sujet
de
l’épreuve
ou
bien
en
faisant
usage
de
pièces
fausses
telles
que
diplômes,
certificats,
extraits
de
naissance
ou
autres,
ou
bien
en
substituant
une
tierce
personne
au
véritable
candidat,
sera
condamné
à
un
emprisonnement
d’un
à
trois
ans
et
à
une
amende
de
100.002
à
200.000
francs
ou
l’une
de
ces
deux
peines
seulement.
Art.362
:
L’action
publique
ne
fait
pas
obstacle
à
l’action
disciplinaire
dans
tous
les
cas
prévus
par
la
loi.
CHAPITRE
XIV
DES
DETOURNEMENTS
DE
DENIERS
ET
BIENS
PUBLICS,
DE
LA
CORRUPTION,
DE
LA
CONCUSSION,
DU
TRAFIC
D’INFLUENCE
ET
DES
INFRACTIONS
ASSIMILEES
SECTION
I
DES
DETOURNEMENTS
DE
DENIERS
ET
BIENS
PUBLICS
63
paiement,
valeurs
mobilières,
deniers
ou
objets
quelconques
qui
étaient
entre
ses
mains,
à
l’occasion
de
l’exercice
de
ses
fonctions,
sera
puni
de
la
peine
des
travaux
forcés
à
temps,
si
les
choses
détournées
ou
soustraites
sont
de
valeur
au
–
dessus
de
100.000
francs.
Si
les
valeurs
détournées
ou
soustraites
n’excèdent
pas
100.000
francs,
la
peine
sera
un
emprisonnement
de
deux
ans
au
moins
et
de
dix
ans
au
plus.
Si
l’agent
ou
le
fonctionnaire
de
l’Etat
reconnu
coupable
des
faits
ci–dessus
appartient
à
la
direction
des
régies
financières
ou
des
assurances,
la
peine
sera
celle
des
travaux
forcés
à
temps
quel
que
soit
le
montant
des
valeurs
détournées
ou
soustraites.
Les
circonstances
atténuantes
et
le
sursis
ne
pourront
être
accordés
en
matière
criminelle
que
si
avant
le
jugement,
les
valeurs
détournées
ou
soustraites
ont
été
remboursées
ou
restituées.
Art.364
:
Seront
punis
des
mêmes
peines,
les
dirigeants
et
agents
de
toute
nature
des
établissements
publics,
des
coopératives,
des
établissements
privés
bénéficiant
d’une
participation
financière
de
l’Etat
ou
d’une
collectivité
publique
et
des
sociétés
dont
l’Etat
ou
toute
autre
collectivité
publique
détient
une
part
de
capital,
qui
auront
détourné
ou
soustrait
des
sommes
d’argent,
pièces,
titre
de
paiement,
valeurs
mobilières
ou
actes
contenant
ou
opérant
obligation
ou
décharge,
actes,
effets
mobiliers
ou
objets
quelconque
se
trouvant
entre
leurs
mains
à
l’occasion
de
l’exercice
de
leurs
fonctions.
Art.365
:
Tout
détenteur
de
deniers
publics
qui
aura
prêté
de
l’argent
sur
la
caisse
dont
il
a
la
responsabilité
à
un
tiers,
sera
considéré
comme
auteur
de
détournement
de
deniers
publics
et
puni,
selon
les
cas
prévus
à
l’article
363
ci-‐dessus.
Dans
les
cas
prévus
par
les
articles
363
et
364,
il
sera
toujours
prononcé
contre
le
condamné
une
amende
de
100.002
à
6.000.000
de
francs.
De
plus
la
privation
des
droits
énoncés
à
l’article
24
du
code
pénal
sera
prononcée
dans
tous
les
cas.
La
confiscation
des
biens
des
condamnés
sera
obligatoirement
prononcée
jusqu’à
concurrence
du
montant
des
sommes
au
remboursement
desquelles
ils
auront
été
condamnés.
Art.366
:
Est
puni
d’un
emprisonnement
d’un
à
cinq
ans,
tout
fonctionnaire
ou
agent
public
qui,
ayant
eu
connaissance
d’un
déficit
de
caisse
ou
d’un
déficit
comptable
dans
la
gestion
d’un
agent
de
l’Etat
placé
sous
ses
ordres,
ne
le
dénonce
pas
à
ses
supérieurs
hiérarchiques.
Art.367
:
Est
puni
d’un
emprisonnement
de
deux
à
dix
ans
et
d’une
amende
de
200.000
à
5.000.000
de
francs,
tout
supérieur
hiérarchique
qui,
ayant
la
connaissance
d’un
déficit
dans
la
gestion
d’un
agent
de
l’Etat
placé
sous
ses
ordres
ou
sa
surveillance
et
qui
ne
le
dénonce
pas
à
sa
hiérarchie
ou
à
l’autorité
judiciaire
compétente.
Art.368
:
Sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
à
dix
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
2.000.000
de
francs,
quiconque
en
connaissance
de
cause,
aura
sollicité
ou
aura
agréé
des
offres
ou
promesses,
sollicité
ou
reçu
des
dons,
présents
ou
tout
64
autre
avantage
indu,
directement
ou
indirectement
pour
:
1.
Etant
investi
d’un
mandat
électif,
fonctionnaire
public
de
l’ordre
administratif
ou
judiciaire,
militaire
ou
assimilé,
agent
ou
préposé
d’une
administration
publique,
ou
d’une
administration
placée
sous
le
contrôle
de
la
puissance
publique,
ou
citoyen
chargé
d’un
ministère
de
service
public,
faire
ou
s’abstenir
de
faire
un
acte
de
ses
fonctions
ou
de
son
emploi,
juste
ou
non,
mais
non
sujet
à
salaire
;
2.
