BTP008 Seance 1

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BTP 008

Séance 1

Constructions métalliques
et en bois
Introduction
Gabriel Auger – Ingénieur architecte
Bastien Bodnar – Doctorant

Contact : [email protected]

1
Contenu du module
 Évaluation des chargements appliquées aux structures de Génie Civil
 Actions climatiques (neige et vent) et résistance au feu
 Charges permanentes G et d’exploitation Q
 Combinaison de cas de chargement (ELU et ELS)

 Dimensionnement et vérification des constructions métalliques


 Dimensionnement et vérification en flexion (poutres, treillis, …)
 Dimensionnement et vérification au flambement (poteaux, butons, …)
 Dimensionnement et vérification des assemblages
 Sollicitations résistantes ultimes (plastiques) et en service (élastiques)

 Dimensionnement et vérification des constructions en bois


 Dimensionnement et vérification des poutres, poteaux et assemblages
 Prise en compte de l’hygrométrie et du fluage dans le dimensionnement

2
Chapitre n°1 :
Histoire de la construction
métallique

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Plan du cours
I. Évolution des procédés d’élaboration des alliages
II. Révolution industrielle et expansion du matériau acier
III. Constructions métalliques du XVIIIème et du XIXème siècle
IV. Constructions métalliques du XXème siècle à nos jours

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I. Évolution des procédés d’élaboration des alliages
Quelques précisions concernant le fer, la fonte, l’acier, le cuivre et le laiton
 Fer (Fe) : élément chimique qui constitue la plus grande part du noyau terrestre, sous
la forme d’oxydes. Il rentre dans la composition des alliages (fonte et acier).
 Fonte : alliage composé de fer (Fe) et de carbone (C) (2 à 6 %) :
 Le carbone est apporté par mise en contact avec du charbon de bois.
 Acier : alliage composé de fer (Fe) et de carbone (C) (0,1 à 2 %) :
 Peut inclure d’autres éléments chimiques (chrome, nickel, …) ;
 Il est plus ductile que la fonte (donc moins fragile).
 Cuivre : alliage composé de cuivre (Cu) et d’étain (Sn).
 Laiton : alliage composé de cuivre (Cu) et de zinc (Zn).

Remarque
 On appelle également
Fer les aciers à très
faible teneur en
carbone (< 0,1 %).

Profilé HEA en acier Tube creux en cuivre 5


I. Évolution des procédés d’élaboration des alliages
Quelques éléments chronologiques …
 - 3700 av. J-C : premières traces d’utilisation du fer.
 - 1700 av. J-C : Antiquité
 En Asie mineure, les « hittites » et les « chalybes » développent l’ emploi du fer.
 Métal chauffé à même le sol dans un trou conique paré de pierre (bas fourneau).
 - 600 av. J-C à l’an 500 : Antiquité gréco-romaine
 Les grecs utilisent des clameaux métalliques pour fixer des blocs de pierre.
 Développement de l’utilisation du fer en Gaule à partir de – 300 av. J-C.
 Les romains travaillent également d’autres métaux (or, cuivre, plomb, …).

Reproduction d’une
armure romaine en fer
(« Lorica segmentata »)

Reproduction d’une épée


gauloise en bronze
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I. Évolution des procédés d’élaboration des alliages
Quelques éléments chronologiques …
 De l’an 500 à l’an 1300 : Moyen âge
 Essor démographique de la population européenne durant l’optimum climatique
médiéval.
 Généralisation de l’utilisation du fer.
 Développement de forges itinérantes pour exploiter efficacement les gisements.
 Fabrication d’armes, armures (cottes de maille), fers à cheval, outils, …
 Utilisation pour la construction de cathédrales gothiques (tirants, cloches, …).

Cotte de mailles Tirants et arcs-boutants de Armure de tournoi


médiévale la cathédrale de Beauvais 7
I. Évolution des procédés d’élaboration des alliages
Quelques éléments chronologiques …
 De l’an 1300 au XVIIIème : Fin du Moyen âge, Renaissance et Temps modernes
 À partir de 1300, apparition des hauts fourneaux à charbon de bois.
 Un meilleur rendement de combustion permet d’élever la température et de
fabriquer de la fonte (96 % de fer et 4 % de carbone).
 La fonte, dure mais très cassante, sera employée pour fabriquer des boulets de
canons et des projectiles d’armes à feu (ex : arquebuses).
 La chute de Constantinople en 1453 marqua le début de la Renaissance ainsi
que l’essor de l’artillerie.

Canon employé par les ottomans pour Arquebuses


abattre les murs de Constantinople en 1453.
8
I. Évolution des procédés d’élaboration des alliages
Quelques éléments chronologiques …
 À partir du XVIIIème siècle : Révolution industrielle
 Développement de nouvelles technologies permettant de produire de l’acier de
meilleur qualité.
 Utilisation de l’acier pour réaliser de nouvelles constructions plus légères
(ossatures) et plus élancées.
 La construction métallique prit son essor en Europe (notamment en Angleterre) à
la fin des guerres Napoléoniennes.

Pont de Coalbrookdale
(Angleterre -1779)

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Plan du cours
I. Évolution des procédés d’élaboration des alliages
II. Révolution industrielle et expansion du matériau acier
III. Constructions métalliques du XVIIIème et du XIXème siècle
IV. Constructions métalliques du XXème siècle à nos jours

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II. Révolution industrielle et expansion du matériau acier
Processus d’élaboration du matériau acier
 L’acier de construction s’est successivement présenté sous la forme de fonte, de fer
puddlé, puis enfin d’acier.
 D’après Berthollet, Monge et Vandermonde (1786), ces trois alliages se distinguent par
leur dosage en carbone :
 Moins de 0,1 % pour le fer puddlé ;
 De 0,1 % à 2 % pour l’acier ;
 De 2,5 % à 6 % pour la fonte.

