Livret Interne KB2014 Tome 1 (Techniques)
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L’utilisation de ce protocole dans un autre service engage la seule responsabilité des prescripteurs de ce service.
PROTOCOLES
REANIMATION PEDIATRIQUE
REANIMATION NEONATALE
Tome 1 : Techniques
CHU BICÊTRE
Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013 - page 2
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SOMMAIRE page
1. Monitorage en réanimation 4
2. Sédation et analgésie 6
8. PDP, LBA 34
17. Défibrillateur 80
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MONITORAGE - SURVEILLANCE
Il comprend la surveillance des paramètres vitaux que sont la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la
fréquence respiratoire, la saturation, la température et l’état de conscience.
A l’admission de l’enfant, les alarmes de monitorage doivent être réglées par le médecin responsable de celui-ci.
L’alarme supérieure doit correspondre au 90ème percentile correspondant pour l’âge et l’alarme inférieure au 10ème
percentile (cf. valeurs de référence).
CAS PARTICULIERS
En cas de coma :
- un doppler trans-crânien est obligatoire à l’admission
- un évaluation de la profondeur du coma par échelles couplées Glasgow et Bicêtre / 3h
- un branchement de l’EEG continu doit être fait en cas d’état de mal réfractaire
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SEDATION
EVALUATION DE LA DOULEUR
- réduire les stimulations nocives (son et lumière), respecter le rythme de sommeil, grouper les
interventions
- présence de la famille, objets familiers, photos, distractions, musique
- sucre
MEDICAMENTS UTILISES
ANALGESIE
Prévention
- EMLA 1h avant ponctions vasculaires,…
- Protoxyde d’azote
- Anesthésie locale (Xylocaïne)
Douleur intense :
- morphine : 0,02-0,1 mg/kg/dose (max 10 mg/dose)/5 min puis relais : débit continu, et bolus ;
>5a envisager analgésie auto-contrôlée (PCA) ;
post-op : privilégier les bolus, débit continu faible ou nul.
- Sufentanyl : patients ventilés seulement, 0,2 µg/kg/h initialement, IV continu, augmenter en fonction
de la réponse
VENTILATION MECANIQUE
Durée supérieure à 12 h :
Sufentanyl + Hypnovel
Sédation excessive (troubles hémodynamiques, comfort B<11) : diminuer (parfois interrompre) le débit
continu.
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SYNDROME DE SEVRAGE
- prévention : diminution progressive des antalgiques et hypnotiques si traitement IVC depuis plus de
2 à 3 jours
- traitement : revenir au palier précédent si analgésie IVC
sinon : sédation par Atarax ou Tranxène, antalgiques adaptés associés, clonidine possible
CURARISATION
ACR
coma GCS<8 , ou aréactif (protection des voies aeriennes)
détresse respiratoire aigue
o hypoxie
o hypercapnie, épuisement
o malgré VNI
état de choc
PARTICULARITES PEDIATRIQUES
Anatomiques
grosse langue
petite ouverture de bouche
alignement de la filière laryngée avec la filière trachéale
Physiologiques
CRF basse
o peu de réserve en 02
o importance de la préoxygénation
Réactivté laryngée avec risque de laryngospasme
o importance de l'anesthésie et de la curarisation
Taille et poids
o importance du matériel adapté
EN PRATIQUE
Au moins 1 aide
Mise en condition
Scope, saturomètre, PNI
Aspiration fonctionnelle à portée de la main
Voie veineuse périphérique fonctionnelle
Vérification du matériel
Plateau d’anesthésie
Ballon de type ambu branché à l’oxygène
Masque de taille adaptée à l’enfant
Larynoscope et lame adaptée fonctionnel
Installation du patient
< 2ans : billot sous les épaules
> 2ans : position de Jackson modifiée (coussin + hyper extension de la tête)
Déroulement de la procédure
Préoxygénation
o Masque facial de taille adapté + ballon de type ambu FIO2 100%
o 3 ou 4 capacités vitales ou 2 mn
o Si nécessité : ventilation au ballon jusqu’à SPO2 > 94%
o Si VNI préalable : 5 mn en FIO2 100% en VSAI ou BIPAP
Induction
o hypnotique
Propofol ou Thiopenthal 3 à 5 mg/kg
Si troubles hémodynamiques Hypnomidate : 0.2 à 0.3mg/kg
Si Asthme aigu grave Kétamine : 2 à 4mg/kg
Si trouble neuro avec suspicion HTIC, crises convulsives : Thiopenthal
o curare : Succynilcholine : 1 à 2mg/kg
hors CI : atcds allergie,
Connexion au ventilateur
Relais de la sédation
o Hypnotique
o Morphinique
TRUCS ET ASTUCES
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Si laryngospasme
o Reprise au ballon
o Approfondissement de l’anesthésie
o Réinjection de Curare
NOTIONS DE
VENTILATION MECANIQUE
OBJECTIFS
Mettre en route et savoir régler les paramètres de ventilation conventionnelle du nourrisson et de l’enfant.
GENERALITES
La ventilation conventionnelle (VC) se fait par l’intermédiaire d’une prothèse intra-trachéale (sonde ou canule).
A la différence de la ventilation spontanée (VS), la VC est une ventilation en pression positive. A l’inspiration, le
ventilateur créée une pression positive qui permet l’abaissement du diaphragme et l’entrée d’air.
DEFINITIONS
Paramètres de volumes :
- volume courant (Vt) en ml: volume insufflé au patient à chaque cycle ( 6-8 ml/kg), on distingue
le VTi (inspiratoire) et le Vte expiratoire.
- volume minute (VM) en L/mn: produit du Vt X fréquence (F)
Paramètres de temps :
- fréquence respiratoire (F) : nombre de cycle par minute
- Temps inspiratoire (Ti) : composé du temps d’insufflation et d’un temps de plateau, pendant lequel
le débit inspiratoire est nul.
Paramètres de débit :
- débit inspiratoire (L/mn) : vitesse d’insufflation des gaz, réglable sur certaine machine seulement.
- pente (s) : temps pour atteindre la pression inspiratoire souhaitée (dans les modes en P contrôlée)
On distingue 2 grands types de ventilation selon que la consigne réglée est un volume ou une pression :
Volume contrôlé Pression contrôlée
Paramètres à régler :
de temps fréquence F et temps inspiratoire(Ti)
de volume volume courant Vt / débit inspiratoire
de pression PEP
de mélange gazeux 21% < FiO 2 < 100%
de déclenchement trigger de 0,3lmn à 15lmn
On règle un volume courant qui génère une pression variable que l’on SURVEILLE
Pression contrôlée :
Paramètres à régler :
de temps fréquence f mini et temps inspiratoire ti
de pression pression inspiration / PEP
de débit 10 l/mn à 60 L/mn
de mélange gazeux 21% < FiO2 < 100%
de déclenchement 0,3 L/mn à 5 L/mn
On règle une pression, qui génère un volume variable (en fonction de la compliance) que l’on surveille +++
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PREPARATION
Réglage du ventilateur :
Choix du ventilateur : le service est équipé pratiquement exclusivement de ventilateur Evita 2
Dura-Néo Flow et quelques Evita 4.
Brancher les tuyaux air et O 2 sur les prises murales adaptées.
Choix des tuyaux : petit circuit < 10 kgs, grand circuit > 10 kgs.
Allumer le ventilateur et brancher le « poumon d’essai » de taille adaptée à la pièce en T.
Contrôle matériel obligatoire avant la mise en route d’une VC : sur la page de veille cliquer sur
l’icône « contrôle appareil » puis suivre toutes les indications pas à pas, cela permettra la
calibration de la spirométrie machine et si besoin (mode néonatal) de la spirométrie à la pièce en T.
Ne pas oublier de calculer la compliance et résistance du circuit utilisé : cliquer sur l’onglet
« Calcul compliance et Résistance » et suivre les indications.
Choix de l’interface sur la page de veille : « sonde » pour la VC, le contour de l’écran est alors en
bleu.
Choix du mode sur la page de veille : Néonatal : < 5kgs ; Pédiatrique : < 20kgs ; Adulte : > 20 kgs.
Une fois le mode choisi, appuyer sur la mollette pour démarrer la ventilation proprement dite.
Choix du mode ventilatoire sur la façade du ventilateur pour l’Evita 2 et sur l’écran tactile pour
l’Evita 4.
Les paramètres à régler seront spécifier par un point rouge (Evita 2) et sur l’écran tactile (Evita 4).
Réglages des alarmes :
- Cliquer sur l’onglet « alarmes », l’ensemble des alarmes réglables apparaît.
- Sélectionner chaque alarme grâce à la molette et faire varier les limites d’alarmes supérieures et
inférieures pour chacun des paramètres.
