Cours Opérations Unitaires
Cours Opérations Unitaires
Cours Opérations Unitaires
1
Comme la distillation, l'absorption met enjeu le contact et l'échange de matière entre
une phase gazeuse et une phase liquide. L’équipement correspondant peut servir indifférement
à l'une ou l'autre des opérations.
L’absorption peut être purement physique ou s'accompagner d'une réaction chimique
(absorption avec réaction) ; le premier cas est, par exemple, celui de l'absorption des
hydrocarbures légers dans un solvant constitué par des hydrocarbures moins volatils. Le
phénomène ne dépend que des équilibres liquide-vapeur comme dans la distillation.
Les absorptions avec réaction chimique nécessitent toujours une désorption par stripage à la
vapeur ou par distillation, dont le coût peut devenir prohibitif dans certains cas.
I-3 Evaporation
L’évaporation est une méthode de concentration d’une solution contenant un soluté
solide ou liquide par vaporisation du solvant à la pression atmosphérique ou sous vide. Le
solvant doit posséder un point d’ébullition inferieur au soluté. L’évaporation obéit aux mêmes
lois physicochimiques que la distillation. Dans la distillation, c’est le distillat qui est le produit
intéressant (méthode de purification) alors que dans l’évaporation c’est le résidu qui est le
produit recherché (élimination du solvant précédant une purification du résidu).
I-3 Humidification
L’humidification est un transfert de matière entre une phase liquide et un gaz fixe
partiellement insoluble au liquide (humidification de l’air par l’eau).
II- Phase liquide-solide
Ces opérations sont généralement utilisées soit dans les opérations de séparation et de
purification des produits (intermédiaires et produits finis) mais aussi parfois dans la purification
des matières premières.
II-1 Cristallisation
La cristallisation est la formation de cristaux d’un (ou plusieurs) soluté(s) à partir de
leur solution dans un liquide. En chimie fine, cette opération est généralement effectuée par
abaissement de la température de la solution, par concentration d’une solution suivie d’un
refroidissement ou encore par formation de cristaux par addition d’un cosolvant dans une
solution dans laquelle le soluté est moins soluble que dans le solvant d’origine. Dans ce cas, le
cosolvant doit être miscible au solvant d’origine. La cristallisation peut être aussi obtenue par
refroidissement d’un mélange de solides fondus qui permet à une espèce de cristalliser alors
que les autres restent liquides.
2
II-2 Extraction Solide-liquide
L’extraction solide liquide est une opération de séparation par dissolution dans un
liquide (solvant) d’un ou plusieurs composants(s), solides(s) ou liquide(s) (soluté) mélangé(s)
dans un solide inerte (non soluble). La percolation est une variante de l’extraction solide-liquide
et se traduit par une pénétration lente d’un solvant dans un système solide partiellement soluble.
De même, la macération est réalisée par un séjour plus ou moins prolongé d’un solide
dans un solvant froid, en vue d’en extraire les parties solubles à froid.
II-3 Adsorption
L’adsorption est l’accumulation (concentration), à la surface d’un solide (ou d’un
liquide) soumis à une atmosphère gazeuse, d’ions, molécules et particules colloïdales provenant
de la phase vapeur et qui modifient les propriétés physiques et chimiques de l’adsorbant.
L’espèce adsorbée est l’adsorbat et la surface adsorbante est l’adsorbant.
Les trois modes classiques de l’adsorption sont :
– L’adsorption d’un gaz pur par un adsorbant, ce qui se manifeste par la chute de pression du
gaz mis en contact de l’adsorbant.
– L’adsorption d’un mélange gazeux binaire A + B; si B n’est pas adsorbable, l’adsorption du
constituant A est la même que s’il était seul à une pression égale à sa pression partielle. Dans
le cas où A et B peuvent être adsorbés, on doit tenir compte de 3 paramètres ; en supposant la
pression et la température constantes, l’adsorption sera fonction de la composition de la phase
gazeuse.