Plusieurs innovations industrielles ont permis ces évolutions …

11
II. Révolution industrielle et expansion du matériau acier
Plusieurs innovations industrielles ont permis ces évolutions …

Haut fourneau à Coke (1720) Four à Puddler (1784)


 Production de fonte en faisant fondre  Réduction de la quantité de carbone
du fer par combustion de coke. dans la fonte par brassage.
 Coke : houille (ou charbon de terre)  Acier puddlé très ductile et malléable.
transformée.  Peut facilement être moulé pour créer
des produit laminés aisément
assemblables.

Haut fourneau à Coke Coupe verticale en long d’un four à Puddler

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II. Révolution industrielle et expansion du matériau acier
Plusieurs innovations industrielles ont permis ces évolutions …

Convertisseur Bessemer (1855) Four Siemens-Martin (1866)


 Réduction de la quantité de carbone  Conversion d’un mélange de fonte et
dans la fonte en introduisant de l’air. de ferrailles (rebus) en acier.
 Plus sûr pour les ouvriers mais  Chauffage à gaz par récupération.
nécessite un minerai sans phosphore.  Acier comportant moins d’impuretés.

Convertisseur Bessemer Four Siemens-Martin

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II. Révolution industrielle et expansion du matériau acier
Plusieurs innovations industrielles ont permis ces évolutions …

Convertisseur Thomas-Bessemer Four à arc électrique (1902)


(1876)
 Acier produit par la fonte de ferrailles
 Introduction de chaux dans le mélange au moyen d’électrodes générant un arc
pour déphosphorer le minerai en électrique.
prolongeant le soufflage.  L’acier produit est de qualité moindre
 Permet de garantir la qualité de mais suffisante pour les structures de
l’acier quel que soit le minerai utilisé. Génie Civil.

Convertisseur Thomas-Bessemer Four Siemens-Martin


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Plan du cours
I. Évolution des procédés d’élaboration des alliages
II. Révolution industrielle et expansion du matériau acier
III. Constructions métalliques du XVIIIème et du XIXème siècle
IV. Constructions métalliques du XXème siècle à nos jours

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III. Constructions métalliques du XVIIIème et du XIXème siècle
Pont de Coalbrookdale (UK - 1779) Pont des arts (Paris – 1804)
 Premier pont en fonte.  Pont en fonte.
 Composé de 8 arches accolées.  Composé de 7 arches.
 Portée de 30,5 m.  Portée de 17,4 m.

Pont de Coalbrookdale (1779) Pont des arts (1804)

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III. Constructions métalliques du XVIIIème et du XIXème siècle
Crystal palace (Londres - 1851) Gare Saint-Lazare (Paris – 1853)
 Verrière avec nef centrale.  Fermes Polonceau de 40 m de portée
 Largeur de 22 m. (du nom de son inventeur).
 Composé de 5 nefs latérales.  Composée de fonte et de fer puddlé.

Crystal palace (1779) Gare Saint-Lazare (1853)

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III. Constructions métalliques du XVIIIème et du XIXème siècle
Britania bridge (Angleterre - 1855) Chocolaterie Meunier (FR – 1872)
 Premier pont avec poutres caisson.  Premier bâtiment avec une ossature en
 Détruit en 1970 lors d’un incendie. acier.

Britania bridge (1855) Chocolaterie Meunier (1872)

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III. Constructions métalliques du XVIIIème et du XIXème siècle
Tour Eiffel (Paris - 1889)
 Hauteur de 300 m.
 Composée de 7000 tonnes de fer puddlé.

Tour Eiffel (1889)

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Plan du cours
I. Évolution des procédés d’élaboration des alliages
II. Révolution industrielle et expansion du matériau acier
III. Constructions métalliques du XVIIIème et du XIXème siècle
IV. Constructions métalliques du XXème siècle à nos jours

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IV. Constructions métalliques du XXème à nos jours
Tour Choukhov (Moscou - 1922) Atonium (Bruxelles – 1958)
 Empilement de 6 cônes de révolution  Structure de 102 m de haut.
en résille triangulée.  Représente l’atome de fer agrandie
 Hauteur de 148,5 m. 165 milliards de fois.

Tour Choukhov (1922) Atonium (1958)

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IV. Constructions métalliques du XXème à nos jours
Dôme de l’Union Car Company Stade olympique (Munich – 1972)
(Bâton rouge - 1959)
 Couverture légère et transparente en
 Dôme géodésique de 128 m de panneaux de PVC sur ossature
diamètre. métallique tendue.

Dôme de l’Union Car Company (1959) Stade olympique (1972)

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IV. Constructions métalliques du XXème à nos jours
World Trade Center (New York - Centre Pompidou (Paris – 1977)
1972)
 Surface de 103 000 m².
 2 tours de 400 000 m² chacune.  Composé de 7 niveaux.
 Composées chacune de 110 étages.  Total de 15 000 tonnes d’acier.
 Hauteur de 417 m.

World Trade Center (1972) Centre Pompidou (1977)


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IV. Constructions métalliques du XXème à nos jours
Sears towers (Chicago - 1978) Pont Akashi (Japon – 1998)
 Total de 109 étages.  Travée principale de 1991 m entre les
 Hauteur de 443 m. pylônes.
 Composée de 9 tubes modulaires  Record mondial pour un pont
juxtaposés de 22,85 m de côté. suspendu.

Sears towers (1978) Pont Akashi (1998)

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IV. Constructions métalliques du XXème à nos jours
Millenium Dome (Londres - 2000) Viaduc de Millau (France – 2004)
 Halle de 365 m².  Pont multi haubané de 2,5 km de
 Recouverte d’une toile en fibre de long.
verre soutenue par 12 pylônes de 100  Porté par 7 pylônes d’une hauteur
m de haut. maximale de 343 m.

