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Metayer Claire

Boissenin Simon 1S1


Dufay Albane

LES MARÉES
Comment les marées sont-elles générées, et qu'engendrent-
elles ?

TPE : lycee Pasteur 2012­2013

Introduction
I. Astronomie
A. la cause des marées
B. les différentes marées

II. L’énergie liée aux marées


A. les usines marémotrices : la rance (+expérience)
B. les hydroliennes : le fonctionnement
C. les techniques de mesure des marées

III. Les marées, source de vie


A. les contraintes du milieu
B. faces aux contraintes, plusieurs stratégies
C. les différentes zones côtières et la répartition
des êtres vivants
Conclusion

Expériences

Lexique

Sources

Introduction :
Les marées, phénomène naturel, fut étudié pour la première fois au IV siècle
avant JC par l’explorateur et marin grec originaire de Massalia, anciennement
Marseille, Pythéas. Il reconnut dans les marées un phénomène astronomique et
notamment l’influence de la Lune et du Soleil. Les recherches se précisent
ensuite a travers les siècles : Kepler, au XVII siècle évoque un magnétisme
lunaire et solaire, Galilée y voit une conséquence de la rotation de la Terre.
Newton avec sa théorie de la gravitation universelle met en place les bases
mathématiques des mouvements des astres du système solaire, ce qui permit à
Halley d’expliquer les marées par une différence d’attraction exercée par la
Lune au centre de la Terre et à sa surface. Puis Laplace au XIX siècle établit des
calculs et des prévisions de marées. L’océanographie moderne voit le jour. Enfin,
d’autres physiciens et mathématiciens, comme Kelvin, Poincaré et Harris a la fin
du XIX siècle, développent une théorie harmonique encore utilisée aujourd’hui.
Les marées auront finalement été comprises en 2500 ans.
La marée est un mouvement périodique journalier tout à fait prévisible : la mer
monte et descend selon des critères bien précis, comme le lieu et le temps. Le
soleil, et surtout la Lune sont à l’origine de ce phénomène exerçant sur la Terre
des forces. Ces forces créent ainsi une ascension de la mer, traduit par les
marées mais aussi de la Terre, de 40 cm non perceptible par l’Homme, du fait que
la couche terrestre soit trop rigide.
Ces mouvements marins sont également source d’énergie. Aujourd’hui, l’Homme
sait utiliser ces mouvements à des fins énergétiques. En effet, grâce à des
technologies sans cesse en évolution, du moulin jusqu'à l’hydrolienne, Il peut ainsi
produire de l’électricité, de l’énergiemécanique…
Cependant ils sont aussi une contrainte de vie. Effectivement, beaucoup
d’espèces animales et végétales vivent au gré des marées sur le littoral, et
doivent s’adapter aux conditions du milieu. Pour cela ces espèces adoptent des
« stratégies » différentes. Certains suivent le mouvement de l’eau, d’autres
s’enfouissent dans le sable…
Il conviendra d’étudier dans un premier temps l’astronomie, l’énergie liée aux
marées dans un deuxième et enfin les marées, source de vie.

I. L’astronomie
A. Les causes des marées
La lune ainsi que le soleil exercent une force sur la Terre, la force
gravitationnelle.
La force gravitationnelle est une force s’exerçant sur tout corps ayant une
masse et pour laquelle deux corps s’attirent l’un vers l’autre. Dans notre
situation, les deux cas de figuresont la Terre et la Lune ou la Terre et le Soleil.
Cette force se traduit entre autre par les marées.
Ainsi la Lune exerce son attraction sur la Terre, créant un bourrelet d’eau qui
devient plus important que le niveau théorique, qui serait celui des océans si
aucune force n’était exercée sur la Terre, mis à part la force de pesanteur. De
ce fait, lorsque le bourrelet d’eau est au dessus du niveau théorique se créent les
marées hautes.
La force centrifuge est la force ressentie lorsque l’on se trouve dans un manège.
On a tendance à être poussé vers l’extérieur du manège lorsque la vitesse
augmente.
Si aucune force n’était exercée sur la Terre, cette dernière rentrerait en
collision avec la Lune. Mais la force gravitationnelle intervient ainsi que la force
d’attraction, ce qui garde les astres a une certaine distance.
: Force centrifuge
: Force d’attraction
: Force des marées

