Cours-Élasticité S6
Cours-Élasticité S6
Cours-Élasticité S6
Parcours Mécanique-Energétique
1
Plan
Partie I: Elasticité linéaire
• Introduction à la RDM
• Etude statique
• Etude directe de la statique des poutres
Chapitre I
3
Coupure, facette et vecteur contrainte
𝑇 𝑀, −𝑛 = −𝑇(𝑀, 𝑛)
6
Contrainte normale et contrainte tangentielle
𝑇 𝑀, 𝑛 = 𝜎𝑛 𝑛 + 𝜏Ԧ𝑛
Avec 𝜎𝑛 = 𝑛. 𝑇 𝑀, 𝑛
2
𝑇 𝑀, 𝑛 = 𝜎𝑛2 + 𝜏Ԧ𝑛 2
7
Formule de Cauchy : tenseur des contraintes
8
Formule de Cauchy : tenseur des contraintes
On a:
𝐴𝐵Λ𝐴𝐶 = 2𝑑𝑆𝑛
= 2𝑑𝑆𝑛𝑥 𝑖Ԧ + 𝑑𝑆𝑛𝑦 𝑗Ԧ + 2𝑑𝑆𝑛𝑧 𝑘
= 𝑀𝐵 − 𝑀𝐴 Λ 𝑀𝐶 − 𝑀𝐴
= 𝑀𝐵Λ𝑀𝐶 − 𝑀𝐵Λ𝑀𝐴 − 𝑀𝐴Λ𝑀𝐶
= 𝑀𝐵Λ𝑀𝐶 + 𝑀𝐴Λ𝑀𝐵 + 𝑀𝐶Λ𝑀𝐴
= 2𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑀𝐵𝐶 𝑖Ԧ + 2𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑀𝐴𝐵 𝑗Ԧ + 2𝑎𝑖𝑟𝑒(𝑀𝐴𝐶)𝑘
9
Formule de Cauchy : tenseur des contraintes
𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑀𝐵𝐶 = 𝑛𝑥 𝑑𝑆
൞𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑀𝐴𝐵 = 𝑛𝑦 𝑑𝑆
𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑀𝐴𝐶 = 𝑛𝑧 𝑑𝑆
Le tétraèdre est en équilibre sous l’action des forces
appliquées sur ses faces (les forces de volume sont des
infiniment petits d’ordre supérieur) :
𝑇 𝑀, 𝑛 = 𝑛𝑥 𝑇 𝑀, 𝑖Ԧ + 𝑛𝑦 𝑇 𝑀, 𝑗Ԧ + 𝑛𝑧 𝑇 𝑀, 𝑘
Cette équation s’écrit sous forme matricielle :
Soit :
𝑇(𝑀, 𝑛) = 𝜎(𝑀) 𝑛
11
Formule de Cauchy : tenseur des contraintes
Ԧ 𝑇(𝑀,𝑘)
𝑇(𝑀,Ԧ𝑖) 𝑇(𝑀,𝑗)
𝑖Ԧ 𝜎𝑥𝑥 𝜎𝑥𝑦 𝜎𝑥𝑧
𝜎(𝑀) = 𝑗Ԧ ቑ 𝜎𝑦𝑥 𝜎𝑦𝑦 𝜎𝑦𝑧
𝜎𝑧𝑥 𝜎𝑧𝑦 𝜎𝑧𝑧
𝑘
12
Formule de Cauchy : tenseur des contraintes
𝜎𝑛 = 𝑛. 𝑇 𝑀, 𝑛 = 𝑛 𝜎(𝑀) 𝑛
13
Equations d’équilibre
14
Equations d’équilibre
15
Equations d’équilibre
𝑑𝑖𝑣 𝜎ധ 𝑀 Ԧ
+ 𝑓(𝑀) Ԧ
= 𝜌Γ(𝑀/𝑅)
16
Equations d’équilibre
𝜎𝑥𝑦 = 𝜎𝑦𝑥
17
Equations d’équilibre
De même :
𝜎𝑥𝑧 = 𝜎𝑧𝑥
𝜎𝑦𝑧 = 𝜎𝑧𝑦
𝑛1 . 𝑇 𝑀, 𝑛2 = 𝑛1 𝜎 𝑛2 = 𝑛2 𝜎 𝑛1 = 𝑛2 . 𝑇 𝑀, 𝑛1 ∀ 𝑛1 , 𝑛2
18
Directions et contraintes principales
𝑇 𝑀, 𝑛 = 𝜎𝑛 𝑛
𝜎(𝑀) 𝑛 = 𝜎𝑛 𝑛
𝜎1 0 0
𝜎(𝑀) 𝑀;𝑛1 ,𝑛2 ,𝑛3 = 0 𝜎2 0
0 0 𝜎3
20
Directions et contraintes principales
21
Directions et contraintes principales
