Loi 034 2016 portant code des assurances de la RВpublique de GuinВe

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REPUBLIQUE DE GUINEE

Travail - Justice - Solidarité

LOI

N° L/ 2016/ 034/ AN
Portant code des assurances de la République de Guinée

L'ASSEMBLEE NATIONALE

Vu la Constitution,

Après en avoir délibéré et adopté,

Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

LIVRE I : LES OPERATIONS


D’ASSURANCE

TITRE 1er : LE CONTRAT D’ASSURANCE

CHAPITRE 1ER : DISPOSITIONS


GENERALES SUR LE CONTRAT
D’ASSURANCE
Article 1: définition des termes
Au sens de la présente loi, on entend par :
Assurance : l’assurance est l’opération par laquelle, une entreprise d’assurance ou assureur
s’engage, en cas de réalisation d’un risque ou au terme fixé, à fournir à une personne appelée
« assuré » une prestation pécuniaire en contrepartie d’une rémunération appelée prime ou
cotisation.
Assurances de personnes : assurances garantissant les risques dont la survenance dépend de
la survie ou du décès de l’assuré ainsi que la maternité et les assurances contre la maladie,
l’incapacité et l’invalidité.
Assurance temporaire en cas de décès : assurance garantissant le paiement d’un capital ou
d’une rente en cas de décès de l’assuré à condition que le décès survienne avant une date
déterminée au contrat. Si l’assuré survit jusqu’à cette date, aucune prestation n’est due par
l’assureur et les primes lui sont acquises.
Assuré : personne physique ou morale sur laquelle ou sur les intérêts de laquelle repose
l’assurance.
Assureur : entreprise agréée pour effectuer des opérations d’assurances.
Attestation d’assurance : certificat délivré par l’assureur, constatant l’existence de
l’assurance.
Avance : prêt, accordé par l’assureur au souscripteur, garanti par le montant de la provision
mathématique du contrat d’assurance sur la vie.
Avenant : accord additionnel entre l’assureur et l’assuré modifiant ou complétant une police
d’assurance dont il fait partie intégrante.
Bénéficiaire : personne physique ou morale désignée par le souscripteur et qui reçoit le
capital ou la rente dû par l’assureur.
Capital assuré : valeur déclarée au contrat et constituant la limite de l’engagement de
l’assureur.
Commission : rémunération attribuée à l’intermédiaire d’assurances, apporteur d’affaires ou
gestionnaire.
Conditions d’assurance : ensemble des clauses constituant les bases de l’accord intervenu
entre le souscripteur et l’assureur.
Contrat d’assurance : convention passée entre l’assureur et le souscripteur pour la
couverture d’un risque et constatant leurs engagements réciproques.
Contrat d’assurance sur la vie : contrat par lequel, en contrepartie de versements uniques ou
périodiques, l’assureur garantit des prestations dont l’exécution dépend de la survie ou du
décès de l’assuré.
Contrat de capitalisation : contrat d’assurance où la probabilité de décès ou de survie
n’intervient pas dans la détermination de la prestation en ce sens qu’en échange de primes
uniques ou périodiques, le bénéficiaire perçoit le capital constitué par les versements
effectués, augmentés des intérêts et des participations aux bénéfices.
Contre-assurance : garantie consistant à rembourser les primes nettes, augmentées
éventuellement des intérêts, au décès de l’assuré avant l’échéance d’un contrat souscrit en cas
de vie.
Cotisation d’assurance : somme, correspondant à la prime, due par l’assuré en contrepartie
d’un contrat d’assurance souscrit auprès des sociétés d’assurances mutuelles.
Déchéance : perte du droit de l’indemnité au titre d’un sinistre suite au non-respect par
l’assuré de l’un de ses engagements, sans que cela n’entraine la nullité du contrat.
Délaissement : transfert de propriété de la chose assurée, en cas de sinistre, au profit de
l’assureur contre paiement à l’assuré de la totalité de la somme garantie.
Durée du contrat : durée des engagements réciproques de l’assureur et de l’assuré dans le
cadre du contrat d’assurance.
Echéance de prime : date à laquelle est exigible le paiement d’une prime.
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Echéance du contrat : date à laquelle est prévue l’expiration du contrat d’assurance.
Effet du contrat : date à partir de laquelle le risque est pris en charge par l’assureur.
Engagement : montant de la garantie accordée par l’assureur en vertu du contrat d’assurance.
Evénement : toute circonstance susceptible de provoquer ou ayant provoqué un sinistre.
Exclusion : événement ou état d’une personne non couvert, étant exclu de la garantie.
Forclusion : perte du droit d’exercer un recours.
Franchise : somme qui, dans le règlement d’un sinistre, reste toujours à la charge de l’assuré.
Indemnité d’assurance : somme versée par l’assureur conformément aux dispositions du
contrat en réparation du préjudice subi par l’assuré ou la victime.
Note de couverture : document concrétisant l’engagement de l’assureur et de l’assuré et
prouvant l’existence d’un accord en attendant l’établissement de la police d’assurance.
Police d’assurance : document matérialisant le contrat d’assurance. Il indique les conditions
générales et particulières.
Préavis de résiliation : délai contractuel ou légal qui doit être respecté par la partie qui veut
résilier le contrat d’assurance.
Prime : somme due par le souscripteur d’un contrat d’assurance en contrepartie des garanties
accordées par l’assureur.
Prime pure : montant qui représente le coût du risque couvert, tel que calculé par les
méthodes actuarielles sur la base de statistiques relatives audit risque.
Proposition d’assurance : document remis par l’assureur ou son représentant à un assuré
éventuel et sur lequel ce dernier doit porter les informations nécessaires à l’assureur pour
l’appréciation du risque à couvrir et la fixation des conditions de couverture.
Provisions techniques : comptes d’épargne accumulés par l’entreprise d’assurance et de
réassurance pour faire face à ses engagements envers les assurés et bénéficiaires de contrats
d’assurance, dont la provision mathématique qui représente la différence entre les valeurs
actuelles des engagements respectivement pris par l’assureur et les assurés.
Rachat : versement anticipé à l’assuré d’un pourcentage de l’épargne constituée au titre d’un
contrat sur la vie. Le rachat de la totalité de l’épargne met fin au contrat.
Réduction : opération qui détermine le nouveau capital ou la nouvelle rente garanti appelé
« valeur de réduction », auquel aura droit un assuré ayant versé une partie des primes
annuelles, dans le cadre d’un contrat d’assurance sur la vie, et qui cesse de payer ses primes.
Règle proportionnelle : principe en matière d’assurance de dommages en vertu duquel, en
cas de sinistre, l’indemnité est réduite dans la proportion.
- du rapport entre la somme garantie et la valeur de la chose assurée, s’il y a sous-assurance ;
- du rapport entre la prime effectivement payée et celle due par l’assuré, s’il y a insuffisance
de prime par rapport aux caractéristiques du risque.
Résiliation : cessation anticipée d’un contrat d’assurance à la demande de l’une ou l’autre des
parties, ou de plein droit lorsqu’elle est prévue par la loi.
Sinistre : survenance de l’événement prévu par le contrat d’assurance.

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Souscripteur ou contractant : personne morale ou physique qui contracte une assurance
pour son propre compte ou pour le compte d’autrui et qui de ce fait, s’engage envers
l’assureur pour le paiement de la prime.
Sous- assurance : terme utilisé lorsque la somme déclarée à l’assureur est inférieure à la
valeur réelle du risque assuré.
Subrogation légale : substitution de l’assureur dans les droits et actions de l’assuré en
contrepartie du paiement de l’indemnité.
Surprime : majoration de la prime d’assurance à la suite d’une aggravation du risque assuré.
Tacite reconduction : renouvellement automatique du contrat d’assurance au terme de
chaque période garantie.
Taux de prime : proportion de la prime d’assurance par rapport au capital assuré.
Article 2 : domaine d’application du Code
Les dispositions du présent Code s’appliquent à toutes les opérations d’assurance réalisées sur
le territoire de la République de Guinée.
Toutefois, en cas de silence du présent Code sur des points particuliers, le droit commun est
applicable.
Les stipulations contractuelles contraires aux règles impératives édictées par le Code sont
réputées non écrites.
Article 3 : application à la coassurance
Les dispositions du présent Code s’appliquent aux opérations de coassurance. La coassurance
est une participation de plusieurs assureurs à la couverture du même risque dans le cadre d’un
contrat unique. La gestion et l’exécution du contrat d’assurance sont confiées à l’un des
assureurs appelé apériteur et dûment mandaté par les autres assureurs participants à la
couverture du risque.
Article 4 : non application à la réassurance
Le présent Code ne s’applique pas aux opérations de réassurance conclues entre un assureur et
un réassureur professionnel régies par le droit général des contrats.
La réassurance est le contrat par lequel l’assureur ou cédant se décharge, sur un réassureur ou
cessionnaire, de tout ou partie des risques qu’il a personnellement assurés.
Dans tous les cas où l’assureur se décharge sur un réassureur de tout ou partie des risques
qu’il a assurés, il reste seul responsable vis-à-vis de l’assuré de la totalité de ses engagements
contractuels.
Article 5 : non application aux assurances gérées par la Caisse Nationale de Sécurité
sociale
Le présent Code ne s’applique pas aux assurances sociales gérées par la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale (CNSS). Il s’applique, toutefois, aux assurances portant sur des risques
sociaux souscrites auprès de sociétés d’assurances soit en complément de garanties accordées
par la C.N.S.S, soit au premier franc.

Article 6 : interdiction de l’Assurance directe à l’étranger


Les personnes ayant la qualité de Résident en Guinée, ainsi que les biens et les risques qui y
sont situés où immatriculés ne doivent être assurées que par des sociétés d’assurance agréées
en République de Guinée.

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Article 7: interdiction de souscrire des contrats non libellés en Franc Guinéen
Il est interdit aux personnes physiques résidant sur le territoire guinéen et aux personnes
morales pour leurs établissements situés en Guinée de souscrire des contrats d'assurance
directe ou de rente viagère non libellés en Francs Guinéen, sauf autorisation expresse de
l’Autorité de tutelle des assurances.
Sont nuls de plein droit les contrats souscrits à dater de l'application du présent Code en
infraction aux dispositions du présent article.
Article 8 : primautés des dispositions particulières
Les dispositions particulières à certaines catégories d’assurances l’emportent, en cas de
conflits, sur les dispositions communes à toutes les assurances.
Article 9: dispositions impératives
Ne peuvent être modifiées par convention, les prescriptions du présent code, sauf celles qui
donnent aux parties une simple faculté et qui sont contenues dans les articles 17, 19, 10
alinéas 2, 36, 41, 42, 43, 44, 45, 47, 50, 51, 52, 54, 59, 207,209 et210.

CHAPITRE II : CONCLUSION ET PREUVE DU CONTRAT


D’ASSURANCE, FORME ET TRANSMISSION DES POLICES,
COMPETENCES ET PRESCRIPTION.
Article 10 : définition du contrat d’assurance
Le contrat d’assurance est la convention par laquelle une entreprise d’assurance ou assureur
s’engage, en cas de réalisation du risque ou au terme fixé au contrat, à fournir à une personne
appelée ‘’assuré’’ une prestation pécuniaire en contrepartie d’une rémunération appelée prime
ou cotisation.
Plusieurs risques différents, notamment par leur nature ou par leur taux, peuvent être assurés
par un contrat unique appelé « contrat multirisque »
Article 11: proposition d’assurance
La proposition d’assurance n’engage ni l’assuré, ni l’assureur, seule la police ou la note de
couverture constate leur engagement réciproque.
L’assureur est tenu, avant la conclusion du contrat de fournir une fiche d’informations sur le
montant de la prime, les garanties et les exclusions.
Est considéré comme acceptée la proposition faite par lettre recommandée de prolonger ou de
remettre en vigueur un contrat suspendu ou de modifier un contrat sur l’étendue et le montant
de la garantie, si l’assureur ne refuse pas cette proposition dans les dix (10) jours après qu’elle
lui est parvenue.
Les dispositions de l’alinéa précédent ne sont pas applicables aux assurances sur la vie.
Article 12: forme du contrat d’assurance et mentions obligatoires
Le contrat d’assurance doit être écrit en termes simples et en caractères lisibles.
Les clauses des polices contraignantes pour les assurés, telles que celles édictant des nullités
ou prévoyant des déchéances, celles exposant les règles d’indemnisation et celles relatives aux
exclusions de garantie doivent être mentionnées en caractères gras et apparents.
Le contrat d’assurance est daté du jour où il est souscrit. Il doit contenir obligatoirement les
mentions ci-après :
- les noms et domiciles des parties contractantes ;
- la chose ou la personne assurée ;

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- la nature des risques garantis ;
-le montant de garantie accordée par l’assureur
- la date de souscription de la garantie ;
-la date d’effet et la durée du contrat ;
- le montant de la prime ou de la cotisation d’assurance ;
- les conditions de la tacite reconduction, si elle est stipulée ;
- les cas et les conditions de prorogation;
- les cas et les conditions de résiliation
- les cas de cessation de ses effets ;
- les obligations de l’assuré, à la souscription du contrat et éventuellement en cours de contrat,
en ce qui concerne la déclaration du risque et la déclaration des autres assurances couvrant les
mêmes risques et les sanctions applicables ;
- les conditions et les modalités de déclaration à faire en cas de sinistre ;
-les délais dans lesquels l’indemnité, le capital ou la rente est payé;
- la prescription des actions dérivant du contrat d’assurance ;
- la procédure et les règles relatives à l’estimation des dommages en vue de la détermination
de l’indemnité pour les assurances autres que les assurances de responsabilité.
Les polices des sociétés d’assurances mutuelles doivent constater la remise à l’adhérent du
texte entier des statuts de la société ;
Article 13: durée du contrat d’assurance
La durée du contrat est fixée par la police. La durée du contrat doit être mentionnée en
caractères très apparents dans la police.
La police doit également mentionner que la durée de la tacite reconduction ne peut, en aucun
cas, et nonobstant toute clause contraire, être supérieure à une année.
Article 14: preuve du contrat d’assurance- avenant- note de couverture
Le contrat d’assurance est rédigé par écrit dans la langue officielle de la République de
Guinée. Il est rédigé en caractères apparents.
Toute addition ou modification au contrat d’assurance primitif doit être constaté par un
avenant signé des parties.
Les présentes dispositions ne font pas obstacle à ce que, même avant la délivrance de la police
ou de l’avenant, l’assureur ou l’assuré soient engagés l’un à l’égard de l’autre par la remise
d’une note de couverture.
Article 15: mandat - assurance pour compte
L’assurance peut être contractée en vertu d’un mandat général ou spécial ou même sans
mandat, à l’autre ou au porteur ou pour le compte d’une personne déterminée. Dans ce dernier
cas, l’assurance profite à la personne pour le compte de laquelle elle a été conclue, alors
même que la ratification n’aurait lieu qu’après le sinistre.
Les polices à ordre se transmettent par voie d’endossement, même en blanc.
L’assurance peut aussi être contractée pour le compte de qui il appartiendra.
Cette déclaration vaudra, tant comme assurance au profit du souscripteur de la police que
comme stipulation pour autrui au profit du bénéficiaire connu ou éventuel de ladite clause.
Le souscripteur d’une assurance contractée pour le compte de qui il appartiendra, sera seul
tenu au paiement de la prime envers l’assureur.
Les exceptions que l’assureur aurait pu lui opposer seront également opposables au
bénéficiaire de la police quel qu’il soit.

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Le présent article ne sera toutefois applicable aux contrats d’assurance sur la vie que dans les
conditions prévues par l’article 198 ci-après.
Article 16: transmission du contrat d’assurance
Le contrat d’assurance peut être à personne dénommée, à ordre ou au porteur.
Les contrats à ordre se transmettent par voie d’endossement, même en blanc.
Le contrat d’assurance sur la vie peut être à ordre. Il ne peut être au porteur.
L’endossement d’un contrat sur la vie à ordre doit, à peine de nullité, être daté, indiquer le
nom du bénéficiaire de l’endossement et être signé de l’endosseur.
Article 17: opposabilité des exceptions
L’assureur peut opposer au porteur de la police ou au tiers qui en invoque le bénéfice, les
exceptions opposables au souscripteur originaire.

Article 18: résiliation du contrat


La durée du contrat est fixée par les parties contractantes. Les conditions de résiliation sont
régies par les dispositions afférentes à chaque catégorie d’assurance. Sous réserve des
dispositions relatives aux assurances de personnes, l’assuré et l’assureur peuvent, dans les
contrats à durée supérieure à trois (3) ans, demander la résiliation du contrat tous les trois (3)
ans, sous réserve d’un préavis de trois (3) mois.

CHAPITRE III : COMPETENCES ET PRESCRIPTIONS


Article 19: compétence
Dans toutes les instances relatives à la fixation et au règlement des indemnités dues, le
défendeur (assureur ou assuré) sera assigné devant le tribunal du domicile de l’assuré ; de
quelques espèces d’assurances qu’il s’agisse, sauf en matière d’immeubles ou de meubles par
nature, auquel cas, le défendeur sera assigné devant le tribunal de la situation des objets
assurés.
Toutefois, en matière d’immeubles ou de meubles par nature, le défendeur est assigné devant
le tribunal du lieu de situation des risques. S’il s’agit d’assurances contre les accidents de
toute nature, l’assuré pourra assigner l’assureur devant le tribunal du lieu où s’est produit le
fait dommageable.
Article 20: prescription biennale ou quinquennale
Toutes les actions dérivant d’un contrat d’assurance sont prescrites par deux ans à compter de
l’événement qui y donne naissance.
Toutefois, ce délai ne court :
1°) En cas de réticence, omission, déclaration fausse ou inexacte sur le risque couru que du
jour où l’assureur en a eu connaissance.
2°) En cas de sinistre, que du jour où les intéressés en ont eu connaissance, s’ils prouvent
qu’ils l’ont ignoré jusque-là.
Quand l’action de l’assuré contre l’assureur a eu pour cause le recours d’un tiers, le délai de la
prescription ne court que du jour où ce tiers a exercé une action en justice contre l’assuré ou a
été indemnisé par ce dernier.
La prescription est portée à cinq ans dans les contrats d’assurance sur la vie lorsque le
bénéficiaire est une personne distincte du souscripteur et, dans les contrats d’assurance contre

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les accidents atteignant les personnes, lorsque les bénéficiaires sont les ayants droit de
l’assuré décédé.
Article 21: durée de la prescription
La prescription de deux ans, court même contre les mineurs, les interdits et tous les
incapables. Elle ne peut être abrégée par une clause de la police.
Article 22: interruption de la prescription
La prescription est interrompue par une des causes ordinaires d’interruption et par la
désignation d’experts à la suite d’un sinistre. L’interruption de la prescription de l’action peut,
en outre, résulter, soit de l’envoi d’une lettre recommandée avec accusé de réception adressée
par l’assureur à l’assuré en ce qui concerne l’action en paiement de la cotisation ou de la
prime et par l’assuré à l’assureur en ce qui concerne le règlement d’une indemnité de sinistre
ou d’une prestation.

CHAPITRE IV : OBLIGATIONS DE L’ASSUREUR ET DE


L’ASSURE, DES NULLITES ET DES RESILIATIONS
Section I : les obligations de l’assureur
Article 23: exclusions et faute intentionnelle ou dolosive
Les pertes et les dommages occasionnés par des cas fortuits ou causés par la faute de l’assuré,
sont à la charge de l’assureur, sauf exclusion formelle et limitée contenue dans la police.
Toutefois, l’assureur ne répond pas, nonobstant toute convention contraire, des pertes et
dommages provenant d’une faute intentionnelle ou dolosive de l’assuré.
La preuve de la faute intentionnelle est à la charge de l’assureur.
Article 24: dommages causés par les personnes ou biens dont l’assuré est civilement
responsable
L’assureur est garant des pertes et dommages causés par des personnes dont l’assuré est
civilement responsable en vertu des dispositions du Code Civil, quelques que soient la nature
et la gravité des fautes de ces personnes.
Article 25: paiement des sinistres
Lors de la réalisation du risque où à l’échéance du contrat, l’assureur est tenu de payer dans le
délai convenu l’indemnité ou la somme déterminée d’après le contrat.
L’assureur ne peut être tenu au – delà de la somme assurée.
Article 26: faillite d’une entreprise d’assurance
En cas de faillite d’une entreprise d’assurance, les contrats qu’elle détient dans son
portefeuille cessent, de plein droit d’avoir effet trente jours à compter de la publication de la
décision du retrait d’agrément dans un journal d’annonces légales. Les primes sont dues
proportionnellement à la période de garantie. Le syndic peut surseoir au paiement des
sinistres.

Section II : les obligations de l’assuré


Article 27: obligations de déclaration des risques
L’assuré est obligé :

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1°) lors de la conclusion du contrat, de déclarer exactement toutes les circonstances connues
de lui qui sont de nature à faire apprécier par l’assureur les risques qu’il prend à sa charge ;
2°) De payer la prime ou cotisation aux époques convenues ;
3°) De déclarer à l’assureur, les circonstances spécifiées dans la police qui ont pour
conséquence d’aggraver les risques ;
4°) De donner avis à l’assureur, dès qu’il en a eu connaissance et au plus tard dans les cinq
jours, de tout sinistre de nature à entraîner la garantie de l’assureur ;
Les délais de la déclaration ci-dessus ne peuvent être réduits par convention contraire, ils
peuvent se prolonger d’un commun accord entre les parties contractantes.
La déchéance résultant d’une clause du contrat ne peut être opposée à l’assuré qui justifie
qu’il a été mis, par suite d’un cas fortuit ou de force majeure, dans l’impossibilité de faire sa
déclaration dans le délai imparti.
Les dispositions des paragraphes 2èmes, 3ème, 4ème, ci-dessus ne sont pas applicables aux
assurances sur la vie. Le délai prévu au paragraphe 4 n’est pas applicable aux assurances
contre la mortalité du bétail et le vol.
En cas de vol ou en cas de mortalité du bétail, ce délai est fixé à quarante-huit heures.
Les délais ci-dessus peuvent être prolongés d’un commun accord entre les parties
contractantes.
Article 28: réticence ou fausse déclaration intentionnelle
Indépendamment des causes ordinaires de nullité, et sous réserve des dispositions de l’article
216 du Code des assurances, le contrat d’assurance est nul en cas de réticence ou de fausse
déclaration intentionnelle de la part de l’assuré, quand cette réticence ou cette fausse
déclaration change l’objet du risque ou en diminue l’opinion pour l’assureur, alors même que
les risques omis ou dénaturés par l’assuré ont été sans influence sur le sinistre.
Les primes payées demeurent alors acquises à l’assureur qui a le droit au paiement de toutes
les primes échues à titre de dommages et intérêts.
Cette disposition n’est pas applicable aux assurances sur la vie.
Article 29 : fausse déclaration non intentionnelle
L’omission ou la déclaration inexacte de la part de l’assuré dont la mauvaise foi n’est pas
établie n’entraîne pas la nullité de l’assurance.
Si elle est constatée avant tout sinistre, l’assureur a le droit soit de maintenir le contrat
moyennant une augmentation de cotisation ou de prime acceptée par l’assuré, soit de résilier
le contrat dix jours après notification adressée à l’assuré par lettre recommandée, en restituant
la portion de la cotisation ou de la prime payée pour le temps où l’assurance ne court plus.
Dans le cas où la constatation n’a lieu qu’après sinistre, l’indemnité est réduite en proportion
du taux des cotisations ou des primes payées par rapport au taux des cotisations ou des primes
qui auraient été dues, si les risques avaient été complètement et exactement déclarés.
Article 30: paiement de la prime ou de la cotisation
L’assuré a l’obligation de payer la cotisation ou la prime aux dates convenues. Sauf clause
contraire, la cotisation ou la prime est payable au domicile de l’assureur ou du mandataire
désigné par lui à cet effet. A l’exception des contrats renouvelés par tacite reconduction à
l’occasion de leur renouvellement, la garantie de l’assureur, sauf clause contraire, ne prend
effet qu’après le paiement de la première cotisation ou prime ou fraction de cotisation ou
prime due par l’assuré.

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La prise d’effet de la garantie est subordonnée au paiement de la prime par le souscripteur.
Il est interdit aux entreprises d’assurance, sous peine de sanctions prévues à l’article 433, de
souscrire un contrat d’assurance dont la prime n’est pas payée ou de renouveler un contrat
d’assurance dont la prime n’a pas été payée.
Si une cotisation ou prime, ou une fraction de cotisation ou prime, n’est pas payée dix jours
après son échéance, indépendamment du droit pour l’assureur de poursuivre l’exécution du
contrat en justice, la garantie peut être suspendue par l’assureur trente (30) jours après la mise
en demeure de l’assuré, par lettre recommandée adressée au dernier domicile connu de
l’assuré ou de son mandataire chargé de payer les cotisations ou les primes. Au cas où la
cotisation ou la prime annuelle a été fractionnée, la suspension de la garantie, intervenue en
cas de non-paiement d’une des fractions de cotisations ou primes, produit ses effets jusqu’au
terme du contrat sans qu’il soit besoin de renouveler la mise en demeure.
La lettre de mise en demeure, doit indiquer expressément qu’elle est envoyée à titre de mise
en demeure et rappeler la date de l’échéance de la prime ou fraction de prime et reproduire les
dispositions du présent article.
L’assureur a le droit, dix jours à partir de l’expiration du délai fixé à l’alinéa 4 du présent
article, de résilier la police. La résiliation peut se faire par une déclaration de l’assureur
contenue dans la même lettre de mise en demeure, soit dans une nouvelle lettre avec accusé de
réception adressée à l’assuré.
Le contrat non résilié reprend pour l’avenir ses effets, le lendemain à midi, du jour où ont été
payées à l’assureur la ou les primes arriérées ou, en cas de fractionnement de la prime
annuelle, toutes les fractions de primes échues y compris pendant la période de suspension
ainsi que s’il y a lieu les frais de poursuite et de recouvrement.
Les délais fixés par le présent article ne comprennent pas le jour de l’envoi de la lettre avec
accusé de réception. Quand le dernier jour de l’un de ces délais est un jour férié, le délai est
prolongé jusqu’au lendemain.
Toute clause réduisant les délais fixés par les dispositions précédentes ou dispensant
l’assureur de la mise en demeure, est nulle.
Article 31: chèques et effets impayés
Lorsqu’un chèque ou un effet remis en paiement de la prime revient impayé, l’assuré est mis
en demeure de régulariser le paiement dans un délai de dix (10) jours ouvrés à compter de la
réception de l’acte ou de la lettre de mise en demeure. A l’expiration de ce délai, si la
régularisation n’est pas effectuée, le contrat est résilié de plein droit.
La portion de la prime courue reste acquise à l’assureur, sans préjudice des éventuels frais de
poursuite et de recouvrement.
Article 32: aggravation et modification du risque
Quand par son fait, l’assuré aggrave les risques de telle façon que, si le nouvel état de choses
avait existé lors de la souscription du contrat, l’assureur n’aurait pas contracté ou ne l’aurait
fait que moyennant une prime plus élevée, l’assuré doit en faire préalablement la déclaration à
l’assureur par lettre recommandée.
Quand les risques sont aggravés sans le fait de l’assuré celui-ci doit en faire la déclaration par
lettre avec accusé de réception, dans un délai maximum de huit jours à partir du moment où il
a eu connaissance du fait de l’aggravation.

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Dans l’un et l’autre cas, l’assureur a la faculté, soit de résilier le contrat, soit de proposer un
nouveau taux de prime.
Si l’assuré n’accepte pas ce nouveau taux, la police est résiliée et l’assureur, dans le cas du
premier alinéa ci-dessus, conserve le droit de réclamer une indemnité devant les tribunaux.
Toutefois, l’assureur ne peut plus se prévaloir de l’aggravation des risques, quand, après en
avoir été informé de quelque manière que ce soit, il a manifesté son consentement au maintien
de l’assurance, spécialement en continuant à recevoir les primes ou en payant, après un
sinistre, une indemnité.
Lors de la réalisation du risque ou à l’échéance du contrat, l’assureur doit exécuter dans les
délais convenus la prestation déterminée par le contrat et ne peut être tenu au-delà.
L’assureur ne couvre pas les sinistres survenus après expiration ou pendant la période de
suspension du contrat.

Article 33: redressement judiciaire ou liquidation des biens


En cas de redressement judiciaire ou de liquidation de biens de l’assuré, l’assurance subsiste
et constitue une créance d’administration provisoire visée à l’article 1322 du Code des
Activités Economiques (article 108 AUPCAP).
Article 34: décès de l’assuré ou aliénation de la chose
En cas de décès de l’assuré ou d’aliénation de la chose assurée, l’assurance continue de plein
droit au profit de l’héritier ou de l’acquéreur, à charge pour celui-ci d’exécuter toutes les
obligations dont l’assuré était tenu vis-à-vis de l’assureur en vertu du contrat.
Il sera loisible toutefois, soit à l’assureur, soit à l’héritier ou à l’acquéreur de résilier le
contrat. L’assureur pourra résilier la police dans un délai de trois mois à partir du jour où
l’attributaire définitif des objets assurés aura demandé le transfert de la chose à son nom.
En cas d’aliénation de la chose assurée, celui qui aliène est tenu vis-à-vis de l’assureur au
paiement des primes échues, mais il est libéré, même comme garant, des primes à échoir à
partir du moment où il a informé l’assureur de l’aliénation par lettre recommandée.
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables au cas d’aliénation d’un véhicule
terrestre à moteur ou de navire ou de bateau de plaisance.
Lorsqu’il y a plusieurs héritiers ou plusieurs acquéreurs, si l’assurance continue, ils sont tenus
solidairement au paiement des primes.
Il ne peut être prévu le paiement d’une indemnité à l’assureur dans les cas de résiliation ci-
dessus mentionnés.
Est nulle toute clause par laquelle serait stipulée au profit de l’assureur, à titre de dommages
et intérêts, une somme excédant le montant de la prime d’une année dans l’hypothèse de
décès de l’assuré ou d’aliénation de la chose assurée, si l’héritier ou l’acquéreur opte pour la
résiliation du contrat.
Article 35: aliénation de véhicules terrestres à moteur
En cas d’aliénation d’un véhicule terrestre à moteur ou de ses remorques ou de ses semi-
remorques, et seulement en ce qui concerne le véhicule aliéné, le contrat d’assurance est
suspendu de plein droit à partir du cinquième jour de l’aliénation à minuit.
L’assureur est tenu au remboursement du prorata de prime correspondant à la période allant
de la date de cette résiliation à la date d’échéance.

11
A défaut de remise en vigueur du contrat par accord des parties ou de résiliation par l’une
d’elles, la résiliation intervient de plein droit à l’expiration d’un délai de six mois à compter
de l’aliénation.
L’assuré doit informer l’assureur par lettre avec accusé de réception ou tout moyen prévu
dans la police, de la date d’aliénation.
Il ne peut être prévu le paiement d’une indemnité à l’assureur dans les cas de résiliation
susmentionnés.
Les dispositions du présent article sont applicables en cas d’aliénation de navire ou de bateau
de plaisance quel qu’en soit le mode de propulsion utilisé.
L’assureur est tenu au remboursement du prorata de primes correspondant à la période allant
de la date de cette résiliation à la date d’échéance.

Article 36: résiliation pour motif légitime


Si pour la fixation de la prime, il a été tenu compte de circonstances spéciales mentionnées
dans la police aggravant les risques et si ces circonstances viennent à disparaître au cours de
l’assurance, l’assuré a le droit, nonobstant toute convention contraire, de résilier le contrat
sans indemnité, si l’assureur ne consent pas la diminution de prime correspondante, d’après le
tarif applicable lors de la souscription du contrat.
Article 37: erreur ou omission
Dans les assurances où la prime est décomptée soit en raison des salaires, soit d’après le
nombre de personnes ou de choses faisant l’objet du contrat, il peut être stipulé que, pour
toute erreur ou omission dans les déclarations servant de base à la fixation de la prime,
l’assuré devra payer, outre le montant de la prime , une indemnité qui ne pourra en aucun cas,
excéder cinquante pour cent de la prime omise.
Il peut être également stipulé que lorsque les erreurs ou omissions auront, par leur nature, leur
importance ou leur répétition, un caractère frauduleux, l’assureur sera en droit de répéter les
sinistres payés, et ce, indépendamment du paiement de l’indemnité ci-dessus prévue.
Article 38: nullité des clauses de déchéance
Sont nulles:
1°) Toutes clauses générales frappant de déchéance l’assuré en cas de violation des lois ou des
règlements, à moins que cette violation ne constitue un crime ou un délit intentionnel.
2°) Toutes clauses frappant de déchéance l’assuré en raison de simple retard apporté par lui à
la déclaration du sinistre aux autorités ou de productions de pièces, sans préjudice du droit
pour l’assureur de réclamer une indemnité proportionnelle au dommage que ce retard lui a
causé.

TITRE 2 : REGLES RELATIVES AUX ASSURANCES DE


DOMMAGES NON MARITIMES.

12
CHAPITRE 1 : DISPOSITIONS GENERALES

Article 39: principe indemnitaire


L’assurance relative aux biens est un contrat d’indemnités. L’indemnité due par l’assureur à
l’assuré ne peut dépasser le montant de la valeur de la chose assurée au moment du sinistre.
Il peut être stipulé que l’assuré restera obligatoirement son propre assureur, pour une somme
ou une quotité déterminée, ou qu’il supportera une déduction fixée d’avance sur l’indemnité
du sinistre.
Article 40: surassurance
Lorsqu’un contrat d’assurance a été consenti pour une somme supérieure à la valeur de la
chose assurée, s’il y a eu dol ou fraude de l’une des parties, l’autre partie peut en demander la
nullité et réclamer, en outre, des dommages et intérêts.
S’il n’y a eu ni dol, ni fraude, le contrat est valable, mais seulement jusqu’à concurrence de la
valeur réelle des objets assurés et l’assureur n’aura pas droit aux primes pour l’excédent.
Seules les primes échues lui resteront définitivement acquises, ainsi que la prime de l’année
courante quand elle est à terme échu.

Article 41: assurances cumulatives


Celui qui s’assure pour un même intérêt, contre un même risque, auprès de plusieurs
assureurs, doit sauf stipulation contraire, donner immédiatement à chaque assureur
connaissance des autres assureurs.
L’assuré doit, lors de cette communication, faire connaître le nom de l’assureur avec lequel
une autre assurance a été contractée et indiquer la somme assurée.
Quand plusieurs assurances sont contractées sans fraude, soit à la même date, soit à des dates
différentes pour une somme totale supérieure à la valeur de la chose assurée, elles sont toutes
valables et chacune d’elles produisent ses effets en proportion de la somme à laquelle elle
s’applique jusqu’à concurrence de l’entière valeur de la chose assurée.
Cette disposition peut être écartée par une clause de la police adoptant la règle de l’ordre des
dates ou stipulant la solidarité entre les assureurs.
Article 42: sous-assurance
S’il résulte des estimations que la valeur de la chose assurée excède au jour du sinistre la
somme garantie, l’assuré est considéré comme restant son propre assureur pour l’excédent, et
supporte, en conséquence, une part proportionnelle du dommage, sauf convention contraire.
Article 43: intérêt d’assurance
Toute personne ayant intérêt à la conservation d’une chose peut la faire assurer.
Tout intérêt direct ou indirect à la non réalisation d’un risque peut faire l’objet d’une
assurance.

Article 44: vice propre de la chose assurée


Les déchets, diminutions et pertes subies par la chose assurée et qui proviennent de son vice
propre, ne sont pas à la charge de l’assureur, sauf convention contraire.
Article 45: risques de guerre et grèves

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L’assureur ne répond pas, sauf convention contraire, des pertes et dommages occasionnés, soit
par la guerre étrangère, soit par la guerre civile, soit par des émeutes ou par des mouvements
populaires.
Lorsque ces risques ne sont pas couverts par le contrat, l’assuré doit prouver que le sinistre
résulte d’un fait autre que le fait de guerre étrangère. Il appartient à l’assureur de prouver que
le sinistre résulte de la guerre civile, d’émeutes ou de mouvements populaires.
Article 46: perte totale de la chose assurée
En cas de perte totale de la chose assurée résultant d’un événement non prévu par la police,
l’assurance prend fin de plein droit et l’assureur doit restituer à l’assuré la portion de la prime
payée d’avance et afférente au temps pour lequel le risque n’est plus couru.
Article 47: subrogation de l’assureur
L’assureur qui a payé l’indemnité d’assurance est subrogé, jusqu’à concurrence de cette
indemnité, dans les droits et actions de l’assuré contre les tiers qui, par leur fait, ont causé le
dommage ayant donné lieu à la responsabilité de l’assureur.
L’assureur peut être déchargé, en tout ou en partie, de sa responsabilité envers l’assuré, quand
la subrogation ne peut plus s’opérer en faveur de l’assureur par le fait de l’assuré.
Par dérogations aux dispositions précédentes, l’assureur n’a aucun recours contre les enfants,
descendants, ascendants, alliés en ligne directe, préposés, employés, ouvriers ou domestiques
et généralement toute personne vivant habituellement au domicile de l’assuré, sauf le cas de
malveillance commise par une de ces personnes.
Article 48: droit des créanciers sur l’indemnité d’assurance
Les indemnités dues par suite d’assurance contre l’incendie, contre la mortalité du bétail ou
les autres risques sont attribués, sans qu’il n’y ait besoin de délégation expresse, aux
créanciers privilégiés et hypothécaires suivant leur rang.
Néanmoins, les paiements faits de bonne foi avant opposition sont valables.
En cas d’assurance du risque locatif ou de recours de voisin, l’assureur ne peut payer à un
autre que le propriétaire de l’objet loué, le voisin ou le tiers subrogé à leurs droits, tout ou
partie de la somme due, tant que les dits propriétaires, voisin, ou tiers subrogé n’ont pas été
désintéressés des conséquences du sinistre, jusqu’à concurrence de la dite somme.
Article 49: disparition de la chose assurée
L’assurance est nulle, si au moment du contrat, la chose assurée a déjà péri ou ne peut plus
être exposée aux risques.
Les primes payées doivent être restituées à l’assuré, sous déduction des frais exposés par
l’assureur, autre que ceux de commission, lorsque ces derniers auront été récupérés contre
l’agent ou le courtier.
Dans le cas visé au premier alinéa du présent article, la partie dont la mauvaise foi est prouvée
doit à l’autre une somme double de la prime d’une année.

