Cours D'élements D'agronomie 2019 FIN-3
Cours D'élements D'agronomie 2019 FIN-3
Cours D'élements D'agronomie 2019 FIN-3
O. INTRODUCTION
III.1. Le Sarclage
III.2. Le Binage
III.3. Le Buttage
III.4. Le Mulch ou Le Paillage
III.5. La taille
III.6. La Fertilisation
INTRODUCTION
Ces notes de cours supposent, comme un pré – requis, les données élémentaires
sur l’organisation des végétaux, ainsi que les notions fondamentales relatives aux
développements et à la multiplication des végétaux.
En vertu du caractère résolument pratique de la formation dispensée en Génie –
Rural, nous avons fait l’option, dans l’élaboration de ces notes, de porter notre
attention de façon privilégiées sur le développement et la multiplication sur
lesquels l’ingénieur technicien aux prise avec les végétaux pourra agir et influer.
Elles permettront de comprendre des techniques de préparation du sol
(défrichement, labour, hersage, etc…)
En plus les techniques des multiplications (semis, bouturage, greffage, marcottage)
les travaux d’entretien (sarclage, binage, buttage, paillasse et la taille ; En fin les
types de cultures et l’amélioration des plantes.
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Le terrain sur lequel vous allez travailler devra répondre aux exigences
climatiques, aux propriétés physiques, chimiques et biologiques ainsi qu’aux
exigences spécifiques à chaque culture. On devra même chercher à connaitre le
précédent cultural. En effet, il est important de placer une culture dans des
conditions écologiques, Pédologiques et Climatiques favorables afin d’avoir une
bonne production et un bon rendement.
Ici on procèdera à une descente sur terrain, pour faire l’expertise du terrain.
Le choix du terrain dépendra de :
Forme du terrain
Nature du terrain (richesse du sol)
La topographie du terrain (en pente au plat)
Le type des cultures et de méthodes qu’on mettra en place.
Les conditions climatiques du milieu
Des instruments disponibles.
Avant d’effectuer les semis, le sol devrait être préparé. Parmi l'ensemble des
techniques culturales, le travail du sol occupe une place particulière, en raison de
l'importance ou de son effet sur l'état de la parcelle cultivée. En effet, la
préparation du sol affecte l'ensemble des composantes physique, chimique et
biologique de l'état des sols cultivés. L'objectif du travail du sol est avant tout de
préparer la parcelle pour l'implantation d'une culture.
Les objectifs sont multiples :
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I.3.1. DEFRICHEMENT
Une terre collecte d’une végétation arbustive, doit être débarrassée avant planté
une culture.
Le défrichement, est un acte initial de l’agriculture qui consiste à détruire la
végétation naturelle d’une terre reconnue cultivable avant de procéder au
défrichement l’agriculteur doit tenir compte de la végétation (Nbre d’arbre, taille
des arbres, le système radiculaire.)
L’état du sol : sa nature, humidité, présence ;
La topographie : Pente, fossés, marécages ;
Les conditions climatiques ;
L’utilisation envisagée (types des cultures) ;
Le coût de l’opération et du rendement.
On distingue : le défiche de bois et le défrichement de terres herbacées.
c. L’Ecobuage
Consiste à bruler la végétation spontanée sur place. C’est une méthode qui comme
inconvénient la destruction massive des matières organiques et des micros –
organisme du sol. Mais l’avantages tout en anéantissant les mauvaises herbes et
leurs graines, de mobiliser une quantité importante d’éléments fertilisants tels que
l’azote, phosphates et potassiques qu’on trouve dans les cendres.
L’écobuage est totalement abandonné dans les pays européens à cause de son
inconvénient.
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3°/Profondeur du labour
Le choix de la profondeur de labour, dépend de la nature de la culture à
implanter : labour profond (35-40 cm) pour une culture des racines et tubercules,
plus superficiel (25-30 cm) pour une culture de céréale à paille. Mais ce choix
dépend également de l'état du sol et des objectifs de restructuration que l'on se
fixe, de la quantité de matière organique à enfouir. On peut distinguer selon la
profondeur du travail :
Les labours légers, de 10 à 15 cm,
Les labours moyens, de 15 à 30 cm, les plus communs, surtout pour la
culture des céréales,
Les labours profonds, de 30 à 40 cm, pour des cultures à enracinement
profond,
au-delà de 40 cm, des labours de défoncement, sont réalisés surtout pour
permettre la mise en culture de nouvelles terres ou pour préparer la
plantation de vergers.
Suivant la profondeur de labour, on distingue les opérations suivantes : sous-
solage, décompactage (pseudo- labour), déchaumage
Le sous-solage
C’est une opération dont le but est de régénérer la structure des horizons de sol
situés sous le fond de labour. Réalisé avec un outil à dents droites (sous-soleuse),
cette opération poursuit les objectifs suivants :
Améliorer la croissance en profondeur des racines et favoriser le drainage de
l'eau en excès.
Régénérer la structure du sol qui a pu être détériorée en profondeur, en
raison notamment :
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De passages répétés (traces de pulvérisateurs)
D'engins agricoles lourds en conditions humides (récolte des
betteraves du maïs)
De l'apparition d'un horizon compact sous le fond de labour, créé
par le passage en conditions humides de la roue de raie (semelle de
labour).
Le sous-solage doit s'effectuer sur une terre sèche lorsqu'elle est argileuse, ou sur
un matériau non plastique a 50cm ou plus de profondeur. C'est donc la
profondeur qui détermine l'outil. Ce terme est parfois employé au sens large pour
décompactage bien que cette dernière opération ne concerne que la couche du sol
située au-dessus du fond de labour. Beaucoup moins fréquent que le labour, il est
réalisé avec un outil à dents droite, la sous-soleuse. La profondeur du travail varie
de 50 à 85 cm.
On décide de pratiquer ou non un sous-solage en fonction de :
l'état de la parcelle suite à la récolte du précédent cultural ;
la sensibilité de la culture suivante aux tassements en profondeur : s'il s'agit
d'une culture à enracinement profond ou dont on récolte les organes
souterrains, l'existence d'obstacle au développement racinaire peut être
préjudiciable à la production.
Le décompactage ou pseudo-labour
Le déchaumage
Il est réalisé après la récolte du précédent cultural, avec des outils à dent ou à
disque, à une profondeur de 10 à 15 cm en un ou plusieurs passages. Sa fonction
principale est d’homogénéiser la répartition des résidus de culture et des
adventices présents en surface du sol et sur la profondeur travaillée.
C’est une opération superficielle de préparation du sol qui consiste à arracher et
enfouir les plantes levées, les graines tombées au sol et les chaumes d'une jachère,
d'une friche, d'une culture intermédiaire ou de la culture précédente. Les outils
généralement utilisés en déchaumage sont le cultivateur, les pulvériseurs ou la
charrue déchaumeuse (aux versoirs plus petits que la charrue à versoirs classique,
souvent improprement appelée « déchaumeuse à socs »).
Le déchaumage répond ainsi à plusieurs objectifs agronomiques :
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Il est nécessaire de précéder les semailles (semis). Cette opération empêche une
évaporation irrégulière, s’oppose à la salinisation secondaire et permet d’enfuir les
semences à une profondeur uniforme.
La coupe des mauvaises herbes est généralement combinée avec l’ameublement ou
une autre technique consistant de créer les sillons ou les billons lorsque le sol est
humide, afin de favoriser d’eau et d’intensifier l’évaporation.
I.4.4. HERSAGE
Le hersage auquel on a recours pour ameublir la surface des terres cultivées, soit
pour y détruire les mauvaises herbes, soit pour préparer les ensemencements, soit
encore recouvrir les graines et enfouir les engrais, est effectué tantôt sur des terres
non ensemencées, tantôt sur des terres ensemencées.
Dans le premier cas, il assure l’émiettement du sol après le labour, en divisant les
mottes.
