1 Cours Éléctrochimique-1
1 Cours Éléctrochimique-1
1 Cours Éléctrochimique-1
online
Notions élémentaires
sur les cellules électrochimiques
Cours et exercices
G. BARRAL B. LE GORREC C. MONTELLA
(UJF) (IUT 1) (ISTG)
GRENOBLE 2003
www.pdf-cours.online
SOMMAIRE
Documents de Cours
1- ÉLECTRODE
Un conducteur électrique est un corps au sein duquel des particules chargées sont
susceptibles de se déplacer sous l’effet d’un champ électrique. Le conducteur est dit électronique
lorsque les particules sont des électrons et ionique lorsque les particules sont des ions. Des ions
et des électrons peuvent parfois se déplacer simultanément dans un même conducteur appelé dans
ce cas conducteur mixte.
1.2- Électrode
Le système électrochimique “simple” appelé électrode est souvent formé d’un conducteur
électronique: métal ou composé métallique conducteur ou semi-conducteur, au contact d’un
conducteur ionique ou électrolyte: sel dissous dans l’eau ou dans un solvant organique, sel fondu
à haute température, oxyde métallique à conduction ionique également à haute température, poly-
mère conducteur ionique... La surface de contact entre les deux conducteurs est appelée interface.
D’autres phases peuvent éventuellement être présentes à cette interface: phase gazeuse ou com-
posé peu soluble.
→ L’électrode considérée dans la suite du texte est constituée d’un métal au contact d’une
solution aqueuse.
2- TENSION D’ÉLECTRODE
Il existe entre un métal (m) plongé dans une solution (s) et cette solution une ddp interfaciale
égale à la différence des potentiels internes des deux phases (Fig. 1), appelée tension absolue de
l’électrode1:
1
J. Besson, Précis de Thermodynamique et Cinétique Electrochimiques, Ellipses, Ed. Marketing (1984).
Cette ddp est localisée à l’interface électrode / solution sur une faible distance qui dépend de
la nature des phases en présence: quelques nanomètres par exemple pour un métal au contact
d’une solution aqueuse concentrée.
Interface
Métal Solution
m
m/s s
Fig. 1: ddp interfaciale.
Pour mesurer la tension d’une électrode, il faut introduire dans la solution une sonde de
potentiel métallique, mais cette sonde au contact de la solution joue le rôle d’une seconde
électrode. On ne peut que mesurer la différence des potentiels internes des deux conducteurs
électroniques (Fig. 2). Cette ddp est égale à la différence des tensions absolues des deux
électrodes lorsque la solution est une phase équipotentielle:
m2
m1 1/m2
m1/s m2/s
s
Fig. 2: ddp entre deux électrodes.
On appelle tension relative (ou potentiel relatif) et plus simplement tension (ou potentiel)
d’électrode E la différence des potentiels internes de l’électrode et d’une seconde électrode
choisie comme référence (Fig. 3):
E = m/ref = m – ref
Solution
Métal Solution référence Référence
m
E s sref
ref
Fig. 3: Tension relative
d’électrode.
Lorsque les deux solutions sont différentes (s sref), il existe par contre une ddp de jonction
s/sref entre les deux solutions:
Contact électrique
Solution acide
L’électrode à dihydrogène est dite normale (ENH) dans des conditions idéales telles que
l’activité du proton dans la solution acide et la fugacité du dihydrogène dans la phase gazeuse au
Le potentiel de l’ENH a été choisi comme origine des potentiels thermodynamiques à toute
valeur de la température. Une tension d’électrode exprimée par rapport à la référence précédente
est notée en V / ENH.
Solution de KCl
Hg
Hg Cl
2 2 (calomel)
Laine de verre
Cristaux de KCl
pastille poreuse
Fig. 5: Schéma de principe
d’une électrode au calomel.
D’autres électrodes de référence secondaires classiques pour les études réalisées en solution
aqueuse sont l’électrode au sulfate mercureux SO42– / Hg2SO4 / Hg dans une solution de sulfate
de potassium saturée (ESS) et l’électrode à oxyde mercurique OH– / HgO / Hg dans une solution
de soude 1 M.
(1984).
Pour les électrochimistes qui étudient l’interface métal / solution aqueuse. D’autres électrodes sont utilisées dans
4
La tension d’abandon ou tension sous courant nul d’une électrode, notée EI=0, est la tension
de l’électrode lorsqu’aucun courant ne la traverse.
Lorsqu’un équilibre électrochimique est réalisé à l’interface électrode / électrolyte entre les
deux espèces d’un couple redox, la tension d’abandon de l’électrode est égale au potentiel
thermodynamique d’oxydoréduction du couple et décrite par la loi de Nernst. C’est une tension
d’électrode à l’équilibre ou plus simplement une tension d’équilibre.
Inversement EI=0 est appelée tension mixte à l’abandon lorsque des espèces appartenant à des
couples redox différents (au moins deux couples) participent à une (ou des) réaction(s)
d’oxydoréduction spontanée(s) à l’interface électrode / électrolyte et que l’électrode à l’abandon
n’est pas dans un état d’équilibre. Ce type de tension d’abandon sera étudié dans le chapitre III §
4 consacré aux réactions électrochimiques spontanées.
3- TENSION D’ÉQUILIBRE
Les équilibres susceptibles d’être réalisés à la surface d’une électrode peuvent être classés,
selon J. Besson5, en fonction de la nature des espèces chimiques et des phases en présence à
l’interface électrode / solution, selon:
- électrode redox: tous les équilibres électrochimiques sont redox dans la mesure où ils
mettent en jeu chacun un couple oxydoréducteur. Cependant le terme électrode redox est plus
particulièrement utilisé lorsque l’équilibre est réalisé à la surface d’un conducteur électronique
inattaquable, par exemple du platine, plongé dans une solution contenant des espèces redox
dissoutes, par exemple des ions Fe3+ / Fe2+ ou des ions complexes FeIII(CN)63– / FeII(CN)64–:
- électrode métallique de première espèce: le métal attaquable est en équilibre avec l’ion
métallique correspondant tel Ag+ / Ag ou un complexe de cet ion tel AgI(NH3)2+ / Ag:
Les électrodes de référence dites secondaires appartiennent à ce type. La plus classique est
l’électrode au calomel Cl– / Hg2Cl2 / Hg dont l’électrolyte est une solution de chlorure de
potassium. D’autres électrodes de référence secondaires classiques sont l’électrode au sulfate
mercureux SO42– / Hg2SO4 / Hg dans une solution de sulfate de potassium ou l’électrode à
oxyde mercurique OH– / HgO / Hg dans une solution de soude.
- électrode à gaz: l’une au moins des espèces électroactives appartient à une phase gazeuse.
C’est le cas de l’électrode à dihydrogène décrite précédemment (Fig. 4), de l’électrode à dioxy-
gène ou de l’électrode à dichlore:
La tension d’abandon EI=0 d’une électrode à la surface de laquelle est réalisé l’équilibre
électrochimique6:
i i Xi + ne– 0
est une tension d’équilibre égale au potentiel thermodynamique d’oxydoréduction Eth du couple
redox mis en jeu dans l’équilibre. Elle est liée par la loi de Nernst aux activités aXi (ou fugacités
fXi pour les espèces gazeuses) des espèces chimiques électroactives Xi:
Un équilibre électrochimique réalisé à une interface électrode / solution entre les deux espèces
d’un couple redox, est parfois couplé à un (ou plusieurs) équilibre(s) chimique(s): équilibre de
solubilité d’une espèce peu soluble (gaz, sel, oxyde ou hydroxyde métallique) ou équilibre(s) de
complexation de l’une (ou des deux) espèce(s) du couple redox. Il existe alors plusieurs
formulations équivalentes qui permettent de calculer le potentiel thermodynamique du couple8.
Le coefficient stœchiométrique i est pris positif pour l’espèce oxydée du couple redox et négatif pour l’espèce
6
1- DÉFINITION, EXEMPLES
1.1- Définition
Une chaîne ou cellule électrochimique est constituée de l’association d’au moins deux
électrodes par l’intermédiaire d’au moins une solution d’électrolyte.
La chaîne réalisée en associant une électrode métallique (m) et une électrode de référence (réf)
par l’intermédiaire de leurs électrolytes respectifs est de ce type. Pour représenter cette chaîne on
utilise le symbolisme m / s // sréf / réf où “ / ” désigne une interface électrode / solution et “ // ”
la jonction entre les deux solutions réalisée par l’intermédiaire du poreux de l’électrode de
référence. La chaîne précédente ne doit pas être parcourue par un courant afin que l’électrode de
référence remplisse correctement son rôle de sonde de potentiel en solution. Cette condition est
remplie lorsqu’on mesure la ddp entre les deux électrodes à l’aide d’un voltmètre d’impédance
élevée.
La cellule généralement utilisée pour les études de cinétique électrochimique9 comporte trois
électrodes associées par un ou plusieurs électrolytes. Deux de ces électrodes (m1) et (m2) peuvent
être traversées par le courant. La troisième est une électrode de référence (réf) qui ne doit pas être
parcourue par le courant afin de servir de sonde de potentiel dans la solution.
A B C D
m1 m2 m1 m2 m1 m2 m1 m2
réf réf 1 réf 2
s s1 s2 s s1 s2
m1 / s / m2 m1 / s1 // s2 / m2 m1 / s / m2 m1 / s1 // s2 / m2
réf réf1 réf2
Fig. 1: Schémas de cellules électrochimiques: A- à un compartiment et deux électrodes, B- à deux compartiments
et deux électrodes, C- à un compartiment et trois électrodes, D- à deux compartiments et quatre électrodes.