CHAPITRE 2 : ASSURANCE DE
RESPONSABILITE
Article 50: mise en œuvre de la garantie

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Dans les assurances de responsabilité, l’assureur n’est tenu que si, à la suite du fait
dommageable, prévu au contrat une réclamation amiable ou judiciaire est faite à l’assuré par
le tiers lésé.
Les polices d’assurance garantissant des risques de responsabilité civile doivent prévoir qu’en
ce qui concerne cette garantie, aucune déchéance motivée par un manquement de l’assuré à
ses obligations commis postérieurement au sinistre ne sera opposable aux personnes lésées ou
à leurs ayants droit. Elles ne doivent contenir aucune clause interdisant à l’assuré de mettre en
cause son assureur ni de l’appeler en garantie à l’occasion d’un règlement de sinistre.
Article 51: dépens
Les dépens résultant de toute poursuite en responsabilité dirigée contre l’assuré sont à la
charge de l’assureur, sauf convention contraire.
Article 52: reconnaissance de responsabilité et transaction
L’assureur peut stipuler qu’aucune reconnaissance de responsabilité, aucune transaction,
intervenues en dehors de lui, ne lui, seront opposables. L’aveu sur la matérialité d’un fait ne
peut être assimilé à la reconnaissance d’une responsabilité.
Article 53: action directe
L’assureur ne peut payer à un autre que le tiers lésé tout ou partie de la somme due par lui,
tant que ce tiers n’a pas été désintéressé jusqu’à concurrence de la dite somme, des
conséquences pécuniaires du fait dommageable ayant entraîné la responsabilité de l’assuré.

CHAPITRE 3 : ASSURANCE CONTRE


L’INCENDIE
Article 54: définition des dommages garantis
L’assureur contre l’incendie répond de tous dommages causés par conflagration, embrasement
ou simple combustion. Toutefois, il ne répond pas, sauf convention contraire, de ceux
occasionnées par la seule action de la chaleur ou par le contact direct et immédiat du feu ou
d’une substance incandescente s’il n’y a eu ni incendie ni commencement d’incendie
susceptible de dégénérer en incendie véritable.
Article 55: expertise
Les dommages matériels résultant directement de l’incendie ou du commencement d’incendie
sont seuls à la charge de l’assureur, sauf convention contraire.
Si dans les trois mois à compter de la remise de l’état des pertes assorti de justificatifs,
l’expertise n’est pas terminée, l’assuré aura le droit de faire courir les intérêts par sommation ;
si elle n’est pas terminée dans les six mois, chacune des parties pourra procéder
judiciairement.
Article 56: secours et mesures de sauvetage
Sont assimilés aux dommages matériels et directs les dommages matériels occasionnés aux
objets compris dans l’assurance par les secours et par les mesures de sauvetage.
Article 57: disparition pendant l’incendie d’objets assurés
L’assureur répond, nonobstant toute stipulation contraire, de la perte ou de la disparition des
objets assurés survenus pendant l’incendie, à moins qu’il ne prouve que cette perte ou cette
disparition provient d’un vol.

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Article 58: vice propre de la chose assurée
L’assureur ne répond pas des pertes et détériorations de la chose assurée provenant du vice
propre, mais il garantit les dommages d’incendie qui en sont la suite, à moins qu’il ne soit
fondé à demander la nullité du contrat d’assurance.
Article 59: incendie résultant des catastrophes naturelles
En annexe des garanties Incendie et Perte d’exploitation contre l’incendie, les pertes et
dommages résultant d’évènement, de calamités naturelles, tels que tremblement de terre,
éruption de volcan, inondation, raz de marée ou autres cataclysmes, sont couverts totalement
ou partiellement, dans le cadre des contrats d’assurance dommages, moyennant une prime
additionnelle.
Les conditions et modalités d’application du présent article seront précisées, en tant que de
besoin, par voie réglementaire.

CHAPITRE 4 : ASSURANCES DES RISQUES


AGRICOLES
Article 60: définition des risques agricoles
Sont considérés pour l’application du présent Code comme présentant le caractère de risques
agricoles :
- les risques auxquels sont exposées les personnes physiques ou morales qui exercent
exclusivement ou principalement une profession agricole ou connexe à l’agriculture ;
- les risques auxquels sont exposés les membres du personnel employés par ces personnes
physiques ou morales ;
- les risques auxquels sont exposés les membres de la famille des personnes physiques
mentionnées ci-dessus lorsqu’ils vivent avec elles sur leur exploitation.

CHAPITRE 5 : ASSURANCES OBLIGATOIRES

Section 1 : L’assurance des véhicules terrestres à moteur, des remorques et semi-


remorques.
PARAGRAPHE 1er : Personnes Assujetties à l’obligation d’assurance
Article 61: personnes propriétaires de véhicules
Toute personne physique ou toute personne morale autre que l’Etat, dont la responsabilité
civile peut être engagée en raison de dommages subis par des tiers résultant d’atteintes aux
personnes ou aux biens dans la réalisation desquels un véhicule terrestre à moteur, ainsi que
ses remorques ou semi-remorques, est impliqué, doit, pour faire circuler lesdits véhicules, être
couverte par une assurance garantissant cette responsabilité, dans les conditions fixées par le
présent Code.
Les contrats d’assurance couvrant la responsabilité mentionnée au premier alinéa du présent
article doivent également couvrir la responsabilité civile de toute personne ayant la garde ou
la conduite, même non autorisée, du véhicule, à l’exception des professionnels de la
réparation, de la vente et du contrôle de l’automobile, ainsi que la responsabilité civile des
passagers du véhicule objet de l’assurance.

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Les personnes visées à l’alinéa 1er du présent article sont tenues de souscrire, en même temps
que l’assurance de responsabilité civile, une assurance CEDEAO dite carte brune
conformément au protocole A/P1/82 du 28 mai 1982 signé à Cotonou (BENIN).
Les contrats doivent couvrir, en plus de la responsabilité civile des personnes mentionnées au
1er alinéa du présent article, celle du souscripteur du contrat et du propriétaire du véhicule.
L’assureur est subrogé dans les droits que possède le créancier de l’indemnité contre la
personne responsable de l’accident lorsque la garde ou la conduite du véhicule a été obtenue à
l’insu ou contre le gré du propriétaire.
Les membres de la famille du conducteur ou de l’assuré sont considérés comme des tiers au
sens du premier alinéa du présent article.
Article 62: personnes résidant à l’étranger
Les personnes résidant à l’étranger qui font pénétrer en Guinée un véhicule qui n’y est pas
immatriculé, doivent se munir et présenter une carte internationale d’assurance dite « carte
brune CEDEAO ».

A défaut de présentation de cette carte, les personnes visées à l’alinéa premier du présent
article, doivent souscrire aux frontières de la Guinée, une assurance responsabilité civile.
Article 63: professionnels de la réparation, de la vente ou du contrôle
Les professionnels de la réparation, de la vente ou du contrôle de l’automobile sont tenus de
s’assurer pour leur propre responsabilité, celle des personnes travaillant dans leur exploitation,
et celle des personnes ayant la garde ou la conduite du véhicule, ainsi que celle des passagers.
Cette obligation s’applique à la responsabilité civile que les personnes mentionnées au
précédent alinéa peuvent encourir du fait des dommages causés aux tiers par les véhicules qui
sont confiés au souscripteur du contrat en raison de ses fonctions et ceux qui sont utilisés dans
le cadre de l’activité professionnelle du souscripteur du contrat.
Article 64: assurance des remorques ou semi-remorques
L’obligation d’assurance s’applique aux véhicules terrestres à moteur et à leurs remorques ou
semi-remorques.
Par remorque ou semi-remorque, il faut entendre :
1°) les véhicules terrestres construits en vue d’être attelés à un véhicule terrestre à moteur et
destinés au transport de personnes ou de choses ;
2°) tout appareil terrestre attelé à un véhicule terrestre à moteur.
Sauf en cas de réticence ou de fausse déclaration intentionnelle, l’adjonction à un véhicule
terrestre à moteur de petites remorques ou semi-remorques constitue une aggravation du
risque couvert par le contrat garantissant ce véhicule.
Article 65: Trains et tramways
Les dispositions de l’article 61 alinéa1er sont applicables aux propriétaires des trains et des
tramways.

PARAGRAPHE 2 : étendue de l’obligation d’assurance


Article 66: étendue territoriale
L’assurance prévue à l’article 61 doit comporter une garantie de la responsabilité civile
s’étendant à l’ensemble du territoire de la République de Guinée.
Article 67: événements garantis

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L’obligation d’assurance s’applique à la réparation des dommages corporels ou matériels
résultant :
1°) des accidents, incendies ou explosions causés par le véhicule, les accessoires et produits
servant à son utilisation, les objets et substances qu’il transporte ;
2°) de la chute de ces accessoires, objets, substances ou produits.
Article 68: dérogation à l’obligation d’assurance
Par dérogation aux dispositions qui précèdent, l’obligation d’assurance ne s’applique pas à la
réparation :
1°) des dommages subis :
- a) par la personne conduisant le véhicule ;
- b) pendant leur service, par les salariés ou préposés de l’assuré responsables des dommages ;
2°) des dommages ou de l’aggravation des dommages causés par des armes ou des engins
destinés à exploser par modification de structure du noyau de l’atome ou par tout combustible
nucléaire, produit ou déchet radioactif ou par toute source de rayonnements ionisants et qui
engagent la responsabilité exclusive d’un exploitant d’installation nucléaire ;
3°) des dommages atteignant des immeubles, choses ou animaux loués ou confiés au
conducteur à n’importe quel titre ;
4°) des dommages causés aux marchandises et objets transportés, sauf en ce qui concerne la
détérioration des vêtements des personnes transportées, lorsque celle-ci est l’accessoire d’un
accident corporel.
5°) des dommages consécutifs à un usage différent du véhicule tel qu’il est défini dans les
conditions générales du contrat ;
6°) des dommages résultant des opérations de chargement et de déchargement du véhicule.
Article 69: conditions de transport-permis de conduire
Le contrat d’assurance peut, sans qu’il soit contrevenu aux dispositions de l’article 60,
comporter des clauses prévoyant une exclusion de garantie dans les cas suivants :
1°)lorsque, au moment du sinistre, le conducteur n’a pas l’âge requis ou ne possède pas les
certificats, en état de validité, exigés par la réglementation en vigueur pour la conduite du
véhicule, sauf en cas de vol, de violence ou d’utilisation du véhicule à l’insu de l’assuré ;
2°) en ce qui concerne les dommages subis par les personnes transportées, lorsque le transport
n’est pas effectué dans les conditions suffisantes de sécurité conformément à la
réglementation en vigueur.
En outre, le contrat peut comporter des clauses de déchéance non prohibées par la loi sous-
réserve qu’elles soient insérées dans les conditions générales et que la déchéance soit motivée
par des faits postérieurs au sinistre ;
L’exclusion prévue au 1°) du premier alinéa ne peut être opposée au conducteur détenteur
d’un certificat déclaré à l’assureur lors de la souscription ou du renouvellement du contrat,
lorsque ce certificat est sans validité pour des raisons tenant au lieu ou à la durée de résidence
de son titulaire lorsque les conditions restrictives d’utilisation, autres que celles relatives aux
catégories de véhicules, portées sur celui-ci n’ont pas été respectées.

Article 70: exclusions


Sont valables, sans que la personne assujettie à l’obligation d’assurance soit dispensée de
cette obligation dans les cas prévus ci-dessus, les clauses des contrats ayant pour objet
d’exclure de la garantie la responsabilité encourue par l’assuré :

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1°) du fait des dommages causés par le véhicule lorsqu’il transporte des sources de
rayonnements ionisant destinés à être utilisées hors d’une installation nucléaire, dès lors que
lesdites sources auraient provoqué ou aggravé le sinistre ;
2°) du fait des dommages subis par les personnes transportées à titre onéreux, sauf en ce qui
concerne les contrats souscrits par les transporteurs de personnes pour les véhicules servant à
l’exercice de leur profession ;
3°) du fait des dommages causés par le véhicule, lorsqu’il transporte des matières
inflammables, explosives, corrosives ou comburantes et à l’occasion desquels lesdites
matières auraient provoqué ou aggravé le sinistre ; toutefois, la non - assurance ne saurait être
invoquée du chef de transport d’huiles, d’essences minérales ou de produits similaires, ne
dépassant pas cinq cents (500) kilogrammes ou six cents (600) litres, y compris
l’approvisionnement de carburant liquide ou gazeux nécessaire au moteur ;
4°) du fait des dommages survenus au cours d’épreuves, courses, compétitions ou leurs essais,
soumis par la réglementation en vigueur à l’autorisation préalable des pouvoirs publics. Toute
personne participant à l’une de ces épreuves, courses, compétitions ou essais en qualité de
concurrent ou d’organisateur n’est réputée avoir satisfait aux prescriptions du présent titre que
si la responsabilité est garantie par une assurance, dans les conditions exigées par la
réglementation applicable en la matière.

Article 71: franchise sur les dommages matériels


Il peut être stipulé au contrat d’assurance que l’assuré conserve à sa charge une partie de
l’indemnité due au tiers lésé. Le montant de cette franchise ne peut être supérieur à cinq fois
le SMIG mensuel en vigueur au jour du sinistre.
Article 72: inopposabilité des exceptions à l’égard des tiers
Ne sont pas opposables aux victimes ou à leurs ayants droit :
1°) la limitation de garantie prévue à l’article 71, sauf dans le cas où le sinistre n’ayant causé
que des dégâts matériels, le montant de celui-ci n’excède pas la somme fixée par l’Autorité de
tutelle des assurances ;
2°) les déchéances, à l’exception de la suspension régulière de la garantie pour non-paiement
de prime ;
3°) la réduction de l’indemnité applicable conformément à l’article 37 ;
4°) les exclusions de garanties prévues aux articles 69 et 70.
Dans les cas susmentionnés, l’assureur procède au paiement de l’indemnité pour le compte du
responsable.
Il peut exercer contre ce dernier une action en remboursement pour toutes les sommes qu’il a
ainsi payées ou mises en réserve à sa place.
Article 73: clause réputée non écrite - déchéance
Est réputée non écrite à l’égard des tiers, toute clause stipulant la déchéance de la garantie de
l’assuré en raison de condamnation pour conduite en état d’ivresse ou sous l’emprise d’un état
alcoolique.
Toutefois, une telle clause est opposable à l’assuré à l’encontre de qui l’assureur conserve son
droit de recours.
Article 74: véhicules appartenant à l’Etat

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Pour l’utilisation des véhicules appartenant à l’Etat ou mis à sa disposition, non couverts par
un contrat d’assurance et n’ayant pas fait l’objet d’une immatriculation spéciale, il est établi
une attestation de propriété par l’autorité administrative compétente.

PARAGRAPHE 3 : Indemnisation des victimes


Sous paragraphe 1 : champ d’application
Article 75: dispositions générales
Les dispositions du présent Code s’appliquent, même lorsqu’elles sont transportées en vertu
d’un contrat, aux victimes d’un accident causé par un véhicule terrestre à moteur ainsi que ses
remorques ou semi-remorques.
Elles s’appliquent soit lors de la transaction, soit lors de la procédure judiciaire.

Sous paragraphe 2 : Régime juridique de l’indemnisation


Article 76: inopposabilité de la force majeure et du fait d’un tiers
Les victimes, y compris les conducteurs ne peuvent se voir opposer la force majeure ou le fait
d’un tiers par le conducteur ou le gardien d’un véhicule.
Article 77: faute commise par le conducteur
La faute commise par le conducteur du véhicule terrestre à moteur a pour effet de limiter ou
d’exclure l’indemnisation des dommages corporels et matériels qu’il a subis.
Lorsque les circonstances d’une collision entre deux ou plusieurs véhicules ne permettent pas
d’établir les responsabilités encourues, chacun des conducteurs ne reçoit de la part du ou des
autres conducteurs que la moitié de l’indemnisation du dommage corporel ou matériel qu’il a
subi.
Lorsque le conducteur d’un véhicule terrestre à moteur n’en est pas le propriétaire, la faute de
ce conducteur peut être opposée au propriétaire pour l’indemnisation des dommages causés à
son véhicule. Le propriétaire dispose d’un recours contre le conducteur en vertu de la
subrogation.
Article 78: inopposabilité de la faute de la victime
Les victimes, hormis les conducteurs de véhicules terrestres à moteur, sont indemnisées des
dommages résultant des atteintes à leur personne qu’elles ont subis, sans que puisse leur être
opposée leur propre faute à l’exception du cas où elles ont volontairement recherché les
dommages subis.
Les fournitures et appareils délivrés sur prescription médicale donnent lieu à indemnisation
selon les mêmes règles.
La faute commise par la victime a pour effet, de limiter ou d’exclure l’indemnisation des
dommages aux biens que la victime a subis.
Article 79: préjudices par ricochet
Le préjudice subi par les personnes physiques qui établissent être en communauté de vie avec
la victime directe de l’accident peut ouvrir droit à réparation dans les limites ci-après :
- en cas de blessures graves réduisant totalement la capacité de la victime directe, seul (s) le
(s) conjoint (s) sont admis à obtenir réparation du préjudice moral subi, et ce dans la limite de
deux SMIG annuels ;
- en cas de décès de la victime directe, la personne lésée par ricochet est assimilée, selon son
âge, à un enfant majeur ou mineur. La réparation à laquelle elle peut prétendre entre dans la
limite des plafonds fixés par ces textes.

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A ce titre, elle entre parmi les bénéficiaires énumérés aux articles 115 et 116 du présent Code.
La réparation à laquelle, elle peut prétendre entre dans la limite des plafonds fixés par ces
textes.

Sous Paragraphe 3 : Procédure d’offre


Article 80: transmission des Procès-verbaux de constat
Un exemplaire de tout procès-verbal relatif à un accident corporel de la circulation doit être
transmis, aux assureurs concernés par ledit accident par les officiers ou agents de la police
judiciaire ayant constaté l’accident. Le délai de transmission est de trente (30) jours à compter
de la date de l’accident.
Article 81: délai de présentation de l’offre de transaction
Indépendamment de la réclamation que peut faire la victime, l’assureur qui garantit la
responsabilité civile du fait d’un véhicule terrestre à moteur est tenu de présenter dans un
délai maximum de trois mois à compter de l’accident une offre d’indemnité à la victime qui a
subi une atteinte à sa personne. Ce délai court à compter de la réception par l’assureur du
procès-verbal de constat.
En cas de décès de la victime, l’offre est faite à ses ayants droit tels qu’ils sont définis aux
articles 114 et 115 dans les six mois suivant le décès.
L’offre comprend tous les éléments indemnisables du préjudice, y compris les éléments
relatifs aux dommages aux biens lorsqu’ils n’ont pas fait l’objet d’un règlement préalable.
Elle peut avoir un caractère provisionnel lorsque l’assureur n’a pas, dans les trois mois de
l’accident, été informé de la consolidation de l’état de la victime. L’offre définitive
d’indemnisation doit alors être faite dans un délai de trois mois suivant la date à laquelle
l’assureur a été informé de cette consolidation.
En cas de pluralité de véhicules, et s’il y a plusieurs assureurs, l’offre est faite par l’assureur
désigné dans la convention d’indemnisation pour compte d’autrui visée aux articles 116 et
suivants.
Les dispositions qui précèdent ne sont pas applicables aux victimes à qui l’accident n’a
occasionné que des dommages aux biens (véhicules et objets transportés).
Article 82: modalités de transmission du Procès-verbal de constat
A l’occasion de sa première correspondance avec la victime, l’assureur est tenu, à peine de
nullité relative de la transaction qui pourrait intervenir, d’informer la victime qu’elle peut
obtenir de sa part, sur simple demande, la copie du procès-verbal d’enquête de la force
publique et de lui rappeler qu’elle peut à son libre choix, et à ses frais, se faire assister du
conseil de son choix.
Article 83: pénalité pour offre tardive
Lorsque l’offre n’a pas été faite dans les délais impartis à l’article 81, le montant de
l’indemnité produit intérêt de plein droit au double du taux de l’intérêt légal à compter de
l’expiration du délai et jusqu’au jour de l’offre devenue définitive. Cette pénalité est réduite
ou annulée, en raison de circonstances non imputables à l’assureur et notamment lorsqu’il ne
dispose pas de l’adresse de la victime.

Article 84: protection des mineurs et des majeurs sous tutelle


L’assureur doit soumettre au juge de tutelle ou au conseil de famille, compétent suivant les
cas pour l’autoriser, tout projet de transaction concernant un mineur ou un majeur sous tutelle.
Il doit également donner avis sans formalité au juge de tutelle ou au conseil de famille, quinze
21
jours au moins à l’avance, du paiement du premier arrérage d’une rente ou de toute somme
devant être versée à titre d’indemnité au représentant légal de la personne protégée.
Le paiement qui n’a pas été précédé de l’avis requis ou la transaction qui n’a pas été autorisée
peut être annulé à la demande de tout intéressé ou du ministère public à l’exception de
l’assureur.
Toute clause par laquelle le représentant légal se porte fort de la ratification par le mineur ou
le majeur sous tutelle de l’un des actes mentionnés à l’alinéa premier du présent article est
nulle.
Article 85: dénonciation de la transaction par l’assuré
La victime peut, par lettre avec accusé de réception, dénoncer la transaction dans les quinze
jours de sa conclusion pour des motifs de non-respect du présent code.
Toute clause de la transaction par laquelle la victime abandonne son droit de dénonciation est
nulle.
Les dispositions ci-dessus doivent être reproduites en caractères très apparents dans l’offre de
transaction et dans la transaction à peine de nullité relative à cette dernière.
Article 86: paiement des sommes dues
Le paiement des sommes convenues doit intervenir dans le délai d’un mois après l’expiration
du délai de dénonciation fixé à l’article 85.
Dans le cas contraire, les sommes non versées produisent de plein droit, intérêt au taux
d’intérêt légal majoré de moitié durant deux mois, puis à l’expiration de ces deux mois, au
double du taux d’intérêt légal.
Article 87: règlement pour compte
Lorsque l’assureur invoque une exception de garantie légale ou contractuelle prévue à l’article
72, il est tenu de satisfaire aux prescriptions des articles 82 à 86 pour le compte de qui il
appartiendra ; la transaction intervenue pourra être contestée, devant le juge par celui pour le
compte de qui elle aura été faite, sans que soit remis en cause le montant des sommes allouées
à la victime ou à ses ayants droit.
Article 88: saisine de la justice
Lorsque l’assureur qui garantit la responsabilité civile et la victime ne sont pas parvenus à un
accord à l’expiration du délai de trois mois fixé à l’alinéapremier de l’article 81 le litige peut
être porté devant l’autorité judiciaire dans les trois mois qui suivent.
L’indemnité due par l’assureur est calculée suivant les modalités fixées aux articles 108 et
109.
Le juge fixe l’indemnité suivant les modalités prévues aux articles 107 et suivants.
Pour l’application des articles 82 à 86, l’Etat est assimilé à un assureur.
Article 89:renseignements et documents à fournir à l’assureur par la victime
La victime est tenue, à la demande de l’assureur, de lui donner les renseignements ci-après :
1°) Ses noms et prénoms ;
2°) Ses dates et lieu de naissance ;
3°) Son activité professionnelle et l’adresse de son ou de ses employeurs ;
4°) Le montant de ses revenus professionnels avec les justificatifs utiles ;
5°) La description des atteintes à sa personne accompagnée d’une copie du certificat médical
initial et autres pièces justificatives en cas de consolidation ;
6°) La description des dommages causés à ses biens ;
7°) les noms, prénoms et adresses des personnes à sa charge au moment de l’accident ;
22
8°) La liste des tiers payeurs appelés à lui verser des prestations ;
9°) Le lieu où les correspondances doivent être adressées.
La victime est tenue, à la demande de l’assureur, de produire les documents suivants :
1°) Carte d’identité ;
2°) Extrait d’acte de naissance ou jument supplétif y tenant lieu;
3°) Acte de mariage.
Article 90: renseignements et documents à fournir à l’assureur par les ayants droits de
la victime.
Lorsque l’offre d’indemnité doit être présentée aux ayants droit de la victime, à son (ses)
conjoint (s) ou aux personnes mentionnées aux articles 114 et 115, chacune de ces personnes
est tenue, à la demande de l’assureur de lui donner les renseignements ci-après :
1°) ses noms et prénoms ;
2°) ses dates et lieu de naissance ;
3°) les noms et prénoms, date et lieu de naissance de la victime ;
4°) ses liens avec la victime ;
5°) son activité professionnelle et l’adresse de son ou de ses employeurs ;
6°) le montant de ses revenus avec les justificatifs utiles ;
7°) la description de son préjudice, notamment les frais de toute nature qu’elle a exposé du
fait de l’accident ;
8°) la liste des tiers payeurs appelés à verser des prestations, ainsi que leurs adresses ;
9°) le lieu où les correspondances doivent être adressées.
A la demande de l’assureur, les mêmes personnes sont tenues de produire les documents
suivants :
1°) Certificat de décès de la victime ;
2°) Jugement d’hérédité non frappé d’appel ;
3°) Certificat de vie des ayants droit ;
4°) Certificat de genre de mort ;
5°) Actes civiles des ayants droit et leurs pièces d’identité.
Article 91: mentions à apposer sur les correspondances
La correspondance adressée par l’assureur en application des articles 82 et 90 mentionne,
outre les informations prévues à l’article 89, le nom de la personne chargée de suivre le
dossier de l’accident. Elle rappelle à l’intéressé les conséquences d’un défaut de réponse ou
d’une réponse incomplète.
Elle indique que la copie du procès-verbal d’enquête de la force publique qu’il peut demander
en vertu de l’article 82 lui sera délivrée sans frais.
Article 92: contenu de l’offre
L’offre d’indemnité doit indiquer, outre les mentions exigées par l’article 81, l’évaluation de
chaque chef de préjudice et les sommes qui reviennent au bénéficiaire.
L’offre précise, le cas échéant, les limitations ou exclusions d’indemnisation, retenues par
l’assureur, ainsi que leurs motifs.
En cas d’exclusion d’indemnisation, l’assureur n’est pas tenu, dans sa notification, de fournir
les conditions et documents prévus au premier alinéa.
Article 93: avis donné à la victime de l’examen médical
En cas d’examen médical pratiqué en vue de l’offre d’indemnisation mentionnée à l’article
81, l’assureur ou son mandataire avise la victime, quinze jours au moins avant l’examen, de
l’identité et des titres du médecin chargé d’y procéder, de l’objet, de la date et du lieu de

23
l’examen, ainsi que du nom de l’assureur pour le compte duquel il est fait. Il informe en
même temps la victime qu’elle peut se faire assister, à ses frais, d’un médecin de son choix.
Article 94: communication du rapport médical
Dans un délai de vingt jours à compter de l’examen médical, le médecin adresse un
exemplaire de son rapport à l’assureur, à la victime et, le cas échéant, au médecin qui a assisté
celle-ci.
Article 95: recours des tiers payeurs
L’offre d’indemnité doit indiquer, outre les mentions exigées par l’article 81, les créances de
chaque tiers payeur et les sommes qui reviennent au bénéficiaire. Elle est accompagnée de la
copie des décomptes produits par les tiers payeurs.
Si la victime ou ses ayants droit n’a pas communiqué à l’assureur la liste des tiers payeurs, le
paiement effectué est libératoire, les tiers payeurs devront adresser leurs recours à la victime
ou ses ayants droit bénéficiaires de l’indemnité.

Sous paragraphe 4 : Allongement et suspensions des délais


Article 96:déclaration tardive de l’accident à l’assureur
Lorsque l’assureur qui garantit la responsabilité civile du fait d’un véhicule à moteur n’a pas
été avisé de l’accident de la circulation dans le mois de l’accident, le délai prévu au premier
alinéa de l’article 81 pour présenter une offre d’indemnité est suspendu à l’expiration du délai
d’un mois jusqu’à la réception par l’assureur de cet avis.
Article 97: cas du décès de l’assuré postérieur à l’accident
Lorsque la victime d’un accident de la circulation décède plus d’un mois après le jour de
l’accident, le délai prévu à l’article 81 pour présenter une offre d’indemnité aux héritiers et,
s’il y a lieu, au conjoint de la victime est prorogé du temps écoulé entre la date de l’accident
et le jour du décès.
Article 98: retard dans la communication des documents justificatifs
Si, dans un délai de six semaines à compter de la présentation de la correspondance, par
laquelle l’assureur demande les renseignements qui doivent lui être adressées conformément
aux articles 89 et 90 ci-dessus, l’assureur n’a reçu aucune réponse ou qu’une réponse
incomplète, le délai prévu au premier alinéa de l’article 81 est suspendu à compter de
l’expiration du délai de six semaines et jusqu’à la réception de la lettre contenant les
renseignements demandés.
Article 99: absence de réponse ou réponse incomplète de la victime
Si l’assureur n’a reçu aucune réponse ou qu’une réponse incomplète dans les six semaines de
la présentation de la correspondance par laquelle, informé de la consolidation de l’état de la
victime, il a demandé à cette dernière ceux des renseignements mentionnés à l’article 89 qui
lui sont nécessaires pour présenter l’offre d’indemnité, le délai prévu au premier alinéa de
l’article 81 est suspendu à compter de l’expiration du délai de six semaines jusqu’à la
réception de la réponse contenant les renseignements demandés.
Article 100: nouvelle demande de l’assureur : délai de l’offre en cas de réponse
incomplète
Lorsque la victime, ou ses ayants droit ne fournissent qu’une partie des renseignements
demandés par l’assureur dans sa correspondance et que la réponse ne permet pas, en raison de
l’absence de renseignements suffisants, d’établir l’offre d’indemnité, l’assureur dispose d’un
délai d’un mois à compter de la réception de la réponse incomplète pour présenter à
l’intéressé une nouvelle demande par laquelle il lui précise les renseignements qui font défaut.

24
Dans le cas où l’assureur n’a pas respecté ce délai, la suspension des délais prévue aux articles
98 et 99 cesse à l’expiration d’un délai d’un mois à compter de la réception de la réponse
incomplète, lorsque celle-ci est parvenue au-delà du délai de six semaines mentionné aux
mêmes articles ; lorsque la réponse incomplète, est parvenue dans le délai de six semaines
mentionné aux articles 98 et 99 et que l’assureur n’a pas demandé dans un délai de quinze
jours à compter de sa réception les renseignements nécessaires, il n’y a pas lieu à suspension
des délais prévus à l’article 81.
Article 101: refus d’examen médical par la victime ou contestation du choix du médecin
Lorsque la victime ne se soumet pas à l’examen médical mentionné à l’article 93 ci-dessus ou
lorsqu’elle élève une contestation sur le choix du médecin sans qu’un accord puisse intervenir
avec l’assureur, la désignation, à la demande de l’assureur, d’un médecin à titre d’expert d’un
commun accord entre le médecin de l’assureur et le médecin de la victime, proroge d’un mois
le délai imparti à l’assureur pour présenter l’offre d’indemnité.

Article 102: divergence sur les conclusions de l’expertise médicale


S’il y a divergence sur les conclusions de l’examen médical, l’expert de l’assureur et l’expert
désigné par la victime désignent un tiers expert d’un commun accord. L’avis de ce dernier
s’impose. Le délai imparti à l’assureur pour présenter l’offre d’indemnité est prorogé d’un
mois.
Lorsque la victime réside à l'étranger, les délais qui lui sont impartis en vertu des articles 98 et
99 ci-dessus sont augmentés d'un mois. Le délai imparti à l'assureur pour présenter l'offre
d'indemnité est prorogé de la même durée.

Sous paragraphe 5 : Recours des tiers payeurs


Article 103: prestations ouvrant droit à recours
Ouvrent droit à un recours contre la personne tenue à réparation les prestations à caractères
indemnitaires énumérés ci-dessous :
- En cas de décès :
* les capitaux décès versés par les organismes sociaux quels qu’ils soient ;
* les rentes et pensions de réversion servies par ces organismes ou par les débiteurs divers au
profit du ou des conjoints survivants ainsi que des enfants de la victime.
- En cas de blessure :
. Les prestations versées par les organismes sociaux au titre :
* des frais de traitement médical et de rééducation ;
* des prestations en espèces pour incapacité temporaire ou permanente ;
.les salaires et les accessoires du salaire maintenus par l'employeur ;
.les prestations versées par les groupements mutualistes;
.les prestations servies par l'assureur qui a indemnisé l'assuré dans le cadre d'un contrat
d'avance sur recours.
Article 104:créances des tiers payeurs
La demande adressée par l’assureur à un tiers payeur en vue de la production de ses créances
indique les noms, prénoms, adresse de la victime, l’activité professionnelle et l’adresse de son
ou de ses employeurs.
Le tiers payeur précise à l’assureur pour chaque somme dont il demande le remboursement la
disposition législative, réglementaire ou conventionnelle en vertu de laquelle cette somme est
due à la victime.
25
Dans tous les cas, le défaut de production des créances des tiers, dans un délai de quatre mois
à compter de la demande émanant de l’assureur, entraîne déchéance de leurs droits à
l’encontre de l’assureur et de l’auteur du dommage.
Dans le cas où la demande émanant de l’assureur ne mentionne pas la consolidation de l’état
de la victime, les créances produites par les tiers payeurs conservent un caractère
provisionnel.

Sous paragraphe 6 : Prescription


Article 105: délai de prescription
Les actions en responsabilité civile extracontractuelle, auxquelles le présent code est
applicable, se prescrivent par un délai maximum de cinq ans à compter de l’accident.

Sous paragraphe 7 : Modalités d’indemnisation des préjudices subis par la victime


directe.
Article 106: préjudices indemnisables
Les seuls préjudices susceptibles d’être indemnisés sont ceux mentionnés aux articles 108 à
116.
Article 107: frais
Les frais de toute nature peuvent être, soit remboursés à la victime sur présentation des pièces
justificatives, soit être pris en charge directement par l’assureur du véhicule ayant causé
l’accident.
Toutefois, leur coût n’excède pas deux fois le tarif homologué par le ministère chargé de la
Santé.
En cas d’évacuation sanitaire à la suite d’une expertise médicale, les couts ne sauraient
excéder une fois le tarif le plus élevé des hôpitaux publics du pays d’accueil.
Les frais futurs raisonnables et indispensables au maintien de l’état de santé de la victime
postérieurement à la consolidation font l’objet d’une évaluation forfaitaire après avoir
recueilli l’avis d’un expert.
A la demande de la victime, l’assureur du véhicule ayant causé l’accident ou du véhicule dans
lequel la victime était transportée est tenu de délivrer, dans la limite des tarifs prévus ci-
dessus, une lettre de garantie pour la prise en charge des frais médicaux.
Article 108: incapacité temporaire
La durée de l’incapacité temporaire est fixée par expertise médicale. L’indemnisation n’est
due que si l’incapacité se prolonge au-delà de huit jours.
En cas de pertes de revenus, l’évaluation du préjudice est basée :
- pour les personnes salariées sur le revenu net (salaires, avantages ou primes de nature
statutaire) perçu au cours des six mois précédent l’accident ;
- pour les personnes non salariées disposant de revenus sur les déclarations fiscales des deux
dernières années précédant l’accident ;
- pour les personnes majeures ne pouvant justifier de revenus, sur la base du SMIG fixé par le
Ministère en charge de la fonction publique et modifié en tant que de besoin en fonction de
l’évolution de la situation économique.
Dans les deux premiers cas, l’indemnité mensuelle à verser est plafonnée à trois fois le
montant visé à l’alinéa précédent.

26
Article 109: incapacité permanente
a) préjudice physiologique
Le taux d’incapacité est fixé par expertise médicale en tenant compte de la réduction de
capacité physique.
Ce taux varie de 0 à 100% par référence au barème médical adopté par l’Autorité de tutelle
des assurances, figurant en annexe au présent code.
L’indemnité prévue dans le cas où l’assureur et la victime ne sont pas parvenus à un accord
dans le délai fixé à l’article 88 est calculé suivant l’échelle de valeur de points d’incapacités
ci-dessous.

Valeur du point d’IP (en pourcentage du SMIG annuel)

Age du blessé
Taux Moins De 15 De 20 De 25 De 30 De 40 De 60 De 70
d’IP en de 15 ans à ans à ans à ans à ans à à 69 ans et
% ans 19 ans 24 ans 29 ans 39 ans 59 ans ans plus
Jusqu’ à
5 6 6 6 6 6 6 5 5

De 6 à
10 12 12 12 12 12 12 10 10

De 11 à
15 14 14 14 14 14 12 12 10

De 16 à
20 16 16 14 14 14 12 12 10

De 21 à
30 17 17 16 16 16 14 14 12

De 31 à
40 18 18 17 17 16 14 14 13

De 41 à
50 18 18 18 17 17 16 15 13

De 51 à
70 19 19 19 18 18 17 16 14

De 71 à
90 25 20 20 19 19 18 17 15
27
De 91 à
100 29 24 24 22 22 20 19 18

28
b) préjudice économique
Ce préjudice n’est indemnisé que s’il est lié à l’attribution d’un taux d’incapacité permanente
d’au moins 50%.
L’indemnité est calculée :
- pour les salariés, en fonction de la perte de salaire réelle et justifiée,
- pour les actifs non-salariés, en fonction de la perte de revenus établie et justifiée.
Dans tous les cas, l’indemnité est plafonnée à sept (7) fois le SMIG annuel.
c) Préjudice moral :
Ce préjudice n'est indemnisé que s'il est lié à l'attribution d'un taux d'incapacité permanente
d'au moins 80%.
L'indemnité est fixée à une fois le montant du SMIG annuel.
Article 110:assistance d’une tierce personne
La victime n’a droit à une indemnité pour assistance d’une tierce personne qu’à la condition
que le taux d’incapacité permanente soit au moins égal à 80% selon le barème indiqué à
l’article 109.
L’assistance doit faire l’objet d’une prescription médicale expresse confirmée par expertise.
L’indemnité allouée à ce titre est plafonnée à 25% de l’indemnité fixée pour l’incapacité
permanente.
Article 111:souffrance physique et préjudice esthétique
La souffrance physique (ou pretium doloris) et le préjudice esthétique sont indemnisés
séparément.
Ils sont qualifiés par expertise médicale et indemnisés selon le barème ci-dessous exprimé en
pourcentage du montant du SMIG annuel.
1) très léger ; 5%
2) léger ; 10%
3) modéré ; 20%
4) moyen ; 40%
5) assez important ; 60%
6) important ; 100%
7) très important ; 150%
8) exceptionnel ; 300%
Article 112:préjudice de carrière
Le préjudice de carrière s’entend :
- soit de la perte de chance certaine d’une carrière à laquelle peut raisonnablement espérer un
élève ou un étudiant de l’enseignement primaire, supérieur ou leur équivalent ;
- soit de la perte de carrière subie par une personne déjà engagée dans la vie active.
Dans le premier cas, l’indemnité à allouer ne saurait dépasser douze mois de bourse officielle
de la catégorie correspondante. Un texte règlementaire détaille les catégories de bourses.
Dans le second cas, l’indemnité est limitée à six mois de revenus calculés et plafonnés dans
les conditions de l’article 109 ci-dessus.