L’ameublissement superficiel du sol est nécessaire avant les semis et les
plantations, il est indispensable en effet, que les graines et les plants soient
intimement en contact, par toute leur surface, avec la terre pour germination soit
assurée dans les meilleurs condition pour que le contact des particules de terre
soit au même ordre que le volume des graines et des plants.
Quand la plantule se développe après la germination, elle doit se frayer un chemin
pour sortir de terre ; pour cette raison, la terre qui recouvre les graines et les
plants doit être meuble.
L’ameublissement sert également à rompre les canaux capillaires qui montrent du
sous – sol vers l’atmosphère afin de réduire l’évaporation et favoriser le maintien
de l’eau dans le sol.
L’ameublissement régularise l’aération du sol et la vitesse d’oxydation des
composés organiques et minéraux, en d’autres termes la vitesse de
minéralisation des matières organiques et le régime de nutrition organiques et le
régime de nutrition des plantes.
4.4.6. ROULAGE
Est une façon culturale qui consiste à tasser uniformément une terre agricole
avant un semis ou une plantation. Il a deux rôles complémentaires : d’une part,
tasser la couche superficielle du sol pour réduire les cavités qui existent (égalise,
ameublit superficiellement) et, d’autre part briser les mottes sèches qui
apparaissent en surface. Les avantages de cette opération peuvent être groupés en
deux :
- Rétablissement et accroissement de la capillarité
- Bonne circulation de l’eau du sous – sol vers la surface.
- Cependant, on reproche au roulage classique de laisser une surface trop
unie.
Aussi depuis quelques années préfère – t – on aux rouleaux lisses des rouleaux
tels que le croskill, qui brise encore mieux les mottes, tassent bien le sol, mais
laissant un sol tourmenté en surface, sans croute que les jeunes pantes peuvent
traverser.
I.4.7. HOUAGE
Il se fait à la houe qui est l’un des plus vieux instruments d’ameublissement du
sol. Surtout dans les systèmes des cultures extensives. La houe ameublit le sol à
une profondeur de 4 à 5 cm. Elle présente, sur la charrue l’avantage qu’on peut
s’en servir après une chute de 20 à 30 mm de pluie. Un litre de pluie sur un mètre
carré équivaut à un millimètre de pluie.
Cependant, il faut 120 à 160 journées de travail pour houer un hectare : ce qui
exige une main d’œuvre importante. Par ailleurs et, c’est là son inconvénient
majeur, elle accélère la minéralisation dès l’humus du sol.
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-NOM :……………………………………………………………………………………
-N° ORDRE :….
- 1. Quels sont les facteurs qui qui peuvent influencer le défrichement ? En 5lignes.
2. Pourquoi faire le choix d’un terrain avant de réaliser un projet dans le domaine
agricole. En 5ligne.
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II.1.1. SEMIS
C’est l’opération qui consiste à disposer les graines à semer à une profondeur
adéquate dans le lit de semences. On parle de semis pour la mise en place de
graines et de plantation lorsqu’il s’agit d’autres organes. L’opération est
caractérisée par une date, une profondeur, une densité, un mode etc.
C’est une action qui consiste à mettre en terre des graines des plantes cultivées
dans le sol préparé spécialement, en vue de faciliter la germination et la levée de
ces graines ou, par extension :
Plante issu d’une graine ainsi semée.
Selon les espèces et les modes de cultures, le semis peut être fait en « place » ou en
« pépinière ».
Par semailles ou semis ou ensemencement, on entend les opérations qui
consistent à confier au sol les germes des récoltes futures, c’est la plantation des
tubercules, des bulbes, aussi bien que les semis de céréales ou d’autres plantes.
Ces opérations se pratiquent au début de la saison des pluies, parfois pendant la
saison sèche pour les cultures maraichères et florales.
Le semis doit placer les graines ou les plants de telle façon que les plantes se
développent vigoureusement et, par la suite, utilisent au mieux le terrain.
Inconvénients
1. la nécessité d’un germoir et/ou pépinière et leur entretien ;
2. la transplantation entraîne des frais supplémentaires. C’est ainsi que cette
technique est surtout réservée aux cultures industrielles.
3. un temps assez long pour obtenir des plantes adultes,
4. variabilité génétique (des graines de fleurs jaunes peuvent donner des fleurs
orange,)
5. dégradation de la graine après un certain temps,
6. risque de voir les graines se mélanger, au surplus de graines achetées etc…
7. qu’elle soit semée en pleine terre ou en pépinière, la graine récoltée qui est
en dormance doit être remise en activité pour germer ; ce processus exige de
nombreuses conditions.
8. les individus que l'on obtient à la fin de la multiplication ne possèdent pas
toujours les caractères identiques des parents originaux.
9. les paramètres de fructification et de croissance n'évoluent pas normalement
dans le temps.
Pour être plus efficace, la pépinière doit être établie près de la future plantation et
près d’un cours d’eau. Elle sera installée sur un terrain plat, riche et bien préparé.
La préparation comprend un ou deux labours avec éventuellement l’incorporation
de compost bien décomposé, le hersage et l’élimination de tout corps dur.
a) en pleine terre
On établit des plates-bandes larges de 1,20 m environ et de longueur variable
selon les besoins. Les plates-bandes, séparées par des sentiers de 0,50 à 0,75 cm,
sont protégées du ruissellement par des rondins.
b) en paniers ou en sachets de polyéthylène,
Quel que soit le type, la pépinière est toujours ombragée même de manière
temporaire, l’intensité de l’ombrage diminuant cependant avec l’âge des plantules.
L’entretien de celle-ci comprend des arrosages réguliers, le paillage, le sarclage, la
lutte contre les insectes et les maladies.
Lors de la transplantation, on pourra utiliser l’une des modalités suivantes :
1°) Transplantation à racines nues: Ce mode peu coûteux fournit des bons
résultats si on prend les précautions suivantes: vérification de la
conformation du système radiculaire, pralinage au moyen de boue
argileuse, protection des plantules contre l’insolation, disposition
convenable des racines dans le trou de plantation.
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2°) Transplantation avec mottes: Cette méthode coûte plus cher en
transport que la précédente, mais donne un taux de reprise plus élevé et
une reprise plus régulière (choc de transplantation faible). Lorsque la
terre a tendance à se désagréger, on peut entourer la motte à l’aide des
feuilles larges.
3°) Transplantation en paniers : pour la pépinière de ce type
4°) Transplantation au plantoir Java: celui-ci est constitué d’un cylindre
métallique fendu verticalement.
5°) Transplantation en stumps: un stump est un sujet dont la tige a été
recépée; le pivot et les racines latérales sont raccourcis. On utilise cette
technique lorsqu’on doit transplanter du matériel plus âgé que normal
(retard, sécheresse,...).
Notons que lors de la transplantation, on procède généralement au déshabillage
des plantules, qui consiste à raccourcir le pivot et les racines latérales, opération
qui a pour effet de stimuler la formation de nouvelles racines; on réduit aussi la
surface foliaire pour diminuer la transpiration (couper certaines feuilles et réduire
leur dimension).
La pépinière est employée pour les plantes à petites graines comme le tabac, la
tomate, la plupart des légumes, le pyrèthre. Elle est également utilisée pour toutes
les plantes industrielles pour lesquelles la valeur marchande élevée du produit
permet de compenser les frais supplémentaires occasionnés par la pépinière.
3°/Profondeur de plantation
En semant, on doit placer la semence en contact avec le sol humide, à l’abri de la
sécheresse. Cela entraîne que les semis soient faits à une certaine profondeur du
sol. Cependant, il ne faut pas semer trop profondément car, cela retarde la levée et
peut même la compromettre, par épuisement des réserves de la graine. A côté de
ces conditions générales, la profondeur de semis est dictée entre autres par les
facteurs suivants :
Avantages
rend le sarclage plus facile.
rend le contrôle de la densité plus aisé.
évite le gaspillage de semences
Inconvénients
expose plus le sol à l’érosion,
demande des travaux supplémentaires (piquetage, équipements…)
En culture mécanisée, les interlignes sont simples ou jumelées. Celles-ci sont
recommandées dans les terrains susceptibles à l’érosion ou en culture intercalaire.
