Analyse Et Diagnostic Financier Escae Master Tronc Commun 06 03 2024
Analyse Et Diagnostic Financier Escae Master Tronc Commun 06 03 2024
Analyse Et Diagnostic Financier Escae Master Tronc Commun 06 03 2024
1
l) Autofinancement (AF) .......................................................................................................................... 24
B. SIGNIFICATION ET LECTURE FINANCIERE DU BILAN ..................................................................................... 25
1. Les principaux postes et indicateurs du bilan .......................................................................................... 26
a) Le passif ................................................................................................................................................ 26
(1) Les capitaux propres et ressources assimilées .............................................................................. 27
(2) Les dettes financières.................................................................................................................... 27
(3) Les passifs circulants .................................................................................................................... 27
(4) La trésorerie passive ..................................................................................................................... 27
b) L’actif .................................................................................................................................................... 28
(1) L’actif immobilisé ........................................................................................................................ 28
(2) L’actif circulant ............................................................................................................................ 28
(3) La trésorerie active ....................................................................................................................... 28
C. SIGNIFICATION ET LECTURE FINANCIERE DU TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE DU SYSCOHADA REVISE 32
1. Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles ..................................................................... 32
2. Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement ................................................................... 34
3. Flux de trésorerie provenant des activités de financement..................................................................... 35
2
ANALYSE ET DIAGNOSTIC FINANCIERS DES COMPTES SOCIAUX
L’analyse financière consiste donc à décrypter les documents comptables et est réalisée
habituellement sur une période de 3 à 4 ans, autrement dit, elle est une démarche basée sur l’étude
des documents de synthèse (bilan, compte de résultat, tableau de flux de trésorerie et notes
annexes).
C’est une démarche structurée, nécessitant de la rigueur ainsi qu’un esprit de synthèse.
L’objectif général de l’analyse et diagnostic financiers est de porter un jugement sur la santé d’une
entreprise à une date déterminée (le passée, le présent et le futur).
- sa croissance ;
- sa profitabilité ;
- sa structure financière ;
- sa trésorerie ;
- son investissement ;
- son financement ;
- sa rentabilité.
3
Le diagnostic consiste à identifier les forces et les faiblesses d’une entreprise afin de facilité la
prise de décisions économiques.
Sa mise en œuvre nécessite, outre l’analyse des données chiffrées, mais la prise en compte aussi
des données non chiffrées ainsi que des références sectorielles
Cela suppose une bonne connaissance de l’entreprise elle-même.
L’analyse financière est une aide à la prise de décisions, elle permet d’améliorer la gestion de
l’entreprise et de répondre aux questions :
En résumé, l’analyse financière est d’établir un diagnostic financier qui consiste à recenser les
forces et les faiblesses de l’entreprise afin de porter un jugement sur sa performance et sa situation
afin de prendre une décision, en se plaçant dans la perspective d’une continuité d’exploitation.
4
B. LES UTILISATEURS DE L’ANALYSE FINANCIERE
L’analyse financière intéresse particulièrement les Dirigeants ou les Directeurs Financiers, les
Associés ou Actionnaires, les Prêteurs, les Salariés, l’Administration publique, les Fournisseurs,
les Clients, les Concurrents etc.
Les utilisateurs de l’analyse financière sont multiples, leurs besoins et intérêts peuvent êtres
conjoints ou différents, voit divergents dans certains cas.
En fonction des utilisateurs et leur objectifs, l’analyse sera plus affinée et pertinente.
Solvabilité, liquidité ;
- Personnel
- Etc.
- déterminer les points forts et les points faibles de l’entreprise pour engager ou suggérer des
plans d’actions économiques et financiers ;
5
- anticiper les questions des différents apporteurs de fonds ou leurs représentants : banquiers,
actionnaires, investisseurs, analystes financiers, assureurs crédit … et leur vendre
l’entreprise sous son meilleur jour ;
- analyser les comptes d’une entreprise cible que sa société envisage racheter en complément
des audits lies à l’acquisition ;
- procéder à une analyse comparée de l’entreprise avec d’autres entreprises du même secteur ;
2. L’actionnaire ou l’associé
L’investisseur est intéressé par la rentabilité immédiate (dividende) mais également par la
perspective de gains futurs (bénéfice par action, plus-value en capital).
