Gha Merrouchi Farida
Gha Merrouchi Farida
Gha Merrouchi Farida
Département d'Hydraulique
Je leur adresse mes profonds remerciements pour avoir accepté de rapporter et d’évaluer
ce travail de mémoire, je suis honoré de leur présence qu’ils soient assurés de ma
sincère gratitude.
J’adresse mon grand amour à mes parents et ma magnifique famille, mon cœur
Inas.
Enfin je remercie tous mes amis et collègues qui m’ont soutenu surtout :
Mots-clés :
Ecoulements à surface libre – turbulence – lois de paroi – modélisation – simulations
numériques instationnaires – modèle K- - homogène et isotrope
Abstract
This work is particularly interested in the study of turbulent unsteady flows in a smooth
rectangular channel presence and absence of obstacles. The aim after mathematical modeling
and numerical solution by finite volume scheme of the problem studied, the detailed
knowledge of velocity profiles in an open channel. The model used is based on the model
system Navier-Stokes averaged (Reynolds) given the model of isotropic turbulence K- ɛ .
The numerical results obtained through the use of a program in Fortran 90 version 6.6 affect
both the free surface (monophasic and biphasic).
Keywords:
Free surface flow - turbulence - wall laws - modeling - numerical simulations unsteady - K-
-model - homogeneous and isotropic
ﻣﻠﺨﺺ
ﻫﺫﻩ ﺍﻟﺩﺭﺍﺳﺔ ﺗﻬﺗﻡ ﺑﺷﻛﻝ ﺧﺎﺹ ﻓﻲ ﺩﺭﺍﺳﺔ ﺣﺭﻛﺔ ﺍﻟﺳﻭﺍﺋﻝ ﻭ ﻫﻲ ﻓﻲ ﺣﺎﻟﺔ ﺍﺿﻁﺭﺍﺏ ﺗﺗﻐﻳﺭ ﺑﺩﻻﻟﺔ ﺍﻟﺯﻣﻥ ﺩﺍﺧﻝ ﻗﻧﺎﺓ ﻣﺳﺗﻁﻳﻠﺔ
ﻭﺍﻟﻬﺩﻑ ﺑﻌﺩ ﺍﻟﻧﻣﺫﺟﺔ ﺍﻟﺭﻳﺎﺿﻳﺔ ﻭﺍﻟﺣﻝ ﺍﻟﺭﻗﻣﻲ ﺑﻭﺍﺳﻁﺔ ﻁﺭﻳﻘﺔ ﺍﻟﺣﺟﻭﻡ.ﻣﻊ ﺍﻧﻌﺩﺍﻡ ﺍﻻﺣﺗﻛﺎﻙ ﺑﻭﺟﻭﺩ ﻭ ﻏﻳﺎﺏ ﺍﻟﻌﻘﺑﺎﺕ
ﻭﻳﺳﺗﻧﺩ ﻫﺫﺍ.ﺍﻟﻣﺗﻧﺎﻫﻳﺔ ﺍﻟﻣﺳﺗﻌﻣﻠﺔ ﻟﻣﺣﺎﻭﻟﺔ ﺣﻝ ﺍﻟﻣﺷﻛﻠﺔ ﻫﻲ ﺍﻟﻣﻌﺭﻓﺔ ﺍﻟﻣﻔﺻﻠﺔ ﻟﺗﻐﻳﺭﺍﺕ ﺍﻟﺳﺭﻋﺔ ﺑﺩﻻﻟﺔ ﺍﻟﺯﻣﻥ ﻓﻲ ﻗﻧﺎﺓ ﻣﻔﺗﻭﺣﺔ
( ﻣﻊ ﺍﻻﺧﺬ ﺑﻌﻴﻦReynolds) ﺍﻟﻣﺗﻭﺳﻁNavier-Stockes ﺍﻟﻧﻣﻭﺫﺝ ﺍﻟﻣﺳﺗﺧﺩﻡ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﻧﻅﺎﻡ ﺍﻟﺭﻳﺎﺿﻲ ﺍﻟﻧﻣﻭﺫﺟﻲ
Fortran 90 ﺍﻟﻧﺗﺎﺋﺞ ﺍﻟﺭﻗﻣﻳﺔ ﺍﻟﺗﻲ ﺗﻡ ﺍﻟﺣﺻﻭﻝ ﻋﻠﻳﻬﺎ ﻣﻥ ﺧﻼﻝ ﺍﺳﺗﺧﺩﺍﻡ ﺑﺭﻧﺎﻣﺞ. K-ɛ ﺍﻹﻋﺘﺒﺎﺭ ﺍﻟﻧﻣﻭﺫﺝ ﺍﻻﻳﺯﻭﺗﺭﻭﺑﻲ
ﺗﺅﺛﺭ ﻋﻠﻰ ﻛﻝ ﻣﻥ ﺍﻟﺳﻁﺢ ﺍﻟﺣﺭ ﻭ ﺍﻟﻧﺗﺎﺋﺞ ﺍﻟﻣﺗﺣﺻﻝ ﻋﻠﻳﻬﺎ ﺃﺧﺫﺕ ﺑﻌﻳﻥ ﺍﻻﻋﺗﺑﺎﺭ ﺍﻟﺣﺎﻟﺗﻳﻥ ﻭﺣﻳﺩ ﺍﻟﻁﻭﺭ ﻭversion 6.6
.ﺛﻧﺎﺋﻲ ﺍﻟﻁﻭﺭ
:ﻛﻠﻣﺎﺕ ﺍﻟﺑﺣﺙ
ﻣﺗﺟﺎﻧﺱ-- ﺍﻟﻧﻣﻭﺫﺟﻲK-ɛ -- ﺍﻟﻣﺣﺎﻛﺎﺓ ﺍﻟﺭﻗﻣﻳﺔ ﻣﺗﻐﻳﺭﺓ-- ﺍﻟﻧﻣﺫﺟﺔ-- ﻗﻭﺍﻧﻳﻥ ﺍﻟﺟﺩﺍﺭ-- ﺍﻻﺿﻁﺭﺍﺏ-- ﺣﺭﻳﺔ ﺗﺩﻓﻕ ﺍﻟﺳﻁﺢ
ﻭﻣﻭﺣﺩ ﺍﻟﺧﻭﺍﺹ
Table des matières
Introduction Générale........................................................................... 1
Premier Chapitre
Aspect Bibliographique
I-1 Introduction………………………………………………….……....….. 5
I-2 Le phénomène turbulent ……………………………………….….……. 5
I-2-1 Les caractéristiques de la turbulence………………………..….. 7
I-2-2 Les effets positifs et négatifs de la turbulence…………………... 8
a- Les effets positifs…………………………….……………... 8
b- Les effets négatifs…………………………….……...……... 8
I-2-3 Proposition de définition de la turbulence ……………………… 8
I-3 Exemples d’écoulements turbulents……………………….…………… 9
I-4 Un regard historique sur la turbulence……………….……………......... 9
I-5 Les deux points de vue sur la turbulence……………………………….. 11
I-6 La transition du laminaire au turbulent……………………………......... 12
I-7 Les différentes approches de la turbulence……………………………... 12
I-7-1 Approches directes (DNS)……………………………………... 12
I-7-2 La simulation des grandes échelles (L.E.S)……………………. 14
I-7-3 Méthode statistique……………………………………………... 15
I-8 Concept fondamentaux en statistique…………………….……….......... 15
I-8-1 Moyennes……………………………………………………….. 15
I-8-1-1 Moyenne temporelle……………….………………..... 15
I
I-8-1-2 Moyenne d’ensemble……………………...……......... 16
I-8-1-3 Moyenne statistique………………………….……….. 16
I-8-1-4 Moyenne spatiale…………………………….….......... 16
I-8-2 Hypothèses d’érgodicité…………………………….…….......... 16
I-8-3 Symétrie homogène et isotropie…………………….………….. 17
I-8-3-1 La symétrie statistique………………………...……… 17
a- Des écoulements statistiquement stationnaires…....… 17
b- Les écoulements statistiquement homogènes……..… 18
c- Isotropie statistique………………….…..................... 18
I-8-3-2 les propriétés d’un écoulement turbulent homogène et
isotrope………………………………………………... 18
I-8-4 Modèle de Kolmogorov……………………………..….............. 19
I-8-4-a Hypothèses pour le modèle de Kolmogorov………...... 19
I-8-4-b Echelle de Kolmogorov……………………….............. 19
I-9 Effet de surface libre sur la turbulence………………………………… 21
I-10 Traitement de la turbulence aux parois……………….……………….. 25
I-10-1 Lois logarithmique de vitesse………………………................ 26
I-11 Distribution de la vitesse…………………………………….…………. 27
I-12 Conclusion……………………………………………….…………….. 28
Deuxième Chapitre
Modélisation Mathématique
Des Ecoulements à Surface Libre
II-1 Introduction…………………………………………………..………… 30
II-2 Equations de Navier-Stockes à surface libre……..……………..…....... 30
II-2-1 Les équations de base…………………………...…….………… 31
II-2-2 Equations de continuité…..……………………….…….……..... 31
II
II-2-3 Equations de conservation de la quantité de mouvement……….. 33
II-2-3-1 Relation constitutive………………..…….…………… 34
II-2-3-2 Hypothèses simplificatrices ……….………………….. 35
II-3 Equations pour un écoulement turbulent à surface libre…..…………... 36
II-3-1 Description statistique des écoulements turbulents.…..…............ 36
II-3-1-a moyenne d’ensemble et corrélations……...….……...... 37
II-3-1-b Décomposition de Reynolds………………………….. 38
II-3-2 Equations moyennés (Reynolds)……………………....……….. 39
II-3-2-1 Principes………..…………………………..……......... 39
II-4 Le Problème de la fermeture…………………………….…...…………. 42
II-4-1 Equations d’évolution des corrélations…………….…...……..... 42
II-4-2 Energie cinétique du mouvement turbulent………….….………. 46
II-4-3 Bilan des équations et des inconnues……………..…………….. 47
II-5 Les Modèles de turbulence……………………………….…………….. 48
II-5-1 Modèles à 0 équations…………………………………………... 49
II-5-2 Modèle A viscosité turbulente…………………….…………….. 52
a Modèle du 1er ordre……………………………..……............. 52
b Modèle du 2ème ordre……..…………..……………………… 52
II-6 Rôle et critères de choix des modèles de turbulence……….…………. 53
II-6-1 Modèles du 1er ordre hypothèses de fermeture
semi-empirique............................................................................... 56
II-6-1-a Viscosité turbulente………..………………..………… 56
II-6-1-b Remarques sur l’hypothèse de Boussinesq.……........... 56
er
II-7 Récapitulatif et généralisation des modèles du 1 ordre….……................. 57
II-7-a Longueur de mélange…………………………………………... 58
II-7-a-1 Profils de vitesse sur l’ensemble du canal…………….. 60
II-7-a-2 Modèle K-𝜀 : modèle à deux équations…..…….……… 61
II-7-a-3 Lien avec le modèle de longueur de mélange………… 64
III
II-7-a-4 Modélisation des parois dans le cadre du modèle K-𝜀…... 65
a- Variation du modèle K-𝜀 adaptées a la sous couche
visqueuse (modèle « bas Re »……………………..…….. 65
b- Condition aux limites sur les parois pour les grands
nombres de Reynolds loi paroi………….……….………. 66
II-8 Equation pour écoulement turbulent homogène et isotrope
à surface libre…………………………………………………………….. 67
II-9 Conclusion……………………………………………………………....... 68
Troisième Chapitre
Approximation Par La Méthode
Des Volumes Finis
III-1 Introduction……………………………………..………..…………….. 70
III-2 Méthode de résolution et convergence………………………................. 70
III-2-1 Modélisation de la surface libre………………………………… 70
III-2-2 Le modèle en diphasique (cas2)………………………………... 71
III-3 Le calcul numérique (modélisation et simulation)…………………....... 72
III-3-1 Principe…………………………………………………………. 72
III-3-2 Avantages………………………………………………………. 73
III-3-3 Inconvénients…………………………………………………… 74
III-4 Modélisation avec la méthode des volumes finis…………………......... 74
III-4-1 Présentation ……………………………………………………. 74
III-4-2 La méthode de calcul……………………………………............ 74
III-4-3 Application à l’intégration d’une équation de
transport–diffusion………………………….…………………... 75
III-4-4 Discrétisation des différents termes de l’équation ……….…….. 76
III-4-5 Schéma implicite ADI…………………………………………... 79
III-4-6 Equation de la pression………………………………………..... 80
III-4-7 Discrétisation de l’équation de pression ……………………...... 83
III-4-8 Application.………………………….……….……..…………... 83
IV
III-5 Maillage du système et conditions aux limites……..……………... 87
A- Le maillage……………………………………………………… 87
B- Conditions aux limites…………………………………………... 88
B-I- 1er cas : Surface libre similaire à une paroi solide
(écoulement monophasique)…………………………….. 88
B-I-1 Condition à la paroi…………...…………………….. 88
B-I-2- Condition à la surface libre……………………….... 93
B-II- 2ème Cas : surface libre, l’interface de deux volumes
(écoulement diphasique)………………………………... 94
a- Conditions Initiales…….…………………………........ 94
b- Conditions aux limites………………………………… 95
b-1 Cas des parois…………………………….…......... 95
b-2 La surface libre………………………………........ 96
III-6 Résolution du système d’équation (méthode de Jacobi)……….... 99
III-7 Conclusion……………………………………………………… 100
Quatrième Chapitre
Résultats Et Interprétations
V
IV.5 En diphasique ………………………………………………….………. 121
IV.5.1 Influence de l’air sur la vitesse de l’écoulement …...………… 121
IV.5.2 Influence des obstacles sur la composante horizontale de la
vitesse de l’écoulement……………………………………..... 135
IV.5.3 Conclusion des simulations en diphasique………..…………... 140
VI
Liste des figures
Figure. II.1 : Schéma itératif pour obtenir l’équation d’évolution des corrélations. 42
Figure. II.2 : Les problèmes de fermeture des équations…….…………….……... 48
Figure. II.3 : Critères de choix et classification des modèles…………….............. 55
VII
Figure. III.3 : Maillage (sans obstacle)…………………..………………............... 87
Figure. III.4 : Maillage (avec un seul obstacle)………..……………….…………... 87
Figure. III.5 : Maillage (deux obstacles situes simultanément de part et d’autre des
parois)…………………………………………….…………............. 87
Figure. III.6 : Maillage et conditions aux limites dans le plan (OXY)……....……... 97
Figure. IV.1 : Modélisation d’un écoulement laminaire avec notre Programme…... 103
Figure. IV.2 : Modélisation d’un écoulement turbulent en charge avec notre
Programme………………………………...……………………......... 103
Figure. IV.3 : profil de comparaison entre l’écoulement turbulent modélisé par
notre programme et la loi de Poiseuille............................................. 104
Figure. IV.4 : Géométrie du canal…………………………..…..……………........... 105
Figure. IV.5 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal sans
P P P P
(cas1)…………………..……….………………................................. 106
Figure. IV.8 : Répartition des champs des vitesses dans le canal en m/s
(cas1 demie entrée)…… …………...….…..……..………………….. 107
Figure. IV.9 : Répartition des champs des vitesses dans le canal en m/s (cas1 entrée
totale)… …………….……………..……...…..……………………… 107
Figure. IV.10 : Les profils des vitesses en (m/s) calculée dans un plan horizontal … 107
Figure. IV.11 : Profil transversal des composantes du tenseur de Reynolds………... 109
VIII
Figure. IV.12 : Géométrie du canal…………………….…….…............................... 110
Figure. IV.13 : Variation temporelle des vitesses en m/s dans un canal avec un seul
obstacle (pour T = 10 à 30 s)……… ………..…..…………………. 112
Figure. IV.14 : Variation temporelle des vitesses en (m/s) dans un canal avec un
seul obstacle (T = 40 s à 65 s)……………………………….......... 114
Figure. IV.15 : Les profils des vitesses en (m/s) calculée dans un plan horizontal…. 114
Figure. IV.16 : Distribution de la composante verticale de la vitesse (m/s) dans le
canal …………………………………………………..……………… 115
Figure. IV.17 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal avec un
seul obstacle ……………………….………..………………………... 115
Figure. IV.18 : Distribution de la dissipation en (m2/s3) dans un canal avec un seul
obstacle ………………………….......……….………………………. 116
Figure. IV.19 : Distribution de la pression en (N/m2) dans un canal avec un seul
obstacle …………………..………………........................................... 117
Figure. IV.20 : Géométrie du canal avec deux obstacles …………........................... 118
Figure. IV.21 : Distribution des champs des pressions en (N/m2) dans un canal
avec deux obstacles …………………..…..………………………….. 118
Figure. IV.22 Vecteurs des vitesses en (m/s) dans un canal avec deux obstacles ….. 119
Figure. IV.23 Vecteurs des vitesses en (m/s) avant l’obstacle n° 1………................. 119
Figure. IV.24 Vecteurs des vitesses en (m/s) dans la zone entre deux obstacles
(zone de recirculation) …..……………………..……........................ 119
Figure. IV.25 Vecteurs des vitesses en (m/s) après l’obstacle n°2………….............. 120
Figure. IV.26 Distribution de la composante verticale de la vitesse en (m/s) dans le
canal …………………………..….………………………………… 120
Figure. IV.27 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal avec
deux obstacles …………………………………...………………… 120
2 3
Figure. IV.28 : Distribution de la dissipation en (m /s ) ….....……………………... 121
Figure. IV.29 : Répartition des vitesses en (m/s) dans le canal (sans obstacle en
diphasique)…………………………..…………..………………….. 123
IX
Figure. IV.30 : Variation temporelle des vitesses en (m/s) (T= 2,5 à 40s) dans un
canal (sans obstacle) pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée
=0.75𝑉𝑒𝑎𝑢 m/s …………………………………………..……..……... 125
Figure. IV.31 : Distribution des vitesses en (m/s) dans un canal sans obstacle
Pour une vitesse de l’air imposé à l’entrée = 0.25𝑉𝑒𝑎𝑢 ……............... 125
2
Figure. IV.32 : Distribution des pressions en (N/m ) dans un canal sans obstacle
pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0.25 m/s…………….. 126
Figure. IV.33 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal pour
une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0.25 m/s ………………….. 126
Figure. IV.34 : Distribution de la dissipation en (m2/s3) dans un canal pour une
vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0.25 m/s…………..................... 127
Figure. IV.35 : Variation temporelle des vitesses (T= 2,5 à 50s) dans un canal (sans
obstacle) pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0,5 𝑉𝑒𝑎𝑢 …… 129
2
Figure. IV.36 : Distribution de la pression en (N/m ) dans un canal sans obstacle
pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0,5 𝑉𝑒𝑎𝑢 ……………... 130
Figure. IV.37 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal (sans
obstacle) pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0,5 𝑉𝑒𝑎𝑢 …… 130
2 2
Figure. IV.38 : Distribution de l’énergie cinétique en (m /s ) dans un canal (sans
obstacle) pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0,5 𝑉𝑒𝑎𝑢 …….. 131
Figure. IV.39 : Distribution des vitesses en (m/s) dans un canal sans obstacle pour
une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0 m/s 131………………… 131
2
Figure. IV.40 : Distribution de la pression en (N/m ) dans un canal sans obstacle
pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0 m/s ……….…....... 132
Figure. IV.41 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal sans
obstacle pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0 m/s……….. 132
Figure. IV.42 : Distribution de la dissipation en (m2/s3) dans un canal sans obstacle
pour une vitesse de l’air imposé à l’entrée = 0 m/s…………………. 133
Figure. IV.43 : Profil transversal des composantes du tenseur Reynolds…………... 133
Figure. IV.44 : Le tenseur des contraintes de Reynolds…..…….…………………... 134
X
Figure. IV.45 Les profils de comparaison des vitesses en (m/s) calculée dans un
plan horizontal (pour les 3cas)…………………………...................... 134
Figure. IV.46 : Variation temporelle des vitesses (T= 2,5 à 40s) dans un canal
(avec un obstacle)……….................................................................. 136
Figure. IV.47: Répartition des vecteurs des vitesses dans le canal (avec obstacle)… 136
Figure. IV.48: Vecteurs des vitesses à l’amont et à l’aval de l’obstacle……………. 137
Figure. IV.49: Vecteurs des vitesses en (m/s) en présence de deux obstacles ……... 137
Figure. IV.50: Vecteurs de vitesses en (m/s) à l’aval de l’obstacle n°1.……………. 137
Figure. IV.51: Vecteurs des vitesses en (m/s) à l’amont de l’obstacle n°2…………. 138
Figure. IV.52: Vecteurs des vitesses en (m/s) à l’aval de l’obstacle n°2 …………... 138
Figure. IV.53: Les zones de recirculation aux dessus de l’obstacle n°1……………. 138
Figure. IV.54: Les zones de recirculation après l’obstacle n°1…….………………. 139
Figure. IV.55: Les zones de recirculation après l’obstacle n°2…………………….. 139
Figure. IV.56: Les vecteurs des vitesses après la zone de recirculation..…………… 139
Figure. IV.57: Les zones de recirculation entre deux obstacles (vecteurs de vitesse
en m/s)….……………………….…………………………………... 140
Figure. IV.58: Les lignes de courant dans la zone entre deux obstacles…….……… 140
XI
Liste des tableaux
XII
Nomenclature
𝐵 : Largeur du canal [m]
𝑐𝑓 : Coefficient de frottement
𝑐𝑘 : La constante de Kolmogorov
𝐷𝑘 : Le spectre de dissipation
𝐼 : Intensité turbulente
𝑃𝑒 : Nombre de peclet
XIII
𝑃𝑖𝑗 : Terme de production
𝑡 : Temps [s]
�����
𝑢̀ 𝚤 𝑢̀𝚥 : Composantes du tenseur de Reynolds [m2/s2]
𝑤
� : Composante de la vitesse moyenne en régime turbulent [m/s]
𝑥𝑖 : Coordonnées [m]
𝑦 +: Distance adimensionnelle
XIV
𝜀 : Taux de dissipation de l’énergie cinétique turbulente [m2/s3]
𝜎𝑖𝑗 : La composante générale d’un tenseur du 2eme ordre (tenseur des contraintes)
[kg/m.s2]
Remarque :
La liste si dessus est une notation partielle, les notations qui concernant qu’un seul
paragraphe seront spécifiées dans ce dernier.
