EIES Ligne D'interconnexion - 0

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MISSION D’APPUI CONSEIL A L’OMVG POUR LA REALISATION DE SON

PROJET ENERGIE

ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DU PROJET ENERGIE


(Revue du rapport COTECO 2008)
Projet de Rapport Final

Janvier 2015
OMVG – Étude d’impact environnemental et social (EIES) de l’aménagement hydroélectrique de Sambangalou
et de l’interconnexion

ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS
APD : Avant-projet détaillé GPS : Global positioning system
APRODEC : Programme d'Appui au processus de
décentralisation
IGN : Institut géographique national
IRD : Institut de recherche pour le
BAfD : Banque africaine de développement développement
BCEPA : Bureau central des études et de la
planification agricole
LADP : Lowland agricultural development
BCR : Béton compacté au rouleau programme
BCSPP : Bureau de coordination des stratégies, LPDA : Lettre de politique de développement
de la planification et de la prospective agricole
BID : Banque interaméricaine de
développement
MAEF : Ministère de l'Agriculture et des Eaux et
forêts
CEDEAO : Communauté économique des États
de l’Afrique de l’Ouest
OBE : Operating Basis Earthquake
CERESCOR : Centre de recherche scientifique de
OMVG : Organisation pour la mise en valeur du
Conakry-Rogbane
fleuve Gambie
CFRD: Concrete Faced Rockfill Dam
ONG : Organisme non gouvernemental
CMIP: Crue minimum probable
PADER-BGN : Projet d'appui au développement
CMP : Crue maximum probable rural en Basse-Guinée Nord
COB : Coyne et Bellier PAPE-BGN : Projet d'appui aux petits exploitants
de Basse Guinée Nord
COTECO : Regroupement Coyne et Bellier –
Tecsult – Coba PDRI : Projet de développement rural intégré
CRD : Communauté rurale de développement PGM : Projet Guinée-Maritime
PHE : Plus hautes eaux (cote des)
DNA : Direction nationale de l'Agriculture PNIR 2 : Projet national d'infrastructures
rurales, phase II
DNE : Direction nationale de l'Élevage
PRAADEL : Programme de réhabilitation
DNEF : Direction nationale des Eaux et forêts
agricole et d’appui au développement local
DNGR : Direction nationale du Génie rural
DPDRE : Directeur préfectoral du
RGPH : Recensement général de la population
développement rural et de l'environnement
et de l’habitat
DPE : Direction préfectorale de l'environnement
RN : Cote de retenue normale
DPS : Direction de la prévision et de la
RNA : Recensement national agricole
statistique

SIG : Système d’information géographique


EDF : Électricité de France
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et de l’interconnexion

EDG : Énergie de Guinée SMK : Système mission Kounkouré


EDS : Enquête démographique et de santé SNRFR : Service national des ressources
foncières rurales
EIE : Étude d’impact sur l’environnement
SNSA : Service national des statistiques
EIES : Étude d’impact environnemental et social
agricoles
ETR : Évapotranspiration annuelle

TDR : Termes de référence


FIDA : Fonds national de développement
agricole
UE : Union européenne
FIT : Front Inter Tropical
UEMOA : Union économique et monétaire
FMI : Fonds monétaire international
ouest africaine

VMP: Volume maximal probable

WAPP: West Africa power pool


OMVG – Étude d’impact environnemental et social (EIES) de l’aménagement hydroélectrique de Sambangalou
et de l’interconnexion

I RESUME

I.1 INTRODUCTION
L’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie (OMVG) regroupe la Gambie, la Guinée, la
Guinée-Bissau et le Sénégal. Cette organisation sous-régionale est l’organe d’exécution des
programmes de développement intégré des quatre pays membres pour une exploitation rationnelle
et harmonieuse des ressources communes des bassins des fleuves Gambie, Kayanga-Géba et Koliba-
Corubal.
L'aménagement de ces bassins fluviaux offre une opportunité pour le développement du potentiel
énergétique encore largement inexploité. À cet effet, plusieurs études ont été financées par les pays
membres de l'OMVG et la communauté internationale, particulièrement la Banque Africaine de
Développement (BAfD).
Ainsi, de 2002 à 2004, la BAfD a financé l'étude de faisabilité technique, économique,
environnementale, sociale et institutionnelle de l’aménagement hydroélectrique de Sambangalou et
de la ligne d’interconnexion des réseaux électriques des pays membres de l’OMVG. Les résultats
positifs de cette étude de faisabilité et l'importance du projet global ont alors justifié le financement
des études d'avant-projet détaillé et d'élaboration des dossiers d'appel d'offres, incluant la présente
étude d’impact environnemental et social (EIES).
Au regard du déficit énergétique important à combler dans la sous-région et de la forte dépendance
de la production d'électricité aux produits pétroliers importés, l’étude de faisabilité a confirmé la
nécessité d'accroître l'offre d'énergie hydroélectrique avec une source de production
complémentaire à Sambangalou. Le choix s'est alors porté sur le site de Kaléta, situé sur le fleuve
Konkouré, en Guinée.
Les travaux de l’aménagement hydroélectrique de Kaléta sont en cours, en revanche, les travaux de
l’aménagement hydroélectrique de Sambangalou et de l’interconnexion, initialement prévus en 2007,
ne devraient commencer qu’en 2015. Afin de tenir compte de l’évolution du contexte du projet, une
revue des études réalisées par COTECO en 2006 – 2007 a été initiée par l’OMVG.

