TD1

Introduction générale et transfert conductif

R.Rodriguez ([email protected])

ELISA Aerospace
2023-2024

Table des matières

1 Transfert de chaleur au travers d'une coque de bateau 2

2 Façade d'un appartement 2

3 Épaisseur optimale d'une gaine cylindrique 3

4 Isolation d'un local 4

4.1 Échange entre l'air du local et le plancher chauant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
4.2 Échanges entre le local et le milieu extérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

5 Étude d'une ailette 6

6 Refroidissement d'un composant électronique 6

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1 Transfert de chaleur au travers d'une coque de bateau

La coque d'un bateau en acier est posée sur un plan d'eau à la température T0 (Fig.1). Seul le pont est isolé
par une épaisseur e de polyuréthanne de conductivité thermique λ. On appellera hi le coecient d'échange
entre la paroi intérieure et l'air, he le coecient d'échange entre la paroi extérieure et le milieu ambiant au
dessus de l'eau à la température T∞ . Les surfaces de la partie immergée, du pont et de la partie émergée sont
sensiblement identiques et égales à A.
On s'aidera pour chacune des deux questions d'un schéma électrique équivalent.

Figure 1  Transfert de chaleur au travers d'une coque de bateau.

Question 1 : Tracer le schéma électrique équivalent du problème considéré, en négligeant la résistance

thermique entre l'eau et la coque ainsi que celle de la paroi en acier. Vous ferez apparaître les données du
problème.
Question 2 : À quelle température doit descendre T∞ pour que la valeur de T soit égale à 0 C ? Faire
◦

l'application numérique.
Données : , , , ,
T0 = 2◦ C e = 50mm he = 10W.m−2 .K −1 hi = 5W.m−2 .K −1 λ = 0, 04W.m−1 .K −1 .
Question 3 : Le bateau est chaué. Reprendre les deux questions précédentes pour calculer la puissance
à fournir pour que la température intérieure du bateau atteigne 18◦ C ? Faire l'application numérique.
Données : ,
T∞ = −5◦ C A = 24m2 .
2 Façade d'un appartement

La façade d'un appartement d'un immeuble (Fig.2) est constituée, par moitié, d'un mur et d'une partie
vitrée. Toutes les autres faces de cet appartement sont contiguës avec des appartements voisins. L'ensemble
forme un local parallélépipédique (12m × 8m × 2, 8m). On supposera que tous ces appartements sont chaués
à la même température T pour une température extérieure T∞ . Les coecients globaux d'échange sont : λm
pour le mur de façade, λv pour le vitrage, λs pour le plafond et le sol, λf pour les autres façades. Ces coecients
globaux intègrent la conductivité des matériaux de paroi ainsi que les conditions d'échange convectif de part
et d'autre de la paroi.
On s'aidera pour chacune des deux questions d'un schéma électrique équivalent.
Question 1 : Déterminer l'expression littérale de la puissance de chauage à fournir à l'appartement
pour maintenir sa température à T = 20◦ C. Nous supposerons que les appartements voisins sont à la même
température. Faire l'application numérique.
Données : , ,
T∞ = −5◦ C λv = 3, 25W.m−2 .K −1 λm = 0, 5W.m−2 .K −1 .
2
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8m

2,8m m
12

Figure 2  Façade d'un appartement.

Exprimer la température d'équilibre de cet appartement lorsqu'il n'est pas chaué contrai-
Question 2 :
rement à ceux qui l'entourent. Faire l'application numérique.
Données : , , , ,
T∞ = −5◦ C λv = 3, 25W.m−2 .K −1 λm = 0, 5W.m−2 .K −1 λs = 0, 6W.m−2 .K −1 λf = 1, 2W.m−2 .K −1 ,
T = 20◦ C.
3 Épaisseur optimale d'une gaine cylindrique

On considère un câble cylindrique constitué par un conducteur électrique en cuivre entouré d'une gaine
de caoutchouc (rayon extérieur R1 et rayon intérieur R2 ). On se xe les conditions de service suivantes :
 La température du cuivre, supposée uniforme, ne doit pas dépasser T2 = 100◦ C ;
 La surface extérieure de la gaine est, en régime permanent, à la température T1 = 20◦ C ;
 L'air ambiant est à la température T0 = 15◦ C.
Par intégration de la loi de Fourier, montrer que la puissance linéique maximale dissipée
eet Joule
Question 1 :
par et transmis dans la gaine de caoutchouc peut se mettre sous la forme :
2πλ(T2 − T1 )
φL =
ln(R1 /R2 )

Question 2 : Déterminer l'intensité maximale du courant pouvant traverser le conducteur. On admettra

que la résistance électrique prend la forme Relec = ρcu L/S .
Données : , ,
R2 = 5mm R1 = 10mm λcaoutchouc = 0, 13W.m−1 .K −1 , résistivité électrique du cuivre
ρcu =
−6
1, 6.10 Ω.cm .
Question 3 : Les échanges entre la surface de la gaine et l'air ambiant peuvent être décrits à l'aide d'un
coecient global h déni par unité de surface, qui tient compte tout à la fois des eets de convection et de
rayonnement. La résistance thermique globale est dénie par la relation :
T2 − T0
R=
φL
Donner l'expression de R en fonction des caractéristiques thermiques et géométriques du problème.
Question 4 : Montrer que φL , λ, R2 et h restant constants, la fonction R(R1) passe par un minimum
que vous calculerez. Commenter les conséquences de cette évolution.
Données : Valeur du minimum pour h = 10W.m−2 .
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4 Isolation d'un local

