Gha Merrouchi Farida

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l’Enseignement Supérieur


et de la Recherche Scientifique

Université Hadj lakhdar –Batna


Institut de Génie Civil, d'Hydraulique et d'Architecture

Département d'Hydraulique

Mémoire de Magister en Hydraulique


Option : Hydraulique numérique et environnement
Présenté par
MERROUCHI FARIDA

Pour obtenir le diplôme de Magister en Hydraulique

Etude de la variation des vitesses des écoulements


instationnaires dans les canaux découverts

Sous la direction de DR.FOURAR ALI


Mémoire soutenu le 07 / 12 / 2011

Devant le jury composé de :

Jury Grade Affiliation Qualité

Dr. LAHBARI NOUREDDINE Maître de conférence Univ. BATNA Président


Dr. FOURAR ALI Maître de conférence Univ. BATNA Rapporteur
Dr. BRIOUA MOURAD Maître de conférence Univ. BATNA Examinateur
Dr. BOUZIANE M. TOUFIK Maître de conférence Univ. BISKRA Examinateur
Avant-propos

Au terme de cette étude, je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à toutes les


personnes qui m’ont permis de mener à bien ce modeste travail

 Je remercie Dieu tout puissant qui m’a donné le courage, la volonté et la


patience pour achever ce travail
 Je remercie Monsieur Ali Fourar maître de conférences à l’université de Batna,
et président de la poste de graduation option hydraulique numérique et
environnement de m’avoir encadré et suivi mon travail avec beaucoup d’intérêt
et de sérieux , je le remercie, chaleureusement et je souhaite tout
particulièrement lui exprimer toute ma reconnaissance pour m’avoir fait
bénéficier de son expérience, de ces nombreux conseils avisés et de sa grande
disponibilité.
 Je tiens à remercier Monsieur Noureddine Lahbari maitre de conférences et le
directeur de Institut de génie civil, de l’hydraulique et d’architecture à
l’université de Batna pour avoir accepté la présidence du jury de mémoire.
 Je souhaite exprimer toute ma reconnaissance et mon estime aux membres de
jury :
 Monsieur Brioua Mourad maitre de conférences à l’université de Batna
 Monsieur Bouziane M. Toufik maitre de conférences à l’université de
Biskra

Je leur adresse mes profonds remerciements pour avoir accepté de rapporter et d’évaluer
ce travail de mémoire, je suis honoré de leur présence qu’ils soient assurés de ma
sincère gratitude.

J’adresse mes remerciements à :

 Tous mes enseignants


 Merci à messieurs :

- J.M.Hervouet ingénieur chercheur senior au groupe de simulation (EDF)

- Hubert chanson professeur à l’université de Brisbane, Australie.

- Haddad Djamel maitre assistant à l’université de Batna.

 J’adresse mon grand amour à mes parents et ma magnifique famille, mon cœur
Inas.

Enfin je remercie tous mes amis et collègues qui m’ont soutenu surtout :

Samia, Fouzi, Ali, Siham, Kamel, Omar, Nawal, Salah, Ammar.


Résumé

Ce travail s'intéresse particulièrement à l'étude des écoulements instationnaires turbulents


dans un canal rectangulaire lisse en présence et en absence des obstacles. L’objectif étant
après modélisation mathématique et résolution numérique par le schéma des volumes finis du
problème étudié, la connaissance fine des profils des vitesses dans un canal découvert. Le
modèle utilisé est le modèle basé sur le système d’équation de Navier-Stockes moyenné
(Reynolds) compte tenu du modèle de turbulence isotrope K- . Les résultats numériques
obtenus grâce à l'utilisation d'un programme en Fortran 90 version 6.6 concernent les deux cas
de la surface libre (monophasique et diphasique).

Mots-clés :
Ecoulements à surface libre – turbulence – lois de paroi – modélisation – simulations
numériques instationnaires – modèle K- - homogène et isotrope

Abstract

This work is particularly interested in the study of turbulent unsteady flows in a smooth
rectangular channel presence and absence of obstacles. The aim after mathematical modeling
and numerical solution by finite volume scheme of the problem studied, the detailed
knowledge of velocity profiles in an open channel. The model used is based on the model
system Navier-Stokes averaged (Reynolds) given the model of isotropic turbulence K- ɛ .
The numerical results obtained through the use of a program in Fortran 90 version 6.6 affect
both the free surface (monophasic and biphasic).

Keywords:
Free surface flow - turbulence - wall laws - modeling - numerical simulations unsteady - K-
-model - homogeneous and isotropic

‫ﻣﻠﺨﺺ‬
‫ﻫﺫﻩ ﺍﻟﺩﺭﺍﺳﺔ ﺗﻬﺗﻡ ﺑﺷﻛﻝ ﺧﺎﺹ ﻓﻲ ﺩﺭﺍﺳﺔ ﺣﺭﻛﺔ ﺍﻟﺳﻭﺍﺋﻝ ﻭ ﻫﻲ ﻓﻲ ﺣﺎﻟﺔ ﺍﺿﻁﺭﺍﺏ ﺗﺗﻐﻳﺭ ﺑﺩﻻﻟﺔ ﺍﻟﺯﻣﻥ ﺩﺍﺧﻝ ﻗﻧﺎﺓ ﻣﺳﺗﻁﻳﻠﺔ‬
‫ ﻭﺍﻟﻬﺩﻑ ﺑﻌﺩ ﺍﻟﻧﻣﺫﺟﺔ ﺍﻟﺭﻳﺎﺿﻳﺔ ﻭﺍﻟﺣﻝ ﺍﻟﺭﻗﻣﻲ ﺑﻭﺍﺳﻁﺔ ﻁﺭﻳﻘﺔ ﺍﻟﺣﺟﻭﻡ‬.‫ﻣﻊ ﺍﻧﻌﺩﺍﻡ ﺍﻻﺣﺗﻛﺎﻙ ﺑﻭﺟﻭﺩ ﻭ ﻏﻳﺎﺏ ﺍﻟﻌﻘﺑﺎﺕ‬
‫ ﻭﻳﺳﺗﻧﺩ ﻫﺫﺍ‬.‫ﺍﻟﻣﺗﻧﺎﻫﻳﺔ ﺍﻟﻣﺳﺗﻌﻣﻠﺔ ﻟﻣﺣﺎﻭﻟﺔ ﺣﻝ ﺍﻟﻣﺷﻛﻠﺔ ﻫﻲ ﺍﻟﻣﻌﺭﻓﺔ ﺍﻟﻣﻔﺻﻠﺔ ﻟﺗﻐﻳﺭﺍﺕ ﺍﻟﺳﺭﻋﺔ ﺑﺩﻻﻟﺔ ﺍﻟﺯﻣﻥ ﻓﻲ ﻗﻧﺎﺓ ﻣﻔﺗﻭﺣﺔ‬
‫( ﻣﻊ ﺍﻻﺧﺬ ﺑﻌﻴﻦ‬Reynolds) ‫ ﺍﻟﻣﺗﻭﺳﻁ‬Navier-Stockes ‫ﺍﻟﻧﻣﻭﺫﺝ ﺍﻟﻣﺳﺗﺧﺩﻡ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﻧﻅﺎﻡ ﺍﻟﺭﻳﺎﺿﻲ ﺍﻟﻧﻣﻭﺫﺟﻲ‬
Fortran 90 ‫ ﺍﻟﻧﺗﺎﺋﺞ ﺍﻟﺭﻗﻣﻳﺔ ﺍﻟﺗﻲ ﺗﻡ ﺍﻟﺣﺻﻭﻝ ﻋﻠﻳﻬﺎ ﻣﻥ ﺧﻼﻝ ﺍﺳﺗﺧﺩﺍﻡ ﺑﺭﻧﺎﻣﺞ‬. K-ɛ ‫ﺍﻹﻋﺘﺒﺎﺭ ﺍﻟﻧﻣﻭﺫﺝ ﺍﻻﻳﺯﻭﺗﺭﻭﺑﻲ‬
‫ ﺗﺅﺛﺭ ﻋﻠﻰ ﻛﻝ ﻣﻥ ﺍﻟﺳﻁﺢ ﺍﻟﺣﺭ ﻭ ﺍﻟﻧﺗﺎﺋﺞ ﺍﻟﻣﺗﺣﺻﻝ ﻋﻠﻳﻬﺎ ﺃﺧﺫﺕ ﺑﻌﻳﻥ ﺍﻻﻋﺗﺑﺎﺭ ﺍﻟﺣﺎﻟﺗﻳﻥ ﻭﺣﻳﺩ ﺍﻟﻁﻭﺭ ﻭ‬version 6.6
.‫ﺛﻧﺎﺋﻲ ﺍﻟﻁﻭﺭ‬

:‫ﻛﻠﻣﺎﺕ ﺍﻟﺑﺣﺙ‬
‫ ﻣﺗﺟﺎﻧﺱ‬-- ‫ ﺍﻟﻧﻣﻭﺫﺟﻲ‬K-ɛ -- ‫ ﺍﻟﻣﺣﺎﻛﺎﺓ ﺍﻟﺭﻗﻣﻳﺔ ﻣﺗﻐﻳﺭﺓ‬-- ‫ ﺍﻟﻧﻣﺫﺟﺔ‬-- ‫ ﻗﻭﺍﻧﻳﻥ ﺍﻟﺟﺩﺍﺭ‬-- ‫ ﺍﻻﺿﻁﺭﺍﺏ‬-- ‫ﺣﺭﻳﺔ ﺗﺩﻓﻕ ﺍﻟﺳﻁﺢ‬
‫ﻭﻣﻭﺣﺩ ﺍﻟﺧﻭﺍﺹ‬
Table des matières

Introduction Générale........................................................................... 1

Premier Chapitre

Aspect Bibliographique

Sur Les Ecoulements Turbulents à Surface Libre

I-1 Introduction………………………………………………….……....….. 5
I-2 Le phénomène turbulent ……………………………………….….……. 5
I-2-1 Les caractéristiques de la turbulence………………………..….. 7
I-2-2 Les effets positifs et négatifs de la turbulence…………………... 8
a- Les effets positifs…………………………….……………... 8
b- Les effets négatifs…………………………….……...……... 8
I-2-3 Proposition de définition de la turbulence ……………………… 8
I-3 Exemples d’écoulements turbulents……………………….…………… 9
I-4 Un regard historique sur la turbulence……………….……………......... 9
I-5 Les deux points de vue sur la turbulence……………………………….. 11
I-6 La transition du laminaire au turbulent……………………………......... 12
I-7 Les différentes approches de la turbulence……………………………... 12
I-7-1 Approches directes (DNS)……………………………………... 12
I-7-2 La simulation des grandes échelles (L.E.S)……………………. 14
I-7-3 Méthode statistique……………………………………………... 15
I-8 Concept fondamentaux en statistique…………………….……….......... 15
I-8-1 Moyennes……………………………………………………….. 15
I-8-1-1 Moyenne temporelle……………….………………..... 15

I
I-8-1-2 Moyenne d’ensemble……………………...……......... 16
I-8-1-3 Moyenne statistique………………………….……….. 16
I-8-1-4 Moyenne spatiale…………………………….….......... 16
I-8-2 Hypothèses d’érgodicité…………………………….…….......... 16
I-8-3 Symétrie homogène et isotropie…………………….………….. 17
I-8-3-1 La symétrie statistique………………………...……… 17
a- Des écoulements statistiquement stationnaires…....… 17
b- Les écoulements statistiquement homogènes……..… 18
c- Isotropie statistique………………….…..................... 18
I-8-3-2 les propriétés d’un écoulement turbulent homogène et
isotrope………………………………………………... 18
I-8-4 Modèle de Kolmogorov……………………………..….............. 19
I-8-4-a Hypothèses pour le modèle de Kolmogorov………...... 19
I-8-4-b Echelle de Kolmogorov……………………….............. 19
I-9 Effet de surface libre sur la turbulence………………………………… 21
I-10 Traitement de la turbulence aux parois……………….……………….. 25
I-10-1 Lois logarithmique de vitesse………………………................ 26
I-11 Distribution de la vitesse…………………………………….…………. 27
I-12 Conclusion……………………………………………….…………….. 28

Deuxième Chapitre
Modélisation Mathématique
Des Ecoulements à Surface Libre

II-1 Introduction…………………………………………………..………… 30
II-2 Equations de Navier-Stockes à surface libre……..……………..…....... 30
II-2-1 Les équations de base…………………………...…….………… 31
II-2-2 Equations de continuité…..……………………….…….……..... 31

II
II-2-3 Equations de conservation de la quantité de mouvement……….. 33
II-2-3-1 Relation constitutive………………..…….…………… 34
II-2-3-2 Hypothèses simplificatrices ……….………………….. 35
II-3 Equations pour un écoulement turbulent à surface libre…..…………... 36
II-3-1 Description statistique des écoulements turbulents.…..…............ 36
II-3-1-a moyenne d’ensemble et corrélations……...….……...... 37
II-3-1-b Décomposition de Reynolds………………………….. 38
II-3-2 Equations moyennés (Reynolds)……………………....……….. 39
II-3-2-1 Principes………..…………………………..……......... 39
II-4 Le Problème de la fermeture…………………………….…...…………. 42
II-4-1 Equations d’évolution des corrélations…………….…...……..... 42
II-4-2 Energie cinétique du mouvement turbulent………….….………. 46
II-4-3 Bilan des équations et des inconnues……………..…………….. 47
II-5 Les Modèles de turbulence……………………………….…………….. 48
II-5-1 Modèles à 0 équations…………………………………………... 49
II-5-2 Modèle A viscosité turbulente…………………….…………….. 52
a Modèle du 1er ordre……………………………..……............. 52
b Modèle du 2ème ordre……..…………..……………………… 52
II-6 Rôle et critères de choix des modèles de turbulence……….…………. 53
II-6-1 Modèles du 1er ordre hypothèses de fermeture
semi-empirique............................................................................... 56
II-6-1-a Viscosité turbulente………..………………..………… 56
II-6-1-b Remarques sur l’hypothèse de Boussinesq.……........... 56
er
II-7 Récapitulatif et généralisation des modèles du 1 ordre….……................. 57
II-7-a Longueur de mélange…………………………………………... 58
II-7-a-1 Profils de vitesse sur l’ensemble du canal…………….. 60
II-7-a-2 Modèle K-𝜀 : modèle à deux équations…..…….……… 61
II-7-a-3 Lien avec le modèle de longueur de mélange………… 64

III
II-7-a-4 Modélisation des parois dans le cadre du modèle K-𝜀…... 65
a- Variation du modèle K-𝜀 adaptées a la sous couche
visqueuse (modèle « bas Re »……………………..…….. 65
b- Condition aux limites sur les parois pour les grands
nombres de Reynolds loi paroi………….……….………. 66
II-8 Equation pour écoulement turbulent homogène et isotrope
à surface libre…………………………………………………………….. 67
II-9 Conclusion……………………………………………………………....... 68

Troisième Chapitre
Approximation Par La Méthode
Des Volumes Finis

III-1 Introduction……………………………………..………..…………….. 70
III-2 Méthode de résolution et convergence………………………................. 70
III-2-1 Modélisation de la surface libre………………………………… 70
III-2-2 Le modèle en diphasique (cas2)………………………………... 71
III-3 Le calcul numérique (modélisation et simulation)…………………....... 72
III-3-1 Principe…………………………………………………………. 72
III-3-2 Avantages………………………………………………………. 73
III-3-3 Inconvénients…………………………………………………… 74
III-4 Modélisation avec la méthode des volumes finis…………………......... 74
III-4-1 Présentation ……………………………………………………. 74
III-4-2 La méthode de calcul……………………………………............ 74
III-4-3 Application à l’intégration d’une équation de
transport–diffusion………………………….…………………... 75
III-4-4 Discrétisation des différents termes de l’équation ……….…….. 76
III-4-5 Schéma implicite ADI…………………………………………... 79
III-4-6 Equation de la pression………………………………………..... 80
III-4-7 Discrétisation de l’équation de pression ……………………...... 83
III-4-8 Application.………………………….……….……..…………... 83

IV
III-5 Maillage du système et conditions aux limites……..……………... 87
A- Le maillage……………………………………………………… 87
B- Conditions aux limites…………………………………………... 88
B-I- 1er cas : Surface libre similaire à une paroi solide
(écoulement monophasique)…………………………….. 88
B-I-1 Condition à la paroi…………...…………………….. 88
B-I-2- Condition à la surface libre……………………….... 93
B-II- 2ème Cas : surface libre, l’interface de deux volumes
(écoulement diphasique)………………………………... 94
a- Conditions Initiales…….…………………………........ 94
b- Conditions aux limites………………………………… 95
b-1 Cas des parois…………………………….…......... 95
b-2 La surface libre………………………………........ 96
III-6 Résolution du système d’équation (méthode de Jacobi)……….... 99
III-7 Conclusion……………………………………………………… 100

Quatrième Chapitre
Résultats Et Interprétations

IV.1 Introduction…………………………….….…………………….……... 102


IV.2 En laminaire…………………………………..…………………............ 102
IV.3 En turbulent…………………………………………………..…............ 103
IV.4 En monophasique (1er cas de la surface libre) :……….……………….. 104
IV.4.a Sans obstacle…………………….….……….……..…………. 105
IV.4.b En présence d’un obstacle …….….………….……..………... 109
IV.4.b.1 Paramètres numériques ……….…..………………………... 110
IV.4.b.2 Interprétations………………….…..……………………….. 110
IV.4.c En présence de deux obstacles ………..…………………....... 117
IV.4.d Conclusion des simulations en monophasique ……………...... 121

V
IV.5 En diphasique ………………………………………………….………. 121
IV.5.1 Influence de l’air sur la vitesse de l’écoulement …...………… 121
IV.5.2 Influence des obstacles sur la composante horizontale de la
vitesse de l’écoulement……………………………………..... 135
IV.5.3 Conclusion des simulations en diphasique………..…………... 140

Conclusion Et Perspectives…………………………………..……………… 142


Références Bibliographiques………………………….…………………… 145
Annexes

VI
Liste des figures

CHAPITRE : I Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à


surface libre

Figure. I.1 : Exemples d’écoulements turbulents……………..…..………….……. 6


Figure. I.2 : Allure de la vitesse instantanée enregistrée en fonction du temps dans
un écoulement turbulent…..……………………..………................... 10
Figure. I.3 (a) : Grandeur statistiquement instationnaire……..….……….............. 17
Figure. I.3 (b) : Grandeur statistiquement stationnaire……….………....………... 17
Figure. I.4 : Exemples d’écoulements turbulents cisaillés à surface libre...……….. 23
Figure. I.5 : Réduction de l’intensité turbulente verticale due à la surface libre
(Nezu et Naka-gawa 1993) ………….……………………………... 24
Figure. I.6 : Distribution des intensités turbulentes en écoulement (sur fond lisse
et rugueux) (Nezu et Naka-gawa 1993)…………………………….. 27

CHAPITRE : II Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

Figure. II.1 : Schéma itératif pour obtenir l’équation d’évolution des corrélations. 42
Figure. II.2 : Les problèmes de fermeture des équations…….…………….……... 48
Figure. II.3 : Critères de choix et classification des modèles…………….............. 55

CHAPITRE : III Approximation par la méthode des volumes finis

Figure. III.1 : Le principe du calcul numérique…………………………….……...


73
Figure. III.2 : (a) domaine de calcul…………………….………..…...........
76
(b) volume de contrôle………….……………..……………
76

VII
Figure. III.3 : Maillage (sans obstacle)…………………..………………............... 87
Figure. III.4 : Maillage (avec un seul obstacle)………..……………….…………... 87
Figure. III.5 : Maillage (deux obstacles situes simultanément de part et d’autre des
parois)…………………………………………….…………............. 87
Figure. III.6 : Maillage et conditions aux limites dans le plan (OXY)……....……... 97

CHAPITRE : IV Résultats et interprétations

Figure. IV.1 : Modélisation d’un écoulement laminaire avec notre Programme…... 103
Figure. IV.2 : Modélisation d’un écoulement turbulent en charge avec notre
Programme………………………………...……………………......... 103
Figure. IV.3 : profil de comparaison entre l’écoulement turbulent modélisé par
notre programme et la loi de Poiseuille............................................. 104
Figure. IV.4 : Géométrie du canal…………………………..…..……………........... 105
Figure. IV.5 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal sans
P P P P

obstacle cas1)……………………………..………………………….. 105


2 3
Figure. IV.6 : Distribution de la dissipation de l’énergie cinétique en (m /s ) dans P P P P

un canal sans obstacle (cas1)……………………................................ 106


Figure. IV.7 : Distribution de la pression en (N/m2) dans un canal sans obstacle
P P

(cas1)…………………..……….………………................................. 106
Figure. IV.8 : Répartition des champs des vitesses dans le canal en m/s
(cas1 demie entrée)…… …………...….…..……..………………….. 107
Figure. IV.9 : Répartition des champs des vitesses dans le canal en m/s (cas1 entrée
totale)… …………….……………..……...…..……………………… 107
Figure. IV.10 : Les profils des vitesses en (m/s) calculée dans un plan horizontal … 107
Figure. IV.11 : Profil transversal des composantes du tenseur de Reynolds………... 109

VIII
Figure. IV.12 : Géométrie du canal…………………….…….…............................... 110
Figure. IV.13 : Variation temporelle des vitesses en m/s dans un canal avec un seul
obstacle (pour T = 10 à 30 s)……… ………..…..…………………. 112
Figure. IV.14 : Variation temporelle des vitesses en (m/s) dans un canal avec un
seul obstacle (T = 40 s à 65 s)……………………………….......... 114
Figure. IV.15 : Les profils des vitesses en (m/s) calculée dans un plan horizontal…. 114
Figure. IV.16 : Distribution de la composante verticale de la vitesse (m/s) dans le
canal …………………………………………………..……………… 115
Figure. IV.17 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal avec un
seul obstacle ……………………….………..………………………... 115
Figure. IV.18 : Distribution de la dissipation en (m2/s3) dans un canal avec un seul
obstacle ………………………….......……….………………………. 116
Figure. IV.19 : Distribution de la pression en (N/m2) dans un canal avec un seul
obstacle …………………..………………........................................... 117
Figure. IV.20 : Géométrie du canal avec deux obstacles …………........................... 118
Figure. IV.21 : Distribution des champs des pressions en (N/m2) dans un canal
avec deux obstacles …………………..…..………………………….. 118
Figure. IV.22 Vecteurs des vitesses en (m/s) dans un canal avec deux obstacles ….. 119
Figure. IV.23 Vecteurs des vitesses en (m/s) avant l’obstacle n° 1………................. 119
Figure. IV.24 Vecteurs des vitesses en (m/s) dans la zone entre deux obstacles
(zone de recirculation) …..……………………..……........................ 119
Figure. IV.25 Vecteurs des vitesses en (m/s) après l’obstacle n°2………….............. 120
Figure. IV.26 Distribution de la composante verticale de la vitesse en (m/s) dans le
canal …………………………..….………………………………… 120
Figure. IV.27 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal avec
deux obstacles …………………………………...………………… 120
2 3
Figure. IV.28 : Distribution de la dissipation en (m /s ) ….....……………………... 121
Figure. IV.29 : Répartition des vitesses en (m/s) dans le canal (sans obstacle en
diphasique)…………………………..…………..………………….. 123

IX
Figure. IV.30 : Variation temporelle des vitesses en (m/s) (T= 2,5 à 40s) dans un
canal (sans obstacle) pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée
=0.75𝑉𝑒𝑎𝑢 m/s …………………………………………..……..……... 125
Figure. IV.31 : Distribution des vitesses en (m/s) dans un canal sans obstacle
Pour une vitesse de l’air imposé à l’entrée = 0.25𝑉𝑒𝑎𝑢 ……............... 125
2
Figure. IV.32 : Distribution des pressions en (N/m ) dans un canal sans obstacle
pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0.25 m/s…………….. 126
Figure. IV.33 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal pour
une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0.25 m/s ………………….. 126
Figure. IV.34 : Distribution de la dissipation en (m2/s3) dans un canal pour une
vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0.25 m/s…………..................... 127
Figure. IV.35 : Variation temporelle des vitesses (T= 2,5 à 50s) dans un canal (sans
obstacle) pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0,5 𝑉𝑒𝑎𝑢 …… 129
2
Figure. IV.36 : Distribution de la pression en (N/m ) dans un canal sans obstacle
pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0,5 𝑉𝑒𝑎𝑢 ……………... 130
Figure. IV.37 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal (sans
obstacle) pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0,5 𝑉𝑒𝑎𝑢 …… 130
2 2
Figure. IV.38 : Distribution de l’énergie cinétique en (m /s ) dans un canal (sans
obstacle) pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0,5 𝑉𝑒𝑎𝑢 …….. 131
Figure. IV.39 : Distribution des vitesses en (m/s) dans un canal sans obstacle pour
une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0 m/s 131………………… 131
2
Figure. IV.40 : Distribution de la pression en (N/m ) dans un canal sans obstacle
pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0 m/s ……….…....... 132
Figure. IV.41 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal sans
obstacle pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0 m/s……….. 132
Figure. IV.42 : Distribution de la dissipation en (m2/s3) dans un canal sans obstacle
pour une vitesse de l’air imposé à l’entrée = 0 m/s…………………. 133
Figure. IV.43 : Profil transversal des composantes du tenseur Reynolds…………... 133
Figure. IV.44 : Le tenseur des contraintes de Reynolds…..…….…………………... 134

X
Figure. IV.45 Les profils de comparaison des vitesses en (m/s) calculée dans un
plan horizontal (pour les 3cas)…………………………...................... 134
Figure. IV.46 : Variation temporelle des vitesses (T= 2,5 à 40s) dans un canal
(avec un obstacle)……….................................................................. 136
Figure. IV.47: Répartition des vecteurs des vitesses dans le canal (avec obstacle)… 136
Figure. IV.48: Vecteurs des vitesses à l’amont et à l’aval de l’obstacle……………. 137
Figure. IV.49: Vecteurs des vitesses en (m/s) en présence de deux obstacles ……... 137
Figure. IV.50: Vecteurs de vitesses en (m/s) à l’aval de l’obstacle n°1.……………. 137
Figure. IV.51: Vecteurs des vitesses en (m/s) à l’amont de l’obstacle n°2…………. 138
Figure. IV.52: Vecteurs des vitesses en (m/s) à l’aval de l’obstacle n°2 …………... 138
Figure. IV.53: Les zones de recirculation aux dessus de l’obstacle n°1……………. 138
Figure. IV.54: Les zones de recirculation après l’obstacle n°1…….………………. 139
Figure. IV.55: Les zones de recirculation après l’obstacle n°2…………………….. 139
Figure. IV.56: Les vecteurs des vitesses après la zone de recirculation..…………… 139
Figure. IV.57: Les zones de recirculation entre deux obstacles (vecteurs de vitesse
en m/s)….……………………….…………………………………... 140
Figure. IV.58: Les lignes de courant dans la zone entre deux obstacles…….……… 140

XI
Liste des tableaux

Tableau III.1 : Les coefficients à calculer pour le schéma hybride……………........ 79


Tableau III.2 : Termes des équations à discrétiser cas 1 (l’effet de la surface libre
et similaire a celui d’une paroi solide)…….….………..…………... 85
Tableau III.3 : Termes des équations à discrétiser La surface libre est l’interface de
deux volumes (volumes d’eau et volume d’air)…………………….. 86
Tableau III.4 : Conditions aux limites (cas 1)……………...……………………….. 98
Tableau III.5 : Conditions aux limites (cas 2)………………....……………………. 99

Tableau IV.1 : comparaison des longueurs de recirculation pour l’écoulement


autour d’un obstacle………..…………..…………….……………… 116
Tableau IV.2 : Influence de l’air sur la vitesse horizontale de l’écoulement et le
débit d’écoulement ……………………………….………………….. 122

XII
Nomenclature
𝐵 : Largeur du canal [m]

𝑏 : La longueur de la surface libre [m]

𝑐𝑓 : Coefficient de frottement

𝑐𝑘 : La constante de Kolmogorov

𝑐1 : Fraction volumique de l’eau

𝑐2 : Fraction volumique de l’air

𝐷𝑘 : Le spectre de dissipation

𝑑𝑡 : Pas de temps [s]

𝑑𝑥 : Pas d’espace en 𝑥 [m]

𝑑𝑦 : Pas d’espace en 𝑦 [m]

𝑑𝑧 : Pas d’espace en 𝑧 [m]

𝑔 : Accélération de la pesanteur [m/s2]

ℎ : Hauteur du canal [m]

𝐼 : Intensité turbulente

𝐾 : Énergie cinétique turbulente [m2/s2]

𝑘 : Constance de Van Karman

𝐾𝑠 : Coefficient de rugosité [m]

𝐾𝑠+ : Nombre adimensionnel = 𝐾𝑠+ 𝑈𝑡 /𝜎

𝐿 : Longueur du canal [m]

𝐿𝑡 : Échelle caractéristique des grands tourbillons (échelle intégrale)

𝐿𝑚 : Longueur de mélange [m]

𝑃̀ : Pression fluctuante en régime turbulent [N/m2]

𝑃� : Pression local moyenne du fluide en régime turbulent [N/m2]

𝑃 : Pression local du fluide [N/m2]

𝑃𝑒 : Nombre de peclet

XIII
𝑃𝑖𝑗 : Terme de production

𝑅𝑒 : Nombre de Reynolds de l’écoulement

𝑅𝑒𝑡 : Le nombre de Reynolds de la turbulence

𝑅𝑖𝑗 : Contraintes des Reynolds

𝑆𝑖𝑗 : Tenseur de taux de déformation

𝑡 : Temps [s]

𝑢 : Composante de la vitesse suivant l’axe des 𝑥 [m/s]

𝑢̀ : Composante fluctuante de la vitesse suivant l’axe des 𝑥 [m/s]

𝑢� : Composante de vitesse moyenne en régime turbulent [m/s]

𝑢∗ : vitesse de frottement [m/s]

𝑢+ : vitesse adimensionnelle [m/s]

�����
𝑢̀ 𝚤 𝑢̀𝚥 : Composantes du tenseur de Reynolds [m2/s2]

v : Composante de la vitesse suivant l’axe des 𝑥 [m/s]

v̀ : Composante fluctuante la vitesse suivant l’axe des 𝑦 [m/s]

v� : Composante de vitesse moyenne en régime turbulent [m/s]

𝑣 : viscosité cinématique [m2/s]

𝑣𝑡 : viscosité cinématique turbulente [m2/s]

𝑤 : Composante de la vitesse suivant l’axe des 𝑧 [m/s]

𝑤̀ : Composante fluctuante de la vitesse suivant l’axe des 𝑧 [m/s]

𝑤
� : Composante de la vitesse moyenne en régime turbulent [m/s]

𝑥𝑖 : Coordonnées [m]

𝑦 +: Distance adimensionnelle

XIV
𝜀 : Taux de dissipation de l’énergie cinétique turbulente [m2/s3]

𝛿𝑖𝑗 : Symbole de Kronecker

𝛤 : Coefficient de diffusion [kg/ms]

𝜆 : La 2eme viscosité dynamique moléculaire [kg/ms]

𝜆0 : Échelle caractéristique de longueur des plus petits tourbillons

𝜇 : viscosité dynamique moléculaire [kg/ms]

𝜇𝑡 : Viscosité dynamique turbulente [kg/ms]

𝜌, 𝜌0 : Masse volumique du fluide [kg/m3]

𝜎𝑖𝑗 : La composante générale d’un tenseur du 2eme ordre (tenseur des contraintes)
[kg/m.s2]

𝜏̃ 𝑖𝑗 : Tenseur des contraintes visqueux [kg/m.s2]

𝜏𝑝 : Frottement sur la paroi [kg/m.s2]

𝛺𝑖𝑗 : Tenseur de viscosité

𝜉 ∶ Variable externe contenant le décalage

Remarque :
La liste si dessus est une notation partielle, les notations qui concernant qu’un seul
paragraphe seront spécifiées dans ce dernier.

XV
Introduction générale
Introduction générale

Introduction générale

Depuis longtemps, les fluctuations des vitesses des écoulements turbulents


instationnaires à surface libre dans les canaux découverts en absence et en présence des
obstacles transversaux ont fait l’objet de nombreuses recherches. En effet l’étude de ces
phénomènes liés à la turbulence peut aider à cerner tous aspects de cette problématique.
Les solutions techniques envisagées d’une telle étude permettront une maîtrise de la
conception des ouvrages hydrauliques y afférents et contribueront à une optimisation
des coûts.

Pour tenter de résoudre les problèmes des écoulements turbulents instationnaires la


modélisation numérique reste toujours un moyen essentiel. En effet par définition le
modèle est un outil qui permet de décrire un phénomène physique. Si celui-ci s’est
réalisé on peut par simulation le reconstruire et apporter des informations sur les
conditions qui furent nécessaires à son déroulement.

Donc il est nécessaire de se doter des modèles capables de simuler les phénomènes
hydrauliques associés à l’écoulement de l’eau à travers le réseau.

A l’heure actuelle, les équations de la mécanique des fluides (Navier-Stockes,


Reynolds, Barré de Saint-venant, Euler, etc.…) ont donné naissance à de nombreux
logiciels qui visent à les résoudre.

L’hydraulique à surface libre traite les écoulements dans les canaux artificiels et
naturels ayant une interface eau/air. Les équations de Navier-Stockes moyennées sont
les équations les plus utilisées pour modéliser l’écoulement instationnaire turbulent à
surface libre.

L’analyse locale de la turbulence dans les écoulements à surface libre s’est surtout
développée à partir des années 80 grâce notamment aux progrès des moyens de mesure
des vitesses dans l’eau (film chaud, Laser Doppler, Acoustique Doppler,…)

On trouve d’ailleurs une bonne compilation des travaux consacrés aux écoulements à
surface libre dans la monographie de Nezu et Nakagawa (1993).

1
Introduction générale

Pour l’étude numérique on trouve des logiciels tels que FLUENT ou CFX qui résolvent
les équations de Reynolds et qui sont capables de prendre en charge des écoulements
multiphasiques.

La part la plus importante de notre travail porte sur l’étude par voie numérique, la
répartition des vitesses des écoulements turbulents à surface libre dans des canaux
rectangulaires découverts lisses en absence et en présence des obstacles transversaux.