→ On prend l’exemple de la cellule classique à trois électrodes de la Figure 1C pour illustrer les
définitions des paragraphes suivants.
Le pôle (+) d’une chaîne électrochimique est l’électrode dont la tension relative est la plus
élevée. Le pôle (– ) est l’autre électrode. Dans le cas particulier où les deux électrodes identiques
ont la même tension d’abandon, il n’y a pas de pôle (+), ni de pôle (–) dans la chaîne.
La force électromotrice (fem) d’une chaîne, notée UI=0 sur la Figure 2, est la ddp aux bornes
de la chaîne lorsque celle-ci n’est pas parcourue par un courant. La fem est égale à la différence
entre la tension d’abandon de l’électrode pôle (+) de la chaîne et celle de l’électrode pôle (–)
mesurées toutes deux par rapport à la même référence:
La fem est bien sur nulle lorsque les deux électrodes ont la même tension d’abandon.
Réf
Métal 1 Métal 2
Solution
(-) (+)
m2
m1 UI=0
(+)
E I=0
E I=0(-) réf
Fig. 2: f.e.m. d'une chaîne
s électrochimique.
Un courant électrique I est un déplacement de charges sous l’effet d’un champ électrique:
charges électroniques dans les électrodes et charges portées par les ions dans les solutions
d’électrolytes10. Aux interfaces électrode / électrolyte, les réactions électrochimiques mettant en jeu
des électrons et des ions assurent la continuité entre les deux modes de conduction électrique. On
définit la densité de courant i comme le courant par unité de surface d’électrode: i = I / S.
Dans une chaîne en fonctionnement, le même courant traverse les deux électrodes. Cependant,
les électrochimistes attribuent un signe différent au courant d’électrode selon que des électrons
sont produits ou consommés par la réaction électrochimique à l’interface électrode, solution.
Le pôle (+) d’une chaîne électrochimique parcourue par un courant est l’électrode dont la
tension relative est la plus élevée. Le pôle (–) est l’autre électrode.
10
Certains composés, dits conducteurs mixtes, sont simultanément conducteur électronique et conducteur ionique.
11
Convention européenne qui tend à se généraliser.
La tension d’abandon EI=0 d’une électrode métallique (Fig. 3A) est égale, à une constante
près (cte = – (réf – s)) qui dépend du choix de l’électrode de référence, à la ddp interfaciale
m/s I=0:
A B C
m
m/s a+ RaIa
m
c+ R cI c
E I=0 m
ref E
ref
m/s, I=0 E ref
m/s
C te RaI a C te C te
s RI
s cc
s
Fig. 3: Polarisation d’électrode: A- électrode à l’abandon, B- électrode polarisée anodiquement (indice a),
C- électrode polarisée cathodiquement (indice c).
La tension de l’électrode qui est traversée par un courant est modifiée par rapport à sa valeur à
l’abandon (Fig. 3B ou 3C). La tension sous courant mesurée par rapport à la référence est égale,
toujours à la même constante près, à la somme de la ddp interfaciale m/s = m– s et de la chute
ohmique RI entre l’interface électrode / solution et la surface équipotentielle de la solution où est
placée l’extrémité de l’électrode de référence12,13:
La différence E – EI=0 qui traduit la variation de tension due au passage du courant est appelée
polarisation d’électrode. C’est la somme de la variation de la ddp interfaciale ou polarisation
interfaciale = m/s – m/s I=0 et du terme de chute ohmique RI dans la solution:
→ Les tensions d’électrode E et EI=0 sont mesurables par rapport à une électrode de référence et
la polarisation de l’électrode E – EI=0 s’en déduit facilement. Pour accéder à la polarisation
interfaciale , il est nécessaire de connaître ou de déterminer la valeur de la résistance R. On peut
alors calculer par soustraction du terme RI à la polarisation d’électrode.
Il peut exister une chute ohmique également dans l’électrode lorsque celle-ci est mauvaise conductrice du courant.
12
13
On peut diminuer expérimentalement la chute ohmique dans la solution et parfois la rendre négligeable en
diminuant R (présence d’un sel support) et I.
→ et I sont des grandeurs algébriques dans les relations précédentes. Les produits I et (E
– EI=0) I sont toujours positifs lorsque l’électrode est traversée par un courant. Ils sont nuls pour
une électrode à l’abandon.
Une électrode qui est le siège d’une oxydation (production d’électrons à l’interface électrode /
solution) est appelée anode. Sa tension sous courant E est alors supérieure à la tension d’abandon
EI=0 de cette électrode.
Une électrode qui est le siège d’une réduction (consommation d’électrons à l’interface) est
appelée cathode et sa tension sous courant E est inférieure à la tension d’abandon EI=0.
→ Dans une solution électrolytique parcourue par un courant, le champ électrique est toujours
orienté de l’anode vers la cathode. L’anode est donc également l’électrode vers laquelle migrent
les anions (chargés négativement) sous l’effet du champ électrique et la cathode l’électrode vers
laquelle migrent les cations (chargés positivement).
→ Il est important de noter que les termes d'anode et de cathode ne sont pas liés aux polarités des
électrodes dans une chaîne électrochimique mais au sens de passage du courant dans cette chaîne
(Fig. 4). La polarisation interfaciale d’une anode est positive et dans ce cas est noté a. La
polarisation interfaciale d’une cathode est négative et notée c. On note parfois de même Ia un
courant anodique compté positivement et Ic un courant cathodique compté négativement (Fig. 3).
Grandeur prise positive par convention, égale à la différence des tensions des deux électrodes
parcourues par le courant, notée U dans le texte et sur les figures:
U = E(+) – E(–)
C’est la courbe représentant la relation expérimentale entre le courant qui traverse la cellule et
la ddp aux bornes de la cellule. Les deux grandeurs sont prises positives par convention.
Une chaîne peut fonctionner en générateur électrochimique lorsqu’elle débite un courant dans
un circuit résistif extérieur en transformant spontanément de l’énergie chimique en énergie
électrique (Fig. 4A) ou en récepteur (électrolyseur ou générateur électrochimique en charge)
lorsqu’elle est alimentée par un générateur externe qui lui fournit de l’énergie électrique
permettant ainsi des transformations non spontanées d’espèces chimiques aux interfaces
électrode / solution électrolytique (Fig. 4B).
Rext Gén.
I I I I
(+) (-) (+) (-)
e- e- e- e-
I I
Cathode Anode Anode Cathode
A B
pôle (+): cathode (réduction) pôle (+): anode (oxydation)
pôle (-): anode (oxydation) pôle (-): cathode (réduction)
4.1- Définition
Une chaîne électrochimique dont la fem n’est pas nulle peut débiter un courant lorsqu’elle est
reliée à un circuit résistif extérieur. Elle fonctionne alors comme générateur électrochimique en
décharge. Il s’agit d’une pile ou d’un accumulateur en décharge.
Des réactions électrochimiques spontanées ont lieu aux deux électrodes de la chaîne, réaction
d’oxydation à la surface de l’électrode pôle (−) du générateur:
Red1 → Ox1 + n1 e–
Ox2 + n2 e– → Red2
Les polarités des électrodes indiquées sur la Figure 4A et le sens conventionnel du passage du
courant dans le circuit résistif externe montrent que le pôle (+) ou “électrode positive” d’un
générateur électrochimique en décharge subit une réaction de réduction à l’interface électrode /
solution. Il fonctionne en cathode et sa polarisation interfaciale est négative:
(+) = c < 0
(–) = a > 0
Les allures des caractéristiques stationnaires14 des deux électrodes et de la chaîne complète
sont représentées sur les Figures 5A et 5B.
I
I max I max
anode
(-)
U E (+)
I=0 U
0 E U
E I(-)= 0 0 UI = 0
cathode
(+)
-I max
A
La ddp aux bornes d’un générateur en décharge peut être exprimée en fonction de sa fem, de
la différence des polarisations interfaciales des deux électrodes et de la somme des chutes
ohmiques dans le (ou les) électrolyte(s), le séparateur lorsque la cellule a deux compartiments et
éventuellement les électrodes si elles sont peu conductrices du courant:
où I est pris positif. La ddp sous courant U est inférieure à la fem du générateur UI=0.
5.1- Définition
En imposant aux bornes d’une chaîne électrochimique une ddp supérieure à sa fem à l’aide
d’un générateur électrique extérieur, on peut réaliser des réactions électrochimiques non
spontanées à la surface des électrodes de la chaîne qui fonctionne alors en récepteur: il s’agit
d’une cellule d’électrolyse (ou électrolyseur) ou d’un accumulateur en charge.
Un régime stationnaire est atteint pour une électrode hors d’équilibre lorsque la tension d’électrode et le courant
14
qui la traverse sont constants dans le temps. Notons que la décharge d’un générateur électrochimique n’est pas
toujours réalisable en régime stationnaire. L’établissement d’un tel régime ou non dépend de la nature des réactions
d’électrode et des conditions d’étude expérimentale.
(+) = a > 0
Le pôle (–) est cathode, subit une réaction de réduction et sa polarisation interfaciale est négative:
(–) = c < 0
La ddp aux bornes d’une cellule d’électrolyse ou d’un accumulateur en charge s’exprime en
fonction de la fem de la chaîne, de la différence des polarisations interfaciales des deux électrodes
et de la somme des chutes ohmiques dans le (ou les) électrolyte(s), le séparateur lorsque la cellule
a deux compartiments et éventuellement les électrodes si elles sont peu conductrices du courant:
où I est pris positif. La ddp sous courant U est supérieure à la ddp de la cellule à l’abandon
UI=0.
