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Arar Radhoua F4

Ce document traite des immunostimulants naturels, leurs origines et leurs intérêts. Il présente différents types d'immunostimulants d'origine végétale, algale et fongique et décrit leurs propriétés et applications potentielles en immunostimulation.

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Rima Allouni
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‫الجمهورية الجزائرية الديموقراطية الشعبية‬

République algérienne démocratique et populaire


‫وزارة التعليم العالي و البحث العلمي‬
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

1945‫ ماي‬8 ‫جامعة‬


UNIVERSITE DU 8 MAI 1945
Faculté des sciences de la nature et de la vie, sciences de la terre et de l’univers

Mémoire En Vue de l’Obtention du Diplôme de Master


Domaine : Sciences de la Nature et de la Vie
Filière : Sciences Biologiques
Spécialité/Option : Immunologie Appliquée
Département : de Biologie

Thème :
Les immunostimulants naturels : origine et intérêts

Présenté par :

 Arar Radhoua
 Boukerche Zine Eddine

Devant le jury composée de :

Président: Mme BOUKEMARA Hanene M.C.B Université de Guelma


Examinatrice: Mme MAIRIF Sameh M.C.B Université de Guelma
Encadreur : Mme BENDJEDDOU Dalila Professeur Université de Guelma

Juin 2022
TABLE DE MATIERES

Table de matières

Remerciement

Dédicaces

Liste de figures

Liste de tableaux

Introduction générale..........................................................................................................1

Chapitre I: l’immunostimulation

I.1. Immunostimulants : définition……………………………………………………3

I.2. Fonction des immunostimulants……………………………………………..……3

I.3. Types des immunostimulants…………………………………………………..….4

I.3.1. Médicaments immunostimulants………………………………………..……..4

I.3.2. Produits bactériens…………………………………………………………… 7

I.3.3. Cytokines recombinantes…………………………………………………..….7

I.3.4. Glucides complexes…………………………………………………………...7

I.3.5. Immunostimulants utilisés dans les vaccins…………………………….……. 8

I.3.6. immunostimulants d'origine végétale………………………………………… 9

I.3.7. immunostimulants d'origine animale……………………………………..……9

Chapitre II : Origines des immunostimulants

II.1. Les plantes médicinales……………………………………………………..….11

II.1.1. Les formes galéniques……………………………………………….……...11

II.1.2. Quelques exemples sur les plantes médicinales…………………………..…..12

II.1.2.1. l’aloès (Aloe vera)…………………………………………………..…….12

II.1.2.2. Le Gingembre……………………………………………………….….…14
TABLE DE MATIERES

II.1.2.3. Le Romarin………………………………………………………………..16

II.2. Les algues……………………………………………………………………….18

II.2.1. Usages et propriétés supposés des algues………………………………..….18

II.2.2. Efficacité des algues…………………………………………………….….18

II.2.3. Quelques exemples sur les algues immunostimulantes……………………..19

II.2.3.1. Le fucus vésiculeux………………………………………………….…19

II.2.3.2. La liminaire (Rhodymenia, Laminaria)………………………………….….20

II.3. Les probiotiques………………………………………………………………....21

II.4. Les champignons………………………………………………………………...23

Chapitre 03 : intérêts des immunostimulants

III.1. Polysaccharides immunostimulants………………………………………………..26

III.2. Les terpènes immunostimulants……………………………………………………28

III.3. Les vitamines immunostimulants…………………………………………….…….30

III.4. Les flavonoides……………………………………………………………….……33

III.5. les alcaloides………………………………………………………………….……35

Conclusion…………………………………………………………………………...38

Références bibliographiques

Résumé
REMERCIEMENT

Remerciement

Au terme de cet humble travail, nous tenons à exprimer nos remerciements et notre profonde
gratitude avant tout à Dieu le tout puissant qui nous a donné le courage, la force et la volonté
pour réaliser ce mémoire.

Nous tenons à remercier notre promoteur Dr. BENDJEDDOU D. professeur à la faculté des
sciences de la nature et de la vie et au sein de l’université de 08 Mai 1945, qui a bien accepté
de nous encadrer. Nous tenons à exprimer notre reconnaissance pour les orientations, les
conseils que vous avez mis à notre disposition tout au long de ce travail. Malgré vos multiples
occupations, vous avez disposé d'un bout de votre temps pour contribuer à nous préparer et à
nous lancer dans la recherche.

Nous remercions Madame BOUKAMARA H, maitre de conférences à la faculté des sciences


de la nature et de la vie au sein de l’université de 08 Mai 1945, d’avoir accepté de présider
le jury.

Nous remercions Madame MAIRIF S. maitre de conférences à la faculté des sciences de la


nature et de la vie au sein de l’université de 08 Mai 1945, qui a bien voulu examiner ce
travail.
DEDICACE

Dédicace

Mes remerciements vont tout d’abord au bon DIEU pour la volonté et la patience qu’il m’a
données durant ces longues années d’études afin que je puisse arriver à ce stade.

Je dédie ce modeste travail : Aux personnes les plus chères au monde : Mon père Abdessalam
et ma mère Awatef, qui donnent le meilleur d’eux pour me voir réussir, vous êtes la lumière
de mes yeux, merci pour votre amour, votre affection, votre soutien et vos encouragements
constants et mutuels. Sans vous je ne serais pas arrivée jusqu’ici. Recevez ici ma profonde
gratitude pour vos innombrables sacrifices. Je vous souhaite une longue et heureuse vie.

A mon unique adorable petit frère « Chakib » qui m’a souvent poussé vers l’avant et avec qui
je me décompresse, que dieu te protège mon héros.

A mes sœurs chéries « Roua, Meriem » pour leurs amour et soutien. Que Dieu vous garde
pour moi.

A mes amies : «Rayene, Safia, Manel, Imene, Roumaissa et Feriel », pour votre fidèle amitié
et les moments passés ensemble tout au long de mes études et en dehors.

A toute ma famille et mes amies Enfin, à tous ceux qui savent donner sans recevoir et qui
aident sans retour.

Radhoua
DEDICACE

Dédicace

Je remercie Dieu, le tout puissant de m’avoir donné la force, la patience, la santé et le


courage.

Je dédie ce modeste travail : Aux personnes les plus chères au monde : Mon père Taher et ma
mère Ounessa, qui donnent le meilleur d’eux pour me voir réussir, vous êtes la lumière de
mes yeux, merci pour votre amour, votre affection, votre soutien et vos encouragements
constants et mutuels. Sans vous je ne serais pas arrivée jusqu’ici. Recevez ici ma profonde
gratitude pour vos innombrables sacrifices. Je vous souhaite une longue et heureuse vie.

A mes frères « Adlen et Aziz » » pour leurs amour et soutien. Que Dieu vous garde pour moi.

A mes sœurs chéries « Aicha et Ahlem » pour leurs amour et soutien. Que Dieu vous garde
pour moi.

A toute ma famille et mes amies Enfin, à tous ceux qui savent donner sans recevoir et qui
aident sans retour.

Zineeddine
LISTE DE FIGURES

Liste de figues

Figure 01 : représentation schématique de certains types d’immunostimulants et de leurs


fonctions générales…………………………………………………………………………..…5

Figure 02 : représente la plante de l’Aloès………………………………………………...…13

Figure 03 : représente le gingembre……………………………………………………….…16

Figure 04 : représente la plante du romarin…………………………………………………..17

Figure 05 : représente le Fucus vésiculeux……………………………………………….….20

Figure 06 : représente la structure de la Liminaire…………………………………………...22


LISTE DES TABLEAUX

Liste des tableaux

Tableau 01: exemples des immunostimulants et leurs fonctions spécifique………………….6

Tableau 02 : Récapitulatif des probiotiques ayant une AMM dans le traitement


symptomatique d’appoint de la diarrhée…………………………………………………...…23
INTRODUCTION

Introduction

Le système immunitaire d'un organisme est un système biologique complexe constitué


d'un ensemble coordonné d'éléments de reconnaissance et de défense qui discrimine le soi du
non-soi. Ce qui est reconnu comme non-soi est détruit.

Il protège l'organisme des agents pathogènes : virus, bactéries, parasites, certaines


particules ou molécules « étrangères » (dont certains poisons), mais est responsable le
phénomène de rejet de greffe.

Il est hérité à la naissance, mais autonome, adaptatif et doué d'une grande plasticité, il
évolue ensuite au gré des contacts qu'il a avec des microbes ou substances environnementales
étrangères au corps.

On dénombre plusieurs types de systèmes immunitaires parmi les espèces animales, et


généralement plusieurs mécanismes immunitaires collaborent au sein d'un même organisme.

Pour de nombreuses espèces, dont les mammifères, le système est constitué de 3 couches. Ses
principaux effecteurs sont les cellules immunitaires appelées leucocytes (ou globules blancs)
produites par des cellules souches, au sein de la moelle osseuse rouge. Cette séparation en
trois couches n’empêche pas une interaction très importante des couches entre elles:

1. La barrière épithéliale comme la protection de la peau et les muqueuses, l'acidité


gastrique.
2. Les mécanismes de défense non spécifique ou innée ou naturelle dérivant des
cellules immunitaire de la lignée myélocytaire.
3. Les mécanismes de défense spécifique ou adaptative dérivant des cellules
immunitaires de la lignée lymphocytaire. L'immunité humorale s'oppose aux agents
pathogènes extracellulaires grâce à des anticorps spécifiques, protéines sécrétés grâce
aux lymphocytes B. L'immunité cellulaire s'oppose aux pathogènes intracellulaires,
pris en charge par les lymphocytes T . Cette dernière couche n’existe que chez les
vertébrés.
Il existe plusieurs manières de prendre soin de votre système immunitaire. La
meilleure étant d’adopter une approche holistique. Bien manger, dormir suffisamment, faire
de l’exercice, limiter les excès et gérer le stress. Mais vous avez parfois besoin d’un soutien
supplémentaire et la phytothérapie peut vous le prodiguer.

1
INTRODUCTION

La phytothérapie (phyto, plante) est une médecine traditionnelle ancestrale basée sur
l'utilisation des propriétés pharmacologiques naturelles des molécules contenues dans les
plantes. Certaines de ces propriétés sont également utilisées par l'allopathie, la médecine
occidentale, pour la confection de médicaments contrôlés.

Deux composés principaux sont capables d’améliorer les réponses immunitaires,


notamment les adjuvants et les immunostimulants. Un adjuvant est une substance associée à
un antigène pour augmenter sa réponse immunitaire, mais un immunostimulant peut induire la
réponse immunitaire sans injection d’antigène. Il existe plusieurs types de stimulant avec de
mécanismes et des fonctions différentes. Deux approches principales ont été déterminées pour
évaluer l’efficacité d'un immunostimulant telles que la protection in vivo contre les agents
pathogènes et le dosage in vitro des mécanismes immunitaires cellulaires et humoraux.