Les écartements s’indiquent comme suit: pour les lignes simples; A x B, A étant la
distance entre lignes et B la distance dans la ligne; pour les lignes jumelées: (A +
C) x B, où A est la distance entre paires de lignes, C la distance entre lignes dans
la paire et B la distance dans la ligne.
Dans les lignes, les plants peuvent être disposés en carré, en rectangle ou en
quinconce, ces dispositifs permettent une meilleure occupation du terrain.
c) Semis en sillons: dans cette méthode mécanique, la semence est placée dans
un sillon.
Parlant des semis, certaines notions nécessitent d’être rappelées afin de connaitre
le mode de gestion de l’espace lorsqu’on a affaire à une ou plusieurs cultures et
type de cultures (mono ou-polyculture):
II.2. Multiplication végétative
La multiplication végétative repose sur l'aptitude d'un végétal à pouvoir reconstitué
un individu, identique à lui-même, à partir d'un organe (tige, racine, feuille . . .),
d'un tissu ou d'une cellule. C’est une technique de reproduction naturelle qui
permet à une plante de se reproduire sans l'intervention de la pollinisation. Il s'agit
d'un mode de reproduction asexuée qui produit de nouvelles plantes exactement
identiques à la plante mère, c'est à dire des clones. A l'état naturel cette forme de
multiplication permet aux plantes de s'étendre rapidement dans une zone qui leur
est favorable par divers moyens de fragmentation (feuilles, racines...).
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La multiplication végétative est un mode de reproduction des végétaux à partir
d'une fragmentation. Elle permet d'obtenir des individus identiques entre eux
obtenus à partir d'un seul plant : le plant mère. Il existe différents types de
multiplication végétative, dont les deux plus connus, le bouturage et le marcottage
se font naturellement chez certaines espèces de plante.
La multiplication végétative est un mode de reproduction des végétaux qui
n'implique pas de fécondation, elle s'oppose à la reproduction sexuée.
Un seul parent est donc nécessaire, et on parle souvent de ce parent comme étant
le pied mère. On parle aussi de reproduction végétative, de reproduction asexuée,
ou encore d'apomixie. Lors de la reproduction végétative, un fragment évolue pour
donner un individu complet. Chaque nouvel individu formé par reproduction
végétative possède le même patrimoine génétique que le plant mère, il s'agit donc
de clone. Cette caractéristique permet à une espèce végétale de coloniser
rapidement un milieu qui lui est favorable. Cela peut également devenir un point
faible, car le manque de diversité génétique rend les clones vulnérables face aux
changements du milieu dans lequel ils vivent. Certaines plantes sont devenues
invasives à cause de leur capacité à se reproduire rapidement de manière
végétative. C'est par exemple le cas de la jacinthe d'eau, originaire d'Amazonie, et
qui s'est répandue dans le monde entier grâce à ses stolons.
II.2.1.LE BOUTURAGE
Le bouturage est une technique utilisée pour multiplier les plantes par voie
végétative à partir d’un fragment de racine, de tige ou de feuille. Les boutures
prélevées sur l’individu à multiplier permettent de générer des copies dont le
génotype, la croissance et l’architecture seront généralement identiques à celles de
la plante-mère.
• Facteurs conditionnant la réussite au bouturage
Ceux-ci peuvent être endogènes (liés à l'état de développement du matériel végétal),
ou exogènes (en particulier les conditions de bouturage et traitements).
1) Facteurs endogènes :
2) Facteurs exogènes
De très nombreux milieux de bouturage sont utilisés, soit inertes et simples (sable,
gravier, perlite etc.), soit composites à base de tourbe, de terreau ou d’écorces. Le
choix est conditionné par de nombreux critères dont :
i. La capacité de rétention en eau et la disponibilité en air : en fonction du
système d'irrigation utilisé. Dans le cas de pulvérisations grossières,
l'utilisation de milieux filtrants (graviers . . .) est à préconiser. Un milieu
trop riche en eau conduit toujours à des pertes par pourritures et
attaques de pathogènes.
ii. La méthode de production adoptée : l'utilisation de conteneurs par
exemple nécessite l'emploi de milieux fibreux ayant plus de tenue pour le
repiquage.
3) L'environnement
L'environnement dans lequel sont placées les boutures joue un rôle important.
Deux facteurs sont prépondérants : l'humidité et la température. En effet, l'absence
de racines ne permet pas à la bouture de pouvoir maintenir son taux de
turgescence. L'entretien d'un taux hygrométrique élevé (couverture plastique,
systèmes de brumisation » . . .), tout en veillant à ne pas saturer le milieu en eau,
permet de réduire le stress hydrique et de favoriser l'enracinement. Quant à la
température, l'idéal est souvent compris entre 20 et 25°C. Néanmoins, elle agit
plus sur la vitesse que sur le taux d’enracinement. La température ambiante est
plus difficile à contrôler. Les boutures peuvent tolérer de larges fluctuations à
condition qu'il y ait suffisamment d’humidité. Cependant, une température
uniforme, même relativement peu élevée (20°C) est nettement plus favorable pour
l’enracinement. La majorité des espèces nécessite l'emploi de substances
rhizogènes telles que l’acide indol-butyrique (AIB), acide naphtyl-acétique (ANA),
ou acide indol-acétique (AIA), simples ou en mélanges et différentes méthodes
d'applications (poudre, solutions concentrées et trempage rapide ou diluées et
trempage long) sont utilisables. Dans tous les cas, le traitement doit être
expérimenté et adapté à l'espèce, au clone et modulé selon l'âge ou l'état
physiologique de la bouture. L’AIB appliqué à la base des boutures sous forme de
poudre à 1 % donne un meilleur pourcentage d’enracinement et la meilleure
qualité du système racinaire. Une trop forte dose inhiberait l’émission des racines.
Il est à noter que les principaux facteurs présentés ci-dessus sont étroitement
corrélés et le changement d'une condition nécessite l'ajustement des autres pour
maintenir un succès élevé. Néanmoins, les progrès réalisés ces vingt dernières
années ont permis la mise en place de standards de multiplication pour de
nombreuses espèces.
Avantages du bouturage
Les principaux avantages du bouturage par rapport à la production des plants
issus du semis sont les suivants :
Il permet de copier fidèlement les caractéristiques du pied –mère et garantit
souvent l’obtention des plants plus vigoureux
Il permet une distinction de clones qui montrent une plus grande uniformité
en matière de croissance et d’architecture des parties aériennes que des
plants issus des semences
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II.2.2. LE MARCOTTAGE
a) Définition : C’est un type particulier de bouturage dans lequel la bouture est
attachée à la plante-mère jusqu’à son enracinement.
b) Quelques considérations sur le marcottage
Dans la nature, le marcottage se produit naturellement, sans aucune intervention
de l'homme, lorsqu'une branche suffisamment flexible, d'un arbre ou d'un arbuste,
touche le sol et s'enracine. Il s’ensuit lors la naissance d’une nouvelle plante,
cependant toujours reliée à la plante mère. C'est ce qui distingue le marcottage du
bouturage et c'est aussi grâce à ce lien que la marcotte offre beaucoup plus de
chances de succès que la bouture.
C'est seulement en effet après l'émission des racines que l'on peut constater en
différentes parties du rameau en contact avec le sol, que le nouveau sujet peut être
séparé de la plante mère (sevré) pour être transplanté ailleurs. Extraite avec son
propre système radiculaire et séparée de la plante mère, elle forme une plante
indépendante et déjà bien développée. D’une manière générale, la nouvelle plante
est identique à son parent. Il a d'ailleurs été constaté qu'il y avait moins de risque
de retour au type ou de mutation avec les plantes marcottées qu'avec celles qui ont
été bouturées.
Ce sont le plus souvent les yeux latents, c'est à dire les bourgeons enterrés qui
vont émettre les racines.