Terre Lune
A l’inverse, les marées basses, ou dépressions, présentent un niveau des océans
inférieur au niveau théorique. A l’opposé du bourrelet formé par la force
gravitationnelle de la Lune, un autre bourrelet se forme, provoqué par la force
centrifuge. En effet la force centrifuge, constante en tout point de la Terre, est
due à une rotation de la Terre, ainsi que la Lune, autour d’un axe appelé le
barycentre, situé à environ 4700km du centre de la Terre. Les bourrelets ne
sont pas symétriques, du fait que la Lune ne soit pas, en général, dans le plan
équatorial.
B. Les différentes marées
a) les marées de mortes-eaux
Lorsque le Soleil et la Lune sont à 90 degrés l’un de l’autre, leurs forces de
gravitation se contrarient produisant les marées les plus basses, et les plus
faibles mouvements d’eau : ce sont les marées de mortes-eaux.
Ces marées ont lieu lors des premiers et derniers quartiers de Lune, phases
appelées syzygies.
b) les marées de vives eaux
Lorsque le soleil et la Lune sont alignés dans l’axe de la Terre, leur force
gravitationnelle se conjuguent produisant les plus grandes marées et les plus
grands mouvements d’eau : ce sont les marées de vives-eaux.
C’est marées de vives-eaux, ont lieu lors des nouvelles Lune et de la pleine Lune,
phase appelées quadrature.

c) les marées d’équinoxes


Lors des équinoxes, les marées sont les plus grandes. Les équinoxes ont lieu
lorsque les astres tiennent une certaine place, le soleil se trouve en face de la
Terre, tout à fait dans l’axe de l’équateur.Les marées d’équinoxe sont les marées
qui ont le plus grand coefficient, en effet, les marées se calculent en
coefficient. Ces marées d’équinoxe, ont lieu en septembre et en mars.
Zénith
Equateur

Rayons du Soleil Nadir

Les plus grandes marées d’équinoxes sont appelées marées du siècle. En effet
tous les quatre ans et demi, ces marées sont particulièrement fortes dépassant
le coefficient 115. La prochaine marée du siècle aura lieu en 2015 avec un
coefficient de 119.

• Les phases lunaires


Les phases lunaires sont les portions illuminées par le Soleil de la Lune que l’on peut voir
depuis la Terre.
Ces portions varient suivant la position de la lune par rapport au Soleil. En effet, la Lune
tourne autour de la Terre, et la Terre tourne autour du Soleil, donc la position de ces
trois astres entre eux change constamment. La lune est donc toujours éclairée
différemment depuis le référentiel terrestre. Il existe 9 phases lunaires et un cycle
complet s’appelle lunaison.

Les phases lunaires

e) L’âge des marées


Quelque fois, les marées ont lieu avec du retard par rapport à la position du
Soleil et de la Lune : c’est l’âge de la marée.
Ce retard peut s’étendre de 2 à 5 jours et varie suivant le llieux où l’on se
trouve. . Il correspond aux frottements de l’onde de marée contre la Terre. En
effet, pour ne pas avoir ce retard, il faudrait que les océans fassent 22km de
profondeur alors qu’ils n’en font que de 4 à 6 km.

II. L’énergie liée aux marées


Aujourd’hui, il est possible pour l’Homme de récupérer l’énergie mécanique des
courants marins afin de la convertir en une énergie électrique. Cette énergie est
non-polluante, ce qui représente un grand avantage par rapport à certaines
autres énergies.
A.Les hydroliennes

• Fonctionnement :
Contrairement à la force du vent, les courants marins sont une énergie constante
et prévisible. Ainsi les hydroliennes sont constituées de pales, construites de
façon minutieuse afin que chaque caractéristique (longueur, forme…) optimise la
récupération d’énergie, qui sont actionnées grâce à l’énergie cinétique libérée par
la force du courant. Elles sont reliées à des turbines, comme les éoliennes, qui
comprennent un alternateur capable de transformer l’énergie mécanique, captée
par les pales, en énergie électrique. Ensuite, cette énergie est transportée dans
un câble jusqu’au rivage, où il est distribué.
Une hydrolienne peut être placée à partir de 35 mètres de profondeur, dans un
lieu où il ne gèle pas. Lors de disfonctionnements de la turbine ou des pales il est
possible de les remonter hors de l’eau afin de les réparer.