29
Les indemnités ci-dessus ne peuvent être cumulées. En cas de désaccord entre l’assureur et la
victime sur la réalité du préjudice, ces indemnités sont fixées dans les limites ci-dessus par le
juge compétent.
Le désaccord ne saurait faire obstacle au règlement des autres indemnités.
Sous Paragraphe 8 : Modalités d’indemnisation des préjudices subis par les ayants
droit.
Article 113:frais funéraires
Les frais funéraires sont remboursés sur présentation des pièces justificatives et dans la limite
du montant du SMIG annuel.
Article 114:préjudices économiques des ayants droits du décédé
Chaque (s) conjoint (s) et enfant (s) à charge recevra un capital égal au produit d’un
pourcentage des revenus annuels, dûment prouvés, du décédé par la valeur du prix de un franc
de rente correspondant à son âge, selon la table de conversion figurant en annexe.
A défaut de revenus justifiés, le calcul du préjudice économique subi par les personnes
précitées est effectué, dans les mêmes conditions, sur la base d’un revenu fictif correspondant
à un SMIG annuel fixé. La capitalisation est limitée à vingt et un ans pour les enfants sauf
s’ils justifient de la poursuite d’études supérieures, auquel cas la limite est reportée à vingt-
cinq ans.
Les pourcentages de répartition des revenus du décédé entre les membres de sa famille (son
ou ses conjoint (s) sont indiqués dans les tableaux ci-après :
Clé de répartition jusqu’à 4 enfants à charge
Ascendants avec Conjoint(s) avec Enfant(s) avec Enfants orphelins
En pourcentage des répartition répartition répartition doubles avec
revenus uniforme entre les uniforme entre les uniforme entre répartition uniforme
ascendants conjoints les enfants entre les orphelins
5 40 30 50
% du revenu à
capitaliser selon l’âge
du bénéficiaire

Clé de répartition au-delà de 4 enfants à charge


Ascendants avec Conjoint(s) Enfant(s) avec Enfant(s) orphelins
répartition uniforme avec répartition répartition doubles avec
entre les ascendants uniforme entre uniforme entre les répartition
les conjoints enfants uniforme entre les
orphelins
% du revenu à 5 35 40 50
capitaliser
selon l’âge du
bénéficiaire
Les quotités ci-dessus sont réparties entre les enfants à charge, les ascendants en ligne directe
(père et mère) et les conjoints, d'une manière égale à l'intérieur de chacun des groupes de
bénéficiaires.
Dans le cas où une famille comprend à la fois des orphelins simples et des orphelins doubles,
le tableau à retenir est celui des orphelins double.

30
L’indemnité globale revenant aux ayants droit au titre du préjudice économique est plafonnée
à soixante fois le montant du SMIG annuel.
Article 115: préjudice moral des ayants droits du décédé
Seul le préjudice moral du ou des conjoints, des enfants mineurs, des enfants majeurs, des
ascendants et des frères et sœurs est indemnisé.
Les indemnités sont déterminées selon le tableau ci-dessous, par bénéficiaire :
En pourcentage
du SMIG fixé par
l’Autorité en
charge de
l’emploi
Conjoint (s) 150
Enfants mineurs 75
Enfants majeurs 50
Ascendants 50
(1erdegré)
Frères et sœurs 25
En cas de pluralité d’épouses survivantes, le montant total des indemnités qui leur sont
allouées au titre de leur préjudice moral ne peut excéder 300 % du montant du SMIG annuel.
Toutefois, les indemnités de l’ensemble des bénéficiaires donnent lieu à réduction
proportionnelle lorsque leur cumul dépasse de 15 fois le montant du SMIG annuel.
Sous paragraphe 9- Indemnisation pour compte d’autrui
9-1. Le mandat
Article 116: collision provoquée par plusieurs véhicules
En cas de collision ne mettant en cause qu’un seul véhicule, la procédure d’offre incombe à
l’assureur de responsabilité civile de ce véhicule quelque soit la qualité de la victime :
personne transportée ou tiers circulant (piéton, cycliste, charretier…)
Lorsque plusieurs véhicules participent à la survenance d’un accident à conséquences
corporelles, l’offre d’indemnisation aux victimes intervient selon les modalités ci-après.
Article 117: choix du meneur de la procédure
En cas de collision provoquée par plusieurs véhicules, la procédure d’offre incombe :
- vis-à-vis des personnes transportées, à l’assureur de responsabilité du véhicule dans lequel
les victimes ont pris place ;
- à l’égard des tiers circulants, par l’assureur du véhicule qui a heurté la victime. Si ce
véhicule n’est pas identifié, l’offre est présentée par l’assureur du véhicule dont le numéro de
la plaque d’immatriculation est le plus ancien.
- à tout moment l’assureur qui estime que la responsabilité de son assuré est prépondérante,
peut revendiquer la gestion du dossier.
Article 118: responsable de la procédure d’offre
Dans les rapports entre les conducteurs, régis par l’article 117 du présent code, et pour les
dommages corporels et matériels, la procédure d’offre incombe s’il y a lieu :
- en cas de collision entre deux véhicules, à l’assureur désigné par le barème de responsabilité
annexée au présent Code ;
31
- en cas de collision mettant en cause plus de deux véhicules, par l’assureur du véhicule dont
le numéro de la plaque d’immatriculation est le plus faible.
Article 119: responsabilité du payeur pour compte
L’assureur qui intervient pour le compte d’autrui reçoit mandat d’agir comme s’il s’agissait
de ses propres intérêts.
Les intérêts de retard éventuellement supportés restent à sa charge.
Article 120: subrogation du payeur pour compte
L’assureur qui a versé les sommes dues à la victime ainsi qu’aux tiers payeurs est subrogé
dans les droits des personnes indemnisées à concurrences des paiements effectués.
Article 121: répertoire des médecins et experts techniques
L’Association Professionnelle des Assureurs de Guinée soumet à l’approbation de l’Autorité
de tutelle des assurances la liste des médecins et experts techniques justifiant :
- la qualité d’experts judiciaire inscrit sur la liste établie à cet effet ;
- la possession des diplômes appropriés ;
- une expérience de cinq années d’activité ininterrompue dans le domaine concerné
Ce répertoire est mis à jour chaque année.
Les conditions et modalités d’application du présent article sont précisées, en tant que de
besoin, par voie réglementaire.
9.2- Le recours après paiement pour compte
Article 122: incontestabilité du paiement pour compte
Les paiements effectués en conformité avec les dispositions du présent Code ne peuvent
donner lieu à contestation.
Article 123: partage de responsabilité des assureurs
La contribution des assureurs après indemnisation des lésés par l’assureur mandaté s’établit,
vis-à-vis de chacune des victimes, en fonction de la part de responsabilité incombant à chaque
conducteur.
Les responsabilités sont déterminées selon le barème annexé au présent Code.
Ce barème s’applique également pour l’indemnisation directe des victimes lorsque le sinistre
n’a occasionné que des dommages matériels.
En cas d’impossibilité de se prononcer sur l’entendue des responsabilités encourues, le
montant du dommage indemnisé est partagé entre les assureurs de responsabilité par parts
égales. La part non acquittée par un co-auteur inconnu ou non assuré et insolvable est
supportée par le Fonds de Garantie Automobile (FGA).
Article 124: contribution en cas de responsabilité non déterminée
Lorsque les responsabilités ne peuvent être établies, chaque conducteur conserve à sa charge
la moitié des dommages matériels et corporels qu’il a subis ou que ses ayants droits ont subis
du fait du dommage.
L’autre moitié indemnisée en vertu du mandat est supportée par parts égales par les assureurs
de responsabilité civile de chacun des autres co-auteurs ayant participé à la collision.
9.3 La conciliation et l’arbitrage
Article 125: commission d’arbitrage
Les conflits nés de l’exercice des recours sont obligatoirement soumis à un arbitrage auprès
de la commission d’arbitrage créée à cet effet.

32
Les membres composant la commission d’arbitrage rendent leur sentence en qualité
d’amiables compositeurs dans le mois de leur saisine. Leur mandat leur est dévolu par
l’association Professionnelle des Assureurs de Guinée.
Une instruction de l’autorité des tutelles des assurances fixe la composition et les règles de
fonctionnement de la Commission d’arbitrage.
Article 126: intérêt de retard
Les sommes réclamées et dues, non remboursées portent intérêt au taux d’intérêt légal à
compter du mois écoulé suivant la date de notification de la décision de la commission
d’arbitrage.
Section 2 : autres assurances obligatoires.
Article 127: personnes, sociétés et organismes assujettis à l’obligation d’assurance
Hormis l’assurance des véhicules terrestres à moteur, les sociétés et établissements relevant
des secteurs économiques civils sont tenus de s’assurer pour leur responsabilité civile vis-à-
vis des tiers.
Sont soumis à l’assurance de responsabilité civile professionnelle :
- les entreprises du bâtiment, les architectes, entrepreneurs, contrôleurs techniques et
autres intervenants, personne physique ou morale dont la responsabilité civile peut être
engagée à propos des travaux de construction, de restauration ou de réhabilitation
d’ouvrage ;
les entreprises de chaudronnerie et menuiserie, de réparation et d’entretien de véhicules
automobiles (garage, vulcanisation, charge de batteries) ainsi que les boulangeries, les hôtels
et salles des spectacles ; les organisations des centres de vacances, de voyages et d’excursions
y compris les excursions d’études encadrées par des éducateurs et encadreurs dans le cadre
normal de leur activité ;
– les établissements sanitaires civils et tous les membres des corps médicaux, paramédical et
pharmaceutique exerçant à titre privé ;
- Les établissements qui procèdent au prélèvement et/ou à la modification du sang humain en
vue de son utilisation thérapeutique ;
- Les organismes exploitant un aérodrome ou un port ou d’engins de remontée mécanique
pour le transport de personnes ;
- les sociétés de dépôts et les stations de vente de produits pétroliers (carburants et gaz) ou
chimiques ;
- les personnes physiques ou morales quelle que soit leur nationalité, bénéficiant d’un contrat
d’étude, de construction ou d’essai en République de Guinée ;
– l’assurance des importations en Guinée par l’importateur que ce soit une personne physique
ou morale de droit public ou privé à l’exception des effets personnels ;
- toutes associations, ligues, fédérations et groupements sportifs ayant pour objet de préparer
et organiser toutes épreuves ou compétitions sportives ;
Les risques situés en Guinée, les personnes qui y sont domiciliées ainsi que les responsabilités
qui s’y rattachent doivent être assurés par des contrats souscrits et gérés par des entreprises
d’assurance agréées en République de Guinée.
Sont nuls les contrats souscrits en contravention des dispositions du présent article.
Article 128: obligations des sociétés minières
Le titulaire d’un titre minier ou de carrière ainsi que les entreprises travaillant pour leur
compte sont tenus de se conformer aux dispositions du présent code. La couverture de tous
les risques inhérents à leurs activités en Guinée est obligatoire et se fait auprès d’une ou de
plusieurs sociétés d’assurances agréées en République de Guinée.

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TITRE 3 : REGLES RELATIVES AUX ASSURANCES
MARITIMES ET AERIENNES

CHAPITRE I : REGLES RELATIVES AUX ASSURANCES


MARITIMES
Article 129: dispositions générales
Tout navire immatriculé en République de Guinée doit être assuré auprès d’une société
d’assurance agréé en Guinée, pour les dommages qu’il peut subir ainsi que pour les recours
des tiers, dans le sens de l’article 127 de la présente loi.
Tout transporteur maritime est tenu de s’assurer auprès d’une société d’assurance agréée en
République de Guinée pour sa responsabilité civile à l’égard des personnes et marchandises
transportées, ainsi que des tiers.
La somme garantie en vue de permettre la réparation des dommages causés aux personnes
transportées ne doit pas être inférieure aux limites de la responsabilité du transporteur fixées
par la législation en vigueur en la matière.
Tout importateur de marchandises ou de biens d’équipement transportés par voie maritime,
doit souscrire une assurance garantissant ses importations, auprès d’une société d’assurance
agréée en République de Guinée.
Les conditions et modalités d’application du présent article sont précisées par voie
règlementaire.
Article 130: rédaction d’un écrit et mentions obligatoires du contrat d’assurance
maritime
Le contrat d'assurance maritime est constaté par une police. Avant l'établissement de la
police, la preuve de l'engagement des parties peut être établie par tout autre document écrit,
notamment la note de couverture.
La preuve du contrat d’assurance doit être faite par écrit.
Le contrat d'assurance doit comporter:
- la date et lieu de souscription;
- les noms et les domiciles des parties contractantes, le cas échéant, avec l'indication que le
souscripteur agit pour le compte d'un bénéficiaire déterminé ou pour le compte de qui
appartiendra;
- la chose ou l'intérêt assuré;
- les risques assurés et les risques exclus ;
- le lieu des risques;
- la durée des risques garantis;
- la somme assurée;
- le montant de la prime d'assurance;
- la clause à ordre ou au porteur, si elle a été convenue;
- les signatures des parties contractantes.
Article 131 : clause « Franc d’avaries »
La clause « Franc d’avarie » affranchit l’assureur de toutes avaries, soit communes, soit
particulières, excepté dans les cas qui donnent ouverture au délaissement. Dans ces cas
l’assuré a l’option entre le délaissement et l’action d’avarie.

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Article 132: effet du contrat
L'assurance ne produit aucun effet lorsque les risques n'ont pas commencé dans les deux mois
de la conclusion du contrat ou de la date qui a été fixée pour la prise d'effet des risques, sauf si
un nouveau délai a été convenu.
Ce délai n'est applicable aux polices d'abonnement que sur le premier aliment. Au sens du
présent article, le premier aliment constitue le premier acte par lequel l'assuré donne effet à la
police d'abonnement.
Article 133: évènements assurés
L'assureur couvre le dommage matériel causé selon le cas aux biens assurés, facultés ou corps
de navires, résultant d'événements fortuits, de force majeure et/ou de fortune de mer, aux
conditions fixées au contrat. Il couvre également:
a) les contributions à l'avarie commune ainsi que les frais d'assistance et de sauvetage à la
charge des biens assurés, sauf s'ils résultent d'un risque exclu;
b) les frais nécessaires et raisonnables, dépensés, pour préserver les biens assurés contre un
risque imminent ou en atténuer les conséquences.
Le terme "facultés" désigne les marchandises transportées.
Article 134: risques et dommages non garantis
L'assureur ne couvre pas les risques suivants et leurs conséquences:
1) les fautes intentionnelles ou lourdes de l'assuré et/ou de ses préposés;
2) les dommages et pertes matériels résultant:
- d'infractions aux prescriptions sur l'importation, l'exportation, le transit, le transport et la
sécurité;
- des amendes, confiscations, mise sous séquestre, réquisitions et mesures sanitaires ou de
désinfection;
3) les sinistres dus aux effets directs ou indirects d'explosion, de dégagement de chaleur ,
d'irradiation provenant de transmutation de noyaux d'atome ou de radioactivité ainsi que des
effets de radiation provoquée par l'accélération artificielle des particules ;
4) le vice propre de l'objet assuré;
5) la guerre civile ou étrangère, les mines et tous engins de guerre, les actes de sabotage ou de
terrorisme;
6) les actes de piraterie, de capture, de prise ou détention par tous gouvernements ou autorités
quelconques;
7) les émeutes, mouvements populaires, grèves et lock-out;
8) la violation de blocus;
9) les dommages causés par les marchandises assurées à d'autres biens ou personnes ;
10) tous frais ou indemnités, à raison de saisies ou cautions versées pour libérer les objets
saisis, sauf s'ils résultent d'un risque couvert;
11) tous préjudices qui ne constituent pas des dommages ou pertes matérielles atteignant
directement le bien assuré.
Article 135: preuve de la cause du sinistre
En l'absence d'indication permettant d'établir qu'un sinistre a pour origine un risque de guerre,
il est présumé être le résultat d'un risque de mer.
Article 136: valeur assurable à prendre en compte
La valeur assurable doit correspondre à la valeur réelle de l'objet assuré augmentée,
éventuellement pour les facultés, des frais accessoires et du profit espéré:
1) lorsque la somme assurée s'avère inférieure à la valeur réelle de l'objet au sens du présent
article, l'assureur n'est tenu de payer qu'un montant:
- égal à la valeur assurée, en cas de sinistre total;
35
- déterminé proportionnellement à la valeur assurée par rapport à la valeur réelle, en cas de
sinistre partiel.
2) lorsque la somme assurée s'avère supérieure à la valeur assurable telle que définie
précédemment, l'assureur n'est tenu de payer qu'à concurrence de cette dernière valeur.
Ces dispositions s'appliquent à la contribution tant provisoire que définitive de l'avarie
commune, ainsi qu'aux frais d'assistance et de sauvegarde à la charge de l'assureur.
Article 137: valeur agréée
Les dispositions de l'article 136 ci-dessus, ne s'appliquent pas en cas de valeur agréée. La
valeur agréée est la somme assurée qui a été convenue expressément entre l'assuré et
l'assureur, en renonçant à toute autre estimation.
Article 138: assurances cumulatives
Les assurances cumulatives, contractées sans fraude pour une somme totale excédant la valeur
assurable de l'objet assuré, ne sont valables que si l'assuré les porte à la connaissance de
l'assureur. Chacune d'elle produit ses effets en proportion de la somme à laquelle elle
s'applique, jusqu'à concurrence de la valeur assurable de l'objet assuré.
Article 139: obligations de l’assuré
L'assuré est tenu:
1) de faire une déclaration exacte de toutes les circonstances dont il a connaissance,
permettant une appréciation du risque par l'assureur;
2) de payer la prime selon les modalités fixées au contrat;
3) de déclarer, au plus tard dans les dix (10) jours après en avoir eu connaissance, toute
aggravation du risque garanti, survenue en cours de contrat;
4) de déclarer, dès qu'il en a eu connaissance, le ou les contrats qui assurent le même bien
contre le même risque auprès d'un ou plusieurs assureurs ainsi que les sommes assurées;
5) d'observer les obligations dont il a été convenu avec l'assureur ou qui sont édictées par la
réglementation en vigueur et apporter les soins raisonnables pour prévenir les dommages ou
en limiter l'étendue;
6) de prendre toutes mesures nécessaires tendant à la sauvegarde des droits de recours de
l'assureur contre les tiers responsables des dommages;
7) d'aviser l'assureur dès qu'il en a eu connaissance et au plus tard dans les sept (7) jours, de
tout sinistre de nature à entraîner sa garantie, de lui faciliter toute enquête y afférente et de
produire tout justificatif concernant la matérialité du sinistre et la détermination du montant
des dommages et pertes.
Article 140: mauvaise foi de l’assuré
Lorsque l'assuré n'a pas rempli les obligations prévues aux 1er et 3éme de l'article 139 ci-
dessus, l'assureur peut réclamer un supplément de prime à l'assuré ou, si un sinistre est entre
temps survenu, réduire l'indemnité dans la proportion de la prime payée par rapport à la prime
réellement due.
Toutefois, l'assureur peut demander l'annulation du contrat, s'il établit qu'il n'aurait pas
couvert le risque s'il en avait eu connaissance au moment de la souscription de la police ou de
l'aggravation du risque.
Article 141: cas de fraude
Dans tous les cas de fraude de la part de l'assuré, l'assurance est réputée sans objet.
Article 142: défaut de paiement de la prime
Dans le cas de non-paiement de la prime, l'assureur doit mettre en demeure l'assuré, par lettre
recommandée avec accusé de réception, d'avoir à payer la prime dans les huit (8) jours
suivants. Passé ce délai et à défaut de paiement, l'assureur suspend la garantie.
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Dix (10) jours après la suspension de la garantie, l'assureur peut résilier le contrat et dans ce
cas, en aviser l'assuré par lettre recommandée avec accusé de réception. Cette suspension ou
cette résiliation est sans effet à l'égard des tiers de bonne foi devenus bénéficiaires de
l'assurance avant la notification de la suspension ou de la résiliation.
Article 143: inobservation par l’assuré de ses obligations
Lorsque l'assuré n'a pas observé les obligations prévues au 5éme de l'article 139 ci-dessus, et
que les conséquences de cette inobservation ont contribué au dommage et/ou à son étendue,
l'assureur peut réduire ou refuser de payer l'indemnité par voie judiciaire.
Article 144: déchéance de garantie (ou déclaration inexacte du sinistre)
Toute déclaration inexacte de sinistre, faite de mauvaise foi par l'assuré, entraîne pour ce
dernier la déchéance du bénéfice de la garantie.
La justification reste à la charge de l'assureur.
Article 145: règlement en avaries
Les dommages et/ou pertes sont réglés en avaries, sauf dans les cas où l'assuré a opté pour le
délaissement, conformément aux dispositions des articles 132, 133 et 143 de la présente loi.
Article 146: option de l’assuré
Dans le cas où l'assuré opte pour le délaissement, tel que prévu aux articles 165 et 174 de la
présente loi, le délaissement devra être total et inconditionnel; la notification doit être faite à
l'assureur par lettre recommandée ou par acte extrajudiciaire, au plus tard dans les trois (3)
mois de la connaissance de l'événement qui donne lieu à délaissement ou de l'expiration du
délai qui le permet.
L'assureur devra alors payer la totalité de la somme assurée, soit par acceptation du
délaissement, soit par voie de perte totale sans transfert de propriété.
Dans le cas d'acceptation du délaissement, l'assureur acquiert les droits de l'assuré sur les
biens assurés, à partir du moment où la notification de délaissement lui en a été faite par
l'assuré.
Article 147: réparation et remplacement
L'assureur ne peut être contraint de réparer ou remplacer en nature les objets assurés.
Article 148: dommages et intérêts
L'assureur est tenu de payer l'indemnité résultant du risque garanti, dans un délai fixé dans les
conditions générales du contrat d'assurance.
Passé ce délai, l'assuré peut réclamer, outre l'indemnité due, des dommages et intérêts.
Article 149: subrogation
L'assureur est subrogé dans les droits et actions de l'assuré contre les tiers responsables, à
concurrence de l'indemnité payée à celui-ci. Tout recours intenté doit profiter en priorité à
l'assuré jusqu'à indemnisation intégrale, compte tenu des responsabilités encourues.
Article 150: déclaration inexacte de sinistre
Si l'assuré n'a pas observé les obligations prévues au 6éme de l'article 139 ci-dessus, l'assureur
se trouve dégagé de ses obligations jusqu'à concurrence de la somme qu'il aurait pu récupérer
de la part des tiers responsables si l'assuré avait rempli ses obligations.
Article 151: restitution de l’indemnité reçue par l’assuré
Lorsque l'assuré a été indemnisé d'un bien perdu et si ce bien venait à être retrouvé sans avoir
subi aucun dommage, l'assuré est tenu d'en informer l'assureur et de lui restituer l'indemnité
perçue, déduction faite des frais de toute nature nécessaires à la réception du bien par son
propriétaire.

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Si le bien est retrouvé en partie endommagé et que ce dommage n'en altère pas l'usage, le
montant de ce dommage sera à la charge de l'assureur, dans les conditions déterminées au
contrat. Dans le cas contraire, l'assuré peut opter pour le délaissement, dans les conditions
fixées par l'article 146 ci-dessus.
Article 152: prescription
Le délai de prescription des actions dérivant du contrat d'assurance maritime est de deux (2)
années. Le délai de prescription commence à courir:
1) pour les actions en paiement de la prime, à compter de la date de son exigibilité;
2) pour l'action d'avarie concernant le navire, à compter de la date de l’événement qui donne
lieu à cette action;
3) pour les facultés, à compter:
a) de l'arrivée du navire ou autre moyen de transport;
b) à défaut, de la date à laquelle le navire ou autre moyen de transport aurait dû arriver;
c) de la date de l'événement donnant lieu à l'action d'avarie, si cet événement est postérieur à
la date de l'arrivée du navire ou autre moyen de transport;
4) pour le délaissement, à compter de la date de l'événement qui y donne droit ou à
l'expiration du délai éventuellement prévu permettant l'action en délaissement;
5) pour la contribution d'avarie commune, la rémunération d'assistance et de sauvetage ou le
recours d'un tiers, à compter du jour du paiement par l'assuré ou du jour de l'action en justice
contre l'assuré par le tiers;
6) pour toute action en répétition de la somme payée en vertu d'un contrat d'assurance, à
compter de la date du paiement indu.
Section 2 : assurance sur corps
Article 153: garantie
L’assurance sur corps garantit les pertes et dommages matériels atteignant le navire et ses
dépendances assurées et résultant de tous accidents de navigation, événements de force
majeure ou fortune de mer, sauf exclusions formelles et limitées prévues dans le contrat
d’assurance.
Article 154: assurance au voyage ou à temps
Les navires peuvent Être assurés pour:
1) un seul ou plusieurs voyages consécutifs;
2) un temps déterminé.
Article 155: assurance au voyage
Pour l'assurance au (x) voyage (s), l'assureur garantit les risques assurés à partir du début du
chargement jusqu'à la fin du déchargement du/ou des voyages assurés et au plus tard, quinze
(15) jours après l'arrivée du navire au port de destination.
S'il s'agit d'un voyage sur lest, les risques sont garantis à partir du démarrage ou de la levée de
l'ancre jusqu'à l'amarrage du navire ou la jetée de l'ancre à son arrivée.
Article 156: assurance à temps
Pour l'assurance à temps déterminé, l'assureur garantit le navire en voyage, en construction ou
en séjour dans un port ou autre lieu à flot ou en cale sèche, dans les délais fixés au contrat. Le
premier et le dernier jour du délai sont couverts par l'assurance.
Article 157: assurance sur bonne arrivée
L'assureur et l'assuré peuvent convenir d'une assurance sur bonne arrivée du navire et en fixer
les conditions dans le contrat.

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Article 158: faute intentionnelle du capitaine
L'assureur ne garantit pas les dommages et pertes causés par la faute intentionnelle du
capitaine.
Article 159: vice propre du navire
Sauf convention contraire, l'assureur ne garantit pas les dommages et pertes provenant du vice
propre du navire.
Toutefois, les dommages et pertes résultant du vice caché sont garantis.
Article 160: valeur agréée
La valeur agréée comprend le corps, les appareils moteurs du navire, les accessoires et
dépendances dont l'assuré est propriétaire et dans lesquels sont compris les
approvisionnements et les mises dehors.
Toute assurance faite séparément sur des accessoires et dépendances appartenant à l'assuré,
quelle que soit la date de la souscription, réduit d'autant en cas de perte totale ou de
délaissement, la valeur agréée.
Lorsque la valeur assurée du navire est une valeur agréée, l'assureur et l'assuré s'obligent à
renoncer à toute autre estimation, sous réserve des dispositions du deuxième alinéa.
Article 161: droit de l’assureur sur la prime
La prime est acquise à l'assureur dès que les risques ont commencé à courir.
Dans l'assurance à temps déterminé, la prime stipulée pour toute la durée de la garantie est
acquise en cas de perte totale ou de délaissement à la charge de l'assureur. Si la perte totale ou
le cas de délaissement n'est pas à la charge de l'assureur, la prime lui est acquise en fonction
du temps couru jusqu'à la perte totale ou jusqu'à la notification du délaissement
Article 162: règlement d’avaries
Dans le cas de règlement en avaries, ne sont couverts que les dommages matériels concernant
les remplacements ou réparations reconnus nécessaires pour remettre le navire en bon état de
navigabilité. Sont exclues, sauf convention contraire, les indemnités pour perte de valeur,
chômage ou toutes autres causes non prévues expressément au contrat.
Article 163: garantie de la responsabilité de l’armateur
L'assureur garantit la réparation des dommages de toute nature dont l'assuré est tenu sur un
recours des tiers, du fait d'abordage par le navire assuré ou de heurt de ce navire contre un
bâtiment, un corps fixe ou mobile ou flottant, à l'exclusion des dommages aux personnes.
Article 164: garantie par sinistre
L'assureur est garant, pour chaque sinistre jusqu'à concurrence de la valeur assurée, sans tenir
compte du nombre de sinistres survenus au cours du contrat.
Toutefois, l'assureur peut négocier avec l'assuré un complément de prime après sinistre.
Article 165: délaissement
Sauf s'il s'agit de risques non couverts par le contrat, l'assuré a le droit d'opter pour le
délaissement du navire dans les cas suivants:
1) perte totale du navire;
2) inaptitude du navire à la navigation et impossibilité de le réparer;
3) réparation nécessaire dépassant les 3/4 de la valeur agréée du navire;
4) défaut de nouvelles du navire depuis plus de trois (3) mois. Si le retard des nouvelles peut
être attribué à des événements de guerre, le délai est porté à six (6) mois.

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Article 166: aliénation ou affrètement coque-nue
En cas d'aliénation ou d'affrètement coque nue du navire, l'assurance continue à produire ses
effets au profit du nouveau propriétaire ou de l'affréteur, à condition que celui-ci en informe
l'assureur dans un délai de dix (10) jours. Le nouveau propriétaire ou l'affréteur est alors tenu
de remplir toutes les obligations prévues au contrat. Les primes échues antérieurement à
l'aliénation ou à l'affrètement restent à la charge de l'aliénateur ou du fréteur.
Toutefois, l'assureur a le droit de résilier le contrat dans un délai d'un (1) mois, à compter du
jour où il a reçu la notification de l'aliénation ou de l'affrètement. Cette résiliation prendra
effet quinze (15) jours après sa notification.
En cas de copropriété, les dispositions de présent article ne sont applicables que s'il y a
aliénation de plus de 50 % des parts du navire.
Article 167: transports combinés
Les dispositions relatives aux assurances maritimes sont applicables à l'ensemble du voyage
lorsque la marchandise assurée a éventuellement fait l'objet d'un transport terrestre et/ou
fluvial et/ou aérien, préliminaire et/ou complémentaire à un transport maritime.

Section 3 : assurance sur facultés


Article 168:continuité des garanties
Les marchandises sont assurées sans interruption en quelque endroit qu'elles se trouvent, dans
les limites du voyage défini par la police.
Les risques demeurent également couverts pour tout changement de route, de voyage ou de
navire qui échapperait au contrôle ou à la volonté de l'assuré.
Article 169: exclusion de garantie
Sont exclus de la garantie, les dommages et pertes matériels provenant:
- d'un emballage ou d'un conditionnement insuffisant de la marchandise;
- des freintes de route;
- d'un retard dans la livraison de la marchandise.
Article 170: catégories de polices
Les marchandises peuvent être assurées par:
1) une police au voyage valable pour un seul voyage;
2) une police flottante.
Article 171: police flottante
Dans la police flottante, l'assuré doit déclarer à l'assureur:
1) toutes les expéditions faites pour son compte ou en exécution de contrats mettant à sa
charge l'obligation d'assurance;
2) toutes les expéditions faites pour le compte de tiers et dont l'assuré s'est engagé de pourvoir
à l'assurance conformément à son activité professionnelle de commissionnaire, consignataire,
transitaire ou autrement.
L'assureur s'oblige à accepter les déclarations ci-dessus établies selon les termes de la police.
Article 172: garantie acquise à l’assureur
La couverture des expéditions mentionnées:
a) au 1er de l'article 171 ci-dessus est acquise dès l'instant où lesdites expéditions sont
exposées aux risques garantis, à la condition que la déclaration d'aliment en soit faite à
l'assureur dans les huit (8) jours au plus tard de la réception des avis nécessaires; ce délai est
réduit à trois (3) jours ouvrables pour les voyages en cabotage national;
b) au 2éme du même article 171, est acquise à partir de la déclaration d'aliment.

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Article 173:sanction des obligations de l’assuré
Au cas où l’assuré qui a contracté une police d’abonnement ne s’est pas conformé aux
obligations contractuelles de déclaration de toutes ses expéditions, le contrat peut être résilié
sans délai à la demande de l’assureur qui a droit, en outre, aux cotisations correspondant aux
expéditions non déclarées.
Si l’assuré est de mauvaise foi, l’assureur peut exercer le droit de répétition sur les versements
qu’il a effectué pour les sinistres relatifs aux expéditions postérieures à la première omission
intentionnelle de l’assuré.
Article 174: délaissement-droit d’option de l’assuré
Sauf s'il s'agit de risques non couverts par le contrat, l'assuré a le droit d'opter pour le
délaissement des marchandises dans les cas suivants:
1) perte totale des marchandises;
2) perte ou détérioration dépassant les 3/4 de la valeur des marchandises;
3) vente des marchandises en cours de voyage pour cause d'avaries totales ou partielles;
4) innavigabilité du navire et si l'acheminement des marchandises par quelque moyen de
transport que ce soit n'a pu commencer dans le délai de trois (3) mois;
5) défaut de nouvelles du navire depuis plus de trois (3) mois. Si le retard de nouvelles peut
être attribué aux événements de guerre, le délai est porté à six (6) mois.
Article 175: évaluation des dommages
L'évaluation des dommages s'opère en comparant la valeur des marchandises en état d'avarie à
leur valeur à l'état sain aux mêmes temps et lieu. Le taux de dépréciation ainsi calculé est
applicable à la valeur assurée.

Section 4 : responsabilité civile


Article 176: responsabilité du propriétaire du navire-subsidiarité
L'assurance de responsabilité du propriétaire du navire a pour objet la réparation des
dommages tant matériels que corporels causés aux tiers par le navire ou à la suite de
l'exploitation de celui-ci.
Toutefois, cette assurance ne peut intervenir pour les dommages causés aux tiers par le navire
et couverts selon les dispositions de l’article 163 ci-dessus, que dans le cas où la somme
assurée par la police "corps" s'avère insuffisante.
Article 177: responsabilité du transporteur maritime
L'assurance de responsabilité du transporteur maritime a pour objet la réparation des
dommages et préjudices subis par les marchandises et les personnes à l'occasion de
l'exploitation commerciale du navire.
Article 178: conventions spéciales
Les assurances de responsabilité font l'objet de conventions spéciales entre l'assureur et
l'assuré, sous réserve des dispositions des articles 130 et 177 de la présente loi.
Article 179:garantie par événement
Quel que soit le nombre d'événements survenus pendant la durée de l'assurance de
responsabilité, la somme souscrite par l'assureur constitue, par événement, la limite de son
engagement.

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CHAPITRE II : REGLES RELATIVES AUX ASSURANCES DE
TRANSPORT AERIEN
Article 180: dispositions générales
Les dispositions du présent chapitre s'appliquent à tout contrat d'assurance ayant pour objet la
couverture des risques relatifs à une opération de transport aérien.
Tout aéronef immatriculé en République de Guinée, doit être assuré auprès d’une société
d’assurance agréée en Guinée pour les dommages qu’il peut subir.
Tout transporteur aérien est tenu de s’assurer auprès d’une société d’assurance agréée en
République de Guinée pour sa responsabilité civile à l’égard des personnes et marchandises
transportées et autres.
Tout importateur qui veut assurer les marchandises ou les biens d’équipement transportés par
voie aérienne, doit souscrire une assurance, auprès d’une société d’assurance agréée en
République de Guinée.
Les conditions et modalités d’application du présent article sont précisées par voie
règlementaire.
Tout exploitant d’aéronef immatriculé en République de Guinée ou affrété doit être assuré
auprès d’une société d’assurance agréée en Guinée, pour sa responsabilité civile à l’égard des
tiers à la surface.
La somme garantie en vue de permettre la réparation des dommages causés aux personnes et
aux biens à la surface ne doit pas être inférieure aux limites des responsabilités de
l’exploitant, fixées par la législation en vigueur en la matière.
Article 181: corps d’aéronef
L'assurance des corps d'aéronefs a pour objet de garantir, dans les conditions déterminées au
contrat, les dommages matériels subis par l'aéronef assuré.
Sauf convention contraire, l'assurance des corps d'aéronefs comprend également:
1) les frais de dépannage;
2) les frais exposés par le gardiennage, le déplacement et la mise en lieu sûr de l'aéronef
endommagé.
Article 182: exclusion
L'assurance des corps d'aéronefs ne s'applique ni aux éléments de l'aéronef en cours de
montage ou de démontage, ni aux marchandises contenues dans l'aéronef.
Article 183:délaissement d’aéronef
Le délaissement de l'aéronef assuré fait l'objet d'une convention spéciale entre l'assureur et
l'assuré.
Article 184: risques de guerre et faits similaires
L'assurance des risques de guerre et d'autres faits similaires fait l'objet d'une convention
spéciale entre l'assureur et l'assuré.
Article 185:assurance de responsabilité
L'assurance de responsabilité a pour objet de garantir, dans les conditions déterminées au
contrat, la réparation des dommages de toutes natures, causés du fait de l'aéronef ou à
l'occasion de l'exploitation de celui-ci.

42
Article 186: réparation des dommages causés aux personnes transportées
La somme assurée en vue de permettre la réparation des dommages causés aux personnes
transportées ne doit pas être inférieure aux limites de responsabilité du transporteur aérien
fixées par la législation en vigueur.
Article 187: transports combinés
Les dispositions relatives à l'assurance des marchandises transportées par voie aérienne
s'appliquent à l'ensemble du voyage lorsque les marchandises assurées ont fait l'objet d'un
transport terrestre, ferroviaire ou fluvial préliminaire ou complémentaire au voyage aérien.
Article 188: marchandises transportées
L'assurance des marchandises transportées par voie aérienne est régie par les dispositions du
titre III relatif aux assurances maritimes et aériennes et par des conventions spéciales, sans
préjudice des dispositions impératives fixées à l'article 9 de la présente loi.

TITRE 4 : REGLES RELATIVES AUX ASSURANCES DE


PERSONNES

CHAPITRE I : DISPOSITIONS GENERALES.

Article 189: table de mortalité et visa des tarifs.


Les tarifs présentés au visa de l’Autorité de tutelle des assurances par les entreprises
d’assurance sur la vie doivent être établis d’après la table de mortalité « TD » pour les
assurances en cas de décès et la table de vie « TV » pour les assurances en cas de vie, annexé
au présent Code.
Ces tarifs doivent comporter des chargements permettant la récupération par l’entreprise d’un
montant de frais justifiable et raisonnable.
Une instruction de l’Autorité de tutelle des assurances fixe le taux d’intérêt.
Article 190: capital assuré
En matière d’assurance sur la vie (assurance en cas de décès et assurance en cas de vie) et
d’assurances contre les accidents atteignant les personnes, les sommes assurées, sont fixées
par la police.
En matière d'assurance sur la vie, le capital ou la rente garantie peuvent être exprimés en
unités de compte constituées de valeurs mobilières ou d'actifs figurant sur une liste dressée
par la Banque Centrale.
Dans tous les cas, le contractant ou le bénéficiaire a la faculté d'opter soit pour le règlement en
espèces, soit pour la remise de valeurs ou de titres. Toutefois lorsque les unités de compte
sont constituées par des titres ou des parts non négociables, le règlement ne peut être effectué
qu'en espèces.
La contre-valeur en espèces des sommes versées par l'assureur lors de la réalisation du risque
ne peut toutefois être inférieure à celle du capital ou de la rente garantie, calculée sur la
base de la valeur de l'unité de compte à la date de prise d'effet du contrat ou, s'il y a lieu, de son
dernier avenant.