4.1 Échange entre l'air du local et le plancher chauant

On considère un local de supercie au sol S , à une température ambiante Ta , représenté sur la gure 3.
Ce local repose sur une dalle (de conductivité λd et d'épaisseur ed ), elle-même disposée sur une couche de
béton (de conductivité λb et épaisseur eb ). Sous le tout se trouve une conduite d'eau. Il s'agit donc d'une
simplication d'un plancher chauant dans lequel en réalité la conduite d'eau est noyée dans le béton. L'eau
qui circule dans la conduite avec un débit massique ṁ entre à la température Te et sort à la température Ts .
On note cp sa capacité calorique. On considère des échanges convectifs entre la dalle et le milieu ambiant Ta ;
le coecient de convection est noté h. L'isolant, d'épaisseur ei et de conductivité λi , est au contact d'une part
avec la conduite d'eau et d'autre part avec la terre à la température Ti . Nous ferons les hypothèses suivantes :
 Les contacts thermiques entre les diérentes couches sont supposés parfaits ;
 On néglige l'existence des murs et plafond fermant le local ;
 On néglige la résistance de convection qui permet le transfert de la chaleur de l'eau vers le tube ainsi
que la résistance de conduction qui permet la propagation de la chaleur au travers du tube.

Figure 3  Échange entre l'air du local et le plancher chauant.

Que signie le fait de négliger les contacts thermiques entre chacune des diérentes couches ?
Question 1 :

Question 2 : Exprimer et calculer la densité de ux q perdue par l'eau entre l'entrée et la sortie de la
conduite. Exprimer la puissance φ cédée par l'eau si la surface au sol est de 20 m2 .
Données numériques : , , ,
Te = 44, 5◦ C c = 4, 18kJ.◦ C−1 .kg−1 ṁ = 0, 1kg.s−1 Ts = 40, 5◦ C .
Question 3 : Dans la suite du problème on travaillera à la température moyenne de l'eau, notée T , dénie
par :
Te + Ts
T =
2
Donnez le schéma électrique équivalent du problème d'échange entre l'eau et les parties supérieures et infé-
rieures en faisant apparaître Ti , Ta , T . On notera sur le schéma φ1 le ux qui part dans la partie inférieure et
φ2 le ux qui part dans la partie supérieure.

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Question 4 : Donnez l'expression littérale de l'épaisseur ei de l'isolant pour que seulement 5% du ux
fourni par la conduite d'eau passe par la partie inférieure. Calculer ei .
Données numériques : ,
Ti = 12◦ C λi = 0, 02W.m−1 .◦ C−1
Question 5 : En déduire la température Ta dans cette conguration.
Données :
 Épaisseurs : e = 10cm, e = 2cm ;
 Surface : S = 20m ;
b d
2

 Conductivités thermiques : λ = 2, 1W.m . C , λ−1 ◦ −1

= 1, 8W.m−1 .◦ C−1 ;
 Coecient de convection : h = 4W.m . C .
b d
−2 ◦ −1

4.2 Échanges entre le local et le milieu extérieur

Nous allons maintenant prendre en compte les échanges thermiques entre le local à la température Ta
et l'extérieur à la température Text (Fig.4). On considère que l'échange avec l'extérieur se fait à travers une
paroi (qui englobe plafond et murs) de conductivité λp , d'épaisseur ep , de surface globale Sp et qu'il existe
un échange convectif avec l'extérieur caractérisé par le coecient de convection noté hext ainsi qu'à l'intérieur
du local où le coecient de convection est noté hint . L'échange convectif entre la dalle et l'air est toujours
caractérisé par le coecient de convection h.

Figure 4  Échanges entre le local et le milieu extérieur.

Question 6 : Donner le schéma électrique équivalent relatif à la nouvelle conguration thermique.

Question 7 : Calculer le ux φ2 ainsi que le nouveau débit à faire circuler dans la conduite d'eau pour
que T = 42, 5◦ C avec une température extérieure Text = 2◦ C. Faire l'application numérique.
Données : , , ,
ep = 10cm Sp = 80m2 λp = 0, 8W.m−1 .◦ C−1 hext = 10W.m−2 .◦ C−1 hint = 5W.m−2 .◦ C−1 , .
Question 8 : Calculer la température du local Ta .

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5 Étude d'une ailette

On considère une ailette telle que celle représentée sur la gure 5. La conductivité thermique du matériau
constitutif de l'ailette est λ. Le périmètre de l'ailette est p, sa section S , sa longueur L. Le coecient d'échange
entre l'ailette et le milieu ambiant à la température T∞ est noté h. Enn la température à la base de l'ailette
est notée T0 . On admet que le ux à l'extrémité de l'ailette est nul.