L’objectif de cette étude serait de retracer la définition d’immunostimulation et les


immunostimulants, d’identifier leurs origines, ainsi que leurs intérêts. Pour ce faire ce
mémoire est structuré en différents chapitres :

Dans le premier chapitre, nous avons présente la définition, les fonction et les types des
immunostimulants.

Dans le second chapitre, nous nous sommes intéressées sur l’origine naturelle des
immunostimulants et des exemples sur ces derniers.

Dans le troisième chapitre, nous avons traités les intérêts des immunostimulants sur
l’organisme, et conclusion comme dernier point.

2
CHAPITRE I :
L’IMMUNOSTIMULATION

Chapitre I : l’immunostimulation

Le système immunitaire est le rempart de l’organisme contre toutes sortes d’infections.


Il intervient lorsqu’un corps étranger pénètre dans l’organisme à travers la peau et les
muqueuses [1].

L’immunostimulation est une forme de suractivation du système immunitaire, lors


d’une exposition à des agents pathogènes ou à des xénobiotiques. Mais le procédé améliore
les réactions de défense, comme une vaccination surpuissante.

L’immunostimulation en elle-même peut induire diverses réponses de stress


physiologique qui peuvent supprimer certaines fonctions immunitaires ou affecter la
progression tumorale via des mécanismes non immunologiques [2].

I.1. Immunostimulants : définition

Les immunostimulants ou immunostimulateurs sont des substances attrayantes qui


activent le système immunitaire des êtres humains et des animaux pour la prévention des
maladies et l’amélioration de la résistance naturelle du corps à diverses infections virales et
bactériennes. Ces substances biologiquement actives sont les produits dérivés de sources
naturelles ou de manière synthétique avec différentes propriétés chimiques et mécanismes
d’action. En général, les immunostimulants induisent la synthèse d’anticorps spécifique et de
cytokines pour le traitement des maladies infectieuses (Labh et Shakya, 2014).

Il existe deux grandes catégories d’immunostimulants :

 Les immunostimulants spécifiques : sont les vaccins destinés à la prévention des


maladies infectieuses, chacun d’eux n’est efficace que contre un germe précis.
 Les immunostimulants non spécifiques : comprennent des substances identiques à
des substances diverses (lévamisole). Employés pour traiter les cancers, les
infections (respiratoire, etc.), les déficits immunitaires, les maladies auto-immunes
(dans lesquelles le système immunitaire attaque l’organisme lui-même), ils
stimulent globalement les défenses, mais leur efficacité est souvent partielle [3].

3
CHAPITRE I :
L’IMMUNOSTIMULATION

I.2. Fonction des immunostimulants

Les immunostimulants activent les différents éléments du système immunitaire chez


l’homme et l’animal. Ils développent l’immunothérapie non spécifique et
l’immuno-prévention en stimulant les facteurs majeurs du système immunitaire dont la
phagocytose, système du complément, anticorps sécrétoire protecteur IgA, libération
d’interféron alpha et gamma, les lymphocytes T et B, synthèse d’anticorps et de cytokines
spécifiques et synthèse de surfactant pulmonaire (Petrunov et al., 2015).

Il existe plusieurs raison d’utiliser les immunostimulants dans le contrôle de diverses


maladies infectieuses (Tableau 01), notamment :

a) La résistance aux antibiotiques de la bactérie.


b) Les réactions allergiques aux antibiotiques.
c) Les effets immunosuppresseurs des antibiotiques.
d) Mauvais effets des antibiotiques dans les infections virales (Shiny, 2020).

I.3. Types des immunostimulants

Pour simplifier, nous avons divisé les types d’immunostimulants en sept groupes, tels
que : médicaments immunostimulants, produits bactériens, glucides complexes, vaccins,
cytokines, extrait de plante et extrait d’animaux comme mentionnés ci-dessous (Figure 01):

I.3.1. Médicaments immunostimulants

Quelques médicaments immunostimulants (immunostimulants endogènes ou


immunostimulants synthétiques) ont été développés pour induire des réponses immunitaires
contre les infections bactériennes ou virales, les maladies d’immunodéficiences et cancer
ect…, citons entre autres:

 Levamisole (Ergamisol) : le levamisole est un médicament de synthèse


induisant des lymphocytes B et T, des monocytes et des macrophages. Il a été utilisé en
traitement adjuvant avec le 5-fluorouracile après résection chirurgicale chez des patients
atteints d’un cancer du colon de stade C de Duke. Ses inconvénients sont les allergies, les
nausées, la grippe et les douleurs musculaires. Le levamisole a été utilisé avec succès en

4
CHAPITRE I :
L’IMMUNOSTIMULATION

association avec des polymères pour le traitement des troubles dermatologiques. Par exemple,
il était associé à la cimétidine pour traité les verrues récalcitrantes, et à la prednisolone pour
traiter les ulcères aphteux de la bouche (Patil et al., 2012 ; Biswajit et al., 2014).

Extrait d’animal Extrait de plante

Médicaments Immunostimulants Adjuvants dans les


vaccins

Produits bactériens Facteurs nutritionnels

Lymphocytes T et B Anticorps et cytokines


spécifique

Stimulation des principaux


agents du système
Anticorps IgA immunitaire IFN-gamma

Phagocytose Système de complément

Figure 01 : représentation schématique de certains types d’immunostimulants et de leurs fonctions générales


(Bolhassani, 2015).

5
CHAPITRE I :
L’IMMUNOSTIMULATION

Tableau 01: exemples des immunostimulants et leurs fonctions spécifique

(Patil et al., 2012)

immunostimulants types fonctions


Bacilus galmette - Produits Amélioration des réponses médiées par les cellules
guerin bactériens B et T conduisant à la phagocytose et à la
résistance à l’infection
lavamisole Médicament Induction des lymphocytes B et T, monocytes et
macrophages.
Thalidomide Médicament Effet thérapeutique dans la polyarthrite rhumatoide
et l’angiogenèse.
Cytokines Cytokines / Génération d’interleukines et d’interférons pour
recombinantes adjuvants stimuler des réponses immunitaires efficaces.
immunocynin Médicament Traitement du cancer de la vessie.
Glucans Carbohydrates Stimulation des mécanismes anti-tumoraux, et
amélioration de la résistance de l’hôte à une
variété d’agents pathogènes microbiens chez les
mammifères.
Chitosan Immunostimulant Activer la production des cytokines, intermédiaires
d’origine animal réactifs de l’oxygène pour favoriser le système de
défense contre les infections microbiennes.
Prébiotiques Immunostimulants Amélioration des réponses immunitaires
d’origines
végétaux

 Thalidomide : thalidomide ou immunoprine (C13H10N2O4) est un


médicament immunomodulateur. Thalidomide pourrait diminuer TNF-alpha circulant chez
les patients atteints d’érythème noueux lépreux. En revanche, il peut l’augmenter chez les
patients séropositifs pour le VIH, ses effets thérapeutiques ont été déterminés dans la
polyarthrite rhumatoide sévère et l’angiogenèse (Patil et al., 2012).

 Isoprinosine : (C52H78N10O17) est une combinaison d’inosine, acide


acétamidobenzoique, diméthylaminoisopropanol. Isoprinosine pourrait augmenter le niveau
de cytokines y compris IL-1, IL-2 et IFN-gamma. Il augmente la prolifération des
lymphocytes contre les stimuli mitogéniques ou antigéniques. De plus, l’isoprinosine
augmentait les lymphocytes T actifs et induisait des marqueurs de surface des lymphocytes T
sur les prothymocytes. Il a été utilisé pour traiter les infections à herpès simplex, virus
Epstein-Barr et rougeole. Ses inconvénients sont : un dépresseur mineur du SNC, des nausées

6
CHAPITRE I :
L’IMMUNOSTIMULATION

passagères et une augmentation du taux d’acide urique dans le sérum et l’urine


(Patil et al., 2012).

I.3.2. Produits bactériens

Les effets immunostimulants des bactéries et des produits bactériens sont dus à la
libération des cytokines. Le bacille vivant calmette -Guérin est une culture vivante atténuée de
bacille de calmette et de la souche Guérin de mycobacterium bovis. Son mécanisme d’action
comprend :

a) Induction d’une réaction granulomateuse au site d’administration.


b) Prévention et traitement des types de carcinomes.

En outre, le BCG améliore les réponses médiées par les cellules B et T conduisant à la
phagocytose et à la résistance à l’infection. Ses inconvénients sont l’hypersensibilité, fièvre,
choc et maladie à complexes immuns (Patil et al., 2012).

I.3.3. Cytokines recombinantes

Plusieurs interférons et interleukines sont suggérés pour stimuler des réponses


immunitaires efficaces. L’interféron pourrait être obtenu à partir de leucocytes de truite après
stimulation avec des mitogènes. Il a été capable de provoquer une résistance in vitro contre le
virus de la nécrose pancréatique dans les cellules de truite. Chez les mammifères, de faible
dose d’interféron pourrait induire des résultats positifs stables sans effets secondaires. D’autre
part, la vaccination des animaux avec IL-2 recombinant contre différentes infections a
augmenté les effets protecteurs. Cependant, IL-2 était un composé très toxique à fortes doses
provoquant des effets secondaires tels que fièvre et diarrhée. Les cytokines purifiées ont
montré des résultats insatisfaisants dans les essais cliniques, car les réponses immunitaires
étaient produites par un mélange de cytokines générées par les cellules immunitaires, mais par
contre une seule cytokine. Ainsi, les activateurs de la synthèse de cytokines non spécifiques
peuvent améliorer les réponses immunitaires et résoudre ce problème. Ainsi, des cytokines
recombinantes sont produites récemment dans différents systèmes d’expression et utilisées
dans des essais cliniques tels que les interférons TNF-alpha et IL-2 (Galeotti, 1998).

I.3.4. Glucides complexes

Plusieurs types de glucides complexes ont été décrits comme suit :

7
CHAPITRE I :
L’IMMUNOSTIMULATION

 Glucanes : une classe importante d’immunostimulants est les bêta-glucanes. Ils


ont des liaisons β-(1,3) dans leur chaîne principale et ont des points de ramification β-(1,6).
Différentes études ont déterminé que cette structure ramifiée est intéressante pour leur action
sur le système immunitaire. Les bêta-glucanes ont été obtenus à partir de composants
structuraux hautement conservés des parois cellulaires de champignons, d’algues, de levures
et ont une large gamme de poids moléculaire de 5 à 200 kDa. La longueur et la fréquence de
ces branches varient selon les différentes sources. Le bêta- glucane a été utilisé pour stimuler
les mécanismes anti-tumoraux (exemple : augmentation de l'activité des macrophages) et pour
améliorer la résistance de l'hôte à une variété d'agents pathogènes microbiens chez les
mammifères. Le glucane pourrait également être utile pour prévenir les effets cancérigènes de
l'aflatoxine. Le bêta- glucane était considéré comme un stimulateur de l'immunité cellulaire.
En effet, les macrophages ou monocytes de mammifères possèdent des récepteurs spécifiques
aux bêta- glucanes et produisent des effecteurs tels que les cytokines (IL-1, IL-9, TNF-alpha)
et prostaglandines en présence de glucanes (Vetvicka, 2011).