- Valider votre réglage en cliquant sur la molette.
- Attention en mode VS-AI + PEP il faut régler une ventilation d’apnée
Monitorage du patient :
- Fréquence respiratoire avec alarmes sup et inf réglées
- SpO 2 (limite inférieure en général à 90%).
- Fréquence cardiaque
- Patient en proclive 30° pour toute ventilation mécanique
- Système d’aspiration trachéale branchée et fonctionnelle (dépression – 50 à – 250 )
PARAMETRES DE VENTILATION
Volume courant : la valeur habituelle du VT de consigne est de 6 à 8 ml/kg (en VAC) et la valeur
mesurée du VTi en BiPAP doit également être de 6 à 8 ml/kg.
Pression de plateau : reflet le plus physiologique des pressions alvéolaires, ne doit idéalement pas
dépasser 30 cm H 2 O quelque soit le mode ventilatoire (Pcrête < 30 en BiPAP ou Pplat < 30 en VAC)
PEP : valeur variable en fonction de la pathologie sous- jacente. Fourchette large de 2 (poumon sain) à 12
cm H 2 O (œdème alvéolaire).
Trigger : le plus sensible possible (0,3 L/mn pour les nourrissons)
PROBLEMES FREQUENTS
CAT si auto-déclenchements :
Vérifier absence de fuites sur tuyaux ou masque
Vérifier absence d’eau dans les tuyaux
Modifier Trigger inspiratoire
Vérifier l’absence d’hypercinésie cardiaque
VENTILATION MECANIQUE
INVASIVE
SUR EVITA 2 OU 4 (DRÄGER)
INTRODUCTION
Vérifier le branchement.
Prise Air (tuyau noir) - Prise Oxygène (tuyau blanc) - Prise électrique
Bouton noir face arrière Evita 2 - Bouton gris face avant réchauffeur
Choisir le circuit et le capteur de spirométrie déporté à la pièce en Y (Neoflow) selon le poids du patient.
Le choix de gamme est justifié par le préréglage et surtout les plages limites de réglage des paramètres :
mode VAC Autoflow imposé en NEONATAL, fourchette de Vt de 20 ml à 300 ml et débit maximum de 30
l/min en gamme PEDIATRIE, Vt et débit minimum de 300 ml et 30 l/min en gamme ADULTE.
5b - Si oui, passer à la seconde page de contrôle : calcul de la compliance (0.8 –1 ml/cmH2O en NEONAT,
1.7-2 ml/cmH2O en ADULTE) et de la résistance du circuit et mesure du débit de fuites (habituellement
zéro)
! Le patient ne doit pas être branché sans l’avis d’un médecin senior si ces tests ne sont pas valides.
6b. Les autres modalités, disponibles sur EVITA 2 et 4 Dura, seront simplement citées :
- Autoflow : fonction optionnelle de la VAC (sauf en gamme NEONATou elle est imposée à l’utilisateur)
garantissant au patient le Vt demandé au prix de la pression d’insufflation la plus réduite par calcul
pas-à-pas des conditions mécaniques d’aval (C et R). De ce fait, il existe un ajustement automatique du
débit machine. Les variations brutales de pression sont évitée, les ajustement ne dépassant pas 3 mbar
d’un cycle à l’autre.
- VACI : ventilation assistée contrôlée intermittente.
- BIPAP : l’équivalent en pression de la VACI.
Ajuster ces paramètres réglés à la tolérance et aux besoins du patient au premier branchement.
Le branchement au ventilateur d’un nouveau patient ou le re-branchement d’un patient revenant d’un
transport ne doit se faire qu’en présence du médecin.
Les paramètres ventilatoires doivent être réajustés après le branchement du patient selon :
Le médecin prescripteur doit impérativement réglé lui-même les bornes d’alarmes hautes et basses des
paramètres de surveillance pertinents en fonction du mode choisi (voir tableau) et la ventilation d’apnée en mode
VS AI
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10a. C’est une étape fondamentale et parfois délicate qui se heurte toujours au dilemme suivant :
1) ne pas poursuivre inutilement une VM endotrachéale en raison de la morbidité laryngotrachéale
et infectieuse induite (pneumopathie nosocomiale associée à la VM ou PAVM), source de surmortalité bien
démontrée.
2) Ne pas exposer inutilement le malade, en cas d’échec d’un sevrage trop précoce ou impossible,
à une réintubation trachéale également reconnue comme un facteur de risque infectieux indépendant
(PAVM) et donc de surmortalité.
10b. La procédure de sevrage comporte trois étapes bien distinctes, résumées dans l’algorythme :
1) Réunir les critères de sevrabilité permettant au patient de postuler à l’épreuve de sevrage : ils
peuvent être dépister également par l’IDE réferrente (cf protocole sédation du pt ventilé) de l’enfant ou le
kinésithérapeute mais sont à valider par un sénior.
2) L’épreuve de sevrage elle même : la pièce en T ou la VS AI (10 +2) sont équivalentes, elle est
optionnelle chez le nouveau-né.
3) La période au terme de laquelle le sevrage est considéré comme réussi (= absence de
réintubation) et qui est arbitrairement fixée à 24 ou 48 heures
4) Toutefois, la possibilité de réaliser une VNI peut faciliter l’extubation d’un patient avec une
épreuve de sevrage « limite » et lui éviter la réintubation.
Extubation (4)
VNI ? (6)
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MISE EN MARCHE
1. Débit de ventilation :
est indiqué par le milieu d'une bille mobile dans un rotamètre gradué de 0 à 60 L/min ( bouton 1)
en tournant le bouton dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, le débit augmente jusqu'à un maximum
de 40 L/min
=> en pratique, utiliser 20 L/min chez tous les patients
2. Réglage de la pression moyenne des voies aériennes ou pression de distention permanente (PDP ou Paw)
:
le bouton 2 ajuste PDP, selon le débit du ventilateur,
en réglant la contre-pression de la valve contrôle PDP (ligne verte),
la modification est lue sur l'afficheur 8 PDP (cm H2O)
=> en pratique, régler la valeur de PDP à 3-5 cm H2O.au delà de la Paw de la VMC
A - INDICATIONS :
B - RÉGLAGES :
augmenter P par paliers de 5 cm H2O jusqu'à l'obtention d'une vibration thoracique "visible"
sous surveillance de la PaCO2/PtcCO2
Attention : l'HFOV est très efficace pour éliminer le CO2 ; une hypocapnie profonde (< 30Torr) peut survenir
rapidement avec son cortège d’effets indésirables (hémorragies intra-cérébrales, leucomalacies péri-
ventriculaires chez le prématuré)
Les mécanimes qui régissent les échanges gazeux en OHF sont différents de ceux impliqués en VMC. Ils sont
complexes (figures ci-contre) ; il faut surtout retenir que le volume mobilisé à chaque cycle (« vt ») est inférieur à celui
de l’espace mort-anatomique. Ainsi le volume courant(« vt », aire sous la courbe rouge de la relation pression-temps)
dépend étroitement de l’amplitude de P, de la fréquence de travail et du Ø de la . SIT . OnVentilation .alvéolaire
correspond au produit de la fréquence ventilatoire (1 Hz = 60 coups /min) par le Vt 2
Les diagrammes ci-contre rappellent ces notions.
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Pression DP 3 - 15 Hertz
Pic-à-pic
temps
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GENERALITES
La VNI correspond à une ventilation sans prothèse trachéale contrairement à la ventilation intra-trachéale
(VIT) dont les grandes caractéristiques sont les suivantes :
- ventilation à fuite imposant un fonctionnement en pression positive (pour permettre la compensation
des fuites)
- adaptée à la ventilation spontanée du patient donc nécessitant un système de détection (trigger)
performant
Les ventilateurs de VNI doivent avoir des caractéristiques techniques particulières :
une compensation des fuites performante
systèmes de trigger inspiratoire et expiratoire très performants
possibilité d’annuler certaines alarmes
Tous les ventilateurs du service disposant d’une interface VNI peuvent être utilisés : Evita-2-Dura néo-flow,
Elysée
Le babylog 8000 ne sera utilisé uniquement en mode CPAP pour les bronchiolites.
PRINCIPES
La VNI doit être essentiellement utilisée lors d’une défaillance respiratoire isolée, en dehors de tout trouble
de conscience (carbonarcose exclue), chez un patient coopérant.
L’intérêt a été démontré dans plusieurs pathologies aiguës adultes (BPCO, post extubation, patients
immunodéprimés) et pédiatriques chroniques (mucoviscidose, neuro-musculaire, obstacles des voies aériennes
supérieures). Les principes adultes sont extrapolables à l’enfant.
