Cours D'élements D'agronomie 2019 FIN-3

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COURS D’ELEMENTS D’AGRONOMIES


PLAN DU COURS

O. INTRODUCTION

CHAP I : PREPARATION DU SOL

I.1. Choix du Terrain


I.2. Délimitation du terrain
I.3. Les Travaux Préparatoire du Sol
I.3.1. Le Défrichement
- défrichement du sol
- défrichement de terres herbacées
I.4. Travail du Sol1
I.4.1. But du Travail du Sol
I.4.2. Le Labour (Retournement)
I.4.3. Le Hersage (Ameublissement et Emottage)
I.4.4. Le Nivellement
I.4.5. Le Roulage
I.4.6. Le Houage

CHAP II : LA MULTIPLICATION DES PLANTES

II.1. La Multiplication par Voie Générative (Semis)


II.2. La Multiplication par la Voie Végétative
 Bouturage
 Greffage
 Marcottage

CHAP III : LES TRAVAUX D’ENTRETIEN DES CULTURES

III.1. Le Sarclage
III.2. Le Binage
III.3. Le Buttage
III.4. Le Mulch ou Le Paillage
III.5. La taille
III.6. La Fertilisation

CHAP IV : TYPES DE CULTURES

IV.1. Cultures Maraichères


Assolement
Rotation
IV.2. Cultures Fruitières
IV.3. Cultures Pures
IV.4. Cultures Mixte
CHAP V : L’AMELIORATION DES PLANTES
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INTRODUCTION

Ces notes de cours supposent, comme un pré – requis, les données élémentaires
sur l’organisation des végétaux, ainsi que les notions fondamentales relatives aux
développements et à la multiplication des végétaux.
En vertu du caractère résolument pratique de la formation dispensée en Génie –
Rural, nous avons fait l’option, dans l’élaboration de ces notes, de porter notre
attention de façon privilégiées sur le développement et la multiplication sur
lesquels l’ingénieur technicien aux prise avec les végétaux pourra agir et influer.
Elles permettront de comprendre des techniques de préparation du sol
(défrichement, labour, hersage, etc…)
En plus les techniques des multiplications (semis, bouturage, greffage, marcottage)
les travaux d’entretien (sarclage, binage, buttage, paillasse et la taille ; En fin les
types de cultures et l’amélioration des plantes.
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CHAPITRE I : PREPARATION DU SOL

I.1. CHOIX DU TERRAIN

Le terrain sur lequel vous allez travailler devra répondre aux exigences
climatiques, aux propriétés physiques, chimiques et biologiques ainsi qu’aux
exigences spécifiques à chaque culture. On devra même chercher à connaitre le
précédent cultural. En effet, il est important de placer une culture dans des
conditions écologiques, Pédologiques et Climatiques favorables afin d’avoir une
bonne production et un bon rendement.
Ici on procèdera à une descente sur terrain, pour faire l’expertise du terrain.
Le choix du terrain dépendra de :
 Forme du terrain
 Nature du terrain (richesse du sol)
 La topographie du terrain (en pente au plat)
 Le type des cultures et de méthodes qu’on mettra en place.
 Les conditions climatiques du milieu
 Des instruments disponibles.

I.2. DELIMITATION DU TERRAIN

La délimitation du terrain se fera avant tout autres travaux.


Ici, nous allons délimiter la surface (champs). Cette délimitation se fera à l’aide de
jalons, du décamètre, d’un rouleau de fil, le piquetage et le bornage (placer les
bornes aux limites du terrain).
Après le piquetage, on peut faire les traits de labour ou les lignes grattées sur le
sol.
En outre, nous pouvons planter les arbres surtout fruitiers ou ornementales (haie)
tout au long de notre plantation ou bien tout en contournant les champs par le fil
barbelé.

I.3. PREPARATION DU SOL

Avant d’effectuer les semis, le sol devrait être préparé. Parmi l'ensemble des
techniques culturales, le travail du sol occupe une place particulière, en raison de
l'importance ou de son effet sur l'état de la parcelle cultivée. En effet, la
préparation du sol affecte l'ensemble des composantes physique, chimique et
biologique de l'état des sols cultivés. L'objectif du travail du sol est avant tout de
préparer la parcelle pour l'implantation d'une culture.
Les objectifs sont multiples :
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 modification de l'état structural,


 nivellement,
 destruction des adventices ou des repousses de la culture précédente,
 enfouissement d'engrais, de résidus de récolte ou de pesticides,
 évacuation de l'eau en excès.

I.3.1. DEFRICHEMENT

Une terre collecte d’une végétation arbustive, doit être débarrassée avant planté
une culture.
Le défrichement, est un acte initial de l’agriculture qui consiste à détruire la
végétation naturelle d’une terre reconnue cultivable avant de procéder au
défrichement l’agriculteur doit tenir compte de la végétation (Nbre d’arbre, taille
des arbres, le système radiculaire.)
 L’état du sol : sa nature, humidité, présence ;
 La topographie : Pente, fossés, marécages ;
 Les conditions climatiques ;
 L’utilisation envisagée (types des cultures) ;
 Le coût de l’opération et du rendement.
On distingue : le défiche de bois et le défrichement de terres herbacées.

a. Le Défrichement des Bois


Ici, les bois sont abattus et transportées hors du terrain, ou bruler sur place. Si
elles n’ont pas été enlevées au moment de l’abatage donc laissées sur place lorsque
les souches ont été détruites, le terrain sera ensuite labouré.
b. Le Défrichement des Terres Herbacées
Il est une exécution plus facile, sauf quand les terres sont infectées de mauvaises
herbes difficile à extirper des façons répétées pendant plusieurs années, pour
obtenir une destruction complète.
Cependant la profondeur de l’outil sera réglée au niveau de racines à détruite.

c. L’Ecobuage

Consiste à bruler la végétation spontanée sur place. C’est une méthode qui comme
inconvénient la destruction massive des matières organiques et des micros –
organisme du sol. Mais l’avantages tout en anéantissant les mauvaises herbes et
leurs graines, de mobiliser une quantité importante d’éléments fertilisants tels que
l’azote, phosphates et potassiques qu’on trouve dans les cendres.
L’écobuage est totalement abandonné dans les pays européens à cause de son
inconvénient.
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I.4. TRAVAIL DU SOL

I.4.1. But du Travail du Sol

- contribution à l’alimentation d’un certain nombre des propriétés physique


du sol ;
- il a une influence sur la croissance et la production des végétaux ;
Les terres agricoles doivent permettre un bon emmagasinage des eaux de pluies et
s’émietter facilement pour donner des agrégats beaucoup moins volumineux et
beaucoup plus favorables à la germination et à la végétation des plantes.
Puisque les qualités physiques du sol conditionnent les bonnes récoltes, l’homme
doit améliorer et entretenir les propriétés physiques des sols cultivés. Il peut agir
sur la texture , soit sur la structure même du sol : sur la constitution, son action
est dans la pratique limitée à l’apport de chaux et à l’apport d’humus
(amendement humiques et calcaires) ; en revanche, il dispose de moyens d’actions
efficaces pour modifier la structure même de ses terres .Les techniques culturales
ont pour buts essentiels :
1. De régulariser la texture du sol, en maintenant et en améliorant sa
structure, de manière à créer les régimes aériens, hydrique et thermique les
plus favorables aux cultures ;
2. De contrôler la vitesse de minéralisation de la matière organique et des
phénomènes microbiologiques se déroulant dans le sol, en incluant des
couches plus profondes du sol dans le cycle des éléments nutritifs et en les
mettant à la disposition du système racinaire des plantes.
3. D’améliorer le régime hydrique du sol en conservant et en augmentant
les réserves d’eau dans les terres arides et en s’opposant à une
humidification excessive temporaire du sol sous un climat humide en
permanence.
4. De détruire les mauvaises herbes, qui absorbent une énormes quantité
de substances nutritives et d’eau, ainsi que de réduire le nombre des
parasites et des maladies des plantes cultivées.
5. D’enfouir dans le sol des résidus végétaux ainsi que des engrais
organiques et minéraux afin de préserver et d’augmenter les réserves
d’humus tellurique et d’élément nutritifs.
6. Le créer avant les semis les conditions les plus favorables à la
germination des graines des plantes cultivées, notamment en les enfouissant
à la profondeur optimale ;
7. De prévenir et de combattre les processus érosifs provoquer par l’eau
de ruissellement qui diminuent la fertilité du sol.
En travaillant la terre sous un climat aride, on doit particulièrement veiller à
accumuler et à maintenir l’eau tellurique, et aussi pendant la saison des
pluies, à drainer convenablement la terre. A cet égard, le travail du sol apparait
comme le meilleur moyen de lutter contre la sècheresse en Afrique tropical (IRAT,
1970).
L’action variée des divers instruments aratoires sur la couche arable peut se
ramener à plusieurs procédés technologiques : retournement, brassage,
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ameublement et émottage, plombage, nivellement, déplacement, coupe des
mauvaises herbes, creusage de sillons et de billons.
I.4.2. LE LABOUR

C’est l’action de remuer la terre, ou avec la charrue, ou avec la bêche, ou avec la


houe, ou enfin avec un instrument quelconque. Le labour est une opération de
travail du sol profond dont le principe repose avant tout sur le découpage puis le
retournement d'une bande de terre (le sillon).
Le premier but du labour est de soulever une couche de terre, d’amener ses parties
inférieures sur la surface, et celles de la surface de les retourner en-dessous. Le
second est de diviser et séparer les mottes de terre les unes des autres, afin qu’un
plus grand nombre soit exposé aux effets de la chaleur, de la lumière du soleil, de
la pluie, des rosées et permet les avantages suivants :
 Amélioration l'état structural de l'ensemble de la couche labourée : en effet,
lors du retournement de la bande de terre, celle-ci se disloque, ce qui accroît
la porosité et fragmente les volumes de sol tassés lors de la culture
précédente.
 Enfouissement des matières organiques présentes à la surface du sol :
résidus de culture, fumier, cultures intermédiaires, prairies.
 Destruction des adventices et des repousses, enfouissement de leurs graines
pour être détruites, les adventices doivent être enfouis suffisamment et
profondément afin d’empêcher les grains de germer lors de la mise en place
de la culture suivante ; en revanche, pour certaines graines résistantes, un
labour systématique en remettra une partie à la surface du sol l'année
suivante.
 Enfouissement des engrais de fond et des résidus de pesticides : le labour
permet de mettre à disposition des racines les éléments peu mobiles dans le
sol (phosphore, potassium) et de diluer dans une masse importante de terre
des résidus laissés par la culture précédente et qui pourraient nuire les
cultures mise en place.
 Amélioration de la circulation de l'eau : le labour accroît fortement l'in
filtrabilité du sol et permet d'éviter les excès d'eau. Il faut toutefois faire
attention aux risques d'érosion lorsqu'une croûte de battance se créée après
le labour : le microrelief du sol créé par la charrue est favorable au
déclenchement du ruissellement concentré ;
 Le labour facilite la préparation du lit de semences.
Cependant, le labour présente quelques inconvénients :
 D'augmenter l'érosion en laissant le sol nu avant la plantation ;
 Faire chuter les taux de matière organique du sol ;
 Favorise le lessivage des sols et peut rendre stériles des terrains entiers
Fondamentalement, le travail du sol comprend deux types d'opérations, que l'on
distingue par le volume de terre affecté par les outils : le travail profond et le
travail superficiel. Le travail profond concerne l'ensemble des horizons travaillés
sur une profondeur pouvant atteindre 60 cm (sous-solage), et les opérations de
travail superficiel, qui ne touchent que les premiers centimètres du sol.
Remarque
Dans certains cas, il est techniquement possible et économiquement rentable de
ne pas labourer, temporairement ou définitivement. En outre, l'abandon du
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labour, qui permet de maintenir à la surface du sol une couverture végétale
(résidus) surtout, si cette dernière est abondante, et l'in filtrabilité du sol
suffisante, représenter une méthode efficace de lutte contre l'érosion hydrique.
Dans ce cas, il faut gérer différemment les fonctions assurées par le labour :
maîtrise des adventices, circulation de l'eau, préparation du lit de semences,
gestion de la fertilisation doivent être adaptées à la conduite sans labour.

I.4.2.1.Moment et conditions de réalisation du labour


1°/ Moment
Le meilleur labour est celui qui est effectué aussitôt après la récolte en ce qu’il:
 Enterre le chaume, les grains tombés des épis….
 Détruit les mauvaises herbes poussées avec les plantes cultives,
 Enterre également les graines mûres des différentes mauvaises herbes.

2°/Conditions de réalisation du labour


Le labour effectué dépend essentiellement de deux séries de facteurs : le type de
sol et son état, principalement son degré d'humidité d'une part, les réglages du
matériel d'autre part. Un bon labour, donnant la possibilité une bonne
fragmentation du sol, doit être réalisée dans des conditions d'humidité optimales
variables selon ses caractéristiques. En conditions trop humides, le poids du
tracteur tasse la terre et peut provoquer la formation d'une «semelle de labour», ce
qui crée un obstacle au développement des racines.

3°/Profondeur du labour
Le choix de la profondeur de labour, dépend de la nature de la culture à
implanter : labour profond (35-40 cm) pour une culture des racines et tubercules,
plus superficiel (25-30 cm) pour une culture de céréale à paille. Mais ce choix
dépend également de l'état du sol et des objectifs de restructuration que l'on se
fixe, de la quantité de matière organique à enfouir. On peut distinguer selon la
profondeur du travail :
 Les labours légers, de 10 à 15 cm,
 Les labours moyens, de 15 à 30 cm, les plus communs, surtout pour la
culture des céréales,
 Les labours profonds, de 30 à 40 cm, pour des cultures à enracinement
profond,
 au-delà de 40 cm, des labours de défoncement, sont réalisés surtout pour
permettre la mise en culture de nouvelles terres ou pour préparer la
plantation de vergers.
Suivant la profondeur de labour, on distingue les opérations suivantes : sous-
solage, décompactage (pseudo- labour), déchaumage

Le sous-solage
C’est une opération dont le but est de régénérer la structure des horizons de sol
situés sous le fond de labour. Réalisé avec un outil à dents droites (sous-soleuse),
cette opération poursuit les objectifs suivants :
 Améliorer la croissance en profondeur des racines et favoriser le drainage de
l'eau en excès.
 Régénérer la structure du sol qui a pu être détériorée en profondeur, en
raison notamment :
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 De passages répétés (traces de pulvérisateurs)
 D'engins agricoles lourds en conditions humides (récolte des
betteraves du maïs)
 De l'apparition d'un horizon compact sous le fond de labour, créé
par le passage en conditions humides de la roue de raie (semelle de
labour).
Le sous-solage doit s'effectuer sur une terre sèche lorsqu'elle est argileuse, ou sur
un matériau non plastique a 50cm ou plus de profondeur. C'est donc la
profondeur qui détermine l'outil. Ce terme est parfois employé au sens large pour
décompactage bien que cette dernière opération ne concerne que la couche du sol
située au-dessus du fond de labour. Beaucoup moins fréquent que le labour, il est
réalisé avec un outil à dents droite, la sous-soleuse. La profondeur du travail varie
de 50 à 85 cm.
On décide de pratiquer ou non un sous-solage en fonction de :
 l'état de la parcelle suite à la récolte du précédent cultural ;
 la sensibilité de la culture suivante aux tassements en profondeur : s'il s'agit
d'une culture à enracinement profond ou dont on récolte les organes
souterrains, l'existence d'obstacle au développement racinaire peut être
préjudiciable à la production.

Le décompactage ou pseudo-labour

Si l'on doit travailler à 30-35 cm de profondeur, on parlera de décompactage, qui


se fait généralement à l'aide d'un chisel. En effet, le décompactage est une
technique de travail du sol profond, sans retournement qui se distingue du sous-
solage par une profondeur de travail qui ne dépasse pas le fond de labour. On peut
réaliser un décompactage à l'aide d'outils non animés à dents (cultivateur lourd)
ou à disques (charrue à disque) et d'outils animés par la prise de force du tracteur
(cultivateurs rotatifs à axe horizontal). La profondeur de travail (qui peut atteindre
30 cm), ainsi que l'intensité de la fragmentation, varient suivant l'outil utilisé. Le
décompactage ameublit en profondeur le sol en complément du travail superficiel.
Le décompactage a essentiellement pour fonction d'ameublir l'horizon travaillé (de
détruire les volumes de sol compactés lors de la culture précédente, en particulier
à l'occasion des récoltes), sans retournement ni enfouissement, pour maintenir la
matière organique à la surface du sol.

Le déchaumage
Il est réalisé après la récolte du précédent cultural, avec des outils à dent ou à
disque, à une profondeur de 10 à 15 cm en un ou plusieurs passages. Sa fonction
principale est d’homogénéiser la répartition des résidus de culture et des
adventices présents en surface du sol et sur la profondeur travaillée.
C’est une opération superficielle de préparation du sol qui consiste à arracher et
enfouir les plantes levées, les graines tombées au sol et les chaumes d'une jachère,
d'une friche, d'une culture intermédiaire ou de la culture précédente. Les outils
généralement utilisés en déchaumage sont le cultivateur, les pulvériseurs ou la
charrue déchaumeuse (aux versoirs plus petits que la charrue à versoirs classique,
souvent improprement appelée « déchaumeuse à socs »).
Le déchaumage répond ainsi à plusieurs objectifs agronomiques :
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 Destruction mécanique de la flore adventice : c'est par plusieurs opérations


de déchaumage successives ou par un déchaumage suivi d'un labour que
l'on pratique la technique du « faux-semis ». Un premier passage permet de
favoriser la levée des graines tombées au sol pendant la culture précédente,
la culture intermédiaire la jachère. Le second passage (déchaumage ou
labour) effectué suffisamment longtemps après le premier permet de les
détruire (technique du faux-semis).
Les but est de :
 Homogénéisation de la répartition des résidus de culture (et des amendements
organiques) sur la profondeur travaillée : les pailles mélangées à la terre
pourront subir un début d'humification qui réduit la quantité de débris
végétaux en surface, ce qui facilite l'enfouissement par le labour et prive les
ravageurs (en particulier les limaces) d'abri pour leur reproduction.
 amélioration de la structure du sol : le déchaumage permet de briser une
éventuelle croûte de battance (ce qui accroît la capacité de rétention et
d'infiltration de l'eau, réduisant ainsi les risques d'érosion), de fragmenter
une partie de la couche travaillée éventuellement tassé lors de la culture
précédente, facilitant ainsi le travail de la charrue. Enfin, la présence d'un
mulch (mélange de résidus et de terre) en surface, améliore la capacité de
stockage de l'eau en réduisant l'évaporation entre les cultures.

