Bilan Structure Interne de La Terre Et Son Modele Thermique

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BILAN- STRUCTURE INTERNE DE LA TERRE ET SON MODELE THERMIQUE

STRUCTURE INTERNE DE LA TERRE


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I- DEFINITION D’UN SEISME
C’est une rupture brutale, locale (= foyer ≠ épicentre) de roches du globe soumises à des tensions
(compressions ou étirement). Lorsque la limite d’élasticité de la roche est atteinte, celle‐ci se casse.
Le lieu de rupture correspond au foyer (hypocentre). L’énergie emmagasinée dans ces roches est
alors libérée et se dissipe sous forme d’ondes sismiques (vibrations) qui se propagent à l’intérieur et
à la surface du globe. (Ces ondes se déplacent différemment selon les milieux traversés.)
L’épicentre est le point de la surface situé à la verticale du foyer.
La magnitude (Richter ‐ 1935) évalue l'énergie libérée.
La déformation du sol provoque le déplacement du socle du sismographe et du cylindre enregistreur tandis que
la masse et le stylet restent fixes. Le stylet va donc dessiner sur le cylindre enregistreur le
tracé des déformations du sol : un sismogramme.
Un sismogramme correspond donc aux inscriptions successives de vagues d'ondes qui se sont propagées à
travers le globe suivant des trajectoires diverses et à des vitesses plus ou moins
importantes selon les propriétés des zones traversées. Son aspect dépend de la source, de la distance
épicentrale, des milieux traversés,
de la station.
Les ondes sismiques sont des vibrations qui se propagent de proche en proche dans le sol. Elles peuvent être
captées et amplifiées par des sismomètres placés dans des stations d'enregistrements sous terre à l'abri du bruit
de fond. Les vitesses de propagation des ondes sismiques sont d'autant plus grandes que les matériaux traversés
sont rigides.

II- LES PRINCIPALES ONDES SISMIQUES :


L’analyse d’un sismogramme montre trois types d’ondes décalées dans le temps :
 les ondes P, ondes premières, sont de faible amplitude. Ce sont des ondes de compressiondécompression
Elles se propagent dans tous les milieux.
 les ondes S, ondes secondes ; lors de leur passage les matériaux se déplacent perpendiculairement
à la direction de propagation. Elles ont la particularité de ne pas traverser les liquides.
Ces deux premiers types d’onde traversent l’intérieur du globe et donnent ainsi des informations sur
ses structures profondes, ce sont des ondes de volume.
 les ondes L ou ondes de surface sont tardives et de forte amplitude.
Elles sont à l’origine des principaux dégâts et ne se déplacent que dans les couches superficielles du
globe.
Lorsqu’une onde sismique passe d’un milieu à un autre aux propriétés différentes (densités différentes liquide
solide) sa vitesse et sa trajectoire sont déviées. La limite entre ces 2 milieux
différents est appelée une discontinuité.

III- LA ZONE D’OMBRE


Au début du XXème siècle, Gutenberg donne une interprétation à la zone d’ombre sismique des ondes P.
Les stations éloignées (plusieurs milliers de km) enregistrent des ondes P et S qui ont traversé des zones
profondes du globe. Or pour chaque séisme, il existe une zone d'ombre où celles‐ci ne sont pas
reçues, entre 105 et 140° de distance angulaire à l'épicentre. (Soit 11 500 et 14 500 km de distance épicentrale)
Cette zone d'ombre révèle la présence d'une discontinuité majeure à 2 900 km de profondeur: la
discontinuité de Gutenberg, marquant la limite entre manteau profond et noyau. Les ondes S ne
traversent pas cette
discontinuité. Gutenberg déduit de toutes ces informations que la Terre est solide jusqu’à cette discontinuité.
L'absence d'ondes S de l'autre côté de la zone d'ombre, suggère un milieu liquide après 2900 km...
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En réalité, quelques ondes de faible amplitude parviennent aux stations situées dans la zone d'ombre : il faut
donc admettre l'existence d'une autre discontinuité dans le noyau : c'est la discontinuité de Lehmann, vers 5100
km, limite entre le cœur du noyau (la graine solide) et sa périphérie (liquide).
Le noyau externe est lui composé de roches liquides et la graine de roches solides, la discontinuité
entre le noyau externe liquide et la graine solide est la discontinuité de Lehmann .

L'ensemble des données recueillies par les sismologues nous donne une idée assez précise de la structure interne
de la Terre. Trois discontinuités majeures ont été mises en évidence :
 le Moho entre 7 et 60km (changement de composition chimique = limite croûte/manteau)
 la LVZ entre 100 et 200km (manteau plus déformable, ductile = limite lithosphère/asthénosphère)
 L’arrêt des ondes S (ne se propageant pas dans les liquides) marque le début du noyau
liquide : Discontinuité de gutenberg à 2900 Km. (= limite entre le manteau solide et le noyau externe
liquide)
 Le saut des ondes P marque le noyau liquide externe et le noyau solide interne : Discontinuité de
Lehmann à 5100km.