I I
U
anode
(+)
E I(-)= 0
E
UI = 0 E (+) 0 UI = 0 U
I=0
cathode
(-)
A B
Fig. 6: Caractéristiques stationnaires pour une cellule d’électrolyse ou un accumulateur en charge. A- courbes
courant, tension des électrodes, B- courbe courant, ddp aux bornes de la cellule d’électrolyse ou du générateur.
La charge d’un générateur électrochimique n’est pas toujours réalisable en régime stationnaire. L’établissement
15
d’un tel régime ou non dépend de la nature des réactions d’électrode et des conditions de charge.
1- INTRODUCTION
Une électrode est souvent formée d’un conducteur électronique: métal ou composé métallique
conducteur ou semi-conducteur, au contact d’un conducteur ionique ou électrolyte. Une réaction
qui met en jeu un transfert d’électrons entre le métal d’électrode et une espèce de l’électrolyte est
une réaction électrochimique ou réaction d’électrode. Il s’agit d’une réaction en phase hétérogène
dont les réactifs et les produits peuvent être, outre les électrons, le métal lui même, un sel peu
soluble, un oxyde, ou à l’inverse des espèces dissoutes, ions ou molécules de la solution
électrolytique, ou encore une espèce en phase gazeuse, etc.
Il est possible, dans des conditions appropriées, d’observer des réactions électrochimiques à la
surface d’une électrode qui n’est pas traversée par un courant. Il s’agit de réactions d’électrode
spontanées au sens thermodynamique, dont le bilan chimique est une réaction d’oxydoréduction à
l’interface électrode / solution, qui conduisent à l’établissement de tension mixte à l’abandon
comme par exemple les réactions de corrosion électrochimique.
Par contre, en imposant aux bornes d’une chaîne électrochimique une ddp supérieure à sa fem
à l’aide d’un générateur électrique extérieur, on peut réaliser des réactions électrochimiques non
spontanées à la surface des électrodes de la chaîne qui fonctionne alors en récepteur: il s’agit
d’une cellule d’électrolyse (ou électrolyseur) ou d’un accumulateur en charge.
Quel que soit le type de chaîne considérée, on essaie de prévoir dans la mesure du possible la
nature des réactions, spontanées ou non, susceptibles d’être observées à la surface de ses
électrodes et de préciser dans quels domaines de tension d’électrode ces réactions peuvent se
dérouler.
Ces prévisions thermodynamiques étant faites, les études expérimentales (tracés des courbes
courant, tension des électrodes par exemple) permettent de mettre en évidence le rôle de la
cinétique sur les vitesses des réactions électrochimiques.
Avant de présenter le mode de raisonnement utilisé, il est utile de donner les définitions de la
polarisation d’électrode et de la surtension d’électrode relative à une réaction électrochimique.
2- DÉFINITIONS
E – EI=0 = + RI
• Réaction unique
E – Eth = + RI
• Remarques:
→ Pour établir cette liste, il faut tenir compte des conditions expérimentales rencontrées: pH de la
solution (cf. Diagrammes potentiel-pH) et présence éventuelle d’agents complexants dans la
solution (cf. Tables de données).
Il faut déterminer les nombres d'oxydation (NO) des éléments chimiques dans chacune des
espèces qu'ils composent. On peut alors établir la liste des espèces qui contiennent un élément
réductible et celle des espèces qui contiennent un élément oxydable. Est susceptible d’être oxydé
tout élément qui n'est pas à son NO maximal. Inversement, tout élément qui n'est pas à son NO
minimal peut être considéré comme réductible.
Un couple redox est l’association de deux espèces chimiques dans lesquelles un même
élément est à deux états d'oxydation différents.
On doit établir la liste des couples redox présents à l’interface électrode / solution c’est à dire
la liste des couples dont les deux espèces sont présentes simultanément au début de l’expérience.
Ces espèces peuvent être dissoutes toutes deux dans la solution (ions, molécules, gaz dissous), le
métal d'électrode peut être l'une d'elles.
Par ailleurs, une espèce absente initialement peut être formée par réaction électrochimique à
l’interface au cours de l’expérience. Il faut donc tenir compte des couples redox susceptibles
d’apparaître à l’interface à partir des espèces oxydables ou réductibles présentes initialement.
Le potentiel thermodynamique Eth d’un couple redox est donné par la loi de Nernst. Une
difficulté existe pour les couples redox dont une seule espèce est présente à l’interface électrode /
électrolyte à l’instant initial, l’autre étant susceptible d’être produite par réaction électrochimique,
puisque dans ce cas le potentiel thermodynamique du couple redox n’est pas défini à t = 0.
Il l’est par contre dès que la (ou les) réaction(s) d’électrode commence(nt) et qu’une certaine
quantité d’espèce absente initialement est produite. Afin de calculer la valeur du potentiel
thermodynamique, on peut utiliser dans ce cas les conventions suivantes pour l’activité de
l’espèce absente initialement et susceptible d’être formée par la réaction:
- s’il s’agit d’un solide pur, on prend son activité égale à un.
- si l’espèce constitue une phase gazeuse, sa fugacité est prise égale à un.
- si l’espèce est soluble, on utilise la convention de Pourbaix qui prend l’activité égale à 10–6.
Cette tâche est fastidieuse car certains éléments chimiques présentent des NO variés, par exemple l’élément S qui
16
possède des NO de – II (H2S, S2–), 0 (S), II (S2O32–), IV (SO2 ), VI (SO 42–), VII (S 2O82–). La présence
d’ions sulfate dans une solution électrolytique oblige donc en toute rigueur à prendre en compte de nombreux
couples redox possibles. La pratique expérimentale montre cependant que les ions sulfate ne sont électroactifs que
dans des conditions expérimentales très particulières. Dans les conditions utilisées en TP par exemple, ces ions
peuvent être considérés comme électroinactifs, c’est à dire ni oxydables, ni réductibles. On considére de même
comme espèces électroinactives l’azote et le gaz carbonique dissous dans les solutions non désaérées.
Lorsqu’il existe à une interface électrode / solution aqueuse, qui n’est pas parcourue par un
courant, des espèces susceptibles de participer à deux couples redox17, Ox1 / Red1 de potentiel
thermodynamique Eth1 et Ox2 / Red2 de potentiel Eth2 tels que Eth2 < Eth1 une réaction
d’oxydoréduction spontanée entre les espèces Ox1 et Red2 est possible du point de vue
thermodynamique (variation d’enthalpie libre négative, égale à – n1n2F (Eth1 – Eth2) ), selon:
L’électrode à la surface de laquelle se déroulent effectivement (c’est à dire avec des vitesses
non négligeables) les réactions électrochimiques précédentes n’est pas dans un état d’équilibre et
sa tension d’abandon est une tension mixte comprise entre les potentiels thermodynamiques des
deux couples redox mis en jeu:
La valeur prise par la tension d’abandon dans l’intervalle [Eth2, Eth1] dépend des cinétiques
des deux réactions électrochimiques simultanées qui mettent en jeu au moins des processus de
transfert électronique à l’interface électrode / solution et des processus de transport de matière
dans la solution pour les espèces dissoutes produites ou consommées à l’interface.
Selon la nature de l’électrode, celle de la solution et les conditions expérimentales d’étude, qui
influent sur les vitesses des deux réactions, la tension mixte peut être plus ou moins proche de
l’un ou l’autre des potentiels thermodynamiques (Fig. 1). Elle peut parfois être pratiquement
confondue avec le potentiel thermodynamique de l’un des couples redox et présenter les
caractéristiques d’une tension d’équilibre.
17
Le raisonnement peut être généralisé à un nombre de couples redox supérieur à deux.
Itotal
I2 Itotal I2
E Ei=0 E
Eth2 Ei=0 Eth1 Eth2 Eth1
I1 I1
a b
Fig. 1: Exemples de tension mixte à l’abandon définie selon I 1 + I2 = 0. a) cinétiques identiques pour les deux
réactions électrochimiques, b) cinétique plus “lente” de réduction de Ox 1.
La corrosion électrochimique d’un métal M est son oxydation spontanée au contact d’une
solution, formant une espèce dissoute (Mn+ par exemple en solution acide), couplée à la réduction
d’un oxydant qui peut être le proton, l’eau, du dioxygène dissous ou un ion oxydant (Fe3+,
Cr2O72– par exemple). Le bilan d’oxydoréduction pour la corrosion d’un métal en milieu acide
peut ainsi s’écrire:
Le risque de corrosion d’un métal peut être évalué du point de vue thermodynamique. On
définit en effet sur le diagramme potentiel-pH de l’élément correspondant le domaine d’immunité
(domaine de stabilité du métal), le domaine de corrosion (domaine de stabilité des formes oxydées
solubles du métal) et le domaine de passivation (domaine de stabilité des oxydes ou
hydroxydes métalliques)18.
I I
I2 I2
Icor Icor
Eth2 EI=0 Eth1 Eth2 EI=0 Eth1
E E
- Icor - Icor
I1
I1
I2
Fig. 2: Influence des cinétiques relatives des deux réactions électrochimiques sur la vitesse (courant I cor ) de
corrosion. I2 est le courant partiel d’oxydation du métal, I 1 le courant partiel de réduction de l’oxydant responsable
du processus de corrosion. Le courant total d’électrode est représenté en trait épais.
18
M. Pourbaix, Atlas d'Equilibres Electrochimiques, Ed. Gauthier-Villars (1963).
Les processus de corrosion sont dommageables pour les pièces et structures métalliques.
L’étude de la corrosion et des moyens de protection contre la corrosion est en conséquence
largement développée dans les laboratoires ainsi qu’en milieu industriel.