Dans cette étude par le fait des difficultés à faire converger le modèle de la turbulence
qui est très sensible aux conditions aux limites, notre but était de prendre des conditions
variables de la surface libre car les effets de cette dernière sur la turbulence ont une
importance particulière dans la modélisation des écoulements à surface libre.

Les résultats de ce présent mémoire ont fait l’objet de plusieurs participations dans des
conférences internationales.

Nous présentons l’ensemble de notre étude en quatre chapitres

- Le chapitre 1 est consacré à une analyse bibliographique centrée d’abord sur les
éléments de la mécanique des fluides qui présente une revue bibliographique
détaillée sur les écoulements turbulents, nous discutons ensuite les questions
liées à la formulation des lois de paroi et de la surface libre relatives à la vitesse
moyenne.
- Le chapitre 2 présente les équations de base (l’équation de Navier-Stockes) pour
un écoulement monophasique ensuite l’équation pour un écoulement turbulent
instationnaire à surface libre. Nous présentons dans ce chapitre les problèmes de
fermeture de ces équations et les modèles de la turbulence à surface libre, enfin
nous présentons les équations pour un écoulement homogène et turbulent.
- Le 3ème chapitre est consacré dans un premier temps à l’application de la
méthode des volumes finis (schémas ADI) pour la résolution des équations de
transport, les termes sources et les relations de fermeture qui sont présentées, la
forme des équations peut changer du 1er cas (monophasique) au 2ème cas
(diphasique), dans un 2ème temps on s’intéresse à l’amélioration des conditions
aux limites liées à la formulation des lois de parois et de la surface libre.

2
Introduction générale

- Le 4ème chapitre à pour objectif de donner les résultats des simulations


numériques du système de Reynolds pour les 2 cas en absence et en présence
des obstacles.
- Dans la conclusion générale nous avons dégagé les résultats marquants de notre
travail ainsi que l’intérêt de quelques orientations futures de notre travail.

3
Premier Chapitre

Aspect bibliographique
Sur les écoulements
turbulents
À Surface Libre
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

I.1. Introduction

L’analyse bibliographique développée dans ce chapitre regroupe des résultats


d’expérience et de travaux de modélisation de la turbulence relatifs à des écoulements
turbulents à surface libre dans les canaux rectilignes de section rectangulaire sans tenir
compte des écoulements secondaires.

Les écoulements secondaires trouvent leurs origines dans l’anisotropie de la turbulence


(qui n’est pas notre objectif dans ce mémoire) en interaction avec les conditions aux
limites qu’imposent la forme de la section et les variations de la rugosité de la paroi.

 Dans la première partie de ce chapitre on va donner des définitions sur la


turbulence instationnaire et un regard historique sur ce phénomène, et des
concepts fondamentaux en statistique.
 Dans une 2eme partie nous rappelons les formules et les lois de la surface
libre.
 Dans la 3eme partie nous rappelons quelques résultats de la formulation des
lois de parois dans les écoulements turbulents, au-dessus d’une paroi
rugueuse ou lisse.

I.2. Le phénomène turbulent

L’observation la plus banale montre que les écoulements de toute nature ne


s’effectuent pas dans la pratique comme le prédisent les descriptions usuelles des
modèles : entre les « effets de bord », « les fluctuations browniennes », « les bonnes
approximations» et «les valeurs moyennes». L’expérimentateur peut trouver dans un
stock inépuisable les arguments qui justifieront les écarts entre ses mesures et les
formules qu’il peut établir sur un plan théorique.

Les écoulements instables, instationnaire qui caractérise par une variation de tous les
variables décrivant le mouvement dans le temps forment une gamme très large des
écoulements que l’on rencontre dans la nature aussi bien dans les écoulements
naturels que dans les écoulements provoqués (industriels) telle que les écoulements
turbulents appartiennent à cette catégorie. Cependant tout on conservant ce caractère
instable et apparemment désordonné, nombre d’écoulements réels restent globalement

5
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

bornés et un bon expérimentateur est capable d’extraire de mesures fluctuantes des


conclusions réalistes sur certaines valeurs moyennes ou d’ensemble.

Ces conclusions ont concrètement une signification et peuvent ensuite être utilisées
par l’ingénieur.

Un premier point singulier lorsqu’on aborde l’étude de ces écoulements est qu’il est
très difficile de les définir de manière exacte, rigoureuse et consensuelle.

 Les écoulements turbulents forment une famille aux contours flous, ils
présentent un « air de famille » qui se traduit par certaines similitudes
concernant leurs mécanismes physiques dominants mais sont trop divers
pour permettre d’en définir le périmètre exact. On peut ici faire une analogie
avec la question de la définition d’un jeu selon Wittgenstein [25] .
Ceci est illustré par la figure (I.1) qui présente des écoulements à priori très
différents mais qui partagent la propriété d’être turbulents.

Figure .I.1 : exemples d’écoulements turbulents (de haut en bas, de gauche à droite) :
écoulement derrière une marche descendante (Noack), couche de mélange plane
(Noack), sillage d’un véhicule simplifié, sillage nuageux à la Guadeloupe[25].

6
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

Une conséquence est qu’il est également presque impossible de définir ce que serait la
« Turbulence » (avec un T majuscule !?). Derrière le vocable turbulence, souvent utilisé
en pratique, les chercheurs et les ingénieurs appartenant aux nombreuses communautés
scientifiques qui étudient des écoulements turbulents regroupent des caractéristiques
partagées par ces différents écoulements et que possèdent donc un certain degré
d’universalité. Ces caractéristiques qui tiennent lieu de critères définitoires pour une
définition analytique des écoulements turbulents sont les suivantes.

I.2.1. Les caractéristiques de la turbulence

1- l’écoulement est tridimensionnel 1


2- L’écoulement est instationnaire (Ce qui exclut les écoulements permanents, qui
peuvent présenter toutefois des propriétés complexes comme le chaos Lagrangien)
[3] , [23] , [24].
3- Incertitude (de mesure, de calcul).
4- Caractère aléatoire, désordonné, fluctuant, redistribution dans l’espace.
5- Augmentation du mélange, forte diffusion des quantités transportées. exemple (le
lait et le café, la température dans un fluide, la fumée des cigarettes, …).
6- Imprévisibilité, non déterministe, grande sensibilité aux conditions aux limites
CAL, s’il existe de très petites différences à l’état initial elles vont s’amplifier sous
l’effet d’interactions non linéaires.
7- Le rotationnel du champ de vitesse est non nul est donc pour une vorticité :
1
𝑊= �⃗ × 𝑢
�∇ �⃗� ≠ 0 (I-1)
2

8- L’écoulement présente une grande gamme continue d’échelles dynamiquement


actives ceci à pour conséquences la densité spectrale (en fréquence ou en nombre
d’onde) d’énergie cinétique (appelé « spectre d’énergie » par abais de langage) est
continue, et est non nulle sur plusieurs décades.

1
Le concept de la turbulence bidimensionnel existe. Il est né dans le monde de la recherche océanographique et météorologique,
dans lequel on étudie des films fluide (atmosphère, océan) dont la profondeur est très petite devant les autres dimensions. Des études
théoriques sur les systèmes unidimensionnels modélises par l’équation de Burgers sont également menées par les physiciens.

7
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

9- L’écoulement est chaotique au sens où une petite perturbation apporté à un


écoulement sera continument amplifiée dans le temps. Ceci implique qu’une
description strictement déterministe d’un écoulement turbulent est de peu d’intérêt,
les champs instantanés issus a différents instants d’un même écoulement (où les
champs pris au même instant dans deux écoulements initialement « presque
identique ») étant très différents.
Cette propriété implique donc que l’étude des écoulements turbulents doit être
réalisée au moyen statistique.
10- Le bruit : les écoulements turbulents sont bruyants du fais des sources acoustiques
crées par les fluctuations de pression dans le fluide.
11- Dissipation : la turbulence est fortement dissipative du fait de la présence de forts
gradients des vitesses instantanés. Les taux de déformation instantanés deviennent
en effet très importants et la dégradation de l’énergie cinétique turbulente en chaleur
est alors très forte.

I.2.2. Les effets positifs et négatifs de la turbulence

a- Les effets positifs sont

- L’augmentation du mélange.
- Réduit la température.

b- Effets négatifs

- Diffusion de la pollution.

I.2.3. Propositions de définition de la turbulence

Donner une définition succincte et quelque peu précise de la turbulence reste encore en
l’état actuel des connaissances une question ouverte. La proposition suivante ne cherche
donc pas à clore définitivement le sujet, mais plus simplement à rassembler
synthétiquement les éléments essentiels dégagés précédemment. Ainsi peut-on retenir
que la turbulence est un mode naturel d’écoulement d’un fluide visqueux ou des
mécanismes internes d’échange d’énergie assurent la création et le maintien de toute
une hiérarchie de mouvement chaotique repartie continument sur une large gamme
d’échelles macroscopiques[5].

8
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

I.3. Exemples d’écoulement turbulent

Dans la nature la plupart des écoulements sont turbulents et ils ne sont que très
rarement laminaires. Les écoulements atmosphériques, l’écoulement de l’eau sous un
pont, les écoulements dans les tuyaux de notre maison, les écoulements dans les canaux
naturels couverts et découverts, le sillage d’un voilier ou d’un avion… sont des
exemples d’écoulement turbulent.

I.4. Un regard historique sur la turbulence

I.4.1. Fondation de l’approche théorique des écoulements turbulents

Les équations en effet sont non linéaires, elles contiennent les germes de phénomènes
d’instabilités, dont la conséquence la turbulence.

 En 1854 Hagen publia une première description d’un régime d’écoulement


que nous appelons aujourd’hui turbulent.
 Saint-venant- interpréta avec une vision étonnamment précoce que les
contraintes dans un fluide en écoulement turbulent doivent dépendre de
l’intensité de formation des tourbillons.
 1881-1882 : période où furent produites les équations de Navier-Stokes

𝜕(𝜌𝑢𝑖 ) 𝜕 𝜕𝑃 𝜕𝜏𝑖𝑗
+ (𝜌𝑢𝑖 𝑢𝑗 ) = - + + 𝜌𝑔𝑖 (I-2)
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗

Que l’on couple généralement avec l’équation de la conservation de la masse


(Incompressibilité ∇ ∙ �v⃗ = 0 ).

 1842-1929 : Joseph Boussinesq : Boussinesq écrivit également que dans les


équations de Navier Le coefficient de viscosité « doit dépendre en chaque
point non seulement de la température et peut être de la pression, mais
encore et surtout de l’intensité de l’agitation moyenne qui s’y trouve
produite »[24].

9
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

Boussinesq est ainsi l’inventeur du concept de viscosité turbulente et qui est


à la base des modélisations de la turbulence les plus répandues.
Restait à quantifier la transition entre le régime qualifié par Boussinesq de
«régulier » (laminaire) et (régime turbulent).
 1842-1912 Osborne Reynolds est : Le premier à apporter des éléments
quantitatifs et des outils utilisables pour décrire la turbulence. L’expérience
historique qui porte son nom permet de mettre en évidence quantitativement
la transition à la turbulence dans un écoulement en conduit. Reynolds établit
que c’est la combinaison de trois paramètres (vitesse, viscosité, la taille du
conduit) sous la forme d’un nombre adimensionnelle qui caractérise cette
transition.
Ce paramètre est connu sous le nom de nombre de Reynolds :
𝜌v.𝑑
𝑅𝑒 = (I-3)
𝜇

 1824-1907 Lord Keihin semble avoir été l’inventeur du nom de turbulence


pour décrire ce régime d’écoulement.
 Reynolds alla plus loin que Boussinesq en introduisant la décomposition
devenu classique entre vitesse moyenne (ū) et fluctuation noté ( 𝑢̀ ).

Figure. I.2 : Allure de la vitesse instantanée enregistrée en fonction du temps dans un


écoulement turbulent[24].

 (1883-1970) Paul Richard Heinrich Blasius : Est surtout connu pour ses travaux
sur la couche limite mais aussi pour ses résultats expérimentaux sur les
écoulements turbulents dans les conduits.
 (1881-1963) Theodore van Karman qui a laissé son nom aux allées de
tourbillons en aval d’un obstacle dans un écoulement ainsi qu’à certaines
données sur la couche limite turbulente.

10
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

 Prandtl et son élève Blasius ont beaucoup travaillé sur les couches limites
laminaires et turbulentes. Prandtl a laissé son nom à un modèle de turbulence
simple. mais très bien adapte aux calculs de la couche limite turbulente.
 Tous les expérimentateurs depuis Hagen avaient remarqué que la transition entre
le régime laminaire et le régime turbulent s’accompagne d’un changement de
lois qui expriment la résistance à l’écoulement ou autrement dit des lois
exprimant la perte de charge entre deux points d’un conduit rectiligne d’une
longueur donnée L, en fonction de la vitesse d’écoulement dans ce conduit.

 (1933) J.Nikuradse fut en particulier le premier à étudier de façon systématique


l’influence de la rugosité de paroi.
 La synthèse de ces données fut réalisée en 1939 par C.F Colebrooke.
 (1903-1987)Andrei Nicolae – Vich Kolmogorov : un autre père fondateur des
idées théoriques sur la turbulence. Il a publié en 1942 les concepts de grands
tourbillons et de petits tourbillons caractérisés par des échelles de vitesse et de
longueur différentes.
 1974 date de parution d’un article de B.E. Launder et D.B Spalding de
l‘Imperial collège de Londres qui proposa à partir des idées de Kolmogorov un
modèle pour estimer la viscosité turbulente.

 En 1978 en France l’utilisation pour la 1ère fois le modèle 𝑘 − 𝜀.


 En 1975 B.E Launder .J Reece et W.Rodi publièrent une première proposition
d’équations permettant de calculer de façon approchée les tensions de Reynolds
𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 .
R

I.5. Les deux points de vue sur la turbulence

 L’un cherche à moyenner directement la turbulence et à lisser le phénomène :


c’est le point de vue statistique. On cherche uniquement les grandeurs moyennes
et l’énergie cinétique turbulente moyenne. Cependant cette vision de la
turbulence est « figée» ou « rationnelle », souvent celle des numériciens[16].

 L’autre cherche à extraire la cohérence dans la turbulence : C’est le point de vue


des « structures cohérentes ». On cherche alors l’évolution des structures qui

11
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

persistent au milieu du chaos celles qui vont déterminer la physique de


l’écoulement, c’est une vision instationnaire fluctuante et plus expérimentaliste
de la turbulence[16].
I.6. La transition du laminaire au turbulent

L’apparition de la turbulence a des causes diverses le plus souvent elle est due
à l’augmentation du nombre de Reynolds, qui compare les termes de convection (non
linéaires) au terme de dissipation visqueuse

Uρ.L
𝑅𝑒 =
𝜇
R

Au fur et à mesure le nombre de Reynolds augmente, on observe un changement de


topologie de l’écoulement qui correspond à la transition laminaire/turbulent.

𝑅𝑒 Prend alors des valeurs différentes selon le type d’écoulement.

Mais l’apparition de la turbulence est influencée aussi par les forces extérieures (forces
d’Archimède, force de Coriolis …).

Les mécanismes de la transition du régime laminaire au régime turbulent sont


tridimensionnels et complexes.

I.7. Les différentes approches de la turbulence

Il n’existe pas une théorie générale explicative du phénomène de turbulence


mais de nombreuses théories partielles et incomplètes.

Parmi ces théories :

I.7.1. Approche directe (DNS)

La pluparts des approches de la turbulence supposent que le mouvement instantané


détaillé du fluide est décrit par les équations de Navier – Stockes. Le fluide est alors
considéré comme un continuum par rapport à l’échelle moléculaire. Selon ce point de
vue on connait donc les équations de la turbulence.

L’attaque direct des équations Navier – Stockes consisterait à faire un calcul direct du
mouvement turbulent pour une ou plusieurs réalisations avec des conditions aux limites
aléatoires et faire ensuite un traitement statistique sur les solutions obtenues.

12
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

Nous essayons de préciser quantitativement les ressources informatiques nécessaires


pour une turbulence tridimensionnelle est instationnaire, le nombre 𝑁 3de points de P

maillage dans un domaine cubique sera proportionnel a (∆𝑥) -3, ∆𝑥 est le pas d’espace.
P

Le temps de calcul sera proportionnel à 𝑁 /∆𝑡, ∆𝑡 est le pas de temps.


P
3

∆x, et ∆t doivent être de l’ordre des échelles de Kolmogoroff.

∆𝑥 = 𝑛/4
� 1 (I-4)
𝑛 = (𝑣3 /𝜀)4

∆𝑡 = 𝜏/4
� 1 (I-5)
𝜏 = (𝑣/𝜀)2

Soit :

𝑙√k
𝑅𝑒𝑡 = (1-6)
𝑣

𝑛 : Echelle de longueur de k olmogorof

𝑅𝑒𝑡 : Le nombre de Reynolds de la turbulence.

𝑙 : Dimension des gros tourbillons énergétiques.

3�
𝑙 = 𝑘 2/𝜀 (1-7)

Où 𝑘 : l’énergie cinétique de la turbulence.

𝐿
𝑁3 = ( )3
𝛥𝑥

𝑙 3
⋍ 64 ( 𝑛 )

9/4
= 64 𝑅𝑒𝑡 P (I-8)

𝐿 : La dimension géométrique caractéristique de l’écoulement était de l’ordre de 𝑙.

13
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

Pour un écoulement turbulent dans une conduite et pour 𝑅𝑒𝑡 = 𝑅𝑒 /10 où : R

𝑅𝑒 : est le nombre de Reynolds de l’écoulement.


R

𝑈.𝐿
𝑅e = on trouve pour :
𝑣
R

𝑅 e = 80.000 et 𝑁 3 = 4.1010 (!)


R P

On montrerait de même que le temps de calcul est proportionnel à R et 11/4

Donc on peut dire l’attaque directe des équations de Navier – Stokes en régime
turbulent reste possible pour des écoulements en géométrie relativement simple et pour
des 𝑅 e peu élevés.
R

I.7.2. La simulation des grandes échelles (L.E.S)

Afin d’augmenter le nombre de Reynolds des simulations numériques, la simulation des


grandes échelles (LES pour large Eddy Simulation) ne résout que les échelles de
l’écoulement supérieures à une taille de coupure donnée.

On suppose qu’en dessous de cette taille, la turbulence est isotrope et que les tourbillons
peuvent être modélisés par une viscosité turbulente supplémentaire.

Cette approche est apparue dans les années 1970 et permet à l’heure actuelle d’effectuer
des calculs relativement réalistes à des nombres de Reynolds entre 1000 et 50000
environ.

En pratique on considère que toutes les échelles qui ont une taille inférieure à la taille
locale de la maille sont modélisées. Ainsi on appelle le modèle de turbulence le modèle
« de sous-maille ». Le nombre de modèles de sous-maille développés depuis les années
70 est très important. Chaque modèle a été développé et valide pour telle ou telle classe
d’écoulement, avec chacun des caractéristiques différentes en termes de coût de calcul,
de robustesse (non explosion des calculs), de précision (par rapport à des essais), de
représentation physique des phénomènes, d’universalité (précision sur plusieurs types
d’écoulement)[30].

14
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

I.7.3. Méthode statistique

Cette approche consiste à ne simuler que l’écoulement moyen en temps. Toutes les
fluctuations sont filtrées et on modélise ces fluctuations par l’action d’une viscosité
turbulente.

Les deux types de moyenne possible sont les suivantes :

- Moyenne d’ensemble : on effectue N fois la même expérience (c’est-à-dire le


même écoulement dans le même dispositif expérimental) et on moyenne les
données obtenues.
- Moyenne temporelle : on effectue une expérience pendant un temps très long et
on moyenne les données obtenues.
Si le temps de moyenne est suffisamment long, en principe les moyennes temporelles
sont indépendantes du temps. En revanche si le temps de moyenne est court (pas de
temps petit devant le phénomène principal), les moyennes temporelles restent
dépendantes du temps. Les moyennes d’ensembles peuvent également être dépendantes
du temps, par exemple pour un écoulement a une fréquence principale périodique.
Lorsque les moyennes temporelles et d’ensemble ne coïncident pas, on dit que le
système n’est pas ergodique ; lorsque le système évolue lentement par exemple, ou
lorsque la moyenne temporelle sera différente en fonction de conditions initiales
différentes.
Lorsque les moyennes d’ensembles et les moyennes temporelles sont indépendantes du
temps et égales, on dit que le processus est ‘’statistiquement stationnaire’’.

I.8. Concepts fondamentaux en statistique

I.8.1. Moyennes

La moyenne d’une variable 𝑓 (x, t) peut être définie de différente manière.

I.8.1.1. Moyenne temporelle

Consiste à effectuer une moyenne sur le temps :

1 𝑡+𝑡/2
𝑓 ̅ (x) = lim 𝑇→∞ ∫𝑡−𝑡/2 𝑓(𝑥, 𝑡)𝑑𝑡 (I-9)
𝑇

15
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

En principe la période d’intégration t doit tendre vers l’infini, mais on ne dispose jamais
de l’historique complet des évolutions d’une variable. On se contente d’effectuer la
moyenne sur une période T suffisamment grande par rapport au temps caractéristique
des fluctuations de𝑓.

I.8.1.2. Moyenne d’ensemble

On mesure cette variable sur un ensemble d’expériences et on forme à chaque instant la


moyenne d’ensemble :

1
𝑓 (𝑥, 𝑡) = ∑𝑁 𝑘
𝐾=1 𝑓 (𝑥, 𝑡) (I-10)
𝑁

Le nombre N doit en principe tendre vers l’infini. On se contente en pratique des


valeurs suffisantes pour assurer la stabilité statique de𝑓(𝑥, 𝑡).

La moyenne d’ensemble est très utile sur le plan conceptuel mais elle n’est pas
généralement accessible en pratique.

La moyenne d’ensemble est également appelé moyenne de Reynolds.

Remarque : si ont fait tendre N vers l’infini, la moyenne d’ensemble tend vers la
moyenne statistique.

I.8.1.3. Moyenne statistique

𝑓 = ∫ 𝑓 𝑃 (𝑓 )𝑑𝑓 (I-11)

I.8.1.4. Moyenne spatiale

La moyenne spatiale est définie par

1
𝑓 = lim𝜔→∞ ∫ 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) 𝑑𝑥 𝑑𝑦 𝑑𝑧 (I-12)
𝜔

I.8.2. Hypothèses d’ergodicités

Les hypothèses d’ergodicités stipulent que, dans le cas d’un écoulement stationnaire, la
valeur d’ensemble est la même que la moyenne temporelle :

1 𝑇
𝑓 = lim ∫0 𝑓(𝑥, 𝑡) 𝑑𝑡 (I-13)
𝑇

16
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

Dans le cas d’un écoulement homogène la valeur moyenne temporelle est la même que
la moyenne en espace.

Dans le cas d’un écoulement moyen non permanent, on considère que les statistiques
sont relatives à un ensemble de réalisations de la même expérience.

I.8.3. Symétrie, homogénéité et isotropie

I.8.3.1. La symétrie statistique

Certains écoulements turbulents présentent des symétries statistiques, leurs moments


statistiques possèdent des symétries particulières. Dans de tel cas l’analyse est souvent
grandement simplifiée, un grand nombre de termes des équations de bilan étant
identiquement nuls.

Classiquement on distingue :

a- Des écoulements statistiquement stationnaires

Qui sont ceux tels que tous les moments statistiques de toutes les variables sont
invariantes en temps, dans ce cas-là, on a :

𝐹1 (𝑥1, 𝑡1 )𝐹2 (𝑥2, 𝑡2 ) … 𝐹𝑛 (𝑥𝑛, 𝑡𝑛 ) = [𝐹1 (𝑥1 , 𝑡1 + 𝜏)𝐹2 (𝑥2, 𝑡2 + 𝜏)𝐹𝑛(𝑥𝑛 , 𝑡𝑛 + 𝜏)] ∀ 𝑡, 𝑛
� 𝜕𝐹 (I. 14)
= 0
𝜕𝑡

Figure. I.3 : (a) Grandeur statistiquement instationnaire. (b) stationnaire.

17
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

b- Les écoulements statistiquement homogènes

Un écoulement turbulent est dit statistiquement homogène selon une direction 𝑒⃗ si


toutes les moyennes d’ensembles (𝑓1 , 𝑓2 , 𝑓3 … . . ) associés à son état sont invariantes
vis-à-vis d’une translation dans cette direction, soit :

𝐹1 (𝑥⃗1 , 𝑡1 )𝐹2 (𝑥⃗2 , 𝑡2 ) … 𝐹𝑛 (𝑥⃗𝑛 , 𝑡𝑛 ) =

𝐹1 (𝑥1 + ���⃗
𝑦, 𝑡1 )𝐹2 (𝑥2 + 𝑦⃗, 𝑡2 )𝐹𝑛 (𝑥2 + 𝑦⃗, 𝑡2 ) … 𝐹𝑛 (𝑥𝑛 + 𝑦⃗, 𝑡𝑛 ) (I-15)

∀ 𝑦⃗ ‖ 𝑒⃗ , ∀ 𝑛

Si cette propriété est vérifiée dans toutes les directions on parle de la turbulence
homogène.
Dans le cas d’une turbulence homogène on a en particulier :

𝜕𝐹
= 0
� 𝜕𝑥𝑖 (I-16)
𝐹(𝑥) = 𝐹(𝑥)
Égalité de la moyenne d’ensemble et la moyenne spatiale

c- Isotropie statistique

Un écoulement turbulent est dit statistiquement isotrope si toutes les moyennes


d’ensembles associées à son état sont invariantes vis-à-vis d’une rotation quelconque.

I.8.3.2. Les propriétés d’un écoulement turbulent homogène et isotrope 2

 Toutes les moyennes d’ensembles associées à l’état turbulent sont invariantes


vis-à-vis de toute translation, rotation par apport à un axe et symétrie par apport
à un plan.
 Il n’y a pas en pratique de direction privilégiée pour la turbulence.

2
Les écoulements turbulents rencontrés dans la pratique sont généralement non homogènes et non isotropes. La théorie de
l’isotropie local conduit à admettre que la structure fine d’une turbulence non isotrope s’approche de l’isotropie, ce qui justifiée
l’utilité de la turbulence homogène et isotrope.

18
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

 Les conséquences et les simplifications sont importantes :


𝑢̀ 2 = v̀ 2 = 𝑤̀ 2
� 𝑢̀ v̀ = 𝑢̀ 𝑤̀ = v̀ 𝑤̀ = 0 (I-17)
𝜕𝑓
=0
𝜕𝑥

I.8.4. Modèle de Kolmogorov

Le modèle de Kolmogorov permet de quantifier les phénomènes observés. Ce modèle


repose sur quelques résultats de la turbulence homogène, mais peut être utilisé avec une
bonne précision pour décrire de manière générale presque tous les écoulements
turbulents.

I.8.4.a. Hypothèses pour le modèle de Kolmogorov

Le modèle de Kolmogorov, basé sur l’analyse de Fourrier repose sur les hypothèses
suivantes :

 L’énergie 𝑘 est portée par les plus grands tourbillons qui ne voient pas « l’effet
de la viscosité « 𝑣 ».
 La viscosité n’influence que les plus petits tourbillons responsables de la
majeure partie de la dissipation.
 La puissance Ɛ dissipée par les plus petits tourbillons doit provenir des plus
grands tourbillons.
 Il existe une rangée spectrale telle que 𝐸(𝑘) ne dépend que de 𝑘 et ℇ.

I.8.4.b. Echelle de Kolmogorov

𝜆0 : Échelle caractéristique de longueur des plus petits tourbillons.

𝑣 : Échelle caractéristique de vitesse des plus petits tourbillons.

𝜆0
𝜏= : échelle caractéristique de temps des petits tourbillons.
𝑣

 On définit les autres échelles relatives à la turbulence.


 𝐿𝑡 : échelle caractéristique des grands tourbillons (échelle intégrale).
 𝑈 = √𝑘 échelle caractéristique de vitesse d’agitation du fluide.

19
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

A la lumière de l’analyse de Fourier, l’analyse dimensionnelle nous permet d’écrire :

- ℇ = 𝑓(𝐾, 𝐿𝑡 ) où 𝐿𝑡 = 𝑓(𝐾, ℇ) indépendamment de 𝑣


- et d’autre part : 𝜆0 = 𝑓(𝑣, ℇ) indépendamment de 𝐾
Chacune de ces deux relations (3 paramètres, 2 unités) peut être ramenée à un seul
nombre sans dimension.

𝐿𝑡 𝜀 1

𝐾3/2
= constante et 𝜆0 �𝑣Ɛ3 � 4 = constante
Donc
𝐾3/2
𝐿𝑡 ⋍ Ɛ
� (I- 18)
𝑣3 1
λ0 ⋍ ( Ɛ ) 4

L’échelle 𝜆 0 , qui caractérise la taille des tourbillons à partir de laquelle la viscosité agit
R

fortement et empêche la formation d’échelle plus petite λ 0 , est nommée échelle de


Kolmogorov (ou petite échelle).

A l’autre extrémité, l’échelle 𝐿𝑡 des tourbillons suffisamment énergétique pour avoir


R

une action sur le mouvement moyen est appelée échelle intégrale (ou échelle des grands
tourbillons). En éliminant Ɛ dans (I -18), on obtient une estimation de l’étendue du
spectre avec :

3
1 4 3
𝐿𝑡 𝑘2 𝐿𝑡
=� � = 𝑅𝑡 4
𝜆0 𝑣

Où : 𝑅𝑡 est le nombre de Reynolds turbulent défini par

√𝑘𝐿𝑡
𝑅𝑡 = (I-19)
𝑣

Zone inertielle
Entre 2𝜋 /𝐿𝑡 et 2π/ 𝜆 0 si le nombre de Reynolds turbulent 𝑅𝑡 est assez grand (>1000),
R R

Il existe un intervalle de nombre d’ondes 𝐾 appelé zone inertielle correspondant aux


structures qui ne font que transmettre une puissance constante Ɛ , des grandes échelles
vers les petites.

20
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

Pour cette zone inertielle qui n’existe que si la turbulence et suffisamment développée
pour que l’on y soit à la fois loin de l’échelle de Kolmogorov, la seul relation
dimensionnellement correcte que l’on puisse écrire faisant seulement intervenir la
puissance qui transite, Ɛ, et le nombre d’onde considéré est :

𝐸(𝑘) = 𝐶𝑘 ℇ 2/3 k -5/3 (I-20)

Où : 𝐶𝑘 est une constante appelée constante de Kolmogorov avec 𝐶𝑘 ⋍ 1,5 .Dans cette
zone le spectre de dissipation s’écrit :

2� 1�
𝐷(𝑘 ) = 2𝑣𝐶𝑘 𝜀 3𝑘 3 (I-21)

I.9. Effet de la surface libre sur la turbulence

L’influence de la surface libre est inconnu a priori et peut évoluer, si bien que les
volumes finis utilisés doivent être adaptés à chaque pas de temps dans leurs dimensions
verticales. De même la distribution de pression n’est plus obligatoirement
hydrostatique, à cet effet les différents points de vue sur l’effet de la surface libre sont :

• J.M. Hervouet

« Dans les modèles de turbulence pour les écoulements à surface libre, la surface libre
peut être traitée à peu près comme une paroi mais avec une contrainte nulle donc une
drivée normale de vitesse tangentielle nulle. Avec les modèles de turbulence plus
sophistiqués comme le modèle 𝐾 − 𝜀 , il y a plusieurs options qui vont de 𝐾 et/ou 𝜀
imposés avec une théorie basée sur le profil logarithmique des vitesses entre le fond et
la surface libre à des dérives normales de K et/ou ε nulles. S’il y a du vent ça se
complique un peu et il faut alors prendre en compte la contrainte due au vent ».

• Hubert Chanson

« La surface libre est déformable et sa déformation répond aux fluctuations du champ


de vitesse ».

21
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

Selon Hubert chanson[12] : En présence d’une surface libre, les écoulements turbulents
cisaillés sont caractérisés par un entrainement d’air 3 dont la conséquence est la
formation d’un mélange de deux fluides (eau –air).

Les interactions entre les structures tourbillonnaires et les bulles ne peuvent donc être
négligées.

L’émulsion eau-air devient un fluide diphasique compressible avec une densité égale à :

𝜌 = 𝜌𝑤 (1 − 𝑐) (I-22)

Où :

𝜌𝑤 : La densité de l’eau

𝐶 : Le taux de vide

C’est le mélange des torrents de montagne, l’écume des vagues déferlantes, les
écoulements à grande vitesse sur un évacuateur de crues, le brouillard autour d’un jet
issu d’un canon d’irrigation et le rouleau de déferlement d’un ressaut dans une rivière
figure (I.4). Dans ces écoulements on observe des variations importantes du taux de
vide local, entre 0 (100% eau) et 1 (100% air).

De ce fait, les interactions entre les structures tourbillonnaires et les bulles ne peuvent
être négligées, et peuvent conduire à des modifications importantes du champ de
turbulence.

3
On peut classifier les écoulements turbulent à surface libre en deux grande famille (chanson 1997-2008 BROCCHINI et Pérégrine
2001). D’une part, les écoulements avec entrainement d’air au long d’une interface. L’autre famille d’écoulement turbulent
correspond à une aération localisée

22
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

Figure. I.4: Exemples d'écoulements turbulent cisaillés à surface libre - Vague


déferlante sur la Plage du Minou (Brest); Evacuateur de crues du barrage de Jiroft (Iran)
(Photo de Amir Aghakoochak); Ressaut hydraulique à Dreamworld (Gold Coast), vue
vers l'aval; Canon d'irrigation au CEMAGREF (Aix-en-P.)[12].

• Labiod 2005
« L’effet de la surface libre est similaire à celui d’une paroi solide »[15].
Les effets de la surface libre sur la turbulence ont une importance particulière dans la
modélisation des écoulements à surface libre par comparaison au plan de symétrie d’un
écoulement en charge. On distingue deux effets principaux de la surface libre sur la
turbulence :

• La redistribution de l’énergie cinétique turbulente sur les composantes


sphériques du tenseur de Reynolds.
• La réduction de l’échelle de longueurs des tourbillons porteurs d’énergie.