43
Article 191: absence de subrogation
Dans l’assurance de personnes, l’assureur, après paiements de la somme assurée, ne peut être
subrogé aux droits du contractant ou du bénéficiaire contre des tiers à raison du sinistre.
Toutefois, dans les contrats d’assurance contre la maladie et les accidents atteignant les
personnes, l’assureur peut être subrogé dans les droits du contractant ou des ayants droit contre le
tiers responsable, pour le remboursement des prestations à caractère indemnitaire prévues au
contrat.

CHAPITRE II : ASSURANCE SUR LA VIE ET CONTRATS DE


CAPITALISATION.

Article 192: assurance sur la vie


La vie d’une personne peut être assurée par elle-même ou par un tiers. Plusieurs personnes
peuvent contracter une assurance réciproque sur la tête de chacune d’elles par un seul et
même acte.
Article 193: consentement de l’assuré
L’assurance en cas de décès contractée par un tiers sur la tête de l’assurée est nulle, si ce
dernier n’y a pas donné son consentement par écrit avec indication de la somme assurée.
Le consentement de l’assuré doit, à peine de nullité, être donné par écrit, pour toute cession
ou constitution de gage et pour transfert du bénéfice du contrat souscrit sur sa tête par un tiers.
Article 194: assurance sur la tête d’un incapable
Il est défendu à toute personne de contracter une assurance en cas de décès sur la tête d’un
mineur âgé de moins de 12 ans, d’un interdit.
Toute assurance contractée en violation de cette prohibition est nulle.
La nullité est prononcée sur la demande de l’assureur, du souscripteur de la police ou du
représentant de l’incapable.
Les primes payées doivent être intégralement restituées.
L'assureur et le souscripteur sont en outre passibles, pour chaque assurance conclue
sciemment en violation de cette interdiction, de la plus forte amende contraventionnelle.
Ces dispositions ne font point obstacle dans l'assurance en cas de décès, au remboursement des
primes payées en exécution d'un contrat d'assurance en cas de vie, souscrit sur la tête d'une
des personnes mentionnées ci-dessus.
Article 195: assurance sur la tête d’un mineur de plus de 12 ans
Une assurance en cas de décès ne peut contractée par une autre personne sur la tête d’un
mineur parvenu à l’âge de 12 ans sans l’autorisation de son représentant légal.
Cette autorisation ne dispense pas du consentement personnel du mineur.
A défaut de cette autorisation et de ce consentement, la nullité du contrat est prononcée à la
demande de tout intéressé.
Article 196: mentions et durée de la police
La police d’assurance sur la vie doit indiquer, outre les énonciations mentionnées dans
l’article 12;
1) les noms et prénoms et dates de naissance de celui ou de ceux sur la tête desquels repose
l’opération d’assurance ;
2) les noms et prénoms du bénéficiaire, s’il est déterminé ;
3) l’évènement ou le terme duquel dépend l’exigibilité des sommes assurées ;
44
4) les conditions de rachat et des avances telles que prévues à l’article 212 du présent code ;
5) les conditions de réduction du capital ou de la rente garantie si le contrat implique
l’admission de la réduction conformément aux dispositions des articles 212 et 213.
Article 197: communication annuelle des informations au souscripteur
L’assureur doit communiquer annuellement au souscripteur par lettre recommandée les
informations permettant d’apprécier leurs engagements réciproques. Cette obligation
d’information doit faire l’objet d’une clause spéciale dans le contrat.
Article 198: endossement de la police
La police d’assurance sur la vie peut être à ordre. Elle ne peut être au porteur.
L’endossement d’une police d’assurance sur la vie à ordre doit, à peine de nullité, être daté,
indiquer le nom du bénéficiaire de l’endossement et être signé de l’endosseur.
Article 199: suicide
L’assurance en cas de décès, est de nul effet si l’assuré se donne volontairement la mort.
Toutefois, l’assureur doit payer aux ayants droits une somme égale au montant de la provision
mathématique, nonobstant toute convention contraire.
La preuve du suicide de l’assuré incombe à l’assureur, celle de l’inconscience de l’assuré au
bénéficiaire de l’assurance.
Article 200: assurance au profit d’un bénéficiaire
Le capital ou la rente assuré peut être payable lors du décès de l’assuré, à un ou plusieurs
bénéficiaires déterminés.
Est considérée comme faite au profit de bénéficiaires déterminés, la stipulation par laquelle le
contractant attribue le bénéfice de l’assurance soit à son conjoint sans indication de nom, soit
à ses enfants et descendants nés ou à naître, soit à ses héritiers, sans qu’il soit nécessaire
d’inscrire leurs noms dans la police ou dans tout autre acte ultérieur, contenant attribution du
capital ou de la rente assuré.
L’assurance faite au profit du conjoint de l’assuré profite à la personne qu’il épouse même
après la date du contrat. En cas de pluralité de mariage, le profit de cette stipulation appartient
aux conjoints survivants.

Les enfants et descendants, les héritiers du contractant, ainsi désignés, ont droit au bénéfice de
l’assurance en proportion de leurs parts héréditaires. Ils conservent ce droit en cas de
renonciation à sa succession.
En l’absence de désignation d’un bénéficiaire déterminé dans la police ou à défaut
d’acceptation par le bénéficiaire désigné, le souscripteur de la police a le droit de désigner un
bénéficiaire ou de substituer un bénéficiaire à un autre.
Cette désignation ou cette substitution se fait soit par testament soit entre vifs par voie
d’avenant, quand la police est à ordre par voie d’endossement.
Article 201: révocation et acceptation du bénéficiaire
La stipulation en vertu de laquelle le bénéfice de l’assurance est attribué à un bénéficiaire
déterminé devient irrévocable par l’acceptation expresse ou tacite du bénéficiaire.
Tant que l’acceptation n’a point eu lieu, le droit de révoquer cette stipulation n’appartient
qu’au stipulant et ne peut en conséquence être exercé de son vivant ni par ses créanciers ni par
ses représentants légaux.
Ce droit de révocation ne peut être exercé après la mort du stipulant par ses héritiers, qu’après
l’exigibilité de la somme assurée et au plutôt trois mois après que le bénéficiaire de
l’assurance ait été mis en demeure par acte extrajudiciaire, d’avoir à déclarer s’il l’accepte.
45
L’acceptation par le bénéficiaire de la stipulation faite à son profit ou la révocation de cette
stipulation n’est opposable à l’assureur que lorsqu’il en a eu connaissance.
L’attribution à titre gratuit du bénéfice d’une assurance sur la vie à une personne déterminée
est présumée faite sous la condition de l’existence du bénéficiaire à l’époque de l’exigibilité
du capital ou de la rente assurée, à moins que le contraire ne résulte des termes de la
stipulation.
Article 202: police à ordre
Si elle est à ordre, la police d’assurance ne peut être donnée en gage ni par avenant, ni par
endossement à titre de garantie.
Article 203: assurance sans désignation de bénéficiaire
Lorsque l’assurance en cas de décès a été conclue sans désignation d’un bénéficiaire, le
capital ou la rente fait partie de la succession du contractant.
Article 204: droit propre du bénéficiaire
Les sommes stipulées payables lors du décès de l’assuré à un bénéficiaire déterminé ou à ses
héritiers ne font pas partie de la succession de l’assuré, le bénéficiaire, quelles que soient la
forme et la date de sa désignation, est réputé y avoir eu seul droit à partir du jour du contrat,
même si son acceptation est postérieure à la mort de l’assuré.
Article 205: sommes payables au décès de l’assuré à un bénéficiaire déterminé
Les sommes payables au décès de l’assuré à un bénéficiaire déterminé ne sont soumises ni
aux règles du rapport à succession ni à celle de la réduction pour atteinte à la réserve des
héritiers de l’assuré.
Ces règles ne s’appliquent pas non plus aux sommes versées par l’assuré à titre de primes, à
moins que celles-ci n’aient été manifestement exagérées eu égard à ses facultés.
Article 206: réclamation des créanciers
Le capital assuré au profit d’un bénéficiaire déterminé ne peut être réclamé par les créanciers
de l’assuré. Ces derniers ont seulement droit au remboursement des primes dans les cas
indiqués par l’article 205.
Article 207: cessibilité du droit
Tout bénéficiaire peut, après avoir accepté la stipulation faite à son profit, et si la cessibilité
de ce droit a été expressément prévue ou avec le consentement du contractant, transmettre lui-
même le bénéfice du contrat soit par une cession, soit si la police est à ordre par endossement.
Article 208: assurance en cas de communauté de biens
Le bénéfice de l’assurance contractée par un époux commun en biens en faveur de son
conjoint constitue un bien propre pour celui–ci.
Aucune indemnité, n’est due à la communauté en raison des primes payées par elle, sauf dans
les cas spécifiés dans l’article 205 deuxième alinéa, ci-dessus.
Article 209: assurances réciproques des époux
Les époux peuvent contracter une assurance réciproque sur la tête de chacun d’eux par un seul
et même acte.
Article 210: paiement des primes par un tiers
Tout intéressé peut se substituer au contractant pour payer les primes.
Article 211: action en paiement des primes afférentes aux contrats d’assurances vie ou
de capitalisation
L’assureur n’a pas d’action pour exiger le paiement des primes afférentes aux contrats
d’assurance vie ou de capitalisation.
46
Le défaut de paiement d’une prime ou d’une fraction de prime n’a pour sanction après
accomplissement des formalités prescrites par l’article 39, que la résiliation pure et simple de
l’assurance ou la réduction de ses effets.
Dans les contrats d’assurances en cas de décès, faits pour la durée entière de la vie de l’assuré,
sans condition de survie, et dans tous les contrats où les sommes ou rentes assurées sont
payables après un certain nombre d’années, le défaut de paiement ne peut avoir pour effet que
la réduction du capital ou de la rente assurée, nonobstant toute convention contraire, pourvu
qu’il ait été payé au moins trois primes annuelles.
Article 212: conditions de réduction
Les conditions de la réduction doivent être indiquées dans la police de manière que l’assuré
puisse à toute époque connaître la somme à laquelle l’assurance sera réduite en cas de
cessation de paiement de primes.
L’assurance réduite ne peut être inférieure à celle que l’assuré obtiendrait en appliquant
comme primes unique à la souscription d’une assurance de même nature et conformément aux
tarifs d’inventaire en vigueur lors de l’assurance primitive, une somme égale à la réserve de
son contrat à la date de la résiliation, cette réserve étant diminuée de 1% au maximum de la
somme primitive assurée.
Quand l’assurance a été souscrite, pour parties, moyennant le paiement d’une prime unique, la
partie de l’assurance qui correspond à cette prime demeure en vigueur, nonobstant le défaut
de paiement des primes périodiques.
Article 213: assurances dépourvues de réduction ou de rachat
Les assurances temporaires en cas de décès ainsi que les rentes viagères immédiates ou en
cour de service ne donnent lieu ni à la réduction, ni au rachat. Ne comportent pas le rachat,
les assurances de capitaux de survie et de rente de survie, les assurances en cas de vie sans
contre assurance.
Article 214: meurtre de l’assuré
Le contrat d’assurance cesse d’avoir effet quand le bénéficiaire a occasionné volontairement
la mort de l’assuré.
Le montant de la provision mathématique, correspondant à la part du bénéficiaire condamné,
doit être versé par l’assureur au contractant ou à ses ayants cause, à moins qu’ils ne soient
condamnés comme auteurs ou complices du meurtre de l’assuré.
En cas de simple tentative, le contractant a le droit de révoquer l’attribution du bénéfice de
l’assurance même si l’auteur de cette tentative avait déjà accepté le bénéfice de la stipulation
faite à son profit.
Article 215: paiement de bonne foi au bénéficiaire apparent
En cas de désignation d’un bénéficiaire par testament ou autrement à l’insu de l’assureur, le
paiement des sommes assurées fait à celui qui, sans cette désignation, y aurait eu droit, est
libératoire pour l’assureur de bonne foi.
Article 216: erreur sur l’âge de l’assuré
L’erreur sur l’âge de l’assuré n’entraîne la nullité de l’assurance que lorsque son âge véritable
se trouve en dehors des limites fixées pour la conclusion des contrats par les tarifs de
l’assureur.
Dans tout autre cas, si par suite d’une erreur de ce genre, la prime payée est inférieure à celle
qui aurait dû être acquittée, le capital ou la rente assurée est réduit en proportion de la prime
perçue et de celle qui aurait correspondu à l’âge véritable de l’assuré. Si une prime trop forte a

47
été payée, l’assureur est tenu de restituer la portion de prime qu’il a reçue en trop sans
intérêts.
Dans le cas de réticence ou de fausse déclaration, l’assureur verse au contractant ou, en cas de
décès de l’assuré, au bénéficiaire, une somme égale à la provision mathématique du contrat.
Article 217: contrats en cour en cas de liquidation judiciaire de l’assureur
En cas de liquidation judiciaire de l’assureur, la créance de chacun des bénéficiaires des
contrats en cours est arrêtée au jour du jugement de la déclaration de liquidation judiciaire, à
une somme égale à la provision mathématique de chaque contrat, calculée sans aucune
majoration sur les bases techniques du tarif des primes en vigueur lors de la conclusion du
contrat.
Article 218: participation des assurés aux bénéfices techniques et financiers
Les entreprises d'assurance sur la vie ou de capitalisation doivent faire participer les assurés
aux bénéfices techniques et financiers qu'elles réalisent dans les conditions fixées par les
textes d’application du présent Code.
Le montant minimal de cette participation est déterminé globalement pour les contrats
individuels et collectifs de toute nature à l’exception des contrats collectifs en cas de décès.

CHAPITRE 3 : ASSURANCES DE GROUPE

Article 219: définition


Le contrat d’assurance de groupe est le contrat souscrit par une personne morale ou un chef
d’entreprise dit souscripteur en vue de l’adhésion d’un ensemble de personnes dites
adhérentes répondant à des conditions définies au dit contrat, pour la couverture des risques
dépendant de la durée de la vie humaine des risques portant atteinte à l’intégrité physique de
la personne ou liés à la maladie ou à la maternité et des risques d’incapacité de travail ou
d’invalidité ou du risque de chômages.
Les adhérents doivent avoir un lien de même nature avec le souscripteur.
Article 220: décompte des cotisations dues par l’adhérant
Les sommes dues par l’adhérent au souscripteur au titre de l’assurance doivent lui être
décomptées distinctement de celles qu’il peut lui devoir, par ailleurs, au titre d’un autre
contrat.
Article 221: exclusion d’un adhérent
Le souscripteur ne peut exclure un adhérent du bénéfice du contrat d’assurance de groupe que
si le lien qui les unit est rompu, si l’adhérent cesse de payer la prime ou si l’assureur prouve la
fraude de l’adhérent.
L’exclusion de l’adhérent pour non-paiement de prime ne peut intervenir qu’au terme d’un
délai de quarante jours à compter de l’envoi par le souscripteur d’une lettre recommandée de
mise en demeure. Cette lettre ne peut être envoyée que dix jours au plus tôt après la date à
laquelle les sommes dues doivent être payées.
Lors de la mise en demeure, le souscripteur informe l’adhérent qu’à l’expiration du délai
prévu à l’alinéa précédent, le défaut de paiement de la prime est susceptible d’entraîner son
exclusion du contrat.
Cette exclusion ne peut faire obstacle, le cas échéant au versement des prestations acquises
en contrepartie des primes ou cotisations versées antérieurement par l’adhérent.

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Lorsqu’un adhérent cesse de remplir les conditions d’adhésion à un contrat groupe
comportant une épargne, la société doit lui proposer la souscription d’un contrat individuel
ou, en cas de refus, lui reverser le montant de la provision mathématique qui lui revient.
Article 222: information de l’adhérent
Le souscripteur est tenu :
- de remettre à l’adhérent un document établi par l’assureur qui définit les garanties et leurs
modalités d’entrée en vigueur ainsi que les formalités à accomplir en cas de sinistres ;
- d’informer par écrit les adhérents des modifications qu’il est prévu, le cas échéant d’apporter
à leurs droits et obligations.
La preuve de la remise du document à l’adhérent et de l’information relative aux
modifications contractuelle incombe au souscripteur.
L’adhérent peut résilier son adhésion en raison de ces modifications.
Toutefois, la faculté de résiliation n’est pas offerte à l’adhérent lorsque le lien qui l’unit au
souscripteur rend obligatoire l’adhésion au contrat.
Le souscripteur d’un contrat d’assurance groupe garantissant des emprunteurs ne peut ni
modifier ni résilier celui-ci sans avoir obtenu l’accord de chaque emprunteur.

LIVRE 2 : LES ENTREPRISES D’ASSURANCES

CHAPITRE 1 : DISPOSITIONS GENERALES


Article 223: formes des sociétés d’assurance
Les entreprises susceptibles d’être agréées en République de Guinée pour y réaliser des
opérations d’assurance, de capitalisation ou d’assistance doivent être constituées sous forme
de société anonyme ou de société d’assurance mutuelle de droit Guinéen et ayant leur siège
social en Guinée.
Toutefois, une société d’assurance ne peut se constituer sous la forme d’une société anonyme
unipersonnelle.
Les opérations d’assurance s’entendent de toutes opérations portant sur la couverture des
risques concernant une personne, un bien ou une responsabilité.
Ces opérations sont classées par catégorie dont la liste est prévue par voie règlementaire.
Article 224: interdiction d’exercer d’autres activités commerciales
Les entreprises agréées pour effectuer des opérations d’assurance ou de capitalisation ne
peuvent avoir d’autre objet que celui de pratiquer les opérations découlant de leur agrément, à
l’exclusion de toute autre activité commerciale.
Elles peuvent faire souscrire des contrats d’assurance pour le compte d’autres entreprises
agréées avec lesquelles elles ont conclu un accord à cet effet.
Article 225: contribution des entreprises d’assurance
Les frais de toute nature résultant de l'application des dispositions du présent Code relatives
au contrôle en matière d'assurance, sont couverts au moyen de contributions dont le montant
et les modes de versement sont définis par voie réglementaire.

49
CHAPITRE 2 : REGIME JURIDIQUE

Section 1 : Dispositions générales


Article 226: agrément
Les entreprises soumises au contrôle par l'article 371 du présent code ne peuvent commencer
leurs opérations qu'après avoir obtenu un agrément.
L'agrément est accordé sur demande de l'entreprise, pour les opérations d'une ou plusieurs
branches d'assurance. L’entreprise ne peut pratiquer que les opérations pour lesquelles elle est
agréée.
Toute entreprise réalisant des opérations définies au 1° de l'article 371 ne peut pratiquer en
même temps les opérations définies au 2° du même article.
Les sociétés qui à la date d'application du présent Code pratiquent à la fois les opérations
définies aux 1° et 2° de l'article 371 ont un délai de trois ans pour se mettre en conformité
avec les prescriptions des deux alinéas ci-dessus.
Les personnes physiques ne sont pas admises à pratiquer les opérations d’assurances sauf en
qualité de courtier ou d’agent général.
Le comité des agréments fixe le montant minimum du capital social ou du fonds
d’établissement des sociétés d’assurances.
Article 227: documents destinés au public- mentions
Les titres de toute nature, les prospectus, les affiches, les circulaires, les plaques, les
imprimées et les autres documents destinés à être distribués au public ou publiés par une
entreprise d’assurance doivent porter à la suite de la dénomination sociale la mention ci-après,
en caractères uniformes et apparents :’’entreprise régie par le Code des assurances’’ et
indiquer le montant du capital social ainsi que le numéro de l’agrément délivré et le numéro
d’immatriculation au registre du commerce et du crédit mobilier.
Ils ne doivent comporter aucune insertion susceptible d’induire en erreur sur la nature du
contrôle exercé par l’Autorité de Tutelle des assurances ni sur la véritable nature de
l’entreprise ou l’importance réelle de ses engagements.
Article 228: documents destinés au public- visas
Les entreprises d’assurances doivent, avant usage, communiquer à l’autorité de tutelle des
assurances, cinq exemplaires des conditions générales de leurs polices, propositions, bulletins
de souscription, prospectus et imprimés destinés à être distribués au public ou publiés ou
remis aux porteurs de contrats ou adhérents. L’autorité de tutelle des assurances peut prescrire
toutes rectifications ou modifications nécessitées par la réglementation en vigueur.
Les entreprises d'assurance doivent, avant d'appliquer leurs tarifs, obtenir le visa de la Banque
Centrale qui statue dans les trois mois à dater du dépôt de trois spécimens de tarifs. Les
demandes de visa des tarifs applicables aux contrats d'assurance sur la vie comportant les
clauses spéciales relatives aux risques de décès accidentel et d'invalidité doivent être
accompagnées des justifications techniques relatives auxdites clauses.
Dans un délai de trois mois à compter de la communication d'un tarif ou de tout autre
document d'assurance, la banque Centrale peut en prescrire la modification. A l'expiration de
ce délai, le document peut être diffusé auprès du public.

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S'il apparaît qu'un document mis en circulation est contraire aux dispositions législatives et
réglementaires, La banque centrale peut en décider le retrait ou en exiger la modification
après avis conforme du comité consultatif.
Article 229: contrats souscrits en infraction à l’article 226:
Sont nuls les contrats souscrits en infraction à l'article précédent. Toutefois, cette nullité n'est
pas opposable, lorsqu'ils sont de bonne foi, aux assurés, aux souscripteurs et aux bénéficiaires
de contrat.
Article 230: agrément par branche
L'agrément prévu à l'article 226 est accordé branche par branche.
Section 2 : Les sociétés Anonymes
Article 231: droit applicable
Les sociétés d’assurance constituées sous forme de société anonyme sont soumises à la
législation de droit commun applicable à cette forme de société, sous réserve des dispositions
ci-après :
- le capital social minimum doit être entièrement libéré en numéraire ;
- toutes les actions sont nominatives. Elles ne peuvent être converties sous la forme au porteur
pendant la durée de la société ;
- la participation étrangère dans le capital d’une société d’assurance de droit Guinéen ne peut
être supérieure à 55%.
Les sociétés en activité à la date d’entrée en vigueur de la présente loi ont un délai de trois ans
pour se conformer aux dispositions du présent article.
Les sociétés anonymes doivent adopter un des modes d’administration et de direction prévus
par les articles 414 et suivant de l’acte uniforme de l’OHADA relatif au droit des sociétés
commerciales et GIE.
Article 232: interdiction
Il est interdit aux administrateurs et directeurs des sociétés d’assurances de prendre ou de
conserver un intérêt direct ou indirect dans les conventions, marchés, opérations
commerciales passées avec les sociétés ou pour le compte de celles-ci.
Section 3 : Les sociétés d’assurances mutuelles
Article 233: définition
Les sociétés d’assurances mutuelles visées à la présente section sont des Associations qui :
1- garantissent à leurs membres, personnes physiques ou morales, appelées sociétaire,
moyennant le versement d’une cotisation fixe ou variable, le règlement intégral de leurs
engagements en cas de réalisation des risques dont elles ont pris la charge ;
2- ont un caractère territorial ou professionnel ;
3- ne rémunèrent aucun intermédiaire en vue de l’acquisition de contrat ;
4- n’attribue aucune rémunération à leurs administrateurs à l’exception des jetons de présence
et la rémunération accordée au titre d’une autre activité exercée pour le compte de la société
d’assurance mutuelle ;
5- répartissent intégralement leurs excédents de recettes entre les membres dans les conditions
fixées par leur statut et après constitution des provisions et réserves et remboursement des
emprunts.
Les sociétés d’assurances mutuelles ne peuvent être à cotisations variables que si elles ont un
caractère régional ou professionnel.

51
Les sociétés d’assurances mutuelles ne peuvent pas accepter des risques en réassurance sauf
sur autorisation spéciale de l’autorité de tutelle des assurances.
PARAGRAPHE 1 : Constitution
Article 234: excédents de recettes-répartition
Les excédents de recettes des sociétés d’assurances mutuelles sont repartis entre les
sociétaires dans les conditions fixées par les statuts, sous réserves des dispositions du premier
alinéa de l’article 266.
Article 235: contenu des statuts et documents destinés au public
Les sociétés d’assurances mutuelles régies par la présente section doivent faire figurer dans
leur statut et dans tous les documents destinés au public l’une des deux mentions ci-après
suivant le régime des conditions appliquées aux sociétaires. « Sociétés d’assurances
mutuelles à cotisations fixes ou « sociétés d’assurances mutuelles à cotisations variables »,
Article 236: constitution, formes
Les sociétés mentionnées à la présente section doivent être formées par acte authentique fait
en double original quel que soit le nombre des signataires de l’acte.
Article 237: projet de statut
Les projets de statuts doivent :
1) Indiquer l’objet, la nature, la durée, le siège, la dénomination de la société et la
circonscription territoriale de ses opérations et/ou le caractère professionnel de ces activités ;
2) déterminer le mode et les conditions générales suivant lesquels sont contractés les
engagements entre la société et les sociétaires, et la nature des diverses catégories de risques
garantis ;
3) fixer le nombre minimal d’adhérents, qui ne peut être inférieur à cinq cents ;
4) fixer le montant minimal des cotisations versées par les adhérents au titre de la première
période annuelle et préciser que ces cotisations doivent être intégralement versées
préalablement à la déclaration prévue à l’article 241.
5) prévoir la constitution d’un fonds d’établissement destiné à faire face aux dépenses des
trois premières années, et à garantir les engagements de la société , et préciser que le fonds
d’établissement devra être intégralement versé en espèces préalablement à la déclaration
prévue à l’article 241 ;
6) prévoir les modalités d’augmentation du fond d’établissement et de son remboursement ;
7) prévoir le mode de répartition des excédents de recettes ;
8) indiquer le mode de rémunération de la Direction et, s’il y a lieu des Administrateurs
conformément à l’article 245 de la présente Loi ;
9) prévoir pour les sociétés pratiquant les opérations vie et capitalisation, le versement de
cotisations fixes.
Article 238: avantage particulier, interdiction
Dans les projets de statuts, il ne peut être stipulé aucun avantage particulier au profit des
fondateurs.
Article 239: fonds social complémentaire
Les projets de statuts peuvent prévoir la constitution d’un fonds social complémentaire
destiné à procurer à la société les éléments de solvabilité dont elle doit disposer pour satisfaire
à la réglementation en vigueur. Ce fonds est alimenté par des emprunts contractés et/ou des
prélèvements de droits d’adhésion sur les nouveaux adhérents en vue de financer un plan
d’amélioration de l’exploitation ou un plan de développement à moyen ou long terme. Les
sociétaires peuvent être tenus de souscrire aux emprunts dans les conditions prévues à
l’article 266.
52
Les prélèvements des droits d’adhésion cités ci-dessus doivent être autorisés par l’Assemblée
Générale délibérant réunissant au moins le quart du nombre total des sociétaires et faire
l’objet d’une résolution spéciale dont la teneur doit être préalablement soumise à
l’approbation de l’Autorité de tutelle. Il doit être obligatoirement joint au texte de la
résolution, le montant à payer par adhérant et le montant total attendu de cette opération.
Article 240: document d’adhésion, mentions
Le texte entier des projets de statuts doit être reproduit sur tout document destiné à recevoir
les adhésions des sociétaires.
Article 241: adhésion, déclaration notariée
Lorsque les conditions prévues aux articles 236 à 240 sont remplies, les signataires de l’acte
primitif ou leurs fondés de pouvoirs le constatent par une déclaration devant notaire. A cette
déclaration sont annexés :
La liste nominative dûment certifiée des adhérents contenant leur nom, prénom, qualité et
domicile et, s’il a lieu, la dénomination et le siège social des sociétés membres, le montant des
valeurs assurées par chacun d’eux et le montant de leurs cotisation ;
L’un des doubles de l’acte de société ou une expédition s’il a été passé devant un notaire autre
que celui qui reçoit la déclaration ;
L’état des cotisations versées par chaque adhérent ;
L’état des sommes versées pour la constitution du fonds d’établissement ;
Un certificat bancaire constatant que les sommes constituant le fond d’établissement ont été
versées dans un compte de la société d’assurance en constitution.
Article 242: assemblée constitutive
La première Assemblée Générale, qui est convoquée à la diligence des signataires de l’acte
primitif, vérifie la sincérité de la déclaration mentionnée à l’article 241 ; elle nomme les
membres du premier Conseil d’Administration, et pour la première année, les Commissaires
aux Comptes prévus par l’article 258.
Le procès-verbal de la séance constate l’acceptation des membres du Conseil
d’Administration et des Commissaires présents à la réunion.
La société n’est définitivement constituée qu’à partir de cette acceptation.

PARAGRAPHE 2 : Administration
Article 243: administration
L’administration de la société est confiée à un Conseil d’Administration nommé par
l’Assemblé Générale et composé de cinq membres au moins et douze au plus.
Les Administrateurs sont choisis parmi les sociétaires à jour de leurs cotisations, à l’exception
de ceux qui sont élus par les salariés. Ils doivent être remplacés lorsqu’ils ne remplissent plus
cette condition. Ils ne peuvent être nommés pour plus de six ans, ils sont rééligibles sauf
stipulation contraire des statuts.
Ils sont révocables pour faute grave par l’assemblée générale.
Les statuts doivent prévoir, pour l’exercice des fonctions d’Administrateur, une limite d’âge
s’appliquant, soit à l’ensemble des Administrateurs, soit à un pourcentage déterminé d’entre
eux.
A défaut de dispositions expresse dans les statuts, le nombre des administrateurs ayant
dépassé l’âge de soixante-dix ans, ne peut être supérieur aux tiers des Administrateurs en
fonction.

53
Les statuts ne peuvent subordonner à quelque condition que ce soit l’élection au Conseil
d’Administration des sociétaires à jour de leurs cotisations.
Toute nomination intervenue en violation des dispositions prévues à l’alinéa précédent est
nulle. Cette Nullité n’entraine pas celle des délibérations auxquelles a pris part
l’Administrateur irrégulièrement nommé.
Le total des rémunérations que les Administrateurs peuvent percevoir en une année de la
société à quelque titre que ce soit, ne peut excéder ni le traitement annuel fixe du Directeur, ni
le pourcentage des frais de gestion déterminé par l’Assemblée Générale.
Article 244: président et vice-président
Le Conseil d’Administration élit parmi ses membres un président, et au besoin un vice-
président, dont les fonctions durent trois ans ; ils sont rééligibles.
Les statuts doivent prévoir pour l’exercice des fonctions de Président et de Vice –Président
du Conseil d’Administration une limite d’âge, qui à défaut d’une disposition expresse, est
fixée à soixante-dix ans.
Toute nomination intervenue en violation des dispositions prévues à l’alinéa précédent est
nulle.
Lorsqu’un Président ou Vice-président de Conseil d’administration atteint la limite d’âge, il
est réputé démissionnaire d’office.
Les délibérations sont prises à la majorité absolue des voix des membres du conseil.
Le vote par procuration est interdit
Les pouvoirs du Conseil d’Administration sont déterminés par les statuts dans les limites des
lois et règlements en vigueur.
Article 245: directeurs
Les Administrateurs peuvent choisir parmi eux, ou si les statuts le permettent, en dehors
d’eux, un ou plusieurs Directeurs ; ils sont responsables envers la société de la gestion de ces
Directeurs.
Les statuts doivent prévoir pour l’exercice des fonctions des Directeurs une limite d’âge qui,
à, défaut d’une disposition expresse, est fixée à soixante-dix ans.
Toute nomination intervenue en violation des dispositions prévues à l’alinéa précédent est
nulle.
Lorsqu’un Directeur atteint la limite d’âge, il est mis à la retraite d’office.
Aucune rémunération liée d’une manière directe ou indirecte aux chiffres d’affaires ne peut
être allouée à quelque titre que ce soit à un administrateur ou à un directeur.
Le Directeur et les employés, autre que le personnel directement chargé de la
commercialisation ne peuvent être rémunérés que par un traitement fixe et par des avantages
accessoires ayant le caractère, soit d’aide et d’assistance à eux-mêmes ou aux membres de
leurs familles, soit de contribution à la constitution de pensions de retraite en leur faveur. Ces
avantages ne peuvent en aucun cas consister en allocation variable avec l’activité de la société
notamment avec le montant des cotisations, le montant des valeurs assurées ou le nombre des
sociétaires.
Les avantages accessoires qui seraient accordés au directeur ou à l’un quelconque des
employés autres que ceux qui sont chargés du placement et de la souscription des contrats et
que ceux qui dirigent cette activité ou en assurent l’encadrement, ne peuvent représenter plus

54
de 20% du total des sommes affectées par la société à de tels avantages, ni plus de 25% du
montant du traitement de l’intéressé.
Les sociétés d’assurances mutuelles ne peuvent, en aucun cas, attribuer à forfait leur gestion à
quelque personne ou à quelque organisme que ce soit.
Article 246: administrateurs, responsabilité
Les administrateurs sont responsables individuellement ou solidairement, selon le cas, envers
la société ou envers les tiers, soit des infractions aux dispositions législatives et
règlementaires applicables aux sociétés d’assurances mutuelles, soit des violations des statuts,
soit des fautes dans leur gestion.
Si plusieurs administrateurs ont coopéré aux mêmes faits, le tribunal détermine la part
contributive de chacun dans la réparation des dommages.
L’action en responsabilité contre les administrateurs, tant social, qu’individuel, se prescrit par
cinq ans à compter du fait dommageable ou s’il a été dissimulé, de sa révélation.
Toutefois, lorsque le fait est qualifié de crime, l’action se prescrit par 10 ans.
Article 247: administrateurs-interdiction
Il est interdit aux administrateurs et aux directeurs de prendre ou de conserver un intérêt direct
ou indirect dans une entreprise, un marché, un traité ou une opération commerciale ou
financière faits avec la société ou pour son compte à moins qu’ils n’y soient autorisés par
l’assemblée générale.
Il est chaque année rendu à l’assemblée un compte spécial de l’exécution des marchés,
entreprise, traités ou opérations commerciales ou financières autorisés par elle, aux termes du
précédent alinéa.
Ce compte rendu spécial doit faire l’objet d’un rapport des commissaires aux comptes.
Article 248: assemblée générale-composition
Les statuts déterminent la composition de l’assemblée générale .Cette dernière se compose
soit de tous les sociétaires à jour de leurs cotisations, soit de délégués élus par ces sociétaires
.Pour l’application de cette seconde faculté, les sociétaires peuvent être repartis en
groupement suivant la nature du contrat souscrit ou selon les critères régionaux ou
professionnels. Le nombre de ces délégués ne peut être fixé à moins de cinquante.
Les statuts peuvent rendre applicables aux sociétaires les dispositions relatives au vote par
correspondance prévus pour les actionnaires par les dispositions correspondantes de la loi sur
les sociétés commerciales.
Article 249: assemblée générale-convocation
Les statuts indiquent les conditions dans lesquelles est faite la convocation aux ’assemblées
générales : Cette convocation doit faire l’objet d’une insertion dans un journal habilité à
recevoir les annonces légales et précéder de quinze jours au moins la date fixée pour la
réunion de l’assemblée.
La convocation doit mentionner l’ordre du jour ; l’assemblée ne peut délibérer que sur les
questions figurant à cet ordre du jour.
L’ordre du jour ne peut contenir que les propositions du conseil d’administration et celles qui
lui auront été communiquées vingt jours au moins avant la réunion de l’assemblée générale
avec la signature d’un dixième des sociétaires au moins ou de cents sociétaires, si le dixième
est supérieur à cent.

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Tous les sociétaires qui en auront fait la demande devront être informés de la réunion de
chaque assemblée générale par une lettre affranchie à leurs frais et expédiée dans le délai
imparti pour la convocation de cette assemblée.
Article 250: assemblées générales : prohibitions des conditions d’accès censitaire
Sont nulles les clauses statutaires qui subordonnent à une condition de montant de cotisation
la participation à l’Assemblée Générale ou à l’élection des membres de l’Assemblée Générale
de sociétaires à jour de leurs cotisations.
Article 251: assemblées générales : feuille de présence
Dans toutes les assemblées générales, il est tenu une feuille de présence. Elle contient les
noms et domicile des membres présents ou représentés.
Cette feuille, dûment émargée par les sociétaires ou leurs mandataires et certifiée exacte par le
Bureau de l’Assemblée, doit être déposée au siège social et communiquée à tout requérant.
Article 252: sociétaires, information
Tout sociétaire peut, dans les 15 jours qui précèdent la réunion d’une assemblée générale,
prendre, au siège social, communication par lui-même ou par un mandataire du bilan, du
compte d’exploitation générale, du compte général de pertes et profits et du compte de
résultats en instance d’affectation qui seront présentés à l’Assemblée Générale ainsi que tous
les documents qui doivent être communiqués à l’assemblée.
Article 253: assemblée générale : périodicité
Il est tenu chaque année au moins une assemblée générale au cours du trimestre fixé par les
statuts et dans les conditions fixées par ces derniers. A cette assemblée sont présentés par le
Conseil d’Administration le bilan, le compte d’exploitation générale, le compte général de
perte et profit, le compte de résultat avant affectation de l’exercice écoulé.
Le conseil d’administration peut à toute époque, convoquer l’assemblée générale.
Article 254: assemblée générale, quorum
L’assemblée générale délibère valablement si les sociétaires présents, représentés ou ayant
fait usage de la faculté de vote par correspondance sont au nombre du quart au moins du
nombre total des sociétaires. A défaut, une nouvelle assemblée est convoquée dans les formes
et délais prescrits par l’article 249 ; cette assemblée délibère valablement quel que soit le
nombre des membres présents, représentés ou ayant fait usage de la faculté de vote par
correspondance.
Article 255: assemblée Générale : délibérations
L’Assemblée Générale qui doit délibérer sur la nomination des membres du premier Conseil
d’Administration et sur la sincérité de la déclaration faite, aux termes de l’article 241, par les
signataires de l’acte primitif, est composée de tous les sociétaires ayant adhéré préalablement
à la constitution définitive de la société.
Elle délibère valablement si les sociétaires présents, représentés ou ayant fait usage de la
faculté de vote par correspondance, forment la majorité.
A défaut, elle ne peut prendre qu’une délibération provisoire ; dans ce cas, une nouvelle
assemblée générale est convoquée. Deux avis, publiés à huit jours d’intervalle, au moins un
mois à l’avance dans l’un des journaux habilités à recevoir les annonces légales, font
connaitre aux sociétaires les résolutions provisoires adoptées par la première Assemblée et
ses résolutions deviennent définitives si elles sont approuvées par la nouvelle Assemblée qui
délibère valablement , si le nombre des sociétaires présents ,représentés ou ayant fait usage

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de la faculté de vote par correspondance, atteint au moins le cinquième du nombre total des
sociétaires.
Article 256: assemblée générale, modification des statuts, augmentation des
engagements des sociétaires
L’Assemblée Générale extraordinaire est seule habilitée à modifier les statuts dans toutes
leurs dispositions. Toute disposition contraire est réputée non écrite. Elle ne peut, toutefois, ni
changer la nationalité de la société , ni réduire ses engagements, ni augmenter les
engagements des sociétaires résultant des contrats en cours sauf en cas d’accroissement des
impôts et taxes dont la récupération sur les sociétaires n’est pas interdite et sous réserve des
dispositions de alinéa suivant.
Les modifications statutaires tendant à remplacer la cotisation fixe par une cotisation variable
sont applicables aux contrats en cours, nonobstant toute clause contraire, un mois après la
notification faite aux assurés dans les formes prévues à l’article 257.
Toutefois, dans le mois qui suit cette notification, l’assuré a le droit de résilier les contrats
qu’il a souscrits auprès de la société.
L’Assemblée Générale délibère valablement si le nombre des sociétaires présents, représentés
ou ayant fait usage de la faculté de vote par correspondance, représente les deux tiers au
moins du nombre total des sociétaires.
Si une première assemblée n’a pas réuni le quorum précédent, une nouvelle assemblée peut
être convoquée. La convocation reproduit l’ordre du jour indiquant la date et le résultat de la
précédente assemblée.
La seconde assemblée délibère valablement si le nombre des sociétaires présents, représentés
ou ayant fait usage de la faculté de vote par correspondance, atteint la moitié du nombre total
des sociétaires.
Si cette seconde Assemblée ne réunit pas le quorum prévu à l’alinéa précédent, il peut être
convoqué une troisième Assemblée qui délibère valablement si le nombre des sociétaires
présents, représentés ou ayant fait usage de la faculté de vote par correspondance, atteint le
tiers du nombre total des sociétaires.
A défaut de quorum, cette troisième assemblée peut être prorogée à une date ultérieure de
deux mois au plus à partir du jour auquel elle avait été convoquée.
Cette assemblée délibère valablement si le nombre des sociétaires présents, représentés ou
ayant fait usage de la faculté de vote par correspondance, atteint le tiers du nombre total des
sociétaires.
Dans les assemblées générales mentionnées au présent article, les résolutions, pour être
valables, doivent toujours réunir les deux tiers au moins des voix des sociétaires présents ou
représentés ou ayant fait usage de la faculté de vote par correspondance.
Article 257: statuts, modification, notification
Toute modification des statuts est portée à la connaissance des sociétaires, soit par remise du
texte contre reçu, soit par pli recommandé, soit au plus tard avec le premier avis d’échéance
ou récépissé de cotisation qui leur est adressé. Cette modification est également mentionnée
sur les avenants aux contrats en cours.
Les modifications des statuts non notifiés à un sociétaire dans les formes prévues au
précédent alinéa, ne lui sont pas opposables.