Millenium Dome (2000) Viaduc de Millau (2004)

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IV. Constructions métalliques du XXème à nos jours
Passerelle Simone de Beauvoir Stade olympique (Pékin – 2008)
(Paris – 2006)
 Total de 91 000 places assises.
 Passerelle de 315 m de long et 12 m de  Surface de 253 000 m².
large.
 Composé de 42 000 tonnes d’acier.
 Lentille centrale de 106 m.

Passerelle Simone de Beauvoir (2006) Stade olympique (2008)

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IV. Constructions métalliques du XXème à nos jours
Gare des Guillemins (Liège - 2009)
 Toiture de verre de 33 000 m² sur une charpente métallique de 200 m de long.

Gare des Guillemins (2009)

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Chapitre n°2 :
Matériau Acier

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Plan du cours
I. Généralités
II. Fabrication de l’acier par la filière fonte : sidérurgie
III. Filière électrique
IV. Laminoir à chaud
V. Propriétés chimiques
VI. Traitements thermiques
VII. Propriétés physiques
VIII. Propriétés mécaniques
IX. Désignation normalisée des aciers de construction métallique
X. Produits de construction en acier
XI. Choix de l’acier

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I. Généralités
La production d’acier est en forte croissance depuis près d’un siècle :
 Producteurs : la Chine (803 MT), le Japon (105 MT) et les USA (79 MT).
 En Europe, la production totale s’élève à 166 MT.

Évolution de la production mondiale d’acier

L’acier est produit à partir de minerai de fer :


 Types de minerais courants : magnétite (Fe3O4) – oxyde ferrique (Fe2O3) –
oxydes hydratés (Fe2O3 – Nh2O).

Filières de fabrication de l’acier :


 Sidérurgie : fabrication à partir de minerai de fer : fonte (dans les hauts fourneaux),
conversion (transformation en acier par élimination de l’excès de carbone) et trempe
avant laminage (mise en forme des éléments de structure).
 Filière électrique : recyclage de l’acier par fonte de morceaux de ferraille.

30
Plan du cours
I. Généralités
II. Fabrication de l’acier par la filière fonte : sidérurgie
III. Filière électrique
IV. Laminoir à chaud
V. Propriétés chimiques
VI. Traitements thermiques
VII. Propriétés physiques
VIII. Propriétés mécaniques
IX. Désignation normalisée des aciers de construction métallique
X. Produits de construction en acier
XI. Choix de l’acier

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II. Fabrication de l’acier par filière fonte : sidérurgie
Étapes de fabrication de l’acier par sidérurgie :
1. Agglomération : séparation, broyage et calibration du minerai.
2. Cokerie : transformation du charbon en coke dans un four à 1100 °C.
3. Haut fourneau : fonte du minerai à 1250 °C et évacuation de la fonte par wagons.
4. Désulfuration : injection de carbure de calcium et désulfuration de la fonte.
5. Décrasseur : élimination du laitier de haut fourneau issu de la désulfuration.
6. Convertisseur : injection d’air, puis élimination de l’excès de carbone et du laitier.
7. Traitement de poche : traitements chimiques pour garantir la qualité de l’acier.
8. Coulée continue : refroidissement de l’acier, solidification et découpe en lingots.

Agglomération du minerai Cokerie 32


II. Fabrication de l’acier par filière fonte : sidérurgie
Étapes de fabrication de l’acier par sidérurgie :
1. Agglomération : séparation, broyage et calibration du minerai.
2. Cokerie : transformation du charbon en coke dans un four à 1100 °C.
3. Haut fourneau : fonte du minerai à 1250 °C et évacuation de la fonte par wagons.
4. Désulfuration : injection de carbure de calcium et désulfuration de la fonte.
5. Décrasseur : élimination du laitier de haut fourneau issu de la désulfuration.
6. Convertisseur : injection d’air, puis élimination de l’excès de carbone et du laitier.
7. Traitement de poche : traitements chimiques pour garantir la qualité de l’acier.
8. Coulée continue : refroidissement de l’acier, solidification et découpe en lingots.

Haut fourneau Désulfuration et décrasseur 33


II. Fabrication de l’acier par filière fonte : sidérurgie
Étapes de fabrication de l’acier par sidérurgie :
1. Agglomération : séparation, broyage et calibration du minerai.
2. Cokerie : transformation du charbon en coke dans un four à 1100 °C.
3. Haut fourneau : fonte du minerai à 1250 °C et évacuation de la fonte par wagons.
4. Désulfuration : injection de carbure de calcium et désulfuration de la fonte.
5. Décrasseur : élimination du laitier de haut fourneau issu de la désulfuration.
6. Convertisseur : injection d’air, puis élimination de l’excès de carbone et du laitier.
7. Traitement de poche : traitements chimiques pour garantir la qualité de l’acier.
8. Coulée continue : refroidissement de l’acier, solidification et découpe en lingots.

Convertisseur Traitement de poche 34


II. Fabrication de l’acier par filière fonte : sidérurgie
Étapes de fabrication de l’acier par sidérurgie :
1. Agglomération : séparation, broyage et calibration du minerai.
2. Cokerie : transformation du charbon en coke dans un four à 1100 °C.
3. Haut fourneau : fonte du minerai à 1250 °C et évacuation de la fonte par wagons.
4. Désulfuration : injection de carbure de calcium et désulfuration de la fonte.
5. Décrasseur : élimination du laitier de haut fourneau issu de la désulfuration.
6. Convertisseur : injection d’air, puis élimination de l’excès de carbone et du laitier.
7. Traitement de poche : traitements chimiques pour garantir la qualité de l’acier.
8. Coulée continue : refroidissement de l’acier, solidification et découpe en lingots.