23
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

• L’effet de la surface libre apparu dans la zone situe à 𝑍 / ℎ > 0,6 est
accentué dans le voisinage de la surface libre soit 𝑍 / ℎ > 0,9 .Hunt (1984)
propose une loi de décroissance en puissance 1/3 dans le voisinage de la
surface libre[13]
1
1
𝜔 𝜀ℎ 3
= 1,34� ∗3 �
(1 − 𝜉 ) 3 (I-
𝑢∗ 𝑢
P P

23)

Notons que dans des écoulements proches du régime critique (𝐹𝑟 > 0,7). l’apparition
des ondes de surface, peut provoquer une amplification des fluctuations de vitesses et
notamment des fluctuations verticales. L’effet de redistribution de la turbulence
attribuée à la surface libre peut ainsi être attenue (Nezu et Nakagawa 1993)[22]. La
diminution de l’intensité turbulente dans la zone de surface est représentée sur la figure
(I.5) où il est également tracé le profil correspondant obtenu en écoulement en charge.

Figure. I.5 : Réduction de l’intensité turbulente verticale due à la surface libre (Nezu et
Nakagawa 1993)[22]

24
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

La réduction de l’échelle de longueur des tourbillons porteurs d’énergie est la


conséquence de leur interaction avec la surface libre qui se traduit par une déformation
de celle-ci accompagnée d’une augmentation locale de la pression hydrostatique.

Il en résulte un éclatement des tourbillons énergétiques en tourbillons de tailles plus


petites et dissipatifs .Ce mécanisme conduit à une augmentation du taux de dissipation
et une diminution de l’énergie turbulente ce qui explique la diminution de la viscosité
turbulente de la zone de la surface libre.

I.10. Traitement de la turbulence aux parois

L’écoulement au voisinage des parois est complexe. Il exige une bonne


connaissance du phénomène de la couche limite. Néanmoins l’épaisseur de la couche
limite est bien trop fine par rapport à l’échelle de notre problème.

Les lois de parois traduisent des propriétés de similitude du champ de vitesse et des
composantes du tenseur de Reynolds des écoulements cisaillés turbulents en proximité
de la paroi, dans une région où l’écoulement est contrôlé par des paramètres
caractéristiques de la paroi (La vitesse de frottement, la viscosité, ou/et une échelle
caractéristique de la rugosité) figure (I.6).

• La formulation de la loi de paroi présente un double intérêt :


 Elles doivent permettre de déterminer le frottement à la paroi et
éventuellement une échelle équivalente de rugosité à partir de vitesses
mesurées au-dessus de la paroi.
 Il présente l’intérêt de simplifier le choix des conditions aux limites dans les
modèles de turbulence développée sur l’approche statistique.
• Rappelons quelques résultats essentiels relatifs plus particulièrement aux
écoulements parallèles à surface libre.
• Ainsi dans un canal rectangulaire l’écoulement turbulent au centre du canal
pourra être considéré comme proche d’un écoulement parallèle si le rapport de
forme du canal (Largeur sur tirant d’eau) est grand et si les parois sont lisses ou
de rugosité homogène[34].

25
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

I.10.1. Lois logarithmiques de vitesse

𝜕𝑢
La contrainte totale de cisaillement 𝜏𝑥𝑧 = - 𝜌𝑢𝑤 + 𝜌𝑣 varie linéairement suivant
𝜕𝑧

la profondeur, soit sous forme adimensionnelle

𝜏𝑥𝑧 𝑢𝑤 +

𝜌𝑢∗2
=- 𝑢∗2
+ 𝑅𝑒 ∗−1 𝑑𝑢
𝑑𝜉
(I- 24)

Où l’on a posé :

𝑧
⎧𝜀 = ℎ
⎪ + 𝑢
𝑢 = 𝑢∗ (I-25)
⎨ ∗
⎪𝑅𝑒∗ = 𝑢 ℎ
⎩ 𝑣

La vitesse de frottement 𝑢* est définie par :

𝜏𝑝
𝑢∗ = � 𝜌 (I-26)

𝜏𝑝 : Le frottement sur la paroi du fond ne contient que la distribution visqueuse

𝜕𝑢
𝜏𝑝 = 𝜏𝑥𝑧 ( 𝑧 = 𝑜) = �𝜌v � (I-27)
𝜕𝑧 𝑧=0

Pour déterminer le profil de vitesse à partir de l’équation (I-24) il faut introduire un


modèle de la contrainte turbulente de cisaillement figure (I.6).

1- Ce cisaillement est établi dans la zone centrale de l’écoulement ou zone externe,


loin de la paroi où les paramètres de contrôle sont 𝑢* et ℎ
2- Concerne la zone de paroi ou la zone interne où les paramètres de contrôle sont
𝑢* et une longueur 𝑙𝑤 caractéristique de l’état de la paroi.
R

26
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

Figure I.6 : Distributions des intensités turbulentes en écoulement sur fond lisse et
rugueux (Nezu et Naka-gawa 1993)[22].

I.11. Distribution de vitesse

La distribution des vitesses dans une section droite a fait l’objet de nombreuse
études (Nikuradse1933) a proposé une loi logarithmique pour d’écrire la distribution
verticale des vitesses longitudinales puis (Coles 1956)[7] a introduit la fonction du
sillage. Cette relation décrit bien le profil des vitesses dans le contexte bidimensionnel
des canaux larges mais elle est inadaptée lorsque le maximum des vitesses est situé en
dessous de la surface libre, ce que les anglo-saxons appellent le « Dip phénomène ».
Ce phénomène présenté dès 1883 par (Stearns1883) se produit dans les canaux étroits
soit lorsque le coefficient d’aspect.

𝐴 r = 𝑏/ℎ < 5
R

Où :

𝑏 : La longueur à la surface libre


ℎ : La hauteur d’eau

27
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre

• Dans la zone interne de la couche limite la loi logarithmique s’écrit :

𝑢
𝑢∗
= 𝐾1 ln �𝑘𝑍 � - 2,5 ln �𝑍𝐾0� (I-28)
𝑠 𝑠

Où :

𝑢* : est la vitesse de cisaillement,


𝐾𝑠 : La rugosité
𝑍0 : Le lit hypothétique proposé par (Einstein et El Samni 1949).

• Dans la région externe la distribution verticale des vitesses peut s’écrire :

𝑢 1 𝑍 𝑍
= ln � � - 2,5 ln �𝐾0 � + 𝑊(𝜉) (I-29)
𝑢∗ 𝐾 𝐾𝑠 𝑠

Où :

2𝜋 𝜋
𝑊(𝜉) = 𝑠𝑖𝑛 2( 𝜉) (I-30)
𝑘 2
P

𝑊(𝜉) est la fonction du sillage proposée par (Coles1956)[7].

Du fait de son caractère monotone croissant cette loi ne permet pas de représenter les
profils verticaux de vitesse dans les canaux étroits, (Sarma et Al 1983) ont proposé une
loi parabolique pour décrire le profil vertical des vitesses longitudinales. Plus
récemment (yang et al 2004) et (Maghrebi et Rahim pour 2006) ont étudié plus en détail
le « Dip phénomène ». Cependant les lois qu’ils proposent nécessitent toutes un
paramétrage qui on limite les applications pratiques.

I.12. Conclusion

Cette analyse bibliographique avait le double objectif, d’esquisser, d’une part un


état de l’art sur quelques aspects caractéristiques de la structure des écoulements
turbulents d’une façon générale et les écoulements turbulents à surface libre d’une façon
particulière et des problèmes que pose leur modélisation et de justifier d’autre part les
orientations de nos travaux.

28
Deuxième Chapitre

Modélisation
mathématique des
écoulements à surface
libre
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

II.1. Introduction

Un écoulement turbulent continue à obéir aux équations de Navier-Stokes à


cause du terme non linéaire de convection, les instabilités sont amplifiées lorsqu’on fait
croître la vitesse par rapport à l’effet de la viscosité. La difficulté réside dans le fait que
les fluctuations qui apparaissent sont d’échelle trop petite vis-à-vis de la résolution.
Bien que déterministes ces fluctuations sont décrites par une quantité d’informations
qu’il est trop coûteux et souvent même matériellement impossible de manipuler. Le
raisonnement doit donc se faire au niveau de grandeurs moyennes.

Les équations de Saint-Venant décrivent les écoulements à surface libre fondés sur
l’intégration des équations de champs suivant la verticale (Saint-Venant 2D), les lois de
fermeture de ces modèles sont limitées.

Dans ce chapitre on va rappeler les équations de base, telle que les équations du champ
moyen des vitesses et l’équation du transport du tenseur de Reynolds sur lesquelles
s’appuient les analyses qui seront développées par la suite.

On se base sur l’approche statistique en un point des écoulements turbulents, les


équations de base sont obtenues par prise de moyenne des équations des grandeurs
instantanées décomposées en grandeurs moyennes et fluctuantes. L’application de
l’opérateur de moyenne aux équations instantanées de Navier et Stockes conduit à
établir des équations des champs des grandeurs moyennes et des champs de corrélation
d’ordre croissant des grandeurs fluctuantes. Pour la non-linéarité des équations de la
mécanique des fluides, la prise de moyenne introduit des champs de corrélation en sur
nombre pour lesquels il faut formuler des hypothèses de fermeture.

II.2. Equations de Navier –Stockes À surface libre

Les équations de Navier-Stockes sont composées de l’équation de continuité qui


exprime la conservation de la masse du fluide étudié, et des équations de quantité de
mouvement, qui résultent en fait de la relation fondamentale de la dynamique des
fluides.

30
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

II.2.1. Les équations de base

Soient �⃗ le vecteur vitesse dont 𝑢, v, 𝑤 sont ses composantes dans les directions
𝑢
𝑥, 𝑦, 𝑧 d’un repère cartésien, respectivement , 𝜌 : la densité de fluide , 𝑃 : la pression.

Il s’ensuit que la masse de fluide 𝑀 à l’intérieur d’un volume de contrôle Ω au temps t


est donnée par :

𝑀(𝑡) = ∫Ω 𝜌𝑑Ω (II-1)

Où Ω dépend des variables 𝑥, 𝑦, 𝑧 et du temps ; 𝑑𝛺 est un élément de Ω

• L’équation de continuité exige que le taux de variation de la masse totale M soit


nul (la loi de conservation de masse).
𝑑
(𝑀) = 0 (II-2)
𝑑𝑡

• L’équation de la quantité de mouvement qui traduit la deuxième loi de Newton


appliquée à la masse 𝑀, est exprimée sous la forme :
𝑑
(𝑀 �𝑢⃗) = ∑ ������⃗
𝐹𝑒𝑥𝑡 (II-3)
𝑑𝑡
Le premier membre gauche indique le taux de variation de la quantité de mouvement de
la masse 𝑀 et ∑ 𝐹⃗ est la somme vectorielle des forces qui s’exercent sur 𝑀 .Pour un
fluide newtonien, les équations sont dénommés les équations de Navier-Stockes,
d’après (Navier C, 1823)[21 ] et (Stockes, 1845)[33] qui furent les premiers à les
formuler.
II.2.2. Equations de continuité

Considérons un volume matériel Ω m (t). La masse continue dans ce volume est :

𝑀 = ∫Ω (𝑡) 𝜌𝑑Ω (II-4)


𝑚

Si le volume matériel ne contient ni source, ni puits, la masse qui se trouve dans


Ω m (t) est constante et on peut écrire :

𝑑(𝑀) 𝜕𝑀
= + 𝑀𝑠
𝑑𝑡 𝜕𝑡

= 0 (II-5)

31
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

𝜕𝑀 𝜕
= ∫ 𝜌𝑑Ω
𝜕𝑡 𝜕𝑡 Ω𝑚 (𝑡)

𝜕𝜌
= ∫𝛺 (𝑡) 𝑑𝛺 (II-6)
𝑚 𝜕𝑡

Le deuxième terme du second membre dans (II-5) représente le flux 𝑀𝑠 net à travers la
surface. Ainsi il devient :

𝑀𝑆 = ∫𝐴 (𝑡) 𝜌 𝑢.
���⃗ 𝑛�⃗ 𝑑𝐴 (II-7)
𝑚

Par le théorème de Gauss, le flux aux frontières est alors ramené à une intégrale de
volume.

Il s’en suit que (II - 5) s’écrit :

𝜕𝜌
∫𝛺𝑚(𝑡)( 𝜕𝑡 + �∇⃗ ∙ (𝜌𝑢
�⃗))𝑑𝛺 = 0 (II-8)

Comme le volume Ω est arbitraire l’intégrale en tous points de Ω doit donc être nulle

𝜕𝜌
+ �∇⃗ ∙ (𝜌𝑢�⃗) = 0 (II-9)
𝜕𝑡

Ceci représente l’énoncé de la continuité sous une forme différentielle .En utilisant la
notion d’une dérivée particulaire (II-9) devient ainsi :

𝜕𝜌 𝜕𝜌
+ �∇⃗ ∙ (𝜌𝑢
�⃗) = �⃗ ∙ 𝛻�⃗ �𝜌 + 𝜌(∇
+ �𝑢 �⃗ ∙ 𝑢
�⃗)
𝜕𝑡 𝜕𝑡

𝑑𝜌
= + 𝜌( 𝛻�⃗ ∙ 𝑢
�⃗ )
𝑑𝑡

=0 (II-10)

Les variations de la masse volumique seront dues soit à la température, soit à la


présence de substances dans l’eau, sel ou sédiments. Dans tous les cas, nous
considérerons désormais que ces variations sont suffisamment faibles pour que l’on
puisse utiliser une équation de continuité sous forme incompressible.

D’où :

𝑑𝜌
=0 (II-11)
𝑑𝑡

32
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

Comparée à la définition (II-11), l’équation de continuité d’un écoulement


incompressible est considérablement simplifiée. On obtient à partir de (II-10) :

�⃗. 𝑢
∇ �⃗ = 0 (II-12)

L’équation en cordonnées cartésiennes :

𝜕𝑢 𝜕𝑉 𝜕𝑤
+ + =0 (II-13)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

II.2.3. équation de conservation de la quantité de mouvement

�⃗
𝑑𝑢
Il nous faut maintenant formuler pour un fluide ce qui s’écrit 𝐹⃗ = 𝑚 𝑑𝑡 pour un solide.

Cette forme la plus connue de la deuxième loi de Newton doit être en fait écrite plus
𝑑
rigoureusement 𝐹⃗ = 𝑑𝑡 (𝑀 𝑢
�⃗) car pour un fluide la masse volumique est a priori

variable, l’équivalent de

𝑑
����⃗ sera écrit :
(𝑀𝑢)
𝑑𝑡

𝑑
∫ 𝜌𝑢
�⃗𝑑𝛺 = ∑ 𝐹⃗
𝑑𝑡 𝛺

La force 𝐹⃗ est une somme des forces extérieures qui s’appliquent directement dans la
masse du fluide et de forces dites de contact qui s’appliquent sur sa surface.

Les forces de volume = 𝑓𝑉 𝜌𝑑𝛺(𝑡) (II-14)


(S’agissant des écoulements à surface libre en distinguant l’accélération de la pesanteur
𝑔⃗ et les autres (accélération de Coriolis, etc...).
Les forces de surface agissant sur la surface élémentaire 𝑑𝐴(𝑡) du volume Ω(𝑡) peuvent
être écrites :
Les forces de surface = 𝐹𝑠 𝑑𝐴(𝑡) (II-15)

La loi de la conservation de la quantité de mouvement appliquée à un volume matériel


donne :

𝑑
∫ 𝜌 𝑢𝑖 𝑑𝛺 = ∫𝛺 𝐹𝑉𝑖 𝑑𝛺 + ∫ 𝐹𝑠𝑖 𝑑𝐴 (II-16)
𝑑𝑡 𝛺𝑚 (𝑡) 𝑚 (𝑡)

33
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

A partir du théorème du transport et de Reynolds cette formule peut être écrite comme
suit :

𝜕 𝜕
∫𝛺(𝑡) �(𝜌𝑢𝑖 ) + �𝜌𝑢𝑖 𝑢𝑗 �� 𝑑𝛺 = ∫𝛺(𝑡) 𝜌 𝐹𝑖𝑉 𝑑𝛺 + ∫𝐴(𝑡) 𝐹𝑖𝑠 𝑑𝐴 (II-17)
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗

D’après (Aris 1962)[1] le tenseur 𝐹𝑖𝑆 peut être exprimé en fonction des neuf
composantes.

Finalement on peut écrire : 𝐹𝑖𝑆 = 𝜎𝑖𝑗 𝑛𝑗

Où : 𝜎𝑖𝑗 est la composante générale d’un tenseur du second ordre appelé tenseur des

contraintes au point considéré ; 𝑛𝑗 est la normale à la surface𝑑𝐴. En appliquant le

théorème du flux (divergence) ou le théorème d’Ostrogradski 1 pour le dernier terme de


l’équation (II-17), cette dernière peut être réécrite sous la forme suivante :

𝜕 𝜕 𝜕𝜎𝑖𝑗
∫𝛺(𝑡) 𝜕𝑡 (𝜌𝑢𝑖 ) + 𝜕𝑥 �𝜌𝑢𝑖 𝑢𝑗 �𝑑𝛺 = ∫𝛺(𝑡)(𝜌𝐹𝑖𝑏 + 𝜕𝑥𝑗
)𝑑𝛺 (II-18)
𝑗

Pour chaque 𝛺(𝑡) nous devons avoir :

𝜕 𝜕 𝜕𝜎𝑖𝑗
(𝜌𝑢𝑖 ) + �𝜌𝑢𝑖 𝑢𝑗 � = + 𝜌𝑖𝑏 (II-19)
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑗

C’est la loi de la conservation de la quantité de mouvement.

II.2.3.1. Relation constitutive

On décompose le tenseur des contraintes 𝜎𝑖𝑗 en deux termes de façon à faire apparaître
R

la pression

𝜎𝑖𝑗 = −𝑃𝛿𝑖𝑗 + 𝜏̃ 𝑖𝑗
� 𝜆 (II-20)
�𝜏𝑖𝑗 = 2𝜇(𝜖̃𝑖𝑗 + ∆𝛿𝑖𝑗 )
2

Dans un fluide isotrope et Newtonien les efforts visqueux sont proportionnels aux taux
de déformation.

1
Pour tout volume Ω 𝐶𝐷 avec 𝐴 une surface fermée fictive ∑ à l’intérieur de la masse fluide elle enferme le volume fini Ω et Ø est
𝜕∅
un champ scalaire différentiel nous prenons : ∫ 𝜕𝑥 𝑑𝛺 = ∫𝐴 ∅ ∙ 𝑛 𝑑𝐴 avec 𝑛 est la normale sur A.
𝑖

34
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

La forme tridimensionnelle de la loi de Newton de la viscosité pour des écoulements


compressibles implique deux constantes de la proportionnalité :

 La première viscosité dynamique 𝜇 pour relier les efforts aux déformations


linéaires.
 La deuxième viscosité pour relier les efforts à la déformation volumétrique.

Les neuf composantes du tenseur des contraintes visqueuses dont six sont indépendantes
Où : p : est la pression, 𝛿𝑖𝑗 est le symbole de Kronecker (𝛿𝑖𝑗 = 1 quand 𝑖 = 𝑗 et
𝛿𝑖𝑗 = 0 quand 𝑖 ≠ 𝑗 ) 𝜏̃ 𝑖𝑗 : est le tenseur des contraintes visqueuses, 𝜀̃𝑖𝑗 : est le
tenseur de déformations linéaires d’Euler, défini ci-après et △ représente sa trace :

1 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗
𝜀̃𝑖𝑗 = � + � (II-21)
2 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖

𝜕𝑢
∆ = 𝜀̃𝑘𝑘 = 𝜕𝑥𝑘 (II-22)
𝑘

Pour les gaz 𝑢 et 𝜆 sont liés par la relation de Stockes [31]

2
3 𝜆 + 2𝜇 = 0 et donc 𝜆 = − 𝜇
3

La substitution de (II-20) dans (II-19) donne :

𝜕 𝜕 𝜕𝑃 𝜕 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗 𝜕 𝜕𝑢
(𝜌𝑢𝑖 ) + �𝜌𝑢𝑖 𝑢𝑗 � = − + �𝜇( + 𝜕𝑥 )� + �𝜆 𝜕𝑥𝑘 𝛿𝑖𝑗 � + 𝜌𝐹𝑖𝑏 (II-23)
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑗 𝑖 𝜕𝑥𝑖 𝑘

Ces équations de Navier – Stockes (II-23 et II-13) sont dites « non-hydrostatiques ».

II.2.3.2. Hypothèses simplificatrices

Les deux forces ; de Coriolis et la force centrifuge dues à la rotation de la terre sur elle-
même seront négligés devant la force de gravite puisque notre étude va s’intéresser aux
écoulements dans les petits domaines (les canaux découverts) [24] . Finalement le terme
des forces de volume (terme source) se réduit à 𝑓𝑖𝑉 = 𝑔 i ; où les 𝑔 i sont les R R

composantes du vecteur de la gravite.

- On néglige l’influence du vent.


- La masse volumique est constante.

35
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

- L’écoulement est incompressible ∆ = 0 le coefficient λ n’intervient


particulièrement pas, en outre si nous considérons la viscosité dynamique
moléculaire 𝜇 constante alors nous pouvons utiliser :
𝜕𝑢𝑗
=0
𝜕𝑥𝑗
Cette approximation est valide puisque nous allons approcher des écoulements de fluide
turbulent dans lesquels le transport moléculaire est négligeable par rapport au transport
turbulent.
- En se plaçant dans le cadre de ces hypothèses certaines simplifications
peuvent être apportées aux équations précédentes.
- Nous arrivons finalement à l’écriture suivante des équations en coordonnées
cartésiennes
L’équation de continuité :
𝜕𝑢 𝜕v 𝜕𝑤
+ + =0 (II-13)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

L’équation de la conservation de la quantité de mouvement :


𝜕𝑢 𝜕𝑢 𝜕𝑢 𝜕𝑢 1 𝜕𝑝
+𝑢 +v +𝑤 =− + 𝑣∆(𝑢) + 𝑔𝑥 (II-24)
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜌 𝜕𝑥
𝜕v 𝜕v 𝜕v 𝜕v 1 𝜕𝑝
+𝑢 +v +𝑤 =− + 𝑣∆(v) + 𝑔𝑦 (II-25)
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜌 𝜕𝑦
𝜕𝑤 𝜕𝑤 𝜕𝑤 𝜕𝑤 1 𝜕𝑝
+𝑢 +v +𝑤 =− + 𝑣∆(𝑤) − 𝑔𝑧 (II-26)
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜌 𝜕𝑧
𝜇
Où 𝑣 : est la viscosité cinématique du fluide 𝑣 =
𝜌

II.3. Equation pour un écoulement turbulent à surface libre

II.3.1. Description statistique des écoulements turbulents

Une description statistique des écoulements turbulents s’impose lorsqu’on cherche à


caractériser leur dynamique et surtout à identifier les propriétés ayant un certain degré
d’universalité qui sont nécessaires à l’élaboration de toute théorie physique. On va
rappeler des principaux outils mathématiques utilisés pour obtenir cette description. La
théorie des probabilités et de la statistique ne seront pas rappelées. On fera simplement
ici l’hypothèse que les champs physiques associés à un écoulement turbulent sont
suffisamment réguliers et possèdent toutes les propriétés requises pour que les outils
mathématiques soient valides (convergence des statistiques).

36
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

II.3.1.a Moyenne d’ensemble et corrélations

On considère des variables muettes 𝐺𝑖 (𝑥, 𝑡) , (𝑖 = 1, 𝑁) qui représentent les variables


physiques associées à un écoulement turbulent(𝑃, 𝑈𝑖 , … … … . ).

On fait l’hypothèse fondamentale que les fluctuations turbulentes sont telles que les
variables 𝐺𝑖 peuvent être assimilées à des variables aléatoires, et qu’en conséquence
tous les outils statistiques usuels sont pertinents.

Afin de caractériser 𝐺𝑖 (𝑥, 𝑡) on considère tout d’abord sa moyenne, définie comme une
moyenne d’ensemble 𝐺̅ i : R

1
𝐺̅ i(𝑥 , 𝑡) = lim𝑝→∞ ( ∑𝑘=1.𝑝 𝐺 i (k) )(𝑥, 𝑡) (II-
𝑝
R R

27)

Ou 𝐺𝑖 (k) : la k-nième réalisation indépendante


P

Pour caractériser les fluctuations de 𝐺 i autour de 𝐺̅ i on utilise la variance :


R R

1
𝐺̀𝑖 𝐺̀𝑖 (𝑥, 𝑡 ) = lim𝑝→∞ (∑𝑘=1.𝑝[ [ 𝐺𝑖 (k) (𝑥, 𝑡) − 𝐺𝑖̅ (𝑥, 𝑡)][𝐺𝑖 (k)(𝑥, 𝑡) - 𝐺̅ i(𝑥, 𝑡)] ] (II-28)
𝑝
P P R

Une analyse plus fine du champ fluctuant est obtenue en mesurant les corrélations en
deux points (𝑥 𝑒𝑡 𝑦 = 𝑥 + 𝑟) et en deux temps (𝑡 𝑒𝑡 𝑡̀ = 𝑡 + 𝜏)

𝐺̀𝚤 𝐺̀ 𝚤 (𝑥, 𝑦, 𝑡, 𝑡̀ ) = 𝐺̀𝑖 (𝑥, 𝑡) 𝐺̀𝚤 (𝑦, 𝑡 ̀) (II-29)

= 𝐺̀𝚤 (𝑥, 𝑡) 𝐺̀ 𝚤 (𝑥 + 𝑟, 𝑡 + 𝜏)

= �����
𝐺̀𝚤 𝐺̀ 𝚤 (𝑥, 𝑟, 𝑡, 𝜏)

1
= lim𝑡→∞ ( ∑(𝐺𝑖𝑘 (𝑥, 𝑡) − 𝐺̅ i(𝑥, 𝑡))(𝐺𝑖𝑘 (𝑦, 𝑡̀) − 𝐺̅ i(𝑦, 𝑡̀)) (II-
𝑝
R R

30)

On peut généraliser ce type d’analyse en définissant le moment d’ordre 𝑞 en 𝑁𝑥 points


et 𝑁𝑡 temps de 𝐺̀𝑖 (𝑖 fixé)
R

��������������
𝜋(∅̀ 𝚤 (𝑥𝑛 , 𝑡𝚥 )𝑝𝐿

37
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

Avec les contraintes suivantes :

∑ 𝑃𝐿 = q , P l > 0 ∀𝐿

𝑛 = 1 , 𝑁𝑥

𝑗 = 1 , 𝑁𝑡

II.3.1.b. Décomposition de Reynolds

Dans son article fondateur de 1884 Osborne Reynolds propose de décomposer chaque
variable associée à un champ turbulent comme la somme de sa moyenne et de sa
fluctuation :

𝐺(𝑥, 𝑡) = 𝐺̅ (𝑥, 𝑡) + 𝐺̀ (𝑥, 𝑡) (II-31)

1
𝐺̅ (𝑥, 𝑡) = 𝜏 ∫𝜏 𝐺(𝑥, 𝑡̀)𝑑𝑡̀ P (II-

32)

La notation ∫𝜏 dans (II-32) désigne l’intégrale entre les instants 𝑡 − 𝜏/2 et 𝑡 + 𝜏/2

𝐺̅ : La valeur moyenne de 𝐺

𝐺̀ : Sa fluctuation

L’opérateur de moyenne est un opérateur générique qui doit vérifier les propriétés
suivantes (parfois appelées axiomes de Reynolds).

1. Conservation des constantes :


𝐼=1

2. Linéarité :
����������
𝐺1 + 𝐺2 = 𝐺���1 + 𝐺
���2

̀ = 𝐺̀ + ℎ̀
(𝐺 + ℎ)

3. Commutativité avec la différence en espace et en temps :

����
𝜕𝐺 𝜕𝐺̅
= (𝑘 = 1 , 3)
𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑘

38
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

����
𝜕𝐺 𝜕𝐺̅
= ���
𝜕𝑡 𝜕𝑡

4. Structure de projecteur :
𝐺̀̅ = 0 ⟺ 𝐺̿ = 𝐺̅
5. La valeur moyenne d’un produit 𝑔. ℎ n’est pas le produit des valeurs
moyennes :

( ���� �����
𝐺ℎ ) = 𝐺� ℎ� + 𝐺̀ ℎ̀

(𝐺. ℎ)` = 𝐺̅ ℎ̀ + 𝐺̀ ℎ
- Les propriétés sont trivialement vérifiées par la moyenne d’ensemble introduite
plus haut.
II.3.2. Equations moyennées (Reynolds)

II.3.2.1. Principes

• La résolution directe des équations de Navier –Stocks ne peut se faire que pour
des cas simple et des nombre de Reynolds relativement faibles.
Elle nécessite de plus une puissance de calcul considérable.
• Une alternative consiste à s’intéresser seulement aux quantités moyennes
(vitesses, pressions, ..) et à obtenir des équations vérifiées par ces quantités (à
priori plus facile à résoudre).
• On applique pour cela l’opérateur moyen d’ensemble aux équations du
mouvement en pratiquant une décomposition de Reynolds sur les inconnues du
problème.
• Les nouvelles équations obtenues sont qualifiées du terme « moyennées » par
opposition aux équations de mouvement dites « instantanées »
• Donc on a pour un mouvement d’un fluide Newtonien incompressible régi par
les équations de Navier-Stockes :

𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢 1 𝜕𝑝 𝜕 2 𝑢𝑖
+ 𝑢𝑗 . 𝜕𝑥 𝑖 = − + 𝑣 𝜕𝑥 + 𝑔𝑖
𝜕𝑡 𝑗 𝜌 𝜕𝑥𝑖 𝑘 𝜕𝑥𝑘
� (II-33)
𝜕𝑢𝑖
=0
𝜕𝑥𝑖

Lorsque l’écoulement est turbulent on introduit dans l’équation précédente la


décomposition :
𝑢𝑖 = 𝑢𝑖 + 𝑢𝚤̀
39
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

𝑝 = 𝑝 + 𝑝̀

Et on lui applique l’opérateur moyen. Compte tenu des propriétés (II-3-1-b), les
termes linéaires se retrouveront à l’identique dans l’équation de la vitesse
moyenne. Seul le terme non linéaire de la dérivée particulaire pose quelque
difficulté.
On applique la décomposition de Reynolds et on moyenne :
�∇⃗ . 𝑢
�⃗ = 0

𝜕𝑢𝑖 𝜕(𝑢𝑖 +𝑢̀ 𝑖 )


=0  =0
𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑖

𝜕�𝑢𝑖 +𝑢̀ 𝑖 �
=0
𝜕𝑥𝑖

𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢̀ 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢


𝜕𝑥𝑖
+ 𝜕𝑥𝑖 = 0  𝜕𝑥𝑖
= 𝜕𝑥𝑖 = 0
𝑖 𝑖

𝜕𝑢𝑖
=0 (L’incompressibilité de l’écoulement moyen) (II-34)
𝜕𝑥𝑖

𝜕𝑢̀ 𝑖
=0 L’incompressibilité de l’écoulement fluctuant) (II-35)
𝜕𝑥𝑖

Le terme non linéaire dans l’équation (II-33)

𝜕(𝑢𝑖 + 𝑢̀ 𝑖 ) 𝜕�𝑢𝑗 +𝑢̀ 𝑗�(𝑢𝑖 +𝑢̀ 𝑖 )


�𝑢𝑗 + 𝑢̀𝑗 � =
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑗

𝜕�𝑢𝑗 𝑢𝑖 +𝑢𝑗 𝑢̀ 𝑖 +𝑢̀ 𝑗 𝑢𝑖 +𝑢̀ 𝑗 𝑢̀ 𝑖 �


= 𝜕𝑥𝑗

Appliquant l’opérateur moyen, on a :

𝑢𝚥̀ 𝑢�𝚤 = 𝑢�𝚥̀ . 𝑢�𝚤 = 0


����� mais en revanche 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 ≠ 0

On reporte ce terme à droite pour laisser la dérivée particulaire en suivant la vitesse


moyenne. Les équations de Navier Stocks moyennées, appelées équations de Reynolds
s’écrivent donc :

𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑖 1 𝜕𝑃 𝜕 2 𝑢𝑖 𝜕𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑗


+ 𝑢𝑗 = − + 𝑣 𝜕𝑥 −� � + 𝑔𝑖
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗 𝜌 𝜕𝑥𝑖 𝑘 𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑗
� (II-36)
𝜕𝑢𝑖
=0
𝜕𝑥𝑖

40
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

Ces équations moyennées sont identiques à celles appliquées aux valeurs instantanées
(II-23), (II-13) à ceci près qu’elles comportent une inconnue supplémentaire provenant
d’un terme non-linéaire de convection. Ce terme qui a un caractère clairement tensoriel,
est le tenseur des contraintes turbulentes, ou tenseur de Reynolds : la partie fluctuante
de l’écoulement n’intervient dans la détermination de l’écoulement moyen que par ces
contraintes. Le facteur 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 est appelé corrélation (on dit aussi « corrélation d’ordre 2
») des vitesses.

Posons 𝑅𝑖𝑗 = 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 càd:

𝑢̀ 𝑢̀ 𝑢̀ v̀ 𝑢̀ 𝑤̀
𝑅 = � 𝑢̀ v̀ v̀ v̀ v̀ 𝑤̀ � (II-37)
𝑢̀ 𝑤̀ v̀ 𝑤̀ 𝑤̀ 𝑤̀

Ecrivant l’équation de Navier-Stocks sous la forme vectorielle, avec 𝜎 le tenseur des


contraintes :

𝜕𝑈
+ �𝑈 �⃗ = 1 𝑑𝑖𝑣 ( 𝜎 ) + 𝑔
�⃗ . 𝑔𝑟𝑎𝑑 �𝑈 (II-38)
𝜕𝑡 𝜌

On obtient (II-36) sous la forme :

𝜕𝑈 1
+ �𝑈. 𝑔𝑟𝑎𝑑� 𝑈 = 𝑑𝑖𝑣( 𝜎 − 𝜌𝑅) + 𝑔
� 𝜕𝑡 𝜌 (II-39)
𝑑𝑖𝑣� 𝑈 � = 0

̀ ⊗ 𝑈̀
R: est la moyenne du produit extérieur des vecteurs fluctuations de vitesse, R = 𝑈

En plus de la valeur moyenne des contraintes de pression et de la viscosité, il apparaît


donc une nouvelle contrainte (R) appelée « tension de Reynolds ».

