FICHE 7 - Nombres Complexes
FICHE 7 - Nombres Complexes
FICHE 7 - Nombres Complexes
L’ensemble des nombres complexes, noté ℂ, est l’ensemble des nombres 𝑧 s’écrivant sous la
forme suivante : 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 avec 𝑖 tel que 𝑖 2 = −1, 𝑎, 𝑏 ∈ ℝ.
Cette notation est qualifiée de forme algébrique.
Soit 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 ∈ ℂ :
Le nombre réel 𝑎 est appelé partie réelle de 𝑧 et on note : 𝑅𝑒(𝑧) = 𝑎.
Le nombre réel 𝑏 est appelé partie imaginaire de 𝑧 et on note : 𝐼𝑚(𝑧) = 𝑏.
Si 𝑎 = 0, on dit que 𝑧 est un imaginaire pur.
J. Paquereau 1/14
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Mathématiques Les nombres complexes, écritures et opérations
5+𝑖 2
Exemple : soient 𝑧 = 2
et 𝑧′ = 3 + 𝑖 deux nombres complexes.
5+𝑖 5 1
On a : 𝑧 = = + 𝑖.
2 2 2
5 1 2
Les conjugués de 𝑧 et 𝑧’ sont respectivement : 𝑧 = 2 − 2 𝑖 et 𝑧 ′ = 3 − 𝑖.
5 1 2 5 2 1 19 3
La somme de 𝑧 et 𝑧’ est : 𝑧 + 𝑧 ′ = + 𝑖 + + 𝑖 = ( + ) + ( + 1) 𝑖 = + 𝑖.
2 2 3 2 3 2 6 2
5 1 2 5 2 1 5 1 2 7 17
Le produit de 𝑧 et 𝑧’ est : 𝑧𝑧 ′ = (2 + 2 𝑖) (3 + 𝑖) = (2 × 3
−2 × 1) + (2 × 1 + 2 × 3) 𝑖 =6+ 6
𝑖.
5+𝑖
Autre exemple : mettre 𝑧 = 7−2𝑖 sous forme algébrique.
1.3. Propriétés
Preuves : 𝑧 peut s’écrire sous la forme 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 avec 𝑎, 𝑏 ∈ ℝ et 𝑖 2 = −1. Dès lors, 𝑧̅ = 𝑎 − 𝑖𝑏 par
définition du nombre conjugué.
J. Paquereau 2/14
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Une manière commode de représenter un nombre complexe 𝑧, c’est de la visualiser sur ce qu’on
appelle le plan complexe qui s’apparente à un simple repère orthonormé. De fait, on constate qu’un
nombre complexe s’apparente à un vecteur. En effet, on peut considérer que :
• Le nombre 0 correspond au vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (0,0) ;
• Le nombre 1 correspond au vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (1,0) ;
• Le nombre 𝑖 correspond au vecteur (0,1) ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
• Plus généralement, le nombre 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 s’apparente au vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑎, 𝑏) ;
• Pareillement, l’addition de nombres complexes et la multiplication d’un nombre complexe par un
scalaire s’apparentent à leurs homologues vectoriels. Soient ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑎, 𝑏) et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(𝑎′, 𝑏′) deux vecteurs, 𝑘 un
(𝑎, 𝑏) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
réel, on a bien : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑎′, 𝑏′) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
′
(𝑎 + 𝑎 , 𝑏 + 𝑏′) et 𝑘(𝑎, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑏) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(𝑘𝑎, 𝑘𝑏) ;
Remarque !
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2.2. Propriétés
−1+𝑖 5√3+15𝑖
Exemple : soient 𝑧 = et 𝑧′ = deux nombres complexes. Mettre 𝑧 et 𝑧′ sous forme
√2 2√3
trigonométrique et leur somme sous forme algébrique.
J. Paquereau 4/14
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Nous admettrons le résultat qui suit, lequel peut être démontré grâce à une notion hors programme,
celle de développement en série de Taylor :
En multipliant chacun des membres de cette égalité par, 𝑟 ∈ ℝ, nous obtenons une nouvelle notation
des nombres complexes :
Remarque ! Là encore 𝑧 = 𝑐𝑜𝑠(𝜃) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝜃) = 𝑒 𝑖𝜃 s’interprète comme l’ensemble des points du cercle
de l’unité, 𝜃 = 𝑎𝑟𝑔(𝑧) représentant un simple angle orienté.