Etant
arbitre
ou
expert
nommé
soit
par
le
tribunal
soit
par
les
parties,
prendre
une
décision
ou
donner
une
opinion
favorable
ou
défavorable
à
une
partie
;
3.
Etant
médecin,
chirurgien,
dentiste,
sage–
femme,
certifier
faussement
ou
dissimuler
l’existence
de
maladies,
d’infirmités,
un
état
de
grossesse
ou
fourni
des
indications
mensongères
sur
l’origine
d’une
maladie,
infirmité
ou
cause
d’un
décès.
Art.369
:
Sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
à
trois
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs,
tout
commis,
employé
ou
préposé,
salarié
ou
rémunéré
sous
une
forme
quelconque
qui,
soit
directement,
soit
par
personne
interposée,
aura,
à
l’insu
et
sans
le
consentement
de
son
patron,
soit
sollicité
ou
agréé
des
offres
ou
promesses,
soit
sollicité
ou
reçu
des
dons,
présents,
commissions,
escomptes
ou
primes
pour
faire
ou
s’abstenir
de
faire
un
acte
de
son
emploi.
Si
les
offres,
promesses,
dons
ou
sollicitations
tendaient
à
l’accomplissement
ou
l’abstention
d’un
acte,
bien
qu’en
dehors
des
attributions
personnelles
de
la
personne
corrompue,
étaient
ou
auraient
été
facilités
par
sa
fonction
ou
par
le
service
qu’elle
assurait,
la
peine
sera,
dans
le
cas
du
paragraphe
1
du
premier
alinéa
de
l’article
368,
un
emprisonnement
d’un
à
trois
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
2.000.000
de
francs
et
dans
le
cas
du
second
alinéa,
un
emprisonnement
de
six
mois
à
deux
ans
et
une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs
ou
de
l’une
de
ceux
peines
seulement.
Art.370
:
Sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
200.000
à
5.000.000
de
francs,
quiconque
aura
intentionnellement
promis,
offert
ou
accordé
directement
ou
indirectement,
tout
avantage
indu
à
une
personne
investie
d’un
mandat
électif,
un
fonctionnaire
public
de
l’ordre
administratif
ou
judiciaire,
militaire
ou
assimilé,
un
agent
ou
préposé
d’une
administration
publique
ou
d’une
administration
placée
sous
le
contrôle
de
la
puissance
publique,
pour
s’abstenir
de
faire
un
acte
de
ses
fonctions
ou
de
son
emploi.
65
détenteurs
de
l’autorité
publique
qui,
sous
une
forme
quelconque,
et
pour
quelque
motif
que
ce
soit,
auront
sans
autorisation
de
la
loi,
accordé
des
exonérations
ou
franchises
de
droits,
impôts
ou
taxes
publics,
ou
auront
effectué
gratuitement
la
délivrance
de
produits
des
établissements
de
l’Etat.
Les
bénéficiaires
seront
punis
comme
complices.
Dans
tous
les
cas
prévus
au
présent
article,
la
tentative
du
délit
sera
punie
comme
le
délit
lui–même.
Art.372
:
Sera
punie
d’un
emprisonnement
d’un
an
au
moins
et
de
cinq
ans
au
plus
et
d’une
amende
de
100.002
à
2.000.000
de
francs,
toute
personne
qui
aura
sollicité
ou
agréé
des
offres
ou
promesses,
sollicité
ou
reçu
des
dons
ou
présents
pour
faire
obtenir
ou
tenter
de
faire
obtenir
des
décorations,
médailles,
distinctions
ou
récompenses,
des
places,
fonctions
ou
emplois
ou
des
faveurs
quelconques
accordés
par
l’autorité
publique.
Art.373:
Est
puni
d’un
emprisonnement
de
deux
à
dix
ans
et
d’une
amende
de
200.000
à
5.000.000
de
francs,
tout
fonctionnaire
ou
agent
public
qui,
pour
lui-‐
même
ou
pour
autrui,
sollicite,
agrée
ou
reçoit
des
offres,
promesses
ou
dons
pour
faire
obtenir
un
avantage
quelconque
accordé
par
l’autorité
publique,
des
marchés
ou
autres
bénéfices
résultant
des
conventions
conclues
avec
l’autorité
publique,
abusant
ainsi
de
l’influence
réelle
ou
supposée
que
lui
donne
sa
qualité
ou
son
mandat.
Art.374
:
Dans
le
cas
où
la
corruption
ou
le
trafic
d’influence
aurait
pour
objet
un
fait
criminel
comportant
une
peine
plus
forte
que
celle
de
l’emprisonnement,
cette
peine
plus
forte
sera
appliquée
aux
coupables.
Dans
les
cas
prévus
aux
articles
372
et
373
les
coupables
pourront,
en
outre
être
interdits
des
droits
mentionnés
dans
l’article
24
du
code
pénal,
pendant
cinq
ans
au
moins
et
dix
ans
au
plus
à
compter
du
jour
où
ils
auront
subi
leur
peine.
Il
ne
sera
jamais
fait
au
corrupteur
restitution
des
choses
par
lui
livrées
ni
de
leur
valeur
;
elles
seront
confisquées
au
profit
du
Trésor
Public.
