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Fiche T Troubles Somatoformes

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FICHE T – troubles à symptomatologie somatique et apparentés – tout âge

Définitions - épidémiologie
Prépondérance de symptômes physiques associés à détresse et handicap significatif ; absence de cause organique identifiable
DSM-IV : troubles somatoformes ; DSM-V : troubles à symptomatologie somatique → présence de symptômes, signes
physiques et d’une sémiologie mentale « positive » = manifestations physiques associées à des pensées, émotions,
comportements spécifiques ; peut-être comorbide d’un trouble médical non psy (ex : maladie inflammatoire).
- « Troubles à symptomatologie somatique » = somatisation, hypocondrie en cas de symptômes pénibles ou invalidants
(Prévalence : 5 à 7%)
- « Crainte excessive d’avoir une maladie » = hypocondrie sans symptôme pénible ou invalidant (Prévalence : 3 à 8%)
- « Trouble de conversion » ou « troubles à symptomatologie neurologique fonctionnelle » (Prévalence : 5%)
(Ratio selon le sexe : 2 femmes / 1 homme ; Enfant, prévalence des troubles à symptomatologie somatique et apparentés : 12%)

CIM 11 : « syndrome de détresse corporelle », ≥ 3 symptômes d’au moins 1 des groupes :


- Activation neurovégétative/cardiovasculaire (palpitations, précordialgie, essoufflement sans effort, hyperventilation,
bouche sèche, sueurs)
- -Activation gastro-intestinale (douleurs abdo, selles molles et fréquentes, ballonnement, régurgitation, diarrhée,
nausée, sensation brulure épigastre)
- -Tension musculo-squelettique (douleurs bras, jambes, musculaires, articulaires, dos, sensations de parésie ou
faiblesse localisée, engourdissement, picotements…)
- -Symptômes généraux (difficultés de C°, altérations de la mémoire, fatigue excessive, maux de tête, vertiges)
Et entrainant un handicap significatif et pour lesquels diagnostic différentiel écarté
Processus psychopathologique – facteurs de risque
Ces troubles se caractérisent par une préoccupation marquée et une focalisation attentionnelle et émotionnelle sur le corps et
les problèmes somatiques. 2 mécanismes cognitifs :
- Attention excessive portée aux sensations viscérales et somatiques (+ vérifications corporelles excessives)
- Attribution à ces sensations une signification menaçante / retentissement futur sur la santé (catastrophisme)
Interprétations dysfonctionnelles favorisées par exposition (récente, ancienne) à une maladie non psy, personnalité anxieuse,
réactivité physiologique excessive au stress…
Mécanismes comportementaux : conditionnement (répondant puis opérant) et évitement qui renforcent les symptômes
SC = distension du tube digestif ; SI = gastro-entérite RI =douleurs ; association SC et SI → RI devenant RC
Mécanismes sociaux pouvant renforcer les symptômes : obtention du statut de malade, attention d’autrui…
Facteurs de risque : stress (trauma, conflits...), stratégies d’ajustement au stress réduites (trouble de personnalité, troubles
anxieux…), ATCD familiaux de troubles à symptomatologie somatique
Diagnostic Diagnostic différentiel
Troubles à symptomatologie somatique : pensées Pathologies psychiatriques :
(avec anticipation de conséquences catastrophiques), Troubles anxieux, trouble panique (manifestations neurovégétatives)
émotions anxieuses (soucis, préoccupations, Trouble dépressif caractérisé (plaintes douloureuses non
inquiétudes / santé) et des comportements (CS) au systématisées)
sujet de signes et de symptômes physiques qui sont Troubles psychotiques (hallucinations cénesthésiques, idées
mésinterprétés comme relevant d’une maladie non délirantes hypocondriaques)
psy potentiellement grave Trouble Factice ou syndrome de Münchhausen : P° intentionnelle de
signes, symptômes physiques ou psycho ; dit « par procuration » si
Crainte excessive d’avoir une maladie : idem en
imposé à autrui (motivation ICS)
l’absence de signes et de symptômes physiques
Simulation : si en lien avec des mobiles externes → motivation CS
pénibles ou invalidants par eux-mêmes.
(échapper à des poursuites judiciaires, obtenir une pension…)
Trouble de conversion ou à symptomatologie Troubles psychosomatiques ou facteurs psychologiques influençant
neurologique fonctionnelle : 1 ou des déficits une autre affection médicale : patho médicale non psy (lésion
moteurs ou sensoriels incompatibles avec la identifiable) pour lesquels des facteurs psycho (facteur stress) jouent
systématisation du système nerveux mais suggérant un rôle prépondérant comme facteur déclenchant ou entretenant
la présence d’un trouble neuro ou médical autre. (maladie coronarienne)
Plutôt associés à des mécanismes de dissociation qu’à Peur d’une dysmorphie corporelle : TOC dans le DSM-V, idées
des cognitions, émotions, comportements anxieux ; obsessionnelles d’imperfection, défauts dans l’apparence physique
symptômes de déréalisation, dépersonnalisation associé à des compulsions
Pathologies médicales non psychiatriques :
Le bilan complémentaire sera guidé par les symptômes et contexte
d’apparition
FICHE T – troubles à symptomatologie somatique et apparentés – tout âge
Signes à rechercher / comorbidités
Un trouble à symptomatologie somatique et apparenté peut être associé à d’autres troubles psy comorbides qu’il s’agit
d’évaluer : trouble dépressif caractérisé, troubles anxieux, trouble de l’adaptation, stress post-trauma, troubles de personnalité
Les troubles à symptomatologie somatique et apparentés peuvent être fréquemment comorbides d’une patho médicale non
psychiatrique (ne pas sous évaluer)

Stratégies thérapeutiques
Principes généraux :
- Hospitalisation : en général, non nécessaire si ce n’est courte en médecine / examens complémentaires ;
- Initier la PEC de manière coordonnée : éviter de multiplier les investigations, reconnaître que les symptômes sont
véritables, proposer un diagnostic positif type « troubles fonctionnels », évoquer les facteurs déclenchants et de
maintien, exposer modèle de survenu et pérennisation des troubles
- Poursuivre la PEC de manière coordonnée : coordination par un médecin référent et lien aux autres intervenants pour
éviter de multiplier investigations, éventuellement intervention médecin spécialiste / symptômes appareil, alliance
thérapeutique, négociation objectifs et moyens thérapeutiques, objectifs atteignables et réalistes
- Place des traitements : médicaments symptomatiques souvent peu efficaces ; antidépresseurs ISRS (Deroxat,
Seroplex, Seropram, Zoloft, Prozac) modestement efficaces dans crainte d’avoir une maladie et syndromes
fonctionnels intestinaux ; antidépresseurs IRSNA (Effexor, Cymbalta, Ixel) peuvent soulager certaines douleurs dans
trouble à symptomatologie somatique (fibromyalgie)
Principes de PEC :
- Psychothérapie : TCC ciblant mécanismes psychopathologiques entretenant le trouble ; sur le plan cognitif vise la prise
de CS de la focalisation attention sur sensations corporelles et catastrophisme ; sur le plan comportemental vise à
identifier et ↓ évitement par exposition. Complété par exercices de relaxation, mindfullness… Si le facteur stress
retrouvé comme facteur déclencheur ou d’entretien est la dynamique familiale → systémie
- Exercices physiques : essentiel pour les tableaux à dominance fatigue et/ou douleur

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