Ds Matrices Dapplication Lineaire Corrige
Ds Matrices Dapplication Lineaire Corrige
Ds Matrices Dapplication Lineaire Corrige
Les différents exercices peuvent être abordés dans un ordre quelconque mais sont à rédiger dans l'ordre.
La qualité de la rédaction et de la présentation constituera une part importante de la note obtenue.
Ex 2
Soit E l'espace vectoriel des fonctions de classe C ∞ et 2π -périodiques.
Soit F le sev de E engendré par : f1 : x ֏ sin x, f 2 : x ֏ cos x, f3 : x ֏ sin ( 2 x ) , f 4 : x ֏ cos ( 2 x )
æ1 0ö æ0 1ö
Ex 3 Dans E = M 2 ( ℝ ) , on considère les deux matrices A = ç ÷, B = ç ÷.
è 0 0 ø è1 0ø
Ex 4
Soit E l'espace des applications définies sur ℝ. Pour k ∈ ℕ, on note f k la fonction définie par f k ( x ) = sin k x.
1) Montrer que, pour tout entier positif n, ( f0 ,..., f n ) est une famille libre.
Que peut-on en déduire quant à l'espace vectoriel E ?
Ex 5 Matrices de Dirichlet
Soit n un entier supérieur ou égal à 2. Soit E = M n + 2 ( ℝ )
( )
Si A = ai , j est un élément de E , on dira que ai , j est un " coefficient intérieur " si 2 ≤ i ≤ n + 1 et 2 ≤ j ≤ n + 1
Tous les autres coefficients de la matrice seront qualifiés de " coefficient de bord ".
On remarquera qu'ainsi tout coefficient intérieur possède huit voisins dans la matrice. On peut alors prendre la
définition suivante :
Une matrice A de E possède la propriété P si et seulement si chaque coefficient intérieur est égal à la moyenne
arithmétique de ses huit voisins.
æ 0 0 45 0 ö
ç ÷
ç 0 7 7 0÷
A titre d'exemple, on peut vérifier que, dans le cas n = 2, la matrice possède la propriété P.
ç0 2 2 0÷
ç ÷
è0 0 0 0ø
On notera enfin F le sous ensemble de E constitué des matrices possédant la propriété P.
1
1) Terminer l'écriture de l'assertion suivante : A ∈ F ⇔ ∀ ( i, j ) ∈ 2, n + 1 , ai , j = (⋯ ?⋯)
2
8
4) Soit f l'application de F dans ℝ 4 n + 4 qui à une matrice A associe le vecteur de ℝ 4 n + 4 constitué des 4n + 4
coefficients de bord, ( énoncés dans un ordre fixé une fois pour toutes mais qu'il n'est pas utile de préciser ).
a) Montrer que f est linéaire.
b) Montrer que f est injective. indication : utiliser la question 3.
à si ( i, j ) est un indice de bord alors ai , j ( k ) = ai , j ( les matrices de la suite ont toutes le même bord, celui de A )
à Si ( i, j ) est un indice intérieur, ai ; j ( k + 1) est la moyenne des valeurs de ses huit voisins dans A ( k )
b) Pour ( i, j ) ∈ 1, n + 2
2
, montrer que : ∀k ∈ ℕ, ai , i ( k ) ≤ max ai , j ( )
c) En déduire que : ∀ ( i, j ) ∈ 2, n + 1
2
converge vers une limite finie li , j
d) Montrer que la matrice L dont le bord est celui de A et l'intérieur la matrice li , j ( )(i, j )∈ 2, n 2 est un élément de P .
e) Montrer que tout vecteur de ℝ 4 n + 4 dont les composantes sont positives admet un antécédent par f .
f) Montrer alors que tout vecteur de ℝ 4 n + 4 admet un antécédent par f . Conclure quant à la dimension de F .