– L’adsorption d’un mélange liquide; utilisable sur le plan pratique dans le cas des mélanges
présentant un phénomène d’adsorption préférentielle.
Les surfaces (ou interfaces) adsorbants sont liquide-gaz, liquide-liquide (émulsions), solide-
liquide et solide-gaz; c’est ce dernier type de surface qui fait l’objet de ce chapitre.
L’adsorption est très différente de l’absorption, la distillation ou l’extraction, car cette opération
implique un fluide et un solide. Les solides étant difficilement transportables, il est nécessaire,
pour effectuer la séparation, de faire transiter le fluide à travers un lit solide stationnaire.
Il est nécessaire d’observer la différence entre l’adsorption d’un gaz permanent qui se déroule
à une température supérieure à sa température critique et l’adsorption d’une vapeur condensable
dans laquelle la pression ne peut pas dépasser la pression de saturation à la température des
mesures.
3
L’échange d’ions est une réaction de double décomposition réversible entre deux
réactifs ionisés présents dans deux phases différentes. Généralement, cet échange consiste en
un déplacement, ou une redistribution, des ions entre un liquide (électrolyte) et un solide (résine
échangeuse d’ions) capable de fixer certains ions.
II-5 Atomisation
L’atomisation est une méthode de déshydratation d’un liquide (extrait, jut, lait, etc.) sous
forme de poudre par passage dans un flux d’air chaud. Pendant cette opération, le liquide est
pulvérisé en fines gouttelettes, par l’intermédiaire d’une buse adaptée, dans une enceinte
cylindrique. La vaporisation du solvant se fait par un courant d’air chaud qui est aussi envoyé
dans cette enceinte. La poudre résultante est entrainée par le flux de chaleur et collectée à la
base du cyclone ou d’un filtre à manche qui vont séparer le solide de l’air. Cette technique peut
etre aussi adaptée aux suspensions.
III- Phases vapeur-solide
III-1 Séchage
Le séchage. C’est l’élimination d’un solvant présent dans un solide par évaporation
(sous vide ou courant d’air), éventuellement en chauffant l’ensemble solide-liquide pour
augmenter la tension de vapeur du solvant. La filtration d’un solide est toujours suivie d’un
lavage et se termine par un séchage.
III-2 Adsorption
L’adsorption d’un gaz est une opération analogue à celle des liquides et consiste à
adsorber, sur une surface solide, un soluté gazeux lui-même dilué dans un gaz (dépollution de
l’air par exemple).
III-3 Sublimation
La sublimation. C’est la purification d’un mélange par passage direct d’un composé de
l’état solide à l’état gazeux sous l’action de la chaleur. Le solide peut ensuite être récupéré par
condensation solide.
III-3 Lyophilisation
La lyophilisation consiste à retirer l’eau d’un produit liquide, pâteux ou solide, à l’aide
de la surgélation puis une évaporation sous vide de la glace sans la faire fondre. Le principe de
base est que lorsqu’on réchauffe de l’eau à l’état solide à très basse pression, l’eau se sublime,
c’est-à-dire qu’elle passe directement de l’état solide à l’état gazeux. La vapeur d’eau (ou de
tout autre solvant) quitte le produit et on la capture par congélation à l’aide d’un condenseur,
ou piège froid. Cette technique permet de conserver à la fois le volume, l’aspect et les propriétés
4
du produit traité. Elle peut avoir lieu naturellement (séchage en montagne), ou, plus rapidement,
dans un lyophilisateur.
IV- Phases liquide-liquide
Ces opérations sont rencontrées dans la séparation de liquides non miscibles. La
décantation est une opération de séparation purement mécanique alors que l’extraction liquide-
liquide est une séparation qui se fait en intervenant sur la solubilité du soluté dans les deux
phases liquides non-miscibles (séparation par équilibre thermodynamique).
IV-1 Décantation
La décantation est la séparation d’une émulsion composée de deux liquides non
miscibles (généralement une phase aqueuse et une phase organique) par leur différence de
masse volumique. Elle peut être gravimétrique, lorsque la séparation est facile ou centrifuge
lorsque les masses volumiques sont peu différentes.