La VNI a pour objectif de prendre en charge une partie et non la totalité des efforts respiratoires du patient,
elle doit donc être initiée précocement. Les circonstances principales pour lesquelles la VNI sera utilisée dans le
service sont détaillées plus bas.
Un élément important du succès de cette technique est l’expérience. Nous avons maintenant dans le service
plusieurs années d’expérience n’hésitez pas à bénéficier de l’expérience acquise par l’ensemble de l’équipe
médicale mais aussi para-médicale (infirmières, cadres et kinés).
Le manque d’interface fut longtemps un frein à l’utilisation de cette technique. Le stock d’interfaces disponibles
dans le service (canule, masque, casque) permet maintenant de s ‘adapter aux grandes variations de taille et de
poids spécifique de l’activité pédiatrique. Le choix de la bonne interface conditionne la réussite de la technique.
La VNI demande une vigilance infirmière et médicale importante. La mise en place de cette VNI prend un
certain temps, l’activité de la salle doit donc aussi être prise en compte lors d’une tentative de VNI.
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Lors de pathologies aiguës, qui représentent l’essentiel des indications de VNI dans le service, la VNI se fait
par un masque bucco-facial. La canule nasale est l’interface de choix pour la CPAP des bronchiolites. Le
masque nasal est utilisé chez les enfants neuromusculaires.
La VNI est appliquées par des séances intermittentes de durée variables (2 à 6 heures) répétées dans la
journée. Lorsque la VNI est nécessaire de façon continue on doit réévaluer la détresse et ne pas retarder le
recours à la VIT si nécessaire.
La VNI peut être instituée pour éviter une VIT, mais aussi au décours d’une VIT pour faciliter le sevrage de
toute assistance ventilatoire.
INDICATIONS
Bronchiolite
Post-opératoire (atélectasie, épanchements, parésie phrénique)
IRA hypoxémique:
- Patient aplasique (intubation à éviter)
- Pneumopathie sévère
OAP
Noyade
Asthme
Syndrome thoracique aigu
IRA hypercapnique: sur IRC: patients neuromusculaire, mucoviscidose, BPCO.
Syndrome d’Apnée du Sommeil: PPC
Obstruction VAS.
Fibroscopie
Pré oxygénation avant intubation
CONTRE-INDICATIONS
Liés au patient :
Absence de Ventilation Spontanée
Défaillance respiratoire terminale
Coma sauf si cause= acidose respiratoire
Vigilance glottique insuffisante, toux inefficace
Défaillance multi-viscérale
Non-compliance de la part du patient
Hémorragie digestive haute
Syndrome occlusif
Traumatisme facial, Chir. ORL ou maxillo-faciale récente
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INCONVENIENTS
1. Choix de l’interface :
- Choisir entre masque, canule ou casque
- Toutes les interfaces se trouvent dans la réserve.
- Choisir un masque adapté au visage de l’enfant grâce aux empreintes situées sur le sachet plastique
Entrée
- Il existe 2 types de masque:
Masque sans fuite adapté à la VNI (EVITA, ELYSEE, Eole, VS-Ultra) +++
Masque à fuite calibrée adapté à la BiPAP (BiPAP synchronie ou harmony, BiPAP vision).
Certains masques « à fuites » peuvent être utilisés pour la VNI en fermant
délibérément les deux valves de fuite antérieures. Masques moins utilisés dans le service.
- Le masque est toujours livré avec une coiffe qui lui est propre. Une réserve de coiffes de taille variables
est disponible.
- Pour les canules choisir 1) Le raccord 2) la canule siliconée en utilisant la règle graduée présente avec
les raccords 3) la coiffe adaptée au périmètre crânien de l’enfant
2. Préparation du ventilateur
Ventilateur :
Evita 2 Dura Néo-flow
- Basculer du mode « Sonde » au mode « Masque » sur l’écran de veille du ventilateur.
L’ensemble des contours de l’écran passe alors de la « couleur bleue » à la « couleur
verte », témoignant du mode VNI.
- Check-list usuel sans oublier « Calcul Compliance et Résistance du circuit ».
- Choix du mode : Pédiatrique : < 15kgs ; Adulte : > 15 kgs. Ne pas utiliser le mode
néonatal pour la VNI
- Choix des tuyaux : Petit jeu : < 10kgs ; Grand jeu : > 10kgs
- Annuler électroniquement le capteur de spirométrie inutile
- Régler les alarmes et annuler les alarmes d’ apnée et de volume minute bas
1. Préparation de l’enfant :
2. Faire un préréglage :
- Le mode de ventilation idéal pour la VNI est la VS-PEEP+AI. On commencera toujours par des niveaux
de pressions faibles que l’on augmentera progressivement.
AI : débuter entre 3 et 5 cm H20
PEP: 3 à 5 cmH20
- Réglage du trigger le plus sensible possible
(0,3 L/mn pour les nourrissons, 1 L/mn pour les enfants)
- Pente de pressurisation 0,2 seconde pour débuter.
3. Positionnement du masque :
- Positionner la coiffe derrière la tête de l’enfant
- Poser le masque sur le visage. Ne jamais fixer le masque sans que la ventilation ne soit branchée.
Débuter la séance avec des fuites volontaires tout en expliquant à l’enfant ce que vous faites.
Appliquer progressivement le masque pour diminuer les fuites selon la tolérance de l’enfant.
- Quand l’enfant est confortable, fixer les 4 bras de la coiffe au masque pour obtenir la même application
- Evaluer les fuites sous la bouche et de chaque côté du nez par une application manuelle
- Ne jamais serrer le masque sur le visage pour limiter les fuites : risque d’inconfort et d’escarres
- ATTENTION : Mieux vaut des fuites compensées par la machine qu’un masque trop serré !
- En VS-PEEP+AI :
* Principes :
L’AI s’additionne à la PEEP pour Pcrête = AI+PEEP.
L’AI est une pression positive à l’inspiration, sans cycle respiratoire machine complet.
Les critères d’arrêt de l’AI sont : 25% du débit de pointe du cycle précédent
Ti patient > Ti réglé
* Réglages : AI : Augmentation progressive par paliers de 2 cm d’H 2 O (svt 8< AI < 12 cm H 2 0)
But : - diminution de la fréquence respiratoire
- réduction des signes de lutte
PEP: à augmenter par paliers de 2 cm d’H 2 O (parfois jusqu’à 10 cmH 2 0)
Trigger : le plus sensible possible (0,3 L/mn mais si autodéclenchements, augmenter)
Pente la plus courte possible (0,15 à 0,2s).
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PROBLEMES FREQUENTS
CAT si auto-déclenchements :
- Vérifier absence de fuites sur tuyaux ou masque
- Vérifier absence d’eau dans les tuyaux
- Modifier Trigger inspiratoire
PDP - LBA
INDICATIONS CLINIQUES USUELLES
En ventilation assistée, devant toute suspicion de pneumopathie infectieuse un prélèvement pulmonaire distal
protégé (PDP) est indiqué avant début de toute antibiothérapie.
Chez le petit nourrisson de < 3 mois, un mini lavage bronchio-alvéolaire (LBA) sera préféré dans cette indication.
Chez l’enfant immunodéprimé, la recherche de pneumopathie infectieuse opportuniste sera au mieux grâce à la
réalisation d’un LBA en VS (sous fibroscope chez l’enfant de plus de 15kg) ou en ventilation assistée.
PDP
Définition
Cela consiste à réaliser un prélèvement des sécrétions pulmonaires « profondes » à visée diagnostique.
Il permet d’obtenir un diagnostic microbiologique d’une pneumopathie infectieuse.
