Chapitre 11 La Déductibilité Des Dépréciations Et Provisions Corrigés Des Missions Complémentaires 2019 2020

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Chapitre 11 : Déductibilité des dépréciations et provisions

Corrigé des missions complémentaires


1. Amortissements, dépréciations et provisions
Dépréciation des Déductibilité Observations
La prime d'assurance correspondant aux risques d'insolvabilité des clients étant
Créances douteuses Non déductible
déduite du bénéfice imposable, la dépréciation n'est donc pas déductible.
VMP Non déductible Les titres entrent dans le champ d'application des plus ou moins-values.
Provision pour Déductibilité Observations
Amende Non déductible Les amendes pénales ne sont pas déductibles ; la provision suit le même régime.
Impôt sur le revenu Non déductible L'impôt sur le revenu n'est pas déductible ; la provision suit le même régime.
Garantie Déductible La provision est calculée avec une approximation suffisante.
Propre assureur Non déductible Non déductible car pertes éventuelles et non probables.
2. Dépréciations et provisions pour charges
1. La dépréciation constatée (dépréciation à la suite d'une avarie) est déductible. Il faut toutefois évaluer la
perte subie avec une approximation suffisante.
2. Les créances faisant l'objet d'une couverture conclue au terme d'un contrat passé avec une compagnie
d'assurance, ne peuvent être provisionnées que sur la partie non couverte de la créance. C'est ce qui a été
pratiqué au cas présent. La dépréciation est donc déductible.
3. Dans la mesure où l'entreprise a été créée il y a cinq ans, elle est soumise à un seul régime de déduction de
la provision pour congés payés. La provision est déductible au titre de l'exercice au cours duquel les droits à
congés ont été constatés.
4. Les provisions pour licenciement ne peuvent être pratiquées que si les licenciements ont été décidés et la
procédure engagée avant la clôture de l'exercice. Sont non déductibles les provisions pour indemnités de
licenciement pour motif économique (licenciement collectif ou individuel).
5. Les provisions constituées en vue de faire face aux grosses réparations ou entretien sont déductibles.
6. L'entreprise peut constater, à juste titre, la dépréciation sur son client. Néanmoins, la provision doit être
évaluée sur la base du montant hors taxe de la créance et non sur la base du montant TTC comme cela a été
fait. La dépréciation est donc de 60 % de 6 000 (HT de la créance), soit 3 600 €.
7. Au plan comptable, le constat d'une perte de change par le biais d'une provision est parfaitement justifié. Il
faut simplement tenir compte du fait que, fiscalement, la perte de change est prise directement en compte
dans la détermination du résultat. Le constat d'une provision ne doit donc pas aboutir à prendre deux fois en
compte la perte liée à la variation de change au cours de l'exercice. En pratique, la perte de change est
déduite directement par voie extra-comptable sur l'état 2058 et symétriquement, la provision qui a été
constatée en comptabilité est neutralisée et réintégrée extra-comptablement.
8. Il s'agit d'une provision pour impôt qui, en l'espèce, est déductible.
9. La dépréciation des titres constatée dans une entreprise individuelle entre dans le champ d’application du
régime des moins-values. Elle n'est donc pas déductible du résultat imposable.
3. Provisions réglementées
1. PHP pour N+2
PHP N+2 PHP N+1 Ajustement
Matière M1 3 100 (36 - 30 x 1,1) 9 300 € 6 410 € + 2 890 €
Matière M2 184 (50 - 40 x 1,1) 1 104 € Néant + 1 104 €
Matière M3 La valeur unitaire du produit n'a pas augmenté de plus de 10 % depuis les clôtures de l'avant-dernier
(N) et dernier exercice (N+1), donc il n'y a pas de provision à constituer.
PHP N+2 2 890 + 1 104 3 994 €
2. Sort fiscal
La provision doit être réintégrée aux résultats du 6e exercice suivant celui de sa constitution :
- Provision N réintégrée en N+6 ;
- Provision N+1 réintégrée en N+7 ;
- Provision N+2 réintégrée en N+8.
3. Exercice N+1 déficitaire
La PHP peut être constituée même en cas de déficit.