Note : En technique culturale simplifiée, le déchaumage est une technique


fondamentale pour la préparation des semis. Il permet par les faux-semis à faible
profondeur une levée parfaite des repousses et des mauvaises herbes qui seront
détruites par un deuxième passage. Il accélère également la décomposition des
résidus de récolte. Le déchaumage ne doit pas descendre à plus de 5 cm de
profondeur pour un résultat optimum de levée des mauvaises herbes. Il ne doit
pas dépasser la future profondeur du lit de semence.
Selon l’inclinaison des bandes, on peut distinguer le labour dressé, jeté, ou plat.
On choisira un labour plutôt couché (fermé) pour une reprise immédiate plus facile
(en terre limoneuse) et un labour dressé (ouvert).
Types de labour
Selon son déroulement en plan et le type de charrue utilisée, le labour peut se faire
de deux manières :
 le labour à plat, les bandes de terre étant toujours rejetées du même côté. Il
nécessite l'usage d'une charrue réversible de manière à pouvoir inverser le
sens du déversement lors d'un aller et retour ;
 le labour en planches ou billons. C'est l'unique réalisable avec une charrue
simple qui tourne autour de la parcelle, et il peut se faire : (i) soit en
refendant, les bandes étant rejetées vers l'extérieur de la planche (laissant
au centre de la planche une «dérayure»), (ii) soit en adossant, les bandes
étant rejetées vers l'axe de la planche (laissant au centre de la planche un
«ados»).

I.4.2.2. La Préparation du lit de semences


Il s’agit généralement d’un ensemble d’opérations réalisées entre le labour et le
semis, dont l’objectif est surtout de préparer le lit de semences, principalement en
lui conférant une structure favorable à la germination des cultures ultérieurement
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semées, mais aussi en éliminant les adventices présentes, et parfois en
enfouissant certains produits agro-pharmaceutiques.
Objectifs
Réaliser un ensemble de façons culturales superficielles (5 à 10 cm) pour obtenir
un sol en surface présentant:
 une juste proportion de terre fine et de petites mottes
 un contact optimum entre la graine et le sol permettant ainsi une bonne
levée
 un optimum des échanges gazeux CO2-Oxygène pour assurer une bonne
germination
 un développement facile des radicelles et cotylédons par une structure facile
à coloniser.

I.4.3. LE NIVELLEMENT DE LA SURFACE DU SOL

Il est nécessaire de précéder les semailles (semis). Cette opération empêche une
évaporation irrégulière, s’oppose à la salinisation secondaire et permet d’enfuir les
semences à une profondeur uniforme.
La coupe des mauvaises herbes est généralement combinée avec l’ameublement ou
une autre technique consistant de créer les sillons ou les billons lorsque le sol est
humide, afin de favoriser d’eau et d’intensifier l’évaporation.

I.4.4. HERSAGE

Le hersage auquel on a recours pour ameublir la surface des terres cultivées, soit
pour y détruire les mauvaises herbes, soit pour préparer les ensemencements, soit
encore recouvrir les graines et enfouir les engrais, est effectué tantôt sur des terres
non ensemencées, tantôt sur des terres ensemencées.
Dans le premier cas, il assure l’émiettement du sol après le labour, en divisant les
mottes.
L’ameublissement superficiel du sol est nécessaire avant les semis et les
plantations, il est indispensable en effet, que les graines et les plants soient
intimement en contact, par toute leur surface, avec la terre pour germination soit
assurée dans les meilleurs condition pour que le contact des particules de terre
soit au même ordre que le volume des graines et des plants.
Quand la plantule se développe après la germination, elle doit se frayer un chemin
pour sortir de terre ; pour cette raison, la terre qui recouvre les graines et les
plants doit être meuble.
L’ameublissement sert également à rompre les canaux capillaires qui montrent du
sous – sol vers l’atmosphère afin de réduire l’évaporation et favoriser le maintien
de l’eau dans le sol.
L’ameublissement régularise l’aération du sol et la vitesse d’oxydation des
composés organiques et minéraux, en d’autres termes la vitesse de
minéralisation des matières organiques et le régime de nutrition organiques et le
régime de nutrition des plantes.

L’émottage : consiste en outre de briser la croute de terre (motte de terre) qui se


forme sur les sols après le labour afin de préparer convenablement les lits de
semences.
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Toutes les terres arables se tassent peu à peu sous l’effet des pluies (Arrosages)
ainsi que sous le poids d’instruments aratoires. En bas de la couche arable se
forme souvent ce qu’on appelle une « semelle de labour » après l’ameublissement
du sol, sa masse volumique s’abaisse généralement 0,9mg/cm 3 puis augmente
progressivement de nouveau.
L’ameublissement évite de recourir régulièrement au retournement et maintient les
chaumes à la surface de la terre, ce qui est important dans les régions aux sols
exposés à l’érosion éolienne et hydrique.
La force des herbes, la longueur et l’écartement de leur dent varient avec le volume
des mottes à réduire.

4.4.6. ROULAGE

Est une façon culturale qui consiste à tasser uniformément une terre agricole
avant un semis ou une plantation. Il a deux rôles complémentaires : d’une part,
tasser la couche superficielle du sol pour réduire les cavités qui existent (égalise,
ameublit superficiellement) et, d’autre part briser les mottes sèches qui
apparaissent en surface. Les avantages de cette opération peuvent être groupés en
deux :
- Rétablissement et accroissement de la capillarité
- Bonne circulation de l’eau du sous – sol vers la surface.
- Cependant, on reproche au roulage classique de laisser une surface trop
unie.
Aussi depuis quelques années préfère – t – on aux rouleaux lisses des rouleaux
tels que le croskill, qui brise encore mieux les mottes, tassent bien le sol, mais
laissant un sol tourmenté en surface, sans croute que les jeunes pantes peuvent
traverser.

I.4.7. HOUAGE

Il se fait à la houe qui est l’un des plus vieux instruments d’ameublissement du
sol. Surtout dans les systèmes des cultures extensives. La houe ameublit le sol à
une profondeur de 4 à 5 cm. Elle présente, sur la charrue l’avantage qu’on peut
s’en servir après une chute de 20 à 30 mm de pluie. Un litre de pluie sur un mètre
carré équivaut à un millimètre de pluie.
Cependant, il faut 120 à 160 journées de travail pour houer un hectare : ce qui
exige une main d’œuvre importante. Par ailleurs et, c’est là son inconvénient
majeur, elle accélère la minéralisation dès l’humus du sol.
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TRAVAUX PRATIQUE D’ELEMENT D’AGRONOMIE N°O1


NOM ET POST-NOM …………………………………………………………………….

0. Quel est le parallélisme positif entre houage, roulage, hersage, nivellement et


l’émottage ? en 5 lignes.

-
-
-NOM :……………………………………………………………………………………
-N° ORDRE :….
- 1. Quels sont les facteurs qui qui peuvent influencer le défrichement ? En 5lignes.

2. Pourquoi faire le choix d’un terrain avant de réaliser un projet dans le domaine
agricole. En 5ligne.
-
-
-
-
-

3. L’ameublissement évite de recourir naturellement au retournement et maintient les


chaumes et les adventices à la surface de la terre, ce qui est important dans les régions
aux sols exposés à l’érosion éolienne et hydrique. VRAI OU FAUX ; Barrez le(s)
mot(s) encombrant(s) ou inexact(s)

4. La coupe de mauvaises herbes favoriser l’infiltration d’eau dans le sol et d’intensifier


l’évaporation. VRAI OU FAUX ; Encerclez la mauvaise réponse.

5. Le déchaumage peut se faire sans retournement ni enfouissement, ni


ameublissent mais pour maintenir la matière organique à la surface du sol.
VRAI OU FAUX barrez le(s) mot(s) encombrant(s) ou inexact(s).

6. Quel impact négatif de la préparation du sol ? 2 lignes.


-
-
7. Parmi les travaux du sol, lequel est l’important aux autres.
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CHAPITRE II : LA MULTIPLICATION DES PLANTES

II.1. La multiplication générative

La reproduction générative expliquée dans ce chapitre ne concerne évidemment


que les végétaux phanérogames (qui produisent des fleurs).

II.1.1. SEMIS

C’est l’opération qui consiste à disposer les graines à semer à une profondeur
adéquate dans le lit de semences. On parle de semis pour la mise en place de
graines et de plantation lorsqu’il s’agit d’autres organes. L’opération est
caractérisée par une date, une profondeur, une densité, un mode etc.
C’est une action qui consiste à mettre en terre des graines des plantes cultivées
dans le sol préparé spécialement, en vue de faciliter la germination et la levée de
ces graines ou, par extension :
Plante issu d’une graine ainsi semée.
Selon les espèces et les modes de cultures, le semis peut être fait en « place » ou en
« pépinière ».
Par semailles ou semis ou ensemencement, on entend les opérations qui
consistent à confier au sol les germes des récoltes futures, c’est la plantation des
tubercules, des bulbes, aussi bien que les semis de céréales ou d’autres plantes.
Ces opérations se pratiquent au début de la saison des pluies, parfois pendant la
saison sèche pour les cultures maraichères et florales.
Le semis doit placer les graines ou les plants de telle façon que les plantes se
développent vigoureusement et, par la suite, utilisent au mieux le terrain.

II.1.2. Modes, types, époque, profondeur, densité et disposition de semis


Types de semis

Semis direct et transplantation.

Le semis ou mise en place peut être


 direct (à partir de grains/graines/boutures, rejets) ou
 passer par le repiquage/transplantation (à partir des plantules). Celui-ci
suppose le passage des semences par un germoir puis une pépinière.
Le semis direct a l’avantage d’être simple et rapide. C’est la méthode utilisée pour
la plupart des plantes annuelles de grande culture (céréales, racines et tubercules,
légumineuses,..).
La transplantation, elle, présente les avantages et inconvénients suivants :
Avantages
1. Il permet le tri des plantes à mettre en place, ce qui n’est pas le cas de semis
direct, sauf partiellement là où l’on pratique le démariage (exemple : maïs,
riz,...). Ce choix est d’une grande importance pour les plantes pérennes à
cycle vital long.
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2. Il permet un gain de temps du fait que la pépinière peut être établie en
dehors de la saison culturale. Le repiquage permet ainsi une récolte plus
rapide qu’en semis direct, les plantules ayant déjà un certain développement
à la transplantation.
3. simplicité et la rapidité de certaines germinations, l’économie réalisée , la
variété des choix et le plaisir rencontré sans oublier que les risques
phytosanitaires sont réduits.

Inconvénients
1. la nécessité d’un germoir et/ou pépinière et leur entretien ;
2. la transplantation entraîne des frais supplémentaires. C’est ainsi que cette
technique est surtout réservée aux cultures industrielles.
3. un temps assez long pour obtenir des plantes adultes,
4. variabilité génétique (des graines de fleurs jaunes peuvent donner des fleurs
orange,)
5. dégradation de la graine après un certain temps,
6. risque de voir les graines se mélanger, au surplus de graines achetées etc…
7. qu’elle soit semée en pleine terre ou en pépinière, la graine récoltée qui est
en dormance doit être remise en activité pour germer ; ce processus exige de
nombreuses conditions.
8. les individus que l'on obtient à la fin de la multiplication ne possèdent pas
toujours les caractères identiques des parents originaux.
9. les paramètres de fructification et de croissance n'évoluent pas normalement
dans le temps.

II.1.3. Conditions d’établissement d’une pépinière

Pour être plus efficace, la pépinière doit être établie près de la future plantation et
près d’un cours d’eau. Elle sera installée sur un terrain plat, riche et bien préparé.
La préparation comprend un ou deux labours avec éventuellement l’incorporation
de compost bien décomposé, le hersage et l’élimination de tout corps dur.

II.1.3.1. Établissement d’une pépinière

a) en pleine terre
On établit des plates-bandes larges de 1,20 m environ et de longueur variable
selon les besoins. Les plates-bandes, séparées par des sentiers de 0,50 à 0,75 cm,
sont protégées du ruissellement par des rondins.
b) en paniers ou en sachets de polyéthylène,
Quel que soit le type, la pépinière est toujours ombragée même de manière
temporaire, l’intensité de l’ombrage diminuant cependant avec l’âge des plantules.
L’entretien de celle-ci comprend des arrosages réguliers, le paillage, le sarclage, la
lutte contre les insectes et les maladies.
Lors de la transplantation, on pourra utiliser l’une des modalités suivantes :
1°) Transplantation à racines nues: Ce mode peu coûteux fournit des bons
résultats si on prend les précautions suivantes: vérification de la
conformation du système radiculaire, pralinage au moyen de boue
argileuse, protection des plantules contre l’insolation, disposition
convenable des racines dans le trou de plantation.
~ 19 ~
2°) Transplantation avec mottes: Cette méthode coûte plus cher en
transport que la précédente, mais donne un taux de reprise plus élevé et
une reprise plus régulière (choc de transplantation faible). Lorsque la
terre a tendance à se désagréger, on peut entourer la motte à l’aide des
feuilles larges.
3°) Transplantation en paniers : pour la pépinière de ce type
4°) Transplantation au plantoir Java: celui-ci est constitué d’un cylindre
métallique fendu verticalement.
5°) Transplantation en stumps: un stump est un sujet dont la tige a été
recépée; le pivot et les racines latérales sont raccourcis. On utilise cette
technique lorsqu’on doit transplanter du matériel plus âgé que normal
(retard, sécheresse,...).
Notons que lors de la transplantation, on procède généralement au déshabillage
des plantules, qui consiste à raccourcir le pivot et les racines latérales, opération
qui a pour effet de stimuler la formation de nouvelles racines; on réduit aussi la
surface foliaire pour diminuer la transpiration (couper certaines feuilles et réduire
leur dimension).

II.1.3.2. Nature des plantes nécessitant une pépinière

La pépinière est employée pour les plantes à petites graines comme le tabac, la
tomate, la plupart des légumes, le pyrèthre. Elle est également utilisée pour toutes
les plantes industrielles pour lesquelles la valeur marchande élevée du produit
permet de compenser les frais supplémentaires occasionnés par la pépinière.

1° /Date (époque) de plantation


L’époque du semis est choisie de telle sorte que le cycle de culture se déroule dans
de bonnes conditions. Elle doit s’étaler sur une période relativement courte.
Sous les tropiques, où le facteur climatique le plus critique pour la culture est
l’eau, on plante généralement au début de la saison pluvieuse. Dans la plupart des
cas, « plus tôt on sème, mieux ça vaut ». En effet, un semis précoce permet à la
culture de bénéficier du maximum des pluies, ce qui donne le rendement
maximum. Chez certaines plantes, un semis tardif aggrave certaines maladies.
L’incidence et la sévérité du mildiou du maïs sont aggravées par les semis tardifs.
La fonte de semis chez le soja, est plus importante lorsqu’on sème en pleine saison
des pluies.
Malheureusement, la plupart des agriculteurs plantent trop tard sous les
tropiques. Là où il existe deux saisons pluvieuses par an, on conseille souvent
d’installer les cultures non saisonnières au début de la grande saison de pluies, de
manière à permettre un bon départ de végétation.
Cependant, certaines cultures dites de hors saison ou cultures dérobées se font à
la fin de la saison des pluies. Dans ces conditions, lorsque la saison sèche est très
marquée, il importe soit de placer la culture dans un endroit humide (bas-fond),
soit de pouvoir irriguer. C’est le cas des régions où la saison des pluies est très
humide.
Une règle d’or: Il faut toujours semer après une pluie. D’où certains
recommandent de semer quand la terre est « amoureuse » c’est-à-dire prête,
chaude et humide.
~ 20 ~

2°/Densité et dose de semis


Densité de plantation/ semis
La densité de semis représente le nombre de grains semés par mètre carré. Elle
peut aussi s’exprimer en nombre de pieds par hectare ou en kg de semences/ha
mais cette dernière unité est variable d’une année à l’autre selon le poids des
grains. Elle est déterminée à partir du peuplement désiré, c’est-à-dire le nombre
des plantes que l’on désire obtenir par unité de surface. En effet, la densité de
population doit être adaptée pour qu’une culture exprime pleinement son
potentiel de rendement, en utilisant efficacement les ressources mises à sa
disposition : lumière, eau, éléments nutritifs (en particulier l’azote). En effet,
lorsque la densité est trop élevée, il y a concurrence pour la lumière, et le
rendement photosynthétique en est affecté. Cette optimisation physiologique au
niveau de la plante individuelle exige que la densité de population de la culture
soit modérée.
La densité de semis est obtenue en jouant sur les facteurs suivants:
1. La distance entre les lignes (espacement, écartement)
2. La distance dans la ligne
3. Le nombre de graines par poquet

3°/Profondeur de plantation
En semant, on doit placer la semence en contact avec le sol humide, à l’abri de la
sécheresse. Cela entraîne que les semis soient faits à une certaine profondeur du
sol. Cependant, il ne faut pas semer trop profondément car, cela retarde la levée et
peut même la compromettre, par épuisement des réserves de la graine. A côté de
ces conditions générales, la profondeur de semis est dictée entre autres par les
facteurs suivants :

1. La texture du sol : on sème d’autant plus profondément que le sol est


sableux ainsi, pour le maïs, en sol lourd, on sème à 5 cm, tandis qu’en sol
léger, le semis peut se faire jusqu’à 12,5cm. Les sols sujets à la formation
des croûtes doivent faire l’objet des semis directs avec un bon mulch (non
travail du sol).
2. L’humidité du sol : on plante d’autant plus profondément que le sol est sec.
3. La température du sol : en sol froid, le semis doit être moins profond qu’en
sol chaud.
4. La grosseur de la graine : plus grosse est la graine, plus profondément on
peut la semer. C’est ainsi que les petites graines (tomate, tabac, piment,…)
sont juste pressées sur le sol.
5. Le type de germination : pour des graines de même taille, celles dont la
germination est épigée doivent être semés moins profondément que celles à
germination hypogée. Dans le premier cas en effet, la plantule doit soulever
les cotylédons, donc dépenser une énergie supplémentaire par rapport aux
graines à germination hypogée. Ainsi, à taille égale, le haricot sera
superficiellement semé.
~ 21 ~

II.1.3.3.Modes et disposition de plantation

Le semis peut se faire de trois manières différentes : à la volée, en poquets ou en


sillons.
a) Semis à la volée
On utilise cette méthode pour les petites graines : riz, sésame, par exemple.
Avantages du semis à la volée
-permet de mieux couvrir le sol et réduire ainsi l’érosion
Inconvénients du semis à la volée
-gaspillage de semences : le semis à la volée demande beaucoup de graines.
-difficulté du sarclage
b) Semis en poquets :
Ceux-ci peuvent être disposés de façons aléatoire ou en lignes.
La première modalité, courante chez les paysans, présente les mêmes avantages et
inconvénients, comme le semis à la volée.
Le semis en lignes présente aussi des avantages et inconvénients.