L’actionnaire étudiera le secteur d’activité de l’entreprise et la place qu’elle y occupe.
Le calcul de bénéfice sera complété par une étude de la politique des dividendes et une étude du
risque, de façon à orienter les choix vers les titres les plus intéressants.
3. Le prêteur
Si l’analyse s’est rapidement développée dans les banques lorsque celle-ci voulait s’assurer de la
capacité de remboursement de leurs clients, elle a été aussi utilisée par les entreprises qui
consentent des prêts ou des avances à d’autres entreprises, ou qui vendent à crédit. L’analyse
financière est différente selon qu’il s’agit de prêts à court terme ou à long terme.
S’il s’agit de prêt à court terme, les prêteurs sont spécialement intéressés par la liquidité de
l’entreprise, c’est-à-dire sa capacité à faire face aux échéances à court terme.
Le banquier préteur à court terme veut connaitre l’affectation de ces crédits, notamment savoir si
l’entreprise ne lui demande pas de financer des pertes ou une croissance mal maitrisées.
S’il s’agit de prêt à long terme, au contraire, le prêteur doit alors s’assurer de la solvabilité et de la
rentabilité de l’entreprise. Le paiement des intérêts et le remboursement du principal en dépendent.
Les techniques d’analyses financières varient selon la nature et la durée du prêt. Mais que le prêt
soit à court terme ou à long terme, le créancier s’intéresse à la structure financière qui traduit le
degré de risque de l’entreprise.
6
4. Le salarié
Le salarié s’intéresse à la structure financière de leur entreprise car une faillite de celle-ci
entraine la perte de leur emploi d’une part ; et d’autre part, la loi sur la participation leur confère
le droit de participation aux bénéfices. Ils peuvent aussi devenir actionnaires de leur société.
Le salarié est intéressé à double titre aux résultats de l’entreprise. Afin d’apprécier la rentabilité
et la signification des informations publiées par l’entreprise, il peut recourir aux services
d’analystes financiers.
5. L’administration Publique
L’administration peut recourir à l’analyse financière soit pour juger de l’opportunité et de la
nécessité d’apporter des fonds dans une entreprise (subvention par exemple), soit pour s’assurer,
outre de l’acquittement régulier des diverses impositions, de la conformité de certaines opérations
avec les textes en vigueur (amortissement par exemple).
6. Le fournisseur
Le fournisseur souhaite évaluer le risque de défaillance de ses principaux clients. Le crédit
manager renouvelle annuellement une analyse financière approfondie de ses clients représentant
un encours de crédit important et un risque de défaillance réel. Pour les clients moins importants,
le fournisseur se contente d’interpréter les données clés des enquêtes commerciales : résultat net,
capacité d’autofinancement, capitaux propres….Il cherche également à compléter la connaissance
qu’il a d’eux à la lecture de leurs documents comptables, par exemple : quelle est la répartition
entre les différentes activités d’un client entre le négoce, la production et les services…
7. Le client
L’acheteur souhaite évaluer la probabilité de pérennité à moyen terme de ses fournisseurs
stratégiques ainsi que la marge de négociation des prix.
8. Le concurrent
Le concurrent souhaite se comparer aux autres entreprises du secteur sur différents critères de
performances économique pour en tirer des pistes d’amélioration : profitabilité, investissements
réalisés, rentabilité, gestion du crédit client et des stocks…
7
C. LES SOURCES D’INFORMATION DE L’ANALYSE FINANCIERE
1. Les états financiers et comptables
Les sources d’information diffèrent selon les utilisateurs.
Le gestionnaire d’entreprise possédera une gamme d’informations beaucoup plus grande que
l’analyste financier externe (par exemple il pourra approfondir l’analyse du point mort sur la base
des données issue de la comptabilité analytique et budgétaire, et il disposera d’éléments beaucoup
plus complets pour procéder à des prévisions).
