Dentaire ThEx Daoudi Aurore DUMAS
Dentaire ThEx Daoudi Aurore DUMAS
Dentaire ThEx Daoudi Aurore DUMAS
Cette thèse d’exercice est le fruit d’un travail approuvé par le jury de soutenance
et réalisé dans le but d’obtenir le diplôme d’État de docteur en chirurgie
dentaire. Ce document est mis à disposition de l’ensemble de la communauté
universitaire élargie.
THÈSE
POUR LE DIPLÔME D’ÉTAT DE DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE
Présentée et soutenue publiquement le : 5 décembre 2022
Par
Aurore DAOUDI
JURY
Aurore DAOUDI
Tableau des enseignants de l’UFR d’Odontologie
PROFESSEURS MAÎTRES DE
DÉPARTEMENTS DISCIPLINES
DES UNIVERSITÉS CONFÉRENCES
M. C. DUNGLAS
1. DÉVELOPPEMENT,
M. P. GARREC
CROISSANCE ET PRÉVENTION ORTHOPÉDIE DENTO-FACIALE Mme E. LE NORCY
Mme A. KAMOUN
Mme B. VI-FANE
Mme F. ANAGNOSTOU
M. M. BIOSSE DUPLAN M. A. BRUN
Mme M.-C. CARRA M. D. GUEZ
PARODONTOLOGIE
Mme M.-L. COLOMBIER M. S. JUNGO (MCU associé)
Mme M. GOSSET M. S. KERNER
Mme V. BAAROUN
M. B. COURRIER
Mme A.-L. EJEIL
Mme G. LESCAILLE
M. F. GAULTIER
M. L. MAMAN
CHIRURGIE ORALE M. N. MOREAU
Mme L. RADOÏ
M. T. NGUYEN
M. Y. ROCHE
Mme J. ROCHEFORT
Mme I. TAÏHI
2. CHIRURGIE ORALE, M. H. TARRAGANO
PARODONTOLOGIE,
BIOLOGIE ORALE Mme C. ANDRIQUE (MCU associée)
M. C.-D. ARRETO
M. J. BOUCHET (MCF)
Mme A. C. AZEVEDO (PU associée) Mme H. CHARDIN
Mme C. BARDET (PR) M. P. COLLIN
Mme A. BERDAL Mme M-H. COTTET
Mme C. CHAUSSAIN Mme A. COUDERT (MCF)
M. V. DESCROIX M. F. FERRÉ
BIOLOGIE ORALE
M. B. FOURNIER Mme C. GORIN
M. B. GOGLY Mme S. HOUARI-MEJRI
Mme R. KOZYRAKI Mme J. ISAAC (MCF)
Mme S. SÉGUIER M. O. LE MAY
M. G. LIGNON (MCU associé)
Mme N NOWWAROTE (MCU
associé)
M. B. PAIVA (MCF)
Mme F. BERÈS
Mme C. BESNAULT
M. É. BONTE
Mme A.-M. COLLIGNON
Mme T. BOUKPESSI
M. F. DECUP
3. RÉHABILITATION ORALE DENTISTERIE RESTAURATRICE M. P. COLON
Mme A. HARTMANN
(DÉBUT) ENDODONTIE Mme C. GAUCHER
M. G. KUHN
Mme C. MESGOUEZ-MENEZ
Mme C. MOCQUOT
Mme N. PRADELLE PLASSE
Mme M. ZANINI
PROFESSEURS MAÎTRES DE
DÉPARTEMENTS DISCIPLINES
DES UNIVERSITÉS CONFÉRENCES
M. J.-M. CHEYLAN
Mme H. CITTERIO
Mme M.-J. CRENN
M. M. DAAS
M. D. DOT
M. L. DUPAGNE (MCU associé)
Mme M.-V. BERTERETCHE
M. N. EID
Mme A. BRAUD
M. S. ESCURE
M. O. FROMENTIN
Mme I. FOUILLOUX
PROTHÈSES M. C. RIGNON-BRET
Mme L. FRIEDLANDER
M. B. TAVERNIER
M. P. GATEAU
Mme C. WULFMAN
M. D. MAURICE
M. P. MOULIN
M. P. RENAULT
Mme É. SARFATI
M. J.-E. SOFFER
3. RÉHABILITATION ORALE M. P. TRAMBA
(SUITE)
M. J.-P. ATTAL
M. C. AZEVEDO
Mme R. BENBELAÏD
Mme A. BENOÎT A LA GUILLAUME
(MCF)
Mme J. BOSCO
M. Y. BOUCHER M. D. BOUTER
FONCTION-DYSFONCTION,
Mme L. JORDAN M. J.-L. CHARRIER
IMAGERIE,
M. J.-F. N’GUYEN M. M. CHERRUAU
BIOMATÉRIAUX
M. B. SALMON M. H. DIAKONOFF (MCU associé)
M. R. FELIZARDO
M. B. FLEITER
M. P. FRANÇOIS
Mme F. MANGIONE
M. A. PORPORATI (MCU associé)
Mme F. TILOTTA
M. C. BÉRENHOLC
M. P. BOUCHARD M. B. PELLAT
Mme M.-L. BOY-LEFÈVRE Mme A. POLIARD
Mme M. FOLLIGUET M. J.-L. SAFFAR
Mme M. WOLIKOW
PROFESSEURS ÉMÉRITES
M. R. GARCIA
M. J.-J. LASFARGUES
M. A. LAUTROU
M. G. LEVY
Vous me faites le plus grand des honneurs d’avoir accepté de présider le jury de ma thèse
d’exercice. Je suis extrêmement reconnaissante pour les années passées à l’hôpital Henri
Mondor dans votre prestigieux service. J’ai tant appris au sein de votre belle structure et pour
cela je vous en remercie. Veuillez trouver dans cette thèse le témoignage de mon plus profond
respect envers vous.
À Mme le Docteur Hélène Citterio ; Docteur en Chirurgie dentaire ; Docteur de l’Université de Reims ;
Maître de Conférences des Universités, UFR d’Odontologie – Université Paris Cité ; Praticien Hospitalier,
Assistance Publique-Hôpitaux de Paris ;
Je vous remercie profondément d’avoir accepté de siéger dans mon jury et pour l’intérêt que
vous portez pour cette thèse. Veuillez trouver dans ce travail, l’expression de ma plus grande
considération.
À M. le Docteur Frédérick Gaultier ; Docteur en Chirurgie dentaire ; Docteur de l’Université Paris Cité ;
Maître de Conférences des Universités, UFR d’Odontologie – Université Paris Cité ; Praticien Hospitalier,
Assistance Publique-Hôpitaux de Paris ;
Merci d’avoir accepté de diriger cette thèse. C’était un véritable challenge pour moi que de créer
ces arbres décisionnels ! Mais vous avez su, grâce à vos conseils et votre acheminement, me
guider comme il le fallait. Merci pour votre constante recherche de la perfection et d’avoir été
si déterminant durant ces dernières années. Vous me poussez toujours à aller chercher le
meilleur de moi-même et à trouver la motivation afin de faire un travail de qualité : c’est ce qui
rend notre exercice si intéressant ! Votre exigence est un exemple pour moi et je ne peux qu’en
être que reconnaissante.
À Mme le Docteur Kinz Bayet ; Docteur en Chirurgie dentaire ; Ancien Interne des Hôpitaux de Paris ;
Chef de Clinique des Universités – Assistant des Hôpitaux, UFR d’Odontologie – Université Paris Cité ;
Je te remercie d’avoir accepté de faire partie de ce jury. Merci pour toute ton aide si précieuse
durant mon internat, pour tes conseils et ton éternelle confiance. Tu m’as prise sous ton aile dès
mes premières chirurgies, sans jamais t’impatienter et avec ton impérissable sang-froid (mais
comme tu as dû me maudire !). Merci aussi pour les fous rires que tu provoques sans cesse, tu
mets chaque personne qui travaille avec toi tellement à l’aise. Je ne peux que te remercier
d’avoir toujours su me guider à travers ces années : tu es la meilleure cheffe que j’aurais pu
avoir. Permets-moi de te dire que cette thèse a aussi vu le jour grâce à toi et à ta foi en moi.
À M. le Docteur Pierre Athouel ; Docteur en Chirurgie dentaire, Attaché des Hôpitaux de Paris ;
Je vous remercie de me faire l’honneur de siéger dans mon jury en tant que membre invité.
Depuis ma première année d’internat, vous m’avez épaulée, conseillée et soutenue. J’ai tant
appris auprès de vous, et ce, toujours avec un brin d’humour. Il me serait impossible de compter
toutes les façons dont vous m’avez aidée, autant professionnellement que personnellement.
Vous m’avez donné le goût du travail bien fait et toujours avec cette même devise « pourquoi
faire compliqué quand on peut faire si simple ». Et vous, plus qu’un simple professeur, vous avez
été, et, vous resterez un réel mentor à mes yeux. Et pour tout cela, vous avez mes plus grands
remerciements et ma plus grande admiration.
Résumé et indexation en français et anglais
Résumé :
La réhabilitation fonctionnelle et esthétique du patient présentant un maxillaire édenté est complexe.
En dépit des nombreuses options prothétiques validées scientifiquement pour réhabiliter le maxillaire
édenté, il n’existe à ce jour aucun consensus thérapeutique. L’objectif de ce travail est de compiler les
résultats issus des revues systématiques grâce à une umbrella review. Nous avons donc sélectionné et
décrit les critères décisionnels clefs à la prise en charge du patient édenté maxillaire. Ceux-ci sont
classés en nœuds racines, nœuds internes et nœuds terminaux. Le nœud racine (premier nœud) est
l’origine de notre question. Les branches sortantes du nœud racine vont ensuite dans les nœuds
internes plus communément appelés nœuds de décision. Enfin, les sous-ensembles sont désignés
comme nœuds feuilles ou nœuds terminaux. Ces derniers représentent tous les résultats possibles. La
hiérarchisation de ces critères décisionnels en différents nœuds nous a donc permis de proposer trois
arbres décisionnels originaux permettant de conduire le praticien vers l’élaboration d’un plan de
traitement adapté au patient et à sa situation clinique. L’objectif de cette thèse est de proposer une
base de réflexion afin de contribuer à la création d’un consensus professionnel. Dans une troisième
partie, nous avons confronté́ ces algorithmes à la réalité́ clinique et nous les avons mis en pratique
chez un patient édenté maxillaire suivi pendant deux ans à l’Hôpital Henri Mondor.
Discipline ou spécialité :
Prothèses dentaires
Forme ou Genre :
fMeSH : Dissertation universitaire
Rameau : Thèses et écrits académiques
Abstract :
The functional and aesthetic rehabilitation of the patient showing an edentulous jaw is complex.
Despite the numerous approved and durable prosthetic options for rehabilitating the edentulous
maxilla, there is no therapeutic consensus to date. The aim of the work is to compile the results of
systematic reviews using an umbrella review. With this in mind, we have selected and described the
key decision criteria for the management of the edentulous maxillary patient. These criteria are
classified into root nodes, internal nodes, and terminal nodes. The root node (first node) is the origin
of our question. The branches coming out of the root node then go into the internal nodes, more
commonly called decision nodes. Finally, the subsets are referred to as leaf nodes or terminal nodes.
These represent all possible outcomes. Creating a hierarchy of these decision criteria into different
nodes has allowed us to propose three original decision trees. This leads the practitioner towards the
elaboration of a treatment plan adapted to the patient and their clinical situation. The objective was
to propose a basis for reflection to contribute to the creation of a professional consensus. Finally, we
had to confront this with clinical reality and put into practice these algorithms in a maxillary edentulous
patient, who we followed over two years at the Henri Mondor Hospital.
Branch or specialty :
Dental Prosthesis
AP : Antéro-Postérieur
ATM : Articulations Temporo-Mandibulaires
CBCT : Cone Beam Computed Tomography
CCM : Couronne céramo-métallique
DV : Dimension Verticale
DVO : Dimension Verticale d’Occlusion
EHO : Enseignement à l’Hygiène Orale
EP : Espace Prothétique
HAS : Haute Autorité de Santé
IC : Intervalle de Confiance
INSEE : l’Institut national de la statistique et des études économiques
LIPOE : Lésion Inflammatoire Péri-Apicale d’Origine Endodontique
OHIP : Oral Health Impact Profile
PAC : Prothèse Amovible Complète
PACSI : Prothèse Amovible Complète Sur Implants
PF : Prothèse Fixée
ROG : Régénération Osseuse Guidée
Table des matières
Introduction ...................................................................................................................... 3
1.4 Résultats : identification des critères de décision pour l’élaboration d’algorithmes ............... 7
1.4.1. Définition des termes relatifs à l’algorithme décisionnel ..................................................................... 7
1.4.2 Nœuds racines de l’algorithme décisionnel .......................................................................................... 9
1.4.3 Nœuds de décision ou nœuds internes de l’algorithme ..................................................................... 19
1
3.4.5 Pertinence de l’algorithme et illustration clinique .............................................................................. 65
Conclusion ...................................................................................................................... 67
Bibliographie .................................................................................................................. 68
Annexes .......................................................................................................................... 77
2
Introduction
L’espérance de vie ne cesse d’augmenter depuis près de 50 ans. Selon l’Institut National de la
Statistique et des Études Économiques (INSEE), les personnes âgées de plus de 65 ans représentent
20,7 % de la population mondiale en 2021 contre 20,1 % en 2020 et 19,7 % deux ans auparavant (1).
En France, d’après les estimations, un habitant sur trois aura 60 ans en 2050 contre un habitant sur
cinq en 2005 (2). Le nombre de patients édentés s’accroit, a priori, logiquement de façon corrélée avec
l’augmentation de l’espérance de vie : l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estimait le nombre
d’édentés totaux en 2010 à 158 millions soit 2,7 % de la population mondiale (3). Cependant, nous
avons peu de données épidémiologiques concernant le nombre d’édentés dans la population générale
(4). Certains auteurs considèrent que ce nombre diminue dans les pays développés et augmente dans
les pays en voie de développement. D’autres auteurs considèrent que le taux de patients édentés
totaux augmente de manière globale compte tenu de l’espérance de vie qui ne cesse de croître (4). De
plus, la prévalence des patients édentés varie d’un pays à l’autre et d’une région à l’autre. La
proportion des patients présentant un maxillaire édenté n’est pas clairement estimée dans la
littérature (5).