b) Avantages / Inconvénients
Les hydroliennes présentent de nombreux avantages. En effet, l’énergie du
courant qui les faits fonctionner est une énergie renouvelable et non-polluante.
Elles sont beaucoup plus petites que les éoliennes, du fait que le mouvement d’eau
qu’elles subissent est 800 fois plus puissant que la force de l’air. De plus,le
courant marin est totalement prévisible, grâce à des techniques, telles que celles
citées ci-après, ainsi on peut prévoir la quantité d’électricité qui sera produite.
Néanmoins, l’entretient des pales s’effectuent à l’aide de produits toxiques, et
les hydroliennes peuvent avoir des répercussions sur la faune et la flore du
secteur où elle se trouve.
B. Les usines marémotrices
L’usine marémotrice est un barrage établie en travers d’une baie ou d’un
estuaire, ce qui crée un bassin. A marée montante, ce barrage laisse passer l’eau
qui envahie les bassins de retenue. Puis lors de la marée descendante, le barrage
est fermé en ne laissant qu’une issue, celle ou se trouve la turbine. Ainsi, l’eau en
passant par cette issue actionne la turbine, ce qui crée de l’énergie mécanique
convertible en électricité.
La première usine marémotrice française fut inaugurée en 1966 en Ille-et-
Vilaine, à l’estuaire de la Rance. Cette usine marémotrice s’étend sur 750 mètres
de longueur et produit 500 GWh/an.

C. Prevoir les marées


Grace à certains dispositifs, il est possible de mesurer les marées, afin
d’optimiser l’usage de ses usines.
• Qu’est-ce qu’un coefficient ?
Le coefficient de marée, permet de comparer le marnage dans différents ports. Il s’exprime en
nombre sans unité.
Pour cela on introduit l'unité de hauteur U qui est la valeur moyenne de l'amplitude de la plus
grande marée qui suit d'un jour et demi environ l'instant de la pleine ou de la nouvelle lune,
vers les vives-eaux d'équinoxe. Le coefficient est alors déterminé par la formule:

H est la hauteur de la pleine mer


No est le niveau moyen de la mer
U est l'unité de hauteur
Pour Brest cette unité de hauteur vaut 3,05 m. Un coefficient de 100 correspond donc à une
amplitude de 3,05m et à un marnage de 6,10m. L'unité de hauteur dépend de l'endroit
considéré comme nous pouvons le constater sur la carte de marée en Manche.
Marée extraordinaire de vive-eau d'équinoxe : 120
Marées moyennes : 70
Marée de morte-eau la plus faible possible : 20

b) Comment mesurer les marées ?


Il existe différentes manières de mesurer les marées, de façon ponctuelle tel que :
-le décamètre en ruban :
Ce ruban est un mètre au bout duquel il est accroché une sonde
-l’échelle des marées :
Cette échelle est en réalité une grande règle qui posée au fond de l’eau, permet de voir la
hauteur de l’eau qui augmente ou diminue. Mais cette mesure ne permet pas une lecture
continue du fait des vagues.
Mais il existe également des manières de les mesurer de façon continue :
-Marégraphe à flotteur :
Le marégraphe à flotteur produit des marégrammes. Il y a un flotteur associé à un fil posé sur
une poulie, elle-même reliée à un contre poids. Suivant les mouvements de l’eau, le flotteur,
engendrant un mouvement sur tout le mécanisme situé après lui, déplace également un stylet
qui inscrit sur un tambour recouvert de papier lesmarégrammes correspondants.
-marégraphe côtier numérique (MCN) :
On appelle MCN (Marégraphe Côtier Numérique), les marégraphes à capteur ultrasonore
installés dans les observatoires permanents. Le MCN est équipé d'un transducteur ultrasonore.
Ce transducteur, placé au-dessus de la surface de l'eau émet un court train d'impulsions
ultrasonores (40-50 kHz) et détecte le signal réfléchi. Le temps écoulé entre l'émission et la
réception du signal est traduit en hauteur d'eau.
III. Les marées, sources de vie

La vie marine est principalement concentrée sur le littoral, zone côtière


comprise entre la haute mer et la basse mer. Les organismes littoraux étant, pour la
quasi­totalité d'origine marine, ils auront d'autant plus de mal à survivre sur l'estran car ils
resteront émergés plus ou moins longtemps selon leur position sur cette zone cotière.
Comment ces animaux résistent­ils aux différentes contraintes qu’apportent les marées ?