Les contraintes principales sont les racines du polynôme caractéristique :
𝐷𝑒𝑡 𝜎(𝑀) − 𝜎𝑛 𝐼 =0
−𝜎𝑛3 + 𝐼1 𝜎𝑛2 − 𝐼2 𝜎𝑛 + 𝐼3 = 0
22
Directions et contraintes principales
1
𝐼2 = 𝑇𝑟 𝜎(𝑀) 2 − 𝑇𝑟( 𝜎 𝑀 2 )
2
2 − 𝜎2 − 𝜎2
= 𝜎𝑥𝑥 𝜎𝑦𝑦 + 𝜎𝑥𝑥 𝜎𝑧𝑧 + 𝜎𝑦𝑦 𝜎𝑧𝑧 − 𝜎𝑥𝑦 𝑥𝑧 𝑦𝑧
= 𝜎1 𝜎2 + 𝜎1 𝜎3 + 𝜎2 𝜎3
𝐼3 = 𝐷𝑒𝑡 𝜎(𝑀)
2 − 𝜎 𝜎2 − 𝜎 𝜎2
= 𝜎𝑥𝑥 𝜎𝑦𝑦 𝜎𝑧𝑧 + 2𝜎𝑥𝑦 𝜎𝑥𝑧 𝜎𝑦𝑧 − 𝜎𝑥𝑥 𝜎𝑦𝑧 𝑦𝑦 𝑥𝑧 𝑧𝑧 𝑥𝑦
= 𝜎1 𝜎2 𝜎3
𝑇1 𝜎1 0 0 𝑛1
𝑇2 = 0 𝜎2 0 𝑛2
𝑇3 0 0 𝜎3 𝑛3
23
Directions et contraintes principales
24
Cercles de Mohr des contraintes
25
Cercles de Mohr des contraintes
2
2
𝜎𝑡 + (𝜎𝑛 − 𝜎2 )(𝜎𝑛 − 𝜎3 )
𝑛1 =
(𝜎1 − 𝜎2 ))(𝜎1 − 𝜎3 )
2
2
𝜎𝑡 + (𝜎𝑛 − 𝜎3 )(𝜎𝑛 − 𝜎1 )
𝑛2 =
(𝜎2 − 𝜎1 ))(𝜎2 − 𝜎3 )
2
2
𝜎𝑡 + (𝜎𝑛 − 𝜎1 )(𝜎𝑛 − 𝜎2 )
𝑛3 =
(𝜎3 − 𝜎1 ))(𝜎3 − 𝜎2 )
26
Cercles de Mohr des contraintes
Si on suppose que 1 > 2 > 3, les inégalités
𝑛12 ≥ 0, 𝑛22 ≥ 0, 𝑛32 ≥ 0
s’écrivent :
𝜎𝑛2 + 𝜎𝑡2 − 𝜎2 + 𝜎3 𝜎𝑛 + 𝜎2 𝜎3 ≥ 0
൞𝜎𝑛2 + 𝜎𝑡2 − 𝜎1 + 𝜎3 𝜎𝑛 + 𝜎1 𝜎3 ≤ 0
𝜎𝑛2 + 𝜎𝑡2 − 𝜎1 + 𝜎2 𝜎𝑛 + 𝜎1 𝜎2 ≥ 0
soit :
𝜎2 + 𝜎3 2 𝜎2 − 𝜎3
2
𝜎𝑛 − + 𝜎𝑡2 ≥
2 2
𝜎1 + 𝜎3 2 2
𝜎1 − 𝜎3 2
𝜎𝑛 − + 𝜎𝑡 ≤
2 2
𝜎1 + 𝜎2 2 𝜎1 − 𝜎2
2
𝜎𝑛 − + 𝜎𝑡2 ≥
2 2
27
Cercles de Mohr des contraintes
𝜎2 +𝜎3 𝜎2 −𝜎3
à l’extérieur du demi cercle de centre ,0 et de rayon
2 2
𝜎1 +𝜎3 𝜎1 −𝜎3
à l’intérieur du demi cercle de centre ,0 et de rayon
2 2
𝜎1 +𝜎2 𝜎1 −𝜎2
à l’extérieur du demi cercle de centre ,0 et de rayon
2 2
28
Cercles de Mohr des contraintes
29
Chapitre II
Etude des
déformations
30
Configuration et vecteur déplacement
31
Configuration et vecteur déplacement
D’après la figure précédente, on peut écrire :
𝑂𝑀0 = 𝑥Ԧ0 = 𝑥0 𝑖Ԧ + 𝑦0 𝑗Ԧ + 𝑧0 𝑘
ቐ
𝑂𝑀𝑡 = 𝑥Ԧ = 𝑥Ԧ𝑖 + 𝑦Ԧ𝑗 + 𝑧𝑘
On appelle vecteur déplacement du point 𝑀0 le vecteur défini par :
𝑢 𝑀, 𝑡 = 𝑀0 𝑀𝑡 = 𝑂𝑀𝑡 − 𝑂𝑀0
𝑥 𝑥0 𝑢(𝑥0 , 𝑦0 , 𝑧0 , 𝑡)
𝑦 = 𝑦0 + 𝑣(𝑥0 , 𝑦0 , 𝑧0 , 𝑡)
𝑧 𝑧0 𝑤(𝑥0 , 𝑦0 , 𝑧0 , 𝑡)
32
Configuration et vecteur déplacement
33
Transformation des vecteurs : tenseur gradient de la
transformation
Le vecteur infinitésimal 𝑑𝑥Ԧ0 en 𝑀0 dans la configuration 𝐶0 devient 𝑑𝑥Ԧ en 𝑀𝑡