I.2 CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE, ADMINISTRATIF OU


INSTITUTIONNEL

I.2.1 CADRE GENERAL


Le cadre politique dans lequel s’inscrit le projet Énergie comprend les politiques environnementales
et sociales des institutions régionales telles que la Banque Africaine de Développement (BAfD), la
Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’OMVG, ainsi que les
politiques environnementales et sociales en vigueur de la Guinée, du Sénégal, de la Gambie et de la
Guinée-Bissau.

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et de l’interconnexion

Le cadre légal est constitué des principales dispositions légales environnementales et sociales
promulguées par les gouvernements de la Guinée, du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée-Bissau. Il
comprend également les conventions internationales applicables auxquelles ont adhéré ces trois
pays.
Enfin, les institutions gouvernementales et non gouvernementales des quatre États membres
forment le cadre institutionnel, dont le Ministère de l’Environnement de la Guinée, le Ministère de
l’Environnement et de la Protection de la Nature du Sénégal, le National Environmental Agency de la
Gambie et le Ministère de l’Environnement de la Guinée-Bissau.

I.2.2 RESPONSABILITE INSTITUTIONNELLE


La mise en œuvre et le suivi interne des mesures environnementales et sociales du projet énergie,
est assurée par l’OMVG, organisée selon les trois niveaux suivants :
- L’UGP au niveau régional, couvre les 4 pays membre de l’OMVG et permet une approche
favorisant une vision globale du projet,
- Les comités nationaux de suivi au niveau national, correspond aux actions menées dans
chaque État,
- Les comités locaux de coordination et de suivi au niveau local, dont l’organisation est
variable en fonction de l’organisation administrative propre à chaque État, il doit favoriser
notamment le contact avec les populations affectées par le projet.
Ces trois structures responsables de la mise en œuvre, bénéficieront de l’appui de trois acteurs
jouant le rôle de conseil et qui interagiront en priorité avec le Secrétariat Exécutif de l’OMVG et
l’UGP :
- Le Comité Consultatif de suivi (CCS) qui sera le Comité de pilotage du projet, permettra
l’implication d’une large diversité d’acteurs et la mise en œuvre de manière concertée des
mesures du PR et du PGES. Ce comité inclura notamment, des ONG, des experts, des
organismes publics, des représentants des PTF, etc.,
- L’ATMO et l’IC-MOE appuieront l’UGP et le Secrétariat Exécutif de l’OMVG aux niveaux
régional et local.
Ces différentes structures sont en cours de mise en place et devront être opérationnelles à partir du
mois de juin 2015. Elles assureront les fonctions suivantes :
- La surveillance des conditions environnementales et sociales de l’éxecution des travaux, avec
l’appui de l’ingenieur conseil maître d’œuvre,
- La mise en place de protocoles avec les acteurs institutionnels pour la mise en œuvre et le
suivi des mesures du PGES,
- La préparation des appels d’offre et des contrats, le lancement des marchés et le
dépouillement des offres pour la réalisation des études, des travaux et autres actions visant à
la gestion des impacts environnemenaux et sociaux,
- Le suivi de l’exécution des marchés de travaux et services engagés dans le cadre de la mise
en œuvre des mesures environnementales et sociales,
- Le paiement des prestations.

II
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et de l’interconnexion

I.3 DESCRIPTION DU PROJET ET JUSTIFICATION


Les trois composantes initiales du projet de l’OMVG, soit les aménagements hydroélectriques de
Sambangalou et de Kaléta et la ligne d’interconnexion, forment ensemble le projet Énergie. Ce projet
constitue la première phase de la mise en œuvre du Programme de Développement Énergétique de
l’OMVG. Les composantes Sambangalou et interconnexion de ce projet font maintenant l’objet de la
présente EIES élaborée de manière à répondre à la réglementation environnementale et sociale
applicable des quatre pays membres de l’OMVG ainsi qu’aux exigences de la BAfD.