• Lois de comportement traduisant l’aspect non-Newtonien du mouvement moyen :

𝜎𝑖𝑗 = −𝑃𝛿𝑖𝑗 + 𝜏̀𝑖𝑗 loi de Newton


� ≠ (II-40)
𝜎𝑖𝑗 = −𝑃𝛿𝑖𝑗 + 𝜏𝑖𝑗 + 𝑅𝑖𝑗 Aspect non − newtonien

41
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

II.4. Le problème de la fermeture

Les équations (II-36) concernent un nombre d’inconnues supérieur au nombre


d’équations. Il est donc légitime d’examiner comment compléter les équations. Deux
voies s’offrent pour cela : soit trouver, à partir des équations de Navier-Stockes, des
équations satisfaites par les corrélations ; soit de manière plus empirique, relier le
tenseur de Reynolds par une loi phénoménologique aux vitesses moyennes .Cette
question, à laquelle aucune des deux réponses envisagées n’est totalement satisfaisante
constitue le problème de fermeture.

II.4.1. Equation d’évolution des corrélations

Pour obtenir une équation satisfaite par les corrélations, en introduisant la


décomposition de Reynolds dans les équations instantanées et en soustrayant les
équations moyennes correspondantes puis on multiplie l’équation de 𝑢̀ 𝑖 par 𝑢̀𝑗 et
réciproquement on somme et on moyenne c’à d :

Equation instantanées Opérateur Equation des grandeurs


(𝑢𝑖 + 𝑢𝚤̀ ) Moyenne moyennes (II -36)

Par soustraction

Equation pour les grandeurs


fluctuantes 𝑢𝚤̀

Manipulations algébriques

Passage à la
moyenne

Equations des moments du second


ordre

42
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

Figure. II .1 : Schéma itératifs pour obtenir l’équation d’évolution des corrélations

Détails des calculs

On part de l’équation :

𝜕(𝑢𝑖 ) 𝜕(𝑢𝑖 𝑢𝑗 ) 𝜕𝑃
𝜌� + �+ = 𝑔𝑖 + 𝜇∆𝑢𝑖 (II-41)
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖

Pour 𝑢𝑖 = 𝑢𝑖 + 𝑢̀ 𝑖 et 𝑢𝑗 = 𝑢𝑗 + 𝑢̀𝑗 et 𝑃 = 𝑃 + 𝑃̀ on à :

𝜕(𝑢𝑖 ) 𝜕(𝑢̀ 𝑖 ) 𝜕(𝑢𝑖 +𝑢̀ 𝑖 )( 𝑢𝑗 +𝑢̀ 𝑗) 𝜕𝑃 𝜕𝑃̀


𝜌� + + �+ + 𝜕𝑥 = 𝑔𝑖 + 𝜇∆𝑢𝑖 + 𝜇∆𝑢̀ 𝑖 (II-42)
𝜕𝑡 𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝑖

𝜕(𝑢𝑖 𝜕𝑢̀ 𝑖 𝜕𝑢𝑖 𝑢𝑗 𝜕𝑢𝑖 𝑢̀ 𝑗 𝜕𝑢̀ 𝑖 𝑢𝑗 𝜕𝑃 𝜕𝑃̀ 𝜕�𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑗 �


𝜌� + + + + �+ + 𝜕𝑥 = 𝑔𝑖 + 𝜇∆𝑢𝑖 + 𝜇∆𝑢̀ 𝑖 − 𝜌 (II-43)
𝜕𝑡 𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝑖 𝜕𝑥𝑗

Et on à l’équation (II-36)

𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑖 𝑢𝑗 𝜕𝑃
𝜌� + �+ = 𝑔𝑖 + 𝜇∆𝑢𝑖 + 𝜎̀𝑖𝑗𝑗
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖

Pour 𝜎̀𝑖𝑗 = −𝜌 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 (II-44)

Nous soustrayons (II-43) - (II-36), il vient :

𝜕𝑢̀ 𝜕𝑢𝑖 𝑢̀ 𝑗 𝜕𝑢̀ 𝑖 𝑢𝑗 𝜕𝑃̀ 𝜕�𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑗 �


𝜌 � 𝜕𝑡𝑖 + + �+ = 𝜇∆𝑢̀ 𝑖 − 𝜌 − 𝜎̀𝑖𝑗𝑗 (II-45)
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗

En utilisant l’équation (II-45), il est possible de construire les équations pour les
corrélations doubles �����
𝑢̀ 𝚤 𝑢̀𝚥 donc on peut écrire symboliquement (II-36)

𝜕𝑈
Sous la forme : = 𝑓(𝑈, 𝑃, 𝑈̀⨂ 𝑈̀ )
𝜕𝑡

Avec la même symbolique, l’équation sur la corrélation double s’écrit :

𝜕𝑈̀ ⨂𝑈̀
= 𝑓(𝑈, �������
𝑈̀ ⨂ 𝑈̀ , �����
𝑈̀ 𝑃 ̀ , ��������������
𝑈̀ ⨂ 𝑈̀ ⨂ 𝑈̀ ) (II-46)
𝜕𝑡

Le système d’équations ci-dessus n’est pas fermé car il est apparu de nouvelles
inconnues c'est-à-dire que chaque corrélation d’ordre 𝑚 fait apparaître dans son
équation d’évolution des nouvelles corrélations d’ordre 𝑚 + 1 .

43
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

On a affaire à une suite infinie d’équations et pour résoudre le problème, on est


contraint d’introduire une modélisation, appelée « fermeture ».

Pour trouver l’équation d’évolution du tenseur de Reynolds en tenant compte de :

𝑑𝑖𝑣 Ú = 0

Ecrivons l’équation (II-45) pour deux indices différent i (soit 𝐸𝑖 ) et 𝐾 (soit 𝐸𝑘 ) et


formons les deux combinaisons 𝑢𝚤̀ 𝐸𝑘 + 𝑢𝑘̀ 𝐸𝑖 et on moyenne :

𝜕𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑘 𝜕(𝑢𝑖 𝑢̀ 𝑗 𝑢̀ 𝑘 ) 𝜕(𝑢̀ 𝑖 𝑢𝑗 𝑢̀ 𝑘 ) 𝜕𝑃̀ 𝜕�𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑗 𝑢̀ 𝑘 �


𝑢̀ 𝑘 𝐸𝑖 = 𝜌 � + + � + 𝑢̀ 𝑘 = 𝜇𝑢̀ 𝑘 ∆𝑢̀ 𝑖 − 𝜌 − 𝑢̀ 𝑘 𝜎̀𝑖𝑗𝑗 (II-47)
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗

𝜕𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑘 𝜕(𝑢𝑘 𝑢̀ 𝑗 𝑢̀ 𝑖) 𝜕(𝑢𝑗 𝑢̀ 𝑘 𝑢̀ 𝑖) 𝜕𝑃̀ 𝜕�𝑢̀ 𝑘 𝑢̀ 𝑗 𝑢̀ 𝑖 �


𝑢̀ 𝑖 𝐸𝑘 = 𝜌 � + + � + 𝑢̀ 𝑖 = 𝜇𝑢̀ 𝑖 ∆𝑢̀ 𝑘 − 𝜌 − 𝑢̀ 𝑖 𝜎𝑘𝑗𝑗 (II-48)
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑗

On somme (II-47) et (II-48) et on moyenne, après quelques calculs simples (et tenant
compte de (∇. U ̀= 0 ) l’équation de transport des tensions de Reynolds s’écrit comme
suit :

𝜕(𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑘 ) 𝜕(𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑘 )
𝜌� + 𝑢𝑗 �=
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗

𝜕𝑢 𝜕𝑢 𝜕 𝜕 𝜕
�−𝜌 �𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 𝑘 + 𝑢̀ 𝑘 𝑢̀𝑗 𝑖 �� + �−𝜌 � �𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 𝑢̀ 𝑘 �� − �𝑃̀ 𝑢̀ 𝑘 � − (𝑃̀ 𝑢̀ 𝑖 )� +
�����������������
𝜕𝑥 𝑗 𝜕𝑥𝑗 �����������������������������
𝜕𝑥 𝑗 𝜕𝑥 𝑖 𝜕𝑥 𝑘
𝑃𝑖𝑗 𝜏𝑖𝑗

𝜕𝑢̀ 𝜕𝑢̀ 𝜕𝑢̀ 𝜕𝑢̀ 𝜕 2


�𝑃̀ � 𝑖 + 𝑘�� − 2𝜇 � 𝑖 + 𝑘 � + 𝜇 �𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑘 � (II-49)
��� ���
𝜕𝑥𝑘 �𝜕𝑥
�� 𝑖 �����������
𝜕𝑥 𝑗 𝜕𝑥 𝑗 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑗
∅𝑖𝑗 𝜀𝑖𝑗

On peut écrire (II-49) sous la forme suivante :

44
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

𝜕(𝑢̀ 𝑢̀ ) 𝜕(𝑢̀ 𝑢̀ )
𝜌 � 𝑖 𝑘 + 𝑢𝑗 𝑖 𝑘 � =
������������
𝜕𝑡 ���
𝜕𝑥𝑗
(1)

𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 2
−𝜌 �� 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 𝑢̀ 𝑘 �� − � �𝑃̀ 𝑢̀ 𝑘 � + �𝑃̀ 𝑢̀ 𝑖 �� + 𝜇 𝜕𝑥 𝜕𝑥 � 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑘 � (a)
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑘 𝑗 𝑗

𝜕𝑢 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢̀ 𝜕𝑢̀


−𝜌 �𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 𝜕𝑥𝑘 + (𝑢̀ 𝑘 𝑢̀𝑗 ) � + ��𝑃̀ 𝑖 � + (𝑃̀ 𝑘 )� (b) (II- 50)
𝑗 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑖

𝜕𝑢̀ 𝜕𝑢̀
−2𝜇 � 𝜕𝑥 𝑖 𝜕𝑥𝑘 � (c)
𝑗 𝑗

C’à d (1) = 𝑎 + 𝑏 + 𝑐

En dehors du membre de gauche dans l’équation (II-49) qui représente le transport par
le mouvement moyen et du dernier terme à droite qui représente la diffusion
moléculaire cette équation comprend quatre termes nouveaux qu’il va falloir interpréter

Il est habituel de classer les termes du second membre de (II-50) en trois catégories(a),
(b), (c) :

(a) - représente des termes de diffusions : ces termes se caractérisent par la


simple différentiation des grandeurs concernées dans une direction
d’espace et si l’écoulement est adjacent à une zone non turbulente, leur
contribution totale et nulle dans le bilan de l’équation.
(b) - représente des termes de production (positive ou négative, elle peut
comprendre aussi bien des termes « sources » que des termes
« puits» cette production est due d’abord à une contribution de
l’écoulement moyen qui intervient ses dérivées 𝜕 ���
𝑢𝑘 / 𝜕𝑥𝑗 c'est-à-dire
par son cisaillement ; celui-ci représente la part essentielle de la
production de turbulence. Une 2eme contribution est due à la corrélation
pression – déformation du milieu : on peut dire que cette contribution
s’annule pour ∇. 𝑢𝚤̀ = 0.
(c) - Représente une destruction par dissipation visqueuse.

45
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

Remarque

Sur un plan plus strictement mathématique l’équation (II-50) ne fournit pas


d’information supplémentaire .Cette équation fait apparaître de nouvelles inconnues :

- Corrélations triples ���������


𝑢𝚤̀ 𝑢𝚥̀ 𝑢𝑘̀
𝜕𝑃
- Corrélation pression- vitesse 𝑢̀ 𝑖𝑗
𝜕𝑥𝑗

𝜕𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑗
- Corrélation gradient de vitesse 𝜕𝑥𝑖 𝑥𝑖

Le problème de fermeture est alors repoussé et reste entier.

II.4.2. Energie cinétique du mouvement turbulent

Soit 𝑞2 la densité massique d’énergie cinétique du mouvement fluctuant et soit 𝐾 sa


valeur moyenne (densité volumique moyenne d’énergie cinétique turbulente) :

1 2
𝑞2 = 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑖 , 𝑘 = 𝑞 (II-51)
2

En sommant les trois composantes diagonales (𝑖 = 1, 𝑗 = 1) +(𝑖 = 2, 𝑗 = 2) + (𝑖 =


3, 𝑗 = 3) on obtient l’énergie cinétique du mouvement fluctuant et le terme ∅𝑖𝑗 de
l’équation (II-49) s’annule grâce à : ∇. 𝑈̀ = 0 .

Prenons la valeur moyenne de la moitié de la trace de l’équation de 𝑅𝑖𝑗 (II-49) il vient :

𝜕𝑘 𝜕𝑘 𝜕𝑢 𝜕 1 1 𝜕𝑢̀ 𝜕𝑢̀
+ 𝑢𝑖 = − 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 𝜕𝑥 𝑖 − � 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 + 𝑢̀𝑗 𝑃̀ � − 𝑣 � 𝑖 𝑖 � + 𝑣∆𝑘 (II-52)
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑖 �����𝑗 𝜕𝑥 �������������
𝑗 2 𝜌 �����
𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑙
(𝑃) (𝑑𝑖𝑓𝑓𝑡 ) (𝜀)

On reconnaît à gauche, la dérivée particulaire en suivant le mouvement moyen. On peut


donner pour les autres termes les interprétations suivantes :

P : « production » d’énergie turbulente ou plus exactement transfert d’énergie entre


l’écoulement moyen et fluctuant.

𝐷𝑖𝑓𝑓 t : « diffusion turbulente » ce terme est une redistribution spéciale de l’énergie du


R

1
mouvement fluctuant ℎ̀ = ∑3𝑖=1(2 𝑢𝚤̀ ) + 𝑝̀ .
2
P

46
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

1 𝜕(ℎ̀)
Grace à l’incompressibilité on peut aussi écrire ce terme : 𝐷𝑖𝑓𝑓 t = − 𝑢̀𝑗
𝜌 𝑥𝑗
R

𝑣∆𝑘 : « Diffusion moléculaire » redistribution spatiale due au mouvement brownien en


général négligeable devant le précédent.

𝜀 ∶ Dissipation d’énergie du mouvement turbulent (transformée en chaleur) ce terme est


toujours négatif car :

2
𝜕𝑢̀ 𝑖
𝜀 = 𝑣� � � �
𝑖 𝑗 𝜕𝑥𝑗

Remarque

L’équation (II-52) montre donc :

- Que l’énergie turbulente est produite (aux dépens de l’énergie de


l’écoulement moyen) dans les zones où il y a un gradient de vitesse
moyenne.
- Que cette énergie peut être transportée d’un point à l’autre (terme 𝐷𝑖𝑓𝑓𝑡 et R

𝜕𝑘
terme 𝑢𝑖 qui représente le transport par la vitesse moyenne)
𝜕𝑥𝑖
R

- Qu’elle est dissipée à cause de l’effet de la viscosité (terme 𝜀 ).

II.4.3. Bilan des équations et des inconnues

Sur un plan plus strictement mathématique l’équation du tenseur de Reynolds ne fournit


pas d’information supplémentaire. Cette équation comporte en effet en second membre
des corrélations d’ordre 3 qui sont elles-mêmes de nouvelles inconnues.

Si répétant l’opération, on cherche des équations satisfaites par ces dernières, on


introduit des corrélations d’ordre de plus en plus élevé : en fait c’est le caractère
artificiel de la décomposition de Reynolds qui introduit un nombre d’inconnues
supérieur au nombre d’équations. Il s’agit de problème de fermeture des équations.

47
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

Nombre
Inconnues à Equations Nombre Inconnues total
calculer disponibles d’équations supplémentaires d’inconnu
es
(1) continuité Tension de Reynolds
Champ de vitesse
(3) N, S 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 (06)
moyen 4 10
moyennée 𝑢̀ 𝑢̀ 𝑢̀ v̀ 𝑢̀ 𝑤̀
𝑢� , v�, 𝑤
� Pression(1) ; v̀ 𝑤̀ ; 𝑤̀ 𝑤̀
v̀ v̀

- Champ de vitesse
moyen 𝑢� , v�, 𝑤

(1) continuité - Corrélation triples
- Pression (1)
(3) Navier-S ���������
𝑢 𝚤̀ 𝑢𝚥̀ 𝑢𝑘̀
- Tension de
Reynolds moyennée - Corrélation
10 35
(6) Equation des pression–vitesse
𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗
tensions de - Corrélation
𝑢̀ 𝑢̀ 𝑢̀ v̀ 𝑢̀ 𝑤̀ Reynolds gradient de vitesse
; v̀ 𝑤̀ ; 𝑤̀ 𝑤̀
v̀ v̀
(6)

Figure. II.2 : Les problèmes de fermetures des équations

Le système compte beaucoup d’inconnues notamment à cause de la présence des termes


de corrélation triple. Il est donc nécessaire de modéliser les inconnues supplémentaires à
l’aide des lois complémentaires n’introduisant pas de nouvelles inconnues.

II.5. Les modèles de turbulence

Les équations de Reynolds montrent que si une loi phénoménologique relie les
contraintes turbulentes aux valeurs moyennes, on disposera alors pour la détermination
du champ des vitesses moyennes d’un système comportant un nombre égal d’équations
et d’inconnues. Le problème de la fermeture se ramène en fait à la recherche de
relations de cette nature ; et ce problème devient le problème essentiel de la turbulence.
Contrairement à ce que l’on a pu voir dans les équations de Navier-Stockes, ces
relations phénoménologiques ne sont pas intrinsèques, c’est-à-dire qu’elles ne
caractérisent pas le milieu lui-même : elles dépendent fortement des problèmes
considérés.

48
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

Bien que de très nombreux modèles de fermetures soient utilisés actuellement, tous ces
modèles ont un caractère empirique, et ne s’appliquent pas aux mêmes situations
pratiques.

Il est alors courant d’utiliser :

• Soit des modèles de fermetures du premier ordre qui consistent à modéliser les
corrélations en les reliant directement au mouvement moyen, ce sont les
modèles reposant sur le concept de la viscosité turbulente.
• Soit des modèles de fermetures du second ordre pour lesquels les équations des
corrélations sont résolues après avoir modélisé directement les termes inconnus
d’ordre 3.
Nous allons maintenant examiner par ordre de complexité, les différents modèles de
turbulence utilisés en hydrodynamique à surface libre.

En nous attardant sur le modèle 𝐾 − 𝜀 choisi dans la suite de notre étude.

II.5.1. Modèles à 0 équation

Ces modèles très simples supposent que la viscosité turbulente est constante ou
directement fonction de paramètres connus ou facilement calculables.

Viscosité constante

Une viscosité constante peut suffire dans les cas où l’écoulement est gouverné par le
gradient de pression et par le transport, en régime de marée par exemple, et surtout pour
modéliser la circulation océanique à grande échelle. En dimension 2, cette viscosité
constante doit inclure la dispersion.

Modèle d’Elder [𝟏𝟒]

Le modèle de Elder pour les équations de Saint venant intègre l’effet de la dispersion et
préconise deux coefficient différent l’un 𝐾𝑙 suivant l’écoulement (diffusion
R

longitudinale) et l’autre 𝐾𝑡 transversal à l’écoulement (diffusion transversale). Les


observations et calculs d’Elder inspirés du profil de vitesse dans la couche
logarithmique le conduisent aux valeurs : 𝐾𝑙 = 6 𝑢∗ ℎ et 𝐾𝑡 = 0,6 𝑢∗ ℎ.
Où : 𝑢∗ est la vitesse de frottement et ℎ la profondeur.
49
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

Modèle de Nezu et Nakagawa [22]

Ce modèle publié en 1993 s’inspire toujours de l’expression 𝑣𝑡 = 𝑘 𝑢∗ 𝑧 dans la couche


limite au-dessus du fond, mais tient compte aussi du fait que la viscosité turbulente
décroit vers 0 vers la surface libre (ce qui suppose une absence de vent).

Nezu et Nakagawa proposent alors :

𝑧
𝑣𝑡 = 𝑘 𝑢∗ 𝑧 (1 − ) (II-53)

Ce modèle est surtout utilisé pour la diffusion suivant la verticale.

Modèles de longueur de mélange

Modèle de longueur de mélange standard :

Ce modèle proposé en 1925 par Prandtl [27] donne la valeur du coefficient de viscosité
sous la forme :

𝑣𝑡 = 𝑙 2 𝑚 �2𝐷𝑖𝑗 𝐷𝑖𝑗 (II-54)

Où : 𝐷 est ici le tenseur des taux de déformation du mouvement moyen avec :

1 𝜕𝑢 𝜕𝑢𝑗
𝐷𝑖𝑗 = ( 𝜕𝑥 𝑖 + ) (II-55)
2 𝑗 𝜕𝑥𝑖

𝐿𝑚 : Est le paramètre de la « longueur de mélange » qui vaut 𝐾 𝑦 à une distance 𝑦 de


la paroi avec 𝐾 = 0,41 (constante de Karman).

Ce modèle est conçu pour décrire le profil de vitesse au voisinage d’une paroi (on va
voir en détail ce modèle)

Il existe :

• Modèles de longueur de mélange sur la verticale et un autre pour les jets


flottants.
- Modèle classique de Prandtl :
𝐿𝑚 = 𝑘 𝑧 Si 𝑧 ≤ 0 , 2 ℎ (𝑧 est ici la distance au fond et ℎ la profondeur)
𝐿𝑚 = 0,2 𝑘 ℎ Si 𝑧 ≥ 0 ,2 ℎ

50
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

- Modèle de Quetin (1977)


1
𝑙𝑚 = 1 1 (II-56)
+
𝑘𝑧 0,65𝑑

Où: 𝑑 est la distance à la surface libre.


Modèle de Tsanis (1989) [𝟏𝟒]

𝐿𝑚 = 𝐾𝑍 Si 𝑍 ≤ 0,2 ℎ (𝑍 est ici la distance au fond et h la profondeur)

Pour : 0,2 ℎ ≤ Z ≤ 0,8 h

𝐿𝑚 = 0,2 𝐾ℎ (II-57)

𝐿𝑚 = 𝐾 𝑑 Si 𝑍 ≥ 0,8 ℎ (𝑑 est toujours la distance à la surface libre)

Dans l’expression de la production de turbulence on ne tient pas compte des gradients


horizontaux de 𝑢 et de v et des gradients de 𝑤 qui sont négligeables devant les

𝜕𝑢 2 𝜕v 2
gradients verticaux �� � � � c’est ainsi qu’une approximation de �2𝐷𝑖𝑗 𝐷𝑖𝑗 .On ne
𝜕𝑧 𝜕𝑧

peut pas calculer finement l’écoulement autour d’ouvrages avec cette modélisation de la
turbulente.

Modèle de Smagorinski[𝟏𝟒]

Le modèle de Smagorinski n’a de sens qu’en modélisation numérique et se fonde sur le


modèle de longueur de mélange .Il fait partie de la catégorie des modèles de sous-
maille.

Le principe est le suivant : la turbulence est solution des équations de Navier-Stockes et


elle apparaîtrait naturellement dans les solutions numériques si la taille de maillage
permettait d’en reproduire tous les mécanismes jusqu’à la dissipation visqueuse de très
petit tourbillons. La seule partie des phénomènes turbulents à modéliser dans une
simulation numérique est celle qui est inhibée par la taille trop grande des mailles, c’est-
à-dire la formation de tourbillons de taille plus petite. L’idée de Smagorinski est
d’ajouter à la viscosité moléculaire une viscosité turbulente déduite d’un modèle de
longueur de mélange, cette longueur de mélange correspondante à la taille des
tourbillons de taille inferieure à celle de la maille.

51
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

On arrive donc simplement à la formulation suivante :

𝑣𝑡 = 𝑐𝑠2 ∆2 �2𝐷𝑖𝑗 𝐷𝑖𝑗 (II-58)

Où : 𝐶𝑠 est un coefficient adimensionnel à régler et ∆ la taille des mailles qui peut être
détruite en dimension 2 ou 3 de la surface ou du volume des éléments.

Les valeurs de 𝐶𝑠 vont de 0,1 (écoulement en canal) à 0,2 (turbulence isotrope). Ce


modèle ne trouve tout son sens qu’en dimension. En effet en dimension 2, il ne prend
pas en compte la dispersion.

II.5.2 Modèles à viscosité turbulente


On peut aussi distinguer deux grandes catégories de modélisation :
a- (modèle du 1er ordre)
Basé sur l’hypothèse de Boussinesq [2] qui consiste à modéliser directement les
tensions de Reynolds à l’aide de la viscosité turbulente 𝜇𝑡 relativement facile à
utiliser mais la qualité de modélisation de 𝜇𝑡 influe directement sur la qualité de
l’écoulement moyen.
b- Modèle du 2nd ordre
Les tensions de Reynolds sont calculées directement, la modélisation se porte
alors sur des moments d’ordre supérieur. La mise en œuvre est plus délicate
mais les résultats sont de meilleures qualités.
On pratique également une distinction selon le nombre d’équation d’évolution
supplémentaire du modèle (n’introduisant pas de nouvelles inconnues).
Les principaux types de modèles utilisés dans la pratique sont décrits ci-après :
a. 0 Equation (longueur de mélange)
b. Modèle de viscosité de la turbulence
c. Modèle à une équation de transport :
Ce groupe de modèles tient compte d’une certaine manière d’un effet de
mémoire mais ne s’adapte pas aisément à des géométries complexes du fait de la
difficulté à choisir correctement 𝐿. De ce fait ils n’atteignent pas un degré
d’universalité bien supérieur.

52
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

d. Modèle à deux ou à trois équations de transport :


𝐿 Étant déterminé par une équation de transport, ces modèles permettent une
plus grande généralité et universalité .Ces modèles ont été assez largement
utilisés (le modèle 𝐾 − 𝜀 est le plus utilisé) dans des configurations variées et
offrent un compromis intéressant entre universalité et précision pour une
prédétermination globale des écoulements.
e. Modèles de transport des tensions de Reynolds :
Ces modèles permettent de traiter de façon plus exacte l’anisotropie du tenseur
de Reynolds. Ils sont potentiellement plus généraux que les précédents mais plus
difficiles à mettre au point car plus nombreuses sont les hypothèses de fermeture
et les constantes empiriques à déterminer.
f. Modèles algébriques des tensions de Reynolds :
Ils constituent une expression simplifiée des modèles précédents pour le
transport des tensions de Reynolds, plus facile à résoudre numériquement, ils
sont constitués par un système d’équations algébriques pour les composantes
individuelles du tenseur de Reynolds couplé à un modèle à deux équations de
transport pour 𝐾 et 𝜀 par exemple.
g. Modèles multi échelles :
Les modèles multi échelles permettent de s’affranchir de l’hypothèse
d’équilibre spectral.
II.6. Rôle et critères du choix des modèles de turbulence

Le but des modèles de turbulence en pratique c’est la prévision numérique des


écoulements turbulents, il n’est pas facile d’expliquer la turbulence.

Les modèles de turbulence ne peuvent donner qu’une description approchée et ils ne


sont applicables qu’a une certaine classe d’écoulements.

Les qualités que l’on pourra rechercher dans un modèle de turbulence pourront être :

- Le domaine d’application
- La précision des prévisions qu’il permet.
- La simplicité de mise en ouvre
- L’économie en temps de calcul.

53
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

Toutefois le modèle le plus universel n’est pas forcément le mieux adapté à un


problème précis .Un choix doit être fait pour chaque problème traité en fonction des
objectifs.

Le choix d’un modèle de turbulence parmi les nombreuses formulations disponibles


dans la littérature scientifique est souvent un problème délicat pour l’utilisateur. Ce
choix dépend essentiellement des réponses attendues, c’est à dire du type d’information
que l’on désire obtenir et de la variété des écoulements considérés qui dictent ainsi le
niveau de complexité de la modélisation et son degré d’universalité.

Donc, il peut être suffisant de connaître seulement le mouvement moyen. Il donne accès
aux caractéristiques importantes des écoulements (pertes de charges, frottement,
coefficient d’échange).

Les modèles à viscosité turbulente sont plus stables et couramment utilisés. Il est alors
possible de définir les performances des prototypes, d’en déterminer les caractéristiques
géométriques, les matériaux.

L’utilisation de 0, 1 ou 2équations de transport dépend alors de la complexité du


problème à traiter. Le recours à un empirisme élevé implique des connaissances
préalables sur l’écoulement à calculer. Les modèles à 1 ou 2 équations de transport sont
plus adaptés aux géométries complexes 3D est à des nombres de Reynolds plus élevés.

- L’introduction d’équation de transport permet de suivre l’évolution de certaines


grandeurs caractéristiques de la turbulence (énergie cinétique𝑘, dissipation 𝜀 ).
Toutefois la connaissance du mouvement turbulent lui-même (champs fluctuants
moyennés) peut s’avérer nécessaire dans ce cas l’utilisation de modèles du
second ordre est obligatoire.

54
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

Méthodes : Prévisions possibles


• Pertes de charges
Modèles du 1er ordre sans Champs moyens • Coefficient d’échanges
équation de transport cas simple thermiques
Equation de Reynolds vitesse, température • Défit
+hypothèse semi empirique concentration, • Rendements
caractéristique globales • Dispersion de polluent

Champs moyens
Modèles du 1er ordre cas plus complexes
avec équation de +grandeurs turbulentes
transport Caractéristique vitesse,
Equation de Reynolds température concentration
+ 1 ou 2 équations de caractéristiques globales, • Vibration
transport énergie cinétique turbulente, • Fatigue
dissipation • Influences diverses sur
les caractéristiques
Modèles du 2nd ordre globales
Equations de Reynolds Champs moyen
+ équations de tension +
de Reynolds champs fluctuants
+ modèle de fermeture moyennes (moments)
2nd ordre

Figure. II. 3 : Critère de choix et classification des modèles

Remarque sur les modèles 2nd ordre

L’hypothèse de Boussinesq[2] et les modèles de fermeture du 1er ordre introduisent


pour certain écoulement une erreur trop importante. Le principale problème est la
mauvaise modélisation des tensions normales �����
𝑢𝚤̀ 𝑢𝚤̀ dans les zones de recirculation on
distingue que 𝑢̀����
𝑢̀ ≠ v̀v̀ alors qu’avec l’hypothèse de Boussinesq on a plutôt 𝑢̀����
𝑢̀ = v̀v̀

Pour s’affranchir de ces hypothèses, on va tenter de résoudre chacune des équations


vérifiées par les 6 termes du tenseur de Reynolds .Il sera alors nécessaire de modéliser
certains termes de ces équations (modélisation du second ordre). Cette modélisation est
délicate, notamment en raison des termes de corrélation pression-vitesse qui jouent un
rôle clé dans la répartition de l’énergie entre les composantes diagonales du tenseur de
Reynolds.

55
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

II.6.1. Modèles du 1er ordre hypothèses de fermeture semi-empirique

II.6.1.a. Viscosité turbulente

Une caractéristique de la turbulence est d’augmenter le mélange qui se produit par


échanges entre filets fluides, un peu comme le mouvement brownien, représenté par la
viscosité dans la loi de comportement d’un fluide newtonien mais avec beaucoup plus
d’intensité.

Boussinesq en 1877 [2] a proposé une idée qui consiste à réutiliser la même loi pour le
tenseur des contraintes de Reynolds mais avec une viscosité notablement plus accrue,

𝜇𝑡 : Appelée viscosité turbulente. Cette quantité scalaire ainsi défini qui dépend à priori
de 𝑥 et de 𝑡 et pour 𝜇𝑡 = const n’est pas en général correct ; les transferts turbulents se
font sur de multiples échelles et ne sont pas locaux.

L’objet de cette modélisation est d’obtenir une relation entre 𝜇𝑡 ( 𝑥,


��⃗ 𝑡 ) et les autres
inconnues du problème afin de fermer le système d’équation à résoudre.

II.6.1.b. remarques sur l’hypothèse de Boussinesq

La condition d’incompressibilité du champ moyen s’écrit :

𝜕𝑢 𝜕v 𝜕𝑤
+ 𝜕𝑦 + =0 (II-34)
𝜕𝑥 𝜕𝑧

On a:

𝜕𝑢
⎧ 𝑅11 = −𝜌𝑢̀ 𝑢̀ = 2𝜇𝑡 𝜕𝑥
⎪ 𝜕v
𝑅22 = −𝜌v̀ v̀ = 2𝜇𝑡 𝜕𝑦 (II-59)

⎪𝑅 = −𝜌𝑤̀ 𝑤̀ = 2𝜇 𝜕𝑤
⎩ 33 𝑡 𝜕𝑧

On a alors dans ce cas :

L’énergie cinétique turbulente serait nulle !

1
𝑘 = ( 𝑢̀ 𝑢̀ + v̀ v̀ + 𝑤̀ 𝑤̀ ) = 0 (II-60)
2

56
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

Pour éviter ce résultat on retranche couramment la trace du tenseur :

2
𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 = −2𝜇𝑡 𝑆𝑖𝑗 + 𝑘𝛿𝑖𝑗 (II-61)
3

Le dernier terme à droite est nécessaire pour la cohérence de l’équation.

𝑆𝑖𝑗 : Est le tenseur de déformation du mouvement moyen donc :

1 𝜕𝑢𝑖 𝑗𝜕𝑢
𝑆𝑖𝑗 = � + 𝜕𝑥 � (II-62)
2 𝜕𝑥𝑗 𝑖

1 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢
𝑗
Le tenseur de vorticité : 𝛺𝑖𝑗 = � − 𝜕𝑥 � (II-63)
2 𝜕𝑥𝑗 𝑖

𝜕𝑢𝑖
On a donc : = 𝑆𝑖𝑗 + 𝛺𝑖𝑗 (II-64)
𝜕𝑥𝑗

Le terme de production de l’énergie turbulente 𝐾 s’écrit :

𝜕𝑢 2
𝑃 = − 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 𝜕𝑥 𝑖 = ( 2𝜇𝑡 𝑆𝑖𝑗 − 𝑘𝛿𝑖𝑗 �𝑆𝑖𝑗 + 𝛺𝑖𝑗 �) (II-65)
𝑗 3

𝑆𝑖𝑗 et 𝛺𝑖𝑗 étant à trace nulle, les produits contractés 𝑆𝑖𝑗 𝛿𝑖𝑗 et 𝛺𝑖𝑗 𝛿𝑖𝑗 sont nuls. De
plus comme 𝑆𝑖𝑗 est symétrique, 𝛺𝑖𝑗 est antisymétrique.

Leur produit est nul. La production se réduit donc à :

𝑃 = 2 𝜇𝑡 𝑆𝑖𝑗 𝑆𝑖𝑗 (II-66)

Revenons maintenant au modèle proposer par l’équation (II-61). La viscosité


turbulente 𝜇𝑡 n’est pas une propriété du fluide mais une caractéristique de l’écoulement.