FIN DU SUJET
Corrigé
Ex 1
L'équation caractéristique est ; x 2 − 2 x + 2 = 0 dont les deux solutions sont 1 ± i = 2ei π 4
æ nπ æ nπ ö ö
( 2) æ ö
n
Il existe donc deux constantes réelles A et B telles que : ∀n ∈ ℕ, un = ç A cos ç 4 ÷ + B sin ç ÷÷
è è ø è 4 øø
æ nπ ö
( 2)
n
les conditions initiales donnent : A = 0 et B = 1. ∀n ∈ ℕ, un = sin ç ÷
è 4 ø
Ex 2
1) Par hypotèse, la famille est génératrice. Il suffit donc de démontrer qu'elle est libre :
Supposons que α1 f1 + α 2 f 2 + α 3 f3 + α 4 f 4 = 0 E . On a alors
∀x ∈ ℝ, α1 sin x + α 2 cos x + α 3 sin ( 2 x ) + α 4 cos ( 2 x ) = 0. On peut alors choisir certaines valeurs de x :
π
x = 0 donne α 2 + α 4 = 0, x= donne α1 − α 4 = 0, x = π donne − α 2 + α 4 = 0
2
π 2
x= donne (α1 + α 2 ) + α 3 = 0 et ces quate équations suffisent à prouver que α1 = α 2 = α 3 = α 4 = 0
4 2
La famille des f k est donc une base de F qui est ainsi de dimension 4.
Ex 3
æa bö
1) Les matrices de F sont des combinaisons linéaires de A et B donc des matrices de la forme aA + bB = ç ÷
èb 0ø
2) a) Soit FA l'ensemble des matrices qui commutent avec A.
La matrice nulle commute évidemment avec A donc est un élément de FA . Si M , N sont deux matrices de FA
et si α ,β sont deux scalaires alors : (α M + β N ) A = α MA + β NA = α AM + β AN = A (α M + β N )
FA est un sous espaces vectoriel de E. De la même manière, FB est un sous espace vectoriel de E.
æx yö æx yöæ1 0ö æ1 0öæ x yö
ç ÷ appartient à FA si et seulement si ç ÷ç ÷=ç ÷ç ÷ donc si et seulement si y = z = 0.
èz tø èz t øè0 0ø è0 0øè z tø
ææ1 0ö æ0 0öö
Donc FA = vect ç ç ÷,ç ÷ ÷ et dim FA = 2
èè0 0ø è0 1øø
æ x yö
De même, ç ÷ appartient à FB si et seulement si y = z et x = t. FB = vect ( I 2 , B ) donc dim FB = 2
èz t ø
Ex 4
n
1) Supposons que α1 f0 + α1 f1 + ⋯ + α n −1 f3 + α n f 4 = 0 E . On a donc ∀x ∈ ℝ, åα
k =0
k sin k x = 0.
n
Si P désigne le polynôme åα X
k =0
k
k
alors tout réel de la forme sin x est donc racine de P. Comme c'est le cas
de tout réel appartenant à [ −1,1] , P admet une infinité de racines, donc est le polynôme nul et tous ses coefficients
sont nuls. La famille est bien libre.
n étant quelconque, il existe alors dans E des familles libres de taille arbitrairement grande, ce qui prouve que E
ne peut pas être de dimension finie.
2) a) D'après ce qui précède, F est de dimension n + 1 puique ( f0 ,..., f n ) est libre et génératrice.
b) Si cosinus était élément de F alors cette fonction serait CL des f k . Il existerait alors α 0 ,..., α n tels que, pour tout
n
x, cos x = åα
k =1
k sin k x. Mais x = 0 et x = π entrainent une contradiction. Donc cosinus n'appartient pas à F .
b) L'application Φ est linéaire demanière évidente puisque la dérivation des fonctions l'est.
On a démontré au a) que l'image par Φ de toute fonction f k est un élément de F . Comme toute fonction de
F est CL des f k , la linéarité assure que l'image par Φ de toute fonction de F est encore un élément de F .
Φ est donc bien un endomorphisme de E.
4) D'après la question 3) a), Φ ( f0 ) = 0 E . ker Φ n'est donc pas réduit au vecteur nul, Φ n'est pas injective et a fortiori
pas bijective.
Ex 5
1) A ∈ F ⇔ ∀ ( i, j ) ∈ 2, n + 1 , ai , j =
2 1
8
(
ai −1, j −1 + ai −1, j + ai −1, j +1 + ai , j −1 + ai , j +1 + ai +1, j −1 + ai +1, j + ai +1, j +1 )
2) • Un coefficient intérieur de la matrice nulle vaut 0 et tous ses voisins sont nuls, donc la moyenne de ses voisins
vaut 0. La matrice nulle possède donc la propriété P .