A.Les contraintes du milieu

*la force des vagues : Quand la marée monte, les vagues sont très fortes et les
organismes sont soumis à une très forte pression due à ce mouvement incessant
et du ressac.
*la température : Dans la vie à marée haute, le milieu est frais et relativement
constant (exemple : à Roscoff l’eau est entre 9 et 16°) mais à marée basse, la
température peut changer totalement, ainsi sous le soleil, la température peut
atteindre des valeurs très élevées (notamment en été mais aussi en hiver ou le
froid et le gel sont problématiques).
*la dessiccation : Pendant la marée basse, les organismes sont sujets à la
dessiccation (élimination de l’humidité d’un corps en attendant la marée haute).
*la salinité : Dans les océans elle est en moyenne de 35g de sel par litre à marée
haute. Elle est très importante pour les animaux marins car leur teneur en sel
doit rester la plus stable possible. Dans la mer la teneur en sel varie (due à la
météorologie : pluie) mais elle varie davantage dans les cuvettes (pluie et
évaporation du au soleil). Pour garder leur teneur en sel stable, les organismes
vivants ont développé leur capacité à réguler leur taux de salinité dissous dans
leurs fluides internes. C’est l’osmorégulation. Pour ça, deux stratégies
s'affrontent : soit l'espèce tend à avoir une osmolarité interne proche du milieu
extérieur et elle est dite « osmoconforme », elle s’adapte donc à son milieu, soit
l'espèce cherche à conserver une osmolarité propre et elle est dite
« osmorégulatrice ». Malgré ces adaptations, les animaux marins possèdent des
capacités très limitées en la matière. Ils ont besoin pour vivre d'une fourchette
de salinité bien précise.
*la lumière solaire : A marée haute, l’eau absorbe une partie de la lumière : les
rayons ultra-violets. Mais dans les cuvettes à marée basse, il n’y a plus le même
filtre absorbant et la lumière atteignant les organismes peut être plus vive
entrainant des malformations, des endommagements de l’ADN et chez quelques
espèces, la mortalité.
La vie dans l’estran suppose donc une grande tolérance physiologique des
organismes face aux variations d’hygrométrie, de salinité, de température, de
pH, de lumière et d’agitation de l’eau présents dans ce « milieu extrême ».
B.Face aux contraintes : plusieurs stratégies
1) Adaptations morphologiques
Certains individus ont déjà des atouts majeurs pour faire face aux marées :
*la taille : Au sein d’une même espèce, les grands individus perdent plus d’eau que
les plus petits. De plus, un corps compact et flexible permet de mieux résister
aux vagues.
*la forme du corps : Certains chauffent très rapidement comme la patelle qui a
un pied large et qui conduit facilement la chaleur du substrat mais se régule
grâce à une coquille large qui intercepte beaucoup des radiations solaires.
D’autres, comme le bigorneau, ont un corps d’une forme globuleuse qui
intercepte peu de radiations solaires mais grâce à un plus petit pied, il compense
les excès de chaleur.
*la couleur : Les organismes intertidaux de couleur claire s’échauffent moins car
ils absorbent moins de radiations contrairement aux animaux plus sombres qui
s’échauffent plus vite et sont donc bien adaptées aux climats plus froids…

2) Affrontement des marées


Chaque organisme affronte différemment cette zone interdinal. Trois
solutions dominantes se présentent :
*Suivre le mouvement de l’eau et se retirer avec le jusant. C’est le cas
essentiellement des poissons.

*Passer une partie plus ou moins longue émergée à marée basse et immergée à
marée haute. C’est le cas des organismes fixés comme les algues ou peu mobiles
comme les mollusques. Pour cela, certains s’enfouissent dans le sable comme les
praires et les coques, se protègent dans une coquille comme le bigorneau,
d’autres se recouvrent de mucus comme la blernie et la baveuses ou se fixe sur
les rochers comme la moule pour éviter de se faire emporter par les vagues
montantes et descendantes.