Avantages
 rend le sarclage plus facile.
 rend le contrôle de la densité plus aisé.
 évite le gaspillage de semences

Inconvénients
 expose plus le sol à l’érosion,
 demande des travaux supplémentaires (piquetage, équipements…)
En culture mécanisée, les interlignes sont simples ou jumelées. Celles-ci sont
recommandées dans les terrains susceptibles à l’érosion ou en culture intercalaire.
Les écartements s’indiquent comme suit: pour les lignes simples; A x B, A étant la
distance entre lignes et B la distance dans la ligne; pour les lignes jumelées: (A +
C) x B, où A est la distance entre paires de lignes, C la distance entre lignes dans
la paire et B la distance dans la ligne.
Dans les lignes, les plants peuvent être disposés en carré, en rectangle ou en
quinconce, ces dispositifs permettent une meilleure occupation du terrain.
c) Semis en sillons: dans cette méthode mécanique, la semence est placée dans
un sillon.
Parlant des semis, certaines notions nécessitent d’être rappelées afin de connaitre
le mode de gestion de l’espace lorsqu’on a affaire à une ou plusieurs cultures et
type de cultures (mono ou-polyculture):
II.2. Multiplication végétative
La multiplication végétative repose sur l'aptitude d'un végétal à pouvoir reconstitué
un individu, identique à lui-même, à partir d'un organe (tige, racine, feuille . . .),
d'un tissu ou d'une cellule. C’est une technique de reproduction naturelle qui
permet à une plante de se reproduire sans l'intervention de la pollinisation. Il s'agit
d'un mode de reproduction asexuée qui produit de nouvelles plantes exactement
identiques à la plante mère, c'est à dire des clones. A l'état naturel cette forme de
multiplication permet aux plantes de s'étendre rapidement dans une zone qui leur
est favorable par divers moyens de fragmentation (feuilles, racines...).
~ 22 ~
La multiplication végétative est un mode de reproduction des végétaux à partir
d'une fragmentation. Elle permet d'obtenir des individus identiques entre eux
obtenus à partir d'un seul plant : le plant mère. Il existe différents types de
multiplication végétative, dont les deux plus connus, le bouturage et le marcottage
se font naturellement chez certaines espèces de plante.
La multiplication végétative est un mode de reproduction des végétaux qui
n'implique pas de fécondation, elle s'oppose à la reproduction sexuée.
Un seul parent est donc nécessaire, et on parle souvent de ce parent comme étant
le pied mère. On parle aussi de reproduction végétative, de reproduction asexuée,
ou encore d'apomixie. Lors de la reproduction végétative, un fragment évolue pour
donner un individu complet. Chaque nouvel individu formé par reproduction
végétative possède le même patrimoine génétique que le plant mère, il s'agit donc
de clone. Cette caractéristique permet à une espèce végétale de coloniser
rapidement un milieu qui lui est favorable. Cela peut également devenir un point
faible, car le manque de diversité génétique rend les clones vulnérables face aux
changements du milieu dans lequel ils vivent. Certaines plantes sont devenues
invasives à cause de leur capacité à se reproduire rapidement de manière
végétative. C'est par exemple le cas de la jacinthe d'eau, originaire d'Amazonie, et
qui s'est répandue dans le monde entier grâce à ses stolons.

Techniques de multiplication végétative

Nombreuses sont les méthodes de multiplication permettant d’obtenir des plantes


exactement identiques à la plante mère. La plus connue étant sans conteste le
bouturage, suivie de près par le marcottage au sol ou aérien. Plus récemment, les
agronomes, puis l'industrie ont adopté la culture in-vitro, très pratique pour
produire très rapidement un nombre considérable de plantes correspondant à des
caractéristiques bien précises.
1° La multiplication végétative à partir d'organes non spécialisés
Il s'agit du bouturage et du marcottage :
Lors du marcottage, un fragment d'organe s'enracine avant de se séparer du pied
mère. On appelle alors la marcotte le fragment d'organe qui s'enracine.
Lors du bouturage, le fragment d'organe s'enracine après s'être séparé du pied
mère. On parle alors de bouture pour désigner le fragment.
2° La multiplication végétative à partir d'organes spécialisés
Certaines plantes fabriquent naturellement des organes spécialisés dans la
reproduction végétative :
1. les stolons, chez le fraisier par exemple ; Bien connus des cultivateurs de
fraisiers, les stolons sont des sortes de tiges poussant à l'horizontale. Le
bourgeon terminal une fois enraciné formera une nouvelle plante. L'exemple
le plus flagrant est celui du chlorophytum toujours paré de ses stolons aux
plantules retombantes très ornementales.
2. les bulbilles caïeux, chez l'ail et la tulipe ; Les bulbilles et caïeux sont de
petits organes contenant tout le patrimoine génétique de la plante. Ils
peuvent être aériens (comme chez certaines plantes de la famille des
Alliacées), ils apparaissent alors au niveau des fleurs. D'autres sont
souterrains et entourent le bulbes pour s'en détacher progressivement.
3. les tubercules, chez la pomme de terre ;
4. les racines « drageonnâtes », chez le framboisier.
~ 23 ~
5. Les rhizomes : ici, il s'agit d'un système de croissance horizontale mais
souterrain qui comporte souvent des racines adventives permettant à la
plante de couvrir rapidement le sol. Les bambous en sont le meilleur
exemple.
6. Les rejets : certaines plantes dite « drageonnantes » émettent des rejets dans
un périmètre proche de leur pied. Ces rejets prennent assez vite l'aspect de
la plante mère. Les lilas, les agaves mais aussi les grenadiers forment des
rejets.

II.2.1.LE BOUTURAGE

Le bouturage est une technique utilisée pour multiplier les plantes par voie
végétative à partir d’un fragment de racine, de tige ou de feuille. Les boutures
prélevées sur l’individu à multiplier permettent de générer des copies dont le
génotype, la croissance et l’architecture seront généralement identiques à celles de
la plante-mère.
• Facteurs conditionnant la réussite au bouturage
Ceux-ci peuvent être endogènes (liés à l'état de développement du matériel végétal),
ou exogènes (en particulier les conditions de bouturage et traitements).

1) Facteurs endogènes :

(i) l'âge des pieds-mères : l'enracinement des boutures décroît avec


l'augmentation de l'âge des pieds-mères qui est accompagnée toujours d'une
diminution importante de la qualité (racines faibles et peu nombreuses. . .)
et du développement des boutures (croissance médiocre) : Excellent pour les
boutures provenant de jeunes pieds-mères, le taux d'enracinement peut
chuter très rapidement ou plus graduellement et il est pratiquement nul
pour des arbres adultes
(ii) types de pousses : toutes les pousses d'un plant ne sont pas susceptibles
de fournir de bonnes boutures. Les gros rameaux mal aoûtés comme ceux
très petits conduisent à des résultats faibles.
(i) position et hauteur de prélèvement : d’une manière générale, plus le
rameau prélevé sur le pied est proche du système racinaire, plus la
rhizogenèse sera facile
(ii) la vigueur des pieds-mères : il a été démontré les effets positifs de la
vigueur des pieds-mères sur la production et l’enracinement des
boutures. Il est ainsi conseillé de cultiver ceux-ci de manière intensive
(fertilisation, entretien, irrigation etc)
(iii) L'état physiologique des boutures : l’état physiologique conduisant à un
bon enracinement varie selon la saison de prélèvement, quand
l'élongation a cessé et que la lignification commence (phase active de
croissance).
(iv) Teneur en eau de la bouture : les boutures devraient être prélevées de
manière à éviter qu’elles subissent un stress hydrique. Pour cela,
l’arrosage des pieds-mères et le prélèvement tôt le matin sont fortement
(v) Recommandés
~ 24 ~

2) Facteurs exogènes
De très nombreux milieux de bouturage sont utilisés, soit inertes et simples (sable,
gravier, perlite etc.), soit composites à base de tourbe, de terreau ou d’écorces. Le
choix est conditionné par de nombreux critères dont :
i. La capacité de rétention en eau et la disponibilité en air : en fonction du
système d'irrigation utilisé. Dans le cas de pulvérisations grossières,
l'utilisation de milieux filtrants (graviers . . .) est à préconiser. Un milieu
trop riche en eau conduit toujours à des pertes par pourritures et
attaques de pathogènes.
ii. La méthode de production adoptée : l'utilisation de conteneurs par
exemple nécessite l'emploi de milieux fibreux ayant plus de tenue pour le
repiquage.

3) L'environnement
L'environnement dans lequel sont placées les boutures joue un rôle important.
Deux facteurs sont prépondérants : l'humidité et la température. En effet, l'absence
de racines ne permet pas à la bouture de pouvoir maintenir son taux de
turgescence. L'entretien d'un taux hygrométrique élevé (couverture plastique,
systèmes de brumisation » . . .), tout en veillant à ne pas saturer le milieu en eau,
permet de réduire le stress hydrique et de favoriser l'enracinement. Quant à la
température, l'idéal est souvent compris entre 20 et 25°C. Néanmoins, elle agit
plus sur la vitesse que sur le taux d’enracinement. La température ambiante est
plus difficile à contrôler. Les boutures peuvent tolérer de larges fluctuations à
condition qu'il y ait suffisamment d’humidité. Cependant, une température
uniforme, même relativement peu élevée (20°C) est nettement plus favorable pour
l’enracinement. La majorité des espèces nécessite l'emploi de substances
rhizogènes telles que l’acide indol-butyrique (AIB), acide naphtyl-acétique (ANA),
ou acide indol-acétique (AIA), simples ou en mélanges et différentes méthodes
d'applications (poudre, solutions concentrées et trempage rapide ou diluées et
trempage long) sont utilisables. Dans tous les cas, le traitement doit être
expérimenté et adapté à l'espèce, au clone et modulé selon l'âge ou l'état
physiologique de la bouture. L’AIB appliqué à la base des boutures sous forme de
poudre à 1 % donne un meilleur pourcentage d’enracinement et la meilleure
qualité du système racinaire. Une trop forte dose inhiberait l’émission des racines.
Il est à noter que les principaux facteurs présentés ci-dessus sont étroitement
corrélés et le changement d'une condition nécessite l'ajustement des autres pour
maintenir un succès élevé. Néanmoins, les progrès réalisés ces vingt dernières
années ont permis la mise en place de standards de multiplication pour de
nombreuses espèces.
Avantages du bouturage
Les principaux avantages du bouturage par rapport à la production des plants
issus du semis sont les suivants :
 Il permet de copier fidèlement les caractéristiques du pied –mère et garantit
souvent l’obtention des plants plus vigoureux
 Il permet une distinction de clones qui montrent une plus grande uniformité
en matière de croissance et d’architecture des parties aériennes que des
plants issus des semences
~ 25 ~

 Il est considéré parmi les voies rapides et efficaces en matière de sélection et


multiplication des individus sélectionnés pour leur résistance aux agents
pathogènes (champignons, virus etc)
 Il permet de multiplier des porte-greffes compatibles, des individus rares,
peu ou non fructifères ainsi que des espèces à fructification aléatoire
 Sur le plan économique, c’est la technique de la multiplication végétative la
moins onéreuse et la plus accessible

Outils et matériel pour le bouturage


 Un sécateur bien aiguisé et bien désinfecté ou stérilisé à l’alcool ou l’eau de
javel lors du prélèvement des boutures
 Un couteau
 Les hormones de croissance lors du bouturage si nécessaire
 Un système de brumisation et d’arrosage

II.2.2. LE MARCOTTAGE
a) Définition : C’est un type particulier de bouturage dans lequel la bouture est
attachée à la plante-mère jusqu’à son enracinement.
b) Quelques considérations sur le marcottage
Dans la nature, le marcottage se produit naturellement, sans aucune intervention
de l'homme, lorsqu'une branche suffisamment flexible, d'un arbre ou d'un arbuste,
touche le sol et s'enracine. Il s’ensuit lors la naissance d’une nouvelle plante,
cependant toujours reliée à la plante mère. C'est ce qui distingue le marcottage du
bouturage et c'est aussi grâce à ce lien que la marcotte offre beaucoup plus de
chances de succès que la bouture.
C'est seulement en effet après l'émission des racines que l'on peut constater en
différentes parties du rameau en contact avec le sol, que le nouveau sujet peut être
séparé de la plante mère (sevré) pour être transplanté ailleurs. Extraite avec son
propre système radiculaire et séparée de la plante mère, elle forme une plante
indépendante et déjà bien développée. D’une manière générale, la nouvelle plante
est identique à son parent. Il a d'ailleurs été constaté qu'il y avait moins de risque
de retour au type ou de mutation avec les plantes marcottées qu'avec celles qui ont
été bouturées.
Ce sont le plus souvent les yeux latents, c'est à dire les bourgeons enterrés qui
vont émettre les racines.
Le temps d'enracinement des tiges marcottées est variable selon l'espèce utilisée
(de trois à quatre mois). Le processus prend généralement plus de temps que chez
les tiges bouturées, mais les plantes marcottées présentent, d'une manière
générale, une végétation plus rapide et plus vigoureuse. Il a y diverses façons de
réaliser le marcottage. Les techniques varient selon les caractéristiques de chaque
plante. Malgré sa facilité, Il y a lieu de noter que le nombre de plantes produites
par cette technique est beaucoup plus faible et les possibilités de marcottage sont
beaucoup plus limitées que le bouturage. Il y a en effet de très nombreuses plantes
qui ne peuvent pas être marcottées.
Note : Le but principal du marcottage est la facilité d'enracinement et la simplicité
de la technique mise en œuvre.
~ 26 ~
c) Règles pour la réussite du marcottage

Pour mettre toutes les chances de son côté et réussir à coup sûr la reproduction
d'une nouvelle plante par ces techniques de marcottage, il suffira de respecter ces
quelques règles suivantes :
Époque favorable : D'une manière générale, il faut attendre que les jeunes
pousses soient suffisamment développées afin de pouvoir les utiliser.
Choix de la marcotte :
-repérez un long rameau souple et flexible situé près du sol. Les tiges jeunes et
fermes, de un à deux ans, offrent la meilleure possibilité d'enracinement. En effet,
le vieux bois s'enracinera moins facilement ou ne sera pas suffisamment flexible
pour se courber jusqu'au sol sans se briser.
-Sélectionnez avec soin la branche que vous allez marcotter : elle doit absolument
être parfaitement saine. Courbez le rameau vers le sol, en évitant surtout de le
casser, et ouvrez une tranchée à l'endroit où le rameau touche le sol sans se
casser.
Préparation du lieu : le lieu d'enracinement idéal pour la tige marcottée est à
proximité immédiate de la plante mère afin d'éviter le risque de briser la tige ; si
possible choisir un endroit ombragé l'après-midi pour garder le sol frais. Comme
un bon mélange d'empotage, le terreau du jardin doit être léger, bien aéré, humide.
-Là où le sol d'origine a tendance à rester très humide, préparez un endroit
surélevé qui laissera l'eau de pluie s'égoutter. Ajoutez une bonne quantité de
mousse de tourbe et de compost ainsi que du gros sable à une terre lourde pour
l'amener à une consistance semblable aux mélanges vivants.
-Pour un sol sablonneux et sec, l'ajout d'un compost abondant contribuera à
maintenir l'endroit frais et humide. Au lieu d'amender la terre, vous pouvez aussi
la remplacer par un mélange à parts égales de mousse de tourbe et de vermiculite.
N'ajoutez pas d'engrais. Travaillez et modifiez la terre sur une profondeur de 15 à
20 cm. Servez-vous d'une houe ou d'une truelle pour faire la tranchée ou les trous
dont les bords seront légèrement incurvés. Les trous servant aux plantes dont on
marcotte les extrémités doivent être préparés avec soin. Si le sol est sec,
humidifiez-le avant de préparer la tige.
Pendant le processus de formation des racines : un sol humide est l'élément vital de
l'enracinement.
-La terre doit être suffisamment humide pour protéger les tendres et minuscules
racines nouvelles, mais pas assez mouillée pour faire pourrir la tige.
-Arrosez, binez (attention à ne pas écorcher la marcotte). Il est préférable de
ralentir la perte d'humidité en recouvrant largement votre marcotte de compost, de
paille ou d'écorce sur 3 à 5 cm d'épaisseur.
-Supprimez également les yeux et le feuillage qui se développent sur la partie du
rameau situé entre la partie enterrée et la plante mère.