L’édentement est un handicap majeur pour le patient qui présente alors des troubles de la fonction
masticatoire et une atteinte de son intégrité esthétique. Cela entraine inévitablement une altération
de la qualité de vie (6). Il est donc primordial de proposer des solutions thérapeutiques adaptées. Dès
2002, lors du Consensus de McGill (7), une prothèse amovible complète mandibulaire stabilisée par
deux implants symphysaires (PACSI) est indiquée en première intention. Pour réhabiliter le maxillaire
édenté, il existe de nombreuses options prothétiques, pourtant aucune ne fait l’objet à ce jour d’un
consensus professionnel. La réhabilitation du patient édenté maxillaire via l’utilisation d’implants
endo-osseux est souvent plus complexe que celle de l'arcade mandibulaire. Entre autres, on pourra
citer les considérations anatomiques, biomécaniques, esthétiques et la fréquence des complications
tant mécaniques que biologiques (8). La réhabilitation de l’édenté complet maxillaire représente donc
un véritable défi pour le chirurgien-dentiste.
3
L’ensemble de ces traitements apporte aux patients un haut degré de satisfaction avec un réel impact
positif sur la qualité de vie (9). L’objectif thérapeutique est de réhabiliter la fonction masticatoire, la
phonation et l’intégrité esthétique mais également de rétablir une image de soi positive (10).
L’objectif de ce travail est de décrire les critères décisionnels clefs à la lumière d’une analyse
approfondie de la littérature. La hiérarchisation de ces critères décisionnels nous a permis de proposer
des algorithmes originaux permettant d’assister le praticien dans sa prise de décision. Enfin, nous
décrirons notre retour d’expérience illustrant ces algorithmes décisionnels, au travers d’une situation
clinique complexe prise en charge à l’Hôpital Henri Mondor.
4
1 : Umbrella review « la revue des revues »
1.1 Introduction
La umbrella review (ou revue parapluie) est une forme de revue qui compile les résultats issus des
revues systématiques. Elle représente l'un des plus hauts niveaux de preuves et constitue à ce titre
une publication de référence dans la littérature biomédicale (11).
1.2.1 Stratégie de localisation des écrits, sélection des mots clés et équation de recherche
Dans cette umbrella review, nous avons sélectionné uniquement les méta-analyses, les revues et les
revues systématiques de la littérature. La recherche a été menée en limitant les articles aux quinze
dernières années afin de recueillir les données actuelles de la science.
La recherche documentaire a été conduite sur les bases de données de PUBMED. Après avoir ciblé les
mots clefs, l’équation de recherche ci-dessous a été utilisée : « Maxillary EDENTULOUS AND (treatment
criteria OR fixed OR removable OR implant OR overdenture OR conventional denture OR zygomatic) ».
Nous avons recensé tous les articles en rapport avec l’édentement maxillaire, ses différentes solutions
prothétiques et leurs critères décisionnels.
5
- Le patient présentant un édentement mandibulaire uniquement,
- Les livres et autres documents,
- Les essais cliniques,
- Les essais contrôlés randomisés.
Tous les articles recensés à partir de l’équation de recherche ont été sélectionnés selon des critères
d’inclusion et d’exclusion à la lecture du titre et du résumé, puis du texte intégral.
Le 18 janvier 2022, 227 résultats sur les quinze dernières années ont été recensés. Après avoir lu les
titres et les résumés, 61 articles ont été sélectionnés. Une recherche manuelle a également été réalisée
et 4 articles furent trouvés. Après lecture intégrale, 48 articles ont été inclus.
6
Figure 1 : Diagramme de flux
Identification
dans la base de dans la base de additionnels
données Pubmed données Cochrane repérés d’autres
sources
220 3 4
166
Documents sélectionnés après
lecture du titre et du résumé : 61
Articles exclus
après lecture
intégrale : 13
Inclusion
Un algorithme décisionnel, plus communément appelé « arbre de décision », est un outil d’aide à la
décision représentant les différents choix possibles sous la forme d’une arborescence (12). Un arbre
de décision commence par un nœud racine (le premier nœud) : c’est l’origine de notre réflexion ou de
notre question. C’est la question principale à laquelle on cherche à répondre (13,14). Les branches
sortantes du nœud racine vont ensuite dans les nœuds internes plus communément appelés nœuds
de décision (14). Les sous-ensembles sont désignés comme nœuds feuilles ou nœuds terminaux. Ils
représentent tous les résultats possibles.
7
Figure 2 : Termes de l’algorithme décisionnel
Noeud racine
Noeud Noeud
décisionnel décisionnel
Les différents nœuds ont été choisis à la lumière de la littérature et validés grâce à notre esprit clinique.
Nous avons délibérément fait abstraction de certains critères, malgré leur importance dans la prise en
charge du patient, car ceux-ci ne répondaient pas à la question posée.
Le nœud racine pour l’algorithme n°1 (cf. figure 10) est l’espace prothétique. C’est à partir de l’espace
prothétique et de la résorption osseuse associée que nous allons dérouler nos différentes options
thérapeutiques.
Concernant l’algorithme n°2 (cf. figure 11) les critères décisionnels sont :
- Le bruxisme,
- L’âge du patient, sa maintenance et l’hygiène,
- Le critère financier.
Ceux-ci nous permettent de choisir le bon nombre d’implants, notre nœud racine.
Pour le dernier algorithme (cf. figure 12), la question posée est de solidariser ou segmenter la prothèse.
C’est notre troisième nœud racine.
8
1.4.2 Nœuds racines de l’algorithme décisionnel
L’espace prothétique se définit comme la distance dans le plan vertical entre les tissus mous de la crête
édentée et la ligne occlusale antagoniste (dans une courbe d’occlusion idéale) (15).
Évaluer l’espace prothétique est primordial. Trois cas de figures existent selon Dada et al. (2011) (16) :
- Espace prothétique faible : choix d’une restauration implanto-portée sans fausse gencive de
préférence transvissée. Les implants doivent être placés de manière précise afin de
correspondre au projet prothétique.
- Espace prothétique moyen : en fonction de la résorption osseuse, on pourra opter pour une
prothèse fixée implanto-portée avec ou sans fausse gencive ou une PACSI.
- Espace prothétique important : choix d’une prothèse fixée implanto-portée ou une PACSI, avec
une mise en garde quant au rendu esthétique (aspect de dents longues). La réalisation d'une
fausse gencive est souvent indiquée.
Les prothèses amovibles sur implants nécessitent un espace prothétique important (17). Les
suprastructures telles que les attachements augmentent la hauteur nécessaire pour la réalisation de
ces prothèses. Ainsi, il faut disposer d’au moins entre 10 mm (Locators ® et Conus ®) à 15 mm (barre)
d’espace prothétique, voire jusqu’à 20 mm pour certains attachements volumineux. Il est donc
recommandé d’utiliser des prothèses amovibles sur implants lorsque l’espace prothétique est
supérieur à 10 mm. Pour un espace prothétique compris entre 8 à 10 mm, il est préférable d’indiquer
une prothèse fixée implanto-portée. Dans le cas d’un espace prothétique inférieur à 8 mm, le rendu
esthétique peut être compromis. Il est alors nécessaire de réévaluer la dimension verticale, voire de
réaliser une gingivectomie associée ou non à une ostéoplastie de la crête maxillaire.
À contrario, pour les prothèses fixées implanto-portées, un espace intermaxillaire de plus de 15 mm
peut altérer le rendu esthétique avec un effet « dents longues », des espaces interdentaires de type
9
« triangles noirs » et des piliers visibles. La littérature rapporte des problèmes d’élocution du fait du
libre passage d’air entre les pontiques.
Sadowsky et al. (2015) (8) décrivent des espaces prothétiques différents de ceux rapportés au sein de
la revue de Emami :
- PACSI stabilisée par Locator ® : espace intermaxillaire de 8-9 mm recommandé,
- PACSI stabilisée par une barre (barre Dolder, Sterngold Attleboro) : espace intermaxillaire de
12 mm recommandé,
- Prothèse fixée implanto-portée : 11-12 mm,
- Une PAC : 7 mm.
Une longueur de la couronne clinique maximale de 10,5 mm serait optimale dans le cas de
prothèses fixées implanto-portées. Si elle est supérieure ; une PACSI serait donc plus indiquée (8).
Ainsi, nous évaluons un espace prothétique conservé lorsque celui-ci est compris entre 7 et 10mm :
nous choisirons soit une PAC soit une prothèse fixée implanto-portée (cf. figure 11). Dans le cas
d’espace prothétique augmenté compris entre 10mm et 15mm : il est possible de réaliser une PAC,
une PACSI ou une prothèse fixée avec fausse gencive (cf. figure 11).
Il faut prendre en compte les conditions de vie du patient (psychologie, stress…) afin de déceler des
éventuelles parafonctions. Le bruxisme, mouvement inconscient répétitif et musculaire, se caractérise
par le serrement, le grincement des dents et/ou l’avancée de la mandibule. Il peut être nocturne ou
diurne (18,19). Il existe des hétérogénéités dans les études concernant l’effet du bruxisme sur les
10
implants et la prothèse associée (18). En effet, la plupart des études sont des séries de cas ou des
études rétrospectives : elles présentent de nombreux biais et un faible niveau de preuve. Une récente
revue systématique de la littérature de Abboud et al. (2022) (20) étudie l’influence du bruxisme sur les
échecs implantaires et les complications implanto-prothétiques. Seize articles incluant plus de 19 000
implants sur 9422 patients sont intégrés. La plupart des études incluses montrent une corrélation entre
le bruxisme, les échecs implantaires et les complications prothétiques (3,6 fois plus importantes chez
un bruxomane : fracture de vis, céramique, fracture implantaire…). Ceci est en accord avec la méta-
analyse de Chrconavic et al. de 2015 (18). Ces deux revues considèrent qu’il faut confirmer ces résultats
avec des essais contrôlés randomisés ou des études observationnelles de cohortes sur un grand
nombre de patients. Un diagnostic précis du bruxisme doit être posé en amont. Le diagnostic de
bruxisme est souvent un diagnostic ne précisant pas s’il s’agit d’un bruxisme nocturne/diurne, statique
ou dynamique, à ce titre mal défini dans la littérature. Par ailleurs, il s’agit souvent d’un diagnostic
descriptif non associé à un diagnostic utilisant unités de mesures uniformisées (polysomnographie).
Les études ne mentionnent également pas le type d’implants, leur traitement de surface et les
cofacteurs de risques (tabac, parodontite…) qui sont également des facteurs associés à l’échec
implantaire.
Malgré une absence de preuves concrètes dans la littérature, le bruxisme a le potentiel de provoquer
des altérations des structures dentaires, péri-dentaires et implantaires. Il représente, a priori, un risque
pour la survie des implants à long terme. En effet, l’absence de ligament alvéolaire ne permet aucune
adaptation vis-à-vis des surcharges occlusales (21). Ainsi, le risque inhérent au bruxisme est de
provoquer une contrainte mécanique occlusale trop importante pouvant affecter l’ostéointégration
des implants voire leur fracture. Il est alors nécessaire d’augmenter le nombre d’implants et de les
répartir uniformément sur l’arcade. Selon la longueur de celle-ci, il est recommandé de placer six à huit
implants. Leurs positions adéquates diminuent les charges latérales (22). L’utilisation d’implants étroits
est proscrite. Le diamètre affecte directement la résistance implantaire : les implants de diamètre
suffisant (> 4mm) et de longueur suffisante (> 6mm) associés à un nombre et une répartition
homogène permettent de dissiper les contraintes et de prévenir les fractures. De plus, un plan de
libération occlusal sera systématiquement indiqué à l’issue du traitement (8,23). Une PACSI peut être
recommandée car les forces mécaniques ne sont pas directement transmises vers les implants et la
prothèse amovible peut faire l’objet d’une réparation (17,24).
11
1.4.1.3 Âge du patient, maintenance et l’hygiène
Une bonne hygiène bucco-dentaire, un bon contrôle de plaque et une maintenance stricte sont
indispensables. La maladie parodontale doit être stabilisée avant toute prise en charge implantaire.
Les patients avec des antécédents parodontaux présentent un risque plus élevé de développer des
péri-implantites (25). Ceci a été révélé dans plusieurs études rétrospectives et transversales (26). Les
patients ont 3,3 fois de chance de développer une péri-implantite : il faut donc faire des maintenances
régulières et strictes chez ces patients (27).
L’état physique du patient, sa dextérité, son âge et son acuité visuelle peuvent ainsi influencer le choix
thérapeutique (17,28). La PAC favorise l’accès à l’hygiène car elle peut être retirée et nettoyée
facilement. Elle est privilégiée pour les patients âgés, avec une dextérité atténuée et/ou ayant une
acuité visuelle limitée (29).
Pour une PACSI et les prothèses complètes téléscopiques (30), les patients doivent être physiquement
aptes à maintenir une bonne hygiène et une bonne santé parodontale. Ils doivent être capables de
placer et de retirer la prothèse correctement, sans aide extérieure. Elles restent plus faciles à nettoyer
que les prothèses fixées implanto-portées (29) et améliorent la phonétique (24). Cependant, elles
nécessitent une maintenance et un suivi régulier par les praticiens et les patients.
Enfin, pour les prothèses fixées implanto-portées, les patients doivent s’engager à une maintenance
stricte et à une visite biannuelle chez leur praticien traitant (17,24,31).
La préférence des patients jeunes se porte sur les prothèses fixes, entre autres s’ils sont prêts à
maintenir une hygiène rigoureuse, tandis que les plus de 65 ans adoptent plutôt une PAC ou une PACSI
(17,28). Pour des patients assez âgés avec des résorptions osseuses importantes et souhaitant une
solution fixe, la prise en charge s’orientera vers des implants zygomatiques. Malgré tout, étant une
solution fixe, l’hygiène reste primordiale (32). Il est parfois difficile pour certains patients de
comprendre et d’intégrer la nécessité de maintenir une hygiène stricte, d’autant plus si ceux-ci n’ont
jamais été éduqués ou sensibilités au brossage lorsqu’ils étaient dentés.
De plus, chez des patients peu enclins à subir des procédures importantes de chirurgie de régénération
osseuse, un All-On-Four peut être indiqué (33). Les inconvénients des greffes osseuses sont les
suivantes : la durée de l’intervention et du traitement global, l’intensité et la durée de douleurs post-
opératoires (8,34). De ce fait, on ne proposera pas systématiquement ce protocole thérapeutique,
avec un coût bénéfice/risque discutable, chez un patient âgé. Il est à noter que la compliance des
patients ainsi que la qualité de la cicatrisation osseuse peuvent être diminuées chez des patients âgés.