III
OMVG – Étude d’impact environnemental et social (EIES) de l’aménagement hydroélectrique de Sambangalou et de l’interconnexion

Figure 1 : Carte de situation du projet Energie


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et de l’interconnexion

I.3.1 SAMBANGALOU
L’aménagement de Sambangalou est situé au Sénégal à 930 km en amont de l’embouchure du fleuve
Gambie et à près de 25 km au sud de Kédougou. Il s’agit d’un ouvrage hydroélectrique prometteur
connu depuis fort longtemps. D’une puissance de 128 MW et d’un productible de 400 GWh,
Sambangalou a comme vocation principale la production électrique. Par contre, l’important volume
de retenue peut contribuer au développement aval, notamment au niveau de l’irrigation. C’est donc
un projet qui offre des avantages intéressants mais qui présente aussi des risques environnementaux
et sociaux qu’il faudra gérer avec grande attention, notamment au niveau de la réinstallation des
populations et des zones humides riveraines au fleuve Gambie en aval du barrage.

I.3.2 INTERCONNEXION
L’interconnexion permettra d’alimenter les quatre pays membres à partir de l’énergie produite par
les aménagements de Sambangalou et Kaléta. La ligne d’interconnexion a une longueur de 1677 km
et est constituée de pylônes en treillis montés avec des membrures en acier galvanisé. La tension de
la ligne est de 225 kV et 15 postes sont prévus le long de son parcours. Celui-ci a été quelque peu
modifié lors des présentes études afin d’intégrer, notamment, l’aménagement de Kaléta.

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OMVG – Étude d’impact environnemental et social (EIES) de l’aménagement hydroélectrique de Sambangalou
et de l’interconnexion

I.4 DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT DU PROJET


Le territoire à l’étude couvert par le projet Énergie de l’OMVG est immense. En effet, il doit
correspondre au cadre spatial auquel sont associées la description et l’analyse des diverses
composantes du milieu, de même que l’évaluation des impacts des deux composantes du projet
Énergie.

I.4.1 SAMBANGALOU
Le barrage et le réservoir proposés à Sambangalou sont localisés au Sénégal et le réservoir se situe à
cheval sur le Sénégal et la Guinée. La zone du projet couvre la Guinée (80% réservoir et zone de
réinstallation), le Sénégal (principaux ouvrages du barrage, y compris 20% du réservoir), un bief
sénégalais en aval et, ensuite, un bief gambien en aval jusqu’à la mer. La Guinée-Bissau n’est pas
directement concernée. Cette zone est dominée par la forêt en amont dans le bassin hydrographique
et par un mélange de forêt et de savane ouverte avec des forêts galeries dans les fonds des vallées.
Le paysage est dégradé par rapport à son état naturel du fait de la présence de l’homme et de
l’agriculture sur brûlis, ainsi que de l’ouverture de “tapades” pour la culture. La densité de population
demeure toutefois peu importante autour du réservoir, la zone est peu développée sur le plan socio-
économique, l’agriculture étant la principale activité.
Le fonctionnement hydrologique actuel du bassin de la Gambie permet de distinguer deux grands
secteurs : (i) une section continentale uniquement soumise aux apports de l'amont et des apports
latéraux ; et (ii) une section estuarienne (ou maritime) combinant les effets des marées, des apports
latéraux et des apports de l'amont. La séparation entre ces deux zones à la limite du régime maritime
se situe approximativement à Gouloumbou au Sénégal (PK 525), à proximité de la frontière sénégalo-
gambienne.
Par ailleurs, le fleuve traverse le Parc national Niokolo-Koba au Sénégal avant de continuer son
parcours en Gambie. Le parc a subi une dégradation considérable quant à sa valeur en matière de
conservation, en raison des changements climatiques et de la disponibilité de l’eau dans ses cuvettes,
ou des dépressions des zones humides. Il a aussi souffert du braconnage. Le tourisme est très limité
et apporte une contribution minimale à la gestion du parc. Le fleuve traverse par la suite un bassin
agricole très extensif et bas qui est sujet à des inondations saisonnières et parfois graves et
préjudiciables (notamment en 1999 et 2003/04). Dans les vastes biefs de marée du Fleuve Gambie,
des mangroves extensives dominent.

I.4.2 INTERCONNEXION
L’occupation du sol au niveau de la ligne se compose de milieux naturels divers (forêts, savanes et
milieux humides) et de zones cultivées sur environ 30 % du tracé.
La zone d’impact est relativement peu peuplée, les habitations situées à proximité du tracé sont peu
nombreuses. Hormis à proximité des grandes villes, les secteurs traversés sont peu développés sur le
plan socio-économique.

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OMVG – Étude d’impact environnemental et social (EIES) de l’aménagement hydroélectrique de Sambangalou
et de l’interconnexion

I.5 PRESENTATION DES SOLUTIONS ENVISAGEES

I.5.1 SAMBANGALOU
Les différentes options envisagées pour le projet d’améngaement hydroélectrique de Sambangalou
concernent les éléments suivants :
- Le type de production,
- Le choix du type de barrage,
- La cote de la retenue normale,
- Le débit de crues artificielles,
- La route d’accès

I.5.2 INTERCONNEXION
Les différentes options envisagées pour le projet de ligne d’interconnexion concernent le choix du
tracé pour les différents tronçons.