L’existence d’une tension mixte peut être mise à profit pour déposer un métal sur un autre
métal sans apport d’énergie électrique extérieure, selon un processus de cémentation
électrochimique. La cémentation est une réaction d’oxydoréduction spontanée entre deux couples
redox M1n1+ / M 1 et M2n2+ / M 2 en phase hétérogène. Dans l’hypothèse où Eth2 est inférieur à
Eth1, le métal M 2 mis au contact d’une solution contenant le cation M1n1+ est susceptible
thermodynamiquement de s’oxyder en M 2 n2+ aec dépôt simultané du métal M 1 à sa surface,
selon le bilan chimique d’oxydoréduction:
Les réactions de cémentation sont utilisées afin d’épurer des bains d’électrolyse et de récupérer
certains métaux dans les éfluents industriels.
Cette méthode est utilisée industriellement pour réaliser des dépôts métalliques en couche
mince (Ni par exemple) sur différents substrats dans un but de décoration, de protection contre la
corrosion ou de modification des propriétés du substrat.
La prévision des réactions non spontanées susceptibles de se produire dans une cellule
d’électrolyse à la surface d’une électrode dont la tension est contrôlée à l’aide d’un générateur
électrique approprié (potentiostat en TP), s’effectue comme suit.
Le raisonnement suivant est fondé sur les définitions de la polarisation interfaciale et des
surtensions j relatives aux différentes réactions électrochimiques, données précédemment (§ 2).
→ Par bilan global = oxydation, il faut comprendre qu’il y a globalement production d’électrons à
l’interface électrode / solution. Trois cas sont possibles :
Le symbole “souligné” est utilisé pour désigner une valeur stationnaire d’une grandeur.
19
ou bien elles se déroulent toutes deux dans le sens de l’oxydation (compétition entre la
formation de dioxygène et de dichlore par exemple),
ou bien elles se déroulent en sens inverses, l’une dans le sens de l’oxydation et l’autre
dans celui de la réduction (par exemple oxydation en milieu acide de l’aluminium ou du zinc au
voisinage de son potentiel de corrosion, avec formation simultanée de dihydrogène par réduction
du proton), et le courant partiel d’oxydation est supérieur à la valeur absolue du courant partiel de
réduction (un exemple sera donné ultérieurement sur la Figure 5).
La discussion précédente peut être généralisée à plus de deux réactions simultanées. Elle se
transpose bien sur au cas d’un bilan global de réduction lorsque I < 0.
Le raisonnement ci-dessus est fondé sur les signes de grandeurs j et qui ne sont
accessibles à l’expérimentateur que lorsque le terme de chute ohmique RI est connu (cf. p. 26).
Si l’on remarque que les grandeurs et RI sont toujours du même signe (signe positif pour
un bilan d’oxydation, signe négatif pour un bilan de réduction), on note que le raisonnement reste
valide en remplaçant la polarisation interfaciale par la polarisation d’électrode E – EI=0:
De même, les conditions suivantes sur E – Ethj sont valides lorsque la chute ohmique RI est
négligeable:
La discussion précédente peut être appliquée aux réactions de réduction en raisonnant sur les
valeurs absolues des surtensions. Deux exemples sont présentés ci-après.
Le dépôt électrochimique d’un métal M à partir d’une solution aqueuse de l’un de ses sels
peut être concurrencé par la réaction de formation de H2. Le dépôt métallique est possible en
pratique lorsque la réduction de l’ion Mn+ (ou d’un complexe de cet ion) est plus “facile” que
celle de H+, c’est à dire lorsque la formation du métal à partir de ses ions demande moins
d’énergie que celle de H2 à partir du proton.
E Ei=0 E
IH2
IH2
Itotal = IM IM
Itotal
a b
Fig. 3: Dépôt électrochimique d’un métal favorable du point de vue thermodynamique. Notations: Eth1 =
Eth,H+/H2 et Eth2 = Eth,Mn+/M. Influence des cinétiques des réactions: a) dépôt en absence de dégagement de H2,
b) dépôt métallique prédominant avec dégagement simultané de H 2.
I I I I
Eth2 Eth1 Eth2 Eth1 Eth2 Eth1 Eth2 Eth1
E Ei=0 E E Ei=0 E
IM IH2 IM IH2
IH2 IH2
Itotal Itotal
IM IM
Itotal Itotal
a b
Fig. 4: Dépôt électrochimique d’un métal défavorable du point de vue thermodynamique. Notations de la Figure 3.
Influence des cinétiques des réactions: a) dépôt rendu possible par les cinétiques des réactions, b) dépôt difficile
voire impossible à obtenir.
Lorsque l’écart entre les potentiels thermodynamiques des deux couples redox est trop
important (Fig. 4b) le dépôt du métal devient même impossible. C’est par exemple le cas de
l’aluminium qui ne peut être obtenu par électrolyse de solutions aqueuses de ses sels et est
préparé industriellement par réduction électrochimique en milieu sel fondu à haute température.
L’exemple présenté dans le paragraphe précédent met en jeu deux réactions se déroulant dans
le sens de la réduction. La compétition entre la formation du dioxygène et celle du dichlore est à
l’inverse un exemple de réactions en compétition se déroulant toutes deux dans le sens de
l’oxydation.
Dans ce domaine de tension d’électrode le courant total est positif. Il correspond à un bilan
global d’oxydation, l’électrode fonctionne en anode et le rendement faradique de production de
Mn+ (de consommation du métal M) est supérieur à un puisque le courant partiel d’oxydation de
M noté IMn+ sur la figure est plus grand que le courant d’électrolyse Itotal.
IMn+ Itotal
Eth2 Eth1
E
Ei=0
IH2
I
Eth2 Eth1
E
I'
I1
I''
I2
Itotal
Ainsi, pour un courant d’intensité I’ repéré sur la Figure 6, la tension stationnaire d’électrode
E est comprise dans l’intervalle [Eth2, Eth1]. La réaction de réduction O1 + n1 e– → R1 se déroule
à l’interface électrode / solution simultanément à la réaction d’oxydation R 2 → O 2 + n 2 e–.
L’intensité de courant | I’’ | prise en valeur absolue est par contre supérieure à celle du courant
limite de réduction de l’espèce O1. La tension d’électrode est alors inférieure à Eth2 et les deux
réactions de réduction O1 + n1 e – → R1 et O2 + n2 e – → R2 se déroulent simultanément à
l’interface électrode / solution électrolytique.
20
Cf. deuxième partie du Cours.
Lorsqu’un courant d’intensité instantanée I(t) traverse une cellule électrochimique (électro-
lyseur ou générateur électrochimique) pendant un temps t, la quantité d’électricité mise en jeu est
définie par la loi de Faraday comme l’intégrale:
t
Q = I() d (1)
0
Q=It (2)
L’unité de quantité d’électricité est le Coulomb (C) ou A s. D’autres unités usuelles sont
l’Ampère heure (1 A h 3 600 C) ou le kA h dans l’industrie.
Considérons une espèce chimique X produite ou consommée par une réaction électrochimique
dont le bilan peut être écrit formellement :
z Z ± n e– → x X ou x X ± n e– → z Z (3)
et qui se déroule seule à la surface de l’une des deux électrodes de la cellule d’électrolyse. La
quantité d’électricité (1) ou (2) correspond à la consommation (pour une réaction de réduction)
ou la production (pour une réaction d’oxydation) de Q / F moles d’électrons à l’interface élec-
trode / solution (le Faraday est la charge électrique portée par une mole d’électron), et, compte
tenu de la stœchiométrie de la réaction (3), à la production ou la consommation de nX moles
d’espèce X21:
nX = x Q / (nF) (4)
Si l’espèce X participe simultanément aux réactions qui se déroulent aux surfaces des deux électrodes de la
21
cellule, il faut distinguer le nombre nX1 de moles produites ou consommées à la surface de l’électrode 1 et celui
nX2 mis en jeu à la surface de l’électrode 2. Ce cas particulier n’est pas envisagé dans la suite du texte.
nX = x I t / (nF) (5)
nX = x IX t / (nF) (7)
La quantité de matière d’espèce X a été exprimée en nombre de moles dans les relations (4 -
7). Elle peut également être exprimée en masse m X d’espèce X ou en volume v X occupé par cette
espèce, en désignant par MX la masse molaire de X et par VX son volume molaire, selon:
mX = nX MX, vX = nX VX (8)
rfX = QX / Q (9)
22
Les relations données dans ce paragraphe et le suivant sont le plus souvent utilisées pour décrire la production
d’une espèce par électrolyse; cependant les définitions sont générales et s’appliquent également à la consommation
d’une espèce par électrolyse.
rfX = IX / I (10)
Pour une quantité initiale de nX moles d’espèce X contenues dans un générateur électro-
chimique, la quantité d’électricité mise en jeu au cours de la consommation complète de cette
espèce par réaction à la surface de l’une des deux électrodes du générateur s’écrit d’après (6):
QX = (nX / x) nF (13)
Lorsqu’on décharge un générateur électrochimique sur un circuit résistif jusqu’à une valeur
minimale fixée de la ddp à ses bornes, la quantité d’électricité débitée par le générateur dans le
circuit est:
td
Qdécharge = I() d (15)
0
W=UIt (18)
L’unité d’énergie électrique est le Joule (J) ou V A s ou encore W s. Cette énergie s’exprime
également en W h (1 W h 3 600 J) ou en kW h dans l’industrie.