XV
Introduction générale
Introduction générale
Introduction générale
Donc il est nécessaire de se doter des modèles capables de simuler les phénomènes
hydrauliques associés à l’écoulement de l’eau à travers le réseau.
L’hydraulique à surface libre traite les écoulements dans les canaux artificiels et
naturels ayant une interface eau/air. Les équations de Navier-Stockes moyennées sont
les équations les plus utilisées pour modéliser l’écoulement instationnaire turbulent à
surface libre.
L’analyse locale de la turbulence dans les écoulements à surface libre s’est surtout
développée à partir des années 80 grâce notamment aux progrès des moyens de mesure
des vitesses dans l’eau (film chaud, Laser Doppler, Acoustique Doppler,…)
On trouve d’ailleurs une bonne compilation des travaux consacrés aux écoulements à
surface libre dans la monographie de Nezu et Nakagawa (1993).
1
Introduction générale
Pour l’étude numérique on trouve des logiciels tels que FLUENT ou CFX qui résolvent
les équations de Reynolds et qui sont capables de prendre en charge des écoulements
multiphasiques.
La part la plus importante de notre travail porte sur l’étude par voie numérique, la
répartition des vitesses des écoulements turbulents à surface libre dans des canaux
rectangulaires découverts lisses en absence et en présence des obstacles transversaux.
Dans cette étude par le fait des difficultés à faire converger le modèle de la turbulence
qui est très sensible aux conditions aux limites, notre but était de prendre des conditions
variables de la surface libre car les effets de cette dernière sur la turbulence ont une
importance particulière dans la modélisation des écoulements à surface libre.
Les résultats de ce présent mémoire ont fait l’objet de plusieurs participations dans des
conférences internationales.
- Le chapitre 1 est consacré à une analyse bibliographique centrée d’abord sur les
éléments de la mécanique des fluides qui présente une revue bibliographique
détaillée sur les écoulements turbulents, nous discutons ensuite les questions
liées à la formulation des lois de paroi et de la surface libre relatives à la vitesse
moyenne.
- Le chapitre 2 présente les équations de base (l’équation de Navier-Stockes) pour
un écoulement monophasique ensuite l’équation pour un écoulement turbulent
instationnaire à surface libre. Nous présentons dans ce chapitre les problèmes de
fermeture de ces équations et les modèles de la turbulence à surface libre, enfin
nous présentons les équations pour un écoulement homogène et turbulent.
- Le 3ème chapitre est consacré dans un premier temps à l’application de la
méthode des volumes finis (schémas ADI) pour la résolution des équations de
transport, les termes sources et les relations de fermeture qui sont présentées, la
forme des équations peut changer du 1er cas (monophasique) au 2ème cas
(diphasique), dans un 2ème temps on s’intéresse à l’amélioration des conditions
aux limites liées à la formulation des lois de parois et de la surface libre.
2
Introduction générale
3
Premier Chapitre
Aspect bibliographique
Sur les écoulements
turbulents
À Surface Libre
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
I.1. Introduction
Les écoulements instables, instationnaire qui caractérise par une variation de tous les
variables décrivant le mouvement dans le temps forment une gamme très large des
écoulements que l’on rencontre dans la nature aussi bien dans les écoulements
naturels que dans les écoulements provoqués (industriels) telle que les écoulements
turbulents appartiennent à cette catégorie. Cependant tout on conservant ce caractère
instable et apparemment désordonné, nombre d’écoulements réels restent globalement
5
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
Ces conclusions ont concrètement une signification et peuvent ensuite être utilisées
par l’ingénieur.
Un premier point singulier lorsqu’on aborde l’étude de ces écoulements est qu’il est
très difficile de les définir de manière exacte, rigoureuse et consensuelle.
Les écoulements turbulents forment une famille aux contours flous, ils
présentent un « air de famille » qui se traduit par certaines similitudes
concernant leurs mécanismes physiques dominants mais sont trop divers
pour permettre d’en définir le périmètre exact. On peut ici faire une analogie
avec la question de la définition d’un jeu selon Wittgenstein [25] .
Ceci est illustré par la figure (I.1) qui présente des écoulements à priori très
différents mais qui partagent la propriété d’être turbulents.
Figure .I.1 : exemples d’écoulements turbulents (de haut en bas, de gauche à droite) :
écoulement derrière une marche descendante (Noack), couche de mélange plane
(Noack), sillage d’un véhicule simplifié, sillage nuageux à la Guadeloupe[25].
6
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
Une conséquence est qu’il est également presque impossible de définir ce que serait la
« Turbulence » (avec un T majuscule !?). Derrière le vocable turbulence, souvent utilisé
en pratique, les chercheurs et les ingénieurs appartenant aux nombreuses communautés
scientifiques qui étudient des écoulements turbulents regroupent des caractéristiques
partagées par ces différents écoulements et que possèdent donc un certain degré
d’universalité. Ces caractéristiques qui tiennent lieu de critères définitoires pour une
définition analytique des écoulements turbulents sont les suivantes.
1
Le concept de la turbulence bidimensionnel existe. Il est né dans le monde de la recherche océanographique et météorologique,
dans lequel on étudie des films fluide (atmosphère, océan) dont la profondeur est très petite devant les autres dimensions. Des études
théoriques sur les systèmes unidimensionnels modélises par l’équation de Burgers sont également menées par les physiciens.
7
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
- L’augmentation du mélange.
- Réduit la température.
b- Effets négatifs
- Diffusion de la pollution.
Donner une définition succincte et quelque peu précise de la turbulence reste encore en
l’état actuel des connaissances une question ouverte. La proposition suivante ne cherche
donc pas à clore définitivement le sujet, mais plus simplement à rassembler
synthétiquement les éléments essentiels dégagés précédemment. Ainsi peut-on retenir
que la turbulence est un mode naturel d’écoulement d’un fluide visqueux ou des
mécanismes internes d’échange d’énergie assurent la création et le maintien de toute
une hiérarchie de mouvement chaotique repartie continument sur une large gamme
d’échelles macroscopiques[5].
8
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
Dans la nature la plupart des écoulements sont turbulents et ils ne sont que très
rarement laminaires. Les écoulements atmosphériques, l’écoulement de l’eau sous un
pont, les écoulements dans les tuyaux de notre maison, les écoulements dans les canaux
naturels couverts et découverts, le sillage d’un voilier ou d’un avion… sont des
exemples d’écoulement turbulent.
Les équations en effet sont non linéaires, elles contiennent les germes de phénomènes
d’instabilités, dont la conséquence la turbulence.
𝜕(𝜌𝑢𝑖 ) 𝜕 𝜕𝑃 𝜕𝜏𝑖𝑗
+ (𝜌𝑢𝑖 𝑢𝑗 ) = - + + 𝜌𝑔𝑖 (I-2)
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗
9
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
(1883-1970) Paul Richard Heinrich Blasius : Est surtout connu pour ses travaux
sur la couche limite mais aussi pour ses résultats expérimentaux sur les
écoulements turbulents dans les conduits.
(1881-1963) Theodore van Karman qui a laissé son nom aux allées de
tourbillons en aval d’un obstacle dans un écoulement ainsi qu’à certaines
données sur la couche limite turbulente.
10
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
Prandtl et son élève Blasius ont beaucoup travaillé sur les couches limites
laminaires et turbulentes. Prandtl a laissé son nom à un modèle de turbulence
simple. mais très bien adapte aux calculs de la couche limite turbulente.
Tous les expérimentateurs depuis Hagen avaient remarqué que la transition entre
le régime laminaire et le régime turbulent s’accompagne d’un changement de
lois qui expriment la résistance à l’écoulement ou autrement dit des lois
exprimant la perte de charge entre deux points d’un conduit rectiligne d’une
longueur donnée L, en fonction de la vitesse d’écoulement dans ce conduit.
11
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
L’apparition de la turbulence a des causes diverses le plus souvent elle est due
à l’augmentation du nombre de Reynolds, qui compare les termes de convection (non
linéaires) au terme de dissipation visqueuse
Uρ.L
𝑅𝑒 =
𝜇
R
Mais l’apparition de la turbulence est influencée aussi par les forces extérieures (forces
d’Archimède, force de Coriolis …).
L’attaque direct des équations Navier – Stockes consisterait à faire un calcul direct du
mouvement turbulent pour une ou plusieurs réalisations avec des conditions aux limites
aléatoires et faire ensuite un traitement statistique sur les solutions obtenues.
12
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
maillage dans un domaine cubique sera proportionnel a (∆𝑥) -3, ∆𝑥 est le pas d’espace.
P
∆𝑥 = 𝑛/4
� 1 (I-4)
𝑛 = (𝑣3 /𝜀)4
∆𝑡 = 𝜏/4
� 1 (I-5)
𝜏 = (𝑣/𝜀)2
Soit :
𝑙√k
𝑅𝑒𝑡 = (1-6)
𝑣
Où
3�
𝑙 = 𝑘 2/𝜀 (1-7)
𝐿
𝑁3 = ( )3
𝛥𝑥
𝑙 3
⋍ 64 ( 𝑛 )
9/4
= 64 𝑅𝑒𝑡 P (I-8)
13
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
𝑈.𝐿
𝑅e = on trouve pour :
𝑣
R
Donc on peut dire l’attaque directe des équations de Navier – Stokes en régime
turbulent reste possible pour des écoulements en géométrie relativement simple et pour
des 𝑅 e peu élevés.
R
On suppose qu’en dessous de cette taille, la turbulence est isotrope et que les tourbillons
peuvent être modélisés par une viscosité turbulente supplémentaire.
Cette approche est apparue dans les années 1970 et permet à l’heure actuelle d’effectuer
des calculs relativement réalistes à des nombres de Reynolds entre 1000 et 50000
environ.
En pratique on considère que toutes les échelles qui ont une taille inférieure à la taille
locale de la maille sont modélisées. Ainsi on appelle le modèle de turbulence le modèle
« de sous-maille ». Le nombre de modèles de sous-maille développés depuis les années
70 est très important. Chaque modèle a été développé et valide pour telle ou telle classe
d’écoulement, avec chacun des caractéristiques différentes en termes de coût de calcul,
de robustesse (non explosion des calculs), de précision (par rapport à des essais), de
représentation physique des phénomènes, d’universalité (précision sur plusieurs types
d’écoulement)[30].
14
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
Cette approche consiste à ne simuler que l’écoulement moyen en temps. Toutes les
fluctuations sont filtrées et on modélise ces fluctuations par l’action d’une viscosité
turbulente.
I.8.1. Moyennes
1 𝑡+𝑡/2
𝑓 ̅ (x) = lim 𝑇→∞ ∫𝑡−𝑡/2 𝑓(𝑥, 𝑡)𝑑𝑡 (I-9)
𝑇
15
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
En principe la période d’intégration t doit tendre vers l’infini, mais on ne dispose jamais
de l’historique complet des évolutions d’une variable. On se contente d’effectuer la
moyenne sur une période T suffisamment grande par rapport au temps caractéristique
des fluctuations de𝑓.
1
𝑓 (𝑥, 𝑡) = ∑𝑁 𝑘
𝐾=1 𝑓 (𝑥, 𝑡) (I-10)
𝑁
La moyenne d’ensemble est très utile sur le plan conceptuel mais elle n’est pas
généralement accessible en pratique.
Remarque : si ont fait tendre N vers l’infini, la moyenne d’ensemble tend vers la
moyenne statistique.
𝑓 = ∫ 𝑓 𝑃 (𝑓 )𝑑𝑓 (I-11)
1
𝑓 = lim𝜔→∞ ∫ 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) 𝑑𝑥 𝑑𝑦 𝑑𝑧 (I-12)
𝜔
Les hypothèses d’ergodicités stipulent que, dans le cas d’un écoulement stationnaire, la
valeur d’ensemble est la même que la moyenne temporelle :
1 𝑇
𝑓 = lim ∫0 𝑓(𝑥, 𝑡) 𝑑𝑡 (I-13)
𝑇
16
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
Dans le cas d’un écoulement homogène la valeur moyenne temporelle est la même que
la moyenne en espace.
Dans le cas d’un écoulement moyen non permanent, on considère que les statistiques
sont relatives à un ensemble de réalisations de la même expérience.
Classiquement on distingue :
Qui sont ceux tels que tous les moments statistiques de toutes les variables sont
invariantes en temps, dans ce cas-là, on a :
𝐹1 (𝑥1, 𝑡1 )𝐹2 (𝑥2, 𝑡2 ) … 𝐹𝑛 (𝑥𝑛, 𝑡𝑛 ) = [𝐹1 (𝑥1 , 𝑡1 + 𝜏)𝐹2 (𝑥2, 𝑡2 + 𝜏)𝐹𝑛(𝑥𝑛 , 𝑡𝑛 + 𝜏)] ∀ 𝑡, 𝑛
� 𝜕𝐹 (I. 14)
= 0
𝜕𝑡
17
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
𝐹1 (𝑥1 + ���⃗
𝑦, 𝑡1 )𝐹2 (𝑥2 + 𝑦⃗, 𝑡2 )𝐹𝑛 (𝑥2 + 𝑦⃗, 𝑡2 ) … 𝐹𝑛 (𝑥𝑛 + 𝑦⃗, 𝑡𝑛 ) (I-15)
∀ 𝑦⃗ ‖ 𝑒⃗ , ∀ 𝑛
Si cette propriété est vérifiée dans toutes les directions on parle de la turbulence
homogène.
Dans le cas d’une turbulence homogène on a en particulier :
𝜕𝐹
= 0
� 𝜕𝑥𝑖 (I-16)
𝐹(𝑥) = 𝐹(𝑥)
Égalité de la moyenne d’ensemble et la moyenne spatiale
c- Isotropie statistique
2
Les écoulements turbulents rencontrés dans la pratique sont généralement non homogènes et non isotropes. La théorie de
l’isotropie local conduit à admettre que la structure fine d’une turbulence non isotrope s’approche de l’isotropie, ce qui justifiée
l’utilité de la turbulence homogène et isotrope.
18
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
Le modèle de Kolmogorov, basé sur l’analyse de Fourrier repose sur les hypothèses
suivantes :
L’énergie 𝑘 est portée par les plus grands tourbillons qui ne voient pas « l’effet
de la viscosité « 𝑣 ».
La viscosité n’influence que les plus petits tourbillons responsables de la
majeure partie de la dissipation.
La puissance Ɛ dissipée par les plus petits tourbillons doit provenir des plus
grands tourbillons.
Il existe une rangée spectrale telle que 𝐸(𝑘) ne dépend que de 𝑘 et ℇ.
𝜆0
𝜏= : échelle caractéristique de temps des petits tourbillons.
𝑣
19
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
𝐿𝑡 𝜀 1
𝐾3/2
= constante et 𝜆0 �𝑣Ɛ3 � 4 = constante
Donc
𝐾3/2
𝐿𝑡 ⋍ Ɛ
� (I- 18)
𝑣3 1
λ0 ⋍ ( Ɛ ) 4
L’échelle 𝜆 0 , qui caractérise la taille des tourbillons à partir de laquelle la viscosité agit
R
une action sur le mouvement moyen est appelée échelle intégrale (ou échelle des grands
tourbillons). En éliminant Ɛ dans (I -18), on obtient une estimation de l’étendue du
spectre avec :
3
1 4 3
𝐿𝑡 𝑘2 𝐿𝑡
=� � = 𝑅𝑡 4
𝜆0 𝑣
√𝑘𝐿𝑡
𝑅𝑡 = (I-19)
𝑣
Zone inertielle
Entre 2𝜋 /𝐿𝑡 et 2π/ 𝜆 0 si le nombre de Reynolds turbulent 𝑅𝑡 est assez grand (>1000),
R R
20
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
Pour cette zone inertielle qui n’existe que si la turbulence et suffisamment développée
pour que l’on y soit à la fois loin de l’échelle de Kolmogorov, la seul relation
dimensionnellement correcte que l’on puisse écrire faisant seulement intervenir la
puissance qui transite, Ɛ, et le nombre d’onde considéré est :
Où : 𝐶𝑘 est une constante appelée constante de Kolmogorov avec 𝐶𝑘 ⋍ 1,5 .Dans cette
zone le spectre de dissipation s’écrit :
2� 1�
𝐷(𝑘 ) = 2𝑣𝐶𝑘 𝜀 3𝑘 3 (I-21)
L’influence de la surface libre est inconnu a priori et peut évoluer, si bien que les
volumes finis utilisés doivent être adaptés à chaque pas de temps dans leurs dimensions
verticales. De même la distribution de pression n’est plus obligatoirement
hydrostatique, à cet effet les différents points de vue sur l’effet de la surface libre sont :
• J.M. Hervouet
« Dans les modèles de turbulence pour les écoulements à surface libre, la surface libre
peut être traitée à peu près comme une paroi mais avec une contrainte nulle donc une
drivée normale de vitesse tangentielle nulle. Avec les modèles de turbulence plus
sophistiqués comme le modèle 𝐾 − 𝜀 , il y a plusieurs options qui vont de 𝐾 et/ou 𝜀
imposés avec une théorie basée sur le profil logarithmique des vitesses entre le fond et
la surface libre à des dérives normales de K et/ou ε nulles. S’il y a du vent ça se
complique un peu et il faut alors prendre en compte la contrainte due au vent ».
• Hubert Chanson
21
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
Selon Hubert chanson[12] : En présence d’une surface libre, les écoulements turbulents
cisaillés sont caractérisés par un entrainement d’air 3 dont la conséquence est la
formation d’un mélange de deux fluides (eau –air).
Les interactions entre les structures tourbillonnaires et les bulles ne peuvent donc être
négligées.