Le suivi est parfois difficile.
12
La décision thérapeutique est donc orientée par l’âge et l’observance du patient, sa compréhension
éclairée de tous les aspects du plan de traitement et sa capacité maintenir une hygiène bucco-dentaire
stricte.
Le critère financier (35) ne doit pas être négligé : les préoccupations économiques des patients
peuvent influencer leur choix. À ce jour, les réhabilitations implantaires ne sont pas prises en charge
par la sécurité sociale contrairement à la prothèse amovible qui rentre dans le panier de soin
prothétique remboursé par la sécurité sociale et/ou les mutuelles.
Financièrement, les traitements implantaires sont plus onéreux que les solutions amovibles (31). Une
conception de PACSI nécessite moins d'implants qu'une prothèse fixée (36). Sur une analyse
économique d’une période de 15 ans des prothèses fixes et amovibles, le coût de traitement était
significativement plus élevé pour le groupe des prothèses fixées (17). Dans le cas de ressources
limitées, la conception d’une PAC peut offrir une restauration esthétique, fonctionnelle, compatible
avec une maintenance aisée et un encombrement réduit comparé aux prothèses fixées implanto-
portées. Les implants zygomatiques et sa prothèse associée sont également plus accessibles
économiquement pour le patient que les prothèses fixées implanto-portées conventionnelles (8).
D’après Gaonkar et al. (2021) (37), le concept de "All-on-4" pour soutenir les prothèses fixes implanto-
portées est une alternative thérapeutique : il offre une option de traitement prévisible pour réhabiliter
les patients édentés tout en éliminant les procédures régénératives et les complications inhérentes à
celles-ci. Le patient bénéficie d'une prothèse complète fixée le jour de l'intervention chirurgicale, d'un
temps de traitement plus court en raison de l'élimination des procédures de greffe osseuse
chronophages et du faible coût du traitement par rapport aux traitements implantaires
conventionnels.
13
inexorablement une maintenance plus difficile ainsi qu’une morbidité chirurgicale et un coût de
traitement plus important (41).
Le taux de survie du All-On-Four varie de 93,8 % à 100 % pour un suivi d’une période de 6 mois à 10
ans selon les différentes revues de la littérature (Chan et Holmes, 2015 (44) Asawa et al. (2015) (45),
Gallucci et al. (2016) (46)). Concernant les implants positionnés au sein de l’os natif, le taux de survie
est de 87% contre 74% pour les implants placés au niveau des sites greffés (37). Ces résultats suggèrent
de limiter les indications du All-On-Four aux situations ayant peu de facteurs de risques et aux arcades
courtes avec un faible cantilever.
14
- Pour six implants ou plus avec des attachements solidarisés : 86,1 à 100 %
La tendance est donc de placer au minimum quatre implants pour assurer le meilleur taux de survie
implantaire car il existe une différence significative (p<0,0016) entre les groupes 4 implants et moins
de 4 implants.
La taux de survie de la prothèse lui, sur un suivi de 24 à 240 mois, varie de 94,7 à 100 % (47) :
- Pour quatre implants sans ancrage solidarisé : 95 % à 100 %,
- Pour six implants avec des ancrages solidarisés : 94,7 % à 100 %,
- Pour six implants ou plus avec des ancrages solidarisés : 94,7 % à 100 %.
Le taux de survie prothétique n’est donc pas, à priori, significativement influencé par le nombre
d’implants (p<0,42).
Chez le patient présentant des échecs implantaires antérieurs, une mauvaise qualité osseuse ou des
parafonctions telles que le bruxisme : un plus grand nombre d’implants est indiqué (5,8,17,32,36).
15
l’absence de différence entre les deux groupes. La plupart des études incluses sont des études
observationnelles prospectives ou rétrospectives sur des périodes d’observation courtes. Il existe un
manque de preuves concernant le nombre d’implants nécessaires pour soutenir une prothèse fixée
sur implants.
Lors d’une réhabilitation implantaire fixe ou amovible, le nombre d’implants est une variable à
considérer mais elle n’est pas la seule. D’autres critères sont à prendre en compte tels que, par
exemple, la répartition des implants.
Source : Sagat,« Influence of Arch Shape and implant position on stress distribution around implants supporting
fixed full-arch prosthesis in edentulous maxilla », 2010.
À partir d’un échantillon de 400 patients qui ont été classés selon 5 formes d’arcades :
- Forme LEN : arcade ellipsoïdale, très longue et très étroite,
- Forme ULN : arcade en U longue et étroite,
- Forme USW : arcade en U courte et large,
- Forme UMLMW : forme en U de longueur et de largeur moyenne,
- Forme SEMW : arcade ellipsoïdale très courte et de largeur moyenne.
16
- Une position avec les implants en place de : 2, 4, 5
- Et une position avec les implants en place de : 2, 3, 4, 5.
Dans les cas de formes d’arcade allongée (ULN), un implant en position d’incisive centrale ou latérale
réduit la concentration des contraintes d’un tiers (rapport 1 : 3) au niveau des implants en position
canine. Les auteurs proposent de poser un implant supplémentaire en position antérieure afin d’éviter
un porte-à-faux (nous savons que ce dernier induit un stress le long de l’implant et ainsi une perte
osseuse plus importante (41)). Il en est de même pour les patients présentant une classe III
squelettique afin de limiter l’écart sagittal et la biomécanique défavorable associée. Dans le cas des
classes I et II, l'emplacement des implants est lié au volume osseux résiduel, à l'extension du sinus
maxillaire et à la forme de l'arcade. Cependant, nous privilégierons une répartition homogène des
implants.
Pour résumer, nous retiendrons dans nos algorithmes deux cas (23,48) :
- Pour une arcade en V : la pose d’implants antérieurs sera nécessaire afin de limiter le porte-à-
faux antérieur et ainsi avoir une meilleure répartition des contraintes. De plus, il est nécessaire
d’augmenter la distance entre les implants sur un plan sagittal pour compenser le faible
diamètre transversal antérieur.
- Pour une arcade en U : la répartition des forces est moins contraignante qu’une arcade en V
car la distance inter-canine est supérieure. Dans ce type d’arcade, une répartition des
implants antérieure en position canine peut être suffisante.
Dans le cas d’une PACSI soutenue par quatre implants, la répartition idéale de ces derniers doit être
en position de canine et seconde prémolaire, ce qui permet une distance inter-implants à l’idéale
(43,47).
17
1.4.1.6 Prothèse solidarisée et segmentée
Dans les revues de Sadowsky et al. (2015) (8) et Gallucci et al. (2016) (49) concernant les réhabilitations
complètes fixes soutenues par 6 ou 8 implants, aucune différence significative (p<0,001) n'a été
rapportée entre les prothèses segmentées et solidarisées pendant 10 ans.
18
Maintenance et
réparation aisée
En implantologie, l’identification des éléments anatomiques nobles est réalisée de façon systématique
lors de l’analyse pré-opératoire. Il s’agit principalement du sinus maxillaire et des septa sinusiens, du
nerf infraorbitaire, du nerf grand palatin, de l’artère alvéolo-antrale, de l’artère alvéolaire postérieure,
de l’artère nasopalatine, de l’artère palatine descendante (44,52).
Source : Bidra et Agar, « A classification system of patients for esthetic fixed implant-supported prosthesis in
the edentulous maxilla, compendium of continuing education in dentistry », 2010.
19
Tableau 3 : Les 4 classes en fonction de la résorption osseuse
Source : Bidra et Agar, « A classification system of patients for esthetic fixed implant-supported prosthesis in
the edentulous maxilla, Compendium of continuing education in dentistry », 2010.
Classe II : Ces patients présentent uniquement un déficit vertical : les dents doivent être positionnées
à la verticale, en bas et à distance de la crête édentée. La différence de soutien de la lèvre avec ou sans
prothèse est généralement peu significative. Ici, la réalisation d’une prothèse avec de la fausse gencive
permettra uniquement d’obtenir des proportions dentaires esthétiques.
Classe III : Une prothèse fixée implanto-portée sans fausse gencive est indiquée. Les dents sont
positionnées au contact de la crête : l'amélioration du soutien des lèvres n’est pas requise.
Classe IV : Le patient présente un sourire gingival, la crête édentée est donc visible. Une plastie osseuse
est indiquée. La situation ainsi obtenue devient alors une classe I, II ou plus généralement une classe
III. L’amélioration du soutien de la lèvre n’est généralement pas requise ; cependant la prothèse
provisoire permet de valider le projet prothétique.
Ainsi, l'espace prothétique disponible diminue graduellement de la classe I à la classe IV.
D’autres auteurs proposent des classifications de la résorption osseuse selon des critères
radiographiques issus d’un orthopantomogramme (33,44,53).
Cette classification propose une option thérapeutique implantaire et permet d’aider le praticien à
établir un plan de traitement adapté (Bedrossian).
Source : Bedrossian, « Fixed- prosthetic implant restoration of the edentulous maxilla : a systematic
pretreatment evaluation method, Journal of oral and maxillofacial surgery », 2008.
21
- Il est possible de réaliser deux implants zygomatiques postérieurs associés à deux implants
axiaux antérieurs.
Au niveau des zones 2 et 3, si le volume osseux est insuffisant et que le déficit osseux est unilatéral, les
implants zygomatiques peuvent compléter les implants conventionnels axiaux ou angulés.
Il existe trois alternatives possibles pour le maxillaire présentant une résorption osseuse sévère (53) :
- Greffes osseuses : régénération osseuse guidée, greffe en onlay avec pose d’implants dans un
second temps (34) ;
- Implants angulés postérieurs ;
- Implants zygomatiques. Ils sont également indiqués en cas d’échec implantaire antérieur.
Selon Jensen et al. (2019) (54) un maxillaire édenté dont la résorption est modérée avec un décalage
des bases peut être traité par une chirurgie de type de Lefort I dont le but est d’assurer une avancée
maxillaire et permettre un bon support labial ainsi qu’une émergence implantaire idéale.
22
- Si la distance dépasse 10mm : indication de PAC, PACSI ou de prothèses fixées implanto-
portées associées à une fausse gencive (8).
Si la distance est supérieure ou égale à 10 mm, la PACSI est indiquée: la fausse gencive assurera
efficacement un soutien esthétique des lèvres (43).
Le taux de survie, après une période d’observation de 6 mois à 12 ans, varie de 95,21 % (59) à 100 %
(46,59) selon les études. Les taux de survie des implants zygomatiques sont donc comparables à ceux
des implants conventionnels dont le taux de survie est de 94,8 % sur la même période d’observation
(56). L’incidence des échecs (qui arrive souvent dans les 6 premiers mois) est estimée à 0,69 %
(Intervalle de confiance : -95 % 0,21–1,16 %) comparée aux implants conventionnels dont l’incidence
est de 2,89 % (Intervalle de confiance : 95 % 1,83–3,96 %) sur une période de suivi de 3 à 163 mois. On
observe une faible incidence de complications prothétiques pour les implants zygomatiques (4,9 %
(Intervalle de confiance : -95 % 2,7–7,3 %)). Chez les patients présentant un maxillaire sévèrement
atrophié, les auteurs soulignent que le taux de survie des implants zygomatiques est supérieur aux
implants conventionnels (59). Cependant, malgré la présence d’études rétrospectives et prospectives,
23
il n’existe pas d’essai contrôlé randomisé comparant les implants zygomatiques aux réhabilitations par
reconstructions osseuses complexes (58).
Lorsque la prise en charge implantaire est indiquée, rappelons que la présence d’une gencive attachée
avec un phénotype épais est essentielle. Les auteurs s’accordent pour considérer qu’une gencive
attachée de plus de 2 mm est nécessaire pour assurer une bonne stabilité des tissus péri-implantaires
(60). La maintenance péri-implantaire des implants zygomatiques est primordiale.
L’observation du profil esthétique est primordiale. On distingue trois types de profils : convexe,
concave et droit (ou orthognatique) (figure 6). Pour les profils convexes et droits, une prothèse fixée
implanto-portée sans fausse gencive est favorisée. En effet, il ne faut pas de tension vis-à-vis des tissus
mous causé par l’épaisseur de fausse gencive (61). Pour un profil concave, Emami et al. (2014) (17)
ainsi que Durham et al., (2019) (60) privilégient une PACSI ou une PAC qui permet d’obtenir un support
labial esthétique.
La plupart des adultes édentés présentent un profil facial concave dû à la perte du support des lèvres
ou à une projection excessive du menton et/ou une dimension verticale d’occlusion (DVO) diminuée.
Une augmentation de dimension verticale (DV) permettra l’évolution d’un profil facial concave vers un
profil facial droit. À l'inverse, chez un patient présentant un profil convexe, une attention particulière
doit être accordée pour éviter une augmentation excessive de DV qui pourrait donner au patient une
apparence rétrognathe exacerbée (35).
24
Figure 6 : Les trois types de profils selon l’angle fronto-facial
La classe I squelettique constitue la référence. Elle correspond à une relation normale entre l’os
maxillaire et la mandibule. La classe II squelettique caractérise, selon Ballard, une position distale de
la mandibule par rapport au maxillaire tandis que la classe III squelettique peut se manifester soit par
une prognathie mandibulaire, soit par une rétrognathie maxillaire soit les deux en même temps (62).
Pour les classes I ou II squelettiques, les auteurs privilégient une prothèse fixée implanto-portée
sachant que la classe I ne nécessite pas nécessairement la présence de fausse gencive, contrairement
à la classe II qui reste une situation clinique difficile (17,60). Il est cependant impératif d’établir, via le
jeu des prothèses provisoires, la nécessité ou non d’ajouter de la fausse gencive.
Pour Sadowsky et al. (2015) (8) et Bidra et al. (2011) (35) un patient présentant une classe II.2 avec une
dentition maxillaire terminale encore présente, nécessite idéalement une intrusion orthodontique du
bloc antérieur avant les extractions, voire une ostéoplastie correctrice. Si ce traitement n’est pas
possible pour diverses raisons, la prothèse amovible complète est indiquée.
Pour une classe III, une PACSI ou une PAC est recommandée au vu du décalage des bases : la fausse
gencive apporte un soutien optimal des lèvres et un profil convenable (60,63).
S’il existe un décalage sévère des bases squelettiques, une chirurgie orthognatique pourra être
proposée au patient.
25
1.4.3.4 Le soutien de la lèvre
L’objectif d’une prothèse est de rétablir un profil harmonieux et un bon support labial. La perte des
dents et la résorption osseuse qui est souvent associée peuvent engendrer une perte du soutien de la
lèvre (15).