dans la configuration 𝐶𝑡 :
𝑑 𝑥Ԧ = 𝑑𝑥Ԧ0 + 𝑑𝑢
Soit sous forme matricielle :
−1
0 < 𝐷𝑒𝑡 𝐹 < ∞; 𝑑𝑥0 = 𝐹 𝑑𝑥
35
Tenseur des dilatations
𝑑𝑥 = 𝐹 𝑑𝑥0 ; 𝑑𝑥 ′ = 𝐹 𝑑𝑥0′
36
Tenseur des dilatations
𝑇
Ԧ 𝑑𝑥Ԧ ′ = 𝑑𝑥 𝑑𝑥 ′ = 𝑑𝑥0
𝑑𝑥. 𝐹 𝐹 𝑑𝑥0′ = 𝑑𝑥0 𝐶 𝑑𝑥0′
où:
𝑇
𝐶 = 𝐹 𝐹 = 𝐼 + 𝑇𝐿 𝐼 + 𝐿
= 𝐼 + 𝑇𝐿 + 𝐿 + 𝑇𝐿 𝐿
est la matrice représentant le tenseur des dilatations 𝐶.Ӗ La matrice [𝐶] est
définie positive. Si 𝑑 𝑥Ԧ = 𝑑 𝑥Ԧ ′ , il vient :
𝑑𝑠 2 = 𝑑𝑥.
Ԧ 𝑑 𝑥Ԧ = 𝑑𝑥0 𝐶 𝑑𝑥0 ; ∀ 𝑑𝑥Ԧ0
𝑑𝑠 2 − 𝑑𝑠02 = 𝑑𝑥.
Ԧ 𝑑 𝑥Ԧ − 𝑑𝑥Ԧ0 . 𝑑 𝑥Ԧ0
= 𝑑𝑥0 𝐶 − 𝐼 𝑑𝑥0
= 2 𝑑𝑥0 𝛾 𝑑𝑥0
1 1 1
où 𝛾 = 𝐶 − 𝐼 = 𝑇
𝐿 + 𝐿 + 𝑇 𝐿 𝐿 est la matrice représentant le
2 2 2
tenseur des déformation de Green-Lagrange 𝛾.Ӗ
38
Tenseur des déformations de Green-
Lagrange
Si [𝛾] = [0], la longueur de tous les vecteurs 𝑑 𝑥Ԧ0 en 𝑀0 ne varie pas au cours
de la transformation. Alors, le voisinage du point 𝑀0 subit un mouvement de
corps rigide entre les configurations 𝐶0 et 𝐶𝑡 . La matrice 𝐶 se réduit à la
matrice unité et le transposé de la matrice 𝐹 est égale à son inverse. La
matrice 𝛾 est symétrique.
39
Dilatation
Considérons, en un point 𝑀0 , le vecteur infiniment petit 𝑑 𝑥Ԧ0 de longueur 𝑑𝑠0
porté par le vecteur unitaire 𝑛0 :
𝑑𝑥Ԧ0 = 𝑑𝑠0 𝑛0
40
Déformation de Green-Lagrange
𝑑𝑠 2 − 𝑑𝑠02
𝜖𝐺𝐿 𝑀0 , 𝑛0 = 2 = 𝑛0 𝛾 𝑛0
𝑑𝑠0
𝜖𝐺𝐿 𝑀0 , 𝑖Ԧ = 𝛾𝑥𝑥
41
Allongement unitaire (déformation de
l’ingénieur)
𝑑𝑠 − 𝑑𝑠0
𝜖 𝑀0 , 𝑛0 = = 𝜆 𝑀0 , 𝑛0 − 1
𝑑𝑠0
𝜖 𝑀0 , 𝑖Ԧ = 𝐶𝑥𝑥 − 1 = 2𝛾𝑥𝑥 + 1 − 1
42
Glissement de deux directions
orthogonales
43
Glissement de deux directions
orthogonales
On appelle glissement en 𝑀0 dans les directions orthogonales 𝑛0 et 𝑛0′ la
quantité :
′
𝜋
𝛾 𝑀0 , 𝑛0 , 𝑛0 = − 𝜑
2
Calculons le produit scalaire des deux vecteurs 𝑑 𝑥Ԧ et 𝑑 𝑥Ԧ ′ :
Dans tous les calculs, on ne conserve que les termes les plus
significatifs, en négligeant les termes d’ordre supérieurs et ses dérivées
45
Tenseur des déformations linéarisé
𝜕𝑢 𝜕𝑣 𝜕𝑤 𝜕𝑢 𝜕𝑣 𝜕𝑢 𝜕𝑤 𝜕𝑣 𝜕𝑤
où 𝜖𝑥𝑥 = , 𝜖𝑦𝑦 = , 𝜖𝑧𝑧 = , 2𝜖𝑥𝑦 = + , 2𝜖𝑥𝑧 = + et 2𝜖𝑦𝑧 = + .