−1+𝑖 5√3+15𝑖
Exemple : soient 𝑧 = et 𝑧′ = deux nombres complexes. Mettre 𝑧 et 𝑧′ sous forme
√2 2√3
exponentielle.
3𝜋 3𝜋 𝜋 𝜋
Nous avons déjà montré que 𝑧 = 𝑐𝑜𝑠 ( 4 ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛 ( 4 ) et 𝑧 ′ = 5 (𝑐𝑜𝑠 ( 3 ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛 ( 3 )).
3𝜋 𝜋
D’où : 𝑧 = 𝑒 4 𝑖 et 𝑧 ′ = 5𝑒 3 𝑖 .
11𝜋𝑖
Autre exemple : soit 𝑧 = 12𝑒 6 un nombre complexe. Mettre 𝑧 sous forme algébrique.
11𝜋𝑖
11𝜋 11𝜋 √3 1
On a : 𝑧 = 12𝑒 6 = 12 (𝑐𝑜𝑠 ( 6
) + 𝑖𝑠𝑖𝑛 ( 6 )) = 12 ( 2 − 2 𝑖) = 6√3 − 6𝑖
3.2. Propriétés
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Preuves :
|𝑧 𝑛 | =⏞
|𝑧| × |𝑧| × … × |𝑧| = ∏𝑛𝑘=1|𝑧| = |𝑧|𝑛
𝑛 𝑓𝑜𝑖𝑠
𝑎𝑟𝑔(𝑧 𝑛)
=⏞
𝑎𝑟𝑔(𝑧) + 𝑎𝑟𝑔(𝑧) + ⋯ + 𝑎𝑟𝑔(𝑧) = 𝑛𝑎𝑟𝑔(𝑧)
Plus formellement, essayez-vous à prouver ces formules par récurrence.
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• Formule de Moivre :
𝑛 𝑛
(𝑐𝑜𝑠(𝜃) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝜃)) = (𝑒 𝑖𝜃 ) = 𝑒 𝑖𝑛𝜃 = 𝑐𝑜𝑠(𝑛𝜃) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝑛𝜃)
• Formules d’Euler :
Rappelons encore que : 𝑐𝑜𝑠(𝜃) = 𝑐𝑜𝑠(−𝜃) et 𝑠𝑖𝑛(−𝜃) = −𝑠𝑖𝑛(𝜃).
𝑒 𝑖𝜃 + 𝑒 −𝑖𝜃 𝑐𝑜𝑠(𝜃) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝜃) + 𝑐𝑜𝑠(−𝜃) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(−𝜃) 𝑐𝑜𝑠(𝜃) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝜃) + 𝑐𝑜𝑠(𝜃) − 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝜃)
= =
2 2 2
𝑖𝜃 −𝑖𝜃
𝑒 +𝑒 2𝑐𝑜𝑠(𝜃)
⇒ = = 𝑐𝑜𝑠(𝜃)
2 2
𝑒 𝑖𝜃 − 𝑒 −𝑖𝜃 𝑐𝑜𝑠(𝜃) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝜃) − 𝑐𝑜𝑠(−𝜃) − 𝑖𝑠𝑖𝑛(−𝜃) 𝑐𝑜𝑠(𝜃) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝜃) − 𝑐𝑜𝑠(𝜃) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝜃)
= =
2𝑖 2 2
𝑒 𝑖𝜃 + 𝑒 −𝑖𝜃 2𝑖𝑠𝑖𝑛(𝜃)
⇒ = = 𝑠𝑖𝑛(𝜃)
2 2𝑖
J. Paquereau 7/14
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Attention ! La connaissance des formules d’Euler et de la formule de Moivre, bien utiles, n’est
plus exigée en terminale. Malgré tout, les futurs étudiants que vous êtes peut-être ont
potentiellement intérêt à la connaître d’ores et déjà.
3+3𝑖
Exemple : calculer le module et l’argument du nombre complexe 𝑧 = −6−2√3𝑖
.