Quelle que soit l’optique, il reste cependant fondamental de situer l’analyse de ces états financiers
dans le contexte général de la situation de l’entreprise.
Cette situation, et son évolution, reposent sur deux types de facteurs.
8
D. LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE
Les documents, supports de l’analyse financière sont :
4. Les ratios
Un ratio est un rapport entre deux grandeurs significatives (bilan, compte de résultat, le tableau
de flux de trésorerie…..) ayant pour objectif de fournir des informations utiles et complémentaires
aux données utilisées pour son calcul.
Les ratios sont des outils de mesures et de contrôle de l’évolution dans le temps et dans l’espace
d’un phénomène étudié en analyse financière.
Pour être révélateurs, les ratios ne doivent pas être analysé individuellement, mais en «en batterie»
9
L’étude à partir des ratios permet :
- de suivre et mesurer l’évolution des performances économiques et financière ainsi que des
structures de l’entreprise dans le temps ; le risque de faillite ;
- d’effectuer des comparaisons des ratios de l’entreprise à la moyenne du secteur d’activité
ou à la moyenne d’un échantillon pertinent d’entreprises (activité identique, taille
identique…) ;
- de se référer à des ratios «standard» ou normes bancaires.
EBE : Excédent Brut d'exploitation
Nous avons selon la classification quatre (4) catégories de ratios qui sont présentées en fonction
des objectifs de l’étude :
- Les ratios d’activité et de profitabilité, leur objectif est d’analyser l’évolution l’activité et la
formation du résultat de l’entreprise.
Ils mettent en rapport des postes du compte de résultat et des soldes intermédiaires de
gestion ;
- Les ratios de structure et d’endettement, leur objectif est d’analyser l’équilibre financier et
d’apprécier les modes de financement choisis par le passé afin de mesurer la solvabilité et
la liquidité de l’entreprise sur le court, moyen et long terme.
Ils mettent en rapport les données du bilan afin d’apprécier les équilibres financiers ;
- Les ratios de rotation permettent d’analyser et de suivre plus précisément les principaux
postes entrant dans le calcul du BFRE.
Ils mettent en rapport les données du bilan et du compte de résultat ;
- Les ratios de rentabilité, leur objectif est de mesurer les rentabilités économique et
financière de l’entreprise.
Ils mettent en rapport les résultats, le chiffre d’affaires et les capitaux.
10
Tableau 1 : Modèle de DEMARCHE DE L’ANALYSE FINANCIERE
N° ETAPES
1 - Identification des objectifs de l’analyse financière
2 - Collecte des informations (comptables et extracomptables)
3 - Préparation et retraitement-reclassement de l’information financière
- Détermination et application des outils de l’analyse financière
4
- Etablissement d’indicateurs et de tableaux
- Interprétation des tableaux et indicateurs ou réalisation de l’analyse et diagnostic
financier ou appréciation de la situation financière
o Analyse de la Croissance, de la profitabilité et de la compétitivité
5
o Analyse de l’équilibre financier
o Analyse de la Solvabilité - liquidité
o Analyse de la rentabilité
6 - Identification des causes (détermination des forces et des faiblesses)
- Formulation des recommandations ou des conseils ou des suggestions
- Perspectives offertes à l’entreprise (prévoir l’évolution de la situation financière)
7
- Proposition de solutions
- Prise de décisions et mesure d’accompagnement
11
II. CHAPITRE 2 : SIGNIFICATION ET LECTURE FINANCIERE DES ETATS
FINANCIERS
Un jeu complet d’états financiers annuels comprend le compte de résultat, le bilan, le tableau de
flux de trésorerie ainsi que les notes annexes.
Les états financiers forment un tout indissociable et décrivent de façon régulière et sincère les
évènements, opérations et situations de l’exercice pour donner une image fidèle du patrimoine, de
la situation financière et du résultat de l’entité.
L’objectif des états financiers est de fournir des informations utiles sur le patrimoine, la situation
financière (bilan), la performance (compte de résultat), et les variations de la situation de trésorerie
(tableau de flux de trésorerie) d’une entité afin de répondre aux besoins de l’ensemble des
utilisateurs de ces informations.