Certains auteurs décrivent deux typologies de patients : les premiers désirent une restauration
"idéale" et "esthétique" du support labial, tandis que les seconds souhaitent une restauration du
support labial proche de leur état pré-extractionnel. Les patients doivent être informés que la
perception du soutien des lèvres est affectée par de nombreux critères comme la position des dents
antérieures du maxillaire, la quantité de résorption de l’os alvéolaire, le bord cervical des dents, la
morphologie des lèvres en fonction de l’âge, le sexe (15)…
De plus, il est essentiel d'obtenir l'accord du patient concernant leur futur support labial. Les patients
qui présentent une résorption sévère peuvent considérer l'option d'une PACSI voire d’une PAC compte
tenu du volume de la fausse gencive qui soutient la lèvre et les tissus de la face (64). Ainsi, elle permet
de répondre aisément aux attentes esthétiques du patient (35). Pour anticiper et permettre de
déterminer si les dents antérieures du maxillaire sont suffisantes pour assurer le soutien des lèvres et
de la face il est nécessaire de dupliquer la PAC et d’éliminer la fausse gencive (8,15,63). Cette
évaluation se fait au repos ainsi qu’en souriant en vue frontale et de profil avec et sans la prothèse. Si
la résorption osseuse est faible, le soutien de la lèvre sera directement en rapport avec la position de
la future dent prothétique (64).
Pour conclure, la préférence pour la réalisation d’une prothèse amovible sera guidée par la nécessité
de soutenir la lèvre et les joues. La PAC ou la prothèse amovible sur implants représente alors la
meilleure option pour assurer le support labial (8). Le soutien de la lèvre sera combiné à l’analyse du
sourire pour choisir la meilleure thérapeutique et éventuellement envisager une chirurgie pré-
prothétique.
Dans la littérature, les premiers cas de PACSI au maxillaire ont été décrits dans les années 80. Celles-ci
ont longtemps été critiquées et délaissées au profit des prothèses fixées sur implants, car associées à
un taux d’échec important. En effet, elles étaient utilisées comme solution de rattrapage prothétique
et l’indication de PACSI n’était donc pas posée en amont, non planifiée. Ainsi, les critères prothétiques
(espace prothétique, distance inter-implants…) n’étaient pas respectées (24). Cependant, elles
constituent une thérapeutique fiable même s’il n’existe pas de consensus concernant le système
26
d’attachement à utiliser (48,65). Les PACSI supportées par 4 à 6 implants ont un taux de survie à 99 %
à 15 ans (24).
Une conception prothétique non reliée est donc choisie pour des raisons économiques, leur facilité de
nettoyage, d’entretien ou de réparation (48). A contrario, une conception prothétique reliée est
souvent indiquée lorsqu’il n’y a pas de parallélisme entre les implants (une barre est recommandée
pour des implants divergents de plus de 10 degrés (36)). Il en est de même pour les implants courts,
ou si l'arcade antagoniste présente des dents naturelles ou une prothèse fixée implanto-portée (48).
En cas d’utilisation d’attachements non reliés, nous recommandons l’usage d’une prothèse adjointe
parfaitement stabilisée, sustentée et rétentive en l’absence d’implants. Les implants strictement
parallèles sont associés à des attachements dont l’objectif est purement rétentif.
27
1.4.3.5.2 Choix des attachements
Un espace prothétique minimum est nécessaire pour les PACSI. Dans le cas où cet espace n’est pas
respecté, un défaut esthétique, des fractures de la résine ou d’autres problèmes techniques peuvent
survenir (66).
Comme résumé ci-avant (cf 1.4.1.1), les barres sont à privilégier dans le cas de crêtes résorbées, car
elles nécessitent plus d’espace que les attachements axiaux (10 -11 mm) (65). Dans le sens vertical,
une hauteur minimale de 13 à 14 mm est nécessaire avec 1 mm sous la barre à respecter pour l’hygiène
(36). Malgré l’incidence des hyperplasies avec les barres au vu de l’accumulation de plaque (64 % sur
un suivi de 7 ans), les PACSI retenues sur barre apportent satisfaction au patient au vu de leur facilité
de nettoyage et d’entretien ainsi que leur bon rendu esthétique (66).
Au vu des résultats décrits, nous indiquerons dans notre algorithme une PACSI au maxillaire chez un
patient plutôt âgé, non gêné par l’amovibilité, présentant un décalage des bases osseuses, une
résorption osseuse moyenne à sévère sans souhait de grandes reconstructions osseuses et associé à
une perte de soutien des lèvres. Celle-ci peut également être proposée chez des patients présentant
un réflexe nauséeux important, auquel cas l’absence de faux palais peut être indiquée.
28
de succès implantaire à 10 ans était de 51,3 % (p <0,001) sur seulement 22 patients restants (nombreux
perdus de vue, décès…). Le faible nombre de participants final affecte d’autant plus la puissance de
l’étude. Au vu des conclusions de celle-ci, en accord avec les données d’autres études précédentes, la
pose de 3 implants soutenant une PACSI semble être une thérapeutique prometteuse au maxillaire. Le
coût du traitement serait alors réduit en diminuant le nombre d’implants nécessaires. D’autres études
supplémentaires (contrôlées randomisées) avec un plus grand nombre de sujets inclus sont cependant
nécessaires afin de conforter ces indications.
La revue de la littérature de Sadowsky et al. en 2016 (24)nous souligne l’hétérogénéité des études
incluses concernant le nombre d’implants, la période de suivi, la taille des échantillons, les méthodes
de collection des données… Nous manquons donc de protocoles standardisés pour les PACSI au
maxillaire car peu d’études contrôlées randomisées avec un suivi suffisant existent. Des études sur la
conception prothétique sont nécessaires afin de savoir si nous devons ou non solidariser les
attachements. Il n’existe pas de preuves dans la littérature exposant que les restaurations prothétiques
avec des attachements solidarisés, telles les barres par exemple, soient supérieures en termes de
survie implantaire et prothétique à celles non solidarisées. Cependant, la barre est indiquée pour
compenser la divergence des implants, alors que les attachements non solidarisés présentent un
avantage économique et demandent moins d’espace prothétique que les barres (24). Dans tous les
cas, les études semblent s’entendre sur la nécessité de renfort de l’intrados prothétique par la
présence d’un châssis métallique. Celui-ci permet de prévenir les fractures, d’augmenter la rétention
prothétique et la proprioception (43).
Toute décision thérapeutique commence par un entretien avec le patient. Cela permet d’identifier ses
besoins, ses motivations, ses antécédents implanto-prothétiques, son statut financier, son état de
santé et ses éventuelles contre-indications à une prise en charge implantaire.
Certains facteurs de risques locaux et généraux empêchent la mise en place des implants (8,59,68). Il
est important d’être attentif aux contre-indications relatives et absolues telles que les affections
cardiaques, les pathologies tumorales, un déficit immunitaire, les maladies osseuses et métaboliques,
les allergies ainsi que les éventuels traitements en cours (anticoagulants, bisphosphonates,
radiothérapie…). Les intoxications telles que le tabac, l’alcool et les stupéfiants sont également à
29
prendre en considération car celles-ci peuvent créer des complications post-opératoires à court,
moyen ou long terme associées à un taux d’échec plus élevé des implants (68).
La ligne du sourire, qui dévoile la fausse gencive, les dents voire la crête édentée, est un critère
important concernant le succès esthétique de la réhabilitation prothétique. La visibilité de la gencive
peut être légère, modérée ou excessive (35).
Différents auteurs (en 2008, Bedrossian et al. (64) puis Chan et al. en 2015 (44)) évoquent le
dévoilement de la crête lors du sourire forcé. Ils présentent différents cas de figures :
- Si les tissus mous ne sont pas visibles avec seulement un défaut dentaire (absence d’espace
entre la partie cervicale des dents et de la crête édentée), une restauration avec prothèse fixée
implanto-portée sans fausse gencive est possible si l’espace prothétique est suffisant,
- Si les tissus mous ne sont pas visibles avec un défaut composite associé, il faut favoriser une
PACSI ou une prothèse fixée associée à une fausse gencive,
30
- Si les tissus mous sont visibles : la transition entre la restauration implantaire et les tissus mous
sera donc visible et les conséquences esthétiques dépendront de la présence ou non d’un
défaut composite.
o Si le volume osseux des tissus mous est intact (pas de défaut composite) : une
restauration avec une prothèse fixée implanto-portée est possible. Le fait que la
gencive soit visible améliorera l’esthétique plutôt que de l’altérer : cela suppose
néanmoins que les implants soient placés dans les positions optimales en rapport avec
la future prothèse.
o En cas de défaut composite associé : il faut privilégier une PACSI ou une prothèse fixée
implanto-portée avec fausse gencive.
31
Pour une indication de prothèse fixée implanto-portée, dans le cas d’un sourire gingival, la revue de
littérature de Bidra et al., (2011) (35) résume les options qui s’offrent au praticien ainsi qu’au patient.
Le but est de s’assurer que la crête alvéolaire résiduelle n’est pas visible lors du sourire forcé.
Source : Bidra, « Three-dimensional esthetic analysis in treatment planning for implant-supported fixed
prosthesis in the edentulous maxilla: review of the esthetics literature», 2011.
Cette décision est basée sur le fait qu’une ligne de sourire haute (présente chez près de 90 % des
patients) peut révéler la jonction prothèse-gencive et dévoiler une transition disgracieuse et donc
donner un résultat esthétique désastreux (8,60). Il est donc nécessaire de vérifier si la crête alvéolaire
est visible lors du sourire forcé. Une ostéotomie de la crête alvéolaire peut donc être nécessaire pour
remédier à cette situation. Pour les patients qui choisissent de ne pas subir de chirurgie osseuse
résectrice ou si celle-ci compromet la quantité osseuse nécessaire, une PACSI voire une prothèse
conventionnelle peut être indiquée. Il en va de même pour les patients traités par une réhabilitation
de type All-on-four, l’interface gencive/prothèse doit être située apicalement par rapport à la ligne du
sourire afin d’assurer une intégration esthétique optimale (70).
L’exposition des dents lors du sourire est aussi un critère à prendre en compte pour choisir entre une
solution fixe ou amovible. Une prothèse fixée implanto-portée sera indiquée pour un sourire dévoilant
6 à 10 dents et une PACSI pour un sourire dévoilant 10 à 14 dents (60). Précisons que la réalisation
32
d’une prothèse fixée implanto-portée est possible, pour un sourire dévoilant 10 à 14 dents, si la pose
d’implants postérieurs est envisagée.
L’ampleur du sourire peut donc imposer une extension postérieure d’une prothèse fixe maxillaire, des
implants postérieurs voire même la nécessité d’une greffe osseuse préalable (35).
Dans le cas d’atrophie maxillaire postérieure, nous avons un manque de volume osseux dû à la
pneumatisation du sinus inhérente à la perte des dents. Ainsi, des thérapeutiques ont vu le jour comme
la pose d’implants angulés.
Dans le cas de All-On-Four, 2 implants axiaux dans la région antérieure et 2 implants angulés de 35 à
40 degrés dans la région postérieure sont nécessaires. La prothèse est entièrement solidarisée (45).
Le cas du All-On-Four sera réalisé pour plusieurs indications (34,44):
- Maxillaire édenté avec une épaisseur et une hauteur osseuse minimum de 5mm et 10mm
respectivement,
- Pour les classes osseuses de Cawood et Howell : IV, V et VI,
- Absence d’habitude parafonctionnelle sévère,
- Ouverture buccale de 40 mm.
Le All-On-Four permet une mise en charge immédiate avec 4 implants (2 axiaux dans la partie
antérieure du maxillaire et 2 angulés en distal en regard des prémolaires).
Elle représente une alternative aux reconstructions osseuses chez des patients présentant une
résorption osseuse postérieure, plutôt âgés, aux ressources limitées et/ou refusant des techniques
invasives (46).
Les implants angulés permettent :
- D’utiliser des implants de longueur conventionnelle (10 mm), et ainsi d’obtenir un ancrage
osseux important, une meilleure surface d’ostéointégration et donc une bonne stabilité
implantaire primaire (71).
- De réduire la longueur du porte-à-faux ce qui permet d’avoir une meilleure répartition des
contraintes (71),
- De réduire ou d’éliminer le recours à une régénération osseuse par l’utilisation d’implants
inclinés, ce qui diminue ainsi les complications post-opératoires et augmente la satisfaction
des patients (31).
La procédure reste délicate et nécessite un guide chirurgical (45).
33
Del Fabbro et al. (2012) (71) dans une revue de la littérature sur 10 articles, évoquent les taux de succès
chirurgicaux et prothétiques avec des implants angulés. Aucune différence significative (ratio de
risque : 1,58, intervalle de confiance à 95 % : 0,66, 3,78) n’a été observée lors de l'examen des implants
maxillaires angulés par rapport aux implants axiaux, ce à 1 an. Au vu de l’absence d’étude clinique
contrôlée randomisée au long terme, aucune conclusion définitive ne peut être retenue. Cependant,
sur la base des études incluses disponibles, la présente revue suggère que le pronostic d'une telle
approche thérapeutique est excellent puisque seulement 1,25 % des implants ont été perdus au cours
de la première année de la mise en charge. Ceci est en accord avec une récente revue de la littérature
et méta-analyse réalisée en 2021 par Mehta et al. (72) qui compare le taux de survie des implants
axiaux et angulés ainsi que la perte osseuse marginale sur trois ans après une mise en charge
immédiate. Aucune différence significative (RR = 1,00, IC à 95 % : 0,98-1,01 ; valeur p = 0,59) entre les
implants axiaux ou angulés n’a été trouvée en terme de survie implantaire (99,41 % pour les implants
angulés et 100 % pour les implants axiaux) et de perte osseuse marginale (MD = −0.02; IC : 95 %, P
value = 0.69). A nouveau, nous notons l’absence d’essais cliniques randomisés pour valider sur le long
terme cette technique qui semble très prometteuse.
Plus récemment, une revue narrative montre que la technique du « All-On -Four » présente des taux
de survie implantaire de 93,9 % à 100 % sur des périodes allant de 40 mois à 13 ans et un taux de survie
prothétique de 97,06 à 100 % sur des périodes allant de 26 mois à 13 ans (73). Malgré tout, l’auteur
note une hétérogénéité dans la mesure du taux de survie et dans leur définition. Il n’est pas clair si les
articles utilisent le taux de survie ou de réussite dans leurs études. A l’avenir une uniformisation dans
l’évaluation des critères de réussite doit voir le jour (73).