Art.375
:
Est
puni
d’un
emprisonnement
d’un
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
200.000
à
5.000.000
de
francs,
tout
fonctionnaire
ou
agent
public
qui,
directement,
prend
ou
reçoit
un
intérêt
:
1.
dans
les
actes
ou
adjudications
soumis
à
son
avis
ou
dont
il
avait
la
surveillance,
le
contrôle,
l’administration
ou
la
passation
;
2.
dans
les
entreprises
privées,
les
collectivités
ou
établissements
publics,
dans
les
sociétés
contrôlées
par
l’Etat
ou
par
participation
financière
de
l’Etat,
les
régies,
les
concessions
soumises
à
sa
surveillance
ou
son
contrôle
;
3.
dans
les
marchés
ou
contrats
passés
au
nom
de
l’Etat
ou
d’une
collectivité
publique
avec
une
personne
physique
ou
morale
;
4.
dans
une
affaire
pour
laquelle
il
est
chargé
d’ordonner
le
paiement
ou
d’opérer
la
liquidation.
Art.376
:
Sera
puni
de
mêmes
peines,
tout
fonctionnaire
public,
tout
agent
ou
préposé
d’une
administration
publique,
chargé,
en
raison
même
des
fonctions,
de
la
66
surveillance
ou
du
contrôle
direct
d’une
entreprise
privée
et
qui,
soit
en
position
de
congé
ou
de
disponibilité,
soit
après
admission
à
la
retraite,
soit
après
démission,
destitution
ou
révocation,
et
pendant
un
délai
de
deux
ans
à
compter
de
la
cessation
de
la
fonction,
prendra
ou
recevra
en
participation
par
travail,
conseils
ou
capitaux,
sauf
par
dévolution
héréditaire,
en
ce
qui
concerne
les
capitaux,
dans
les
concessions,
entreprises
ou
régies
qui
étaient
directement
soumises
à
un
contrôle
direct
et
personnel.
Il
sera
de
plus
déclaré
à
jamais
incapable
d’exercer
aucune
fonction
publique.
Art.378
:
Lorsqu’un
fonctionnaire,
un
officier
public,
un
administrateur,
un
agent
ou
un
préposé
du
Gouvernement
ou
de
la
police,
un
exécuteur
des
mandats
de
justice
ou
jugements,
un
commandant
en
chef
ou
en
sous–ordre
de
la
force
publique,
aura,
sans
motif
légitime,
usé
ou
fait
user
de
violences
envers
les
personnes
dans
l’exercice
ou
à
l’occasion
de
l’exercice
de
ses
fonctions,
il
sera
puni
de
deux
ans
de
prison
et
d’une
amende
de
100.002
à
2.000.000
de
francs
Art.379:
Tout
fonctionnaire
public
révoqué,
destitué
ou
suspendu
ou
interdit
légalement,
qui,
après
en
avoir
eu
la
connaissance
officielle,
aura
continué
l’exercice
de
ses
fonctions
ou
qui,
étant
électif
ou
temporaire,
les
aura
exercées
après
avoir
été
remplacé,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
six
mois
au
moins
et
de
deux
ans
au
plus,
et
d’une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs.
Il
sera
interdit
de
l’exercice
de
toute
fonction
publique
pour
cinq
ans
au
moins
et
dix
ans
au
plus,
à
compter
du
jour
où
il
aura
subi
sa
peine.
Art.380
:
Toute
suppression,
toute
ouverture
de
lettres
confiées
à
la
poste,
commise
ou
facilitée
par
un
fonctionnaire
ou
agent
du
gouvernement
ou
l’administration
des
postes,
sera
punie
d’un
emprisonnement
de
trois
mois
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
400.000
francs.
Le
coupable
sera
de
plus
interdit
de
toute
fonction
ou
emploi
public
pendant
cinq
ans
au
moins
et
dix
ans
au
plus,
à
compter
de
l’expiration
de
la
peine
de
prison.
En
dehors
des
cas
prévus
au
paragraphe
précédent,
toute
suppression,
toute
ouverture
de
correspondance
adressée
à
des
tiers,
faite
de
mauvaise
foi,
sera
punie
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
un
an
et
d’une
amende
de
100.002
à
400.000
francs
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement.
67
CHAPITRE
XVII
DE
LA
REBELLION
Art.381
:
Toute
attaque,
toute
résistance
avec
violence
et
voies
de
fait
envers
les
officiers
ministériels,
les
gardes
champêtres
et
forestiers,
la
force
publique,
les
préposés
à
la
perception
des
taxes
et
des
contributions,
les
porteurs
de
contraintes,
les
préposés
des
douanes,
les
séquestres,
les
officiers
ou
agents
de
la
police
administrative
ou
judiciaire,
agissant
pour
l’exécution
des
lois,
des
ordres
ou
ordonnances
de
l’autorité
publique,
des
mandats
de
justice
ou
jugements,
est
qualifié
selon
les
circonstances,
crime
ou
délit
de
rébellion.
Art.382
:
Si
elle
a
été
commise
par
plus
de
vingt
personnes
armées,
les
coupables
seront
punis
des
travaux
forcés
à
perpétuité
;
s’il
n
y
a
pas
port
d’armes,
ils
seront
punis
des
travaux
forcés
à
temps.
Art.383
:
Si
la
rébellion
a
été
commise
par
une
réunion
armée
de
trois
personnes
ou
plus
jusqu’à
vingt
inclusivement,
la
peine
sera
de
cinq
à
dix
ans
;
s’il
n’y
a
pas
eu
port
d’armes,
la
peine
sera
un
emprisonnement
de
six
mois
au
moins
et
cinq
ans
au
plus.
Art.384
:
Si
la
rébellion
a
été
commise
par
une
ou
deux
personnes
avec
armes,
elle
sera
punie
d’un
emprisonnement
de
six
mois
à
deux
ans,
et
si
elle
a
eu
lieu
sans
armes,
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
six
mois.