II.2.2.2. Sevrage et Plantation :


Le sevrage de la marcotte pourra se faire quand vous constaterez que l'extrémité
de la tige a progressé régulièrement et suffisamment.
- dégagez la terre en surface et tirez doucement sur le rameau pour constater
la formation des racines sur la courbure. Si elles se sont étendues sur une
dizaine de centimètres, vous pourrez en conclure que le sevrage peut être
effectué. Il sera donc possible de couper le rameau à l'endroit où il pénètre
dans le sol, côté plante mère. Utilisez toujours un couteau bien tranchant.
~ 27 ~
- Humidifiez bien la terre tout autour de la marcotte afin qu'elle colle aux
racines et les protège pendant la transplantation (ou habillez-les avant la
plantation).
- Glissez la bêche en dessous de la marcotte pour déterrer avec elle une grosse
motte de terre. Transportez votre nouvelle plante à l'endroit que vous aurez
choisi pour l'installer. Vous aurez pris soin au préalable de préparer le
terrain qui l'accueillera en fonction des besoins de votre sujet.
- Plantez et formez une cuvette au pied de votre nouvelle plante et arrosez au
goulot.
- Pour finir raccourcissez la tige afin de favoriser le développement des
branches latérales. Prenez ensuite toutes les précautions nécessaires pour
protéger le nouveau sujet de la sécheresse au cas où le système radiculaire
n'est pas aussi fourni que nécessaire, vous pouvez soit laisser le processus
se poursuivre en rebouchant la tranchée, sans oublier d'arroser, soit
transplanter votre plante dans un pot de mélange de terreau vivant jusqu'à
ce qu'elle soit assez vigoureuse pour être replantée définitivement.
Cette technique donne un taux de reprise élevé et, est utilisée chez les plantes qui
se bouturent difficilement. En outre, c’est une méthode relativement simple, mais
cependant coûteuse car, elle demande beaucoup de travail.

d) Matériel utile pour le marcottage


L’équipement nécessaire pour marcotter est extrêmement réduit :
 Une houe peut être nécessaire pour ameublir le sol à côté de la plante afin
d'y faire de la place pour la tige marcottée.
 Des ciseaux pour enlever les feuilles et
 un couteau à émondage, qui servira à faire une incision dans la tige ou à
gratter l'écorce là où on veut que les racines poussent.
Il faut utiliser des outils bien aiguisés pour éviter de déchirer les tissus de la
plante. Pour fixer la tige enfouie sous terre, on se servira soit d'une pierre plate,
d'une brique, d'un bâton fourchu, d'un cavalier ou d'un crochet qu'on posera à
cheval sur la tige.
 Un tuteur, inséré à côté de la pointe de tige qui émerge, servant ainsi de tire-
sève, assure le support afin que cette pointe pousse droite et devienne une
belle plante. Il faut des liens pour l'y attacher.
 des sachets plastiques et de la mousse pour les marcottes aériennes,

e) Types de marcottage
Il existe plusieurs méthodes de marcottage. Il s’agit de :
 marcottage de base,
 marcottage en serpenteau,
 marcottage aérien,
 marcottage en butte,
 marcottage des extrémités,
 marcottage "à plat”

1° Le marcottage de base ou par couchage (ou en archet) ou simple


~ 28 ~
C'est en quelque sorte la technique de base du marcottage. Il s’agit de choisir une
tige de la plante mère, de la dépouiller de ses feuilles, et d’en enterrer une partie
afin que celle-ci produise de nouvelles racines. On pourra ensuite la replanter
indépendamment du pied-mère. L'extrémité de la tige choisie deviendra la nouvelle
plante.
Utilisation : Plantes à rameaux souples, ou à enracinement difficile.
C'est la méthode la plus simple et la plus utilisée. Elle se pratique sur des plantes
à rameaux souples.
 Avec un couteau à émondage bien aiguisé, enlevez les feuilles sur toute la
longueur du rameau qui doit être enterrée, en les nettoyant bien de la tige et
en laissant uniquement celles du bout de la tige.
 entailler l'écorce à l' endroit prévu pour l'apparition des racines sur une
longueur de 2 à 5 cm. Puisque le plus souvent ce sont les yeux latents
enterrés qui émettent les racines, entaillez juste sous un œil. Il est possible
également d'effectuer une légère incision à la base de chaque œil enterré.
Appliquez la poudre d'hormone sur cet endroit ainsi que sur les yeux
auxiliaires. Pour un meilleur résultat, il est nécessaire que la partie enterrée
comporte au moins 3 yeux.
 Creusez un sillon près du pied mère. Sélectionnez un rameau près du sillon
et effeuillez sa base (la partie qui va être enterrée). La tranchée où le rameau
sera enterré doit être profonde d'une dizaine de centimètres.
 Courbez votre rameau pour repérer l'endroit où il sera en contact avec le
fond de la tranchée quand il sera mis en place car c'est ici que se produiront
les racines et maintenez-le avec un cavalier métallique. Ne prononcez pas
trop l'inclination du rameau pour ne pas risquer de faire éclater le bois.
 Recouvrez le sillon avec de la terre légère ou avec un mélange de sable et de
tourbe.
 Pour finir, relevez l'extrémité non enterrée du rameau et maintenez-le à la
verticale avec un tuteur ou à l'aide de quelques cavaliers ou crochets piqués
profondément dans le sol, de pierres ou de briques.
Recouvrez-le du mélange que vous avez préparé et rebouchez la tranchée en
tassant bien.
 Relevez doucement l'extrémité de la tige qui émerge du sol pour l'attacher
contre un tuteur afin qu'elle puisse pousser à la verticale.
 Attacher la tige au tuteur avec des liens sans l'étrangler. Si elle est trop
haute, vous pouvez rabattre la pousse à quelques yeux au-dessus du niveau
du sol.
 Tassez énergiquement la terre sur la marcotte et arrosez pour finir. Le temps
nécessaire à la reprise est d'une saison complète avec les plantes souples et
deux ans pour les marcottes ligneuses.
On peut pratiquer la même technique en utilisant un pot en terre. Pour cela, la
tranchée doit mesurer environ 40 cm de longueur, de largeur et de profondeur.
 Couchez au milieu de la tranchée un pot en terre de 30 cm de diamètre.
 Passez le rameau par le trou de drainage et recouvrez-le totalement de terre.
 Maintenez-le par quelques cavaliers en fer. Plantez un tuteur près du bord
du pot.
 Relevez délicatement le rameau et attachez-le à ce tuteur.
 Recouvrez entièrement le pot de terre, tassez et arrosez : le rameau va s'y
enraciner et sera protégé d'éventuels coups de bêche.
~ 29 ~

Plantes concernées : il est bien entendu que seules les plantes aux branches
souples, ou les espèces qui émettent des branches ou des rejets depuis la base
peuvent se soumettre à cette marcotte.

Marcottage base ou par couchage (ou en archet) ou simple


2° Le marcottage en serpenteau ou "en enclos"
Le principe est le même que pour le marcottage de base. Mais il est dit "en
serpenteau" dans la mesure où l'on peut courber le rameau plusieurs fois sur sa
longueur. La seule différence est que cette fois, nous choisirons une tige
suffisamment longue pour être enterrée en plusieurs endroits.
Utilisation : principalement pour les plantes grimpantes ou rampantes.
C'est une variante du marcottage par couchage. Il se pratique sur les plantes
grimpantes ou rampantes possédant de longs rameaux souples. Comme pour le
marcottage par couchage, on enterrera une section de rameau dans un sillon mais
ici, on pourra renouveler l'opération à intervalles réguliers. On créera ainsi
plusieurs arcs de cercle hors sol, avec toujours l'extrémité du rameau non enterrée
et maintenue à la verticale par un tuteur. Cette méthode permet de créer plusieurs
marcottes en une fois. Pour faciliter la production de racines, il est conseillé
d'inciser les rameaux sur 3 centimètres, juste derrière un bourgeon (c'est la partie
incisée qui sera enterrée). Les marcottes sont prêtes à être séparées du pied mère
quelques mois plus tard.
Plantes concernées : cette technique exige des plantes à rameaux très longs et très
souples. C'est le cas de la vigne qui se marcottera en pleine terre. Les passiflores
seront marcottées en pots ou en jardinières.
Époque conseillée :
Pour réaliser ce type de marcottage, commencez par ôter toutes les feuilles des
portions qui seront enterrées, puis courbez le rameau, en lui faisant faire autant
d'arceaux que sa longueur le permet, en l'enterrant et en le laissant émerger du sol
successivement, le bout de la tige restant toujours maintenu verticalement et
attaché. La finesse des tiges de ces plantes ne permet pas que l'on y pratique des
incisions, le mieux est de pratiquer une légère torsion des tissus à l'endroit où la
tige est enterrée. Pendant la végétation, pincez régulièrement les pousses qui se
développent sur les arceaux hors-sol pour concentrer la sève sur les parties
enterrées, facilitant ainsi l'émission des racines. Les nouvelles plantes seront
ensuite sevrées de la plante mère, puis transplantées dans les mêmes conditions
qu'évoquées pour la marcotte simple. Il faudra compter une année complète pour
~ 30 ~
que la reprise soit effective. Si vous avez utilisé une jardinière pensez à arroser très
régulièrement car la terre s'y dessèche très rapidement.

Marcottage en serpenteau ou "en enclos"


3° Le marcottage aérien par entaille ou annulaire
Le marcottage est dit ici "aérien" car il ne se pratique pas en enterrant le rameau,
les tiges trop raides des espèces concernées ne le permettant pas. Cette technique
s'applique aux végétaux à rameaux court et rigides.
 Supprimez les feuilles sur une portion de la tige (sur une dizaine de
centimètres environ), ou utilisez une partie naturellement sans feuilles.
Deux techniques s'offrent à vous, à l'endroit que vous avez choisi pour faire
démarrer l'émission de racines,
o soit vous incisez l'écorce de façon à dégager un anneau d'environ 1 cm
de longueur, soit vous incisez obliquement, en limitant à 1/3 du
diamètre de la tige.
o Glissez une allumette à l'intérieur de l'incision pour la maintenir
ouverte. Vous choisirez l'une ou l'autre des pratiques en fonction du
sujet que vous travaillez.
o Déposez un peu de poudre d'hormones sur la partie dénudée de son
écorce avant de l'entourer d'un mélange de tourbe et de sable ou d'un
manchon de sphaigne. Un mélange spécial orchidées convient
parfaitement, ou plus simple, un bon morceau de coton hydrophile.
Pour faciliter le maintien du mélange terreux, utilisez un pot en tourbe
que vous aurez ouvert par moitié sur toute la hauteur. Emmaillotez
le tout dans un sachet plastique noué aux deux extrémités de la
marcotte, serrez bien le lien du bas, laissez celui du haut un peu lâche
pour permettre l'alimentation en eau QWdu substrat qui doit être
maintenu humide en permanence.
Le succès de votre entreprise va dépendre des soins que vous allez apporter à la
plante entière et à la marcotte :
o arrosez convenablement la plante et faites des apports d'engrais
réguliers.
o Arrosez votre marcotte dès que les gouttelettes de condensation ont
disparu des parois du sachet. Les racines vont se développer dans
ce milieu propice, émises à partir des yeux placés au-dessus de
l'incision. Pour éviter le dessèchement, n'exposez pas votre plante
au soleil direct. Par contre maintenez, si possible, une température
constante supérieure à 20°C. Quand vous constaterez l'apparition
de racines à travers le sachet c'est que vous pourrez sevrer la
marcotte.
o Défaites alors le manchon et coupez sous les racines.
~ 31 ~
o Le sevrage et la transplantation se pratiquent comme pour le
marcottage simple

Marcottage aérien

4° Le marcottage en butte ou en cépée


Désignée aussi sous le nom de marcottage "en butte", cette technique consiste à
provoquer l'émission de marcottes à partir de la base d'un l'arbuste. Elle s'applique
aux arbustes dont les branches ne peuvent être courbées vers le sol. Les
pépiniéristes utilisent cette technique pour produire des porte-greffes. Dans cette
technique, la plante entière est consacrée au marcottage. Après avoir choisi votre
sujet qui devra avoir poussé sur ses propres racines, rabattez les branches de
l'arbuste à une vingtaine de centimètres au-dessus du sol. Recouvrez-les en
formant une butte de terre légère ou de terreau. La saison suivante, de
nombreuses pousses apparaîtront. Au fur et à mesure de leur développement,
ramenez de la terre à leur base en les recouvrant aux 2/3 de leur hauteur, et
montez ainsi la butte progressivement jusqu'à ce qu'elle atteigne 50 cm de
hauteur. Le sevrage intervient pendant la période de repos végétatif. Vous
constaterez, après avoir dégagé complètement l'arbuste de la terre qui le
recouvrait, que des racines se sont formées à la base de multiples pousses.
Sectionnez ces dernières sous le système radiculaire et transplantez-les.
Le sevrage et la transplantation se pratiquent comme pour le marcottage simple
(cf. ci-dessus)
Plantes concernées : toutes les plantes qui émettent facilement des rejets à partir
de la base, comme les framboisiers, le noisetier, les prunus buissonnants, etc.

Marcottage en butte ou en cépée

4° Marcottage des extrémités (sommet)


~ 32 ~

Cette autre méthode de reproduction profite de la faculté qu'a l'extrémité des tiges
de certaines plantes à s'enraciner naturellement. Les branches âgées d'un an se
courbent jusqu'au sol, enfonçant la pointe dans la terre. Des racines sont alors
produites à cet endroit produisant ainsi une nouvelle plante. Pour préparer cette
opération de marcottage enlevez toutes les grandes feuilles près du bout de la tige
préparée pour l'enfouissement. L'hormone d'enracinement n'est pas nécessaire.
Pour empêcher toute croissance ultérieure et reprogrammer la tige en vue du
développement de racines, organisez l'extrémité du trou de plantation pour en faire
un mur droit et solide. Vous enterrerez seulement le pointe de la tige sur 10 ou 15
cm environ, en appuyant fortement l'extrémité contre le mur du fond. Couvrez,
ancrez la tige et arrosez. Quand la ou les nouvelles pousses sortent de terre,
buttez-les sur 5 ou 10 cm pour augmenter l'importance de l'enracinement.
Tuteurez éventuellement les tiges des plantes grimpantes pour les canaliser. Il est
possible que certains sujets bien vigoureux vous offrent deux nouvelles pousses
que vous pourrez utiliser individuellement.

5° Marcottage "à plat" - ou "chinois" - ou "à long bois"

L'intérêt de cette technique est aussi de produire de nombreuses marcottes à


partir d'un seul rameau provenant de la plante mère. Mais à la différence du
marcottage en serpenteau, le procédé consiste ici à coucher horizontalement le
rameau à marcotter dans une tranchée de 10-15 cm sur toute sa longueur. Vous
aurez pris soin auparavant d'enlever toutes les feuilles sur la partie du rameau à
enterrer. Relevez la pointe sur une vingtaine de centimètres et attachez-la à un
tuteur. Au bout de quelques mois, vous verrez apparaître de jeunes pousses issues
de chaque œil enterré, à l'emplacement où le rameau se trouve enterré. Maintenez
le sol propre et frais, et faites quelques apports de terreau afin de favoriser le
développement des nouvelles pousses ainsi que leur enracinement. Prélevez
ensuite les marcottes en les séparant individuellement de la plante mère et
transplantez-les. Si elles vous semblent peu formées, repiquez-les provisoirement
en pépinière où elles finiront de se développer. Une saison est en général suffisante
pour la reprise.

Tableau . Exemples de quelques plantes à multiplier par marcottage


~ 33 ~

marcottage en cépée ou par couchage


Noisetier
simple
Vigne marcottage par couchage ou à long bois
marcottage par couchage simple, ou
Mûrier traînant (Rubus) indifféremment à long bois ou en
serpenteau ou marcottage des extrémités
marcottage par couchage simple, ou
Mûrier des haies (Rubus caesius) indifféremment à long bois ou en
serpenteau ou marcottage des extrémités
Passiflore marcottage en serpenteau
Hibiscus marcottage aérien par entaille
Laurier rose marcottage aérien par entaille

II.2.3. LE DRAGEONNAGE

Naturellement, certaines espèces produisent de jeunes pousses sur leurs racines,


conduisant à la formation de bouquets constitués par un seul clone. C'est le
drageonnage.

II.2.4. GREFFAGE
II.2.4.1. Définition
Le greffage ou greffe est une technique de multiplication végétative qui consiste à
l'union d'un fragment de végétal à une autre plante en vue de la constitution d'un
seul individu qui bénéficie des qualités des deux végétaux réunis (Munjuga et al.,
2008).
Quelques considérations sur le greffage
L'observation de la nature a poussé l'homme à exploiter cette capacité des plantes
à se reproduire de manière asexuée. Bouturage et marcottage sont bien connus en
jardinage, et permettent d'obtenir de nouveaux plants facilement. La multiplication
végétative artificielle se réalise également grâce au greffage et à la multiplication in
vitro, des méthodes coûteuses mais qui présentent chacune de grands avantages.
La multiplication in vitro permet notamment un meilleur contrôle des agents
pathogènes, alors que la greffe permet par exemple la multiplication des arbres
fruitiers en grande quantité.
C’est une des plus anciennes techniques horticoles, restreinte cependant à
l'établissement de collections de clones et de vergers à graines. Il est courant chez
de nombreux arbres, particulièrement fruitiers, chez lesquels le bouturage et le
marcottage ne réussissent pas. Le succès varie donc suivant les espèces, selon le
type de greffe effectuée et l'époque de greffage. Le greffage en T est recommandé
pour l'établissement des vergers à graines, afin d'obtenir une croissance rapide et
harmonieuse des plants et de raccourcir les délais nécessaires à la production de
graines.
C’est une méthode de multiplication permettant de reproduire une plante, tout en
conservant ses caractéristiques. On l’utilise généralement sur des plantes trop
fragiles pour qu’un bouturage soit possible, et pour lesquelles le semis ne donne
pas de bons résultats. La greffe peut également permettre d’aider une plante à
s’adapter à un type de sol où elle avait du mal à évoluer. La greffe comprend :
~ 34 ~
- le porte-greffe ou sujet;
- le scion ou greffon;
- le point de greffe;
- la ligature.
Greffer est une technique de multiplication qui consiste à mettre en étroite union
deux végétaux. Le premier, celui que l’on souhaite voir se développer, s’appelle le
greffon et le second, la plante support, celle qui s’enracine, le porte-greffe. Bien que
délicate, cette opération consiste à reproduire les différents végétaux en unissant
deux espèces difficiles à bouturer. Pour réussir le greffage, il faut parvenir à accoler
le cambium des deux plantes. Mince pellicule verte située sous l’écorce recouvrant
l’aubier, cette zone de croissance cellulaire va permettre la fusion entre le greffon
et le porte-greffe. En d’autres termes, la zone où circule la sève élaborée doit
coïncider pour provoquer une connexion vasculaire et pour que le greffon soit
nourri.
La technique consiste à "souder", à associer, un greffon de la plante que l’on veut
reproduire sur un porte-greffe (qui doit être compatible). Cette technique est très
souvent utilisée dans la reproduction des arbres fruitiers comme le mandarinier.

