TP Traitement de L'eau Chimie Inorganique
TP Traitement de L'eau Chimie Inorganique
TP Traitement de L'eau Chimie Inorganique
TRAITEMENT DE L’EAU
Surveillée et protégée, la ressource en eau, recueillie à partir de différents captages, ne
représente qu’une matière première qui va être transformée pour devenir conforme
aux normes définies par la réglementation. C’est ainsi le rôle des chaînes de
traitement mises en œuvre par les entreprises de service de l’eau. Les traitements de
l’eau doivent être évolutifs pour suivre les éventuels changements des caractéristiques
de la ressource ou le renforcement de l’exigence des normes encadrant la qualité de
l’eau distribuée.
La provenance de l’eau et sa qualité sanitaire influencent la complexité des
traitements pour la rendre potable :
À savoir
On associe souvent le mot « traitement » aux produits chimiques. Or, dans les faits, le
traitement de l’eau fait appel pour une très large part à des processus naturels ou
biologiques : filtrations, décantations, utilisation de cultures bactériennes. Les
traitements chimiques sont essentiellement des traitements de désinfection par le
chlore ou l’ozone.
1) CAPTAGE
Captage puis acheminement jusqu’à l’usine de potabilisation.
2) DÉGRILLAGE
Passage à travers des grilles pour arrêter les corps flottants et les
gros déchets.
3) TAMISAGE
Filtrage plus fin destiné à arrêter les déchets plus petits, sable,
plancton…
4) FLOCULATION – DÉCANTATION
Déversage d’un produit coagulant pour regrouper les impuretés en
petits paquets (les flocs) et éliminer 90% les matières en
suspension.
5) FILTRATION
Filtrage des particules en suspension invisibles mais encore
présentes, réalisé sur des matériaux classiques (sable) ou adsorbants
(charbon actifs en grain ou en poudre).
Certaines installations utilisent des membranes capables de filtrer
les particules d’une taille infime (microfiltration,
ultrafiltration, nanofiltration).
6) DÉSINFECTION – OZONATION
Neutralisation de virus et bactéries pathogènes puis injection
d’ozone (gaz). Parfois, on utilise les ultraviolets.
7) TRAITEMENT SPÉCIFIQUE
Adsorption sur charbon actif. Traitement d’affinage permettant
d’éliminer les matières organiques et améliorant les qualités
organoleptiques de l’eau (saveur, odeur, limpidité).
8) CHLORATION
Ajout d’une infime quantité de chlore pour préserver la qualité de
l’eau tout au long de son parcours dans les canalisations pour
atteindre les robinets.
9) STOCKAGE
Une fois rendue potable, l’eau est envoyée dans des réservoirs où
elle est stockée avant d’être acheminée par un réseau de
canalisations souterraines dans les habitations.
Des prétraitements pour éliminer un maximum de déchets
Une pré-décantation est parfois nécessaire pour les eaux particulièrement chargées.
Cette action permet alors de séparer les matières en suspension (argile, limons…).
Il existe quatre procédés membranaires classés selon le diamètre des pores sur les
parois des fibres :
Le saviez-vous ?
1 nanomètre = 1 milliardième de mètre
La désinfection : pour neutraliser les virus et bactéries pathogènes
Commune à tous les traitements de l’eau, la désinfection est réalisée par des agents
désinfectants (chlore, dioxine de chlore ou ozone), par traitement aux ultra-violets ou
par procédés physiques comme la filtration sur membranes. Comparée au chlore,
l’ozone permet une bonne désinfection, sans risque de sous-produits chlorés ni de
défaut de goût, mais il n’est pas pérenne. Une fois traitée, l’eau doit voyager dans les
canalisations pour atteindre les robinets. Si aucune désinfection finale n’était prévue,
la qualité de l’eau du robinet pourrait se dégrader. C’est pourquoi on ajoute une
infime quantité de chlore (équivalente à une goutte pour 1000 litres) pour détruire les
dernières bactéries et préserver la qualité de l’eau tout au long de son parcours dans
les canalisations.
La plupart des métaux lourds trouvés dans les ressources en eau proviennent des rejets
industriels excepté le fer et le manganèse présents dans la nature. Généralement
présents sous forme ionique, ils sont liés à des matières organiques. Pour les éliminer
au cours de la phase de décantation/filtration, il faut les rendre insolubles. A cet effet,
la technique utilisée consiste à augmenter le pH avant filtration en même temps qu’on
utilise un oxydant afin de les transformer en hydrates insolubles. Le chrome exige une
étape supplémentaire de traitement pour passer sous sa forme insoluble et être
éliminé.