La ddp U aux bornes d’une cellule d’électrolyse parcourue par un courant I se décompose en
régime stationnaire (U(t) = U et I(t) = I) selon:
La ddp U ne peut être inférieure à Uth et l’on définit l’énergie minimale théorique pour pro-
duire ou consommer23 l’espèce X en régime stationnaire, selon:
t
WX = Uth IX() d = Uth QX (20)
0
→ WX représente la quantité d’énergie électrique qui serait suffisante pour produire ou con-
sommer nX moles d’espèce X si l’électrolyse pouvait être effectuée dans des conditions
expérimentales telles que U Uth et I 0.
En pratique, une cellule de production par électrolyse ne peut fonctionner dans les conditions
précédentes et la ddp à ses bornes donnée par la relation (19) contient des termes de surtension
relatifs aux réactions d’électrode et des termes de chute ohmique.
L’énergie électrique réellement nécessaire pour produire ou consommer une quantité donnée
de n X moles d’espèce X par électrolyse en régime stationnaire est le produit de la quantité
d’électricité nécessaire (11) par la ddp aux bornes de la cellule U :
→ Dans la relation précédente, ne sont pas prises en compte les pertes énergétiques par effet de
chute ohmique dans les amenées de courant de la cellule d’électrolyse. Ces pertes ne sont pas
toujours négligeables dans les cellules industrielles, compte tenu des intensités de courant très
élevées utilisées.
23
Les relations données dans ce paragraphe et les deux suivants sont le plus souvent utilisées pour décrire la
production d’une espèce par électrolyse; cependant les définitions sont générales et s’appliquent également à la
consommation d’une espèce par électrolyse.
rwX = WX / W (23)
Des relations (22) et (24) on tire une seconde expression de la quantité d’énergie électrique
W nécessaire pour produire ou consommer nX moles d’espèce X:
→ Wmax représente la quantité d’énergie électrique qui serait débitée par le générateur
électrochimique si la décharge était effectuée dans des conditions telles que U Uth et I 0.
En pratique la décharge d’un générateur n’est pas effectuée dans les conditions précédentes et
l’énergie électrique débitée par le générateur dans un circuit résistif s’écrit en notant td est la durée
de la décharge :
Cette hypothèse n’est pas vérifiée lorsque la réaction de consommation de l’espèce est une réaction d’insertion
24
électrochimique pour laquelle Uth est fonction du temps et ne peut donc pas être extrait de l’intégrale. Un majorant
de l’énergie maximale peut être obtenu dans ce cas par exemple en remplaçant Uth dans l’expression de Wmax par
la fem du générateur.
La présence des termes de surtension relatifs aux réactions d’électrode et des termes de chute
ohmique dans l’électrolyte et éventuellement les électrodes et le séparateur, font que la ddp U aux
bornes d’un générateur électrochimique en décharge est inférieure à Uth. Ainsi, lorsqu’un régime
stationnaire de décharge25 peut s’établir:
Cette dernière définition est générale. Elle s’applique à une décharge effectuée dans des
conditions stationnaires ou non.
Un régime stationnaire n’est pas toujours réalisable au cours de la décharge d’un générateur. C’est par exemple
25
le cas des générateurs dont la réaction d’électrode positive est une réaction d’insertion électrochimique. L’énergie
débitée par le générateur est alors calculée par intégration selon (28).
1.1
Les couples redox suivants sont susceptibles de participer à des équilibres électrochimiques à
différentes interfaces électrode / solution aqueuse:
1- Écrire chaque équilibre électrochimique puis préciser à la surface de quel métal cet équilibre est
susceptible de s’établir. Classer les couples redox selon la nature de l’équilibre: électrode redox,
électrode de première ou de deuxième espèce, faisant intervenir ou non le solvant (H2 O et ses
ions), électrode à gaz.
Contact électrique
Solution de KCl
Hg
Hg Cl (calomel)
2 2
Laine de verre
Cristaux de KCl
pastille poreuse
Décrire les différentes phases en présence dans l’électrode et indiquer quels équilibres
électrochimiques ou chimiques permettent à cette électrode de remplir son rôle de référence.
Quelles précautions expérimentales doivent être prises lorsqu’on utilise cette électrode comme
élément de référence dans une cellule électrochimique ?
1.3
Schématiser ces électrodes. Ecrire les équilibres électrochimiques et chimiques qui permettent de
fixer les tensions de ces références. Quelques caractéristiques de ces électrodes ainsi que les
conditions de leur utilisation sont données dans le tableau suivant.
3- On plonge une électrode d’argent dans la solution précédente. Quelle est la valeur de la tension
d’équilibre de cette électrode exprimée par rapport à l’ENH ? En déduire la valeur du potentiel
thermodynamique standard du couple redox Ag2O / Ag.
1.5
On mesure la tension d’équilibre, égale à 0,620 V/ENH, d’une électrode d’argent plongée dans
une solution désaérée de nitrate d’argent AgNO3 10–3 M, dont le pH a été fixé à 2 par addition
d’acide nitrique. La même électrode plongée dans une solution de nitrate d’argent 10–3 M et de
nitrate d’ammonium NH4NO3 10–1 M, de pH égal à 12 (addition de soude), prend une tension
d’équilibre égale à 0,320 V/ENH. On n’observe pas de précipitation d’oxyde d’argent dans ce
cas et la presque totalité de l’argent de degré d’oxydation (I) se trouve en solution sous la forme
d’ion complexe Ag(NH3)2+.
On prépare une solution 10–2 M en Fe(ClO4)2, 10–2 M en Fe(ClO4)3, acidifiée par addition
d’HClO4 (pH = 0). La solution est désaérée et maintenue à la température de 25 °C. On plonge
dans cette solution une électrode de platine et une électrode de référence au calomel. L’ion ClO4–
est considéré comme non complexant et électroinactif.
2- On remplace la solution précédente par une solution de sulfate ferreux 10–2 M et de sulfate
ferrique 5 10 –3 M acidifiée par de l’acide sulfurique (pH = 0). On considère l’ion HSO4–
comme électroinactif. La solution est désaérée et maintenue à la température de 25 °C et l’on
mesure une tension d’abandon de l’électrode de platine de 0,435 V/ECS stable et insensible aux
conditions d’agitation de la solution. Conclusion ? Comparer cette valeur à celle calculée
précédemment.
3- Le milieu sulfate est complexant pour les cations métalliques. On ne tient compte pour
simplifier que des formes monocompléxées du Fe(II) et du Fe(III). Ecrire les formules chimiques
des deux complexes.
4- Soit Kd,II et Kd,III les constantes des équilibres de dissociation des deux complexes. Quelle est
la valeur du rapport des deux constantes, compte tenu de la valeur mesurée de la tension
d’abandon de l’électrode de platine dans la solution de sulfate ferreux et de sulfate ferrique, si
l’on suppose Kd,II << 1 et Kd,III << 1?
On réalise un certain nombre d’expériences avec une électrode d’argent de masse égale à 15 g
(MAg = 108 g mol–1) plongée dans une solution (volume 0,5 L) de nitrate d’argent 10–2 M
désaérée et maintenue à 25 °C, dont le pH peut être ajusté à l’aide d’acide nitrique ou de soude.
On néglige les variations de volume de la solution au cours des expériences et l’on prend le
coefficient d’activité de Ag+ égal à 1.
2- On fixe tout d’abord le pH de la solution à 5. Dresser la liste des espèces chimiques présentes
à l’interface argent / solution. Calculer à l’état d’équilibre les quantités exprimées en nombre de
moles des espèces chimiques en présence contenant l’élément argent au nombre d’oxydation (0)
ou (I).
Pour chaque expérience décrite ci-après, on suppose que l’électrode d’argent est à l’état
d’équilibre à l’instant initial et qu’un nouvel état d’équilibre peut être atteint à la fin de l’expé-
rience. On suppose donc la cinétique de la réaction chimique de dissolution / précipitation de
Ag2O “rapide”.
4- Répondre aux mêmes questions, pour un pH initial de la solution égal à 10, lorsqu’on:
5- On réalise une dernière expérience en ajoutant une électrode de platine et une électrode de
référence au contact de la solution et en utilisant un générateur électrique (potentiostat) pour
commander la cellule électrochimique formée par les trois électrodes. Le pH initial de la solution
est égal à 5 et l’électrode d’argent est à l’état d’équilibre au début de l’expérience. A l’aide du
générateur, on abaisse la tension de l’électrode d’argent de 59 mV par rapport à sa valeur
d’équilibre initiale. Calculer les caractéristiques du nouvel équilibre susceptible de s’établir à
l’interface Ag / solution (pH, tension d’électrode, nombre de moles des espèces de l’argent (0) et
2.1
Le diagramme potentiel-pH de l’aluminium est schématisé ci-après pour une concentration totale
en formes oxydées dissoutes de l’élément Al égale à 10–6 mol l–1.
E / (V/ENH)
1,5 1,5
1 1
0,5 0,5
0 0
- 0,5 3+ - 0,5
Al
Al 2 O 3 -
-1 -1
AlO2
-1,5 -1,5
-2 -2
Al
-2,5 -2,5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 pH
On plonge une lame d’aluminium et une électrode de référence à oxyde mercurique (HgO) dans
une solution de soude 10–1 M ne contenant pas initialement d’ion aluminate (AlO2–). La solution
est désaérée, agitée et maintenue à 25 °C. Un dégagement gazeux apparaît instantanément à
l’interface Al / solution. La tension d’abandon de l’électrode d’aluminium mesurée par rapport à
la référence vaut initialement – 1,52 V/Réf. Elle évolue ensuite lentement en fonction du temps.
1- Quelles réactions électrochimiques spontanées se déroulent à la surface de l’aluminium ?