Art.386
:
Toute
réunion
d’individus
pour
un
crime
ou
un
délit,
est
réputée
réunion
armée,
lorsque
plus
de
deux
personnes
portent
des
armes
ostensibles.
Art.387
:
Les
personnes
qui
se
trouvaient
munies
d’armes
cachées
et
qui
auraient
fait
partie
d’une
troupe
ou
réunion
réputée
non
armée,
seront
individuellement
punies
comme
si
elles
avaient
fait
partie
d’une
troupe
ou
réunion
armée.
Art.388
:
Les
auteurs
des
crimes
ou
délits
commis
pendant
le
cours
ou
à
l’occasion
d’une
rébellion,
seront
punis
des
peines
prononcées
contre
chacun
de
ces
crimes,
si
elles
sont
plus
fortes
que
celles
de
la
rébellion.
Art.389
:
Dans
tous
les
cas
où
il
sera
prononcé
pour
le
fait
de
rébellion,
une
simple
peine
d’emprisonnement,
les
coupables
pourront
être
condamnés
en
outre
à
une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs.
Art.390
:
Seront
punies
comme
réunions
de
rebelles,
celles
qui
auront
été
formées
avec
ou
sans
armes
et
accompagnées
de
menaces
et
voies
de
fait
contre
l’autorité
administrative,
les
officiers
et
les
agents
de
police,
ou
contre
la
force
publique
par:
-‐
Des
ouvriers
ou
journaliers
dans
des
ateliers
publics
ou
manufactures
;
-‐
Des
individus
admis
dans
des
hospices
;
-‐
Les
prisonniers,
prévenus,
accusés
ou
condamnés.
Art.391
:
La
peine
appliquée
pour
la
rébellion
à
des
prisonniers,
prévenus,
accusés
ou
condamnés
relativement
à
d’autres
crimes
ou
délits,
sera
par
eux
subie,
à
savoir
:
-‐
68
Par
ceux
qui,
à
raison
des
crimes
ou
délits
qui
ont
causé
leur
détention
sont
ou
seraient
condamnés
à
une
peine
non
capitale
ni
perpétuelle,
immédiatement
après
l’expiration
de
cette
peine
;
-‐
Et
par
les
autres,
immédiatement
après
l’arrêt
ou
le
jugement
en
dernier
ressort
qui
les
aura
acquittés
ou
renvoyés
absous
du
fait
pour
lequel
ils
étaient
détenus.
CHAPITRE XVIII DU REFUS D’UN SERVICE OU D’UNE OBLIGATION LEGALE
Art.392
:
Tout
commandant
de
la
force
publique,
légalement
saisi
d’une
réquisition
de
l’autorité
civile,
qui
aura
refusé
ou
se
sera
abstenu
de
faire
agir
les
forces
sous
ses
ordres,
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
an
à
deux
ans.
Art.393
:
Les
témoins
et
jurés
qui
auront
allégué
une
excuse
reconnue
fausse,
seront
condamnés
outre
les
amendes
prononcées
pour
la
non-‐comparution,
à
un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
un
an.
Art.394
:
Est
puni
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
trois
mois,
quiconque
se
sera
soustrait
aux
opérations
de
recensement,
d’identification
ou
de
lutte
contre
les
grandes
endémies,
dans
le
but
de
faire
échec
à
l’autorité
de
l’Etat.
Art.395
:
Tout
détenu
qui
se
sera
évadé
ou
aura
tenté
de
s’évader
de
quelque
lieu
que
ce
soit,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
deux
mois
à
deux
ans
;
si
l’évasion
a
été
effectuée
ou
tentée
avec
violences
ou
bris
de
prison,
la
peine
sera
de
deux
ans
à
dix
ans
de
prison.
Si
les
violences
ont
entraîné
une
incapacité
quelconque
temporaire
ou
définitive,
la
peine
sera
celle
des
travaux
forcés
à
temps.
Art.396
:
Toute
personne
qui
aura
préparé
ou
aidé
par
quelque
moyen
et
de
quelque
lieu
que
ce
soit
l’évasion
ou
la
tentative
d’évasion
d’un
détenu,
sera
punie
d’un
emprisonnement
d’un
à
trois
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
200.000
francs.
Art.398
:
Les
gardiens
chargés
de
la
surveillance
ou
de
l’escorte
des
détenus
qui,
par
leur
négligence
auront
rendu
possible
une
évasion,
seront
punis
d’un
emprisonnement
de
trois
mois
à
un
an
et
d’une
amende
de
100.002
à
200.000
francs
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement.
Art.399
:
Si
l’évasion
a
été
effectuée
ou
tentée
avec
violences,
les
personnes
visées
aux
articles
396
et
397
seront
punies
de
l’emprisonnement
de
deux
à
dix
ans
Art.400
:
Les
détenus
condamnés
pour
évasion
ou
tentative
d’évasion
subiront
leur
peine
aussitôt
après
l’expiration
de
la
peine
principale.
Art.401
:
Tous
ceux
qui
auront
contribué
à
l’évasion
d’un
détenu
seront
solidairement
condamnés,
à
titre
de
dommages–intérêts,
à
tout
ce
que
la
partie
69
civile
aurait
eu
droit
d’obtenir
du
détenu.
Art.402
:
Les
peines
ci–dessus
établies
contre
les
conducteurs
ou
les
gardiens,
en
cas
de
négligence
seulement,
cesseront
lorsque
les
évadés
seront
repris
ou
représentés,
pourvu
que
ce
soit
dans
les
quatre
mois
de
l’évasion,
qu’ils
ne
soient
pas
arrêtés
pour
d’autres
crimes
ou
délits
commis
postérieurement.