• Soit ( i, j ) un couples d'indices intérieur. Notons V ( i, j ) l'ensemble des couples d'indices voisins :
V ( i, j ) = {( i − 1, j − 1) , ( i − 1, j ) , ( i − 1, j + 1) , ( i, j − 1) , ( i, j + 1) , ( i + 1, j − 1) , ( i + 1, j ) , ( i + 1, j + 1)}
Soit A, B deux matrices de F et α ,β deux scalaires. Si ( i, j ) est un couple intérieur, on a :
α β
å å å (α as,t + β bs,t )
1
(α A + β B )i, j = α ai, j + β bi, j = as , t + bi , j =
8 8 8
( s ,t ) (
∈V i , j ) ( s ,t ) (
∈V i , j ) ( s , t )∈V ( i , j )
å
1
= (α A + β B ) s , t
8
( s , t )∈V ( i , j )
Donc α A + β B appartient à F . F est un sous espace vectoriel de E.
3) Puisque A appartient à F , chaque coefficient intérieur est la moyenne de ses voisins. Donc si un coefficient
intérieur vaut µ , tous ses voisins valent aussi µ . On peut donc trouver un coefficient qui vaut µ plus proche du
bord que celui de départ. En recommençant le même raisonnement, on montre qu'on finit par atteindre le bord
donc qu'un des coefficient du bord vaut µ .
C'est évidemment le même raisonnement avec la valeur minimale.
4) a) L'addition et la multiplication par un scalaire ayant lieu termes à termes pour les matrices, il est clair que
le bord d'une combinaison linéaire est la combinaison linéaire des bords, donc f est bien linéaire.
b) Si une matrice A de F est dans ker f alors son bord est nul. Donc d'après la question 3, le plus grand
coefficient de A vaut 0 et le plus petit aussi. Moyennant quoi, tous les coefficients de A sont nuls, donc A = 0
ker f = {0 E } et f est injective.
5) a) • Soit k = 0 et ( i, j ) ∈ 2, n + 1 . Comme A n'a que des coefficients positifs, la moyenne des 8 voisins dans
2
å å
1 1
Si ( i, j ) ∈ 2, n + 1 alors ai , j ( k + 2 ) − ai , j ( k + 1) = as , t ( k + 1) − as , t ( k )
2
8 8
( s ,t ) (
∈V i , j ) ( s , t )∈V ( i , j )
å
1
Donc ai , j ( k + 2 ) − ai , j ( k + 1) = ëé as , t ( k + 1) − as , t ( k ) ûù
8
( s , t )∈V ( i , j )
Par hypothèse de récurrence, ai , j ( k + 2 ) − ai , j ( k + 1) est une somme de réels positifs, donc positif.
b) Puisque les matrices A ( k ) sont toutes dans F , la valeur maximale de leurs coefficients est atteinte sur le
bord. Mais par construction ce bord est celui de A qui contient la valeur maximale des coefficients de A
d'où le résultat.
c) D'après a), sin on fixe un couple d'indice ( i, j ) intérieur alors la suite ai , j ( k ) ( )k est croissante. Elle est
majorée d'après b) donc convergente vers une limite qui dépend évidemment de ( i, j ) et qu'on note li , j .
å
1
d) On sait que pour tout couple d'indicie intérieur ( i, j ) on a ai , j ( k + 1) = as , t ( k ). En faisant tendre
8
( s , t )∈V ( i , j )
å
1
k vers + ∞ il vient donc : li , j = ls , t ce qui prouve que la matrice L est un élement de F
8
( s , t )∈V ( i , j )
e) Pour tout vecteur v de ℝ 4 n + 4 dont les composante sont positives on peut donc construire une matrice L de F
dont le bord est constitué des composantes de v. Cette matrice L est donc un antécédent ( et même l'unique
antécédent, puisque f est injective ) de v par f .
f) Les vecteurs ( e1 , e2 ,.., e4 n + 4 ) de la base canonique de ℝ 4 n + 4 sont à composantes positives, donc admettent
des antécédents par f qu'on peut noter L1 , L2 ,..., L4 n + 4 .
4n + 4 æ 4n + 4 ö 4n + 4
Si v est un vecteur de ℝ 4 n + 4 dont la décomposition est v = å
k =1
xk ek alors f ç
ç
è k =1
xk Lk ÷ =
÷ å
ø k =1
xk f ( Lk ) å
æ 4n + 4 ö 4n + 4 4n + 4
On a donc f ç
ç å
è k =1
÷ å
xk Lk ÷ =
ø k =1
xk ek = v. La matrice åx L
k =1
k k est un élément de F comme CL d'éléments
Bilan : f est un isomorphisme entre F et ℝ 4 n + 4 . Autrement dit, son bord étant donné, il existe une unique
matrice ayant ce bord et possédant la propriété P . En particulier, dim F = dim ℝ 4 n + 4 = 4n + 4