Choix de bon porte-greffe


Chaque plante possède un ou des porte-greffes spécifiques, souvent proches d’un
point de vue botanique. Etant donné que le greffon choisi détermine la variété du
futur arbre fruitier (futur fruitier qui possédera exactement les mêmes
caractéristiques de l’arbre sur lequel le greffon a été prélevé), il est nécessaire
d’opérer un bon choix. Il faut donc choisir des greffons bien formés, issus d’une
branche de vigueur moyenne appartenant à un arbre d’âge moyen, sain, fertile et
productif. Il s’agira d’un rameau de l’année, idéalement d’un diamètre de 0,5 à 1
cm (diamètre d’un crayon)
Comment les choisir et les préparer ?
Les porte-greffes sont en général plantés, en pépinière ou en place, 18 à 20 mois
avant le greffage. Ils seront choisis en fonction de :
 la nature du sol du jardin
 la forme que l’on souhaite donner à un arbre. Pour des hautes tiges, utiliser
un porte-greffe vigoureux comme les francs (des plants obtenus à partir d’un
semis). À l’inverse, un support peu vigoureux sert à conduire des végétaux
en formes basses ou palissées.
La réussite d'une greffe dépend de ses greffons. Comment alors les prélever et les
conserver jusqu'à leur utilisation?
 Repérer un arbre sain et vigoureux.
 Choisir, dans la partie centrale d'une branche âgée d'un an, des
rameaux à bois de la grosseur d'un crayon.
 Eliminer l'extrémité herbacée et la base et veiller à ce que les yeux
soient répartis sur toute la longueur et bien formés.
 Pour chaque greffe, couper au moins 5 rameaux de 30 cm d'une
même variété, les réunir en bottes étiquetées,
 Enterrer les bottes aux trois quarts dans du sable et les placer contre
un mur
~ 35 ~

II.2.4.2. Comment réussir une greffe ?


Pour réussir une greffe, la précision et la rapidité s'imposent : les tissus végétaux
ne doivent pas se dessécher et la profondeur de l'incision doit être parfaitement
maîtrisée.
La greffe des végétaux se pratique de préférence quand les plantes sont en pleine
végétation, en “montée de sève”, et leur écorce se décolle facilement.
 Gratter l’écorce avec votre ongle : elle doit se retirer facilement.
 Prélever deux rameaux greffons comportant 3 yeux formés.
 Couper leur base en biseau.
 Fendre le porte-greffe et insérer le greffon, l'enfoncer à l'extrémité de la fente
en veillant à faire coïncider les écorces.
 Maintenir avec du raphia ou du mastic à greffer.
Après la greffe
La greffe réussie :
 libérer la ligature d’un coup de cutter. N’attendez pas, vous risqueriez de
provoquer l’étranglement de l’arbuste.
 l'année suivante, juste avant le départ en végétation, coupé obliquement le
tronc du porte-greffe, à 5 ou 7 cm environ au-dessus du point de greffe.
Si vous avez greffé des plants placés en pépinière, laissez-leur le temps de se
remettre de cet acte chirurgical qu’est la greffe. Patienter deux ans avant de les
replanter, en automne, à leur emplacement définitif.

II.2.4.3. Le greffage présente donc de nombreux avantages:

1°) Tirer profit des qualités de certains porte-greffes: des cultivars de qualité
élevée, mais présentant un système radiculaire déficient peuvent ainsi être
greffés sur des sujets rustiques. Le porte-greffe permet également de contrôler
la taille et la vigueur du scion. Ainsi, en RDC, les agrumes sont greffés sur
Rough lemon ou Bigaradier (Citrus aurantium), espèce à pulpe amère, mais
résistante à la «Tristesa », maladie à virus provoquant une défoliation presque
compète de l’arbre, à laquelle les autres Citrus sont plus sensibles.
2°) Changer des plantes ou des cultivars déjà établis: le cultivar d’une
plantation d’arbres fruitiers peut, à un moment donné devenir indésirable
(maladies, baisse de la demande, productivité) tandis qu’un meilleur cultivar
devient disponible. Le renouvellement de la plantation peut se faire simplement
en greffant la nouvelle variété sur l’ancienne.
3°) Accélérer la croissance de plantules d’une variété améliorée : dans les
programmes d’amélioration des arbres fruitiers, on peut gagner énormément de
temps en greffant les jeunes plantules sur des porte-greffes déjà établis.
4°) Réparer les parties de plantes endommagées : lorsque le système
radiculaire devient déficient (maladies) ou, que l’écorce du tronc soit
endommagé, on peut recourir à la greffe par approche.
La réussite du greffage dépend de nombreux facteurs parmi lesquels:
1°) La compatibilité entre le sujet et le greffon: l’union entre deux plantes
différentes ne prend pas toujours, même dans les meilleures conditions de
greffage. On parle alors d’incompatibilité de greffe, dont les causes peuvent être
multiples.
~ 36 ~
L’incompatibilité peut être immédiate ou retardée suivant que le
greffon meurt aussitôt ou après un temps plus ou moins long après le greffage. On
distingue aussi des incompatibilités localisées ou transportées, selon que l’on
peut ou non les corriger par l’interposition d’un segment intermédiaire
appartenant à une troisième variété compatible avec chacune des deux que l’on
veut greffer.
2°) Le type de plante: certaines plantes se greffent plus facilement que les autres
sans doute grâce à leur plus grande aptitude à produire une cal; condition
essentielle à la soudure.
3°) Les conditions du milieu pendant et après le greffage: une température
élevée mais pas excessive, ne dépassant pas 32°C et une humidité relative
proche de la saturation favorisent la soudure.
4°) L’état physiologique du sujet: la réussite du greffage exige que le porte-greffe
soit dans un état de croissance active (saison des pluies pour les arbres).
5°) La technique du greffage : un contact limité entre les régions cambiales du
sujet et du scion, l’utilisation d’un greffon desséché ou dont la polarité est
inversée, sont responsables de nombreux échecs de greffage.
6°) La contamination du point de greffage par des virus, bactéries, champignons
ou insectes est une cause certaine d’échecs. Aussi, faut-il utiliser des plantes
saines et vigoureuses, des outils propres et stériles et, assurer une bonne
fermeture du point de greffe.
Les ligatures
Pour maintenir ensemble le sujet à greffer et le greffon jusqu’à leur soudure
naturelle complète, il est nécessaire d’effectuer des ligatures avec des liens solides.
Presque tous les systèmes de greffage exigent une ligature. Celle-ci rapproche les
tissus écartés et les écorces soulevées et resserre ainsi les parties fendues et fixe le
greffon sur le sujet. Elle doit suivre immédiatement la fixation du greffon. En effet,
si on laissait un intervalle prolongé entre le moment du greffage et l’application de
la ligature, l’action des agents atmosphériques ne manquerait pas de se faire sentir
défavorablement sur la greffe.
Types de ligatures
1. la laine, la laine filée réunit les qualités voulues pour former une bonne
ligature : elle se prête au grossissement de l’arbre, et elle échappe à l’action
de l’humidité parce qu’elle a été passée à l’huile lors de sa fabrication. La
laine est très employée pour l’écussonnage des branches petites ou
moyennes d’arbres fruitiers et d’arbustes, pour les Conifères et les Rosiers,
pour les petits sujets greffés dehors, ou en serre ou sous verre. Toutefois,
pour de gros sujets, la laine ne serait pas assez forte.
2. Le coton filé, est insensible aux variations hygrométriques, mais il n’a pas
l’élasticité de la laine. Il est recommandé pour l’écussonnage des tiges fortes
ou lentes à grossir et pour les greffages sous verre. Il convient de l’appliquer
sur le sujet et de le nouer par une boucle de façon qu’on puisse le délier
facilement, quand la strangulation commence, le coton étant difficile à
couper en travers. Le même lien peut alors servir à une autre opération.
Notons que la dépense occasionnée par l’achat de la laine et du coton, dans les
pépinières importantes, a fait rechercher des ligatures plus économiques. On s’est
arrêté à deux plantes aquatiques qui croissent abondamment sur le bord des
rivières et des fossés, dans les étangs et les marécages :
(i) la Spargaine rameuse, Rubanier d’eau (Sparganium ramosum), plus commune
que la Spargaine simple (S. simplex) ; et
~ 37 ~
(ii) la Massette à large feuille (Typha latifolia), plus répandue et plus ferme que la
Massette à feuille étroite (T. angustifolia).
3. L’écorce ou le liber de tilleul ou tille , préparée pour la fabrication des
cordes à puits, fournit un bon lien pour les greffages par rameau, et toutes
les fois qu’il faut opposer une certaine force de résistance aux gros sujets ou
aux tissus éclatés. Trempée, puis séchée et fendue en long, la tille offre une
élasticité convenable et n’étrangle pas le sujet.
4. lanières de caoutchouc, pour la greffe en fente ; les petites bandelettes de
caoutchouc conviennent aux greffages de parties herbacées
5. le raphia, c’est le lien le plus utilisé, vendu en longues lanières sèches
provenant des feuilles d'un palmier raphia, originaire de Madagascar (Sagus
vinifera et tædigera). C’est une bonne ligature pour les greffages par rameau;
ses inconvénients sont de se desserrer assez facilement par suite de sa
surface lisse et de ne pas se prêter au grossissement du sujet, comme la
Spargaine. Sur une écorce tendre, le raphia pourrait produire un
étranglement ; il est alors prudent de le mouiller avant de l’employer et de
terminer la ligature par une boucle, de façon que le lien ne glisse pas et
qu’on puisse le desserrer et le retirer, une fois son action terminée.
6. liens en chanvre, manquent d’élasticité
Toutefois, les meilleures ligatures sont celles qui ne peuvent s’allonger ni se
retirer sous les influences hygrométriques, et qui sont douées d’une certaine
élasticité leur permettant de se prêter à l’accroissement en diamètre du sujet. C’est
le cas de la laine filée
Précautions à prendre lors de la ligature
L’application du lien se fait avec les deux mains. On le roule en spirale autour de
la partie greffée, en serrant le lien à chaque tour, surtout au premier et au dernier,
plus disposés à se relâcher. Les spires sont plus ou moins rapprochées ; l’essentiel
est qu’elles maintiennent ferme la greffe. La force de tension s’accroît avec des
spires rapprochées et diminue si l’on superpose plusieurs tours de ligature. Le lien
qui vacille quand on passe le doigt dessus n’est pas suffisamment tendu ; alors on
le serre à nouveau.
Les cires et Engluements
Une greffe bien faite peut manquer par suite d’un mauvais liniment, à l’exception
des greffes qui n’offrent aucune partie tranchée exposée à l’air, l’écussonnage, par
exemple qui ne réclame aucun onguent. Le succès des greffes dépend ainsi bien
souvent de la protection des plaies de taille. Ainsi, il est impératif de couvrir par un
engluement toutes les plaies, afin de s'opposer au dessèchement et d'interdire tout
accès à l'humidité responsable de maladies cryptogamiques. On utilise pour cela
de la cire de greffage (présentée en plaques, pastilles ou billes à faire fondre) ou du
mastic à greffer (sous forme de pâte). Résistants aux intempéries, ils accélèrent la
cicatrisation des plaies et la prise des greffes. Certains mastics, possédant des
substances fongicides, empêchent le développement de champignons phyto-
pathogènes qui pourraient décomposer la greffe.
Pour compléter le greffage, il est nécessaire de recouvrir les plaies et les coupes
avec un mastic onctueux, qui n’ait pas le défaut de dessécher la plaie, ni de la
brûler, ni de couler ou de se fendre par l’action de l’air ou par une mauvaise
composition.
Il faut engluer copieusement, sans économie, les plaies, les fentes du sujet et
du greffon, quand la greffe est posée. Le mastic est étendu sur l’amputation (A) du
sujet, sur les plaies (E), aux jointures de la greffe (I) et au sommet du greffon (O). Il
~ 38 ~
n’y a aucun inconvénient à mastiquer ou à respecter l’œil terminal (U), et l’œil
enchâssé (Y) du greffon.
Malgré les nombreuses inventions, les bons engluements sont encore peu
nombreux ; mais ceux que l’on a suffisent.
Onguent de Saint-Fiacre, il est assez économique pour le greffage des vieux
arbres. À son défaut, on emploie l’argile pulvérisée et pétrie pour le greffage sous
terre de la Vigne.
Mastic chaud,
Mastic froid, le désagrément de fabriquer ou d’employer des engluements chauds
a donné la vogue aux mastics froids, qui se ramollissent à la chaleur de la main ou
restent onctueux par la nature de leur composition. Le mastic froid est livré dans
des boîtes en fer-blanc, en pot ou en flacon à pommade, où il se conserve
malléable, même étant entamé. Pour s’en servir, on l’étang avec une spatule ; et s’il
faut mettre le doigt, on mouille celui-ci avant de toucher le mastic. Une fois exposé
à l’air, cet onguent durcit un peu ; il ne se fend pas au froid et ne coule pas au
soleil ; c’est, jusqu’à ce jour, le meilleur engluement à employer.
Les accessoires
Les outils, les ligatures, sont transportés dans un panier plat, élevé sur pieds. Le
panier ou la boîte pourrait être mobile, de manière à être enlevé et accroché sur
l’échelle simple ou l’échelle double, employée dans les opérations pratiquées à une
certaine hauteur.
L’étiquetage par nom ou par numéro des variétés que l’on greffe nécessite un jeu
de numéros, du plomb laminé, des étiquettes, des registres de culture et de
multiplication qui seront placés dans le panier au greffage.
Le greffage sous verre conduit à l’emploi de divers accessoires : poteries,
composts, paillassons, claies, toiles, abris, bien que les sujets greffés puissent être
destinés à la culture en plein air.
Au début de la végétation des jeunes greffes, les premiers auxiliaires du
dressage consistent en tuteurs.
II.2.4.4. Période de greffage
La période de greffage dépend de l’arbre fruitier à greffer, en notant que chaque
espèce se rapporte à un ou plusieurs types de greffe. En effet, les greffes de
printemps s’effectuent à œil poussant tandis que les greffes d’été se font à œil
dormant.
II.2.4.5. Types de greffe selon les arbres fruitiers
On distingue différents types de greffe :
a) La greffe en fente
Cette méthode de greffe appartient à la famille des greffes à rameau. C’est
également la plus facile à effectuer, idéale donc pour s’initier à cet art du greffage.
La greffe en fente doit être pratiquée à la fin de l’hiver quand le porte-greffe sort de
sa dormance. Le greffon lui doit être maintenu au frais durant tout l’hiver, de sorte
qu’il soit maintenu dans sa dormance.
Le bémol de ce type de greffe est que, comme son nom l’indique, il implique de
fendre le porte-greffe, ce qui revient à une petite mutilation.
Comment faire une greffe en fente ?
Vous devez tout d’abord décapiter le porte greffe à une hauteur où le diamètre du
tronc est environ 3 à 5cm. Fendez-le ensuite à l’aide d’une serpente et d’un maillet.
~ 39 ~
Le greffon doit quant à lui doit être prélevé de façon à ce qu’il porte 2 ou 3 yeux.
Taillez-le en biseau en dessous du dernier œil. Dans la mesure du possible,
essayez de faire en sorte que le biseau soit plus épais du côté de l’œil.
A l’aide d’un tournevis écartez ensuite la fente du porte-greffe, pour y insérer le
greffon. Essayez d’adapter au mieux la position du greffon à la forme de la fente.
Vous pouvez alors souder solidement les deux ensembles à l’aide de flexibande.
Faites attention à ce qu’aucune plaie ne reste à l’air libre.
Préparez le greffon et le porte-greffe
 Coupez la tête du porte-greffe à la hauteur souhaitée pour la
greffe au sécateur ou à la scie à lame courbe.
 Tenez également compte du diamètre du porte-greffe : ...
 Fendez la tête du porte-greffe à l'aide d'une serpette et
éventuellement d'un maillet.

b) La greffe en couronne
La greffe en couronne est une des techniques de greffe demandant le plus de
temps et d’investissement pour obtenir de bons résultats. On l’utilise généralement
pout revigorer les plantes dont la productivité n’est pas formidable.
Sur les arbres fruitiers, prendre soin de le faire uniquement les arbres à pépins qui
commencent à prendre de l’âge, on peut la pratiquer pour deux raisons :
 pour permettre à un arbre fruitier de retrouver une seconde jeunesse et le
rendre ainsi plus productif
 pour satisfaire une envie de changement, profiter de ce coup de booste pour
obtenir une nouvelle espèce.
La greffe se fait sur des branches d’environ 15cm de diamètre.
Comment faire une greffe en couronne ?
La première chose à faire est de rabattre la partie qui va servir de porte-greffe.
Pour assurer une bonne régénération de l’arbre, il est préférable de supprimer
toutes les petites branches, en ne gardant que les branches charpentières. Les
branches doivent ensuite être rabattues à 15cm du tronc, et être toutes greffées.
Deux mois après la taille, une fois que les branches auront bien cicatrisé, vous
pourrez pratiquer la greffe en elle-même.
Avant tout, préparez le greffon en coupant un rameau que vous biseauterez sur
environ 2 ou 3cm. Incisez l’écorce à la verticale tout autour du porte-greffe sur 4 à
5cm de profondeur. Essayez d’obtenir ainsi entre 3 à 5 incisions selon le diamètre
de la branche. Insérez ensuite le greffon. Il ne reste plus qu’à ligaturer le tout en
enduisant l’ensemble avec du mastic à greffe.
~ 40 ~

c)La greffe en écusson ou en T ou en T renversé


La greffe en écusson est l’une des techniques les plus simples, on l’utilise
généralement pour la multiplication des arbustes, des arbres d’ornement, des
arbres fruitiers et des rosiers. Ce type de greffe consiste à prélever un bourgeon de
l’espèce que l’on souhaite reproduire, et à l’insérer sous l’écorce du porte-greffe. La
greffe en écusson peut se pratiquer au printemps, au moment de la montée des
sèves, on parle à alors de greffe à "œil poussant". Ceci est généralement réservé
aux agrumes et aux rosiers. Pour tous les autres, on pratique une greffe à "œil
dormant", c'est-à-dire de juillet à octobre.
Comment faire une greffe en écusson ?
A l’aide d’un greffoir, dessinez un T en épaisseur dans l’écorce du porte-greffe, sur
une longueur de 3cm, puis incisez le plus précisément possible. Décollez l’écorce
(en prenant grand soin de ne surtout pas l’arracher). Vous pouvez alors prélever
l’œil sur l’espèce à reproduire, et l’insérer dans l’écorce du porte-greffe.
Veillez à ce que l’écusson soit bien dans le bon sens, autrement dit l’œil pointant
vers le haut. Vérifiez également que le greffon soit bien en contact direct avec la
partie du porte-greffe mise à vif pour que la greffe prenne bien.
Une fois ce travail d’assemblage de pièces terminé, ligaturez le tout à l’aide de
raphia en passant bien au-dessus et au-dessous de l’œil (l’œil en lui-même devant
rester à l’air libre). Quand la greffe aura bien pris et que le greffon aura atteint une
trentaine de centimètres, vous pourrez alors rabattre le porte-greffe au-dessus de
la greffe.
~ 41 ~
d) La greffe à cheval
La greffe à cheval est particulièrement adaptée aux azalées et aux rhododendrons.
Elle consiste à tailler le porte-greffe en pointe, et à creuser le greffon en suivant la
même forme, afin de pouvoir emboîter les deux ensembles.
Comment faire une greffe à cheval ?
Biseautez le porte-greffe des deux côtés, afin d’obtenir une pointe comme celle d’un
tournevis plat. Taillez le greffon sur le même modèle mais vers l’intérieur. Emboîtez
ensuite le greffon au porte-greffe et ligaturez le tout.

e)La greffe à l’anglaise


Ce type de greffe à l’avantage de ne demander quasiment aucune préparation,
mais elle ne peut être pratiquée que si le porte-greffe et le greffon font le même
diamètre, et que celui-ci ne dépasse pas 5cm.
Comment faire une greffe à l'anglaise ?
Taillez le porte-greffe et le greffon en biseau et mettez-les en contact de façon à
n’obtenir qu’une seule tige. Ligaturez ensuite le tout avec du raphia.
La greffe à l’anglaise est parfaite pour tous ceux qui souhaitent expérimenter cette
méthode de multiplication en commençant par quelque chose de simple.

f) La greffe par approche


Ce type de greffe est probablement le plus simple, idéal pour un jardinier
débutant. On l’utilise principalement pour les conifères d’ornement, les camélias et
les magnolias. Sur le principe, cela consiste à inciser deux rameaux, et à
~ 42 ~
rapprocher les deux parties à vif pour les souder ensemble. A noter que le porte-
greffe et le greffon doivent être cultivés dans deux pots séparés, et que l’on
rapprochera par la suite sans les déterrer. Il arrive que dans la nature, deux
rameaux un peu trop proches se soudent naturellement l’un à l’autre.