Le temps d'enracinement des tiges marcottées est variable selon l'espèce utilisée
(de trois à quatre mois). Le processus prend généralement plus de temps que chez
les tiges bouturées, mais les plantes marcottées présentent, d'une manière
générale, une végétation plus rapide et plus vigoureuse. Il a y diverses façons de
réaliser le marcottage. Les techniques varient selon les caractéristiques de chaque
plante. Malgré sa facilité, Il y a lieu de noter que le nombre de plantes produites
par cette technique est beaucoup plus faible et les possibilités de marcottage sont
beaucoup plus limitées que le bouturage. Il y a en effet de très nombreuses plantes
qui ne peuvent pas être marcottées.
Note : Le but principal du marcottage est la facilité d'enracinement et la simplicité
de la technique mise en œuvre.
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c) Règles pour la réussite du marcottage
Pour mettre toutes les chances de son côté et réussir à coup sûr la reproduction
d'une nouvelle plante par ces techniques de marcottage, il suffira de respecter ces
quelques règles suivantes :
Époque favorable : D'une manière générale, il faut attendre que les jeunes
pousses soient suffisamment développées afin de pouvoir les utiliser.
Choix de la marcotte :
-repérez un long rameau souple et flexible situé près du sol. Les tiges jeunes et
fermes, de un à deux ans, offrent la meilleure possibilité d'enracinement. En effet,
le vieux bois s'enracinera moins facilement ou ne sera pas suffisamment flexible
pour se courber jusqu'au sol sans se briser.
-Sélectionnez avec soin la branche que vous allez marcotter : elle doit absolument
être parfaitement saine. Courbez le rameau vers le sol, en évitant surtout de le
casser, et ouvrez une tranchée à l'endroit où le rameau touche le sol sans se
casser.
Préparation du lieu : le lieu d'enracinement idéal pour la tige marcottée est à
proximité immédiate de la plante mère afin d'éviter le risque de briser la tige ; si
possible choisir un endroit ombragé l'après-midi pour garder le sol frais. Comme
un bon mélange d'empotage, le terreau du jardin doit être léger, bien aéré, humide.
-Là où le sol d'origine a tendance à rester très humide, préparez un endroit
surélevé qui laissera l'eau de pluie s'égoutter. Ajoutez une bonne quantité de
mousse de tourbe et de compost ainsi que du gros sable à une terre lourde pour
l'amener à une consistance semblable aux mélanges vivants.
-Pour un sol sablonneux et sec, l'ajout d'un compost abondant contribuera à
maintenir l'endroit frais et humide. Au lieu d'amender la terre, vous pouvez aussi
la remplacer par un mélange à parts égales de mousse de tourbe et de vermiculite.
N'ajoutez pas d'engrais. Travaillez et modifiez la terre sur une profondeur de 15 à
20 cm. Servez-vous d'une houe ou d'une truelle pour faire la tranchée ou les trous
dont les bords seront légèrement incurvés. Les trous servant aux plantes dont on
marcotte les extrémités doivent être préparés avec soin. Si le sol est sec,
humidifiez-le avant de préparer la tige.
Pendant le processus de formation des racines : un sol humide est l'élément vital de
l'enracinement.
-La terre doit être suffisamment humide pour protéger les tendres et minuscules
racines nouvelles, mais pas assez mouillée pour faire pourrir la tige.
-Arrosez, binez (attention à ne pas écorcher la marcotte). Il est préférable de
ralentir la perte d'humidité en recouvrant largement votre marcotte de compost, de
paille ou d'écorce sur 3 à 5 cm d'épaisseur.
-Supprimez également les yeux et le feuillage qui se développent sur la partie du
rameau situé entre la partie enterrée et la plante mère.
e) Types de marcottage
Il existe plusieurs méthodes de marcottage. Il s’agit de :
marcottage de base,
marcottage en serpenteau,
marcottage aérien,
marcottage en butte,
marcottage des extrémités,
marcottage "à plat”
Plantes concernées : il est bien entendu que seules les plantes aux branches
souples, ou les espèces qui émettent des branches ou des rejets depuis la base
peuvent se soumettre à cette marcotte.
Marcottage aérien
Cette autre méthode de reproduction profite de la faculté qu'a l'extrémité des tiges
de certaines plantes à s'enraciner naturellement. Les branches âgées d'un an se
courbent jusqu'au sol, enfonçant la pointe dans la terre. Des racines sont alors
produites à cet endroit produisant ainsi une nouvelle plante. Pour préparer cette
opération de marcottage enlevez toutes les grandes feuilles près du bout de la tige
préparée pour l'enfouissement. L'hormone d'enracinement n'est pas nécessaire.
Pour empêcher toute croissance ultérieure et reprogrammer la tige en vue du
développement de racines, organisez l'extrémité du trou de plantation pour en faire
un mur droit et solide. Vous enterrerez seulement le pointe de la tige sur 10 ou 15
cm environ, en appuyant fortement l'extrémité contre le mur du fond. Couvrez,
ancrez la tige et arrosez. Quand la ou les nouvelles pousses sortent de terre,
buttez-les sur 5 ou 10 cm pour augmenter l'importance de l'enracinement.
Tuteurez éventuellement les tiges des plantes grimpantes pour les canaliser. Il est
possible que certains sujets bien vigoureux vous offrent deux nouvelles pousses
que vous pourrez utiliser individuellement.
II.2.3. LE DRAGEONNAGE
II.2.4. GREFFAGE
II.2.4.1. Définition
Le greffage ou greffe est une technique de multiplication végétative qui consiste à
l'union d'un fragment de végétal à une autre plante en vue de la constitution d'un
seul individu qui bénéficie des qualités des deux végétaux réunis (Munjuga et al.,
2008).
Quelques considérations sur le greffage
L'observation de la nature a poussé l'homme à exploiter cette capacité des plantes
à se reproduire de manière asexuée. Bouturage et marcottage sont bien connus en
jardinage, et permettent d'obtenir de nouveaux plants facilement. La multiplication
végétative artificielle se réalise également grâce au greffage et à la multiplication in
vitro, des méthodes coûteuses mais qui présentent chacune de grands avantages.
La multiplication in vitro permet notamment un meilleur contrôle des agents
pathogènes, alors que la greffe permet par exemple la multiplication des arbres
fruitiers en grande quantité.
C’est une des plus anciennes techniques horticoles, restreinte cependant à
l'établissement de collections de clones et de vergers à graines. Il est courant chez
de nombreux arbres, particulièrement fruitiers, chez lesquels le bouturage et le
marcottage ne réussissent pas. Le succès varie donc suivant les espèces, selon le
type de greffe effectuée et l'époque de greffage. Le greffage en T est recommandé
pour l'établissement des vergers à graines, afin d'obtenir une croissance rapide et
harmonieuse des plants et de raccourcir les délais nécessaires à la production de
graines.
C’est une méthode de multiplication permettant de reproduire une plante, tout en
conservant ses caractéristiques. On l’utilise généralement sur des plantes trop
fragiles pour qu’un bouturage soit possible, et pour lesquelles le semis ne donne
pas de bons résultats. La greffe peut également permettre d’aider une plante à
s’adapter à un type de sol où elle avait du mal à évoluer. La greffe comprend :
~ 34 ~
- le porte-greffe ou sujet;
- le scion ou greffon;
- le point de greffe;
- la ligature.
Greffer est une technique de multiplication qui consiste à mettre en étroite union
deux végétaux. Le premier, celui que l’on souhaite voir se développer, s’appelle le
greffon et le second, la plante support, celle qui s’enracine, le porte-greffe. Bien que
délicate, cette opération consiste à reproduire les différents végétaux en unissant
deux espèces difficiles à bouturer. Pour réussir le greffage, il faut parvenir à accoler
le cambium des deux plantes. Mince pellicule verte située sous l’écorce recouvrant
l’aubier, cette zone de croissance cellulaire va permettre la fusion entre le greffon
et le porte-greffe. En d’autres termes, la zone où circule la sève élaborée doit
coïncider pour provoquer une connexion vasculaire et pour que le greffon soit
nourri.