I.6 SOLUTION CHOISIE

I.6.1 SAMBANGALOU
- Les dispositions générales retenues à l’issue des études d’APD pour l’aménagement de
Sambangalou sont les suivantes :
- aménagement hydroélectrique fonctionnant avec une retenue permettant une régularisation
interannuelle des débits ;
- un barrage poids en béton compacté au rouleau (BCR) qui barre le fleuve Gambie à environ
25 km en amont de la ville de Kédougou ;
- un évacuateur de crue à seuil libre en BCR implanté en partie centrale du barrage, entre
l’usine hydroélectrique et l’évacuateur de fond ;
- le débit de crue artificielle sera fixé une fois les résultats des études complémentaires sur le
fonctionnement des cuvettes connus. Toutefois il a été prévu un évacuateur de fond
implanté en rive gauche, adjacente à l’évacuateur à seuil libre et restituant les débits évacués
dans le lit naturel du fleuve Gambie et permettant la prise en compte des enjeux liés aux
milieux humides situés en aval du barrage ;
- une usine extérieure, implantée en rive gauche du fleuve et comprenant sur son toit le poste
de départ haute tension et à l’aval un canal de fuite équipé d’un mur curviligne permettant
une meilleure restitution des débits dans le fleuve Gambie ;
- une ligne aérienne 225 kV qui relie le poste de départ de la centrale au poste
d’interconnexion de Sambangalou sur le réseau OMVG ;
- une route d’accès depuis la route nationale 7 jusqu’au barrage de Sambangalou ;
- un pont sur le fleuve Gambie permettant de joindre la rive gauche à la rive droite du fleuve.

I.6.2 INTERCONNEXION
Le tracé de la ligne retenu en définitive est découpé en 16 tronçons de ligne. Ce découpage est
produit par la présence des 15 postes auxquels s’ajoute un point de coupure supplémentaire près de

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et de l’interconnexion

Birkelane (Sénégal), à l’endroit où se fait la jonction entre deux lignes monoternes qui deviennent
une ligne biterne.
La carte ci-après présente le tracé de la ligne à travers les 4 Etats concernés.

I.7 IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POTENTIELS


Le projet Énergie de l’OMVG provoquera de nombreux impacts environnementaux et sociaux, tant
positifs que négatifs. Dans le cadre de cette étude, les impacts du projet ont été identifiés et évalués
selon les phases distinctes de construction et d’exploitation.

I.7.1 SAMBANGALOU
I.7.1.1 Impacts sur le milieu biophysique
Les impacts les plus importants sur le milieu naturel en phase de construction sont liés à la perte de
ressources naturelles comme les sols et la végétation terrestre ainsi qu’à la perte d’habitats
fauniques, en raison de la création d’un réservoir de 181 km². Ces impacts ne peuvent être atténués
en raison de leur caractère irréversible, mais plutôt compensés par la protection et la conservation
de milieux naturels existants et la création de nouvelles aires protégées. D’autres impacts seront
directement liés à l’installation du chantier et à l’afflux de la population engagée comme main
d’œuvre : risques de pollution du milieu naturel, consommation d’espace par les installations du
chantier, perturbation de la faune, développement du braconnage, pression sur les ressources
naturelles.
En phase d’exploitation, Sambangalou aura des impacts négatifs importants sur le milieu biophysique
liés à la modification du bilan hydraulique dans les biefs sénégalais et gambien. La modification du
bilan hydraulique est susceptible de se traduire par les impacts suivants :
- dégradation de la qualité de l’eau au niveau du réservoir et perte de biodiversité de la faune
aquatique située en amont du barrage ;