Droit Fiscal 2019-2020 Page 1 sur 3 Cours de M. Lozato


4. Provisions pour hausse des prix
1. Provision pour l'exercice N+2
• Produits A (108 - 90 x 110 %) 10 000 90 000 €
• Produits B (27 – 15 x 110 %) 6 500 68 250 €
• Produits C Pas de provision
• Produits D (27- 21 x 110 %) 1 500 5 850 €
• Produits E (33 - 24 x 110 %) 2 500 16 500 €
Provision au titre de l'exercice N+2 180 600 €
2. Provision au titre de l'exercice N+3
(114 -90 x 110 %) 9 000 = 135 000
• Produits A
et 135 000 - 90 000 45 000 €
(24 - 21 x 110 %) 7 000 = 6 300 0€
• Produits B
et 6 300 < 68 250
• Produits C (36 - 31 x 110 %) 750 1 425 €
(30 - 21 x 110 %) 3 500 = 24 150
• Produits D
et 24 150 - 5 850 18 300 €
• Produits E (39 - 33 x 110 %) 2 500 6 750 €
Provision au titre de l'exercice N+3 71 475 €
5. Dépréciation du portefeuille
En N, l'entreprise BRAVO a fait l'acquisition de 55 % x 3 500 =1 925 actions, pour un prix global de 88 550 €, soit
un coût unitaire de 46 €.
• À la clôture de l'exercice N+6, l'entreprise a dû évaluer son portefeuille titres. S'agissant de titres de participation,
l'évaluation doit s'effectuer sur la base de la valeur d’utilité du titre, soit 34,10 €.
Il en résulte qu'une dépréciation a dû être constatée pour un montant de :
Valeur d'acquisition du portefeuille 1 925 x 46,00 88 550,00
Valeur à la clôture de l'exercice N+6 1 925 x 34,10 65 642,50
Dépréciation constatée fin N+6 22 907,50
Cette dépréciation a la nature de moins-value à long terme à réintégrer.
• Au cours de l'exercice N+7, l'entreprise a cédé 1 000 titres au prix unitaire de 34,50 €. L'entreprise constate lors
de la cession, une moins-value de : 1 000 x (46 - 34,50 = 11,50) = 11 500 €.
• À la clôture de l'exercice N+7, il reste en portefeuille 925 titres inscrits en comptabilité pour une valeur de 925 x
46 = 42 550 €. L'évaluation à la clôture de l'exercice s'effectue sur la base de la valeur d’utilité, soit 34,50 €. La
valeur de la participation s'élève ainsi à : 925 x 34,50 = 31 912,50 €.
Par rapport à la valeur d'inscription en comptabilité, il convient de constater en comptabilité une dépréciation de :
42 550 - 31 912,5 = 10 637,50 €.
Or, à la clôture de l'exercice précédent, l'entreprise avait déjà constaté une dépréciation de 22 907,50. Cette
dépréciation doit être ajustée et faire l'objet d'une reprise à hauteur de : 22 907,5 - 10 637,50 = 12 270 €.
Cette reprise sur dépréciation a la nature de plus-value à long terme à déduire.
6. BIC : Synthèse - Entreprise MICHAUD
1. Analyse des différentes opérations
Charges comptabilisées
a) Impôts et taxes
Les majorations ne sont jamais déductibles. À réintégrer : 340 € + 300 € = 640 €.
L'impôt sur le revenu de M. MICHAUD est personnel. À réintégrer : 18 960 €.
Le rappel d'impôt de CET est déductible.
b) Dons
Les dons réalisés au bénéfice des deux associations ne sont pas déductibles du bénéfice imposable.
Ils ouvrent droit à une réduction d'impôt sur le revenu au titre du mécénat de l'entreprise. L'assiette de la réduction
est plafonnée à 5/1 000 du chiffre d'affaires HT, soit : 3 400 000 x 5/1 000 = 17 000 €, ce qui permet une réduction
d'impôt égale à : 17 000 x 60 % = 10 200 €.
L'excédent de réduction d'impôt peut être utilisé pour le paiement de l'impôt sur le revenu dû au titre des 5 années suivantes.
M. MICHAUD peut également procéder à une réduction d'impôt au titre de l'ensemble des revenus du foyer fiscal.
À réintégrer : 15 000 + 10 000 = 25 000 €
c) Charges de personnel et assimilées
- 641 Rémunération du personnel : la rémunération du personnel est déductible si elle est justifiée, non exagérée et