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑧 𝜕𝑦
La matrice 𝜖 est la matrice représentant le tenseur des déformations
linéarisé 𝜖.Ӗ
46
Directions et valeurs principales
𝜖1 0 0
𝜖 = 0 𝜖2 0
0 0 𝜖3
𝜖 Ӗ = 𝜖𝑑Ӗ + 𝜖𝑠Ӗ
47
Directions et valeurs principales
Δ𝑉
= 𝑇𝑟 𝜖 Ӗ = 3𝜖 = 𝑑𝑖𝑣𝑢
𝑉
48
Directions et valeurs principales
49
Directions et valeurs principales
𝑉 = 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧
𝑉 + Δ𝑉 = 1 + 𝜖1 1 + 𝜖2 1 + 𝜖3 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧
≃ 1 + 𝜖1 + 𝜖2 + 𝜖3 𝑉
50
Chapitre III
Relations de
comportement d’un
milieu élastique
linéaire 51
Introduction à l’élasticité linéaire
classique
53
Introduction à l’élasticité linéaire
classique
On dit qu’un milieu élastique est classique s’il satisfait aux hypothèses
suivantes :
54
Introduction à l’élasticité linéaire
classique
𝜎ധ = 𝜆𝑇𝑟 𝜖 Ӗ 𝛿Ӗ + 2𝜇𝜖 Ӗ
55
Introduction à l’élasticité linéaire
classique
56
Introduction à l’élasticité linéaire
classique
𝜆 1
𝜖Ӗ = − 𝑇𝑟(𝜎) Ӗ
ധ 𝛿+ 𝜎ധ
2𝜇 3𝜆 + 2𝜇 2𝜇
57
Constantes élastiques des matériaux
1 0 0 1 0 0
𝜖 =𝜖 0 1 0 ; 𝜎 =𝜎 0 1 0
0 0 1 0 0 1
58
Constantes élastiques des matériaux
𝜎 = 𝐾𝑇𝑟(𝜖)Ӗ
59
Cisaillement simple
Dans ce cas, la matrice représentant le tenseur des contraintes est de la
forme :
0 𝜎𝑥𝑦 0
𝜎 = 𝜎𝑥𝑦 0 0
0 0 0
D’après la loi de comportement, la matrice représentant le tenseur des
déformations est donnée par :
0 𝜖𝑥𝑦 0
𝜎 = 𝜖𝑥𝑦 0 0
0 0 0
Le tenseur des déformations est celui d’un glissement simple dans les
directions 𝑖Ԧ et 𝑗Ԧ. Le coefficient 𝐺 = 𝜇 s’appelle le module de rigidité au
cisaillement ou module de glissement.
60
Traction simple ou compression dans la
direction 𝑖Ԧ
La matrice représentant le tenseur des contraintes est de la forme :
𝜎𝑥𝑥 0 0
𝜎 = 0 0 0
0 0 0
et d’après la loi de comportement, la matrice représentant le tenseur des
déformations s’écrit :
𝜖𝐿 0 0
𝜖 = 0 𝜖𝑇 0
0 0 𝜖𝑇
où 𝜖𝐿 et 𝜖 𝑇 sont donnés par :
𝜆+𝜇
𝜖𝐿 = 𝜎𝑥𝑥
𝜇(3𝜆 + 2𝜇)
𝜆
𝜖𝑇 = − 𝜎𝑥𝑥
2𝜇(3𝜆 + 2𝜇)
61
Traction simple ou compression dans la
direction 𝑖Ԧ
On pose :
𝜇 3𝜆 + 2𝜇
𝐸=
𝜆+𝜇
𝜆
𝜈=
2(𝜆 + 𝜇)
𝜎𝑥𝑥
𝐸=
𝜖11
et 𝜈 est le coefficient de Poisson, si 𝜎𝑥𝑥 est effectivement une traction, le
matériau subit une contraction dans les directions 𝑗Ԧ et 𝑘.
62
Traction simple ou compression dans la
direction 𝑖Ԧ
Comme les composantes 𝜖𝑦𝑦 et 𝜖𝑧𝑧 sont égales à −𝜈𝜖𝑥𝑥 , le coefficient 𝜈 est donc positif.
On remarque que
𝐸
3𝐾 = 3𝜆 + 2𝜇 =
1+2𝜈
et comme 𝐸 et 𝐾 sont positifs alors le coefficient de Poisson 𝜈 est :
1
0<𝜈<
2
Il est clair que 𝜆 et 𝜇 doivent être positifs pour que 𝐸, 𝜈 et 𝐾 soient positifs. Ainsi, un
essai de traction peut nous donner le module d’Young et le coefficient de Poisson.