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- recul du front salin en saison sèche dans le bief gambien et appauvrissement de la mangrove
dans l’estuaire central ;
- dégradation des milieux humides formés par les cuvettes situés dans les biefs sénégalais et
gambien ;
- coupure de corridors de déplacement de la faune, notamment dans le PNNK.
Par ailleurs, un certain nombre d’impacts seront induits par le déplacement des populations,
notamment la destruction d’habitats sur les sites d’installation.
Dans un premier temps, la qualité des eaux du réservoir sera fortement dégradée, à terme toutefois,
la création du réservoir et la régularisation des débits en aval pourrait profiter à certaines espèces et
se traduire sur certains sites par des impacts positifs :
- développement de conditions favorables à certaines espèces d’oiseaux aquatiques,
- augmentation de la capacité d’habitats pour la faune aquatique ;
I.7.1.2 Impacts sur le milieu humain
En phase de construction, les impacts négatifs les plus importants sur le milieu humain sont liés au
déplacement des populations situées dans la zone du réservoir, aux incidences sur la santé des
populations et des travailleurs, à la perte de terres agricoles et de moyens de franchissement du
fleuve en saison sèche.
Dans la portion guinéenne du réservoir qui fait 149 km², une population d’environ 1 130 personnes
est à déplacer dans 8 villages de la préfecture de Mali (Région de Labé). Au Sénégal, la partie du
réservoir fait 32 km², pour une population d’environ 200 personnes à déplacer dans 3 villages des
départements de Fongolembi et de Bandafassi (Région de Kédougou). Les impacts liés au
déplacement des populations sont les suivants :
- la perte de terres productives (agricoles et pâturages) ;
- une perte potentielle de revenu pour les populations déplacées ;
- la perte de biens collectifs, du patrimoine culturel et cultuel ;
- une perte potentielle d’identité sociale et dislocation du tissu social ;
- la perturbation des activités des hommes et femmes déplacés et des populations d’accueil ;
- la disponibilité insuffisante de ressources naturelles à proximité des sites d’accueil ;
- l’exclusion des personnes vulnérables dans l’accès aux bénéfices du projet ;
- des pertes potentielles pour les femmes reliées aux critères et/ou mécanismes de
compensation ;
- une augmentation potentielle de la charge de travail des femmes et des enfants ;
- la possible incapacité des autorités locales et des institutions à gérer les activités de
réinstallation et de développement ;
- un traumatisme psycho-social potentiel (sentiment de perte d’appartenance et/ou
d’insécurité) ;
- un risque de pénurie alimentaire et d’aggravation de la malnutrition ;
- une insécurité potentielle lors du déplacement et de la réinstallation.
En phase d’exploitation, les impacts négatifs de l’exploitation de Sambangalou sont liés à la santé,
particulièrement en ce qui concerne les maladies liées à l’eau, aux accidents et aux noyades, à la
réduction des rendements de pêche à l’aval du barrage et à la perte de ressources naturelles utilisées
par les populations.

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OMVG – Étude d’impact environnemental et social (EIES) de l’aménagement hydroélectrique de Sambangalou
et de l’interconnexion

Par ailleurs, la mise en place des mesures de gestion environnementales et sociales et le


développement de la zone induite par la construction du barrage devraient se traduire par un certain
nombre d’impacts positifs :
- amélioration des conditions de vie des populations déplacées ;
- désenclavement de la zone de l’aménagement ;
- création d’opportunités d’emploi et amélioration des revenus ;
- développement de la pêche ;
- création de terres cultivables ;
- amélioration des infrastructures et création de nouveaux services.

I.7.2 INTERCONNEXION
I.7.2.1 Impacts sur le milieu biophysique
Le principal impact du projet sur le milieu biophysique concerne les forêts classées traversées par la
ligne, dans lesquelles une bande de 40 mètres de large devra être défrichée. Les autres impacts sont
pour la plupart liés aux travaux, à l’installation du chantier et à l’afflux de population engagée comme
main d’œuvre : risques de pollution du milieu naturel, destruction d’habitats, perturbation de la
faune, développement du braconnage, pression sur les ressources naturelles.
En phase d’exploitation les impacts sont liés aux travaux d’entretien des emprises :
- contamination du milieu par les herbicides,
- perturbation et la destruction des habitats et de la faune en raison des possibilités d’accès
offerte par l’emprise.
Les impacts du projet sur le milieu biophysique ont tous été jugés mineurs ou négligeables.
I.7.2.2 Impacts sur le milieu humain
La construction de la ligne ne devrait pas nécessiter le déplacement physique des populations,
l’impact sur le milieu humain est par conséquent relativement limité. Les principaux impacts négatifs
sur le milieu humain sont liés aux causes suivantes :
- présence du chantier et travaux : risques pour la santé, notamment augmentation de la
prévalence des MST, augmentation des risques d’accidents pour la population et la main
d’œuvre, dégradation des conditions de vie (bruit, poussière), destruction des ressources
culturelles physiques ;
- perte temporaire de récoltes.
En contrepartie, la présence du chantier offrira un certain nombre d’opportunités économiques
(emploi, valorisation des productions locales) qui toutefois pourraient ne pas profiter de manière
équitable aux populations vulnérables en l’absence de mesures de gestion appropriées.
En phase d’exploitation, les impacts sont liés à la présence des équipements :
- risque d’accident pour les populations locales,
- consommation des terrains agricoles sous les pylônes, les postes de transformation et les
accès permanents.
Les principaux impacts positifs associés au projet en phase d’exploitation sont l’amélioration des
infrastructures en raison de la présence de nouveaux chemins d’accès et la création d’opportunité
d’emploi pour l’entretien des emprises.