Matériel
1 chariot de soin propre décontaminé
1 paire de gants stériles
1 champ de table stérile
1 seringue de 10ml
1 seringue de 2.5ml et une aiguille pompeuse
1 ampoule de 10ml de sérum
Compresses stériles
1 tube à prélèvement bactériologique stérile
Hibiscrub
1 cathéter de PDP
1 plateau P1
Casaque stérile, masque, charlotte
1 cob Bodaï
Critères de positivité
Seuil de 103 colonies (UFC/mL) et présence de cellules bronchiques (qualité du prélèvement)
Seuil de > 10 PN/champ évocateur de pneumopathie bactérienne
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LBA
Matériel
1 chariot de soin propre décontaminé
1 paire de gants stériles
1 champ de table stérile
1 seringue de 10, 20 ou 50 ml selon poids
1 aiguille pompeuse
1 poche de sérum 50, 100 ou 200ml
Compresses stériles
3 tubes à prélèvement stérile
Hibiscrub
1 cathéter ou 1 sonde gastrique adaptée
1 plateau P1
Masque, charlotte
1 cob Bodaï si intubé
Critères de positivité
Analyse cytologique normale : 15 à 35 104 cellules / mL, 75-95% macrophages, 10-15% lymphocytes, 1-5% PN
Analyse microbiologique pathogène : >1% de PN contenant des germes intracellulaires et > 104 colonies (UFC/mL)
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En pratique
désinfection cutanée du site
lavage des mains
préparation du matériel
o plateau stérile
o compresses + alcool
o cathlon de taille adaptée
o 24G (jaune) 14 ou 19cm selon taille de la veine si poids < 10kg
o 22G (bleu) si poids >10kg
o seringue avec purge de sérum phy
o de quoi fixer
o garrot pédiatrique
quelle veine?
o celle qu'on voit ou celle qu'on sent
o sinon les veines "anatomiques"
veine "radiale" : devant le 4ème doigt
veine "de l'anesthésiste" : en regard du pouce sur le poignet
veines du scalp
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quelques trucs
o garrot adapté à la taille de l'enfant
o utilisation
de la gravité
des solutions alcooliques
de la transillumination
o surtout bien fixer
Indications
Durée prévisible prolongée de perfusion et/ou de traitement IV
Perfusion de solutés hypertoniques ou médicaments toxiques pour les veines
Etat de choc
Différents sites
Fémoral
o installation
décubitus dorsal
billot plat sous la fesse homolatérale
cuisse en abduction (30°) et rotation externe
o repérage
1 à 2 cm sous l'arcade crurale
en dedans de l'artère fémorale
direction vers l'ombilic dans l'axe de la jambe
angle de 30 à 40° avec le plan cutané
o complications spécifiques
infections plus fréquentes --> durée de vie environ 4-5j
ponction artérielle
fistules voire anevrysmes artério-veineux si ponctions répétées
hémopéritione si perforation de la veine dans son trajet retroperitonéal
Jugulaire interne
o installation
décubitus dorsal (tredelenbourg si hypovolémie et pas HTIC)
billot sous les épaules
tête légèrement tournée du coté opposé
o repérage : la veine jugulaire est à l'interieur du triangle de Sédillot limité en bas par le bord
supérieur de la clavicule, en dedans pas le chef sternal du SCM et en dehors par le chef
claviculaire du SCM
anatomiques : 3 voies possibles
voie antérieure
o 3 à 4 cm au dessus de la clavicule
o le long du chef sternal du SCM
o après avoir récliné sous les doigts l'artère carotidienne
o direction vers le mamelon homolatéral
o angle de 30° avec le plan cutané
voie moyenne
o 2 à 3 cm au dessus de la clavicule
o au sommet du triangle de Sédillot (union chef sternal et claviculaire)
o direction vers le mamelon homolatéral
o angle de 30° avec le plan cutané
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voie postérieure
o tête un peu plus tournée vers le coté opposé
o 1,5 à 2 cm au dessus de la clavicule
o le long du bord postérieur du chef cléido ocicipital du SCM (et en dehors
de la veine jugulaire externe)
o direction vers la fourchette sternale
o angle de 30° avec le plan cutané
échographique ++++
sonde d'échographie de 8Hz
perpendiculaire au trajet de la veine
placer la veine au centre de l'image
repérage par feutre sur la peau
ou ponction echoguidée
o matériel spécifique : gaine stérile pour la sonde echographique, gel
echographique stérile
o on voit la progression de l'aiguille dans les différents plans jusqu'à ce
qu'elle pénètre dans la veine
o complications spécifiques
ponction artérielle
hématome cervical
ponction dôme pleural et pneumothorax (plus rare que sous clavière)
lésions nerveuses
Sous Clavière
o installation
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décubitus dorsal
billot sous les épaules
bras homolatéral en extension le long du corps
o repérage
union 1/3 interne 1/3 moyen de la clavicule
le long du bord inférieur de la clavicule
aiguille dirigée en dedans et vers le haut en direction du moignon de l'épaule opposée
angle initial de 40° puis après la butée sur la clavicule horizontalisation de l'angle (passer
sous la clavicule)
o complications spécifiques
fausses routes ou trajet aberrants (préférer la sous clavière gauche)
pneumothorax par ponction dôme pleural
Abord échographique sus clavier ++ (AS Guilbert and al. Pediatr Crit Care Med 2013; 14)
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Matériel
taille en fonction du poids
o diamètre
o longueur
2-2,9 4
3-4,9 5
5-6,9 6
7-9,9 7
10-12,9 8
13-19,9 9
20-29,9 10
30-39,9 11
40-49,9 12
50-59,9 13
60-69,9 14
70-79,9 15
80 - 16
nombre de voies
o selon l'indication
médicament toxique, alimentation, ATB --> monolumière
état de choc --> 2 ou 3 lumières
En pratique
mise en condition
o scope, PNI, Sp02
o VVP fonctionnelle
préparation du matériel
o table
o 1 champ de table stérile, 1 champ stérile troué
o le cathéter de taille et diamètre adapté
o des compresses, de la chlorhéxidine
o du sérum physiologique
o un set de suture, un bistouri, du fil vicryl 3-0 aiguille courbe
o de quoi réaliser une anesthésie locale si patient non endormi
un aiguille pompeuse
une aiguille verte
une seringue de 5cc
de la xylocaïne 1% non adrénalinée
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anesthésie
o si patient intubé ventilé déjà sédaté
bollus horraire d'hypnotique
bollus horraire de morphinique
o si patient en ventilation spontanée
kétamine 1mg/kg en titration
ou propofol 1mg/kg en titration
+/- MEOPA débit 3 à 6l/min selon âge
préparation de l'opérateur
o charlotte + masque
o désinfection chirurgicale des mains par 2 applications successives de solution hydro-alccolique
o casaque + gants stériles
préparation du champ
o 1 désinfection par l'infirmière
o puis pose du champ stérile
o puis nouvelle désinfection par l'opérateur
o préparation de la table sur champ de table stérile
technique de Seldinger
o repérage anatomique ou échographique selon la voie
o réalisation de l'anesthésie locale
o ponction de la veine en aspiration
o retrait de l'aiguille
o retrait du dilatateur
o introduction du catéther la longueur souhaitée sans jamais perdre le guide de la portée de la main
o retrait du guide
o vérification de la présence d'un reflux
o pansement occlusif
o contrôle de la position de l'extrémité du KT si cave supérieur par RTx (jonction VCS-OD soit au
niveau de T6)
Complications
Infectieuses
Thromboemboliques
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Voie intra-osseuse
Rationnel
Utilise le réseau vasculaire intra-medullaire des os longs (plexus sinusoïdes veineux non collabables se
drainant dans le canal veineux central)
< 5 ans la moëlle est bien vascularisée, après plus d'adipocytes
Obtention de bons débits du fait de la non collabilité du réseau veineux
Voie d'urgence
Doit être mise en place rapidement dès qu'un abord veineux ne peut être obtenu en cas
o d'arrêt cardiaque
o d'état de choc
Contre Indications
Membre fracturé
Infection cutanée
Ostéogénèse et ostéopétrose
Attention si shunt droit-gauche (risque embols)
Matériel
En pratique
Désinfection surface
Technique
o Repérage site d'insertion = Tibial proximal
face antero-médiale du tibia
1-2cm sous pôle inférieur de la tubérosité tibiale
o Direction perpendiculaire à l'os
o Avancer par mouvements de rotation jusqu'à perte de la résistance (franchissement de la corticale)
o Retirer le stylet
Vérification de la bonne mise en place
o aiguille immobile dans l'os
o reflux de sang ou de moëlle osseuse
o pas de diffusion après injection lente de 2ml de sérum physio
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Complications spécifiques
Diffusion
o liée à mauvaise insertion en général
o peut être responsable de syndrome des loges
Risque infectieux (si >24h)
Lésions cartilage de croissance / nécrose osseuse
Embolies : fragment os ou graisseuse mais jamais documentées
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ECHOGRAPHIE CARDIAQUE
TRANS-THORACIQUE
PREAMBULE
2. Modalités de réalisation
3. Interprétation de l’examen
b. Mesures fonctionnelles :
Abréviations :
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Mise en garde : les données de cet examen opérateur-dépendant sont toujours à confronter à
l’anamnèse et à la clinique. La tachycardie habituelle de l’enfant accroit la difficulté
d’interprétation/adulte. En cas de discordance, il faut impérativement solliciter un autre avis +++++
Choc septique : Il associe à des degré divers un défaut de précharge ventriculaire (hypovolémie),une
dysfonction systolique parfois carricaturale mais habituellement transitoire (quelques heures à jours),
une dysfonction diastolique difficile à mettre en évidence chez l’enfant en raison de la tachycardie mais
parfois bruyante (absence de dilatation VG) et surtout, une composante distributive avec diminution de
la post-charge ventriculaire bien identifiée sur le diagramme de Colan (zones 1 et 2 ) : elle correspond
en pratique à un IC maintenu ou augmenté associé à une baisse de la PAM ou de la PAS. Pièges
usuels : intrication des mécanismes, difficulté à identifier un défaut de précharge sur les simples
données statiques ce qui renforce l’intérêt de la notion suivante.