IV-2 Extraction liquide-liquide
L’extraction liquide-liquide est une opération qui permet d’éliminer un (ou plusieurs)
constituant(s) (soluté) d’une solution (soluté dissous dans un diluant) par transfert sélectif dans
un solvant non miscible (ou peu miscible) au diluant. Il est généralement recherché un solvant
d’extraction dans lequel le soluté est plus soluble que dans le diluant d’origine.
5
6
7
Chapitre 2 : Sédimentation
Définition :
La sédimentation consiste dans le dépôt des particules solides en suspension dans les fluides
(liquides et gaz), sous l’effet d’un champ de forces qui peut être gravimétrique, centrifuge ou
électrique.
Principe :
Le phénomène de sédimentation peut se manifester différemment selon la concentration de la
suspension, les caractéristiques propres des particules et les interactions possibles entre elles.
On distingue deux types de matière décantable :
– les particules grenues, qui se sédimentent indépendamment les unes des autres, avec une
vitesse de chute constante ;
– les particules plus ou moins floculées, qui résultent d’une agglomération naturelle ou
provoquée des matières colloïdales en suspension.
À faible teneur, ces particules dispersées décantent comme si elles étaient seules, mais leur vitesse de
chute augmentera au fur et à mesure que leurs dimensions vont se développer, par suite de leurs
rencontres avec des particules plus fines : c’est la décantation diffuse, à l’origine d’une clarification
graduelle de la suspension.
Pour des concentrations plus élevées, l’abondance des particules « floculeuses » crée une sédimentation
d’ensemble freinée, caractérisée par une interface nettement marquée entre la masse boueuse et le
liquide surnageant : c’est la décantation freinée dite encore en piston.
Enfin, le temps de séjour dans le bassin de sédimentation est un paramètre qu’il convient de prendre en
considération impérativement.
Facteurs régissant la séparation
De nombreux facteurs influencent la décantation; parmi les plus importants, citons :
– la suspension : concentration de la phase solide (rapport solide/liquide), débit, température,
durée de formation ;
– la phase liquide : nature, densité, viscosité, concentration en électrolytes ;
– la phase solide : nature (solubilité), densité, granulométrie, structure (grains, fibres, colloïdes),
tendance à l’agglomération ;
– l’opération de décantation : vitesse et courbe de sédimentation, durée de la sédimentation,
type d’appareil, mode de fonctionnement, adjuvants ;
– les produits résultés : concentration de la phase liquide dans le sédiment, concentration de la
phase solide dans la surverse.
8
Vitesse de sédimentation
Dans le cas d’une suspension diluée (concentration en volume des solides en suspension
inférieure à 0,5 %), on considère que chaque particule est suffisamment éloignée de sa voisine,
et que par conséquent chacune d’entre elles sédimente comme une particule isolée.
Une seule particule de phase solide dispersée dans un liquide immobile est soumise,
d’une part à la force de la pesanteur, d’autre part à la poussée d’Archimède qui lui est opposée.
Si sa masse volumique est différente de celle du liquide, ces deux forces sont aussi
différentes, et la particule se déplace par rapport au fluide avec une certaine vitesse wo que l’on
appelle vitesse de sédimentation. Cette vitesse, nulle au départ, augmente rapidement puisque,
la force résultant de la différence entre la pesanteur et la poussée d’Archimède étant constante,
le mouvement est uniformément accéléré. Mais une troisième force apparaît rapidement : c’est
la résistance que le fluide oppose au mouvement de la particule du fait de sa viscosité. Cette
force croît approximativement avec le carré de la vitesse. Il arrive donc un moment ou cette
troisième force équilibre la résultante des deux autres : la vitesse de sédimentation devient alors
constante. En pratique, cette limite est atteinte très rapidement pour les fines particules qui
seules nous intéressent ici.