 Prébiotiques : Les prébiotiques sont des fibres non digestibles qui augmentent
les bactéries commensales intestinales bénéfiques, ce qui améliore la santé de l'hôte. Les
prébiotiques, tels que le fructo-oligosaccharide, le mannanoligosaccharide, l'inuline ou le
bêta-glucane, sont appelés immunosaccharides. Ils améliorent directement les réponses
immunitaires innées, y compris l'activation phagocytaire, activation des neutrophiles,
activation du système du complément alternatif. Les immunosaccharides activent directement
le système immunitaire inné en interagissant avec les récepteurs de reconnaissance de formes
exprimés sur les cellules immunitaires innées. Ils peuvent également s'associer à des motifs
moléculaires associés aux microbes pour activer les cellules immunitaires innées. En effet :
les prébiotiques activent le système immunitaire inné de deux manières :
a) en stimulant directement le système immunitaire inné.
b) en favorisant la croissance du microbiote commensal (Song et al., 2014).

I.3.5. Immunostimulants utilisés dans les vaccins

Les vaccins contiennent une large gamme d'immunostimulants. Par exemple, une
entérotoxine adjuvante thermolabile d'Escherichia coli, administrée sous la forme d'un
patch immunostimulant (LT-IS) sur la peau, peut encore améliorer les réponses

8
CHAPITRE I :
L’IMMUNOSTIMULATION

immunitaires au vaccin antigrippal chez les personnes âgées. De plus, l'activation


immunitaire médiée par LT-IS a amélioré la capacité de générer des réponses vaccinales
spécifiques à la maladie d'Alzheimer en tant qu'adjuvant dans l'essai clinique. La
Co-administration d'un adjuvant puissant dans des patchs IS contenant une entérotoxine
thermolabile d'Escherichia coli placée sur la peau au site de la vaccination par ADN a
augmenté de manière significative la réponse immunitaire des anticorps antigrippaux
(Mkrtichyan et al., 2008).

I.3.6. immunostimulants d'origine végétale

Se sont des produits végétaux naturels qui favorisent diverses activités telles
que l'anti-stress, la stimulation de l'appétit, l'immunostimulation, les propriétés
aphrodisiaques et antimicrobiennes grâce aux substances actives telles que les alcaloïdes,
les pigments flavonoïdes, les phénoliques, les terpénoïdes, les stéroïdes et les huiles
essentielles. Les plantes médicinales sont connues comme immunostimulants, promoteurs
de croissance, renforçateurs immunitaires, où elles agissent comme agents antibactériens et
antiviraux pour le système immunitaire de l'hôte. Malheureusement, les mécanismes n'ont
pas été compris (Hai, 2015).

I.3.7. immunostimulants d'origine animale

Il existe des immunostimulants dérivés d'animaux, par exemple la chitine et le


chitosane sont les immunostimulateurs non spécifiques qui protègent contre les infections
pendant une courte période. De plus, les produits fermentés d'œufs de poule (EF203)
contenant des peptides immunoactifs ont montré des effets immunomodulateurs lorsqu'ils
sont administrés par voie orale à la truite arc-en-ciel, Oncorhynchus mykiss. Les poissons
traités avec EF203 ont montré une résistance accrue à la fois à l'infection streptococcique
bêta-hémolytique naturelle et expérimentale (Bairwa et al., 2012).

En outre, le chitosane, dérivé désacétylé de la chitine, a montré une forte


activité antimicrobienne en fonction de son degré de désacétylation et de son poids
moléculaire. Les deux oligomères de chitine et de chitosane ont été efficaces pour
améliorer l'activité migratoire des macrophages. De plus, le chitosane pourrait activer la
production de cytokines telles que le TNF-alpha et les intermédiaires réactifs de l'oxygène
pour favoriser le système de défense contre les infections microbiennes (Mastan, 2015).

9
CHAPITRE I :
L’IMMUNOSTIMULATION

D’autre part, le chitosane glyqué (GC) en tant qu'immunoadjuvant a été utilisé


en association avec la photothérapie pour le traitement du cancer dans des modèles
animaux. Des études in vitro ont également montré qu'après incubation de GC avec des
macrophages, il pouvait stimuler significativement la sécrétion de TNF-alpha (Chen et al.,
2009).

10
CHAPTRE II :
ORIGINES DES
IMMUNOSTIMULANTS

Chapitre II : origines des immunostimulants

II.1. Les plantes médicinales

Une plante médicinale est une plante utilisée pour ses propriétés thérapeutiques. Elles
sont utilisées depuis au moins 7000 ans avant notre ère et sont à la base de la phytothérapie.
Leur efficacité relève de leurs composés [4]. En d’autres termes nous pouvons dire qu’une
plante médicinale est une plante dont un des organes, par exemple la feuille ou l’écorce,
possède des vertus curatives lorsqu’il est utilisé à un certain dosage et d’une manière précise.
Au moyen âge, on parlait de «simples ».

On peut distinguer deux types de plantes médicinales : En premier lieu se trouve


l’allopathie dans laquelle les plantes ont une action importante et immédiate. Beaucoup des
plantes utilisées dans ce mode de traitement peuvent s’avérer toxiques. En effet, deux tiers des
médicaments sur le marché sont d’origine naturelle, principalement végétale.

Puis on différencie les plantes dépourvues d’effet iatrogène mais ayant une activité
faible. Elles sont utilisées en l’état ou dans les fractions réalisant le totum de la plante, soit la
totalité des constituants (Debuigne, 1974).

II.1.1. Les formes galéniques

Parmi les différentes formes existantes, le principe actif peut se présenter sous
différents aspects. Il est initialement sous forme de poudre, d’extrait ou de teinture et
constitue ce que l’on appelle une forme galénique. La matière première se présente sous trois
formes potentielles :

 Les plantes fraiches : elles servent de base à la préparation des teintures mères,
qui permettent à leur tour l’élaboration de médicament homéopathiques.
 Les plantes sèches : elles constituent la base des teintures officinales, des
nébulisats, des extraits, mais aussi des poudres.
 Les plantes stabilisées : le potentiel enzymatique de la plante est annihilé par
l’action de l’alcool ou de la chaleur, permettant la conservation des constituants
dans leur état original. Ces plantes permettent d’obtenir les intraits.

11
CHAPTRE II :
ORIGINES DES
IMMUNOSTIMULANTS

Les formes galéniques ont pour but de faciliter l’administration de l’ensemble des
principes actifs des plantes médicinales. On préfère recourir moins fréquemment aux
préparations alcoolisées et aux extraits classiques peu maniables dont les principes actifs sont
parfois altérés. Maintenant de nombreuses formes plus pratiques existent. Citons par exemple
les extraits secs pulvérulents. Ils sont obtenus par dessiccation de solutions extractives à l’aide
de procédés tels que la lyophilisation ou la nébulisation. Seuls ou associés, ces extraits secs
sont présentés en comprimés dragéifiés, et surtout en gélules parfois confondues avec les
gélules de plantes en poudre sur lesquelles elles présentent l’avantage d’une plus grande
concentration en principes actifs (Chabrier, 2010).

Il existe plusieurs formes galénique, dont :

 Les formes solides


 Les gélules
 Les comprimés
 Les capsules
 Les formes liquides
 les tisanes
 les extraits fluides
 les teintures-les alcoolatures-alcoolats
 les teintures mères
 les S.I.P.F
 les macérâts glycérine
 les digestés huileux et les huiles infusées
 Les formes utilisées en usage externes
 les pommades
 les liniments
 les crèmes
 les gels

II.1.2. Quelques exemples sur les plantes médicinale

12
CHAPTRE II :
ORIGINES DES
IMMUNOSTIMULANTS

 l’aloès (Aloe vera) : L’aloès est une plante qui permet deux usages distincts,
selon que l’on utilise sa sève (latex) séchée ou le gel translucide présent au cœur de
ses feuilles (Figure 02). Séchée, la sève est un laxatif puissant. Le gel translucide
est utilisé frais, dans le traitement des plaies et des brûlures légères, ainsi que pour
lutter contre certaines infections de la peau.

L’aloès (aloès des Barbades, aloès du Cap, Aloe barbadensis, A. vera, A. capensis) est
probablement originaire d’Afrique de l’Est ou du Sud. Son nom, d’origine grecque ou arabe,
évoque l’amertume extrême de son suc (aloè, en grec). Cette plante est mentionnée dans les
écrits médicaux de l’Égypte antique, de l’Inde et de la Chine.

La médecine traditionnelle chinoise utilise le latex d’aloès, la sève, contre les infections
dues à des champignons, contre la tuberculose ou contre les ulcères de l’estomac. On l’obtient
en coupant les feuilles ou la tige de la plante. La médecine indienne la recommande en cas
d’insuffisance des règles. En Afrique du Sud, elle est proposée contre les inflammations des
yeux et la syphilis. En Europe, la sève séchée est utilisée comme laxatif.

Le gel transparent des feuilles est traditionnellement utilisé pour soulager les brûlures et
les hémorroïdes, aider à la cicatrisation des plaies mineures, soigner l’acné et les dermatites
séborrhéiques, et apaiser toutes sortes de problèmes de peau.

Figure 02 : figure représente la plante de l’Aloès [5].

13
CHAPTRE II :
ORIGINES DES
IMMUNOSTIMULANTS

 Comment agit l’Aloès ?

Les principes actifs du latex séché d’aloès sont des dérivés anthracéniques
(anthraquinones, dont la barbaloïne) qui agissent de plusieurs façons : en stimulant les
contractions intestinales et en diminuant la réabsorption de l’eau contenue dans les aliments,
maintenant ainsi les selles molles. Son effet laxatif est également dû à une action irritante sur
les parois de l’intestin, ce qui limite l’usage de l’aloès dans la constipation.

Le gel translucide des feuilles semble posséder une action anti-inflammatoire qui serait
due à la présence de salicylates capables de bloquer la sécrétion d’histamine (une substance
importante dans la réaction inflammatoire). Les mécanismes de ses propriétés cicatrisantes ne
sont pas clairement élucidés.

 Quelle efficacité pour l’Aloès ?

L’efficacité du latex séché d’aloès dans les constipations passagères ne fait pas de doute,
mais son utilité est fortement remise en question, du fait de son action irritante sur l’intestin.
Aujourd’hui, l’usage de laxatifs irritants est déconseillé par les autorités de santé. Il est
préférable d’utiliser les laxatifs dits « osmotiques » ou les laxatifs de lest, comme les graines
de psyllium ou de lin, par exemple.

Le gel translucide des feuilles a fait l’objet de plusieurs études cliniques positives dans le
traitement de l’acné, en association avec de l’huile de basilic africain (Ocimum gratissimum).
Dans la prévention des brûlures occasionnées par la radiothérapie anticancéreuse, le gel
d’aloès n’a pas prouvé d’intérêt, ni dans le traitement des lésions de psoriasis. Une petite
étude contre placebo semble indiquer que le gel translucide pourrait accélérer la cicatrisation
des brûlures bénignes, voire des escarres peu sévères.