L’équation (II-61) ne constitue pas encore un modèle mais un cadre général puisque
plusieurs choix sont possibles pour modéliser 𝜇𝑡

II.7. Récapitulatif et généralisation des modèles du 1er ordre

• 0 inconnu supplémentaire :

2
1 𝜕𝑢 𝜕𝑢
𝑗
𝑣𝑡 = 𝐿2𝑚 � �𝜕𝑥 𝑖 + 𝜕𝑥 � Avec 𝐿𝑚 = 𝑓(𝑢𝑖 , 𝑥𝑖 , 𝛿𝑖 , … . )
2 𝑗 𝑖

57
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

D’où 𝐿𝑚 : longueur de mélange

1
• 1 inconnue supplémentaire : 𝑣𝑡 = 𝐿𝑡 𝑘 2 avec 𝐿𝑡 = 𝑓(𝑢𝑖 , 𝑥𝑖 , 𝛿𝑖 , … )
Il ya donc :
- Nécessité d’utiliser 1 équation supplémentaire vérifiée par 𝐾
- Nécessité de modéliser certains termes dans l’équation de 𝐾
𝑘2
• 2 inconnues supplémentaires : 𝑣 = 𝑐 avec 𝑐 = 𝑐𝑡𝑒
𝜀

- Nécessité d’utiliser 2 équations supplémentaire vérifiées par 𝑘 et 𝜀


- Nécessité de modéliser certains termes dans l’équation de 𝑘 et 𝜀 .
Le problème se résume maintenant à la détermination de la viscosité turbulente. C’est le
choix de la forme de la viscosité turbulente qui différencie les modèles qui utilisent ce
concept. En fait, ces modèles sont souvent classés selon le nombre d’équations de
transport écrites pour les grandeurs turbulentes afin de déterminer la distribution de la
viscosité turbulente. Nous avons choisi de décrire les deux plus connus : le modèle de la
longueur de mélange et le modèle𝑘 − 𝜀.

II.7.a. Longueur de mélange

Avant l’arrivée des ordinateurs permettant de résoudre des équations telles que celle de
l’évolution de 𝑘 , la grandeur la plus accessible à l’intuition du modélisateur était
certainement la longueur caractéristique des grands tourbillons 𝐿𝑡 .

La relation la plus intuitive est :

𝑣𝑡 = √𝑘 𝐿𝑡 (II-67)
Dans ce qui suit, on va proposer un modèle pour l’échelle intégrale 𝐿𝑡 telle qu’elle
apparaît dans (II-67)

Il s’agit d’une approximation de 𝐿𝑡 .nous l’appellerons longueur de mélange donc


𝐿𝑚 = 𝐿 𝑡

En effet plus que de décrire précisément la taille des tourbillons, il s’agit de trouver la
bonne échelle de longueurs à introduire dans (II-67) pour que 𝑣𝑡 représente bien les
effets de mélange. Dans ce modèle on suppose que 𝑃 ≠ 0 comme on peut supposer
dans le cadre idéal d’une turbulence homogène en présence d’un cisaillement constant.

58
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

𝑑𝑢
= 𝑐𝑡𝑒
𝑑𝑦
𝑦

Pour laquelle l’équation de l’énergie cinétique turbulente :

𝑑𝑘
⋍ 𝑝− 𝜀 (II-68)
𝑑𝑡

Pour un écoulement statistique stationnaire on obtient la production 𝑃 ⋍ 𝜀

Si donc on renonce à résoudre l’équation de l’énergie cinétique turbulente il faut essayer


de définir la viscosité turbulente sans faire intervenir 𝑘 ni 𝜀. En introduisant la relation :

𝐾2
𝑃 = 2 𝑣𝑡 𝑆𝑖𝑗 𝑆𝑖𝑗 Puis 𝑃 ≃ 𝜀 dans 𝑣𝑡 =
𝜀

𝑘
On trouve simplement : 𝑣𝑡 = (II-69)
�2𝑠𝑖𝑗 𝑠𝑖𝑗

Comparant cette relation 𝑣𝑡 ⋍ √𝑘 𝐿𝑡

Et éliminant 𝑘  𝑣𝑡 ⋍ 𝐿2𝑡 �2𝑠𝑖𝑗 𝑠𝑖𝑗

D’où le modèle

𝑣𝑡 = 𝐿2𝑚 �2𝑠𝑖𝑗 𝑠𝑖𝑗 (II-70)

Pour les écoulements cisaillés les plus simples.

La vitesse ne varie que dans une direction perpendiculaire aux lignes de courant.

La formule précédente se simplifie :

1 𝜕𝑢1
On a : [ 𝑠𝑖𝑗 ⋍ 0 Sauf 𝑠12 = 𝑠21 = ]
2 𝜕𝑥2

𝜕𝑢
Donc 𝑣𝑡 = 𝐿2𝑚 �𝜕𝑥1 � (II-71)
2

59
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

C’est sous cette forme que Prandtl (1925) [27] à proposer le modèle connu sous le nom
de modèle de longueur de mélange.

Ce modèle très simple a rendu de grands services essentiellement pour des calculs des
couches limites. Jusqu’au développement des simulations numériques pour un
écoulement dans un canal ou une conduite il est naturel que la taille des tourbillons soit
limitée précisément par la distance à la paroi de la conduite notée y.

On ne peut plus supposer que la longueur de mélange est constante, et Prandtl propose
alors la relation linéaire :

𝐿𝑚 = 𝑘 𝑦 (II-72)

D’où : 𝑘 = 0,41 Est la constante de Von Karman déterminée expérimentalement.

L’expérience montre que la taille des tourbillons cesse d’être limitée par la paroi à partir
d’une distance 𝑦1 = 0,2𝑑 où 𝑑 : est la largeur de la conduite.

On retrouve le même ordre de grandeur que pour les écoulements libres puisque :

𝐿𝑚 = 0,2 𝑘 𝑑 = 0,08 𝑑 (II-73)

II.7.a.1. Profil des vitesses sur l’ensemble du canal

- vitesse débitante et vitesse de frottement [24] :

À partir des lois linéaires (II-74) et logarithmiques (II-75) qui coïncident à 𝑦 + = 11.

On remarque que le profil des vitesses peut être donné par la loi composite approchée
(qui n'est pas très précise dans la zone 8 < 𝑦 + < 30) :

- la loi linéaire : du profil des vitesses :

𝑦𝑢∗
𝑢+ = 𝑦 + Où encore 𝑢= (II-74)
𝑣

- La loi logarithmique du profil des vitesses :

1 𝑢 1 𝑦𝑢∗
𝑢∗ = ln 𝑦 + + 𝑐 Où = ln +𝑐
𝑘 𝑢∗ 𝑘 𝑣

60
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

• Pour 0 < 𝑦 + < 11 𝑢+ = 𝑦 +


𝑢 𝑦𝑢∗
Soit = (II- 75)
𝑢∗ 𝑣

𝑢∗ 1
• Pour 11 < 𝑦 + < 0,2 𝑒 𝑢+ = ln 𝑦 + + 5,2
𝑣 0,41

𝑢 1 𝑦𝑢∗
Soit = ln + 5,2 (II-76)
𝑢∗ 0,41 𝑣

3
𝑦 𝑢 𝑢𝑚𝑎𝑥 𝑦 2
• Pour 0,2 < < 1 = − 8,13 �1 − �
𝑒 𝑢∗ 𝑢∗ 𝑒
𝑢𝑚𝑎𝑥 1 0,2𝑒𝑢∗
Avec = 11,0 + ln (II-77)
𝑢∗ 0,41 𝑣

Enfin en intégrant cette loi composite sur toute la largeur, on trouve la vitesse débitante
définie comme le débit divisé par la section 𝑢 = 𝑄 / 𝐴 :

𝑢 32 1 𝑒𝑢∗
= − 𝑒𝑢∗ + ln � � + 3,38 (II-78)
𝑢∗ 0,41 𝑣
𝑣

Cette équation est utile pour déterminer 𝑢∗ sachant qu’au départ c’est essentiellement la
vitesse débitante qui est connue. En introduisant un nombre de Reynolds bâti sur la
𝑈𝑒 𝑢∗
vitesse moyenne et sur la demi-distance : 𝑅𝑚 = et l’inconnu dans la relation
𝑣 𝑢

(II-78), celle-ci s’écrit en notant que le premier terme à droite de (II-78) est négligeable
puisque 𝑅𝑚 est grand :


ln�𝑅𝑚 (𝑢 �𝑢)� + 3,38
1 1
𝑢∗� ≅ (II-79)
𝑢 0,41

II.7.a.2. Modèle 𝒌 − 𝜺 modèle à deux équations

Le modèle de longueur de mélange suppose que la turbulence est en équilibre, c’est-à-


dire :

𝑃 = 𝜀

Dans le cas d’un écoulement plus complexe, on aura besoin de prendre en compte des
déséquilibres (𝑃 ≠ 𝜀 ) et le transport par le mouvement moyen ou par la turbulence
elle-même, des zones où elle est produite vers les autres zones.

61
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

De plus dans les écoulements compliqués, on ne saurait prévoir a priori la forme de la


longueur de mélange.

Depuis le milieu des années 70 ; on s’ait résoudre par ordinateur les équations de
Navier-Stockes discrétisées sur maillage, en même temps que des équations de
transport-diffusion pour une température ou une concentration. Il est donc naturel de
décrire la turbulence en chaque point de l’écoulement en transportant des grandeurs
physiques qui la caractérisent.

Une de ces grandeurs est la longueur de mélange qu’on ne dispose pas directement de
son équation d’évolution.

Au contraire l’équation de l’énergie turbulente 𝑘 peut s’établir exactement.

• L’équation pour K
Rappelons cette équation déjà présenté en début de ce chapitre :

𝜕𝑘 𝜕𝑘 𝜕𝑢 𝜕 1 1 𝜕𝑢̀ 𝜕𝑢̀
+ 𝑢𝑖 = − 𝑢̀ 𝑚 𝑢̀ 𝑛 𝜕𝑥𝑚 − 𝜕𝑥 �2 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑗 + 𝜌 𝑢̀ 𝑗 𝑝̀ � − 𝑣 � 𝜕𝑥 𝑖 𝜕𝑥 𝑖 � + 𝑣∆𝑘 (II-80)
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑖 �� ��� ��𝑛 �����������
𝑗 �������
𝑘 𝑘
(𝑝 ) �𝑑𝑖𝑓𝑓𝑡 � 𝜀

- La modélisation de ces termes est nécessaire pour fermer les équations.


- L’équation (II-80) comporte des termes sources qu’il faudra modéliser .La
difficulté principale réside dans le terme de dissipation 𝜀 qui à l’opposé des
autres termes de (II-80) correspond à de très petites échelles.

Le modèle 𝑘- 𝜀 élaboré par Jones et Launder en 1974 [18] est aujourd’hui encore de
loin le plus répandu dans les applications pratiques pour l’industrie ou l’environnement.

On va rester dans le cadre des modèles qui utilisent le concept de la viscosité turbulente
avec :

𝑘2
𝑣𝑡 = 𝑐𝑢 (II-81)
𝜀

𝐶𝑢 : est une constante. Les deux grandeurs 𝑘 et 𝜀 seront déterminées en chaque point
par des équations de transport locales.

62
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

Rappelons la signification des divers termes de l’équation (II-80)

𝜕𝑘 𝜕𝑘
+ 𝑢𝑖 = 𝑃 + 𝑑𝑖𝑓𝑓𝑡 + 𝑣∆𝑘 − 𝜀 (II-82)
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑖

• Le premier terme, la production par les gradients de vitesse moyenne peut être
calculé directement, puisque la tension de Reynolds est donnée par
2
𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 = −2 𝑣𝑡 𝑆𝑖𝑗 + 𝑘𝛿𝑖𝑗 (II-83)
3

• Le 2eme terme peut être écrit comme la divergence d’un vecteur qui caractérise le
transport de la turbulence par elle-même.
Les tourbillons transportent la turbulence d’une région où elle est forte vers une
région où elle est plus faible.
On modélise ce terme de façon approchée par :
𝐷𝑖𝑓𝑓𝑡 = 𝑑𝑖𝑣. (𝑣𝑡 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑘) (II-84)
• Le troisième terme, la diffusion moléculaire 𝑣 ∆ k ⋍ 0 devant le précèdent en
dehors du voisinage immédiat d’une paroi (𝑦 + > 30)
• Le quatrième terme représente la dissipation qui est l’inconnue du modèle
L’équation simplifiée proposée pour 𝜀 est calquée sur celle de 𝑘 avec les mêmes types
de mécanismes de production diffusion et destruction.

Le système 𝑘 − 𝜀 s’écrit donc :

𝜕𝑘
+ 𝑈. 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑘 = 𝑃 + 𝑑𝑖𝑣. (𝑣𝑡 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑘 ) − 𝜀 (II-85)
𝜕𝑡

𝜕𝜀 𝑣 𝜀
+ 𝑈. 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜀 = 𝑑𝑖𝑣. �𝜎𝑡 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜀� + �𝜀𝜀1 𝑃 − 𝑐𝜀2 𝜀� (II-86)
𝜕𝑡 𝜀 𝑘

𝑘2 1 𝜕𝑢 𝜕𝑢𝑗
Avec 𝑣𝑡 = 𝑐𝜇 𝑃 = 2𝑣𝑡 𝑠𝑖𝑗 𝑠𝑖𝑗 𝑠𝑖𝑗 = [ 𝜕𝑥 𝑖 + 𝜕𝑥 ] (II-87)
𝜀 2 𝑗 𝑖

• Les constante (𝑐𝑢 , 𝜎𝜀 , 𝑐𝜀1, , 𝜀𝜀2 , 𝜎𝑘 ) qui apparaissent dans ce modèle sont
déterminées en se référant à des données expérimentales pour les écoulements
simples (turbulence en décroissance libre, écoulement en canal,...) ces valeurs
sont obtenues soit de façon directe, soit par une procédure d’optimisation basée
sur des comparaisons des calculs issus du modèle --------> expériences.

63
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

- Les valeurs les plus courantes recommandées par Launder et Spalding


(1974) [17] :
[𝑐𝑢 = 0,09 , 𝜎𝜀 = 1,3 , 𝑐𝜀1 = 1,44 , 𝑐𝜀2 = 1,92 , 𝜎𝑘 = 1]

Domaine de validité et pertinence du model 𝑘 – 𝜀 :


Ce modèle n’est applicable que dans le cas d’une turbulence pleinement développée
homogène et isotrope (ce qui est notre cas). Il s’applique loin des parois pour des effets
négligeables de la viscosité moléculaires.

Selon les valeurs des constantes empiriques qui sont utilisées dans le modèle 𝑘 – 𝜀 on
trouve, des résultats de calcul peuvent différer, ce qui constitue la faiblesse de ce
modèle.

II.7.a.3. Lien avec le modèle de longueur de mélange

En établissant le modèle de la longueur de mélange 𝑣𝑡 = 𝐿2𝑚 �2𝑠𝑖𝑗 𝑠𝑖𝑗 on a vu que l’on


fait l’hypothèse de viscosité turbulente, la production s’exprime comme dans (II-87).

𝑃 = 2𝑣𝑡 𝑠𝑖𝑗 𝑠𝑖𝑗

Ce qui reste vrai avec le modèle 𝑘 – 𝜀 . Eliminant la vitesse de déformation entre ces
deux équations.

4 1
• La viscosité turbulente du modèle longueur de mélange s’écrit : 𝑣𝑡 = 𝐿𝑚 𝑃 2 3

• La longueur de mélange prédite par le modèle 𝑘 – 𝜀 s’obtient en remarquant que


les deux modèles donnent la même viscosité turbulente.

4 1
Soit : 𝑣𝑡 = 𝐿3𝑡 𝑃 3
𝑘2
= 𝑐𝑢 𝜀

3 3 1
𝜀 3 𝑘2
D’où 𝐿𝑚 = 𝑐𝑢 𝜀 � �
4
(II-88)
𝑝

64
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

Pour une situation d’équilibre locale (𝑃 ⋍ 𝜀 ) On a :

3 3
𝑘2
𝐿𝑚 = 𝑐𝑢 4
(II-89)
𝜀

Cette dernière formule est la base d’une famille de modèles dits « à une équation » où
on ne résout que l’équation en 𝑘 en utilisant le mode modèle de 𝐿𝑚 . On inverse alors
(II-89) pour déterminer la dissipation à introduire dans l’équation de 𝑘 soit :

3 3
𝑘2
𝜀 = 𝑐𝑢 4
(II-90)
𝐿𝑚

Ces modèles donnent de bons résultats dans les cas où l’on sait prescrire la longueur de
mélange comme le long d’une paroi (Wolf Stein – Patel) ou encore en simulation des
grandes échelles.

La formule (II-90) sert par ailleurs de condition d’entrée des calculs.

II.7.a.4 Modélisation des parois dans le cadre du modèle 𝒌 – 𝜺

On a vu qu’il se produit très près de la paroi une transition d’un écoulement turbulent
vers un état laminaire limité à une très fine couche qui est la couche visqueuse .Ce
phénomène n’a pas été pris en compte dans la détermination des constantes présentée
plus haut.

Donc pour modéliser on a deux voies :

a- Variantes du modèle 𝒌– 𝜺 adaptées à la sous couche visqueuse (modèles


« basse Re »)
Lorsque les effets de la viscosité moléculaire se font ressentir ailleurs que dans 𝜀 , on
aura recours à une version dite « à bas nombre de Reynolds du model 𝑘 – 𝜀 dans
laquelle 𝑐𝑢 , 𝑐𝜀1 et 𝑐𝜀2 sont des fonctions algébriques du nombre de Reynolds turbulent
𝑅𝑒𝑡 ou de la proximité de la paroi.

65
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

b- Condition aux limites sur les parois pour les grands nombres de Reynolds
loi de paroi
La description du domaine fluide demande un grand nombre de points et l’on ne peut
pas permettre de raffiner le maillage à proximité des parois (la taille des mailles dans la
sous couche visqueuse devrait être de l’ordre de 𝑣/𝑢∗ ). On utilise alors la technique
des lois de parois, c’est-à-dire que le maillage du domaine fluide ne touche pas
exactement la paroi solide, le premier point de calcul est situé dans la zone
logarithmique du profil des vitesses c’est-à-dire à 𝑦 = 30 ( v/𝑢∗ ) , ou plus on utilise
alors les relations suivantes :

𝑘2
𝑣𝑡 = 𝑐𝑢
𝜀
𝑑𝑢
= 𝐿2𝑚
𝑑𝑦

= 𝑘 𝑦 𝑢∗ (II-91)
𝑢 ∗2
𝑘= (II-92)
�𝑐𝑢

Comme condition aux limites des équations de transport 𝑘 et de ε

𝑢∗ : La vitesse de frottement est calculée à partir de la vitesse à une certaine distance de


la paroi 𝑢 (𝑦1 ) en utilisant le profil de vitesse logarithmique.

1 𝑢 1 𝑦𝑢∗
𝑈+ = ln 𝑦 + + 𝑐 Ou = ln +𝑐 (II-93)
𝑘 𝑢∗ 𝑘 𝑣

66
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

II.8. Equations pour un écoulement turbulent homogène et isotrope à surface libre

������) sur les trois axes :


Equation de Reynolds (𝑁𝑉𝑆

𝜕𝜌𝑢 𝜕 2 𝜕 𝜕
+ 𝜌𝑢 + 𝜌𝑢 v + 𝜌𝑢 𝑤
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜕𝑝 𝜕 𝜕 𝜕
=− + 𝜇∇2 𝑢 − 𝜌𝑢̀ 𝑢̀ − 𝜌𝑢̀ v̀ − 𝜌𝑢̀ 𝑤̀ + 𝜌𝑔𝑥
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜕𝜌v 𝜕 𝜕 2 𝜕 𝜕𝑝 𝜕 𝜕 𝜕
+ 𝜌𝑢 v + 𝜌v + 𝜌v 𝑤 = − 𝜕𝑦 + 𝜇∇2 v − 𝜌𝑢̀ v̀ − 𝜌v̀ v̀ − 𝜌v̀ 𝑤̀ + 𝜌𝑔𝑦
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

𝜕𝜌𝑤 𝜕 𝜕 𝜕 2 𝜕𝑝 𝜕 𝜕 𝜕
+ 𝜌𝑢 𝑤 + 𝜌v 𝑤 + 𝜌𝑤 = − 𝜕𝑧 + 𝜇∇2 𝑤 − 𝜌𝑢̀ 𝑤̀ − 𝜌v̀ 𝑤̀ − 𝜌𝑤̀ 𝑤̀ +
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜌𝑔𝑧

Ces équations sont couplées avec celle de la conservation de la masse


𝜕𝑢 𝜕v 𝜕𝑤
+ 𝜕𝑦 + =0
𝜕𝑥 𝜕𝑧

Equations du model 𝑘 − 𝜀 :

𝑘2
𝜇𝑡 = 𝑐𝜇 𝜌 𝜀

𝜕𝑘
+ v𝑖 . 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑘 = 𝑑𝑖𝑣. (𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑘 ) + 𝑃 − 𝜀
𝜕𝑡

𝜕𝑢𝑖
D’où 𝑝 = 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 𝜕𝑥𝑗

= 2 𝑣𝑡 𝑠𝑖𝑗 𝑠𝑖𝑗

1 𝜕𝑢 𝜕𝑢𝑗
D’où 𝑠𝑖𝑗 = [ 𝜕𝑥 𝑖 + 𝜕𝑥 ]
2 𝑗 𝑖

𝜕𝜀 𝑣 𝜀
v. 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜀 = 𝑑𝑖𝑣 �𝜎𝑡 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜀� + (𝑐𝜀1 𝑝 − 𝑐𝜀2 𝑝)
𝜕𝑡 𝜀 𝑘

𝑐𝑢 = 0,09 , 𝑐𝜀1 = 1,44 , 𝑐𝜀2 = 1,92 , 𝜎𝑘 = 1 , 𝜎𝜀 = 1,3

67
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre

Toutes les équations peuvent être mises sous la forme d’une équation générale de
convection-diffusion pour la variable ∅ :

𝜕(𝜌∅) 𝜕 𝜕∅
+ (𝜌∅𝑢𝑗 ) = 𝜕(𝜏∅ ) + 𝑠⏟∅
�����������
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝑗 �����
��
𝜕𝑥𝑗
3
1 2

1- Termes de convection
2- Termes de diffusion
3- Terme source
Elles seront résolues grâces a des conditions initiales et aux limites par la méthode des
volumes finis utilisée par un programme en fortran qui nous avons sciemment élaboré
afin de résoudre les équations (en 2 D) gouvernant le problème.

II.9. Conclusion

Après déduction des équations de Navier Stockes a partir de l’équation de


continuité et de la quantité de mouvement on a transformé ces équations compte tenu du
phénomène de la turbulence instationnaire homogène et isotrope pour obtenir les
équations de Reynolds. Celles-ci comportent un nouveau terme: le tenseur de Reynolds
mais sont insuffisantes pour déterminer toutes les inconnues. Il est donc nécessaire de
modéliser ce tenseur en choisissant un modèle de turbulence approprié, cela permettra
« la fermeture » du système d’équations.

68
Troisième Chapitre

Approximation par la
méthode des volumes
finis
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

III.1. Introduction

La simulation numérique est considérée comme un moyen efficace et rapide


d’étudier différentes configurations d’écoulement. Cette approche présente en effet de
nombreux avantages par rapport aux études expérimentales tels l’accès à toutes les
grandeurs locales de l’écoulement où la possibilité d’évaluer de nombreuses
configurations et géométries sans se préoccuper des aspects de conception mécanique.

Une fois le modèle établi, on fait appel aux méthodes de calcul numérique pour le
mettre en pratique .Il y a une interaction entre modèle et implémentation numérique de
ce dernier.

Un code permet de mener les calculs induit par le modèle, calculs qui sont le but de la
modélisation.

A l’inverse le calcul numérique permet de tester le modèle, de mesurer la sensibilité de


ce dernier aux différents paramètres (conditions aux limites, dissipation turbulente),
de juger de la pertinence des hypothèses émises.

Dans ce mémoire l’étape la plus importante a été celle de l’écriture de notre propre
programme, cette étape a posé beaucoup de difficultés qui ont fait qu’à l’issue de ce
mémoire, elle reste partiellement non résolue.

III.2. Méthode de résolution et convergence

III.2.1. Modélisation de la surface libre

Deux effets principaux de la surface libre sur la turbulence :

- La réduction de l’échelle de longueur des tourbillons porteurs d’énergie.


- La redistribution de l’énergie cinétique turbulente sur les composantes
sphériques du tenseur de Reynolds (pour le cas 1).
Deux cas ont été traités:

70
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

Cas 1

L’effet de la surface libre est similaire à celui d’une paroi solide[15] dans ce cas il
s’avère que la surface libre amortie le mouvement fluctuant en amplifiant les contraintes
turbulentes longitudinales et transversales au profit de la contrainte verticale on prend :

1- Une dérivée normale de la vitesse tangentielle nulle, absence de contrainte


de cisaillement.
2- Le champ de vitesse n’est pas nul.
Cas 2

La surface libre est l’interface de deux volume (volume d’eau et volume d’air) c’est-à-
dire le système n’est plus un ensemble de « particule » d’eau mais un volume d’eau et
un volume d’air superposés que l’on soumet à la pression atmosphérique. Il est calculé à
chaque itération la fraction volumique respective d’air et d’eau, le principe de cette
méthode est de définir une fonction caractéristique 𝐶(𝑥, 𝑦, 𝑡) convectée par
l’écoulement.

𝐶(𝑥, 𝑦, 𝑡) = 0 Si la cellule est remplie d’air

𝐶(𝑥, 𝑦, 𝑡) = 1 Si la cellule est remplie d’eau

𝜌 = 𝑐 (𝑥, 𝑦, 𝑡)𝜌𝑒𝑎𝑢 + �1 − 𝑐(𝑥, 𝑦, 𝑡)�𝜌𝑎𝑖𝑟 (III-1)

On résout le système d’équation :

𝑁𝑉𝑆 + 𝑘 + 𝜀 (III-2)

𝜕𝑐
+𝑢
�⃗∇𝑐 = 0 (III-3)
𝜕𝑡

III.2.2 Le modèle en diphasique (cas 2)

Dans ce cas, le régime d’écoulement est également turbulent. Il convient donc de


réécrire les équations de conservation de la masse et de la quantité de mouvement en
tenant compte de la turbulence. Nous pouvons simplement signaler que l’approche
utilisée est la même que celle développée en milieu monophasique (1er cas, chapitre 2).

71
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

On peut dire qu'on a deux phases dont l'une qui est l'eau est continue. La fraction
volumique de l’air dépasse rarement en moyenne la valeur de 1%.

Nous avons donc opté pour ce modèle qui ne calcule la turbulence que pour la phase
continue et par voie de conséquence on économise deux équations supplémentaires
(équation de transport K et ε pour l’air).

Le schéma itératif suivi et le même qu’en monophasique.

III.3. Le calcul numérique (modélisation et simulation)

Le modèle mathématique constitué par une équation différentielle aux dérivées


partielles (EDP) ou par un système d’EDP est transformé à l’aide d’une méthode de
discrétisation dans un système d’équations algébriques.

III.3.1. Principe

Le principe de calcul numérique est illustré à la figure (III-1)

Les méthodes de discrétisation les plus connues sont :

- Méthodes des différences finies (MDF)


- Méthodes des éléments finies (MEF)
- Méthodes spectrales (MS)
- Méthodes des volumes finis (MVF)
L’algorithme de résolution numérique implique la méthode d’intégration temporelle et
de découplage, comme par exemple : les algorithmes SIMPLE, SIMPLER, SIMPLEC
et PISQ,

72
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

Phénomène physique

Modèle mathématique

EDP ou système d’EDP non


Linéaires sur un domaine
continu

Méthodes de discrétisation
Modélisation numérique

Algorithme de résolution

Système d’équations algébriques


linéaires sur un domaine discret

Méthodes de résolutions

Solution sur un
domaine discret

Figure. III .1 : le principe du calcul numérique

III.3.2. Avantages

Le calcul numérique :

- Permet le calcul d’une solution numérique pour presque tous les problèmes
pratiques ayant un modèle mathématique.
- Un coût très faible ayant une tendance à la baisse.
- Présente de la rapidité d’exécution.
- à la possibilité de simuler des conditions réelles exceptionnelles.
- A la possibilité de simuler des conditions idéales.

73
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

III.3.3. Inconvénients

- Tout dépend du modèle mathématique initial.


- Difficulté pour sélectionner la « bonne » solution en cas de solutions multiples
au problème mathématique.
- Parfois plus coûteux que l’expérience.

III.4. Modélisation avec la méthode des volumes finis

III.4.1. Présentation

Notre programme de calcul vise à calculer le champ des vitesses dans un canal
rectangulaire en écoulement instationnaire à surface libre avec une stratégie de
résolution basée sur la méthode des volumes finis.

Voici la trame de ce qui suit, tout d’abord il faut réécrire les équations selon la méthode
des volumes finis. On choisira ensuite le schéma temporel qui est ADI. Nous
présenterons la méthode de Jacobi pour la résolution des systèmes d’équations.

Tous au long de la programmation de ces méthodes nous aurons besoin d’optimiser


notre programme limitant au maximum le nombre de calcule faits à chaque itération.

III.4.2. La méthode de calcul

Les volumes finis

La méthode a été décrite pour la 1ère fois en 1971 par Patankar et Spalding et publiée en
1980 par Patankar (Numérical Heat Transfer and fluid flow).

Principe

La méthode des volumes finis est une technique de discrétisation qui convertit les
équations de conservation aux dérivées partielles en équations algébriques qui peuvent
être résolue numériquement. La technique des volumes de contrôle consiste dans
l’intégration des équations aux dérivées partielles sur chaque volume de contrôle pour
obtenir les équations discrétisées qui conservent toutes les grandeurs physiques sur un
volume de contrôle.

74
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

La formulation différences finies adoptées ici, consiste en une approche du type


volume de contrôle. Son principe est basé sur le fait de proposer un champ de pression
qui permet d’obtenir une première approximation du champ de vitesse de l’écoulement.
Puis on applique des corrections du champ de pression dans le but de rendre le champ
de vitesse résultant conforme avec l’équation de continuité. Cette procédure a été
réexaminée par la suite et adaptée à des multiples problèmes de transport-diffusion
comme le notre.

Les équations peuvent s’écrire sous la forme générale suivante :

𝜕
(𝜌∅) + 𝑑𝑖𝑣�𝜌 ∅ 𝑢𝑗 � = 𝑑𝑖𝑣�Γ. 𝑔𝑟𝑎𝑑(∅)� + 𝑆∅ (III-4)
𝜕𝑡

𝜕(𝜌∅) 𝜕 𝜕 𝜕∅
C a d: + 𝜕𝑥 (𝜌∅𝑢𝑗 ) = 𝜕𝑥 (Γ 𝜕𝑥 ) + 𝑆�
∅ (III-5)
�����������
𝜕𝑡 𝑗 ��𝑗�����𝑗
3
1 2

Convection = diffusion + source

III.4.3. Application à l’intégration d’une équation de transport-diffusion

L’évaluation des déférentes intégrales de l’équation de transport-diffusion ci-dessous


demande que l’on fasse un certain nombre d’approximations de façon à former un
système d’équations linéaires liant entre elles les valeurs de la fonction ∅ aux points du
maillage𝑃𝑖𝑗 .

𝑡+∆𝑡 𝜕(𝜌∅) 𝜕(𝜌 𝑢 ∅) 𝜕(𝜌v∅)


∫𝛺𝑐 ∫𝑡 + + 𝑑𝛺𝑑𝑡
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦

𝑡+∆𝑡 𝜕 𝜕(∅) 𝜕 𝜕(∅)


= ∫𝛺𝑐 ∫𝑡 [ (Γ + (Γ + 𝑆∅ ]𝑑𝛺 𝑑𝑡 (III-6)
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦

Avec : 𝑑𝛺 = 𝑑𝑥 𝑑𝑦 . 1

Pour aborder l’intégration de l’équation de transport, nous commençons par définir à


l’intérieur du domaine de calcul un maillage constitué d’un réseau de points 𝑃𝑖𝑗 Dans
un repère cartésien.

75
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

L’approche du type volume de contrôle exige que l’on définisse autour du point 𝑃𝑖𝑗 un
volume élémentaire sur lequel on va intégrer l’équation à la dérivée partielle. Pour deux
points voisins les volumes de contrôle respectifs doivent posséder un coté commun. Il
s’en suit que la réunion de tous les volumes de contrôle couvre l’ensemble du domaine
de calcul.

N
N n
n W P E
W E w e
w e s
s S
S

(b)
(a)

Figure. III.2 : (a) : domaine de calcul

(b) : volume de contrôle

Cette propriété fondamentale va nous permettre de mettre en évidence des propriétés de


conservation des flux locaux et globaux, propriétés d’un grand intérêt en ce qui
concerne la résolution numérique des équations.