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Article 258: commissaire aux comptes, nomination
L'assemblée générale nomme pour six exercices un ou plusieurs Commissaires aux
comptes.
Ne peuvent être nommés Commissaires aux comptes d'une société régie par la présente
section :
1° les fondateurs et administrateurs de la société, ainsi que leurs parents et alliés jusqu’au
quatrième degré inclusivement ;
2° les personnes et les conjoints des personnes qui reçoivent de celles mentionnées au 1°
ci-dessus ou de la société un salaire ou une rémunération quelconque à raison de fonctions
autres que celle de Commissaire aux comptes ;
3° les sociétés de Commissaires aux comptes dont l'un des associés se trouvent dans une des
situations prévues au 1° et 2° ci-dessus.
Les commissaires aux comptes ne peuvent être nommés administrateurs ou directeurs
des sociétés qu'ils contrôlent moins de cinq années après la cessation de leurs fonctions. La
même interdiction est applicable aux associés d'une société de commissaires aux
comptes.
Article 259: commissaire aux comptes, récusation :’’minorité ‘’
Le contrôle des sociétés d’assurances mutuelles est exercé par un ou plusieurs commissaires
aux comptes conformément aux dispositions correspondantes de la loi sur les sociétés
commerciales.
Le droit de récuser un ou plusieurs Commissaires aux comptes et le droit de demander en
justice, la désignation d’un expert chargé de présenter un rapport sur une ou plusieurs
opérations de gestion sont ouverts aux sociétaires admis à faire partis de l’assemblée générale
et représentant au moins le dixième de ceux-ci.
Le président du tribunal de première instance statue en référé sur requêtes en justice des
sociétaires relatives au contrôle des Commissaires aux comptes.
Article 260: commissaires aux comptes, convocation
Les Commissaires aux comptes sont convoqués en même temps que les administrateurs à la
réunion du Conseil d’Administration qui arrête les comptes de l’exercice écoulé ; ils sont
également convoqués au plus tard lors de la convocation des sociétaires à toutes les
Assemblées Générales.
Les commissaires aux comptes ne peuvent convoquer l’Assemble Générale qu’après avoir
vainement requis sa convocation par le conseil d’administration par lettre recommandée avec
demande d’avis de réception. Si les commissaires aux comptes sont en désaccord sur
l’opportunité de convoquer l’assemblée, l’un d’eux peut demander au Président du tribunal
compétent, statuant en référé, l’autorisation de procéder à cette convocation, les autres
Commissaires et le Président du Conseil d’Administration dûment appelés.
La communication aux Commissaires aux comptes de documents détenus des tiers qui ont
accomplis des opérations pour le compte de la société est autorisée par le président du
tribunal compétent statuant en référé.
Article 261: commissaires aux comptes : honoraires
Le montant des honoraires des Commissaires aux Comptes est fixé d’un commun accord
entre ceux-ci et la société.

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Le président du tribunal de première instance du lieu du siège social statuant en référé, est
compétant pour connaître tout litige tenant à la fixation du montant des honoraires.

PARAGRAPHE 3 : Obligation des sociétaires et de la société


Article 262: sociétaires, limitation des engagements
Le sociétaire ne peut être tenu en aucun cas, sauf par application des dispositions du premier
alinéa de l’article 257, ni au-delà de la cotisation inscrite sur sa police dans le cas d’une
société à cotisation fixe, ni au-delà du montant maximal de cotisation indiquée sur sa police
dans le cas d’une société à cotisations variables.
Le montant maximal de cotisation prévu dans ce dernier cas ne peut être inférieur à une fois et
demie le montant de la cotisation normale nécessaire pour faire face aux charges probables
résultant des sinistres et aux frais de gestion.
Le montant de la cotisation normale doit être indiqué sur les polices délivrées à leurs
sociétaires par les sociétés à cotisations variables.
Les fractions du montant maximal de cotisation que les assurés des sociétés à cotisations
variables, peuvent, le cas échéant, avoir à verser, en sus de la cotisation normale, sont fixées
par le conseil d’administration.
Article 263: tarification
Le conseil d’administration décide de l’admissibilité et de la tarification de tout risque prévu
par les statuts, sous réserve de l’application des lois et règlements en vigueur.
Aucun traitement préférentiel ne peut être accordé à un sociétaire.
Article 264: mutuelles, emprunts
Les sociétés d’assurances mutuelles ne peuvent contracter d’emprunts que pour constituer :
1) le fonds d’établissement qu’elles peuvent avoir à constituer aux termes de l’article 237 ;
2) les nouveaux fonds d’établissements qu’elles peuvent avoir à constituer, aux termes de
l’article 237 précité, lorsqu’elles sollicitent l’agrément pour de nouvelles branches ;
3°) les fonds qui peuvent être nécessaires en vue du développement de leurs opérations et du
financement de la production nouvelle ;
4°) le fonds social complémentaire.
Tous les emprunts destinés à former les fonds mentionnés aux 2 et 3 du précédent alinéa
doivent être autorisés préalablement par l’assemblée générale délibérant comme il est dit à
l’article 256.
Tout emprunt destiné à la constitution et, éventuellement, à l’alimentation du fonds social
complémentaire doit être autorisé par l’Assemblée Générale délibérant comme il est dit à
l’article 256 et faire l’objet d’une résolution spéciale dont la teneur doit être préalablement
soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle des assurances, qui se prononcera au vu de
l’un des plans mentionnés à l’article 239.
Ce plan doit être obligatoirement joint au texte de la résolution. A l’expiration d’un délai de
deux mois à dater du dépôt du texte de la résolution et du document mentionné ci-dessus et en
l’absence de décision expresse de l’autorité de tutelle des assurances, l’autorisation est
considérée comme accordée. La résolution déterminera quels sociétaires devront souscrire à
l’emprunt, sans que cette obligation puisse porter sur les sociétaires dont les contrats étaient
en cours au moment où les statuts ont été modifiés. La participation des sociétaires déjà
adhérents de la société au moment où celle-ci décide d’émettre un emprunt ne pourra être
supérieure à 10% de leur cotisation annuelle.

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Dans tous les prospectus, affiches, circulaires, notices, annonces ou documents quelconques
relatifs aux emprunts des sociétés, il doit être rappelé de manière explicite que le prêteur,
même s’il est assuré, ne bénéficie d’aucun privilège pour les intérêts et le remboursement de
cet emprunt. Cette mention doit figurer également en caractère apparents sur les titres
d’emprunts.
Article 265: emprunts : titre représentatif
Le titre remis à tout sociétaire ayant souscrit à un emprunt pour la constitution ou
l’alimentation du fonds social complémentaire doit être établi dans la forme prévue par
l’autorité de tutelle des assurances.
Article 266: excédents de recettes, répartition
Il ne peut être procédé à des répartitions d’excédents de recettes qu’après constitution des
réserves et provisions prescrites par les lois et règlements en vigueur, après amortissement
intégral des dépenses d’établissement et après que les dispositions réglementaires concernant
la marge de solvabilité aient été satisfaites.
L’autorité de tutelle des assurances peut s’opposer à une affectation d’excédent aux réserves
libres.
Article 267: excédants distribuables
Les excédents distribuables en application de l’article 234 sont affectés par priorité à des
remboursements anticipés de l’emprunt mentionné à l’article 239 proportionnellement aux
souscriptions de chaque sociétaire. Lorsque la société prend l’initiative de radier un sociétaire,
celui-ci peut demander à être immédiatement remboursé de sa contribution à cet emprunt.
Article 268: force majeure, règlements partiels
En cas de force majeure résultant d’intempéries et d’épizooties d’un caractère exceptionnel,
l’autorité de tutelle des assurances peut autoriser une ou plusieurs sociétés régies par la
présente section, après épuisement de leurs ressources disponibles, à n’effectuer
immédiatement qu’un règlement partiel des sinistres dus à ces causes. Les sociétés qui ont
obtenu cette autorisation doivent affecter par priorité tous les excédents de recettes constatés
ultérieurement, au paiement du solde de l’indemnité restant dû à chaque ayant droit.
Article 269: pertes atteignant la moitié des emprunts contractés
Dans le cas où, du fait de pertes constatées dans les documents comptables, l’actif net devient
inférieur à la moitié du montant du fonds d’établissement, le conseil d’administration est tenu
de convoquer la réunion de l’assemblée générale délibérant comme il est dit à l’article 255, à
l’effet de statuer sur la question de savoir s’il y a lieu de prononcer la dissolution de la
société.
Article 270: société d’assurances mutuelles, dissolution, excédant d’actif
En cas de dissolution non motivée par un retrait d’agrément d’une société d’assurances
mutuelles, l’excédent de l’actif net sur le passif est dévolu, par décision de l’Assemblée
Générale, soit à d’autres sociétés d’assurances mutuelles, soit à des associations reconnues
d’utilité publique.
Article 271: sociétés d’assurance mutuelles, constitution, formalités
Dans le mois de la constitution de toute société d’assurances mutuelles, une expédition de
l’acte constitutif, de ces annexes et une copie certifiée des délibérations prises par
l’Assemblée Générale sont déposées en double exemplaire au registre du commerce et du
crédit mobilier.

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Article 272: publicité, extrait
Dans le même délai d’un mois, un extrait des documents mentionnés à l’article précédent est
publié dans l’un des journaux habilités à recevoir les annonces légales.
Article 273: extrait
L’extrait doit contenir la dénomination adoptée par la société et l’indication du siège social, la
désignation des personnes autorisées à gérer, administrer et signer pour la société et, en outre,
le nombre d’adhérents, le montant des cotisations versées au-dessous duquel la société ne
pouvait être valablement constituée, l’époque où la société a été constituée, celle où elle doit
finir et la date du dépôt au registre du commerce et du crédit mobilier .
Il indique également le montant et le mode de constitution du fonds d’établissement et s’il y a
lieu, le montant du droit d’entrée.
L’extrait des actes et pièces déposés est signé, pour les actes publics, par le notaire.
Article 274: modification des statuts, dissolution
Sont soumises aux formalités ci-dessus prescrites, tous actes et délibérations ayant pour objet
la modification des statuts ou la continuation de la société au-delà du terme fixé pour sa
durée, ou la dissolution de la société avant ce terme.
Article 275: pièces déposées au greffe, communication
Toute personne a le droit de prendre communication des pièces déposées au registre du
commerce et du crédit mobilier ou même de s’en faire délivrer à ses frais d’expédition ou
extrait par le greffier ou par le notaire détenteur de la minute.
Toute personne peut également exiger qu’il lui soit délivré, au siège de la société, une copie
certifiée des statuts, moyennant paiement d’une somme qui ne peut excéder 50.000 Francs
Guinéens.
Article 276: nullité de constitution
Toute société mentionnée à la présente section, constituée en violation des dispositions des
articles 235 à 242 est nulle. Toutefois, ni la société, ni les sociétaires ne peuvent se prévaloir
vis-à-vis des tiers de bonne foi des nullités ci-dessus prévues.
Lorsque la société est ainsi annulée, les fondateurs auxquels la nullité est imputable et les
administrateurs en fonction au moment où elle a été encourue sont responsables solidairement
envers les tiers et envers les sociétaires du dommage résultant de cette annulation.
Si, pour couvrir la nullité, une Assemblée Générale devait être convoquée, l’action en nullité
n’est plus recevable à partir de la date de la convocation régulière de cette Assemblée.
L’action en nullité de la société ou des actes et délibérations postérieurs à sa constitution est
éteinte lorsque la cause de la nullité a cessé d’exister avant l’introduction de la demande ou,
en tout cas, au jour où le tribunal statue sur le fond en première instance.
Nonobstant la régularisation, les frais des actions en nullité intentée antérieurement sont à la
charge des défendeurs.
Le tribunal saisi d’une action en nullité peut, même d’office, fixer un délai pour couvrir les
nullités.
L'action en responsabilité, pour les frais dont la nullité résultait, cesse également d'être
recevable, lorsque la cause de la nullité a cessé d'exister, soit avant l'introduction de la
demande, soit au jour où le tribunal statue sur le fond en première instance, soit dans un délai
imparti pour couvrir la nullité, et, en outre, que trois ans se sont écoulés depuis le jour où la
nullité était encourue.

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Les actions en nullité ci-dessus mentionnées sont prescrites par cinq ans.

Section 4-Sociétés tontinières.


Article 277: sociétés tontinières, définition
Les sociétés tontinières sont des sociétés d’assurances mutuelles qui réunissent leurs
adhérents en groupes distincts dénommés associations et répartissent, à l’expiration de
chacune de ces associations, les fonds provenant de la capitalisation en commun de leurs
cotisations, déduction faite de la partie affectée aux frais de gestion entre les survivants des
associations en cas de vie ou entre les ayants droit des adhérents décédés des associations en
cas de décès, en tenant compte de l’âge des adhérents et de leurs versements.
Les sociétés régies par la présente section doivent faire figurer à la suite de leur dénomination,
dans les statuts, contrats ou titre émis par elles et autres documents de toute nature destinés à
être distribués au public ou publiés, la mention ci-après en caractères uniforme : « sociétés à
forme tontinière».
A l’exception du 3° de l’article 264, les dispositions de la section III du présent chapitre sont
applicables aux sociétés à forme tontinière, sous réserve des dérogations prévues à la présente
section.
Article 278: souscription, prélèvements
Les fonds provenant des souscriptions doivent être intégralement versés aux associations sous
la seule déduction des frais de gestion statutaire.
Les frais de gestion ne peuvent être prélevés sur les versements afférents à chaque
souscription que dans une proportion uniforme pendant toute leur durée. Toutefois, pour faire
face aux dépenses d’acquisition des contrats et dans la limite de ces dépenses, les sociétés
peuvent prélever sur les premiers versements afférents à chaque souscription si les statuts le
stipulent, 3,5% au plus du montant de la souscription, sans pouvoir dépasser en aucun cas la
moitié du prélèvement statutaire total.
Les fonds de chaque association doivent être gérés séparément et ne peuvent se confondre à
aucun égard avec ceux des autres associations.
Article 279: nombre de membre des associations
Les associations en cas de survie ou en cas de décès que créent les sociétés à forme tontinière
ne peuvent être valablement constituées que si elles comprennent au moins deux cents
membres.
Article 280: durée
Aucune association en cas de survie ne peut avoir une durée inférieure à dix ans ni supérieure
à vingt ans, comptés à partir du 1er janvier de l’année au cours de laquelle elle a été ouverte.
La durée pendant laquelle une association en cas de survie demeure ouverte doit être
inférieure d’au moins cinq ans à sa durée totale.
Article 281: inscriptions
L’ouverture et la constitution de chaque association en cas de survie ainsi que la clôture des
listes d’inscriptions à la dite association doivent être constatées par délibération du conseil
d’administration de la société.
Article 282: contre-assurance
Pour une même société à forme tontinière, l’association en cas de décès doit être unique.
Toutefois, une seconde association dite de contre–assurance obligatoirement distincte de la
première, peut être constituée dans le but exclusif de compenser la perte pouvant résulter du
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décès des sociétaires pour les souscripteurs aux associations en cas de survie formées par la
société.
Article 283: liquidation des associations en cas de décès
Les cotisations revenant aux associations en cas de décès sont calculées en tenant compte de
l’âge des sociétaires à l’époque de leur échéance et suivant un tarif établi sur une table de
mortalité spécifiée par les statuts. Elles sont proportionnelles au montant, déterminé au moyen
dudit tarif, de la somme probable à obtenir lors de la répartition.
Article 284: association, expiration-répartitions
A l’expiration de chaque association, une délibération du conseil d’administration de
l’entreprise arrête la répartition entre les ayants droits. Une copie de cette délibération,
certifiée par le Directeur de l’entreprise et par deux membres du Conseil d’administration
spécialement désignés à cet effet par le conseil, est adressée à l’Autorité de tutelle des
assurances avec un état nominatif de la répartition en double exemplaire.
Article 285: liquidation des associations en cas de survie
Dans les associations en cas de survie, la répartition porte sur l'intégralité de l'avoir de
l'association. Elle est effectuée entre les ayants droit au prorata du montant de leur
souscription. Toutefois, les bénéficiaires dont les droits auraient été réduits par suite de la
cessation de paiement des annuités dues par les souscripteurs ne participent à la répartition
que sur les bases spécifiées par les statuts de l'entreprise.
Les droits des bénéficiaires sont ramenés à l'égalité proportionnelle au moyen de barèmes de
répartition établis d'après une table de mortalité et, s'il y a lieu, un taux d'intérêt spécifié
par les statuts et tenant compte de l'âge des sociétaires ainsi que du mode et de l'époque des
versements.
La répartition prévue à cet article ne peut être arrêtée qu'au vu des certificats de vie des
sociétaires survivants ou des actes de décès desdits sociétaires, s'ils sont décédés après la
date fixée au contrat pour l'expiration de l’association, sous réserve des délais fixés par
les statuts pour la production desdites pièces.
Article 286: décès des sociétaires-répartition
A la fin de chaque année, l'intégralité de l'avoir de chaque association en cas de décès est
répartie entre les ayants droit des sociétaires décédés au cours de l'année, sous la seule
déduction des prélèvements qui pourraient être spécifiés par les statuts en conformité à l'article
283.
La répartition est effectuée au prorata des sommes correspondant à chaque cotisation,
conformément à l'article 284.
Pour l'association dite de contre-assurance, la répartition est effectuée au prorata des sommes
versées sur les souscriptions aux associations en cas de survie.
La répartition ne peut être arrêtée qu'au vu des pièces justifiant du décès des sociétaires, sous
réserve des délais fixés par les statuts pour la production desdites pièces.
Article 287: date de liquidation
Chaque association en cas de survie doit être liquidée dans l'année qui suit son expiration. Les
associations en cas de décès doivent être liquidées à la fin de chaque année.
Article 288: prévisions d’une somme déterminée à l’avance, interdiction
Les sociétés à forme tontinière ne peuvent avoir pour objet de garantir à leurs adhérents que la
liquidation d’une association leur procurera une somme déterminée à l’avance.

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Article 289: statuts, mentions obligatoires
Les statuts des sociétés à forme tontinière doivent spécifier, sous réserve des prescriptions
contenues dans le présent livre :
Les conditions de formation et de durée des associations en cas de survie et des associations
en cas de décès ;
La cessation en cas du décès du sociétaire, du versement des annuités que le souscripteur
aurait encore à faire aux associations en cas de survie ;
La réduction des droits acquis au bénéficiaire s’il y a eu cessation des versements du
souscripteur aux associations en cas de survie, sous la condition de justifier de l’existence du
sociétaire et du paiement d’une fraction de la souscription totale sans que les statuts puissent
fixer cette fraction à plus de trois dixièmes ;
Les bases de répartition pour les contrats ainsi réduit avec exclusion ou non du partage des
intérêts et bénéfices ;
Les délais et les formes dans lesquelles la société est tenue d’aviser les intéressés de
l’expiration des associations en cas de survie ;
Les délais pour la production des pièces et justifications réglementaires à l’appui des
liquidations d’association, ainsi que l’affectation des sommes non retirées par les ayants
droit ; dans un délai déterminé, à partir du 31 décembre de l’année pendant laquelle a eu lieu
la répartition ;
L’affectation des fonds des associations en cas de survie, qui ne pourrait être liquidées par
suite du décès ou de la forclusion de tous leurs membres, ainsi que des associations en cas de
décès qui ne pourraient être liquidées par suite de l’absence de décès ;
Le mode de paiement des cotisations aux associations en cas de décès, qui doivent être
exigibles d’avance au début de chaque année, sauf la première, qui peut être payée à
l’échéance choisie par le souscripteur et qui doit alors être réduite d’un quart, de la moitié ou
des trois quarts, selon que le versement de la cotisation a lieu dans le deuxième , le troisième
ou le quatrième trimestre de l’année ;
La quotité des prélèvements qui pourraient être affectés à la constitution d’une provision en
faveur des survivants des associations en cas de décès ;
Les conditions dans lesquelles la société en cas de dissolution non motivée par un retrait
d’agrément, peut procéder à la liquidation par anticipation des associations en cours, en vertu
d’une délibération spéciale de l’Assemblée Générale des souscripteurs.

CHAPITRE 3 : LE REGIME FINANCIER


Section 1-dispositions générales
Article 290: engagements réglementés
Les sociétés d’assurances régies par le présent Code doivent, à toute époque, être en mesure
de justifier les éléments suivants :
1°)Les provisions techniques suffisantes pour le règlement intégral de leurs engagements
vis-à-vis des assurés ou bénéficiaires de contrats ;
2°) les postes du passif correspondant aux autres créances privilégiées ;
3°) les dépôts de garantie des agents, des assurés et des tiers s’il y a lieu ;

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4) une provision de prévoyance en faveur des employés et agents destinée à faire face aux
engagements pris par l’entreprise envers son personnel et ses collaborateurs.
Les provisions techniques mentionnées au 1°) du présent article sont calculées, sans
déductions des réassurances cédées à des entreprises agréées ou non, dans les conditions
déterminées par le présent Code et les décisions réglementaires de l’Autorité de Tutelle des
assurances.
Les provisions techniques sont constituées selon la nature des opérations exercées par les
entreprises d’assurance.
Les conditions de leur constitution, de leur évaluation, de leur représentation et de leur dépôt
sont fixées par voie règlementaire.
Article 291: engagements en devises
Lorsque les garanties d’un contrat sont exprimées dans une monnaie déterminée, les
engagements de l’entreprise d’assurance mentionnés à l’article ci-dessus sont libellés dans
cette monnaie conformément à la dérogation prévue à l’article 7.
PARAGRAPHE 1 : Provisions techniques des opérations d’assurance de dommage.
Article 292: provisions techniques IARDT
Les provisions techniques correspondant aux opérations d’assurance de dommages sont les
suivantes :
1°) provision pour risque en cours : provision destinée à couvrir les risques et les frais
généraux afférents, pour chacun des contrats à prime payable d’avance, à la période comprise
entre la date de l’inventaire et la prochaine échéance de prime, ou à défaut, le terme fixé par le
contrat ;
2°) provision pour sinistre à payer : valeur estimative des dépenses en principal et en frais,
tant interne qu’externe, nécessaire au règlement de tous les sinistres survenus et non payés, y
compris les capitaux consécutifs des rentes non encore mises à la charge de l’entreprise ;
3°) provision pour risques croissants : provision pour les opérations d’assurance contre les
risques de maladie et d’invalidité et égale à la différence des valeurs actuelles des
engagements respectivement pris par l’assureur et par les assurés
4°) provision pour égalisation : provision destinée à faire face aux charges exceptionnelles
afférentes aux opérations garantissant les risques dus à des éléments naturels, le risque
atomique, les risques de responsabilité civile dus à la pollution et les risques spatiaux ;
5°) toutes autres provisions techniques qui peuvent être fixées par l’Autorité de Tutelle des
Assurances ;
6°) provision mathématique des rentes : valeur actuelle des engagements de l’entreprise en ce
qui concerne les rentes et accessoires de rente mis à sa charge,

Sous-paragraphe 1- Provision pour risque en cours


Article 293: montant
Le montant minimal de la provision pour risques en cours doit être calculé conformément aux
dispositions de l’article 292. Cette provision doit être, en outre, suffisante pour couvrir les
risques et les frais généraux afférents, pour chacun des contrats à prime ou cotisation payable
d’avance, à la période comprise entre la date de l’inventaire et la prochaine échéance de prime
ou cotisation ou, à défaut, le terme fixé par le contrat.

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Article 294: montant-modalités de calcul
Le montant minimal de la provision pour risques en cours s’obtient en multipliant par le
pourcentage de 36% les primes ou cotisation de l’exercice inventorié, non annulées, à la date
de l’inventaire, et déterminées comme suit :
1°) primes ou cotisations à échéance annuelle émises au cours de l’exercice ;
2°) primes ou cotisations à échéance semestrielle émises au cours du deuxième semestre ;
3°) primes ou cotisations à échéance trimestrielle émises au cours du dernier trimestre ;
4°) primes ou cotisations à échéance mensuelle émises au cours du mois de décembre.
Les primes ou cotisations à terme échu sont exclues du calcul. Les primes ou cotisations
payables d’avance s’entendent y compris les accessoires et coûts des polices.
En sus du montant minimal déterminé comme il est prévu ci-dessus, il doit être constitué une
provision pour risques en cours spéciale, afférentes aux contrats dont les primes ou cotisations
sont payables d’avance pour plus d’une année ou pour une durée différente de celle indiquée
au 1°,2°,3° et 4° du premier alinéa du présent article. Pour l’année en cours, le taux de calcul
est celui prévu ci-dessus ; pour les années suivantes, il est égal à 100% des primes ou
cotisations.
En cas d’inégale répartition des échéances des primes ou fractions de primes au cours de
l’exercice, le calcul de la provision pour risques en cours peut être effectué par une méthode
de prorata temporis.
Dans la même hypothèse, l’Autorité de tutelle des assurances peut prescrire à une entreprise
de prendre les dispositions appropriées pour le calcul de ladite provision.
Dans le cas où la proportion des sinistres ou des frais généraux par rapport aux primes est
supérieure à la proportion normale, l’Autorité de tutelle des assurances peut également
prescrire à une entreprise d’appliquer un pourcentage plus élevé que celui fixé à cet article.
La provision pour risques en cours doit être calculée séparément dans chacune des branches.

Sous – Paragraphe 2 : Provisions pour sinistres restant à payer


Article 295: modalités de calcul
La provision pour sinistres à payer est calculée exercice par exercice.
Sans préjudice de l’application des règles spécifiques à certaines branches prévues à la
présente section, l’évaluation des sinistres connus est effectuée dossier par dossier, le coût
d’un dossier comprenant toutes les charges externes individualisables. Elle est augmentée
d’une estimation du coût des sinistres survenus mais non déclarés.
La provision pour sinistre à payer doit toujours être calculée pour son montant brut sans tenir
compte des recours à exercer. Les recours à recevoir font l’objet d’une évaluation distincte.
Par dérogation aux dispositions du deuxième alinéa du présent article, l’entreprise peut, avec
l’accord de l’Autorité de tutelle des assurances, utiliser des méthodes statistiques pour
l’estimation des sinistres survenus au cours des deux derniers exercices.
Article 296: chargement de gestion
La provision pour sinistre à payer calculée conformément à l’article précédent est complétée,
à titre de chargement, par une évaluation des charges de gestion qui, compte tenu des
éléments déjà inclus dans la provision doit être suffisante pour liquider tous les sinistres et ne
peut être inférieure à 5%.

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PARAGRAPHE 2 : Provisions techniques des opérations d’assurance sur la vie et
capitalisation.
Article 297: provisions techniques (vie et capitalisation)
Les provisions techniques correspondant aux opérations d’assurance sur la vie et aux
opérations de capitalisation sont les suivantes :
1°) provision mathématique : différence entre les valeurs actuelles des engagements
respectivement pris par l’assureur et par les assurés ;
2°) provision pour participation aux excédents : montant des participations aux bénéfices
attribués aux bénéficiaires de contrats lorsque ces bénéfices ne sont pas payables
immédiatement après la liquidation de l’exercice qui les a produit ;
3°) toutes autres provisions techniques qui peuvent être fixées par l’autorité de tutelle des
assurances.
Article 298: assurance sur la vie et capitalisation-provisions mathématiques-
chargements
Les provisions mathématiques de tous les contrats d’assurance vie et capitalisation dont les
garanties sont exprimées en Francs Guinéens doivent être calculées en prenant en compte les
chargements destinés aux frais d’acquisition dans l’engagement du payeur de primes.
Lorsque ces chargements ne sont pas connus, ceux-ci sont évalués au niveau retenu pour le
calcul des valeurs de rachat tel qu’il a pu être exposé dans la note technique déposée pour le
visa du tarif. Dans l’éventualité où, pour un contrat, ce niveau n’est pas déterminé, la valeur
provisionnée devra être égale au plus à 110% de la valeur de rachat.
La provision résultant du calcul précédent ne peut être négative, ni inférieure à la valeur de
rachat du contrat, ni inférieure à la provision correspondant au capital réduit.
Article 299: provisions mathématiques
Les provisions mathématiques des contrats d’assurance sur la vie doivent être calculées
d’après les tables de mortalité mentionnées en annexe du présent Code.
Lorsque la durée de paiement des primes est inférieure à la durée du contrat, les provisions
mathématiques doivent comprendre, en outre, une provision de gestion permettant de couvrir
les frais de gestion pendant la période au cours de laquelle les primes ne sont plus payées.
Une décision de l’Autorité de Tutelle des assurances fixe le mode calcul de ces frais.
Article 300: rentes viagères : provisions mathématiques
Les provisions mathématiques de tous les contrats individuels et collectifs de rentes viagères
doivent être calculées en appliquant auxdits contrats, lors de tous leurs inventaires annuels à
partir de cette date, les bases techniques définies au premier alinéa de l‘article 292 et,
éventuellement, à l’article 294.
Toutefois, l’Autorité de tutelle des assurances peut, sur justification, autoriser une entreprise à
repartir sur une période de cinq ans au plus les effets résultants des dispositions prévues à
l’alinéa ci-dessus.

Article 301: Provision mathématique de contrats à taux majorés.


Les provisions mathématiques afférentes aux contrats d’assurance sur la vie et aux contrats de
capitalisation doivent être calculées d’après un taux au plus égal au plus faible des taux
d’intérêt suivants :
Soit le taux du tarif ;

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Soit le taux de rendement réel diminué d’un cinquième, de l’actif représentatif des
engagements correspondants.
Article 302: primes payées d’avance
Les primes des contrats d’assurance sur la vie payées d’avance à la date de l’inventaire en sus
des fractions échues doivent être portées en provision mathématique pour leur montant brut,
diminué de la commission d’encaissement, escompté au taux du tarif.

Section 2 : Règlementation des placements et autres éléments d’actifs.


Article 303: couverture-localisation-congruence
Les engagements réglementés tels que définis à l’article ci-dessus doivent, à toute époque,
être représentés par des actifs équivalents, placés et localisés en République de Guinée. Ces
actifs peuvent être des immobilisations, des valeurs d’Etat ou des liquidités.
L’Autorité de tutelle des assurances fixe les règles de représentation des engagements
réglementés.

CHAPITRE 4 : SOLVABILITE DES ENTREPRISES

Article 304: principe


Les sociétés d’assurances régies par le présent Code doivent justifier de l’existence d’une
marge de solvabilité suffisante relative à l’ensemble de leurs activités.
Article 305: éléments constitutifs de la marge de solvabilité
La marge de solvabilité mentionnée à l’article ci-dessus est constituée, après déduction des
pertes, des amortissements restants à réaliser sur commissions, des frais d’établissement ou
de développement et des autres actifs incorporels, par les éléments suivants :
1°) Le capital social versé ou le Fonds d’établissement constitué ;
2°) La moitié de la fraction non versée du capital social ou de la part restant à rembourser de
l’emprunt pour Fonds d’établissement. Ces documents doivent être certifiés sincères et
réguliers par un commissaire aux comptes agrée par le Comité des agréments.
3°) L’emprunt ou les emprunts pour Fonds social complémentaire ; toutefois, à partir de la
moitié de la durée de l’emprunt, celui-ci ne sera retenu dans la marge de solvabilité que pour
sa valeur progressivement réduite chaque année d’un montant constant égal au double du
montant total de cet emprunt divisé par le nombre d’année de sa durée ;
4°) Les réserves de toute dénomination, réglementaires ou libres, ne correspondant pas à des
engagements ;
5°) Les bénéfices reportés ;
6°) Sur demande et justification de l’entreprise et avec l’accord de l’Autorité de tutelle des
assurances, les plus-values pouvant résulter de la sous-estimation d’éléments d’actif et de la
surestimation de passif, dans la mesure où de telles plus-values n’ont pas un caractère
exceptionnel.
7) les fonds effectivement encaissés provenant de l’émission de titres ou emprunts
subordonnés. Les conditions de durée, de remboursement et de prise en compte de ces fonds
seront fixées par l’Autorité de tutelle des Assurances.
8) les droits d’adhésion prélevés sur les nouveaux adhérents des sociétés d’assurance
mutuelles.

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Article 306: montant minimal de la marge de solvabilité
Une instruction de l’Autorité de tutelle des assurances fixe le montant minimal de la marge de
solvabilité par rapport aux primes et par rapport à la charge moyenne des sinistres.
Les entreprises d’assurance ne peuvent procéder à la distribution de dividendes ou à la
répartition d’excédent de recette que si elles respectent les dispositions des articles 304 et 305
ci-dessus et des textes pris pour leur application et après amortissement intégrale des frais de
constitution.
Lorsque la Banque Centrale constate qu’une entreprise d’assurance a procédé à la distribution
de dividendes ou à la répartition d’excédents de recettes en violation des dispositions de
l’alinéa précédent, elle met en demeure l’entreprise contrevenante, de procéder à une
augmentation du capital ou du fond d’établissement en numéraire à concurrence du montant
distribué ou reparti. Cette augmentation est souscrite et libérée dans un délai qui ne peut
excéder trois (03) mois à compter de la date de réception, par l'entreprise, de la lettre de mise
en demeure.
Passé ce délai, l'augmentation précitée du capital ou du fonds d'établissement est portée à cent
vingt-cinq pour cent (125%) du montant distribué ou réparti. Cette augmentation est souscrite
et libérée dans un délai qui ne peut excéder six (6) mois à compter de la date de réception, par
l'entreprise, de la lettre de mise en demeure.

CHAPITRE 5 : OBLIGATIONS COMPTABLES


Article 307: plan comptable
Les entreprises d’assurances soumises au contrôle de la Banque Centrale doivent établir leur
comptabilité dans la forme prévue par le plan comptable des assurances.
Cette comptabilité doit notamment faire apparaitre par exercice et pour chacune des
catégories fixées par le présent code, les éléments suivants de leurs affaires brutes de cession
et de leurs affaires cédées : primes, sinistres, commissions et provisions techniques.
Article 308: exercice comptable
L’exercice comptable commence le 1er Janvier et finit le 31 Décembre de chaque année. Les
sociétés d’assurances doivent arrêter leurs comptes au 31 décembre de chaque année.
Toutefois, pour le premier exercice, la clôture des comptes peut se faire exceptionnellement
au 31 décembre de l’année suivante pour les entreprises ayant débuté leurs activités à la fin du
premier trimestre de l’année de démarrage.
Article 309: inventaire
L’inventaire qui doit être établi chaque année doit comprendre l’estimation détaillée de tous
les éléments qui entrent dans la composition des postes de l’actif et du passif.
Article 310: écritures comptables et justification
Les sociétés d’assurances doivent être à même d’apporter la justification de leurs écritures
comptables. Les livres, registres et documents ci-après peuvent être établit par tout moyen ou
procédé conférant par eux même un caractère d’authenticité aux écritures comptables et
permettant le contrôle de la comptabilité.
Article 311: livres, documents et registres comptables
Les sociétés d’assurances doivent tenir notamment les livres, registres ou documents ci-
après :
- un livre journal général ;
-un grand livre général ;
-un livre des balances trimestrielles ;

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-un livre des inventaires annuels ;
-un dossier des opérations d’inventaires ;
-un ou plusieurs livres de caisses ;
-des livres de banques et de chèques postaux ainsi que les relevés journaliers du montant des
avoirs de trésorerie ;
- les registres des contrats affaires nouvelles et affaires anciennes ;
- le bordereau de production ;
- le registre des sinistres ;
- le bordereau des sinistres payés ;
- le registre des traités et opération de réassurance et coassurance ;
- le bordereau de sinistres réglés.
Une instruction de l’Autorité de tutelle des assurances fixe la composition de ces livres,
registres et bordereau.
Article 312: états annuels provisoires
Les sociétés d’assurance doivent transmettre au plus tard le 28 février de chaque année à la
Banque Centrale, les états provisoires ci-après arrêtés au 31 Décembre de l’exercice
précédent :
-bilan ;
-compte d’exploitation générale ;
-compte général de pertes et profits ;
-compte de résultat avant affectation ;
-états et annexes réglementaires.
Article 313: états annuels certifiés et documents réglementaires
Au plus tard le 30 juin de chaque année, les sociétés d’assurances doivent communiquer à
l’Autorité de tutelle des assurances selon le plan comptable des assurances :
-leur bilan,
-leur compte d’exploitation générale,
- le compte général de pertes et profits,
-le compte de résultat avant affectation,
- les états annexes réglementaires, afférents à l’exercice écoulé,
-le rapport de gestion de la Direction Générale pour l’exercice inventorié,
-les rapports du commissaire aux comptes,
-les procès-verbaux des réunions du conseil d’administration et des assemblées générales
tenues au cours de l’exercice,
-Tous renseignements et documents permettant d’apprécier la situation financière de la
société, la marche de ses opérations, l’émission des primes ou cotisations, le règlement des
sinistres, l’évaluation et la représentation des provisions dans la forme et les délais fixés par
voie réglementaire,
-tous documents administratifs et juridiques concernant la société et ses Dirigeants.
Ces états, comptes rendus, tableaux et documents doivent être certifiés par les commissaires
aux comptes de ces sociétés.
Article 314: conservation des pièces comptables
Les sociétés d’assurances doivent conserver pendant dix ans au moins leurs livres de
comptabilité, les lettres reçues, les copies des lettres adressées ainsi que tout justificatif de
leurs opérations.