14
CHAPTRE II :
ORIGINES DES
IMMUNOSTIMULANTS

Enfin, une étude clinique portant sur une centaine de personnes semble indiquer que la
consommation de gel, à raison de 100 ml deux fois par jour, pourrait contribuer à soulager
les symptômes de la colite ulcérative (une maladie inflammatoire chronique de l'intestin).

Une crème contenant de l’extrait de feuilles entières d’aloès a montré une certaine
efficacité dans le traitement de l’herpès génital masculin, dans plusieurs études cliniques
réalisées contre placebo [5].

 Le Gingembre : Le gingembre est une plante utilisée depuis des siècles en Asie,
en cuisine comme en médecine traditionnelle (Figure 03). En phytothérapie, il est
utilisé pour lutter contre les nausées et les vomissements, pour stimuler la
production de bile par le foie et pour faciliter la digestion.

 Origine et usage du Gingembre

Le gingembre (Zingiber officinale) est une plante rampante originaire d’Asie du Sud-est.
Il est utilisé depuis plus de 6 000 ans dans la cuisine, ainsi que dans les médecines asiatiques
et indiennes. Le commerce du gingembre était déjà florissant sous l’Empire romain.

En phytothérapie, on utilise son rhizome (tige souterraine) qui est épluché, lavé, cuit et
séché avant d'être réduit en poudre. Le gingembre est proposé pour prévenir les nausées et les
vomissements dans une grande variété de situations : mal des transports, mal de mer, réveil
post-chirurgical, chimiothérapie anticancéreuse, grossesse, etc. Le gingembre est également
proposé pour stimuler la production et la sécrétion de bile, en cas de digestion difficile. Son
huile essentielle est parfois utilisée en application locale contre les douleurs de
l'arthrose (rhumatismes).

15
CHAPTRE II :
ORIGINES DES
IMMUNOSTIMULANTS

Figure 03 : figure représente le gingembre [6].

 Comment agit le Gingembre

Le rhizome de gingembre contient des essences (responsables de son arôme) ainsi que des
sesquiterpènes, des alcools monoterpéniques, des citrols et des phénols. Parmi ceux-ci, les
gingérols et les shogaols sont considérés comme responsables des propriétés anti-nauséeuses
du gingembre en agissant directement sur la muqueuse de l’estomac. Ces substances
pourraient être également à l’origine des effets stimulants du gingembre sur la sécrétion de
salive, de sucs gastriques et de bile.

 Quelle efficacité pour le Gingembre ?

L’efficacité du gingembre a surtout été étudiée dans la prévention des nausées et des
vomissements. Ses effets sur la digestion sont mal documentés et reposent essentiellement sur
la tradition.

De nombreuses études contrôlées avec placebo ont démontré l’efficacité du gingembre


dans la prévention et le traitement des nausées dues au mal des transports ou au mal de mer.

16
CHAPTRE II :
ORIGINES DES
IMMUNOSTIMULANTS

Dans le cadre des nausées faisant suite à une intervention chirurgicale, plusieurs études ont
évalué l’efficacité du gingembre, en particulier après des interventions gynécologiques
mineures. Les résultats de ces études sont discordants, mais justifient de poursuivre les études
dans ce domaine.

Une étude clinique contrôlée a montré que le gingembre pouvait soulager les nausées
provoquées par une chimiothérapie anticancéreuse. Des études sont en cours pour confirmer
ce résultat préliminaire. Dans le cadre des nausées liées à la grossesse, deux études
avec placebo ont montré à la fois une efficacité certaine du gingembre et une absence d’effets
négatifs sur la grossesse et le fœtus.

Enfin, les études portant sur l’application locale d’huile essentielle de gingembre sur les
articulations douloureuses n’ont pas obtenu de résultats probants [6].

 Le Romarin : Comme la sauge et le thym, le romarin est une plante emblématique


de la cuisine méditerranéenne (Figure 03). Les Grecs anciens en vantaient déjà les
mérites pour la santé. Aujourd’hui comme alors, le romarin est proposé pour
soulager les digestions difficiles et les maux de ventre, stimuler la production de
bile, aider à la cicatrisation des plaies, et comme traitement des douleurs
articulaires et musculaires. En l’absence d’études cliniques, son usage repose
uniquement sur l’expérience acquise au cours des siècles.

Figure 04 : figure représente la plante du romarin [7].

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CHAPTRE II :
ORIGINES DES
IMMUNOSTIMULANTS

 Origine et usage du Romarin ?

Le romarin (Rosmarinus officinalis) est une plante commune dans les pays
méditerranéens. En cuisine comme en phytothérapie, on utilise les feuilles et les sommités
fleuries séchées, ou l’huile essentielle qui en est extraite. Autrefois, on préparait une boisson
digestive en laissant macérer du romarin dans une bouteille de vin rouge.

En infusion, le romarin est proposé lors d’insuffisance biliaire, de digestion difficile, de


maux de ventre, de fatigue (par exemple après une maladie) ou d’infections
des voies respiratoires. Des cures de romarin ont longtemps été populaires au printemps
pour détoxifier l’organisme.

En application locale, le romarin est proposé pour aider à la cicatrisation des plaies et
soulager les douleurs des muscles et des articulations.

 Comment agit le Romarin ?

Le romarin contient de nombreuses substances actives : des flavonoïdes (genkwanine,


diosmétine, etc.), des diterpènes (picrosalvine, rosmanol, carnosol, etc.), des acides
phénoliques (acide chlorogénique, acide rosmarinique, etc.), des phytoestrogènes (substances
ayant des effets similaires aux hormones féminines), et des essences dont le camphre, le
cinéole, la verbénone ou les pinènes.

Les effets du romarin sur les maux de ventre et les digestions difficiles seraient dus aux
flavonoïdes et aux essences. Son action anti-inflammatoire et antiseptique pourrait être liée à
la présence d’acides phénoliques [7].

II.2. Les algues

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CHAPTRE II :
ORIGINES DES
IMMUNOSTIMULANTS

Les algues sont des végétaux chlorophylliens aquatiques ne possédant ni racines, ni


feuilles, ni fleurs, ni vaisseaux. Elles se développent par photosynthèse à partir d’élément
simple comme le dioxyde de carbone (CO2), l’eau, l’énergie lumineuse et les sels minéraux.

Parmi les milliers d’espèces de macroalgues marines connues, seules quelques unes
sont utilisées dans l’alimentation humaine, et ce bien qu’aucune ne soit toxique :

 Les algues brunes.


 Les algues rouges.
 Les algues vertes [8].

De nombreux compléments alimentaires contiennent des algues. Le plus souvent, il


s’agit de fucus vésiculeux (Fucus vesiculosus), de laminaires (Rhodymenia, Laminaria) ou de
varech (Macrocystis). Ces algues sont riches en substances telles que les alginines, alginates
ou carraghénates, utilisées comme liants et gélifiants dans les charcuteries ou les glaces, par
exemple. Elles contiennent également beaucoup d’iode, (jusqu’à 600 µg par gramme).

II.2.1. Usages et propriétés supposées des algues :

Au-delà de leurs qualités nutritionnelles, les algues sont proposées pour aider à perdre
du poids, pour lutter contre l’acidité gastrique et la constipation, pour améliorer l’aspect des
ongles et des cheveux, ou pour soigner des problèmes de thyroïde.

II.2.2. Efficacité des algues

L’usage des algues pour faciliter la perte de poids reposerait sur leur richesse en fibres,
qui permet un rassasiement rapide, et leur concentration en iode, qui augmenterait les
dépenses énergétiques de base en favorisant la production d’hormones thyroïdiennes.
Néanmoins, aucune étude ne justifie cette utilisation.

L’effet laxatif des algues s’explique par la capacité de l’alginine à former un gel avec
l’eau contenue dans les aliments. Les algues agissent comme un laxatif de lest et ramollissent
les selles. Cette propriété des algues serait également à l’origine de leurs effets dans le
traitement des brûlures d’estomac.

19
CHAPTRE II :
ORIGINES DES
IMMUNOSTIMULANTS

Les propriétés des algues dans le traitement des problèmes de thyroïde et dans
l’entretien des ongles et des cheveux n’ont jamais été démontrées [9].

II.2.3. Quelques exemples sur les algues immunostimulante

 Le fucus vésiculeux : Le fucus vésiculeux (Fucus vesiculosus) appartient à la


famille des Fucacées. Le genre Fucus compte différentes espèces d'algues brunes,
très largement répandues sur les côtes qui connaissent des marées d'amplitude
importante (Figure 04).

Figure 05 : figure représente le Fucus vésiculeux [10].

 Les bienfaits du Fucus vésiculeux :

C’est une source intéressante de vitamines et d’oligo-éléments essentiels aux besoins


métaboliques de l’organisme. Parmi les plus importants, le fucus contient :

 De la vitamine C. Qui renforce les défenses immunitaires et protège les cellules


du corps.
 De la vitamine B1. Qui soutient le bon fonctionnement du cerveau et plus
largement l’ensemble du système nerveux.

20
CHAPTRE II :
ORIGINES DES
IMMUNOSTIMULANTS

 De la vitamine B2. Qui accélère le métabolisme des lipides. Améliore l’aspect de


la peau, des cheveux, des ongles.
 De la vitamine B6. Qui aide à combattre les coups de fatigue.
 De la vitamine B12. Indispensable au métabolisme énergétique normal et à la
bonne formation des globules rouges.
 Du cuivre. Qui joue un rôle de premier plan dans la minéralisation osseuse et
renforce le système immunitaire.
 Du chrome. Qui, avec son action régulatrice du glucide, prévient le diabète de
type II et intervient dans la lutte contre les maladies cardiovasculaires.
 Du zinc. De symbole Zn, qui facilite la cicatrisation et détient des propriétés
antioxydantes.
 Du silicium. Qui réduit les risques d’ostéoporose, assouplit, tonifie et raffermit la
peau.
 Du fer. Qui participe au bon fonctionnement du système nerveux et aide à lutter
contre la fatigue.
 Du manganèse. Qui réduit le cholestérol et protège les cellules contre le stress
oxydatif.
 De l’iode. Qui stimule la glande thyroïde [10].

 La liminaire (Rhodymenia, Laminaria) : est une variété d’algue appartenant à la


famille des Laminariaceae. Le thalle de cette plante aquatique forme de longs
rubans pouvant atteindre une longueur de 4m à la fin de leur croissance (Figure
05). Riche en acide alginique, qui lui confère ses propriétés hydratantes, elle
contient aussi différents types de sucres, de protéines, d’acides aminés et de
vitamines ainsi que des minéraux et oligo-éléments ainsi que des acides aminés
essentiels tels que la proline, la glycine et lysine que l’on trouve dans les fibres
élastiques de la peau et permettent donc d’améliorer son élasticité.
Ses autres constituants sont le calcium, le potassium, l’iode, le mannitol, ainsi que
les matières grasses, les protéines, les glucides et les vitamines E, C, B12, B6, B3,
B, A et Zn, F, Cr, Co, Mn, I, Na, Fe , P, Mg, K, Ca.
Elle est également très riche en composés iodés tels que TEA-iodhydrate qui ont

21
CHAPTRE II :
ORIGINES DES
IMMUNOSTIMULANTS

des propriétés lipolytiques efficaces par stimulation des lipases.