Précharge dépendance : c’est une notion dynamique permettant d’identifier, parmi les patients
présentant une instabilité hémodynamique (au sens large du terme), ceux qui vont favorablement
répondre à un remplissage vasculaire(RV) et ceci quelque soit le mécanisme initial de la défaillance
circulatoire. 2 façons de procéder/ a) Avec l’ETT : on mesure la variabilité respiratoire du flux aortique
en coupe apicale (VM sans efforts spontanés) ou de la VCI (en VS ou VM) en mode TM sous
xyphoidien. Une variabilité exédant 12 % augure d’une réponse favorable au RV : b). Avec une PA
sanglante on procède à une épreuve de Lever de Jambe passif (45°) et on objective le bénéfice sur la
PA (ou le VES mesuré en ETT).
Pièges usuels : la variabilité respiratoire de la PA systolique ou pulsée n’est pas valide chez l’enfant.
Choc cardiogénique: c’est la situation la moins délicate, facilement reconnue de visu sur l’aspect
bidimensionnel. Réduction de la FR de et de la FE de volume du VG (à privilégier en cas d’akinésie
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septale ou pariétale), diminution du VES (< 1 ml/kg ou ITV < 10 cm/sec) et de l’index cardiaque ;
élévation fréquente des pression de remplissage télédiastolique OG et VG (géométrie du SIA,aspect
des flux mitral et VP) et droites (dilation VCI avec perte de sa variabilité respiratoire, flux VSH médiane).
Pièges usuels : la dysfonction systolique peut se voir à la phase aigue d’un choc septique ou au
décours d’un arrêt circulatoire efficacement réanimé (sidération post ischémique).
Tamponnade : c’est un peu plus délicat car la tolérance circulatoire de l’épanchement péricardique
n’est pas proportionnelle à son volume.
DOPLLER TRANSCRANIEN
INTRODUCTION
L’illustration parfaite des possibilités importantes que nous offre l’écho Doppler est l’utilisation qui en est faite
pour l’estimation des débits sanguins intracrâniens. Les performances du doppler transcrânien (DTC) : rapidité, non
invasivité, bonne reproductibilité en font une technique particulièrement attractive pour les urgences neurologiques et
notamment en neurotraumatologie, domaine dans lequel la composante temps est cruciale pour la prévention de la
survenue des lésions ischémiques secondaires, et donc pour le pronostic.
DESCRIPTION DE LA TECHNIQUE
Le DTC est une technique de Doppler pulsé qui permet d’enregistrer le flux ou la vitesse des globules
rouges dans les gros troncs artériels intracrâniens ou vélocité (V m en cm/s). La mesure de la vélocité dépend
principalement de deux paramètres : la fréquence d’émission des ultrasons et l’angle θ formé par le vaisseau étudié
et le faisceau d’ultrasons. Cet angle θ s’appelle l’angle d’insonation. Il est très important de comprendre que la
vitesse mesurée n’est jamais plus grande que la vitesse réelle (cos θ entre zéro et un) : il n’y a donc jamais d’erreur
par surestimation des vélocités, seulement un risque de sous-estimation (angle d’insonation trop ouvert).
Le débit dans les gros troncs artériels est le produit de la vélocité (V) avec la surface de section étudiée (S) :
Q = V × S. La vélocité moyenne mesurée au Doppler a donc l’avantage d’être une approche indirecte du débit dans
le vaisseau étudié.
La sonde conditionne la qualité de l’image. Pour analyser les vaisseaux intracrâniens, on utilise une sonde à
basse fréquence du fait de l’atténuation importante des ultrasons due à la voûte crânienne. Tous les appareils
d’échographie cardiaque disposent d’une telle sonde et peuvent servir, comme les appareils spécifiques, à la mesure
des flux sanguins dans les artères cérébrales (ou les artères rénales ou placentaires …).
REALISATION
La technique a été décrite par Aaslid au début des années 1980. En utilisant l’effet Doppler, on peut mesurer
la vélocité des globules rouges dans certains gros troncs artériels cérébraux, en amont (carotide interne, tronc
basilaire) ou en aval (artères cérébrales antérieures, moyennes ou postérieures) du cercle de Willis. Pour cela, trois
fenêtres osseuses peuvent être utilisées : transtemporale, trans-orbitaire et sous-occipitale.
Le flux sylvien (artère cérébrale moyenne [ACM]) est estimé à 70 % de la circulation hémisphérique
homolatérale. L’os temporal, encore appelé fenêtre temporale, est une zone privilégiée de passage du signal Doppler
pour l’ACM. À ce niveau, cette artère est particulièrement accessible sur une grande profondeur avec un angle le
plus faible possible entre la sonde et l’artère (Fig. 1). L’ACM est donc l’artère la plus souvent étudiée. Pour cela, la
sonde est positionnée au niveau de la fenêtre temporale sur une ligne située au-dessus de l’arcade zygomatique
allant du tragus en arrière, au bord externe de l’orbite en avant (canthus externe).
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Ecaille
Ecaille temporale
temporale
Communicante postérieure
Les valeurs normales des vélocités sont connues pour chaque vaisseau étudié. La connaissance de ces valeurs peut
aider à identifier le vaisseau étudié ainsi que quatre autres critères :
- position de la sonde au niveau de la zone d’enregistrement
- profondeur de l’enregistrement (25 à 90 mm)
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Les valeurs des critères de reconnaissance sont donc fixées pour chaque vaisseau étudié.
0-10 j 46 24 12
11-90 j 75 42 24
La mesure des vitesses permet le calcul de l’index de pulsatilité (IP) : IP = (V s − V d )/V m . Sa valeur normale est
1,0 ± 0,2. L’IP est une valeur indépendante de l’angle d’insonation θ, elle sera la première à être prise en compte
pour analyser le signal Doppler. Des valeurs faibles de vélocités avec un IP normal signifient simplement un angle
d’insonation ouvert et n’ont pas à être considérées comme pathologiques. L’examen sera alors recommencé.
Le DTC étudie donc la vélocité (la vitesse) des globules rouges dans les artères de gros calibre. Pour le
cerveau, les résistances intracérébrales distales sont basses (artérioles dilatées) et autorisent le passage des
globules rouges même pour des niveaux bas de pression artérielle (comme la pression diastolique) alors que pour le
muscle au repos, les résistances distales sont élevées (artérioles constrictées) et n’autorisent pas le passage des
globules rouges pour cette même pression diastolique. Il faut donc comprendre qu’après l’IP, c’est la vélocité
diastolique (V d ) qui est la valeur essentielle pour caractériser le flux obtenu.
Le cerveau, comme d’autres organes (foie, rein) fonctionne avec des résistances distales basses. Une
augmentation des résistances cérébrales sera donc d’abord figurée par une diminution des vélocités diastoliques et
donc une augmentation de l’index de pulsatilité (IP). Une élévation de la pression intracrânienne (PIC) par
hypertension intracrânienne ou, bien sûr, une diminution trop importante de la pression artérielle aura pour première
conséquence de modifier le profil de vélocité des gros troncs artériels à destinée cérébrale.
Une autre cause d’augmentation des résistances cérébrales distales est l’hypocapnie qui provoque une
vasoconstriction directe des artérioles par l’augmentation du pH extracellulaire des cellules musculaires lisses des
vaisseaux. L’hypocapnie entraîne elle aussi une diminution des vélocités diastoliques et une augmentation de l’IP,
variations identiques à celles observées lors d’une hypertension intracrânienne. Dans les deux cas, cette diminution
de flux est susceptible de provoquer une ischémie par baisse des apports sanguins.
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À l’inverse, l’hypercapnie et aussi l’anémie sont connues pour provoquer une vasodilatation artériolaire qui
entraîne une augmentation de la vélocité diastolique et une diminution de l’IP. On comprend donc aisément qu’il est
important de prendre en compte l’hématocrite et la capnie lorsqu’on interprète un signal de DTC.
Le profil des vélocités dépend aussi du diamètre de l’artère de gros calibre directement étudiée. Il est
important de ne jamais oublier que la vélocité (V) est un index indirect du débit (Q) et que des modifications locales
de diamètre (S) peuvent perturber l’interprétation des résultats (Q = V × S). Le vasospasme est l’exemple d’une
constriction locale du gros tronc étudié provoquant des vélocités (V) très élevées par diminution de S pour un Q en
général diminué. Le vasospasme, décrit dans les hémorragies méningées, est donc un grand frein à l’interprétation
du DTC comme index de débit. Cependant, sa présence n’existe qu’au moins 48 heures après un saignement
méningé autorisant, en urgence, l’interprétation des résultats du DTC comme reflet du débit sanguin cérébral.