La technique consiste à "souder", à associer, un greffon de la plante que l’on veut
reproduire sur un porte-greffe (qui doit être compatible). Cette technique est très
souvent utilisée dans la reproduction des arbres fruitiers comme le mandarinier.
1°) Tirer profit des qualités de certains porte-greffes: des cultivars de qualité
élevée, mais présentant un système radiculaire déficient peuvent ainsi être
greffés sur des sujets rustiques. Le porte-greffe permet également de contrôler
la taille et la vigueur du scion. Ainsi, en RDC, les agrumes sont greffés sur
Rough lemon ou Bigaradier (Citrus aurantium), espèce à pulpe amère, mais
résistante à la «Tristesa », maladie à virus provoquant une défoliation presque
compète de l’arbre, à laquelle les autres Citrus sont plus sensibles.
2°) Changer des plantes ou des cultivars déjà établis: le cultivar d’une
plantation d’arbres fruitiers peut, à un moment donné devenir indésirable
(maladies, baisse de la demande, productivité) tandis qu’un meilleur cultivar
devient disponible. Le renouvellement de la plantation peut se faire simplement
en greffant la nouvelle variété sur l’ancienne.
3°) Accélérer la croissance de plantules d’une variété améliorée : dans les
programmes d’amélioration des arbres fruitiers, on peut gagner énormément de
temps en greffant les jeunes plantules sur des porte-greffes déjà établis.
4°) Réparer les parties de plantes endommagées : lorsque le système
radiculaire devient déficient (maladies) ou, que l’écorce du tronc soit
endommagé, on peut recourir à la greffe par approche.
La réussite du greffage dépend de nombreux facteurs parmi lesquels:
1°) La compatibilité entre le sujet et le greffon: l’union entre deux plantes
différentes ne prend pas toujours, même dans les meilleures conditions de
greffage. On parle alors d’incompatibilité de greffe, dont les causes peuvent être
multiples.
~ 36 ~
L’incompatibilité peut être immédiate ou retardée suivant que le
greffon meurt aussitôt ou après un temps plus ou moins long après le greffage. On
distingue aussi des incompatibilités localisées ou transportées, selon que l’on
peut ou non les corriger par l’interposition d’un segment intermédiaire
appartenant à une troisième variété compatible avec chacune des deux que l’on
veut greffer.
2°) Le type de plante: certaines plantes se greffent plus facilement que les autres
sans doute grâce à leur plus grande aptitude à produire une cal; condition
essentielle à la soudure.
3°) Les conditions du milieu pendant et après le greffage: une température
élevée mais pas excessive, ne dépassant pas 32°C et une humidité relative
proche de la saturation favorisent la soudure.
4°) L’état physiologique du sujet: la réussite du greffage exige que le porte-greffe
soit dans un état de croissance active (saison des pluies pour les arbres).
5°) La technique du greffage : un contact limité entre les régions cambiales du
sujet et du scion, l’utilisation d’un greffon desséché ou dont la polarité est
inversée, sont responsables de nombreux échecs de greffage.
6°) La contamination du point de greffage par des virus, bactéries, champignons
ou insectes est une cause certaine d’échecs. Aussi, faut-il utiliser des plantes
saines et vigoureuses, des outils propres et stériles et, assurer une bonne
fermeture du point de greffe.
Les ligatures
Pour maintenir ensemble le sujet à greffer et le greffon jusqu’à leur soudure
naturelle complète, il est nécessaire d’effectuer des ligatures avec des liens solides.
Presque tous les systèmes de greffage exigent une ligature. Celle-ci rapproche les
tissus écartés et les écorces soulevées et resserre ainsi les parties fendues et fixe le
greffon sur le sujet. Elle doit suivre immédiatement la fixation du greffon. En effet,
si on laissait un intervalle prolongé entre le moment du greffage et l’application de
la ligature, l’action des agents atmosphériques ne manquerait pas de se faire sentir
défavorablement sur la greffe.
Types de ligatures
1. la laine, la laine filée réunit les qualités voulues pour former une bonne
ligature : elle se prête au grossissement de l’arbre, et elle échappe à l’action
de l’humidité parce qu’elle a été passée à l’huile lors de sa fabrication. La
laine est très employée pour l’écussonnage des branches petites ou
moyennes d’arbres fruitiers et d’arbustes, pour les Conifères et les Rosiers,
pour les petits sujets greffés dehors, ou en serre ou sous verre. Toutefois,
pour de gros sujets, la laine ne serait pas assez forte.
2. Le coton filé, est insensible aux variations hygrométriques, mais il n’a pas
l’élasticité de la laine. Il est recommandé pour l’écussonnage des tiges fortes
ou lentes à grossir et pour les greffages sous verre. Il convient de l’appliquer
sur le sujet et de le nouer par une boucle de façon qu’on puisse le délier
facilement, quand la strangulation commence, le coton étant difficile à
couper en travers. Le même lien peut alors servir à une autre opération.
Notons que la dépense occasionnée par l’achat de la laine et du coton, dans les
pépinières importantes, a fait rechercher des ligatures plus économiques. On s’est
arrêté à deux plantes aquatiques qui croissent abondamment sur le bord des
rivières et des fossés, dans les étangs et les marécages :
(i) la Spargaine rameuse, Rubanier d’eau (Sparganium ramosum), plus commune
que la Spargaine simple (S. simplex) ; et
~ 37 ~
(ii) la Massette à large feuille (Typha latifolia), plus répandue et plus ferme que la
Massette à feuille étroite (T. angustifolia).
3. L’écorce ou le liber de tilleul ou tille , préparée pour la fabrication des
cordes à puits, fournit un bon lien pour les greffages par rameau, et toutes
les fois qu’il faut opposer une certaine force de résistance aux gros sujets ou
aux tissus éclatés. Trempée, puis séchée et fendue en long, la tille offre une
élasticité convenable et n’étrangle pas le sujet.
4. lanières de caoutchouc, pour la greffe en fente ; les petites bandelettes de
caoutchouc conviennent aux greffages de parties herbacées
5. le raphia, c’est le lien le plus utilisé, vendu en longues lanières sèches
provenant des feuilles d'un palmier raphia, originaire de Madagascar (Sagus
vinifera et tædigera). C’est une bonne ligature pour les greffages par rameau;
ses inconvénients sont de se desserrer assez facilement par suite de sa
surface lisse et de ne pas se prêter au grossissement du sujet, comme la
Spargaine. Sur une écorce tendre, le raphia pourrait produire un
étranglement ; il est alors prudent de le mouiller avant de l’employer et de
terminer la ligature par une boucle, de façon que le lien ne glisse pas et
qu’on puisse le desserrer et le retirer, une fois son action terminée.
6. liens en chanvre, manquent d’élasticité
Toutefois, les meilleures ligatures sont celles qui ne peuvent s’allonger ni se
retirer sous les influences hygrométriques, et qui sont douées d’une certaine
élasticité leur permettant de se prêter à l’accroissement en diamètre du sujet. C’est
le cas de la laine filée
Précautions à prendre lors de la ligature
L’application du lien se fait avec les deux mains. On le roule en spirale autour de
la partie greffée, en serrant le lien à chaque tour, surtout au premier et au dernier,
plus disposés à se relâcher. Les spires sont plus ou moins rapprochées ; l’essentiel
est qu’elles maintiennent ferme la greffe. La force de tension s’accroît avec des
spires rapprochées et diminue si l’on superpose plusieurs tours de ligature. Le lien
qui vacille quand on passe le doigt dessus n’est pas suffisamment tendu ; alors on
le serre à nouveau.