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I.8 MESURES D’ATTENUATION ET D’AMELIORATION

I.8.1 SAMBANGALOU
I.8.1.1 Mesures de gestion des Impacts sur le milieu biophysique
En phase de pré-construction et de construction, les mesures d’atténuation recommandées sont
surtout des mesures courantes que les entrepreneurs devront mettre en œuvre dans le cadre de
leurs travaux afin de minimiser les impacts sur l‘environnement et les risques de dégradation des
ressources naturelles (eau, flore, faune, etc.).
En phase d’exploitation, les mesures visent surtout à atténuer les impacts en aval du barrage de
Sambangalou, où se manifesteront les principaux impacts durant cette phase. La principale mesure
est la gestion de la ressource hydraulique afin de permettre des crue et des étiages artificiels qui
visent à :
- atténuer les impacts sur les milieux humides en aval (cuvettes et mangroves) ;
- faciliter le franchissement du fleuve par la faune en saison sèche, en particulier au niveau du
PNNK.
Ces mesures seront complétées par des mesures relatives à la mise en place d’aires protégées, des
mesures anti-braconnage et des mesures de gestion des services écosystémiques.
I.8.1.2 Mesures de gestion des Impacts sur le milieu humain
En phase de pré-construction et de construction, les mesures d’atténuation sont destinées à
maintenir des conditions acceptables sur le chantier, à gérer l’afflux de population, à permettre aux
populations de bénéficier de manière équitable des opportunités offertes par le chantier. Il s’agit
notamment des mesures suivantes :
- mettre en place une procédure d’embauche sur le chantier équitable ;
- prévoir des formations aux populations, incluant les personnes vulnérables et les femmes ;
- assurer sur le chantier des conditions de travail et des conditions de vie conformes aux
bonnes pratiques en la matière permettant notamment de garantir la sécurité et la santé des
travailleurs ;
- apporter un appui à l’administration et aux autorités locales pour la gestion des immigrants ;
- renforcer les infrastructures et les services à la population, notamment les stallations
sanitaires ;
- favoriser et contrôler l’approvisionnement de l’entrepreneur auprès des producteurs locaux
(agriculteurs, éleveurs, pêcheurs) ;
- mettre en place des mécanismes de consultation et de gestion des conflits ;
- renforcer des dispositifs de gardiennage des habitats sensibles.
Ces mesures sont complétées par des mesures de développement local, de gestion des risques
sanitaires et de gestion des déplacements, précisées au niveau du plan de gestion environnemental
et social et du plan de recasement.
Des mesures destinées à la mise en place de l’électrification rurale au niveau des villages et des
localités situées à proximité du barrage ou déplacés ont également été prévues.

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et de l’interconnexion

I.8.2 INTERCONNEXION
Dans le cadre du projet d’interconnexion, la principale mesure mise en œuvre permettant de réduire
les impacts sur les milieux biophysique et humain, est le choix du tracé qui a permis d’éviter les sites
le plus sensibles.
I.8.2.1 Mesures de gestion des Impacts sur le milieu biophysique
Sur le milieu physique, la principale mesure consiste à compenser les surfaces déboisées, notamment
dans les forêts classées par des reboisements. Au niveau du chantier, les mesures d’atténuation
recommandées sont essentiellement des mesures courantes que les entrepreneurs devront mettre
en œuvre dans le cadre de leurs travaux afin de minimiser les impacts sur l‘environnement et les
risques de dégradation des ressources naturelles (eau, flore, faune, etc.).
I.8.2.2 Mesures de gestion des Impacts sur le milieu humain
En phase de pré-construction et de construction, les mesures d’atténuation sont destinées à
maintenir des conditions acceptables sur le chantier, à gérer l’afflux de population, à permettre aux
populations de bénéficier de manière équitable des opportunités offertes par le chantier.
Des mesures destinées à la mise en place de l’électrification rurale au niveau des villages et des
localités situées à proximité des postes de la ligne d’interconnexion ont également été prévues.

I.9 IMPACTS RESIDUELS ET GESTION DES RISQUES POUR


L’ENVIRONNEMENT

I.9.1 IMPACTS RESIDUELS DU PROJET DE SAMBANGALOU


I.9.1.1 Impacts résiduels sur le milieu biophysique
En phase construciton, les impacts environnementaux résiduels les plus importants sur le milieu
naturel sont liés à la perte de ressources naturelles comme les sols et la végétation terrestre ainsi
qu’à la perte d’habitats fauniques. Ces impacts ne peuvent être atténués en raison de leur caractère
irréversible, mais plutôt compensés par la protection et la conservation de milieux naturels existants
et la création de nouvelles aires protégées.
En phase d’exploitation, les impacts négatifs résiduels les plus importants sur le milieu naturel sont
liés à la modification du bilan hydraulique des zones humides dans les biefs sénégalais et gambien, au
recul du front salin en saison sèche (impact positif et négatif), à la dégradation de la qualité de l’eau
du réservoir et en aval de celui-ci, à la modification de l’équilibre morpho-sédimentaire de l’estuaire,
à l’appauvrissement progressif de la mangrove dans l’estuaire central, à la perte d’habitats fauniques
en aval du barrage en saison sèche et à la modification importante de certaines populations animales
dans les biefs aval, particulièrement dans l’estuaire central. Les mesures relatives aux crues et débits
artificielles devraient toutefois permettre de ramener ces impacts à un niveau acceptable en
permettant le maintien des milieux les plus importants.
I.9.1.2 Impacts résiduels sur le milieu humain
Les impacts négatifs résiduels les plus importants sur le milieu humain sont liés au déplacement des
populations situées dans la zone du réservoir, aux incidences sur la santé des populations et des
travailleurs, à la perte de terres agricoles et de moyens de franchissement du fleuve en saison sèche.