Aucune
poursuite
n’aura
lieu
contre
ceux
qui
auront
tenté
de
procurer
ou
faciliter
une
évasion,
si
avant
que
celle–ci
ait
été
réalisée,
ils
ont
donné
connaissance
du
projet
aux
autorités
militaires,
administratives
ou
judiciaires
et
leur
en
ont
révélé
l’identité
des
auteurs.
Art.403
:
Sans
préjudice
de
l’application,
le
cas
échéant,
des
peines
plus
fortes
portées
aux
articles
qui
précèdent,
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
six
mois,
quiconque
aura,
dans
les
conditions
irrégulières,
remis,
fait
parvenir
ou
tenté
de
remettre
ou
de
faire
parvenir
à
un
détenu,
en
quelque
lieu
que
ce
soit,
des
sommes
d’argent,
correspondances
ou
objets
quelconques.
La
sortie
ou
la
tentative
de
sortie
irrégulière
des
sommes
d’argent,
correspondances
ou
objets
quelconques,
sera
punie
des
mêmes
peines.
Les
actes
visés
aux
deux
alinéas
précédents
seront
considérés
comme
accomplis
dans
les
conditions
irrégulières
s’ils
ont
été
commis
en
violation
d’un
règlement
émanant
de
la
direction
de
l’administration
pénitentiaire
ou
approuvé
par
elle.
Toutefois,
les
menus
cadeaux
remis
au
détenu
en
récompense
d’un
travail
régulièrement
effectué
par
lui
ne
tombent
pas
sous
le
coup
du
présent
article.
CHAPITRE
XX
DES
BRIS
DE
SCELLES
ET
ENLEVEMENT
DE
PIECES
DANS
LES
DEPOTS
PUBLICS
Art.404
:
Lorsque
les
scellés
apposés,
soit
par
ordre
du
Gouvernement,
soit
par
suite
d’une
ordonnance
de
justice
rendue
en
quelque
matière
que
ce
soit,
auront
été
brisés,
les
auteurs
seront
punis
d’un
emprisonnement
de
six
mois
à
trois
ans.
Art.405
:
Tout
vol
commis
à
l’aide
d’un
bris
de
scellés
sera
puni
comme
vol
commis
avec
effraction.
70
Art.408
:
Quiconque,
sans
titre,
se
sera
immiscé
dans
les
fonctions
publiques
civiles
ou
militaires
ou
aura
fait
les
actes
d’une
de
ces
fonctions,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
deux
à
cinq
ans,
sans
préjudice
de
la
peine
du
faux,
si
l’acte
porte
le
caractère
de
cette
infraction.
Art.409
:
Toute
personne
qui
aura,
de
mauvaise
foi,
porté
un
costume
réglementaire,
un
uniforme
ou
une
décoration
auxquels
elle
n’avait
pas
droit,
sera
punie
d’un
emprisonnement
de
six
mois
à
deux
ans
et
d’une
amende
de
200.000
à
1.000.000
de
francs,
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement.
Sera
puni
des
mêmes
peines,
celui
qui,
sans
remplir
les
conditions
exigées
pour
le
porter,
aura
fait
usage
ou
se
sera
réclamé
d’un
titre
attaché
à
une
profession
légalement
réglementée,
d’un
diplôme
officiel
ou
d’une
qualité
dont
les
conditions
d’attribution
ont
été
fixées
par
l’autorité
publique.
Sera
puni
d’une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs,
quiconque
sans
droit
et
en
vue
de
s’attribuer
une
distinction
honorifique,
aura
publiquement
pris
un
titre,
changé,
altéré
ou
modifié
le
nom
que
lui
assignent
les
actes
de
l’état–civil.
Le
tribunal
ordonnera
la
mention
du
jugement
en
marge
des
actes
authentiques
ou
des
actes
de
l’état-‐
civil
dans
lequel
le
titre
aura
été
pris
indûment
ou
le
nom
altéré.
Dans
tous
les
cas
prévus
par
le
présent
article,
le
tribunal
pourra
ordonner
l’insertion
intégrale
ou
par
extrait
du
jugement
dans
les
journaux
qu’il
désignera,
le
tout
aux
frais
du
condamné.
Art.411
:
Toute
association
formée,
quelle
que
soit
sa
durée
ou
le
nombre
de
ses
membres,
toute
entente
établie
dans
le
but
de
préparer
ou
de
commettre
des
crimes
ou
délits
contre
les
personnes
ou
les
propriétés
constituent
une
atteinte
contre
la
paix
publique.
Art.412
:
Sera
puni
de
la
peine
des
travaux
forcés
à
temps,
quiconque
se
sera
affilié
à
une
association
formée
ou
aura
participé
à
une
entente
établie
dans
le
but
spécifié
à
l’article
précédent.
Les
personnes
qui
se
seront
rendues
coupables
du
crime
mentionné
dans
le
présent
article
seront
exemptées
de
peine
si,
avant
toute
poursuite,
elles
ont
révélé
aux
autorités
constituées
l’entente
établie
ou
fait
connaître
l’existence
de
l’association.
Art.413
:
Sera
puni
de
la
peine
prévue
à
l’article
412,
quiconque
aura
sciemment
et
volontairement
favorisé
les
auteurs
des
crimes
prévus
à
l’article
411,
en
leur
fournissant
des
instruments
de
crime,
moyens
de
correspondance
ou
toute
aide
logement
ou
lieu
de
réunion.
Seront
toutefois
applicables
au
coupable
des
faits
prévus
par
le
présent
article,
les
dispositions
contenues
dans
l’alinéa
2
de
l’article
412.