Les cires et Engluements
Une greffe bien faite peut manquer par suite d’un mauvais liniment, à l’exception
des greffes qui n’offrent aucune partie tranchée exposée à l’air, l’écussonnage, par
exemple qui ne réclame aucun onguent. Le succès des greffes dépend ainsi bien
souvent de la protection des plaies de taille. Ainsi, il est impératif de couvrir par un
engluement toutes les plaies, afin de s'opposer au dessèchement et d'interdire tout
accès à l'humidité responsable de maladies cryptogamiques. On utilise pour cela
de la cire de greffage (présentée en plaques, pastilles ou billes à faire fondre) ou du
mastic à greffer (sous forme de pâte). Résistants aux intempéries, ils accélèrent la
cicatrisation des plaies et la prise des greffes. Certains mastics, possédant des
substances fongicides, empêchent le développement de champignons phyto-
pathogènes qui pourraient décomposer la greffe.
Pour compléter le greffage, il est nécessaire de recouvrir les plaies et les coupes
avec un mastic onctueux, qui n’ait pas le défaut de dessécher la plaie, ni de la
brûler, ni de couler ou de se fendre par l’action de l’air ou par une mauvaise
composition.
Il faut engluer copieusement, sans économie, les plaies, les fentes du sujet et
du greffon, quand la greffe est posée. Le mastic est étendu sur l’amputation (A) du
sujet, sur les plaies (E), aux jointures de la greffe (I) et au sommet du greffon (O). Il
~ 38 ~
n’y a aucun inconvénient à mastiquer ou à respecter l’œil terminal (U), et l’œil
enchâssé (Y) du greffon.
Malgré les nombreuses inventions, les bons engluements sont encore peu
nombreux ; mais ceux que l’on a suffisent.
Onguent de Saint-Fiacre, il est assez économique pour le greffage des vieux
arbres. À son défaut, on emploie l’argile pulvérisée et pétrie pour le greffage sous
terre de la Vigne.
Mastic chaud,
Mastic froid, le désagrément de fabriquer ou d’employer des engluements chauds
a donné la vogue aux mastics froids, qui se ramollissent à la chaleur de la main ou
restent onctueux par la nature de leur composition. Le mastic froid est livré dans
des boîtes en fer-blanc, en pot ou en flacon à pommade, où il se conserve
malléable, même étant entamé. Pour s’en servir, on l’étang avec une spatule ; et s’il
faut mettre le doigt, on mouille celui-ci avant de toucher le mastic. Une fois exposé
à l’air, cet onguent durcit un peu ; il ne se fend pas au froid et ne coule pas au
soleil ; c’est, jusqu’à ce jour, le meilleur engluement à employer.
Les accessoires
Les outils, les ligatures, sont transportés dans un panier plat, élevé sur pieds. Le
panier ou la boîte pourrait être mobile, de manière à être enlevé et accroché sur
l’échelle simple ou l’échelle double, employée dans les opérations pratiquées à une
certaine hauteur.
L’étiquetage par nom ou par numéro des variétés que l’on greffe nécessite un jeu
de numéros, du plomb laminé, des étiquettes, des registres de culture et de
multiplication qui seront placés dans le panier au greffage.
Le greffage sous verre conduit à l’emploi de divers accessoires : poteries,
composts, paillassons, claies, toiles, abris, bien que les sujets greffés puissent être
destinés à la culture en plein air.
Au début de la végétation des jeunes greffes, les premiers auxiliaires du
dressage consistent en tuteurs.
II.2.4.4. Période de greffage
La période de greffage dépend de l’arbre fruitier à greffer, en notant que chaque
espèce se rapporte à un ou plusieurs types de greffe. En effet, les greffes de
printemps s’effectuent à œil poussant tandis que les greffes d’été se font à œil
dormant.
II.2.4.5. Types de greffe selon les arbres fruitiers
On distingue différents types de greffe :
a) La greffe en fente
Cette méthode de greffe appartient à la famille des greffes à rameau. C’est
également la plus facile à effectuer, idéale donc pour s’initier à cet art du greffage.
La greffe en fente doit être pratiquée à la fin de l’hiver quand le porte-greffe sort de
sa dormance. Le greffon lui doit être maintenu au frais durant tout l’hiver, de sorte
qu’il soit maintenu dans sa dormance.
Le bémol de ce type de greffe est que, comme son nom l’indique, il implique de
fendre le porte-greffe, ce qui revient à une petite mutilation.
Comment faire une greffe en fente ?
Vous devez tout d’abord décapiter le porte greffe à une hauteur où le diamètre du
tronc est environ 3 à 5cm. Fendez-le ensuite à l’aide d’une serpente et d’un maillet.
~ 39 ~
Le greffon doit quant à lui doit être prélevé de façon à ce qu’il porte 2 ou 3 yeux.
Taillez-le en biseau en dessous du dernier œil. Dans la mesure du possible,
essayez de faire en sorte que le biseau soit plus épais du côté de l’œil.
A l’aide d’un tournevis écartez ensuite la fente du porte-greffe, pour y insérer le
greffon. Essayez d’adapter au mieux la position du greffon à la forme de la fente.
Vous pouvez alors souder solidement les deux ensembles à l’aide de flexibande.
Faites attention à ce qu’aucune plaie ne reste à l’air libre.
Préparez le greffon et le porte-greffe
Coupez la tête du porte-greffe à la hauteur souhaitée pour la
greffe au sécateur ou à la scie à lame courbe.
Tenez également compte du diamètre du porte-greffe : ...
Fendez la tête du porte-greffe à l'aide d'une serpette et
éventuellement d'un maillet.
b) La greffe en couronne
La greffe en couronne est une des techniques de greffe demandant le plus de
temps et d’investissement pour obtenir de bons résultats. On l’utilise généralement
pout revigorer les plantes dont la productivité n’est pas formidable.
Sur les arbres fruitiers, prendre soin de le faire uniquement les arbres à pépins qui
commencent à prendre de l’âge, on peut la pratiquer pour deux raisons :
pour permettre à un arbre fruitier de retrouver une seconde jeunesse et le
rendre ainsi plus productif
pour satisfaire une envie de changement, profiter de ce coup de booste pour
obtenir une nouvelle espèce.
La greffe se fait sur des branches d’environ 15cm de diamètre.
Comment faire une greffe en couronne ?
La première chose à faire est de rabattre la partie qui va servir de porte-greffe.
Pour assurer une bonne régénération de l’arbre, il est préférable de supprimer
toutes les petites branches, en ne gardant que les branches charpentières. Les
branches doivent ensuite être rabattues à 15cm du tronc, et être toutes greffées.
Deux mois après la taille, une fois que les branches auront bien cicatrisé, vous
pourrez pratiquer la greffe en elle-même.
Avant tout, préparez le greffon en coupant un rameau que vous biseauterez sur
environ 2 ou 3cm. Incisez l’écorce à la verticale tout autour du porte-greffe sur 4 à
5cm de profondeur. Essayez d’obtenir ainsi entre 3 à 5 incisions selon le diamètre
de la branche. Insérez ensuite le greffon. Il ne reste plus qu’à ligaturer le tout en
enduisant l’ensemble avec du mastic à greffe.
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NOM ET POST-NOM…………………………………………………………………………………
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-
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5. Là où il existe une saison pluvieuse par an, on conseille souvent d’installer les
cultures maraichères au début de la grande saison de pluies, de manière à
permettre un bon départ de végétation. Barrez le(s) mot(s) encombrant(s) ou
inexact(s).
~ 44 ~
Les soins d’entretien sont très divers. Certains sont communs à plusieurs cultures
(sarclage, irrigation, fertilisation, regarnissage des vides, démariage, lutte contre
les ennemis de cultures, binage, paillage ou surfaçage…), tandis que d’autres sont
spécifiques : buttage pour le maïs, l’arachide et le manioc, tuteurage pour le
haricot volubile, bananier, concombre, tomate…, taille et égourmandage pour les
plantes fruitières… Le surfaçage se fait lorsque les plants sont bien sortis et assez
haut pour ne pas les étouffer.
Dans cette section, nous nous limiterons aux principales interventions culturales
que nous classerons selon leur objectif.