correspond à un travail effectif.
La rémunération de Mme MICHAUD, sa est limitée à 17 500 € annuels, l'entreprise n'étant pas adhérente à un
centre de gestion agréé et M et Mme MICHAUD n'étant pas mariés sous un régime de séparation de biens.
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À réintégrer : 40 200 - 17 500 = 22 700 €.
- 644 Rémunération du travail de l'exploitant : Non déductible. À réintégrer : 32 400 €.
- 645 Charges de sécurité sociale et de prévoyance : Déductibles.
- 646 Charges sociales personnelles de l'exploitant : Déductibles car obligatoires.
- 647 Autres charges sociales : Les dons versés dans l'intérêt direct du personnel sont déductibles sans limitation.
d) Frais généraux divers
Les frais de réparation de la voiture de tourisme utilisée pour les besoins de l'exploitation sont déductibles TTC,
s'ils n'augmentent pas la valeur du véhicule ou sa durée d'utilisation, ce qui est le cas ici (TVA non récupérable).
e) Amortissement du véhicule de tourisme
Plafond d'amortissement de 18 300 € (selon information). À réintégrer : (37 200 - 18 300) x 20 % = 3 780 €.
f) Dépréciations et provisions
- Dépréciation des créances douteuses : la prime d'assurance correspondant aux risques d'insolvabilité étant
déductible, la dotation aux dépréciations pour créances douteuses n'est plus déductible. À réintégrer : 2 920 €.
- Provision pour amendes : non déductible car les amendes ne sont pas déductibles. À réintégrer : 1 900 €.
- PHP :
Vérification du calcul de la hausse des prix de l'exercice N :
• Produit M : ((238 - 1,10 x 200) x 500)) - 8 000 = 1 000 €.
• Produit N : ((140 - 1,10 x 120) x 1 000)) - 20 000. Pas de provision pour le produit N
• Produit 0 : (224 - 1,10 x 200) x 250 = 1 000 €
• Produit P : pas de provision car les produits n'ont pas subi une hausse supérieure à 10 %.
Le montant comptabilisé est exact.
Produits comptabilisés
a) Revenus fonciers
Les loyers n'ont pas à être imposés au titre des BIC, mais ils doivent être imposés au titre des revenus fonciers.
À déduire : 29 000 €.
b) Produits financiers
Même si ces titres figurent au bilan, les intérêts et les dividendes ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu dans la
catégorie des BIC. Les produits seront repris par M. MICHAUD dans sa déclaration d'impôt sur le revenu dans la
catégorie des revenus mobiliers. Ce reclassement permettra au contribuable de bénéficier des avantages fiscaux
attachés à ce type de revenu. À déduire : 1 188 €.
c) Différence de change
Le gain latent de change réintégré extra-comptablement en N-1 au résultat imposable doit être déduit extra-
comptablement du résultat imposable N, car le gain définitif apparaît en N et est imposé avec les autres produits de
l'entreprise. À déduire : 290 €.
2. Détermination du bénéfice imposable à l'impôt sur le revenu dans la catégorie des BIC
À déduire À réintégrer
Résultat comptable 131 920
Impôts et taxes : 340 + 300 + 18 960 19 600
Dons : 15 000 + 10 000 25 000
Rémunération du conjoint de l'exploitant 22 700
Rémunération du travail de l'exploitant 32 400
Amortissements véhicule de tourisme 3 780
Dépréciations des créances douteuses 2 920
Provisions pour amendes 1 900
Revenus fonciers 29 000
Produits financiers 1 188
Différences de change 290
30 478 240 220
Bénéfice imposable à l'impôt sur le revenu dans la catégorie des BIC : 240 220 - 30 478 = 209 742 €.
Le bénéfice sera majoré de 25 % car l'entreprise n'est pas adhérente à un centre de gestion agréé, soit :
209 742 x 1,25 = 262 178 €.

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