INDICATIONS
Nous allons développer la prise en charge des traumatisés crâniens en ce qu’elle peut servir d’exemple à
toutes les situations de réanimation où l’évaluation du flux sanguin cérébral est utile au contrôle des apports vers le
cerveau (accidents vasculaires cérébraux, dilatation des ventricules, réanimation post-arrêt cardiaque, méningite,
thrombophlébite cérébrale, coma hépatique, sepsis grave …)
L’ischémie cérébrale est la principale cause d’aggravation secondaire des TC. Le premier des objectifs
thérapeutiques de la réanimation doit donc être de garantir un débit sanguin cérébral (DSC) suffisant. Le moyen le
plus reconnu passe par la surveillance continue de la pression de perfusion cérébrale (PPC), différence entre la
pression d’entrée ou pression artérielle moyenne (PAM) et la pression de sortie ou PIC (PPC = PAM–PIC). La PPC
est le principal déterminant du DSC (PPC = DSC* résistances cérébrales) et une PPC supérieure ou égale à
60 mmHg est recommandée comme objectif thérapeutique pour minimiser les risques d’ischémie. Cependant, la
mesure de la PPC nécessite la pose d’une PIC. Le temps nécessaire à sa mise en place, même dans un centre
spécialisé, peut être long : quatre heures en moyenne après l’arrivée du patient après obtention de la
tomodensitométrie (TDM) et normalisation de l’hémostase. Cela est préjudiciable à la prise en charge efficace des
risques ischémiques précisément majorés pendant ces premières heures post-traumatiques.
Un des deux déterminants de la PPC est la PAM. Il est donc logique que les équipes se soient intéressées,
en urgence et en absence de mesure de la PIC, au niveau de PAM nécessaire pour assurer un DSC suffisant. Si la
reconnaissance du rôle extrêmement péjoratif des épisodes d’hypotension en préhospitalier est parfaitement
prouvée, aucun niveau précis de PAM ne peut être recommandé. Toutes les évaluations du DSC à l’arrivée des
patients démontrent des risques d’ischémie chez seulement 40 % des patients. Aucune différence de PAM entre les
40 % de patients à risque et les 60 % de patients aux DSC normaux n’a été retrouvée.
Il est donc impératif de trouver un outil qui puisse nous renseigner précisément sur les flux cérébraux à une
PAM donnée. En l’absence de monitorage invasif, le DTC a de bons atouts théoriques mais aussi pratiques. En effet,
il existe de nombreuses publications sur les résultats du DTC en cas d’absence de débit sanguin cérébral et de
suspicion d’état de mort encéphalique. Ces études insistent sur le point important de la baisse puis de la disparition
du flux diastolique comme premier signe avant l’arrêt du flux (flux pendulaire ou back-flow).
Les seuils de gravité retenus sont l’association d’un IP supérieur ou égal à 1,4 et d’une V d inférieur à
20 cm/s. La PAM moyenne n’était pas différente dans le groupe dépisté à haut risque ischémique par le DTC et dans
Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013 - page 60
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le groupe aux DTC normaux. Le traitement immédiat (mannitol et/ou augmentation de la PAM par la noradrénaline)
corrige rapidement la baisse dangereuse de flux dans le groupe à risque. Ce traitement permet de gagner le temps
nécessaire à l’organisation d’examens complémentaires dans des conditions de sécurité. La TDM cérébrale permet
ensuite d’analyser le type de lésions cérébrales et d’organiser un traitement plus durable comme le bloc opératoire ou
l’hypothermie. Le DTC a donc permis de dépister rapidement ce groupe à haut risque et d’individualiser le traitement.
Le niveau de PAM est modifié individuellement pour corriger le DTC, en conséquence, nous retrouvons une
augmentation significative de PAM dans ce groupe. En revanche, la PAM ne varie pas dans le groupe des DTC
normaux. Il est, dans ce groupe, moins urgent de programmer la TDM, les lésions du patient n’étant complètes
qu’après quelques heures d’évolution. Le DTC est donc aussi intéressant pour dépister les patients qui ne sont pas à
haut risque ischémique (54 % des patients).
Cet examen donne donc des informations cruciales dans la prise en charge initiale de ces patients et permet
d’orienter rapidement la stratégie thérapeutique.
o Le suivi thérapeutique
Quel que soit le type d’intervention thérapeutique pratiqué chez un patient neurologique (modification de la
PAM, de la température, de la sédation, etc.), il est intéressant d’en suivre les conséquences par des DTC de
contrôle. Il est démontré, par exemple, que le mannitol (osmothérapie aiguë) augmente les vélocités cérébrales par le
biais d’une augmentation du débit sanguin cérébral. Il est aussi intéressant de contrôler les effets des autres
composantes du traitement comme la position de la tête ou le niveau de capnie imposé au patient
L’utilisation des vasopresseurs pour augmenter la PAM et/ou diminuer la PIC permet de diminuer
significativement l’IP et d’augmenter significativement les vélocités moyennes et diastoliques. Le niveau de PAM
nécessaire, mais aussi suffisant peut donc être estimé par le DTC. Il est important de noter que si le DTC permet le
contrôle des traitements, il permet aussi le contrôle de l’abstention thérapeutique. Il est inutile, et donc délétère,
d’augmenter la PAM d’un patient dont le DTC montre des vélocités symétriques et normales. La situation peut
toutefois se modifier et une surveillance itérative est toujours justifiée.
Certains tests permettent d’affiner l’évaluation des patients. La compliance cérébrale peut être jugée par un
test d’hypercapnie. En effet, l’augmentation de volume sanguin cérébral provoquée par la vasodilatation liée à
l’hypercapnie (1 mmHg = 0,8 ml de sang) constitue une épreuve volumique où la réponse en pression (PIC) et/ou
l’altération des paramètres Doppler (IP et V d ) informent sur les capacités de compliance du cerveau. Une
amélioration de la compliance cérébrale d’un patient démontrée par ces épreuves autorisera, par exemple, une
tentative de réveil en limitant les risques d’aggravation.
Il existe deux situations où les résultats du DTC sont en défaut. Ces deux situations sont des déséquilibres entre
apports et métabolisme : l’anémie déjà évoquée permet une vitesse rapide des globules rouges mais ne préjuge pas
de l’apport réel d’oxygène au cerveau et l’hyperthermie reconnue comme facteur de mauvais pronostic pour qui la
normalité de l’examen DTC ne garantit pas l’équilibre avec l’augmentation du métabolisme cérébral. L’obtention d’une
normothermie ou d’une hémoglobine à 10 gr/dL (en situation aiguë) n’est pas toujours aisée à obtenir et c’est
pourquoi le monitorage multimodal (SvjO 2 , PIC, DTC) est recommandé, cherchant ainsi à minimiser les situations à
risques ischémiques.
2. Diagnostic du vasospasme
Le vasospasme est une complication classique après hémorragie méningée (le plus souvent après rupture
d’anévrisme mais aussi décrite en post-traumatique). Décrit après les 48 premières heures d’une hémorragie, il
survient habituellement entre le quatrième et le 17e jour. Le spasme concerne toujours un gros tronc artériel, il réduit
directement la section du vaisseau étudié en Doppler. Comme V = Q/S, plus le spasme sera important, plus la
vélocité sera élevée. Nous avons vu qu’alors, le débit, Q, est alors impossible à évaluer. Le développement
paraclinique du DTC est historiquement lié au dépistage du spasme artériel. Cependant, comparée à l’artériographie,
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la sensibilité et spécificité sont décevantes dans cette situation. En effet, pour une vélocité supérieure à 120 cm/s,
valeur seuil considérée comme suspecte de vasospasme, la sensibilité est faible (67 %) et la spécificité inégale (de
99 à 50 %).
En pratique, un vasospasme est fortement suspecté lorsqu’une V m supérieur à 200 cm/s est retrouvée. Il est
parfois préconisé d’utiliser pour orienter le diagnostic l’indice de Lindegaard (V ACM /V carotide interne ). Seule la réalisation
d’une artériographie est à l’heure actuelle acceptée pour confirmer le diagnostic.