III.4.4. Discrétisation des différents termes de l’équation transport-diffusion

• Termes de stockages
𝑡+∆𝑡
𝜕(𝜌∅)
� � 𝑑𝑡𝑑𝛺 = (𝜌∅)| 𝑡+∆𝑡
𝑡 . ∆𝑥∆𝑦
𝛺𝑐 𝑡 𝜕𝑡
𝑡+∆𝑡
= (�𝜌∅𝑝 � − �𝜌∅𝑝 � 𝑡 )∆𝑥∆𝑦 (III-7)

76
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

• Terme convectif longitudinal


𝑡+∆𝑡 𝜕
∫𝑡 ∫𝛺𝑐 (𝜌𝑢∅)𝑑𝛺𝑑𝑡 = (𝜌𝑢∅)| 𝑒𝑤 . ∆𝑦∆𝑡
𝜕𝑥

= ((𝜌𝑢∅)𝑒 − (𝜌𝑢∅)𝑤 )∆𝑦∆𝑡

= (𝐹𝑒 ∅𝑒 − 𝐹𝑤 ∅𝑤 )∆𝑡 (III-8)

Avec :
𝐹𝑒 = 𝜌𝑢𝑒 ∆𝑦 𝐹𝑤 = 𝜌𝑢𝑤 ∆𝑦 (III-9)
• Terme convectif vertical
𝑡+∆𝑡 𝜕 𝑛
∫𝑡 ∫𝛺𝑐[𝜕𝑦 (𝜌v∅)]𝑑𝛺𝑑𝑡 = (𝜌v∅)| 𝑠
∆𝑥∆𝑡

= [(𝜌v∅)𝑛 − (𝜌v∅)𝑠 ]∆𝑥∆𝑡

= (𝐹𝑛 ∅𝑛 − 𝐹𝑠 ∅𝑠 ). ∆𝑡 (III-10)

Avec :

𝐹𝑛 = 𝜌v𝑛 ∆𝑥 , 𝐹𝑠 = 𝜌v𝑠 ∆𝑥 (III-11)

• Terme diffusif suivant x


𝑡+∆𝑡 𝜕 𝜕∅ 𝜕∅ 𝑒
∫𝑡 ∫𝛺𝑐[(𝜕𝑥 �Γ 𝜕𝑥�)𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑡 = �Γ 𝜕𝑥� | 𝑤
. ∆𝑦∆𝑡
𝜕∅ 𝜕∅
= [Γ | 𝑒
−Γ | 𝑤]∆𝑦∆𝑡
𝜕𝑥 𝜕𝑥
∅𝐸 −∅𝑃 ∅𝑃 −∅𝑊
= (Γ𝑒 − Γ𝑤 )∆𝑦∆𝑡
∆𝑥𝑃𝐸 𝜕𝑥𝑊𝑃
Γ𝑒 ∆𝑦 Γ𝑤 ∆ 𝑦
= (∅ 𝐸 − ∅ 𝑃 ) − (∅𝑃 − ∅𝑤 )∆𝑡
∆𝑥𝑃𝐸 ∆𝑥𝑤𝑃

= (𝐷𝑒 (∅𝐸 − ∅𝑃 ) − 𝐷𝑤 (∅𝑃 − ∅𝑊 ). ∆𝑡 (III-12)


Avec :
Γ𝑒 ∆ 𝑦 Γ𝑤 ∆ 𝑦
𝐷𝑒 = 𝜕𝑥 𝐷𝑤 = 𝜕𝑥 (III-13)
𝑃𝐸 𝑊𝑃

77
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

• Terme diffusif suivant y


𝑡+∆𝑡 𝜕 𝜕∅ 𝜕 𝑛
∫𝑡 ∫𝛺𝑐 �Γ � 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑡 = �Γ (∅)� | 𝑠
. ∆𝑥∆𝑡
𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦
𝜕∅ 𝜕∅
= [Γ | 𝑛
−Γ | 𝑠]∆𝑥∆𝑡
𝜕𝑦 𝜕𝑦
∅𝑁 −∅𝑃 ∅𝑃 −∅𝑆
= (Γ𝑛 − Γ𝑠 )∆𝑥∆𝑡
∆𝑦𝑃𝑁 𝜕𝑦𝑆𝑃

Γ𝑛 ∆𝑥 Γ𝑠 ∆𝑥
= (∅ 𝑁 − ∅ 𝑃 ) − (∅𝑃 − ∅𝑆 )∆𝑡
∆𝑦𝑃𝑁 ∆𝑦𝑆𝑃

= (𝐷𝑛 (∅𝑁 − ∅𝑃 ) − 𝐷𝑠 (∅𝑃 − ∅𝑆 ). ∆𝑡 (III-14)

Avec :

Γ ∆𝑥
𝐷𝑛 = 𝜕𝑦𝑛 , 𝐷𝑠 = Γ𝜕𝑦𝑠∆𝑥 (III-15)
𝑁𝑃 𝑆𝑃

• Terme source
𝑡+∆𝑡
� �(S∅ ))𝑑𝛺𝑑𝑡 = S∅ ∆𝑥∆𝑦∆𝑡
𝑡
𝛺𝑐

= (𝑆𝑃 ∅𝑃 + 𝑆𝑢 )∆𝑥∆𝑦∆𝑡 (III-16)

(On considère que le terme source S Ø est linéaire par rapport à la grandeur Ø)

Après une substitution dans l’équation transport-diffusion et en appliquant un schéma


implicite pour le temps on obtient la forme discrétisée suivante :

𝑎𝑝0 �∅𝑡+∆𝑡
𝑝 − ∅𝑡𝑝 � + (𝐹𝑒 ∅𝑡+∆𝑡
𝑒 − 𝐹𝑤 ∅𝑡+∆𝑡 𝑡+∆𝑡
𝑤 ) + (𝐹𝑛 ∅𝑛 − 𝐹𝑠 ∅𝑡+∆𝑡
𝑠 )

= �𝐷𝑒 �∅𝑡+∆𝑡
𝐸 − ∅𝑡+∆𝑡
𝑃 �� + �𝐷𝑊 �∅𝑡+∆𝑡
𝑝 − ∅𝑡+∆𝑡 𝑡+∆𝑡
𝑊 �� + (𝐷𝑛 �∅𝑁 − ∅𝑡+∆𝑡
𝑃 �−

�𝐷𝑠 �∅𝑡+∆𝑡
𝑝 − ∅𝑡+∆𝑡
𝑆 �� + �𝑠𝑝 ∅ 𝑡+∆𝑡
𝑝
+ 𝑠𝑢 � ∆𝑥∆𝑦 (III-17)

∆𝑥∆𝑦
Avec : 𝑎𝑝0 = 𝜌 (III-18)
∆𝑡

78
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

Pour arriver à une forme finale on doit choisir un schéma de discrétisation des termes
convectifs.

Le schéma employé pour la discrétisation est le schéma hybride. Ce schéma dont la


précision spatiale est réduite au 1er ordre possède les propriétés de transport et de
conservation.

Le schéma hybride se réduit à l’approximation du schéma centré CSD lorsque |𝑃𝑒𝑚 |<2
𝐹
mais il devient identique au schéma upwind UDS 1 lorsque |𝑃𝑒𝑚 | >2 avec 𝑃𝑒 =
𝐷

(𝑃𝑒 : le nombre de peclet).

Apres un réarrangement on aura :

𝑎𝑝 ∅𝑡+∆𝑡
𝑝 = 𝑎𝑤 ∅𝑡+∆𝑡
𝑊 + 𝑎𝑒 ∅𝑡+∆𝑡
𝐸 + 𝑎𝑠 ∅𝑡+∆𝑡
𝑆 + 𝑎𝑛 ∅𝑡+∆𝑡
𝑁 + 𝑎𝑝0 ∅𝑡𝑝 + 𝑆𝑢 ∆𝑥∆𝑦 (III-19)

Les coefficients 𝑎𝑚 (𝑚 = 𝑤, 𝑒, 𝑠, 𝑛) sont donnés par :


𝑓𝑊
𝑎𝑤 = max �𝑓𝑤 , 𝐷𝑤 + , 0�
2
𝑓𝑒
𝑎𝑒 = max �−𝑓𝑒 , 𝐷𝑒 − , 0�
2
𝑓𝑠
𝑎𝑠 = max �𝑓𝑠 , 𝐷𝑠 + , 0� (III-20)
2
𝑓
𝑎𝑛 = max �−𝑓𝑛 , 𝐷𝑛 − 2𝑛 , 0�
𝑎𝑝 = 𝑎𝑝0 + 𝑎𝑤 + 𝑎𝑒 + 𝑎𝑠 + 𝑎𝑛 − 𝑠𝑝 ∆𝑥∆𝑦

Tableau. III.1: les coefficients à calculer pour le schéma hybride

Il est à noter que cette formulation est valable pour n’importe quelle localisation des
interfaces entre les mailles. Elle permet de fournir des solutions physiquement
acceptables aux problèmes sans toutefois garantir la précision de la solution obtenue.

III.4.5. Schéma implicite ADI

La méthode implicite est une méthode qui n’est pas restreinte au critère de
stabilité, c’est-à-dire qu’elle est stable pour tout △ 𝑡 : autrement dit elle est
inconditionnellement stable: L’une de ces méthodes implicites est la méthode (ADI):

79
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

Elle est très efficace pour la résolution des problèmes des phénomènes de transport,
bidimensionnel.

Cette méthode consiste à diviser le pas de temps ∆𝑡 en deux pas :

Le premier pas 𝑡→ 𝑡 + ∆𝑡/2 en prenant l’implicite suivant 𝑥 au temps (𝑡→ ∆𝑡/2) et


l’explicite suivant 𝑦 au temps (𝑡)

1� 1� 1�
2
– 𝑎𝑤∅𝐼,𝑗−1 + 𝑎𝑝∅𝐼,𝐽2 − 𝑎𝑒∅𝐼,𝐽+1
2
= 𝑎𝑠∅0𝐼−1,𝐽 + 𝑎𝑛∅0𝐼+1,𝐽 + 𝑎𝑝0 ∅0𝐼,𝐽 + 𝑆𝑢 ∆𝑥∆𝑦 (III-21)

Le deuxième pas 𝑡 + ∆𝑡/2 → 𝑡 + ∆𝑡 en prenant l’implicite suivant 𝑦 au temps


(𝑡 + ∆𝑡) et l’explicite suivant 𝑥 au temps (𝑡 + ∆𝑡 /2)

⁄ ⁄ ⁄
– 𝑎𝑠∅1𝐼−𝐼,𝐽 + 𝑎𝑝∅1𝐼,𝐽 − 𝑎𝑛∅1𝐼+1,𝐽 = 𝑎𝑤∅1𝐼,𝐽−1
2
+ 𝑎𝑒∅1𝐼,𝐽+1
2
+ 𝑎𝑝0 ∅1𝐼,𝐽2 + 𝑆𝑢 ∆𝑥∆𝑦 (III-22)

Remarque

0→t
1/ 2 → t + ∆t / 2
1 → t + ∆t

III.4.6. Equation de la pression

La difficulté principale, lors de la résolution des équations de Navier- Stokes est la


vérification de l’équation de continuité à chaque pas de temps. En effet, en se basant sur
les équations de quantité de mouvement discrétisées, celles-ci étant pleinement
explicites, on pourra se contenter à chaque itération de déduire le champ de vitesse à
partir du champ de pression.

Cependant, il y a fort à croire que le champ ainsi calculé ne respecte pas la condition de
conservation de la masse. On serait d’autre part dans l’incapacité de déduire l’évolution
du champ de pression à partir de la seule équation de continuité. Si l’écoulement est
incompressible le champ de pression n’est pas connu, et on a besoin des algorithmes de
type couplage pression-vitesse.

80
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

L’astuce numérique que nous allons mettre en œuvre pour pallier à cette difficulté
repose sur une méthode développée par (Cf. Peyret R. & Taylor T.D. ; 1983)[29], est
basé sur un fractionnement du pas de temps. Réécrivons l’équation de conservation de
la quantité de mouvement comme suit :

𝜕(𝜌𝑈) 𝜕(𝜌𝑈𝑈) 𝜕(𝜌v𝑈) 𝜕 𝜕𝑈 𝜕 𝜕𝑈 𝜕𝑃


=− − + �Γ �+ �Γ � + 𝑆𝑈 −
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑥
� 𝜕(𝜌v) 𝜕(𝜌v𝑈) 𝜕(𝜌vv) 𝜕 𝜕v 𝜕 𝜕v 𝜕𝑃
(III-23)
=− − + �Γ �+ �Γ � + 𝑆v −
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦

On décompose le terme de stockage du temps 𝑡 à 𝑡 ∗ et 𝑡 ∗ à 𝑡 + ∆𝑡, on trouve:

𝜌𝑈 𝑡+∆𝑡 −𝜌𝑈 ∗ 𝜌𝑈 ∗ −𝜌𝑈 𝑡 𝜕(𝜌𝑈𝑈) 𝜕(𝜌v𝑈) 𝜕 𝜕𝑈 𝜕 𝜕𝑈 𝜕𝑃


+ =− − + �Γ �+ �Γ � + 𝑆𝑈 −
∆𝑡 ∆𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑥
� (III-24)
𝜌v𝑡+∆𝑡 −𝜌v∗ 𝜌v∗ −𝜌v𝑡 𝜕(𝜌v𝑈) 𝜕(𝜌vv) 𝜕 𝜕v 𝜕 𝜕v 𝜕𝑃
+ =− − + �Γ �+ �Γ � + 𝑆v −
∆𝑡 ∆𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦

On pose :

𝜌𝑈 ∗ −𝜌𝑈 𝑡 𝜕(𝜌𝑈𝑈) 𝜕(𝜌v𝑈) 𝜕 𝜕𝑈 𝜕 𝜕𝑈


⎧ =− − + �Γ �+ �Γ � + 𝑆𝑈
∆𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦
⎪ 𝜌v∗ −𝜌v𝑡 𝜕(𝜌v𝑈) 𝜕(𝜌vv) 𝜕 𝜕v 𝜕 𝜕v
⎪ =− − + �Γ �+ �Γ � + 𝑆v
∆𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦
𝑡+∆𝑡 ∗
(III-25)
⎨ 𝜌𝑈 −𝜌𝑈 = − 𝜕𝑃 (𝑎)
⎪ 𝑡+∆𝑡∆𝑡 ∗ 𝜕𝑥
⎪𝜌v −𝜌v 𝜕𝑃
⎩ =− (𝑏)
∆𝑡 𝜕𝑦

La résolution des deux dernières équations (a) et (b) représente l’étape dite de prédiction,
elle permet, l’obtention d’un champ provisoire de vitesse 𝑈∗ et v ∗ calculé uniquement à
partir du champ 𝑈𝑡 et v𝑡 . Ce champ provisoire ne vérifie à priori pas l’équation de
continuité.

On dérive les deux dernières équations respectivement par rapport à x et par rapport à y,
d’où:

𝜕 𝜌𝑈 𝑡+∆𝑡 −𝜌𝑈 ∗ 𝜕 𝜕𝑃
� �=− ( )
𝜕𝑥 ∆𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑥
(III-26)
𝑡+∆𝑡 ∗
𝜕 𝜌v − 𝜌v 𝜕 𝜕𝑃
� �=− ( )
𝜕𝑦 ∆𝑡 𝜕𝑦 𝜕𝑦

81
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

On fait la somme on trouve:

𝜕 𝜌𝑈 𝑡+∆𝑡 −𝜌𝑈 ∗ 𝜕 𝜌v𝑡+∆𝑡 −𝜌v∗ 𝜕 𝜕𝑃 𝜕 𝜕𝑃


� �+ � �=− ( )− ( ) (III-27)
𝜕𝑥 ∆𝑡 𝜕𝑦 ∆𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦

𝜕�𝜌𝑈 𝑡+∆𝑡 � 𝜕�𝜌v𝑡+∆𝑡 � 𝜕(𝜌𝑈 ∗ ) 𝜕(𝜌v∗ ) 𝜕2 𝑃 𝜕2 𝑃


(� + �−� + �)/∆𝑡 = + (III-28)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2

Équation de continuité

𝜕(𝜌𝑈 𝑡+∆𝑡 ) 𝜕(𝜌v𝑡+∆𝑡 )


� + �=0 (III-29)
𝜕𝑥 𝜕𝑦

𝜕2 𝑃 𝜕2 𝑃 𝜕(𝜌𝑈 ∗ ) 𝜕(𝜌v∗ )
𝜕𝑥 2 + 𝜕𝑦 2
=(
𝜕𝑥
+
𝜕𝑦
)/∆𝑡 (III-30)

La résolution de l'équation de pression (ci-dessus), nécessite évidemment de fixer des


conditions aux limites. On choisira une condition de type Neumann sur le gradient de
pression au niveau des frontières du domaine :

𝜕𝑃
=0 (III-31)
𝜕𝑛

Après convergence, on recalcule les pressions aux frontières du domaine, en les


extrapolant à partir du champ en aval.

La dernière étape de la méthode consiste évidement à réinjecter le champ de pression,


calculé ci-dessus, dans les équations (a) et (b), ce qui permet d’obtenir le champ de
vitesse 𝑈𝑡+∆𝑡 , v𝑡+∆𝑡 celui-ci satisfaisant aussi bien à l’équation de quantité de
mouvement qu’à l’équation de continuité. C’est l’étape de projection qui a donné son
nom à la méthode :

𝑡+∆𝑡/2
𝑈𝐼𝑡+∆𝑡
𝐽 = 𝑈𝐼 𝐽 − ∆𝑡. (𝑃𝐼+1 𝐽 − 𝑃𝐼 𝐽 )/(𝜌. ∆𝑥) (III-32)

𝑡+∆𝑡/2
v𝐼𝑡+∆𝑡
𝐽 = v𝐼 𝐽 − ∆𝑡. (𝑃𝐼 𝐽+1 − 𝑃𝐼 𝐽 )/(𝜌. ∆𝑦) (III-33)

Il existe d’autres algorithmes qui résolvent le problème de couplage pression-vitesse


comme : Simple, Simplec, Piso

82
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

III.4.7. Discrétisation de l’équation de pression

Ces deux équations ont une forme générale de l'équation de poisson:

∇�Γ. ∇(∅)� + 𝑆∅ = 0 (III-34)

L'intégration sur le volume de contrôle définie précédemment donne:

𝜕 ∂ ∂ ∂
∫𝛺𝑐 (𝜕𝑥 �Γ ∂x (∅)� + ∂y �Γ ∂y (∅)� + S∅ ). 𝑑𝛺 = 0 (III-35)

D’où sa forme discrétisée:

𝑎𝑝. ∅𝑝 = 𝑎𝑤. ∅𝑊 + 𝑎𝑒. ∅𝐸 + 𝑎𝑠. ∅𝑆 + 𝑎𝑛. ∅𝑁 + 𝑆∅ . ∆𝑥. ∆𝑦 (III-36)

Où les différents coefficients :

𝑎𝑤 = 𝐷𝑤

𝑎𝑒 = 𝐷𝑒

𝑎𝑠 = 𝐷𝑠 (III-37)

𝑎𝑛 = 𝐷𝑛

𝑎𝑝 = 𝐷𝑤 + 𝐷𝑒 + 𝐷𝑠 + 𝐷𝑛 − 𝑆𝑝 ∆𝑥∆𝑦

III.4.8. Application

Nous intéressons ici à la résolution de notre modèle mathématique évoqué qui est relatif
aux différentes équations de transport dans un canal de section rectangulaire à surface
libre.

Cas étudiés:

1- Canal sans obstacle.


2- Canal avec un seul obstacle.
3- Canal avec deux obstacles situes simultanément de part et d’autre des parois.
Variations des cas étudiés pour les deux formes de la surface libre.

83
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

Ces équations sont :

- Equation de mouvement pour déterminer les composantes de vitesses 𝑢, v.


- Deux équations de transport pour la fermeture du modèle de turbulence :
• L’énergie cinétique turbulente
• taux de la dissipation d’énergie cinétique turbulente
Nous pouvons écrire ces équations sous la forme générale suivante :

𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕
(𝜌∅) + (𝜌𝑢∅) + (𝜌v∅) = �𝛤 (∅)� + �𝛤 (∅)� + 𝑆⏟∅
𝜕𝑡 𝜕𝑥
���������������������𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦
��������������������� 3
1 2

1- Terme de convection
2- Terme de diffusion
3- Terme de source
Les expressions des termes de diffusivité, de source varient en fonction des types
d’équations résolues

Le terme de gradient de pression, qui ne peut être classé ni comme un terme de


convection ni comme un terme de diffusion est en général inclus dans le terme de
source pour les trois équations de la dynamique. Ensuite les équations précédentes sont
réécrites dans le repère rapporté au maillage.

Pour nous donner une idée de la forme des termes à discrétiser, nous allons fournir dans
le tableau suivant, la valeur de 𝜌 , Ø , 𝛤∅ 𝑒𝑡 𝑆∅ pour chaque une
R des équations en
présence.

84
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

Cas 1 : l’effet de la surface libre est similaire à celui d’une paroi solide (eau)

Equation de continuité
𝜌 𝜌𝑒𝑎𝑢
Ø 𝑢𝑖
𝛤Ø 0
𝑆∅ 0
Equation de quantité de mouvement
𝜌 𝜌𝑒𝑎𝑢
Ø 𝑢𝑖
𝛤Ø 𝜌𝑘 2
𝜇 + 𝜇𝑡 ou 𝜇 + 𝑐𝜇 𝜀
𝑆∅ 𝜕𝑝 2 𝜕 𝜕 𝜌𝑘 2 𝜕𝑢𝑗
− 𝜕𝑥 − 3 𝜕𝑥 (𝜌𝑘 ) + 𝜕𝑥 �𝑐𝑢 + 𝜇� 𝜕𝑥
𝑖 𝑖 𝑗 𝜀 𝑖
Equation de l’énergie cinétique turbulente
𝜌 𝜌𝑒𝑎𝑢
Ø 𝑘
𝛤Ø 𝑐𝜇 𝜌 𝑘 2
𝜎𝑘𝜀
𝑆∅ 2
𝑘 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗 𝜕𝑢𝑖
�𝑐𝜇 𝜌 � � � − 𝜌𝜀
𝜀 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗
Equation du taux de dissipation
𝜌 𝜌
Ø 𝜀
𝛤Ø 𝑐𝜇 𝜌 𝑘 2
𝜀𝜎𝜀
2
𝑆∅ 𝜀 𝜌𝑘 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗 𝜕𝑢𝑖 𝜌𝜀 2
𝑐𝜀1 ��𝑐𝑢 �� � � − 𝑐𝜀2
𝑘 𝜀 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗 𝑘

Tableau. III.2 : Termes des équations à discrétiser (cas 1)

85
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

Cas 2 : La surface libre est l’interface de deux volumes (volumes d’eau et volume
d’air)

Equation de continuité n°1


𝜌 𝜌01
Ø 𝑐1
ΓØR 0
𝑆∅ 0
Equation de continuité n°2
𝜌 𝜌02
Ø 𝑐2
𝛤Ø 0
𝑆∅ 0
Equation de quantité de mouvement
𝜌 𝑐1𝜌01 + 𝑐2 𝜌02
Ø 𝑢𝑖
𝛤Ø 𝑘2 𝑘2
[(𝑐1 𝑢1 + 𝑐2 𝑢2 ) + [ 𝑐1 𝑐𝑢 𝜌01 + 𝑐2𝑐𝑢 𝜌02 ]]
𝜀 𝜀
𝑆∅ 𝜕𝑃 2 𝜕 𝜕
− − [( 𝑐1 𝜌01 + 𝑐2 𝜌02)𝑘 )] + [( 𝑐1𝜇1 + 𝑐2 𝜇2 )
𝜕𝑥𝑖 3 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗
𝑘2 𝑘 2 𝜕𝑢𝑗
+ 𝑐1 𝑐𝜇 𝜌01 + 𝑐2 𝑐𝜇 𝜌02 )]
𝜀 𝜀 𝜕𝑥𝑖

Equation de l’énergie cinétique turbulente


𝜌 𝑐1𝜌01 + 𝑐2 𝜌02
Ø 𝑘
2
𝛤Ø 𝑘 𝑘2
𝑐1 𝑐𝜇 𝜌01 𝜀 𝑐2𝑐𝜇 𝜌02 𝜀
+
𝜎𝑘 𝜎𝑘
2 2
𝑆∅ 𝑘 𝑘 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗 𝜕𝑢𝑖
[� 𝑐1𝑐𝜇 𝜌01 � + ( 𝑐2𝑐𝜇 𝜌02 )] � . �. − ( 𝑐1𝜌01
𝜀 𝜀 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗
+ 𝑐2 𝜌02)𝜀
Equation du taux de dissipation
𝜌 𝑐1𝜌01 + 𝑐2 𝜌02
Ø 𝜀
𝛤Ø 𝑘2 𝑘2
𝑐1𝑐𝜇 𝜌01 𝜀 𝑐2 𝑐𝜇 𝜌02 𝜀
+
𝜎𝜀 𝜎𝜀
𝑆∅ 𝜀
𝑐𝜀1 𝑘 �� 𝑐1𝑐𝜇 𝜌01
𝑘2
+ 𝑐2𝑐𝜇 𝜌02
𝑘2 𝜕𝑢 𝜕𝑢𝑗 𝜕𝑢𝑖
�� �𝜕𝑥 𝑖 � − 𝑐𝜀2 ( 𝑐1 𝜌01 +
𝜀 𝜀 𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗
𝜀2
𝑐2 𝜌02 ) 𝑘

Tableau. III.3 : termes des équations à discrétiser (cas 2)

86
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

Remarque : ces modèles représentent les modèles génériques sert qui résolues compte
tenu les conditions émises au début de ce chapitre (pour le cas 2).

Concernant l’équation de pression Ø = 𝑃 qui a la forme suivante :

𝜕 𝜕 𝜕 𝜕
�Γ (∅)� + �Γ (∅)� + 𝑆∅ = 0 (III-38)
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦

- Equation de pression Ø = 𝑃
Γ=1
𝜕(𝜌.𝑢) 𝜕(𝜌.v)
𝑆∅ = − � 𝜕𝑥
+ 𝜕𝑦
� /∆𝑡 (III-39)

III.5.Maillage du système et conditions aux limites

A- Le maillage
Sert à une représentation discrète d’une variable. La solution numérique s’appuie sur ce
maillage qui a donc de ce fait une grande importance.

Dans notre étude nous avons choisi le maillage rectangulaire présenté dans les figures
(III .3, III .4, III .5).

2m
Y

X 20m
Figure. III .3 : Maillage (sans obstacle)

2m
Y

X 20m
Figure. III .4 : Maillage (avec un seul obstacle)

2m
Y

X 20m
Figure. III. 5 : Maillage (deux obstacles situes simultanément de part
et d’autre des parois)

87
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

B- Conditions aux limites


B .I 1er cas surface libre similaire à une paroi solide (écoulement
monophasique)
Avant discuter les conditions aux limites il serait utiles de récapituler les exigences du
modèle 𝐾 – 𝜀 :

- La turbulence est presque homogène.


- Les distributions spectrales des quantités turbulentes sont semblables.
- La diffusion est du type gradient avec des nombres de Prandtl effectifs
constants.
- Nombre de Reynolds élevés
Puisque les paramètres des modèles ne sont pas vraiment universels mais sont des
fonctions des paramètres caractéristiques d’écoulements. Plusieurs tentatives ont était
faites d’augmenter l’application du modèle 𝐾 – 𝜀 en modifiant ces paramètres
empiriques pour convenir aux conditions spécifiques de différents types d’écoulements.
Une de faiblesse du modèle standard K – 𝜀 est qu’il est incapable de prédire la
génération de turbulence dans les régions où l’écoulement n’y est pas pleinement
turbulent[5].

La version standard de K – 𝜀 valide pour les écoulements turbulents loin des parois. La
présence de paroi et la surface libre change le caractère de la turbulence, en atténuant la
turbulence dans la région prés de la paroi, puisque dans la partie externe de cette région
la turbulence produit rapidement un fort gradient de vitesse moyenne[15].

• Les conditions aux limites portes sur 𝑢, 𝑘, 𝜀, 𝑝, elles sont exprimées à la paroi du
fond, à la surface libre, à l’obstacle.

B.I.1 Condition à la paroi

La présence correcte de l’influence de la paroi sur les écoulements turbulents est un


aspect important pour simuler des écoulements délimités par la paroi.

Il y a deux approches principales pour modéliser la région de proche paroi.

88
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

Dans l’une des approches appelées « fonction de paroi » les effets intérieures affecter
par la viscosité ne sont pas modelés. Pour cela les formules semi-empiriques (fonction
de paroi) sont utilisées pour liées la couche limite visqueuse et la région entièrement
turbulente.

Dans l’autre approche les modèles de turbulence au faible nombre de Reynolds sont
développés pour simuler l’écoulement de la région proche-paroi.

Dans la plupart des écoulements à nombre de Reynolds élevés, l’approche par la


fonction de paroi donne des résultats raisonnables sans exigences excessives vis-à-vis
des ressources de calcul.

Pour les bas nombres de Reynolds le modèle 𝐾 – 𝜀 exige les conditions aux limites
suivantes :

𝐾=0

𝜕𝜀
=0
𝜕𝑛
(III-40)
𝜕𝑃
=0
𝜕𝑛


𝜕𝑢
𝜀 = 𝑣( 𝜕𝑛𝑖 )2

Où :

𝑛 : Est la normal à la paroi

Une certaine petite modification du nombre de Reynolds au modèle 𝐾 – 𝜀 ont été


proposés par Chen et Patel (1988) ; Wilcox(1993) ; Hrenya et Sinclair(1995). Dans les
approches par les fonctions de paroi, un profil universel de vitesse supposé existe prend
la forme suivante :

1 𝑈
𝑢+ = ln(𝑦 +) + 𝐵 = 𝑢𝑡 (III-41)
𝑘 𝜏

89
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

𝑦 + : est la distance (adimensionnelle) à la paroi

𝐾 : est la constante de Van Karman (= 0,41)

𝐵 : est une constante empirique lié à l’épaisseur de la sous-couche visqueuse et


dépend de la rugosité de la paroi (𝐵 = 5,2 dans une couche limite plan et régime lisse).

𝑢+et 𝑦 + sont définis comme suit :

𝑢𝑡
𝑢+ = 𝜏𝑤
�𝜌

𝜏
𝜌𝑛𝑝 � 𝑤
𝜌
+
𝑦 = 𝜇
(III-40)
D’où

𝜏
𝑢𝑡 = � 𝜌𝑤

(Pour 30 < 𝑦 + et 𝑦 < 0,1. 𝛿 Où 𝛿 : l’épaisseur de la couche limite).

𝑛𝑝 : est la distance normale au point 𝑃 à la paroi.

𝑢𝑡 : La composante tangentielle de vitesse à la paroi

𝑢+ : La vitesse au voisinage de la paroi ;


P

𝑢𝜏 : Est une vitesse associe au cisaillement


R

En outre, on n’assume que l’écoulement dans un équilibre local, qui signifie que la
production et la dissipation sont presque égales.

Ces suppositions permettent alors l’utilisation de la résolution à la paroi. En fait


l’approche de loi de paroi exige que la distance adimensionnelle sur nœud voisin de la
grille de la paroi, doive être plus grande que 30( 𝑦 + > 30 ).

90
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

Pour un tel cas la contrainte de cisaillement de paroi peut être lié au composante
tangentielle de la vitesse à la grille comme :

1
𝑘𝜌𝐶𝑢4 �𝑘𝑈𝑡
𝜏𝑤 = (III-41)
ln(𝑦 + .𝐸)

Pour l’énergie cinétique turbulente 𝐾, le gradient normal à la paroi est habituellement


égal à zéro.

En suppose que l’échelle de longueur prés de la paroi, L est donné par :

𝑘𝑛𝑝
𝐿= 3 (III-42)
𝐶𝑢4

En suppose qu’il y a un équilibre entre la production et la dissipation, le taux de


dissipation de l’énergie turbulente au nœud à coté de la paroi (indice 𝑃, situé à une
distance normal 𝑛𝑝 de la paroi) peut être calculé à partir de :

3 3
𝑐𝑢4 𝑘𝑝2
𝜀𝑝 = (III-43)
𝑘 𝑛𝑝

D’où : 𝑛𝑝 = 𝑦𝑝

Il convient de noter que l’approche de loi de paroi est valide seulement quand le premier
point de la grille à coté de la paroi (le nœud 𝑃) est dans la région logarithmique, pour
des écoulements séparés dans les régions de recirculation, de séparation et ré-
attachement cette condition ne peut pas être valide pour rectifier ceci dans certaine
mesure plusieurs fonctions de paroi ont été proposés (voir par exemple Amance (1984)).

Quand l’approche de fonction de paroi n’est pas applicable au dessus d’une grande
partie des frontières de paroi bas nombre de Reynolds des modèles de la turbulence
devraient être employé pour résoudre les détails plus fines des écoulements proches des
parois.

91
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

Remarque L’inconvénient de cette modélisation est qu’aux point de séparation


𝑈𝑡 = 0 pour combler ce point faible, nous avons utilisé pour nos calculs le modèle de
loi de paroi dans lequel 𝑢+ est remplacer par 𝑢 ∗ qui a la particularité de ne tendre pas
vers 0 quand 𝑈𝑡 ≈ 0 (car il est défini en fonction de 𝐾, or en écoulement turbulent 𝐾
n’atteint jamais 0) :

1 1

𝑢 = 𝑐𝑢 𝑘 2 4

Avec (III-44)

𝑈𝑡
𝑢𝜏 =
1 ∗
𝑘 ln(𝑦) + 𝑐

𝜏𝑤 = 𝜌𝑢𝜏 𝑢∗

Et (III-45)

𝜌∆𝑦𝑢∗
𝑦∗ = 𝜇

L’inconvénient de ce type de modélisation est la dépendance des résultats vis-à-vis de


la distance aux parois et donc leur sensibilité par rapport au maillage dans ces régions.

𝑦 ∗ Est alors remplacé par 𝑦�* = max (𝑦 ∗ , 11,6) où 11,6 étant la valeur limite entre les
deux types de profil de vitesse ; la zone logarithmique et la sous-couche visqueuse
(𝑦 + < 10). Ainsi, 𝑦 ∗ reste toujours supérieur à 11,6 ce qui garanti que les points du
maillage sont situés hors de la sous couche visqueuse.

Impact sur le maillage

Afin de prédire correctement l’écoulement turbulent dans la couche limite il faut y


réaliser un maillage avec un nombre suffisants de nœuds (au moins 10). D’autre part les
caractéristiques de l’écoulement ayant leurs importances sur l’échelle, il faut donc
estimer approximativement ∆𝑦 pour un 𝑦 + donné. Pour cela on fait le rapprochement

92
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

avec un écoulement de vitesse moyenne u sur une plaque plane de longueur 𝐿 = la


𝜌𝑢∞ 𝐿
longueur du profil et dont le nombre de Reynolds est 𝑅𝑒𝑙 = et le coefficient de
𝜇

frottement (dû à l’effort tranchant sur les parois) à l’abscisse 𝑥 est :

2𝜌𝑢𝜏2
𝑐𝑓 =
𝜌𝑢2

1

= 0,025𝑅𝑒𝑥 7 (III-46)

En définissant ∆𝑦 + de la manière suivante :

∆𝑦𝑢𝑡
∆𝑦 + = (III-47)
𝜎

On déduit :

+ 𝑅𝑒𝑥14
∆𝑦 = 𝐿∆𝑦 √80 (III-48)
𝑅𝑒𝐿

Pour se fixer les idées, on peut considérer que 𝑥 ≈ 𝐿 on aura alors :

13

∆𝑦 = 𝐿∆𝑦 +√80𝑅𝑒𝐿 14 (III-49)

Remarque : avec le développement de l’outil informatique on peut raffiner tout le


domaine de calcul.