Les états financiers permettent de garantir la transparence de l’entité à travers une information
complète et de fournir une présentation fidèle de l’information utile pour les besoins de la prise de
décisions.
Le compte de résultat récence en liste pour une période donnée (année, semestre, trimestre, mois,
jour) les produits et les charges de l’exercice de l’entité sans qu’il soit tenu compte de leur date de
paiement ou d’encaissement et fait apparaitre par cascade les résultats intermédiaires ou soldes
intermédiaires de gestion regroupés en cinq points pour améliorer l’information et faciliter sa
lecture aux non comptables :
- Le chiffre d’affaires ;
- La marge commerciale (entreprises commerciales)
- Les résultats intermédiaires des activités ordinaires (résultat d’exploitation et résultat
financier) ;
- Les résultats des activités exceptionnelles (résultat hors activités ordinaires) ;
- Et in fine le résultat net de l’exercice (le bénéfice net ou la perte nette).
12
La différence entre les charges (charges consommées ou occasionnées par les moyens mis en
œuvre) et les produits (ressource produites par l’activité de l’entité) donne le résultat de l’exercice
(bénéfice ou perte) qui traduit l’enrichissement ou l’appauvrissement de l’entité.
Le système comptable OHADA retient l’analyse par nature des charges et des produits. Cette
analyse peut être complétée par une analyse par fonction, organisée si possible en système
comptable dans la comptabilité analytique de gestion.
Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes de charges et de produits.
Les postes du compte de résultat sont remis à zéro au début de chaque année.
Les produits désignent toute opération qui augmente le résultat et les charges désignent toute
opération venant en diminution du résultat.
EXERCICE EXERCICE
REF LIBELLES AU AU
SIGNE NOTES 31/12/N 31/12/N-1
NET NET
TA Ventes de marchandises + 21
RA Achats de marchandises – 22
RB Variations de stocks de marchandises –/- 6
XA MARGE COMMERCIALE (somme TA à
RB)
TB Ventes de produits fabriqués + 21
TC Travaux et services vendus + 21
TD Produits accessoires + 21
XB CHIFFRE D’AFFAIRES (TA + TB + TC +
TD)
TE Production stockée (ou déstockage) -/+ 6
TF Production immobilisée + 21
TG Subvention d’exploitation + 21
TH Autres produits + 21
TI Transferts de charges d’exploitation + 12
RC Achats de matières premières et fournitures liées – 22
RD Variation de stocks de matières premières et –/- 6
fournitures liées
RE Autres achats – 22
RF Variation de stocks autres approvisionnements –/+ 6
RG Transports – 23
RH Services extérieurs – 24
RI Impôts et taxes – 25
RJ Autres charges – 26
XC VALEUR AJOUTEE (XB+ RA+ RB) + (somme
TE à RJ)
RK Charges de personnel – 27
XD EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION (XC
+ RK)
13
TJ Reprises d’amortissements, provisions et + 28
dépréciations
RL Dotations aux amortissements, aux provisions et – 3C&28
dépréciations
XE RESULTAT D’EXPLOITATION (XD + TJ +
RL)
TK Revenus financiers et assimilés + 29
TL Reprises de provisions et dépréciations financières + 28
TM Transferts de charges financières + 12
RM Frais financiers et charges assimilées – 29
RN Dotations aux provisions et aux dépréciations – 3C&28
financières
XF RESULTAT FINANCIER somme TK à RN)
XG RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES
(XE + XF)
TN Produits des cessions d’immobilisations + 3D
TO Autres produits HAO + 30
RO Valeurs comptables des cessions d’immobilisations – 3D
RP Autres charges HAO – 30
XH RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES
(somme TN à RP)
RQ Participation des travailleurs – 30
RS Impôts sur le résultat –
XI RESULTAT NET (XG+ XH +RQ +RS)
Le chiffre d’affaires ou le résultat net dépend de divers paramètres tel que la nature de l’activité,
les prix, les volumes, les produits, les zones géographiques, l’état de la concurrence, le secteur
d’activité, le marché, les grandes tendances stratégiques etc.