Comment faire une greffe par approche ?


Commencez par rapprocher les deux rameaux pour voir à quel endroit ils se
touchent, et faites une marque. Décollez ensuite l’écorce sur 2 à 3cm de long à
l’endroit marqué. Ajustez ensuite les deux "entailles" l’une contre l’autre, et
ligaturez-les ensemble.
Une fois les deux rameaux soudés, coupez le porte-greffe au-dessus de la soudure,
et le greffon en-dessous.
~ 43 ~

RAVAUX PRATIQUE D ELEMENT D’AGRONOMIE N° 02

NOM ET POST-NOM…………………………………………………………………………………

1. Quel sont les divergences entre la multiplication générative et végétative ?


2lignes.

2.Faite la différence entre le marcottage et le bouturage ? En 5lignes.

-
-
-
-
-

3.Pour un exploitant doit faire le gréffage ? 2 lignes.

4. La greffe peut également permettre d’aider une plante à s’adapter à un type de


sol où elle avait du mal à évoluer. VRAI OU FAUX. Barrez le(s) mot(s) encombrant(s)
ou inexact(s).

5. Là où il existe une saison pluvieuse par an, on conseille souvent d’installer les
cultures maraichères au début de la grande saison de pluies, de manière à
permettre un bon départ de végétation. Barrez le(s) mot(s) encombrant(s) ou
inexact(s).
~ 44 ~

6.Parler brièvement de ces images


~ 45 ~

CHAPITRE III : LES TRAVAUX D’ENTRETIEN ET RECOLTE DES


CULTURES

III.1. TRAVAUX D’ENTRETIEN

Les soins d’entretien sont très divers. Certains sont communs à plusieurs cultures
(sarclage, irrigation, fertilisation, regarnissage des vides, démariage, lutte contre
les ennemis de cultures, binage, paillage ou surfaçage…), tandis que d’autres sont
spécifiques : buttage pour le maïs, l’arachide et le manioc, tuteurage pour le
haricot volubile, bananier, concombre, tomate…, taille et égourmandage pour les
plantes fruitières… Le surfaçage se fait lorsque les plants sont bien sortis et assez
haut pour ne pas les étouffer.
Dans cette section, nous nous limiterons aux principales interventions culturales
que nous classerons selon leur objectif.

Contrôle de la densité.
a. Le regarnissage des vides: aussi rapidement que possible après la levée, on
procède au remplacement des plants qui n’ont pas germé, par une nouvelle
plantation.
b. Le démariage: dans certaines cultures, la densité initiale est supérieure à la
densité « utile ». Pour atteindre celle-ci, on élimine les plantes excédentaires. Cette
opération permet de sélectionner en place le matériel de reproduction. Elle se
pratique par exemple chez le maïs (de 3 à 2/1 grains par poquet), le cotonnier (de
5-6 à 2-3).

Lutte contre les ennemis de cultures.


Un des problèmes les plus sérieux en agriculture tropicale est l’incidence élevée
des ennemis de cultures, dont la propagation est favorisée par l’humidité et des
températures élevées. Ces ennemis peuvent être groupés en ennemis animaux et
végétaux qui feront l’objet du cours de « Défense des végétaux/Phytiatrie ».

III.1.1. Le sarclage

Le sarclage consiste à arracher les adventices de la culture. C’est la méthode


utilisée en agriculture traditionnelle; ainsi qu’on l’a déjà noté, il demande
beaucoup de temps d’où l’intérêt de la culture en lignes.
En agriculture moderne, le sarclage est remplacé par l’usage des herbicides. Si
l’élimination des mauvaises herbes libère la plante cultivée de leur concurrence,
elle provoque cependant la dénudation du sol, favorisant ainsi l’érosion pour les
plantes annuelles à petits écartements. On ne peut néanmoins se passer du
sarclage intégral (clean weeding). Dans les cultures pérennes à grands
écartements, cette méthode est prohibée à cause de ses effets néfastes sur la
conservation du sol. Ici, on pratique d’autres types de sarclage, notamment:
- le sarclage sélectif: (selected weeding) qui consiste à extirper uniquement les
mauvaises herbes les plus nuisibles, spécialement les graminées;
~ 46 ~
- le sarclage en cercles: autour des plantes (ring-weeding) consiste à maintenir les
pieds des arbres dans un cercle exempt de végétation; cette pratique a l’avantage
de rendre la récolte plus facile;
- le sarclage en bandes: (strip-weeding) qui consiste à sarcler des bandes suivant
les lignes de plantation. Cette méthode facilite la circulation et le contrôle, mais
entraîne des frais plus élevés.
III.1.2. Le binage : se fait en remuant superficiellement le sol; cette opération
généralement associée au sarclage, permet de casser la croûte formée à la surface
du sol par l’impact des gouttes de pluies et crée une couche de terre meuble de
quelques centimètres d'épaisseur, qui diminue la remontée d'eau par capillarité et
limite l'évaporation. L'eau est ainsi mieux conservée dans le sol. En plus, il
diminue le ruissellement, améliore l’infiltration et aère le sol afin d’éviter l’asphyxie
des racines. De plus, l'eau de pluie s'infiltre mieux dans une terre binée que dans
une terre desséchée, qui a un pouvoir de rétention moindre. Léger et superficiel,
un bon binage ne doit pas excéder 2 cm de profondeur. En binant davantage vous
risqueriez d'endommager les racines de vos cultures. Pensez à biner à reculons
pour éviter d'écraser le sol travaillé.
’’Un binage vaut 2 arrosages’’ dit-on. En effet, le fait de casser la croûte
superficielle du sol permettra une meilleure pénétration de l'eau de pluie ou
d’arrosage et surtout de rester plus longtemps à la disposition des racines des
plantes alors qu’elle ruissellerait sur un sol tassé. Cette situation serait davantage
améliorée en recourant au surfaçage. Toutefois, d’autres voix s’élèvent contre ce
dicton disant que cette même croûte, tant qu’elle n’est pas cassée, limite également
l’évaporation de l’eau contenue dans le sol et que donc ce qui est gagné d’un côté
par un binage est perdu de l’autre côté.
III.1.3. Le buttage: le buttage consiste à élever de la terre autour de la tige d’une
plante. Cette pratique culturale a pour but :
- d’améliorer la résistance à la verse (cas du maïs)
- de favoriser le blanchissement de certaines parties du végétal (tubercules
de pomme de terre).
Lorsque la culture a été établie sur buttes ou billons, l’entretien comprend la
réparation de ces buttes et billons.

III.2. Les Soins à la plante.


III.2.1. le tuteurage : se réalise chez les plantes dont le port est naturellement rampant
et consiste à disposer un tuteur (piquet, ficelle, rangée de fil de fer, ..) près de la
plante afin qu’elle puisse se maintenir en hauteur soit par des fixations naturelles
(Ex : chez le concombre) soit en attachant la plante (Ex : tomate). Exemple :
tomate, bananier, maracuja, haricot etc.
III.2.2. l’egourmandage : arbres fruitiers, caféier, légumineuses, (épinards et hévéa).
C’est l’enlèvement des plantes épiphytes : hévéa,
II.2.3. la taille: consiste à supprimer certaines parties de la plante dans le but d’en
faciliter la culture, voire d’améliorer la production (rendement, qualité, précocité).
Elle est pratiquée principalement sur les plantes ligneuses (cultures fruitières et
ornementales, vigne, caféier, cacaoyer, théier,...) mais aussi sur certaines espèces
légumières (tomate).
~ 47 ~
a. Type :
 Taille de formation : consiste à provoquer la formation d’une bonne
charpente.
 Taille de production : consiste à aérer le pied, le tronc et les branches (faire
l’egourmandage ; elle a une influence sur la production
 Taille de régénération : consiste à régénéré la couronne la plus âgée ou
attaquer des maladies ou insectes.
Les tailles de production successives (faites chacune 5 cm au-dessus de
la précédente) Elles ont comme nécessité de maintenir la table de
cueillette à un niveau raisonnable (ne pouvant dépasser 10 cm au-
dessus du sol) constituent deux contraintes qui entraînent forcément
l'obligation de réduire l'épaisseur du feuillage d'entretien. Cette
épaisseur ne peut cependant être inférieure à 10 cm. Dès lors, cette
limite atteinte, le rajeunissement du théier devient indispensable.
La taille de régénération est dite aussi "taille de rajeunissement", "taille
de rabaissement" ou "medium prune". Réalisée à 35 cm du sol, elle
oblige le théier à recréer tout son bois productif.

III.3. La fertilisation et amendements

Appliquée pendant la culture, la fumure constitue une forme d’entretien. L’apport


est réalisé pendant les intercultures ou lors des cultures. La fonction de l’apport de
matières organiques est de fournir une partie des éléments minéraux en
complément ou en substitution de la fumure minérale, et également de modifier les
propriétés hydriques et physiques des sols.

III.3.1. Le Fumure Organique (Fumier)


est une matière organique issue des déjections (excréments et urine) d'animaux
mélangées à de la litière (paille, fougère, etc.) qui, après transformation
(compostage), est utilisée comme fertilisant en agriculture. Convenablement
employés, les fumiers contribuent à maintenir la fertilité et à enrichir la terre par
l'apport de matières organiques et de nutriments, notamment d'azote, phosphore
et potassium.

Il existe plusieurs catégories de fumiers :


 les fumiers végétaux (engrais verts),
 les fumiers animaux,
 le contenu de la panse des ruminants abattus,
 les déchets de houblon de l'industrie de la bière,
Les engrais verts sont des cultures intermédiaires de légumineuses implantées
expressément sur un sol destiné à une mise en culture ultérieure. Les plantes
adultes seront incorporées à la terre lors de la préparation du sol, rendant la
matière organique prélevée du sol et l'azote qu'elles auront capté dans l'air. Le but
de cette méthode culturale est de ne pas laisser le sol nu pour empêcher son
érosion et son invasion par les mauvaises herbes.
Humus : est une matière organique de néoformation résultant à la fois de réaction
à la fois de réaction de décomposition de la matière organique du sol et de
synthèse.
~ 48 ~
Sources : fumier, paillage, engrais, verts, jachère libre et jachère pâturée associé
aux déjections animales résidus de récolte.
III.3.2. Fumure Minérale (Engrais)
Les N.P.K sont des aliments de base de végétaux. Ces facteurs déterminant les
rendements par son influence favorable sur la croissance de l’appareil végétatif.

ENGRAIS
L'utilisation d'engrais favorise considérablement la fertilisation des sols. Il est donc
important de bien déterminer les besoins en engrais pour que les plantes puissent
bénéficier des compléments nutritifs nécessaires à leur développement.
Afin d'améliorer la croissance des plantes et de préserver leur santé, on utilise
fréquemment de la fumure organique, un engrais 100 % naturel bien connu pour
ses propriétés fertilisantes. Petit tour d'horizon.
La fumure organique est un engrais organique qui se forme sous l'action de la
chaleur et de l'humidité. Elle peut être d'origine :
 animale : excréments, litière ;
 végétale : débris végétaux ;
 ménagère : déchets alimentaires.
La fumure organique, indispensable pour éviter les carences préjudiciables aux
végétaux, est un procédé qui consiste à enrichir les sols en :
 apportant des matières organiques suffisantes ;
 améliorant les qualités physico-chimiques de la terre ;
 préservant la texture des matières minérales comme le sable et l'argile ;
 favorisant considérablement la production d'humus composé de matière
sèche telle que la paille ou des débris végétaux.
Fumure organique : ses éléments fertilisants
La fumure organique contient des éléments destinés à enrichir les sols, comme :
 Le phosphate : un oligoélément indispensable qui favorise la pousse des
jeunes plants en apportant une teneur suffisamment nutritive aux racines.
 L'azote : il a un pouvoir fertilisant important pour la majorité des plantes et
arbres à feuillage. Une carence en azote a un effet néfaste sur le feuillage qui
jaunit et se décolore.
 Le potassium : il est particulièrement apprécié par les plantes à tubercules,
à bulbes ainsi que par les fruitiers.
Notons que: l'emploi d'engrais fertilisants permet d'enrichir les sols de façon
naturelle et écologique, sans nuire à l'environnement.

III.4. PESTICIDE

Un pesticide est une substance chimique utilisée pour lutter contre des
organismes considérés comme nuisibles. C'est un terme générique qui rassemble
les insecticides, les fongicides, les herbicides, les parasiticides. Ils s'attaquent
respectivement aux insectes ravageurs, aux champignons, aux « mauvaises
herbes » et aux vers parasites.
Le mot « pesticide » vient de l'anglais, sur le modèle de nombreux mots se
terminant par le suffixe -cide (latin -cida, du verbe latin caedo, caedes, caedere,
caedi, caedum : « tuer »), et sur la base du mot anglais pest (animal, insecte ou
plante nuisible), lequel provient du latin pestis qui signifie « maladie contagieuse,
~ 49 ~
épidémie, peste » (comme le français peste qui a cependant conservé l'acception du
latin, les termes anglais et français sont donc des faux-amis).
L’irrigation.
L’apport d’eau au sol en vue de corriger le déficit ou l’irrégularité des pluies
constitue une pratique d’entretien en agriculture. Cette technique peut se réalisé
aussi sous forme d’arrosage surtout dans le jardinage.

Protection phytosanitaire

Là où le besoin s’impose, on regroupe sous ce titre l’ensemble des opérations qui


visent à protéger les cultures contre leurs ennemis : mauvaises herbes (ou
adventices), parasites animaux (insectes, nématodes, rongeurs, mollusques,
oiseaux...), champignons et maladies à virus ou bactéries pour leur garantir une
production optimale ; la lutte pouvant être chimique, biologique, mécanique.

III.5. Récolte et conditionnement


Récolte
C’est la période durant laquelle les produits doivent être enlevés du champ. Après
avoir conduit tous les aspects de l’itinéraire technique, si les dispositions ne sont
pas prises à temps pour réaliser la récolte, tous les efforts conjugués auront été
vains et on peut assister à des pertes de production ou de qualité. La récolte
représente une séquence majeure des travaux agricoles durant laquelle on
recueille les fruits des efforts consentis. Cette première phase du système est
importante car elle influe directement sur la qualité de la conservation ultérieure
des denrées. En effet, la récolte vise à maximiser la qualité du produit attendu,
limiter les pertes et les dégâts et éviter la dégradation du produit récolté.
Les facteurs liés au moment (sous/sur-maturité), mode et méthodes post-récolte
doivent être bien étudiés suivant les cultures. La récolte doit intervenir lorsque la
culture a atteint la maturité physiologique. Les signes de maturité et le moment de
récolte pouvant aider à prendre des dispositions de récolte pour chaque culture
sont décrits dans le cours de phytotechnie. Il faut donc agir au bon moment et être
méticuleux dans ses façons de faire. En effet, il y a des risques liés à la récolte
précoce ou tardive.

Risques liés aux récoltes


Récolte prématurée
 Pertes quantitatives de la production (taux élevé de gousses/graines
immatures,…. sujette aux attaques de mycotoxines, attaque des épis par les
oiseaux),
 Pertes qualitatives (diminution de la qualité et du taux de protéines des
graines….)
Récolte à la maturité physiologique
L’inconvénient est que la récolte est plus lourde que si on l’avait laissée au champ
plus longtemps nécessitant ainsi plus d’efforts pour son acheminement vers le lieu
de stockage.

Récolte tardive
~ 50 ~

 Taux d’attaques des plants plus importants (les termites et champignons,


pourriture etc…),
 Taux de gousses/graines perforées etc plus importantes (Maruca sp,
bruches)
 Récoltes de petites graines
 Verse
 Taux élevé d’impuretés dans les récoltes
 Remontée de l’humidité dans les graines
 Eclatement des gousses qui libèrent les graines dans le champ
 Risque de récolte nulle
 Risque de vol de la récolte
 Semis tardif de la saison suivante
Notons que les types de récolte dépend d’une culture a une autre, dont on peut
récolter en cueillant (les feuilles, fleurs, fruits) ou en coupant (Palmier à Huile) ; et
en arrachant les plantes (Arachides) etc.

Cfr page de garde du cours


~ 51 ~

TRAVAUX PRATIQUE D’ELEMENTS D AGRONOMIES N°O3


NOM ET POST-NOM :………………………………………………………………………………………
1.Y a-t-il un parallélisme positif entre la fumure organique et fumure ? Vrai ou faux ?
Justifier votre réponse.

2 .L’humus provient de :fumier, paillage, engrais vert, jachère libre ou jachère


pâturée associée aux injections animales, les résidus de récolte
et …………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………….
3. L’exploitation agricole vise entre autres la meilleur production, mais la taille
consiste à éliminer quelque branches sur les arbres pendant que c’est sur les branches
qu’on aura cette production est-il bon ou pas à faire la taille ? Justifier votre réponse ?
En 3 lignes.