L’émulsion eau-air devient un fluide diphasique compressible avec une densité égale à :
𝜌 = 𝜌𝑤 (1 − 𝑐) (I-22)
Où :
𝜌𝑤 : La densité de l’eau
𝐶 : Le taux de vide
C’est le mélange des torrents de montagne, l’écume des vagues déferlantes, les
écoulements à grande vitesse sur un évacuateur de crues, le brouillard autour d’un jet
issu d’un canon d’irrigation et le rouleau de déferlement d’un ressaut dans une rivière
figure (I.4). Dans ces écoulements on observe des variations importantes du taux de
vide local, entre 0 (100% eau) et 1 (100% air).
De ce fait, les interactions entre les structures tourbillonnaires et les bulles ne peuvent
être négligées, et peuvent conduire à des modifications importantes du champ de
turbulence.
3
On peut classifier les écoulements turbulent à surface libre en deux grande famille (chanson 1997-2008 BROCCHINI et Pérégrine
2001). D’une part, les écoulements avec entrainement d’air au long d’une interface. L’autre famille d’écoulement turbulent
correspond à une aération localisée
22
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
• Labiod 2005
« L’effet de la surface libre est similaire à celui d’une paroi solide »[15].
Les effets de la surface libre sur la turbulence ont une importance particulière dans la
modélisation des écoulements à surface libre par comparaison au plan de symétrie d’un
écoulement en charge. On distingue deux effets principaux de la surface libre sur la
turbulence :
23
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
• L’effet de la surface libre apparu dans la zone situe à 𝑍 / ℎ > 0,6 est
accentué dans le voisinage de la surface libre soit 𝑍 / ℎ > 0,9 .Hunt (1984)
propose une loi de décroissance en puissance 1/3 dans le voisinage de la
surface libre[13]
1
1
𝜔 𝜀ℎ 3
= 1,34� ∗3 �
(1 − 𝜉 ) 3 (I-
𝑢∗ 𝑢
P P
23)
Notons que dans des écoulements proches du régime critique (𝐹𝑟 > 0,7). l’apparition
des ondes de surface, peut provoquer une amplification des fluctuations de vitesses et
notamment des fluctuations verticales. L’effet de redistribution de la turbulence
attribuée à la surface libre peut ainsi être attenue (Nezu et Nakagawa 1993)[22]. La
diminution de l’intensité turbulente dans la zone de surface est représentée sur la figure
(I.5) où il est également tracé le profil correspondant obtenu en écoulement en charge.
Figure. I.5 : Réduction de l’intensité turbulente verticale due à la surface libre (Nezu et
Nakagawa 1993)[22]
24
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
Les lois de parois traduisent des propriétés de similitude du champ de vitesse et des
composantes du tenseur de Reynolds des écoulements cisaillés turbulents en proximité
de la paroi, dans une région où l’écoulement est contrôlé par des paramètres
caractéristiques de la paroi (La vitesse de frottement, la viscosité, ou/et une échelle
caractéristique de la rugosité) figure (I.6).
25
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
𝜕𝑢
La contrainte totale de cisaillement 𝜏𝑥𝑧 = - 𝜌𝑢𝑤 + 𝜌𝑣 varie linéairement suivant
𝜕𝑧
𝜏𝑥𝑧 𝑢𝑤 +
𝜌𝑢∗2
=- 𝑢∗2
+ 𝑅𝑒 ∗−1 𝑑𝑢
𝑑𝜉
(I- 24)
Où l’on a posé :
𝑧
⎧𝜀 = ℎ
⎪ + 𝑢
𝑢 = 𝑢∗ (I-25)
⎨ ∗
⎪𝑅𝑒∗ = 𝑢 ℎ
⎩ 𝑣
𝜏𝑝
𝑢∗ = � 𝜌 (I-26)
Où
𝜕𝑢
𝜏𝑝 = 𝜏𝑥𝑧 ( 𝑧 = 𝑜) = �𝜌v � (I-27)
𝜕𝑧 𝑧=0
26
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
Figure I.6 : Distributions des intensités turbulentes en écoulement sur fond lisse et
rugueux (Nezu et Naka-gawa 1993)[22].
La distribution des vitesses dans une section droite a fait l’objet de nombreuse
études (Nikuradse1933) a proposé une loi logarithmique pour d’écrire la distribution
verticale des vitesses longitudinales puis (Coles 1956)[7] a introduit la fonction du
sillage. Cette relation décrit bien le profil des vitesses dans le contexte bidimensionnel
des canaux larges mais elle est inadaptée lorsque le maximum des vitesses est situé en
dessous de la surface libre, ce que les anglo-saxons appellent le « Dip phénomène ».
Ce phénomène présenté dès 1883 par (Stearns1883) se produit dans les canaux étroits
soit lorsque le coefficient d’aspect.
𝐴 r = 𝑏/ℎ < 5
R
Où :
27
Chapitre I : Aspects bibliographiques sur les écoulements turbulents à surface libre
𝑢
𝑢∗
= 𝐾1 ln �𝑘𝑍 � - 2,5 ln �𝑍𝐾0� (I-28)
𝑠 𝑠
Où :
𝑢 1 𝑍 𝑍
= ln � � - 2,5 ln �𝐾0 � + 𝑊(𝜉) (I-29)
𝑢∗ 𝐾 𝐾𝑠 𝑠
Où :
2𝜋 𝜋
𝑊(𝜉) = 𝑠𝑖𝑛 2( 𝜉) (I-30)
𝑘 2
P
Du fait de son caractère monotone croissant cette loi ne permet pas de représenter les
profils verticaux de vitesse dans les canaux étroits, (Sarma et Al 1983) ont proposé une
loi parabolique pour décrire le profil vertical des vitesses longitudinales. Plus
récemment (yang et al 2004) et (Maghrebi et Rahim pour 2006) ont étudié plus en détail
le « Dip phénomène ». Cependant les lois qu’ils proposent nécessitent toutes un
paramétrage qui on limite les applications pratiques.
I.12. Conclusion
28
Deuxième Chapitre
Modélisation
mathématique des
écoulements à surface
libre
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
II.1. Introduction
Les équations de Saint-Venant décrivent les écoulements à surface libre fondés sur
l’intégration des équations de champs suivant la verticale (Saint-Venant 2D), les lois de
fermeture de ces modèles sont limitées.
Dans ce chapitre on va rappeler les équations de base, telle que les équations du champ
moyen des vitesses et l’équation du transport du tenseur de Reynolds sur lesquelles
s’appuient les analyses qui seront développées par la suite.
30
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
Soient �⃗ le vecteur vitesse dont 𝑢, v, 𝑤 sont ses composantes dans les directions
𝑢
𝑥, 𝑦, 𝑧 d’un repère cartésien, respectivement , 𝜌 : la densité de fluide , 𝑃 : la pression.
𝑑(𝑀) 𝜕𝑀
= + 𝑀𝑠
𝑑𝑡 𝜕𝑡
= 0 (II-5)
31
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
𝜕𝑀 𝜕
= ∫ 𝜌𝑑Ω
𝜕𝑡 𝜕𝑡 Ω𝑚 (𝑡)
𝜕𝜌
= ∫𝛺 (𝑡) 𝑑𝛺 (II-6)
𝑚 𝜕𝑡
Le deuxième terme du second membre dans (II-5) représente le flux 𝑀𝑠 net à travers la
surface. Ainsi il devient :
𝑀𝑆 = ∫𝐴 (𝑡) 𝜌 𝑢.
���⃗ 𝑛�⃗ 𝑑𝐴 (II-7)
𝑚
Par le théorème de Gauss, le flux aux frontières est alors ramené à une intégrale de
volume.
𝜕𝜌
∫𝛺𝑚(𝑡)( 𝜕𝑡 + �∇⃗ ∙ (𝜌𝑢
�⃗))𝑑𝛺 = 0 (II-8)
Comme le volume Ω est arbitraire l’intégrale en tous points de Ω doit donc être nulle
𝜕𝜌
+ �∇⃗ ∙ (𝜌𝑢�⃗) = 0 (II-9)
𝜕𝑡
Ceci représente l’énoncé de la continuité sous une forme différentielle .En utilisant la
notion d’une dérivée particulaire (II-9) devient ainsi :
𝜕𝜌 𝜕𝜌
+ �∇⃗ ∙ (𝜌𝑢
�⃗) = �⃗ ∙ 𝛻�⃗ �𝜌 + 𝜌(∇
+ �𝑢 �⃗ ∙ 𝑢
�⃗)
𝜕𝑡 𝜕𝑡
𝑑𝜌
= + 𝜌( 𝛻�⃗ ∙ 𝑢
�⃗ )
𝑑𝑡
=0 (II-10)
D’où :
𝑑𝜌
=0 (II-11)
𝑑𝑡
32
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
�⃗. 𝑢
∇ �⃗ = 0 (II-12)
𝜕𝑢 𝜕𝑉 𝜕𝑤
+ + =0 (II-13)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
�⃗
𝑑𝑢
Il nous faut maintenant formuler pour un fluide ce qui s’écrit 𝐹⃗ = 𝑚 𝑑𝑡 pour un solide.
Cette forme la plus connue de la deuxième loi de Newton doit être en fait écrite plus
𝑑
rigoureusement 𝐹⃗ = 𝑑𝑡 (𝑀 𝑢
�⃗) car pour un fluide la masse volumique est a priori
variable, l’équivalent de
𝑑
����⃗ sera écrit :
(𝑀𝑢)
𝑑𝑡
𝑑
∫ 𝜌𝑢
�⃗𝑑𝛺 = ∑ 𝐹⃗
𝑑𝑡 𝛺
La force 𝐹⃗ est une somme des forces extérieures qui s’appliquent directement dans la
masse du fluide et de forces dites de contact qui s’appliquent sur sa surface.
𝑑
∫ 𝜌 𝑢𝑖 𝑑𝛺 = ∫𝛺 𝐹𝑉𝑖 𝑑𝛺 + ∫ 𝐹𝑠𝑖 𝑑𝐴 (II-16)
𝑑𝑡 𝛺𝑚 (𝑡) 𝑚 (𝑡)
33
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
A partir du théorème du transport et de Reynolds cette formule peut être écrite comme
suit :
𝜕 𝜕
∫𝛺(𝑡) �(𝜌𝑢𝑖 ) + �𝜌𝑢𝑖 𝑢𝑗 �� 𝑑𝛺 = ∫𝛺(𝑡) 𝜌 𝐹𝑖𝑉 𝑑𝛺 + ∫𝐴(𝑡) 𝐹𝑖𝑠 𝑑𝐴 (II-17)
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗
D’après (Aris 1962)[1] le tenseur 𝐹𝑖𝑆 peut être exprimé en fonction des neuf
composantes.
Où : 𝜎𝑖𝑗 est la composante générale d’un tenseur du second ordre appelé tenseur des
𝜕 𝜕 𝜕𝜎𝑖𝑗
∫𝛺(𝑡) 𝜕𝑡 (𝜌𝑢𝑖 ) + 𝜕𝑥 �𝜌𝑢𝑖 𝑢𝑗 �𝑑𝛺 = ∫𝛺(𝑡)(𝜌𝐹𝑖𝑏 + 𝜕𝑥𝑗
)𝑑𝛺 (II-18)
𝑗
𝜕 𝜕 𝜕𝜎𝑖𝑗
(𝜌𝑢𝑖 ) + �𝜌𝑢𝑖 𝑢𝑗 � = + 𝜌𝑖𝑏 (II-19)
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑗
On décompose le tenseur des contraintes 𝜎𝑖𝑗 en deux termes de façon à faire apparaître
R
la pression
𝜎𝑖𝑗 = −𝑃𝛿𝑖𝑗 + 𝜏̃ 𝑖𝑗
� 𝜆 (II-20)
�𝜏𝑖𝑗 = 2𝜇(𝜖̃𝑖𝑗 + ∆𝛿𝑖𝑗 )
2
Dans un fluide isotrope et Newtonien les efforts visqueux sont proportionnels aux taux
de déformation.
1
Pour tout volume Ω 𝐶𝐷 avec 𝐴 une surface fermée fictive ∑ à l’intérieur de la masse fluide elle enferme le volume fini Ω et Ø est
𝜕∅
un champ scalaire différentiel nous prenons : ∫ 𝜕𝑥 𝑑𝛺 = ∫𝐴 ∅ ∙ 𝑛 𝑑𝐴 avec 𝑛 est la normale sur A.
𝑖
34
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
Les neuf composantes du tenseur des contraintes visqueuses dont six sont indépendantes
Où : p : est la pression, 𝛿𝑖𝑗 est le symbole de Kronecker (𝛿𝑖𝑗 = 1 quand 𝑖 = 𝑗 et
𝛿𝑖𝑗 = 0 quand 𝑖 ≠ 𝑗 ) 𝜏̃ 𝑖𝑗 : est le tenseur des contraintes visqueuses, 𝜀̃𝑖𝑗 : est le
tenseur de déformations linéaires d’Euler, défini ci-après et △ représente sa trace :
1 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗
𝜀̃𝑖𝑗 = � + � (II-21)
2 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖
𝜕𝑢
∆ = 𝜀̃𝑘𝑘 = 𝜕𝑥𝑘 (II-22)
𝑘
2
3 𝜆 + 2𝜇 = 0 et donc 𝜆 = − 𝜇
3
𝜕 𝜕 𝜕𝑃 𝜕 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗 𝜕 𝜕𝑢
(𝜌𝑢𝑖 ) + �𝜌𝑢𝑖 𝑢𝑗 � = − + �𝜇( + 𝜕𝑥 )� + �𝜆 𝜕𝑥𝑘 𝛿𝑖𝑗 � + 𝜌𝐹𝑖𝑏 (II-23)
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑗 𝑖 𝜕𝑥𝑖 𝑘
Les deux forces ; de Coriolis et la force centrifuge dues à la rotation de la terre sur elle-
même seront négligés devant la force de gravite puisque notre étude va s’intéresser aux
écoulements dans les petits domaines (les canaux découverts) [24] . Finalement le terme
des forces de volume (terme source) se réduit à 𝑓𝑖𝑉 = 𝑔 i ; où les 𝑔 i sont les R R
35
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
36
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
On fait l’hypothèse fondamentale que les fluctuations turbulentes sont telles que les
variables 𝐺𝑖 peuvent être assimilées à des variables aléatoires, et qu’en conséquence
tous les outils statistiques usuels sont pertinents.
Afin de caractériser 𝐺𝑖 (𝑥, 𝑡) on considère tout d’abord sa moyenne, définie comme une
moyenne d’ensemble 𝐺̅ i : R
1
𝐺̅ i(𝑥 , 𝑡) = lim𝑝→∞ ( ∑𝑘=1.𝑝 𝐺 i (k) )(𝑥, 𝑡) (II-
𝑝
R R
27)
1
𝐺̀𝑖 𝐺̀𝑖 (𝑥, 𝑡 ) = lim𝑝→∞ (∑𝑘=1.𝑝[ [ 𝐺𝑖 (k) (𝑥, 𝑡) − 𝐺𝑖̅ (𝑥, 𝑡)][𝐺𝑖 (k)(𝑥, 𝑡) - 𝐺̅ i(𝑥, 𝑡)] ] (II-28)
𝑝
P P R
Une analyse plus fine du champ fluctuant est obtenue en mesurant les corrélations en
deux points (𝑥 𝑒𝑡 𝑦 = 𝑥 + 𝑟) et en deux temps (𝑡 𝑒𝑡 𝑡̀ = 𝑡 + 𝜏)
= 𝐺̀𝚤 (𝑥, 𝑡) 𝐺̀ 𝚤 (𝑥 + 𝑟, 𝑡 + 𝜏)
= �����
𝐺̀𝚤 𝐺̀ 𝚤 (𝑥, 𝑟, 𝑡, 𝜏)
1
= lim𝑡→∞ ( ∑(𝐺𝑖𝑘 (𝑥, 𝑡) − 𝐺̅ i(𝑥, 𝑡))(𝐺𝑖𝑘 (𝑦, 𝑡̀) − 𝐺̅ i(𝑦, 𝑡̀)) (II-
𝑝
R R
30)
��������������
𝜋(∅̀ 𝚤 (𝑥𝑛 , 𝑡𝚥 )𝑝𝐿
37
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
∑ 𝑃𝐿 = q , P l > 0 ∀𝐿
𝑛 = 1 , 𝑁𝑥
𝑗 = 1 , 𝑁𝑡
Dans son article fondateur de 1884 Osborne Reynolds propose de décomposer chaque
variable associée à un champ turbulent comme la somme de sa moyenne et de sa
fluctuation :
1
𝐺̅ (𝑥, 𝑡) = 𝜏 ∫𝜏 𝐺(𝑥, 𝑡̀)𝑑𝑡̀ P (II-
32)
La notation ∫𝜏 dans (II-32) désigne l’intégrale entre les instants 𝑡 − 𝜏/2 et 𝑡 + 𝜏/2
𝐺̅ : La valeur moyenne de 𝐺
𝐺̀ : Sa fluctuation
L’opérateur de moyenne est un opérateur générique qui doit vérifier les propriétés
suivantes (parfois appelées axiomes de Reynolds).
2. Linéarité :
����������
𝐺1 + 𝐺2 = 𝐺���1 + 𝐺
���2
̀ = 𝐺̀ + ℎ̀
(𝐺 + ℎ)
����
𝜕𝐺 𝜕𝐺̅
= (𝑘 = 1 , 3)
𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑘
38
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
����
𝜕𝐺 𝜕𝐺̅
= ���
𝜕𝑡 𝜕𝑡
4. Structure de projecteur :
𝐺̀̅ = 0 ⟺ 𝐺̿ = 𝐺̅
5. La valeur moyenne d’un produit 𝑔. ℎ n’est pas le produit des valeurs
moyennes :
( ���� �����
𝐺ℎ ) = 𝐺� ℎ� + 𝐺̀ ℎ̀
(𝐺. ℎ)` = 𝐺̅ ℎ̀ + 𝐺̀ ℎ
- Les propriétés sont trivialement vérifiées par la moyenne d’ensemble introduite
plus haut.
II.3.2. Equations moyennées (Reynolds)
II.3.2.1. Principes
• La résolution directe des équations de Navier –Stocks ne peut se faire que pour
des cas simple et des nombre de Reynolds relativement faibles.
Elle nécessite de plus une puissance de calcul considérable.
• Une alternative consiste à s’intéresser seulement aux quantités moyennes
(vitesses, pressions, ..) et à obtenir des équations vérifiées par ces quantités (à
priori plus facile à résoudre).
• On applique pour cela l’opérateur moyen d’ensemble aux équations du
mouvement en pratiquant une décomposition de Reynolds sur les inconnues du
problème.
• Les nouvelles équations obtenues sont qualifiées du terme « moyennées » par
opposition aux équations de mouvement dites « instantanées »
• Donc on a pour un mouvement d’un fluide Newtonien incompressible régi par
les équations de Navier-Stockes :
𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢 1 𝜕𝑝 𝜕 2 𝑢𝑖
+ 𝑢𝑗 . 𝜕𝑥 𝑖 = − + 𝑣 𝜕𝑥 + 𝑔𝑖
𝜕𝑡 𝑗 𝜌 𝜕𝑥𝑖 𝑘 𝜕𝑥𝑘
� (II-33)
𝜕𝑢𝑖
=0
𝜕𝑥𝑖
𝑝 = 𝑝 + 𝑝̀
Et on lui applique l’opérateur moyen. Compte tenu des propriétés (II-3-1-b), les
termes linéaires se retrouveront à l’identique dans l’équation de la vitesse
moyenne. Seul le terme non linéaire de la dérivée particulaire pose quelque
difficulté.
On applique la décomposition de Reynolds et on moyenne :
�∇⃗ . 𝑢
�⃗ = 0
𝜕�𝑢𝑖 +𝑢̀ 𝑖 �
=0
𝜕𝑥𝑖
𝜕𝑢𝑖
=0 (L’incompressibilité de l’écoulement moyen) (II-34)
𝜕𝑥𝑖
𝜕𝑢̀ 𝑖
=0 L’incompressibilité de l’écoulement fluctuant) (II-35)
𝜕𝑥𝑖
40
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
Ces équations moyennées sont identiques à celles appliquées aux valeurs instantanées
(II-23), (II-13) à ceci près qu’elles comportent une inconnue supplémentaire provenant
d’un terme non-linéaire de convection. Ce terme qui a un caractère clairement tensoriel,
est le tenseur des contraintes turbulentes, ou tenseur de Reynolds : la partie fluctuante
de l’écoulement n’intervient dans la détermination de l’écoulement moyen que par ces
contraintes. Le facteur 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 est appelé corrélation (on dit aussi « corrélation d’ordre 2
») des vitesses.