L’augmentation des vélocités peut donc aussi signifier une hyperhémie cérébrale, c’est-à-dire une
augmentation du débit dans l’artère étudiée, non liée à une augmentation des besions métaboliques. Après
48 heures, il est parfois difficile de distinguer entre hyperhémie et spasme. La saturation en oxygène du sang veineux
à la sortie du cerveau (SvjO 2 ) peut servir d’argument (une grande extraction – SvjO 2 < 55 % – est en faveur d’un
débit bas et donc d’un spasme), des résultats asymétriques au DTC sont aussi un argument de spasme (un spasme
bilatéral est cependant possible). Le diagnostic est important pour la conduite du traitement. Alors que l’augmentation
de la PAM en cas de spasme est préconisée, elle est inutile, voire délétère en cas d’hyperhémie. Là encore,
l’artériographie précise le diagnostic.
Au même titre que la présence d’une mydriase, la découverte en urgence de ce type de tracé impose un
traitement immédiat (osmothérapie, par exemple) pour rétablir une circulation cérébrale interrompue. L’arrêt du flux
cérébral est l’équivalent d’un arrêt circulatoire qui se doit d’être traité. Sa persistance sous traitement peut signifier le
passage en coma dépassé.
Cette technique, explorant difficilement toutes les artères intracrâniennes, n’est pas retenue comme ayant
une valeur légale pour affirmer un état de mort encéphalique. De nombreux « faux positifs » ont été décrits au cours
de poussées transitoires d’hypertension intracrânienne, réversibles après traitement. L’artériographie reste le seul
examen affirmant rapidement l’absence complète de flux cérébral. Cependant, le DTC peut être une aide au
diagnostic.
Conclusion
Le but de ce chapitre est de décrire une technique, le doppler transcrânien, pour faire prendre conscience
que cet outil est un atout important dans la prise en charge du patient neurologique en réanimation.
La diminution du débit sanguin cérébral, dont la mydriase est, dans la plupart des centres, le seul témoin
tardif à disposition, peut être mieux évaluée, contrôlée et prévenue par la surveillance des vélocités intracrâniennes.
Le matériel nécessaire est d’ores et déjà présent dans tous nos hôpitaux (échographies). L’apprentissage
des limites de la technique et l’adaptation aux conditions particulières présentées par un patient sont aisés.
Apprendre à travailler avec l’écho-Doppler qui a, par ailleurs, de nombreuses autres applications et dont la
miniaturisation et la maniabilité se développent de façon impressionnante, devient indispensable si nous exigeons
qualité et efficacité.
Pour comprendre qu’il n’y a pas plus de fatalité en neurologie que dans les autres spécialités médicales, il
faut d’abord se donner des moyens d’agir. Le doppler transcrânien permet un contrôle précoce de l’hémodynamique
cérébrale. Ce contrôle est le premier garant d’une amélioration du pronostic.
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L’utilisation de ce protocole dans un autre service engage la seule responsabilité des prescripteurs de ce service.
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POSE DE PIC
Les situations cliniques POUVANT justifier la mise en place d’un capteur de pression intracrânienne (PIC) dans le
service sont :
- les infections aiguës du SNC (méningite à Pneumocoque surtout, méningo-encéphalites à liquide clair….)
- le traumatisme crânien grave (GCS < 8)
- les encéphalopathies métaboliques avec hyperamoniémie (I. hépatique aigue, syndrome de Reye…)
EN PRATIQUE
En situation d’ HTIC et après mise en route d’un traitement à visée anti-oedémateux, doit se
poser alors la question du monitorage par une PIC.
Toute situation avec IP > 1.4 et vélocité diastolique (Vd) < 20 cm/s doit conduire à la mise en place d’une PIC.
Dans toute situation clinique à risque, avec IP > 1.4 et Vd > 20cm/s, la persistance ou la récidive d’une anomalie
franche de l’IP (> 1.4) au doppler transcrânien doit conduire à la mise en place d’une PIC.
En cas de doute sur l’indication, la discussion avec un des séniors PH du service est de mise.
QUI POSE ?
3 médecins du service sont habilités pour la pose de PIC (PhD, LC, SE).
En leur absence, il est toujours possible de contacter l’interne de neurochirurgie (BIP 14611) ou l’un des médecins du
service habilité.
NB. L’indication de la pose est le fait du médecin responsable de l’enfant et non pas du service de neurochirurgie.
VALEURS USUELLES
EEG
Les indications au monitorage d’ électrœncéphalographie par les médecins de réanimation sont rares.
On retiendra 3 situations principales :
- état de mal réfractaire
- suspicion de mort encéphalique
- encéphalite ou encéphalopathie hépatique
Fp1 Fp2
Electrode commune
sur commonG2
T3 C3 C4 T4
Gauche Droite
O1 O2
II
Impédance marche/arrêt sauvegarder pause revoir chrono vidéo
Vérification des électrodes : vert = OK, jaune = proche, rouge = déconnecté, blanc = pas assez d’électrodes
NB. Limite détection impedance 15 kOhm
Revient « à convertir sur une courbe » les tendances des différentes ondes
Intérêt sur le suivi sur longue période (tendances)
Courbes comme l’EEG brut = droite et gauche
BSC
EEG
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Applications (exemples)
BSC au « repos »
BSC en crises
BIOPSIES
BIOPSIE DU FOIE
Cet examen est le plus souvent réalisé par les médecins de réanimation en post-mortem immédiat.
Joindre une lettre explicative.
Lettre de consentement signée par les parents si besoin (analyses ADN, enzymologie, culture cellulaire)
Prélèvement
Repérer le foie à la palpation en sous costale et à la percussion
Piquer en pleine matité hépatique : au milieu sur la ligne medio-claviculaire
Désinfection à l’Hibitane
Faire une petite incision avec le scalpel du kit : enfoncer la lame perpendiculairement à la surface de la peau.
Enfoncer la lame de façon à perforer la peau et les muscles intercostaux dans le but d’introduire l’aiguille
Prendre l’ensemble aiguille et seringue (piston enfoncé) en position « seringue vide »
Piquer d’abord perpendiculairement au plan de la peau pour passer la peau et les plans sous-cutané et les muscles
intercostaux : environ 1cm. On peut sentir l’aiguille rebondir sur la surface du foie comme contre un matériel un peu
élastique (pas toujours).
Faire à ce moment là le vide en tirant sur le piston jusqu’à ce que le cran rouge se bloque. Puis orienter l’aiguille en
haut et en arrière et faire un va et vient 1 fois en enfonçant presque toute l’aiguille.
Prendre une compresse
Dévisser l’aiguille. Enlever le mandrin. Revisser l’aiguille.
Débloquer doucement le cran d’arrêt rouge et vider le contenu de l’aiguille sur la compresse en poussant le piston. : il
doit y avoir un morceau de foie ; répéter l’action si rien ne vient.
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Prendre le petit morceau avec un scalpel et le mettre dans le tube que l’infirmière présente ouvert.
Remplir les tubes nécessaires. Reponctionner éventuellement pour avoir le nombre de tube demandé.
BIOPSIE MUSCULAIRE
Cet examen est le plus souvent réalisé par les médecins de réanimation en post-mortem immédiat.
Joindre une lettre explicative.
Lettre de consentement signée par les parents si besoin (analyses ADN, enzymologie, culture cellulaire)
Prélèvement
Le plus souvent biopsie à la face postérieure du bras. Incision 1-2 cm. Mettre l’écarteur. Saisir à la pince le muscle
Biopsie du muscle au scalpel. Fermeture cutanée au 3.0
BIOPSIE DE PEAU
Joindre une lettre explicative.
Lettre de consentement signée par les parents si besoin (analyses ADN, enzymologie, culture cellulaire)
Pour anapath
- 1 tube dans AFA
- 1 prélèvement dans compresse imbibée de sérum physiologique à faire parvenir rapidement (de jour)
Pour bactériologie
- 1 tube stérile
Prélèvement
Biopsie sur la zone lésée ou à la face postérieure de bras. Punch et ablation à l’aide de pince et scalpel.
Stéristrip de rapprochement.
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DRAINAGES
DRAINAGE PLEURAL
Pneumothorax suffocant : exsufflation immédiate par cathlon de gros calibre, en intercostal à la face antérieure du
thorax, en pleine distension thoracique ; laisser s’échapper l’air sous pression puis relier le cathlon à une seringue de
20 cc avec un robinet 3 voies.
Matériel de drainage :
- drain « pig-tail » pour pneumothorax ou liquide clair (ascite)
- drain type Joly sinon, de gros calibre (pleurésie, hémothorax)
- Pleurévac.
Confirmation diagnostique par échographie et/ou radio de thorax face et profil rayons horizontaux.