Coulée continue 35
II. Fabrication de l’acier par filière fonte : sidérurgie
Étapes de fabrication de l’acier par sidérurgie :

Processus de fabrication de l’acier par sidérurgie


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Plan du cours
I. Généralités
II. Fabrication de l’acier par la filière fonte : sidérurgie
III. Filière électrique
IV. Laminoir à chaud
V. Propriétés chimiques
VI. Traitements thermiques
VII. Propriétés physiques
VIII. Propriétés mécaniques
IX. Désignation normalisée des aciers de construction métallique
X. Produits de construction en acier
XI. Choix de l’acier

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III. Fabrication de l’acier par filière électrique
Fabrication d’acier par filière électrique :
 Principe : fonte produite à partir de morceaux de ferraille fondus à l’aide
d’un arc électrique.
 Étapes : production de fonte, décarburation, traitements de poche, coulée
continue et découpage.

Four à arc électrique Processus de production d’acier par filière électrique

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Plan du cours
I. Généralités
II. Fabrication de l’acier par la filière fonte : sidérurgie
III. Filière électrique
IV. Laminoir à chaud
V. Propriétés chimiques
VI. Traitements thermiques
VII. Propriétés physiques
VIII. Propriétés mécaniques
IX. Désignation normalisée des aciers de construction métallique
X. Produits de construction en acier
XI. Choix de l’acier

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IV. Laminoir à chaud
Fabrication de profilés par laminage :
 Principe : refonte des lingots en acier dans un four de réchauffage, puis
mise en forme de la pièce métallique dans un laminoir.

Laminoir à chaud Processus de laminage à chaud

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Plan du cours
I. Généralités
II. Fabrication de l’acier par la filière fonte : sidérurgie
III. Filière électrique
IV. Laminoir à chaud
V. Propriétés chimiques
VI. Traitements thermiques
VII. Propriétés physiques
VIII. Propriétés mécaniques
IX. Désignation normalisée des aciers de construction métallique
X. Produits de construction en acier
XI. Choix de l’acier

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V. Propriétés chimiques
Teneur en carbone :
 Plus un acier contient de carbone, plus il est dur mais également cassant.
 Dans l’antiquité et au moyen âge, la décarburation s’obtenait pas martelage
(production d’un acier doux doté d’une teneur en carbone de 0,06 à 0,08 %).
 La teneur en carbone C (%) des aciers est adaptée en fonction de leur usage.

Dosage en carbone C (en %) des aciers en fonction de


leur usage.

42
V. Propriétés chimiques
Éléments liés et éléments d’alliage :
 Élément liés : éléments inclus dans les minerais et présents sous la forme de
résidus dans l’acier.
 Éléments d’alliage : éléments ajoutés à la composition de l’acier pour
modifier / améliorer certaines de ses propriétés.

Élément lié Effet


Phosphate P Améliore la protection contre la corrosion mais fragilise (< 0,03 %)
Soufre S Impureté à limiter à 0,03 %
Azote N Impureté à limiter à 0,03 %
Manganèse Mg Augmente la résistance mais diminue la dureté. Jusqu’à 1,5 %.
Éléments liés
Élément d’alliage Effet
Silicium Si Augmente la résistance des aciers trempés puis revenus (< 0,6 %)
Nickel Ni Améliore certaines propriétés mécaniques, notamment la ductilité
Chrome Cr, Molybdène Mo Protègent contre la corrosion et augmentent la limite élastique
Titane Ti, Vanadium Va Améliorent la soudabilité de l’acier
Éléments d’alliage 43
Plan du cours
I. Généralités
II. Fabrication de l’acier par la filière fonte : sidérurgie
III. Filière électrique
IV. Laminoir à chaud
V. Propriétés chimiques
VI. Traitements thermiques
VII. Propriétés physiques
VIII. Propriétés mécaniques
IX. Désignation normalisée des aciers de construction métallique
X. Produits de construction en acier
XI. Choix de l’acier

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VI. Traitements thermiques
Le recuit
 Objectif : faire disparaître toutes les contraintes et déformations
résiduelles qui subsistent dans l’élément en acier.
 Deux méthodes :
 Chauffage au-delà du point de transformation, puis refroidissement lent.
 Chauffage légèrement en-dessous du point de transformation, maintien à
température constante, puis refroidissement rapide à l’air.

La trempe
 Objectif : améliore la dureté mais rend l’acier plus fragile.
 Méthode : chauffage au dessus du point de transformation puis
refroidissement brusque par immersion dans un liquide.

45
VI. Traitements thermiques
Le recuit
 Objectif : faire disparaître toutes les contraintes et déformations
résiduelles qui subsistent dans l’élément en acier.
 Deux méthodes :
 Chauffage au-delà du point de transformation, puis refroidissement lent.
 Chauffage légèrement en-dessous du point de transformation, maintien à
température constante, puis refroidissement rapide à l’air.

Le revenu
 Objectif : améliore la résistance à la fissuration à froid (meilleur ductilité).
 Méthode : chauffage avec maintien plus ou moins prolongé au dessus du
point de transformation.

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Plan du cours
I. Généralités
II. Fabrication de l’acier par la filière fonte : sidérurgie
III. Filière électrique
IV. Laminoir à chaud
V. Propriétés chimiques
VI. Traitements thermiques
VII. Propriétés physiques
VIII. Propriétés mécaniques
IX. Désignation normalisée des aciers de construction métallique
X. Produits de construction en acier
XI. Choix de l’acier

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VII. Propriétés physiques
La masse volumique 𝝆𝝆
 La masse volumique 𝝆𝝆 (en kg/m3) représente la masse par unité de volume
du matériau.
 Celle de l’acier de construction vaut environ 7850 kg/m3.

