L'organisation Du Livre Pleurer-Rire

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Lycée Privé de Bassinko Burkina Faso

Classe : Tle A Unité-Progrès-Justice


Année : 2023

EXPOSE DE FRANCAIS

THEME : L’ORGANISATION DU
LIVRE PLEURER-RIRE

Membres du groupe 2
 OUEDRAOGO Nomwendé Nouriyatou

 OUEDRAOGO Grace Olivia

 PITROIPA Esther

 ZONGO Alexia Djessi Nouria

 CONOMBO Raouf

Professeur : M. YOUGBARE
PLAN
Introduction
1. Le livre pleurer-rire
2. Etude d’ensemble
Personnages principaux
Personnages secondaires
3. L’intrigue
Résumé de l’ensemble
Les évènements importants
Les étapes importantes
Conclusion

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Introduction
Le Pleurer-rire est un roman d'Henri Lopes paru en 1982 aux éditions Présence africaine.
Considéré comme une œuvre classique de la littérature africaine moderne, il traite de la
mauvaise gestion du pouvoir par les dictateurs africains. Ce livre est centré sur le personnage
de Tonton Bwakamabé Na Sakkadé, ancien combattant devenu président de la République à
la faveur d'un coup d'État. Le roman traite du pouvoir et du contre-pouvoir.

1. Le livre pleurer-rire
Au début des années 1980, l'Afrique est un continent vivant sous des régimes politiques
tyranniques qui règnent par la terreur et la violence.
C'est dans ce contexte social, dont la cause serait l'échec ou la difficulté pour le continent
noir d'accéder à la modernité, que surgit le « Pleurer-rire » d'Henri Lopes.

Auteur Henri Lopes


Genre roman
Éditeur Présence africaine
Lieu de parution Paris, France
Date de parution 1982
Nombre de pages 315
Nombre de chapitres 08

2. Etude d’ensemble

Personnages principaux
Parmi les personnages dénommés les plus importants sont :
« Bwakamabé Na Sakkadé », nouveau président dictateur, a des colères assimilables à celles
d'un monstre qui entraînent des conséquences désastreuses pour ses victimes. Il se déclare
père de la nation à l'occasion d'un conseil des ministres débattant sur la démocratie. Il est
assoiffé de pouvoir et est prêt à conserver entre ses mains pieuses le pouvoir conféré par
Dieu. Bwakamabé est possédé par un désir de grandeur et une volonté de puissance.

« Polepole » a été renversé à l'issue d'un coup d'État fomenté par Bwakamabé Na Sakkadé.
Depuis il vit en exil en France. Il se retrouve sans épargne, ni résidence digne de son nom, et
sans avoir payé ses dettes. Marqué par l'amère expérience de son éviction, l'ancien président

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ne veut plus faire de politique, préférant se lancer dans la recherche. Il aimerait qu'on
l'appelle désormais le professeur. Il n'a pas bien gouverné son pays.

« Aziz Sonika » est chargé d'encenser le président Bwakamabé et son régime à la radio et
dans l'hebdomadaire La Croix du Sud. Il présente la biographie du nouveau chef. Au besoin,
il se plaît à taire la vérité. Il doit sa promotion aux nombreux services qu'il a rendu au
pouvoir.

« Le colonel Haraka » entretient des relations étroites avec des occidentaux. Il est opposant à
Bwakamabé. Il organise un coup d'État qui se solde par un échec.

« Le capitaine Yabaka » croit en la démocratie en tant que valeur cardinale. Il se dévoue pour
son peuple duquel il est solidaire. Il demande que le peuple s'exprime librement et formule
des critiques à l'endroit des dirigeants. Il est contre les Américains et dénonce leur attitude
impérialiste.

Personnages secondaires
Les personnages secondaires jouent également un rôle essentiel, apportant richesse et
profondeur à l'histoire par leurs interactions :
« Le maître d'hôtel » est un obsédé sexuel. Toute présence féminine éveille en lui l'instinct
sexuel. Il est chargé de servir à boire et à manger à son excellence Tonton président
Bwakamabé Na Sakkadé. Subalterne, il est conscient de la subordination à son chef et se
résout à se soumettre sans mesure.

« Soukali Djamboriyessa » est mariée et mère de famille. C'est une femme hypocrite aux
mœurs légères, couchant avec un amant en absence de son mari « Monsieur l'inspecteur ».

« François Tiya » : ce personnage fait figure de sage. Il est riche d'une longue expérience et
s'est familiarisé avec les jeunes qui lui vouent respect et considération. Il constitue une
référence morale pour les jeunes. Ses qualités exceptionnelles lui valent une estime digne
d'un grand homme symbole d'une époque.

« Napoléon » doit certainement son nom à son caractère intrépide et à ses qualités de lutteur.
C'est un instituteur retraité qui a compris que développement de l'Afrique passe non pas par
le bavardage stérile, mais par la production et la formation.