𝑢̀ 𝑢̀ 𝑢̀ v̀ 𝑢̀ 𝑤̀
𝑅 = � 𝑢̀ v̀ v̀ v̀ v̀ 𝑤̀ � (II-37)
𝑢̀ 𝑤̀ v̀ 𝑤̀ 𝑤̀ 𝑤̀
𝜕𝑈
+ �𝑈 �⃗ = 1 𝑑𝑖𝑣 ( 𝜎 ) + 𝑔
�⃗ . 𝑔𝑟𝑎𝑑 �𝑈 (II-38)
𝜕𝑡 𝜌
𝜕𝑈 1
+ �𝑈. 𝑔𝑟𝑎𝑑� 𝑈 = 𝑑𝑖𝑣( 𝜎 − 𝜌𝑅) + 𝑔
� 𝜕𝑡 𝜌 (II-39)
𝑑𝑖𝑣� 𝑈 � = 0
̀ ⊗ 𝑈̀
R: est la moyenne du produit extérieur des vecteurs fluctuations de vitesse, R = 𝑈
41
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
Par soustraction
Manipulations algébriques
Passage à la
moyenne
42
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
On part de l’équation :
𝜕(𝑢𝑖 ) 𝜕(𝑢𝑖 𝑢𝑗 ) 𝜕𝑃
𝜌� + �+ = 𝑔𝑖 + 𝜇∆𝑢𝑖 (II-41)
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖
Pour 𝑢𝑖 = 𝑢𝑖 + 𝑢̀ 𝑖 et 𝑢𝑗 = 𝑢𝑗 + 𝑢̀𝑗 et 𝑃 = 𝑃 + 𝑃̀ on à :
Et on à l’équation (II-36)
𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑖 𝑢𝑗 𝜕𝑃
𝜌� + �+ = 𝑔𝑖 + 𝜇∆𝑢𝑖 + 𝜎̀𝑖𝑗𝑗
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖
En utilisant l’équation (II-45), il est possible de construire les équations pour les
corrélations doubles �����
𝑢̀ 𝚤 𝑢̀𝚥 donc on peut écrire symboliquement (II-36)
𝜕𝑈
Sous la forme : = 𝑓(𝑈, 𝑃, 𝑈̀⨂ 𝑈̀ )
𝜕𝑡
𝜕𝑈̀ ⨂𝑈̀
= 𝑓(𝑈, �������
𝑈̀ ⨂ 𝑈̀ , �����
𝑈̀ 𝑃 ̀ , ��������������
𝑈̀ ⨂ 𝑈̀ ⨂ 𝑈̀ ) (II-46)
𝜕𝑡
Le système d’équations ci-dessus n’est pas fermé car il est apparu de nouvelles
inconnues c'est-à-dire que chaque corrélation d’ordre 𝑚 fait apparaître dans son
équation d’évolution des nouvelles corrélations d’ordre 𝑚 + 1 .
43
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
𝑑𝑖𝑣 Ú = 0
On somme (II-47) et (II-48) et on moyenne, après quelques calculs simples (et tenant
compte de (∇. U ̀= 0 ) l’équation de transport des tensions de Reynolds s’écrit comme
suit :
𝜕(𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑘 ) 𝜕(𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑘 )
𝜌� + 𝑢𝑗 �=
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗
𝜕𝑢 𝜕𝑢 𝜕 𝜕 𝜕
�−𝜌 �𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 𝑘 + 𝑢̀ 𝑘 𝑢̀𝑗 𝑖 �� + �−𝜌 � �𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 𝑢̀ 𝑘 �� − �𝑃̀ 𝑢̀ 𝑘 � − (𝑃̀ 𝑢̀ 𝑖 )� +
�����������������
𝜕𝑥 𝑗 𝜕𝑥𝑗 �����������������������������
𝜕𝑥 𝑗 𝜕𝑥 𝑖 𝜕𝑥 𝑘
𝑃𝑖𝑗 𝜏𝑖𝑗
44
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
𝜕(𝑢̀ 𝑢̀ ) 𝜕(𝑢̀ 𝑢̀ )
𝜌 � 𝑖 𝑘 + 𝑢𝑗 𝑖 𝑘 � =
������������
𝜕𝑡 ���
𝜕𝑥𝑗
(1)
𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 2
−𝜌 �� 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 𝑢̀ 𝑘 �� − � �𝑃̀ 𝑢̀ 𝑘 � + �𝑃̀ 𝑢̀ 𝑖 �� + 𝜇 𝜕𝑥 𝜕𝑥 � 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑘 � (a)
𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑘 𝑗 𝑗
𝜕𝑢̀ 𝜕𝑢̀
−2𝜇 � 𝜕𝑥 𝑖 𝜕𝑥𝑘 � (c)
𝑗 𝑗
C’à d (1) = 𝑎 + 𝑏 + 𝑐
En dehors du membre de gauche dans l’équation (II-49) qui représente le transport par
le mouvement moyen et du dernier terme à droite qui représente la diffusion
moléculaire cette équation comprend quatre termes nouveaux qu’il va falloir interpréter
Il est habituel de classer les termes du second membre de (II-50) en trois catégories(a),
(b), (c) :
45
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
Remarque
𝜕𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑗
- Corrélation gradient de vitesse 𝜕𝑥𝑖 𝑥𝑖
1 2
𝑞2 = 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑖 , 𝑘 = 𝑞 (II-51)
2
𝜕𝑘 𝜕𝑘 𝜕𝑢 𝜕 1 1 𝜕𝑢̀ 𝜕𝑢̀
+ 𝑢𝑖 = − 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 𝜕𝑥 𝑖 − � 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 + 𝑢̀𝑗 𝑃̀ � − 𝑣 � 𝑖 𝑖 � + 𝑣∆𝑘 (II-52)
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑖 �����𝑗 𝜕𝑥 �������������
𝑗 2 𝜌 �����
𝜕𝑥𝑙 𝜕𝑥𝑙
(𝑃) (𝑑𝑖𝑓𝑓𝑡 ) (𝜀)
1
mouvement fluctuant ℎ̀ = ∑3𝑖=1(2 𝑢𝚤̀ ) + 𝑝̀ .
2
P
46
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
1 𝜕(ℎ̀)
Grace à l’incompressibilité on peut aussi écrire ce terme : 𝐷𝑖𝑓𝑓 t = − 𝑢̀𝑗
𝜌 𝑥𝑗
R
2
𝜕𝑢̀ 𝑖
𝜀 = 𝑣� � � �
𝑖 𝑗 𝜕𝑥𝑗
Remarque
𝜕𝑘
terme 𝑢𝑖 qui représente le transport par la vitesse moyenne)
𝜕𝑥𝑖
R
47
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
Nombre
Inconnues à Equations Nombre Inconnues total
calculer disponibles d’équations supplémentaires d’inconnu
es
(1) continuité Tension de Reynolds
Champ de vitesse
(3) N, S 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 (06)
moyen 4 10
moyennée 𝑢̀ 𝑢̀ 𝑢̀ v̀ 𝑢̀ 𝑤̀
𝑢� , v�, 𝑤
� Pression(1) ; v̀ 𝑤̀ ; 𝑤̀ 𝑤̀
v̀ v̀
- Champ de vitesse
moyen 𝑢� , v�, 𝑤
�
(1) continuité - Corrélation triples
- Pression (1)
(3) Navier-S ���������
𝑢 𝚤̀ 𝑢𝚥̀ 𝑢𝑘̀
- Tension de
Reynolds moyennée - Corrélation
10 35
(6) Equation des pression–vitesse
𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗
tensions de - Corrélation
𝑢̀ 𝑢̀ 𝑢̀ v̀ 𝑢̀ 𝑤̀ Reynolds gradient de vitesse
; v̀ 𝑤̀ ; 𝑤̀ 𝑤̀
v̀ v̀
(6)
Les équations de Reynolds montrent que si une loi phénoménologique relie les
contraintes turbulentes aux valeurs moyennes, on disposera alors pour la détermination
du champ des vitesses moyennes d’un système comportant un nombre égal d’équations
et d’inconnues. Le problème de la fermeture se ramène en fait à la recherche de
relations de cette nature ; et ce problème devient le problème essentiel de la turbulence.
Contrairement à ce que l’on a pu voir dans les équations de Navier-Stockes, ces
relations phénoménologiques ne sont pas intrinsèques, c’est-à-dire qu’elles ne
caractérisent pas le milieu lui-même : elles dépendent fortement des problèmes
considérés.
48
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
Bien que de très nombreux modèles de fermetures soient utilisés actuellement, tous ces
modèles ont un caractère empirique, et ne s’appliquent pas aux mêmes situations
pratiques.
• Soit des modèles de fermetures du premier ordre qui consistent à modéliser les
corrélations en les reliant directement au mouvement moyen, ce sont les
modèles reposant sur le concept de la viscosité turbulente.
• Soit des modèles de fermetures du second ordre pour lesquels les équations des
corrélations sont résolues après avoir modélisé directement les termes inconnus
d’ordre 3.
Nous allons maintenant examiner par ordre de complexité, les différents modèles de
turbulence utilisés en hydrodynamique à surface libre.
Ces modèles très simples supposent que la viscosité turbulente est constante ou
directement fonction de paramètres connus ou facilement calculables.
Viscosité constante
Une viscosité constante peut suffire dans les cas où l’écoulement est gouverné par le
gradient de pression et par le transport, en régime de marée par exemple, et surtout pour
modéliser la circulation océanique à grande échelle. En dimension 2, cette viscosité
constante doit inclure la dispersion.
Le modèle de Elder pour les équations de Saint venant intègre l’effet de la dispersion et
préconise deux coefficient différent l’un 𝐾𝑙 suivant l’écoulement (diffusion
R
𝑧
𝑣𝑡 = 𝑘 𝑢∗ 𝑧 (1 − ) (II-53)
ℎ
Ce modèle proposé en 1925 par Prandtl [27] donne la valeur du coefficient de viscosité
sous la forme :
1 𝜕𝑢 𝜕𝑢𝑗
𝐷𝑖𝑗 = ( 𝜕𝑥 𝑖 + ) (II-55)
2 𝑗 𝜕𝑥𝑖
Ce modèle est conçu pour décrire le profil de vitesse au voisinage d’une paroi (on va
voir en détail ce modèle)
Il existe :
50
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
𝐿𝑚 = 0,2 𝐾ℎ (II-57)
𝜕𝑢 2 𝜕v 2
gradients verticaux �� � � � c’est ainsi qu’une approximation de �2𝐷𝑖𝑗 𝐷𝑖𝑗 .On ne
𝜕𝑧 𝜕𝑧
peut pas calculer finement l’écoulement autour d’ouvrages avec cette modélisation de la
turbulente.
Modèle de Smagorinski[𝟏𝟒]
51
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
Où : 𝐶𝑠 est un coefficient adimensionnel à régler et ∆ la taille des mailles qui peut être
détruite en dimension 2 ou 3 de la surface ou du volume des éléments.
52
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
Les qualités que l’on pourra rechercher dans un modèle de turbulence pourront être :
- Le domaine d’application
- La précision des prévisions qu’il permet.
- La simplicité de mise en ouvre
- L’économie en temps de calcul.
53
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
Donc, il peut être suffisant de connaître seulement le mouvement moyen. Il donne accès
aux caractéristiques importantes des écoulements (pertes de charges, frottement,
coefficient d’échange).
Les modèles à viscosité turbulente sont plus stables et couramment utilisés. Il est alors
possible de définir les performances des prototypes, d’en déterminer les caractéristiques
géométriques, les matériaux.
54
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
Champs moyens
Modèles du 1er ordre cas plus complexes
avec équation de +grandeurs turbulentes
transport Caractéristique vitesse,
Equation de Reynolds température concentration
+ 1 ou 2 équations de caractéristiques globales, • Vibration
transport énergie cinétique turbulente, • Fatigue
dissipation • Influences diverses sur
les caractéristiques
Modèles du 2nd ordre globales
Equations de Reynolds Champs moyen
+ équations de tension +
de Reynolds champs fluctuants
+ modèle de fermeture moyennes (moments)
2nd ordre
55
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
Boussinesq en 1877 [2] a proposé une idée qui consiste à réutiliser la même loi pour le
tenseur des contraintes de Reynolds mais avec une viscosité notablement plus accrue,
𝜇𝑡 : Appelée viscosité turbulente. Cette quantité scalaire ainsi défini qui dépend à priori
de 𝑥 et de 𝑡 et pour 𝜇𝑡 = const n’est pas en général correct ; les transferts turbulents se
font sur de multiples échelles et ne sont pas locaux.
𝜕𝑢 𝜕v 𝜕𝑤
+ 𝜕𝑦 + =0 (II-34)
𝜕𝑥 𝜕𝑧
On a:
𝜕𝑢
⎧ 𝑅11 = −𝜌𝑢̀ 𝑢̀ = 2𝜇𝑡 𝜕𝑥
⎪ 𝜕v
𝑅22 = −𝜌v̀ v̀ = 2𝜇𝑡 𝜕𝑦 (II-59)
⎨
⎪𝑅 = −𝜌𝑤̀ 𝑤̀ = 2𝜇 𝜕𝑤
⎩ 33 𝑡 𝜕𝑧
1
𝑘 = ( 𝑢̀ 𝑢̀ + v̀ v̀ + 𝑤̀ 𝑤̀ ) = 0 (II-60)
2
56
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
2
𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 = −2𝜇𝑡 𝑆𝑖𝑗 + 𝑘𝛿𝑖𝑗 (II-61)
3
1 𝜕𝑢𝑖 𝑗𝜕𝑢
𝑆𝑖𝑗 = � + 𝜕𝑥 � (II-62)
2 𝜕𝑥𝑗 𝑖
1 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢
𝑗
Le tenseur de vorticité : 𝛺𝑖𝑗 = � − 𝜕𝑥 � (II-63)
2 𝜕𝑥𝑗 𝑖
𝜕𝑢𝑖
On a donc : = 𝑆𝑖𝑗 + 𝛺𝑖𝑗 (II-64)
𝜕𝑥𝑗
𝜕𝑢 2
𝑃 = − 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 𝜕𝑥 𝑖 = ( 2𝜇𝑡 𝑆𝑖𝑗 − 𝑘𝛿𝑖𝑗 �𝑆𝑖𝑗 + 𝛺𝑖𝑗 �) (II-65)
𝑗 3
𝑆𝑖𝑗 et 𝛺𝑖𝑗 étant à trace nulle, les produits contractés 𝑆𝑖𝑗 𝛿𝑖𝑗 et 𝛺𝑖𝑗 𝛿𝑖𝑗 sont nuls. De
plus comme 𝑆𝑖𝑗 est symétrique, 𝛺𝑖𝑗 est antisymétrique.
L’équation (II-61) ne constitue pas encore un modèle mais un cadre général puisque
plusieurs choix sont possibles pour modéliser 𝜇𝑡
• 0 inconnu supplémentaire :
2
1 𝜕𝑢 𝜕𝑢
𝑗
𝑣𝑡 = 𝐿2𝑚 � �𝜕𝑥 𝑖 + 𝜕𝑥 � Avec 𝐿𝑚 = 𝑓(𝑢𝑖 , 𝑥𝑖 , 𝛿𝑖 , … . )
2 𝑗 𝑖
57
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
1
• 1 inconnue supplémentaire : 𝑣𝑡 = 𝐿𝑡 𝑘 2 avec 𝐿𝑡 = 𝑓(𝑢𝑖 , 𝑥𝑖 , 𝛿𝑖 , … )
Il ya donc :
- Nécessité d’utiliser 1 équation supplémentaire vérifiée par 𝐾
- Nécessité de modéliser certains termes dans l’équation de 𝐾
𝑘2
• 2 inconnues supplémentaires : 𝑣 = 𝑐 avec 𝑐 = 𝑐𝑡𝑒
𝜀
Avant l’arrivée des ordinateurs permettant de résoudre des équations telles que celle de
l’évolution de 𝑘 , la grandeur la plus accessible à l’intuition du modélisateur était
certainement la longueur caractéristique des grands tourbillons 𝐿𝑡 .
𝑣𝑡 = √𝑘 𝐿𝑡 (II-67)
Dans ce qui suit, on va proposer un modèle pour l’échelle intégrale 𝐿𝑡 telle qu’elle
apparaît dans (II-67)
En effet plus que de décrire précisément la taille des tourbillons, il s’agit de trouver la
bonne échelle de longueurs à introduire dans (II-67) pour que 𝑣𝑡 représente bien les
effets de mélange. Dans ce modèle on suppose que 𝑃 ≠ 0 comme on peut supposer
dans le cadre idéal d’une turbulence homogène en présence d’un cisaillement constant.
58
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
𝑑𝑢
= 𝑐𝑡𝑒
𝑑𝑦
𝑦
𝑑𝑘
⋍ 𝑝− 𝜀 (II-68)
𝑑𝑡
𝐾2
𝑃 = 2 𝑣𝑡 𝑆𝑖𝑗 𝑆𝑖𝑗 Puis 𝑃 ≃ 𝜀 dans 𝑣𝑡 =
𝜀
𝑘
On trouve simplement : 𝑣𝑡 = (II-69)
�2𝑠𝑖𝑗 𝑠𝑖𝑗
D’où le modèle
La vitesse ne varie que dans une direction perpendiculaire aux lignes de courant.
1 𝜕𝑢1
On a : [ 𝑠𝑖𝑗 ⋍ 0 Sauf 𝑠12 = 𝑠21 = ]
2 𝜕𝑥2
𝜕𝑢
Donc 𝑣𝑡 = 𝐿2𝑚 �𝜕𝑥1 � (II-71)
2
59
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
C’est sous cette forme que Prandtl (1925) [27] à proposer le modèle connu sous le nom
de modèle de longueur de mélange.
Ce modèle très simple a rendu de grands services essentiellement pour des calculs des
couches limites. Jusqu’au développement des simulations numériques pour un
écoulement dans un canal ou une conduite il est naturel que la taille des tourbillons soit
limitée précisément par la distance à la paroi de la conduite notée y.
On ne peut plus supposer que la longueur de mélange est constante, et Prandtl propose
alors la relation linéaire :
𝐿𝑚 = 𝑘 𝑦 (II-72)
L’expérience montre que la taille des tourbillons cesse d’être limitée par la paroi à partir
d’une distance 𝑦1 = 0,2𝑑 où 𝑑 : est la largeur de la conduite.
On retrouve le même ordre de grandeur que pour les écoulements libres puisque :
À partir des lois linéaires (II-74) et logarithmiques (II-75) qui coïncident à 𝑦 + = 11.
On remarque que le profil des vitesses peut être donné par la loi composite approchée
(qui n'est pas très précise dans la zone 8 < 𝑦 + < 30) :
𝑦𝑢∗
𝑢+ = 𝑦 + Où encore 𝑢= (II-74)
𝑣
1 𝑢 1 𝑦𝑢∗
𝑢∗ = ln 𝑦 + + 𝑐 Où = ln +𝑐
𝑘 𝑢∗ 𝑘 𝑣
60
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
𝑢∗ 1
• Pour 11 < 𝑦 + < 0,2 𝑒 𝑢+ = ln 𝑦 + + 5,2
𝑣 0,41
𝑢 1 𝑦𝑢∗
Soit = ln + 5,2 (II-76)
𝑢∗ 0,41 𝑣
3
𝑦 𝑢 𝑢𝑚𝑎𝑥 𝑦 2
• Pour 0,2 < < 1 = − 8,13 �1 − �
𝑒 𝑢∗ 𝑢∗ 𝑒
𝑢𝑚𝑎𝑥 1 0,2𝑒𝑢∗
Avec = 11,0 + ln (II-77)
𝑢∗ 0,41 𝑣
Enfin en intégrant cette loi composite sur toute la largeur, on trouve la vitesse débitante
définie comme le débit divisé par la section 𝑢 = 𝑄 / 𝐴 :
𝑢 32 1 𝑒𝑢∗
= − 𝑒𝑢∗ + ln � � + 3,38 (II-78)
𝑢∗ 0,41 𝑣
𝑣
Cette équation est utile pour déterminer 𝑢∗ sachant qu’au départ c’est essentiellement la
vitesse débitante qui est connue. En introduisant un nombre de Reynolds bâti sur la
𝑈𝑒 𝑢∗
vitesse moyenne et sur la demi-distance : 𝑅𝑚 = et l’inconnu dans la relation
𝑣 𝑢
(II-78), celle-ci s’écrit en notant que le premier terme à droite de (II-78) est négligeable
puisque 𝑅𝑚 est grand :
∗
ln�𝑅𝑚 (𝑢 �𝑢)� + 3,38
1 1
𝑢∗� ≅ (II-79)
𝑢 0,41
𝑃 = 𝜀
Dans le cas d’un écoulement plus complexe, on aura besoin de prendre en compte des
déséquilibres (𝑃 ≠ 𝜀 ) et le transport par le mouvement moyen ou par la turbulence
elle-même, des zones où elle est produite vers les autres zones.