14
a) Le chiffre d’affaires (CA)
Le chiffre d’affaires est le montant des ventes réalisées par l’entreprise sur la période et figure HT
(CA HT).
CA HT = Ventes de marchandises
Pour le chiffre d’affaires des entreprises industrielles, on calcul la marge sur consommation
de matières.
Pour le chiffre d’affaire des entreprises à la fois de négoces, industrielles, travaux et services
vendus.
CA HT (n) - CA HT (n-1)
CA HT (n-1)
15
- La production vendue ;
- la production stockée (SF-SI) ;
- La production immobilisée.
Principe de base :
Stock initial + achat de l’exercice (marchandises entrés en stock) = Stock final + vente de
l’exercice (marchandises sortie de stock)
16
La variation de stock de marchandises ou de matières premières se calcule de la manière suivante :
Variation des stocks = stock initial (SI) – stock final (SF)
En cas de déstockage
Si variation des stocks > 0 alors SI > SF
On observe une diminution des stocks, il y a donc déstockage, c’est-à-dire baisse des stocks.
Cette partie déstockée a été achetée lors de l’exercice précèdent mais non vendue.
Il faut donc maintenant l’ajouter aux charges du présent exercice. C’est donc une charge
supplémentaire de l’exercice.
Une variation positive correspond à un déstockage : la diminution du stock correspond à une
consommation supplémentaire.
En cas de stockage
Si variation des stocks < 0 alors SI < S F
On observe une augmentation des stocks, il y a donc stockage, c’est-à-dire une montée des stocks.
Cette partie stockée n’a pas été vendue pendant l’exercice, elle sera vendue pendant l’exercice
suivant.
Il faut donc maintenant la retirer des charges du présent exercice. Elle fera partie des charges de
l’exercice suivant. C’est donc une charge en moins du présent exercice.
Une variation négative correspond a un stockage: des achats non consommés sont déduits des
charges et viennent en augmentation du stock.
En cas de stockage
Elle est égale à la variation positive (stockage) ou négative (déstockage) de la valeur des stocks
d’encours et de produits finis entre la fin et le début de l’année. Elle concerne les activités de
production et certaines prestations de services.
Production stockée = stock de fin d’année – stock de début d’année
Une variation positive indique que l’entreprise à produit plus qu’elle n’a vendu. Le coût de
production des produits non vendus ne peut pas être considéré comme une charge de la période en
vertu du principe de rattachement des charges aux produits. La reconnaissance d’une production
stockée positive a pour contrepartie l’augmentation des stocks d’encours ou de produits finis à
l’actif du bilan.
17
En cas de déstockage
A l’inverse, la variation négative signifie que l’entreprise a vendu plus qu’elle n’a produit ce qui
implique une diminution du stock au bilan.
La production stockée représente alors un coût de production de biens ou services vendus au cours
de la période et produits au cours d’une période précédente.
L’amplitude des variations de stocks de produits finis et d’encours résulte de périodes de sous ou
sur activité et de la longueur du cycle de production.
VA (n) - VA (n-1)
VA (n-1)
18
Part de la valeur ajoutée revenant aux tiers = Rémunération des tiers/VA (Indique la part de
la valeur ajoutée revenant aux tiers).
Etc.
- Associés (Dividendes) ;
- Les préteurs (Charges d’intérêts) ;
- Le personnel (charges du personnel) ;
- L’état (impôt sur le résultat) ;
- L’entreprise elle-même (Autofinancement).
La valeur ajoutée se calcul à l’exception des charges de personnel, des dotations aux
amortissements, des dotations aux provisions et aux dépréciations d’exploitation.
19
NB : Les charges pour dépréciations et pour provisions pour risques à court terme sont considérées
comme des charges décaissables par le SYSCOHADA REVISE et donc non prise en compte des
éléments calculés.
L’E B E est la ressource que l’entreprise tire de son exploitation après avoir rémunéré le
facteur travail.