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« Monsieur l'inspecteur » est un membre de la haute société, jouissant d'une situation sociale
confortable. Il est le mari de Soukali. Ses retours tardifs au foyer ne lui permettent pas d'être
disposé à satisfaire sexuellement sa femme.

« Elengui » est la femme du maitre d'hôtel. C'est l'unique qualité que son mari puisse le
reconnaître, qualité qui fait qu'il continue à l'aimer.

« Les jeunes » sont connus pour leur instruction et leur maîtrise de la dialectique.

« Les savants » sont dotés d'une culture encyclopédique.

« Ma Mireille », épouse du chef, entretient des relations intimes avec son maître d'hôtel. Elle
est la première dame de la République.

« Cécile » est la dame de compagnie de Ma Mireille. Elle sert d'intermédiaire entre le maître
d'hôtel et cette dernière.

« Spinoza » est professeur de philosophie et soutient l'éducation sexuelle. Franc-maçon


vicieux il est poursuivi par les Occidentaux.

« Za Hélène » est la sœur aînée de Bwakamabé.

« Monsieur Gourdain » est directeur de la sécurité présidentielle. Il a dirigé plusieurs


opérations de tortures dans le pays.

« Malaîka Yabaka » est la sœur du capitaine Yabaka. Elle a étudié au lycée technique Félix-
Éboué.

« Matapalé » est un grand écrivain, il a obtenu le « grand prix littéraire de l'union française ».
Sa disparition préoccupe les Occidentaux qui voyaient en lui un écrivain de génie.

« Mélamjie » est la femme du vieux Tiya. Elle est éplorée d'avoir perdu son mari.

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« Philomène », ex-épouse de Tiya, assiste aux funérailles du défunt en apportant sa
construction.

3. L’intrigue

Résumé de l’ensemble
Polepole, dirigeant du pays, est renversé à l'issue d'un coup d'État. Quelques jours après, un
conseil patriotique de résurrection nationale est mis en place. Il est dirigé par le colonel
Bwakamabe Na Sakkade promu nouveau chef d'État. Dans leurs commentaires, les
éditorialistes s'insurgent contre le nouveau chef. Certaines sources rapportent que le coup
d'État du général Bwakamabe s'est soldé par plusieurs centaines de cadavres.
À chaque conseil des ministres les membres du gouvernement sont fouillés à la porte
d'entrée et sont tenus de se soumettre au chef comme des élèves dans une salle de classe.
Dans son mot de clôture lors d'une réunion des ministres, le président de la République
déclare que « songer à des élections c'est tomber dans la faiblesse du juridisme ». Pour lui, il
n'est donc pas question de céder le pouvoir à la canaille envoûtée par Satan. Il est prêt à se
battre, à mourir et à tuer pour conserver entre ses mains pieuses le pouvoir conféré par Dieu.
Une tentative de coup d'État visant à ramener Polepole au pouvoir se traduit par un échec. Le
colonel Haraka, considéré comme le principal instigateur, trouve refuge dans l'ambassade
d'Ouganda. Bwakamabé Na Sakkadé réussit à obtenir qu'il soit livré lorsqu'il en fait la
demande à Idi Amin Dada lors d'un voyage en Ouganda.
Trois camions militaires stationnent devant l'ambassade à deux heures du matin, la nuit qui
suit le retour de Bwakamabé de Kampala (la capitale de l'Ouganda). Haraka, ficelé comme
un vulgaire colis, est amené en dehors de la ville. L'argent tant espéré de La Mecque et
d'autres capitales croyantes et pétrolifères ne laisse pas retarder sa date d'arrivée. Pendant ce
temps, les fonctionnaires restent plusieurs mois sans salaire, ils ne peuvent compter que sur
de petites combines pour survivre. La presse confirme certaines rumeurs selon lesquelles
Bwakamabé aurait échappé à un attentat.
Ensuite, on remarque les absences, depuis un mois, dans les cérémonies officielles, du
capitaine Yabaka et du chef d'état major des grandes et historiques forces armées, le colonel
Kaputula. Le capitaine Yabaka est arrêté, jugé puis passé par les armes.

Les évènements importants

 La gouvernance dans Le pleurer-rire.