63
Traction simple ou compression dans la
direction 𝑖Ԧ
Soit un barreau cylindrique de longueur 𝐿 et de section 𝑆 soumis à une force
longitudinale d’intensité 𝐹 (voir figure). L’état des contraintes et des
déformations est le même que pour la traction simple. On mesure la force de
𝐹 Δ𝐿
traction 𝐹 et on en déduit 𝜎𝑥𝑥 = , l’allongement longitudinal 𝜖𝐿 = et
𝑆 𝐿
l’allongement transversal 𝜖 𝑇 .
64
Traction simple ou compression dans la
direction 𝑖Ԧ
65
Traction simple ou compression dans la
direction
la région 𝐴𝐵 correspond à la zone plastique : c’est un comportement
irréversible, si on arrive en 𝑏 on décharge, alors on redescend non pas le long
de la courbe mais sur une droite parallèle à 𝑂𝐴. Le comportement est alors à
nouveau élastique tant que l’on ne dépasse pas le nouveau seuil. Ainsi la
déformation plastique, entre 𝐴 et 𝑏, a eu comme effet d’élargir la région
élastique : c’est le phénomène d’écrouissage.
66
Chapitre IV
Equations générales
de l’élasto-statique
67
Introduction
On envisage ici que des problèmes d’équilibre. Soit un solide dans un état
d’équilibre initial 𝐼 soumis à une sollicitation il passe progressivement à l’état
d’équilibre 𝐼𝐼 . Le passage de l’état 𝐼 à l’état 𝐼𝐼 fait apparaître des
contraintes, des déformations et des déplacements. L’objet de l’élasto-
statique est de déterminer, en tout point du solide, ces contraintes, ces
déformations et ces déplacements et cela en fonction des charges appliquées
ainsi que des conditions imposées aux frontières du solide.
68
Conditions aux limites
Soit 𝐷 le domaine de l’espace occupé par un solide (𝑆) et Σ sa frontière. Trois
types de problèmes peuvent se rencontrer (trois types de conditions aux
limites) :
𝑢 𝑀 ∈ Σ = 𝑢𝑑
𝜎(𝑀 ∈ Σ) 𝑛 = 𝑇 𝑑
𝑢 𝑀 ∈ Σ𝑢 = 𝑢 𝑑
൝
𝜎(𝑀 ∈ Σ𝑓 ) 𝑛 = 𝑇 𝑑
70
Principe de Saint Venant
(mémoire de 1855)
Les conditions aux limites ne sont pas toujours connues exactement. Le
principe de Saint venant, bien vérifié expérimentalement, permet de
contourner cette difficulté.
71
Principe de Saint Venant
(mémoire de 1855)
En tout point du matériau, on doit déterminer quinze fonctions scalaires. Ces
quinze fonctions doivent vérifier les équations suivantes:
𝑑𝑖𝑣𝜎ധ + 𝑓Ԧ = 0
𝜎ധ = 𝜆𝑇𝑟 𝜖 Ӗ 𝛿Ӗ + 2𝜇𝜖 Ӗ
1 𝑇
𝜖 Ӗ = ( 𝐿ധ + 𝐿ധ ) 72
2
Principe de Saint Venant
(mémoire de 1855)
𝑢 𝑀 ∈ Σ𝑢 = 𝑢 𝑑
൝
𝜎(𝑀 ∈ Σ𝑓 ) 𝑛 = 𝑇 𝑑
Théorème d’unicité :
73
Méthode des déplacements – Equations de
Navier
ധ
𝐿ധ = 𝛻𝑢
1 𝑇
𝜖 Ӗ = ( 𝐿ധ + 𝐿ധ )
2
𝜎ധ = 𝜆𝑑𝑖𝑣 𝑢 𝛿Ӗ + 𝜇( 𝑇𝐿ധ + 𝐿ധ )
74
Méthode des déplacements – Equations de
Navier
𝜆 + 𝜇 𝛻 𝑑𝑖𝑣𝑢 + 𝜇Δ𝑢 + 𝑓Ԧ = 0
75
Méthode des déplacements – Equations de
Navier
Les équations de Navier, en coordonnées cartésiennes, sont de
la forme :
76
Méthode des déplacements – Equations de
Navier
77
Méthode des déplacements – Equations de
Navier
𝜆 + 2𝜇 Δ div𝑢 + 𝑑𝑖𝑣𝑓Ԧ = 0
78
Méthode des contraintes – Équations de
Beltrami
On choisit comme inconnues principales les contraintes. La loi
de comportement permet de calculer le tenseur des
déformations. Mais, pour calculer le déplacement il faut vérifier
les équations de compatibilité :
81
Partie II
82
Chapitre I
Introduction à la
RDM
83
Généralités
84
Objectifs principaux de la RDM
85
Hypothèses de la théorie des poutres
On suppose que:
86
Principe de Saint Venant
87
Hypothèse d ’Euler Bernoulli
88
Chapitre 2
Etude statique
89
Introduction
90
Classification des actions mécaniques
91
Modélisation des liaisons
La norme voudrait que l'on utilise les mêmes symboles que dans
les schémas cinématiques. Cependant la pratique et notamment
les logiciels spécifiques à la RDM utilisent fréquemment les
représentations suivantes :
92
Modélisation des liaisons
Liaison rotule, appui ou articulation : cette liaison est très
fréquente. Elle peut correspondre à la liaison de la poutre avec
un roulement à une rangée de billes muni de ses arrêts axiaux,
éventuellement elle est susceptible de représenter aussi un
appui simple.