71
CHAPITRE
XXIII
DES
DESTRUCTIONS,
DEGRADATIONS,
PILLAGES
ET
DOMMAGES
CAUSES
AUX
DOMAINES
PUBLIC
ET
PRIVE
Art.416
:
Les
personnes
coupables
des
crimes
mentionnés
dans
les
articles
414
et
415
seront
exemptées
des
peines
si,
avant
la
consommation
de
ces
crimes
et
avant
toutes
poursuites,
elles
en
ont
donné
connaissance
et
révélé
l’identité
des
auteurs
aux
autorités
constituées,
ou
si,
même
après
les
poursuites
commencées,
elles
ont
facilité
l’arrestation
des
autres
coupables.
Elles
pourront
néanmoins
être
frappées
d’une
interdiction
de
séjour
allant
de
cinq
ans
à
dix
ans.
Art.418
:
Sera
puni
des
travaux
forcés
à
perpétuité,
l’incendie
d’un
immeuble
que
le
coupable
savait
être
habité.
Art.421
:
Quiconque,
par
des
voies
de
fait,
se
sera
opposé
à
la
confection
de
travaux
autorisés
par
le
Gouvernement,
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
trois
mois
à
deux
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
4.000.000
de
francs,
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement.
72
Art.422
:
Quiconque
aura
volontairement
brûlé
ou
détruit
d’une
manière
quelconque
des
registres,
minutes
ou
actes
originaux
de
l’autorité
publique,
des
titres,
billets,
lettre
de
change,
effets
de
commerce
ou
de
banque,
contenant
ou
opérant
obligation,
disposition
ou
décharge,
quiconque
aura
sciemment
détruit,
soustrait,
recélé,
dissimulé
ou
altéré
un
document
public
ou
privé
de
nature
à
faciliter
la
recherche
des
crimes
et
délits,
la
découverte
des
preuves
ou
le
châtiment
de
leurs
auteurs
sera,
sans
préjudice
des
peines
plus
graves
prévues
par
la
loi,
puni
ainsi
qu’ils
suit
:
Si
les
pièces
détruites
sont
des
actes
de
l’autorité
publique
ou
des
effets
de
commerce
ou
de
banque,
la
peine
sera
de
cinq
à
dix
ans
d’emprisonnement.
S’il
s’agit
de
toute
autre
pièce,
le
coupable
sera
puni
d’un
emprisonnement
de
deux
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
4.000.000
de
francs.
Art.424
:
Néanmoins,
ceux
qui
prouveront
avoir
été
entraînés
par
des
provocations
ou
des
sollicitations
à
prendre
part
à
ces
violences
pourront
n’être
punis
que
de
cinq
ans
à
dix
de
prison
et
d’une
amende
de
100.002
à
4.000.000
de
francs.
Art.425
:
Si
le
pillage
ou
les
dégâts
ci–dessus
n’ont
été
que
le
fait
d’individus
isolés
mais
agissant
systématiquement
dans
le
but
de
causer
un
préjudice
important
ou
irréparable,
les
auteurs
seront
punis
d’un
à
dix
ans
de
prison
et
d’une
amende
de
100.002
à
4.000.000
de
francs.
Art.426
:
Quiconque,
à
l’aide
d’un
liquide
corrosif
ou
par
tout
moyen
aura
volontairement
détérioré
des
marchandises,
matières
ou
instruments
quelconques
servant
à
la
fabrication,
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
cinq
ans.
Art.428
:
Toute
destruction
ou
dégradation
de
meubles
non
autrement
prévus
dans
le
présent
chapitre
sera
punie
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
trois
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs,
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement.
Art.429
:
Quiconque
aura
volontairement
et
sans
nécessité
tué
des
animaux
domestiques,
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
cinq
ans
et
d’une
amende
de
100.002
à
1.000.000
de
francs.
Art.431 : Quiconque aura, en tout ou partie, comblé les fossés, détruit les clôtures,
73
de
quelques
matériaux
qu’elles
soient
faites,
coupé
ou
arraché
les
haies
vives
ou
séchées,
quiconque
aura
déplacé
ou
supprimé
des
bornes
ou
arbres
plantés
ou
reconnus
pour
établir
les
limites
entre
différents
héritages,
sera
puni
d’un
emprisonnement
d’un
mois
et
un
jour
à
un
an
et
d’une
amende
de
100.002
à
2.000.000
de
francs,
ou
de
l’une
de
ces
deux
peines
seulement.
Art.433
:
Quiconque
sera
surpris
en
flagrant
délit
ou
convaincu
d’actes
de
sabotage
commis
sur
des
biens
meubles
ou
immeubles
d’intérêt
stratégique
tels
que
les
installations
électriques,
téléphoniques,
hydrauliques,
d’hydrocarbures,
d’adduction
et
de
traitement
d’eau,
les
stations
de
radiodiffusion
et
de
télévision,
les
barrages
et
les
ouvrages
d’art,
sera
passible
de
la
peine
capitale.
La
tentative
sera
punie
de
la
même
peine.
74
menaçant
ruine
;
6.
Ceux
qui
auront
jeté
ou
exposé
au
devant
de
leurs
édifices
des
choses
de
nature
à
nuire
par
leur
chute
ou
par
des
exhalations
insalubres
;
7.
Ceux
qui
auront
laissé
dans
les
rues,
chemins,
places,
lieux
publics
ou
dans
les
champs
des
instruments
aratoires,
pinces,
barres,
barreaux
ou
autres
machines
ou
instruments,
ou
armes,
dont
puissent
abuser
les
voleurs
et
autres
malfaiteurs
;
8.
Ceux
qui,
sans
autre
circonstance
prévue
par
les
lois,
auront
cueilli
et
mangé
sur
le
lieu
même,
des
fruits
appartenant
à
autrui
;
9.