Possédant ainsi de nombreuses vertus bénéfiques pour l’entretien cutané, c’est une
plante de la revitalisation, bienfaitrice pour les corps fatigués par une mauvaise
évacuation des toxines. Elle a une force décontracturante, antalgique et
détoxifiante et son application aide à obtenir une jolie peau [11].

Figure 06 : figure représente la structure de la Liminaire [10].

II.3. Les probiotiques

Les probiotiques sont des micro-organismes utiles qui constituent la flore buccale,
intestinale et vaginale. Leur présence permet notamment de contrer la prolifération des micro-
organismes nuisibles qui peuvent, par exemple, provoquer des diarrhées infectieuses ou des
vaginites. Les probiotiques contribuent également à la digestion des aliments. Plus
particulièrement, il est établi que les produits laitiers fermentés, comme le yogourt, facilitent
la digestion du lactose, notamment chez les personnes qui y sont intolérantes.

22
CHAPTRE II :
ORIGINES DES
IMMUNOSTIMULANTS

Les suppléments de certains probiotiques, les lactobacilles notamment, ont aussi cet effet,
mais à un degré moindre.

Dans un organisme sain, le tube digestif est colonisé par environ 100 000 milliards de
bactéries appartenant à 400 espèces différentes. De 30 à 40 espèces de ces bactéries
représentent 99 % de la flore qui forme un écosystème stable essentiel au maintien d’une
bonne santé. Tout événement qui perturbe l’équilibre de la flore intestinale peut provoquer
une diarrhée. Il peut s’agir d’une maladie (infection, déficience du système immunitaire),
mais aussi d’un traitement médical, notamment des antibiotiques.

Les probiotiques agissent par trois principaux mécanismes. Le premier consiste à


moduler l’activité du système immunitaire intestinal. Les probiotiques renforcent l’immunité
lorsqu’elle est faible, par exemple au moment du développement du système immunitaire
chez l’enfant, ou de son vieillissement chez les personnes âgées. Ils diminuent également la
suractivation du système immunitaire, notamment dans les cas d’allergies ou de maladies
inflammatoires de l’intestin. En second lieu, les probiotiques augmentent la fonction de
barrière de la muqueuse intestinale, par exemple en accentuant la production de mucus ou des
anticorps de type IgA. Finalement, les probiotiques ont des effets antimicrobiens directs, en
prenant la place des bactéries pathogènes (phénomène de compétition) et en empêchant leur
adhésion aux parois intestinales [12].

En pharmacie, nous pouvons trouver des probiotiques dont l’effet thérapeutique est
certifié par l’obtention d’une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM), ces probiotiques
sont alors des médicaments. Par exemple, quatre spécialités ont une AMM en tant que «
traitement symptomatique d’appoint de la diarrhée » (Tableau 02) :

 Lenia (Lactobacillus casei var rhamnosus) indiqué lors d’une diarrhée aigüe.
 Ultra levure (Saccharomyces boulardii), indiqué dans la prévention des diarrhées
post-antibiotiques et les colites à Clostridium difficile.
 Carbolevure (Saccharomyces cerevisiae), composé d’une association entre une
levure et du charbon activé, il a en plus une indication dans le traitement
symptomatique des manifestations fonctionnelles intestinales, notamment avec
météorisme.

23
CHAPTRE II :
ORIGINES DES
IMMUNOSTIMULANTS

 Lactéol (Lactobacillus LB) mais il est à noter qu’il ne répond pas à la définition
actuelle des probiotiques car il contient des bactéries qui sont inactivées (tuées par la
chaleur) (Cindy, 2020).

Tableau 02 : Récapitulatif des probiotiques ayant une AMM dans le traitement symptomatique
d’appoint de la diarrhée (Cindy, 2020).

Spécialité Composition Indication


Lenia Lactobacillus casel variété Traitement symptomatique
rhamnosus d’appoint de la diarrhée en
complément de la
réhydratation et/ou des
mesures diététiques.
Ultra-levure Saccharomyces boulardii Traitement symptomatique
d’appoint de la diarrhée en
complément de la
réhydratation et/ou des
mesures diététiques.
Carbolevure Saccharomyces cerevisiae Traitement symptomatique
d’appoint de la diarrhée en
complément de la
réhydratation et/ou des
mesures diététiques.

Traitement symptomatique
des manifestations
fonctionnelles intestinales,
notamment avec météorisme.
Lactéol Lactobacillus acidophilus LB Traitement symptomatique
(Lactobacillus fermentum et d’appoint de la diarrhée en

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CHAPTRE II :
ORIGINES DES
IMMUNOSTIMULANTS

Lactobacillus delbrueckii) inactivés complément de la


réhydratation et/ou des
mesures diédétiques.

II.4. Les champignons

Les champignons sont des éléments singuliers, généralement composés d’un pied et
d’un chapeau. Il en existe cependant de toutes formes, et de toutes les couleurs. Certains sont
comestibles, d’autres sont vénéneux. Le champignon a la particularité de n’être ni un animal
ni un végétal. Il représente un règne à part entière. On le définit donc comme un saprophyte :
il nécessite des matières en décomposition pour se développer. Ses cellules sont semblables à
celles de végétaux, mais elles ne disposent pas de chloroplaste. Ainsi, le champignon se
nourrit comme un animal : il est hétérotrophe.

Parmi les nombreuses variétés existantes de champignons, certaines sont dotées de


pouvoirs médicinaux hors du commun. Natura Force dresse ici la liste des meilleurs
champignons médicinaux au monde.

 Le cordyceps sinensis

Le cordyceps, dont le nom scientifique est « cordyceps sinensis », est un champignon


très apprécié dans le cadre de la médecine traditionnelle chinoise. Cela fait des milliers
d’années qu’il est utilisé pour sa capacité à revigorer l’organisme et à en améliorer la
longévité. Il contient des vitamines E, K, B1, B2 et B12 ainsi que des minéraux (magnésium,
calcium, fer et cuivre), des acides aminés et des protéines.

 Les bienfaits du cordyceps sur la santé


Ce champignon médicinal propose des bienfaits très variés sur l’organisme humain. En
premier lieu, on peut noter sa capacité à augmenter l’énergie physique et à stimuler notre
libido. Mais d’un point de vue médical, le cordyceps agit sur les maladies respiratoires et les
reins.

25
CHAPTRE II :
ORIGINES DES
IMMUNOSTIMULANTS

En effet, il protège les reins des effets toxiques de médicaments. Mais il peut aussi
stimuler le fonctionnement de ces organes chez les personnes qui souffrent d’insuffisance
rénale. Le champignon pourrait également permettre de diminuer les risques de rejet après
une transplantation rénale. De plus, le cordyceps peut soulager les symptômes de différentes
maladies respiratoires, telles que l’asthme et la bronchite chronique.

 Reishi ganoderma
Est un champignon qui reste assez méconnu dans le monde, malgré ses nombreuses
vertus. Au Japon, il se nomme Reishi. En Chine, son nom Ling Zhi. On l’utilise depuis plus
de 4 000 ans en médecine traditionnelle, notamment pour sa capacité à revigorer l’organisme.
Il contient donc des protéines, mais aussi de nombreux autres éléments tels que des
glycoprotéines, des acides ganodériques et ganodéréniques et des arabinoxylanes.

 Les bienfaits du Reishi sur la santé

Les bienfaits de ce champignon sur la santé sont très nombreux. En premier lieu, il
permet d’améliorer la protection cardiovasculaire des personnes qui le consomment
régulièrement et de celles qui suivent un traitement pour une maladie coronarienne. Il peut
aussi permettre de fortifier l’organisme et de combattre la fatigue tout en renforçant
l’immunité de l’organisme.

Le Reishi est l’un des meilleurs champignons médicinaux permettant de traiter


l’arthrite et ses symptômes. Enfin, il s’utilise aussi pour lutter contre différentes formes de
cancers. Le champignon est utilisé pour inhiber la croissance des tumeurs, notamment dans le
cadre d’un cancer du sein ou de la prostate.

 Le shiitake

Le shiitake est un champignon que l’on nomme aussi « Lentin de chêne ». Une fois
cuit, il prend une couleur noire, ce qui lui vaut le surnom de « champignon noir ». Son parfum
est agréable et doux, mais ce champignon est surtout connu pour la richesse de sa
composition : vitamines B (B2, B3, B6), D, sels minéraux : manganèse, magnésium,
phosphore, fer, zinc potassium… C’est en Corée, au Japon et en Chine qu’on le consomme le
plus. Néanmoins, il s’est exporté vers l’occident au cours des dernières années.

26
CHAPTRE II :
ORIGINES DES
IMMUNOSTIMULANTS

 Les bienfaits du shiitake sur la santé

Le shiitake a fait l’objet de différentes études notamment sur le cancer. Le champignon


permet d’améliorer la qualité de vie des personnes touchées par un cancer de l’estomac, mais
aussi à stimuler leurs défenses immunitaires. Dans certains cas, il va même jusqu’à prolonger
la durée de vie des. Par ailleurs, le shiitake permet de ralentir le vieillissement des cellules et
de stimuler le système immunitaire des personnes qui le consomment régulièrement [13].

27
CONCLUSION

Conclusion

Dans le présent travail nous nous sommes intéressés à retracer l’état d’art d’une
grande famille de molécules biologiques qui sont les immunostimulants, l’évaluation de leur
pouvoir antioxydant, antimicrobien, antifongique, et connaitre notamment, leurs propriétés
anti-inflammatoires, analgésiques et anticancéreuses.

Un immunostimulant ou immunostimulateur est une substance provenant de diverses


sources végétales ou animales et qui peut stimuler les mécanismes et les éléments de défense
de l’organisme, entrainant ainsi une réponse immunitaire plus amplifiée. Il existe deux
grandes classes d’immunostimulants :

1. Des immunostimulants spécifiques qui fournissent une spécificité antigénique dans la


réponse immunitaire, tels que les vaccins ou tout antigène .
2. Les immunostimulants non spécifiques qui agissent indépendamment de la spécificité
antigénique pour augmenter la réponse immunitaire d'un autre antigène ou stimuler
les composants du système immunitaire sans spécificité antigénique, tels que
les adjuvants et les immunostimulateurs non spécifiques.

Ces substances naturelles connaissent un intérêt croissant pour des applications


multiples à savoir : pharmaceutique, médical et cosmétique. Lors de ce travail, nous nous
sommes intéressés plus particulièrement à l’immunomodulation naturelle mise en place par
des produits naturels d’origine végétale, qui pourrait peut-être un jour prendre une place
intéressante et non négligeable dans la prévention et/ou le traitement de nombreuses maladies.