3 1 √2 √2 6 3 √3√3 √3 2√3 1
Or : 3 = = = , =2 = = et 4 =2
√2 √2 √2√2 2 4√3 √3 2√3 2 √3
√2 √2 √3 1
𝑎𝑟𝑔(𝑧) = 𝑎𝑟𝑔 (3√2 ( + 𝑖)) − 𝑎𝑟𝑔 (2√21 ( + 𝑖)) − 𝜋
2 2 2 2
𝜋 𝜋 6𝜋−4𝜋−24𝜋 −22𝜋 11𝜋
𝑎𝑟𝑔(𝑧) = 4 − 6 − 𝜋 = 24
= 24
=− 12
Comme 𝑎𝑟𝑔(𝑧) est un angle, on rappelle que : ∀𝑘 ∈ ℤ, 𝑎𝑟𝑔(𝑧) = 𝑎𝑟𝑔(𝑧) + 2𝑘𝜋. On peut donc écrire :
11𝜋 −11𝜋+24𝜋 13𝜋
𝑎𝑟𝑔(𝑧) = − 12
+ 2𝜋 = 12
= 12
Autre exemple : montrer qu’il est possible d’écrire 𝑐𝑜𝑠(5𝑥)4 et 𝑠𝑖𝑛(10𝑥)2 à l’aide uniquement d’une
dont les termes sont de la forme 𝑐𝑜𝑠(𝑎𝑥) ou 𝑠𝑖𝑛(𝑏𝑥).
N.B. : cette transformation est appelée une linéarisation. Elle est particulièrement utile afin de pouvoir facilement intégrer
une fonction contenant des sinus et cosinus, c’est-à-dire en outre afin de pouvoir trouver la primitive d’une fonction
constituée de sinus et de cosinus. La connaissance de cette méthode n’est plus au programme de terminale.
𝑛
On rappelle que : (𝑎 + 𝑏)𝑛 = ∑𝑛𝑘=0 ( ) 𝑎𝑘 𝑏 𝑛−𝑘 . Cette formule est appelée binôme de Newton et les
𝑘
𝑛
coefficients ( ) peuvent être facilement trouvés à l’aide du triangle de Pascal.
𝑘
• 𝑐𝑜𝑠(5𝑥)4 : on applique les formules d’Euler puis on utilise le binôme de Newton.
4 4
𝑒 5𝑥𝑖 +𝑒 −5𝑥𝑖 (𝑒 5𝑥𝑖 +𝑒 −5𝑥𝑖 )
𝑐𝑜𝑠(5𝑥)4 = ( 2
) = 16
−5𝑥𝑖 4 5𝑥𝑖 4 5𝑥𝑖 3 1
(𝑒 5𝑥𝑖 + 𝑒 ) = 1(𝑒 ) + 4(𝑒 ) (𝑒 −5𝑥𝑖 )
2 2 1 3
+ 6(𝑒 5𝑥𝑖 ) (𝑒 −5𝑥𝑖 ) + 4(𝑒 5𝑥𝑖 ) (𝑒 −5𝑥𝑖 )
4
+ 1(𝑒 −5𝑥𝑖 )
4
(𝑒 5𝑥𝑖 + 𝑒 −5𝑥𝑖 ) = 𝑒 20𝑥𝑖 + 4𝑒 15𝑥𝑖−5𝑥𝑖 + 6𝑒 10𝑥𝑖−10𝑥𝑖 + 4𝑒 5𝑥𝑖−15𝑥𝑖
+ 𝑒 −20𝑥𝑖
𝑒 20𝑥𝑖 +4𝑒 10𝑥𝑖 +6𝑒 0 +4𝑒 −10𝑥𝑖 +𝑒 −20𝑥𝑖
𝑐𝑜𝑠(5𝑥)4 =
16
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Comme vous le savez on définit la racine carrée en tant que réciproque de la fonction carrée, c’est-à-dire
que pour tout 𝑥 réel positif, voire pour tout 𝑥 complexe, le carré de racine de 𝑥 est égal à 𝑥.
2 1 2 2
Plus formellement, avec 𝕂 = ℝ ou ℂ, on a : ∀𝑥 ∈ 𝕂, (√𝑥) = (𝑥 2 ) = 𝑥 2 = 𝑥.
𝑛
Pareillement, on peut définir la racine 𝑛-ième de 𝑥, notée √𝑥 , en tant que réciproque de 𝑥 𝑛 .