4. Quant est ce que l’opération de la taille peut intervenir dans une plantation ?
En 5 lignes.
-
-
-
-

5. Parmi les buts de techniques culturales, il y a aussi la création avant les


semis les conditions les plus favorables à la germination des graines des
plantes cultivées, notamment en les enfouissant à la profondeur maximale ;
~ 52 ~

Le compostage vise la production de l’humus vrai ou faux ? Justifier votre


réponse en 3 lignes.
~ 53 ~

CHAPITRE IV : SORTE DES CULTURES

IV.1. CULTURES FRUITIERES

Introduction

On cultive les arbres fruitiers pour leurs fruits. Ils sont riches en vitamines et en
sucre. Les adultes et les enfants doivent manger des fruits pour être en bonne santé.
Dans les villes, on vend facilement les fruits et à bon prix.
Les usines peuvent acheter les fruits pour faire des boissons, sirop, jus de fruits
et alcool. On peut aussi faire des gâteaux ou de la confiture.
Les arbres fruitiers sont utiles. Ils donnent de l'ombrage quand il fait chaud. Quand
il y a beaucoup d'arbres, il y a moins de vent et le climat est plus frais.
Les arbres fruitiers permettent de lutter contre le soleil et ainsi l'eau reste
pendant longtemps dans le sol. Le sol ne sèche pas alors vite et quand Ses feuilles
tombent, elles pourrissent ci rendent le sol riche en humus: la taille ou de la
transplantation.
Le tronc est la partie de la tige qui va du collet jusqu'à la première ramification,
ainsi pour les arbres greffés, il est formé par une partie du porte greffe et du greffon
La couronne est le prolongement du tronc, les branches du squelette, les rameaux,
les feuilles, les fleurs et Tes fruits. Les branches du squelette s'appellent les branches
du premier ordre ou charpentières, elles sortent de l'axe du tronc. Il existe les
branches de 2e, 3e, etc. ordre suivant leur emplacement dans la couronne.
- ramène les rameaux en position presque horizontale ou même un peu en dessous de
cette position. Elle ralentit la croissance mais favorise la fructification.
- l'arcure des branches : consiste à courber une branche comme pour
l'inclinaison. Elle ralentit la croissance et favorise la fructification.
Généralement, la conduite des branches est rarement utilisée.

II.1.1. Techniques de culture des arbres fruitiers


Pour avoir des arbres fruitiers, on peut acheter les jeunes plants dans une pépinière
ou une station de recherche fruitière. On peut aussi les faire pousser soi-même à
partir d'un ou plusieurs arbres. Quand on fait pousser beaucoup de plants à partir
de quelques arbres, c'est ce qu'on appelle la multiplication végétative.
Un verger est champ d'arbres fruitiers. Pour le créer, il faut commencer par :
1. Choix du terrain : on conseille un terrain satisfaisant aux exigences de la
culture, un terrain plat, mais il y a de fois où l’on peut utiliser des terrains
en pente.
2. Choix de la variété : on choisit une variété adaptée aux conditions de culture.
On conseille aussi les variétés à haut rendement et celles donnant des fruits
de qualité supérieure.
3. Aménagement du terrain : tracer les chemins d'exploitation déterminer les
parcelles rectangulaires de préférence : 300 à 600m de long contre 200 à
300rn de large ce qui donne de 6 à 16ha. Si on se trouve sur un terrain en
pente, on doit prendre des mesures antiérosives, d'abord comme première
mesure : - mettre en place avec une grande densité. L'aménagement se fait
~ 54 ~
de la manière suivante : pente de 3-34-18% : il y a 2 méthodes de travail : -
formation des digues ou -aménagement des canaux pour diminuer l'érosion.
Pente de plus de 14 à 18% jusqu' à 30% : on conseille de faire d'abord des
terrasses individuelles au lieu des terrasses continues.
1. Préparation du terrain : défrichement, défoncement (labour de 50 à 70cm).
2. Choix de la densité et du dispositif de plantation : les écartements varient
d'abord suivant les espèces (papayer 3 x 3m, oranger 6 x 6m), ensuite
suivant la vigueur de la variété considérée, vigueur du porte-greffe, climat,
suivant la richesse du sol, du système de culture (pure ou intercalaire). On
a plusieurs types de dispositifs : - en rectangle ou en carré, en ligne ou en
quinconce.

IV.1.2. Systèmes de culture

II existe deux systèmes de culture : culture pure et culture mixte.


A. Culture pure : elle consiste à planter une seule espèce d'arbres fruitiers sur un
terrain. Ce système donne une grande fructification et des fruits de haute qualité.
On y distingue système de culture pure : système de culture pure classique,
système de culture avec haies fruitiers et verger pâturage.
La monoculture ou culture continue présente les avantages et inconvénients
suivants :
Avantages
 un revenu élevé (en général), par le choix de la culture la plus avantageuse
 la spécialisation, avec l’efficacité du producteur accrue;
 là où l’agriculture est mécanisée, l’achat d’équipement est minimum;
 la gestion de la ferme est plus simple : à cause des besoins d’une seule
culture, l’uniformité du champ rend l’exécution des travaux plus facile :
préparation du terrain, application d’engrais et de pesticides. Ainsi, en
agriculture mécanisée et chimique, la culture pure est mieux indiquée que
la culture intercalaire. Celle-ci apparaît comme une adaptation aux
conditions tropicales.
Inconvénients
 la compaction du sol;
 l’érosion ;
 un problème aigu de maladies, insectes et mauvaises herbes;
 la difficulté à respecter le calendrier agricole, si l’exploitation est de grandes
dimensions;
 une baisse rapide de la fertilité du sol, d’où ;
 des rendements faibles.
Toutefois, les différents risques de la culture continue ne sont réellement valables
que là où l’agriculture est «traditionnelle ». En effet, en agriculture moderne, les
pesticides, les machines agricoles, les engrais chimiques, les amendements
permettent de lever les principales contraintes citées.

B. Culture mixte : Les arbres sont plantés à des écartements un peu grands que
les écartements normaux et on sème d'autres cultures entre les lignes. On
conseille de cultiver les légumineuses ou les cultures vivrières. Ici, on essaie
~ 55 ~
d'avoir très vite de l'argent qu'on a perdu. Toutefois, il a risque de briser les
racines des arbres fruitiers et surtout si l'entretien de ces derniers ne se fait pas

selon les normes Sarcler correspond à un travail d'arrachage des mauvaises


herbes, à la main ou à l'aide d'un outil, en vue de nettoyer une culture.
Pour la raison d’efficacité, sarclez le matin, par temps chaud et sec ; les racines
des adventices arrachées ont toute la journée pour sécher au soleil et mourir. Vous
pouvez les laisser sur place ; elles serviront de paillis et nourriront le sol en se
décomposant.

IV.2. CULTURES MARAICHERES

Au fur et à mesure que se développe l'agriculture en République Démocratique du


Congo (R.D.C.), la culture des plantes légumières y prend une place de plus en plus
importante. Elle rencontre un succès remarquable parmi les fermiers des environs
des grandes villes (Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani, Kananga, etc.). La production
des tomates, des amarantes, des choux', des aubergines, des concombres, gombos, des
carottes, des oignons, etc. se révèle rémunératrice.
Les congolais progressent dans la production des légumes dans certains endroits où
les débouchés sont assurés et ils se spécialisent dans cette activité. Il suffit de vous
promener sur les grandes artères de grandes villes pour vous en rendre compte.
On peut obtenir à peu près toutes les plantes légumières se rencontrant dans le monde
entier moyennant des soins particuliers, tels que l'utilisation de coffres et de
châssis mobiles, d'ombrages, de lattis et en adaptant les pratiques culturales.
Certaines régions de la R.D.C. sont plus favorisées que d'autres pour l'obtention des
légumes, toutefois celles-ci peuvent ravitailler d'autres dont le régime chaud et humide
en certaines saisons, rend aléatoire la réussite des mêmes plantes. Les légumes
réussissent partout en R.D.C. et les plus appréciés sont : les tomates, le pourpier,
les échalotes, les haricots, les aubergines, les cucurbitacées, les amarantes, etc. Il
en existe une quantité d'autres q u i donnent des rendements avantageux par
l'application d'une technique spéciale. Les essais pouvant permettre l'obtention des
variétés améliorées et adaptées au climat et au sol de chaque région s'avèrent
nécessaires.
Les cultures légumières réagissent de manière spécifique aux conditions locales de
température et d'insolation. Elles sont également très exigeantes en ce qui concerne
les caractères chimiques et physiques des sols, qui doivent être riches en matière
organique et bien drainés.
Les cultures de légumes poussent mieux à certaines époques. C'est le cas bien
souvent de la saison fraîche et sèche, d'où la nécessité d'une irrigation. En climat
tropical, elles sont plus faciles que dans les zones d'altitude.
Du point de vue importance qu'occupent les plantes légumières dans l'alimentation
humaine, elles viennent après les céréales. Les africains ont sans doute eu recours
aux plantes légumières croissant dans leurs milieux bien avant que n'y fussent
introduits le pois et le haricot, par exemple.
~ 56 ~

IV.2.1. DEFINITION

Les cultures maraîchères étudient les légumes. Par légume, on entend tout végétal
herbacé dont une partie se consomme à l'état frais ou en conserve.
La légumiculture est une discipline scientifique qui étudie les légumes (espèces
légumières). On l'appelle cultures maraîchères ou cultures potagères. La culture
potagères sont faites sur de petites surfaces et servent généralement à
l'autoconsommation tandis que les cultures maraîchères est un terme utilisé pour
désigner la culture des légumes destinés à l’ industrialisât on et à la commercialisation
et elle est pratiquée sur de grandes superficies.
On parle aussi de cultures maraîchères champêtres et des cultures maraîchères
intensives. Les cultures maraîchères champêtres désignent une exploitation où les
légumes ne sont pas les seules cultures exploitées (ex. on introduit des céréales ou
même des cultures fourragères). Ces plantes ne constituent pas le principal but de
l'exploitation. Dans les cultures maraîchères intensives, on ne retrouve que des
légumes dans l'exploitation et ils sont exploités intensivement et souvent le rendement
est très élevé car on utilise de grandes quantités d'engrais organiques ou minéraux.

IV.2.2. PRINCIPES A RESPECTER POUR REUSSIR UNE CULTURE DES PLANTES


LEGUMIERES

D'une manière générale, certains principes doivent être respectés pour réussir une
culture des plantes légumières. Ils sont classés selon l'ordre chronologique
d'intervention :
Choix du terrain : le terrain doit être proche d'un centre de consommation
facilement accessible pour écouler rapidement les produits. Le terrain doit avoir une
fertilité potentielle élevée. Il doit être facile à aménager (clôture, etc.). Il doit être
irrigable avec un approvisionnement facile en eau douce.
Etablissement d'un plan de culture : il faut tenir compte des débouchés et des
spéculations possibles c'est-à-dire avoir un schéma de rotation à faire.
 Organisation de l'approvisionnement régulier en semences, matériel et
produit.
 Préparation soigneuse du sol : il faut faire le dessouchement, le défonçage,
l'ameublement superficiel soigné et mettre la fumure de fond.
 Aménagement des planches de culture et des pépinières suivant la topographie et
les vents de façon à prévoir les brise vents.
 En cas de repiquage des espèces, il est vivement recommandé de désinfecter
le sol des pépinières. On peut utiliser une solution technique des godets que
l'on remplit de terre désinfectée mais qui est onéreuse. On peut confectionner
des mottes pressées qui réunissent les mêmes avantages que les godets et à un
prix de revient très raisonnable, mais elles sont difficiles à maintenir humides
dans les régions à climat très sec.
 Prévention des lieux de manutention des récoltes et de stockage des pesticides,
des engrais et du matériel.
 Préparation des planches en vue du semis ou de la plantation (émottage,
ratissage).
 Prévoir le traitement ; - des semences bien qu'il soit préférable de commander
des semences traitées au préalable, - du sol des pépinières avec du feu, des
~ 57 ~
pesticides et des fumigeant.
 II faut veiller aux façons d'entretien lors de Pré éclaircissage, du binage, de
l'arrosage et de l'application de la fumure d'entretien.
Les cultures des plantes légumières exigent une grande quantité de travail à l'unité
de surface. 11 s'agit des cultures très intensives pour lesquelles il faut disposer de
personnel nombreux et exercé. Dans la pratique, il ne faut pas dépasser 15 ares par
actif.

III.2.3. CLASSIFICATION DES LEGUMES

II existe plus de deux sortes de classification des espèces des légumes cultivés dans
le monde. Nous ne retiendrons que quatre dans le cadre de ce cours. Il s'agit des
classifications : botanique, basée sur les parties comestibles, culturale et selon la
durée de la culture.
a. La classification botanique : Elle groupe les légumes suivant leurs ordres et
familles botaniques mais du point de vue pratique, elle est peu intéressante
parce que les légumes d'une même famille botanique peuvent se présenter
différemment. Par exemple, l'aubergine et la pomme de terre sont de la famille
des solanacées fruits et tubercules ; radis et persil (tubercules et feuilles). On
remarque que bien qu'étant dans la même famille botanique, ces espèces
présentent des exigences différentes. Il n'y a que chez les cucurbitacées où les
espèces présentent les mêmes exigences.

b. classification se basant sur les parties comestibles :


Dans cette classification, on distingue 4 types de légumes. Il s'agit de :
- légumes - feuilles : chou, laitue, épinards
- légumes - fruits : tomate, aubergine, concombre, pastèque ;
- légumes - fleurs : chou-fleur et
- légumes à parties souterraines : racines, bulbes, tubercules, etc. : carotte,
pomme de terre.
c. La classification culturale : Certains auteurs la trouve plus pratique car
elle est basée sur la ressemblance des méthodes culturales entre les espèces
des légumes. On peut distinguer 9 groupes suivants :
- Groupe de solanacées cultivés pour les fruits : tomate, aubergine,
poivron, etc.
- groupe de légumes - cucurbitacées : concombre, pastèque, melon,
courge, etc.
- groupe de légumes Feuilles : chou, laitue, épinard, etc.
- Groupe de légumes - racines : carotte, radis, betterave, etc.
- Groupe de légumes - bulbes : oignon, ail, poireau, etc.
- Groupe de légumes - tubercules : igname, patate douce, taro, pomme de terre
- Groupe de légumes - gousses : légumineuses : haricot, pois, vigne, etc.
- Groupe de légumes - pérenne : oseille, asperge
- Groupe de légumes aromatiques.

d. La classification selon la durée de la culture : C'est une classification


appropriée pour les 'pays tropicaux et elle se base sur le temps que la culture
occupe un terrain. Il y a des légumes à cycle court ou à courte période de
végétation et ceux à cycle long ou à longue période végétative. Le premier
~ 58 ~
groupe comprend les légumes qui occupent le terrain pendant environ 3 mois au
maximum : laitue, chou, tomate, concombre, haricot, carotte, etc. Le deuxième
groupe comprend les légumes qui ont une période végétative qui va de 3 à 6
mois : aubergine, poivron, oignon, igname (8-12 mois), gombo, etc.
Dans ce cours, nous utiliserons la classification basée sur les parties comestibles
mais légèrement modifiée. Nous grouperons les légumes en légumes feuilles,
légumes fruits et légumes racines -bulbes.

IV.2.3.1. ASSOLEMENTS

L’assolement est la répartition des terres de l’exploitation entre les diverses


cultures. C’est l’ensemble des parcelles occupées par une même culture. A titre
d’exemple, un domaine de 100 ha peut avoir comme assolements :
 100 ha de palmier ou 100 ha de maïs
 50 ha de manioc, 25 ha de maïs, 15 ha de soja, 5 ha d’arachide et 5 ha de
patate douce.
Dans le premier exemple, l’assolement est constitué d’une seule culture, c’est la
culture pure de palmier ou la culture pure de maïs. Si cette culture se répète
successivement sur le même terrain au cours des saisons, on parle de la
monoculture.
Dans le deuxième exemple, l’assolement est constitué de plusieurs cultures sur le
même site, c’est la polyculture. Il y a donc plusieurs soles, la sole de manioc, de
maïs, de soja, d’arachide et de patate douce. La diversification sous-entend la
rotation ou l’association des cultures. Les cultures pures caractérisent l’agriculture
des pays tempérés, tandis que les cultures associées sont typiques des régions
tropicales.
L'assolement peut être défini comme étant la manière de grouper et de succéder
les plantes sur la même parcelle. Cette répartition des plantes dans l'espace et
dans le temps est accompagnée des systèmes adéquats de fertilisation et des travaux
du sol et cela en vue d'augmenter la récolte et. Le potentiel nutritif du sol. Elle doit
tenir compte des particularités biologiques de chaque espèce ou parfois de chaque
variété pour permettre à ces espèces de mettre en évidence leurs potentialités
biologiques. La répartition des espèces dans l'espace sous-entend la répartition de
plusieurs cultures sur plusieurs parcelles appelées soles. La répartition dans le
temps est appelée rotation. Elle constitue le mode de succession des cultures sur le
même terrain.
Raisons d'alterner les cultures : Plusieurs raisons militent en faveur de
l'alternance des cultures. Parmi celles-ci, nous citerons :
- La rupture de l'équilibre chimique du sol à cause de la consommation des
éléments nutritifs ; l'utilisation moins efficiente des engrais (faible efficacité des
engrais) ;
- les attaques, les insectes et les maladies cryptogamiques. Ces attaques
sont maintenues et entretenus. L'assolement peut réduire le nombre de
traitements phytosanitaires et augmenter le prix de revient de la récolte ; '
- la multiplication des mauvaises herbes est assurée par manque
d'assolement. Pour y éviter, on conseille de faire suivre une culture salissante
(couvrant les mauvaises herbes) par une culture étouffante (patate douce,
concombre) nettoyante, l'empoisonnement du sol par les toxines des racines de
certaines plantes ;
~ 59 ~
- la multiplication exagérée de certaines espèces constituant la flore
microbienne du sol.