Masse volumique de différents métaux

48
VII. Propriétés physiques
Le coefficient de dilatation thermique 𝜶𝜶
 Le coefficient de dilatation thermique 𝜶𝜶 (en K-1) caractérise la déformation
thermique 𝜺𝜺𝒕𝒕𝒕𝒕 (en m/m) en fonction de la variation de température
𝑻𝑻 − 𝑻𝑻𝟎𝟎 (en K).
 La température 𝑻𝑻𝟎𝟎 (en K) représente quant-à-elle la température du milieu
ambiant lors de la solidification de l’acier.

𝜺𝜺𝒕𝒕𝒕𝒕 = −𝜶𝜶 � 𝑻𝑻 − 𝑻𝑻𝟎𝟎


Avec
𝜶𝜶 = 𝟏𝟏, 𝟐𝟐 � 𝟏𝟏𝟎𝟎−𝟓𝟓 𝐊𝐊 −𝟏𝟏
pour l’acier

49
VII. Propriétés physiques
Microstructure cristalline
 La microstructure cristalline de l’acier est
composée d’un empilement de grains.
 Leurs interfaces sont appelées joints de
grains.

Microstructure cristalline de l’acier

Changement d’état du fer


 La disposition de la
microstructure change
en fonction de la
température.
 Le fer devient liquide à
partir de 1593 °C
Diagramme de changement de phase du fer
environ.
50
VII. Propriétés physiques
Diagramme fer-carbone
 Suivant le pourcentage de carbone, la présence d’autres alliages, et la
vitesse de refroidissement, les propriétés de l’acier peuvent varier.

C = 0,35 % Première étape


 Refroidissement lent.
État liquide
(1)  Développement de fines
(3) lamelles de cémentite
(1), puis de ferrite (2).
État solide
Puis on recuit
(2)  Retour à la température
de transformation.
Acier Fonte
 Inclusion de cémentites
Diagramme fer-carbone (3) au milieu du réseau
de ferrite.
51
VII. Propriétés physiques
Diagramme fer-carbone
 Suivant le pourcentage de carbone, la présence d’autres alliages, et la
vitesse de refroidissement, les propriétés de l’acier peuvent varier.

C = 0,35 % Cas de la trempe


 Refroidissement rapide.
État liquide
 Conséquence : la
cémentite n’a pas le
temps de se développer.
État solide  Apparition d’une
structure fine et
(4) homogène que l’on
appelle martensite (4).
Acier Fonte
 Acier très dur et fragile,
Diagramme fer-carbone peu propice aux
soudures.
52
VII. Propriétés physiques
Diagramme fer-carbone
 Suivant le pourcentage de carbone, la présence d’autres alliages, et la
vitesse de refroidissement, les propriétés de l’acier peuvent varier.

Microstructure d’un acier refroidi Microstructure d’un acier trempé


lentement (ferrite et cémentite) (martensite)

Remarque
 Sous le point de transformation, l’austénite se transforme en ferrite.
 Elle rejette alors une grande quantité de carbone, qui se précipite sous
forme de carbure : c’est ainsi que ce forment les lamelles de cémentite.
53
Plan du cours
I. Généralités
II. Fabrication de l’acier par la filière fonte : sidérurgie
III. Filière électrique
IV. Laminoir à chaud
V. Propriétés chimiques
VI. Traitements thermiques
VII. Propriétés physiques
VIII. Propriétés mécaniques
IX. Désignation normalisée des aciers de construction métallique
X. Produits de construction en acier
XI. Choix de l’acier

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VIII. Propriétés mécaniques
Résilience du matériau
 Définition : c’est la capacité d’un matériau à absorber l’énergie d’un choc
sans se déformer.
 Pour la caractériser, on réalise un essai sur une éprouvette Charpy entaillée.
 On applique un choc au niveau de l’entaille à l’aide d’un marteau, puis on
mesure la variation de hauteur 𝜟𝜟𝒉𝒉 = 𝒉𝒉𝟏𝟏 − 𝒉𝒉𝟐𝟐 entre la position initiale et la
hauteur de remontée après rebond lors de la rupture.
 On en déduit ainsi le coefficient KCV (ou KCU), définit comme le rapport
entre l’énergie absorbée et la section rompue (en J/m²).
Masse du 𝑔𝑔 = 9,81 m/s2 Hauteur Hauteur du
marteau [kg] initiale [m] rebond [m]

𝑴𝑴 � 𝒈𝒈 � 𝒉𝒉𝟏𝟏 − 𝒉𝒉𝟐𝟐
𝑲𝑲𝑲𝑲𝑲𝑲 =
𝑺𝑺
Coefficient de Section rompue [m²]
résilience [J/m²]
Éprouvette de Charpy entaillée Formule pour le calcul du coefficient KCV

55
VIII. Propriétés mécaniques
Résilience du matériau
 Influence de la température : lorsque la température diminue, la limite
d’élasticité 𝒇𝒇𝒚𝒚 (en MPa) augmente, mais la rupture devient fragile.
 Conséquence : diminution de l’énergie de rupture en flexion par choc 𝐊𝐊𝐊𝐊
(en J) évaluée sur l’éprouvette Charpy.

En pratique …
 … la rupture ductile permet aux
occupant d’avoir le temps d’évacuer
le bâtiment.
 Pour garantir la sécurité des
personnes, on s’assure ainsi que la
température de l’acier ne descende
pas (en service) en dessous de la
température de transition.

Influence de la température sur KV


56
VIII. Propriétés mécaniques
Essai en traction
 Description : essai consistant à soumettre une éprouvette normalisée à un
chargement uni-axial en déplacements imposés jusqu’à la rupture.

Permet de connaître les propriétés


mécaniques du matériau
 Le module d’Young 𝑬𝑬 (GPa)
 Le coefficient de Poisson 𝝂𝝂 (-)
 Le module de cisaillement 𝑮𝑮 (GPa)
 La limite élastique 𝒇𝒇𝒚𝒚 (MPa)
 La contrainte ultime 𝒇𝒇𝒖𝒖 (MPa)
 La déformation à la rupture 𝜺𝜺𝒖𝒖 (m/m)
 La déformation de striction 𝜺𝜺𝒛𝒛 (m/m)
Essai en traction sur une éprouvette

57
VIII. Propriétés mécaniques
Essai en traction
 Description : essai consistant à soumettre une éprouvette normalisée à un
chargement uni-axial en déplacements imposés jusqu’à la rupture.