2.2
On plonge une électrode de cuivre dans une solution aqueuse désaérée, 10–2 M en Cu 2+ et 10–
2 M en Fe3+, acidifiée à pH = 1 (milieu non complexant), agitée et maintenue à 25 °C.
1- Que se passe-t’il à l’interface électrode / solution ? Que peut-on dire de la tension d’abandon
de l’électrode de cuivre ?
2- L’électrode est laissée à l’abandon le temps nécessaire pour que 10 % des ions Fe3+ présents
initialement soient réduits. Entre quelles bornes est alors comprise sa tension d’abandon ?
3- Quelles seraient les concentrations des espèces ioniques dans la solution si l’on pouvait
atteindre un équilibre d’oxydoréduction interfacial , en supposant toujours les coefficients
d’activité égaux à 1 ? Quelle serait alors la valeur de la tension d’équilibre de l’électrode ?
On souhaite récupérer le cuivre contenu sous forme d’ions Cu2+ dans une solution CuSO4 10 –
1 M à pH = 3 (H2SO4). Ceci peut être réalisé dans un réacteur électrochimique par une réaction
de cémentation sur des billes de fer, le cuivre se déposant sous forme pulvérulente à la surface
des billes.
3- Montrer que l’espèce produite par oxydation du fer dans la réaction de cémentation peut subir
à son tour une réaction d’oxydation au sein de la solution en présence de dioxygène dissous
2- Répondre à la même question en remplaçant l’électrode de cuivre par une électrode de fer.
4- On met en contact électrique (résistance de contact nulle) du fer et du cuivre et on plonge ces
deux métaux dans la solution A. Prévoir le comportement électrochimique de chacun des deux
métaux et écrire les réactions électrochimiques mises en jeu à leurs surfaces. Que peut-on dire de
la tension d’abandon de l’électrode mixte fer-cuivre dans ces conditions ?
E = 0,34 V/ENH, E = − 0, 44 V/ENH, E = 1, 23 V/ENH.
2+ 2+ O 2H 2O
Cu Cu Fe Fe
3.1
On réalise une cellule électrochimique en plaçant deux électrodes de cuivre planes et parallèles, de
même surface, ainsi qu’une électrode de référence au sulfate saturée (ESS) dans une solution
aqueuse de sulfate cuivrique 0,1 M acidifiée à pH = 2 par addition d’acide sulfurique, désaérée,
agitée et maintenue à 25 °C . L’électrode ESS est placée dans le plan médian entre les deux lames
de cuivre.
1- Montrer que la tension d’abandon des électrodes de cuivre est une tension d’équilibre. Quelle
est sa valeur exprimée par rapport à l’ESS ? Que vaut la fem de la cellule ? Représenter le profil
du potentiel électrique dans la cellule (potentiel en fonction de la distance) lorsque celle-ci n’est
pas parcourue par un courant.
3- La solution comprise entre les deux électrodes de cuivre présente une résistance de 4 .
Calculer les valeurs des polarisations interfaciales pour les deux électrodes et représenter le profil
potentiel électrique vs. distance dans la cellule.
4- Quelles erreurs auraient été commises sur les valeurs des polarisations interfaciales si l’on
avait négligé la chute ohmique dans la solution ?
3.2
1- Quelles sont alors les valeurs prévisibles des tensions d’équilibre des deux électrodes par
rapport aux électrodes de référence si l’on prend les coefficients d’activité des espèces
électroactives égaux à 1 et l’on néglige les ddp de jonction.
2- Préciser les polarités des deux électrodes de platine. Schématiser la répartition des différences
de potentiel électrique dans la cellule à l’abandon. Que vaut la fem de la cellule ? Et la ddp entre
les électrodes Ref1 et Ref2 ?
3- On réalise une seconde électrolyse (I = 10 mA) au cours de laquelle l’électrode Pt1 est
polarisée cathodiquement et l’électrode Pt2 anodiquement. Comment varient les tensions des deux
électrodes de platine par rapport à leurs valeurs à l’abandon ?
On a étudié à l’aide d’un potentiostat et d’une cellule classique à trois électrodes (électrode de
travail, électrode auxiliaire et électrode de référence) successivement les caractéristiques courant,
tension d’électrode en régime stationnaire:
- d’une électrode de cuivre dans une solution désaérée de CuSO4 0,1 M à pH = 2 (H2SO4),
- d’une électrode de zinc dans une solution désaérée de ZnSO4 0,1 M à pH = 2 (H2SO4).
Les tensions d’abandon sont respectivement égales à 0,040 V/ECS pour l’électrode de cuivre et –
1,070 V/ECS pour celle de zinc. Les valeurs du courant et des tensions des électrodes polarisées
anodiquement ou cathodiquement sont indiquées ci-après.
Electrode de cuivre
I / mA –5 – 4,5 –4 –3 –2 –1 0 1 2
E / (V/ECS) – 1,105 – 0,410 – 0,250 – 0,125 – 0,050 0,005 0,040 0,050 0,060
I / mA 3 4 5
E / (V/ECS) 0,075 0,090 0,105
Electrode de zinc
I / mA –5 –4 –3 –2 –1 0 1 2
E / (V/ECS) – 1,510 – 1,180 – 1,145 – 1,110 – 1,095 – 1,070 – 1,040 – 1,030
I / mA 3 4 5
E / (V/ECS) – 1,015 – 1,005 – 0,995
1- On réalise une pile Daniell en mettant en contact électrique les deux demi-piles CuSO4 / Cu et
Zn SO4 / Zn par l’intermédiaire d’un poreux : Zn / Zn SO4 // CuSO4 / Cu. Indiquer les polarités
des deux électrodes dans la pile et donner la valeur de sa fem. Comparer cette valeur à la
différence des potentiels d’oxydoréduction des deux couples redox mis en jeu en prenant les
coefficients d’activité égaux à un.
2- On fait débiter la pile sur une résistance électrique Rext variable. Indiquer les polarités et les
sens de polarisation (anode, cathode) des électrodes, le sens de déplacement des électrons dans le
circuit résistif extérieur, le sens du courant dans la résistance et dans la cellule, le sens de
déplacement des ions par migration électrique dans les solutions ainsi qu’au travers du poreux.
3- Tracer les courbes courant, tension stationnaires caractérisant le fonctionnement des deux
électrodes durant la décharge de la pile et la courbe courant, ddp aux bornes de cette pile, en
négligeant la ddp de jonction entre les deux solutions et la résistance interne de la pile (résistances
des solutions plus résistance du poreux). Quelles valeurs de l’intensité du courant débité et de la
ddp aux bornes sont prévisibles lorsque Rext = 500 puis 100 ? Quelle intensité maximale
peut être débitée par la pile ?
4- A l’aide d’une alimentation électrique on impose aux bornes de la cellule Daniell une ddp
supérieure à sa fem et de même signe que la fem. Indiquer les polarités et les sens de polarisation
(anode, cathode) des électrodes, le sens de déplacement des électrons dans le circuit électrique
extérieur, le sens du courant dans ce cuircuit et dans la cellule, le sens de déplacement des ions par
migration électrique dans les solutions ainsi qu’au travers du poreux. Ecrire les réactions aux
deux interfaces électrode / solution durant l’électrolyse.
5- Tracer les courbes courant, tension caractérisant le fonctionnement des deux électrodes durant
l’électrolyse et la courbe courant, ddp imposée en négligeant la résistance interne de la cellule.
Quelle intensité du courant d’électrolyse est prévisible pour une ddp de 1,5 V imposée aux bornes
de la cellule ?
Une cellule d’électrolyse est composée de deux électrodes planes et parallèles de même surface S,
distantes de L, et d’un électrolyte de résistivité . La même réaction se déroule à la surface des
deux électrodes, en sens inverse bien sur (c’est le cas d’une cellule d’électroraffinage). Soit I le
courant traversant la cellule (on suppose les lignes de courant parallèles entre elles) et U la ddp à
ses bornes. La relation courant vs. surtension d’électrode suit une loi de Tafel, soit pour l’anode
Ia = I0 exp (nƒa) et pour la cathode Ic = – I0 exp (– nƒc) où les coefficients de transfert sont
supposés égaux et ƒ = F / (RT).
1- Exprimer U en fonction de I.
2- On fait varier la distance L entre les deux électrodes. Montrer que U possède deux expressions
limites selon la valeur de L (L petit ou grand).
4.1
On dispose deux lames de platine et une électrode de référence ESS dans une solution d’acide
sulfurique de pH = 0, désaérée et maintenue à 25 °C. Une électrolyse préalable a permis de
former des bulles de dihydrogène la surface de l’une des électrodes de platine, appelée par la suite
électrode de travail. La tension d’abandon de cette électrode mesurée après interruption de
l’électrolyse est – 0,660 V/ESS.
1- On agite la solution puis, en utilisant un potentiostat (générateur électrique adapté aux études
de cinétique électrochimique), on fixe la tension de l’électrode de travail à la valeur de – 0,700
V/ESS. On mesure à l’aide d’un milliampéremètre l’intensité du courant qui traverse la cellule
électrochimique, soit 1,1 mA.
Ecrire la réaction qui se déroule à la surface de l’électrode de travail puis calculer les valeurs de la
polarisation et de la surtension interfaciales pour cette électrode en supposant la solution d’acide
sulfurique suffisamment conductrice du courant pour pouvoir négliger tout effet de chute ohmique
en son sein.
Quels signes doit-on affecter au courant à la surface de l’électrode de travail et à celle de l’autre
électrode de platine ? Que se passe t’il à la surface de cette dernière ?