*Ou l’intermédiaire : Survivre dans les flaques à marée basse. C’est le cas de
nombreux crustacés comme les crabes et les étoiles de mer même si le crabe est
un animal pouvant survivre hors de l’eau. En effet, comme bon nombre d’animaux
aquatiques, les crustacés disposent de branchies qui sont les structures les plus
efficaces pour capter l’oxygène de l’eau. Pour survivre aux exondations, le crabe
a alors développé des structures spécialisées qui lui permettent de
consommer l’O2 de l’air. Pour ça, il lui suffit de garder des branchies humides,
ainsi il peut supporter de longues émersions.

C. Les différentes zones côtières et la répartition des êtres vivants


Le littoral maritime se compose de côtes de natures différentes, on peut ainsi
observer des côtes rocheuses, sableuses, et vaseuses. L’action plus ou moins
intense de l’éclairement d’origine solaire, et de l’humectation, permet d’établir au
sein du système littoral, une subdivision verticale en étage. En effet, ces
facteurs exercent une influence sur la distribution d’un certain nombre
d’espèces. Si les facteurs dits climatiques (lumière et humectation) agissaient
seuls, chaque étage du système serait occupé par un peuplement unique de
composition homogène. Or on observe des peuplements variés pour chaque étage
et parfois une même espèce étendue sur plusieurs étages. Cette diversité est
liée à l’intervention d’autres facteurs : la nature du sol (sable, roche, vase,
galets), la salinité… Cependant, les individus d’une même espèce animale adaptent
parfois leur morphologie en fonction de l’exposition aux vagues donc de leur
position par rapport à un abri. La coquille des patelles, par exemple, est plus
haute, plus conique et plus épaisse en milieu battu qu’en milieu abrité.
Etage infralittoral : Il n’est que partiellement découvert lors des grandes
marées. L’étage infralittoral n’apparaît à découvert que lors des marées les plus
basses et de vives-eaux, mais pendant un temps si court que les rochers n’ont
même pas l’occasion de sécher.
Etage mediolittoral - C’est la vaste zone d’oscillation des marées. Cette zone est
la plus intéressante puisque c’est la zone où les organismes subissent le plus de
contraintes.

Etage supralittoral - Il n’est mouillé que par les embruns salés ou lors des
grandes marées d’équinoxe. Elle est appelée aussi zone des embruns.

La côte vaseuse se divise, elle, en deux parties :


•La slikke - Partie basse des vasières littorales, recouverte à chaque marée.
•Le schorre - Partie haute des vasières littorales, souvent recouverte de prairies
(prés salés).

1) Les côtes rocheuses

Les côtes rocheuses peuvent être constituées de versants rocheux abrupts ou en pente douce,
de plates-formes inondées par la marée et parsemées de flaques, éboulis de roches de
plusieurs tonnes. Les organismes qui se fixent sur la pierre nue dans la zone des marées
subissent l’assèchement durant des heures, voire des jours, où les pleines mers de vive-eau
sont les plus hautes : le froid, le soleil, la pluie et le gel leur infligent des conditions de vie
extrêmes. Les espèces animales et végétales qui peuplent les surfaces rocheuses sont adaptées
à la force des flots, à l’orientation par rapport au Soleil, à l’inclinaison de la pente et aussi à la
nature de la roche. Les plantes à fleurs ne survivent pas aux conditions de vie très
rigoureuses des rochers de bas-fond.
• L’étage infralittoral

Les organismes dans cette zone possèdent principalement des caractéristiques


aquatiques, mais doivent aussi avoir la capacité de rester exceptionnellement
hors de l’eau.
Ex : les laminaires et les anémones de mer.
Les laminaires sont de longues algues brunes ou dorées comme un arbuste avec
une tige et de longues bandes plates ressemblant à du cuir. Ils peuvent résister
à la marée montante et descendante grâce à leurs pieds en forme de crampons
ramifiés comme des racines.
Les anémones de mers vivent fixées aux rochers. Eclatantes à marée haute, elles
deviennent flasques à marée basse.

• L’étage médiolittoral

C’est sur les côtes rocheuses et surtout dans cette zone que l’on peut distinguer très
visiblement
un étagement caractéristique des organismes.
Mais il y a un changement de la répartition quand on passe d’un rocher abrité à un rocher
battu.
Ainsi, deux cas se présentent :
• Les rochers battus qui imposent le plus de contraintes particulières :
- très secs à marée basse.
- des vagues qui viennent se briser sur les rochers : le ressac.