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et de l’interconnexion

Toutefois, le projet aura certains impacts positifs sur le milieu humain tels que l’amélioration de la
qualité de vie sur les sites d’accueil, la sécurisation foncière, la création d’opportunités d’emplois et
de revenus, etc.
En phase exploitation les impacts négatifs les plus importants sur le milieu humain sont liés à la santé,
particulièrement en ce qui concerne les maladies liées à l’eau, aux accidents et aux noyades, à la
réducton des rendements de pêche à l’aval du barrage et à la perte de ressources naturelles utilisées
par les populations. Toutefois, de nombreux impacts positifs permettront de compenser ces
désavantages, tels que l’amélioration de l’approvisionnement en énergie électrique, le
désenclavement de la zone du réservoir, l’amélioration du niveau de vie et de l’état de santé général
des populations, etc. de plus les mesures mises en place permettront de limiter significativement ces
impacts et les ramnerer à un niveau acceptable.

I.9.2 IMPACTS RESIDUELS DU PROJET D’INTERCONNEXION


Compte-tenu de la nature du projet, aucun impact résiduel significatif n’a été identifié dans le cadre
du projet d’interconnexion.

I.9.3 GESTION DES RISQUES


Les risques d’accident sur les sites de construction du barrage et de la ligne d’interconnexion seront
abordés dans un document spécifique (Plan d’hygiène, de santé et de sécurité : PHSS) rédigé par
l’entrepreneur et validé par le maître d’œuvre avant le début des travaux.
Les risques naturels sont liés à l’augmentation de l’érosion dans le Fouta Djallon, aux crues
exceptionnelles, à la crue de chantier et à la sismicité. Les mesures prévues pour la gestion de ces
risques naturels sont les suviantes :
- suivi mis en œuvre en étroite collaboration avec les organismes en charge de la gestion du
bassin versant du fleuve Gambie pour le suivi de l’érosion qui ne présente actuellement pas
un risque important;
- dimensionnement du barrage en fonction du risque de crues exceptionnelles;
- protection du chantier par des batardeaux et les ouvrages de dérivation conçus pour
absorber le pic de crue vingtennale;
- conception du barrage poids pour prendre en compte le risque lié à la sismicité.
Les risques technologiques que pourraient poser la présence de l’aménagement sont la défaillance
des ouvrages de vidange ainsi que celle du barrage. Les mesures prévues pour la gestion des risques
technologiques sont les suivantes :
- mise en place de deux vannes d'une capacité de 700 m3/s, sous la cote de la retenue
normale (200), implantées dans l'ouvrage, complétées par un évacuateur à seuil libre de 50
m de largeur, à la cote 200;
- mise en place d’un système d'alerte élaboré avec deux principales composantes, soit un pour
le bief Sambangalou-Kédougou, où les variations de débit seront sensibles dans un délai très
court, et un autre différent pour le bief aval de Kédougou.

I.10 CONSULTATION ET INFORMATION


Dans le cadre du projet hydroélectrique de Sambangalou, les consultations ont été réalisées aux
étapes suivantes :

XIII
OMVG – Étude d’impact environnemental et social (EIES) de l’aménagement hydroélectrique de Sambangalou
et de l’interconnexion

- Lors de l’étude de faisabilité de 2002 : consultations institutionnelles et des populations


locales ;
- Lors de la réalisation de l’état initial de 2006 (étude de faisabilité et étude d’impact) :
consultations institutionnelles en novembre 2005 et des populations locales en mars 2006 ;
- Dans le cadre du plan de réinstallation : consultations institutionnelles en novembre 2006,
consultations des populations locales en novembre 2006 (Mali et Kédougou) ;
- Lors de la mise à jour des données (enquêtes parcellaires) de 2008 : consultations des
populations locales au niveau des postes et dans la zone du barrage ;
- Lors de la mise à jour des données de 2014 : consultations des populations locales au niveau
des postes et dans la zone du barrage à Mali et Kédougou.
Les consultations institutionnelles ont impliqué les représentants des pays membres de l’OMVG,
leurs institutions environnementales nationales, les agences et organismes de financement
régionaux et internationaux, ainsi que des organisations respectées en charge de la conservation,
dont l’UICN, le Wetlands International et le WWF.
Concernant les consultations des populations locales, les résultats indiquent que globalement le
projet reste bien accueilli par les populations concernées. Les principales préoccupations lors des
séances de consultation sont indiquées dans le tableau ci-dessous.
Tableau 1 : Commentaires des populations localisées dans zone du réservoir vis-à-vis du projet