B.I.2 Condition à la surface libre

En l’absence de contrainte de cisaillement induite par un flux d’air à l’interface. La


surface libre peut-être considérée comme un plan de symétrie c.-à-d. : si l’on ne prend
pas la déformation de la surface libre les conditions limites imposées sont les suivantes :

𝜕𝑢 𝜕𝑘 𝜕𝜀
= = =0 (III-50)
𝜕𝑛 𝜕𝑛 𝜕𝑛

La composante de la vitesse perpendiculaire à la surface libre est nulle, soit :

�⃗. 𝑛�⃗ = 0
v

93
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

(Avec 𝑛�⃗ sortant normal à la limite .cela signifie qu’il n’y a pas de flux convectif à
travers la surface libre).

Cette hypothèse ne constitue qu’une approximation. En effet Hussain-Rodi ont


remarqué que la présence de la surface libre réduit l’échelle de longueur turbulente et
augmente ainsi le taux de dissipation.

Par suite la condition de symétrie ne peut être appliquée au taux de dissipation𝜀.

Plusieurs hauteur ont fait des recherches sur ce problème on a choisi la formule de
Celik et Rodi (1984) [4].

3
𝑘𝑤 2
𝜀𝑤 = (III-51)
𝛼ℎ

𝛼 : est un coefficient déterminé empiriquement α ≅ 0,18

ℎ : La hauteur d’eau dans le canal

Remarque

La plupart des travaux effectués dans le domaine de la mécanique des fluides numérique
[Chatellier P., 1991][6], [Moureh J., 1992][19], [Djebbar R., 1996][9], [Naude I.,
1998][20] utilisent ce type de condition aux limites pour modéliser le comportement du
milieu à l’interface eau/air.

B.II. 2ème Cas surface libre, l’interface de deux volumes (écoulement diphasique)

a- Conditions initiales

Il est nécessaire de donner des vitesses initiales de l’écoulement dans différents


domaines fluides (au niveau des volumes d’eau et d’air), ainsi que les valeurs initiales
pour la turbulence, la pression et la fraction volumique (position initial de la surface
libre)

On a varié la vitesse de l’air par rapport à la vitesse d’eau et on a traité ce cas seulement
dans un canal sans obstacle et on à fixer une vitesse de l’air égal à 0(m/s) pour les autres
cas.

94
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

b- Conditions aux limites

Une fois que nous avons représenté la géométrie du système étudié, nous devons fixer
les conditions aux limites du système sur les valeurs de la pression

P = 𝑃𝑎𝑡𝑚 (à l’entrée et à la sortie et au niveau de la surface libre)

v = 2 𝑚/𝑠 .

Les valeurs 𝑘 et 𝜀 sont calculées comme suit (Versteeg, Malasekra) [11]

3
𝐾 = (𝑈. 𝐼 )2 (III-52)
2

D’où :

I : l’intensité turbulente est obtenue de façon empirique comme suit

1

I = 0, 16 𝑅𝑒 8 (III-53)

3 3
𝑐𝑢4 𝑘 2
𝜀=( ) (III-54)
𝑙

Où 𝑙 : est une quantité physique liée à la taille des grandes tourbillons qui contiennent
l’énergie dans les écoulements turbulents.

𝑙 = 0,07 𝐿 (III-55)

Où 𝐿 : est la longueur caractéristique dans le cas d’un canal de section transversale non
circulaire on prend le diamètre hydraulique

𝐿 = 𝐷ℎ

b-1: Cas des parois

• Condition sur la paroi


𝑈𝑖 = 0 Et 𝐾 = 0 (III-56)

95
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

• Condition sur la sous-couche visqueuse (laminaire et la couche intermédiaire)

1 1
4 𝑘2 𝑦
𝜌 𝑐𝑢 𝑝 𝑝
𝑦∗ = (III-57)
𝜇

1 1
4 𝑘2 𝜌
𝑢𝑝 𝑐𝑢 𝑝
𝑢∗ = 𝜏𝑤
(III-58)

Où :

Up : représente la vitesse moyenne du fluide au point 𝑃 situé à la distance 𝑦𝑝 du point à


la paroi.

𝜕𝑘
=0 (III-59)
𝜕𝑛
3 3
𝑐𝜇4 𝑘𝑝2
𝜀𝑝 = (III-60)
𝑘𝑦𝑝

Cette modélisation concernant les parois est basée sur les études de Launder et
Spalding[17],

• Finalement on peut dire, vue aux difficultés à faire converger le modèle de la


turbulence 𝐾 – 𝜀 qui est très sensible aux conditions aux limites on à varié la
condition de la surface libre. Mais la majorité de notre travail à été effectué pour
le1er cas de la surface libre (monophasique).

b-2: La surface libre

En écoulement diphasique, notre domaine de calcul sera constitué d’un volume d’eau et
d’un volume d’air situé dans la partie supérieure du canal. Aucune contrainte ne sera
fixée au niveau de la surface libre, qui pourra donc se déformer.

La condition limite sera imposée sur la partie supérieure du domaine, constituée d’air et
soumise à la pression atmosphérique. Elle sera donc définie comme étant une pression
de sortie.

96
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

Récapitulation

a)-Conditions initiaux

𝑃 = (𝑡 = 0, 𝑥, 𝑦) = 𝑃𝑎

𝑈 = (𝑡 = 0, 𝑥, 𝑦) = 0

v = (𝑡 = 0, 𝑥, 𝑦) = 0

𝐾 = (𝑡 = 0, 𝑥, 𝑦) = 0

𝜀 = (𝑡 = 0, 𝑥, 𝑦) = 0

b)-Conditions aux limites

IV

V
III 2m
I V
Y
II
X 20m

Figure. III. 6 : Maillage et conditions aux limites dans le plan OXY

I : entrée du canal

II : paroi du canal

III : sortie du canal

IV : surface libre

V : mur (obstacle)

97
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

1er cas

𝑈 v 𝐾 𝜀 𝑃
I 𝑈 = 𝑢0 v = v0 𝐾 = 𝑘0 𝜀 = 𝜀0 𝑃 = 𝑃0

II 𝑈=0 v=0 𝐾=0 𝜀 = 𝜀𝑝 𝜕𝑃


=0
𝜕𝑛
III 𝜕𝑢 𝜕v 𝜕𝑘 𝜕𝜀 𝑃 = 𝑃𝑎𝑡𝑚
=0 =0 =0 =0
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥

IV 𝜀 = 𝜀𝜔
𝜕𝑢 v=0 𝜕𝑘 Où 𝜕𝑃
=0 =0 =0
𝜕𝑛 𝜕𝑥 𝜕𝜀 𝜕𝑥
=0
𝜕𝑛

V 𝑈=0 v=0 𝐾=0 𝜀 = 𝜀𝑝 𝜕𝑃


=0
𝜕𝑛

Tableau. III.4 : conditions aux limites (cas 1)

3 3
4 𝐾2
𝑐𝑢 𝑃
𝜀𝑃 = 𝐾𝑛𝑝

3
2
𝑘𝜔
𝜀𝜔 = 𝛼ℎ

𝛼 ≅ 0,18 , ℎ : Hauteur d’eau dans le canal

98
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

2ème cas

𝑈 v 𝐾 𝜀 𝑃 v𝑎𝑖𝑟 C
I 𝑈 = 𝑢0 v = v0 𝐾 = 𝐾0 𝜀 = 𝜀0 𝑃 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 0
1 1
v
4 𝑒𝑎𝑢
II 𝑈=0 v=0 𝐾=0 𝜀 = 𝜀𝑃 𝜕𝑃 v=0
=0 1
𝜕𝑛
III 𝜕𝑈 𝜕v 𝜕𝑘 𝜕𝜀 𝑃 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 v =0
=0 =0 =0 =0 0
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥
IV 3 3
𝑐𝑢4 𝑘2
𝑈=0 v=0 3 𝜀= 𝑃 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 v =0 0
𝐾= (𝑈. 𝐼 )2 𝑙
2
V 𝑈=0 v=0 𝐾=0 𝜀 = 𝜀𝑃 𝜕𝑃 v=0
=0 1
𝜕𝑛

Tableau. III.5 : conditions aux limites (cas 2)

3 3
4 𝐾2
𝑐𝑢
Où 𝜀𝑃 = 𝑃
𝐾𝑛𝑝

III.6. Résolution de système d’équation (méthode de Jacobi)

Afin de discrétisation de l’équation de transport et de poison, on trouve la relation


générale qui a la forme suivante :

𝑎𝑝 ∅𝑖𝑗 = (𝑎𝑤 ∅𝑖−1,𝑗 + 𝑎𝑒 ∅𝑖+1,𝑗 + 𝑎𝑠 ∅𝑖,𝑗−1 + 𝑎𝑛 ∅𝑖,𝑗−1 + 𝑏𝑖𝑗 ) (III-61)

La méthode de Jacobi consiste à estimé une solution, ∅𝑘𝑖,𝑗 dans l’itération k,


Pour calcul ∅𝑘+1
𝑖,𝑗 à partir :

∅𝑘+1
𝑖𝑗 = (𝑎𝑤 ∅𝑘𝑖−1,𝑗 + 𝑎𝑒 ∅𝑘𝑖+1,𝑗 + 𝑎𝑠 ∅𝑘𝑖,𝑗−1 + 𝑎𝑛 ∅𝑘𝑖,𝑗−1 + 𝑏𝑖𝑗 )/𝑎𝑝 (III-62)

La condition de convergence est :

∅𝑘+1 𝑘
𝑖,𝑗 − ∅𝑖,𝑗 ≤ 𝜀 (III-63)

99
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis

Si la condition n’est pas correcte on pose que ∅𝑘𝑖,𝑗 = ∅𝑘+1


𝑖,𝑗 , et on recalcule à la même
formule jusqu’à vérifier la condition de convergence.
Pour calculer touts les champs concernant le modèle du canal découvert, on a réalisé un
programme qui contient :

• Programme principale

Et trois subroutines (voir annexe)

• Subroutine de transport
• Subroutine de pression
• Subroutine de vitesse

III.7. Conclusion

Nous avons tout d’abord présenté et justifié la méthode de volume finis (schéma
ADI) utilisé pour mener à bien nos simulations. Cela permis une meilleure
compréhension des calcules mis en œuvre notamment en ce qui concerne les processus
itératifs et de discrétisation spatiale et temporelle.

Pour pouvoir modéliser l’hydrodynamique des canaux découverts à section


rectangulaire constante nous devons effectuer trois choix fondamentaux.

Ces choix concernent :

• Le modèle de turbulence
• Les conditions aux limites
• La représentation de la géométrie du canal et le maillage du domaine de calcul
Dans le chapitre suivant, nous présentons les résultats du modèle en monophasique puis
nous étudierons l’influence des obstacles sur les caractéristiques de l’écoulement puis
en diphasique.

100
Quatrième Chapitre

Résultats
Et
Interprétations
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

IV.1. Introduction

On va exposer ici les résultats que nous avons obtenus grâce à notre
modélisation et notre programme. Nous nous sommes livrés à une batterie de tests pour
valider certains modules du programme, et évaluer l’influence d’un paramètre (la
condition de la surface libre) sur les résultats de la modélisation.

- Premièrement on va présenter les résultats obtenus par notre programme pour les
écoulements laminaires à surface libre, ensuite les écoulements turbulents en
charge cette phase pour tester la capacité du programme.
- Deuxièmement on va présenter les résultats de l’écoulement turbulent cas1
(monophasique eau seul), après on va étudier l’influence des obstacles sur la
vitesse horizontale de l’écoulement dans le canal.
- Enfin les résultats des simulations (cas2) en diphasique (eau+ air).

IV.2. En laminaire

Pour valider le module du programme chargé du calcul les profils de vitesse,


pression, énergie cinétique turbulente, les profils de tensions, la dissipation, nous avons
modélisé un écoulement laminaire. Les 6 corrélations de vitesse fluctuante sont donc
nulles. Le profil de vitesse, pris au milieu de la section n’est donc pas influencé par les
conditions aux limites de paroi et de la surface libre qui sont d’ailleurs modélisés
comme une absence des contraintes (parois lisses sans frottements).

102
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

U = 2m/s h = 2m L = 20m

Figure. IV.1 : Modélisation d’un écoulement laminaire avec notre programme

IV.3. En turbulent

Ayant eu beaucoup de difficultés à faire converger le modèle qui est très sensible
aux conditions aux limites. On a travaillé sur des écoulements à pleines sections sans
surface libre.

Notre but était de valider cette étape pour passer à la surface libre.

Voici les résultats de notre simulation avec les mêmes paramètres que pour les
modélisations précédentes.

V = 2m/s h = 2m L = 20m

2
y (m)

0
0 5 10 15 20
x (m)

Figure. IV 2 : Modélisation d’un écoulement turbulent en charge avec notre


programme

103
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

Figure. IV .3 : profil de comparaison entre l’écoulement turbulent modélisé par notre


programme et la loi de Poiseuille

D’où

: le profil de l’écoulement laminaire calculé par la loi de Poiseuille.

: le profil de l’écoulement turbulent en charge calculé par notre programme.

On voit très clairement que U max ressemble beaucoup à la solution laminaire, ce qui
est normal car il n’y a pas de Dip – phénomenon lorsqu’il n’y a pas de surface libre. Le
maximum de vitesse est alors bien au centre de la section voir figure (IV.3), figure
(IV.2) On peut voir aussi la présence de la symétrie au niveau des résultats. Nos
résultats sont donc cohérents.

IV.4. En monophasique (1er cas de la surface libre)

Nous constatons :

- Le caractère le plus remarquable de la turbulence est son imprédictibilité qui fait


que à un instant et on un point donné il est impossible de prévoir la valeur exacte
du champ de vitesse ou même de la pression.

104
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

- L’écoulement est organisé en une multitude des tourbillons dont la taille


maximum et pour l’instant est inconnue.

IV.4.a. Sans obstacle

Figure. IV.4 : Géométrie du canal

On constate qu’on a la réduction de l’échelle des longueurs des tourbillons porteurs


d’énergie est la conséquence de leur interactions avec la surface libre accompagné d’une
augmentation locale de la pression.

Il en résulte un éclatement des tourbillons énergétiques en tourbillons de tailles plus


petites et dissipatifs surtout en présence de l’obstacle (voir figure (IV.9), (IV.10)). Ce
mécanisme conduit à une augmentation du taux de dissipation et une diminution de
l’énergie turbulente, donc on peut dire une diminution da la viscosité turbulente dans la
zone de la surface libre figure (IV -5) et figure (IV -6).Ce qui est en accord avec la
littérature spécialisée .

K
0.0187
4 0.0175
0.0162
0.0150
0.0137
0.0125
2 0.0112
y (m)

0.0100
0.0087
0.0075
0 0.0062
0.0050
0 5 10 15 20 0.0037
0.0025
x (m) 0.0012

Figure. IV.5 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal sans obstacle
P P P P

(cas1)

105
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

d
0.0644
4 0.0531
0.0437
0.0360
0.0297
2 0.0245
y (m)
0.0202
0.0166
0.0137
0.0113
0 0.0093
0 5 10 15 20 0.0077
0.0063
x (m) 0.0056
0.0052

Figure. IV.6 : Distribution de la dissipation de l’énergie cinétique en (m2/s3) dans un


canal sans obstacle (cas1)

La distribution des champs de pression présentée dans la figure (IV.7), nous montre
presque la linéarité de cette grandeur scalaire le long du canal ainsi on peut voir
clairement que le profil de pression en absence de l’obstacle montre un léger gradient
négatif de pression dans le sens de l’écoulement. Ce gradient est dû au développement
de la couche limite sur les parois du canal. Ce gradient est très faible par apport au
gradient en présence de l’obstacle.

p
2.6462E+02
1.6756E+02
1.3963E+02
4 9.6595E+01
7.0497E+01
5.6827E+01
-2.6567E+01
2 -1.2363E+02
-2.2069E+02
y (m)

-3.1776E+02
-4.1482E+02
-5.1188E+02
0 -6.0895E+02
0 5 10 15 20 -7.0601E+02
-8.0307E+02
x (m) -9.0014E+02
-9.9720E+02
-1.0943E+03

Figure. IV.7 : Distribution de la pression en (N/m2) dans un canal sans obstacle (cas1)

- Pour un flux partiel nous pouvons observer assez nettement des vitesses faibles
près des parois et la valeur maximale aux dessous de la surface libre figure(IV.8)
par contre pour une ouverture totale la valeur maximale du flux se situe au
niveau de la surface libre Figure(IV.9).

106
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

Figure. IV.8 : Répartition des champs de vitesse dans le canal en m/s


(cas1demi_entrée)

2
y (m)

0
0 5 10 15 20
x (m)

Figure. IV.9 : Répartition des champs de vitesse dans le canal en m/s (cas1 entrée
totale)

x=L/8
x=L/4
x=L/2
2.0 x=L

1.5
y (m)

1.0

0.5

0.0

-0.2 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0


U/U0

Figure. IV.10 : Les profils des vitesses en (m/s) calculée dans un plan horizontal

107
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

- A la sortie du canal la vitesse prend sa valeur maximale au centre du canal, et


nulle à la paroi, l’énergie cinétique turbulente et la dissipation sont maximum
près de la paroi et s’annulent à la paroi, on observe bien l’augmentation de la
valeur de K au voisinage de la paroi (figure (IV.5), (IV.6))
- Sur la figure (IV .10) on peut voir les profils des vitesses à l’entrée et au centre
et à la sortie du canal où on peut constater deux zones importantes.
- La première située près de la paroi et la deuxième au niveau de la surface libre.
La figure montre bien qu’il y a un effet inverse sur les profils des vitesses dans
les deux zones.
- Au niveau de la surface libre pour:

y = 2m, la valeur de la vitesse dans le point située à une distance x =

=0,41

- Pour x = L
= 0,859

- Au niveau des parois :

y = 0,25m, la valeur de la vitesse dans le point située à une distance x=

=0,87

- Pour x = L
= 0,586

- Nos résultats sont conformes aux études antérieures provenant de la littérature.

108
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

Figure. IV.11 Profil transversal des composantes du tenseur Reynolds

La variation des trois composantes du tenseur de Reynolds est représentée sous forme
du profil présenté ci –dessus figure (IV.11)).Cette figure montre que la composante
tangentielle du tenseur de Reynolds (r12) est la plus grande par rapport au deux autres
composantes (r11, r22) pour les zones proches de la surface libre. Mais les valeurs
diminuent en s’éloignent de la surface libre et en se déplaçant vers la paroi, des valeurs
négatives peuvent être aussi observées figure (IV.11). L’effet de la turbulence se
manifeste nettement à travers le profil transversal de cette composante. (Pour le
deuxième cas on est arrivé à la même interprétation mais avec des valeurs plus grandes
ce qui nous conduit à dire que l’influence de l’air sur la composante tangentielle du
tenseur de Reynolds est non négligeable.

IV.4.b. En présence d’un obstacle

La présence d’un obstacle au fond peut provoquer des changements du régime de


l’écoulement en aval de l’obstacle. Il sera donc intéressant de voir la variation
temporelle des champs de vitesse dans le canal découvert.

109
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

L’obstacle est situé à une distance de 5m à partir de l’entrée du canal. Sa hauteur est
de1m. Les dimensions du canal sont respectivement de 20m de long et 2m de hauteur
figure. (IV.12).

Figure. IV.12 : Géométrie du canal

IV.4.b.1. Paramètres numériques

Le domaine de calcul est discrétisé pour tous les cas par une grille de 200×100
(20000) carrés avec un pas d’espace dans la direction des et dans la
direction des Le pas de temps

Le temps de l’écoulement est de 65s.

IV.4.b.2. Interprétations

a) Il est très claire que le temps nécessaire pour voir un régime établi stationnaire est
très long du fait que l’écoulement est à chaque fois renouvelé totalement, ceci provient
du fait que les tourbillons crées sur la surface libre et au dessus de l’obstacle sortent
très rapidement et ralentissent, c à dire : des petites circulations.

Un exemple de résultat est montré sur la figure (IV -13) où l’on voit qu’au delà de
T=40s l’écoulement à été renouvelé totalement sans voir le régime établie stationnaire.
La connaissance de se temps typique et de la valeur moyenne de la vitesse U donne une
idée sur la taille des plus grosses tourbillons contenues dans l’écoulement.

110
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

u
0.9165
4 0.8331
0.7496
0.6662
0.5827
2 0.4993
0.4158
y (m)

0.3324
0.2489
0.1655
0 0.0820
0 5 10 15 20 -0.0014
-0.0849
x (m) -0.1684
-0.2518

T=10s

u
1.0160
4 0.9161
0.8163
0.7164
0.6165
2 0.5167
0.4168
y (m)

0.3169
0.2170
0.1172
0 0.0173
0 5 10 15 20 -0.0826
-0.1824
x (m) -0.2823
-0.3822

T=15s

u
1.2604
4 1.1493
1.0381
0.9270
0.8159
2 0.7048
0.5936
y (m)

0.4825
0.3714
0.2603
0 0.1491
0 5 10 15 20 0.0380
-0.0731
-0.1842
x (m) -0.2954

T=20s

u
1.2630
4 1.1484
1.0338
0.9191
0.8045
2 0.6899
0.5753
y (m)

0.4607
0.3460
0.2314
0 0.1168
0 5 10 15 20 0.0022
-0.1124
x (m) -0.2271
-0.3417

T=25s

111
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

u
1.2896
4 1.1660
1.0425
0.9189
0.7954
0.6718
2
y (m)
0.5483
0.4247
0.3012
0.1776
0 0.0541
-0.0695
0 5 10 15 20 -0.1930
-0.3166
x (m) -0.4401

T=30s

Figure. IV.13 : Variation temporelle des vitesses en m/s dans un canal avec un seul
obstacle (pour T = 10 ÷ 30 s)

u
4 1.0972
0.9834
0.8696
0.7558
0.6420
2
y (m)

0.5282
0.4144
0.3006
0.1868
0 0.0730
-0.0408
0 5 10 15 20 -0.1545
x (m) -0.2683
-0.3821
-0.4959

T=35s

u
4 1.1321
1.0096
0.8870
0.7645
0.6420
2 0.5195
y (m)

0.3969
0.2744
0.1519
0.0293
0 -0.0932
0 5 10 15 20 -0.2157
-0.3383
x (m) -0.4608
-0.5833

T=40s

112
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

u
1.2218
4 1.0844
0.9471
0.8098
0.6724
0.5351
2 0.3977
y (m)
0.2604
0.1231
-0.0143
0 -0.1516
0 5 10 15 20 -0.2889
-0.4263
-0.5636
x (m) -0.7010

T=45s

u
0.9599
4 0.8494
0.7389
0.6283
0.5178
0.4073
2 0.2968
y (m)

0.1862
0.0757
-0.0348
0 -0.1454
-0.2559
0 5 10 15 20 -0.3664
x (m) -0.4769
-0.5875

T=50s

u
4 0.9066
0.8132
0.7197
0.6263
0.5329
2 0.4395
y (m)

0.3461
0.2526
0.1592
0.0658
0 -0.0276
0 5 10 15 20 -0.1211
x (m) -0.2145
-0.3079
-0.4013

T=55s

u
4 0.9133
0.8267
0.7400
0.6533
0.5666
2 0.4800
y (m)

0.3933
0.3066
0.2200
0.1333
0 0.0466
0 5 10 15 20 -0.0400
-0.1267
x (m) -0.2134
-0.3001

T=60s

113
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

u
4 1.0677
0.9690
0.8703
0.7716
0.6729
2 0.5742
y (m)

0.4755
0.3768
0.2781
0 0.1794
0 5 10 15 20 0.0806
-0.0181
x (m) -0.1168
-0.2155
-0.3142

T=65s

Figure. IV.14 : Variation temporelle des vitesses en (m/s) dans un canal avec un seul
obstacle (T = 40 s ÷ 65 s)

Figure. IV.15 : Les profils de vitesse en (m/s) calculée dans un plan horizontal

114
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

v
1.8834
1.7883
6 1.6932
1.5982
1.5031
1.4080
1.3129
4 1.2178
1.1228
1.0277
0.9326
2 0.8375
0.7424
y (m)

0.6474
0.5523
0.4572
0 0.3621
0 5 10 15 20 0.2671
0.1720
x (m) 0.0769
0.0117
-0.0182

Figure. IV.16 : Distribution de la composante verticale de la vitesse (m/s) dans le canal

b) pour la zone de l’écoulement directement au dessus de l’obstacle la pénétration de la


recirculation au dessus de l’obstacle est respectée, on peut la voir aussi après l’obstacle.
Avec le modèle on a une surestimation de la composante horizontale de la
vitesse ce qui conduit a une augmentation de l’énergie cinétique turbulente.

(Dragent, 1996)[10] a également ce même type de résultat ; à l’amont de l’obstacle


provoquant une augmentation du mélange turbulent dans les couches cisaillées est donc
une augmentation du taux d’entrainement du sillage figure (IV. 17) (IV -18)

6 K
0.0200
0.0200
0.0200
0.0199
4 0.0187
0.0175
0.0162
0.0150
0.0137
2 0.0125
y (m)

0.0112
0.0100
0.0087
0 0.0075
0 5 10 15 20 0.0062
0.0050
x (m) 0.0037
0.0025
0.0012

Figure. IV.17 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal avec un seul
obstacle

115
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

6 d
0.0382
0.0362
0.0342
0.0322
4 0.0302
0.0282
0.0262
0.0241
0.0221
2 0.0201
y (m)

0.0181
0.0161
0.0141
0 0.0121
0 5 10 15 20 0.0101
0.0080
x (m) 0.0060
0.0040
0.0020

Figure. IV.18 : Distribution de la dissipation en (m2/s3) dans un canal avec un seul


obstacle

c) à l’aval de l’obstacle se forme une zone de recirculation où l’écoulement la referme


pour revenir vers l’obstacle et former ainsi un tourbillon.

Compte tenu de la valeur de la longueur de recirculation qui est évalué dans la


littérature à 10 fois la hauteur de l’obstacle [28] ce qui correspond à notre cas

Expériences

Longueur de la
10H 10H
recirculation aval
Hauteur de la recirculation
0,65H 0,59H
amont

Tableau IV -1 : comparaison des longueurs de recirculation pour l’écoulement autour


d’un obstacle

116
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

Remarque : Malgré le caractère trop diffusif du modèle qui est toujours sous
estimé la longueur de recirculation, mais on est arrivé à des bons résultats(en aval de
l’obstacle), car on a amélioré les conditions aux limites aux parois.

d) le profil de pression en présence de l’obstacle est présenté sur la figure (IV -19) où
on peut constater que le gradient de pression est négatif au dessus de l’obstacle et à
l’aval de ce dernier qui correspond à une accélération de l’écoulement entre la surface
libre et l’obstacle crée par la diminution de la section due à la présence de l’obstacle
(conservation de débit).

6 p
1423.8379
1314.3102
1204.7824
1095.2546
4 985.7268
876.1991
766.6713
657.1435
547.6157
2 438.0880
y (m)

328.5602
219.0324
109.5046
0 -0.0232
0 5 10 15 20 -109.5509
-219.0787
x (m) -328.6065
-438.1343
-547.6620

Figure. IV.19 : Distribution de la pression en (N/m2) dans un canal avec un seul


obstacle

La dépression est bien sûr liée à la présence du sillage aval de l’obstacle.

IV.4.c. En présence de deux obstacles

- On à les mêmes paramètres numériques


- Le même canal mais avec deux obstacles, figure(IV.20)

117
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

Figure. IV.20 : Géométrie du canal avec deux obstacles

- Le profil de pression en présence de deux obstacles est présenté dans la figure


(IV .21). On peut dire qu’on a un gradient de pression positif juste à l’amant de
l’obstacle n°1
Le gradient positif devient plus important juste à l’amant de l’obstacle n°2 donc
on à deux zones des surpressions (sur des petites distances) et un léger gradient
de pression négative dans la zone qui se trouve entre les deux obstacles et après
l’obstacle n°2. Ce qui traduit le ralentissement devant l’obstacle jusqu’au point
d’arrêt amant, ce qui est cohérent avec la relation de Bernoulli, bien qu’elle
néglige les effets visqueux.

p
1874.3812
6 1734.1288
1602.5061
1593.8764
1453.6240
4 1313.3716
1173.1192
1032.8668
892.6144
752.3620
2 693.0267
630.0075
y (m)

612.1097
471.8573
331.6049
0 191.3525
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 51.1001
-89.1523
x (m) -181.6461
-223.2918
-229.0469

Figure. IV.21 : Distribution de la pression en (N/m2) dans un canal avec deux


obstacles

- Il ya trois zones de recirculation sans tenir compte la zone à l’entrée du canal. La


région de U négatif est clairement identifiée dans la zone entre les deux
obstacles et à l’amant de l’obstacle n°1 et à l’aval de l’obstacle n°2.

118
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

y (m)
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
x (m)
(1)
(2) (3)

Figure. IV.22 : Vecteurs des vitesses en (m/s) dans un canal avec deux obstacles

(1)

2
y (m)

0
0 2 4 6
x (m)

Figure. IV.23 : Vecteurs des vitesses en (m/s) avant l’obstacle n° 1

(2)

1.5
y (m)

0.5

0
4 5 6 7 8 9 10 11
x (m)

Figure. IV.24 : Vecteurs des vitesses en (m/s) dans la zone entre deux obstacles (zone
de recirculation)

(3)

119
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

1.5
y (m) 1

0.5

0
9 10 11 12 13 14 15 16
x (m)

Figure. IV.25 : Vecteurs des vitesses en (m/s) après l’obstacle n°2

v
0.2011
0.1733
6 0.1455
0.1177
0.0898
0.0620
0.0342
4 0.0064
-0.0122
-0.0215
-0.0239
-0.0307
2 -0.0429
y (m)

-0.0493
-0.0771
-0.1049
0 -0.1327
-0.1606
0 5 10 15 20 -0.1884
-0.2162
x (m) -0.2440
-0.2719
-0.5865

Figure. IV.26 : Distribution de la composante verticale de la vitesse en (m/s) dans le


canal

K
0.0187
4 0.0175
y (m)

0.0162
0.0150
0.0137
0.0125
2 0.0112
0.0100
0.0087
0.0075
0 0.0062
0.0050
0 5 10 15 20 0.0037
0.0025
x (m) 0.0012
0.0002

Figure. IV.27 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal avec deux
obstacles

120
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

d
0.0368
4 0.0345

y (m)
0.0322
0.0299
0.0276
0.0253
2 0.0230
0.0207
0.0184
0.0161
0 0.0138
0.0115
0 5 10 15 20 0.0092
0.0069
x (m) 0.0046
0.0023
0.0000

Figure. IV.28 : Distribution de la dissipation en (m2/s3)

IV.4.d. Conclusion des simulations en monophasique

La présence des obstacles permet d’obtenir des vitesses de circulations moins


importantes. Mais avec le modèle on a une sur estimation de la
composante horizontale de la vitesse ce qui conduit à une augmentation de
l’énergie cinétique turbulente et un meilleur résultat pour la longueur de
recirculation.
- Sans obstacle on est arrivé à des résultats assez illustratifs. Ces résultats qui sont
obtenus pour les écoulements monophasiques doivent être confirmés en
diphasique.

IV.5. En diphasique

IV.5.1. Influence de l’air sur les vitesses de l’écoulement

Nous avons simulé l’écoulement turbulent instationnaire dans un canal découvert en


régime monophasique puis en diphasique et avons étudié l’influence des obstacles sur
la vitesse de l’écoulement ainsi que la variation de la vitesse de l’air à l’entrée du canal
toujours dont l’objectif consiste à voir le taux de variation et l’influence de l’air sur la
valeur de la composante horizontale de l’écoulement.

121
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

Le tableau suivant compare les résultats de nos simulations

Simulation Littérature [26]

Variation Variation
Variation relative
Monophasique Diphasique absolue de relative de
de V m
V m ou Q m V m ou Q m

Qm :
40 39.4 0.6
(m3/s)
-3.5% Entre -2 et -3%
Vm
1 0,985 0,015
(m/s)

Tableau IV -2 : Influence de l’air sur la vitesse horizontale de l’écoulement et le débit


d’écoulement

D’où : V m : la vitesse moyenne en m/s

Q m : le débit moyen en m3/s

Les simulations montrent que l’influence de l’air sur la vitesse de l’écoulement est non
négligeable. Le temps de l’écoulement, pour voir le régime établi stationnaire est court
par apport au premier cas (T = 40s).

Cette influence de l'air est à l'origine de la décroissance de la valeur de la vitesse max


qui ne se trouve plus au centre du canal lorsque l’aération commence à produire son
effet (voir figure (IV. 29), figure (IV.30)) [pour une vitesse de l’air=0.75 ]. La
littérature a également ce même type de résultat [26].

Par contre pour les autres cas (V air = (0, 0.25 , 0.5 ) m/s) on a trouvé que
l’influence de l’air sur la vitesse horizontal était négligeable dans les zones prés de
paroi, au centre, dans la littérature (Dasilva 1994) [8] (site expérimental de Milly La
Forêt) a également ce même type de résultat avait trouvé que l’influence de l’air sur la

122
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

vitesse horizontal était négligeable. Mais au niveau de la surface libre on a une grande
variation de la vitesse horizontale.

Enfin on ne peut pas baser sur les conclusions de cette auteur ne peuvent être pas
généralisées. Elle a bien étudié un chenal circulaire.

Nos résultats devraient être vérifiés par des mesures ou par des logiciels.

L’étude de l’influence de l’air sur les vitesses horizontales de l’écoulement est donc
encore un point à approfondir.