Les animaux qui y vivent sont ceux qui sont les mieux adaptés à ces contraintes.
Ex : mollusques bivalves (moules, huîtres) et gastéropodes (bigorneaux, patelles).
Dans ce cas les organismes se fixent aux rochers ou vivent dans des anfractuosités. Ainsi, la
moule se fixe grâce au byssus, produit par une glande du pied : pour se déplacer, elle colle de
nouveaux filaments d’un côté et cassent les anciens. En revanche, la patelle, ou chapeau
chinois, peut se fixer, elle, grâce à un pied ventouse qui lui permet de se fermer
hermétiquement.

• Les rochers abrités, situés en zone calme à l’arrière des rochers par rapport à l’arrivée des
vagues. Ce milieu est colonisé par les algues, l’humidité reste importante sous celles-ci et la
force des vagues y est moins intense. Ainsi, beaucoup d’organismes se réfugient sous ces
algues.
Ex : le tourteau, le petit serpent de mer et le goémon noir.

Enfin, dans cette zone mediolittorale, il existe un troisième cas c’est celui de la cuvette
rocheuse : dans ce lieu se trouvent les organismes aquatiques tel que les crustacés (crevettes,
crabes, étoiles de mer) et des gastéropodes (bigorneaux). Ils y trouvent un abri et de la
nourriture.

L’étoile de mer, comme d’autres organismes des autres étages, possède des ventouses qui lui
permettent de s’accrocher aux rochers.

• L’étage supralittoral

Dans cette zone les organismes doivent pouvoir supporter une forte salinité qui est apporté par
les embruns. Cette zone est limitée par des plantes terrestres comme les œillets maritimes ou
la criste marine. Puis il y a les lichens qui marquent la limite des Pleines Mers de Vives- Eau.
Ex : Lichen vert ou ramaline, balane, ligie…
La balane est fixée dans cette zone des embruns car elle supporte la sécheresse puisqu’elle se
contente de quelques gouttes d’eau et peut surtout absorber l’oxygène de l’air. De même, la
ligie qui est un animal amphibie peut extraire aussi bien l’oxygène de l’eau que de l’air même
si elle a une respiration purement bronchiale.

2)Les côtes sableuses

Les côtes sableuses possèdent un relief quasi-inexistant, ce qui diminue les abris. Les
organismes peuplant ces côtes ont peu d’accroche : il y a donc peu d’algues. A cela s’ajoute la
sécheresse puisque à marée basse, le sable sèche très vite, et ayant très peu de marres, les
organismes sont obligés, pour la plupart, de s’enfouir dans le sable.
Par côtes sableuses, nous assimilons souvent les plages en général mais il existe aussi les
plages de
galets. Ici nous ne les étudierons pas car les organismes vivants dans cette zone y sont rares à
cause du roulement des pierres entraînées par des vagues.

• L’étage infralittoral

Cette zone est aquatique avec un fond sableux comme en mer.


Ex : algues vertes (zostères marines), coques.
Les zostères s’enracinent profondément et sont équipées pour limiter l’évaporation. Dans les
bais abritées, d’immenses herbiers de zostères s’étalent sur le sable. Ces plantes marines sont
des phanérogames. Elles possèdent de véritables racines, fleurissent et se reproduisent dans
l’eau.

• L’étage médiolittoral

C’est un milieu particulier. Le sable constitué de particules fines sèche très vite en surface
mais conserve de l’eau en profondeur ou de l’humidité. Les vagues balaient la surface des
plages. Mais contrairement aux côtes rocheuses les algues ne peuvent se fixer sur l’étage
mediolittorale des côtes sableuses. A marée basse, il y a ceux qui s’enfouissent, les plus
nombreux.
Ex : les mollusques bivalves fouisseurs (palourdes, couteaux, praires)
Mais d’autres s’enfouissent pour rechercher l’humidité ou à la recherche de proies
minuscules.
Ex : ciliés, annélides, nématodes.

• L’étage supralittoral
On peut assimiler cette zone à une partie des dunes car la marée ne l’atteint pas entièrement
sauf pendant les grandes marées.
La vie y est surtout végétale. Il y a des plantes annuelles halophiles (qui aiment le sel) comme
le cakile.
Nous savons qu’il existe des côtes où se mêlent le sable et les rochers. La répartition des
organismes est la même que pour les côtes rocheuses là où se situent les rochers, et que les
côtes sableuses là où
se situe le sable.