93
Modélisation des liaisons
Liaison appui-simple ou sphère cylindre : la encore cette
liaison est fréquente puisqu'elle est réalisé par exemple à
partir d'un roulement à une rangée de billes non bloqué
axialement.
94
Isostaticité ou hyperstaticité
95
Efforts intérieurs
96
Représentation des efforts intérieurs sur
une section
On considère que la poutre se comporte comme un milieu
tridimensionnel. La mécanique des milieux continus suppose
qu’en tout point 𝑀 de la poutre il existe un tenseur de
contraintes 𝜎ധ tel que le vecteur contrainte en ce point et pour
une facette de normale unitaire 𝑛 est donné par:
𝑇 = 𝜎ധ 𝑀 . 𝑛
Prenons comme coupure la section droite 𝑆 en 𝐺. Soit 𝑀 le
point courant de 𝑆. La coupure divise la poutre en deux partie:
Une gauche 𝑃𝑔 et une droite 𝑃𝑑 . Toutes facette 𝑑𝑠 de centre 𝑀
de cette coupure ont la même normale 𝑛 = 𝑥Ԧ1 .
97
Représentation des efforts intérieurs sur
une section
Le torseur d’action de la partie droite 𝑃𝑑 sur la partie gauche
𝑃𝑔 au point 𝐺 est donné par:
𝑅 = 𝑀 𝑇 𝑆, 𝑛 𝑑𝑠
ቐ
𝑀𝐺 = 𝑀 𝑇 ∧ 𝑀𝐺 𝑆, 𝑛 𝑑𝑠
Soit :
𝑅 = 𝑁Ԧ𝑖 + 𝑇𝑦 𝑗Ԧ + 𝑇𝑧 𝑘
ቐ
𝑀𝐺 = 𝑀𝑡 𝑖Ԧ + 𝑇𝑓𝑦 𝑗Ԧ + 𝑇𝑓𝑧 𝑘
98
Représentation des efforts intérieurs sur
une section
Les composantes des éléments de réduction de ce torseur
sont:
𝑁 = 𝑠𝑑 𝑥𝑥𝜎 𝑆
𝑇𝑦 = 𝑠𝑑 𝑦𝑥𝜎 𝑆
𝑇𝑧 = 𝑠𝑑 𝑧𝑥𝜎 𝑆
𝑀𝑡 = 𝑧𝑥𝜎𝑦(𝑆−𝑧𝜎𝑥𝑦 )𝑑𝑠
𝑀𝑓𝑦 = 𝑠𝑑 𝑥𝑥𝜎𝑧 𝑆
𝑀𝑓𝑧 = − 𝑠𝑑 𝑥𝑥𝜎𝑦 𝑆
𝑁 est l’effort normal, 𝑇𝑦 est l’effort tranchant suivant 𝑦, 𝑇𝑧
est l’effort tranchant suivant 𝑧, 𝑀𝑡 est le moment de torsion,
𝑀𝑓𝑦 est le moment de flexion suivant 𝑦 et 𝑀𝑓𝑧 est le moment
de flexion suivant 𝑧.
98
Chapitre 3
Etude directe de
la statique des
poutres
99
Géométrie des poutres
101
Géométrie des poutres
𝑑 𝑡Ԧ 𝑛
𝑡Ԧ =
𝑑𝑂𝐺 =
𝑑𝑠 𝑅
𝑑𝑠
𝑑𝑛 𝑏 𝑡Ԧ
𝑑 𝑡Ԧ ; =− +
𝑛= 𝑅 𝑑𝑠 𝑅 𝑇
𝑑𝑠
𝑑𝑏 𝑛
𝑏 = 𝑡Ԧ ∧ 𝑛 𝑑𝑠
=−
𝑇
102
Etude de la section droite
Soit 𝑅 𝑂; 𝑥, 𝑦, 𝑧 un repère liée à la poutre. Le centre de
gravité d’une section homogène de la poutre considérée est
défini par:
1
𝑂𝐺 = 𝑦𝐺 𝑗Ԧ + 𝑧𝐺 𝑘 = න 𝑂𝑃𝑑𝑠
𝑆 𝑃∈𝑆
1 1
où 𝑦𝐺 = 𝑠𝑑𝑦 𝑆∈𝑃et 𝑧𝐺 = 𝑠𝑑𝑧 𝑆∈𝑃
𝑆 𝑆
𝐼𝑥𝑥 = න 𝑦 2 + 𝑧 2 𝑑𝑠
𝑆
𝐼𝑦𝑦 = න 𝑧 2 𝑑𝑠
𝑆
𝐼𝑧𝑧 = න 𝑦 2 𝑑𝑠
𝑆
103
Equations d’équilibre des milieux curvilignes
103
Milieux curvilignes
𝑎≤𝑠≤𝑏
L’orientation est supposée de 𝐴 vers 𝐵 (𝑠 croit). On suppose que
les efforts extérieurs le long de l’arc sont représentés par une
densité linéique 𝑓(𝑠)
Ԧ de forces appliquées et un moment réparti
𝑚(𝑠) sur cet arc.