Figure. IV.8 : Répartition des champs vitesses en (m/s) dans le canal (sans obstacle en
monophasique)

1.5

1
y

0.5

18 19 20
x

Figure. IV.29 : Répartition des vitesses en (m/s) dans le canal (sans obstacle en
diphasique)

123
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

T=2.5 s

0
0 5 10 15 20
T=5.0 s

0
0 5 10 15 20
T=7.5 s

0
0 5 10 15 20
T=10 s

0
0 5 10 15 20
T=15 s

124
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

0
0 5 10 15 20

T=20 s

0
0 5 10 15 20
T=30 s

0
0 5 10 15 20
T=40s

Figure. IV.30 : Variation temporelle des vitesses en (m/s) (T= 2,5-40s) dans un canal
(sans obstacle) pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée =0.75 m/s

u
1.0000
4 0.9000
0.8750
0.8125
0.7500
0.6875
2 0.6250
y (m)

0.5625
0.5000
0.4375
0 0.3750
0.3125
0 5 10 15 20 0.2500
0.1875
x (m) 0.1250
0.0625

Figure. IV.31 : Distribution de la vitesse en (m/s) dans un canal sans obstacle

Pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0.25

125
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

10

y
8
p
285.2361
266.2204
6 247.2046
228.1889
209.1731
190.1574
171.1417
4 152.1259
133.1102
114.0944
95.0787
2 76.0630
57.0472
38.0315
19.0157

0
0 5 10 15
x

Figure. IV.32 : Distribution de la pression en (N/m2) dans un canal sans obstacle

pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0.25 m/s

10
y

8
K
0.0187
0.0175
6 0.0162
0.0150
0.0137
0.0125
0.0112
4 0.0100
0.0087
0.0075
0.0062
2 0.0050
0.0037
0.0025
0.0012

0
0 5 10 15
x

Figure. IV.33 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal pour une
vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0.25 m/s

126
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

10

y
8
d
0.0376
0.0351
6 0.0326
0.0301
0.0276
0.0252
0.0227
4 0.0202
0.0177
0.0152
0.0128
2 0.0103
0.0078
0.0053
0.0028

0
0 5 10 15
x

Figure. IV.34 : Distribution de la dissipation en (m2/s3) dans un canal pour une vitesse
de l’air imposée à l’entrée = 0.25 m/s

y(m) 2
0
0 5 10 15 20

x(m)

T=5s

0
0 5 10 15 20

T=10s

0
0 5 10 15 20

T=15s

127
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

0
0 5 10 15 20

T=20s

0
0 5 10 15 20

T=22s

0
0 5 10 15 20

T= 25s

0
0 5 10 15 20

T=30s

0
0 5 10 15 20

T=35s

0
0 5 10 15 20

T=40s

128
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

0
0 5 10 15 20

T=45s

0
0 5 10 15 20

T=47s

0
0 5 10 15 20

T=50s

u
1.0000
4 0.8750
0.8125
0.7500
0.6875
2 0.6250
0.5625
y (m)

0.5000
0.4375
0.3750
0 0.3125
0 5 10 15 20 0.2500
0.1875
x (m) 0.1250
0.0625

Figure. IV.35 : Variation temporelle de la vitesse (T= 2,5-50s) dans un canal (sans
obstacle) pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0,5

129
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

Figure. IV.36 Distribution de la pression en (N/m2) dans un canal sans obstacle pour
une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0,5

10
y

K
0.0187
8 0.0175
0.0162
0.0150
0.0137
6 0.0125
0.0112
0.0100
4 0.0087
0.0075
0.0062
0.0050
2 0.0037
0.0025
0.0012
0
0 5 10 15 20
x

Figure. IV.37 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal (sans


obstacle) pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0,5

130
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

y 10

8
d
0.0375
0.0351
6 0.0326
0.0302
0.0277
0.0253
4 0.0228
0.0204
0.0179
0.0155
0.0130
2 0.0106
0.0081
0.0056
0.0032

0
0 5 10 15 20
x

Figure. IV.38 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal (sans


obstacle) pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0,5

u
1.0000
4 0.9000
0.8897
0.7758
0.6620
2 0.5481
0.4342
y (m)

0.3203
0.2065
0.0926
0 -0.0213
0 5 10 15 20 -0.1352
-0.2490
x (m) -0.3629
-0.4768
-0.5907

Figure. IV.39 Distribution de la vitesse en (m/s) dans un canal sans obstacle

pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0 m/s

131
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

10

y 8
p
336.4529
232.8996
6 129.3463
25.7931
-77.7602
-181.3134
-284.8667
4 -388.4199
-491.9732
-595.5264
-699.0797
2 -802.6329
-906.1862
-1009.7394
-1113.2927

0
0 5 10 15 20
x

Figure. IV.40 : Distribution de pression en (N/m2) dans un canal sans obstacle

pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0 m/s

10
y

8
K
0.0187
0.0175
6 0.0162
0.0150
0.0137
0.0125
4 0.0112
0.0100
0.0087
0.0075
0.0062
2 0.0050
0.0037
0.0025
0.0012

0
0 5 10 15 20
x

Figure. IV.41 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal sans


obstacle pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0 m/s

132
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

10
y
8
d
0.0377
0.0352
6 0.0327
0.0301
0.0276
0.0251
4 0.0226
0.0201
0.0176
0.0151
0.0126
2 0.0100
0.0075
0.0050
0.0025

0
0 5 10 15 20
x

Figure. IV.42 : Distribution des champs de la dissipation en (m2/s3) dans un canal sans
obstacle pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0 m/s

R11
R22
R12
2,0

1,5
y (m)

1,0

0,5

0,0

-8 -6 -4 -2 0 2 4 6
tenseur Reylonds

Figure. IV.43 : Profil transversal des composantes du tenseur Reynolds

133
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

tenseur Reylonds
-8 -6 -4 -2 0 2 4 6

R11
R22
2
R12

y (m)

-0,20 -0,15 -0,10 -0,05 0,00 0,05 0,10 0,15 0,20


tenseur Reylonds

Figure. IV.44 : Le tenseur des contraintes de Reynolds

Va/U0=0
Va/U0=0.25
2,0 Va/U0=0.5

1,5
y (m)

1,0

0,5

0,0

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0


U/U0

Figure. IV.45 Les profils de comparaison de vitesse en (m/s) calculée dans un plan
horizontal (pour les 3cas)

134
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

IV.5.2. Influence des obstacles sur la composante horizontale de la vitesse de


l’écoulement:

Lorsqu’on examine les champs de vitesse résultants dans les deux sections
perpendiculaires à l’écoulement, nous pouvons observer deux zones des recirculations
entre les deux obstacles, l’une importante situé avant l’obstacle n°2 et l’autre est plus
petite après l’obstacle n°1.

La longueur de recirculation est inferieur à 10 H ce qui explique la sous estimation du


modèle K-ε qui est du à son caractère trop diffusive, prés des obstacles la composante
verticale de la vitesse subsiste, partout ailleurs, la vitesse de l’eau est horizontal.

T=2,5 s

T=20s

T=30s

135
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

T=35s

T=40s

Figure. IV.46 : Variation temporelle de vitesse (T= 2,5-40s) dans un canal

(avec un obstacle)

1.2
1.1
1
0.9
0.8
0.7
0.6
0.5
y

0.4
0.3
0.2
0.1
0
-0.1
-0.2
3 3.5 4 4.5
x

Figure. IV.47: Répartition des vecteurs de vitesse dans le canal (avec obstacle)

136
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

1.1
1
0.9
0.8
0.7
0.6
0.5
y

0.4
0.3
0.2
0.1
0
-0.1
-0.2
2.5 3 3.5 4
x

Figure. IV.48: Vecteurs de vitesse à l’amont et à l’aval de l’obstacle

0
0 5 10 15 20
x

Figure. IV.49: Vecteurs de vitesse en (m/s) en présence de deux obstacles

Figure. IV.50: Vecteurs de vitesse en (m/s) à l’aval de l’obstacle n°1

137
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

Figure. IV.51: Vecteurs de vitesse en (m/s) à l’amont de l’obstacle n°2

Figure. IV.52: Vecteurs de vitesse en (m/s) à l’aval de l’obstacle n°2

2.5
y

1.5

0.5

0
0 2 4
x

Figure. IV.53: Les zones de recirculation aux dessus de l’obstacle n°1

138
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

2.5
y
2

1.5

0.5

0
6 8
x

Figure. IV.54: Les zones de recirculation après l’obstacle n°1

2.5
y

1.5

0.5

8 10 12
x

Figure. IV.55: Les zones de recirculation après l’obstacle n°2

2.5
y

1.5

0.5

12 14 16
x

Figure. IV.56: Les vecteurs de vitesse après la zone de recirculation

139
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

2.5

1.5

0.5
y

-0.5

-1

-1.5

6 8
x

Figure. IV.57: Les zones de recirculation entre deux obstacles (vecteurs de vitesse en
m/s)

2.5
y

1.5

0.5

0
6 8
x

Figure. IV.58: Les lignes de courant dans la zone entre deux obstacles

IV.5.3. Conclusion des simulations en diphasique

- Nous avons dans un premier temps étudié le couplage entre l’eau et l’air dans un
canal sans obstacle.
- Pour les régions loin de l’interface les mêmes résultats obtenus sont presque les
mêmes qu'en écoulement monophasique pour une vitesse d’air égale à 0,75 de
la vitesse d’eau par contre pour les autres variations on a presque une influence

140
Chapitre IV : Résultats et Interprétations

négligeable dans les zones prés de paroi par contre une grande variation au
niveau de la surface libre et les zones proches de cette dernière.
- Dans un second temps on à étudié l’influence des obstacles sur la composante
horizontale de l’écoulement dont l’objectif est toujours d'améliorer les vitesses
de l’écoulement horizontal dans le canal.
- Des zones de recirculations à faibles vitesses ont été définis, celle-ci sont situées
dans l’alignement de l’obstacle et elles s’étendent jusqu’au seuil aval, quand le
profil de vitesse présente une pente infinie, il y a décollement de la couche
limite. Après le point de décollement la couche limite devient turbulent, les
forces de viscosité ne sont plus assez importantes pour assurer le contournement
normal de l’objet, il se forme un « sillage » ou une zone de recirculation, le
sillage est en effet responsable d’une dissipation d’énergie très importante.
Malgré que ces résultats sont tout à conformes à la littérature spécialisée [8],
[26], ils doivent néanmoins être confirmés en les comparant avec d'autres
mesures expérimentales.

141
Conclusion Et
Perspectives
Conclusion et Perspectives

Conclusion et perspectives
Dans de nombreux cas d’hydraulique ou de mécanique des fluides on
observe le mélange de plusieurs fluides (newtoniens ou non newtoniens) dans
des proportions extrêmement variées. Cette étude s’est focalisée à juste titre sur
le couplage entre la turbulence et la surface libre. Dans ce travail nous nous
sommes penchés à juste titre sur l’étude numérique d’un écoulement à surface
libre pariétal turbulent dans un canal rectangulaire horizontal en régime
monophasique (cas1) et diphasique (cas2) en absence et en présence des
obstacles, on a par conséquent considéré un écoulement bidimensionnel d’un
fluide newtonien homogène et incompressible.
La formulation mathématique de ce type d’écoulement et déduite de l’écriture
des lois de conservation de la masse et de la quantité de mouvement.
En ce qui concerne le régime turbulent, la décomposition de Reynolds des
équations rend le système d’équations ouvert et par conséquent pour effectuer sa
fermeture on a été amené à adopter un modèle de turbulence capable de traiter
des géométries complexes à grand nombres de Reynolds. A cet effet on a opté
pour le modèle de fermeture k-ε, qui fait partie de cette catégorie de modèles
élaborés par Jones et Launder en 1974. Ce modèle qui tient compte du transport
des quantités turbulentes en leur associant des équations de transports
différentielles et largement utilisés. Étant en plus très général, plus connu, plus
utilisé par les codes de calcul par le fait de son efficacité.
Malgré tous ses avantages qui le caractérisent, ce modèle a malheureusement
montré son incapacité à décrire les phénomènes qui prennent naissance au
voisinage des parois solides. C’est pourquoi il est souvent associé à une loi de
paroi qui permet de ne pas mener la résolution des équations de bilan jusqu'à
cette paroi.
- Pour le cas diphasique nous avons conclu que la présence de l’air est
responsable à une variation non négligeable des vitesses de l’écoulement dans le
canal.
Par ailleurs, nous avons mis en évidence l’influence de la phase air sur la phase
liquide (nos résultats sont conformes à ce qui est annoncé dans la littérature
spécialisée) pour les deux cas.

142
Conclusion et Perspectives

- Les résultats que nous avons obtenus en monophasique doivent donc être
confirmés en comparant les résultats de nos simulations avec des mesures
expérimentales. Ils peuvent aussi être complétés par d’autre études, telles que
l’influence de la pente, et de la variation de la rugosité sur la répartition de la
vitesse d’écoulement.
- Nous nous sommes contentés, à partir du cas monophasique de construire un
modèle reproduisant divers phénomènes physiques propres aux milieux
diphasiques constitués d’une phase liquide et d’une phase air. Cependant, tous
les phénomènes recensés dans l’étude bibliographique, n’ont pas été modélisés
(exemple la rugosité, les écoulements secondaires, …)
Il est donc indispensable de reprendre cette étude en 3D et de valider le modèle
en écoulement diphasique à l’aide des mesures réelles de la vitesse en présence
de l’air.

143
Références
Bibliographiques
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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[15] Labiod C. (2005) . « Ecoulement à surface libre sur fond de rugosité inhomogène
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[16] Laetitia D. (2005). « Introduction à la simulation numérique des écoulements


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[17] Lander B, Spalding D, (1974). «The numerical computation of turbulent flows ».


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[18] Lander B, Spalding D. (1972). «Lectures in mathematical models of turbulence».


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[19] Moureh J et Bertrand J. (1992). Approche numérique tridimensionnelle de


l’agitation mécanique en régime turbulent ». Thèse de doctorat, INP Toulouse, 200P

[20] Naude I. (1998). « Simulation des écoulements en cuve agitée. Contribution à


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[21] Navier C. (1823). « Mémoire sur les lois du mouvement des fluides». Mémoires de
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[22] Nezu I. and Nakagawa H. (1993). «Turbulence in open channel flows». IAHR
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[23] Piere A. Bois. (2000). « Introduction à la mécanique théorique des fluides».


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[24] Piere L, Jean. P, Chabard, Pascal E, Dominique L. (1998). «Mécanique des fluides
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[29] Roland S. (1998). « les écoulements turbulents modélisation et simulation ».


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146
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des canaux de rugosité inhomogène ». Thèse de doctorat. INP de Toulouse.

147
Annexes
Organigramme (Cas1)

Début Programme principale

Lire les paramètres physiques du domaine :


Viscosité dynamique, la masse volumique d’eau, le nombre de
Reynolds, etc…

Temps =0

Initialisation des données d’entrées de tous les paramètres u , v , p , k , ɛ

Calcul de la viscosité turbulente µ t = ρ .Cµ .k 2 / ε

Appel subroutine Transport qui résout l’équation de la vitesse prédite U *


∂ρU ∂ρU ∂ρU ∂  eff ∂U  ∂  eff ∂U 
+U +V = µ + µ  + SU
∂t ∂x ∂y ∂x  ∂x  ∂y  ∂y 
Appel subroutine Transport qui résout l’équation de la vitesse prédite V *
∂ρV ∂ρV ∂ρV ∂  eff ∂V  ∂  eff ∂V 
+U +V = µ + µ  + SV
∂t ∂x ∂y ∂x  ∂x  ∂y  ∂y 

Appel subroutine pression qui résout l’équation de pression P


∂2 P ∂2P  ∂ ( ρ U ) ∂ ( ρ V ) 
* *

+ =  +  / ∆t
∂x 2 ∂y 2  ∂x ∂y 
 

Appel subroutine qui calcul les vitesses U t +∆t , V t +∆t


, J = U I , J + ( PI −1, J − PI , J ) ∆t / ( ρ I , J .∆x )
U It +∆ t *

VIt,+∆
J
t
=VI*, J + ( PI , J −1 − PI , J ) ∆t / ( ρ I , J .∆y )

Appel subroutine Transport qui résout les équations :


∂ρ k ∂ρ k ∂ρ k ∂   µ  ∂k  ∂    ∂k 
µ
K  → +U +V =   µ + t   +   µ + t  + S k
∂t ∂x ∂y ∂x   σ k  ∂x  ∂y   σk
 ∂y 
∂ρ E ∂ρ E ∂ρ E ∂   µt  ∂E  ∂   µt  ∂E 
E 
→ +U +=
V   µ +   +   µ +   + S E
∂t ∂x ∂y ∂x   σ E  ∂x  ∂y   σ k  ∂y 
Oui

Temps =temps+ ∆t temps ≤ tmax

Non

Affichages des résultats


FIN
SUBROUTINE TRANSPORT
Cette subroutine à pour résoudre l’équation de transport
∂ρφ ∂ρU φ ∂ρV φ ∂  ∂ ∂  ∂ 
+ + = Γ (φ )  +  Γ (φ )  + s p .φ + su
∂t ∂x ∂y ∂x  ∂x  ∂y  ∂y 

Début de subroutine transport

Appel subroutine a_wesn qui calcul les coefficients


Concernant la méthode des volumes finis :

////////////////////////// ////principe du schéma ADI/////////////////////////////////////////


/////////////////////////////////// Implicite suivant x//////////////////////////////////
DO I=2,NI-1,1
DP(1)=AP(I,1) ; DS(1)=-AE(I,1); B(1)=SU(I,1)
DO J=2,NJ-1,1
DI(J-1)=-AW(I,J)
DP(J)=AP(I,J)
DS(J)=-AE(I,J)
B(J) =(AP0(I,J)*PHI(I,J))+(AN(I,J)*PHI(I+1,J))+
(AS(I,J)*PHI(I-1,J))+ (SU(I,J)*DX*DY)
END DO
DI(NJ-1)=-AW(I,NJ) ; DP(NJ)=AP(I,NJ) ; B(NJ)=SU(I,NJ)
CALL SOLUTION(NJ,DI,DP,DS,B,X)
DO J=1,NJ,1
PHIC(I,J)=X(J)
ENDDO
END DO

/////////////////////////////////// Implicite suivant y //////////////////////////////////


DO J=2,NJ-1,1
DP(1)=AP(1,J) ; DS(1)=-AN(1,J) ; B(1)=SU(1,J)
DO I=2,NI-1,1
DI(I-1)=-AS(I,J)
DP(I)= AP(I,J)
DS(I)= -AN(I,J)
B(I) =(AP0(I,J)*PHIC(I,J))+(AE(I,J)*PHIC(I,J+1))+&
(AW(I,J)*PHIC(I,J-1))+ (SU(I,J)*DX*DY)
END DO
DI(NI-1)=-AS(NI,J) ; DP(NI)=AP(NI,J) ; B(NI)=SU(NI,J)
CALL SOLUTION(NI,DI,DP,DS,B,X)
DO I=1,NI,1
PHIC(I,J)=X(I)
ENDDO
END DO

FIN
SUBROUTINE A_WESN
Cette subroutine à pour calculer les coefficients concernant la méthode des volumes
finis

Début de subroutine a_wesn

Lire les paramètres nécessaires pour la résolution de l’équation de transport à partir du programme
principal :
La masse volumique ρ , Coefficient de diffusion Γ , les vitesses U 0 et V 0 les valeurs φ ij0 au
temps passé, les coefficients du terme source S p et Su , le pas du maillage ∆x , ∆y et le de temps
∆t ,ni : nombre de point du maillage suivant la longueur et nj : suivant la hauteur .

Calcul les coefficients de la méthode des volumes finis dans le domaine intérieur :
DO I=2 ,Ni -1 ,1
DO I=2 ,Nj -1 ,1
.ε . ( ρij0 .U ij0 + ρi0−1 j .U i0−1 j ) .∆y = .ε . ( ρij0 .U ij0 + ρi0+1 j .U i0+1 j ) .∆y / ∆x
1 1
= Fw / ∆x Fe
2 2
.ε . ( ρij0 .Vij0 + ρij0 .Vij0−1 ) .∆x / ∆y = .ε . ( ρij0 .Vij0 + ρij0 .Vij0+1 ) .∆x / ∆y
1 1
= Fs , Fn
2 2
1 1
D=w .(Γij + Γi −1 j ).∆x / ∆y , D= e .(Γij + Γi +1 j ).∆x / ∆y
2 2
1 1
D=s .(Γij + Γij −1 ).∆y / ∆x , D= n .(Γij + Γij +1 ).∆y / ∆x
2 2
F F
= awij max( F w, Dw + w , 0) = , asij max( F s , Ds + s , 0)
2 2
Fe Fn
aeij =max(− F e, De − , 0) , anij =max(− F n, De − , 0)
2 2
ap=
ij awij + aeij + asij + anij − S p .∆x.∆y , ap=
0
2* ρ .∆x.∆y / ∆t

END DO
END DO

Calcul les coefficients de volume fini en prend les conditions aux


limites

FIN
SUBROUTINE SOLUTION

cette subroutine à pour résoudre le système tri diagonal par la méthode de gausse
 Dp(1) .Φ (1) + Ds(1) .Φ (2) = V(1)

 Di( I ) .Φ ( I −1) + Dp( I ) .Φ ( I ) + Ds( I ) .Φ ( I +1) =V( I ) ; I = 2 → N − 1

 Di( N −1) .Φ ( I −1) + Dp( N ) .Φ ( N ) = V( N )

SUBROUTINE SOLUTION(N,DI,DP,DS,V,PHI)

REAL DI(N),DP(N),DS(N),V(N),PHI(N)

!------------------
DO I=1,N-1
R= DI(I)/DP(I)
DP(I+1)=DP(I+1)-(R*DS(I))
V(I+1)=V(I+1)- (R*V(I))
END DO
!----------------------------------
PHI(N)=V(N)/DP(N)
DO I=N-1,1,-1
PHI(I)=(V(I)-(DS(I)*PHI(I+1)) )/DP(I)
END DO
END
SUBROUTINE PRESSION

Le but de cette subroutine est la résolution de l’équation de pression


∂2 P ∂2 P
+ + S p .P + Su =
0
∂x 2 ∂y 2

Début de subroutine pression

Lire les paramètres nécessaires pour la résolution de l’équation de pression à partir du programme
principale:
Coefficient Γ , les deux terme source S P et Su , le pas du maillage ∆x , ∆y , Ni nombre de point du
maillage suivant la longueur, Nj suivant la hauteur , Pij0 champ de pression estimé.

Calcul les coefficients concernant la méthode des volumes finis :


Dw , De , Ds , Dn
aw = Dw , as = D s , ae = De , an = D n

ap= aw + ae + as + an − S P .∆x.∆y

La première itération k = 1

Estimation de la solution de l’équation de pression au temps précédent :


Pijk = Pij0

Résolution numérique de l’équation de Pression par la méthode itérative de Jacobi :


Pour 2 ≤ i ≤ Ni − 1 et 2 ≤ j ≤ Nj − 1 on calcul :
Pijk +1
= ( aw P
ij
k
i −1 j + ae ij Pik+1 j + as ij Pijk−1 + an ij Pijk+1 + Su .∆x.∆y ) / ap ij

Calcul des conditions aux limites pour les quatre côtés de domaine

Oui Pijk +1 − Pijk ≤ ε Non


Fin k= k + 1 Pijk +1 = Pijk
Organigramme (Cas2)

Début Programme principale

Lire pour chaque phase du système ses paramètres physiques :


Viscosité dynamique de l’eau, la masse volumique de l’eau, la fraction volumique de l’eau,
Viscosité dynamique de l’air, la masse volumique de l’air, la fraction volumique de l’air….

Temps =0

Initialisation des données d’entrées de tous les paramètres

Calcul de la fraction volumique C

Calcul de la masse volumique ρ=f(c)

Calcul de la viscosité turbulente µ t = ρ .Cµ .k 2 / ε

Calcul des termes source SU, SV, Sk, Sε

Appel subroutine qui résout l’équation de la vitesse prédite U*

Appel subroutine qui résout l’équation de la vitesse prédite V*

Calcul du terme source de pression Sp

Appel subroutine qui résout l’équation de pression P

Appel subroutine qui calcul des vitesses Ut+Δt, Vt+Δt

Appel subroutine Transport qui résout les équations :


• Equations pour la fraction volumique
• Equations de la conservation de la masse
• Deux équations de transport pour le modèle de la turbulence
- L’énergie cinétique, - dissipation

Temps =temps+ ∆t temps ≤ tmax

FIN Affichages des résultats


Début de subroutine transport

Lire les paramètres nécessaires pour la résolution de l’équation de transport à partir du programme
principale :
La masse volumique ρ, coefficient de diffusion , les vitesses U0 et V0 et les valeurs au temps
passé, les coefficients du terme source Sp et Su, le pas du maillage Δx, Δy et le temps Δt, ni
nombre de point du maillage suivant la longueur et nj : suivant la hauteur.

Calcul des coefficients concernant la méthode des volumes finis:


Pour 2≤ i ≤ ni -1 et 2 ≤ j ≤ nj-1 on calcule :

.ε . ( ρij0 .U ij0 + ρi0−1 j .U i0−1 j ) .∆y = .ε . ( ρij0 .U ij0 + ρi0+1 j .U i0+1 j ) .∆y / ∆x
1 1
=Fw / ∆x Fe
2 2
.ε . ( ρij0 .Vij0 + ρij0 .Vij0−1 ) .∆x / ∆y = .ε . ( ρij0 .Vij0 + ρij0 .Vij0+1 ) .∆x / ∆y
1 1
=Fs , Fn
2 2
1 1
D=w .(Γij + Γi −1 j ).∆x / ∆y , D= e .(Γij + Γi +1 j ).∆x / ∆y
2 2
1 1
D=s .(Γij + Γij −1 ).∆y / ∆x , D= n .(Γij + Γij +1 ).∆y / ∆x
2 2
F F
=awij max( F w, Dw + w , 0) = , asij max( F s , Ds + s , 0)
2 2
Fe Fn
aeij =max(− F e, De − , 0) , anij =max(− F n , De − , 0)
2 2
ap=
ij awij + aeij + asij + anij − S p .∆x.∆y , ap=
0
2* ρ .∆x.∆y / ∆t

La première itération k = 1

Estimation de la solution de l’équation de transport au temps précédent : =

Résolution numérique de l’équation de transport par la méthode itérative de Jacobi :


Pour 2 ≤ i ≤ ni-1 et 2≤ j≤ nj-1 on calcul :

: C’est la valeur au temps suivant dans l’itération k.

: C’est la valeur au temps suivant dans l’itération k+1.

Calcul des conditions aux limites pour les quatre côtés du domaine

Oui Non
FIN │ - ≤ ɛ│ k=k+1 =
Début de subroutine pression

Lire les paramètres nécessaires pour la résolution de l’équation de la pression à partir du programme
principale:
Coefficient Γ , les deux terme source S P et Su , le pas du maillage ∆x , ∆y , ni nombre de point du
maillage suivant la longueur, nj suivant la hauteur , Pij0 champ de pression estimé.

Calcul les coefficients concernant la méthode des volumes finis :


Dw , De , Ds , Dn
aw = Dw , as = D s , ae = De , an = D n

ap= aw + ae + as + an − S P .∆x.∆y

La première itération k = 1

Estimation de la solution de l’équation de pression au temps précédent :


Pijk = Pij0

Résolution numérique de l’équation de Pression par la méthode itérative de Jacobi :


Pour 2 ≤ i ≤ ni-1 et 2 ≤ j ≤ nj-1 on calcul :
= k +1
Pij ( awij Pik−1 j + ae ij Pik+1 j + as ij Pijk−1 + an ij Pijk+1 + Su .∆x.∆y ) / ap ij

Calcul des conditions aux limites pour les quatre côtés de domaine

Oui Pijk +1 − Pijk ≤ ε Non


Fin k= k + 1 Pijk +1 = Pijk
Début de subroutine vitesse

Lire les paramètres nécessaires pour recalcule les vitesses au temps t + Δt à partir du
programme :
La masse volumique p, les vitesse Ut+1/2Δt et Vt+1/2Δt au et le champ de pression Pij ,
Le pas du maillage ∆x , ∆y et le temps Δt , ni : nombre de point de maillage suivant la
longueur et nj : nombre de point du maillage suivant la suivant la hauteur

Pour 2 ≤ i ≤ ni-1 et 2 ≤ j ≤ nj-1 on calcul :


La vitesse horizontale :

La vitesse horizontale :

Calcul des conditions aux limites pour les quatre côtés de


domaine

Fin
Résumé

Ce travail s'intéresse particulièrement à l'étude des écoulements instationnaires turbulents


dans un canal rectangulaire lisse en présence et en absence des obstacles. L’objectif étant
après modélisation mathématique et résolution numérique par le schéma des volumes finis
du problème étudié, la connaissance fine des profils des vitesses dans un canal découvert.
Le modèle utilisé est le modèle basé sur le système d’équation de Navier-Stockes moyenné
(Reynolds) compte tenu du modèle de turbulence isotrope K- . Les résultats numériques
obtenus grâce à l'utilisation d'un programme en Fortran 90 version 6.6 concernent les deux
cas de la surface libre (monophasique et diphasique).

Mots-clés :
Ecoulements à surface libre – turbulence – lois de paroi – modélisation – simulations
numériques instationnaires – modèle K- - homogène et isotrope

Abstract

This work is particularly interested in the study of turbulent unsteady flows in a smooth
rectangular channel presence and absence of obstacles. The aim after mathematical
modeling and numerical solution by finite volume scheme of the problem studied, the
detailed knowledge of velocity profiles in an open channel. The model used is based on the
model system Navier-Stokes averaged (Reynolds) given the model of isotropic turbulence
K- ɛ . The numerical results obtained through the use of a program in Fortran 90 version
6.6 affect both the free surface (monophasic and biphasic).

Keywords:

Free surface flow - turbulence - wall laws - modeling - numerical simulations unsteady -
K- -model - homogeneous and isotropic

‫ﻫﺫﻩ ﺍﻟﺩﺭﺍﺳﺔ ﺗﻬﺗﻡ ﺑﺷﻛﻝ ﺧﺎﺹ ﻓﻲ ﺩﺭﺍﺳﺔ ﺣﺭﻛﺔ ﺍﻟﺳﻭﺍﺋﻝ ﻭ ﻫﻲ ﻓﻲ ﺣﺎﻟﺔ ﺍﺿﻁﺭﺍﺏ ﺗﺗﻐﻳﺭ ﺑﺩﻻﻟﺔ ﺍﻟﺯﻣﻥ ﺩﺍﺧﻝ ﻗﻧﺎﺓ‬
‫ ﻭﺍﻟﻬﺩﻑ ﺑﻌﺩ ﺍﻟﻧﻣﺫﺟﺔ ﺍﻟﺭﻳﺎﺿﻳﺔ ﻭﺍﻟﺣﻝ ﺍﻟﺭﻗﻣﻲ ﺑﻭﺍﺳﻁﺔ ﻁﺭﻳﻘﺔ‬.‫ﻣﺳﺗﻁﻳﻠﺔ ﻣﻊ ﺍﻧﻌﺩﺍﻡ ﺍﻻﺣﺗﻛﺎﻙ ﺑﻭﺟﻭﺩ ﻭ ﻏﻳﺎﺏ ﺍﻟﻌﻘﺑﺎﺕ‬
.‫ﺍﻟﺣﺟﻭﻡ ﺍﻟﻣﺗﻧﺎﻫﻳﺔ ﺍﻟﻣﺳﺗﻌﻣﻠﺔ ﻟﻣﺣﺎﻭﻟﺔ ﺣﻝ ﺍﻟﻣﺷﻛﻠﺔ ﻫﻲ ﺍﻟﻣﻌﺭﻓﺔ ﺍﻟﻣﻔﺻﻠﺔ ﻟﺗﻐﻳﺭﺍﺕ ﺍﻟﺳﺭﻋﺔ ﺑﺩﻻﻟﺔ ﺍﻟﺯﻣﻥ ﻓﻲ ﻗﻧﺎﺓ ﻣﻔﺗﻭﺣﺔ‬
‫( ﻣﻊ ﺍﺣﺬ‬Reynolds) ‫ ﺍﻟﻣﺗﻭﺳﻁ‬Navier-Stockes ‫ﻭﻳﺳﺗﻧﺩ ﻫﺫﺍ ﺍﻟﻧﻣﻭﺫﺝ ﺍﻟﻣﺳﺗﺧﺩﻡ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﻧﻅﺎﻡ ﺍﻟﺭﻳﺎﺿﻲ ﺍﻟﻧﻣﻭﺫﺟﻲ‬
Fortran ‫ ﺍﻟﻧﺗﺎﺋﺞ ﺍﻟﺭﻗﻣﻳﺔ ﺍﻟﺗﻲ ﺗﻡ ﺍﻟﺣﺻﻭﻝ ﻋﻠﻳﻬﺎ ﻣﻥ ﺧﻼﻝ ﺍﺳﺗﺧﺩﺍﻡ ﺑﺭﻧﺎﻣﺞ‬. K-ɛ ‫ﺑﻌﻴﻦ ﺍﻹﻋﺘﺒﺎﺭ ﺍﻟﻧﻣﻭﺫﺝ ﺍﻻﻳﺯﻭﺗﺭﻭﺑﻲ‬
‫ ﺗﺅﺛﺭ ﻋﻠﻰ ﻛﻝ ﻣﻥ ﺍﻟﺳﻁﺢ ﺍﻟﺣﺭ ﻭ ﺍﻟﻧﺗﺎﺋﺞ ﺍﻟﻣﺗﺣﺻﻝ ﻋﻠﻳﻬﺎ ﺍﺧﺫﺕ ﺑﻌﻳﻥ ﺍﻻﻋﺗﺑﺎﺭ ﺍﻟﺣﺎﻟﺗﻳﻥ ﻭﺣﻳﺩ‬90 version 6.6
.‫ﺍﻟﻁﻭﺭ ﻭ ﺛﻧﺎﺋﻲ ﺍﻟﻁﻭﺭ‬
: ‫ﻛﻠﻣﺎﺕ ﺍﻟﺑﺣﺙ‬
-- ‫ ﺍﻟﻧﻣﻭﺫﺟﻲ‬K-ɛ -- ‫ ﺍﻟﻣﺣﺎﻛﺎﺓ ﺍﻟﺭﻗﻣﻳﺔ ﻣﺗﻌﻳﺭﺓ‬-- ‫ ﺍﻟﻧﻣﺫﺟﺔ‬-- ‫ ﻗﻭﺍﻧﻳﻥ ﺍﻟﺟﺩﺍﺭ‬-- ‫ ﺍﻻﺿﻁﺭﺍﺏ‬-- ‫ﺣﺭﻳﺔ ﺗﺩﻓﻕ ﺍﻟﺳﻁﺢ‬
‫ﻣﺗﺟﺎﻧﺱ ﻭﻣﻭﺣﺩ ﺍﻟﺧﻭﺍﺹ‬

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