Les implants tubéro-ptérygoïdiens sont des implants angulés, placés dans la tubérosité du maxillaire
et le processus ptérygoïde (74–76). La littérature montre qu’il existe une hétérogénéité dans la
définition de ces implants (tubérositaires, ptérygomaxillaires…) et donc une hétérogénéité dans les
études. La pose de ces implants dans un maxillaire postérieur atrophique permet, d’un point de vue
chirurgical, d’éviter les greffes osseuses invasives et est donc associée à une morbidité moins
importante et une durée de traitement réduite. Prothétiquement, ces implants éliminent les portes-
à-faux distaux car l’émergence implantaire arrive en position des secondes molaires. Cependant, la
technique chirurgicale est délicate avec la proximité de structures anatomiques vitales. Nous n’avons
pas de consensus exact concernant l’angulation nécessaire des implants (entre 45 et 75 degrés) (74).
Le taux de survie moyen de ces implants est de 94,87 % sur une période 12 à 132 mois (74) et de 95,5
% pour les implants à surface rugueuse sur un suivi maximal de 6 ans (nous n’avons pas de données
34
après 10 ans au vu du manque de définition exact du taux de survie implantaire) (76). A six ans, notons
que ce taux est comparable au taux de survie cumulé des implants zygomatiques (95,2 % à 12 ans) et
ceux des soulevés sinusiens par abord latéraux (97,7 % à 6 ans) (76).
La majorité des échecs survient la première année, avant la mise en charge (74). En effet, malgré que
l’os ptérygoïdien soit d’une bonne qualité osseuse (75,77), la région postérieure de la tubérosité, elle,
présente une qualité osseuse de type IV (76). L’auteur évoque la possibilité de réaliser des implants
innovants spécifiques à la région ptérygoïdienne et à la tubérosité du maxillaire (76).
Cependant, les études analysées sont aussi des études rétrospectives avec un faible niveau de preuve
et sans contrôle vis-à-vis des facteurs de risques associés (tabac, facteurs de risques médicaux…).
Aucune donnée sur la survie implantaire n’a été trouvée après 6 ans. Une définition exacte et une
différence entre le succès implantaire et la survie doit être définie au préalable. Cette thérapeutique
semble prometteuse mais des études à long termes sont évidemment nécessaires.
Plusieurs études ont souligné que, selon le consensus actuel, si une prothèse fixée implanto-portée est
planifiée, les implants doivent mesurer au moins 10 mm de long afin d’obtenir un taux de survie
prothétique plus élevé. Ce dernier serait supérieur à 94 % (Penarrocha-Diago et al. (2017), (33), Att et
al. (2009) (56) Di Francesco et al. (2019) (47)). Cependant, dans beaucoup de situations cliniques,
l’utilisation d’implants standards n’est pas possible (sinus maxillaire pneumatisé, finesse de la crête
alvéolaire). Ainsi, plutôt que d’augmenter la hauteur de l’os résiduel pourquoi ne pas réduire la taille
de l’implant (78). La diminution de la taille est possible par l’optimisation du traitement de surface et
l’utilisation d’implants rugueux (78). Il a longtemps été décrit que la longueur réduite d’un implant
provoquait un stress biomécanique important sur celui-ci au vu de la surface implantaire diminuée.
Cependant, les récentes études montrent un comportement biomécanique similaire entre les implants
standards et courts. Lorsque l’implant est soumis à des charges importantes, les contraintes se
localisent au niveau du col quelle que soit la longueur de l’implant (79).
La dentisterie mini-invasive, et plus précisément dans notre cas la chirurgie mini-invasive, gagne en
popularité (80). Il n’existe pas de consensus sur la définition exacte de la taille d’un implant court dans
la littérature : la non-standardisation engendre une hétérogénéité dans les études. Le 11ème
European Consensus Conference, (EuCC) de 2016, définit un implant court comme un implant dont la
longueur est inférieure ou égale à 8 mm (81). Cependant, une récente revue de la littérature de Liang
et al., en 2022 les définit avec une longueur de 8,5 mm ou moins (82). Une autre revue systématique
35
et méta-analyse confirme cette définition (83). Dans notre algorithme, les implants courts seront donc
considérés comme ≤ 8,5 mm.
Ils sont indiqués en cas de résorption maxillaire postérieure (6 à 8mm de hauteur résiduelle sous
sinusienne). Ils permettent d’éviter des chirurgies invasives comme les soulevés de sinus. Ainsi, chez
des patients refusant ces chirurgies, la pose d’implants courts en postérieur a l’avantage de réduire
voire de supprimer le porte-à-faux postérieur. Les forces sont alors mieux réparties. Cependant, il n’est
pas toujours possible de placer des implants courts au vu de la pneumatisation du sinus maxillaire.
Leur pose s'est donc considérablement développée comme alternative moins invasive, moins couteuse
aux procédures de régénération osseuse. Sur un suivi de 5 ans, le taux de survie est compris entre 86,7
et 98,5 % (95,54 % en moyenne) comparé aux implants conventionnels dont le taux est compris entre
96,7 et 100 % avec une moyenne de 99,58 %. Pour une période d'observation de 5 à 10 ans, les implants
courts et standards présentent des taux de survie comparables. Nous manquons cependant d’un suivi
à long terme. Des études ultérieures prospectives sur une longue période devront être réalisées pour
confirmer ces résultats à long terme (84). Une récente revue de la littérature et méta-analyse de 2022
(82), confirme le taux de survie similaire entre implants courts et longs dans les arcades édentées
(RR=1.01, 95 % IC: 0.97 à 1.05, p=0.710)
Le taux de survie implantaire est évidemment lié à de nombreux autres facteurs que la longueur tels
la surface de l’implant, la stabilité primaire, la qualité et quantité osseuse, l’échauffement osseux
durant la pose implantaire… Plus le pourcentage de contact os-implant est important, moins il existe
de stress au niveau de l’interface os-implant. Certains facteurs peuvent augmenter ce stress lorsqu’on
utilise ces implants courts comme : une mauvaise gestion occlusale, une hauteur et largeur de la
couronne augmentée et une forte densité osseuse. D’autres facteurs le diminuent comme : l’absence
de cantilever sur la prothèse et la solidarisation des implants (78).
Nous recommandons donc de multiplier, de solidariser les implants courts (78), de les associer à des
implants de taille standard ainsi que d’assurer une bonne répartition de ceux-ci au sein de l’arcade.
Malgré tout, la plupart des études sont des études de petite taille avec une durée de suivi courte et
nous observons plus d’études à la mandibule qu’au maxillaire. De plus, la plupart des études parlent
seulement de l’édentement postérieur et non l’édentement total.
Lorsque la situation clinique implique une régénération osseuse : le patient ne doit pas porter de
prothèse pendant la cicatrisation de la greffe au risque de provoquer une désunion de la plaie, le
36
déplacement de la greffe, sa résorption voire une surinfection. Il peut en résulter un potentiel échec
implantaire ultérieur. L'utilisation minimale, voire l’absence de port de la prothèse et une alimentation
molle sont recommandés, jusqu'à ce que la greffe soit remaniée et après minimum 4 mois de
cicatrisation. L’impact social d’un édentement, bien que provisoire, peut être un frein à la prise de
décision pour le patient (8,67).
1.5 Discussion
Selon le tableau de la Haute Autorité de Santé (HAS) (cf. figure 9), la plupart des revues décrites sont
des grades B ou C. Nous manquons d’essais contrôlés randomisés avec un suivi à long terme dans les
revues systématiques de la littérature. L’estimation du grade a été faite selon le type d’études
sélectionnées pour chaque revue. Une moyenne a alors été réalisée.
37
Figure 9 : Niveau de preuve selon la Haute Autorité de Santé (HAS)
Source : Haute autorité de santé, « Niveau de preuve et gradation des recommandations de bonne pratique »,
2013.
La plupart des études sur l’édenté complet maxillaire ne sont pas des études avec un haut degré de
preuve. La majorité des revues systématiques de la littérature trouvée manquent d’essais contrôlés
randomisés, d’où l’absence de consensus actuel.
Nous avons réalisé, à l’issue des critères extraits de la littérature, trois algorithmes. Ces algorithmes
sont basés sur notre expérience clinique et l’analyse de la littérature.
Le nœud racine dans ce premier algorithme (cf. figure 10) est l’espace prothétique. Nous avons choisi
l’espace prothétique car celui-ci est quantifiable et quantifié dans la littérature et en rapport avec une
analyse clinique. A l’inverse, par exemple, du défaut osseux qui lui, est souvent associé au type de
38
chirurgie et non pas au type de prise en charge prothétique. Cet espace prothétique est la base de
notre premier algorithme et nous l’avons classé en : espace prothétique conservé, augmenté et
l’atrophie du maxillaire qui correspond à un espace prothétique très augmenté. Ensuite, nous avons
construit le reste de l’algorithme en nous basant, comme fil directeur, sur le soutien des lèvres. C’est
une notion primordiale qui ne peut être négligée. Nous avons associé de manière logique une classe
III à un profil concave et un manque de soutien labial et inversement une classe I ou II à un profil droit
ou convexe et un bon soutien labial. Ce même soutien labial doit évidemment être prévisualisé avec,
si possible, le duplicata de sa PAC à laquelle sera soustraite la bride de fausse gencive. Ce soutien des
lèvres doit être validé impérativement avec le patient. Si le soutien labial est défaillant, nous
indiquerons une PAC, PACSI ou une prothèse fixée implanto-portée avec de la fausse gencive. Le choix
entre les différentes thérapeutiques se fait ensuite avec des critères que nous avons classés comme
socio-économiques et médicaux ainsi que l’âge. Le critère financier, lui, n’intervient que dans une
considération secondaire, une fois que toutes les thérapeutiques ont été exposées au patient. En effet,
ce dernier peut parfois trouver une capacité de financement dont il n’aurait pas perçu la nécessité
avant l’explications des différents plans de traitements possibles.
Malgré l’ancienne mauvaise presse des PACSI au maxillaire, celle-ci peut être indiquée au vu des
récentes revues de la littérature. Dans notre algorithme, nous indiquons cette thérapeutique
seulement dans le cas d’un espace prothétique augmenté, avec la nécessité de recréer un bon support
labial et chez un patient plutôt âgé non gêné par l’amovibilité.
Concernant l’atrophie du maxillaire, nous indiquons trois thérapeutiques possibles. C’est la PAC, la
prothèse fixée implanto-portée par quad zygoma et la réhabilitation prothétique implanto-portée avec
greffes osseuses. Des études supplémentaires sur l’utilisation d’implants zygomatiques sont
nécessaires. Bien qu’elle semble être une thérapeutique fiable dans le cas d’atrophie maxillaire, nous
manquons d’études à long terme pour conclure. De plus, nous avons fixé un âge limite à 65 ans (en
accord avec le seuil de la vieillesse de l’INSEE) afin de choisir, dans le cas d’un maxillaire atrophique,
entre une thérapeutique par implants zygomatiques ou par implants standards associés à des
reconstructions osseuses sur l’ensemble de l’arcade maxillaire. Ceci reste une fourchette et la prise en
charge dépendra bien évidemment de l’âge physiologique du patient. Cependant, nous pouvons
imaginer que pour un patient assez âgé, des chirurgies lourdes, de types prélèvements intra ou
extraoraux voire des chirurgies maxillo-faciales (Lefort) semblent avoir une balance bénéfice/risque
discutable. Selon notre analyse, un quad zygoma semble plus indiqué pour ce type de patient et
permet des résultats favorables et moins contraignants.
39
1.5.2.2 Deuxième algorithme : choix des nœud racines et réflexions complémentaires
Le deuxième algorithme (cf. figure 11) prend pour nœud racine les finances du patient ainsi que les
antécédents parodontaux du patient. Cliniquement, le contrôle de plaque est naturellement plus
difficile en regard des dernières dents postérieures. Le coefficient masticatoire en arcade courte étant
suffisant, il nous a donc paru naturel de nous arrêter aux premières molaires si un antécédent de
parodontite était présent. Le but est bien évidemment de contrôler les infections péri-implantaires.
Des études sur le pourcentage de plaque chez des patients avec des antécédents de parodontite
réhabilités par prothèses complètes maxillaires implanto-portées fixes ou amovibles seraient
intéressantes. Nous avons ensuite associé le bruxisme, les risques occlusaux ainsi que l’antécédents
d’échecs implantaires ensembles car dans ces deux cas de figures nous indiquons de multiplier le
nombre d’implants afin de mieux répartir les contraintes. Ensuite nous nous sommes intéressés à la
forme d’arcade et la répartition des implants : nous avons choisi de simplifier nos algorithmes et de
diviser en deux groupes : une arcade en V et une arcade plutôt carrée en U. Dans le cas d’une arcade
en V allongée, il faudra penser à placer des implants en position antérieure pour limiter ce porte-à-
faux. Dans le cas d’arcade plutôt carré en U, la répartition des forces est moins contraignante. Pour
imager notre second algorithme, nous proposons ensuite une schématisation du nombre d’implants
avec la meilleure répartition biomécanique possible. En fonction de la pneumatisation sinusienne et
des résorptions osseuses associées, nous avons également matérialisé la possibilité de placer des
implants courts et angulés. Au vu du manque d’articles trouvés, des études supplémentaires sur la
forme d’arcade et la répartition des implants seraient pertinentes.
Enfin, le dernier algorithme (cf. figure 12) manque de données théoriques. Des études
supplémentaires seraient judicieuses sur la nécessité de segmenter ou de solidariser les prothèses
complètes maxillaires implanto-portées. La plupart des études sont des études in vitro avec des
éléments finis ou des études rétrospectives. Nous avons vu qu’il est nécessaire de solidariser dans les
cas où les implants ont des angulations différentes, pour les implants courts et dans un contexte
occlusal à risque (ex : bruxisme). Le problème de la solidarisation est l’ajustement passif de la prothèse,
c’est-à-dire qu’il faut une absence de transmissions des contraintes à l’implant et à l’os de soutien en
dehors de toute sollicitation occlusale. Idéalement, une solidarisation prothétique avec un ajustement
totalement passif serait préférable et l’ère du numérique nous permettra d’ici quelques années
d’arriver à cette passivité complète (51). Afin de faciliter les procédures de laboratoire et ainsi aider à
cet ajustement passif la solution est de segmenter en plusieurs morceaux. Le gros inconvénient de la
40
segmentation vient du fait que les réglages des points de contact sont délicats et donc aussi une
possibilité de transmission des contraintes par les zones proximales. Le fait de scinder les structures
nécessite de multiplier les piliers implantaires et donc souvent des greffes osseuses supplémentaires.