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Article 315: fourniture des renseignements et inopposabilité du secret professionnel
Les sociétés d’assurances doivent fournir à l’Autorité de tutelle des assurances sur sa
demande, les renseignements et éclaircissements jugés nécessaires.
Le secret professionnel n’est opposable ni au Comité des Agréments, ni à l’Autorité de tutelle
des assurances, ni à l’Autorité judiciaire agissant dans le cadre d’une procédure pénale.

CHAPITRE 6 : TRAITEMENT DES ENTREPRISES EN


DIFFICULTE.
Article 316: mesures de sauvegarde
Lorsque l’activité d’une société d’assurance est de nature à conduire à une situation telle que
cette société ne donnerait plus de garantie suffisante pour tenir ses engagements ou qu’elle
risquerait de ne plus fonctionner conformément à la réglementation en vigueur, l’Autorité de
tutelle des assurances peut prendre l’une des mesures d’urgence suivantes :
a) Mise de la société sous surveillance permanente ;
b) Restriction ou interdiction de la libre disposition de tout ou partie des actifs de la société ;
c) Désignation d’un administrateur provisoire à qui sont transférés les pouvoirs nécessaires à
l’administration et à la direction de la société.
Article 317: plan de redressement
Lorsqu’une société soumise au contrôle de la Banque Centrale ne respecte pas les dispositions
relatives à la marge de solvabilité et aux engagements réglementés, l’Autorité de tutelle exige
que lui soit soumis dans un délai de deux mois :
Un plan de redressement prévoyant toutes les mesures propres à restaurer, dans un délai de
trois mois une couverture conforme à la réglementation, sil’entreprisenesatisfait pas à la
réglementation sur les provisions techniques ;
Un plan de financement à court terme apte à rétablir dans un délai de trois mois, la marge de
solvabilité, si celle-ci n’atteint pas le montant fixé par la réglementation.
L’Autorité de tutelle se réserve le droit de proroger les délais prévus ci-dessus.
Elle peut bloquer ou restreindre la libre disposition des actifs de la société et/ou chargé un
Inspecteur de la Direction des assurances d’exercer une surveillance permanente de
l’entreprise. Cet Inspecteur qui doit veiller à l’exécution du plan de redressement, dispose des
droits d’investigations les plus étendus. Il doit notamment être avisé immédiatement de toutes
les décisions prises par le Conseil d’Administration ou par la Direction de la société. Il rend
compte hebdomadairement à sa hiérarchie.
Si la société ne soumet pas dans les délais le plan exigé ou si celui qu’elle a soumis ne
recueille pas l’approbation de l’Autorité de tutelle des assurances ou si le programme
approuvé n’est pas exécuté dans les conditions et délais prévus, l’Autorité de tutelle prononce
les sanctions prévues à l’article 430 de la présente loi.
Article 318: administrateur provisoire-désignation
La désignation de l’Administrateur provisoire prévu au c) de l’article 316 est faite soit à la
demande des dirigeants lorsqu’ils estiment ne plus être en mesure d’exercer normalement leur
fonction ;
Soit à l’initiative du Comité des Agréments lorsque la gestion de l’établissement ne peut plus
être assurée dans des conditions normales ou lorsqu’a été prise la décision de suspension ou
de démission d’office des dirigeants responsables.

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L’Administration provisoire est levée ou confirmée par le Comité des Agréments après une
procédure contradictoire dans un délai de six mois. Dans ce délai, les Dirigeants de la société
peuvent être entendus par le Comité des Agréments et se faire assister d’un professionnel en
assurance de leur choix.
Le Comité des Agréments fixe les termes de référence de l’Administrateur provisoire.
Article 319: administrateur provisoire-pouvoirs
L'administrateur provisoire a les pouvoirs les plus étendus de gestion courante à
l'exception des actes de disposition, sauf autorisation du Comité des Agréments.
Pendant toute la durée du mandat de l'administrateur provisoire, tous les pouvoirs de
l'assemblée générale et des organes de surveillance et d'administration de l'entreprise
concernée sont suspendus.
Sauf ratification par le Comité des Agréments, les décisions prises en violation de cette
disposition sont réputées nulles et de nul effet.
Article 320: administrateur provisoire-compte rendu de mission et rapportd’évaluation
L'Administrateur provisoire doit présenter au Comité de surveillance tous les six (6) mois
un compte rendu sur sa mission et, au plus tard vingt-quatre (24) mois à compter de sa
nomination, un rapport d'évaluation de l'entreprise avec ses conclusions sur les possibilités de
son redressement ou de sa liquidation.
Le Comité de surveillance après examen et adoption du rapport d’évaluation le transmet au
Comité des agréments.
Le Comité des Agréments doit, dans les trois (3) mois qui suivent le dépôt du rapport de
l'administrateur provisoire, selon les cas, soit accepter un plan de redressement de
l'entreprise, soit transférer d'office tous ses contrats en cours ainsi que les sinistres à une
autre entreprise, soit procéder au retrait total de son agrément et prononcer sa liquidation.
La décision prise par le Comité des Agréments, après avis du Comité consultatif des
assurances visé à l'article 404 ci-dessous, doit être notifiée à l'administrateur provisoire.
Cette notification met fin à la mission de ce dernier.
Article 321: administrateur provisoire-rémunération
La rémunération de l'administrateur provisoire est fixée par le Comité des Agréments.
Elle est à la charge de l'entreprise concernée.
Article 322: comité de surveillance
Lorsque, conformément aux dispositions de l’article 316 c), un Administrateur provisoire est
désigné auprès d’une société d’assurance, un Comité de surveillance est mis en place par le
Comité des Agréments. Il est composé du Directeur de la Supervision des Assurances ou de
son Représentant, de l’Agent judiciaire de l’Etat ou de son représentant et d’un représentant
du Ministère de l’économie et des finances. Il est présidé par le Directeur de la Supervision
des assurances ou son représentant.
Il exerce un contrôle permanent de la gestion de l’entreprise et doit notamment être avisé
préalablement à leur exécution de toutes les décisions prises par l’Administrateur provisoire.
Le Comité de Surveillance approuve les états financiers arrêtés par l’Administrateur
provisoire ainsi que le rapport de gestion établi par les Commissaires aux comptes

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Article 323: restriction ou interdiction de la libre disposition des actifs
Lorsque le Comité des Agréments, après avis de la Direction des Assurances, est amené à
restreindre ou interdire la libre disposition des actifs d’une entreprise, l’une ou plusieurs des
mesures suivantes peuvent être prises :
- prescription par lettre recommandée à toute société ou collectivité émettrice ou dépositaire
de refuser l’exécution de toute opération portant sur des comptes ou des titres appartenant à
l’entreprise intéressée, ainsi que le paiement des intérêts et dividendes afférents auxdits titres ;
- subordination de l’exécution de ces opérations au visa préalable d’un Inspecteur de la
Direction des assurances ou de toute personne qui aura été accréditée à cet effet ;
- inscription sur les immeubles de l’entreprise, de l’hypothèque prévue dans la présente loi;
- prescription aux conservateurs des hypothèques, par lettre recommandée, de refuser la
transcription de tous actes, l’inscription de toute hypothèque portant sur les immeubles
appartenant à l’entreprise ainsi que la radiation d’hypothèque consentie par un tiers au profit
de l’entreprise ;
- dépôt auprès d’une banque des grosses de prêts hypothécaires consentis par ladite société ;
- transfert auprès d’une banque, de tous les fonds, titres et valeurs détenus ou possédés par la
société, dans des conditions à déterminer, pour y être déposés dans un compte bloqué. Ce
compte ne pourra être débité sur ordre de son titulaire que sur autorisation expresse de la
Banque Centrale, et seulement pour un montant déterminé ;
Les dirigeants de la société qui n’effectuent pas le transfert mentionné à l’alinéa précédent
sont passibles des sanctions prévues à l’article 414.
Article 324: proposition de retrait d’agrément
Si la société refuse de produire un programme de rétablissement, ou si celui qu’elle a soumis
ne recueille pas l’approbation de l’Autorité de tutelle des assurances ou si le programme
approuvé n’est pas exécuté dans les conditions et délais prévus, l’Autorité de tutelle des
assurances peut proposer au Comité des agréments le retrait de l’agrément à cette société.
Article 325: entreprises d’assurances sur la vie ou de capitalisation
Si les circonstances l’exigent, l’Autorité de tutelle des assurances peut ordonner à une
entreprise de suspendre le paiement des valeurs de rachat ou le versement d’avances sur
contrats.

Section1- Transfert de portefeuille


Article 326: procédure
Les entreprises d’assurances peuvent, avec l’approbation du Comité des agréments, transférer
en totalité ou en partie leur portefeuille de contrat, avec ses droits et obligations, à une ou
plusieurs entreprises agréées.
La demande de transfert est portée à la connaissance des créanciers par un avis publié au
journal officiel de la République de Guinée et/ou dans un journal d’annonces légales, qui leur
imparti un délai de trois mois au moins pour présenter leurs observations au Comité des
Agréments.
Les assurés disposent d’un délai d’un mois à compter de la publication de cet avis au journal
officiel de la République de Guinée et/ou dans un journal d’annonces légales pour résilier
leurs contrats. Sous cette réserve, le Comité des Agréments approuve le transfert s’il lui
apparait que le transfert est conforme aux intérêts des créanciers et des assurés.

73
Cette approbation rend le transfert opposable aux assurés souscripteurs et bénéficiaires de
contrat et aux créanciers.
Article 327: transfert d’office
Lorsque le Comité des Agréments décide, d’imposer à une entreprise le transfert d’office de
son portefeuille de contrats d’assurance, cette décision est portée à la connaissance de
l’ensemble des entreprises d’assurance par un avis publié au journal officiel de la République
de Guinée et/ou dans un journal d’annonces légales. Cet avis fait courir un délai de quinze
jours pendant lesquels les entreprises qui accepteraient de prendre en charge le portefeuille en
cause doivent se faire connaître au Comité des Agréments.
L’entreprise désignée par le Comité des Agréments pour prendre en charge le portefeuille de
contrats d’assurances transféré est avisée de cette désignation par lettre recommandée avec
demande d’avis de réception.
La décision qui prononce le transfert en fixe les modalités et la date de prise d’effet

Section 2 : liquidation
Article 328: ouverture de la liquidation
Les sociétés d’assurances sont mises en liquidation dans les cas suivants:
1°) dissolution de la société;
2°) retrait total de l’agrément ;
3°) procédure collective d'exécution.
Article 329: liquidation : procédure, ouverture
La liquidation des biens d'une société régie par le présent Code ne peut être prononcée à
l’égard d'une entreprise soumise aux dispositions du présent Livre qu'à la requête de
l’Autorité de tutelle des assurances. Le tribunal peut également se saisir d’office ou être saisi
par le Ministère public d’une demande d’ouverture de cette procédure après avis préalable du
Comité des Agréments.
Le Président du tribunal ne peut être saisi d’une demande d’ouverture du règlement amiable
qu’après avis conforme du Comité des Agréments.
La liquidation des biens s'opère selon les règles qui régissent les procédures collectives
d’apurement du passif. Toutefois, lorsqu’un retrait total d’agrément intervient en vertu des
articles et nonobstant toute disposition contraire, le comité des agréments nomme un
liquidateur personne physique ou morale. Dans ce cas, une subvention exonérée d’impôt et
taxe est accordée par l’Etat à ladite entreprise pour combler tout ou partie de l’insuffisance
d’actifs afférents aux catégories d’assurances obligatoires. Les modalités de versement de
cette subvention sont fixées par voie règlementaire.
Article 330: pouvoirs du liquidateur
Le liquidateur a les pouvoirs les plus étendus pour administrer et liquider l'entreprise,
réaliser l'actif tant mobilier qu'immobilier et pour arrêter le passif compte tenu des
sinistres non réglés, dans les conditions prévues par l'Autorité de tutelle.
Toute action mobilière ou immobilière ne peut être suivie ou intentée que par lui ou contre
lui. Il agit sous son entière responsabilité. Pendant la durée de la liquidation, l’entreprise
d’assurance demeure soumise au contrôle de la Banque Centrale et du juge Commissaire.

74
Ils peuvent demander à tout moment au liquidateur tout renseignement et justification et faire
effectuer les vérifications sur place. Ils adressent au Président du tribunal tout rapport qu’ils
estiment nécessaire.
Article 331: rémunération du liquidateur
La rémunération du liquidateur est fixée par l'Autorité de tutelle des assurances. Elle est
à la charge de l'entreprise concernée.
Article 332: effet du retrait d’agrément : liquidation
La décision du Comité des Agréments prononçant le retrait total de l’agrément emporte de
plein droit, à dater de sa publication au Journal Officiel de la République de Guinée et/ ou
dans un Journal d'annonces légales la dissolution de l’entreprise.
La liquidation est effectuée par un mandataire de justice désigné sur requête de l’Autorité de
tutelle des assurances, par ordonnance rendue par le président du tribunal compétent. Ce
magistrat choisit un liquidateur parmi ceux qui sont agréés par la Cour d’appel et figurant sur
la liste communiquée par l’Autorité de tutelle des assurances dans sa requête.
La décision portant nomination du liquidateur est portée à la connaissance du public par
insertion au "Journal Officiel de la République", dans les quinze (15) jours qui suivent sa
nomination.
Il commet par la même ordonnance un juge-commissaire chargé de contrôler les opérations de
liquidation; ce juge est assisté, dans l'exercice de sa mission, par un ou plusieurs Inspecteurs
de la Direction des assurances désignés par le Gouverneur de la Banque Centrale.
Le juge et/ou le liquidateur sont remplacés dans les mêmes formes.
Les ordonnances relatives à la nomination ou au remplacement du juge-commissaire et du
liquidateur ne peuvent être frappées ni d'opposition, ni d'appel, ni de recours en cassation.
Article 333: effets du retrait d’agrément : cessation de contrat-assurance de dommage
En cas de retrait de l’agrément prononcé à l’encontre d'une entreprise d'assurance, tous les
contrats souscrits par elle cesse de plein droit d'avoir effet le quarantième jour à midi, à
compter de la publication au Journal Officiel de la République de Guinée et/ou dans un
Journal d’annonces légales de la décision du Comité des Agréments prononçant le retrait.
Les primes ou cotisations échues avant la date de cette décision, et non payées à cette date,
Sont dues en totalité à l'entreprise, mais elles ne sont définitivement acquises à celle-ci que
proportionnellement à la période de garantie jusqu' au jour de la résiliation.
Les primes ou cotisations venant à échéance entre la date de la décision et la date de
résiliation de plein droit des contrats ne sont dues que proportionnellement à la période
garantie.
Article 334: effet du retrait d’agrément : cessation de contrat-assurance vie
Après la publication au Journal Officiel de la République de Guinée et/ou dans un journal
d'annonces légales de la décision du Comité des Agréments prononçant le retrait de
l'agrément, les contrats souscrits par l’entreprise demeure régis par leurs conditions générales
et particulières tant que la décision du Comité des Agréments prévue à l'alinéa suivant n'a pas
été publiée au Journal Officiel de la République de Guinée et/ou dans un Journal d'annonces
légales, mais le liquidateur peut, avec l’approbation du juge-commissaire surseoir au
paiement des sinistres, des échéances et des valeurs de rachat.
Les primes encaissées par le liquidateur sont versées sur un compte spécial qui fait l’objet
d'une liquidation distincte.

75
L'Autorité de tutelle des assurances, à la demande du liquidateur et sur le rapport du juge-
commissaire, fixe la date à laquelle les contrats cessent d'avoir effet, autorise leur transfert en
tout ou partie à une ou plusieurs entreprises, proroge leur échéance, décide la réduction des
sommes payables en cas de vie ou de décès ainsi que des bénéfices attribués et des valeurs de
rachat, de manière à ramener la valeur des engagements de l’entreprise au montant que la
situation de la liquidation permet de couvrir.
Article 335: privilèges des assurés et bénéficiaires de contrats
L'actif des entreprises d'assurances est affecté d'un privilège spécial et d'un privilège
général. Le privilège spécial porte sur la part de l'actif constituant les cautionnements et les
provisions techniques afférentes aux opérations visées aux articles 292 et 297 ci-dessus
et exécutées en Guinée. Il garantit le règlement de ces opérations.
Le privilège général porte sur l'ensemble des biens meubles compris dans l'actif de
l'entreprise, il est affecté à la garantie du règlement des opérations précitées effectuées en
quelque lieu que ce soit.
Le privilège général prend rang après les privilèges spéciaux.
La créance privilégiée est arrêtée, tant pour l'application du privilège général que pour
celle du privilège spécial, ainsi qu'il suit :
1. au montant de la provision mathématique, pour les rentes dues aux victimes des
accidents du travail ou à leurs ayants droit ;
2. au montant de la provision mathématique pour les contrats qui en comportent, d'après
la réglementation en vigueur, diminué, s'il y a lieu des avances sur police, y compris les
intérêts et augmenté du montant du compte individuel de participation aux bénéfices ouvert
au nom de l'assuré ;
3. au montant de l'indemnité due par suite de sinistre, ce montant étant égal à la provision
mathématique pour les indemnités dues sous forme de rente ;
4. au montant de la portion de prime payée d'avance et de la provision de prime
correspondant à la période pour laquelle le risque n'a pas couru.
Les créances pour provisions mathématiques et pour indemnités de sinistres sont payées
par préférence.
Le privilège spécial, prévu ci-dessus, est conservé sur les immeubles par une inscription
au titre foncier de la conservation foncière intéressée, à la requête des entreprises
susvisées ou à défaut de l'Autorité de tutelle.
La radiation de l'inscription prévue à l'alinéa précédent ne peut être opérée qu'après
accord de l'Autorité de tutelle des assurances.
Les frais d'inscription ou de radiation sont, dans tous les cas, à la charge des entreprises
concernées.
Article 336: créances sur les salaires, privilèges-mise en œuvre
En cas de liquidation effectuée dans les conditions prévues à l’article 329, les droits des
salariés doivent être conformes aux dispositions du Code du travail en vigueur.
Nonobstant l’existence de toute autre créance, les créances que garantit le privilège sur les
salaires doivent être payées par le liquidateur sur simple ordonnance du juge-commissaire,
dans les dix jours de la décision du Comité des Agréments prononçant le retrait total
d’agrément si le liquidateur a en main les fonds nécessaires.

76
Au sens de la présente loi, les salaires correspondent aux soixante derniers jours de travail et
les congés payés dus, plafonnés à trente jours de travail.
A défaut de disponibilité, en vertu de l’alinéa précédent, les sommes dues doivent être
acquittées sur les premières rentrées de fonds.
Au cas où lesdites sommes seraient payées au moyen d’une avance, le prêteur sera, de ce fait,
subrogé dans les droits des intéressés et devra être remboursé dès la rentrée des fonds
nécessaires sans qu’aucun autre créancier puisse y faire opposition.
Article 337: clôture de la liquidation
Le tribunal prononce la clôture de la liquidation des engagements découlant des
catégories d'opérations d'assurances sur le rapport du liquidateur, lorsque tous les
créanciers privilégiés tenant leur droit de l'exécution de contrats d'assurance ont été
désintéressés ou lorsque le cours des opérations est arrêté pour insuffisance d'actif.
Le liquidateur procède à la répartition des actifs en tenant compte des privilèges des
créanciers. La répartition est effectuée au marc le franc sauf pour les catégories
d'assurances pour lesquelles des dispositions spécifiques sont prévues.
Il est interdit au liquidateur et à tous ceux qui participent à l'administration de la
liquidation d'acquérir à leur profit, directement ou indirectement, à l'amiable ou par voie
de justice, tout ou partie de l'actif mobilier ou immobilier de l'entreprise en liquidation.
La liquidation d'une entreprise d'assurances ne peut entraîner aucune réduction des
engagements contractés par les réassureurs préalablement à cette liquidation.
Article 338: nullité des opérations postérieures au retrait d’agrément
A la requête de l’Autorité de tutelle des assurances, le tribunal peut prononcer la nullité d'une
ou plusieurs opérations réalisées par les dirigeants d'une entreprise pourvue d'un liquidateur à
la suite du retrait de l’agrément; à charge, pour l’Autorité de tutelle des assurances, d'apporter
la preuve que les personnes qui ont contracté avec l’entreprise savaient que l’actif était
insuffisant pour garantir les créances privilégiées des assurés et que l’opération incriminée
devait avoir pour effet de diminuer cette garantie.

LIVRE 3 : LES INTERMEDIAIRES D’ASSURANCE

TITRE 1 : DISPOSITIONS GENERALES

Article 339: présentation d’une opération d’assurance


Est considérée comme présentation d'une opération pratiquée par les entreprises d'assurances,
le fait, pour toute personne physique ou morale, de solliciter ou de recueillir la souscription
d'un contrat d'assurance ou l'adhésion à un tel contrat ou d'exposer oralement ou par écrit à un
souscripteur ou adhérant éventuel, en vue de cette souscription ou adhésion, les conditions de
garantie d'un tel contrat.
Article 340: personnes habilitées pour la présentation
Les opérations d'assurance ne peuvent être présentées au public que par l’entremise des
personnes ci-après :

77
1°) Le courtier d'assurance : Le courtier d'assurances est la personne mettant en rapport des
preneurs d'assurance et des sociétés d' assurance ou de réassurance sans être tenue dans le
choix de celles-ci à l’effet d'assurer ou de réassurer des risques. Le courtier est le mandataire
de l’assuré et est responsable envers lui.
L'exercice de la profession de courtier est soumis à l'agrément préalable de l’Autorité de
tutelle des assurances. Elle établit et met à jour une liste des courtiers et la transmet aux
compagnies agréées et aux organisations professionnelles représentatives du secteur des
assurances sur le territoire de la République de Guinée.
Il est interdit aux entreprises d'assurance de souscrire des contrats d'assurance par
l'intermédiaire de courtiers non autorisés sous peine des sanctions prévues aux dispositions
réglementaires.
2°) L'agent d’assurance: L'agent d'assurances est la personne chargée en vertu d’un
mandat de conclure des contrats d’assurance au nom et pour le compte d’une ou de plusieurs
entreprises d’assurances. Il exerce individuellement ou dans le cadre d’une société civile
professionnelle.
3°) Les personnes physiques commissionnées ou salariées commises à cet effet :
- a).soit par une entreprise d'assurance ;
- b) soit par une personne ou société mentionnée au 1°) ci-dessus.
4°) Les personnes physiques non salariées, mandatées et rémunérées à la commission :
Les entreprises visées à l'article 223 de la présente loi et les intermédiaires
d'assurances peuvent autoriser des personnes physiques dénommées "apporteurs
d’affaires" à présenter pour leur compte et sous leur responsabilité, les opérations
d'assurances vie et non vie.
Les apporteurs d’affaires n'ont pas la qualité d'intermédiaire d'assurance.
Leur mission se limite à se rendre habituellement au domicile ou à la résidence des
personnes ou sur leurs lieux de travail ou dans les lieux publics en vue de conseiller la
souscription d'un contrat d'assurance ou d'exposer oralement ou par écrit à un souscripteur
éventuel des conditions de garantie d'un contrat d'assurance.
Article 341: cession de portefeuille
Le portefeuille d'une société de courtage ou d'une agence d'assurances ne peut être
cédé qu'à un intermédiaire d'assurances agréé et après accord de l'Autorité de tutelle des
assurances. Toute demande de cession restée sans réponse dans un délai de trente (30)
jours à compter de son dépôt emporte accord de l'Autorité de tutelle.
La cession de l'agence ne peut intervenir qu'après l'accord préalable de l'entreprise
mandante.
La cession entraîne le retrait d'agrément pour l'intermédiaire d'assurances cédant.
Article 342: conditions de capacité
Toute personne physique mentionnée à l’article ci-dessus doit :
1°) être majeur ;
2°) être de nationalité guinéenne ou être ressortissant d’un Etat autorisant les guinéens à
effectuer des opérations de présentation d’assurance ;

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3°) remplir les conditions de capacité professionnelle prévue, pour chaque catégorie et fixée
après avis des organisations professionnelles représentatives des entreprises d'assurance.
4°) ne pas être frappée d’une des incapacités prévu à l’article 343.
Pour exercer l’une des professions ou activités énumérées au 1°de l'article 340, toute personne
mentionnée au premier alinéa du présent article doit pouvoir, à tout moment, justifier
qu'elle remplit les conditions exigées par ledit alinéa.
Les contrats d'assurance ou de capitalisation souscrits en infraction aux dispositions de
l'article 340 et du présent article ainsi que les adhésions à de tels contrats obtenues en
infraction à ces dispositions peuvent, pendant une durée de deux ans à compter de cette
souscription ou adhésion, être résiliés à toute époque par le souscripteur ou adhérent,
moyennant préavis d’un mois au moins.
Dans ce cas, l'assureur n’a droit qu’à la partie de la prime correspondant à la couverture du
risque jusqu’à la résiliation et il doit restituer le surplus éventuellement perçu
Article 343: conditions d’honorabilité
Ne peuvent exercer la profession d’agent général ou de courtier d'assurances:
1°) les personnes ayant fait l'objet d'une condamnation pour crime ou délit;
2°) les personnes ayant fait l'objet d'une mesure de faillite personnelle ou autre mesure
d’interdiction relative au redressement et la liquidation des biens ou de redressement
judiciaire des entreprises;
3°) les personnes ayant fait l'objet d'une mesure de destitution de fonction d'officier
ministériel en vertu d'une décision de justice ;
Les condamnations et mesures visées au précédent alinéa entraînent pour les mandataires et
employés des entreprises, les agents généraux, les courtiers et entreprises de courtage,
l'interdiction de présenter des opérations d'assurance et le retrait d’office de leur agrément.
Ces interdictions peuvent également être prononcées par les tribunaux à l'encontre de toute
personne condamnée pour infraction à la législation ou à la réglementation des assurances.
Article 344: conditions de compétence
Les courtiers d’assurances, les associés ou tiers qui gèrent ou administrent une société de
courtage d'assurances et les agents généraux d'assurances doivent justifier préalablement à
leur entrée en fonction:
a) soit :- de la possession d'un diplôme mentionné sur une liste fixée par l’Autorité de
tutelle des assurances après avis des instances professionnelles représentatives des
compagnies d'assurances, ainsi que l'accomplissement d'un stage professionnel; et, de
l'exercice à temps complet, pendant six mois au moins, dans les services intérieurs ou
extérieurs d'une entreprise d'assurance, d'un courtier ou d'une société de courtage
d'assurance de fonctions relatives à la production ou l'application de contrats
d'assurance, ainsi que de l'accomplissement d'un stage professionnel ;
b) soit de l'exercice, pendant deux ans au moins, en qualité de cadre ou de chef d'entreprise,
de fonctions de responsabilité dans une entreprise industrielle ou commerciale, complété par
un stage professionnel d’une durée minimale de cinq cent heures de formations ;
c) soit de l'exercice pendant deux ans de fonctions de responsabilités en tant que cadre dans
une administration de contrôle des assurances.
Une décision de l'Autorité de tutelle des assurances fixe le montant de la caution pour
l'exercice de la profession de courtier.
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Article 345: stage professionnel
Les stages professionnels mentionnés à l’article 344 doivent être effectués en une seule
période. Il comporte une période d'enseignement théorique et une période de formation
pratique dans un institut ou une école de formation, dispensant un enseignement spécifique en
matière d'assurance.
L'enseignement théorique doit être dispensé par des professionnels qualifiés, préalablement à
la formation pratique dont la durée ne peut excéder la moitié de la durée totale du stage
professionnel.
La formation pratique est effectuée sous le contrôle permanent et direct de personnes
habilitées à présenter des opérations d'assurances ou de capitalisation.
Les stages professionnels peuvent être effectués auprès d'une entreprise d'assurance, d'un
courtier ou d'une société de courtage d'assurances, d'un agent général d'assurances ou d'un
centre de formation choisi par les organisations représentatives de la profession.
Les stages professionnels doivent avoir une durée raisonnable et suffisante sans pouvoir être
inférieure à cinq cents heures.
Article 346: document justificatifs
Pour présenter les opérations d'assurance, les personnes visées au présent code doivent
justifier de la possession d'une carte professionnelle valable du 1er janvier au 31 Décembre
de l’année en cours et renouvelable chaque année ainsi que de leur inscription sur un registre
tenu par l'Autorité de tutelle des assurances.
Article 347: cessation d’activités et retrait d’agrément de l’intermédiaire d’assurance
Indépendamment des cas de retrait prévus aux articles 343 et 344 ci-dessus, l'agrément de
l'intermédiaire d'assurances est retiré définitivement :
- lorsqu'il ne remplit plus l'une des conditions nécessaires à l'octroi d'agrément ;
- lorsque son traité de nomination a été dénoncé par l'entreprise d'assurances dont il est le
mandataire et après accord de l’autorité de tutelle des assurances ;
- lorsqu'il renonce à son agrément ;
- lorsqu'il n'a pas commencé son activité, dans un délai d'une (1) année ou a cessé pendant une
année de présenter les opérations d'assurances pour lesquelles il a été agréé, sauf incapacité
physique à la suite d'une maladie ou d'un accident se traduisant par une immobilisation pour
une période supérieure à trois (3) mois. La maladie ou l'incapacité doit être constatée par un
collège de trois (3) médecins dont une copie du rapport doit être remise à l'autorité de tutelle
des assurances.
Toute cessation d'activité dépassant un (1) mois doit être portée à la connaissance de l'autorité
de tutelle des assurances.
L'agrément ne peut être retiré qu'après avoir préalablement mis en demeure l’intéressé, de
présenter ses observations par écrit dans un délai de trente (30) jours.
Lorsqu'une entreprise d’assurance cesse toute activité avec un intermédiaire d'assurances et
réciproquement, ce dernier doit remettre à celle-ci les imprimés et documents qu'elle lui avait
confiés dans le cadre de l'exercice de sa profession d'intermédiaire d'assurances.
Cette disposition s'applique également en cas de dénonciation par l'une ou l'autre des parties
du traité dénomination et en cas de retrait d'agrément.
La décision de retrait de la carte professionnelle est immédiatement exécutoire. Cette décision
n'est pas susceptible de recours devant les tribunaux.

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TITRE 2 : LES AGENTS GENERAUX
Article 348: relations entre la société d’assurance et l’agent général : traité de
nomination
Les relations entre l'entreprise d'assurances et l'agent général obéissent aux dispositions d'un
traité de nomination type établi par l’association professionnelle des assureurs de Guinée et
approuvé par l’Autorité de tutelle des assurances.
Article 349: définition
Le traité de nomination visé à l’article précédent, est le lien juridique entre la société
mandante et l’agent général. Pour être valable, ce traité de nomination doit préciser :
- les branches pour lesquelles l’agent est mandaté ;
- la circonscription territoriale ;
- les obligations de production, de gestion et éventuellement de règlement de sinistres
incombant à l’agent ;
- le montant des commissions selon les branches, les catégories de contrat et les tâches
assumées.
Article 350: exclusivité
L'agent général doit l'exclusivité de sa production à sa société mandante, sauf pour les risques
qu'elle ne pratique pas ou qu'elle a refusés.
Article 351: interdiction
Il est interdit aux agents généraux d'assurance d'exercer toute autre activité industrielle et
commerciale, sauf autorisation expresse l'Autorité de tutelle des assurances.
Article 352: interruption volontaire de mandat
Le contrat passé entre les entreprises d’assurances et leurs agents généraux, sans
détermination de durée, peut toujours cesser par la volonté d'une des parties contractantes.
Néanmoins, la résiliation du contrat par la volonté d'un seul des contractants peut donner lieu
à des dommages-intérêts sous réserve des dispositions de l'article 353.
Les parties ne peuvent renoncer à l'avance au droit éventuel de demander des dommages-
intérêts en vertu des dispositions ci-dessus
Article 353: cessation de mandat
Le mandat d'agent général prend fin par la retraite de l'agent général, la démission volontaire
de l'agent, le décès de l'agent ou la révocation par la société mandante pour incapacité notoire
de l'agent, insuffisance de production ou de gestion et la faute professionnelle grave.
Article 354: droit de l’agent
Dans tous les cas de cessation de mandat, l'agent a le droit :
- soit de présenter un successeur à la société d'assurances dans le délai de deux mois ;
- soit d'obtenir une indemnité compensatrice qui correspond aux droits de créance de l'agent
sur les commissions et non pas à la vente de portefeuille, qui appartient à la société.

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TITRE 3 : LES COURTIERS D’ASSURANCE.

CHAPITRE 1 : CONDITIONS D’EXERCICE


Article 355: autorisation
Le courtier d’assurance est mandataire de l'assuré et non lié à une société d'assurance.
L'exercice de la profession de courtier est soumis à l'agrément préalable de l'Autorité de
tutelle des assurances.
Les courtiers d’assurance sont soumis comme tels à toutes les obligations imposées par les
dispositions de la loi sur les activités commerciales.
Article 356: statuts
Les courtiers d'assurances sont des commerçants sans qu'il y ait lieu de distinguer, suivant que
les actes qu'ils accomplissent sont civils ou commerciaux.
Ils placent les contrats auprès de sociétés d’assurance de leur choix. Ils sont rémunérés par les
commissions et le portefeuille leur appartient.
Ils sont soumis à toutes les obligations imposées aux commerçants.
Article 357: incompatibilités
Indépendamment des dispositions légales ou réglementaire régissant l’exercice de certaines
professions ou portant statut de la fonction publique, sont incompatibles avec l’exercice de la
profession de courtier, les activités exercées par :
1°) Les administrateurs, dirigeants, inspecteurs et employés des sociétés d’assurances ;
2°) les garagistes ; concessionnaires ; agent de vente ou réparateurs de véhicules automobiles,
les entreprises et agent d’entreprises de crédit automobile ;
3°) les entrepreneurs de travaux publics et de bâtiments, les architectes ;
4°) les experts comptables, les avocats, les conseillers juridiques et fiscaux et les experts
d’assurances ;
5°) les agents immobiliers, les administrateurs de biens, les mandataires en vente ou location
de fonds d’activité économique, les administrateurs et agents des sociétés de construction ou
de promotions immobilières ;
6°) les personnes physiques ou morales appartenant à une entreprise quelconque pour la
négociation ou la souscription des contrats d’assurance de cette entreprise ou de ses filiales.
7) les représentants de sociétés industrielles et commerciales ;
Il est interdit aux agents généraux de gérer et d'administrer, directement ou par personne
interposée, un cabinet de courtage et plus généralement un intérêt quelconque dans un tel
cabinet.
La même interdiction s'applique par réciprocité aux courtiers et sociétés de courtage
d'assurance.
Il est interdit aux courtiers d'assurance d'exercer toute autre activité, industrielle et
commerciale, sauf autorisation de l'Autorité de tutelle des assurances.

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Article 358: autorisation-documents
La demande d'autorisation est instruite par l'Autorité de tutelle des assurances après dépôt par
l'intéressé de l'original ou de la copie certifiée conforme de tous les documents et pièces ci-
après:
a) Pour les personnes physiques :
1°) acte de naissance ou jugement supplétif y tenant lieu datant de moins de six mois;
2°) extrait de casier judiciaire datant de moins de trois mois ;
3°) diplômes et attestations professionnelles mentionnées au titre I ci-dessus ;
4°) récépissé d’inscription au registre du commerce et du crédit mobilier ;
5°) certificat de nationalité.
Les ressortissants des Etats étrangers dont le pays d'origine accorde en la matière la
réciprocité aux ressortissants Guinéens doivent fournir les documents et pièces
susmentionnées ;
b) Pour les personnes morales ;
1°) statuts de la société ;
2°) certificat notarié ou du commissaire aux comptes indiquant le montant du capital social
libéré;
3°) tous documents et pièces figurant au 4, du paragraphe a) ci-dessus ;
4°) liste des actionnaires ou porteurs de parts avec indication de leur nationalité et montant de
leur participation;
5°) liste, selon la forme de la société, des administrateurs, directeurs généraux et gérants avec
indication de leur nationalité;
6°) pour les présidents, directeurs généraux, gérants ou représentant légaux de la société:
pièces figurant aux 1 °,2°,3° et 5° du paragraphe a) ci-dessus ;
7°) comptes prévisionnels détaillés pour les trois (3) premiers exercices.
8°) tout autre document jugé nécessaire.
Les personnes physiques ou morales doivent justifier d’un établissement permanent sur le
territoire national et ne peuvent pas exercer dans ce local d’autres activités non liées à la
profession d’intermédiaire d’assurance.
Article 359: autorisation-forme
L'autorisation ainsi que le retrait d'autorisation font l’objet d'une décision écrite de l'Autorité
de tutelle des Assurances.
Les décisions portant autorisation d’exercice de la profession de courtier est publiée au
Journal Officiel de la République.
Article 360: autorisation-caducité
L’autorisation est réputée caduque dans les cas suivants :
1°) pour les personnes physiques :
- décès du courtier;
- non exercice effectif de la profession de courtier pendant une période continue de douze
mois;

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- mise en liquidation des biens du courtier.
2°) pour les personnes morales:
- non exercice effectif de la profession de courtier pendant une période continue de douze
mois;
- décès ou démission des associés, administrateurs ou préposés ayant la qualité de gérant, de
président directeur général, de directeur général ;
- mise en liquidation des biens de la société de courtage,
- dissolution de la société de courtage ;
- changement de raison sociale.
L’Autorité de tutelle des assurances constate la caducité de l’autorisation accordée et engage
la procédure de retrait d’autorisation. Le courtier ou la société de courtage, dont la caducité de
l’autorisation a été constatée, ne peut plus exercer la profession de courtier d’assurance. Pour
les opérations en cours, l’Autorité de tutelle des assurances compte tenu des intérêts en cause,
édicte les mesures destinées à assurer leur bonne fin.
Article 361: autorisation-décès, démission
En cas de décès ou de démission du représentant légal ou du gérant d'une société de courtage,
celle-ci doit, dans un délai de trois mois, à compter du décès ou de la démission, soumettre à
l'approbation de l'Autorité de tutelle des assurances la candidature d'un nouveau représentant
légal ou d'un nouveau gérant.
Article 362: assurance de responsabilité professionnelle
Tout courtier ou société de courtage d'assurance doit être en mesure de justifier à tout moment
de l’existence d'un contrat d'assurance le couvrant contre les conséquences pécuniaires de sa
responsabilité civile professionnelle.
Article 363: contrat d’assurance de responsabilité civile
Le contrat d'assurances de responsabilité civile professionnelle prévu à l'article 362 comporte
pour les entreprises d'assurances des obligations qui ne peuvent pas être inférieures au
montant de la caution fixée par l'Autorité de Tutelle des assurances.
Ce contrat garantit la personne assurée de toutes réclamations présentées entre la date d'effet
et la date d’expiration du contrat quelle que soit la date du fait dommageable ayant entraîné sa
responsabilité dès lors que l'assuré n'en a pas eu connaissance au moment de la souscription.
Il garantit la réparation de tout sinistre connu de l'assuré dans un délai maximum de douze
mois à compter de l'expiration du contrat, à condition que le fait générateur de ce sinistre se
soit produit pendant la période de validité du contrat.
Article 364: durée-attestation
Le contrat mentionné à l'article précédent est reconduit tacitement au 1er janvier de chaque
année.
L'assureur délivre à la personne garantie une attestation d’assurance de responsabilité civile
professionnelle. Cette attestation est renouvelée annuellement lors de la reconduction du
contrat.

