Séance 3 Juste La Fin Du Monde
Séance 3 Juste La Fin Du Monde
Séance 3 Juste La Fin Du Monde
La crise est un sujet particulièrement intéressant au théâtre, car elle provoque des situations dotées
d’une forte portée dramaturgique, autant tragique que comique. En effet, toute pièce de théâtre
se développe à partir d’un conflit. Le nœud de l’action se forme quand les projets des personnages
principaux se heurtent à des obstacles. Le théâtre est « un affrontement d’individus » censés
convaincre, se défendre ou attaquer. L’objectif est de faire progresser l’action dramatique au gré
des divers affrontements.
Ici la crise tragique est triple : personnelle (impuissance face à la mort et la maladie non nommée
et mortelle, solitude totale du personnage qui subit le discours accusateur des autres), familiale, et
de l’incommunicabilité.
➔ La structure :
La pièce est encadrée par un prologue qui annonce sa situation, son projet, et par un épilogue (en
prosopopée : procédé d’écriture qui consiste à faire parler et agir un être inanimé, un animal, une
personne absente ou morte). Ici, Louis prend la parole alors qu’il est déjà mort : « Je meurs quelques
mois plus tard,/une année tout au plus ». Louis y annonce son échec ; il voulait « dire » mais il n’a
pas su, ou pas pu.
Entre ces deux interventions, la pièce est construite en deux parties séparées par un intermède.
(À l’origine, il s’agit d’un divertissement intercalé entre les actes d’une pièce). Ici, l’intermède n’a
pas vraiment une fonction « divertissante » mais fonctionne plus comme un intermédiaire entre deux
moments de tension intense.
La structure est irrégulière : 11 scènes dans la 1re partie, 3 scènes dans la 2ème, et grande
brièveté des 9 saynètes de l’intermède :
Le prologue propose une fausse annonce en créant l’attente d’un réconfort, d’une réconciliation
qui ne viendra pas.
L’épilogue : Ce qui devrait être un dénouement est absent et substitue un autre récit, le regret du
cri. (Échec ?)
*soliloque : c’est une longue réplique ininterrompue d’un personnage qui est seul à parler mais
n’est pas seul sur scène. Dans un monologue, le personnage est seul en scène et se parle à lui-
même.
À retenir :