61
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
Depuis le milieu des années 70 ; on s’ait résoudre par ordinateur les équations de
Navier-Stockes discrétisées sur maillage, en même temps que des équations de
transport-diffusion pour une température ou une concentration. Il est donc naturel de
décrire la turbulence en chaque point de l’écoulement en transportant des grandeurs
physiques qui la caractérisent.
Une de ces grandeurs est la longueur de mélange qu’on ne dispose pas directement de
son équation d’évolution.
• L’équation pour K
Rappelons cette équation déjà présenté en début de ce chapitre :
𝜕𝑘 𝜕𝑘 𝜕𝑢 𝜕 1 1 𝜕𝑢̀ 𝜕𝑢̀
+ 𝑢𝑖 = − 𝑢̀ 𝑚 𝑢̀ 𝑛 𝜕𝑥𝑚 − 𝜕𝑥 �2 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀ 𝑗 + 𝜌 𝑢̀ 𝑗 𝑝̀ � − 𝑣 � 𝜕𝑥 𝑖 𝜕𝑥 𝑖 � + 𝑣∆𝑘 (II-80)
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑖 �� ��� ��𝑛 �����������
𝑗 �������
𝑘 𝑘
(𝑝 ) �𝑑𝑖𝑓𝑓𝑡 � 𝜀
Le modèle 𝑘- 𝜀 élaboré par Jones et Launder en 1974 [18] est aujourd’hui encore de
loin le plus répandu dans les applications pratiques pour l’industrie ou l’environnement.
On va rester dans le cadre des modèles qui utilisent le concept de la viscosité turbulente
avec :
𝑘2
𝑣𝑡 = 𝑐𝑢 (II-81)
𝜀
𝐶𝑢 : est une constante. Les deux grandeurs 𝑘 et 𝜀 seront déterminées en chaque point
par des équations de transport locales.
62
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
𝜕𝑘 𝜕𝑘
+ 𝑢𝑖 = 𝑃 + 𝑑𝑖𝑓𝑓𝑡 + 𝑣∆𝑘 − 𝜀 (II-82)
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑖
• Le premier terme, la production par les gradients de vitesse moyenne peut être
calculé directement, puisque la tension de Reynolds est donnée par
2
𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 = −2 𝑣𝑡 𝑆𝑖𝑗 + 𝑘𝛿𝑖𝑗 (II-83)
3
• Le 2eme terme peut être écrit comme la divergence d’un vecteur qui caractérise le
transport de la turbulence par elle-même.
Les tourbillons transportent la turbulence d’une région où elle est forte vers une
région où elle est plus faible.
On modélise ce terme de façon approchée par :
𝐷𝑖𝑓𝑓𝑡 = 𝑑𝑖𝑣. (𝑣𝑡 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑘) (II-84)
• Le troisième terme, la diffusion moléculaire 𝑣 ∆ k ⋍ 0 devant le précèdent en
dehors du voisinage immédiat d’une paroi (𝑦 + > 30)
• Le quatrième terme représente la dissipation qui est l’inconnue du modèle
L’équation simplifiée proposée pour 𝜀 est calquée sur celle de 𝑘 avec les mêmes types
de mécanismes de production diffusion et destruction.
𝜕𝑘
+ 𝑈. 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑘 = 𝑃 + 𝑑𝑖𝑣. (𝑣𝑡 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑘 ) − 𝜀 (II-85)
𝜕𝑡
𝜕𝜀 𝑣 𝜀
+ 𝑈. 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜀 = 𝑑𝑖𝑣. �𝜎𝑡 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜀� + �𝜀𝜀1 𝑃 − 𝑐𝜀2 𝜀� (II-86)
𝜕𝑡 𝜀 𝑘
𝑘2 1 𝜕𝑢 𝜕𝑢𝑗
Avec 𝑣𝑡 = 𝑐𝜇 𝑃 = 2𝑣𝑡 𝑠𝑖𝑗 𝑠𝑖𝑗 𝑠𝑖𝑗 = [ 𝜕𝑥 𝑖 + 𝜕𝑥 ] (II-87)
𝜀 2 𝑗 𝑖
• Les constante (𝑐𝑢 , 𝜎𝜀 , 𝑐𝜀1, , 𝜀𝜀2 , 𝜎𝑘 ) qui apparaissent dans ce modèle sont
déterminées en se référant à des données expérimentales pour les écoulements
simples (turbulence en décroissance libre, écoulement en canal,...) ces valeurs
sont obtenues soit de façon directe, soit par une procédure d’optimisation basée
sur des comparaisons des calculs issus du modèle --------> expériences.
63
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
Selon les valeurs des constantes empiriques qui sont utilisées dans le modèle 𝑘 – 𝜀 on
trouve, des résultats de calcul peuvent différer, ce qui constitue la faiblesse de ce
modèle.
Ce qui reste vrai avec le modèle 𝑘 – 𝜀 . Eliminant la vitesse de déformation entre ces
deux équations.
4 1
• La viscosité turbulente du modèle longueur de mélange s’écrit : 𝑣𝑡 = 𝐿𝑚 𝑃 2 3
4 1
Soit : 𝑣𝑡 = 𝐿3𝑡 𝑃 3
𝑘2
= 𝑐𝑢 𝜀
3 3 1
𝜀 3 𝑘2
D’où 𝐿𝑚 = 𝑐𝑢 𝜀 � �
4
(II-88)
𝑝
64
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
3 3
𝑘2
𝐿𝑚 = 𝑐𝑢 4
(II-89)
𝜀
Cette dernière formule est la base d’une famille de modèles dits « à une équation » où
on ne résout que l’équation en 𝑘 en utilisant le mode modèle de 𝐿𝑚 . On inverse alors
(II-89) pour déterminer la dissipation à introduire dans l’équation de 𝑘 soit :
3 3
𝑘2
𝜀 = 𝑐𝑢 4
(II-90)
𝐿𝑚
Ces modèles donnent de bons résultats dans les cas où l’on sait prescrire la longueur de
mélange comme le long d’une paroi (Wolf Stein – Patel) ou encore en simulation des
grandes échelles.
On a vu qu’il se produit très près de la paroi une transition d’un écoulement turbulent
vers un état laminaire limité à une très fine couche qui est la couche visqueuse .Ce
phénomène n’a pas été pris en compte dans la détermination des constantes présentée
plus haut.
65
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
b- Condition aux limites sur les parois pour les grands nombres de Reynolds
loi de paroi
La description du domaine fluide demande un grand nombre de points et l’on ne peut
pas permettre de raffiner le maillage à proximité des parois (la taille des mailles dans la
sous couche visqueuse devrait être de l’ordre de 𝑣/𝑢∗ ). On utilise alors la technique
des lois de parois, c’est-à-dire que le maillage du domaine fluide ne touche pas
exactement la paroi solide, le premier point de calcul est situé dans la zone
logarithmique du profil des vitesses c’est-à-dire à 𝑦 = 30 ( v/𝑢∗ ) , ou plus on utilise
alors les relations suivantes :
𝑘2
𝑣𝑡 = 𝑐𝑢
𝜀
𝑑𝑢
= 𝐿2𝑚
𝑑𝑦
= 𝑘 𝑦 𝑢∗ (II-91)
𝑢 ∗2
𝑘= (II-92)
�𝑐𝑢
1 𝑢 1 𝑦𝑢∗
𝑈+ = ln 𝑦 + + 𝑐 Ou = ln +𝑐 (II-93)
𝑘 𝑢∗ 𝑘 𝑣
66
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
𝜕𝜌𝑢 𝜕 2 𝜕 𝜕
+ 𝜌𝑢 + 𝜌𝑢 v + 𝜌𝑢 𝑤
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜕𝑝 𝜕 𝜕 𝜕
=− + 𝜇∇2 𝑢 − 𝜌𝑢̀ 𝑢̀ − 𝜌𝑢̀ v̀ − 𝜌𝑢̀ 𝑤̀ + 𝜌𝑔𝑥
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜕𝜌v 𝜕 𝜕 2 𝜕 𝜕𝑝 𝜕 𝜕 𝜕
+ 𝜌𝑢 v + 𝜌v + 𝜌v 𝑤 = − 𝜕𝑦 + 𝜇∇2 v − 𝜌𝑢̀ v̀ − 𝜌v̀ v̀ − 𝜌v̀ 𝑤̀ + 𝜌𝑔𝑦
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜕𝜌𝑤 𝜕 𝜕 𝜕 2 𝜕𝑝 𝜕 𝜕 𝜕
+ 𝜌𝑢 𝑤 + 𝜌v 𝑤 + 𝜌𝑤 = − 𝜕𝑧 + 𝜇∇2 𝑤 − 𝜌𝑢̀ 𝑤̀ − 𝜌v̀ 𝑤̀ − 𝜌𝑤̀ 𝑤̀ +
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜌𝑔𝑧
Equations du model 𝑘 − 𝜀 :
𝑘2
𝜇𝑡 = 𝑐𝜇 𝜌 𝜀
𝜕𝑘
+ v𝑖 . 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑘 = 𝑑𝑖𝑣. (𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑘 ) + 𝑃 − 𝜀
𝜕𝑡
𝜕𝑢𝑖
D’où 𝑝 = 𝑢̀ 𝑖 𝑢̀𝑗 𝜕𝑥𝑗
= 2 𝑣𝑡 𝑠𝑖𝑗 𝑠𝑖𝑗
1 𝜕𝑢 𝜕𝑢𝑗
D’où 𝑠𝑖𝑗 = [ 𝜕𝑥 𝑖 + 𝜕𝑥 ]
2 𝑗 𝑖
𝜕𝜀 𝑣 𝜀
v. 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜀 = 𝑑𝑖𝑣 �𝜎𝑡 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜀� + (𝑐𝜀1 𝑝 − 𝑐𝜀2 𝑝)
𝜕𝑡 𝜀 𝑘
67
Chapitre II : Modélisation mathématique des écoulements à surface libre
Toutes les équations peuvent être mises sous la forme d’une équation générale de
convection-diffusion pour la variable ∅ :
𝜕(𝜌∅) 𝜕 𝜕∅
+ (𝜌∅𝑢𝑗 ) = 𝜕(𝜏∅ ) + 𝑠⏟∅
�����������
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝑗 �����
��
𝜕𝑥𝑗
3
1 2
1- Termes de convection
2- Termes de diffusion
3- Terme source
Elles seront résolues grâces a des conditions initiales et aux limites par la méthode des
volumes finis utilisée par un programme en fortran qui nous avons sciemment élaboré
afin de résoudre les équations (en 2 D) gouvernant le problème.
II.9. Conclusion
68
Troisième Chapitre
Approximation par la
méthode des volumes
finis
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
III.1. Introduction
Une fois le modèle établi, on fait appel aux méthodes de calcul numérique pour le
mettre en pratique .Il y a une interaction entre modèle et implémentation numérique de
ce dernier.
Un code permet de mener les calculs induit par le modèle, calculs qui sont le but de la
modélisation.
Dans ce mémoire l’étape la plus importante a été celle de l’écriture de notre propre
programme, cette étape a posé beaucoup de difficultés qui ont fait qu’à l’issue de ce
mémoire, elle reste partiellement non résolue.
70
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
Cas 1
L’effet de la surface libre est similaire à celui d’une paroi solide[15] dans ce cas il
s’avère que la surface libre amortie le mouvement fluctuant en amplifiant les contraintes
turbulentes longitudinales et transversales au profit de la contrainte verticale on prend :
La surface libre est l’interface de deux volume (volume d’eau et volume d’air) c’est-à-
dire le système n’est plus un ensemble de « particule » d’eau mais un volume d’eau et
un volume d’air superposés que l’on soumet à la pression atmosphérique. Il est calculé à
chaque itération la fraction volumique respective d’air et d’eau, le principe de cette
méthode est de définir une fonction caractéristique 𝐶(𝑥, 𝑦, 𝑡) convectée par
l’écoulement.
𝑁𝑉𝑆 + 𝑘 + 𝜀 (III-2)
𝜕𝑐
+𝑢
�⃗∇𝑐 = 0 (III-3)
𝜕𝑡
71
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
On peut dire qu'on a deux phases dont l'une qui est l'eau est continue. La fraction
volumique de l’air dépasse rarement en moyenne la valeur de 1%.
Nous avons donc opté pour ce modèle qui ne calcule la turbulence que pour la phase
continue et par voie de conséquence on économise deux équations supplémentaires
(équation de transport K et ε pour l’air).
III.3.1. Principe
72
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
Phénomène physique
Modèle mathématique
Méthodes de discrétisation
Modélisation numérique
Algorithme de résolution
Méthodes de résolutions
Solution sur un
domaine discret
III.3.2. Avantages
Le calcul numérique :
- Permet le calcul d’une solution numérique pour presque tous les problèmes
pratiques ayant un modèle mathématique.
- Un coût très faible ayant une tendance à la baisse.
- Présente de la rapidité d’exécution.
- à la possibilité de simuler des conditions réelles exceptionnelles.
- A la possibilité de simuler des conditions idéales.
73
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
III.3.3. Inconvénients
III.4.1. Présentation
Notre programme de calcul vise à calculer le champ des vitesses dans un canal
rectangulaire en écoulement instationnaire à surface libre avec une stratégie de
résolution basée sur la méthode des volumes finis.
Voici la trame de ce qui suit, tout d’abord il faut réécrire les équations selon la méthode
des volumes finis. On choisira ensuite le schéma temporel qui est ADI. Nous
présenterons la méthode de Jacobi pour la résolution des systèmes d’équations.
La méthode a été décrite pour la 1ère fois en 1971 par Patankar et Spalding et publiée en
1980 par Patankar (Numérical Heat Transfer and fluid flow).
Principe
La méthode des volumes finis est une technique de discrétisation qui convertit les
équations de conservation aux dérivées partielles en équations algébriques qui peuvent
être résolue numériquement. La technique des volumes de contrôle consiste dans
l’intégration des équations aux dérivées partielles sur chaque volume de contrôle pour
obtenir les équations discrétisées qui conservent toutes les grandeurs physiques sur un
volume de contrôle.
74
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
𝜕
(𝜌∅) + 𝑑𝑖𝑣�𝜌 ∅ 𝑢𝑗 � = 𝑑𝑖𝑣�Γ. 𝑔𝑟𝑎𝑑(∅)� + 𝑆∅ (III-4)
𝜕𝑡
𝜕(𝜌∅) 𝜕 𝜕 𝜕∅
C a d: + 𝜕𝑥 (𝜌∅𝑢𝑗 ) = 𝜕𝑥 (Γ 𝜕𝑥 ) + 𝑆�
∅ (III-5)
�����������
𝜕𝑡 𝑗 ��𝑗�����𝑗
3
1 2
Avec : 𝑑𝛺 = 𝑑𝑥 𝑑𝑦 . 1
75
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
L’approche du type volume de contrôle exige que l’on définisse autour du point 𝑃𝑖𝑗 un
volume élémentaire sur lequel on va intégrer l’équation à la dérivée partielle. Pour deux
points voisins les volumes de contrôle respectifs doivent posséder un coté commun. Il
s’en suit que la réunion de tous les volumes de contrôle couvre l’ensemble du domaine
de calcul.
N
N n
n W P E
W E w e
w e s
s S
S
(b)
(a)
• Termes de stockages
𝑡+∆𝑡
𝜕(𝜌∅)
� � 𝑑𝑡𝑑𝛺 = (𝜌∅)| 𝑡+∆𝑡
𝑡 . ∆𝑥∆𝑦
𝛺𝑐 𝑡 𝜕𝑡
𝑡+∆𝑡
= (�𝜌∅𝑝 � − �𝜌∅𝑝 � 𝑡 )∆𝑥∆𝑦 (III-7)
76
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
Avec :
𝐹𝑒 = 𝜌𝑢𝑒 ∆𝑦 𝐹𝑤 = 𝜌𝑢𝑤 ∆𝑦 (III-9)
• Terme convectif vertical
𝑡+∆𝑡 𝜕 𝑛
∫𝑡 ∫𝛺𝑐[𝜕𝑦 (𝜌v∅)]𝑑𝛺𝑑𝑡 = (𝜌v∅)| 𝑠
∆𝑥∆𝑡
= (𝐹𝑛 ∅𝑛 − 𝐹𝑠 ∅𝑠 ). ∆𝑡 (III-10)
Avec :
77
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
Γ𝑛 ∆𝑥 Γ𝑠 ∆𝑥
= (∅ 𝑁 − ∅ 𝑃 ) − (∅𝑃 − ∅𝑆 )∆𝑡
∆𝑦𝑃𝑁 ∆𝑦𝑆𝑃
Avec :
Γ ∆𝑥
𝐷𝑛 = 𝜕𝑦𝑛 , 𝐷𝑠 = Γ𝜕𝑦𝑠∆𝑥 (III-15)
𝑁𝑃 𝑆𝑃
• Terme source
𝑡+∆𝑡
� �(S∅ ))𝑑𝛺𝑑𝑡 = S∅ ∆𝑥∆𝑦∆𝑡
𝑡
𝛺𝑐
(On considère que le terme source S Ø est linéaire par rapport à la grandeur Ø)
𝑎𝑝0 �∅𝑡+∆𝑡
𝑝 − ∅𝑡𝑝 � + (𝐹𝑒 ∅𝑡+∆𝑡
𝑒 − 𝐹𝑤 ∅𝑡+∆𝑡 𝑡+∆𝑡
𝑤 ) + (𝐹𝑛 ∅𝑛 − 𝐹𝑠 ∅𝑡+∆𝑡
𝑠 )
= �𝐷𝑒 �∅𝑡+∆𝑡
𝐸 − ∅𝑡+∆𝑡
𝑃 �� + �𝐷𝑊 �∅𝑡+∆𝑡
𝑝 − ∅𝑡+∆𝑡 𝑡+∆𝑡
𝑊 �� + (𝐷𝑛 �∅𝑁 − ∅𝑡+∆𝑡
𝑃 �−
�𝐷𝑠 �∅𝑡+∆𝑡
𝑝 − ∅𝑡+∆𝑡
𝑆 �� + �𝑠𝑝 ∅ 𝑡+∆𝑡
𝑝
+ 𝑠𝑢 � ∆𝑥∆𝑦 (III-17)
∆𝑥∆𝑦
Avec : 𝑎𝑝0 = 𝜌 (III-18)
∆𝑡
78
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
Pour arriver à une forme finale on doit choisir un schéma de discrétisation des termes
convectifs.
Le schéma hybride se réduit à l’approximation du schéma centré CSD lorsque |𝑃𝑒𝑚 |<2
𝐹
mais il devient identique au schéma upwind UDS 1 lorsque |𝑃𝑒𝑚 | >2 avec 𝑃𝑒 =
𝐷
𝑎𝑝 ∅𝑡+∆𝑡
𝑝 = 𝑎𝑤 ∅𝑡+∆𝑡
𝑊 + 𝑎𝑒 ∅𝑡+∆𝑡
𝐸 + 𝑎𝑠 ∅𝑡+∆𝑡
𝑆 + 𝑎𝑛 ∅𝑡+∆𝑡
𝑁 + 𝑎𝑝0 ∅𝑡𝑝 + 𝑆𝑢 ∆𝑥∆𝑦 (III-19)
Il est à noter que cette formulation est valable pour n’importe quelle localisation des
interfaces entre les mailles. Elle permet de fournir des solutions physiquement
acceptables aux problèmes sans toutefois garantir la précision de la solution obtenue.