2- On plonge les trois électrodes précédentes dans une solution obtenue par dissolution dans
l’eau de sulfate ferreux 2 10–2 M, de sulfate ferrique 10–2 M et d’acide sulfurique (pH = 0). La
solution est désaérée et thermostatée à 25 °C. La tension d’abandon des deux électrodes de
platine est EI=0 = 0,020 V/ESS. Cette valeur est stable dans le temps et insensible aux conditions
d’agitation de la solution. On fixe une valeur de tension de l’électrode de travail égale à – 0,500
V/ESS à l’aide du potentiostat et l’on mesure une intensité de 0,5 mA du courant d’électrolyse
lorsque la solution est agitée.
4.2
On plonge une électrode d’aluminium et une électrode de référence à oxyde mercurique (HgO)
dans une solution de soude 0,1 M contenant 10– 4 mol l–1 d’ion aluminate (AlO2–). La solution
est désaérée, agitée et maintenue à 25 °C.
2- On introduit une troisième électrode dans la solution (électrode auxiliaire inattaquable) puis à
l’aide d’un potentiostat on fixe la tension de l’électrode d’aluminium à – 1,80 V/Réf. Un courant
d’intensité 15 mA traverse la cellule électrochimique. Le dégagement gazeux à l’interface Al /
solution est plus important que celui observé en 1. Quelles réactions se déroulent à la surface de
l’électrode d’aluminium ? Quel signe doit être affecté au courant à la surface de cette électrode ?
1- On souhaite déposer du nickel sur un substrat métallique inattaquable par électrolyse d’une
solution aqueuse de NiSO4 1M dont on peut modifier le pH. La solution est désaérée. Prévoir du
point de vue thermodynamique les conditions de dépôt du nickel ainsi que la présence
d’éventuelles réactions “parasites” en fonction de la tension d’électrode imposée et du pH de la
solution (de pH acide à pH neutre). A cette fin, représenter au préalable le diagramme potentiel-
pH “d’indice zéro” du système Ni(II) / Ni entre pH = 0 et pH = 7.
2- Le dépôt obtenu à partir d’une solution de NiSO4 1M à pH = 5 est formé d’un mélange de
nickel métallique et d’hydroxyde Ni(OH)2. Comment peut-on expliquer la présence d’hydroxyde
de nickel dans ce dépôt ?
3- Le pH des bains de nickelage industriel (par exemple solution aqueuse de NiSO4 et NiCl2) est
approximativement fixé à 4-5 par ajout d’acide borique (H3 BO3 ) dans la solution. Quel est
l’intérêt du choix de cette condition expérimentale ?
Données à 25 °C: E°Ni2+/Ni = – 0,25 V / ENH, KNi(OH)2 = Ni2+ / H+2 = 1012 (équilibre de
solubilité de Ni(OH)2 écrit avec H + et non OH–) et 2,3 RT/F 0,06 V. Pour simplifier, on prend
tous les coefficients d’activité égaux à un et l’on suppose qu’il n’y a pas de formation d’ions
complexes en solution.
Définitions, notions ou lois à connaître: loi de Faraday, quantité d’électricité utile pour une
réaction électrochimique, rendement faradique et rendement énergétique de production
électrochimique d’une espèce, énergie nécessaire pour une électrolyse, rendement de décharge
d’un générateur électrochimique.
5.1
Le dioxyde de manganèse (MnO2) obtenu par méthode électrochimique est utilisé comme
électrode positive de piles Leclanché du commerce. On peut produire MnO2 par oxydation
anodique des ions Mn2+ à une interface électrode inattaquable / solution aqueuse. L’électrolyse
est réalisée entre deux électrodes de graphite dans une solution de MnSO4 1M et H2SO4 (pH =
0) maintenue à 90 °C. Une circulation de la solution est assurée dans la cellule afin de maintenir
constantes les concentrations des espèces électroactives en son sein. En régime de fonctionnement
stationnaire, la densité de courant anodique est 80 A m–2 et la ddp mesurée aux bornes de la
cellule électrochimique est 2,3 V. Dans les conditions expérimentales précédentes, le rendement
faradique de production de MnO2 est égal à 90%.
2- Quelles sont les réactions effectives qui se déroulent aux deux électrodes ? Que peut-on penser
des cinétiques respectives des réactions ?
3- Quelle est la quantité d’électricité (exprimée en kAh) théorique nécessaire pour produire 1 kg
d’oxyde ? Et la quantité réellement utilisée ?
On a étudié en régime stationnaire les caractéristiques anodiques densité de courant vs. tension
d’une électrode RuO2 / Ti respectivement dans une solution exempte d’ion chlorure (solution A)
et dans une solution concentrée en ion chlorure (solution B). Les graphes log i vs. E
correspondants sont présentés sur la Fig. 1.
1- Quelles sont les réactions d’oxydation prévisibles à l’interface électrode RuO2 / Ti - solution
A et à l’interface électrode RuO2 / Ti - solution B, sachant que l’ion perchlorate ne participe pas
aux réactions d’électrode, que l’oxyde RuO2 est stable dans les conditions d’électrolyse et que
E°Cl2/Cl– = 1,36 V/ENH ? Dans quels domaines de tension d’électrode ces réactions peuvent-
elles se dérouler ?
2- On note respectivement i A et i B les densités de courant mesurées sur la Fig. 1 pour une même
valeur de tension d’électrode, en considérant respectivement les solutions A et B. Etablir en
fonction de i A et i B l’expression du rendement faradique de production du dichlore dans la
solution B en supposant que la cinétique de formation du dioxygène est la même dans les deux
solutions. Que peut-on dire de ce rendement pour les valeurs de tension supérieures à
1,4 V/ENH ?
Solution B
2
log ( i / mA.cm )
-2
1 Solution A
Fig.1: Représentation de Tafel des caractéristiques anodiques densité de courant vs. tension, à 25 °C, pour une
électrode RuO2 / Ti dans une solution de perchlorate de sodium 1M acidifiée à pH = 2 par de l’acide perchlorique
HClO4 (solution A) ou dans une solution de chlorure de sodium 4 M acidifiée à pH = 2 par de l’acide chlorydrique
(solution B), d’après Faita et Fiori.
4- Les cinétiques d’oxydation des ions chlorure sur une électrode RuO2 / Ti et sur une électrode
de graphite sont comparées sur la Fig. 2. Quelle économie d’énergie exprimée en kW h est
réalisée, par tonne de dichlore formé, lorsqu’on remplace dans une cellule industrielle les anodes
de graphite par des électrodes RuO2 / Ti, si l’on suppose que la densité de courant d’électrolyse
est égale à 1 A cm–2 pour les deux types d’anodes et que tous les autres paramètres d’électrolyse
sont inchangés (mêmes cathodes, même distance inter-électrodes, solution et température
identiques à celles de la Fig. 2) ?
3
RuO2/ Ti
2
log ( i / k A.m-2)
1
C (Graphite)
0
Fig. 2: Représentation de Tafel des caractéristiques anodiques densité de courant vs tension pour une électrode
RuO2 / Ti et une électrode de graphite dans une solution de chlorure de sodium 4M acidifiée à pH = 2 par de l’acide
chlorydrique et thermostatée à 70 °C, d’après Khun et al.
Dans une pile Leclanché “saline”, l’électrode négative est un godet de zinc de 15 g, l’électrode
positive est formée d’une masse poreuse contenant 5 g de MnO2, du carbone et de l’électrolyte
qui est une solution concentrée de NH4Cl et ZnCl2 (pH 4,5). Les deux électrodes de la pile sont
séparées par un papier séparateur imbibé d’électrolyte.
1- Ecrire les réactions spontanées qui se déroulent à la surface des deux électrodes au cours de la
décharge de la pile sur un circuit résistif (lampe de poche par exemple), sachant que le couple
redox mis en jeu à la surface de l’électrode positive est MnO2 / MnOOH.
3- La quantité d’électricité réellement débitée par la pile au cours de son utilisation est 0,55 A h.
Quel est le rendement de décharge de la pile ?
1- La réaction d’électrode positive (pôle + ) de l’accumulateur “au plomb” met en jeu le couple
redox PbO2 / PbSO4 au contact d’une solution aqueuse concentrée d’H2SO4. Ecrire cette
réaction en indiquant le sens de son déroulement au cours de la décharge puis de la charge de
l’accumulateur. Faire de même pour la réaction à la surface de l’électrode négative (pôle –) de
l’accumulateur, qui met en jeu le couple redox PbSO4 / Pb.
Par broyage puis tamisage d’électrodes négatives d’accumulateurs usagés, on obtient un mélange
de PbSO4 et de Pb. Ce mélange est pressé afin de former une électrode poreuse. On réalise une
cellule d’électrolyse comprenant l’électrode précédente comme cathode, une électrode métallique
inattaquable comme anode et une solution aqueuse d’acide sulfurique 1M comme solution élec-
trolytique. On impose une intensité constante du courant d’électrolyse et l’on mesure une tension
de fonctionnement voisine de – 400 mV / ENH pour l’électrode PbSO4 / Pb à 25 °C. Quelles
sont les réactions d’électrode prévisibles à la surface de cette électrode du point de vue
thermodynamique, l’ion HSO4– étant supposé électroinactif ? Que peut-on prévoir pour le
rendement faradique de récupération du plomb au cours de l’électrolyse précédente ?