La vitesse atteinte s’appelle vitesse limite de chute d’une particule (appelée aussi vitesse
terminale ou encore critique). En appelant ρs et ρl les masses volumiques respectives du solide
et du liquide et dp le diamètre de la particule, la condition d’équilibre s’écrit :
à condition de connaître ξ qui dépend toujours du nombre de Reynolds, défini par ailleurs par :
On aboutit donc à une relation implicite dans laquelle ξ dépend de wo par l’intermédiaire de Re.
Il est cependant possible de déterminer le régime d’écoulement à partir du poids apparent qui
est à l’origine du mouvement, le véritable moteur étant la différence (ρs – ρl) des masses
volumiques.
9
On introduit alors un nombre adimensionnel indépendant de la vitesse appelé nombre
d’Archimède :
Ce nombre traduit le rapport entre les forces de gravité et les forces de frottement visqueux ; à
partir de sa valeur, qui définit un régime de chute, on déduit le nombre de Reynolds et par suite
wo. Les différents domaines sont les suivants :
Ce domaine est celui des faibles valeurs de Re, pour lesquelles ξ = 24/Re. En portant cette
valeur de ξ dans la relation (5.2) et en remplaçant Re par son expression fonction de wo, on
exprime la vitesse de chute libre sous la forme proposée par la loi de Stokes :
Ce domaine correspond à des nombres de Reynolds compris entre 1,7 et 600. La vitesse de
chute s’obtient simplement à partir de la définition de Re :
Dans ce domaine, Re varie de 500 à 500 000. Le coefficient de traînée est à peu près constant :
ξ = 0,45 et la vitesse de chute est égale à (loi de Newton) :
Le diamètre maximal des particules déposées par sédimentation selon la loi de Stokes et le
diamètre minimal des particules qui se déposent conformément à la loi de Newton portent les
noms de diamètres critiques :
10
Dans les phénomènes de décantation, de sédimentation, ou même de flottaison, où interviennent
un grand nombre de particules, les relations précédentes sont encore valables tant que la
concentration en particules n’est pas trop élevée ; on compte habituellement une distance
minimale de 10 fois le diamètre entre chaque particule. Dans le cas contraire, les calculs doivent
être menés avec la masse volumique et la viscosité non plus du fluide pur, mais du mélange
fluide – particule, c’est-à-dire de la suspension elle-même. Les valeurs de ρ et µ ne sont plus
constantes, mais évoluent dans le temps au cours du déplacement des particules.
11
Chapitre III (partie A) :
Distillation :
Volatilité :
Pour tout composé, i, d'un mélange, l'équilibre Liquide-Vapeur (ELV) est caractérisé par la
volatilité absolue Ki qui se définit comme le rapport de la fraction molaire du composé i dans
la phase vapeur (yi) sur la fraction molaire du même composé i dans la phase liquide ( xi):
……………………………………………………(1)
La détermination des valeurs des Ki, peut se faire soit expérimentalement soit analytiquement
en utilisant les modèles thermodynamiques appropriés. Lorsque Ki=1, la distillation ne permet
aucun enrichissement par rapport au composé i.
Pour deux composés i et j, on définit la volatilité relative, αij par le rapport
………………………………………………..(2)
La séparation entre i et j est d'autant plus difficile que αij est voisin de 1.
Équations pour les équilibres Liquide-Vapeur (ELV)
Cas d'une solution idéale et d'un mélange de gaz idéaux
Le coefficient d’activité vaut 1 et on a
…………………………………………….(3)
On rappelle les deux lois fondamentales applicables dans ces conditions:
Loi de Raoult :
………………………………………(4)
Loi de Dalton :
……………………………………………(5)
Équilibre liquide-vapeur des systèmes binaires.
Les équilibres liquide-vapeur des systèmes binaires peuvent facilement se représenter
graphiquement et il est important de bien comprendre les diverses représentations de ces
équilibres. Les principales représentations, que nous allons utilisées, sont à pression constante
et du type T vs x (ou y) et y vs x tels qu'illustrés aux figures suivantes. Le diagramme enthalpie
vs concentration est aussi très utilisé et sera présenté ultérieurement.