La méthode implicite est une méthode qui n’est pas restreinte au critère de
stabilité, c’est-à-dire qu’elle est stable pour tout △ 𝑡 : autrement dit elle est
inconditionnellement stable: L’une de ces méthodes implicites est la méthode (ADI):
79
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
Elle est très efficace pour la résolution des problèmes des phénomènes de transport,
bidimensionnel.
1� 1� 1�
2
– 𝑎𝑤∅𝐼,𝑗−1 + 𝑎𝑝∅𝐼,𝐽2 − 𝑎𝑒∅𝐼,𝐽+1
2
= 𝑎𝑠∅0𝐼−1,𝐽 + 𝑎𝑛∅0𝐼+1,𝐽 + 𝑎𝑝0 ∅0𝐼,𝐽 + 𝑆𝑢 ∆𝑥∆𝑦 (III-21)
⁄ ⁄ ⁄
– 𝑎𝑠∅1𝐼−𝐼,𝐽 + 𝑎𝑝∅1𝐼,𝐽 − 𝑎𝑛∅1𝐼+1,𝐽 = 𝑎𝑤∅1𝐼,𝐽−1
2
+ 𝑎𝑒∅1𝐼,𝐽+1
2
+ 𝑎𝑝0 ∅1𝐼,𝐽2 + 𝑆𝑢 ∆𝑥∆𝑦 (III-22)
Remarque
0→t
1/ 2 → t + ∆t / 2
1 → t + ∆t
Cependant, il y a fort à croire que le champ ainsi calculé ne respecte pas la condition de
conservation de la masse. On serait d’autre part dans l’incapacité de déduire l’évolution
du champ de pression à partir de la seule équation de continuité. Si l’écoulement est
incompressible le champ de pression n’est pas connu, et on a besoin des algorithmes de
type couplage pression-vitesse.
80
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
L’astuce numérique que nous allons mettre en œuvre pour pallier à cette difficulté
repose sur une méthode développée par (Cf. Peyret R. & Taylor T.D. ; 1983)[29], est
basé sur un fractionnement du pas de temps. Réécrivons l’équation de conservation de
la quantité de mouvement comme suit :
On pose :
La résolution des deux dernières équations (a) et (b) représente l’étape dite de prédiction,
elle permet, l’obtention d’un champ provisoire de vitesse 𝑈∗ et v ∗ calculé uniquement à
partir du champ 𝑈𝑡 et v𝑡 . Ce champ provisoire ne vérifie à priori pas l’équation de
continuité.
On dérive les deux dernières équations respectivement par rapport à x et par rapport à y,
d’où:
𝜕 𝜌𝑈 𝑡+∆𝑡 −𝜌𝑈 ∗ 𝜕 𝜕𝑃
� �=− ( )
𝜕𝑥 ∆𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑥
(III-26)
𝑡+∆𝑡 ∗
𝜕 𝜌v − 𝜌v 𝜕 𝜕𝑃
� �=− ( )
𝜕𝑦 ∆𝑡 𝜕𝑦 𝜕𝑦
81
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
Équation de continuité
𝜕2 𝑃 𝜕2 𝑃 𝜕(𝜌𝑈 ∗ ) 𝜕(𝜌v∗ )
𝜕𝑥 2 + 𝜕𝑦 2
=(
𝜕𝑥
+
𝜕𝑦
)/∆𝑡 (III-30)
𝜕𝑃
=0 (III-31)
𝜕𝑛
𝑡+∆𝑡/2
𝑈𝐼𝑡+∆𝑡
𝐽 = 𝑈𝐼 𝐽 − ∆𝑡. (𝑃𝐼+1 𝐽 − 𝑃𝐼 𝐽 )/(𝜌. ∆𝑥) (III-32)
𝑡+∆𝑡/2
v𝐼𝑡+∆𝑡
𝐽 = v𝐼 𝐽 − ∆𝑡. (𝑃𝐼 𝐽+1 − 𝑃𝐼 𝐽 )/(𝜌. ∆𝑦) (III-33)
82
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
𝜕 ∂ ∂ ∂
∫𝛺𝑐 (𝜕𝑥 �Γ ∂x (∅)� + ∂y �Γ ∂y (∅)� + S∅ ). 𝑑𝛺 = 0 (III-35)
𝑎𝑤 = 𝐷𝑤
𝑎𝑒 = 𝐷𝑒
𝑎𝑠 = 𝐷𝑠 (III-37)
𝑎𝑛 = 𝐷𝑛
𝑎𝑝 = 𝐷𝑤 + 𝐷𝑒 + 𝐷𝑠 + 𝐷𝑛 − 𝑆𝑝 ∆𝑥∆𝑦
III.4.8. Application
Nous intéressons ici à la résolution de notre modèle mathématique évoqué qui est relatif
aux différentes équations de transport dans un canal de section rectangulaire à surface
libre.
Cas étudiés:
83
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕
(𝜌∅) + (𝜌𝑢∅) + (𝜌v∅) = �𝛤 (∅)� + �𝛤 (∅)� + 𝑆⏟∅
𝜕𝑡 𝜕𝑥
���������������������𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦
��������������������� 3
1 2
1- Terme de convection
2- Terme de diffusion
3- Terme de source
Les expressions des termes de diffusivité, de source varient en fonction des types
d’équations résolues
Pour nous donner une idée de la forme des termes à discrétiser, nous allons fournir dans
le tableau suivant, la valeur de 𝜌 , Ø , 𝛤∅ 𝑒𝑡 𝑆∅ pour chaque une
R des équations en
présence.
84
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
Cas 1 : l’effet de la surface libre est similaire à celui d’une paroi solide (eau)
Equation de continuité
𝜌 𝜌𝑒𝑎𝑢
Ø 𝑢𝑖
𝛤Ø 0
𝑆∅ 0
Equation de quantité de mouvement
𝜌 𝜌𝑒𝑎𝑢
Ø 𝑢𝑖
𝛤Ø 𝜌𝑘 2
𝜇 + 𝜇𝑡 ou 𝜇 + 𝑐𝜇 𝜀
𝑆∅ 𝜕𝑝 2 𝜕 𝜕 𝜌𝑘 2 𝜕𝑢𝑗
− 𝜕𝑥 − 3 𝜕𝑥 (𝜌𝑘 ) + 𝜕𝑥 �𝑐𝑢 + 𝜇� 𝜕𝑥
𝑖 𝑖 𝑗 𝜀 𝑖
Equation de l’énergie cinétique turbulente
𝜌 𝜌𝑒𝑎𝑢
Ø 𝑘
𝛤Ø 𝑐𝜇 𝜌 𝑘 2
𝜎𝑘𝜀
𝑆∅ 2
𝑘 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗 𝜕𝑢𝑖
�𝑐𝜇 𝜌 � � � − 𝜌𝜀
𝜀 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗
Equation du taux de dissipation
𝜌 𝜌
Ø 𝜀
𝛤Ø 𝑐𝜇 𝜌 𝑘 2
𝜀𝜎𝜀
2
𝑆∅ 𝜀 𝜌𝑘 𝜕𝑢𝑖 𝜕𝑢𝑗 𝜕𝑢𝑖 𝜌𝜀 2
𝑐𝜀1 ��𝑐𝑢 �� � � − 𝑐𝜀2
𝑘 𝜀 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗 𝑘
85
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
Cas 2 : La surface libre est l’interface de deux volumes (volumes d’eau et volume
d’air)
86
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
Remarque : ces modèles représentent les modèles génériques sert qui résolues compte
tenu les conditions émises au début de ce chapitre (pour le cas 2).
𝜕 𝜕 𝜕 𝜕
�Γ (∅)� + �Γ (∅)� + 𝑆∅ = 0 (III-38)
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦
- Equation de pression Ø = 𝑃
Γ=1
𝜕(𝜌.𝑢) 𝜕(𝜌.v)
𝑆∅ = − � 𝜕𝑥
+ 𝜕𝑦
� /∆𝑡 (III-39)
A- Le maillage
Sert à une représentation discrète d’une variable. La solution numérique s’appuie sur ce
maillage qui a donc de ce fait une grande importance.
Dans notre étude nous avons choisi le maillage rectangulaire présenté dans les figures
(III .3, III .4, III .5).
2m
Y
X 20m
Figure. III .3 : Maillage (sans obstacle)
2m
Y
X 20m
Figure. III .4 : Maillage (avec un seul obstacle)
2m
Y
X 20m
Figure. III. 5 : Maillage (deux obstacles situes simultanément de part
et d’autre des parois)
87
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
La version standard de K – 𝜀 valide pour les écoulements turbulents loin des parois. La
présence de paroi et la surface libre change le caractère de la turbulence, en atténuant la
turbulence dans la région prés de la paroi, puisque dans la partie externe de cette région
la turbulence produit rapidement un fort gradient de vitesse moyenne[15].
• Les conditions aux limites portes sur 𝑢, 𝑘, 𝜀, 𝑝, elles sont exprimées à la paroi du
fond, à la surface libre, à l’obstacle.
88
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
Dans l’une des approches appelées « fonction de paroi » les effets intérieures affecter
par la viscosité ne sont pas modelés. Pour cela les formules semi-empiriques (fonction
de paroi) sont utilisées pour liées la couche limite visqueuse et la région entièrement
turbulente.
Dans l’autre approche les modèles de turbulence au faible nombre de Reynolds sont
développés pour simuler l’écoulement de la région proche-paroi.
Pour les bas nombres de Reynolds le modèle 𝐾 – 𝜀 exige les conditions aux limites
suivantes :
𝐾=0
𝜕𝜀
=0
𝜕𝑛
(III-40)
𝜕𝑃
=0
𝜕𝑛
�
𝜕𝑢
𝜀 = 𝑣( 𝜕𝑛𝑖 )2
Où :
1 𝑈
𝑢+ = ln(𝑦 +) + 𝐵 = 𝑢𝑡 (III-41)
𝑘 𝜏
89
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
Où
𝑢𝑡
𝑢+ = 𝜏𝑤
�𝜌
𝜏
𝜌𝑛𝑝 � 𝑤
𝜌
+
𝑦 = 𝜇
(III-40)
D’où
𝜏
𝑢𝑡 = � 𝜌𝑤
En outre, on n’assume que l’écoulement dans un équilibre local, qui signifie que la
production et la dissipation sont presque égales.
90
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
Pour un tel cas la contrainte de cisaillement de paroi peut être lié au composante
tangentielle de la vitesse à la grille comme :
1
𝑘𝜌𝐶𝑢4 �𝑘𝑈𝑡
𝜏𝑤 = (III-41)
ln(𝑦 + .𝐸)
𝑘𝑛𝑝
𝐿= 3 (III-42)
𝐶𝑢4
3 3
𝑐𝑢4 𝑘𝑝2
𝜀𝑝 = (III-43)
𝑘 𝑛𝑝
D’où : 𝑛𝑝 = 𝑦𝑝
Il convient de noter que l’approche de loi de paroi est valide seulement quand le premier
point de la grille à coté de la paroi (le nœud 𝑃) est dans la région logarithmique, pour
des écoulements séparés dans les régions de recirculation, de séparation et ré-
attachement cette condition ne peut pas être valide pour rectifier ceci dans certaine
mesure plusieurs fonctions de paroi ont été proposés (voir par exemple Amance (1984)).
Quand l’approche de fonction de paroi n’est pas applicable au dessus d’une grande
partie des frontières de paroi bas nombre de Reynolds des modèles de la turbulence
devraient être employé pour résoudre les détails plus fines des écoulements proches des
parois.
91
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
1 1
∗
𝑢 = 𝑐𝑢 𝑘 2 4
Avec (III-44)
𝑈𝑡
𝑢𝜏 =
1 ∗
𝑘 ln(𝑦) + 𝑐
𝜏𝑤 = 𝜌𝑢𝜏 𝑢∗
Et (III-45)
𝜌∆𝑦𝑢∗
𝑦∗ = 𝜇
𝑦 ∗ Est alors remplacé par 𝑦�* = max (𝑦 ∗ , 11,6) où 11,6 étant la valeur limite entre les
deux types de profil de vitesse ; la zone logarithmique et la sous-couche visqueuse
(𝑦 + < 10). Ainsi, 𝑦 ∗ reste toujours supérieur à 11,6 ce qui garanti que les points du
maillage sont situés hors de la sous couche visqueuse.
92
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
2𝜌𝑢𝜏2
𝑐𝑓 =
𝜌𝑢2
1
−
= 0,025𝑅𝑒𝑥 7 (III-46)
∆𝑦𝑢𝑡
∆𝑦 + = (III-47)
𝜎
On déduit :
+ 𝑅𝑒𝑥14
∆𝑦 = 𝐿∆𝑦 √80 (III-48)
𝑅𝑒𝐿
13
−
∆𝑦 = 𝐿∆𝑦 +√80𝑅𝑒𝐿 14 (III-49)
𝜕𝑢 𝜕𝑘 𝜕𝜀
= = =0 (III-50)
𝜕𝑛 𝜕𝑛 𝜕𝑛
�⃗. 𝑛�⃗ = 0
v
93
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
(Avec 𝑛�⃗ sortant normal à la limite .cela signifie qu’il n’y a pas de flux convectif à
travers la surface libre).
Plusieurs hauteur ont fait des recherches sur ce problème on a choisi la formule de
Celik et Rodi (1984) [4].
3
𝑘𝑤 2
𝜀𝑤 = (III-51)
𝛼ℎ
Remarque
La plupart des travaux effectués dans le domaine de la mécanique des fluides numérique
[Chatellier P., 1991][6], [Moureh J., 1992][19], [Djebbar R., 1996][9], [Naude I.,
1998][20] utilisent ce type de condition aux limites pour modéliser le comportement du
milieu à l’interface eau/air.
B.II. 2ème Cas surface libre, l’interface de deux volumes (écoulement diphasique)
a- Conditions initiales
On a varié la vitesse de l’air par rapport à la vitesse d’eau et on a traité ce cas seulement
dans un canal sans obstacle et on à fixer une vitesse de l’air égal à 0(m/s) pour les autres
cas.
94
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
Une fois que nous avons représenté la géométrie du système étudié, nous devons fixer
les conditions aux limites du système sur les valeurs de la pression
v = 2 𝑚/𝑠 .
3
𝐾 = (𝑈. 𝐼 )2 (III-52)
2
D’où :
1
−
I = 0, 16 𝑅𝑒 8 (III-53)
3 3
𝑐𝑢4 𝑘 2
𝜀=( ) (III-54)
𝑙
Où 𝑙 : est une quantité physique liée à la taille des grandes tourbillons qui contiennent
l’énergie dans les écoulements turbulents.
𝑙 = 0,07 𝐿 (III-55)
Où 𝐿 : est la longueur caractéristique dans le cas d’un canal de section transversale non
circulaire on prend le diamètre hydraulique
𝐿 = 𝐷ℎ
95
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
1 1
4 𝑘2 𝑦
𝜌 𝑐𝑢 𝑝 𝑝
𝑦∗ = (III-57)
𝜇
1 1
4 𝑘2 𝜌
𝑢𝑝 𝑐𝑢 𝑝
𝑢∗ = 𝜏𝑤
(III-58)
Où :
𝜕𝑘
=0 (III-59)
𝜕𝑛
3 3
𝑐𝜇4 𝑘𝑝2
𝜀𝑝 = (III-60)
𝑘𝑦𝑝
Cette modélisation concernant les parois est basée sur les études de Launder et
Spalding[17],
En écoulement diphasique, notre domaine de calcul sera constitué d’un volume d’eau et
d’un volume d’air situé dans la partie supérieure du canal. Aucune contrainte ne sera
fixée au niveau de la surface libre, qui pourra donc se déformer.
La condition limite sera imposée sur la partie supérieure du domaine, constituée d’air et
soumise à la pression atmosphérique. Elle sera donc définie comme étant une pression
de sortie.
96
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
Récapitulation
a)-Conditions initiaux
𝑃 = (𝑡 = 0, 𝑥, 𝑦) = 𝑃𝑎
𝑈 = (𝑡 = 0, 𝑥, 𝑦) = 0
v = (𝑡 = 0, 𝑥, 𝑦) = 0
𝐾 = (𝑡 = 0, 𝑥, 𝑦) = 0
𝜀 = (𝑡 = 0, 𝑥, 𝑦) = 0
IV
V
III 2m
I V
Y
II
X 20m
I : entrée du canal
II : paroi du canal
IV : surface libre
V : mur (obstacle)
97
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
1er cas
𝑈 v 𝐾 𝜀 𝑃
I 𝑈 = 𝑢0 v = v0 𝐾 = 𝑘0 𝜀 = 𝜀0 𝑃 = 𝑃0
IV 𝜀 = 𝜀𝜔
𝜕𝑢 v=0 𝜕𝑘 Où 𝜕𝑃
=0 =0 =0
𝜕𝑛 𝜕𝑥 𝜕𝜀 𝜕𝑥
=0
𝜕𝑛
3 3
4 𝐾2
𝑐𝑢 𝑃
𝜀𝑃 = 𝐾𝑛𝑝
3
2
𝑘𝜔
𝜀𝜔 = 𝛼ℎ
98
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
2ème cas
𝑈 v 𝐾 𝜀 𝑃 v𝑎𝑖𝑟 C
I 𝑈 = 𝑢0 v = v0 𝐾 = 𝐾0 𝜀 = 𝜀0 𝑃 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 0
1 1
v
4 𝑒𝑎𝑢
II 𝑈=0 v=0 𝐾=0 𝜀 = 𝜀𝑃 𝜕𝑃 v=0
=0 1
𝜕𝑛
III 𝜕𝑈 𝜕v 𝜕𝑘 𝜕𝜀 𝑃 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 v =0
=0 =0 =0 =0 0
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥
IV 3 3
𝑐𝑢4 𝑘2
𝑈=0 v=0 3 𝜀= 𝑃 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 v =0 0
𝐾= (𝑈. 𝐼 )2 𝑙
2
V 𝑈=0 v=0 𝐾=0 𝜀 = 𝜀𝑃 𝜕𝑃 v=0
=0 1
𝜕𝑛
3 3
4 𝐾2
𝑐𝑢
Où 𝜀𝑃 = 𝑃
𝐾𝑛𝑝
∅𝑘+1
𝑖𝑗 = (𝑎𝑤 ∅𝑘𝑖−1,𝑗 + 𝑎𝑒 ∅𝑘𝑖+1,𝑗 + 𝑎𝑠 ∅𝑘𝑖,𝑗−1 + 𝑎𝑛 ∅𝑘𝑖,𝑗−1 + 𝑏𝑖𝑗 )/𝑎𝑝 (III-62)
∅𝑘+1 𝑘
𝑖,𝑗 − ∅𝑖,𝑗 ≤ 𝜀 (III-63)
99
Chapitre III: Approximation par la méthode des volumes finis
• Programme principale
• Subroutine de transport
• Subroutine de pression
• Subroutine de vitesse
III.7. Conclusion
Nous avons tout d’abord présenté et justifié la méthode de volume finis (schéma
ADI) utilisé pour mener à bien nos simulations. Cela permis une meilleure
compréhension des calcules mis en œuvre notamment en ce qui concerne les processus
itératifs et de discrétisation spatiale et temporelle.
• Le modèle de turbulence
• Les conditions aux limites
• La représentation de la géométrie du canal et le maillage du domaine de calcul
Dans le chapitre suivant, nous présentons les résultats du modèle en monophasique puis
nous étudierons l’influence des obstacles sur les caractéristiques de l’écoulement puis
en diphasique.
100
Quatrième Chapitre
Résultats
Et
Interprétations
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
IV.1. Introduction
On va exposer ici les résultats que nous avons obtenus grâce à notre
modélisation et notre programme. Nous nous sommes livrés à une batterie de tests pour
valider certains modules du programme, et évaluer l’influence d’un paramètre (la
condition de la surface libre) sur les résultats de la modélisation.