Striction Plastification

Écrouissage
 Microstructure : rupture
des joints et glissement
entre les grains.
Rupture
 Conséquences :
Palier  Apparition d’une
𝑬𝑬 plastique déformation plastique
résiduelle.
Phase élastique
 Génère une dissipation
d’énergie sous forme de
chaleur.

Courbe contrainte/déformation obtenue à la suite de l’essai


58
VIII. Propriétés mécaniques
Essai en traction
 Description : essai consistant à soumettre une éprouvette normalisée à un
chargement uni-axial en déplacements imposés jusqu’à la rupture.

Striction Écrouissage

Écrouissage
 Isotrope : élargissement
du domaine élastique
au-delà du point 𝐀𝐀𝐀.
Rupture
 Cinématique : décalage
Palier
du domaine élastique
plastique au-delà du point 𝐀𝐀𝐀.
𝑬𝑬

Phase élastique Striction


 Phase de diminution de
la section résistante
jusqu’à rupture.
Courbe contrainte/déformation obtenue à la suite de l’essai
59
VIII. Propriétés mécaniques
Essai en traction
 Description : essai consistant à soumettre une éprouvette normalisée à un
chargement uni-axial en déplacements imposés jusqu’à la rupture.

Coefficient de Poisson 𝝂𝝂
 Définition : coefficient positif
𝜺𝜺𝒙𝒙𝒙𝒙 proportionnel au rapport entre la
déformation transversale 𝜺𝜺𝒚𝒚𝒚𝒚 et la
déformation longitudinale 𝜺𝜺𝒙𝒙𝒙𝒙 .
𝜺𝜺𝒚𝒚𝒚𝒚 Déformation
Coefficient de
𝜺𝜺𝒚𝒚𝒚𝒚 transversale
Poisson [-] 𝝂𝝂 = − [m/m]
𝜺𝜺𝒙𝒙𝒙𝒙
Déformation
longitudinale
Pour de l’acier [m/m]
𝝂𝝂 ≈ 𝟎𝟎, 𝟑𝟑
Mesure du coefficient de Poisson

60
VIII. Propriétés mécaniques
Essai en traction
 Description : essai consistant à soumettre une éprouvette normalisée à un
chargement uni-axial en déplacements imposés jusqu’à la rupture.

Module de cisaillement 𝑮𝑮
 Définition : paramètre positif
𝜺𝜺𝒙𝒙𝒙𝒙 caractérisant la relation entre la
contrainte de cisaillement et la
déformation transversale.
Module
𝜺𝜺𝒚𝒚𝒚𝒚 Module de 𝑬𝑬 d’Young
cisaillement
𝑮𝑮 = [GPa]
[GPa]
𝟐𝟐 � 𝟏𝟏 + 𝝂𝝂 Coefficient
de Poisson
Pour de l’acier [-]

𝑬𝑬 ≈ 𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐 𝐆𝐆𝐆𝐆𝐆𝐆
Mesure du coefficient de Poisson 𝑮𝑮 ≈ 𝟖𝟖𝟖𝟖 𝐆𝐆𝐆𝐆𝐆𝐆
61
Plan du cours
I. Généralités
II. Fabrication de l’acier par la filière fonte : sidérurgie
III. Filière électrique
IV. Laminoir à chaud
V. Propriétés chimiques
VI. Traitements thermiques
VII. Propriétés physiques
VIII. Propriétés mécaniques
IX. Désignation normalisée des aciers de construction métallique
X. Produits de construction en acier
XI. Choix de l’acier

62
IX. Désignation normalisée des aciers de construction
Identification des propriétés des aciers en construction métallique
 En CM, chaque aciers est défini par la dénomination suivante …

Dénomination d’un acier standard


Indice Signification Paramètre
S : aciers de construction y compris à grains fins
1 Désigne l’emploi de l’acier
E (pour « Engine ») : aciers destinés aux systèmes mécanique
Valeur minimale de la limite d’élasticité (notée 𝑅𝑅𝑒𝑒 ou 𝑓𝑓𝑦𝑦 ) pour la
2 Propriétés mécaniques
gamme d’épaisseur la plus faible (ex : S 235 pour 𝑓𝑓𝑦𝑦 = 235 MPa)
Symbole caractérisant JR : énergie à la rupture minimale de 27 J à la température
3
l’énergie à la rupture ambiante (i.e. 20 °C)
Propriétés
4, 5, 6 Ex : ajouts (Silicium, Nickel, Chrome, Titane, …)
complémentaires
7 Revêtement Désigne le type de peinture appliqué sur les surfaces
A : recuit – C : écroui à froid – CR : laminé à chaud et écroui à
8 Conditions de traitement
froid – S : traitement pour cisaille à froid
Éléments définissant les propriétés d’un acier de construction normalisé
63
IX. Désignation normalisée des aciers de construction
Propriétés des aciers de construction les plus courants
 D’après la norme EN 10025-2 …

Aciers de construction les plus couramment employés (EN 10025-2)

Composition chimique des aciers de construction les plus couramment employés (EN 10025-2)
64
IX. Désignation normalisée des aciers de construction
Propriétés des aciers de construction les plus courants
 D’après la norme EN 10025-2 …

Aciers de construction les plus couramment employés (EN 10025-2)

Influence de l’épaisseur de l’élément


Semelle
 Lorsque l’épaisseur (notée 𝑡𝑡) d’un élément du profilé
(âme, semelle, …) est trop importante (ici > 40 mm), Âme
la température de fin de laminage augmente, et la
vitesse de refroidissement diminue.
 Conséquence : la limite élastique 𝒇𝒇𝒚𝒚 diminue.
 Phénomène pris en compte dans le dimensionnement. Profilé IPE 65
IX. Désignation normalisée des aciers de construction
Propriétés des aciers de construction les plus courants
 D’après la norme EN 10025-2 …

Aciers de construction les plus couramment employés (EN 10025-2)

Autres exemples d’aciers de construction


 NF EN 10025-4 : éléments produits avec un laminage thermomécanique.
 NF EN 10025-5 : résistance améliorée à la corrosion atmosphérique.
 NF EN 10025-6 : haute limite d’élasticité livré à l’état trempé et revenu.
 NF EN 10225 : aciers destinés à la fabrication de structures sous-marines.