Le géotherme du globe terrestre


Les mesures directes par les forages ne permettent de connaître la température de la Terre que jusqu’à une
dizaine de kilomètres de profondeur.
Pour connaître l’évolution du géotherme jusqu’au centre de la Terre, les scientifiques utilisent notamment les
données sismiques et les expériences en laboratoire.
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Ainsi, les géologies ont pu déterminer que la température augmentait en profondeur pour atteindre plus de
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5 000°C au centre de la Terre.
I- L’origine et les mécanismes de transfert de la chaleur à l’intérieur de la Terre.
A. L’origine principale de la chaleur interne.
La principale source de chaleur interne provient de la désintégration d’éléments chimiques radioactifs. Ces
éléments étaient présents dans les matériaux qui ont formé la Terre ; ils se sont concentrés dans les croutes
continentales et océaniques et le manteau. Les principaux isotopes radioactifs sont l’Uranium 235 et 238, le
thorium 232 et le potassium 40. La désintégration de ces éléments instables en éléments stables s’accompagne
d’une libération d’énergie source de chaleur.
La concentration des éléments radioactifs source de chaleur est plus importante dans les croûtes que dans le
manteau, néanmoins le manteau représentant une masse et un volume énormes bien supérieurs à celles des
deux croûtes réunies, c’est donc le manteau qui joue un rôle prépondérant dans la production d’énergie
thermique (70 % à lui seul dans la libération totale de l’énergie d’origine radioactive)
B. Les mécanismes de transfert de la chaleur.
Il existe deux types de mécanismes permettant le transfert de chaleur et donc son évacuation :
• la conduction : mécanisme de transfert de chaleur de proche en proche sans déplacement global de matière.
L’énergie thermique se propage de molécules en molécules par un contact direct.
• la convection : mode de transport de chaleur d’une zone chaude vers une zone froide accompagnée d'un
déplacement de matière. Dans ce cas, les fluides sont animés de mouvements initiés par des différences de
densité, contrôlées entre autre par la température et la pression. La matière moins chaude, moins dense que la
matière froide, est animée de mouvements ascendants. En surface, elle se refroidit et plonge en profondeur. Ces
mouvements s’organisent alors en cellules de convection.
Le transfert d'énergie thermique est plus efficace par convection que par conduction : le gradient thermique est
ainsi plus faible au sein d'un matériau animé de mouvements de convection.
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II- La Terre : une machine thermique.


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A. La tomographie sismique
Tomographie sismique est une technique permettant de cartographier l'intérieur du globe en 3D à partir de
l'analyse des vitesses de propagations des ondes sismiques. Les techniques de tomographie sismique ont mis en
évidence des zones d’anomalies de vitesse des ondes sismiques qui traduisent des différences de température
des péridotites dans le manteau :
• Anomalie négative (« zones en rouge ») : vitesse des ondes sismiques mesurée plus lente que la vitesse des
ondes sismiques théorique, on en déduit que le manteau est plus chaud que la normale.
• Anomalie positive (« zone en bleue ») : vitesse des ondes sismiques mesurée plus rapide que la vitesse des
ondes sismiques théorique donc le manteau est plus froid que la normale.

B. Les mouvements de convection du manteau


La tomographie sismique révèle ainsi :
• des mouvements ascendants de grande ampleur de matière chaude qui prennent naissance dans le manteau
profond (le plus souvent à la limite manteau–noyau) et qui sont associés au magmatisme de points chauds.
• un plongement de la lithosphère océanique au niveau des fosses de subduction (devenue plus dense suite à son
refroidissement) dans le manteau.
Les modèles actuels de la tectonique des plaques mettent en avant l’importance de ces mouvements convectifs
descendants dans le mécanisme d'expansion océanique : la traction exercée par la plaque plongeante serait en
grande partie responsable du mouvement de divergence et favoriserai la remontée passive de l'asthénosphère à
l’ origine du magmatisme au niveau des dorsales associe à la production de lithosphère . Ainsi, les cellules de
convection dans le manteau permettent le mouvement des plaques lithosphériques.
De part et d’autre de cette couche convective représentée par le manteau existent 2 couches dans lesquelles la
chaleur se dissipe par conduction ; il s’agit de la lithosphère et de l’interface noyau-manteau.

Point chaud = remontée magmatique profonde à l’origine de certains édifices volcaniques interplaques.
Fosse océanique = zone étroite et allongée où la profondeur des fonds océaniques atteint son maximum (entre
7 000 et 11 000 m)
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