12
Considérons, sur le diagramme Température-compositions ci-après (fig.1.2), un mélange
binaire liquide de composition z en produit le plus volatil à la température T0. Si on réchauffe
de plus en plus ce liquide, à la température T1 (température de bulle), on voit apparaître les
premières bulles de vapeur dont la composition est yb. Inversement, si on considère ce même
mélange à l’état vapeur à la température T4, en le refroidissant, on verra apparaître les premières
gouttes de liquide, de compositions xr, à la température T3 (température de rosée). A une
température T2, intermédiaire entre les températures de bulle et de rosée, les phases liquide et
vapeur de composition x2 et y2 sont en équilibre. A partir de ce diagramme, il est possible pour
toute température pertinente dans le domaine Liquide-Vapeur de déterminer les couples (x, y)
de concentrations liquide et vapeur en équilibre. Il est ainsi possible de tracer la variation y vs
x (voir figure 1.3). Sur ce diagramme, il est important de se rappeler que chaque point (x,y)
correspond à une certaine température que l'on peut retrouver sur la figure 1.2.
13
14
15
Règle des bras de leviers inverses
Considérons un mélange de débit molaire F et de composition z. Ce mélange est porté sous
certaines conditions de température et de pression telle qu'on obtienne un débit de vapeur, V,
de composition y et un débit de liquide, L, de composition x.
Faisons les bilans matière total et partiel :
16
Ces relations sont très utiles pour obtenir directement sur un graphique les proportions des
phases produites à l'équilibre.
17
Construction d'un diagramme y vs x à l'aide de la volatilité
18
Les azéotropes
L'écart à l'idéalité des solutions peut conduire à l'obtention d'azéotropes. À la composition de
l'azéotrope, la vapeur et le liquide en équilibre ont les mêmes compositions et la distillation ne
permet plus la séparation du mélange.
On présente les courbes T vs x,y et y vs x pour les azéotropes
19
On distingue aussi des systèmes hétérogènes avec présence possible de deux phases liquides
immiscibles avec ou sans azéotrope.
20
La formation d'azéotrope peut parfois être mis à profit comme dans la distillation azéotropique
qui consiste à ajouter un troisième composé à un mélange binaire favorisant ainsi la séparation
des 2 composés du binaire. C'est le cas du procédé Keyes pour la production d'éthanol pur, qu'il
n'est pas possible d'obtenir par simple distillation des mélanges aqueux puisqu'il existe un
azéotrope éthanol-eau à 95%. Par contre l'ajout de benzène au mélange éthanol-eau conduit à
la formation d'un azéotrope ternaire hétérogène (deux phases liquides non miscibles, aqueuse
et organique) permettant ainsi d'obtenir l'éthanol pur.
21
Distillation d’un mélange binaire (partie B)
Méthode de McCabe-Thiele
La méthode McCabe-Thiele est considérée comme la plus simple et peut - être la méthode la
plus instructive pour l'analyse de binaire distillation. Elle utilise le fait que la composition de
chaque plateau théorique (ou équilibre étape) est complètement déterminée par la fraction
molaire de l’un des deux composants et est basée sur l'hypothèse de débordement molaire
constant qui exige que :
22
• Un rebouilleur total quand toute l'alimentation liquide du rebouilleur est vaporisée.
• Un rebouilleur partiel qui conduit à la formation d'un mélange liquide-vapeur en équilibre
est donc équivalent à un étage théorique.
• Un condenseur total qui condense tout le courant vapeur sortant de la colonne
• Un condenseur partiel qui conduit à la formation d'un mélange liquide-vapeur en équilibre.
Le condenseur partiel est équivalent à un étage théorique.
Le mélange à distiller, qu'on appelle l'alimentation F (de composition ZF), est introduit à un
certain niveau de la colonne (plateau d'alimentation).