Dans ce roman, le thème de gouvernance y domine. Ce thème se repère dans la manière dont
le chef d’État Bwakamabé Na Sakkadé, qui craint de perdre son pouvoir conféré par Dieu,
gouverne son pays. Son pouvoir fait peu de cas de l’intérêt public, il s’agit d’une politique du

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ventre dans un pays où règnent le mal, la peur de la mort et le complot. La gestion de
Bwakamabé ne poursuit pas une vision ou une idéologie particulière. Elle se compose de
l’enrichissement personnel, de l’élimination de toute résistance politico-militaire et des
fausses promesses au peuple. À partir du moment où Bwakamabé accède au pouvoir, il
s’entoure d’un luxe exubérant. Il estime que le Trésor national constitue sa propriété
personnelle et qu’il doit toujours le garder près de lui, même à l’étranger, pour des raisons
politiques. Quand le Pays menace de faire faillite à cause de son gaspillage, le dictateur
s’efforce d’obtenir des nouveaux fonds. Il se convertit même à l’Islam afin de gagner les
bonnes grâces des pays musulmans. En outre, la prison constitue une des institutions
principales du régime. Il y mettait également les différentes têtes s’opposant au régime. Ces
sanctions font régner une véritable terreur qui permet au dictateur d’exercer un contrôle
sévère sur ses habitants. Cependant, elles mobilisent également la Communauté
Internationale et inaugurent ainsi la fin du régime de Bwakamabé.

 La « Femme » dans Le pleurer-rire.


Dans le roman, les personnages féminins sont considérés comme des « femmes-objets » par
leurs pendants masculins. Dans l’œuvre, on a beaucoup mis l’accent sur la femme (Tant dans
la société que dans le foyer). Les hommes traitent leurs épouses avec douceur mais ne
cachent guère leur sentiment de supériorité : « C’est l’homme qui commande, mais il ne faut
pas négliger les pressentiments des femmes. » (Page : 18). Selon les hommes, les qualités les
plus importantes de la femme africaine sont la beauté et la docilité. La polygamie se révèle
comme une tradition respectée au Pays car « comme disent les vieux, une femme seulement,
c’est une seule corde à sa kora » (Page : 21). Le dictateur même est un grand fidèle de cette
coutume : il dispose d’un véritable harem composé des « petites mamans » (Page : 33). Les
femmes modernes, par contre, ne sont plus des femmes. Car elles combattent la coutume
alors que leurs mamans pensaient transmettre la tradition. En outre, la femme est prise
comme un objet de plaisir, d’attirance sexuelle et est vouée à l’amour charnel, au charme et
la beauté ; elle est vendue aux enchères et est considérée comme un être vicieux.

Les étapes importantes

Le Pleurer-rire est un roman dont l'intérêt tient au thème, à l'étude des personnages, à
l'examen de la structure, de l'espace, du narrateur, du temps romanesque et de l'écriture.
 Le pouvoir
Dans ce livre, qui met en scène une dictature, le chef d'État Bwakamabé Na Sakkadé craint
de perdre son pouvoir conféré par Dieu. Son pouvoir fait peu de cas de l'intérêt public, il
s’agit d'une politique du ventre dans un pays où règnent le mal, la peur de la mort, le complot
et la remise en cause d'un pouvoir usurpé, le tribalisme, le culte de la personnalité, de
l'opulence et la gabegie.
 Le contre-pouvoir

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Face au pouvoir, chaque couche sociale choisit une stratégie, la subversion ou le coup d'État.
 La femme
Dans ce roman violent, la femme est prise comme un objet de plaisir, d'attirance sexuelle,
elle est vouée à l'amour charnel, au charme et la beauté, elle est vendue aux enchères et est
considérée comme un être vicieux.
 Le rêve
Ici, le rêve n'est pas neutre, il n'est pas indifférent à la vie des hommes, mais y participe.
Aussi se veut-il annonce ou avertissement.

Il y a une seule histoire principale dans Le Pleurer-rire, celle de Bwakamabé Na Sakkadé, un


ancien combattant devenu président de la République à la faveur d'un coup d'État. Le roman
raconte son ascension au pouvoir, son règne dictatorial, sa chute et sa tentative de retour au
pouvoir.
Cependant, on peut également considérer que le roman raconte plusieurs histoires, chacune
centrée sur un personnage ou un thème particulier. Par exemple, on peut considérer que la
première partie du roman, "L'ascension", est l'histoire de la colonisation et de l'indépendance
de l'Afrique. La deuxième partie, "L'exercice du pouvoir", est l'histoire de la dictature et de
la répression. La troisième partie, "La chute", est l'histoire de la révolte du peuple contre la
dictature. Et la quatrième partie, "L'après-coup d'État", est l'histoire de la transition
démocratique.
En fin de compte, la question de savoir s'il y a une ou plusieurs histoires dans Le Pleurer-rire
est une question d'interprétation. Le roman peut être lu comme une seule histoire, celle de
Bwakamabé, ou comme plusieurs histoires, chacune centrée sur un personnage ou un thème
particulier.

Conclusion
Pour terminer, Le Pleurer-Rire d’Henri LOPES est un roman qui traite de changement
politique par la pratique des coups d’état et des injustices sociales entraînant ainsi des échecs
et des soulèvements de toutes les couches sociales.

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