105
Eléments de réduction extérieurs
105
Eléments de réductions extérieurs
𝐹Ԧ𝐴𝑖
𝜏𝐴𝑖 ≡
𝑀𝐴𝑖
107
Eléments de réduction intérieurs
𝐹Ԧ𝑀0
𝜏𝑀0 ≡
𝑀𝑀0
D’après le théorème de l’action et de la réaction, la partie 𝑠 ≤ 𝑠0
de l’arc exerce sur la partie 𝑠 ≥ 𝑠0 le torseur:
−𝜏𝑀0
108
Relations entre les éléments de réductions
intérieurs et extérieurs
Les relations entre les efforts intérieurs et les efforts
extérieurs aux extrémités sont:
A l’extrémité 𝐴, l’extérieur qui représente la partie 𝑠 ≤ 𝑠0 . Ces
relations sont données par:
𝑇 𝑎 = −𝐹Ԧ𝐴
൝
𝑀 𝑎 = −𝑀𝐴
A l’extrémité 𝐵, l’extérieur qui représente la partie
𝑠 ≥ 𝑠0 . Ces relations sont données par:
𝑇 𝑏 = 𝐹Ԧ𝐵
൝
𝑀 𝑏 = 𝑀𝐵 109
Equations d’équilibre
𝑠𝑖+1
𝑇 𝑠𝑖+1 − 𝑇 𝑠𝑖 + න 𝑓Ԧ 𝑠 𝑑𝑠 = 0
𝑠𝑖
𝑂𝑀 𝑠𝑖+1 ∧ 𝑇 𝑠𝑖+1 + 𝑀 𝑠𝑖+1 − 𝑂𝑀 𝑠𝑖 ∧ 𝑇 𝑠𝑖 − 𝑀 𝑠𝑖
𝑠𝑖+1
+න 𝑂𝑀(𝑠) ∧ 𝑓Ԧ 𝑠 𝑑𝑠 = 0
𝑠𝑖
109
Equations d’équilibre
𝑠𝑖+1 𝑑𝑇
𝑠 Ԧ
+ 𝑓(𝑠) 𝑑𝑠 = 0; ∀ 𝑠𝑖 et 𝑠𝑖+1
𝑖 𝑑𝑠
𝑑𝑇
+ 𝑓Ԧ 𝑠 = 0
𝑑𝑠
110
Equations d’équilibre
𝑑𝑀
+ 𝑡Ԧ ∧ 𝑇 + 𝑚 𝑠 = 0
𝑑𝑠
𝑑𝑂𝑀
𝑡Ԧ =
𝑑𝑠
112
Relations avec les efforts extérieurs
𝑇 𝑎𝑖−
𝜏𝐴−𝑖 ≡
𝑀 𝑎𝑖−
𝑇 𝑎𝑖+
𝜏𝐴+ ≡
𝑖
𝑀 𝑎𝑖+
113
Relations avec les efforts extérieurs
114
Arcs plans chargés dans leur plan
→
o B•
k →
→ →
i t
j s
•A •
→
n 114
Arcs plans chargés dans leur plan
𝑓Ԧ 𝑠 = 𝑞 𝑠 𝑡Ԧ + 𝑝(𝑠)𝑛
𝑇 𝑠 = 𝑁 𝑠 𝑡Ԧ + 𝑇(𝑠)𝑛
𝑀 𝑠 =𝑀 𝑠 𝑘
116
Arcs plans chargés dans leur plan
𝑑𝑁 𝑇
− +𝑞 =0
𝑑𝑠 𝑅
𝑑𝑇 𝑁
+ +𝑝=0
𝑑𝑠 𝑅
𝑑𝑀
+𝑇+𝑚 =0
𝑑𝑠
116
Cas d’une poutre droite
𝑅=∞
𝑠=𝑥
𝒕Ԧ = 𝒊Ԧ
𝒏 = 𝒋Ԧ
117
Cas d ’une poutre droite
𝑑𝑁
+𝑞 =0
𝑑𝑥
𝑑𝑇
+𝑝=0
𝑑𝑥
𝑑𝑀
+𝑇+𝑚 =0
𝑑𝑥
118
Loi de comportement
Loi de comportement
𝐶 = 𝐸𝐼
E
120
Equation de la flèche
𝑑2𝑦 𝑥
𝑀 𝑥 = 𝐸𝐼
𝑑𝑥 2
En utilisant cette équation et l’équation d’équilibre vérifiée par
le moment, on obtient l’équation différentielle d’ordre 4
suivante:
𝑑4 𝑦 𝑥
𝐸𝐼 4
=𝑝
𝑑𝑥
122
Conditions aux limites
𝑦 𝑥0+ − 𝑦 𝑥0− = 0
𝑑𝑦 + 𝑑𝑦 −
𝑥0 − 𝑥0 = 0
𝑑𝑥 𝑑𝑥
𝑇 𝑥0+ − 𝑇 𝑥0− = −𝐹Ԧ
𝑀 𝑥0+ − 𝑀 𝑥0− = −0
123
Conditions aux limites
𝑦 𝐿 =0
൞ 𝑇 𝐿 = 𝐹Ԧ
𝑀 𝐿 =0
123
Conditions aux limites
𝑦 0 =0
൞𝑇 0 = −𝐹Ԧ
𝑀 0 =0
125
Conditions aux limites
𝑦 0 =0
𝑑𝑦
0 =0
𝑑𝑥
𝑇 0 = −𝐹Ԧ
𝑀 0 = −𝑀
126
Conditions aux limites
𝑦 𝐿 =0
𝑑𝑦
𝐿 =0
𝑑𝑥
𝑇 𝐿 = 𝐹Ԧ
𝑀 𝐿 =𝑀
127
Traction-compression simple
Définition:
Une poutre est sollicitée en traction ou compression simple si elle est soumise
à deux forces strictement opposées qui tende à l’allonger ou la raccourcir dans
des conditions de sécurité bien déterminées. Le torseur des efforts