Contrôle de la densité.
a. Le regarnissage des vides: aussi rapidement que possible après la levée, on
procède au remplacement des plants qui n’ont pas germé, par une nouvelle
plantation.
b. Le démariage: dans certaines cultures, la densité initiale est supérieure à la
densité « utile ». Pour atteindre celle-ci, on élimine les plantes excédentaires. Cette
opération permet de sélectionner en place le matériel de reproduction. Elle se
pratique par exemple chez le maïs (de 3 à 2/1 grains par poquet), le cotonnier (de
5-6 à 2-3).
III.1.1. Le sarclage
ENGRAIS
L'utilisation d'engrais favorise considérablement la fertilisation des sols. Il est donc
important de bien déterminer les besoins en engrais pour que les plantes puissent
bénéficier des compléments nutritifs nécessaires à leur développement.
Afin d'améliorer la croissance des plantes et de préserver leur santé, on utilise
fréquemment de la fumure organique, un engrais 100 % naturel bien connu pour
ses propriétés fertilisantes. Petit tour d'horizon.
La fumure organique est un engrais organique qui se forme sous l'action de la
chaleur et de l'humidité. Elle peut être d'origine :
animale : excréments, litière ;
végétale : débris végétaux ;
ménagère : déchets alimentaires.
La fumure organique, indispensable pour éviter les carences préjudiciables aux
végétaux, est un procédé qui consiste à enrichir les sols en :
apportant des matières organiques suffisantes ;
améliorant les qualités physico-chimiques de la terre ;
préservant la texture des matières minérales comme le sable et l'argile ;
favorisant considérablement la production d'humus composé de matière
sèche telle que la paille ou des débris végétaux.
Fumure organique : ses éléments fertilisants
La fumure organique contient des éléments destinés à enrichir les sols, comme :
Le phosphate : un oligoélément indispensable qui favorise la pousse des
jeunes plants en apportant une teneur suffisamment nutritive aux racines.
L'azote : il a un pouvoir fertilisant important pour la majorité des plantes et
arbres à feuillage. Une carence en azote a un effet néfaste sur le feuillage qui
jaunit et se décolore.
Le potassium : il est particulièrement apprécié par les plantes à tubercules,
à bulbes ainsi que par les fruitiers.
Notons que: l'emploi d'engrais fertilisants permet d'enrichir les sols de façon
naturelle et écologique, sans nuire à l'environnement.
III.4. PESTICIDE
Un pesticide est une substance chimique utilisée pour lutter contre des
organismes considérés comme nuisibles. C'est un terme générique qui rassemble
les insecticides, les fongicides, les herbicides, les parasiticides. Ils s'attaquent
respectivement aux insectes ravageurs, aux champignons, aux « mauvaises
herbes » et aux vers parasites.
Le mot « pesticide » vient de l'anglais, sur le modèle de nombreux mots se
terminant par le suffixe -cide (latin -cida, du verbe latin caedo, caedes, caedere,
caedi, caedum : « tuer »), et sur la base du mot anglais pest (animal, insecte ou
plante nuisible), lequel provient du latin pestis qui signifie « maladie contagieuse,
~ 49 ~
épidémie, peste » (comme le français peste qui a cependant conservé l'acception du
latin, les termes anglais et français sont donc des faux-amis).
L’irrigation.
L’apport d’eau au sol en vue de corriger le déficit ou l’irrégularité des pluies
constitue une pratique d’entretien en agriculture. Cette technique peut se réalisé
aussi sous forme d’arrosage surtout dans le jardinage.
Protection phytosanitaire
Récolte tardive
~ 50 ~
4. Quant est ce que l’opération de la taille peut intervenir dans une plantation ?
En 5 lignes.
-
-
-
-
Introduction
On cultive les arbres fruitiers pour leurs fruits. Ils sont riches en vitamines et en
sucre. Les adultes et les enfants doivent manger des fruits pour être en bonne santé.
Dans les villes, on vend facilement les fruits et à bon prix.
Les usines peuvent acheter les fruits pour faire des boissons, sirop, jus de fruits
et alcool. On peut aussi faire des gâteaux ou de la confiture.
Les arbres fruitiers sont utiles. Ils donnent de l'ombrage quand il fait chaud. Quand
il y a beaucoup d'arbres, il y a moins de vent et le climat est plus frais.
Les arbres fruitiers permettent de lutter contre le soleil et ainsi l'eau reste
pendant longtemps dans le sol. Le sol ne sèche pas alors vite et quand Ses feuilles
tombent, elles pourrissent ci rendent le sol riche en humus: la taille ou de la
transplantation.
Le tronc est la partie de la tige qui va du collet jusqu'à la première ramification,
ainsi pour les arbres greffés, il est formé par une partie du porte greffe et du greffon
La couronne est le prolongement du tronc, les branches du squelette, les rameaux,
les feuilles, les fleurs et Tes fruits. Les branches du squelette s'appellent les branches
du premier ordre ou charpentières, elles sortent de l'axe du tronc. Il existe les
branches de 2e, 3e, etc. ordre suivant leur emplacement dans la couronne.
- ramène les rameaux en position presque horizontale ou même un peu en dessous de
cette position. Elle ralentit la croissance mais favorise la fructification.
- l'arcure des branches : consiste à courber une branche comme pour
l'inclinaison. Elle ralentit la croissance et favorise la fructification.
Généralement, la conduite des branches est rarement utilisée.
B. Culture mixte : Les arbres sont plantés à des écartements un peu grands que
les écartements normaux et on sème d'autres cultures entre les lignes. On
conseille de cultiver les légumineuses ou les cultures vivrières. Ici, on essaie
~ 55 ~
d'avoir très vite de l'argent qu'on a perdu. Toutefois, il a risque de briser les
racines des arbres fruitiers et surtout si l'entretien de ces derniers ne se fait pas
IV.2.1. DEFINITION
Les cultures maraîchères étudient les légumes. Par légume, on entend tout végétal
herbacé dont une partie se consomme à l'état frais ou en conserve.
La légumiculture est une discipline scientifique qui étudie les légumes (espèces
légumières). On l'appelle cultures maraîchères ou cultures potagères. La culture
potagères sont faites sur de petites surfaces et servent généralement à
l'autoconsommation tandis que les cultures maraîchères est un terme utilisé pour
désigner la culture des légumes destinés à l’ industrialisât on et à la commercialisation
et elle est pratiquée sur de grandes superficies.
On parle aussi de cultures maraîchères champêtres et des cultures maraîchères
intensives. Les cultures maraîchères champêtres désignent une exploitation où les
légumes ne sont pas les seules cultures exploitées (ex. on introduit des céréales ou
même des cultures fourragères). Ces plantes ne constituent pas le principal but de
l'exploitation. Dans les cultures maraîchères intensives, on ne retrouve que des
légumes dans l'exploitation et ils sont exploités intensivement et souvent le rendement
est très élevé car on utilise de grandes quantités d'engrais organiques ou minéraux.
D'une manière générale, certains principes doivent être respectés pour réussir une
culture des plantes légumières. Ils sont classés selon l'ordre chronologique
d'intervention :
Choix du terrain : le terrain doit être proche d'un centre de consommation
facilement accessible pour écouler rapidement les produits. Le terrain doit avoir une
fertilité potentielle élevée. Il doit être facile à aménager (clôture, etc.). Il doit être
irrigable avec un approvisionnement facile en eau douce.
Etablissement d'un plan de culture : il faut tenir compte des débouchés et des
spéculations possibles c'est-à-dire avoir un schéma de rotation à faire.
Organisation de l'approvisionnement régulier en semences, matériel et
produit.
Préparation soigneuse du sol : il faut faire le dessouchement, le défonçage,
l'ameublement superficiel soigné et mettre la fumure de fond.
Aménagement des planches de culture et des pépinières suivant la topographie et
les vents de façon à prévoir les brise vents.