Ceux
qui,
sans
avoir
été
provoqués,
auront
proféré
contre
quelqu’un
des
injures
non
publiques
;
10.
Ceux
qui
imprudemment
auront
jeté
des
immondices
sur
quelqu’un
;
11.
Ceux
qui
n’étant
ni
propriétaires,
ni
usufruitiers,
ni
locataires,
ni
fermiers,
ni
jouissant
d’un
terrain
ou
d’un
droit
de
passage,
ou
qui,
n’étant
ni
agents,
ni
préposés
d’aucune
de
ces
personnes,
seront
entrés
et
auront
passé
sur
ce
terrain,
ou
sur
partie
de
ce
terrain,
qu’il
ait
été
préparé
ou
ensemencé
;
12.
Ceux
qui
auront
laissé
passer
leurs
bestiaux
ou
leurs
bêtes
de
trait,
de
charge
ou
de
monture
sur
le
terrain
d’autrui,
avant
l’enlèvement
de
la
récolte
;
13.
Ceux
qui
auront
contrevenu
aux
règlements
légalement
faits
par
l’autorité
administrative
;
14.
Ceux
qui
auront
contrevenu
aux
bans
d’ouverture
et
de
fermeture
des
récoltes.
Art.437
:
Seront
punis
des
peines
prévues
pour
les
contraventions
de
deuxième
catégorie
:
1.
Ceux
qui
auront
laissé
divaguer
des
fous
ou
des
furieux
étant
sous
leur
garde,
ou
des
animaux
malfaisants
ou
féroces
;
ceux
qui
auront
excité
ou
n’auront
pas
retenu
leurs
chiens
lorsqu’ils
attaquent
ou
poursuivent
les
passants,
quand
même
il
n’en
serait
résulté
aucun
mal
ni
dommage
;
2.
Ceux
qui
auront
jeté
des
pierres
ou
d’autres
corps
durs
ou
des
immondices
contre
les
maisons,
édifices
ou
clôtures
d’autrui,
ou
dans
les
jardins
ou
enclos
;
3.
Ceux
qui,
n’étant
ni
propriétaires,
ni
usufruitiers,
ni
jouissant
d’un
terrain
ou
d’un
droit
de
passage
y
sont
entrés
et
y
ont
passé
dans
le
temps
où
ce
terrain
était
chargé
de
grains
ou
autres
fruits
mûrs
ou
voisins
de
la
maturité
;
4.
Ceux
qui
auront
fait
ou
laissé
passer
des
bestiaux,
animaux
de
trait,
de
charge
ou
de
monture,
sur
le
terrain
d’autrui,
ensemencé
ou
chargé
d’une
récolte,
en
quelque
saison
que
ce
soit,
ou
dans
un
lieu
planté
appartenant
à
autrui
;
5.
Ceux
qui
auront
refusé
de
recevoir
les
espèces
ou
monnaies
nationales,
non
fausses,
ni
altérées,
selon
la
valeur
pour
laquelle
elles
ont
cours.
Art.438
:
Seront
punis
des
peines
prévues
pour
les
contraventions
de
la
troisième
catégorie
:
1.
Ceux
qui
auront
occasionné
la
mort
ou
la
blessure
des
animaux
ou
bestiaux
appartenant
à
autrui,
par
l’effet
de
la
divagation
des
fous
ou
furieux,
ou
d’animaux
malfaisants
ou
féroces,
ou
par
l’excès
de
vitesse
ou
la
mauvaise
direction
ou
le
chargement
excessif
des
voitures,
chevaux,
bêtes
de
trait,
de
charge
ou
de
monture
;
2.
Ceux
qui
auront
occasionné
les
mêmes
dommages
par
l’emploi
ou
l’usage
d’armes
sans
précaution
ou
avec
maladresse,
ou
par
jet
de
pierres
ou
75
d’autres
corps
durs
;
3.
Ceux
qui
auront
causé
les
mêmes
accidents
par
la
vétusté,
la
dégradation,
le
défaut
de
réparation
ou
d’entretien
des
maisons
ou
édifices,
ou
par
l’encombrement,
ou
l’excavation,
ou
telles
autres
œuvres
dans
ou
près
des
rues,
chemins,
places
ou
voies
publiques,
sans
les
précautions
ou
signaux
ordonnés
ou
d’usage
;
4.
Ceux
qui
auront
établi
ou
tenu
dans
les
rues,
chemins,
places
ou
lieux
publics,
des
jeux
de
loterie
ou
d’autres
jeux
de
hasard
;
5.
Les
gens
qui
font
métier
de
deviner,
pronostiquer
ou
d’expliquer
les
songes
;
6.
Les
auteurs
ou
complices
de
bruits,
tapages
ou
attroupements
injurieux
ou
nocturnes
troublant
la
tranquillité
des
habitants
;
7.
Ceux
qui
mèneront
sur
le
terrain
d’autrui
des
bestiaux
de
quelque
nature
qu’ils
soient
;
8.
Ceux
qui
auront
dégradé
ou
détérioré
de
quelque
manière
que
ce
soit
les
chemins
publics
ou
usurpé
sur
leur
largeur
;
9.
Ceux
qui,
ayant
recueilli
des
bestiaux
errants
ou
abandonnés,
n’en
auront
pas
fait
la
déclaration
dans
les
trois
jours
à
l’autorité
administrative
locale
;
10.
Ceux
qui
seront
trouvés
en
état
d’ivresse
manifeste
dans
les
rues,
chemins,
places,
cabarets
ou
autres
lieux
publics.