C’est donc à pondérer au cas par cas, en fonction du coût bénéfice/risque. Cela implique parfois des
compromis implantaires et prothétiques.
Afin d’évaluer ces algorithmes, une étude observationnelle prospective sur un large échantillon de patients
édentés au maxillaire serait nécessaire. Nous pouvons imaginer deux cohortes de patients, l’une traitée
sans la présence des algorithmes et l’autre avec. Il faudra observer la différence de traitement entre ces
deux groupes et les évaluer au regard de facteurs tels que les taux de succès implantaires et prothétiques
ou encore l’évaluation de la qualité de vie.
41
2 : Proposition d’algorithmes décisionnels
Figure 10 : Choix de la restauration prothétique amovible, PACSI ou fixée selon l’espace prothétique
Phase de
PACSI temporisation
Ostéotomie
sans provisoire
verticale
Si sourire gingival
* EP : Espace prothétique
$ Facteurs socio-économiques (finances limitées, moindre motivation, intoxication alcool tabagique), facteurs médicaux (contre indications, mauvaise dextérité, faible acuité visuelle, ouverture buccale <
34mm)
°Cf Algorithme bridge complet implantoporté et nombre d’implants
FG : fausse gencive
42
Figure 11 : Prothèse fixée et nombre d’implants
Forme d’arcade Forme d’arcade Forme d’arcade Forme d’arcade Forme d’arcade Forme d’arcade Forme d’arcade
6 5 5 6
3 3
Implants angulés
Implants angulés Implants angulés Implants angulés
43
Figure 12 : Prothèse solidarisée ou segmentée
Forme en
SEGMENTATION
Forme en ou *
Forme en
Forme en
* Dans le cas ou les implants antérieurs sont possibles
44
3 : Cas clinique
Age 59 ans
Situation professionnelle Commerçant non sédentaire
Antécédents médico-chirurgicaux Aucun
Traitements Aucun
Allergies Aucune rapportée
Tabac/Alcool Non
Stress Non
Antécédents bucco-dentaires Pose d’implant il y a 10-15 ans en France
Motif de consultation « Mon bridge bouge »
Motivation Très motivé, conscient de la durée du traitement,
veut une réhabilitation globale durable, fixe
Le patient présente une morphologie de type mésofacial, un profil esthétique plutôt droit avec une
classe squelettique de Ballard de type classe I. Le soutien labial est bon et la DVO est maintenue.
45
Au sourire forcé, il n’existe pas de dévoilement gingival et la ligne du sourire est basse (classe 4 de
Liébart et al., 2004). Le patient présente une ouverture buccale suffisante (> 34mm).
Au niveau parodontal :
L’hygiène bucco-dentaire est médiocre avec un indice de plaque d’environ 30 %. La présence de tartre
est principalement retrouvée au niveau des couronnes dento-portées de 23- 22-21- 11. Une
inflammation gingivale modérée à sévère généralisée est retrouvée au niveau maxillaire. Le patient
nous rapporte avoir des gingivorragies provoquées au brossage. Nous notons aussi des gingivorragies
provoquées au sondage en regard des implants.
Au niveau dentaire :
La mandibule présente un édentement complet compensé par une PAC stabilisée sur trois implants
avec une barre de conjonction non mobile, une gencive non inflammatoire et la présence de tissu
kératinisé en quantité suffisante.
Au maxillaire, on observe des mobilités de classe 3 (classification de Muhlemann, 1951) pour la 27 ainsi
que l’ensemble du bridge transvissé (de 23 à 26 avec un pilier implantaire sur 25). La 13 présente une
couronne céramo-métallique (CCM) avec une douleur à la palpation et à la percussion axiale.
46
Figures 13 : Photographies initiales
Figure 14 : L'orthopantomogramme
47
- Morphologie des deux hémi-mandibules : normales, symétriques,
- Sinus et fosses nasales : clarté sinusienne,
- État dentaire :
o Présence d’implants en position de 11, 15, 16, 25, 32, 33, 43
o Des couronnes céramo-métalliques inadaptées avec reprise carieuse en regard de 13
et 14,
o Lésion inflammatoire péri-apicale d’origine endodontique (LIPOE) en regard de 13,
o Péri-implantites en regard des implants 32, 25, 15, 16.
L’examen en deux dimensions a été complété par un cone-beam (réalisée à l’extérieur, nous n’avions
pas de CD-ROM).
48
- Pas de contre-indications absolues ou relatives à la prise en charge implantaire et aux greffes
osseuses.
Solution choisie : Prothèse fixée sur 4 à 8 implants avec fausse gencive au vu du défaut composite.
49
Classe V-VI de Cawood et Howell
EP* conservé (7 à 10mm) 15mm > EP* augmenté > 10 mm
Atrophie du maxillaire
Résorption osseuse faible Résorption osseuse moyenne à importante
(Absence d’os alvéolaire,SA4)
Phase de
PACSI temporisation
Ostéotomie
sans provisoire
verticale
Si sourire gingival
* EP : Espace prothétique
$ Facteurs socio-économiques (finances limitées, moindre motivation, intoxication alcool tabagique), facteurs médicaux (contre indications, mauvaise dextérité, faible acuité visuelle, ouverture buccale <
34mm)
°Cf Algorithme bridge complet implantoporté et nombre d’implants
FG : fausse gencive
50
Figures 16 : Choix du nombre d’implants
Forme d’arcade Forme d’arcade Forme d’arcade Forme d’arcade Forme d’arcade Forme d’arcade Forme d’arcade
6 5 5 6
3 3
Implants angulés
Implants angulés Implants angulés Implants angulés
51
3.4.3 Étapes cliniques réalisées
52
Figures 17 : Dépose de l’implant et lambeau apicalisé
La confection d’une prothèse d’usage maxillaire immédiate est réalisée. Un édentement de classe 1 de
Kennedy (1923) est obtenu après avulsions multiples. Quatre semaines après la fermeture muqueuse,
les étapes conventionnelles pour empreintes primaires et secondaires sont faites. La détermination de
la DVO et du futur point inter-incisif prothétique sont enregistrés. À l’issue de ces phases prothétiques,
le duplicata de la future prothèse amovible complète est réalisé et la phase chirurgicale peut ainsi
commencer.
53
Les avulsions dentaires et implantaires sont réalisées (cf. figures 18) et le guide chirurgical est placé
afin de visualiser les interférences sous l’effet des forces occlusales et des compressions. Les zones
osseuses sont ainsi retouchées à la râpe à os jusqu’à avoir une compression homogène
La prothèse complète maxillaire est ainsi posée (cf. figures 18). Le patient a eu comme consigne de ne
pas retirer la prothèse avant 48h, jour de la consultation. Par la suite, la gestion occlusale débute par
l’élimination des prématurités en occlusion statique, puis, à J+7, les propulsions sont vérifiées et à J+14
les diductions (occlusion dynamique).
54
Source : Auteur 2020
Malgré la décision initiale du patient, nous réévaluons à ce stade le maintien de la réhabilitation avec
la PAC du patient, ou une réhabilitation par prothèse fixée implanto-portée. Nous lui expliquons que
la réalisation d’une prothèse fixée implanto-portée nécessitera l’absence de port de prothèse pendant
six mois car des reconstructions osseuses sur l’ensemble de l’arcade maxillaire sont requises.
Afin de prévisualiser le projet prothétique final (cf. figures 13), la bride de gencive au niveau de
l’ancienne PAC est retirée. Ainsi, le soutien des lèvres, le défaut composite et la future longueur des
couronnes sont mesurés. Au sourire forcé, la visibilité de la crête alvéolaire est enregistrée pour statuer
de l’importance du défaut composite. Pour ce patient, la crête alvéolaire n’est pas visible et un défaut
composite est associé. Le choix de fausse gencive est donc indiqué pour garantir une longueur des
couronnes optimales.
55
3. Phase de réhabilitation prothétique transitoire : réalisation d’une nouvelle PAC au maxillaire
4. Phase implantaire : pose de 6 à 8 implants et mise en charge immédiate
5. Phase de réhabilitation prothétique d’usage : prothèse fixée implanto-portée transvissée avec
fausse gencive.
Il est proposé au patient de choisir entre la réalisation de l’intervention en une séance (sous anesthésie
générale) ou en deux séances (sous anesthésie locale). Le patient opte pour l’anesthésie générale.
Cependant, à cause de l’épidémie de santé (COVID-19) et du peu de disponibilité du bloc d’anesthésie
générale à l’Hôpital Henri Mondor, nous décidons après plusieurs annulations de réaliser les
interventions sous anesthésie locale en deux fois.
Dans un premier temps, les soulevés de sinus par abord bilatéral sont réalisés, associés respectivement
à des régénérations osseuses guidées. Dans un second temps (figure 19), dans le secteur antérieur
(secteur 1), le coffrage 2D à partir d’un prélèvement ramique est réalisé. Pour le secteur 2, une
régénération osseuse guidée à l’aide d’os d’origine bovin (Bio-oss®) et d’une membrane résorbable
(membrane CopiOs® Pericardium Zimmer) est préférée au vu de la difficulté de la pose de vis
d’ostéosynthèse dans le site.
À l’issue de ces interventions, le port de prothèse est proscrit afin de ne pas entraver l’ostéointégration
des greffes durant six mois.
56
Figure 19 : Prélèvement ramique, greffe 2D et régénération osseuse guidée (ROG)
57
Figure 20 : Soulevés de sinus par abord bilatéral associés respectivement à des régénérations
osseuses guidées.
58
À six mois, l’aménagement des tissus mous est réalisé (cf. figure 21). Des greffes épithélio-conjonctives
sont faites afin d’assurer un joint biologique autour des futurs implants. En effet, la gencive kératinisée
possède un rôle de protection et d’aide au contrôle de plaque vis-à-vis des implants.
A ce stade, une nouvelle prothèse complète muco-portée est réalisée afin de guider le projet
prothétique implanto-porté. La prothèse est ensuite fraisée par huit repères radio-opaques (GUTTA®)
à la fraise boule en vestibulaire et palatin (cf. figure 22). Les repères sont faits de manière non alignée
et remplis à la Gutta Percha (matériau radio-claire). Le CBCT est ensuite réalisé avec la PAC en place,
en occlusion à l’aide d’un mordu. Puis, le CBCT de la prothèse complète seule est réalisé. Deux fichiers
DICOM sont ainsi obtenus. La planification implantaire virtuelle est réalisée à l’aide du logiciel DTX® et
un guide implantaire est demandé.
59
Figure 22 : Planification implanto-prothétique
La chirurgie implantaire est réalisée à l’Hôpital Henri Mondor sous anesthésie locale.
Les sept implants sont posés en chirurgie guidée (cf. figures 23), en « full-guided ». Ceux-ci, présentent
une excellente stabilité primaire (35N) : la mise en charge immédiate peut être réalisée. Des piliers
multi-units (Nobel Biocare ®) droits et angulés de 17° et 30° sont placés. La prothèse implanto-portée
transitoire réalisée en amont est transvissée le jour de la chirurgie.
Les conseils post-opératoires sont communiqués au patient : le patient doit bénéficier d’une
alimentation de consistance molle durant 4 mois afin de ne pas entraver l’ostéo-intégration des
implants.
60
Figures 23 : Pose des implants en chirurgie guidée et mise en charge immédiate
61
Source : Auteur, Cas clinique de l’Hôpital Henri Mondor, 2022.
62
Figure 24 : Examen radiographique (CBCT) pré, per et post-interventionnel en site de 12
Une résorption des greffes osseuses réalisées auparavant ont été constatées. Nous avons donc pu
poser sept implants qui étaient alors guidés par les contraintes anatomiques. Un compromis
prothétique sera alors choisi pour la prothèse d’usage car la position des implants n’est pas optimale.
Un équilibre entre l’idéal prothétique et implantaire sera réalisé. Ainsi, au vu de la divergence de
certains implants, en suivant notre algorithme, nous choisissons de solidariser l’ensemble de la
prothèse. La solidarisation permet ici de répartir les contraintes sur l’ensemble de l’arcade. La prothèse
d’usage n’a pas encore été réalisée, elle sera faite à l’issu de la période de cicatrisation implantaire.
63
Figures 25 : Choix du concept prothétique
64
QUATRE IMPLANTS SIX IMPLANTS SEPT - HUIT IMPLANTS
SOLIDARISATION
Forme en
SEGMENTATION
Forme en ou *
Forme en
Forme en
* Dans le cas ou les implants antérieurs sont possibles
Grâce à ces algorithmes, la prise en charge du patient est optimisée. Dès le premier rendez-vous, nous
proposons la conduite à tenir idéale. Dans ce cas clinique, Monsieur B. s’est vu proposé les deux
thérapeutiques possibles : la PAC ou la prothèse fixée implanto-portée. Étant un patient compliant et
soucieux d’avoir une prothèse non amovible, la prothèse fixée implanto-portée a été choisie en y
associant de la fausse gencive. Dans ce cas précis, celle-ci sert à obtenir des couronnes prothétiques
avec des dimensions parfaitement adaptées au vu du défaut composite et ne sert pas à compenser un
décalage des bases osseuses. Le choix prothétique a ainsi été fait. L’algorithme suivant nous a permis
de choisir le nombre d’implants, bien adapté au patient et à ses éventuels facteurs de risque. Il tient
compte de son état parodontal et de ses antécédents d’échecs implantaires. En effet, le risque de péri-
implantite est majoré chez les patients présentant des antécédents parodontaux (de 2,5 fois à 9 fois
selon les études (85). Dans ce cas précis, nous pourrions nous poser la question : est-ce rendre service
au patient que de reposer des implants au vu de son échec implantaire antérieur ? Pour Monsieur B,
son antécédent de mauvais contrôle de plaque et son mauvais suivi ont induit une maladie carieuse,
parodontale et péri-implantaire active. Cependant, ce dernier a compris, après explications et séances
d’enseignement à l’hygiène orale (EHO), les pré-requis nécessaires à une nouvelle prise en charge
implanto-prothétique. C’est un point primordial à prendre en compte.