Une partie du liquide récupéré au condenseur est alors retourné dans la colonne : c'est le
Reflux (L). L'autre partie est récupéré est constitué le distillat (D) de composition xD.
En pied de colonne, on récupère le résidu (B) de composition xB. Les zones de la colonne
situées respectivement au-dessus et en dessous de l'alimentation s'appellent respectivement les
zones de rectification (ou d'enrichissement) et d'épuisement (ou d'appauvrissement).
23
24
Principe de la méthode de Mc Cabe et Thiele
Sur un graphique y=f(x). Le principe de la méthode graphique de résolution de Mc Cabe et
Thiele est le suivant :
• les courants qui sortent d'un étage sont à l'équilibre et correspondent donc à un point de
la courbe d'équilibre ;
• les courants qui se croisent entre les étages correspondent à des points appartenant aux
droites opératoires.
25
• La construction consiste en un tracé en escalier qui passe successivement de la droite
opératoire à la courbe d'équilibre.
Finalement on obtient
Or
VA = V- V׳
Et
L- L = ׳-LA
Ainsi, on a :
26
y. VA = -x. LA + A. xA
=ݕ− +
On exprime tout d'abord en fonction de q :
A = LA +VA
⇔ VA = A- LA
⇔ =
En inversant, on a :
=
=
D’où
=
−
Puis on exprime en fonction de q :
A = LA + VA
⇔ LA = A - VA
Et
= = =−
D’où
=− ⇔ =
27
Pour tracer la DA, on prend deux points particuliers : le point (xLA, yVA) (composition des
phases L et V à la température d'alimentation) et le point quand x= xA , qui donne :
= − = (c’est une droite de pente )
Pour une alimentation qui est sous forme d'un liquide sous-refroidi, le terme (HV – HA)
correspond à l'énergie nécessaire pour réchauffer le liquide jusqu'à sa température d'ébullition
(Téb) puis pour le vaporiser.
(HV – HL ) correspond à la chaleur latente de vaporisation du liquide, ∆Hvap
é"
Donc pour un liquide sous-refroidi : = 1 + #$%&'
Pour une vapeur surchauffée, le terme : (HV – HA) correspond à l'énergie nécessaire pour
réfroidir la vapeur jusqu’à sa température de condensation (Trosée)
28
(
Donc pour une vapeur surchauffée : = −
#$%&'
Remarque : cette dernière figure présente les cas possibles de la droite de mélange
d’alimentation
Remarques
• ZF ou XA utilisés dans les bilans présentent la fraction molaire d’alimentation.
• XB ou XW présentent la fraction molaire de résidu
Construction graphique
Pour déterminer le nombre de plateaux nécessaire à la séparation
• on place le point (xD, xD) et on trace la droite d’enrichissement
• on place le point (xw, xw) et on trace la droite d’épuissement
)
• on place le point (xA, xA) et on trace la droite d’alimentation de pente )*
29
Nombre minimum de plateaux
Le nombre minimum de plateaux s'obtient dans le cas le plus favorable à la séparation: on
fonctionne à reflux total. On ferme les courants F, B, D et toute la vapeur en tête est
retournée dans la colonne :
L= L = ׳V = V׳
30
Taux de reflux minimum : pour réaliser une séparation donnée en rectification continue.
Soit à séparer pae rectification continue un mélange de deux constituants de titre molaire XA
en un résidu de titre molaire XB et un distillat de titre molaire XD. Le taux de reflux minimum
pour réaliser cette séparation est déterminé par l’ordonnée à l’origine de la droite passant par
les points suivants :
• le point (XD , XD), situé sur la bissectrice ;
• le point de la courbe d’équilibre ayant pour abscisse XA,
cette ordonnée, déterminée graphiquement, vaut XD/(Rmin+1), ce qui permet d’en déduire Rmin
31
Figure : nombre de plateaux théoriques à reflux minimum Rmin
En mélange idéal, le NET minimum peut également être déterminé par la formule
de Fenske:
32
33