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CHAPITRE 2 : ENCAISSEMENT DES PRIMES
Article 365: interdiction
Il est interdit aux intermédiaires sous peine de sanction, d’encaisser des primes, des fractions
de prime, de faire libeller ou de recevoir des chèques libellés à leur ordre.
Cette interdiction ne s’applique pas aux paiements effectués en espèces n’excédant pas la
somme de cinq millions de francs guinéens par police et aux paiements par chèques libellés à
l’ordre de l’assureur.
Il est interdit aux intermédiaires d’assurance, de retenir le montant de leurs commissions sur
la prime encaissée.
Article 366: délai
Les primes ou fractions de prime encaissées par les intermédiaires d’assurance doivent être
reversées aux sociétés d'assurances dans un délai maximum de trente jours suivant leur
encaissement.
En cas de non reversement par l’intermédiaire des primes encaissées dans les délais prévus,
les sommes non reversées produisent intérêt de plein droit au double du taux d’intérêt légal à
compter de l’expiration du délai de reversement stipulé.
Article 367: note de couverture
Il est interdit aux courtiers et aux sociétés de courtage :
1. De délivrer une note de couverture sans mandat expresse de l’entreprise d’assurance ;
2. Toute rémunération ou avance effectuée par un intermédiaire d'assurances qui,
moyennant émoluments convenus au préalable, se charge de garantir aux assurés et
bénéficiaires de contrats ou à leurs ayants droit le bénéfice d'accords amiables ou de
décisions de justice ;
3. L'encaissement d'un montant de prime supérieur à celui fixé par l'entreprise auprès de
laquelle le contrat est souscrit ainsi que l'octroi aux assurés de toute ristourne de
commission ou escompte sur prime sous quelque forme que ce soit.
Article 368: commissions
Les commissions dues aux intermédiaires doivent être payées dans les trente jours qui suivent
la remise des primes à l'entreprise d'assurance.
Le montant des commissions dues mais non payées par l’assureur produit intérêt de plein
droit au double du taux d’intérêt légal à compter de l’expiration du délai stipulé à l’alinéa
précédent.
L'Autorité de tutelle des assurances fixe les taux minima et maxima des rémunérations des
intermédiaires d’assurance.

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TITRE 4 : LES EXPERTS ET LES COMMISSAIRES
D’AVARIES
Article 369: experts, commissaires d’avaries
Est considérée comme experte toute personne prestataire de services habilitée à rechercher les
causes, la nature, l'étendue des dommages et leur évaluation et à vérifier, éventuellement, la
garantie d'assurance.
Est considérée comme commissaire d'avaries toute personne prestataire de services habilitée
d'une part, à rechercher les causes et constater les dommages pertes et avaries survenus aux
navires et aux marchandises assurés et d'autre part, à recommander les mesures conservatoires
et de prévention des dommages.
Article 370: experts et commissaires d’avaries- conditions d’exercice
Pour exercer leur activité auprès d'une société d'assurance, les experts et commissaires
d'avaries doivent être agréés par l'association des sociétés d'assurance et inscrits sur la liste
ouverte à cet effet. Avant leur entrée en fonction, Ils doivent prêter serment auprès de la cour
d’appel.
Les sociétés d'assurance agréées ne peuvent recourir qu'à des experts ou commissaires
d'avaries agréés, sauf dans les domaines particuliers que déterminera l'association des sociétés
d'assurance.
Les conditions d'agrément, d'exercice et de radiation des experts et commissaires d'avaries
sont fixées par voie réglementaire.

LIVRE 4 : CADRE INSTITUTIONNEL

TITRE 1 : AUTORITE DE TUTELLE

Article 371: attributions générales


L'Autorité de tutelle des assurances est la Banque centrale de la République de Guinée ci-
après désignée la Banque centrale.
Le contrôle de la Banque centrale s'exerce dans l'intérêt des assurés, souscripteurs et
bénéficiaires de contrats d'assurance et de capitalisation.
Sont soumises à ce contrôle :
1°) les entreprises qui contractent des engagements dont l'exécution dépend de la durée de la
vie humaine ou qui font appel à l'épargne en vue de la capitalisation et contractent, en
échange de versements uniques ou périodiques, directs ou indirects, des engagements
déterminés ;
2°) les entreprises d'assurances de toute nature y compris les entreprises exerçant une activité
d'assistance et autres que celles visées au 1°)
Les entreprises ayant exclusivement pour objet la réassurance ne sont pas soumises au
contrôle.

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Article 372: attributions spécifiques
La Banque Centrale est chargée d'assurer le contrôle technique des opérations des sociétés
d'assurances et des intermédiaires d’assurance.
Ce contrôle, sur pièces ou sur place, porte sur l'application de la réglementation des
assurances et, notamment, sur les conditions de souscription des contrats, la constitution,
l'emploi des provisions techniques, la marge de solvabilité et les règles de gestion des
entreprises.
Article 373: contrôle sur pièces et sur place
La Banque centrale organise le contrôle sur pièces et sur place des sociétés d'assurance.
Elle dispose en son sein d’un corps d’Inspecteurs assermentés dont les statuts sont fixés par
voie réglementaire.
Les Inspecteurs vérifient à tout moment sur pièces et/ou sur place toutes les opérations
relatives à l’activité d’assurance et de réassurance.
Dans ce cadre, la Banque centrale peut demander aux sociétés d'assurances la communication
des dossiers de contrôle et des rapports de commissaires aux comptes et d'une manière
générale de tous documents comptables dont elle peut, en tant que de besoin, demander la
certification.
Les entreprises et les intermédiaires d’assurances doivent produire à la banque Centrale les
documents qui permettent de rendre compte de leurs activités dans les délais et conformément
au délai prévu par voie règlementaire.
Lors des contrôles sur place, les entreprises d’assurances et les intermédiaires doivent mettre à
la disposition des contrôleurs le personnel qualifié pour leur fournir tous les renseignements
qu’ils jugent nécessaires pour l’exercice du contrôle.
Article 374: injonction
Quand la Banque Centrale constate de la part d'une société soumise à son contrôle, la non
observation de la réglementation des assurances ou un comportement mettant en péril
l'exécution des engagements contractés envers les assurés, elle en joint à la société concernée
de prendre toutes les mesures de redressement qu'elle estime nécessaires.
L’absence d’exécution des mesures de redressement dans les délais prescrits est passible des
sanctions disciplinaires prévues à l’article 433.
Article 375: contrôle sur place : étendue
Ce contrôle s'exerce dans l'intérêt des assurés, souscripteurs et bénéficiaires de contrats. Il
a pour objet de veiller au respect par les entreprises d'assurances et les intermédiaires des
dispositions de la présente loi et des textes pris pour son application.
Si cela est nécessaire à l'exercice de sa mission de contrôle et dans la limite de celle-ci,
l'Autorité de tutelle peut décider d'étendre le contrôle sur place d'une entreprise d'assurance à
toute société dans laquelle cette entreprise détient, directement ou indirectement, plus
de la moitié du capital ou des droits de vote, ainsi qu'aux organismes de toute nature
ayant passé directement ou indirectement avec cette entreprise, une convention de
gestion, de réassurance ou de tout autre type susceptible d'altérer son autonomie de
fonctionnement ou de décision concernant l'un quelconque de ses domaines d'activités.
Ce contrôle s'étend également aux filiales et succursales des entreprises d'assurances et qui
sont situées à l'extérieur de la Guinée, dans la mesure où ce contrôle ne s'oppose pas aux
dispositions prescrites par les pays où exercent ces filiales ou succursales.

87
Cette extension du contrôle ne peut avoir d'autre objet que la vérification de la situation
financière réelle de l'entreprise d'assurance contrôlée, ainsi que le respect par cette
entreprise des engagements qu'elle a contractés à l'égard des assurés ou bénéficiaires de
contrats.
Article 376: contrôle sur place, rapport contradictoire :
En cas de contrôle sur place, un rapport contradictoire est établi. Si des observations sont
formulées par le vérificateur, il en est donné connaissance à l'entreprise. La Banque centrale
prend connaissance des observations formulées par le vérificateur et des réponses apportées
par l'entreprise.
Les résultats des contrôles sur place sont communiqués au Conseil d'administration de
l'entreprise contrôlée, qui dispose d’un délai d’un mois pour faire connaitre sa position.
Ce rapport est également transmis aux commissaires aux comptes.
Article 377: caractères des décisions et sanctions prononcées
Les injonctions et les sanctions prononcées par la Banque Centrale prennent la forme de
décisions prises à l'issue d'une procédure contradictoire au cours de laquelle les dirigeants ont
été mis en mesure de présenter leurs observations.
Article 378: tarif responsabilité civile automobile
Les sociétés d'assurances déterminent librement leurs tarifs en responsabilité civile
automobile. Ceux-ci doivent être au moins égaux au tarif minimal approuvé par la Banque
centrale. Ce tarif minimal repose notamment sur les critères suivants:
- caractéristique et usage du véhicule,
- statut socioprofessionnel du propriétaire du véhicule.
Article 379: assurance et capitalisation, visa.
Pour tout contrat d'assurance vie et de capitalisation, les sociétés d'assurance transmettent une
note technique sur le contrat pour visa de la Banque centrale.
Article 380: intervention d’un auditeur externe
La Banque centrale peut, en tant que de besoin, exiger de la société d'assurance, qu'un
auditeur externe dont les termes de mission sont fixés par la Banque centrale, procède à l'audit
de ladite société, à la charge de cette dernière. Dans ce cas, le rapport d’Audit est transmis
directement à la Banque Centrale avec copie à la société auditée.
Article 381: cession en réassurance
Toute cession en réassurance à l’étranger portant sur plus de 50 % d’un risque concernant une
personne, un bien ou une responsabilité situé en République Guinée à l’exception des
branches ci-après :
- corps des véhicules ferroviaires ;
- corps de véhicules aériens ;
- corps de véhicules maritimes, lacustres et fluviaux ;
- responsabilité civile véhicules aériens ;
- responsabilité civile véhicules maritimes, lacustres et fluviaux
, est soumise à l’autorisation préalable de la Banque Centrale.

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TITRE 2 : LES REGLES DE CONTROLE ET DE
GESTION

CHAPITRE 1 : LE COMITE DES AGREMENTS

Article 382: composition.


Le Comité des agréments, organe décisionnel indépendant, est présidé par le Gouverneur de
la Banque Centrale ou en cas d’empêchement par l’un des vice-gouverneurs.
Sont membres du Comité :
- le Responsable de la Direction générale de la supervision des institutions financières ;
- un membre désigné par le Ministre de l’Economie et des Finances ;
- un membre désigné par le Ministre de la justice ;
- une personnalité ayant exercé des responsabilités dans le secteur des assurances choisie pour
son expérience du marché des assurances et nommée par le Gouverneur de la Banque
centrale ;
- Une personnalité ayant acquis une expérience des problèmes du contrôle des assurances
nommée par le Gouverneur ;
- Le responsable en charge des services juridiques de la Banque centrale.
- le responsable en charge de la supervision des assurances qui en assure le secrétariat.
Pour chacun des membres visés ci-dessus, le Comité nomme selon des critères identiques un
suppléant.
Article 383: missions
Le Comité a pour mission de :
1. Fixer le montant minimum du capital social ou du fonds d’établissement des sociétés
d’assurance ;
2. délivrer les agréments aux sociétés d’assurances, aux dirigeants et aux Commissaires aux
Comptes de ces sociétés dans les conditions visées à l’article 388 et suivants. Dans ce cadre,
le comité prend en compte notamment la forme juridique, le montant et la répartition du
capital, la qualité des apporteurs de capitaux, et le cas échéant de leurs garants, les moyens
techniques et financiers que la société d’assurance prévoit de mettre en œuvre et le
programme d’activité de celle-ci ;
3. suspendre ou retirer les agréments aux sociétés d'assurances, aux dirigeants et aux
Commissaires aux comptes de ces sociétés qui ne remplissent pas les conditions légales ou
réglementaires;
4. accorder les autorisations préalables prévues à l'article 392 du présent Code.
Article 384: mandat
Le mandat des membres désignés du Comité est fixé à trois ans renouvelables une fois.
Les membres du Comité s'abstiennent de tout acte incompatible avec les devoirs d'honnêteté
et de délicatesse attachés à l'exercice de leurs fonctions. Ils ne peuvent, pendant la durée de
leur mandat et dans les deux ans qui suivent l'expiration de celui-ci, recevoir de rétribution
d'une entreprise d'assurance.
Les membres du Comité sont tenus au secret professionnel.
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En dehors des renouvellements réguliers et des décès, les fonctions de membre du Comité
prennent fin par démission volontaire ou d'office.
Tout membre ayant manqué à ses obligations peut être déclaré démissionnaire par le Comité.
Le Comité des agréments se réunit au moins une fois par trimestre et chaque fois qu'il est
nécessaire sur convocation de son Président.
Article 385: délibérations
Les délibérations du Comité sont acquises à la majorité simple des membres présents ou
représentés.
Le Président détient une voix prépondérante en cas de partage.
Article 386: modalités de délivrance d’un agrément
L'agrément des sociétés, des dirigeants et des commissaires aux comptes prévus aux articles
précédents est prononcé par le Comité des agréments.
Ledit comité statue:
- dans un délai de trois mois à compter de la réception du dossier complet lors de la demande
d’agrément d’une société d’assurance ;
- dans un délai de deux mois à compter de la réception du dossier lors de la demande
d’agrément de nouveaux dirigeants et/ ou commissaires aux comptes.
Le défaut de réponse à l’expiration du délai ci-dessus vaut refus d’agrément.
Toutefois si le refus fait suite à une décision du comité des agréments, ce refus doit être
motivé et notifié à la société d’assurance concernée. Il n’est pas susceptible de recours
devant les juridictions.

CHAPITRE 2 : ADMINISTRATION, GESTION ET


CONTROLE DES SOCIETES D’ASSURANCE
Article 387: interdiction de gérer ou d’administrer
Ne peuvent, à un titre quelconque, fonder, diriger, administrer, gérer ou liquider une
entreprise d’assurance ou de capitalisation que les personnes n’ayant fait l’objet d’aucune
condamnation pour crime de droit commun, pour vol, pour abus de confiance, pour
escroquerie ou pour délit puni par les lois des peines de l’escroquerie, pour soustraction
commise par dépositaire public, pour extorsion de fonds ou valeurs, pour émission de
mauvaise foi de chèques sans provision, pour atteinte au crédit de l’Etat, pour recel des choses
obtenues à l’aide de ces infractions ; toute condamnation pour tentative ou complicité des
infractions ci-dessus, ou toute condamnation à une peine d’un an de prison, au moins, quelle
que soit la nature du délit commis, entraîne la même incapacité.
Les faillis non réhabilités sont frappés des interdictions prévues au premier alinéa du présent
article. Celles-ci pourront également être prononcées par les tribunaux à l’encontre de toute
personne condamnée pour infraction à la législation des assurances.
Article 388: direction générale
La direction générale des sociétés d'assurance doit être assurée par deux personnes au moins
de nationalité Guinéenne qui sont agréées dans les conditions prévues à l'article 389 et suivant
du présent code.

90
Article 389: conditions de nationalité
Nul ne peut diriger, administrer ou gérer une société d’assurance s’il n’a pas la nationalité
guinéenne. Toutefois, le Comité des Agréments peut accorder une dérogation individuelle au
postulant qui rapporte la preuve de l’existence de dispositions légales ou réglementaires
accordant la réciprocité, dans le cadre de conventions signées entre son Etat d’origine et la
République de Guinée.
Article 390: conditions de compétences des dirigeants
Pour être éligibles au poste de Directeur Général ou de Directeur Général Adjoint, les
postulants doivent présenter l’honorabilité nécessaire et être titulaires:
• soit d’un diplôme d’études supérieures en assurance ou en actuariat et justifier d’une
expérience minimale de cinq ans à un poste d’encadrement supérieur dans une entreprise
d’assurance, une organisation d’assurance, un cabinet de courtage d’assurance ou dans une
administration de contrôle des assurances ;
• soit d’un diplôme de l’enseignement supérieur d’orientation juridique, économique,
financière ou de gestion avec une expérience de 5 ans dans des fonctions de direction d’une
entreprise à caractère financier ;
• soit d’un diplôme de l’enseignement supérieur avec une expérience minimale de dix ans
dans des fonctions d’encadrement supérieur dans une entreprise ou dans une administration.
Les sociétés en activité à l’entrée en vigueur de la présente loi disposent d’un délai de trois
ans pour se conformer aux dispositions du présent article.
Article 391: commissaire aux comptes
Les opérations des sociétés d’assurance sont contrôlées par un Commissaire aux comptes
agrée conformément aux dispositions de l’article 386 du présent code. Le Comité des
agréments peut exiger la nomination d’un second commissaire aux comptes titulaire en cas de
besoin.
Les commissaires aux comptes doivent dans le respect des textes régissant leur profession:
- procéder à la certification des comptes annuels, et,
- s'assurer et attester de l'exactitude et de la sincérité des informations destinées au public.
Les attributions et compétences du Commissaire aux comptes sont fixées par voie
réglementaires.
Article 392: autorisation préalable du comité des agréments
L'autorisation préalable du Comité des agréments est requise pour chacune des opérations
suivantes:
1. modification de la forme juridique, de la dénomination ou raison sociale, ou du nom
commercial ;
2. opération de fusion par absorption ou création d’une société nouvelle ;
3. prise de participation dans une société d'assurance ou un établissement de crédit ayant son
siège social en République de Guinée, qui aurait pour effet de porter directement ou par
personne interposée, la participation d'une même personne physique ou morale, d'abord à plus
de trente-trois pour cent (33%), puis à plus de cinquante pour cent (50%) du capital de la
société d'assurance ou de l'établissement de crédit ; il en est de même, pour toute modification
dans la répartition du capital entraînant un changement dépassant dix pour cent (10%) dans la
propriété de ce même capital;

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Sont notamment considérées comme personnes interposées par rapport à une même personne
physique ou morale:
- les personnes morales dans lesquelles cette personne détient plus de cinquante pour cent
(50%) du capital social;
- Toutes les filiales à participation majoritaire, c'est-à-dire les sociétés dans lesquelles les
sociétés visées à l’alinéa précédent détiennent plus de cinquante pour cent(50%) du capital
social ou dans lesquelles leurs participations, ajoutée à celle de la personne physique ou
morale dont il s’agit, dépasse cinquante pour cent (50 %) du capital social;
-les filiales de filiales au sens des dispositions de la loi sur les sociétés commerciales.
4. Opération de scission concernant une société d’assurance.
Article 393: inscription sur la liste des sociétés d’assurance
L'octroi de l'agrément est consacré par inscription sur la liste des sociétés d'assurances. Cette
liste est établie et tenue à jour par la Banque centrale et publiée au Journal Officiel de la
République Guinée et dans deux journaux à large diffusion. Chaque société d’assurance est
inscrite chronologiquement sur cette liste et dotée d'un numéro d'inscription correspondant,
qu'il doit faire figurer dans les mêmes conditions, sur les mêmes documents et sous peine des
mêmes sanctions, que son numéro d'immatriculation au registre du commerce et du crédit
mobilier.
Tout acte ou fait affectant la société d’assurance et qui entraîne la modification des
informations figurant sur la liste doit faire l'objet d’une publication au Journal Officiel de la
République de Guinée.
Article 394: décisions du comité des agréments
Les décisions du Comité des agréments sont notifiées aux entreprises intéressées. Les
décisions sont exécutoires dès leur notification.
Article 395: demande d’agrément
L’agrément doit être demandé selon les modalités définies par décision réglementaire de la
Banque Centrale, séparément, pour chacune des catégories d’opération énumérées ci-après :
1°) opérations d’assurance sur la vie, natalité, nuptialité ;
2°) opération de capitalisation, d’acquisition d’immeubles au moyen de la constitution de
rentes viagères et celles faisant appel à l’épargne dans le but de réunir des sommes versées par
les adhérents, soit en vue de les affecter à des comptes de dépôt portant intérêt, soit en vue de
la capitalisation en commun ;
3°) opérations d’assurance –crédit ;
4°) opérations d’assurance contre les accidents du travail non couverts par la Caisse Nationale
de Sécurité Sociale ;
5°) opération d’assurance aviation, d’assurance maritime et de transport terrestre ;
6°) opérations d’assurance contre les accidents corporels, contre les risques d’invalidité ou de
maladie non couverts par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ;
7°) opérations d’assurance contre l’incendie, les explosions et le vol ;
8°) opérations d’assurance contre les risques de mortalité de bétail ;
9°) opérations d’assurance contre tous autres risques non compris dans ceux mentionnés ci-
dessus. Ces opérations devront être explicitement désignées dans la demande d’agrément ;
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10°) opérations de réassurance de toute nature pratiquées par les sociétés dont l'activité s'étend
à d'autres catégories d’opérations.
Un texte réglementaire fixe les différentes catégories de branches.
Article 396: objet des sociétés d’assurance
Les sociétés d'assurances ne peuvent avoir d'autre objet que celui de pratiquer les opérations
pour lesquelles elles sont agréées. Toutefois, elles peuvent faire souscrire des contrats
d'assurance pour le compte d'autres sociétés agréées avec lesquelles elles ont conclu un accord
à cet effet. Cet accord doit préalablement à son entrée en vigueur, être approuvé par le Comité
des agréments.
Article 397: agrément : suspension-retrait
L'agrément peut être suspendu ou retiré pour tout ou partie des catégories ou sous-catégories
d'opérations pour insuffisance de garantie financière au regard des engagements contractés ou
pour violation de la réglementation en vigueur. Cette décision prend effet après mise en
demeure par lettre avec accusée de réception adressée à la société par le Comité des
agréments.
Article 398: effets de la suspension d’agrément
La suspension d'agrément entraîne interdiction de souscrire tout contrat nouveau et de
renouveler tout contrat parvenu à sa date d'expiration ou de reconduction dans les catégories
d'opération pour lesquelles la suspension d'agrément a été prononcée.
Article 399: conditions du retrait d’agrément
Le retrait d'agrément de la société d'assurance ou des dirigeants ou des commissaires aux
comptes d'une société d'assurance est prononcé par le Comité des agréments:
- Soit à la demande de la société d’assurance ;
- soit à l'initiative des Autorités de Tutelle lorsque:
Il n'a pas été fait usage de l'agrément dans un délai de douze mois,
* la société d'assurance et/ou les dirigeants et les commissaires aux comptes ne remplissent
plus les conditions de leur agrément,
* la société d'assurance ne respecte plus, malgré des mises en demeure restées infructueuses,
les normes prudentielles et d'une façon générale la réglementation sur les assurances,
* ou lorsque la société d'assurance et/ ou les personnes visées àl’article 340.
Article 400: retrait total d’agrément
Le retrait total d'agrément se traduit par la radiation de la société d'assurance de la liste des
sociétés d'assurances. La société d'assurance radiée de ladite liste devra cesser son activité
dans le délai fixé par la décision de retrait d'agrément.
Article 401: exercice frauduleux des opérations d’assurance
Il est interdit à toute personne autre qu'une société d'assurance d'effectuer les opérations
d'assurance visées à l'article 395 du présent code.
Il est interdit à toute entreprise autre qu'une société d'assurance d'utiliser une dénomination,
une raison sociale, une publicité ou d'une façon générale des expressions faisant croire qu'elle
est agréée en tant que société d'assurance, ou de créer une confusion à ce sujet.

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TITRE 3 : ASSOCIATION PROFESSIONNELLE DES
ASSUREURS DE GUINEE.

Article 402: adhésion à l’association


L’autorité de contrôle peut susciter et favoriser la création d’associations professionnelles par
les sociétés et intermédiaires d’assurance.
Dans les trois mois qui suivent leur agrément, les sociétés et organismes d’assurance ainsi que
les intermédiaires d’assurance régis par les dispositions du présent Code sont tenus d'adhérer
à leur Association Professionnelle.
Article 403: fonctionnement de l’association
La constitution, les modalités de fonctionnement et les compétences de ces Associations
prévues au présent titre sont élaborées par les membres de leur profession et soumis à
l'approbation de la Banque Centrale.
Avant le 31 juillet de chaque année, ces associations doivent communiquer à l’Autorité de
Tutelle des Assurances, leur rapport annuel d’activités de l’exercice écoulé.
L’Autorité de Tutelle peut procéder à toutes vérifications et constatations auprès de ces
associations professionnelles.

TITRE 4 : COMITE CONSULTATIF DES ASSURANCES


Article 404: organisation et fonctionnement
Il est créé un Comité consultatif des assurances chargé de donner son avis sur toutes les
questions relatives aux opérations d'assurances, de capitalisation et de réassurance.
Il peut être saisi à la demande soit de l'administration, soit de la majorité de ses membres. Il
est également saisi par l'administration de tout projet de loi ou de textes réglementaires
régissant les conditions d'exercice, de gestion et de commercialisation des opérations
d'assurances.
Les avis de ce Comité sont consultatifs.
Article 405: composition
Le Comité consultatif des assurances est présidé par le Gouverneur de la Banque
Centrale ou son représentant.
Il est composé de trois (3) représentants au plus de l'administration, de cinq (5)
représentants des entreprises d'assurances, de trois (03) représentants des intermédiaires
d'assurances. Il comprend en outre le Directeur Général du Fond de Garantie, un magistrat
ayant grade de conseiller versé dans le domaine économique et financier désigné par le
premier président de la Cour suprême, un représentant du bureau national de la carte brune.
Les modalités de désignation des membres de ce comité sont fixées par voie réglementaire.
Le comité, à la demande de son président, peut s'adjoindre sans voix délibérative, toute
personne dont il estime l'avis utile.
Article 406: liste des membres
La liste des membres représentant les entreprises d'assurances ainsi que les
intermédiaires d'assurances, dont le mandat est de trois (3) ans renouvelables, est fixée par
l'Autorité de Tutelle et publiée au " Journal Officiel ".

94
Cette liste doit prévoir les membres titulaires et les membres suppléants.
Article 407: attributions
Le Comité consultatif des assurances se réunit chaque fois que nécessaire et au moins une fois
par an. Il peut créer en son sein une ou plusieurs commissions auxquelles il délègue tout
ou partie de ses attributions et notamment l'examen des textes réglementaires, l'étude
des questions techniques et d'organisation du marché. Le comité élabore un règlement
intérieur qui sera approuvé par voie réglementaire.

TITRE 5 : LES ORGANISMES PARTICULIERS


D’ASSURANCES

CHAPITRE 1 : LE FONDS DE GARANTIE AUTOMOBILE (FGA)

Article 408: objet du FGA


Le FGA est un organisme particulier d’assurance chargé d’indemniser, lorsque le responsable
des dommages demeure inconnu ou n’est pas assuré, sauf par l’effet d’une dérogation légale à
l’obligation d’assurance, de supporter, dans la limite des plafonds fixés par les textes relatifs
au dit fonds, les frais médicaux et d’indemniser les victimes des dommages résultant
d’atteintes à leurs personnes nés d’un accident causé par un véhicule terrestre à moteur en
circulation, ainsi que ses remorques ou semi-remorques, à l’exclusion des chemins de fer et
des tramways.
Le FGA paie aux victimes ou à leurs ayants droit les indemnités qui ne peuvent être prises en
charge à aucun autre titre, lorsque l’accident ouvre droit à réparation.
Le FGA en tant qu’organisme particulier d’assurance doit arrêter ses comptes le 31 décembre
de chaque année.
Les modalités de création et de fonctionnement du fonds sont fixées par voie réglementaire.

CHAPITRE 2 : LE POOL TPV


Article 409: objet
Le pool a pour objet :
La création d’un mécanisme de prise en charge rapide des sinistrés ;
La mutualisation et la répartition entre les sociétés membres, des risques d’assurances
automobile de Transport Public de Voyageurs, de transport de touristes et de l’assurance
«Individuelle Accident » du conducteur ;
Défendre et sauvegarder les intérêts communs de ses membres ;
Fournir des statistiques trimestrielles et autres études dans l’intérêt de la profession ;
De respecter et de faire respecter ses propres statuts et règlement intérieur ;
En outre, le Pool TPV pourra à tout instant procéder à toutes opérations tendant à la
réalisation des buts poursuivis.
Les statuts du POOL TPV ainsi que son mode de fonctionnement sont fixés par voie
réglementaire.

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TITRE6 : COOPERATION ET ECHANGE D’INFORMATIONS
ENTRE AUTORITES DE CONTROLE
Article 410: échange d’informations
L’Autorité de Tutelle des assurances peut conclure des accords de coopération avec les
Autorités de contrôle des pays dont elle estime le concours nécessaire.
Ces accords de coopération ont pour objet d’échanger des informations et des
renseignements nécessaires à l’accomplissement de leurs missions respectives.
Les renseignements ainsi recueillis sont couverts par le secret professionnel.

LIVRE 5 : BANCASSURANCE- MICRO-ASSURANCE-


BLANCHIMENTS DE CAPITAUX

CHAPITRE1 : LA BANCASSURANCE
Article 411: définition
La bancassurance est un mode de distribution des produits d’assurance aux guichets des
banques, des établissements financiers et de la grande distribution.
Les banques et établissements financiers ne peuvent présenter au public des opérations
qu’après obtention d’un agrément délivré à cet effet.
Pour cet agrément, les banques doivent justifier de l’existence au niveau de leur service, de la
structure destinée à présenter des opérations d’assurance.
La présentation des opérations d’assurance par les banques et établissement financiers est
limitée aux assurances de personnes, à l’assistance et à l’assurance-crédit.
Les règles relatives à la présentation et à la commercialisation des produits de banque
assurance sont fixées par voie réglementaire.

CHAPITRE2 : LA MICRO ASSURANCE


Article 412: définition
La micro assurance est un mécanisme d’assurance qui vise à protéger les personnes à faible
revenus contre des risques spécifiques en contre partie du paiement de primes ou de
cotisations.
La souscription d’un contrat de micro assurance peut être effectuée par une personne morale,
une entreprise ou une communauté pour le compte de ses employés, de ses clients ou de ses
membres. Elle peut également être effectuée par une personne physique.
Les règles relatives au contrat de micro assurance, aux entreprises de micro assurance et à la
comptabilité des opérations de micro assurance sont fixées par voie réglementaire.

96
CHAPITRE3 : BLANCHIMENT DE CAPITAUX ET
FINANCEMENT DU TERRORISME
Article 413: définition
Blanchiment de capitaux : l’infraction constituée par un ou plusieurs des agissements ci-
après, commis intentionnellement, à savoir :
La conversion, le transfert ou la manipulation de biens, dont l’auteur sait qu’ils proviennent
d’un crime ou d’un délit ou d’une participation à ce crime ou délit, dans le but de dissimuler
ou de déguiser l’origine illicite desdits biens ou d’aider toute personne impliquée dans la
commission de ce crime ou délit à échapper aux conséquences judicaires de ses actes ;
la dissimulation, le déguisement de la nature, de l’origine,de l’emplacement, de la
disposition,du mouvement ou de la propriété réelle de biens ou de droits y relatifs dont
l’auteur sait qu’ils proviennent d’un crime ou d’un délit,tels que définis par la loi relative à la
lutte contre le blanchiment de capitaux en République de Guinée ou d’une participation à ce
crime ou délit ; l’acquisition, la détention ou l’utilisation de biens dont l’auteur sait, au
moment de la réception desdits biens, qu’ils proviennent d’un crime ou d’un délit ou d’une
participation à ce crime ou délit.
financement du terrorisme : le financement du terrorisme est défini comme l’infraction
constituée par le fait, par quelque moyen que ce soit, directement ou indirectement,
délibérément, de fournir, réunir ou gérer ou de tenter de fournir, réunir ou gérer des fonds,
biens, services financiers ou autres, dans l’intention de les voir utilisés, ou en sachant qu’ils
seront utilisés, en tout ou partie, en vue de commettre :
Un acte constitutif d’une infraction au sens de l’un des instruments juridiques internationaux;
tout autre acte destiné à tuer ou blesser grièvement un civil, ou toute autre personne qui ne
participe pas directement aux hostilités dans une situation de conflit armé, lorsque, par sa
nature ou son contexte, cet acte vise à intimider une population ou à contraindre un
gouvernement ou une organisation internationale à accomplir ou s’abstenir d’accomplir un
acte quelconque.
L’infraction de financement de terrorisme ainsi définie est constituée même si les fonds n’ont
pas été effectivement utilisés pour commettre les actes visés ci-dessus.
Il y a financement du terrorisme, même si les faits qui sont à l’ origine de l’acquisition, de la
détention et du transfert des biens destinés au financement du terrorisme, sont commis sur le
territoire de la République de Guinée ou sur celui d’un Etat tiers.
Un texte réglementaire définit les procédures applicables par les organismes d’assurance dans
le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme en
République de Guinée.

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LIVRE 6 : SANCTIONS PENALES ET ADMINISTRATIVES

CHAPITRE 1 : SANCTIONS PENALES


Article 414: violations des interdictions de gérer ou d’administrer
Les infractions aux dispositions de l’article 387 seront punies d’un emprisonnement de six
mois à deux ans et d’une amende de 5.000.000 à 50.000.000 de francs guinéens ou de l’une
de ces deux peines seulement.
Article 415: violation par les dirigeants d’entreprise d’assurance de leur obligation
Sont passibles d’un emprisonnement de huit à quinze jours et d’une amende de 20.000.000 à
50.000.000 de francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement les dirigeants
d’entreprise qui méconnaissent les obligations ou interdictions résultant des dispositions des
articles 232 ; 247 ; 263 ; 264 ; 290 ; 303 ; 307 ; 314 et 373 du présent Code et des dispositions
réglementaires y afférentes.
En cas de récidive, la peine d’emprisonnement pourra être portée à un mois et celle d’amende
de 50.000.000 à 100.000.000 de francs guinéens.
Article 416: notion de dirigeant d’entreprise
Pour l’application des pénalités énumérées au présent chapitre, sont considérés comme
dirigeants d’entreprise le président directeur général, le président du Conseil d’administration,
les administrateurs, le directeur général, les directeurs généraux adjoints, les directeurs, les
membres du Conseil de surveillance et du directoire, les gérants et tout dirigeant de fait d’une
entreprise de droit guinéen et, dans le cas d’une entreprise étrangère, le mandataire général.
Article 417: banqueroute
Si la situation financière de l’entreprise dissoute par retrait total de l’agrément est telle que
celle-ci n’offre plus de garanties suffisantes pour l’exécution de ses engagements, seront
punis des peines de la banqueroute simple, le président, les administrateurs, directeurs
généraux, membres du directoire, directeurs, gérants ou liquidateurs de l’entreprise quelle
qu’en soit la forme et, d’une manière générale, toute personne ayant directement ou par
personne interposée administré, géré ou liquidé l’entreprise sous couvert ou aux lieu et place
de ses représentants légaux, qui ont, en cette qualité, et de mauvaise foi:
1° soit dépensé des sommes élevées, appartenant à l’entreprise en faisant des opérations de
pur hasard ou fictives;
2° soit, dans l’intention de retarder le retrait d’agrément de l’entreprise, employé des moyens
ruineux pour se procurer des fonds;
3° soit, après le retrait d’agrément de l’entreprise, payé ou fait payer irrégulièrement un
créancier;
4° soit fait contracter par l’entreprise, pour le compte d’autrui, sans qu’elle reçoive de valeurs
en échange, des engagements jugés trop importants eu égard à sa situation lorsqu’elle les a
contractés;
5° soit tenu ou fait tenir ou laissé tenir irrégulièrement la comptabilité d’entreprise;
6° soit, en vue de soustraire tout ou partie de leur patrimoine aux poursuites de l’entreprise en
liquidation ou à celle des associés ou des créanciers sociaux, détourné ou dissimulé, tenté de

98
détourner ou de dissimuler une partie de leurs biens ou qui se sont frauduleusement reconnus
débiteurs de sommes qu’ils ne devaient pas. Seront punies des peines de la banqueroute
frauduleuse les personnes mentionnées au premier alinéa qui ont frauduleusement:
1° ou soustrait des livres de l’entreprise;
2° ou détourné ou dissimulé une partie de son actif ;
3° ou reconnu l’entreprise débitrice de sommes qu’elle ne devait pas, soit dans les écritures,
soit par des actes publics ou des engagements sous signature privée, soit dans le bilan.
Article 418: sanctions pour non-respect de l’obligation d’assurance
Toute personne assujettie à l’obligation d’assurance prévue à l’article 127 ci-dessus qui n’aura
pas satisfait à cette obligation sera punie d’une amende dont le montant varie de deux (2)
millions à vingt (20) millions de francs Guinéens, en fonction de l’activité exercée.
Le défaut de souscription à l’obligation d’assurance prévue à l’article 128 ci-dessus sera puni
d’une amende de 500 millions à 2 milliards, sans préjudice de toute autre sanction dont ces
sociétés pourraient faire l’objet conformément à la législation en vigueur.
Le produit de l’amende est recouvré au profit de la Banque Centrale.
Article 419: interdictions concernant le liquidateur
Il est interdit au liquidateur et à tous ceux qui ont participé à l’administration de la liquidation
d’acquérir personnellement, soit directement, soit indirectement, à l’amiable ou par vente en
justice, tout ou partie de l’actif mobilier ou immobilier de l’entreprise en liquidation.
Sera puni des peines sanctionnant l’abus de confiance tout liquidateur ou toute personne
ayant participé à l’administration de la liquidation qui, en violation des dispositions de
l’alinéa précédent, se sera rendu acquéreur pour son compte, directement ou indirectement, de
biens de l’entreprise.
Sera puni des mêmes peines tout liquidateur qui se sera rendu coupable de malversation dans
sa gestion.
Article 420: publication des condamnations
Tous arrêts et jugements de condamnation rendus en application des articles 417et 419 seront,
aux frais des condamnés, affichés et publiés dans un journal habilité à recevoir les annonces
légales.
Article 421: sanctions des règles relatives à la constitution des entreprises d’assurances
Seront punis d’un emprisonnement de un à cinq ans et d’une amende de 3.000.000 à
10.000.000 de francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement ceux qui sciemment:
1° dans la déclaration prévue pour la validité de la constitution de l’entreprise, auront fait état
de souscriptions de contrats qu’ils savaient fictives ou auront déclaré des versements de fonds
qui n’ont pas été mis définitivement à la disposition de l’entreprise;
2° par simulation de souscriptions de contrats ou par publication ou allégation de
souscriptions qui n’existent pas ou de tous autres faits faux, auront obtenu ou tenté d’obtenir
des souscriptions de contrat;
3° pour provoquer des souscriptions de contrats, auront publié les noms de personnes
désignées contrairement à la vérité comme étant ou devant être attachées à l’entreprise à un
titre quelconque;
4° auront procédé à toutes autres déclarations ou dissimulations frauduleuses dans tous
documents produits à l’Autorité de tutelle ou portés à la connaissance du public.