3)Les côtes vaseuses

Ces côtes sont essentiellement des estuaires et des lagunes, c’est à dire des étendues d'eau
séparées de la mer par un cordon littoral. C’est la zone la plus riche en végétation.
Sur cet estran se succèdent une zone à végétation ouverte ou même nulle, la slikke, recouverte
par toutes les marées quelle que soit leur amplitude, et une zone à peuplement dense,
uniquement inondée par les marées de vive- eau, le schorre. Chacune de ces deux zones se
subdivise elle-même en partie basse et partie haute.

• La slikke

La slikke correspond à la partie de la vasière qui est recouverte à chaque marée.


Elle est essentiellement composée de vases molles, d'apparence lisse et sans
végétation. Elle abrite une quantité phénoménale de bactéries qui lui permettent
de jouer un rôle essentiel dans les processus d'autoépuration et de recyclage de
la nécromasse. Elle abrite également une faune variée d'espèces bivalves
(palourdes, coques...), de petits gastéropodes brouteurs, de crabes verts, de
poissons brouteurs ou chasseurs (mulets, carrelets, bars).

• Le schorre

Le schorre ou palud en Bretagne, est la partie haute de la vasière. Il n'est


recouvert seulement qu'aux grandes marées.
Le schorre est caractérisé par une végétation halophile (adaptée au sel) répartie
par étages. Le bas schorre recouvert à chaque marée, excepté pendant les
mortes eaux, est colonisé par des plantes, telles que la soude (Suaeda maritima)
et l'aster maritime (Aster tripolium).

4)Les autres animaux de l’estran

Nous avons vu que l’estran était principalement composé de petits organismes, or, nous
pouvons également observer de gros mammifères marins comme les phoques gris et les veaux
marins qui sont les plus gros animaux de l’estran. Cependant, nous n’avons pas étudié en
profondeur ces animaux puisqu’ils sont aussi biens adaptés à la vie marine qu’à la vie
aérienne.
En effet, ils nagent très bien et peuvent plonger longtemps et profondément.
De nombreux oiseaux viennent de poser, cherchant de quoi assouvir leur faim entre les
rochers ou dans le sable. De plus, lors des marées et avec les vagues, de nombreux organismes
sont ramenés, les oiseaux y trouvent donc de la nourriture. Nous n’avons pas étudié les
oiseaux du littoral en détail puisqu’ils ne subissent pas directement les marées : ils ne s’y
adaptent pas mais en tirent profit.

Experiences :

• L’energie liée aux marées

Ampoule Dynamo plaque mobile

2.la force centrifuge :


Axe de rotation

Dynanomètre

Poids

Lexique :
• Marnage :la différence de hauteur d'eau mesurée entre les
niveaux d'une pleine mer et d'une basse mer consécutives, mais aussi les
fluctuations du niveau de l'eau dans les cours d'eau, canaux, bassins et
retenues et le dénivelé sur lequel se font ces fluctuations.
• Coefficients de marées : technique de mesure des marées
• Estran : la patrie du littoral située entre les hautes et les
basses mers
• Equinoxe : période durant laquelle le soleil se trouve tout a
fait en face de la terre
• Dessiquation : déshydratation
• Jusant : terme maritime qualifiant la période pendant laquelle
la marée est descendante. Les professionnels de la mer utilisent de
préférence le mot jusant à son synonyme reflux.
• syzygie: position qu'occupe la lune en conjonction ou en
opposition avec le Soleil (terme général pour Nouvelle Lune et Pleine Lune).
• quadrature: position de la Lune et du Soleil quand leurs
directions par rapport à la terre forment un angle droit (Premier Quartier
et Dernier Quartier)
LEXIQUE A TERMINER
Sources :
-sources internet :
http://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0001/travaux/optsee/hym/20/projet.htm
http://refmar.shom.fr/fr/documentation/instrumentation/maregraphes-a-flotteur/maregramme
http://generationsfutures.chez-alice.fr/energie/hydrolienne.htm
http://marees.free.fr/
http://www.ostrea.org/maree.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mar%C3%A9e
http://www.kerignard.com/marees/#age
http://www.kerignard.com/marees/
max2.ese.u-psud.fr/epc/conservation/BEMA/La_maree_110304.pdf
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-Sources manuscrites :
Comprendre les marées de Odile Guérin, édition Ouest-France
Le grand livre de la voile , édition Gründ

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