𝑛 1 𝑛 𝑛
𝑛
Formellement, on a : ∀𝑥 ∈ 𝕂, ( √𝑥 ) = (𝑥 𝑛 ) = 𝑥 𝑛 = 𝑥.
Dans le plan complexe, chercher les racines 𝑛-ième de l’unité signifie qu’on cherche à résoudre
l’équation suivante : soit 𝑧 ∈ ℂ et 𝑛 ∈ ℕ (𝐸) ∶ 𝑧 𝑛 = 1.
Vous savez très certainement déterminer qu’une équation du second degré n’a aucune solution, en a
une ou plusieurs. Il s’agit des équations de la forme : 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0 avec 𝑎, 𝑏, 𝑐, 𝑥 ∈ ℝ. Si votre
J. Paquereau 9/14
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mémoire flanche, je vous invite à consulter la fiche de cours n°1 afin de vous rafraîchir la mémoire. Nous
nous intéressons à présent aux solutions 𝑥 où 𝑥 ∈ ℂ et non plus 𝑥 ∈ ℝ.
On appelle équation du second degré complexe à coefficients réels une équation de la forme :
(E) : 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0 avec 𝑎, 𝑏, 𝑐 ∈ ℝ et 𝑥 ∈ ℂ.
Avec les nombres complexes, tout carré n’est pas nécessairement positif. Si bien que les solutions
complexes de (E) (𝑥 ∈ ℂ) diffèrent des solutions réelles (𝑥 ∈ ℝ).
−𝑏+√Δ −𝑏−√Δ
Si Δ > 0, 𝑆 = { 2𝑎
; 2𝑎 }
−𝑏
Si Δ = 0, 𝑆 = { 2𝑎 }
−𝑏+𝑖√−Δ −𝑏−𝑖√−Δ
Si Δ < 0, 𝑆 = { 2𝑎
; 2𝑎 }
−𝑏 ± 𝛿
Ce qu’on peut en fait résumer par : 𝑆=
2𝑎
−𝑏+𝛿 −𝑏−𝛿
Preuve : soient 𝛼 = 2𝑎
et 𝛽 = 2𝑎
et soient 𝑎, 𝑏, 𝑐 ∈ ℝ, 𝑥 ∈ ℂ.
On constate que :
𝑏 𝑐 𝑏 2 𝑏² 𝑐 𝑏 2 𝑏2 −4𝑎𝑐
𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 𝑎 (𝑥 2 + 𝑎 𝑥 + 𝑎) = 𝑎 ((𝑥 + 2𝑎) − (4𝑎² − 𝑎)) = 𝑎 ((𝑥 + 2𝑎) − ( 4𝑎²
))
𝑏 2 𝛿2 𝑏 2 𝛿 2
⇒ 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 𝑎 ((𝑥 + 2𝑎) − (2𝑎)2 ) = 𝑎 ((𝑥 + 2𝑎) − (2𝑎) )
𝑏 𝛿 𝑏 𝛿 𝑏+𝛿 𝑏−𝛿
⇒ 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 𝑎 (𝑥 + 2𝑎 + 2𝑎) (𝑥 + 2𝑎 − 2𝑎) = 𝑎 (𝑥 + 2𝑎
) (𝑥 + 2𝑎
)
−𝑏−𝛿 −𝑏+𝛿
⇒ 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 𝑎 (𝑥 − 2𝑎
) (𝑥 − 2𝑎
) = 𝑎(𝑥 − 𝛽)(𝑥 − 𝛼)
D’où :
𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0 ⟺ (𝑥 − 𝛼) = 0 ou (𝑥 − 𝛽) = 0 ⟺ 𝑥 = 𝛼 ou 𝑥 = 𝛽.
J. Paquereau 10/14
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Exemple : déterminer l’ensemble des solutions complexes des équations (𝐸) ∶ −2𝑥 2 − 4𝑥 − 3 = 0.
On appelle équation du second degré complexe à coefficients complexes une équation de la forme :
(E) : 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0 avec 𝑎, 𝑏, 𝑐, ∈ ℂ.
N.B. : on notera bien qu’ici, même les coefficients 𝑎, 𝑏 et 𝑐 peuvent être des nombres complexes.