Les facteurs qui influencent le choix d'un assolement :


Avant d'appliquer l'assolement, il faut mieux l'étudier car mal appliqué, il risque de
baisser le rendement. On conseille d'introduire toujours des engrais verts et surtout
dans les régions tropicales où il y a peu de matières organiques. Le rôle de
l'assolement est d'y apporter la matière organique et minérale tout EN luttant contre
l'érosion. - Comme engrais verts, on utilise les légumineuses par leur apport en azote et
aussi parce qu'elles sont résistantes aux nématodes. On utilise Vigna reticulata, Vigna
smensis, Crotoîaria etc. Ces légumineuses doivent être enfouies avant la floraison
pour permettre d'avoir un bon rapport C/N.
Pour faire l'assolement, il y a des facteurs agronomiques et des facteurs économiques
qu'il faut observer.

Facteurs agronomiques : Ce sont :


- Les conditions climatiques de la région,
- Les caractéristiques du sol surtout les propriétés physiques du sol, ex. sols
légers conviennent bien pour les tubercules,
- Les caractères d'exploitation (culture intensive ou non).
- Les possibilités d'approvisionnement en fumures
organiques.
Facteurs économiques :
- les ressources financières (frais de la main d'œuvre, etc.)
- la possibilité de valoriser ou de vendre les produits.
Il est à retenir que l'assolement varie suivant les conditions dans lesquelles on se
trouve.

IV.2.3.2. ROTATION
En général, une bonne rotation dans les cultures maraîchères assure la remise d'une
culture sur la même parcelle pas avant 2 ans et cela peut aller jusqu'à 10 ans surtout
quand il y a eu apparition des maladies très graves.
C’est la succession dans un ordre donné d’une série de cultures sur le même champ. Elle correspond
à une répartition des cultures dans le temps. Cette pratique se justifie par le fait que la culture
continue de la même plante sur le même terrain entraîne des baisses de rendement considérables,
qu’on peut réduire en interrompant la culture ou en alternant des cultures différentes. En général,
la rotation donne des rendements plus élevés que la culture continue. La culture précédente exerce
donc une action considérable sur la culture suivante. On dit que chaque plante possède une valeur
de précédent cultural qui lui est propre vis-à-vis des autres cultures prises une à une. A titre
d’exemple, il a été démontré au Programme National de recherche sur le riz de l’INERA Yangambi
que le riz est un mauvais précédent cultural du niébé, qui ralentit la croissance de celui-ci et par
conséquent affecte les rendements.

Les avantages suivants sont reconnus à la rotation:


 le maintien de la fertilité du sol: bien que la rotation des cultures ne peut à elle seule
maintenir la fertilité du sol, une bonne rotation permet une baisse de fertilité plus lente
qu’en culture continue;
 la réduction de l’érosion, liée notamment au maintien de la matière organique,
~ 60 ~

 le contrôle des insectes et maladies en alternant les cultures, les parasites ne trouvent plus
leur hôte à certains moments et, leur développement est ainsi arrêté;
 le contrôle des mauvaises herbes : on constate qu’il existe une relation entre les diverses
cultures et les plantes adventices. Dans une culture donnée, un certain nombre de plantes
spontanées qui trouvent les conditions de croissance favorable se développent au point
d’entrer en concurrence avec la plante cultivée. On peut donc réduire la prolifération des
mauvaises herbes en faisant se succéder des cultures ayant des conditions de
développement différentes.

LES CRITERS DE LA ROTATION


Premier critère de la rotation : Le cycle de vie des maladies et des insectes nuisibles
et la durée de leur persistance dans le sol. Par exemple, la maladie appelée hernie de
chou, en cas d'attaque d'une culture de chou par cette maladie, il faut attendre 4
ans avant de remettre cette culture car le champignon responsable de l’ hernie peut
rester dans le sol pendant 3 à 4 ans.

Deuxième critère delà rotation: La durée de végétation des espèces qui entrent en
rotation. On distingue deux catégories (espèces à cycle végétatif court et celles à cycle
végétatif long). Au cours d'une année, on peut faire succéder 4 cultures à cycle court ou
2 cultures à cycle végétatif long. Pour introduire plusieurs cultures dans une rotation,
on conseille les cultures à cycle végétatif court pour pouvoir faire la rotation pendant
plusieurs fois. Dans le cas de la rotation de cultures à cycle végétatif court, on
conseille au lieu de mettre 4 cultures d'en mettre 3 et une seule culture d'engrais vert à
la tête de la rotation pour être enfouie après.
D’après le cycle végétatif, nous avons les cultures annuelles et pérennes.
 Cultures Annuelles : sont des plantes ayant un cycle de vie d’une année (ex :
Mais, arachides, millet, blé etc…)
 Culture pérenne : sont des plantes dont le cycle de vie de 2 à plusieurs
années (ex : Palmier à huile, Avocatier, safoutier etc…)
Types de rotation
Le type de rotation (durée, succession des cultures) est fonction:
 du précédent cultural : forêt, jachère forestière, savane. Ainsi, en forêt la
durée de la rotation est plus longue qu’en savane;
 des exigences de chaque culture : de la possibilité de fumer le sol.

Exemple de rotations :
- en savane: Coton-maïs-arachide-maïs-manioc,
- en forêt : riz/arachide/ vigna radiata -maïs-niébé-maïs-manioc
IV.2.3.3. Associations culturales
Lorsque plusieurs cultures sont exploitées sur un même terrain, on parle de la
polyculture. Celle-ci peut avoir différents types : cultures associées, mixtes ou
intercalaires.
L’avantage suivant est reconnu aux associations culturales:
C’est Produire plus de nourriture par unité de surface, tant du point de vue de la
diversité des aliments que de la quantité produite.
L’association peut se faire entre :
a)Plantes annuelles: par exemple; l’association céréale- légumineuse, dans
laquelle la céréale bénéficie de l’azote fixé par la légumineuse, l’association
~ 61 ~
plante érigée-plante volubile (exemple: maïs/haricot) dans laquelle la
première sert de tuteur à la seconde.
b) Plantes pérennes : exemple: caféier ou cacaoyer sous palmier à huile,
celui-ci servant aussi de plante d’ombrage.
c) Plante annuelles et plante pérenne : dans la phase d’installation de
celle-ci. Cette méthode assure la production de nourriture et des rentrées
d’argent pendant que la culture pérenne ne produit pas.
~ 62 ~
~ 63 ~

CHAPITRE V : AMELIORATION DES PLANTES

V.I. INTRODUCTION

Depuis que l'homme a appris à se nourrir plutôt qu'à faire la cueillette, il a


commencé à pratiquer l'agriculture. Depuis les centaines de milliers d'années où
l'un de nos ancêtres ramenait dans sa hutte un fruit pour le consommer en famille
et laissait échapper des graines dans des détritus qui permettaient une germination
à proximité de l'habitation, l'ouverture à l'amélioration des plantes a été faite.
Aussi, depuis ce temps les plantes cultivées par l'homme ont progressivement
connu une amélioration. Donc, l'homme est le facteur clé de l'amélioration des
plantes.
C'est au I9 ieme siècle que le progrès a été atteint suite à la génétique et aux autres
disciplines comme la physiologie végétale, la botanique, la systématique, les
technologies, les statistiques. Bien sûr une bonne partie des augmentations de
rendements doit revenir aux améliorations phytotechniques (engrais, traitements,
machinisme).
Mais des estimations des sources diverses annoncent que la moitié des gains
réalisés doit être attribuée au progrès génétique, qui se traduit par l'introduction
des nouvelles variétés.
Pour améliorer une plante, il faut avoir des connaissances scientifiques et des
connaissances de la plante : les notions de biologie, sa culture et son écologie.
En gérant ces connaissances, on arrive à rendre les plantes beaucoup plus
productives.
L'amélioration des plantes a parmi par exemple, l'augmentation des rendements
des plantes tels que :
- Le mais 320%
- le sorgho 358%
- l e coton 189%
- la tomate 172%
(Source : résultats de l’ amélioration des plantes aux-USA de 1930- 1975)

V.2. DEFINITIONS

L'amélioration ou la sélection créative est une science agronomique qui est à la


base de la production des semences (industrie semencière), en faisant intervenir
plusieurs sciences. Se objectifs sont continus et complexes. L'objectif essentiel est
donc de faire produire beaucoup aux plantes de culture afin de bien nourrir la
population tout le temps et de permettre l'élévation du niveau de vie de la
population. En bref, l'amélioration du social de la population.
Il existe trois possibilités pour augmenter le rendement des plantes de culture :
 Satisfaire les besoins écologiques et trophiques ;
 Créer des variétés cultivées qui doivent être productives et adaptées au milieu ;
 Protéger la culture.
Pour ce faire, il faut :
 Une évolution entre les méthodes culturales et les possibilités d'augmenter
~ 64 ~
le rendement qui soit parallèle ;
 Agir sur le transfert des produits de synthèse à partir des feuilles pour les
fruits ;
 Accélérer le cycle végétatif.
L'amélioration des plantes vise un rendement bon et qui doit être régulier. Dans
l'amélioration. Il est aussi important de concilier deux aspects : l'aspect
quantitatif et l'aspect qualitatif. On sélectionne une plante, par exemple, pour sa
richesse en éléments nutritifs importants. Ex. avoir un maïs qui doit avoir tel
type de protéines ; on peut viser la couleur, la saveur, l'aspect du produit, le
rendement à l'usinage, la résistance aux maladies et aux verses.
Il existe une différence entre amélioration et sélection. La sélection est un choix des
individus en vue de leur production. Par contre, l'amélioration applique les régies de
génétique aux plantes de la reproduction. On ne peut pas améliorer les plantes sans
pour autant les choisir.

V.3. Les objectifs


Identifier les analogies entre la phytogénétique appliquée et l'évolution des
espèces. Percevoir le rôle du sélectionneur de plantes.
- Comprendre les mécanismes d'adaptation génétique d'une espèce.
- Situer la phytogénétique comme une discipline des productions végétales.

V.3.1. Sur le Plan Agronomique

Par opposition aux cours de production où l'homme vise à fournir les conditions
favorables au développement d'une culture, la phytogénétique appliquée cherche
à isoler une semence supérieure favorable à la régie choisie par le producteur. Nous
produisons le cultivar qui devient la base des industries de reproduction végétative
et des semences. Les cours de production ont pour objet d'étude le climat et le sol
nécessaires à une culture spécifique. Les cours de protection visent la lutte contre les
parasites. La phytogénétique appliquée produit de nouveaux cultivars à partir de la
variation génétique des diverses espèces végétales.
Dans ce contexte, la phytogénétique appliquée constitue l'ensemble des méthodes
biologiques tendant à créer, par voie génétique, des cultivars de plantes cultivées
toujours mieux adaptées aux exigences quantitatives et qualitatives de la
production agricole. C'est une œuvre continue depuis des millénaires, et qui le
sera avec des objectifs multiples et évolutifs. La phytogénétique a été très utile à
l'homme. Jacquard (1978) montre que les rendements du blé sont passés de 900
kg/ha à 7.500 kg/ha au Mexique. En France, plusieurs champs produisent plus
de 10.000 kg/ha de blé. Des succès comparables ont été réalisés chez les animaux.
Jacquard discute des objectifs d'amélioration génétique de l'homme (eugénique) et
fait l'éloge de la différence dans cette optique.
La phytogénétique fondamentale consiste en l'étude de l'action des gènes végétaux
dans l'environnement. Elle précise les modes de transmission de gènes qui sont utiles
comme ceux q u i ne servent pas l'agriculture. Elle permet d'élaborer les théories et
les méthodes d'étude de ces caractères génétiques chez les végétaux. Somme toute,
elle vise à faire avancer les connaissances de l’homme sur l'évolution de toutes les
espèces végétales.
~ 65 ~

V.4. La vie végétale et l’évolution des espèces


V.4.1. L'origine des cultivars

La vie se présente sous les aspects contradictoires de la stabilité (continuité des


espèces, spéciation, conservation de l'espèce) et de la diversité (évolution,
mutation, adaptation). L'homme regarde ce qui est vivant, c'est-à-dire ce qui
naît, croît, se reproduit et meurt, et il possède un désir ou un besoin inné de
classification des individus vivants en grands groupes. Cette systématisation du
mode vivant permet d'abstraire des caractéristiques communes à plusieurs
individus. Celte conception du vivant végétal nous mène au concept
fondamental de l'espèce végétale. La conception scientifique du monde, ici
présentée, nous empêche de définir de façon trop rigide certains concepts
fondamentaux. Voilà pourquoi nous présentons deux définitions de chaque
terme afin de mieux saisir cette complexité du vivant végétal.

Espèce1. Une collection d'individus qui se ressemblent suffisamment pour que


l'homme puisse le designer par un nom.
L'espèce n'est ici qu'une division du genre botanique. Cette définition est trop
restrictive pour inclure tous les concepts de l'évolution qui font appel à la diversité
des individus.

Espèce 2. Une collection d'individus polymorphes qui se ressemblent


suffisamment pour être désignés par un nom.
Ces individus polymorphes regroupés par espèces ne sont pas fixés dans le temps. Ils
changent et se transforment, ils évoluent constamment. Cette définition tient compte des
objectifs des évolutionnistes.
Une espèce est une unité taxonomique d'identification et de classification. C'est un
ensemble d'individus qui se ressemblent et qui sont séparés des autres par des
discontinuités morphologiques, physiologiques et écologiques. A part ces discontinuités, il
y a un critère biologique fondamental qui est la discontinuité sexuelle.
Suivant ce critère biologique fondamental, les espèces sont des groupes d'individus
séparés des autres groupes par des barrières de stérilité qui empêchent les échanges de
gènes entre eux ou qui conduisent à la formation des hybrides stériles.
Les barrières sont les conséquences de l'évolution tandis que l'espèce est j
l'aboutissement de la diversification des populations qui, provenant d'une même
origine, sont 1 soumises à des conditions différentes de sélection et d'isolement L'espèce
acquiert les caractères à partir des structures chromosomiques responsables de Sa
stérilité suite à l'isolement.
I ’homme regarde les espèces et il se préoccupe de leur origine. Il semble que ce
Soit un besoin fondamental de formuler une histoire des espèces. Ce besoin l'a
amené à concevoir des théories de l'évolution (Darwin, Lamarck, De Vries et
autres)
~ 66 ~
~ 67 ~

TRAVAUX PRATIQUES D’ELEMENTS D AGRONOMIES N°4 et 5


NOM ET POST- NOM :……………………………………………………………………………………
1 .Dans une exploitation fruitière peut-on faire la technique de marcottage ?
VRAI OU FAUX. Justifiez votre réponse en 3lignes.

2.Parlez brièvement de l’assolement, Rotation, et l’association des cultures. En


5lignes.

-
-
-
-

3.Il y a-t-il une différence entre l’amélioration et la sélection ? En 2lignes.

4.Expliquez brièvement comment la phylogénétiques peut être très utiles à


l’homme.

5.Faite le parallélisme continu entre :

 La culture maraichère pure,


 La culture maraichère mixte,
 La culture maraichère champêtre,
 La culture maraichère intensive.

6.Quels sont les désavantages de l’assolement ?En 2lignes


~ 68 ~
~ 69 ~

TABLES DE MATIERES

COURS D’ELEMENTS D’AGRONOMIES........................................................1


INTRODUCTION...............................................................................................3
CHAPITRE I : PREPARATION DU SOL...........................................................5
I.1. CHOIX DU TERRAIN................................................................................5
I.2. DELIMITATION DU TERRAIN................................................................5
I.3. PREPARATION DU SOL...........................................................................5
I.3.1. DEFRICHEMENT..............................................................................6
I.4. TRAVAIL DU SOL.....................................................................................7
I.4.1. But du Travail du Sol.............................................................................7
I.4.2. LE LABOUR........................................................................................8
I.4.2.1.Moment et conditions de réalisation du labour.................................9
1°/ Moment.....................................................................................................9
Types de labour...........................................................................................11
I.4.3. LE NIVELLEMENT DE LA SURFACE DU SOL............................12
I.4.4. HERSAGE...........................................................................................12
4.4.6. ROULAGE..........................................................................................13
I.4.7. HOUAGE............................................................................................13
TRAVAUX PRATIQUE D’ELEMENT D’AGRONOMIE N°O1.................15
CHAPITRE II : LA MULTIPLICATION DES PLANTES...............................17
II.1. La multiplication générative.....................................................................17
II.1.1. SEMIS................................................................................................17
II.1.2. Modes, types, époque, profondeur, densité et disposition de semis
.......................................................................................................................17
Types de semis.............................................................................................17
II.1.3. Conditions d’établissement d’une pépinière....................................18
Techniques de multiplication végétative...................................................22
II.2.1.LE BOUTURAGE..............................................................................23
II.2.2. LE MARCOTTAGE........................................................................25
CHAPITRE III : LES TRAVAUX D’ENTRETIEN ET RECOLTE DES
CULTURES........................................................................................................47
~ 70 ~

III.1. TRAVAUX D’ENTRETIEN..................................................................47


Contrôle de la densité.................................................................................47
Lutte contre les ennemis de cultures.........................................................47
III.1.1. Le sarclage........................................................................................47
III.2. Les Soins à la plante................................................................................48
III.2.1. le tuteurage........................................................................................48
III.2.2. l’egourmandage.................................................................................48
II.2.3. la taille:...............................................................................................48
III.3. La fertilisation et amendements..............................................................49
III.3.1. Le Fumure Organique (Fumier)........................................................49
III.3.2. Fumure Minérale (Engrais).................................................................50
Fumure organique : ses éléments fertilisants...................................................50
III.4. PESTICIDE.............................................................................................50
TRAVAUX PRATIQUE D’ELEMENTS D AGRONOMIES N°O3..............53
CHAPITRE IV : SORTE DES CULTURES......................................................55
IV.1. CULTURES FRUITIERES....................................................................55
II.1.1. Techniques de culture des arbres fruitiers..........................................55
IV.1.2. Systèmes de culture..........................................................................56
IV.2. CULTURES MARAICHERES..............................................................57
IV.2.1. DEFINITION....................................................................................58
IV.2.2. PRINCIPES A RESPECTER POUR REUSSIR UNE CULTURE
DES PLANTES LEGUMIERES...................................................................58
III.2.3. CLASSIFICATION DES LEGUMES..............................................59
CHAPITRE V : AMELIORATION DES PLANTES..................................65
V.I. INTRODUCTION...................................................................................65
V.2. DEFINITIONS.......................................................................................65
V.3. Les objectifs...........................................................................................66
V.3.1. Sur le Plan Agronomique...................................................................66
V.4. La vie végétale et l’évolution des espèces.............................................67
V.4.1. L'origine des cultivars.......................................................................67

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