66
Plan du cours
I. Généralités
II. Fabrication de l’acier par la filière fonte : sidérurgie
III. Filière électrique
IV. Laminoir à chaud
V. Propriétés chimiques
VI. Traitements thermiques
VII. Propriétés physiques
VIII. Propriétés mécaniques
IX. Désignation normalisée des aciers de construction métallique
X. Produits de construction en acier
XI. Choix de l’acier

67
X. Produits de construction en acier
Géométries des profilés en acier les plus courants
 IPE : éléments sollicités en flexion (ex : poutres).
 HEA : éléments soumis au risque de flambement (ex : poteaux) ou de
déversement.
 Tubes : éléments sollicités en traction/compression (ex : barres de treillis,
butons, …).

Géométrie des profiles couramment employés


68
X. Produits de construction en acier
Géométries des profilés en acier les plus courants
 Cornières et UPA : utilisés pour les palées de contreventement et/ou les
éléments de toiture.
 PRS (Profilés Reconstitués Soudés) : profilés réalisés sur mesure, pour des
poutres en flexion de très grande portée (ex : gymnases, halles
d’exposition, ponts ferroviaires, …).

Géométrie des profiles couramment employés


69
X. Produits de construction en acier
Traitements pour assurer la résistance à la corrosion
 Pour que la structure puisse résister à la corrosion, un traitement doit être
appliqué en surface.
 Il existe pour cela une multitude de procédés …

Traitements Revêtement
Non métalliques Peinture, vernies, plastiques, émail, …
Peintures pigmentées de métaux en poudre de zinc, aluminium,
Organométalliques
plomb, acier inoxydable, …
Métalliques électro déposés Zn, Ni, Sn, Cr
Métalliques déposés par voie
Nickel
chimique
Métalliques plaqués Acier inox
Conversion chimique de la
Phosphatation, chromatation, oxydation, …
surface
Acier autopatinable Acier de construction à résistance améliorée à la corrosion
(EN 10025-5) atmosphérique
Inventaire des traitements permettant de traiter l’acier contre la corrosion

70
Plan du cours
I. Généralités
II. Fabrication de l’acier par la filière fonte : sidérurgie
III. Filière électrique
IV. Laminoir à chaud
V. Propriétés chimiques
VI. Traitements thermiques
VII. Propriétés physiques
VIII. Propriétés mécaniques
IX. Désignation normalisée des aciers de construction métallique
X. Produits de construction en acier
XI. Choix de l’acier

71
XI. Choix de l’acier
Cas général
 Dans les ossatures courantes, on emploie par défaut de l’acier S 235.
 Les nuances supérieures sont généralement utilisées pour les pièces
fortement sollicitées dimensionnées par rapport à un critère de résistance
(ex : contrainte maximale).
 À noter que certains dispositifs soumis à la traction (tirants, suspentes, …)
ou à des contraintes très importantes (appareils d’appui sous les tabliers de
pont) peuvent être dimensionnés avec des aciers de construction mécanique
(aux performances plus élevées).

D’autres critères peuvent également influencer le choix de l’acier :


 Tenue à la corrosion atmosphérique ;
 Résistance à la fatigue (assemblages) ;
 Tenue à des températures élevées ;
 Limiter la hauteur sous plafond due à l’encombrement des sections, etc.

72
Merci pour votre attention

Avez-vous des questions ?


TD n°1 :
Étude d’une structure

Rappels utiles

74
I. Degré d’hyperstaticité d’une structure
Méthode
1. Décomposition de la structure en barres et en nœuds.
2. Calcul du nombre d’équations E.
3. Calcul du nombre d’inconnues I.
4. Calcul du degré d’hyperstaticité H = I – E.

Différents cas possibles …


 Si H > 0 : structure hyperstatique.
 Si H = 0 : structure isostatique.
 Si H < 0 : structure hypostatique (mécanisme).

En Génie Civil …
 … on étudie principalement des structures isostatiques et hyperstatiques.

75
I. Degré d’hyperstaticité d’une structure
Exemple : Portique
𝒍𝒍𝟑𝟑 𝒍𝒍𝟑𝟑
𝑵𝑵𝟑𝟑 𝑵𝑵𝟐𝟐 𝑵𝑵𝟑𝟑
𝒍𝒍𝟐𝟐 𝒍𝒍𝟐𝟐
𝒍𝒍𝟑𝟑 𝒍𝒍𝟑𝟑

4 barres
𝟒𝟒 � 𝒃𝒃

𝒍𝒍𝟐𝟐 𝒍𝒍𝟐𝟐
Structure étudiée Structure décomposée

𝟑𝟑 𝐄𝐄𝐄𝐄𝐄𝐄 𝟑𝟑 𝐄𝐄𝐄𝐄𝐄𝐄 𝟑𝟑 𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈


𝑬𝑬 = 𝟐𝟐 � 𝑵𝑵𝟑𝟑 + 𝟏𝟏 � 𝑵𝑵𝟐𝟐 + 𝟒𝟒 � 𝒃𝒃 = 𝟐𝟐𝟐𝟐 𝐄𝐄𝐄𝐄𝐄𝐄 𝑰𝑰 = 𝟒𝟒 � 𝒍𝒍𝟑𝟑 + 𝟒𝟒 � 𝒍𝒍𝟐𝟐 = 𝟐𝟐𝟐𝟐 𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈
𝟐𝟐 𝐄𝐄𝐄𝐄𝐄𝐄 𝟐𝟐 𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈

𝑯𝑯 = 𝑬𝑬 − 𝑰𝑰 = 𝟎𝟎
Structure Isostatique 76
II. Équations employées en théorie des poutres (planes)
Poutres planes
 Quelques relations utiles pour les poutres étudiées dans le plan 𝑶𝑶, 𝒆𝒆𝒙𝒙 , 𝒆𝒆𝒚𝒚 .