EBE = VA - charge du personnel
EBE = Total des produits d’exploitation sauf Reprises – Total des charges d’exploitation sauf Dotations
20
f) Le Résultat d’Exploitation (RE)
Le résultat d’exploitation d’une entité représente le résultat généré par son exploitation, qui
conditionne son existence. C’est la ressource nette dégagée par la totalité des opérations
d’exploitation.
Il mesure la performance économique, industrielle et commerciale de l’entreprise
indépendamment de sa politique financière et des opérations exceptionnelles mais en tenant
compte de la politique d’investissement.
Le résultat d’exploitation constitue un résultat économique net.
Il correspond au solde des produits d’exploitation d’une part, des charges d’exploitation d’autres
part.
RAO = RE + RF
21
i) Le Résultat des Hors Activités Ordinaires (RHAO)
Il ne tient pas compte de l’impôt sur le résultat et de la participation des travailleurs. Le résultat
des hors activités ordinaires n’est pas calculé à partir d’un solde précédent. C’est le résultat des
opérations non courantes c’est-à-dire peu fréquentes et non récurrentes de l’entité. Il peut refléter
la politique d’investissement de l’entreprise si les cessions d’immobilisations sont significatives.
22
Elle permet :
La santé financière de l’entreprise se mesure par l’évolution de la CAFG sur plusieurs exercices.
Sa baisse régulière traduit une situation dégradée et une augmentation du risque financier.
METHODE ADDITIVE
CAFG = RN + Charges non décaissables (charges calculées) - produits non encaissables (produits
calculés).
23
METHODE SOUSTRACTIVE
l) Autofinancement (AF)
L’autofinancement est la partie de la CAF qui revient exclusivement à l’entreprise.
C’est un solde financier qui présente la trésorerie potentielle créée par l’entreprise à partir de ses
activités après les distributions de dividendes.
Il s’agit des dividendes de l’exercice N-1 mis en payement dans l’exercice N et des acomptes sur
dividendes de l’exercice N.
Le niveau de la CAFG détermine celui de l’autofinancement :
L’autofinancement permet:
24
- pour le reste, le financement de nouveau investissement.
L’autofinancement non utilisé se retrouve en trésorerie et peut faire l’objet de placement à court
terme.
Exercice d’application
Cas 1 : Application aux calculs des soldes intermédiaires de gestion
La société SGCP CI est spécialisée dans la distribution des boissons non alcoolisées. L’état des
charges et produits de l’exercice se présente ainsi :
PRODUITS
Vente de marchandises 240 000
CHARGES
Consommations -100 000
Autres achats -20 000
Frais de personnel -80 000
Dotations aux Amortissements -30 000
Frais financiers -5 000
Impôt sur les sociétés -1 000
Bénéfice 4 000
Travail à faire
1) Présenter le tableau des soldes intermédiaires de gestion pour l’exercice N.
2) Déterminer le montant de la capacité d’autofinancement à partir des deux méthodes.
25
Cette démarche relève de la conception fonctionnelle du bilan plutôt de la conception liquidité.
Les postes du bilan sont reportés d’un exercice à l’autre.
Le bilan est construit en 6 grandes masses, le découpage est opéré dans une approche de gestion à
la fois économique et financière. :
- Les capitaux propres et ressources assimilés (passif) versus actif immobilisé (actif) ;
- Le passif circulant (passif) versus l’actif circulant (actif) ;
- La trésorerie passive (passif) versus la trésorerie active (actif).
a) Le passif
Le passif exprime l’origine et le montant des différentes ressources mise à la disposition de
l’entreprise.
On distingue notamment :
26
- les capitaux propres et ressources assimilées ;
- les dettes financières et ressources assimilées ;
- le passif circulant ;
- la trésorerie passive.
- du capital social ;
- du report à nouveau
- des réserves
- du résultat net (+ou-) ;
- des subventions d’investissement ;
- des provisions règlementées.
b) L’actif
L’actif exprime l’emploie qui a été fait des ressources.
On distingue :
- L’actif immobilisé ;
- L’actif circulant ;
- La trésorerie active.
28
- des valeurs à encaisser ;
- des avoirs en banque, en caisse, chèque postaux et assimilés.