Tout en restant une étude bibliographique, le présent travail a exposé l’utilisation


médicinale de certaines plantes, produits et sous-produits face à l’immunomodulation
thérapeutique. Cela n’est que le commencement d'une longue investigation; l'étude des plantes
médicinales et leurs composants immunostimulants, et la connaissance des mécanismes
d’activation et d’amplification de la réponse immunitaire par ces agents. Cela pourra ouvrir
un champ de la médecine traditionnelle dont l’immunomodulation naturelle est une
application potentielle pour booster le système immunitaire.

38
CHAPITRE III :
INTERETS DES
IMMUNOSTIMULANTS

Chapitre III : intérêts des immunostimulants

Notre système immunitaire est une réelle machine de protection de l’organisme contre
les agressions extérieures. L’intérêt des immunostimulants est par conséquent, de soutenir ce
système dans ses fonctions de défense. Différents remèdes naturels sont à disposition pour
renforcer notre système immunitaire en :

 activant les différents éléments et mécanismes du système immunitaire des humains et


des animaux.
 renforçant la résistance naturelle d'un corps afin de réussir à faire face à diverses
infections virales et bactériennes, ou pour aider au traitement d'autres maladies
pathogènes liées au système immunitaire.

Les immunostimulants ont créé la base du développement et de la mise en œuvre actifs


et réussis dans la pratique clinique de l'immunothérapie non spécifique et de
l'immunoprévention non spécifique en stimulant les principaux acteurs du système
immunitaire tels que:

 La phagocytose.
 Système de properdine et de complément.
 Anticorps IgA sécrétoires protecteurs.
 Libération d'interféron alpha et gamma.
 Lymphocytes T et B.
 Synthèse d'anticorps spécifiques et de cytokines.
 Synthèse de surfactant pulmonaire.

III.1. Polysaccharides immunostimulants

Une variété de polysaccharides provenant d’une variété de sources a la capacité de


stimuler le système immunitaire, se comportant ainsi comme immunomodulateurs. Des études
subséquentes ont démontré que les β-glucanes ont une forte activité immunostimulante chez
une grande variété d’espèces, y compris les êtres humains. De nombreuses études ont
démontré que les (1→3)-β- D -glucanes activent un large éventail de défenses innées de l'hôte

27
CHAPITRE III :
INTERETS DES
IMMUNOSTIMULANTS

(Bohn et BeMiller, 1995). Cela est dû, en partie, à la capacité de ces ligands glucidiques à
activer les voies de signalisation pro-inflammatoires et immunorégulatrices (NF-κB et NF-
interleukine 6 [NF-IL-6]) dans les cellules immunitaires compétentes en interagissant avec
des récepteurs spécifiques (Battle et al., 1998). Des données récentes indiquent que les
glucanes sont libérés des parois cellulaires fongiques dans la circulation systémique des
patients atteints d'infections fongiques systémiques ou profondes (Hiyoshi et al., 1999). Il
n'est pas clair si ces polymères fongiques circulants induisent l'une des séquelles associées
aux infections fongiques. Cependant, le système immunitaire inné a développé un réseau
complexe de récepteurs qui identifient rapidement les micro-organismes en fonction des
glucides, des lipides et des protéines exprimés par l'organisme (Medzhitov et Janeway,
1998 ; Medzhitov et Janeway, 2000). Ces structures macromoléculaires sont des molécules
de reconnaissance idéales car elles sont structurellement distinctes de celles exprimées à la
surface des cellules de mammifères (Medzhitov et Janeway, 1998 ; Medzhitov et Janeway,
2000). Il a été postulé que les glucanes de la paroi cellulaire pourraient servir de molécules de
reconnaissance de formes pour le système immunitaire inné (Mueller et al.,
2000).

Les glucanes des parois cellulaires fongiques stimulent de manière non spécifique
divers aspects de l'immunité innée. On pense que les glucanes médient leurs effets via
l'interaction avec les récepteurs membranaires sur les macrophages, les neutrophiles et les

cellules NK. (Kougias et al., 2001).

Les beta-(1,3/1,6)-glucanes sont aussi des extraits de parois de levure boulangère


(Saccharomyces cerevisiae) qui sont reconnus par les macrophages et sont donc capables de
les activer. Les beta-glucanes sont également présents sur la paroi de certains champignons et
bactéries, ils sont donc naturellement reconnus par les cellules de l’immunité innée comme
composants d’agents pathogènes.

Une étude a été réalisée par une équipe de chercheurs Brésiliens et Américains afin de
comparer les réponses immunitaires aux beta-glucanes chez 4 espèces différentes: des souris,
des chiens, des porcelets et des poussins. Pour cela, les animaux ont été supplémentés
oralement avec un de deux types de beta-glucanes différents, ou n’ont pas été supplémentés
pendant 28 jours. Les animaux supplémentés ont tous reçu la même quantité de beta-glucanes

28
CHAPITRE III :
INTERETS DES
IMMUNOSTIMULANTS

par kg de poids vif, quelle que soit l’espèce (Brown et Gordon, 2003). Pour les 4 espèces, les
chercheurs ont observé un effet positif des beta-glucanes sur:

 La production d’une molécule particulière appelée IL2.. En effet, cette cytokine a la


capacité de stimuler la réponse des cellules de l’immunité innée, mais également
adaptative.
 La capacité des cellules de l’immunité innée à phagocyter les agents pathogène.
 La production d’anticorps contre une molécule inconnue (antigène), donc
potentiellement dangereuse pour l’organisme.

Ces travaux confirment donc les effets des bêta-glucanes comme stimulants de
l’immunité et ce, chez les 4 différentes espèces animales. Une étude plus ancienne avait
montré que les mêmes bêta-glucanes augmentaient la résistance à l’infection bactérienne chez
le poisson. Leur capacité à stimuler le système immunitaire est donc aujourd’hui prouvée chez
de nombreuses espèces [14].

En outre, de nombreuses études ont montré que les polysaccharides d'origine


végétale sont des substances immunomodulatrices puissantes pouvant être utilisées en
clinique à des fins thérapeutiques. A titre d’exemples, les polysaccharides acides d’Angelica
sinensis ont montré un effet immunomodulateur sur les macrophages, ils stimulent la
production de l’oxyde nitrique (NO) par l’induction de l’expression du gène iNOS
(Yang et al., 2007).
Les polysaccharides du type « arabinogalactan » extraits des racines d'Echinacea
pallida induisent la production de cytokines TNF-α, IL1, IL6 et l'augmentation de la
prolifération des lymphocytes. Ils montrent ainsi la fonction immunostimulante médiée par
l'activation des plaques de Peyer du système immunitaire intestinal (Classen et al., 2006).

III.2. Les terpènes immunostimulants

Les terpènes sont très présents dans la nature. Il s’agit d’une grande classe variée
d’hydrocarbures qui sont produits par une grande variété de plantes et par certains animaux.
On les trouve aussi abondamment dans les fruits, les légumes et les fleurs (Crowell, 1997).
Leur concentration est généralement élevée dans les structures reproductrices et le feuillage
pendant et immédiatement après la floraison (Theis et Lerdau, 2003). Les terpènes sont

29
CHAPITRE III :
INTERETS DES
IMMUNOSTIMULANTS

également une composante majeure des résines végétales. Dans les plantes, ils fonctionnent
comme des substances chimiques, des agents d’attraction ou des répulsifs, car ils sont
responsables du parfum typique de nombreuses plantes (Theis et Lerdau, 2003). D’autre part,
les fortes concentrations de terpènes peuvent être toxiques et constituent donc une arme
importante contre les herbivores et les pathogènes.

Les terpènes ont été trouvés pour être utiles dans la prévention et le traitement de
plusieurs maladies, y compris le cancer, ainsi que pour avoir des propriétés antimicrobiennes,
antifongiques, antiparasitaires, antivirales, anti-allergènes, anti-inflammatoires et
immunomodulateurs. Et peuvent être utilisés comme substances protectrices dans le stockage
des produits agricoles (Theis et Lerdau, 2003).

 Le β-myrcène

Le β-myrcène est un monoterpène acyclique couramment présent dans la nature (avec


d'autres terpènes) dans l'huile essentielle de citronnelle ( Cymbopogon citratus ), de houblon
( Humulus lupus ), de verveine ( Verbena Officinalis ), de mangue ( Mangifera Indica ), de
thym ( Thymus Vulgaris ), laurier ( Laurus Nobilis ) et Cannabis Sativa.
La nature volatile du myrcène le rend difficile à utiliser seul, et il est couramment utilisé
comme intermédiaire par l'industrie des parfums pour la production de terpènes dérivés. Il a
été largement testé pour sa sécurité, en étudiant la génotoxicité du monoterpène et criblé par
un test salmonelle/microsome, démontrant qu'il ne s'agit pas d'un composé mutagène
(Gomes-Carneiro et al., 2005).

Les effets anti-inflammatoires du myrcène ont été évalués dans un certain nombre
d'études. Le β-myrcène extrait d'une plante mexicaine de l'espèce Asteracee : Porophyllum
ruderale a été administrée par voie orale à des souris souffrant de pleurésie, (inflammation de
la muqueuse pulmonaire, plèvre), induite par injection de zymosan et de lipopolysaccharide
(LPS). Les chercheurs ont rapporté que le myrcène pouvait inhiber l'inflammation induite par
le LPS, y compris la migration cellulaire, qui est une caractéristique clé de la pleurésie et
généralement de la réponse inflammatoire. En outre, le β-myrcène s'est avéré avoir une
activité immunorégulatrice, inhibant la production d'oxyde d'azote (NO), ainsi que les
cytokines Interféron gamma (IFNγ) et Interleukine-4 (IL-4), qui est normalement surproduite
lors de l'inflammation des poumons (Souza, 2003 ; Gour et Wills-Karp, 2015).

30
CHAPITRE III :
INTERETS DES
IMMUNOSTIMULANTS

Ces résultats ont été comparés en conséquence par un autre groupe qui a examiné les
effets du myrcène sur l'inflammation aiguë chez la souris, en utilisant 200 et 400 mg/Kg -
1
d'huile essentielle E. erythopappus sur une pleurésie induite par la carraghénine. Ils ont
vérifié qu'effectivement le monoterpène inhibait la mobilisation des cellules, en particulier des
leucocytes, ainsi que la diminution significative du volume d'exsudat.
D'autres preuves des actions anti-inflammatoires du myrcène ont été rapportées par le même
groupe, qui a administré 200 et 400 mg/Kg -1 d'huile essentielle E. erythopappus à des souris
préalablement injectées de carraghénine (un irritant) par voie sous-plantaire. L'œdème de la
patte est généralement induit par une surproduction d'histamine, de sérotonine, de bradikinine
et d'un certain nombre de prostaglandines. En inhibant les prostaglandines, le β-myrcène était
capable de réduire l'œdème de 15,18 % (Sousa et Orlando, 2008).