La résolution de telles équations est tout à fait similaire à celles présentées en 4.1. Toute la difficulté de
la résolution réside dans le fait qu’il faille trouver la valeur (complexe) du discriminant réduit. En effet,
comme 𝑎, 𝑏, 𝑐, ∈ ℂ, on a ∆ = 𝑏 2 − 4𝑎𝑐 ∈ ℂ. Le discriminant n’est plus forcément un nombre réel !
Il s’agit donc de trouver 𝛿 ∈ ℂ tel que 𝛿 2 = ∆. Si ∆ est un nombre réel, on peut résoudre l’équation en
suivant la méthode expliquée en 4.1.
√3
Exemple : résolvons l’équation (𝐸) ∶ 3𝑥 2 + 2𝑥 − 3
𝑖 = 0.
√3
Le discriminant vaut : ∆ = 22 − 4 × 3 × (− 3
𝑖) = 4 + 4√3𝑖.
On cherche alors à calculer le discriminant réduit 𝛿 ∈ ℂ tel que 𝛿 2 = 4 + 4√3.
𝜋 𝜋 2
1 √3 𝑖 𝑖
On peut écrire ∆= 4 + 4√3𝑖 = 8 (2 + 2
𝑖) = 8𝑒 3 = (8𝑒 6 ) .
𝜋
𝜋 𝜋 √3 1
Dès lors 𝛿 = 8𝑒 𝑖 6 = 8 (𝑐𝑜𝑠 ( 6 ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛 ( 6 )) = 8 2 + 8𝑖 2 = 4√3 + 4𝑖.
−2+4√3+4𝑖 −2−4√3−4𝑖 −1+2√3+2𝑖 −1−2√3−2𝑖
L’ensemble des solutions est : 𝑆 = { 2×3
; 2×3 } ={ 3
; 3
}.
2
Le discriminant vaut ∆ = (√2𝑖 − 1) − 4 × 1 × (−√2𝑖) = −2 − 2√2𝑖 + 1 + 4√2𝑖 = −1 + 2√2𝑖.
On cherche 𝛿 ∈ ℂ tel que 𝛿 2 = −1 + 2√2𝑖.
On note 𝛿 sous forme algébrique, alors : 𝛿 = 𝑚 + 𝑖𝑛 avec 𝑚, 𝑛 ∈ ℂ.
Alors : 𝛿 2 = (𝑚 + 𝑖𝑛)2 = 𝑚2 + 2𝑚𝑛𝑖 − 𝑛2 = (𝑚2 − 𝑛2 ) + (2𝑚𝑛)𝑖.
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On choisit arbitrairement que 𝛿 = 1 + √2𝑖 (cela ne change rien au résultat final). Les solutions de
l’équation 𝑥 2 + (√2𝑖 − 1)𝑥 − √2𝑖 = 0 sont finalement :
−(√2𝑖−1)−(1+√2𝑖) −√2𝑖+1−1−√2𝑖 −(√2𝑖−1)+(1+√2𝑖) −√2𝑖+1+1+√2𝑖
𝑥= = = −√2𝑖 et 𝑥 = = =1
2×1 2 2×1 2
Nous avons déjà bien utilisé l’interprétation géométrique des nombres complexes. Toutefois, il convient
de formaliser cette notion :
On appelle plan complexe le plan orthonormé (𝑂 ; 𝑢 ⃗ , 𝑣 ) dans lequel on représente tout nombre
complexe 𝑧 ∈ ℂ, 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦, par un point 𝑀 de coordonnées (𝑥; 𝑦). Les nombres 𝑧 est qualifié d’affixe
du point 𝑀.
N.B. : la partie réelle est donc représentée sur l’axe des abscisses et la partie imaginaire sur l’axe des ordonnées.
Nous avons déjà prouvé les propriétés suivantes quoique nous les avions énoncées de manière peu
géométrique. En voici une formulation plus géométrique :
Soit 𝐴 un point d’affixe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 et 𝐴’ sont symétrique par rapport à l’axe des abscisses. Alors l’affixe
de 𝐴’ est 𝑧̅ = 𝑥 − 𝑖𝑦.
Soit 𝐴 un point d’affixe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 et 𝐴’ sont symétrique par rapport à l’axe des ordonnées. Alors
l’affixe de 𝐴’ est 𝑧 ′ = −𝑥 + 𝑖𝑦.
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Soit 𝐴 un point d’affixe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 et 𝐴’ sont symétrique par rapport à l’origine du plan complexe.