 Accès à l’énergie électrique


 Possibilité d’emploi sur le chantier
 Ouverture des routes et le désenclavement de la zone
 Construction d’écoles de proximité offrant tous les cycles du primaire pour
permettre aux enfants d’étudier aisément
Attentes  Construction et l’équipement de postes de santé pour l’accès facile aux soins de
santé
 Construction de forages pour l’approvisionnement en eau potable
 Réduction de la pauvreté
 Développement de la pêche
 Développement de nouvelles activités
 Perte de terres de production
 Perte d’habitations
 Déplacement et réinstallation des populations
 Pertes d’infrastructures socioéconomiques
Préoccupations  Craintes relatives au processus d’indemnisation et de réinstallation, notamment
populations ayant anticipé leur déplacement et conséquences du retard de
démarrage du Projet
 Crainte de ne pas avoir assez d’eau potable une fois réinstallés
 Crainte de ne pas être dédommagé adéquatement et de ne pas pouvoir conserver
le même niveau de vie

XIV
OMVG – Étude d’impact environnemental et social (EIES) de l’aménagement hydroélectrique de Sambangalou
et de l’interconnexion

 Impacts sur le milieu naturel


Source : Recensement de la population de la zone du réservoir, MSA / Oréade-Brèche, août 2014.

Des consultations seront par ailleurs réalisées tout au long de la réalisation du projet, afin d’assurer
l’adéquation entre le besoin des populations et les apports du projet. Les procédures utilisées
permettront de prendre en compte la spécificité des besoins des femmes et des personnes
vulnérables.

I.11 CONCLUSION
Les présentes études environnementales et sociales détaillées de l’aménagement hydroélectrique de
Sambangalou et de l’interconnexion ont consisté à revoir et mettre à jour les études
environnementales et sociales précédentes, dans le but de les rendre conformes à la réglementation
applicable des pays membres de l’OMVG et aux exigences des bailleurs de fonds internationaux.
À cet effet, les experts de COTECO ont accompli plusieurs missions dans la vaste zone d’étude du
projet Énergie. Ils y ont rencontré les principaux intervenants dans les quatre pays membres de
l’OMVG, ont mené des enquêtes auprès des personnes qui seront affectées par le projet et des
inventaires du milieu biophysique pour s’assurer d’avoir les données reflétant la situation existante
de la zone d’étude.
Sur la base du document produit en 2008, une actualisation a été réalisée en 2014.
Concernant l'aménagement hydroélectrique de Sambangalou, la conclusion de COTECO était que
cette composante du projet Énergie présente de nombreux impacts diversifiés. Chacun des impacts
identifiés par l’étude de faisabilité 2002-2004 ne constituait pas un obstacle susceptible de remettre
en cause le projet. Parmi les solutions d'atténuation et de compensation identifiées, une attention
particulière devait continuer d'être accordée à la réinstallation des populations de la zone du
réservoir, aux populations situées directement en aval du barrage (Mbara, Roundé Mbara, Tépéré
Diantou et Kédougou), au parc national du Niokolo-Koba, à la zone de pêche située dans la zone de
retrait du front salé en Gambie et à l'ensemble des zones humides de l'aval.
Toutefois, l'étude des impacts amont s’est avérée un élément important dans le choix de la cote 200
du niveau de la retenue permettant de réduire ou d’éliminer plusieurs de ces impacts. Un des
impacts important à cet effet sera la réinstallation de plus de 1 300 personnes installées
présentement dans l’emprise du futur réservoir de Sambangalou. Un plan de réinstallation a été
réalisé et mis à jour en 2014 afin de préciser les modalités de déplacement et de compensation de
ces personnes.
Des impacts environnementaux et sociaux importants dans les biefs aval sénégalais et gambien sont
aussi anticipés et des mesures de gestion hydraulique sont proposées pour atténuer ces impacts,
notamment pour la protection d’aires protégées en vertu de législation nationale ou de convention
internationale. Le PGES de l’aménagement de Sambangalou précise les modalités d’application des
mesures d’atténuation et de suivi.
Aucun impact majeur n’a été identifié en ce qui concerne l’interconnexion. Des mesures
d’atténuation et de suivi ont été intégrées dans le plan de gestion environnementale et sociale (PGES)
de cette composante du projet Énergie. De plus, un cadre de politique de réinstallation précise les
modalités de compensation des personnes affectées par la construction et la présence de la ligne
d’interconnexion.

XV

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