Une huile essentielle coréenne des fleurs de Magnolia sieboldii a fourni une preuve
supplémentaire des effets anti-inflammatoires du myrcène hydrocarboné. Cette huile contient
12,72 % de myrcène, ainsi que 60 autres terpènes, et était capable d'inhiber totalement la
production de NO et de PGE 2 induite par le LPS dans les cellules immunitaires
(macrophages) (Lim et Soon Sung, 2002).

L'enquête menée sur l'huile essentielle de Distichoselinum tenuifolium, couramment


utilisée en Espagne pour traiter les infections cutanées et les dermatites, a correspondu à ces
résultats. Le β-myrcène est le principal composé présent dans l'huile (variant d'une plante à
l'autre de 47,7 % à 84,6 %). Il a été démontré que cette huile inhibe significativement la
production de NO dans les macrophages sans affecter la viabilité cellulaire, c'est-à-dire à des
doses non cytotoxiques (Tavares, 2010).

III.3. Les vitamines immunostimulantes

La récente pandémie de COVID-19 a établi que le déficit nutritionnel peut nuire à la


capacité du système immunitaire face aux infections. Des données récentes ont mis en
évidence le rôle de la supplémentation nutritionnelle et, comment elle pourrait être bénéfique
pour réduire la charge virale et l’hospitalisation des patients atteints de la COVID-19.

31
CHAPITRE III :
INTERETS DES
IMMUNOSTIMULANTS

Les vitamines sont des composants alimentaires essentiels en raison de leurs


propriétés antioxydantes et de leurs effets immunomodulateurs. Certains régulent l’expression
des gènes dans les cellules immunitaires et soutiennent la maturation et la différenciation des
ces cellules. Les vitamines C et E agissent comme de puissants antioxydants dans la lutte
contre les radicaux libres (Shakoor et al., 2020).

 Vitamine A : la vitamine A est depuis longtemps un facteur nutritionnel


essentiel à l’immunité. Dans les années 1920, la vitamine A a été nommée « vitamine anti-
infectieuse », d’après les observations selon lesquelles les animaux ayant une carence en
vitamine A ont succombé à une maladie infectieuse, tandis que les animaux ayant une teneur
suffisante en vitamine A se sont rétablis et ont survécu. Chez les humains, la carence en
vitamine A est associée à une augmentation de la mortalité chez les enfants et les femmes
enceintes (West, 2002). Fournir des suppléments de vitamine A aux enfants pauvres en
vitamine A, âgés de 6 à 72 mois, réduit la mortalité toutes causes confondues de 23 %, la
mortalité liée à la rougeole de 50 % et la mortalité due aux maladies diarrhéiques de 33 %.
Une immunité accrue peut également être mise en cause, en raison de la vitamine A ou de son
métabolite actif, l’acide rétinoïque (AR), qui a attiré l’attention en raison de ses multiples
effets sur l’immunité innée et adaptative, y compris sa capacité à moduler la production de
cytokines, favoriser le développement des cellules Th2, induire les cellules T à homing
intestinal et stimuler la maturation des cellules B (Ma et al., 2005 ; Hoag et al., 2002 ).

 Vitamine E : la vitamine E est une description générique de tous les


tocophérols (a-TOH, b-TOH, g-TOH, d-TOH) et tocotriénols (a-T3H, b-T3H, g-T3H, dT3H)
qui présentent l’activité biologique d’α-tocophérol (Morrissey et Sheehy, 1999).

La supplémentation en vitamine E exerce un effet positif sur le système immunitaire,


tandis que sa carence compromet le système immunitaire (Meydani et al., 1990). On a
constaté que la vitamine E stimule les cellules Th, la réponse aux anticorps, l’hypersensibilité
cutanée retardée, la phagocytose, la réactivité mitogène, le système réticulo-hélial et la
résistance de l’hôte dans les modèles animaux (Shefty et Schultz, 1979).

Chez les patients en hémodialyse présentant de faibles concentrations de vitamine E


dans les cellules mononucléaires du sang périphérique (PBMC), l’administration parentérale

32
CHAPITRE III :
INTERETS DES
IMMUNOSTIMULANTS

de doses physiologiques de vitamine E, réapprovisionnement les réserves corporelles. Et dans


une étude parallèle, un suivi immunologique a été réalisé chez les mêmes patients avant et
après supplémentation en vitamine E. L'activité des NK n'a pas été influencées par le
traitement, tandis qu'une réduction du nombre de lymphocytes TCD8 + et une augmentation
du rapport CD4+/CD8 + ont été observées après la thérapie à la vitamine E (Taccone et al.,
1986).

Prasad a montré une augmentation significative de l’activité bactéricide dans les


leucocytes humains après l’ingestion de 300 mg de vitamine E sous forme de d-α-tocophérol
par jour pendant trois semaines (Prasad, 1980). La supplémentation en vitamine E s’est
également révélée bénéfique pour réduire l’incidence ou la gravité des maladies infectieuses
chez les personnes âgées et les rats (Bendich, 1990). Chez les sujets âgés, la vitamine E a
augmenté la production d’IL-2 tout en diminuant celle de la prostaglandine E2, augmenté la
réponse aux tests cutanés d’hypersensibilité retardés et augmenté la prolifération des
lymphocytes en réponse aux mitogènes (Meydani et al., 1986).

La carence en vitamine E chez les rats et les humains peut affecter la chimiotaxie
neutrophile (Huu et al., 1983), tandis que la supplémentation en vitamine E amplifie l’activité
antimicrobienne neutrophile chez les rats (Bendich et al., 1983). Chez les patients traumatisés,
des niveaux accrus d’oxydants et des niveaux réduits de vitamine E cellulaire et plasmatique
étaient associés à un dysfonctionnement locomoteur neutrophile (Maderazo et
al., 1986).

Des recherches récentes ont toutefois montré que la vitamine E est en fait une famille
de molécules, composée des tocophérols et des tocotriénols, qui sont tous importants pour
défendre le corps contre l’attaque des radicaux libres ou le stress oxydatif. Parmi ces
nombreux composants alimentaires, la vitamine E a suscité le plus d’intérêt en raison de sa
disponibilité, de son fort potentiel de commercialisation, de son impact global sur la santé et
de son rôle central dans la prévention de l’oxydation au niveau cellulaire
(Eitenmiller et Lee, 2004).

 Vitamine C : la vitamine C (acide ascorbique : AA) est principalement utilisée


comme donneur d’électrons, ce qui est bien documenté dans l’hydroxylation des résidus de
prolyle et de lysyle du collagène, la protéine la plus abondante dans notre corps, renforçant le
tissu conjonctif et aidant à guérir les plaies. Les humains ne peuvent pas produire leur propre

33
CHAPITRE III :
INTERETS DES
IMMUNOSTIMULANTS

vitamine C, mais ils dépendent de fruits et de légumes riches en vitamine C comme les
agrumes. La vitamine C ne peut pas être stockée dans l’organisme, et l’excès de vitamine C
est excrété dans l’urine. L’ANR (Apport nutritionnel recommandé) quotidienne pour la
vitamine C est de 90 mg/jour pour les hommes et de 75 mg/jour pour les femmes. Les
fumeurs doivent prendre au moins 35 mg/jour, car leur taux de vitamine C dans leur plasma
est inférieur à celui des non-fumeurs (Lykkesfeldt, 1997). En association avec la vitamine E,
on a démontré que la supplémentation à long terme en AA réduisait les dommages causés par
le stress oxydatif dans les cellules sanguines mononucléaires des fumeurs. La consommation
de moins de 5 mg de vitamine C par jour entraîne une maladie du scorbut caractérisée par des
gencives spongieuses, des dents lâches, des vaisseaux sanguins fragiles, des articulations
enflées et de l’anémie. Tous ces symptômes sont liés à une carence dans la production de
collagène et de tissu conjonctif fort (Moller, 2004).

Cette vitamine antioxydante protège contre le vieillissement cellulaire. Elle soutient


l’immunité en protégeant les cellules immunitaires des radicaux libres, et en stimulant
l’activité et la mobilité des globules blancs. Elle permet la synthèse du collagène, donc
l’entretien de la peau, des gencives et des cartilages.

Antifatigue elle contribue aussi à la synthèse d’adrénaline et de noradrénaline et


améliore l’assimilation du fer. Alliée contre le surpoids elle permet à la combustion des
graisse et à la régulation de la glycémie [15].

III.4. Les flavonoïdes

Les flavonoïdes constituent un groupe de plus de 6 000 composés naturels qui sont
quasiment universels chez les plantes vasculaires. Ils constituent des pigments responsables
des colorations jaune, orange et rouge de différents organes végétaux. Les flavonoïdes sont
rencontrés dans les fruits (notamment du genre Citrus où ils représentent jusqu’à 1 % des
fruits frais) et les légumes. Des boissons telles que le vin rouge, le thé, le café et la bière en
contiennent également des quantités importantes. Les flavonoïdes sont retrouvés également
dans plusieurs plantes médicinales. Des remèdes à base de plantes renfermant des flavonoïdes
ont été (et sont) utilisés en médecine traditionnelle de par le monde (Di Carlo et al., 1999).

Les travaux relatifs aux flavonoïdes se sont multipliés depuis la découverte du


« French paradox », correspondant à un bas taux de mortalité cardiovasculaire observé chez

34
CHAPITRE III :
INTERETS DES
IMMUNOSTIMULANTS

des populations méditerranéennes associant une consommation de vin rouge à une prise
importante de graisses saturées (Nijveldt et al., 2001).

 Effets protecteurs vasculaires

Les flavonoïdes agissent sur les vaisseaux sanguins sous forme d’activité vitaminique
(Brets et al., 1999). Cette activité intervient dans le maintien d’une perméabilité vasculaire
normale (Shih et al., 2004 ; Youdim et al., 2002). Ils sont, de ce fait, utilisés dans certains
états pathologiques caractérisés par un défaut affectant la perméabilité vasculaire
(Folts, 2002). Les effets de l’O-β-hydroxyéthyl rutoside (HR) ont été étudiés chez des
patients présentant une insuffisance veineuse chronique : un traitement à base de HR a permis
de restaurer les paramètres hémorhéologiques altérés. D’autres flavonoïdes sont responsables
d’une augmentation de la résistance des capillaires. Cette activité serait en rapport avec les
effets de certains flavonoïdes sur les plaquettes, les leucocytes et sur les enzymes intervenant
dans la coagulation sanguine (Stoclet et al., 2004).

 Activité anti-inflammatoire

In vitro, plusieurs flavonoïdes sont capables de modifier le métabolisme de l’acide


arachidonique plaquettaire (Delpote et al., 2005). C’est ainsi que la myricétine et la
quercétine bloquent l’action des cyclo-oxygénase et lipoxygénase à des concentrations
relativement élevées. À faibles concentrations, c’est la lipoxygénase qui est inhibée
préférentiellement. Certains travaux suggèrent qu’ils posséderaient une bonne activité anti-
inflammatoire sans les effets indésirables de type ulcérogène (Asonglam et al., 2004 ;
Cruz et al., 1998). L’hespéridine, administrée par voie sous-cutanée (car inactive per os),
présente une activité anti-inflammatoire significative chez le rat dont l’œdème a été induit
aussi bien par la carragénine que par le dextran (Galati, 1994).