29
Tableau 4 : Modèle de BILAN comptable normalisé
EXERCICE EXERCICE
EXERCICE
EXERCICE au 31/12/ N AU R AU
NOT NOT AU 31/12/N
REF ACTIF 31/12/N-1 E PASSIF 31/12/N-1
E E
AMORT et NE F
BRUT NET NET NET
DEPREC. T
IMMOBILISATIONS C
AD 3 Capital 13
INCORPORELLES A
Frais de développement et de C Apporteurs capital non appelé
AE 13
prospection B (-)
Brevets, licences, logiciels et droits C
AF Primes liées au capital social 14
similaires D
C
AG Fonds commercial et droit au bail Ecarts de réévaluation 3E
E
Autres immobilisations C
AH Réserves indisponibles 14
incorporelles F
IMMOBILISATIONS C
AI 3 Réserves libres 14
CORPORELLES G
Terrains (1) C
AJ Report à nouveau (+ ou -) 14
dont Placement Net : H
Bâtiments(1) C Résultat net de l’exercice
AK
dont Placement Net : J (bénéfice + ou perte -)
Aménagements, agencements et C
AL Subventions d’investissement 15
installations L
Matériel, mobilier et actifs C
AM Provisions réglementées 15
biologiques M
TOTAL CAPITAUX
C
AN Matériel de transport PROPRES ET RESSOURCES
P
ASSIMILEES
AVANCES ET ACOMPTES
D Emprunts et dettes financières
AP VERSES SUR 3 16
A diverses
IMMOBILISATIONS
IMMOBILISATIONS D
AQ 4 Dettes de location-acquisition 16
FINANCIERES B
D Provisions pour risques et
AR Titres de participation 16
C charges
30
TOTAL DETTES
Autres immobilisations D
AS FINANCIERES ET
financières D
RESSOURCES ASSIMILEES
D TOTAL RESSOURCES
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE
F STABLES
D
BA ACTIF CIRCULANT HAO 5 Dettes circulantes HAO 5
H
D
BB STOCKS ET ENCOURS 6 Clients, avances reçues 7
I
CREANCES ET EMPLOIS D
BG Fournisseurs d’exploitation 17
ASSIMILES J
D
BH Fournisseurs avances versées 17 Dettes fiscales et sociales 18
K
D
BI Clients 7 Autres dettes 19
M
D Provisions pour risques et
BJ Autres créances 8 19
N charges à court terme
D TOTAL PASSIF
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT
P CIRCULANT
BQ Titres de placement 9
D
BR Valeurs à encaisser 10 Banques, crédits d’escompte 20
Q
Banques, établissements
Banques, chèques postaux, caisse D
BS 11 financiers 20
et assimilés R
et crédits de trésorerie
TOTAL TRESORERIE- D TOTAL TRESORERIE-
BT
ACTIF T PASSIF
D
BU Ecart de conversion-Actif 12 Ecart de conversion-Passif 12
V
D
BZ TOTAL GENERAL TOTAL GENERAL
Z
31
C. SIGNIFICATION ET LECTURE FINANCIERE DU TABLEAU DE FLUX
DE TRESORERIE DU SYSCOHADA REVISE
Le nouveau tableau de flux du SYSCOHADA Révisé doit présenter les entrées et les sorties
de trésorerie et d’équivalents de trésorerie.
Il explique la variation de trésorerie (encaissement et décaissement) d’un exercice à un autre
(le passage du bilan de début d’année à celui de fin d’année) par l’analyse des flux de
trésorerie généré classés trois (3) catégorie :
Il permet de répondre à la question : Quel a été l’excèdent de trésorerie généré par l’ensemble
de l’activité de la période?