Figure 5  Étude d'une ailette.

Question 1 : À quelle condition la température de l'ailette peut-elle être considérée comme uniforme sur
la section ?
Question 2 : Donner la loi d'évolution de la température le long de l'ailette suivant x. On posera
θ(x) = T (x) − T∞ pour la résolution.
Question 3 : Que devient cette expression si l'ailette est considérée comme semi-innie ? En déduire
l'expression du ux dissipé par l'ailette semi innie.
Question 4 : D'une part, comparer ce ux à celui qui serait évacué en l'absence d'ailette et d'autre part,
à celui que l'on obtiendrait avec une ailette de conductivité innie (soit isotherme). Évaluer alors ecacité et
rendement de l'ailette.
Question 5 : Quelle est la représentation électrique équivalente de l'ailette semi innie ?

6 Refroidissement d'un composant électronique

On se propose d'étudier le refroidissement d'un composant électronique (Fig.6) fonctionnant en régime

permanent, pour lequel une surchaue trop importante liée à l' eet Joule
peut entraîner une détérioration du
composant.

Figure 6  Refroidissement d'un composant électronique.

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En général, un composant électronique est constitué d'un support en résine (A), d'épaisseur eA et de
conductivité thermique λA , sur lequel est déposé un substrat d'épaisseur négligeable dans lequel est noyé le
conducteur. Le substrat est recouvert d'une plaquette métallique (B), d'épaisseur eB et de conductivité λB .

Lorsque le composant est actif, le conducteur noyé dans le substrat dissipe une puissance uniforme φS
sur toute sa surface et sa température sera notée TS . Dans des conditions de fonctionnement continu, cette
température ne devrait pas excéder 80◦ C. Les échanges convectifs des faces supérieure et inférieure avec le
milieu ambiant sont caractérisés par un coecient d'échange surfacique h. La température ambiante est T0 .
Étant donné les dimensions du composant, le transfert pourra être assimilé à un transfert unidirectionnel, les
échanges surfaciques latéraux étant négligeables.

Question 1 : Donner l'expression du ux φA traversant le support en résine en fonction de TS − T0 .

Question 2 : Par symétrie, montrer que le ux φB traversant la plaquette métallique peut s'écrire, en
fonction de TS − T0 , de la façon suivante :
TS − T0
φB =
eB 1
+
λB S hS
Question 3 : En s'aidant du schéma électrique équivalent, écrire le bilan thermique du composant en
régime permanent et déduire l'expression de TS . Faire l'application numérique et conclure.
Données : , , , ,
eA = 3mm eB = 5mm λA = 2W.m−1 .K −1 λB = 20W.m−1 .K −1 L = 10cm l = 3cm h = , ,
, ,
10W.m−2 .K −1 T0 = 20◦ C ϕS = 10W .

Pour remédier à l'échauement décrit dans les questions précédentes, on décide de rajouter sur la plaquette
métallique n ailettes (Fig.7). Cet ensemble est composé de nes feuilles métalliques verticales et de même na-
ture que la plaquette, an d'accroître le refroidissement. On notera TP B la température de surface externe de la
plaquette, c'est-à-dire la température à la base de chaque ailette de hauteur b, de longueur L et d'épaisseur 2e.

Figure 7  Ajout d'ailettes sur le composant à refroidir.

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Question 4 : En supposant la température uniforme dans chaque section, montrer en eectuant un bilan
thermique sur une tranche d'ailette dx que la température dans l'ailette, T (x), obéit à l'équation diérentielle
suivante :
d2 T h
2
− (T − T0 ) = 0
dx eλB
Remarque : cette équation est obtenue en s'appuyant sur les hypothèses sous-jacentes selon lesquelles l'épaisseur
e est très faible vis-à-vis de la longueur L, puis que l'échange convectif sur les faces des ailettes est caractérisé
par le même coecient surfacique h dénit précédemment. Les échanges sur les faces non principales sont
également négligés.
Question 5 : En posant,
h
θ(x) = T (x) − T0 et a2 =
eλb
Montrer que l'équation précédente est équivalente à :
d2 θ
− a2 θ = 0
dx2
Question 6 : La solution générale d'une telle équation est de la forme : θ(x) = Ae−ax + Beax . Préciser les
conditions aux limites et donner l'expression de T (x) si l'ailette a une longueur b susante pour être supposée
innie.
Question 7 : Donner l'expression du ux φailette dissipé par une ailette.

Question 8 : Donner l'expression du ux total dissipé à la surface externe de la plaquette métallique,
ce ux étant la somme du ux dissipé par les n ailettes et du ux dissipé par la surface restante (non muni
d'ailettes), en fonction de TP B − T0 . En déduire la nouvelle expression de φB en fonction de TS − T0 .
Question 9 : Reprendre le bilan thermique du composant (résine + plaquette métallique) muni de n
ailettes et déduire la nouvelle expression de TS .
Question 10 : Calculer TS et vérier que le résultat correspond maintenant à de bonnes conditions de
fonctionnement.
Données : ,
2e = 2mm n = 10 .