- Premièrement on va présenter les résultats obtenus par notre programme pour les
écoulements laminaires à surface libre, ensuite les écoulements turbulents en
charge cette phase pour tester la capacité du programme.
- Deuxièmement on va présenter les résultats de l’écoulement turbulent cas1
(monophasique eau seul), après on va étudier l’influence des obstacles sur la
vitesse horizontale de l’écoulement dans le canal.
- Enfin les résultats des simulations (cas2) en diphasique (eau+ air).
IV.2. En laminaire
102
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
U = 2m/s h = 2m L = 20m
IV.3. En turbulent
Ayant eu beaucoup de difficultés à faire converger le modèle qui est très sensible
aux conditions aux limites. On a travaillé sur des écoulements à pleines sections sans
surface libre.
Notre but était de valider cette étape pour passer à la surface libre.
Voici les résultats de notre simulation avec les mêmes paramètres que pour les
modélisations précédentes.
V = 2m/s h = 2m L = 20m
2
y (m)
0
0 5 10 15 20
x (m)
103
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
D’où
On voit très clairement que U max ressemble beaucoup à la solution laminaire, ce qui
est normal car il n’y a pas de Dip – phénomenon lorsqu’il n’y a pas de surface libre. Le
maximum de vitesse est alors bien au centre de la section voir figure (IV.3), figure
(IV.2) On peut voir aussi la présence de la symétrie au niveau des résultats. Nos
résultats sont donc cohérents.
Nous constatons :
104
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
K
0.0187
4 0.0175
0.0162
0.0150
0.0137
0.0125
2 0.0112
y (m)
0.0100
0.0087
0.0075
0 0.0062
0.0050
0 5 10 15 20 0.0037
0.0025
x (m) 0.0012
Figure. IV.5 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal sans obstacle
P P P P
(cas1)
105
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
d
0.0644
4 0.0531
0.0437
0.0360
0.0297
2 0.0245
y (m)
0.0202
0.0166
0.0137
0.0113
0 0.0093
0 5 10 15 20 0.0077
0.0063
x (m) 0.0056
0.0052
La distribution des champs de pression présentée dans la figure (IV.7), nous montre
presque la linéarité de cette grandeur scalaire le long du canal ainsi on peut voir
clairement que le profil de pression en absence de l’obstacle montre un léger gradient
négatif de pression dans le sens de l’écoulement. Ce gradient est dû au développement
de la couche limite sur les parois du canal. Ce gradient est très faible par apport au
gradient en présence de l’obstacle.
p
2.6462E+02
1.6756E+02
1.3963E+02
4 9.6595E+01
7.0497E+01
5.6827E+01
-2.6567E+01
2 -1.2363E+02
-2.2069E+02
y (m)
-3.1776E+02
-4.1482E+02
-5.1188E+02
0 -6.0895E+02
0 5 10 15 20 -7.0601E+02
-8.0307E+02
x (m) -9.0014E+02
-9.9720E+02
-1.0943E+03
Figure. IV.7 : Distribution de la pression en (N/m2) dans un canal sans obstacle (cas1)
- Pour un flux partiel nous pouvons observer assez nettement des vitesses faibles
près des parois et la valeur maximale aux dessous de la surface libre figure(IV.8)
par contre pour une ouverture totale la valeur maximale du flux se situe au
niveau de la surface libre Figure(IV.9).
106
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
2
y (m)
0
0 5 10 15 20
x (m)
Figure. IV.9 : Répartition des champs de vitesse dans le canal en m/s (cas1 entrée
totale)
x=L/8
x=L/4
x=L/2
2.0 x=L
1.5
y (m)
1.0
0.5
0.0
Figure. IV.10 : Les profils des vitesses en (m/s) calculée dans un plan horizontal
107
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
=0,41
- Pour x = L
= 0,859
=0,87
- Pour x = L
= 0,586
108
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
La variation des trois composantes du tenseur de Reynolds est représentée sous forme
du profil présenté ci –dessus figure (IV.11)).Cette figure montre que la composante
tangentielle du tenseur de Reynolds (r12) est la plus grande par rapport au deux autres
composantes (r11, r22) pour les zones proches de la surface libre. Mais les valeurs
diminuent en s’éloignent de la surface libre et en se déplaçant vers la paroi, des valeurs
négatives peuvent être aussi observées figure (IV.11). L’effet de la turbulence se
manifeste nettement à travers le profil transversal de cette composante. (Pour le
deuxième cas on est arrivé à la même interprétation mais avec des valeurs plus grandes
ce qui nous conduit à dire que l’influence de l’air sur la composante tangentielle du
tenseur de Reynolds est non négligeable.
109
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
L’obstacle est situé à une distance de 5m à partir de l’entrée du canal. Sa hauteur est
de1m. Les dimensions du canal sont respectivement de 20m de long et 2m de hauteur
figure. (IV.12).
Le domaine de calcul est discrétisé pour tous les cas par une grille de 200×100
(20000) carrés avec un pas d’espace dans la direction des et dans la
direction des Le pas de temps
IV.4.b.2. Interprétations
a) Il est très claire que le temps nécessaire pour voir un régime établi stationnaire est
très long du fait que l’écoulement est à chaque fois renouvelé totalement, ceci provient
du fait que les tourbillons crées sur la surface libre et au dessus de l’obstacle sortent
très rapidement et ralentissent, c à dire : des petites circulations.
Un exemple de résultat est montré sur la figure (IV -13) où l’on voit qu’au delà de
T=40s l’écoulement à été renouvelé totalement sans voir le régime établie stationnaire.
La connaissance de se temps typique et de la valeur moyenne de la vitesse U donne une
idée sur la taille des plus grosses tourbillons contenues dans l’écoulement.
110
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
u
0.9165
4 0.8331
0.7496
0.6662
0.5827
2 0.4993
0.4158
y (m)
0.3324
0.2489
0.1655
0 0.0820
0 5 10 15 20 -0.0014
-0.0849
x (m) -0.1684
-0.2518
T=10s
u
1.0160
4 0.9161
0.8163
0.7164
0.6165
2 0.5167
0.4168
y (m)
0.3169
0.2170
0.1172
0 0.0173
0 5 10 15 20 -0.0826
-0.1824
x (m) -0.2823
-0.3822
T=15s
u
1.2604
4 1.1493
1.0381
0.9270
0.8159
2 0.7048
0.5936
y (m)
0.4825
0.3714
0.2603
0 0.1491
0 5 10 15 20 0.0380
-0.0731
-0.1842
x (m) -0.2954
T=20s
u
1.2630
4 1.1484
1.0338
0.9191
0.8045
2 0.6899
0.5753
y (m)
0.4607
0.3460
0.2314
0 0.1168
0 5 10 15 20 0.0022
-0.1124
x (m) -0.2271
-0.3417
T=25s
111
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
u
1.2896
4 1.1660
1.0425
0.9189
0.7954
0.6718
2
y (m)
0.5483
0.4247
0.3012
0.1776
0 0.0541
-0.0695
0 5 10 15 20 -0.1930
-0.3166
x (m) -0.4401
T=30s
Figure. IV.13 : Variation temporelle des vitesses en m/s dans un canal avec un seul
obstacle (pour T = 10 ÷ 30 s)
u
4 1.0972
0.9834
0.8696
0.7558
0.6420
2
y (m)
0.5282
0.4144
0.3006
0.1868
0 0.0730
-0.0408
0 5 10 15 20 -0.1545
x (m) -0.2683
-0.3821
-0.4959
T=35s
u
4 1.1321
1.0096
0.8870
0.7645
0.6420
2 0.5195
y (m)
0.3969
0.2744
0.1519
0.0293
0 -0.0932
0 5 10 15 20 -0.2157
-0.3383
x (m) -0.4608
-0.5833
T=40s
112
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
u
1.2218
4 1.0844
0.9471
0.8098
0.6724
0.5351
2 0.3977
y (m)
0.2604
0.1231
-0.0143
0 -0.1516
0 5 10 15 20 -0.2889
-0.4263
-0.5636
x (m) -0.7010
T=45s
u
0.9599
4 0.8494
0.7389
0.6283
0.5178
0.4073
2 0.2968
y (m)
0.1862
0.0757
-0.0348
0 -0.1454
-0.2559
0 5 10 15 20 -0.3664
x (m) -0.4769
-0.5875
T=50s
u
4 0.9066
0.8132
0.7197
0.6263
0.5329
2 0.4395
y (m)
0.3461
0.2526
0.1592
0.0658
0 -0.0276
0 5 10 15 20 -0.1211
x (m) -0.2145
-0.3079
-0.4013
T=55s
u
4 0.9133
0.8267
0.7400
0.6533
0.5666
2 0.4800
y (m)
0.3933
0.3066
0.2200
0.1333
0 0.0466
0 5 10 15 20 -0.0400
-0.1267
x (m) -0.2134
-0.3001
T=60s
113
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
u
4 1.0677
0.9690
0.8703
0.7716
0.6729
2 0.5742
y (m)
0.4755
0.3768
0.2781
0 0.1794
0 5 10 15 20 0.0806
-0.0181
x (m) -0.1168
-0.2155
-0.3142
T=65s
Figure. IV.14 : Variation temporelle des vitesses en (m/s) dans un canal avec un seul
obstacle (T = 40 s ÷ 65 s)
Figure. IV.15 : Les profils de vitesse en (m/s) calculée dans un plan horizontal
114
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
v
1.8834
1.7883
6 1.6932
1.5982
1.5031
1.4080
1.3129
4 1.2178
1.1228
1.0277
0.9326
2 0.8375
0.7424
y (m)
0.6474
0.5523
0.4572
0 0.3621
0 5 10 15 20 0.2671
0.1720
x (m) 0.0769
0.0117
-0.0182
6 K
0.0200
0.0200
0.0200
0.0199
4 0.0187
0.0175
0.0162
0.0150
0.0137
2 0.0125
y (m)
0.0112
0.0100
0.0087
0 0.0075
0 5 10 15 20 0.0062
0.0050
x (m) 0.0037
0.0025
0.0012
Figure. IV.17 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal avec un seul
obstacle
115
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
6 d
0.0382
0.0362
0.0342
0.0322
4 0.0302
0.0282
0.0262
0.0241
0.0221
2 0.0201
y (m)
0.0181
0.0161
0.0141
0 0.0121
0 5 10 15 20 0.0101
0.0080
x (m) 0.0060
0.0040
0.0020
Expériences
Longueur de la
10H 10H
recirculation aval
Hauteur de la recirculation
0,65H 0,59H
amont
116
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
Remarque : Malgré le caractère trop diffusif du modèle qui est toujours sous
estimé la longueur de recirculation, mais on est arrivé à des bons résultats(en aval de
l’obstacle), car on a amélioré les conditions aux limites aux parois.
d) le profil de pression en présence de l’obstacle est présenté sur la figure (IV -19) où
on peut constater que le gradient de pression est négatif au dessus de l’obstacle et à
l’aval de ce dernier qui correspond à une accélération de l’écoulement entre la surface
libre et l’obstacle crée par la diminution de la section due à la présence de l’obstacle
(conservation de débit).
6 p
1423.8379
1314.3102
1204.7824
1095.2546
4 985.7268
876.1991
766.6713
657.1435
547.6157
2 438.0880
y (m)
328.5602
219.0324
109.5046
0 -0.0232
0 5 10 15 20 -109.5509
-219.0787
x (m) -328.6065
-438.1343
-547.6620
117
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
p
1874.3812
6 1734.1288
1602.5061
1593.8764
1453.6240
4 1313.3716
1173.1192
1032.8668
892.6144
752.3620
2 693.0267
630.0075
y (m)
612.1097
471.8573
331.6049
0 191.3525
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 51.1001
-89.1523
x (m) -181.6461
-223.2918
-229.0469
118
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
y (m)
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
x (m)
(1)
(2) (3)
Figure. IV.22 : Vecteurs des vitesses en (m/s) dans un canal avec deux obstacles
(1)
2
y (m)
0
0 2 4 6
x (m)
(2)
1.5
y (m)
0.5
0
4 5 6 7 8 9 10 11
x (m)
Figure. IV.24 : Vecteurs des vitesses en (m/s) dans la zone entre deux obstacles (zone
de recirculation)
(3)
119
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
1.5
y (m) 1
0.5
0
9 10 11 12 13 14 15 16
x (m)
v
0.2011
0.1733
6 0.1455
0.1177
0.0898
0.0620
0.0342
4 0.0064
-0.0122
-0.0215
-0.0239
-0.0307
2 -0.0429
y (m)
-0.0493
-0.0771
-0.1049
0 -0.1327
-0.1606
0 5 10 15 20 -0.1884
-0.2162
x (m) -0.2440
-0.2719
-0.5865
K
0.0187
4 0.0175
y (m)
0.0162
0.0150
0.0137
0.0125
2 0.0112
0.0100
0.0087
0.0075
0 0.0062
0.0050
0 5 10 15 20 0.0037
0.0025
x (m) 0.0012
0.0002
Figure. IV.27 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal avec deux
obstacles
120
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
d
0.0368
4 0.0345
y (m)
0.0322
0.0299
0.0276
0.0253
2 0.0230
0.0207
0.0184
0.0161
0 0.0138
0.0115
0 5 10 15 20 0.0092
0.0069
x (m) 0.0046
0.0023
0.0000
IV.5. En diphasique
121
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
Variation Variation
Variation relative
Monophasique Diphasique absolue de relative de
de V m
V m ou Q m V m ou Q m
Qm :
40 39.4 0.6
(m3/s)
-3.5% Entre -2 et -3%
Vm
1 0,985 0,015
(m/s)
Les simulations montrent que l’influence de l’air sur la vitesse de l’écoulement est non
négligeable. Le temps de l’écoulement, pour voir le régime établi stationnaire est court
par apport au premier cas (T = 40s).
Par contre pour les autres cas (V air = (0, 0.25 , 0.5 ) m/s) on a trouvé que
l’influence de l’air sur la vitesse horizontal était négligeable dans les zones prés de
paroi, au centre, dans la littérature (Dasilva 1994) [8] (site expérimental de Milly La
Forêt) a également ce même type de résultat avait trouvé que l’influence de l’air sur la
122
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
vitesse horizontal était négligeable. Mais au niveau de la surface libre on a une grande
variation de la vitesse horizontale.
Enfin on ne peut pas baser sur les conclusions de cette auteur ne peuvent être pas
généralisées. Elle a bien étudié un chenal circulaire.
Nos résultats devraient être vérifiés par des mesures ou par des logiciels.
L’étude de l’influence de l’air sur les vitesses horizontales de l’écoulement est donc
encore un point à approfondir.
Figure. IV.8 : Répartition des champs vitesses en (m/s) dans le canal (sans obstacle en
monophasique)
1.5
1
y
0.5
18 19 20
x
Figure. IV.29 : Répartition des vitesses en (m/s) dans le canal (sans obstacle en
diphasique)
123
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
T=2.5 s
0
0 5 10 15 20
T=5.0 s
0
0 5 10 15 20
T=7.5 s
0
0 5 10 15 20
T=10 s
0
0 5 10 15 20
T=15 s
124
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
0
0 5 10 15 20
T=20 s
0
0 5 10 15 20
T=30 s
0
0 5 10 15 20
T=40s
Figure. IV.30 : Variation temporelle des vitesses en (m/s) (T= 2,5-40s) dans un canal
(sans obstacle) pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée =0.75 m/s
u
1.0000
4 0.9000
0.8750
0.8125
0.7500
0.6875
2 0.6250
y (m)
0.5625
0.5000
0.4375
0 0.3750
0.3125
0 5 10 15 20 0.2500
0.1875
x (m) 0.1250
0.0625
125
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
10
y
8
p
285.2361
266.2204
6 247.2046
228.1889
209.1731
190.1574
171.1417
4 152.1259
133.1102
114.0944
95.0787
2 76.0630
57.0472
38.0315
19.0157
0
0 5 10 15
x
10
y
8
K
0.0187
0.0175
6 0.0162
0.0150
0.0137
0.0125
0.0112
4 0.0100
0.0087
0.0075
0.0062
2 0.0050
0.0037
0.0025
0.0012
0
0 5 10 15
x
Figure. IV.33 : Distribution de l’énergie cinétique en (m2/s2) dans un canal pour une
vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0.25 m/s
126
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
10
y
8
d
0.0376
0.0351
6 0.0326
0.0301
0.0276
0.0252
0.0227
4 0.0202
0.0177
0.0152
0.0128
2 0.0103
0.0078
0.0053
0.0028
0
0 5 10 15
x
Figure. IV.34 : Distribution de la dissipation en (m2/s3) dans un canal pour une vitesse
de l’air imposée à l’entrée = 0.25 m/s
y(m) 2
0
0 5 10 15 20
x(m)
T=5s
0
0 5 10 15 20
T=10s
0
0 5 10 15 20
T=15s
127
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
0
0 5 10 15 20
T=20s
0
0 5 10 15 20
T=22s
0
0 5 10 15 20
T= 25s
0
0 5 10 15 20
T=30s
0
0 5 10 15 20
T=35s
0
0 5 10 15 20
T=40s
128
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
0
0 5 10 15 20
T=45s
0
0 5 10 15 20
T=47s
0
0 5 10 15 20
T=50s
u
1.0000
4 0.8750
0.8125
0.7500
0.6875
2 0.6250
0.5625
y (m)
0.5000
0.4375
0.3750
0 0.3125
0 5 10 15 20 0.2500
0.1875
x (m) 0.1250
0.0625
Figure. IV.35 : Variation temporelle de la vitesse (T= 2,5-50s) dans un canal (sans
obstacle) pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0,5
129
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
Figure. IV.36 Distribution de la pression en (N/m2) dans un canal sans obstacle pour
une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0,5
10
y
K
0.0187
8 0.0175
0.0162
0.0150
0.0137
6 0.0125
0.0112
0.0100
4 0.0087
0.0075
0.0062
0.0050
2 0.0037
0.0025
0.0012
0
0 5 10 15 20
x
130
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
y 10
8
d
0.0375
0.0351
6 0.0326
0.0302
0.0277
0.0253
4 0.0228
0.0204
0.0179
0.0155
0.0130
2 0.0106
0.0081
0.0056
0.0032
0
0 5 10 15 20
x
u
1.0000
4 0.9000
0.8897
0.7758
0.6620
2 0.5481
0.4342
y (m)
0.3203
0.2065
0.0926
0 -0.0213
0 5 10 15 20 -0.1352
-0.2490
x (m) -0.3629
-0.4768
-0.5907
131
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
10
y 8
p
336.4529
232.8996
6 129.3463
25.7931
-77.7602
-181.3134
-284.8667
4 -388.4199
-491.9732
-595.5264
-699.0797
2 -802.6329
-906.1862
-1009.7394
-1113.2927
0
0 5 10 15 20
x
10
y
8
K
0.0187
0.0175
6 0.0162
0.0150
0.0137
0.0125
4 0.0112
0.0100
0.0087
0.0075
0.0062
2 0.0050
0.0037
0.0025
0.0012
0
0 5 10 15 20
x
132
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
10
y
8
d
0.0377
0.0352
6 0.0327
0.0301
0.0276
0.0251
4 0.0226
0.0201
0.0176
0.0151
0.0126
2 0.0100
0.0075
0.0050
0.0025
0
0 5 10 15 20
x
Figure. IV.42 : Distribution des champs de la dissipation en (m2/s3) dans un canal sans
obstacle pour une vitesse de l’air imposée à l’entrée = 0 m/s
R11
R22
R12
2,0
1,5
y (m)
1,0
0,5
0,0
-8 -6 -4 -2 0 2 4 6
tenseur Reylonds
133
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
tenseur Reylonds
-8 -6 -4 -2 0 2 4 6
R11
R22
2
R12
y (m)
Va/U0=0
Va/U0=0.25
2,0 Va/U0=0.5
1,5
y (m)
1,0
0,5
0,0
Figure. IV.45 Les profils de comparaison de vitesse en (m/s) calculée dans un plan
horizontal (pour les 3cas)
134
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
Lorsqu’on examine les champs de vitesse résultants dans les deux sections
perpendiculaires à l’écoulement, nous pouvons observer deux zones des recirculations
entre les deux obstacles, l’une importante situé avant l’obstacle n°2 et l’autre est plus
petite après l’obstacle n°1.