65
Le patient est ainsi intégré dans un schéma thérapeutique cohérent et en phase avec l’évolution des
techniques. Nous avons naturellement opté pour la multiplication des implants mais nous nous
sommes limités à l’arcade courte chez ce patient avec des antécédents parodontaux. Pour finir, ces
implants ont été positionnés selon le projet prothétique final (sa PAC). Bien que nous ayons réalisé des
greffes osseuses, l’axe implantaire a été impacté par les contraintes anatomiques associées au
remaniement osseux post-greffe. L’utilisation de piliers angulés nous a permis de garantir un bon axe
prothétique. Sept implants ont pu être posés et la prothèse a été ainsi solidarisée au vu de la
répartition implantaire qui n’est pas à l’idéale (86).
66
Conclusion
67
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68
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74
Table des figures
75
Table des tableaux
76
Annexes
77
stress, l’espace supérieur avec les attachements
prothétique nécessaire, la magnétiques. La satisfaction,
maintenance et la elle, est supérieure lors d’une
satisfaction des patients. réhabilitation par PACSI sur une
barre ou par attachements
unitaires comparés aux
attachements magnétiques.
78
Protocols for the 2016 Steven J. Revue de la Évaluation par Recherche sur La PACSI maxillaire supportée
Maxillary Implant Sadowsky, littérature. questionnaire des Pubmed (1998-2014) par 4 à 6 implants est une
Overdenture : A Nicola U. patients réhabilités par 20 études : 2 essais thérapeutique fiable, dont la
systematic review Zitzmann. Grade B une PACSI maxillaire. cliniques qualité de vie est garantie.
randomisés, 13 L’utilisation d’implants courts
études de cas et 5 (<10mm) est associée à un taux
études de survie inférieur à celle des
rétrospectives et 3 implants standards.
articles avec une
recherche manuelles. Des études supplémentaires
avec des échantillons plus
Total patients : 530 importants et des périodes de
suivi supérieures sont
nécessaires.
Splinting vs Not 2019 Fabrizio Di Revue de la Étudier l'influence de Recherche sur Le taux de survie prothétique et
Splinting Four Francesco, DDS littérature. conceptions des Pubmed, Embase et implantaire d’une PACSI retenue
Implants Supporting a Gennaro De attachements solidarisées « Web of science » par 4 implants n’est pas
Maxillary Marco, DDS Grade B ou non lorsqu'une PACSI de 2000 à 2018. influencé par la solidarisation ou
Overdenture: Attilio est soutenue par quatre non des attachements.
A Systematic Review Sommella, DDS implants sur les résultats 14 articles inclus : 6
Alessandro du traitement, la survie de études prospectives, Manque d’études prospectives
Lanza, DDS l'implant, la longévité de 5 rétrospectives et 3 et d’essais contrôlées
79
la prothèse et la essais cliniques randomisées avec un faible
satisfaction du patient. randomisés. risque de biais.
Evidence-Based 2015 Steven J Article de synthèse Revoir les indications et Recherche sur Nécessité d’études
Criteria for Sadowsky, Brian (review) les conceptions des PUBMED et manuelle supplémentaires.
Differential Fitzpatrick , restaurations sur une période de 25
Treatment Planning Donald A Curtis Grade B prothétiques entre les ans.
of Implant PACSI et les prothèses
Restorations for the fixées sur implants.
Maxillary Edentulous
Patient
A systematic review 2016 Jaana-Sophia Revue Analyser la perte Recherche sur Le taux de survie implantaire est
and meta-analysis of Kern, Thomas systématique de la implantaire après la mise Pubmed, Cochrane, significativement supérieur pour
removable and fixed Kern, Stefan littérature et méta- en charge des prothèses Embase de 1996 à les PACSI retenues par plus de 4
implant-supported Wolfart, Nicole analyse. implanto-portées chez les 2013. implants que celles retenues par
prostheses in Heussen patients édentés en moins de 4.
edentulous jaws : Grade B tenant compte de la 54 articles inclus
post-loading implant localisation de l’implant Le type d’attachement
loss (maxillaire ou n’influence pas le taux de survie
mandibulaire), du nombre implantaire.
d’implants, du type de
prothèse (amovible ou
80
fixe) et du type de
système d’attachement
utilisé.
Is Bruxism a Risk 2014 Manfredini Revue de la Étudier dans la littérature Recherche sur la Le bruxisme est un facteur de
Factor for Dental littérature. le rôle du bruxisme sur les librairie nationale de risque potentiel pour les
Implants? A implants d’un point de médecine complications biomécaniques.
Systematic Review of Grade B vue biologique et Des études supplémentaires
the Literature mécaniques. 21 articles inclus sont nécessaires pour confirmer
Les 21 articles sont ces résultats.
divisés en 2:
complications
biologiques (14
articles) et
mécaniques (7
articles).
A. Prosthetic 2017 Gowd MS, Revue de la Pas expressément énoncé ? De nombreuses variables sont à
Consideration in Shankar T, littérature prendre en compte pour une
Implant-supported Ranjan R, Singh prise en charge optimale lors de
Prosthesis: A Review A Grade C la réalisation d’un traitement
of Literature. implantaire
81
Clinical Practice 2016 Article de synthèse Guider le chirurgien- Expérience clinique
Guidelines: Role of : directives dentiste et son
Prosthetic cliniques à partir prothésiste afin de
Management of the d’une revue et de réaliser une prothèse
Edentulous Maxilla l’expérience complète maxillaire
clinique. conventionnelle, retenue
sur implants ou fixée qui
remplit les critères
fonctionnels, biologiques
et esthétiques.
Improving 2015 Boven GC, Revue de la Évaluation de Recherche sur Le traitement par PACSI
masticatory Raghoebar GM, littérature l’appréciation des PACSI Pubmed, Embase et améliore la satisfaction des
performance, bite Vissink A, Meijer chez des patients édéntés Cochrane et patients, l’efficacité et la force
force, nutritional HJA. Grade B sur des critères de recherche manuelle. masticatoire. L’effet sur la
state and patient’s satisfaction, mastication 53 articles qualité de vie est incertain.
satisfaction with et de l’état nutritionnel
implant avant et après traitement La plupart des études étant
overdentures: a prothétique sur une mandibulaires, des études sur le
systematic review of période d’observation de maxillaire sur le long terme
the literature. 1 an devraient être réalisées.
Zygomatic implants : 2014 Aparicio C, Article de revue Présenter une vue globale Synthèses de Le traitement par greffe est le
indications, Manresa C, des différentes plusieurs articles « gold standard » pour le
82
techniques and Francisco K, Grade B techniques de greffes maxillaire atrophié, mais nous
outcomes, and the Claros P, osseuses ainsi que avons des échecs estimés à 10-
zygomatic success Alández J, d’examiner le traitement 30 %. Les implants zygomatiques
code. González- alternatif (implants constituent une bonne
Martín O, zygomatiques). Établir alternative thérapeutique.
des critères pour évaluer
et montrer le succès d’une
réhabilitation par
implants zygomatiques.
Consensus 2017 Miguel Article de Évaluer de manière Débat et discussion La technique de All-On-Four est
statements and Penarrocha- synthèse : critique les preuves de la revue de la un traitement satisfaisant de
clinical Diago, María directives à partir scientifiques basées sur littérature effectuée l’atrophie maxillaire ou
recommendations on Penarrocha- d’une revue une revue systématique en amont. mandibulaire, quatre implants
treatment Diag, Regino systématique et du concept de traitement suffisent.
indications, surgical Zaragozí-Alonso consensus par All-On-Four.
procedures, , David Soto- d’experts. L’évaluation se concentre
prosthetic protocols Penaloza sur les indications de
and complications Grade C traitement, les techniques
following All-On-4 chirurgicales, les
standard treatment protocoles prothétiques
puis sur les complications
83
mécaniques et
biologiques associées.
Nongrafting implant 2009 Block MS, Article de synthèse Discussion de deux Synthèses d’articles Le taux de succès des implants
options for Haggerty CJ, techniques sans greffe zygomatiques et angulés est
restoration of the Fisher GR. Grade B osseuse (implants excellent et équivalent aux
edentulous maxilla zygomatiques et angulés) implants associés aux greffes
pour réhabiliter osseuses.
prothétiquement le
patient édénté.
Three-dimensional 2011 Bidra AS Revue de la Examiner la littérature et Synthèse d’articles et Le traitement par prothèse fixée
esthetic analysis in littérature. déterminer les critères cas cliniques implanto-portée est complexe et
treatment planning esthétiques pour la couteux et il ne faut pas tomber
for implant- La plupart des réhabilitation du patient dans une standardisation
supported fixed études incluses : édénté maxillaire. prothétique. Le praticien doit
prosthesis in the observationnelles prendre en compte de
edentulous maxilla: nombreux critères esthétiques.
review of the Grade B
esthetics literature.
Clinical Practice 2016 Article de synthèse Décrire les preuves Nécessité d’études
Guidelines: Role of (basées sur des revues supplémentaires pour
Implant Design and Grade C systématiques) des conclure ?
Systems in conceptions implantaires
84
Management of the et leurs caractéristiques
Edentulous Maxilla pour la réhabilitation du
maxillaire édenté.
Treatment 2007 Sadowsky SJ. Revue de la Établir des critères pour la Recherche sur Des études longitudinales sont
considerations for littérature prise en charge par PACSI Pubmed et manuelle nécessaires pour valider de
maxillary implant au maxillaire de 1988 à 2006 manière définitive ces critères.
overdentures: a Grade B-C
systematic review
Survival rates of axial 2021 Gaonkar SH, Revue de la Identifier et analyser de Recherche sur Pas d’identification de preuves
and tilted implants in Aras MA, Chitre littérature manière critique les Pubmed, Cochrane, solides permettant de conclure.
the rehabilitation of V, Mascarenhas publications scientifiques Embase
edentulous jaws using K, Amin B, Grade B-C afin d’évaluer l’effet de la
the All-on-fourTM Rajagopal P. conception implantaire du 105 articles étudiées
concept: A systematic maxillaire édenté.
review.
L’objectif secondaire était
de fournir une base pour
le développement de
directives fondées sur le
niveau de preuve pour
avoir la meilleure gestion
85
possible des patients
édentés au maxillaire.
Different 2021 Messias A, Revue de la Synthétiser les données Recherche sur La réhabilitation prothétique de
Interventions for Nicolau P, littérature provenant de revue de la Pubmed, EBSCO-Host l’édenté maxillaire ne doit pas
Rehabilitation of the Guerra F. littérature avec ou sans et CDSR être soutenue par moins de 4
Edentulous Maxilla Grade B méta-analyses pour la implants.
with Implant- réhabilitation par 36 articles inclus
Supported prothèses fixées La régénération osseuse guidée,
Prostheses: An implanto-portées du greffes en onlay, augmentation
Overview of maxillaire edenté afin de sinusiennes, Lefort sont des
Systematic Reviews. faciliter le processus de techniques validées pour la
prise de décision pour le réhabilitation du maxillaire
praticien. édenté.
86
sur les traitements de
l’édenté maxillaire total.
Splinting vs Not 2019 Di Francesco F, Revue de la Étudier l’influence du type Recherche sur On peut conclure que le taux de
Splinting Four De Marco G, littérature d’attachement pour une Pubmed, Embase, survie implantaire et
Implants Supporting a Sommella A, PACSI maxillaire sur la Web of Science de prothétique des PACSI ainsi que
Maxillary Lanza A. Grade B survie implantaire, la 2000 à 2018. la satisfaction des patients n’est
Overdenture: A longévité de la prothèse pas influencée par la conception
Systematic Review et la satisfaction des 14 articles inclus. prothétique ou le type
patients. d’attachement.
Contemporary « All- 2015 Chan MH, Article de synthèse Décrire les techniques des Le taux de réussite des implants
on-4 » concept Holmes C. et études de cas All-On-Four. angulés est similaire aux
implants axiaux. La technique de
Grade C « All-On-Four » est une
technique viable pour le
maxillaire édenté.
Angulated implants: 2015 Asawa N, Article de synthèse Évaluer le taux de réussite Recherche sur Des études au long terme sont
an alternative to bone Bulbule N, Grade C des implants angulés ainsi Pubmed, google nécessaires pour évaluer le taux
augmentation and Kakade D, Shah que de la conception scholar, EBSCO, de réussite concernant la
sinus lift procedure: R. prothétique associée, sur google… répartition des charges et la
systematic review. une période de 1 à 10 ans. perte d’os marginal autour des
implants.
87
Maxillary Implant- 2016 Gallucci GO, Revue narrative Cette revue est menée Non décrite, Quatre, six ou plus implants
Supported Fixed Avrampou M, pour résumer les options peuvent soutenir une prothèse
Prosthesis: A Survey Taylor JC, Elpers Grade C thérapeutiques des fixée implanto-portée au
of Reviews and Key J, Thalji G, traitement par prothèses maxillaire.
Variables for Cooper LF. fixées implanto-portées La prothèse sera solidarisée si
Treatment Planning. existantes pour les peu d’implants soutiennent
patients édentés cette dernière.
maxillaires.
The number of 2019 Di Francesco F, Revue de la Étudier le nombre Recherche sur La tendance est de placer au
implants required to De Marco G, littérature et méta- d’implants nécessaires Pubmed et Embase moins 4 implants, avec des
support a maxillary Gironi Carnevale analyse afin de supporter une de 2000 à 2017 attachements solidarisés ou
overdenture: a UA, Lanza M, PACSI. non.
systematic review and Lanza A. Grade A 28 articles inclus
meta-analysis. dont 4 essais
cliniques
randomisés, 13
études prospectives
et 11 rétrospectives
Influence of Arch 2010 Sagat G, Yalcin S, Etude comparative Déterminer les 5 types d’arcades sur La localisation implantaire en 2,
Shape and Implant Gultekin BA, avec biais différences de contraintes 400 patients turcs 4 et 5 est une situation favorable
Position on Stress Mijiritsky E. importants et leur concentration dans à de nombreuses formes
Distribution Around d’arcades.
88
Implants Supporting Grade C les différents types Analyse du stress de
Fixed Full-Arch d’arcades. manière numérique
Prosthesis in
Edentulous Maxilla.
Bone Augmentation 2016 Aghaloo TL, Revue de la Évaluer la littérature sur Recherche PUBMED Les taux de survie des implants
of the Edentulous Misch C, Lin GH, littérature les 30 dernières années de 1980 à 2014 combinés à des greffes osseuses
Maxilla for Implant Iacono VJ, Wang pour déterminer la (onlay, ROG, Lefort I, sinus lift)
Placement: A HL. Grade B prédictibilité des greffes 40 études dont 7 sont satisfaisants.