99
Article 422: sanctions des règles de fonctionnement
Seront punis d’un emprisonnement de un à cinq ans et d’une amende de 50.000.000 à
100.000.000 de francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement, le président, les
administrateurs, les gérants ou les directeurs généraux des entreprises d’assurances qui:
1° sciemment auront publié ou présenté à l’assemblée générale un bilan inexact en vue de
dissimuler la véritable situation de l’entreprise;
2° de mauvaise foi, auront fait, des biens ou du crédit de l’entreprise, un usage qu’ils savaient
contraire à l’intérêt de celle-ci à des fins personnelles ou pour favoriser une autre entreprise
dans laquelle ils étaient intéressés directement ou indirectement;
3° de mauvaise foi, auront fait des pouvoirs qu’ils possédaient ou des voix dont ils
disposaient en cette qualité un usage qu’ils savaient contraire aux intérêts de l’entreprise, à
des fins personnelles ou pour favoriser une autre entreprise dans laquelle ils étaient intéressés
directement ou indirectement.
Les dispositions du présent article seront applicables à toute personne qui, directement ou par
personne interposée, aura, en fait, exercé la direction, l’administration ou la gestion desdites
entreprises sous le couvert ou aux lieux et place de leurs représentants légaux.
Article 423: sanction des règles relatives à la liquidation
En cas de liquidation effectuée dans les conditions prévues à l’article 329, les dispositions
suivantes sont applicables:
1° si la situation financière de l’entreprise dissoute à la suite du retrait total de l’agrément fait
apparaître une insuffisance d’actif par rapport au passif qui doit être réglé au cours de la
liquidation, le tribunal peut, en cas de faute de gestion ayant contribué à cette insuffisance
d’actif, décider à la demande du liquidateur ou même d’office que les dettes de l’entreprise
seront supportées en tout ou partie, avec ou sans solidarité, par tous les dirigeants de droit ou
de fait, rémunérés ou non, ou par certains d’entre eux. L’action se prescrit par trois ans à
compter du dépôt au greffe du quatrième rapport semestriel du liquidateur.
2° Les dirigeants qui se seront rendus coupables des agissements mentionnés à l’article 422
pourront faire l’objet des sanctions prévues en cas de faillite personnelle.
Article 424: sanctions des règles relatives à la contribution aux frais de contrôle et à la
non production de documents
Toute infraction relative aux dispositions de l’article 225 et dispositions réglementaires
portant application du présent Code sera punie d’une amende de 25.000.000 à 50.000.000 de
francs guinéens.
La non communication des documents commerciaux et tarifaires aux autorités compétentes
sera punie, l’amende sera prononcée pour chacune des infractions constatées sans que le total
des amendes encourues puisse excéder 25.000.000 de francs guinéens.
Les mêmes sanctions sont applicables en cas de non production de tous documents requis à
l’Autorité de tutelle en violation des prescriptions du présent Code.
Article 425: infractions aux règles relatives à la forme des entreprises, à la publicité, à
l’agrément et aux procédures de sauvegarde
Toute infraction aux dispositions des articles 223 ; 226 et 323 est punie d’une peine
d’emprisonnement d’un mois à cinq ans et d’une amende de 50.000.000 à 100.000.000 de
francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement.
La même peine est encourue pour les infractions aux dispositions relatives aux procédures de
sauvegarde.
100
Article 426: délit d’entrave
Tout obstacle mis à l’exercice des missions de l’Autorité de tutelle est passible d’un
emprisonnement de un mois à six mois et d’une amende de 3.000.000 à 10.000.000 de francs
guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement.
Article 427: sanctions relatives aux règles concernant les intermédiaires d’assurance
Toute personne qui présente des opérations définies à l’article 340 en méconnaissance des
règles relatives aux intermédiaires d’assurance est passible d’une amende de 25.000.000 à
50.000.000 de francs guinéens.
Sont également passibles des sanctions prévues au premier alinéa du présent article les
employeurs ou mandants qui ont fait appel, ou par suite d’un défaut de surveillance, ont laissé
faire appel, par une personne placée sous leur autorité, à des personnes ne remplissant pas les
conditions requises pour exercer la profession d’intermédiaires en assurance.
Toute personne qui présentera en vue de leur souscription ou fera souscrire des contrats pour
le compte d’une entreprise non agréée pour la branche dans laquelle entrent ces contrats, sera
punie d’une amende de 25.000.000 à 50.000.000 de francs guinéens et en cas de récidive
d’une amende de 50.000.000 à 100.000.000 de francs guinéens et d’un emprisonnement de
six mois à trois ans ou de l’une de ces deux peines seulement.
Est également passible des sanctions prévues au troisième alinéa du présent article tout
intermédiaire d’assurance qui aura exercé la profession sans être agrée.
Les entreprises et les intermédiaires d’assurances qui utilisent les services de personnes non
agréées pour présenter les opérations d’assurance sont passibles des mêmes peines.
L’amende prévue au présent article sera prononcée pour chacun des contrats proposés ou
souscrits sans que le total des amendes encourues puisse excéder 25.000.000 de francs
guinéens et, en cas de récidive, 50.000.000 de francs guinéens.
Toute infraction aux textes réglementant la profession d’agents généraux, courtiers et autres
intermédiaires d’assurance sera punie par une amende de 50.000.000 à 100.000.000 de francs
guinéens.
Article 428: mauvaise foi de l’intermédiaire
Tout intermédiaire d'assurances qui, de mauvaise foi, couvre un risque sans avoir établi et
transmis la proposition d'assurance à une entreprise agréée pour pratiquer les opérations
d'assurances en Guinée, est passible, d'un emprisonnement de un (1) à cinq (5) ans et
d'une amende égale à dix (10) fois le montant des primes perçues frauduleusement, sans
que son montant puisse être inférieur à cinq millions (5.000.000) de francs guinées. Le fait de
disposer de matériels nécessaires à cet effet: faux imprimés, propositions, polices, notes de
couverture, attestations d'assurances ou d'appareils permettant de les confectionner,
constitue un commencement d'exécution non équivoque et est puni des mêmes peines.
Article 429: fermeture des locaux et confiscation du matériel
La juridiction qui a prononcé les peines d'emprisonnement prévues aux articles 427 et 428
ci-dessus, ordonne obligatoirement la fermeture immédiate des locaux réputés ou non
professionnels où le condamné exerçait ses activités et la confiscation du matériel objet de
l'infraction.
Article 430: infraction aux cessions en réassurance
Toute infraction aux dispositions de l’article 381 du présent code sera punie d’une amende de
50% du montant des primes cédées à l’étranger au-dessus du plafond fixé audit article.

101
En cas de récidive, l’amende sera portée à 100% de ce même montant. Le jugement sera
publié aux frais des condamnés ou des entreprises civilement responsables.
Article 431: retrait temporaire de l’agrément
En cas de condamnations judiciaires intervenues en première instance, pour crimes ou
délits ou toute autre condamnation supérieure à trois (3) mois d'emprisonnement pour
les faits prévus à l'article 343 de la présente Loi, l'agrément peut être retiré à titre
temporaire, pour toute la période où aucune décision judiciaire ayant force de chose
jugée n'est intervenue.
Sans préjudice des sanctions que l'Autorité de Tutelle peut prendre dans le cadre de son
contrôle, en cas d'acquittement, l'intéressé est restitué dans ses droits.
Article 432: sanctions du défaut d’assurance
Sera punie d’une amende comprise entre 1.000.000 et 5.000.000 par véhicule de francs
guinéens toute personne qui, contrevenant aux dispositions de l’article 61 du présent Code,
aura mis ou maintenu en circulation un véhicule terrestre à moteur ainsi que ses remorques ou
semi-remorques, sans être couverte par une assurance garantissant sa responsabilité civile.
En cas de récidive dans le délai de cinq ans, la peine encourue sera portée au double.
Le défaut de souscription à l’obligation d’assurance prévue aux articles 129 alinéa 1, 2 et 180
alinéa 2,3, 5 et 6 ci-dessus est puni d’une amende dont le montant varie entre10 000 000 et
100 000 000 francs Guinéens.
Cette amende est acquittée sans préjudice de la souscription de l’assurance en cause.
Le produit de l’amende est recouvré comme en matière d’impôts directs et reversé au profit
du trésor public.
Le défaut de souscription d’assurance, conformément aux dispositions des articles 129 alinéa
3 et 180 alinéa 4 ci-dessus, est puni d’une amende de 1% de la valeur de la marchandise ou du
bien importé.
Le produit de l’amende est recouvré par les recettes des douanes et reversé au profit du trésor
public.

CHAPITRE2 : SANCTIONS
ADMINISTRATIVES
Article 433: violation de la réglementation
Lorsque la Banque centrale constate qu'une société d'assurance ou un intermédiaire
d’assurance (personne physique ou personne morale) a enfreint la réglementation des
assurances, elle peut prononcer en fonction de la gravité de l'infraction, sans préjudice des
sanctions pénales, les sanctions disciplinaires suivantes:
1. un avertissement ;
2. un blâme ;
3. la suspension ou l'interdiction de certaines opérations ou toutes autres limitations dans
l'exercice de la profession ;
4. la suspension des dirigeants responsables, avec ou sans nomination d'un administrateur
provisoire, après avis du Comité des agréments.

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ANNEXE 4
Table de Mortalité

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LISTE DES ARTICLES
Article 1: définition des termes .................................................................................................. 1
Article 2 : domaine d’application du Code ................................................................................ 4
Article 3 : application à la coassurance ...................................................................................... 4
Article 4 : non application à la réassurance................................................................................ 4
Article 5 : non application aux assurances gérées par la Caisse Nationale de Sécurité sociale . 4
Article 6 : interdiction de l’Assurance directe à l’étranger ........................................................ 4
Article 7: interdiction de souscrire des contrats non libellés en Franc Guinéen ........................ 5
Article 8 : primautés des dispositions particulières .................................................................... 5
Article 9: dispositions impératives ............................................................................................. 5
Article 10 : définition du contrat d’assurance ............................................................................ 5
Article 11: proposition d’assurance............................................................................................ 5
Article 12: forme du contrat d’assurance et mentions obligatoires ............................................ 5
Article 13: durée du contrat d’assurance .................................................................................... 6
Article 14: preuve du contrat d’assurance- avenant- note de couverture ................................... 6
Article 15: mandat - assurance pour compte .............................................................................. 6
Article 16: transmission du contrat d’assurance ........................................................................ 7
Article 17: opposabilité des exceptions ...................................................................................... 7
Article 18: résiliation du contrat................................................................................................. 7
Article 19: compétence............................................................................................................... 7
Article 20: prescription biennale ou quinquennale .................................................................... 7
Article 21: durée de la prescription ............................................................................................ 8
Article 22: interruption de la prescription .................................................................................. 8
Article 23: exclusions et faute intentionnelle ou dolosive ......................................................... 8
Article 24: dommages causés par les personnes ou biens dont l’assuré est civilement
responsable ................................................................................................................................. 8
Article 25: paiement des sinistres............................................................................................... 8
Article 26: faillite d’une entreprise d’assurance ........................................................................ 8
Article 27: obligations de déclaration des risques ...................................................................... 8
Article 28: réticence ou fausse déclaration intentionnelle ......................................................... 9
Article 29 : fausse déclaration non intentionnelle ...................................................................... 9
Article 30: paiement de la prime ou de la cotisation .................................................................. 9
Article 31: chèques et effets impayés ....................................................................................... 10
Article 32: aggravation et modification du risque .................................................................... 10
Article 33: redressement judiciaire ou liquidation des biens ................................................... 11
Article 34: décès de l’assuré ou aliénation de la chose ............................................................ 11
Article 35: aliénation de véhicules terrestres à moteur ............................................................ 11
Article 36: résiliation pour motif légitime................................................................................ 12
Article 37: erreur ou omission .................................................................................................. 12
Article 38: nullité des clauses de déchéance ............................................................................ 12
Article 39: principe indemnitaire ............................................................................................. 13
Article 40: surassurance ........................................................................................................... 13
Article 41: assurances cumulatives .......................................................................................... 13
Article 42: sous-assurance ........................................................................................................ 13
Article 43: intérêt d’assurance .................................................................................................. 13
Article 44: vice propre de la chose assurée .............................................................................. 13

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Article 45: risques de guerre et grèves ..................................................................................... 13
Article 46: perte totale de la chose assurée .............................................................................. 14
Article 47: subrogation de l’assureur ....................................................................................... 14
Article 48: droit des créanciers sur l’indemnité d’assurance ................................................... 14
Article 49: disparition de la chose assurée ............................................................................... 14
Article 50: mise en œuvre de la garantie .................................................................................. 14
Article 51: dépens..................................................................................................................... 15
Article 52: reconnaissance de responsabilité et transaction ..................................................... 15
Article 53: action directe .......................................................................................................... 15
Article 54: définition des dommages garantis .......................................................................... 15
Article 55: expertise ................................................................................................................. 15
Article 56: secours et mesures de sauvetage ............................................................................ 15
Article 57: disparition pendant l’incendie d’objets assurés ..................................................... 15
Article 58: vice propre de la chose assurée .............................................................................. 16
Article 59: incendie résultant des catastrophes naturelles ........................................................ 16
Article 60: définition des risques agricoles .............................................................................. 16
Article 61: personnes propriétaires de véhicules...................................................................... 16
Article 62: personnes résidant à l’étranger ............................................................................... 17
Article 63: professionnels de la réparation, de la vente ou du contrôle ................................... 17
Article 64: assurance des remorques ou semi-remorques ........................................................ 17
Article 65: Trains et tramways ................................................................................................. 17
Article 66: étendue territoriale ................................................................................................. 17
Article 67: événements garantis ............................................................................................... 17
Article 68: dérogation à l’obligation d’assurance .................................................................... 18
Article 69: conditions de transport-permis de conduire ........................................................... 18
Article 70: exclusions ............................................................................................................... 18
Article 71: franchise sur les dommages matériels .................................................................... 19
Article 72: inopposabilité des exceptions à l’égard des tiers ................................................... 19
Article 73: clause réputée non écrite - déchéance .................................................................... 19
Article 74: véhicules appartenant à l’Etat ................................................................................ 19
Article 75: dispositions générales ............................................................................................ 20
Article 76: inopposabilité de la force majeure et du fait d’un tiers .......................................... 20
Article 77: faute commise par le conducteur ........................................................................... 20
Article 78: inopposabilité de la faute de la victime .................................................................. 20
Article 79: préjudices par ricochet ........................................................................................... 20
Article 80: transmission des Procès-verbaux de constat .......................................................... 21
Article 81: délai de présentation de l’offre de transaction ....................................................... 21
Article 82: modalités de transmission du Procès-verbal de constat ......................................... 21
Article 83: pénalité pour offre tardive ...................................................................................... 21
Article 84: protection des mineurs et des majeurs sous tutelle ................................................ 21
Article 85: dénonciation de la transaction par l’assuré ............................................................ 22
Article 86: paiement des sommes dues .................................................................................... 22
Article 87: règlement pour compte........................................................................................... 22
Article 88: saisine de la justice ................................................................................................. 22
Article 89:renseignements et documents à fournir à l’assureur par la victime ........................ 22
Article 90: renseignements et documents à fournir à l’assureur par les ayants droits de la
victime. ..................................................................................................................................... 23
Article 91: mentions à apposer sur les correspondances .......................................................... 23
Article 92: contenu de l’offre ................................................................................................... 23
Article 93: avis donné à la victime de l’examen médical ........................................................ 23

137
Article 94: communication du rapport médical........................................................................ 24
Article 95: recours des tiers payeurs ........................................................................................ 24
Article 96:déclaration tardive de l’accident à l’assureur .......................................................... 24
Article 97: cas du décès de l’assuré postérieur à l’accident ..................................................... 24
Article 98: retard dans la communication des documents justificatifs..................................... 24
Article 99: absence de réponse ou réponse incomplète de la victime ...................................... 24
Article 100: nouvelle demande de l’assureur : délai de l’offre en cas de réponse incomplète 24
Article 101: refus d’examen médical par la victime ou contestation du choix du médecin .... 25
Article 102: divergence sur les conclusions de l’expertise médicale ....................................... 25
Article 103: prestations ouvrant droit à recours ....................................................................... 25
Article 104:créances des tiers payeurs ..................................................................................... 25
Article 105: délai de prescription ............................................................................................. 26
Article 106: préjudices indemnisables ..................................................................................... 26
Article 107: frais....................................................................................................................... 26
Article 108: incapacité temporaire ........................................................................................... 26
Article 109: incapacité permanente .......................................................................................... 27
Article 110:assistance d’une tierce personne ........................................................................... 29
Article 111:souffrance physique et préjudice esthétique ......................................................... 29
Article 112:préjudice de carrière .............................................................................................. 29
Article 113:frais funéraires....................................................................................................... 30
Article 114:préjudices économiques des ayants droits du décédé ........................................... 30
Article 115: préjudice moral des ayants droits du décédé ........................................................ 31
Article 116: collision provoquée par plusieurs véhicules ........................................................ 31
Article 117: choix du meneur de la procédure ......................................................................... 31
Article 118: responsable de la procédure d’offre ..................................................................... 31
Article 119: responsabilité du payeur pour compte ................................................................. 32
Article 120: subrogation du payeur pour compte ..................................................................... 32
Article 121: répertoire des médecins et experts techniques ..................................................... 32
Article 122: incontestabilité du paiement pour compte ........................................................... 32
Article 123: partage de responsabilité des assureurs ............................................................... 32
Article 124: contribution en cas de responsabilité non déterminée ......................................... 32
Article 125: commission d’arbitrage ........................................................................................ 32
Article 126: intérêt de retard .................................................................................................... 33
Article 127: personnes, sociétés et organismes assujettis à l’obligation d’assurance ........... 33
Article 128: obligations des sociétés minières ......................................................................... 33
Article 129: dispositions générales .......................................................................................... 34
Article 130: rédaction d’un écrit et mentions obligatoires du contrat d’assurance maritime .. 34
Article 131 : clause « Franc d’avaries » ................................................................................... 34
Article 132: effet du contrat ..................................................................................................... 35
Article 133: évènements assurés .............................................................................................. 35
Article 134: risques et dommages non garantis ....................................................................... 35
Article 135: preuve de la cause du sinistre ............................................................................... 35
Article 136: valeur assurable à prendre en compte .................................................................. 35
Article 137: valeur agréée ........................................................................................................ 36
Article 138: assurances cumulatives ........................................................................................ 36
Article 139: obligations de l’assuré .......................................................................................... 36
Article 140: mauvaise foi de l’assuré ....................................................................................... 36
Article 141: cas de fraude......................................................................................................... 36
Article 142: défaut de paiement de la prime ............................................................................ 36
Article 143: inobservation par l’assuré de ses obligations ....................................................... 37

138
Article 144: déchéance de garantie (ou déclaration inexacte du sinistre) ................................ 37
Article 145: règlement en avaries............................................................................................. 37
Article 146: option de l’assuré ................................................................................................. 37
Article 147: réparation et remplacement .................................................................................. 37
Article 148: dommages et intérêts ............................................................................................ 37
Article 149: subrogation ........................................................................................................... 37
Article 150: déclaration inexacte de sinistre ............................................................................ 37
Article 151: restitution de l’indemnité reçue par l’assuré ........................................................ 37
Article 152: prescription........................................................................................................... 38
Article 153: garantie ................................................................................................................. 38
Article 154: assurance au voyage ou à temps .......................................................................... 38
Article 155: assurance au voyage ............................................................................................. 38
Article 156: assurance à temps ................................................................................................. 38
Article 157: assurance sur bonne arrivée ................................................................................. 38
Article 158: faute intentionnelle du capitaine .......................................................................... 39
Article 159: vice propre du navire............................................................................................ 39
Article 160: valeur agréée ........................................................................................................ 39
Article 161: droit de l’assureur sur la prime ............................................................................ 39
Article 162: règlement d’avaries .............................................................................................. 39
Article 163: garantie de la responsabilité de l’armateur .......................................................... 39
Article 164: garantie par sinistre .............................................................................................. 39
Article 165: délaissement ......................................................................................................... 39
Article 166: aliénation ou affrètement coque-nue .................................................................... 40
Article 167: transports combinés.............................................................................................. 40
Article 168:continuité des garanties ......................................................................................... 40
Article 169: exclusion de garantie ............................................................................................ 40
Article 170: catégories de polices ............................................................................................ 40
Article 171: police flottante...................................................................................................... 40
Article 172: garantie acquise à l’assureur ................................................................................ 40
Article 173:sanction des obligations de l’assuré ...................................................................... 41
Article 174: délaissement-droit d’option de l’assuré ............................................................... 41
Article 175: évaluation des dommages .................................................................................... 41
Article 176: responsabilité du propriétaire du navire-subsidiarité ........................................... 41
Article 177: responsabilité du transporteur maritime ............................................................... 41
Article 178: conventions spéciales ........................................................................................... 41
Article 179:garantie par événement ......................................................................................... 41
Article 180: dispositions générales .......................................................................................... 42
Article 181: corps d’aéronef ..................................................................................................... 42
Article 182: exclusion .............................................................................................................. 42
Article 183:délaissement d’aéronef .......................................................................................... 42
Article 184: risques de guerre et faits similaires ...................................................................... 42
Article 185:assurance de responsabilité ................................................................................... 42
Article 186: réparation des dommages causés aux personnes transportées ............................. 43
Article 187: transports combinés.............................................................................................. 43
Article 188: marchandises transportées.................................................................................... 43
Article 189: table de mortalité et visa des tarifs. ...................................................................... 43
Article 190: capital assuré ........................................................................................................ 43
Article 191: absence de subrogation ........................................................................................ 44
Article 192: assurance sur la vie .............................................................................................. 44
Article 193: consentement de l’assuré ..................................................................................... 44

139
Article 194: assurance sur la tête d’un incapable ..................................................................... 44
Article 195: assurance sur la tête d’un mineur de plus de 12 ans ............................................ 44
Article 196: mentions et durée de la police .............................................................................. 44
Article 197: communication annuelle des informations au souscripteur ................................. 45
Article 198: endossement de la police...................................................................................... 45
Article 199: suicide .................................................................................................................. 45
Article 200: assurance au profit d’un bénéficiaire ................................................................... 45
Article 201: révocation et acceptation du bénéficiaire ............................................................. 45
Article 202: police à ordre ........................................................................................................ 46
Article 203: assurance sans désignation de bénéficiaire .......................................................... 46
Article 204: droit propre du bénéficiaire .................................................................................. 46
Article 205: sommes payables au décès de l’assuré à un bénéficiaire déterminé .................... 46
Article 206: réclamation des créanciers ................................................................................... 46
Article 207: cessibilité du droit ................................................................................................ 46
Article 208: assurance en cas de communauté de biens........................................................... 46
Article 209: assurances réciproques des époux ........................................................................ 46
Article 210: paiement des primes par un tiers .......................................................................... 46
Article 211: action en paiement des primes afférentes aux contrats d’assurances vie ou de
capitalisation............................................................................................................................. 46
Article 212: conditions de réduction ........................................................................................ 47
Article 213: assurances dépourvues de réduction ou de rachat ................................................ 47
Article 214: meurtre de l’assuré ............................................................................................... 47
Article 215: paiement de bonne foi au bénéficiaire apparent ................................................... 47
Article 216: erreur sur l’âge de l’assuré ................................................................................... 47
Article 217: contrats en cour en cas de liquidation judiciaire de l’assureur ............................ 48
Article 218: participation des assurés aux bénéfices techniques et financiers ......................... 48
Article 219: définition .............................................................................................................. 48
Article 220: décompte des cotisations dues par l’adhérant ...................................................... 48
Article 221: exclusion d’un adhérent ....................................................................................... 48
Article 222: information de l’adhérent ..................................................................................... 49
Article 223: formes des sociétés d’assurance ........................................................................... 49
Article 224: interdiction d’exercer d’autres activités commerciales ........................................ 49
Article 225: contribution des entreprises d’assurance.............................................................. 49
Article 226: agrément ............................................................................................................... 50
Article 227: documents destinés au public- mentions .............................................................. 50
Article 228: documents destinés au public- visas .................................................................... 50
Article 229: contrats souscrits en infraction à l’article 226: .................................................... 51
Article 230: agrément par branche ........................................................................................... 51
Article 231: droit applicable ..................................................................................................... 51
Article 232: interdiction ........................................................................................................... 51
Article 233: définition .............................................................................................................. 51
Article 234: excédents de recettes-répartition .......................................................................... 52
Article 235: contenu des statuts et documents destinés au public............................................ 52
Article 236: constitution, formes .............................................................................................. 52
Article 237: projet de statut ...................................................................................................... 52
Article 238: avantage particulier, interdiction.......................................................................... 52
Article 239: fonds social complémentaire ................................................................................ 52
Article 240: document d’adhésion, mentions ........................................................................... 53
Article 241: adhésion, déclaration notariée .............................................................................. 53
Article 242: assemblée constitutive.......................................................................................... 53

140
Article 243: administration....................................................................................................... 53
Article 244: président et vice-président ................................................................................... 54
Article 245: directeurs .............................................................................................................. 54
Article 246: administrateurs, responsabilité ............................................................................. 55
Article 247: administrateurs-interdiction ................................................................................. 55
Article 248: assemblée générale-composition.......................................................................... 55
Article 249: assemblée générale-convocation .......................................................................... 55
Article 250: assemblées générales : prohibitions des conditions d’accès censitaire ................ 56
Article 251: assemblées générales : feuille de présence .......................................................... 56
Article 252: sociétaires, information ........................................................................................ 56
Article 253: assemblée générale : périodicité .......................................................................... 56
Article 254: assemblée générale, quorum ................................................................................ 56
Article 255: assemblée Générale : délibérations ...................................................................... 56
Article 256: assemblée générale, modification des statuts, augmentation des engagements des
sociétaires ................................................................................................................................. 57
Article 257: statuts, modification, notification......................................................................... 57
Article 258: commissaire aux comptes, nomination ................................................................ 58
Article 259: commissaire aux comptes, récusation :’’minorité ‘’ ............................................ 58
Article 260: commissaires aux comptes, convocation ............................................................. 58
Article 261: commissaires aux comptes : honoraires ............................................................... 58
Article 262: sociétaires, limitation des engagements ............................................................... 59
Article 263: tarification ............................................................................................................ 59
Article 264: mutuelles, emprunts ............................................................................................. 59
Article 265: emprunts : titre représentatif ................................................................................ 60
Article 266: excédents de recettes, répartition ......................................................................... 60
Article 267: excédants distribuables ........................................................................................ 60
Article 268: force majeure, règlements partiels ....................................................................... 60
Article 269: pertes atteignant la moitié des emprunts contractés ............................................. 60
Article 270: société d’assurances mutuelles, dissolution, excédant d’actif ............................. 60
Article 271: sociétés d’assurance mutuelles, constitution, formalités ..................................... 60
Article 272: publicité, extrait ................................................................................................... 61
Article 273: extrait ................................................................................................................... 61
Article 274: modification des statuts, dissolution .................................................................... 61
Article 275: pièces déposées au greffe, communication ......................................................... 61
Article 276: nullité de constitution ........................................................................................... 61
Article 277: sociétés tontinières, définition.............................................................................. 62
Article 278: souscription, prélèvements ................................................................................... 62
Article 279: nombre de membre des associations .................................................................... 62
Article 280: durée ..................................................................................................................... 62
Article 281: inscriptions ........................................................................................................... 62
Article 282: contre-assurance ................................................................................................... 62
Article 283: liquidation des associations en cas de décès ........................................................ 63
Article 284: association, expiration-répartitions ...................................................................... 63
Article 285: liquidation des associations en cas de survie ....................................................... 63
Article 286: décès des sociétaires-répartition........................................................................... 63
Article 287: date de liquidation ................................................................................................ 63
Article 288: prévisions d’une somme déterminée à l’avance, interdiction .............................. 63
Article 289: statuts, mentions obligatoires ............................................................................... 64
Article 290: engagements réglementés .................................................................................... 64
Article 291: engagements en devises ....................................................................................... 65

141
Article 292: provisions techniques IARDT .............................................................................. 65
Article 293: montant................................................................................................................. 65
Article 294: montant-modalités de calcul ................................................................................ 66
Article 295: modalités de calcul ............................................................................................... 66
Article 296: chargement de gestion .......................................................................................... 66
Article 297: provisions techniques (vie et capitalisation) ........................................................ 67
Article 298: assurance sur la vie et capitalisation-provisions mathématiques-chargements ... 67
Article 299: provisions mathématiques .................................................................................... 67
Article 300: rentes viagères : provisions mathématiques ......................................................... 67
Article 301: Provision mathématique de contrats à taux majorés. ........................................... 67
Article 302: primes payées d’avance ....................................................................................... 68
Article 303: couverture-localisation-congruence ..................................................................... 68
Article 304: principe................................................................................................................. 68
Article 305: éléments constitutifs de la marge de solvabilité................................................... 68
Article 306: montant minimal de la marge de solvabilité ........................................................ 69
Article 307: plan comptable ..................................................................................................... 69
Article 308: exercice comptable ............................................................................................... 69
Article 309: inventaire .............................................................................................................. 69
Article 310: écritures comptables et justification ..................................................................... 69
Article 311: livres, documents et registres comptables ............................................................ 69
Article 312: états annuels provisoires ...................................................................................... 70
Article 313: états annuels certifiés et documents réglementaires ............................................ 70
Article 314: conservation des pièces comptables ..................................................................... 70
Article 315: fourniture des renseignements et inopposabilité du secret professionnel ............ 71
Article 316: mesures de sauvegarde ......................................................................................... 71
Article 317: plan de redressement ............................................................................................ 71
Article 318: administrateur provisoire-désignation.................................................................. 71
Article 319: administrateur provisoire-pouvoirs ...................................................................... 72
Article 320: administrateur provisoire-compte rendu de mission et rapport d’évaluation ...... 72
Article 321: administrateur provisoire-rémunération ............................................................... 72
Article 322: comité de surveillance .......................................................................................... 72
Article 323: restriction ou interdiction de la libre disposition des actifs ................................. 73
Article 324: proposition de retrait d’agrément ......................................................................... 73
Article 325: entreprises d’assurances sur la vie ou de capitalisation ....................................... 73
Article 326: procédure .............................................................................................................. 73
Article 327: transfert d’office ................................................................................................... 74
Article 328: ouverture de la liquidation ................................................................................... 74
Article 329: liquidation : procédure, ouverture ........................................................................ 74
Article 330: pouvoirs du liquidateur ........................................................................................ 74
Article 331: rémunération du liquidateur ................................................................................. 75
Article 332: effet du retrait d’agrément : liquidation ............................................................... 75
Article 333: effets du retrait d’agrément : cessation de contrat-assurance de dommage ......... 75
Article 334: effet du retrait d’agrément : cessation de contrat-assurance vie .......................... 75
Article 335: privilèges des assurés et bénéficiaires de contrats ............................................... 76
Article 336: créances sur les salaires, privilèges-mise en œuvre ............................................. 76
Article 337: clôture de la liquidation........................................................................................ 77
Article 338: nullité des opérations postérieures au retrait d’agrément ..................................... 77
Article 339: présentation d’une opération d’assurance ............................................................ 77
Article 340: personnes habilitées pour la présentation............................................................. 77
Article 341: cession de portefeuille .......................................................................................... 78

142
Article 342: conditions de capacité .......................................................................................... 78
Article 343: conditions d’honorabilité ..................................................................................... 79
Article 344: conditions de compétence .................................................................................... 79
Article 345: stage professionnel ............................................................................................... 80
Article 346: document justificatifs ........................................................................................... 80
Article 347: cessation d’activités et retrait d’agrément de l’intermédiaire d’assurance .......... 80
Article 348: relations entre la société d’assurance et l’agent général : traité de nomination ... 81
Article 349: définition .............................................................................................................. 81
Article 350: exclusivité ............................................................................................................ 81
Article 351: interdiction ........................................................................................................... 81
Article 352: interruption volontaire de mandat ........................................................................ 81
Article 353: cessation de mandat ............................................................................................. 81
Article 354: droit de l’agent ..................................................................................................... 81
Article 355: autorisation ........................................................................................................... 82
Article 356: statuts ................................................................................................................... 82
Article 357: incompatibilités .................................................................................................... 82
Article 358: autorisation-documents ........................................................................................ 83
Article 359: autorisation-forme ................................................................................................ 83
Article 360: autorisation-caducité ............................................................................................ 83
Article 361: autorisation-décès, démission .............................................................................. 84
Article 362: assurance de responsabilité professionnelle ......................................................... 84
Article 363: contrat d’assurance de responsabilité civile ......................................................... 84
Article 364: durée-attestation ................................................................................................... 84
Article 365: interdiction ........................................................................................................... 85
Article 366: délai ...................................................................................................................... 85
Article 367: note de couverture ................................................................................................ 85
Article 368: commissions ......................................................................................................... 85
Article 369: experts, commissaires d’avaries ........................................................................... 86
Article 370: experts et commissaires d’avaries- conditions d’exercice ................................... 86
Article 371: attributions générales ........................................................................................... 86
Article 372: attributions spécifiques ........................................................................................ 87
Article 373: contrôle sur pièces et sur place ............................................................................ 87
Article 374: injonction ............................................................................................................. 87
Article 375: contrôle sur place : étendue .................................................................................. 87
Article 376: contrôle sur place, rapport contradictoire : .......................................................... 88
Article 377: caractères des décisions et sanctions prononcées ................................................ 88
Article 378: tarif responsabilité civile automobile ................................................................... 88
Article 379: assurance et capitalisation, visa. .......................................................................... 88
Article 380: intervention d’un auditeur externe ....................................................................... 88
Article 381: cession en réassurance ......................................................................................... 88
Article 382: composition. ......................................................................................................... 89
Article 383: missions ................................................................................................................ 89
Article 384: mandat .................................................................................................................. 89
Article 385: délibérations ......................................................................................................... 90
Article 386: modalités de délivrance d’un agrément ............................................................... 90
Article 387: interdiction de gérer ou d’administrer .................................................................. 90
Article 388: direction générale ................................................................................................. 90
Article 389: conditions de nationalité ...................................................................................... 91
Article 390: conditions de compétences des dirigeants ........................................................... 91
Article 391: commissaire aux comptes .................................................................................... 91

143
Article 392: autorisation préalable du comité des agréments .................................................. 91
Article 393: inscription sur la liste des sociétés d’assurance ................................................... 92
Article 394: décisions du comité des agréments ...................................................................... 92
Article 395: demande d’agrément ............................................................................................ 92
Article 396: objet des sociétés d’assurance .............................................................................. 93
Article 397: agrément : suspension-retrait ............................................................................... 93
Article 398: effets de la suspension d’agrément ...................................................................... 93
Article 399: conditions du retrait d’agrément .......................................................................... 93
Article 400: retrait total d’agrément ......................................................................................... 93
Article 401: exercice frauduleux des opérations d’assurance .................................................. 93
Article 402: adhésion à l’association ....................................................................................... 94
Article 403: fonctionnement de l’association........................................................................... 94
Article 404: organisation et fonctionnement ............................................................................ 94
Article 405: composition .......................................................................................................... 94
Article 406: liste des membres ................................................................................................. 94
Article 407: attributions ........................................................................................................... 95
Article 408: objet du FGA ........................................................................................................ 95
Article 409: objet ...................................................................................................................... 95
Article 410: échange d’informations ........................................................................................ 96
Article 411: définition .............................................................................................................. 96
Article 412: définition .............................................................................................................. 96
Article 413: définition .............................................................................................................. 97
Article 414: violations des interdictions de gérer ou d’administrer ......................................... 98
Article 415: violation par les dirigeants d’entreprise d’assurance de leur obligation .............. 98
Article 416: notion de dirigeant d’entreprise ........................................................................... 98
Article 417: banqueroute .......................................................................................................... 98
Article 418: sanctions pour non-respect de l’obligation d’assurance ...................................... 99
Article 419: interdictions concernant le liquidateur ................................................................. 99
Article 420: publication des condamnations ............................................................................ 99
Article 421: sanctions des règles relatives à la constitution des entreprises d’assurances ....... 99
Article 422: sanctions des règles de fonctionnement ............................................................. 100
Article 423: sanction des règles relatives à la liquidation ...................................................... 100
Article 424: sanctions des règles relatives à la contribution aux frais de contrôle et à la non
production de documents ....................................................................................................... 100
Article 425: infractions aux règles relatives à la forme des entreprises, à la publicité, à
l’agrément et aux procédures de sauvegarde.......................................................................... 100
Article 426: délit d’entrave .................................................................................................... 101
Article 427: sanctions relatives aux règles concernant les intermédiaires d’assurance ......... 101
Article 428: mauvaise foi de l’intermédiaire.......................................................................... 101
Article 429: fermeture des locaux et confiscation du matériel............................................... 101
Article 430: infraction aux cessions en réassurance............................................................... 101
Article 431: retrait temporaire de l’agrément ......................................................................... 102
Article 432: sanctions du défaut d’assurance ......................................................................... 102
Article 433: violation de la réglementation ............................................................................ 102
Article 434: dispositions finales ...................................................... Erreur ! Signet non défini.
Article 435: abrogation.................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Article 436: période de transition .................................................... Erreur ! Signet non défini.
Article 437: cas d’erreur matérielle ................................................. Erreur ! Signet non défini.
Article 438: entrée en vigueur ......................................................... Erreur ! Signet non défini.

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