Données
1,63 V / ENH pour le couple PbO2 / PbSO4 en écrivant l’équilibre redox avec HSO4–
– 0,30 V / ENH pour le couple PbSO4 / Pb en écrivant l’équilibre redox avec HSO4–
2- La ddp aux bornes de chaque cellule en fonctionnement est donnée en fonction de la densité de
courant cathodique par la relation(1):
U = 3,15 + 1, 05 10–4 ic
Données
Alessandro Volta inventa la “pile à colonne” à Côme en décembre 1799, partant de l’idée que
deux disques de zinc et d’argent mis en contact se chargeaient d’une faible quantité d’électricité,
positive pour le zinc, négative pour l’argent, selon le schéma de la Fig. 1a. Il augmenta les effets
électriques de son dispositif en réalisant une pile de plusieurs éléments Zn /Ag séparés par des
rondelles poreuses (drap, carton ou disque de cuir) imbibées de solution saline ou acide. La pile la
plus simple, formée de deux éléments Zn /Ag assemblés selon le principe de Volta et représentés
horizontalement pour la commodité du dessin, est schématisée sur la Fig. 1b.
Zn Ag Zn Ag Zn Ag
rondelle humide
a b
Volta n’avait cependant pas remarqué qu’en supprimant le disque de zinc à l’extrémité gauche de
la pile de la Fig. 1b et le disque d’argent à son extrémité droite, on obtient la chaîne
électrochimique de la Fig. 2 qui est la pile de Volta dans sa définition actuelle, dont les propriétés
électrochimiques sont identiques à celles de la pile de la Fig. 1b. La fem de la pile de la Fig. 2 est
de l’ordre du volt et ses polarités contredisent la théorie de ce physicien.
Ag Zn
solution
Très rapidement la théorie électrique formulée par Volta connut des détracteurs lui préférant une
théorie chimique de la pile : Gautherot en France, Wollaston et Davy en Angleterre, Bucholz en
Allemagne, Parrot en Russie, parmi d’autres. Plusieurs expérimentateurs avaient en effet
remarqué des réactions à la surface des disques de zinc et d’argent au contact de la solution saline
ou acide lorsque les bornes de la pile étaient reliées par un fil extérieur conducteur électrique.
2- Un élément de pile de Volta en décharge sur une résistance extérieure est représenté sur la Fig.
3. Il est constitué d’une électrode de zinc et d’une électrode d’argent au contact d’une solution
aqueuse d’acide sulfurique (pH = 1).
Rextérieure
Ag Zn
solution
Indiquer le sens de circulation des électrons et du courant dans le circuit. Quelle réaction
principale est prévisible à l’interface Znsolution ? Et à l’interface Agsolution ? Tracer sur un
premier graphe (graphe 1) les allures des courbes courant vs. tension d’électrode pour les deux
électrodes de la pile en décharge. Donner sur un deuxième graphe (graphe 2) l’allure de la
caractéristique courant vs. ddp de la pile en décharge et indiquer son point de fonctionnement
pour une résistance extérieure donnée.
3- Ayant réalisé une pile formée de plusieurs dizaines d’éléments, Volta pensa cet appareil
électrique propre à la réalisation d’expériences physiologiques. Il s’intéressa ainsi aux
Représenter sur un même schéma les allures de la caractéristique courant vs. ddp de la pile en
décharge, lorsque les rondelles sont humectées soit de solution saline ou acide, soit d’eau simple.
Expliquer l’observation de Volta en assimilant l’expérimentateur commotionné à une résistance
extérieure dans laquelle débite la pile.
4- Volta avait essayé plusieurs couples métalliques avant de fixer son choix sur le couple Zn-Ag.
Dans un mémoire adressé à l’Académie Royale de Londres en mars 1800, il conseillait
l’utilisation du zinc plutôt que celle de l’étain et il préférait l’argent au cuivre comme second
métal de sa pile.
5- L’inclination manifeste de Volta pour les applications physiologiques de la pile fit qu’il laissa
à d’autres l’honneur de la découverte de l’électrolyse. C’est le 2 mai de l’année 1800, à Londres,
qu’un chirurgien anglais Anthony Carlisle et son ami physicien Nicholson exécutèrent cette
expérience, point de départ de toutes les découvertes sur la décomposition électrochimique des
corps composés en corps simples. Carlisle avait réalisé une pile formée de 17 couples composés
chacun d’une pièce d’argent et d’un disque de zinc séparés par une rondelle de carton imprégnée
d’eau salée. Ayant relié un fil de platine à chaque borne de la pile, puis ayant trempé les deux fils
Expliquer les observations de Carlisle et Nicholson. Quelle ddp minimale (thermodynamique) est
nécessaire pour réaliser l’électrolyse précédente ? Carlisle et Nicholson utilisaient une pile de
Volta composée de 17 éléments en série, dont la fem dépassait 10 volts. Pourquoi une pile
contenant seulement deux ou trois éléments en série n’était-elle pas suffisante ?
Données du problème
On prend les fugacités des gaz égales à un ainsi que les coefficients d’activité ionique.
On suppose qu’il n’y a pas de formation d’ions complexes en solution.
Les ions SO42– et HSO4– sont supposés électroinatifs.
Autres données :
On utilise comme électrode de travail une électrode à disque tournant en platine, de 0, 2 cm2
de surface, et une solution de CuSO4 0,1M acidifiée à pH = 2 par addition d’ H2SO4 , dans une
cellule électrochimique classique à trois électrodes. La solution est maintenue à 25°C et désaérée
par barbotage d’argon. L’électrode tourne à la vitesse de 103 tr min−1 durant toute la durée des
expériences suivantes.
1.1- On impose un courant constant d’intensité égale à 1 mA pendant 10 mn dans le sens
de la réduction. La tension d’électrode mesurée au cours de l’électrolyse se stabilise à
− 0,1 V ECS. Observe-t-on une ou plusieurs réactions à la surface de cette électrode ? Laquelle
ou lesquelles ?
1.2- Après l’expérience précédente, l’électrode de travail est rincée à l’eau distillée puis
mise au contact d’une solution de FeCl2 0, 05M, FeCl3 0, 05M et HCl 0,5M. On enregistre la
tension d’abandon de cette électrode en fonction du temps. Au bout d’un temps ts on observe
une augmentation rapide de la tension d’électrode de plusieurs centaines de mV. En se servant de
l’expérience acquise en TP, expliquer cette variation de tension d’électrode et calculer la durée ts
sachant que la forme oxydée stable de l’élément Cu dans la solution est l’ion complexe CuCl−2.
On considère une réaction redox simple mettant en jeu deux espèces dissoutes O et R, soit
O + ne R. La réaction est étudiée sur une électrode à disque tournant, en régime stationnaire et
en présence d’un électrolyte support. On suppose que l’espèce R n’est pas mise en solution
initialement ( R* = 0), que les coefficients de diffusion des deux espèces sont égaux et que la ci-
nétique de la réaction est suffisamment rapide pour que le système redox puisse être considéré
3.1- La Fig. 1 montre la courbe stationnaire log I vs. E pour une électrode de fer de 1 cm2
de surface dans une solution aqueuse désaérée d’HCl 1M à 25°C. On suppose que le modèle de
Stern décrit correctement cette courbe. En déduire le potentiel de corrosion de l’électrode ainsi
que la densité du courant de corrosion de Fe exprimée en A cm−2 et l’épaisseur en m de ce
métal consommée par heure d’immersion de l’électrode de fer dans la solution.
3.2- La Fig. 2 montre la courbe I vs. E, pour la même électrode et la même solution, tracée au
( )
voisinage du potentiel de corrosion. En déduire la valeur de icor A cm−2 par la méthode de
Stern et Geary, en détaillant le mode de calcul. Cette valeur est-elle en accord avec celle obtenue
dans la question 3.1 ?
1
log | I/(mA |
-1
-2
-3
-0.4 -0.3 -0.2 -0.1 0
E/(V/ENH)
Fig. 1: Courbe log | courant | vs. tension d’électrode pour l’électrode de fer en milieu HCl 1M.
I/mA 0
-0.05
E/(V/ENH)
Fig. 2: Courbe courant vs. tension d’électrode pour l’électrode de fer en milieu HCl 1M.
3.3- On considère toujours l’électrode de fer (surface 1 cm2) et la solution aqueuse désaérée
d’HCl 1M à 25°C de la question 3.1. On veut limiter la vitesse de corrosion du fer à l’aide d’une
“anode sacrificielle” de zinc de 10 cm2 de surface. La vitesse de réduction du proton sur Zn est
supposée négligeable par rapport à celle sur Fe. On sait de plus que la cinétique d’oxydation du
( ) ( (
zinc est décrite par la relation if mA cm −2 = 10 −2 exp box E − E 2+ ))
où le paramètre box a
Zn Zn
la même valeur que celui pour l’oxydation du fer. Utiliser la Fig. 3 pour déterminer les nouvelles
valeurs du potentiel et de la densité du courant de corrosion du fer dans ces conditions.
Quelle est la masse de zinc consommée par jour pour protéger le fer en supposant que les
vitesses des réactions sont constantes dans le temps ?
2
log | I/mA |
-2
-4
E/(V/ENH)
Fig. 3: Courbe log | courant | vs. tension d’électrode pour l’électrode de fer en milieu HCl 1M.
Il peut sembler paradoxal que vmax corresponde à R(0) = 0 . Qu’en pensez vous ?
On donne les valeurs des constantes: F = 96485 C mol−1 et R = 8,314 J mol−1 K−1.
On donne également les valeurs des grandeurs suivantes:
E 2+ = − 0, 76 V ENH, E 2+ = 0,34 V ENH, E = 1, 23V ENH,
Zn Zn Cu Cu O2 H2O
EFe2+
Fe
=− 0, 44 V ENH,
EFe3+
Fe 2+ =
0, 77 V ENH, EECS = 0, 245V ENH ,
MFe = 55,8 g mol , MZn = 65, 4 g mol−1, Fe = 7, 9 gcm−3.
−1