Systematic Review. osseuses dans le essais cliniques
maxillaire édenté. randomisés, 6 études
prospectives, 3 séries
de cas et 24
rétrospectives
Are There 2019 Hoefler VJ, Al- Article de synthèse 3 questions sont posées : Pas de différence concernant le
Alternatives to Sabbagh M. les implants angulés sont taux de survie des implants
Invasive Site Grade C t’ils une alternative aux angulés et axiaux.
Development for techniques de greffes et Le traitement prothétique par
Dental Implants? Part implants axiaux ? 4 All-On-Four semble être une
II. implants angulés sont t’ils thérapeutique fiable.
suffisant pour maintenir Des études supplémentaires
une prothèse fixée ? Les semblent indiquées pour
implants zygomatiques affirmer que les implants
89
sont-ils une alternative zygomatiques sont une
viable aux greffes thérapeutique aussi fiable que
osseuses invasives ? les greffes osseuses associés à
des implants axiaux.
Quad Zygoma: 2019 Davó R, David L. Article de synthèse Description des Le quad zygoma est un moyen
Technique and indications, contre- prévisible et efficace de
Realities. Grade C indications, techniques réhabiliter le maxillaire
chirurgicales et sévèrement atrophié.
complications des
implants zygomatiques.
Le Fort I Distraction 2019 Jensen OT. Étude rétrospective Description clinique de 3 Les méthodes de distractions
Osteogenesis of patients ayant subi une osseuses combinée aux greffes
Edentulous Maxillae Grade C distraction osseuse de sinusiennes restent une option
Combined with type Lefort I associé à une thérapeutique viable chez
Simultaneous Sinus réhabilitation prothétique certains patients afin rétablir un
Floor Grafting to complète fixe il y a 10 ans. profil d’émergence implantaire
Obtain Orthoalveolar et prothétique correct.
Form for Emergence
Profile Dental
Implant Restorations:
Report of Three
90
Patient Treatments
Followed for 12 Years.
Fixed rehabilitation of 2009 Att W, Bernhart Article de synthèse Décrire les différentes Recherche sur Différentes thérapeutiques dont
the edentulous J, Strub JR. approches Pubmed, articles la décision se base sur la
maxilla: possibilities thérapeutiques du sélectionnés de 1981 quantité d’os disponible.
and clinical outcome. maxillaire édenté en à 2008
tenant compte de critères Des études à long terme sont
osseux et gingivaux. 41 articles nécessaires pour valider
sélectionnés l’utilisation d’implants angulés
ou de zygomatiques.
Full arch 2021 Gracher AHP, de Revue de la Présenter les résultats des Recherche sur Le taux de survie des implants
rehabilitation in Moura MB, da littérature réhabilitations Pubmed, de 2003 à zygomatiques sont élevés et les
patients with atrophic Silva Peres P, prothétiques du maxillaire 2019 techniques chirurgicales
upper jaws with Thomé G, Grade B édenté soutenues par des dépendent de l’expérience
zygomatic implants: a Padovan LEM, implants zygomatiques. 44 articles inclus professionnelle du praticien
systematic review Trojan LC. 20 prospectives, 19 ainsi que de l’anatomie du
rétrospectives, 2 patient. Des études
séries de cas, 1 supplémentaires sont
cohorte nécessaires.
longitudinale.
91
Interventions for 2013 Esposito M, Revue de la Comparaison des Recherche sur Nécessité de réaliser des essais
replacing missing Worthington littérature implants zygomatiques Pubmed, Cochrane, cliniques randomisés pour savoir
teeth: dental implants HV. versus les implants Medline, Embase. si les implants zygomatiques
in zygomatic bone for Grade C conventionnels sur un os offrent une option
the rehabilitation of greffé dans les atrophies Aucun essai clinique thérapeutique viable aux
the severely deficient maxillaires. randomisé. techniques d’augmentation
edentulous maxilla. osseuse chez un patient
présentant un maxillaire édenté
atrophié.
Complex Dental 2019 Durham M, Revue de la Réaliser des algorithmes Recherche sur Cette revue a réalisé une série
Implant Cases: Brindis M, littérature et des listes de vérification Pubmed sur les 15 d’algorithmes pour proposer la
Algorithms, Egbert N, sur la prise en charge de dernières années. meilleure prise en charge du
Subjectivity, and Halpern LR. Grade B l’édenté partiel ou patient. Une coopération
Patient Cases Along complet. pluridisciplinaire est nécessaire
the Complexity pour la meilleure prise en charge
Continuum. possible.
Fixed-prosthetic 2008 Bedrossian E, Serie de cas Présenter une La méthode « Bedrossian »
implant restoration of Sullivan RM, méthodologie de prend en compte la présence ou
the edentulous Fortin Y, Malo P, Grade C sélection des 3 l’absence de défaut composite,
maxilla: a systematic Indresano T. conceptions prothétiques la visibilité de la crête et la
pretreatment fixées sur implants. quantité d’os. L’utilisation de ces
evaluation method. critères permet de répondre
92
rapidement à la prise en charge
thérapeutique des patients
édentés maxillaire. La limitation
de l’étude se porte sur la mesure
radiographique de la quantité
osseuse résiduelle.
On Behalf Of The 2017 Penarrocha- Revue de la Évaluer les preuves Revue de la Le traitement par All-On-Four et
Ticare Consensus M. Diago M, littérature et scientifiques basées sur littérature réalisée la mise en charge immédiate est
Consensus Penarrocha- rapport de une revue de la littérature en amont de la une technique valable.
statements and Diago M, consensus par des sur le concept de All-On- réunion. Des
clinical Zaragozí-Alonso experts Four. déclarations de Des études supplémentaires
recommendations on R, Soto- consensus, directives sont nécessaires afin de
treatment Penaloza D, Grade C de traitement et confirmer les résultats
indications, surgical recommandations concernant le taux de survie, les
procedures, pour des recherches complications prothétiques et
prosthetic protocols futures ont été faites implantaires de la technique de
and complications basées sur des All-On-Four.
following All-On-4 débats et discussion.
standard treatment
Tilted implants for the 2012 Del Fabbro M, Revue Connaitre le taux de Recherche sur Les prothèses fixées soutenues
rehabilitation of Bellini CM, systématique survie après 1 an de Pubmed et Cochrane par des implants angulés sont
fonction des implants de 1990 à 2009. des thérapeutiques fiables à
93
edentulous jaws: a Romeo D, Grade C axiaux et angulés court et moyen terme. Des
systematic review. Francetti L. supportant des prothèses 10 études inclues : 7 essais randomisés à long terme
implanto-portées fixées études prospectives, sont nécessaires pour valider
chez le patient édenté. 3 rétrospectives. cette thérapeutique.
Short dental implants 2017 Esfahrood ZR, Revue de la Revue de la littérature sur Recherche sur Les implants courts semblent
in the posterior Ahmadi L, littérature les implants courts dans le Pubmed et Medline être une thérapeutique fiable, le
maxilla: a review of Karami E, maxillaire postérieur et de 2004 à 2015. taux de survie dépend de
the literature Asghari S. Grade B évaluation de l’influence plusieurs paramètres mais ces
de différents facteurs sur 24 études implants courts doivent tenir
le taux de réussite de ces compte d’un protocole clinique
implants. précis.
Key factors 2020 Rameh S, Revue de la Étudier la littérature Recherche sur Les implants courts sont utilisés
influencing short Menhall A, littérature concernant les différents Pubmed, Medline, comme une alternative aux
implant success. Younes R. facteurs affectant la Embase et Cochrane. greffes osseuses dans les crêtes
Grade A survie des implants courts 11 articles édentées maxillaires ou
mandibulaires atrophiée.
8 essais cliniques
randomisées, 2 Des études avec des périodes
études prospectives d’observation plus longues sont
et 1 rétrospective. nécessaires pour confirmer leur
fiabilité sur le long terme.
94
Revisiting maxillary 2022 André Assad, Revue narrative Revoir le concept de Recherche sur Les PACSI au maxillaire sont une
implant overdentures Marwan Daas, traitement des PACSI au MEDLINE, PUBMED option de traitement fiable.
in 2022: A topic Alan Payne. Grade B maxillaire pour les de 1990 à 2021. Cependant il n’existe pas de
review chirurgiens-dentistes en consensus ni sur le nombre
2022. 106 articles inclus : d’implants, ni sur le type
14 revues d’attachement, ni sur la
systématiques de la nécessité ou non de prévoir un
littérature, 5 essais recouvrement palatin.
contrôlé randomisé ,
20 études
prospectives, 1 étude
de cohorte, 10
études
rétrospectives, 19
revue, 2 série de cas,
1 rapport de cas, 1
rapport
bibliographique, 13
rapports de
consensus, 18 études
de laboratoire et 2
extraits de livres.
95
Predictability of short 2022 Setyawan Revue Connaitre la performance Recherche sur Les implants courts peuvent être
dental implants for Bonifacius1, systématique de la clinique de l’utilisation Pubmed, utilisés en complément
rehabilitation of the Rasmi littérature d’implants courts bibliothèque d’implants de taille standard
complete edentulous: Rikmasari2, soutenant une prothèse nationale de dans les maxillaires édentés. Ils
A systematic review Tatacipta Grade B complète fixée comparé à médecine des Etats- présentent un bon taux de
Dirgantara3, leur conception in vitro. Unis et EBSCOhost de succès si les critères de nombre,
Cortino 2000 à 2020. de localisation et que l’absence
Sukotjo4 de cantilever sont respectés.
15 articles
2 articles sur le
maxillaire
uniquement, 4
études sur la
mandibule seule et 2
sur le maxillaire et la
mandibule.
Are short implants 2022 Liang Liang, Revue Comparaison des Recherche sur Pour les édentés complets, les
(≤8.5 mm) reliable in Winyu Wu, Qi systématique de la résultats cliniques des Pubmed et Cochrane. implants courts ≤ 8,5 mm,
the rehabilitation of Yan, Bin Shi. littérature et méta- implants courts par offrent une alternative
completely analyse rapports aux implants 4 études incluses thérapeutique comparés aux
edentulous patients: avec un total de 158 implants standards. Nous
96
A systematic review Grade A longs (≥10 mm) dans les participants et 788 n’avons pas de différence du
and meta-analysis machoires édentés. implants sur une taux de survie et de la perte
durée de suivi de 1 à osseuse marginale. Des études
10 ans. sur le long terme sont
Implants mesurant 5 nécessaires.
à 8,5mm
2022 Abboud Revue Connaitre de manière Recherche sur Le bruxisme est un facteur de
Bruxism and implant: Youssef, Joe systématique de la précise la relation entre le Pubmed et recherche risque pour la perte d’implant
where are we? A Hobeiche, littérature bruxisme, les implants manuelle de 2010 à ainsi que pour l’apparition de
systematic review Amine El Zoghbi, dentaires et les prothèses 2021 complications mécaniques pour
Rola Mortada et Grade B implanto-portées 16 articles inclus les prothèses implanto-portées.
Ziad Salameh
What is the optimal 2012 Heydecke, Revue Évaluer les taux de survie Recherche sur Manque d’évidence pour
number of implants Guido; Zwahlen, systématique de la et les complications à 5 PUBMED de 1980 à déterminer le nombre optimal
for fixed Marcel; Nicol, littérature ans des prothèses fixées 2011. d’implants et leur répartition. La
reconstructions : a Ailsa; Nisand, sur implants et connaitre plupart des études considèrent
systematic review Davide; Payer, Grade B le nombre optimal 9 articles que le nombre idéal d’implants
Michael; d’implants et leur sélectionnés est de 4 à 6 sans tenir compte de
Renouard, répartition. Études surtout leur localisation.
Frank; prospectives et
Grohmann, rétrospectives
Philipp;
97
Mühlemann,
Sven; Joda, Tim
Clinical success 2021 Shruti Parthiv Revue Évaluer le taux de survie Recherche sur Pour les implants mis en charge
between tilted and Mehta, Priyanka systématique de la clinique des implants PubMed, cochrane, immédiatement, les implants
axial implants in Vaibhav littérature et méta- angulés et axiaux chez les Google Scholar, angulés ont le même taux de
edentulous maxilla : a Sutariya, analyse patients édentés science direct. survie et la perte osseuse
systematic review and Mansoorkhan présentant une atrophie marginale que les implants
meta-analysis Rafikahmed Grade A-B du maxillaire après 3 ans 11 articles inclus de axiaux après 3 ans de fonction.
Pathan, Hemil de mise en charge. 2007 a 2017 : 8
Hitesh prospectives, 3
Upadhyay, rétrospectives.
Surbhi Ravi
Patel, Nidhi 351 patients
Dhaval Gupta présentant 1545
Kantharia implants (648
implants angulés et
897 standards).
A la 3eme année :
1148 implants.
Tubero Pterygoid 2021 Dr. Ruthika Revue Analyser les issus Rechercher sur Les implants ptérygo-
Implants-A Boom for Shivajirao Patil1, systématique de la cliniques des implants EMBASE, PUBMED, tubérositaires sont des
98
Atrophied Maxillary Dr. Prateek littérature et méta- ptérygo-tubérositaires SCOPUS et autres thérapeutiques prometteuses
Ridges: Systematic Shakti2, Dr. analyse ans les cas d’atrophie sources de 1999 à pour réhabiliter le maxillaire
Review and Meta Mayuri Singh3, maxillaire postérieure et 2021 postérieur atrophique. Les taux
Analysis Dr. S. Ganesh Grade B écrire des de survie implantaire des
Kumar Reddy4, recommandations 6 études incluses et implants ptérygo-tubérositaires
Dr. Moon cliniques que rétrospective sont aussi élevés que les
Ramraika5, implants dentaires
Dr.Ravi Nag6, conventionnels.
Dr. Rahul VC
Tiwari
Multiple pterygoid 2022 Vivek Gaur, Revue Déterminer les taux de Recherche sur Sur un suivi maximal de 6 ans, le
approach: A novel Anita Gala systématique de la survie des implants PUBMED, SCOPUS, taux de survie cumulé des
technique with single- Doshi, Lukasz R littérature rugueux posés dans la CENTRAL. implants ptérygoïdiens rugueux
piece implants Palka région ptérygoidienne. est de 95,5 %.
Grade C 10 articles inclus (6
rétrospectives, 4
prospectives)
99
Vu, le Directeur de thèse Vu, le Doyen de l’UFR d’Odontologie