32
Présentation indirecte du flux de trésorerie opérationnel
CAFG
(-) variation BFE (-) Variation BFG
(-) variation BFHAO
= Trésorerie liée à l’exploitation
CAFG
(-) variation créances HAO (à l’exclusion du compte: 485)
(-) Stocks de marchandises ou mat. 1er
(-) Créances AO (à l’exclusion des comptes: 414 ; 467 ; 458 ; 4494 ; 4751)
(+) Dettes AO (à l’exclusion des comptes: 404 ; 467 ; 4752 ; 472)
(+) Dettes HAO (à l’exclusion des comptes: 481 ; 482)
= Trésorerie liée à l’exploitation
EBE
(-) Variation des créances
(-) Variation des stocks
(+) Variation des dettes
(-) Production immobilisée
(=) ETE
(-) IS
33
2. Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement
Les activités d’investissement correspondent à l’acquisition et la sortie d’actifs à long terme
et aux autres placements qui ne sont pas inclus dans les équivalents de trésorerie.
Sont considère comme flux provenant des activités d’investissement (fonction
investissement), tous les décaissements et encaissements liés aux acquisitions et aux
cessions d’immobilisations incorporelles, corporelles et financières.
Son incidence est mesurée dans le tableau, à travers la trésorerie résultant de
l’investissement.
Le montant des flux de trésorerie des activités d’investissement indique le besoin net de
l’entité en matière d’investissement.
Par contre, les variations de trésorerie d’immobilisations qui n’ont pas générées un flux de
trésorerie ne figurent pas dans le tableau de flux (Acquisition d’une entité au moyen d’une
émission d’action, Acquisition d’une immobilisation dans le cadre d’un contrat de location
acquisition).
Il peut être rapporté au chiffre d’affaires pour mesurer le taux d’investissement net.
Une entité dont les investissements sont élevés et les cessions faibles ou nulles est
dans une stratégie de croissance (investissement de croissance).
Une entité dont les investissements sont élevés mais qui a cédée des immobilisations
est plutôt dans une stratégie de croissance (investissement de croissance) et de
reconfiguration de son outil de travail (investissement de remplacement et de
renouvellement ou de maintien).
Une entité qui investit peu et cède des immobilisations est dans une stratégie de
recentrage (investissement d’abandon).
35
Tableau 5 : Modèle de TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE normalisé
RE EXERCICE EXERCICE
LIBELLES NOTE
F N N-1
Trésorerie nette au 1er janvier
ZA A
(Trésorerie actif N-1 - Trésorerie passif N-1)
Flux de trésorerie provenant des activités
opérationnelles
FA Capacité d'Autofinancement Globale (CAFG)
FB - Variation d'actif circulant HAO (1)
FC - Variation des stocks
FD - Variation des créances
FE + Variation du passif circulant (1)
Variation du BF lié aux activités opérationnelles
FB+FC+FD+FE :
Flux de trésorerie provenant des activités
ZB B
opérationnelles (Somme FA à FE)
Flux de trésorerie provenant des activités
d’investissements
- Décaissements liés aux acquisitions
FF
d'immobilisations incorporelles
- Décaissements liés aux acquisitions
FG
d'immobilisations corporelles
- Décaissements liés aux acquisitions
FH
d'immobilisations financières
+ Encaissements liés aux cessions
FI
d’immobilisations incorporelles et corporelles
+ Encaissements liés aux cessions
FJ
d’immobilisations financières
Flux de trésorerie provenant des activités
ZC C
d’investissement (somme FF à FJ)
Flux de trésorerie provenant du financement par
les capitaux propres
FK + Augmentations de capital par apports nouveaux
FL + Subventions d'investissement reçues
FM - Prélèvements sur le capital
FN - Dividendes versés
Flux de trésorerie provenant des capitaux propres
ZD D
(somme FK à FN)
Trésorerie provenant du financement par les
capitaux étrangers
FO + Emprunts
FP + Autres dettes financières diverses
36
- Remboursements des emprunts et autres dettes
FQ
financières
Flux de trésorerie provenant des capitaux étrangers
ZE E
(somme FO à FQ)
Flux de trésorerie provenant des activités de
ZF F
financement (D+E)
VARIATION DE LA TRÉSORERIE NETTE DE
ZG G
LA PÉRIODE (B+C+F)
ZH Trésorerie nette au 31 Décembre (G+A) H
Contrôle : Trésorerie actif N - Trésorerie
passif N
37