Le fer et le manganèse
Ces métaux, dont la présence est la plus fréquente, notamment dans les eaux
souterraines, font de plus en plus fréquemment l’objet d’un traitement biologique,
fondé sur la capacité de certaines bactéries à produire des enzymes qui favorisent
l’oxydation de ces métaux par l’oxygène de l’air. Cette oxydation permet de les
éliminer par décantation ou par filtration.
L’ammonium
Cet ion a pour origine la décomposition naturelle des matières organiques d’une part
et l’emploi d’engrais d’autre part.
Parmi les très nombreux pesticides utilisés par l’agriculture (mais aussi par les
particuliers, les collectivités locales…), les pesticides azotés de la famille des triazines
sont les plus préoccupants. Les traitements « classiques » éliminent 50 % de l’atrazine
(pourtant interdite depuis 2003) et de la simazine. Pour atteindre le taux fixé par les
normes, il faut recourir à des traitements spécifiques. On élimine ces pesticides en les
traitant soit par adsorption sur charbon actif.
Le « stripping » (ou aération forcée des molécules volatiles) consiste à transférer dans
l’air les composés organiques devenus volatils. Cette opération peut être effectuée en simple
cuve d’aération, mais on obtient de meilleurs résultats dans un appareil spécifique, nommé tour
d’aération. L’air ainsi chargé d’éléments indésirables est ensuite filtré avant d’être rejeté dans
l’atmosphère ;
L’adsorption sur charbon actif (en poudre avant la phase de floculation, en grains
comme matériau filtrant), qui permet d’éliminer un plus grand nombre de micropolluants que le
stripping, mais dont le coût est supérieur.
II. L’OZONE
1. Structure moléculaire
propriétés moléculaires
Schéma de Lewis
Comme est plus électronégatif que , il y a un excès de charge négative sur celui-ci.
La molécule possède donc un moment dipolaire.
2. État naturel
a) État libre
L'azote existe à l'état libre dans l'air, dont il constitue environ 78 % en volume, sous
forme de molécules diatomiques (diazote N2). On le trouve également combiné dans
les nitrates et les sels ammoniacaux.
Propriétés de l’azote
Dans les conditions normales de température et de pressionconditions normales de
température et de pression, l'azote est un gazgaz diatomique incolore et inodore.
L'azote est trivalent dans la majorité des composés. Le diazote est généralement
inerte, mais réagit spontanément avec le lithiumlithium et le magnésiummagnésium.
La liaison triple dans le diazote est l'une des plus fortes connues.
Utilisation de l’azote
La principale utilisation de l'azote réside dans la fabrication d'ammoniacammoniac, un
important ingrédient industriel, principalement utilisé dans les engrais (qui
provoquent une augmentation du taux de nitrates dans l'eau des nappes
phréatiquesnappes phréatiques) et pour produire de l'acideacidenitrique.
PRÉPARATION DE L’AZOTE
L'azote industriel peut être produit soit par distillation fractionnelle cryogénique de
l'air liquéfié, soit par séparation de l'air gazeux en utilisant l'adsorption ou la
perméation. La distillation cryogénique de l'air – la plus ancienne méthode employée
pour produire de l'azote – a été mise au point par l'ingénieur allemand Carl Von Linde
en 1895 . Au fil des années, cette technique a été affinée. Elle est aujourd'hui utilisée
dans les plus grandes usines de séparation d'air et représente près de 65 à 70 % de la
production d'azote mondiale.
Le concept de gaz industriels produits « sur site » a été introduit au début des années
1940. Les usines cryogéniques sur site étaient construites sur ou près du site de
l'utilisateur et le produit lui était livré par pipeline. Cette méthode permettait à de gros
consommateurs de gaz industriels de réduire de manière significative le coût du
produit tout en leur assurant une source d'approvisionnement très fiable. Cependant,
du fait du montant relativement élevé de l'investissement et des coûts énergétiques de
ces unités cryogéniques sur site, les consommateurs de plus petits volumes étaient
obligés d'avoir recours à des livraisons d'azote liquide par camions citernes sous vide
puis à un stockage sur site. L'azote était ensuite vaporisé et conduit par canalisation au
point d'utilisation au gré des besoins.
Dans les années 1980, de nouvelles méthodes de production sur site, comme
le procédé PSA ou la séparation membranaire, ont été mises en pratique. Ces
systèmes produisent de l'azote gazeux. Au début, ils convenaient seulement pour des
petits volumes de faible pureté. Aujourd'hui, cependant, les systèmes PSA et
membranaires peuvent constituer un mode de fourniture attractif pour une large
gamme de volumes, de pureté et d'application. Les premiers fonctionnent sur le
principe de l'adsorption quand les seconds sont basés sur une perméation sélective.
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