T=2,5 s
T=20s
T=30s
135
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
T=35s
T=40s
(avec un obstacle)
1.2
1.1
1
0.9
0.8
0.7
0.6
0.5
y
0.4
0.3
0.2
0.1
0
-0.1
-0.2
3 3.5 4 4.5
x
Figure. IV.47: Répartition des vecteurs de vitesse dans le canal (avec obstacle)
136
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
1.1
1
0.9
0.8
0.7
0.6
0.5
y
0.4
0.3
0.2
0.1
0
-0.1
-0.2
2.5 3 3.5 4
x
0
0 5 10 15 20
x
137
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
2.5
y
1.5
0.5
0
0 2 4
x
138
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
2.5
y
2
1.5
0.5
0
6 8
x
2.5
y
1.5
0.5
8 10 12
x
2.5
y
1.5
0.5
12 14 16
x
139
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
2.5
1.5
0.5
y
-0.5
-1
-1.5
6 8
x
Figure. IV.57: Les zones de recirculation entre deux obstacles (vecteurs de vitesse en
m/s)
2.5
y
1.5
0.5
0
6 8
x
Figure. IV.58: Les lignes de courant dans la zone entre deux obstacles
- Nous avons dans un premier temps étudié le couplage entre l’eau et l’air dans un
canal sans obstacle.
- Pour les régions loin de l’interface les mêmes résultats obtenus sont presque les
mêmes qu'en écoulement monophasique pour une vitesse d’air égale à 0,75 de
la vitesse d’eau par contre pour les autres variations on a presque une influence
140
Chapitre IV : Résultats et Interprétations
négligeable dans les zones prés de paroi par contre une grande variation au
niveau de la surface libre et les zones proches de cette dernière.
- Dans un second temps on à étudié l’influence des obstacles sur la composante
horizontale de l’écoulement dont l’objectif est toujours d'améliorer les vitesses
de l’écoulement horizontal dans le canal.
- Des zones de recirculations à faibles vitesses ont été définis, celle-ci sont situées
dans l’alignement de l’obstacle et elles s’étendent jusqu’au seuil aval, quand le
profil de vitesse présente une pente infinie, il y a décollement de la couche
limite. Après le point de décollement la couche limite devient turbulent, les
forces de viscosité ne sont plus assez importantes pour assurer le contournement
normal de l’objet, il se forme un « sillage » ou une zone de recirculation, le
sillage est en effet responsable d’une dissipation d’énergie très importante.
Malgré que ces résultats sont tout à conformes à la littérature spécialisée [8],
[26], ils doivent néanmoins être confirmés en les comparant avec d'autres
mesures expérimentales.
141
Conclusion Et
Perspectives
Conclusion et Perspectives
Conclusion et perspectives
Dans de nombreux cas d’hydraulique ou de mécanique des fluides on
observe le mélange de plusieurs fluides (newtoniens ou non newtoniens) dans
des proportions extrêmement variées. Cette étude s’est focalisée à juste titre sur
le couplage entre la turbulence et la surface libre. Dans ce travail nous nous
sommes penchés à juste titre sur l’étude numérique d’un écoulement à surface
libre pariétal turbulent dans un canal rectangulaire horizontal en régime
monophasique (cas1) et diphasique (cas2) en absence et en présence des
obstacles, on a par conséquent considéré un écoulement bidimensionnel d’un
fluide newtonien homogène et incompressible.
La formulation mathématique de ce type d’écoulement et déduite de l’écriture
des lois de conservation de la masse et de la quantité de mouvement.
En ce qui concerne le régime turbulent, la décomposition de Reynolds des
équations rend le système d’équations ouvert et par conséquent pour effectuer sa
fermeture on a été amené à adopter un modèle de turbulence capable de traiter
des géométries complexes à grand nombres de Reynolds. A cet effet on a opté
pour le modèle de fermeture k-ε, qui fait partie de cette catégorie de modèles
élaborés par Jones et Launder en 1974. Ce modèle qui tient compte du transport
des quantités turbulentes en leur associant des équations de transports
différentielles et largement utilisés. Étant en plus très général, plus connu, plus
utilisé par les codes de calcul par le fait de son efficacité.
Malgré tous ses avantages qui le caractérisent, ce modèle a malheureusement
montré son incapacité à décrire les phénomènes qui prennent naissance au
voisinage des parois solides. C’est pourquoi il est souvent associé à une loi de
paroi qui permet de ne pas mener la résolution des équations de bilan jusqu'à
cette paroi.
- Pour le cas diphasique nous avons conclu que la présence de l’air est
responsable à une variation non négligeable des vitesses de l’écoulement dans le
canal.
Par ailleurs, nous avons mis en évidence l’influence de la phase air sur la phase
liquide (nos résultats sont conformes à ce qui est annoncé dans la littérature
spécialisée) pour les deux cas.
142
Conclusion et Perspectives
- Les résultats que nous avons obtenus en monophasique doivent donc être
confirmés en comparant les résultats de nos simulations avec des mesures
expérimentales. Ils peuvent aussi être complétés par d’autre études, telles que
l’influence de la pente, et de la variation de la rugosité sur la répartition de la
vitesse d’écoulement.
- Nous nous sommes contentés, à partir du cas monophasique de construire un
modèle reproduisant divers phénomènes physiques propres aux milieux
diphasiques constitués d’une phase liquide et d’une phase air. Cependant, tous
les phénomènes recensés dans l’étude bibliographique, n’ont pas été modélisés
(exemple la rugosité, les écoulements secondaires, …)
Il est donc indispensable de reprendre cette étude en 3D et de valider le modèle
en écoulement diphasique à l’aide des mesures réelles de la vitesse en présence
de l’air.
143
Références
Bibliographiques
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] Aris, R. (1962). « Vectors, Tensors and the Basic Equations of Fluid Mechanics »
Englewood Cliffs, N.J.: Prentice-Hall, Inc. Reprinted, Dover, New York, 1997.
[4] Celik I. and Rodi W. (1984). « Simulation of free surface effects in turbulent
channel flows ». Physico chemical hydrodynamics, 5(3/4).
[7] Cole D. (1965) .« The law of the wake in the turbulent boundary layer ». Journal of
fluid mechanics, 1,191.226
[9] Djebbar R. (1996). « Contribution à l’étude par des approche globales et locales de
l’hydrodynamique des dispersions dans une cuve agitée mécaniquement ». Thèse de
doctorat INSA Toulouse. 180 P
[13] Hunt j. C.R. (1984). «Turbulence structure and turbulent diffusion near gas –
liquid interfaces: Gas transfer at water surface ». Eds .W. Brutsaert and G.H Jirka,
Reidel Pub, 67-82
145
[15] Labiod C. (2005) . « Ecoulement à surface libre sur fond de rugosité inhomogène
». Thèse de doctorat, Science de la terre et de l’environnement, Toulouse,
I.N.P.T.I.N.F.T, n° 2242.
[21] Navier C. (1823). « Mémoire sur les lois du mouvement des fluides». Mémoires de
l’académie de sciences.
[22] Nezu I. and Nakagawa H. (1993). «Turbulence in open channel flows». IAHR
monograph series, A.A, Balkama, Rotterdam the Netherlands.
[24] Piere L, Jean. P, Chabard, Pascal E, Dominique L. (1998). «Mécanique des fluides
appliquée. Ecoulement incompressibles dans les circuits, canaux et rivières autour de
structures et dans l’environnement». Presses des ponts et chaussées Frances.
[27] Prandtl. (1925). « Wberein neues fermebystem fur die ausgebildete turbulenz ».
Narch. Akad. Wissenshft in gattungen. Edvander loek 1945.
146
[30] Sagant P. « Introduction à la simulation des grandes échelles pour les écoulements
incompressibles ».
[32] Sinni ger R.O, Hager W.H, (1979). « Boun dary – layer theory ». 7 th edi,
MCGraw- Hill, New yark.
[33] Stokes G. (1845). « On the theories of the internal friction of fluids motion and of
the equilibrium and motion of elastic solids». Trous Cambridge phil Sac. 1845, 8,287-
35
147
Annexes
Organigramme (Cas1)
Temps =0
+ = + / ∆t
∂x 2 ∂y 2 ∂x ∂y
VIt,+∆
J
t
=VI*, J + ( PI , J −1 − PI , J ) ∆t / ( ρ I , J .∆y )
Non
FIN
SUBROUTINE A_WESN
Cette subroutine à pour calculer les coefficients concernant la méthode des volumes
finis
Lire les paramètres nécessaires pour la résolution de l’équation de transport à partir du programme
principal :
La masse volumique ρ , Coefficient de diffusion Γ , les vitesses U 0 et V 0 les valeurs φ ij0 au
temps passé, les coefficients du terme source S p et Su , le pas du maillage ∆x , ∆y et le de temps
∆t ,ni : nombre de point du maillage suivant la longueur et nj : suivant la hauteur .
Calcul les coefficients de la méthode des volumes finis dans le domaine intérieur :
DO I=2 ,Ni -1 ,1
DO I=2 ,Nj -1 ,1
.ε . ( ρij0 .U ij0 + ρi0−1 j .U i0−1 j ) .∆y = .ε . ( ρij0 .U ij0 + ρi0+1 j .U i0+1 j ) .∆y / ∆x
1 1
= Fw / ∆x Fe
2 2
.ε . ( ρij0 .Vij0 + ρij0 .Vij0−1 ) .∆x / ∆y = .ε . ( ρij0 .Vij0 + ρij0 .Vij0+1 ) .∆x / ∆y
1 1
= Fs , Fn
2 2
1 1
D=w .(Γij + Γi −1 j ).∆x / ∆y , D= e .(Γij + Γi +1 j ).∆x / ∆y
2 2
1 1
D=s .(Γij + Γij −1 ).∆y / ∆x , D= n .(Γij + Γij +1 ).∆y / ∆x
2 2
F F
= awij max( F w, Dw + w , 0) = , asij max( F s , Ds + s , 0)
2 2
Fe Fn
aeij =max(− F e, De − , 0) , anij =max(− F n, De − , 0)
2 2
ap=
ij awij + aeij + asij + anij − S p .∆x.∆y , ap=
0
2* ρ .∆x.∆y / ∆t
END DO
END DO
FIN
SUBROUTINE SOLUTION
cette subroutine à pour résoudre le système tri diagonal par la méthode de gausse
Dp(1) .Φ (1) + Ds(1) .Φ (2) = V(1)
Di( I ) .Φ ( I −1) + Dp( I ) .Φ ( I ) + Ds( I ) .Φ ( I +1) =V( I ) ; I = 2 → N − 1
Di( N −1) .Φ ( I −1) + Dp( N ) .Φ ( N ) = V( N )
SUBROUTINE SOLUTION(N,DI,DP,DS,V,PHI)
REAL DI(N),DP(N),DS(N),V(N),PHI(N)
!------------------
DO I=1,N-1
R= DI(I)/DP(I)
DP(I+1)=DP(I+1)-(R*DS(I))
V(I+1)=V(I+1)- (R*V(I))
END DO
!----------------------------------
PHI(N)=V(N)/DP(N)
DO I=N-1,1,-1
PHI(I)=(V(I)-(DS(I)*PHI(I+1)) )/DP(I)
END DO
END
SUBROUTINE PRESSION
Lire les paramètres nécessaires pour la résolution de l’équation de pression à partir du programme
principale:
Coefficient Γ , les deux terme source S P et Su , le pas du maillage ∆x , ∆y , Ni nombre de point du
maillage suivant la longueur, Nj suivant la hauteur , Pij0 champ de pression estimé.
ap= aw + ae + as + an − S P .∆x.∆y
La première itération k = 1
Calcul des conditions aux limites pour les quatre côtés de domaine
Temps =0
Lire les paramètres nécessaires pour la résolution de l’équation de transport à partir du programme
principale :
La masse volumique ρ, coefficient de diffusion , les vitesses U0 et V0 et les valeurs au temps
passé, les coefficients du terme source Sp et Su, le pas du maillage Δx, Δy et le temps Δt, ni
nombre de point du maillage suivant la longueur et nj : suivant la hauteur.
.ε . ( ρij0 .U ij0 + ρi0−1 j .U i0−1 j ) .∆y = .ε . ( ρij0 .U ij0 + ρi0+1 j .U i0+1 j ) .∆y / ∆x
1 1
=Fw / ∆x Fe
2 2
.ε . ( ρij0 .Vij0 + ρij0 .Vij0−1 ) .∆x / ∆y = .ε . ( ρij0 .Vij0 + ρij0 .Vij0+1 ) .∆x / ∆y
1 1
=Fs , Fn
2 2
1 1
D=w .(Γij + Γi −1 j ).∆x / ∆y , D= e .(Γij + Γi +1 j ).∆x / ∆y
2 2
1 1
D=s .(Γij + Γij −1 ).∆y / ∆x , D= n .(Γij + Γij +1 ).∆y / ∆x
2 2
F F
=awij max( F w, Dw + w , 0) = , asij max( F s , Ds + s , 0)
2 2
Fe Fn
aeij =max(− F e, De − , 0) , anij =max(− F n , De − , 0)
2 2
ap=
ij awij + aeij + asij + anij − S p .∆x.∆y , ap=
0
2* ρ .∆x.∆y / ∆t
La première itération k = 1
Calcul des conditions aux limites pour les quatre côtés du domaine
Oui Non
FIN │ - ≤ ɛ│ k=k+1 =
Début de subroutine pression
Lire les paramètres nécessaires pour la résolution de l’équation de la pression à partir du programme
principale:
Coefficient Γ , les deux terme source S P et Su , le pas du maillage ∆x , ∆y , ni nombre de point du
maillage suivant la longueur, nj suivant la hauteur , Pij0 champ de pression estimé.
ap= aw + ae + as + an − S P .∆x.∆y
La première itération k = 1
Calcul des conditions aux limites pour les quatre côtés de domaine
Lire les paramètres nécessaires pour recalcule les vitesses au temps t + Δt à partir du
programme :
La masse volumique p, les vitesse Ut+1/2Δt et Vt+1/2Δt au et le champ de pression Pij ,
Le pas du maillage ∆x , ∆y et le temps Δt , ni : nombre de point de maillage suivant la
longueur et nj : nombre de point du maillage suivant la suivant la hauteur
La vitesse horizontale :
Fin
Résumé
Mots-clés :
Ecoulements à surface libre – turbulence – lois de paroi – modélisation – simulations
numériques instationnaires – modèle K- - homogène et isotrope
Abstract
This work is particularly interested in the study of turbulent unsteady flows in a smooth
rectangular channel presence and absence of obstacles. The aim after mathematical
modeling and numerical solution by finite volume scheme of the problem studied, the
detailed knowledge of velocity profiles in an open channel. The model used is based on the
model system Navier-Stokes averaged (Reynolds) given the model of isotropic turbulence
K- ɛ . The numerical results obtained through the use of a program in Fortran 90 version
6.6 affect both the free surface (monophasic and biphasic).
Keywords:
Free surface flow - turbulence - wall laws - modeling - numerical simulations unsteady -
K- -model - homogeneous and isotropic
ﻫﺫﻩ ﺍﻟﺩﺭﺍﺳﺔ ﺗﻬﺗﻡ ﺑﺷﻛﻝ ﺧﺎﺹ ﻓﻲ ﺩﺭﺍﺳﺔ ﺣﺭﻛﺔ ﺍﻟﺳﻭﺍﺋﻝ ﻭ ﻫﻲ ﻓﻲ ﺣﺎﻟﺔ ﺍﺿﻁﺭﺍﺏ ﺗﺗﻐﻳﺭ ﺑﺩﻻﻟﺔ ﺍﻟﺯﻣﻥ ﺩﺍﺧﻝ ﻗﻧﺎﺓ
ﻭﺍﻟﻬﺩﻑ ﺑﻌﺩ ﺍﻟﻧﻣﺫﺟﺔ ﺍﻟﺭﻳﺎﺿﻳﺔ ﻭﺍﻟﺣﻝ ﺍﻟﺭﻗﻣﻲ ﺑﻭﺍﺳﻁﺔ ﻁﺭﻳﻘﺔ.ﻣﺳﺗﻁﻳﻠﺔ ﻣﻊ ﺍﻧﻌﺩﺍﻡ ﺍﻻﺣﺗﻛﺎﻙ ﺑﻭﺟﻭﺩ ﻭ ﻏﻳﺎﺏ ﺍﻟﻌﻘﺑﺎﺕ
.ﺍﻟﺣﺟﻭﻡ ﺍﻟﻣﺗﻧﺎﻫﻳﺔ ﺍﻟﻣﺳﺗﻌﻣﻠﺔ ﻟﻣﺣﺎﻭﻟﺔ ﺣﻝ ﺍﻟﻣﺷﻛﻠﺔ ﻫﻲ ﺍﻟﻣﻌﺭﻓﺔ ﺍﻟﻣﻔﺻﻠﺔ ﻟﺗﻐﻳﺭﺍﺕ ﺍﻟﺳﺭﻋﺔ ﺑﺩﻻﻟﺔ ﺍﻟﺯﻣﻥ ﻓﻲ ﻗﻧﺎﺓ ﻣﻔﺗﻭﺣﺔ
( ﻣﻊ ﺍﺣﺬReynolds) ﺍﻟﻣﺗﻭﺳﻁNavier-Stockes ﻭﻳﺳﺗﻧﺩ ﻫﺫﺍ ﺍﻟﻧﻣﻭﺫﺝ ﺍﻟﻣﺳﺗﺧﺩﻡ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﻧﻅﺎﻡ ﺍﻟﺭﻳﺎﺿﻲ ﺍﻟﻧﻣﻭﺫﺟﻲ
Fortran ﺍﻟﻧﺗﺎﺋﺞ ﺍﻟﺭﻗﻣﻳﺔ ﺍﻟﺗﻲ ﺗﻡ ﺍﻟﺣﺻﻭﻝ ﻋﻠﻳﻬﺎ ﻣﻥ ﺧﻼﻝ ﺍﺳﺗﺧﺩﺍﻡ ﺑﺭﻧﺎﻣﺞ. K-ɛ ﺑﻌﻴﻦ ﺍﻹﻋﺘﺒﺎﺭ ﺍﻟﻧﻣﻭﺫﺝ ﺍﻻﻳﺯﻭﺗﺭﻭﺑﻲ
ﺗﺅﺛﺭ ﻋﻠﻰ ﻛﻝ ﻣﻥ ﺍﻟﺳﻁﺢ ﺍﻟﺣﺭ ﻭ ﺍﻟﻧﺗﺎﺋﺞ ﺍﻟﻣﺗﺣﺻﻝ ﻋﻠﻳﻬﺎ ﺍﺧﺫﺕ ﺑﻌﻳﻥ ﺍﻻﻋﺗﺑﺎﺭ ﺍﻟﺣﺎﻟﺗﻳﻥ ﻭﺣﻳﺩ90 version 6.6
.ﺍﻟﻁﻭﺭ ﻭ ﺛﻧﺎﺋﻲ ﺍﻟﻁﻭﺭ
: ﻛﻠﻣﺎﺕ ﺍﻟﺑﺣﺙ
-- ﺍﻟﻧﻣﻭﺫﺟﻲK-ɛ -- ﺍﻟﻣﺣﺎﻛﺎﺓ ﺍﻟﺭﻗﻣﻳﺔ ﻣﺗﻌﻳﺭﺓ-- ﺍﻟﻧﻣﺫﺟﺔ-- ﻗﻭﺍﻧﻳﻥ ﺍﻟﺟﺩﺍﺭ-- ﺍﻻﺿﻁﺭﺍﺏ-- ﺣﺭﻳﺔ ﺗﺩﻓﻕ ﺍﻟﺳﻁﺢ
ﻣﺗﺟﺎﻧﺱ ﻭﻣﻭﺣﺩ ﺍﻟﺧﻭﺍﺹ