Art.439
:
Seront
saisis
et
confisqués,
les
tables,
instruments,
appareils
de
jeux
ou
de
loterie
établis
dans
les
rues
,
chemins
et
voies
publiques
ainsi
que
les
enjeux,
les
fonds,
denrées
,
objets
ou
lots
proposés
aux
joueurs,
dans
le
cas
de
l’article
438-‐4.
Art.440
:
Seront
saisis
et
confisqués
les
instruments,
ustensiles
et
costumes
servant
ou
destinés
à
l’exercice
du
métier
de
devin,
pronostiqueur,
ou
interprète
de
songes.
Art.441
:
Seront
punis
des
peines
prévues
pour
les
contraventions
de
quatrième
catégorie
:
1.
Les
auteurs
ou
complices
de
rixes,
voies
de
fait
ou
de
violences
légères
et
ceux
qui
auront
volontairement
jeté
des
corps
durs
ou
des
immondices
sur
quelqu’un
;
2.
Ceux
qui
auront
causé
l’incendie
des
propriétés
mobilières
ou
immobilières
d’autrui,
soit
par
la
vétusté
ou
le
défaut
d’entretien
ou
de
réparation
ou
de
nettoyage
des
fours,
cheminées,
forges,
maisons
et
usines
proches
ou
par
des
feux
allumés
dans
le
champs
à
moins
de
100
mètres
des
maisons,
édifices,
vergers,
haies,
meules,
tas
de
grains,
pailles,
foins
ou
tout
autre
dépôt
de
matière
combustible,
ou
par
des
feux
ou
lumières
portés
ou
laissés
sans
précaution
suffisante,
ou
par
des
pièces
d’artifice
allumées
ou
tirées
par
négligence
ou
imprudence
;
3.
Ceux
qui
auront
dégradé
des
fossés
ou
clôtures,
coupé
des
branches
de
haies
vives
ou
enlevé
des
bois
secs
des
haies.
4.
Ceux
qui
auront
volontairement
détourné
ou
indûment
utilisé
des
eaux
destinées
à
l’irrigation
par
la
loi
ou
par
des
dispositions
réglementaires
émanant
de
l’administration
ou
d’organismes
de
distribution.
Art.442
:
Seront
punis
des
peines
prévues
pour
les
contraventions
de
la
cinquième
catégorie
:
1.
Les
colporteurs
qui
ne
pourront
présenter
d’autorisation
administrative
;
2.
Ceux
qui
se
seront
livrés
au
racolage
public
;
3.
Ceux
qui
auront
embarrassé
la
voie
publique,
en
y
déposant
ou
y
laissant
sans
nécessité
des
matériaux
ou
des
choses
quelconques
qui
empêchent
ou
diminuent
la
liberté
ou
la
sûreté
du
passage
;
ceux
qui,
en
contravention
aux
lois
et
règlements,
auront
négligé
d’éclairer
les
76
matériaux
par
eux
entreposés
ou
les
excavations
par
eux
faites
dans
les
rues
et
places
;
4.
Ceux
qui,
le
pouvant,
auront
refusé
ou
négligé
de
faire
les
travaux,
le
service
ou
de
prêter
le
secours
dont
ils
auront
été
requis,
dans
les
circonstances
d’accidents,
tumultes,
naufrages,
inondations,
incendies
ou
autres
calamités,
clameur
publique
ou
d’exécution
judiciaire
;
5.
Ceux
qui
exposent
à
la
vente
des
comestibles
gâtés,
corrompus
ou
nuisibles
;
6.
Ceux
qui,
par
maladresse,
imprudence,
inattention,
négligence,
inobservation
des
règlements
auront
involontairement
été
la
cause
de
blessures,
coups
ou
maladies
n’entraînant
pas
une
incapacité
de
travail
personnel
supérieure
à
12
jours
;
7.
Les
aubergistes,
hôteliers,
logeurs
ou
loueurs
de
maisons
garnies
qui
auront
négligé
d’inscrire
de
suite
et
sans
aucun
blanc,
sur
un
registre
tenu
régulièrement,
les
noms,
qualités,
domicile
habituel,
dates
d’entrée
ou
de
sortie
de
toute
personne
qui
aurait
couché
ou
passé
une
nuit
dans
leur
maison
;
ceux
d’entre
eux
qui
auront
manqué
à
représenter
ce
registre
aux
époques
déterminées
par
les
règlements,
ou
lorsqu’ils
en
auront
été
requis,
aux
autorités
publiques
compétentes
;
8.
Ceux
qui
emploieront
des
poids
ou
des
mesures
différentes
de
ceux
qui
sont
établis
par
les
lois
en
vigueur.
Art.443
:
Les
comestibles
gâtés,
corrompus
ou
nuisibles
seront
saisis
et
détruits.
Les
poids
et
mesures
différents
de
ceux
que
la
loi
a
établis
seront
saisis
et
confisqués.
Art.444
:
La
contrainte
par
corps
telle
quelle
est
réglementée
par
les
articles
32
et
33
du
présent
code
est
applicable
aux
condamnations
pécuniaires,
quelles
qu’elles
soient,
prononcées
à
l’occasion
de
contraventions.
Art.445
:
L’article
50
sera
applicable
à
toutes
les
contraventions
de
simple
police.
Art.446
:
Dans
toutes
les
matières
qui
n’ont
pas
été
réglées
par
le
présent
code
et
qui
sont
régies
par
les
lois
et
règlements
particuliers,
les
cours
et
tribunaux
continueront
d’observer
ceux–ci.
Art.447
:
La
présente
Loi
qui
abroge
toutes
dispositions
antérieures
contraires
sera
enregistrée
et
publiée
au
"Journal
Officiel
"
de
la
République
Centrafricaine.
LE GENERAL D’ARMEE
77