Sédation analgésie
- anesthésie locale plan/plan par Xylocaïne
- ventilation spontanée : Kétamine, ou Nubain + Diprivan
- ventilation contrôlée : selon médicaments déjà en cours (Sufenta Hypnovel par ex)
Insertion du drain :
- asepsie stricte : gants et casaque stériles, champs, désinfection large (Chlorhexidine aqueuse)
- site : ligne médio claviculaire, 4è espace intercostal
- anesthésie locale
Drain de Joly :
- incision au bistouri peau et sous-peau
- dissection du muscle à la pince courbe jusqu’à la plèvre
- insertion par pression douce et contrôlée ! du drain trocart, au bord supérieur de la côte inférieure.
Après passage de la plèvre le drain est orienté vers le haut si pneumothorax, vers le bas si
épanchement liquidien
- retrait du trocart, le drain est mis en place au repère déterminé au préalable, clampé, fixé solidement à
la peau par une « spartiate » puis relié au système Pleurévac, en aspiration à -15/-20 cm d’eau.
Radio de thorax.
DRAINAGE ABDOMINAL
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DRAINAGE PERICARDIQUE
En cas d’épanchement mal toléré (chute brutale de la pression artérielle, pincement important de la différentielle),
ponctionner en urgence et drainer.
Matériel : cathlon 14G, seringue 20 ml et drain « pig tail », raccord universel pour relier le drain à une poche stérile
déclive.
Maintenir en VS si patient non ventilé (si ventilation assistée nécessaire, expansion volémique absolument avant
induction et ventilation).
Sous échographie de préférence.
Position demi assise, asepsie stricte.
Abord sous xiphoïdien, angle aiguille plan cutané 30°, diriger l’aiguille vers l’épaule gauche, en aspiration ; résistance
à la traversée du diaphragme, puis du feuillet péricardique externe ; trajet de 6 à 8cm chez l’adulte ; à l’obtention de
liquide, aspirer 20 ml, retirer la seringue et le mandrin en maintenant le cathlon en place, introduire le guide flexible
dans le cathlon, retirer le cathlon et monter le drain le long du guide ; fixer ; relier le drain à une poche stérile déclive.
NB. Si la tolérance est correcte, envisager un drainage chirurgical ; si drainage percutané l’effectuer aux
heures ouvrables, avec une personne expérimentée dans les parages.
En cas de tamponnade possiblement liée à un cathéter central, aspirer par le cathéter en place ; arrêter la perfusion
par ce cathéter… mais ne pas le retirer avant d’être dans de bonnes conditions pour drainer (drainage chirurgical
éventuellement).
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HEMOFILTRATION
OBJECTIFS
Connaître les modalités et les grands indications de l’épuration extra-rénale continue (EERC). Mettre en
route et savoir régler les paramètres de l’EERC du nourrisson et de l’enfant.
GENERALITES
L’EERC a pour objectif l’épuration du sang d’une quantitié anormale d’eau (ultrafiltration) ou de substances
toxiques (urée, créatinine, amoniémie ….. ).
L’EERC nécessite un circuit sanguin extra-corporel qui amène un débit sanguin dans une bobine au contact
d’une surface variable de membrane semi-perméable à travers laquelle vont se réaliser les échanges
DEFINITIONS
1. Ultrafiltration : mouvement d’eau à travers une membrane résultant d’un gradient de pression
2. Convection : mouvement des molécules conduits par l’eau, « le solvant ». Ce passage des molécules est
dépendant de la taille de celles ci qui doit être inférieure à la taille des pores de la membranes ( 15 000
daltons). La clearance d’une molécules dépend des volumes de liquides échangés.
3. Diffusion : mouvement des solutés du secteur le plus concentré vers le secteur le moins concentré
gradient de concentration
INDICATIONS
Indications validées :
Insuffisance rénale aiguë
Erreurs innées du métabolisme (leucinose, cycle de l’urée, acidurie organique, syndrome de Reye…..)
PREPARATION
Choix du cathéter
Il existe 3 tailles de KT double lumière destiné à l’EER, ils sont situés dans la réserve centrale :
6,5 French pour les nourrissons <8 kgs
8 French : 8 kgs < poids < 30 kgs
11.5 F pour les grands enfants > 30 kgs
13F pour les adolescents > 50 kgs
Voie d’abord :
Les contraintes physiques de l’EER (taille du KT, débit) vont limiter la possibilité de voie d’abord :
- veine jugulaire interne droite en priorité (accès en ligne droite au cœur) ou gauche
- veine fémorale (pb de dysfonction plus fréquente)
- veine axillaire accessible uniquement avec dénudation chirurgicale (option en cas d’échec des autres
voies)
Il existe 4 tailles de bobine : 0.3 m2, 0.7 m2, 1.2 m2 et 1.9 m2. Le choix de la taille dépend du poids de l’enfant
et du type de traitement (normo ou hautdébit).
En normodébit : < 10 kgs = 0.3 m2 , 10-30 kgs = 0.7 m2, >30 kgs = 1.2 m2
En hautdébit (plus de 100 ml/kg/h de filtration) : <10 kgs = 0.7 m2 , 10-30 kgs = 1.2 m2, >30 kgs = 1.9 m2 .
L’AQUARIUS est la machine disponible dans le service. Elle est située dans la réserve.
Avant toute chose il faut placer l’aquarius du bon côté du patient et la mettre sous-tension. Une fois branchée
au secteur le bouton d’allumage se situe sur le coté droit de l’écran. Laisser se réaliser les tests
automatiques ( 3mns).
Une fois les tests réussis :
- choisir le mode de traitement (Hémofiltration, Hémodiafiltration – adulte ou pédiatrique) et valider en
cliquant sur la molette centrale
- montage du circuit choisi (Aquline ou Aqualine S) Attention à ce que le circuit corresponde au mode
de traitement choisi.
- Suivre les consignes pas à pas.
-
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Le montage se fait dans des conditions de propreté optimales mais sans matériel stérile, toutes manipulations des
connections avec le patient (embouts bleu et rouge) se fait avec des compresses imbibées d’hibitane.
Le circuit est composé de 4 parties :
- le circuit sang (ligne artérielle avec tête de pression artérielle et pré-filtre , la ligne veineuse
avec la tête de pression veineuse , le piège à bulle et le clamp )
- le circuit d’ultrafiltration (ligne de recueil de l’ultrafiltrat , tête de pression post-filtre )
- le circuit de compensation et/ou du dialysat (chambre de dégazage , post-dilution et prédilution ou
dialysat )
- la bobine
La purge se fait par une poche de sérum physiologique de 3L héparinée (10 000 UI/ L ) connectée à la ligne
veineuse( embout bleu). Une poche de recueil sera connectée à la ligne artérielle (embout rouge).
Une fois le circuit entièrement monté on peut démarrer la purge automatique.
Paramètres à régler :
1. Débit sang (ml/mn) : correspond au débit de sang passant au contact de la membrane semi-perméable
dépendant de la taille du KT, et de l’objectif souhaité (normo ou haut débit):
- nourrisson : 50 à 100 ml/mn
- enfant : 100 à 150 ml/mn
- grand enfant ou adolescent : 150 à 250 ml/mn
2. Post-dilution (ml/h) : correspond au volume de liquide qui passe au travers de la membrane donc plus ce
volume est important plus la clearance des solutés sera performante. ce débit ne peut dépasser 30%
du débit de sang qui passe au travers de la bobine. ( Ex si débit sang à 100 ml/mn soit 6 L/h, post-dilution
maximale de 1800 ml/h).
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3. Prédilution (CVVH) ou dialysat (CVVHD) en ml/h: quand impossibilité d’anticoagulation, la répartition d’une
partie de la compensation en prédilution permet de limiter le risque de thrombose dans la bobine et
augmenter la durée de vie de la bobine. En mode CVVHD, ce débit est celui du dialysat ou bain de dialyse
dans lequel baigne la membrane. Un débit de dialysat important permet de maintenir un gradient de
concentration maximal et donc une meilleure clearance des solutés.
4. Déplétion horaire (ml) : correspond à la valeur de la « diurèse » horaire souhaitée selon la perte de poids
attendue.
6. Limites :
- durée de traitement en h (en général 24H)
- déplétion maximale (ml) : valeur de déplétion horaire X durée de traitement
Si les valeurs mesurées par la machine atteignent les limites réglées, la traitement s’arrête et la machine se
met en alarme. Il faut alors mettre à 0 (Raz des totaux) pour relancer le traitement.
- les valeurs et les limites de pression (artérielle, veineuse et pression transmembranaire (PTM)) sont
respectivement mesurées et définies par la machine et s’affichent en haut à droite de l’écran principal.
PROBLEMES FREQUENTS
DEFIBRILLATEUR
INDICATIONS
MATERIEL
Mettre les 2 Defib Pads (plaque de gel conducteur) selon schéma. Enfant scopé, sédaté.
DEFIBRILLATEUR ZOLL
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