Alors l’affixe de 𝐴’ est −𝑧 = −𝑥 − 𝑖𝑦.
Soit 𝐴 un point d’affixe 𝑧 et 𝐴’ le point obtenu en faisant subir au point 𝐴 une rotation de 𝜃 radians par
rapport à l’origine du plan complexe. Alors l’affixe de 𝐴’ est 𝑧′ = 𝑧𝑒 𝑖𝜃 .
Soit 𝐴 un point d’affixe 𝑧 et 𝐴’ le point obtenu en faisant subir au point 𝐴 une translation 𝑡(𝑥; 𝑦). Alors
l’affixe de 𝐴’ est 𝑧 ′ = 𝑧 + 𝑥 + 𝑖𝑦.
Nous faisons ici remarquer quelques propriétés intéressantes pour la résolution d’exercices de
géométrie faisant ou pouvant faire intervenir les nombres complexes. Ces propriétés ne sont pas
spécialement à retenir. Il convient surtout de bien les comprendre, elles et leur démonstration, afin que
vous puissiez prouver vous-même des propriétés similaires.
⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Preuve : on note 𝐴(𝑥𝑎 ; 𝑦𝑎 ), 𝐵(𝑥𝑏 ; 𝑦𝑏 ) et 𝑀(𝑥𝑚 ; 𝑦𝑚 ). On note (𝑢 ⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴) = 𝜃𝑎 et (𝑢 𝑀𝐵) = 𝜃𝑏 .
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ; 𝑀𝐵
On a: (𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = (𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) − (𝑢
⃗ ; 𝑀𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝜃𝑏 − 𝜃𝑎 .
⃗ ; 𝑀𝐴
Or, d’après la propriété précédente : (𝑢 ⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵) = 𝑎𝑟𝑔(𝑧𝑏 − 𝑧𝑚 ) et (𝑢 𝑀𝐴) = 𝑎𝑟𝑔(𝑧𝑎 − 𝑧𝑚 ).
𝑧
De plus, on sait que ∀𝑧, 𝑧 ′ ∈ ℂ, 𝑎𝑟𝑔 ( ′ ) = 𝑎𝑟𝑔(𝑧) − 𝑎𝑟𝑔(𝑧 ′ ).
𝑧
𝑎𝑟𝑔(𝑧 −𝑧 )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ; 𝑀𝐵
D’où : (𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = (𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) − (𝑢
⃗ ; 𝑀𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝑎𝑟𝑔(𝑧𝑏 − 𝑧𝑚 ) − 𝑎𝑟𝑔(𝑧𝑎 − 𝑧𝑚 ) =
⃗ ; 𝑀𝐴 𝑏 𝑚
.
𝑎𝑟𝑔(𝑧 −𝑧 )
𝑎 𝑚
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Soit le plan (𝑂 ; 𝑢
⃗ , 𝑣 ) et soient 𝐴, 𝐵 et 𝑀 trois points d’affixes respectives 𝑧𝑎 , 𝑧𝑏 et 𝑧𝑚 .
𝑧 −𝑧
𝐴𝐵𝑀 est isocèle en 𝑀 si et seulement si 𝑏 𝑚 = 1.
𝑧𝑎 −𝑧𝑚
Preuve :
|𝑧 −𝑧 | ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
‖𝑀𝐵 |𝑧 −𝑧 |
D’après les propriétés précédentes, on a |𝑧𝑏 −𝑧𝑚| = . Donc, |𝑧𝑏 −𝑧𝑚| = 1 équivaut à ‖𝑀𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ ce
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = ‖𝑀𝐴
𝑎 𝑚 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
‖𝑀𝐴 𝑎 𝑚
Soit le plan (𝑂 ; 𝑢
⃗ , 𝑣 ) et soient 𝐴, 𝐵 et 𝑀 trois points d’affixes respectives 𝑧𝑎 , 𝑧𝑏 et 𝑧𝑚 .
Si 𝐵 est le point obtenu en faisant subir à 𝐴 une rotation de 𝜃 par rapport à 𝑀, alors l’affixe 𝑧𝑏 de 𝐵
vaut : 𝑧𝑏 = (𝑧𝑎 − 𝑧𝑚 )𝑒 𝑖𝜃 + 𝑧𝑚 .
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