Poutre en flexion 3 points

77
II. Équations employées en théorie des poutres (planes)
Équations en statique des poutres

𝝏𝝏𝑽𝑽𝒚𝒚 𝒙𝒙 𝝏𝝏𝑴𝑴𝒇𝒇𝒇𝒇 𝒙𝒙 𝝏𝝏𝑵𝑵𝒙𝒙 𝒙𝒙


= −𝒑𝒑𝒚𝒚 𝒙𝒙 = −𝑽𝑽𝒚𝒚 𝒙𝒙 = −𝒑𝒑𝒙𝒙 𝒙𝒙
𝝏𝝏𝝏𝝏 𝝏𝝏𝝏𝝏 𝝏𝝏𝝏𝝏
Effort tranchant Moment fléchissant Effort normal

Équations en cinématique des poutres

𝝏𝝏𝜽𝜽𝒛𝒛 𝒙𝒙 𝑴𝑴𝒇𝒇𝒇𝒇 𝒙𝒙 𝝏𝝏𝒖𝒖𝒚𝒚 𝒙𝒙 𝑽𝑽𝒚𝒚 𝒙𝒙 𝝏𝝏𝒖𝒖𝒙𝒙 𝒙𝒙 𝑵𝑵𝒙𝒙 𝒙𝒙


= = 𝜽𝜽𝒛𝒛 𝒙𝒙 + =
𝝏𝝏𝝏𝝏 𝑬𝑬 � 𝑰𝑰𝑮𝑮𝑮𝑮 𝝏𝝏𝝏𝝏 𝑮𝑮 � 𝑨𝑨𝑺𝑺 𝝏𝝏𝝏𝝏 𝑬𝑬 � 𝑨𝑨
Rotation Déplacement (Timoshenko) Allongement

Sous l’hypothèse d’Euler-Bernoulli (cisaillement négligeable) …

𝝏𝝏𝒖𝒖𝒚𝒚 𝒙𝒙 𝝏𝝏𝟐𝟐 𝒖𝒖𝒚𝒚 𝒙𝒙 𝑴𝑴𝒇𝒇𝒇𝒇 𝒙𝒙


≈ 𝜽𝜽𝒛𝒛 𝒙𝒙 𝟐𝟐
=
𝝏𝝏𝝏𝝏 𝝏𝝏𝒙𝒙 𝑬𝑬 � 𝑰𝑰𝑮𝑮𝑮𝑮
Déplacement
(Euler-Bernoulli)
78
III. Calcul de la contrainte normale dans une section
Contrainte normale sous flexion composée
 Dans le domaine élastique linéaire …

𝑵𝑵𝒙𝒙 𝑴𝑴𝒇𝒇𝒇𝒇 𝑴𝑴𝒇𝒇𝒚𝒚


𝝈𝝈 𝒚𝒚, 𝒛𝒛 = − � 𝒚𝒚 + � 𝒛𝒛
𝑬𝑬 � 𝑺𝑺 𝑬𝑬 � 𝑰𝑰𝑮𝑮𝑮𝑮 𝑬𝑬 � 𝑰𝑰𝑮𝑮𝒚𝒚
Contrainte normale en flexion composée

En flexion simple

𝑴𝑴𝒇𝒇𝒇𝒇
𝝈𝝈 𝒚𝒚 = − � 𝒚𝒚
𝑬𝑬 � 𝑰𝑰𝑮𝑮𝑮𝑮
Contrainte normale en flexion
simple

Contrainte normale en
flexion simple 79
IV. Théorème de Muller-Breslau
Théorème de Muller-Breslau (ou de la charge unitaire)
 Permet de calculer le déplacement ou la rotation un point précis de la
structure.

𝑵𝑵𝒙𝒙 � 𝑵𝑵𝒙𝒙∗ 𝑴𝑴𝒇𝒇𝒇𝒇 � 𝑴𝑴∗𝒇𝒇𝒇𝒇 𝑽𝑽𝒚𝒚 � 𝑽𝑽𝒚𝒚∗


𝜹𝜹𝑪𝑪 = � 𝒅𝒅𝒅𝒅 + � 𝒅𝒅𝒅𝒅 + � 𝒅𝒅𝒅𝒅
𝑬𝑬 � 𝑺𝑺 𝑬𝑬 � 𝑰𝑰𝑮𝑮𝑮𝑮 𝑮𝑮 � 𝑨𝑨𝑺𝑺
𝜞𝜞 𝜞𝜞 𝜞𝜞

Avec :
 𝑁𝑁𝑥𝑥 , 𝑉𝑉𝑦𝑦 , 𝑀𝑀𝑓𝑓𝑓𝑓 : sollicitations due aux chargement réel.

 𝑁𝑁𝑥𝑥∗ , 𝑉𝑉𝑦𝑦∗ , 𝑀𝑀𝑓𝑓𝑓𝑓 : sollicitations due aux chargement unitaire appliqué au point
C (où l’on cherche l’amplitude du déplacement).

80

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