En cas de repiquage des espèces, il est vivement recommandé de désinfecter
le sol des pépinières. On peut utiliser une solution technique des godets que
l'on remplit de terre désinfectée mais qui est onéreuse. On peut confectionner
des mottes pressées qui réunissent les mêmes avantages que les godets et à un
prix de revient très raisonnable, mais elles sont difficiles à maintenir humides
dans les régions à climat très sec.
Prévention des lieux de manutention des récoltes et de stockage des pesticides,
des engrais et du matériel.
Préparation des planches en vue du semis ou de la plantation (émottage,
ratissage).
Prévoir le traitement ; - des semences bien qu'il soit préférable de commander
des semences traitées au préalable, - du sol des pépinières avec du feu, des
~ 57 ~
pesticides et des fumigeant.
II faut veiller aux façons d'entretien lors de Pré éclaircissage, du binage, de
l'arrosage et de l'application de la fumure d'entretien.
Les cultures des plantes légumières exigent une grande quantité de travail à l'unité
de surface. 11 s'agit des cultures très intensives pour lesquelles il faut disposer de
personnel nombreux et exercé. Dans la pratique, il ne faut pas dépasser 15 ares par
actif.
II existe plus de deux sortes de classification des espèces des légumes cultivés dans
le monde. Nous ne retiendrons que quatre dans le cadre de ce cours. Il s'agit des
classifications : botanique, basée sur les parties comestibles, culturale et selon la
durée de la culture.
a. La classification botanique : Elle groupe les légumes suivant leurs ordres et
familles botaniques mais du point de vue pratique, elle est peu intéressante
parce que les légumes d'une même famille botanique peuvent se présenter
différemment. Par exemple, l'aubergine et la pomme de terre sont de la famille
des solanacées fruits et tubercules ; radis et persil (tubercules et feuilles). On
remarque que bien qu'étant dans la même famille botanique, ces espèces
présentent des exigences différentes. Il n'y a que chez les cucurbitacées où les
espèces présentent les mêmes exigences.
IV.2.3.1. ASSOLEMENTS
IV.2.3.2. ROTATION
En général, une bonne rotation dans les cultures maraîchères assure la remise d'une
culture sur la même parcelle pas avant 2 ans et cela peut aller jusqu'à 10 ans surtout
quand il y a eu apparition des maladies très graves.
C’est la succession dans un ordre donné d’une série de cultures sur le même champ. Elle correspond
à une répartition des cultures dans le temps. Cette pratique se justifie par le fait que la culture
continue de la même plante sur le même terrain entraîne des baisses de rendement considérables,
qu’on peut réduire en interrompant la culture ou en alternant des cultures différentes. En général,
la rotation donne des rendements plus élevés que la culture continue. La culture précédente exerce
donc une action considérable sur la culture suivante. On dit que chaque plante possède une valeur
de précédent cultural qui lui est propre vis-à-vis des autres cultures prises une à une. A titre
d’exemple, il a été démontré au Programme National de recherche sur le riz de l’INERA Yangambi
que le riz est un mauvais précédent cultural du niébé, qui ralentit la croissance de celui-ci et par
conséquent affecte les rendements.
le contrôle des insectes et maladies en alternant les cultures, les parasites ne trouvent plus
leur hôte à certains moments et, leur développement est ainsi arrêté;
le contrôle des mauvaises herbes : on constate qu’il existe une relation entre les diverses
cultures et les plantes adventices. Dans une culture donnée, un certain nombre de plantes
spontanées qui trouvent les conditions de croissance favorable se développent au point
d’entrer en concurrence avec la plante cultivée. On peut donc réduire la prolifération des
mauvaises herbes en faisant se succéder des cultures ayant des conditions de
développement différentes.
Deuxième critère delà rotation: La durée de végétation des espèces qui entrent en
rotation. On distingue deux catégories (espèces à cycle végétatif court et celles à cycle
végétatif long). Au cours d'une année, on peut faire succéder 4 cultures à cycle court ou
2 cultures à cycle végétatif long. Pour introduire plusieurs cultures dans une rotation,
on conseille les cultures à cycle végétatif court pour pouvoir faire la rotation pendant
plusieurs fois. Dans le cas de la rotation de cultures à cycle végétatif court, on
conseille au lieu de mettre 4 cultures d'en mettre 3 et une seule culture d'engrais vert à
la tête de la rotation pour être enfouie après.
D’après le cycle végétatif, nous avons les cultures annuelles et pérennes.
Cultures Annuelles : sont des plantes ayant un cycle de vie d’une année (ex :
Mais, arachides, millet, blé etc…)
Culture pérenne : sont des plantes dont le cycle de vie de 2 à plusieurs
années (ex : Palmier à huile, Avocatier, safoutier etc…)
Types de rotation
Le type de rotation (durée, succession des cultures) est fonction:
du précédent cultural : forêt, jachère forestière, savane. Ainsi, en forêt la
durée de la rotation est plus longue qu’en savane;
des exigences de chaque culture : de la possibilité de fumer le sol.
Exemple de rotations :
- en savane: Coton-maïs-arachide-maïs-manioc,
- en forêt : riz/arachide/ vigna radiata -maïs-niébé-maïs-manioc
IV.2.3.3. Associations culturales
Lorsque plusieurs cultures sont exploitées sur un même terrain, on parle de la
polyculture. Celle-ci peut avoir différents types : cultures associées, mixtes ou
intercalaires.
L’avantage suivant est reconnu aux associations culturales:
C’est Produire plus de nourriture par unité de surface, tant du point de vue de la
diversité des aliments que de la quantité produite.
L’association peut se faire entre :
a)Plantes annuelles: par exemple; l’association céréale- légumineuse, dans
laquelle la céréale bénéficie de l’azote fixé par la légumineuse, l’association
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plante érigée-plante volubile (exemple: maïs/haricot) dans laquelle la
première sert de tuteur à la seconde.
b) Plantes pérennes : exemple: caféier ou cacaoyer sous palmier à huile,
celui-ci servant aussi de plante d’ombrage.
c) Plante annuelles et plante pérenne : dans la phase d’installation de
celle-ci. Cette méthode assure la production de nourriture et des rentrées
d’argent pendant que la culture pérenne ne produit pas.
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V.I. INTRODUCTION
V.2. DEFINITIONS
Par opposition aux cours de production où l'homme vise à fournir les conditions
favorables au développement d'une culture, la phytogénétique appliquée cherche
à isoler une semence supérieure favorable à la régie choisie par le producteur. Nous
produisons le cultivar qui devient la base des industries de reproduction végétative
et des semences. Les cours de production ont pour objet d'étude le climat et le sol
nécessaires à une culture spécifique. Les cours de protection visent la lutte contre les
parasites. La phytogénétique appliquée produit de nouveaux cultivars à partir de la
variation génétique des diverses espèces végétales.
Dans ce contexte, la phytogénétique appliquée constitue l'ensemble des méthodes
biologiques tendant à créer, par voie génétique, des cultivars de plantes cultivées
toujours mieux adaptées aux exigences quantitatives et qualitatives de la
production agricole. C'est une œuvre continue depuis des millénaires, et qui le
sera avec des objectifs multiples et évolutifs. La phytogénétique a été très utile à
l'homme. Jacquard (1978) montre que les rendements du blé sont passés de 900
kg/ha à 7.500 kg/ha au Mexique. En France, plusieurs champs produisent plus
de 10.000 kg/ha de blé. Des succès comparables ont été réalisés chez les animaux.
Jacquard discute des objectifs d'amélioration génétique de l'homme (eugénique) et
fait l'éloge de la différence dans cette optique.
La phytogénétique fondamentale consiste en l'étude de l'action des gènes végétaux
dans l'environnement. Elle précise les modes de transmission de gènes qui sont utiles
comme ceux q u i ne servent pas l'agriculture. Elle permet d'élaborer les théories et
les méthodes d'étude de ces caractères génétiques chez les végétaux. Somme toute,
elle vise à faire avancer les connaissances de l’homme sur l'évolution de toutes les
espèces végétales.
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TABLES DE MATIERES