 Autres effets biologiques

Les flavonoïdes préviennent la cataracte diabétique par inhibition de l’aldose


réductase du cristallin (Chandhry et al., 1983). En effet, la myricétine présente des effets
hypoglycémiants et hypotriglycéridémiants chez les animaux diabétiques (Ong et Khoo,
1997). L’effet des flavonoïdes sur le système immunitaire est complexe et demeure encore
mal élucidé (Middleton., 1998). Certains d’entre eux réduisent l’activation du complément,
diminuant de façon générale la réponse inflammatoire (Barrens et al., 1997). À doses élevées,

35
CHAPITRE III :
INTERETS DES
IMMUNOSTIMULANTS

ils inhibent les fonctions lymphocytaires, mais, à concentrations plus faibles, ils pourraient
agir comme immunostimulants chez les sujets immunodéprimés. L’activité immuno-
modulatrice des flavonoïdes dépend, d’une part, de leur capacité à inhiber la formation des
eicosanoïdes et de l’histamine et de leur pouvoir piégeur des radicaux libres d’autre part. Des
propriétés antibactériennes et antivirales des flavonoïdes vis-à-vis de différentes souches
bactériennes ont également été mises en évidence. Les flavonoïdes atténuent le pouvoir
infectieux ou affectent la réplication intracellulaire d’autres virus tels que le virus respiratoire
syncytial (VRS), l’herpès simplex virus (HSV) et les adénovirus. Les flavonoïdes atténuent le
pouvoir infectieux ou affectent la réplication intracellulaire d’autres virus tels que le virus
respiratoire syncytial (VRS), l’herpès simplex virus (HSV) et les adénovirus 2 (Gonçalves et
al., 2001).

III.4. Les alcaloïdes

Un certain nombre de plantes médicinales ont été consacrées pour traiter différentes
maladies chez l’homme et les animaux, ceci est du à la présence des molécules bioactives.
Ces dernières années l’attention s’est portée sur l’activité biologique des alcaloïdes, qui
forcément dépend de leur composition chimique en raison du rôle qu’elle joue dans la
prévention des maladies chroniques tels que les pathologies de cœur, le cancer, le diabète,
l’hypertension, et la maladies d’Alzheimer (Erdemoglu et al., 2007).

 Activité antioxydante

La consommation d’oxygène est un processus physiologique très important pour la


croissance cellulaire. L’utilisation de l’oxygène par l’organisme conduit à la génération d’une
série d’espèces réactives de l’oxygène (Gulçin et al. 2010).

A certaines concentrations ils peuvent être nécessaires pour le fonctionnement


cellulaire. Mais ils peuvent également endommager les biomolécules cruciales tels que les
acides nucléiques, les lipides, les protéines, les acides gras polyinsaturés et les glucides.

Les antioxydants sont des molécules qui ralentissent ou empêchent l’oxydation des
autres substances chimiques. Les antioxydants naturels protègent l’organisme en lui assurant
plusieurs fonctions telles que la réduction des maladies chroniques, l’inhibition de la

36
CHAPITRE III :
INTERETS DES
IMMUNOSTIMULANTS

croissance des bactéries pathogène et retardent la progression des radicaux libre dans le
système biologique ainsi que la peroxydation lipidique (Lai et al., 2001).

Les alcaloïdes sont des puissants agents antioxydants, dans ce contexte on peut citer
quelques exemples :

 La caféine : qui est bien connue comme un stimulant su système nerveux


central, mais elle est douée aussi d’une activité antioxydante : réduit la
formation des radicaux libres dans les cellules de la peau en présentant un
capteur efficace des radicaux libre. Cet alcaloïde joue un rôle préventif contre
le cancer grâce à cette propriété, elle affecte les cellules endommagées par les
UV tout en provoquant des divisions cellulaires avant sa transformation en
cellules cancéreuses. C’est pour cela qu’elle est ajoutée dans les produits
cosmétiques (Herman et Herman, 2013).
 La pipérine : qui est un alcaloïde à potentiel antioxydant, abondant dans le
poivre noir, son activité de piégeage des radicaux libres pourrait être utile dans
la chimioprévention et le contrôle de la progression tumorale (Butt et al.,
2013).
 Galantamine : qui est un piégeur des ROS, et ralentit le stress oxydatif qui est
impliqué dans des différente pathologies comme l’Alzheimer, Parkinson,
Huntington, syndrome de Down, maladie vasculaire, cancer, diabète de type 1
et 2 et l’arthrite psoriasique (Tsvetkova et al., 2013).

Plusieurs autres molécules alcaloïdes « linéarilobine, lycoctonine,


14-acétyltalatizamine, browniine, cammaconine, talatizamine, cochléarénine » présentent
aussi une activité antioxydante potentielle

 Activité anti-inflammatoire

Les anti-inflammatoires sont des substances chimiques très variées et agissent de façon
purement symptomatique, destinés à traiter une réaction inflammatoire et les maladies qui en
résultent (Muster, 2005).

Bien évidemment les alcaloïdes font parties de la liste des anti-inflammatoire tels que :

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CHAPITRE III :
INTERETS DES
IMMUNOSTIMULANTS

 La colchicine : possède plusieurs mécanismes d’action qui affectent les


processus anti-inflammatoire. Elle empêche l’assemblage des microtubules et
perturbe ainsi l’activation de l’inflammasome, la chimiotaxie des cellules
inflammatoires, la génération de leucotriènes et de cytokines et la phagocytose.
Cet alcaloide est utilisé dans la prévention et le traitement de l’athrite
goutteuse (Dalbeth et al., 2014).
 La berbérie : de nombreuses recherches ont révélé ses activités anti-
inflammatoires dans le système digestif, qui contribuent principalement à la
protection de la barrière épithéliale intestinale et à la régulation des cytokines
inflammatoires intestinales et de la transcription (Zou et al., 2017).

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[9]. Anonyme : phytothérapie : Algues (Fucus, laminaire, varech).


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[10]. Anonyme : les propriétés et bienfaits du Fucus vésiculeux.


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[11]. Anonyme : laminaire, origine, bienfait.


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[12]. Anonyme : les probiotiques : bienfait, mensonge, conseils, indication.


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(Consulté le 08/05/2022)

[13]. Anonyme : les meilleurs champignons médicaux.


https://www.naturaforce.com/champignons-medicinaux/ (Consulté le 08/05/2022)

[14]. Anonyme : les beta-glucane comme stimulant du système immunitaire.


https://www.reverdy.fr/fr/articles/posts/les-beta-glucanes-stimulent-le-systeme-immunitaire-
de-la-meme-maniere-chez-les-differentes-especes-de-vertebres (Consulté le 19/05/2022)

[14]. Anonyme : Vitamine C

https://www.santemagazine.fr/alimentation/nutriments/vitamines/faites-le-plein-de-vitamine-
c-432332 (consulté le 31/05/2022).
RESUME

Résumé

Les immunomodulateurs sont divisés en plusieurs groupes, notamment les produits


physiologiques, les cytokines, les peptides de défense de l’hôte, les produits microbiens, les
probiotiques, les composés chimiques synthétiques, les produits à base de plantes et les
adjuvants.

Les immunostimulants représentent une classe promotteuse de médicaments pour le


traitement des maladies infectieuse et du cancer. Les extraits de plantes et les produits
d’origine animales ont une application potentielle en tant qu’immunostimulants, car ils
peuvent être facilement obtenus, ne sont pas chers et agissent contre un large spectre d’agents
pathogènes.

Le recours aux immunostimulants est indiqué lorsque notre système immunitaire est
affaibli par une maladie, ou dans d’autre situation dans lesquelles l’organisme est mis à rude
épreuve. Il s’agit notamment de la grossesse, du stress, du surmenage, de la dépression, etc.
consommer des aliments immunostimulants même en pleine santé contribue à préserver cette
santé et prépare l'organisme à d’éventuelles infections.

Mots clés : Immunostimulants et immunomodulateus, composants naturels, phytothérapie,


médecine traditionnelle.
RESUME

Summary

Immunomodulators are divide into several groups including physiological products,


cytokines, host defense peptides, microbial products, probiotics, synthetic chemical
compounds, herbal products and adjuvants.

mmunostimulants represent a promising class of drugs for the treatment of infectious


disorders and cancer. Herbal extracts and animal originated product have a potential
application as an immunostimulant, because they can be easily obtained, are not expensive
and act against a broad spectrum of pathogens.

The use of immunostimulants is indicated when our immune system is weakened by


an illness, or in other situations in which the body is put to the test. These include pregnancy,
stress, overwork, depression, etc. Consuming immunostimulating foods even when in good
health helps to preserve this health and prepares the body for possible infections.

Keywords: Immunostimulants and immunomodulators, natural components, phytotherapy,


traditional medicine.
‫‪RESUME‬‬

‫ملخص‬

‫تنقسم المعدالت المناعية إلى عدة مجموعات بما في ذلك المنتجات الفسيولوجية ‪ ،‬السيتوكينات ‪،‬‬
‫الببتيدات الدفاعية للعضوية ‪ ،‬المنتجات الميكروبية ‪ ،‬البروبيوتيك ‪ ،‬المركبات الكيميائية المصنعة ‪،‬‬
‫المنتجات النباتية ‪ ،‬والمواد المساعدة‪.‬‬

‫تمثل المنبهات المناعية فئة واعدة من األدوية لعالج األمراض المعدية والسرطان‪ .‬تملك‬
‫المستخلصات النباتية والمنتجات الحيوانية المصدر استخدامات معتبرة كمنبهات للمناعة‪ ،‬لسهولة‬
‫الحصول عليها وبوسائل غير مكلفة‪ ،‬وتعمل ضد مجموعة واسعة من مسببات األمراض‪.‬‬

‫تستخدم هذه المنبهات عند إضعاف جهازنا المناعي بسبب األمراض‪ ،‬أو في حاالت تعرض‬
‫العضوية لحاالت اختبار قاسية خاصة الحمل ‪ ،‬اإلجهاد ‪ ،‬اإلرهاق ‪ ،‬االكتئاب ‪ ،‬وما إلى ذلك‪ .‬فتناول‬
‫األطعمة المنشطة للمناعة حتى عندما نكون بصحة جيدة يساعد في الحفاظ على هذه األخيرة ويهيئ‬
‫الجسم للعدوى المحتملة‪.‬‬

‫الكلمات المفتاحية‪ :‬المنشطات المناعية ومعدالت المناعة ‪ ،‬المكونات الطبيعية ‪ ،‬العالج بالنباتات ‪ ،‬الطب‬
‫التقليدي‪.‬‬

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