intérieurs ou de cohésion au point G s’écrit sous la forme suivante :
𝜏𝐺 = ቊ𝑇 = 𝑁Ԧ𝑖
𝑀=0
128
Traction-compression simple
Exemple:
Considérons une poutre encastrée à l’extrémité x=0 et soumise à l’extrémité
x=L à une force 𝐹Ԧ = 𝐹 𝑥Ԧ . Déterminer l’effort normal 𝑁 , la déformation
longitudinale 𝜖 et l’allongement ΔL.
129
Torsion simple
Définition:
Une poutre est sollicitée en torsion simple si elle est soumise à ses extrémités
à deux moments directement opposés qui tendent à la tordre dans des
conditions de sécurité bien déterminées. Le torseur de cohésion au point 𝐺 est
sous la forme suivante :
𝑇=0
𝜏𝐺 = ൝
𝑀 = 𝑀𝑡 𝑥Ԧ
130
Torsion simple
Une poutre droite de section circulaire est encastrée à son extrémité (S1) de
centre de gravité 𝐺1 . On applique à l’extrémité droite sur la section (S2) de
centre de gravité 𝐺2 une action mécanique modélisée en 𝐺2 par un torseur «
couple » :
0
𝜏𝐺2 =൝
𝑀𝐺2
131
Torsion simple
Le déplacement d’une section droite (S) est uniquement une rotation d’un angle
𝛼 autour de son axe, et cette rotation est proportionnelle à sa distance 𝑥 par
rapport à (S1). L’essai montre que toute section plane et normale à l’axe de la
poutre reste plane et normale à l’axe et que la distance relative entre deux
sections reste sensiblement constante. Toutes les fibres se déforment donc
suivant une hélice, sauf la ligne moyenne qui reste droite.
𝛼
On constate que le rapport 𝜃 = reste toujours constant. Ce rapport est
𝑥
appelé angle unitaire de torsion [rad /mm], avec:
132
Torsion simple
La loi de Hooke pour les contraintes tangentielles s’exprime donc par :
𝜏 = 𝐺. 𝛾
où 𝐺 est le module d’élasticité transversale ou module de Coulomb.
Comme l’angle 𝛾 est petit, l’arc
𝑀2 𝑀2′ = 𝛼𝜌 = 𝛾 𝑥
Alors, 𝛾 s’écrit sous la forme:
𝛾 = 𝜌𝜃
Donc la contrainte tangentielle devient:
𝜏 = 𝐺𝜌𝜃
→𝜏 est la Contrainte tangentielle de torsion (en MPa)
→𝜌 est la distance du point 𝑀 à la ligne neutre ou axe de la pièce qui ne subit
aucun effort (en mm)
→𝜃 est l’angle unitaire (en rad/ mm)
133
Torsion simple
Considérons la section de la figure suivante:
En un point M de la section, Le vecteur contrainte s’écrit :
𝑇 𝑀, 𝑥Ԧ = 𝜏𝑡Ԧ = 𝐺𝜃𝜌𝑡Ԧ
Le moment de torsion est donné par:
𝑀𝑡 = න 𝐺𝑀Λ 𝑇 𝑀, 𝑥Ԧ 𝑑𝑠
𝑆
Dans ce cas, 𝐺𝑀 = 𝜌𝑒Ԧ𝜌 . Donc, le moment de torsion est:
𝑀𝑡 = 𝐺𝜃𝐼𝑥𝑥 𝑥Ԧ
avec:
𝐼𝑥𝑥 = න 𝜌2 𝑑𝑥
𝑆
𝜌= + 𝑧2𝑦2
En tenant compte de ces relation, on trouve:
𝜌𝑀𝑡
𝜏=
𝐼𝑥𝑥 134